Département de Haute-Garonne

COMMUNE DE SAINT-RUSTICE PLAN LOCAL D’URBANISME

-RAPPORT DE PRÉ SENTATION -

Projet arrêté le:

Approuvé le: 1

Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

TABLE DES MATIÈRES

1 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Table des matières 1

Préambule 5

CHAPITRE I Diagnostic 9

I. Présentation générale 11 1. Situation géographique 11 2. Caractéristiques historiques de la commune 16 3. Géologie et pédologie 17 4. Relief et hydrographie 19

II. Les grandes entités paysagères 23

III. Les données socio-économiques 29 1. La population saint-rusticienne 29 2. Le parc de logements 34

IV. L’activité sur la commune de Saint-Rustice 47

V. Les équipements et les déplacements 52 1. Les équipements publics ou collectifs 52 2. Les déplacements : l’hégémonie de l’automobile 54 3. La voirie 56

VI. L’organisation et la morphologie des parties urbanisées 60 1. Le village de Saint-Rustice 61 2. Les extensions récentes 63 3. Les implantations agricoles 65

VII. Les contraintes du territoire 68 1. Les éléments physiques 68 2. Réglementaires 76 3. Les réseaux 78

Conclusion du diagnostic 85

CHAPITRE II - Choix retenus et justifications 90

I. Objectifs 91 1. Le document d’urbanisme en vigueur 91 2. Les objectifs de la révision 92

2 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

3. Choix retenus dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.) 95

II. Exposé des motifs de la délimitation des zones et des règles qui y sont applicables 99 I. Présentation des nouvelles zones du PLU 99

II. Les zones Urbaines (U) 101 1. La zone UA : 5 hectares 101 2. La zone UB : 30 hectares 105 3. La zone UE: 3 hectares 108

III. Les zones A Urbaniser (AU) 110 1. La zone 1AU : 2,5 hectares 111 2. La zone 2AU : 3,5 hectares 114

IV. La zone Agricole (A) 115

V. La zone naturelle 118 1. La zone Nh 121 2. La zone NA 122 3. La zone NG 122

VI. Les autres dispositions du PLU 123 1. Les emplacements réservés 123 2. Les espaces boisés classés 124

VII. Hypothèses concernant la capacité du PLU 125 1. Superficie de l’ensemble des zones du PLU 125 2. Les hypothèses de la capacité d’accueil des zones constructibles 126

CHAPITRE III - Impact des orientations du PLU sur l’environnement et mesures envisagées pour réduire ou compenser ces effets 130

III. Impacts et mesures prises pour la préservation et la mise en valeur des ressources naturelles de l’environnement 131

3 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

4 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

PRÉAMBULE

5 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Par délibération en date du 6 janvier 2006, le Conseil Municipal de SAINT-RUSTICE a prescrit la révision du Plan d’Occupation des Sols et sa transformation en Plan Local d’Urbanisme (PLU). La commune possède un POS qui ne répond plus aujourd’hui aux exigences des nouvelles lois. C’est pourquoi, elle souhaite se doter d’un nouveau document d’urbanisme afin de bâtir un projet communal permettant de mieux maîtriser les choix de demain tout en les inscrivant dans une démarche d’aménagement et de développement durable.

Le PLU, instauré par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU), permettra d’élaborer une stratégie pour un développement cohérent et maîtrisé de la commune.

Ce nouveau document d’urbanisme est constitué des pièces suivantes : Un rapport de présentation Un P.A.D.D. Des orientations d’aménagement Un règlement Des annexes

Le présent document constitue la première pièce du Plan Local d’Urbanisme, le rapport de présentation, dont voici le contenu.

Article R.123-2 du Code de l’Urbanisme Le rapport de présentation : 1° Expose le diagnostic prévu au premier alinéa de l'article L. 123-1 ; 2° Analyse l'état initial de l'environnement ; 3° Explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable, expose les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d'aménagement. Il justifie l'institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites en application du a de l'article L. 123-2 ; 4° Evalue les incidences des orientations du plan sur l'environnement et expose la manière dont prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur. En cas de modification ou de révision, le rapport de présentation est complété par l'exposé des motifs des changements apportés.

6 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Le rapport de présentation du PLU assure la cohérence de l’ensemble du document, des principes jusqu’aux règles d’urbanisme, en exposant le contexte de son élaboration et en justifiant le projet de la commune. Il permet de conserver la trace des décisions prises et sert d’aide mémoire lors des modifications ou des révisons à venir.

Conformément aux articles L.123-1 et R.123-2 du Code de l’Urbanisme, le rapport de présentation du PLU doit permettre de :

Faire comprendre le contexte communal et intercommunal en : Exposant le diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques ; Précisant les besoins répertoriés en matière de développement économique, d’aménagement de l’espace, d’environnement, d’équilibre social de l’habitat, de transports, d’équipements et de services ; Analysant l’état initial de l’environnement. Expliquer les intentions de la commune et justifier les orientations et les règles prises en: Expliquant les choix retenus pour définir le projet d’aménagement et développement durable (P.A.D.D.) Justifiant les orientations d’aménagement sur des quartiers ou secteurs si elles existent Justifiant la délimitation des zones et des règles qui y sont applicables Justifiant, en zone U et AU, la délimitation de secteurs de « gel de terrains pendant au maximum cinq ans (art. L.123-2 a), et des autres contraintes ou servitudes instituées par le PLU (emplacements réservés, espaces boisés classés, périmètres liés à la construction de programmes de logements (art. L.123-2 b et d). Expliciter les préoccupations environnementales en : Evaluant les incidences des orientations du plan sur l’environnement Exposant les mesures de prises en compte de la préservation et de la mise en valeur de celui-ci. Préparer les bases du futur débat concernant les résultats de l’application du PLU au regard de la satisfaction des besoins en logements en : Faisant apparaître clairement dans le diagnostic le thème du logement et les besoins correspondants Etablissant éventuellement un échéa,ncier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones AU et de la réalisation des équipements correspondants

7 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Ces éléments permettront d’alimenter le débat imposer au minimum tous les trois ans concernant la satisfaction des besoins en logements, qui pourra le cas échéant déboucher sur une décision de mise en révision du ¨PLU.

8 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

CHAPITRE I DIAGNOSTIC

9 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Localisation de la commune

10 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE

1. Situation géographique

La commune de Saint-Rustice est située au nord du département de la Haute-Garonne. La commune est limitrophe avec le Tarn-et-Garonne ; elle établie à une trentaine de kilomètres de Montauban, et à une trentaine kilomètres de la préfecture et métropole régionale . La commune de 423 habitants1 dépend du canton de Fronton et de l’arrondissement de Toulouse. Ce canton regroupe 16 communes et comptait 31 045 habitants en 1999. Son territoire d’une superficie de 235 hectares est entouré par les communes suivantes : - Au nord : Pompignan (82) ; - Au sud : Castelnau-d’Estrétefonds (31).

Saint-Rustice se situe en limite nord de la Haute-Garonne, à quasi-équidistance des agglomérations de Montauban et de Toulouse et en position limitrophe avec la Haute- Garonne, ce qui favorise une ouverture vers les deux départements.

La commune dispose d’axes de communication sur son territoire et à proximité :

- La RD 820 qui relie Montauban à Toulouse RD77 qui va de Saint-Rustice (RD 820) à Bouloc3/26 ; - Le réseau ferré avec la gare de Castelnau-d’Estrétefonds ; - l’A62 qui relie Montauban à Toulouse, l’échangeur le plus proche étant celui de Eurocentre à Castelnau-d’Estrétefonds.

2. Ligne grande vitesse et gare LGV de Montauban

La commune de Saint-Rustice est concernée par le passage de la LGV Bordeaux-Toulouse. Le tracé du GPSO retenu par approbation ministérielle le 30 mars 2012 traverse la partie sud de la commune au niveau du hameau de la Saraillère. Le plan local d’urbanisme devra être rendu compatible avec le projet de LGV.

1 Données INSEE recensement provisoire 2004

11 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Carte du tracé retenu par l'approbation ministérielle d'étape 2 du 30 mars 2012 : http://www.gpso.fr

12 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Les structures supracommunales L’adhésion de Saint-Rustice à de nombreux groupements, s’intègre particulièrement bien à l’objectif de développement durable recherché dans la Loi SRU. En effet, Saint-Rustice peut concevoir son avenir et son évolution future dans un cadre plus global et plus cohérent, à des échelles plus larges, ce qui lui permet de mettre en place les projets de manière transversale en choisissant la meilleure échelle de durabilité. La commune n’appartient pas actuellement à une intercommunalité.

Les groupements concernés sont ainsi de natures différentes : - le SIVOM à la carte du Canton de Fronton (ramassage des ordures ménagères avec traitement effectué par le Syndicat de traitement du Nord du Département2), - le syndicat intercommunal du canton de Grisolles, le SIEEURG, qui gère l’assainissement de 6 communes3, - le syndicat intercommunal des Eaux de la région de Saint-Jory et Castelnau- d’Estrétefonds (traitement, adduction et distribution d’eau), ainsi que le syndicat des eaux de Grisolles qui gère le secteur « route de la Moissagaise » et une partie du chemin des Palombes. - le S.C.O.T. 4 Nord Toulousain - un groupement de projet, le Pays Girou Tarn Frontonnais (37 communes, 52 599 habitants) devenu pays Tolosan en février 2009. La commune de Saint-Rustice fait partie du Syndicat Mixte du S.C.O.T. Nord Toulousain (arrêté préfectoral du 8 juin 2006) dont le périmètre a été défini par l’arrêté préfectoral du 19 décembre 2005 . Elle fait également partie des territoires situés à moins de 15 km de la périphérie de l’agglomération toulousaine : elle est soumise à la réglementation de l’article L 122-2 du Code de l’Urbanisme5. Il pourra être dérogé à ces dispositions avec l’accord de l’établissement public chargé du SCOT Nord Toulousain (avant enquête publique).

Il est à noter que la commune de Saint-Rustice n’est incluse dans aucun périmètre de P.D.U.6 et de P.L.H.7.

La commune adhère au Pays Tolosan (contrat signé en mai 2005).

2 Siège à Villemur, regroupant les SIVOM de Fronton, Bruguières, Villemeur et Grenade-sur-Garonne 3 Grisolles, Pompignan, Dieupentale, Bessens, Monbequi et Saint-Rustice 4 Schéma de cohérence territoriale 5 Cela implique que toute création de nouvelles zones ouvertes à l’urbanisation devra être soumise à une dérogation préfectorale (art. L 122-2 du Code de l’Urbanisme). 6 Plan de Déplacement Urbain 7 Programme local de l’Habitat.

13 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Fiche d’identité du Pays Tolosan

14 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Carte du Pays Tolosan

La charte de développement du Pays prévoit 4 axes majeurs de développement :

- Assurer un développement économique en préservant les ressources du territoire, en maintenant une agriculture de qualité, en développant le tissu artisanal et commercial et en favorisant l’implantation des entreprises ; - Maîtriser le développement démographique en assurant un développement raisonnable sans perte d’identité des territoires et en satisfaisant les nouveaux besoins en matière de service ; - Améliorer l’accessibilité tout en préservant l’environnement et en améliorant la desserte du territoire ; - Développer les activités de tourisme, culturelles et sportives pour une image forte du Pays, en incitant le développement touristique, en développant les activités culturelles et de loisirs.

L ’ E S S E N T I E L

L’identité et les spécificités culturelles locales constituent un patrimoine important qui doit être respecté et valorisé.

Sa situation à proximité des axes de communication et des agglomérations montalbanaises et toulousaines est un atout très important pour le développement futur de Saint-Rustice.

15 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L’adhésion à de nombreux groupements doit être exploitée et doit permettre de développer des projets en coopération avec les communes avoisinantes.

2. Caractéristiques historiques de la commune 8

L’origine du nom « Saint-Rustice » correspond au nom de Rustice, ancien aumônier de Dagobert et évêque de Cahors, égorgé en 636 et dont le corps serait caché dans la commune actuelle.

Il est difficile d’obtenir une vision complète et précise des évènements qui ont ponctué et marqué l’organisation de la commune et du village de Saint-Rustice mais de nombreux éléments manifestes permettent d’esquisser une image du passé de la commune, qui s’inscrit de manière plus générale dans l’évolution historique de la vallée de la Garonne.

Le village de Saint-Rustice s’est établi au sein de la vallée de la Garonne, sur les terrasses alluviales de la Garonne, en position dominante. Depuis la préhistoire, la présence de la Garonne et le contexte géographique ont permis le développement de populations dans la plaine du fleuve ; le relief et la végétation ont donné pierre, bois et métal, et permis le pastoralisme et la polyculture, en montagne comme en plaine, et cela avant la présence de la civilisation romaine. Le fleuve constitue en effet une voie de transport très importante dès l’Antiquité, permettant les échanges et le développement de la région.

La présence romaine a structuré la région et ses richesses dans un système d’échanges s’étendant à l’ensemble du bassin méditerranéen. A l’époque gallo-romaine, la localité se dénomme « Sylva Agra » (« bois maigre ») et est traversée par la voie romaine de Toulouse à Divona (Cahors) ; près de cet axe ont été mis à jour des vestiges d’une riche villa gallo- romaine avec des décors datant du IVème ou Vème siècle. Par la suite, les nombreuses invasions et les diverses civilisations qui ont occupé le territoire ont laissé des traces physiques, aujourd’hui fréquemment réduites à l’état de vestiges, mais aussi toponymiques. Durant ces périodes, peu d’éléments permettent de décrire la vie sur la commune, indubitablement vouée à l’activité rurale, combinant certainement agriculture et pastoralisme.

Les premières traces écrites de l’agglomération Saint-Rusticienne correspondent à une charte établie en 817, indiquant que « Sylva Agra » est donnée à l’abbaye du Mas-d’Azil (Ariège) ; elle sera par la suite dépendante de la puissante abbaye de Moissac, et cela jusqu’en 1789.

8 Avec l’aide de « Le Patrimoine des Communes de la Haute-Garonne » - FLOHIC Editions

16 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

La modification de l’agriculture au 17 et 18ème siècles (cultures différentes, élargissement des élevages,…) a contribué à l’amélioration de la vie locale et à l’aménagement du territoire. Les études portant sur le monde rural au 19ème siècle mentionnent toute la misère latente dans laquelle vivaient les paysans. L’activité essentiellement agricole connaît dès lors une grave déprise démographique, marquée par un exode rural lié à la pauvreté et à la crise de ces activités. L’agriculture est alors la seule ressource de la commune.

Le village de Saint-Rustice s’est ainsi établi sur les terrasses alluviales de la Garonne, hors zones inondables ; l’habitat s’est développé dans la plaine, essentiellement autour des exploitations agricoles (en activité ou seulement maisons d’habitations) mais surtout sur le flanc de la vallée (sur terrasses et en bordure de plateau). Si désormais le nouvel habitat de type pavillonnaire « empiète » petit à petit sur les terres agricoles et les reliefs, la configuration du territoire a peu évolué.

L ’ E S S E N T I E L

La commune a conservé quelques traces de son histoire et notamment une architecture rurale remarquable et caractéristique d’une identité régionale forte. Ceci constitue un puissant marqueur de liens communautaires et un signe de reconnaissance qui pourraient être mis en valeur dans le cadre de projets de tourisme… Cette valorisation permettrait d’affirmer l’identité locale, le patrimoine étant un constituant symbolique essentiel de la stabilité sociale et du sentiment d’appartenance.

L’évolution de Saint-Rustice pourra ainsi s’inscrire dans la continuité et la valorisation de cet héritage collectif, qui doit rester vivant.

3. Géologie et pédologie

La commune de Saint-Rustice, qui couvre une superficie de 235 ha, s’étend sur les terrasses alluviales de la Garonne.

Durant l’ère tertiaire, le démantèlement par les phénomènes d’érosion des Pyrénées et du Massif Central a entraîné le comblement de la cuvette occupant le bassin d’Aquitaine. Les dépôts détritiques, d’abord grossiers, sont ensuite constitués par une alternance de grès, argiles calcaires et marnes formant les molasses, datées de l’Oligo-Miocène. Dans le milieu du Miocène (15 millions d’années), le remplissage est pratiquement terminé. Le paysage ne

17 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE subit plus que quelques modifications essentiellement liées à la mise en place du réseau hydrographique. La Garonne a creusé une vallée élargie par des divagations de méandres et a déposé des formations alluviales importantes atteignant plusieurs mètres d’épaisseur. L’alternance de phases d’érosion et de sédimentation, liées aux périodes glaciaires entraîne la formation de terrasses étagées.

Au début du quaternaire s'établit une sédimentation alluviale et détritique importante qui va déposer des matériaux hétéromètriques (argiles rubéfiées, galets siliceux) de façon très désordonnée. La mise en place du réseau hydrographique et le travail de l'érosion ont encore modifié le paysage. Les alluvions (galets, graviers et sables) se sont déposées dans la vallée sous forme de terrasses juxtaposées, observables dans le paysage par leur étagement en gradins ; elles se différentient par leur degré d’évolution (argilification, rubéfaction). Les colluvions issues des formations antérieures (depuis les galets jusqu'aux argiles) ont recouvert les versants et les talus des terrasses, souvent remaniées avec les alluvions dans les vallées.

Le territoire de la commune se partage ainsi entre Basse Plaine, Moyenne et Haute-Terrasse de la Garonne, avec présence d’affleurements du substratum molassique sous-jacent en milieu de versant. Formés par l’érosion et les phénomènes de solifluxion, des matériaux hétérogènes (colluvions) issus des alluvions anciennes et des formations molassiques se sont développées sur les versants, formant des amas importants notamment en pied de versant. Les sols de basse plaine alluviale présentent en général une bonne capacité d’infiltration du fait de leur nature majoritairement limoneuse. Ceux présents sur les terrasses plus anciennes sont en général plus évolués et par conséquent plus argileux ; leur capacité d’infiltration est généralement plus faible.

Les carrières 8 La commune de Saint-Rustice est inscrite dans un pôle d’extraction de granulats avec les communes de Castelnau-d’Estrétefonds, , Grisolles et Pompignan (soit 224 ha). Le gisement exploitable est constitué de graves argileuses et de graves sableuses, d’environ 5 m d’épaisseur, sous une couche de limons et limons argileux de 2 m d’épaisseur. La nappe phréatique présente dans ces alluvions de la basse plaine de la Garonne peut se situer vers 4,50 m de profondeur en période de basses eaux9.

9 Pour plus de détails, se reporter au rapport de présentation du dossier de révision partielle de 1996

18 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Ce pôle est partiellement en exploitation ; l’activité d’extraction devrait s’achever en 2020. Un arrêté préfectoral du 6 décembre 2004 a accordé une autorisation d’exploitation des matériaux à la société MGM Sablières Réunies, sur une superficie de 134 ha s’étendant sur les communes de Saint-Rustice, Onde et Castelnau-d’Estrétefonds, jusqu’au 7 septembre 2018. La révision partielle du P.O.S. réalisée en 1996 a délimité le périmètre de ces gravières (zone NCa) autorisant l’ouverture et l’exploitation des gravières. L’activité de carrière est soumise au régime des installations classées. Des scénario de réaménagement des sites d’exploitation ont été retenus lors de l’étude réalisée pour le SIEP Hers-Garonne10, notamment pour le pôle concernant Saint-Rustice 8. La création d’un vaste plan d’eau, d’une superficie de 120 à 150 ha, a été envisagée, avec une large part ouverte au public (réalisation d’une base de loisir, activité de pêche) et l’autre part étant interdite au public pour constituer une réserve naturelle (pêche, protection de l’avifaune). Le SIVU « Val de Garonne » a également réalisé une étude en vu d’un réaménagement en parc aquatique et botanique (site à cheval sur les communes d’Ondes, Pompignan, Saint-Rustice, Castelnau-d’Estrétefonds et Grisolles, constituantes du SIEEP en 1987), avec la définition d’un projet de parc à thème : voyage à travers le temps.

4. Relief et hydrographie

Le relief Le territoire communal est situé en bordure de la vallée de la Garonne, présentant à la fois des terrains plats situés en plaine alluviale, et des terrains de déclivité plus importante du talus bordant la plaine (bord de coteau). Cela entraîne sur la commune la localisation de secteurs

à forte pente sur le versant du coteau, entraînant des risques importants de mouvements de terrain (la nature du terrain et le ruissellement favorisant le phénomène)

de secteurs à pente nulle à quasi-nulle sur les terrains de basse plaine (bordés au nord par le canal) et sur la partie la plus au nord du territoire (secteur de « Gascounet » - formant une sorte de plateau),

de pente modérée en pied de talus, secteur formé en grande partie par les colluvions de pied de versant (au dessus de la RD 820).

10 etude réalisée par le bureau d’études d’aménagement ADRET

19 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L’hydrographie Le réseau hydrographique est constitué du ruisseau des Combes, limite (Est) entre la commune de Saint-Rustice et celle de Castelnau-d’Estrétefonds. De nombreux fossés et cours d’eaux tempotaires composent également ce réseau. La Garonne, non présente sur le territoire saint-rusticien, est cependant un élément hydrographique présent car ses crues inondent la plaine alluviale de la commune en grande partie (crues exceptionnelles11). Si la Garonne est un cours d’eau classé, les autres cours d’eau ne le sont pas ; en l’absence de données, l’objectif de qualité des eaux des cours d’eau secondaires est d’obtenir ou de maintenir une bonne qualité (1B12). Il est à noter également la présence du canal latéral à la Garonne, avec présence d’une écluse en bordure de limite communale (écluse n°9 dite d’Emballens). Son tracé suit d’assez près celui de la voie S.N.C.F. Le canal de Garonne a une fonction d’irrigation mais est également un vecteur d’eau potable dont il faut tenir compte ; il ne doit pas servir d’exutoire aux eaux pluviales (notamment celles issues des nouveaux projets d’aménagement) ni aux eaux usées ; le puisage d’eau est soumis à autorisation (irrigation par exemple).

En raison de la faible perméabilité des sols sur certains secteurs et de la topographie, un réseau pluvial a été développé sur le territoire. La densité de ce réseau est attribuable à la nature des sols, imperméables où le ruissellement superficiel est important. Le centre du Bourg est équipé d’un réseau pluvial enterré. En ce qui concerne les eaux souterraines, les alluvions garonnaises peuvent contenir une nappe aquifère : nappe perchée dans les alluvions des terrasses anciennes et dans les niveaux inférieurs (seules les alluvions récentes et de basse plaine présentent de bonnes qualités hydrodynamiques).

11 Se reporter au dossier du Plan de prévention des risques naturels prévisibles – Bassin de risque Garonne Nord – Commune de Saint-Rustice 12 Les eaux sont transformables en eau potable difficilement. Elles permettent toujours la reproduction des poissons

20 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Topographie de la commune

21 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

En ce qui concerne la gestion du réseau hydrographique, un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux, concernant l’ensemble du cours de la Garonne, est en cours d’émergence13 ; ce S.A.G.E. permet de gérer et de réglementer l’usage de la ressource en eau à l’échelle locale. Cependant, il existe un Schéma Départemental d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.), révisé et adopté le 16 novembre 2009 pour la période 2010-2015, par le Comité de Bassin, qui remplit cette mission à l’échelle plus globale du bassin. Au travers de ses six orientations fondamentales et de ses 232 dispositions, le SDAGEest un document d'orientation stratégique pour une gestion harmonieuse des ressources en eau entre 2010 et 2015. Il concerne l'ensemble des milieux aquatiques du bassin : fleuves et rivières, lacs, canaux, estuaires, eaux côtières, eaux souterraines libres ou captives et zones humides. Des objectifs environnementaux ont été fixés au niveau du bassin : - sur 2808 masses d'eau superficielles : 60% seront en bon état écologique en 2015. - sur 105 masses d'eau souterraines : 58% seront en bon état chimique en 2015.

Trois axes ont été identifiés prioritaires pour atteindre les objectifs du SDAGE : • réduire les pollutions diffuses, • restaurer le fonctionnement de tous les milieux aquatiques, • maintenir des débits suffisants dans les cours d'eau en période d'étiage en prenant en compte le changement climatique (gestion rationnelle des ressources en eau).

La gestion de ces cours d’eau dépend de l’Agence de Bassin Adour-Garonne à Toulouse, qui a une mission de surveillance et de gestion de la ressource en eau. Elle s’appuie pour cela sur la solidarité du maire, qui doit veiller à ce que les opérations d’urbanisme ne mettent pas en péril la qualité et la distribution des eaux.

Le présent Plan Local d’Urbanisme devra donc remplir pleinement cette fonction de protection.

13 phase de constitution du dossier préliminaire

22 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L ’ E S S E N T I E L

La situation de Saint-Rustice au sein de la vallée de la Garonne fait que la commune dispose d’un relief varié entre plaine alluviale et coteaux formés par les terrasses alluviales bordant la vallée.

La présence des cours d’eau plus ou moins temporaires, bien que peu importante, participe également à la mise en valeur de la commune.

La commune se doit de protéger ses cours d’eau et de veiller à la qualité des eaux pour être en conformité avec la Loi sur l’Eau de janvier 1992 et les objectifs de développement durable de la loi SRU.

II. LES GRANDES ENTITÉS PAYSAGÈRES

Le paysage est l’expression d’une société sur un territoire donné et il relève d’une analyse physique (de nature concrète et objective ) et sensible (de nature abstraite et subjective). Le paysage communal est ainsi défini par différents paramètres : le relief , l’hydrographie, l’occupation des sols, l’utilisation des sols. Le paysage de Saint-Rustice est relativement simple dans son appréhension : il correspond aux étendues de la plaine alluviale de la Garonne, dont le flanc correspond au découpage en terrasses. Ces unités paysagères structurent le territoire et intègrent la commune dans un paysage plus vaste, une entité régionale étendue (vallée de la Garonne). a. La plaine et les terrasses alluviales La vallée de la Garonne est le lieu de voies de communication importantes (voiries dont autoroute, chemin de fer, ainsi que le canal latéral à la Garonne), et d’occupation humaine marquante (villages, hameaux, activités agricoles, …). La voirie joue un rôle important dans la découverte du paysage.

Ainsi, lorsqu’on approche le territoire de Saint-Rustice par l’axe de la route nationale RD 82014, le regard est partagé entre les grandes étendues agricoles de la plaine alluviale où il s’échappe et le talus du versant de la vallée de la Garonne, sur lequel il s’arrête.

La vallée de la Garonne sur ce secteur se présente en effet sous forme de vastes étendues planes, divisées en diverses terrasses.

14 comme par le train, par les chemins de bord de canal

23 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Sur le territoire de Saint-Rustice, ainsi que sur les communes alentour, le versant de la rive droite est composé d’une succession de terrasses peu larges, développées sur la molasse ; cela donne un talus assez « ramassé » avec une déclivité assez marquée à sa partie haute, diminuant pour devenir faible en pied de versant. Ce talus organise l’espace agricole et participe à sa lisibilité ; il sert de point de vue sur la vaste plaine et de marqueur d’horizon depuis les bas niveaux. Le boisement important de ce versant renforce cet effet « marqueur ».

24 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Occupations des sols de la commune

25 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Au niveau du sommet du versant s’étale une sorte de plateau, à déclivité très modérée, avec un aspect plus sauvage, plus naturel, marqué par de nombreuses surfaces boisés. L’aspect est celui d’un terroir plus intimiste, contrairement à la plaine de Garonne. Depuis les hauteurs du versant, et depuis les voies qui le parcourent, se découvre un large panorama sur la vallée, qui font tout l’attrait de cette position en belvédère.

La basse plaine, par contre, s’étale largement dans la partie basse de la commune, constituée essentiellement de surfaces agricoles et des excavations correspondant aux exploitations de gravières. Grandes cultures et vergers se partagent en effet le territoire agricole ; quelques rares bosquets et restes de bocages ponctuent parfois les étendues verdoyantes d’éléments plus sombres, souvent liés aux quelques habitations, soulignant le camaïeu de verts du paysage. L’absence d’obstacles physiques permet ainsi une organisation en très grandes parcelles, essentiellement vouées à la céréaliculture. Les gravières se devinent peu depuis la plaine, en dehors des installations d’exploitation et des « lacs » que forment les excavations.

Entre versant et plaine agricole, la route nationale, la voie ferrée et le canal (quasi- parallèles entre eux) forment une limite physique et visuelle forte, marqueur également important du territoire communal et, à échelle plus vaste, du contexte régional.

Les boisements de rive gauche du canal participent à cet effet de « séparation » visuelle avec le reste de la plaine

Cela met également en avant l’important lieu de passage que constitue la commune et celles alentour.

26 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Ces cultures associées aux surfaces boisées du relief et les quelques bosquets, donnent une palette de verts variés qui donne une atmosphère rurale apaisante et tranquille. Ce secteur de forte qualité environnementale apparaît comme un espace attachant, avec une flore et une faune intéressante, dont il convient de maintenir l’intégrité. L’impression générale est celle de très grands espaces, à caractère agricole très marqué. c. Les sites bâtis L’occupation humaine signalée par les éléments bâtis se réparti essentiellement dans le village de Saint-Rustice et sa périphérie, les nouveaux quartiers établis sur le versant et le haut du coteau.

1 - Le village de Saint-Rustice Le village est un point important de densité urbaine, édifié sur un replat formé dans le talus. Il s’est aggloméré en position haute, dominant la vallée et les principaux axes de communication. Il est à peu près en position centrale au sein du territoire communal.

Le village se laisse difficilement deviner depuis la plaine alluviale du fait des grandes étendues agricoles et surtout des nombreux espaces boisés ; on aperçoit au loin l’ensemble urbain, notamment par l’intermédiaire du clocher de l’église – marqueur du centre du village.

La végétation présente au sein du village dissimule en effet de nombreux bâtiments dont on n’aperçoit que la toiture, et en laisse deviner d’autre.

L’étalement du village, notamment le long des voiries, par la création de nouveaux quartiers, participe aussi à la difficulté de son observation. L’ensemble possède un fort caractère rural, souligné par la présence de nombreux bâtiments agricoles anciens, en activité ou pas.

2 – L’habitat dispersé et les hameaux En dehors du village, l’habitat se répartit en habitat dispersé dans la partie basse (pied du village, axe de la RD 820, plaine alluviale de l’autre côté du canal), et en regroupement

27 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE formant des nouveaux quartiers en partie haute (au dessus du village, en bordure de coteaux et sur le versant). La partie basse se compose essentiellement de bâtiments anciens (bordes, fermes en activité ou pas), répartis sur le secteur de façon dispersée15, généralement en bordure de voirie ou à proximité. A proximité de ces bâtiments se sont installés des bâtiments anciens, généralement de type pavillonnaire ; ceci a formé des nouveaux quartiers lors du regroupement de ce bâti. Le long de la route nationale, les bordes sont implantées perpendiculairement à la voie, formant dans le paysage une suite de bâtiments relativement imposants, captant le regard et bloquant la vue vers la vallée. En partie haute, sur le versant et en bordure de coteau se situent les hameaux ou nouveaux quartiers. Sur le versant, l’implantation des habitations récentes s’est effectuée de façon spontanée sans réelle organisation. La présence des espaces verts nombreux permet une intégration de ces secteurs dans le paysage. En bordure de coteaux, la mise en place du POS et la délimitation des zones constructibles a permis une organisation du bâti (zone NB) ; l’implantation linéaire des habitations, avec une certaine densité, crée une impression de rue avec une continuité de bâti, et quelques ouvertures sur le panorama de la vallée de la Garonne. La présence de nombreux espaces boisés (dont les espaces boisés classés), permet une intégration de ces secteurs dans le paysage depuis la vallée.

L ’ E S S E N T I E L

Saint-Rustice jouit d’un cadre paysager de qualité mais peu diversifié. Pour la commune, il semble essentiel de préserver cette ambiance rurale tout en la valorisant. Cet objectif de conservation est fixé par la loi paysage de 1993 et par la loi SRU : « …préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et protection des espaces naturels et des paysages en respectant les objectifs du développement durable. »

Le paysage n’est pas trop pour l’heure menacée par l’urbanisation récente et expansive, du fait de l’existence du zonage du POS en vigueur, mais cela peut changer. Les agriculteurs sont les principaux exploitants du territoire et ils participent à la préservation et à la qualité d’une partie des sites naturels, en particulier des structures agricoles. La commune est soumise à une certaine pression foncière de la part d’habitations, les menaces pesant sur son environnement sont à prendre en compte.

15 Du fait de la répartition des terres agricoles et leur exploitation

28 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

La gestion et la maîtrise de toutes les menaces nuisant au site de Saint-Rustice constituent l’un des enjeux majeurs pour la commune en matière de préservation des paysages.

III. LES DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES

1. La population saint-rusticienne

a. Dynamique démographique générale

Le canton de Fronton Le canton de Fronton a connu sur les trente dernières années un accroissement régulier de sa population. Celle-ci a été multipliée par 2,5 sur cette période. Même si la croissance de la population reste à un niveau très élevé, elle a tendance à fléchir un peu sur les trois derniers recensements (+33% entre 1975 et 1982 ; +25% entre 1982 et 1990 et +20% entre 1990 et 1999). Tableau n°1 : Population du canton de Fronton

1968 1975 1982 1990 1999

Nombre d’habitants 12 408 15 492 20 654 25 869 31 045 Source : RGP INSEE 1999

Tableau n°2 : Evolution de la population du canton

1990-1999 1982-1990 1975-1982 Taux d'évolution annuelle total 2,04 2,85 3,75 - dû au solde naturel 0,44 0,18 0,05 - dû au solde migratoire 1,61 2,67 3,70

Source : RGP INSEE 1999

L’accroissement démographique du canton est majoritairement dû à une migration excédentaire. Les cantons du Nord du département sont situés dans l’attraction toulousaine et montalbanaise. En choisissant de s’y installer, les habitants profitent des facilités d’accès aux pôles d’emploi de Toulouse et Montauban, tout en vivant à distance de ces deux grandes villes. De même l’étalement urbain et l’augmentation du prix du foncier à proximité immédiate de l’agglomération toulousaine confèrent aux territoires du canton une situation privilégiée qui allie distance raisonnable, qualité de vie supérieure et prix attractif. Et ce, d‘autant plus que les territoires du canton sont bien reliés par le biais de l’autoroute A62 et de la RD 820.

29 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

La commune de Saint-Rustice Graphique n°1 : Répartition de la population au sein du canton de Fronton en 1999

Villaudric Villeneuve-lès- Saint-Rustice est la 16ème 3,6% Bouloc 3,1% commune du canton avec 425 Villariès Bouloc 3,3% 1,9% 9,4% habitants et une densité Saint-Sauveur Bruguières d’environ 180 habitants par km2. 4,2% Saint- 12,4% Rustice Elle représente aujourd’hui 1,4% 1,4% Castelnau- de la population cantonale d'Estrétefond Saint-Jory s 13,1% 9,1% Lespinasse Cépet 6,0% 4,2%

Labastide- Fronton Saint-Sernin 12,5% 4,3% Gargas 9,8% 1,7%

Source : RGP INSEE 1999

Taux de vari ati on de l a popul ati on de Saint-Rusti ce Suite à une période d’évolution croissante

14 contrastée jusqu’en 1999, Saint-Rustice a 12 connu une évolution légèrement négative.

10 Vari at i on annuel l e moyenne de l a popul at i on en % 8 due au sol de naturel en % En effet, avec le dernier recensement

due au sol de mi grat oi re en % 6 réalisé en 2004, la population est en Taux de nat al i t é en %o 4 Taux de mortalité en %o légère diminution, avec une baisse de 2 2

0 habitants. 1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2006 -2

Graphique n°2 : Evolution de la population de Saint-Rustice

Source : RGP INSEE 2006

Le taux de variation de 7,9%, entre 1990 et 1999, correspondait à la 15ème progression du canton. Entre les données de 2004 et celles de 1999, ce taux est de –0,5%. Avec les données complémentaires de l’INSEE pour l’année 2006, la population communale a perdu 8 habitants sur la période 1999/2006. Le taux de variation est de –0,3 % sur la même période.

30 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Tableau n°3 : Evolution de la population de la commune de Saint-Rustice

1968 1975 1982 1990 1999 2006

Population 230 233 371 394 425 417 Densité

moyenne 97,5 98,5 157,2 166,9 180,1 176,8 (hab/km²)

Source : RGP INSEE 2006

Graphique n°3 : Taux de variation de la population de Saint-Rustice

7 7 66 VariationVariation annuelleannuelle 55 moyennemoyenne 44 dede lala populationpopulation enen %% TauxTaux enen %% 33 due au solde naturel due au solde naturel en % 22 en % 11

0 duedue auau soldesolde 0 migratoiremigratoire enen %% -1-1 19681968 àà19751975 àà19821982 àà 19901990 àà19991999 àà 19751975 19821982 19901990 19991999 20062006

Source : RGP INSEE 2006

Jusque dans les années 80 (75-82), Saint-Rustice connaît une croissance démographique importante. Depuis, et jusqu’en 1999, la croissance s’est maintenue de façon plus modérée.

Depuis 1975, la population connaît en effet une arrivée de nouveaux habitants, accompagnée par un solde naturel faible mais positif (croissant sur les périodes étudiées). Cette venue de population tend cependant à diminuer sur cette même période.

Le solde migratoire est un «indicateur global d’attractivité » et la commune de Saint-Rustice bénéficie actuellement d’une conjoncture locale plutôt favorable qui attire la population (proximité et attractivité de l’agglomération toulousaine). Pourtant, suite au dernier recensement, ce contexte ne semble pas suffire à cette petite commune pour augmenter sa population puisqu’une légère décroissance est observée (recensement 2006).

31 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Tableau n°3 : Evolution de la population de la commune de Saint-Rustice

1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2006 Variation annuelle moyenne de la population en % 0,2 6,8 0,8 0,8 -0,3 due au solde naturel en % 0 -0,1 0,1 0,4 0,2 due au solde migratoire en % 0,2 6,9 0,7 0,4 -0,4 Taux de natalité en %o 13 9,4 7,5 10,3 10,2 Taux de mortalité en %o 13 10,4 6,9 6,3 8,5

Source : RGP INSEE 2006 b. Composition de la population

Graphique n°4 : Structure de la population par tranche d’âge

1982 35% 33,2% 1982 1990 30,6% 140 13 0 29,4% 1990 1999 30% 12 3 27,0% 116 26,6% 26,1% 1999 120 113 25,4% 10 0 10 3 25% 98 10 0 23,1% 22,9% 100 85 20% 80 13,2% 15% 13,9% 59 12,2% 60 49 48 10% Population (nombre) Population 40 Population (proportion) 6,9% 5,9% 27 25 5% 3,8% 20 14

0% 0 0 - 19 20 -39 40 - 59 60 - 74 75 et + 0 - 19 20 -39 40 - 59 60 - 74 75 et +

Source : RGP INSEE 1999 Source : RGP INSEE 1999

L’évolution de la composition de la population de Saint-Rustice indique une tendance au vieillissement, avec une tranche d’âge 0-19 ans en diminution et une tranche 60-74 ans en augmentation. Bien que la tranche des 20-39 ans soit également proportionnellement en diminution, les moins de 40 ans constituent près de 50% de la population. La tranche des 40-59 ans augmente de façon importante, soutenue par une sédentarisation marquée des individus (près de 92% de résidences principales). La plupart des propriétaires qui était en leur temps de nouveaux arrivants accompagnés de leurs enfants grandissants sont un jour vieillissant.

32 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

En 2006, les tranches d’âges les plus représentées sont les 30-44 ans et 45-59 ans. La population communale tend à rajeunir et ce phénomène de rajeunissement est essentiellement lié à l’arrivée de jeunes ménages sur le territoire.

Graphiques n°5 : Composition des ménages de Saint-Rustice

3 6 et + 1999 1,9% 4 6 et + 1990 2,9% 1999 11 1990 5 7,1% 14 5 10,2% 33 21,3% 4 28 4 20,4% 33 21,3% 3 25 3 18,2% 46

29,7% Nombre de personnes

2 47 Nombre des personnes 2 34,3% 29 18,7% 1 1 19 13,9%

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

Nombre de ménages Part des ménages

Source : RGP INSEE 1999 Source : RGP INSEE 1999

Le nombre de ménages composé de deux personnes est la catégorie la plus représentée à Saint-Rustice, soit près de 30%, mais elle est en diminution. Par contre, les ménages de 1 personne sont en augmentation importante (près de 53%). Ces deux catégories correspondent généralement : - à un jeune adulte ou une personne âgée ; - à des jeunes adultes installés récemment en couple avec ou sans enfant, des familles monoparentales ; - à des couples de personnes plus âgées dont les enfants ont quitté le domicile.

On note également la progression des familles de 3 et 4 personnes (familles avec enfants), correspondant souvent aux familles s’installant dans les nouveaux pavillons.

Les grandes familles (plus de 5 personnes) sont en diminution.

33 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L ’ E S S E N T I E L

Le poids démographique de Saint-Rustice est peu important au sein du canton. L’évolution du canton et la proximité de l’attraction exercée par l’agglomération toulousaine constitue un contexte très favorable, permettant d’assurer actuellement le développement des populations. Mais Saint-Rustice montre une sédentarisation importante qui se traduit actuellement par une tendance au vieillissement de la population.

Afin de garantir sa survie et son avenir, il est nécessaire pour Saint-Rustice de maintenir et de favoriser son rajeunissement, en adaptant par exemple l’offre de logements, en favorisant la création d’emplois ou en améliorant l’offre en équipements et en services de base. La Loi SRU demande d’ailleurs aux communes de s’orienter dans cette direction, en instaurant le principe de mixité sociale, qui incite les communes à accueillir une population plus diversifiée et plus représentative de la société française.

2. Le parc de logements a. Situation générale du logement Etat de la construction En 2006, Saint-Rustice comptait au total 180 habitations dont 164 résidences principales et 4 secondaires. Entre 1999 et 2006, le nombre de constructions a augmenté de près de 6,5% soit 11 logements supplémentaires. Depuis 1968, la commune a augmenté son parc de logements de façon croissante (+ 104 logements soit +137%). Cette augmentation traduit le phénomène de « rurbanisation » des années 1970-80 qui a vu une population urbaine retourner vivre à la campagne à la recherche d’une qualité de vie mais également le phénomène d’attractivité de l’agglomération toulousaine, phénomène en action depuis un certain nombre d’années sur la région.

34 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Graphique n°6 : Evolution du nombre de résidences à Saint-Rustice

Evolution du nombre de logements entre 1968 et 2006 Evolution du nombre de logements entre 1968 et 2006 200 200 169 180 180 169 180 180 155 160 155 160 132 140 132 140 120 120 90 Nombre de 100 90 Nombre de 10076 logements 80 76 logements 80 60 60 40 40 20 20 0 0 Source : 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1968 1975 1982 1990 1999 2006 RGP INSEE 1999

En se basant sur le recensement 1999, l’ensemble des communes du canton de Fronton voit le nombre de logements augmenter (donnée globale de près de 27%). Le phénomène de décohabitation participe à l’augmentation du nombre des constructions en dépit parfois des pertes démographiques. Ce fait national est une conséquence directe des mutations familiales : - Les personnes âgées sont de moins en moins prises en charge par leur famille, et avec la politique de maintien à domicile elles constituent à elles seules un ménage. - Les jeunes entre 18 et 30 ans quittent en plus grand nombre le domicile familial pour poursuivre des études dans les villes universitaires. - La généralisation du divorce et des familles monoparentales tend à accélérer la constitution de plusieurs ménages pour une même famille.

Ces trois principaux facteurs augmentent le nombre de résidences principales accentuant ainsi le phénomène d’étalement urbain. La portée de la décohabitation sur la croissance du parc midi-pyrénéen a été estimé par l’INSEE à plus de 72%.

35 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Graphique n° 7: Variation du nombre de logements des communes du canton de Fronton entre 1990 et 1999

12,2% 22,3% 10,4% 12,1% Vacquiers 22,5% 9,0% Saint-Rustice 32,4%

Lespinasse 37,5% 20,1% 29,8% Gratentour 20,9% 23,0% Fronton 36,1%

Castelnau-d'Estrétefonds 22,8% 36,1% 34,4% Bouloc

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% Source : RGP INSEE 1999

Graphique n°8 : Part des communes dans le parc de logements cantonal Avec ses 169 logements, Villeneuve-lès- Bouloc ème Saint-Rustice dispose du 16 3,2% Bouloc Villariès Bruguières 9,7% parc du canton. 1,8% Villaudric 12,0% 3,8% Vacquiers 3,3% Le chef-lieu de canton accueille Castelnau- Saint-Sauveur d'Estrétefonds une grande partie des 4,4% 9,8% logements du canton : 1 644 Saint-Rustice 1,5% Cépet logements, soit près de 14,1% 3,4% Saint-Jory du parc cantonal. 12,8%

Fronton Lespinasse 14,1% 5,7% Labastide- Gargas 1,6% Saint-Sernin Gratentour 4,2% 8,7%

Source : RGP INSEE 1999

36 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Graphique n°9 : Proportion des résidences secondaires en 1999

Villeneuve-lès- Bouloc Bouloc 11,5% 9,6% Bruguières Castelnau- Villariès Villaudric 5,0% d'Estrétefonds 2,3% 4,6% 11,1%

Vacquiers 5,7% Cépet 2,7%

Saint-Sauveur 2,3%

Saint-Rustice 3,8% Fronton Saint-Jory 23,0% 6,5% Gargas Lespinasse Labastide-Saint- 4,6% Gratentour 1,1% Sernin 3,4% 2,7%

Source : RGP INSEE 1999

Avec 8 résidences secondaires en 1999, Saint-Rustice accueille 3,8% de ce type d’habitation au sein du canton soit le 10ème rang.

Catégorie et évolution du parc Les résidences principales constituent environ 91% des habitations en 2006 (pour 92% en 1999) ; elles représentent une part importante du parc communal mais sont en légère diminution. Saint-Rustice est une commune qui a conservé une faible proportion de résidences secondaires et de logements occasionnels16 (environ 2,2% en 2006). Ces résidences ont deux origines principales : l’habitat rural réhabilité ou les maisons individuelles isolées. Le nombre des résidences secondaires est en diminution car la proportion était d’environ 4,7% du parc en 1999. La sédentarisation d’une population qui occupe les habitations de façon permanente correspond au mode de vie des communes périurbaines17.

16 Pied-à-terre de ceux résidant trop loin de leur lieu de travail pour faire le chemin tous les jours. 17 Construction de maisons individuelles en périphérie des villages traditionnels. L’espace rural reste dominant en surface, mais la majorité de la population exerce des activités et un mode de vie urbain.

37 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Graphique n°10 : Les catégories du parc de logements à Saint-Rustice de 1990 à 2006

1 1 66 12 8 88 1313 17 8 12 8 17 8 44 33 66 44 LogementsLogements vacantsvacants

RésidencesRésidences secondairessecondaires 137 155155 164164 et logements 6565 7676 115115 137 et logements occasionnelsoccasionnels RésidencesRésidences principalesprincipales

19681968 1975 1975 1982 1982 1990 1990 1999 1999 2006 2006

Source :RGP 2006 INSEE

Le nombre de logements vacants est en augmentation depuis 1999 (6 logements supplémentaires), ce qui implique que certains logements se soient libérés. Cette catégorie de constructions est composée par une proportion très faible de bâtiments en mauvais état ; d’autres sont gelés, les propriétaires étant des personnes âgées placées en maison de retraite ou bien les successions n’étant pas encore réalisées. Ils correspondent généralement soit à un état transitoire (avant première occupation ou entre deux occupations, pendant des travaux d’aménagement, avant démolition, etc.) soit à une inadaptation aux besoins (logement trop nombreux en zone rurale ou dans des localités en déclin économique, logements inconfortables ou insalubres, logements promis à la démolition), soit une volonté du propriétaire.

Graphique n°11 : Taux de vacance en 1999 Au sein du canton, on remarque une

8% augmentation des logements vacants entre 7,1% 7% les recensement de 1990 et 1999. Les 6% communes de Vacquiers et Villeneuve-lès- 5% 4,0% 4% 3,6% Bouloc sont les communes qui connaîssent la 3% diminution la plus importante de logements 2% Pourcentage de vacance Pourcentage 1% vacants ; au contraire, les communes de

0% Saint-Rustice Canton de Fronton Département Bouloc et de Saint-Jory sont celles qui connaissent l’augmentation la plus importante Source : RGP 1999 INSEE des logements vacants.

38 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Le taux de vacance du canton a diminué d’un peu moins d’environ 0,5 unités depuis 1990. Cette diminution est essentiellement due à l’augmentation du parc de logements couplée.

L’âge du parc

Graphique n°12 : Date d’achèvement des logements de Saint- Le parc de logements de Saint- Rustice Rustice est en partie ancien avec près

1975-1981 1982-89 de 34% des édifices datant d’avant 18,3% 18,9% 1949-1974 1949 ; le parc de logements réhabilité 16,6% et réhabilitable (et mal équipé) reste par conséquent relativement peu 90 et après 12,4% important.

Avant 1949 33,7%

Source : RGP INSEE 1999

Les logements achevés depuis 1975 jusqu’à aujourd’hui représentent près de 50% de l’ensemble des immeubles de la commune, indiquant un développement plus accéléré ces dernières années avec un habitat essentiellement de type pavillonnaire.

En 2006, le parc de logements de Saint-Rustice RésidencesRésidences principalesprincipales enen 20062006 selonselon lala reste en partie ancien avec près de 24,10 % des périodepériode d'achèvementd'achèvement édifices datant d’avant 1949. La majorité des résidences principales sur la commune datent de la AvantAvant 19491949 22,30%22,30% 24,10%24,10% période 1975 – 1989. 1949-19741949-1974

18,70%18,70% 1975-19891975-1989 Les logements construits entre 1990 et 2003 34,90%34,90% 1990-20031990-2003 représentent 22,30 % du parc total de logements sur la commune. Ce taux est révélateur d’une accélération de la construction sur la commune de Saint- Rustice ces dernières années.

39 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

La qualité des logements Selon les résultats du recensement de 1999, près de 65% de la commune est considérée confortable (c’est-à-dire possédant à la fois les 3 éléments de confort : WC intérieur, douche ou baignoire et chauffage central). Cette situation peut s’expliquer par le fait que l’INSEE contrairement au recensement de 1990 ne considère plus le chauffage « tout électrique » à radiateurs muraux comme un chauffage central individuel. Cet équipement devant composer une bonne partie des logements considérés comme sans installations centrales, l’analyse du confort se basera donc sur les installations sanitaires.

Peu à peu les logements s’équipent et améliorent ainsi leur confort sanitaire. Toutefois environ 2,6% des habitations ne disposent pas encore de baignoire et de douches et près de 5% n’ont pas de WC à l’intérieur du logement.

Le type de logement Graphique n°13 : Proportion des types de logements

Le logement individuel (maison 2,2% 2,1% 100% 2,6% 8,0% individuelle ou ferme) est le type de 90% 5,2% 80% 45,3% logement des résidences 70% autre 60% collectif principales majoritaire sur la 50% 92,3% 89,8% individuel commune. Ce type d’habitations a 40% 30% 52,6% toujours primé à Saint-Rustice. 20% 10% Le parc locatif social est inexistant. 0% Saint-Rustice Canton de Fronton Département

Source : RGP 1999 INSEE

40 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

La taille des logements La taille moyenne des logements est de 83 5 et + 65 type T4 à T5, pour une occupation 49 moyenne de 2 à 3 personnes (moyenne 51 4 69 1999 : 2,8). 60 2006 25 Les logements de très grande taille 3 13 23 1999 (5 et +) sont en augmentation. Ce 1990 4 phénomène est probablement du à 2 8 5 Nombre de pièces l’augmentation des ménages de 4 à 5 1 1 0 personnes qui s’installent majoritairement 0 dans de grands logements et à 0 20406080100 l’aménagement de ceux -ci. A l’inverse, Nombre de logements les logements de type T4 sont en diminution en 1999 et 2006. Graphique n°14 : Composition des logements

Les petits logements de type T3 sont en Source INSEE: RGP 2006 augmentation mais ceux de type T2 sont en diminution (ceux de 1 pièce n’existant quasiment pas).

Saint-Rustice offre quelques possibilités de petits logements, en proportion cependant moins importante que sur l’ensemble du canton.

Les résidences sont grandes à Saint-Rustice : près de 50,6 % son parc a plus de 5 pièces et plus de 31,3% a 4 pièces en 2006, contre 41,9 % de type T5 et plus et 44,5 % en type T4. Ces caractéristiques sont assez proches de celles du canton ; la commune de Fronton possède quant-à elle un parc plus différencié avec moins de logements type T4, plus de logements intermédiaires type T3.

Le statut d’occupation La part des propriétaires occupant est largement majoritaire (soit près de 85%). Cette tendance coïncide avec le développement du pavillonnaire, qui est généralement la marque de l’accession à la propriété des 30-74 ans, et avec la prépondérance de l’individuel en général.

41 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Graphique n°15 : statut d’occupation La proportion de locataires a augmenté depuis 1990 (environ +3,5 points), et le Prop riét aires 84,5% nombre des propriétaires également

Locat aires (+12% - leur proportion étant par contre 12 , 3 % moins importante).

Log és Une insuffisance de logements locatifs grat uit ement 3,2% peut être une difficulté pour faciliter l’installation de populations plus jeunes Source : RGP 2004 INSEE qui n’ont pas les moyens financiers d’acheter de l’immobilier. Sur la commune, la part de logements locatifs représente près de 12% du parc des résidences principales. b. Dynamique de la construction

Les données relatives aux logements neufs autorisés témoignent de l’activité qu’enregistre la commune jusqu’en 2006.

Les logements autorisés Graphique n°16 : Permis de construire délivrés Les permis sont au nombre de 22, dont

5 2 pour des groupements d’habitations, soit une moyenne d’environ 3 permis 4 délivrés par an sur la période 1999- 3 2006.

2 Les logements autorisés sont le témoin de la demande de construction sur la 1 commune. Cependant, il est à noter

Logements neufs autorisés 0 qu’en terme de logements, cela 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Années représente en réalité un potentiel de 55 Individuel Groupement d'habitations logements18.

18 1 permis délivré en 2005 correspond à 66 logements mais il a été retiré par le promoteur / 1 permis délivré en 2006 concerne 35 logements.

42 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Le nombre de constructions neuves (postérieures à 1999) représente environ 11% du parc de logements. Les logements sont essentiellement réalisés au sein des secteurs à bâtir du P.O.S. ; la maîtrise d’ouvrage est essentiellement privée.

La commune possède un certain pouvoir d’attraction résidentielle de par sa proximité de Toulouse et des axes routiers et ferroviaires. Aujourd’hui, la réhabilitation de logements ou de bâtiments en habitation est un phénomène qui risque de se tarir dans les années à venir. Alors, les candidats à l’installation à Saint-Rustice devront construire leur logement.

En matière foncière, l’offre est cadrée par le document d’urbanisme existant et les superficies encore disponibles. Le nombre de demandes s’accroît actuellement du fait de l’influence de l’attractivité de l’agglomération toulousaine. Le terrains disponibles risquent d’être insuffisants et de nouvelles zones d’accueil d’habitations doit être envisagée. Les secteurs les plus prisés de Saint-Rustice pour la construction se situent sur les secteurs à proximité du village et sur les hauteurs (versant de la vallée, sommet de coteau).

L ’ E S S E N T I E L

Pour répondre à l’apport de population mais aussi aux nouveaux modes de vie, des logements se sont construits. La population se sédentarise de plus en plus à Saint- Rustice.

La gestion de l’urbanisation et de l’habitat est l’un des principaux enjeux de la commune de Saint-Rustice. La loi SRU, dans une optique de développement durable et cohérent du territoire, a fixé de nombreux objectifs en matière d’habitat. Le diagnostic réalisé en matière de logements permet d’ores et déjà de tirer un bilan sur l’adéquation entre le développement observé sur la commune, et les objectifs déterminés par cette nouvelle loi

- la loi préconise la recherche d’un équilibre entre renouvellement urbain, développement urbain maîtrisé et protection des espaces naturels. Le renouvellement urbain à Saint-Rustice est déjà amorcé, avec la réhabilitation d’une partie des bâtiments vacants et anciens. Saint-Rustice a son parc ancien en grande partie réhabilité, l’accueil de nouveaux habitants peut maintenant se réaliser essentiellement par la création de logements neufs.

- la loi tend à instaurer une certaine mixité sociale, qui doit favoriser le droit au logement pour tous et la cohésion sociale, y compris dans les petites unités urbaines. Les communes doivent ainsi assurer une offre d’habitat diversifiée et de qualité.

43 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L’augmentation du parc résidentiel de Saint-Rustice a été essentiellement assurée par le développement de l’individuel et du pavillonnaire, qui constituent aujourd’hui la caractéristique de l’ensemble des logements de la commune. Le parc collectif ainsi que le parc locatif et locatif aidé, pour permettre une diversification de la population existe déjà sur la commune.

c. Le bassin de services de Fronton et la population active

L’emploi sur la commune Saint-Rustice appartient à la zone d’emploi de Toulouse qui rassemblait 418 971 actifs en 1999. Elle bénéficie également de l’attraction du bassin d’emploi de Montauban, en étant limitrophe du département du Tarn-et-Garonne.

Selon les dernières études de l’INSEE, les campagnes de Midi-pyrénées ne se dépeuplent plus beaucoup, elles restent organisées autour d’un système hiérarchisé de village, bourg, petites villes… qui se répartissent des rôles complémentaires. L’analyse de l’emploi et l’étendu de la zone où se recrutent les travailleurs permettent de faire apparaître une organisation du territoire où émergent des zones liant de fortes relations : les bassins de services. Ainsi, la commune au centre de cette zone provoque une forte attraction des communes environnantes. Ces communes rurales en sont dépendantes du point de vue des services mais aussi de l’emploi. Saint-Rustice accueille un certain nombre d’activités économiques. Elle dépend du bassin de services intermédiaires19 de Fronton dont le pôle est le chef-lieu de canton ; elle est également proche des bassins de services de Grisolles (82) et Grenade (31). Ce pôle attire les habitants des communes environnantes par l’emploi et les services.

En Haute-Garonne, plus de la moitié des actifs vivent et travaillent dans des communes différentes. La concentration des emplois et la nécessité de se déplacer dans une autre commune pour aller travailler font croître le nombre de navettes domicile-travail. La dispersion géographique des actifs s’est accrue.

19 Ils sont définis à partir de la présence sur le territoire d’une commune de commerces et d’équipements de services (9 des 16 services intermédiaires) et de l’attraction qu’exercent ces services sur les communes environnantes.

44 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Graphique n°17 : Population active de Saint-Rustice Saint-Rustice possède quelques travaillant dans la commune activités économiques sur son territoire,

15% mais elle est dépendante des 12,8% 11,9% communes environnantes. 10% 7,0% Ceci se traduit par une diminution significative du nombre d’actifs 5% travaillant dans la commune.

0% 1982 1990 1999 Les emplois subsistant sur la commune Source : RGP INSEE 1999 sont essentiellement agricoles, artisanaux et de services.

Graphique n°18 : Taux d’actifs de la commune de Saint- La population active, regroupant à la Rustice fois les personnes occupant un emploi

60% et les chômeurs, représente en 2004 50,6% 52,2% 45,4% 52,2% de la population communale 50% 38,5% totale. 40%

30% Le taux d’actifs de la commune est en

20% augmentation depuis 1982 et reste supérieur à celui du canton (48,4%). Cet 10% élément, étant donné le peu d’activités 0% 1982 1990 1999 2004 sur la commune20, met en évidence sa

nature principalement résidentielle. 1982 1990 1999 Population active La commune présente un taux de Nombre 143 179 215 chômage en 2004 (6,3%) inférieur à d’habitants celui du département (9,4%). Source : RGP INSEE 1999

Nous retrouvons les mêmes tendances à Saint-Rustice qu’au niveau national. Les jeunes retardent leur entrée sur le marché du travail et prolongent leurs études. Les plus âgés partent quant à eux plus tôt à la retraite. Le bassin d’emploi de Toulouse est en évolution croissante avec une augmentation des emplois de 1,7% entre 2004 et 2005.

20 Environ 7% de la population active travaille sur le territoire communal, soit 15 personnes.

45 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Le dynamisme économique de l’agglomération toulousaine exerce une attraction de plus en plus forte sur les chercheurs d’emploi. Le bassin d’emploi de Montauban offre également quelques possibilités.

La structure de l’emploi Sur la commune de Saint-Rustice le nombre de personnes travaillant dans l’agriculture a augmenté, passant de 0 à 8 agriculteurs entre 1990 et 1999. Ainsi en 1999, 4,2% de la population active exerçait dans l’agriculture. La majorité des emplois se concentre désormais dans le secteur tertiaire, avec près de 83% des actifs, qui regroupe l’ensemble des activités relevant du commerce et des services. Le secteur secondaire, réunissant toutes les activités liées à l’industrie et à la construction, représente près de 12,5% des emplois.

Graphique n°19 : Les catégories socioprofessionnelles du secteur de Saint-Rustice - 1999

Ouvriers 14,9%

Employés 16,8%

Professions intermédiaires 13,1%

Cadres et professions intellectuelles supérieures 5,6%

Artisans, commerçants, chefs d'entreprises 1,9%

Agriculteurs exploitants 1,9%

0% 10% 20%

Source : RGP INSEE 1990

Les mutations de la population sont visibles par leur activité. Le nombre important d’ouvriers et d’employés marque la dépendance importante de Saint-Rustice vis-à-vis du bassin d’emploi de Toulouse et celui de Montauban, ces professions pouvant difficilement être exercées sur la commune. En effet, une grande partie des ouvriers travaille ainsi dans l’industrie sur l’agglomération toulousaine ou dans les communes avoisinantes, et les employés dans les centres administratifs et d’activités du chef-lieu de canton et d’arrondissement. La part des artisans et des commerçants représente 1,9% et cette catégorie professionnelle est en augmentation (+ 0,9 points). On note également une forte progression des salariés (+23%).

46 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Depuis 1982, le poste ayant connu la plus importante baisse reste celui des ouvriers (- 3 points).

L ’ E S S E N T I E L

Saint-Rustice est une commune résidentielle, composée d’actifs effectuant pour la majorité des déplacements domicile-travail vers les concentrations d’emplois.

Comme toutes les communes résidentielles, la croissance démographique de Saint- Rustice est tributaire du dynamisme du bassin d’emploi toulousain mais aussi montalbanais et des pôles de services.

IV. L’ACTIVITÉ SUR LA COMMUNE DE SAINT-RUSTICE a. L’agriculture21 La commune de Saint-Rustice appartient à la région agricole «Lauragais». Le territoire agricole se situe au sein de la plaine de la Garonne. Les quelques parties boisées, en majorité sur les talus inter-terrasses, occupent une faible proportion du territoire du territoire communal. La superficie agricole utilisée (SAU) totale couvre une superficie de 217 ha, exploitée par les exploitants communaux. La SAU communale représente quant à elle 86 ha (soit près de 36% du territoire). Cette activité est importante sur le territoire et reste une des principales caractéristiques de Saint-Rustice. Conséquence de sa situation naturelle, la commune est classée en « zone défavorisée simple». Ce classement permet aux agriculteurs de bénéficier de subventions sur certains investissements financiers.

Les exploitations agricoles Une réunion a été réalisée avec les agriculteurs de la commune qui a permis de localiser les exploitations existantes sur le territoire. Le recensement agricole 2000 indique au total 9 exploitations agricoles avec le siège d'exploitation sur la commune de Saint-Rustice – 9 ont été relevée lors de la réunion avec les agriculteurs. Cependant, cette représentation de l'activité agricole doit être nuancée. En effet, sur les exploitations recensées, 6 sont analysées comme exploitation professionnelle. Cette définition correspond à des exploitations qui cultivent plus de 12 hectares équivalent blé et qui utilisent au minimum un ¾ de temps main-d'œuvre.

21 Recensement AGRESTE 2000

47 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Les autres exploitations sont détenues par des agriculteurs à la retraite ou par des agriculteurs passant moins de ¾ de temps sur leur exploitation.

Évolution des structures agricoles Graphique n°20 : Caractéristiques des exploitations de Comme sur l'ensemble du territoire national, Saint-Rustice l'agriculture de Saint-Rustice a perdu de très 20 18 nombreuses exploitations (50%) sur les 20 16 14 9 dernières années. 12 8 10 8 3 Les exploitations ont vu leur SAU moyenne 6 4 9 8 Nombre d'exploitations Nombre 6 augmenter de 71,4% en 20 ans, 2 0 majoritairement en ce qui concerne les 1979 1988 2000 Années exploitations autres que professionnelles. Exploitations professionnelles Autres exploitations L’ensemble des exploitations sont détenues Source : Recensement Agricole 2000 par des agriculteurs de plus de 55 ans, présentant une dimension économique peu significative et ne comportant pas toujours une succession envisagée.

Depuis 20 ans, la SAU totale a diminué de 15%, ce qui est relativement important. La tendance locale au sein du canton de Fronton est beaucoup plus marquée, la S.A.U. a en effet chuté d’environ 21% en un peu plus de 20 ans. Cette évolution est la conséquence directe de la diminution des exploitations et de l’urbanisation.

48 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Diagnostic agricole de la commune

49 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Graphique n°21 : Evolution de la SAU de la commune Graphique n°21’ : Evolution de la SAU du canton de de Saint-Rustice (en ha) Fronton (en ha)

255 300 14 000 12 656 242 217 13 000 250 11 378 12 000 9 967 200 11 000 10 000 150 9 000 100 8 000 7 000 50 6 000 0 5 000 1979 1988 2000 1979 1988 2000

Source : Recensement Agricole 2000 Source : Recensement Agricole 2000

Près de 39% du foncier exploité est détenu par les agriculteurs. La part en fermage représente environ 61% : les agriculteurs ont donc une maîtrise modérée du foncier agricole. Par contre, l’agriculture s’est restructurée : la dimension moyenne des exploitations a augmenté d’environ 57% en 20 ans.

Caractéristiques de la production agricole L’occupation du sol à Saint-Rustice est dominée par les cultures, dont oléagineux et céréales ; près de 48% de la surface est réservée aux productions céréalières. Le système de grandes cultures (terres labourables) représente près de 93% de la superficie agricole. Les surfaces en jachères représentent 11% de la S.A.U. Le territoire ne compte pas d’élevages.

Il est à noter que la commune de Saint-Rustice fait partie des secteurs suivants déterminés par l’INAO : • A.O.C.22 Fronton rouge et A.O.C. Fronton rosé ;

• I.G.P.23 Canard à foie gras du Sud-Ouest (Chalosse, Gascogne, Gers, Landes, Périgord, Quercy) ;

• IGP Jambon de Bayonne ;

• IGP Vollailles du Lauragais.

22 Appelation d’Origine Contrôlée – vins et autres boissons fermentées 23 Indication géographique protégée

50 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L ’ E S S E N T I E L

L’activité agricole occupe une place non négligeable dans la vie économique de la commune, mais également dans la formation paysagère du territoire et dans la constitution de l’identité communale, basée sur la tradition agricole. L’enjeu que peut représenter l’agriculture pour le développement urbain et économique de la commune de Saint-Rustice est par conséquent important.

En matière d’extension des zones urbaines et de densification, les activités agricoles vont conditionner la localisation de ces zones, de par les contraintes qu’elles imposent ou par l’obligation qui est faite de les protéger.

Si on s’en réfère à la loi SRU, il est nécessaire d’éviter une surconsommation des espaces ruraux et naturels, d’économiser et de valoriser les ressources, en particulier agricoles, et de mettre en valeur le patrimoine. L’agriculture à Saint-Rustice est une activité qui fait vivre quelques familles et qui façonne le paysage, lui donne son caractère et sa spécificité. Il est donc nécessaire de la protéger, de mettre en œuvre les moyens de son maintien et de sa pérennité, de veiller à l’économie des terres, et d’éviter autant que possible la multiplication des zones de contact entre urbanisation et agriculture.

Le développement urbain ne doit en aucun cas se faire au détriment des intérêts agricoles et de la protection des espaces naturels de qualité, mais de manière cohérente et équitable, en bonne intelligence avec ces activités. L’urbanisation future ne doit cependant pas être stigmatisée et freinée aveuglément pour « mettre sous cloche » les exploitations, mais devra se faire dans les endroits les moins propices aux cultures, en continuité avec la réflexion déjà menée dans le POS.

Sachant que le développement de l'urbanisation ne peut se faire que sur des terrains agricoles, il faudra éviter autant que possible la multiplication de zones de contact entre l’agriculture et l’urbanisation. De façon générale, il est préférable d'éviter toute construction de tiers à proximité des corps de ferme en activité en raison des nuisances occasionnées par l'activité agricole et leur laisser ainsi des possibilités de développer de nouvelles activités (stockage de céréales, élevage de volailles, …).

Quelques installations agricoles sont situées à proximité du village ; une solution au cas par cas sera trouvée pour n’entraver ni l’agriculture ni le développement du village.

L’agriculture représente un patrimoine pouvant être valorisé. Elle peut en effet permettre la diversification des emplois et le renforcement de l’activité agricole. Ainsi,

51 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE conformément aux principes du développement durable, la mise en place d’une dynamique de tourisme rural durable pourrait être un moyen efficace de relancer l’économie locale et de valoriser la production gastronomique et le patrimoine architectural et paysager.

V. LES ÉQUIPEMENTS ET LES DÉPLACEMENTS

1. Les équipements publics ou collectifs

La vie et la pérennité de toute collectivité renvoie à des besoins en matière d’équipements publics ou collectifs, qui oscillent selon la taille et le rayonnement de la commune dans son environnement. On désigne par « équipement » l’ensemble des installations et des bâtiments qui permettent d’assurer à la population résidente les services dont elle a besoin. Ainsi, leurs prestations variées retiennent les habitants sur le territoire.

Saint-Rustice concentre dans le village des équipements publics, qui maintiennent à la fois l’animation de la commune, marquent le centre de l’espace communal par des équipements structurants et apportent à la population des services de base nécessaire : la mairie, l’école, l’église, le foyer rural et un local pour les associations.

L’INSEE a établi une liste des équipements les plus courants pour les communes de moins de 2 000 habitants en Midi-Pyrénées : équipements de base (gamme minimale), équipements de proximité, équipements intermédiaires et autres équipements. Les communes ayant une population équivalente à celle de Saint-Rustice sont ainsi pourvues d’un certain nombre d’équipements : une salle polyvalente, un office religieux, un café, un club du 3éme âge, une association sportive, une cantine, une classe maternelle, des terrains de grands jeux, un tabac, un maçon, un menuisier, un restaurant. Saint-Rustice est donc moyennement équipée pour sa taille.

D’autre part, le rayonnement des agglomérations proches de Montauban et de Toulouse, et l’étendue des bassins de services permet à la commune de profiter aussi d’équipements à vocation plus départementale à faible distance. a. Les commerces et les services La commune de Saint-Rustice dispose de peu de services. Elle compte en effet un services lié au milieu médical : un prothésiste dentaire, des activités artisanales : un serrurier, un plaquiste et un horticulteur. Elle compte également une agence immobilière.

52 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

En matière de commerces et de services, la commune est dépendante des autres communes car elle ne possède pas sur son territoire de commerces et services. Selon l’INSEE, la commune de Saint-Rustice comptait en 1998 3 équipements sur les 19 équipements essentiels les plus courants24 ; ceux-ci ont aujourd’hui disparu. Par conséquent, l’éloignement moyen d’un habitant de la commune de Saint-Rustice aux équipements les plus courants se situe entre 5 et 8 km. b. L’enseignement Saint-Rustice dispose d’une école primaire et maternelle accueillant une cinquantaine d’élèves, avec cantine sur place. Actuellement, il reste la possibilité de faire une troisième classe.

Concernant l’enseignement du second degré, les collégiens de la commune doivent se rendre au plus près à Fronton, de même pour le lycée. Le transport scolaire est assuré par les bus du Conseil Général (2 points de ramassage). c. La mairie

La mairie se situe dans la partie centrale du village, à proximité de l’église en bordure de rue.

Ce bâtiment bâti par l’Abbé Prunet, dispose d’une qualité architecturale s’insérant très bien au sein du village ; il présente les caractéristiques du bâti local type maison de ville.

d. Les équipements sociaux, sportifs et culturels Les salles du foyer rural (accueil de 100 personnes) accueillent les manifestations locales (organisées par les associations de Saint-Rustice). La commune compte également une association des parents d’élèves, un comité d’entente des anciens combattants et l’association Art et Passion. Elle compte également l’association S.T.R.E.S., « Saint-Rustice Environnement et Sauvegarde ».

24 un électricien, un bar et un(e) infirmier(e)

53 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

La commune possède un terrain de foot et un boulodrome. En terme de loisirs, on constate l’importance de l’activité cynégétique (association de chasse A.C.C.A.). La qualité des espaces naturels et agricoles ont permis de préserver de nombreuses espèces. e. Les églises En milieu rural, les équipements religieux constituent un élément fort et structurant à la fois pour l’organisation urbaine, mais surtout pour la vie des habitants. Ils sont un lieu de rencontre, de regroupement et d’animation qui participent à l’activité du village.

La commune comprend l’église principale, église « Saint-Rustice » (terminée à la fin du XIXème siècle) à deux clochers abrités par des tourelles, qui constitue le point de repère principal au sein du village. Elle comprend quelques vestiges de l’église romane qui a été détruite (chapiteaux).

L ’ E S S E N T I E L Le niveau d’équipement est actuellement relativement correct pour la population présente sur la commune.

Toutefois, l’offre pourra être renforcée afin de garantir le maintien de la population et la satisfaction des besoins présents ou futurs et d’assurer l’animation du village.

2. Les déplacements : l’hégémonie de l’automobile

Le résultat du diagnostic sur les déplacements est caractéristique des communes rurales, qui n’offrent que très peu de possibilités et de diversités en matière de moyens de transport. L’utilisation de la voiture y est prioritaire. Le manque de moyens financiers de ces petites communes, la configuration de leur territoire, la distance entre les différentes unités urbaines, mais également les habitudes profondément ancrées n’y favorisent pas la diversification des moyens de transport.

54 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE a. Piétons et cyclables L’étirement du bâti et le manque d’équipement sur l’ensemble du territoire ne favorisent pas les déplacements piétonniers et cyclistes, hormis au sein du village. Il est bien évidemment impossible de recenser le nombre de déplacements piétonniers quotidiens dans le village mais il semble être restreint. Le manque d’équipements attractifs dans le bourg limite les besoins pour ce type de déplacements de proximité.

Concernant l’usage du vélo, la réflexion est identique à celle du déplacement piéton. Son usage est difficile, compte tenu de la topographie parfois forte de la commune ainsi que des voies à grande circulation peu recommandée pour ce genre de déplacements. Il n’y a aucune piste cyclable sur le territoire communal. b. Les transports en commun Les transports en commun sont relativement peu développés sur le territoire communal et aux alentours. Les bus du Conseil Général du Tarn-et-Garonne, desservent la commune de Saint-Rustice du lundi au vendredi (ligne 77 Toulouse-Grisolles, partie de la ligne 927 Toulouse-Moissac).

Les transports du Conseil Général permettent aux collégiens et aux lycéens de se rendre dans leurs établissements scolaires. Il propose également un service de transport à la demande Saint-Rustice se situe à environ 3 km de la gare SNCF de Castelnau-d’Estrétefonds, gare la plus proche. Les trajets principaux correspondent à l’axe Montauban/Toulouse.

Il existe un service de portage de repas à domicile pour les personnes âgées. c. L’automobile La majorité des déplacements sur Saint-Rustice se fait en voiture. Plusieurs faits renforcent cette tendance : • L’organisation de l’habitat en quartiers dispersés et maisons isolées, la localisation des emplois essentiellement hors commune, rendent nécessaire l’usage de la voiture et souvent la possession de deux véhicules par ménages. • La configuration géographique de la commune ne permet que difficilement la généralisation d’autres moyens de transports plus « doux » (vélo, marche), en dehors du village. • La localisation des concentrations de services en majorité à Fronton, Grisolles voire plus loin Montauban et Toulouse, concourt à l’augmentation des besoins en motorisation.

55 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

La généralisation d’habitat étalé ou diffus dans certains quartiers engendre des besoins croissants en motorisation. L'urbanisation et le développement de la voiture sont donc des phénomènes qui vont souvent de pair. La croissance de l’urbanisation diffuse engendre des besoins croissants en motorisation.

3. La voirie a. Analyse du réseau La commune de Saint-Rustice compte un réseau routier constitué par la route nationale RN 20 (devenue route départementale RD820), axe d’importance au niveau régional et interrégional, la route départementale RD77 et des routes communales complétant ce réseau. L’autoroute A62(E72) est relativement proche : échangeur de Montauban-sud à une quinzaine de kilomètres, échangeur d’Eurocentre à Castelnau-d’Estrétefonds à une huitaine de kilomètres.

Pour comprendre l’organisation et le fonctionnement viaire de Saint-Rustice il est intéressant d’analyser les routes et les chemins principaux. Pour mémoire, l’ensemble des voies constitue la trame viaire qui forme une ossature plus ou moins claire par sa dimension et sa nature. Le rôle de ces axes dans l’irrigation du territoire, mais également les repères qu’ils constituent et les symboles qui s’y attachent sont primordiaux pour le bon fonctionnement d’une commune. Il convient de classer la voirie en trois grilles se superposant : - la voirie primaire correspond aux liaisons entre agglomérations à l’échelle intercommunale ; - la voirie secondaire correspond à des voies de distribution internes à une commune et reliant différentes entités urbaines (hameaux, quartiers…) - la voirie de desserte correspond aux chemins ruraux et d’exploitations qui parcourent le territoire communal, et qui désenclavent les parcelles et les bois. Ce sont généralement des chemins de terre. Le diagnostic sur la voirie permet d’avoir une image de la densité du réseau et d’identifier la nature et le rôle des routes.

La configuration des voies sur Saint-Rustice dessine une trame assez développée sur l’ensemble et à l’échelle du territoire. Le réseau existant permet de desservir la majorité de la commune et plus particulièrement les points stratégiques (quartiers, village, champs…).

56 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Cette organisation souligne l’insertion de Saint-Rustice dans un contexte supracommunal, en interrelation avec des territoires extérieurs : l’ensemble des voies fait partie du maillage de voies très développé sur ce secteur. b. La sécurité routière L’analyse du réseau communal soulève la question de la sécurité générale des routes. Les routes sont généralement en bon état mais ne sont pas toujours suffisamment larges pour accueillir une fréquentation importante. Certains tronçons restent relativement étroits et sont parfois difficiles pour le croisement de véhicules.

La route nationale RD 820 La route départementale RD 820 est une voie de transit à l’échelle régionale voire nationale, mais également par sa fonction locale de liaison interurbaine. C’est une voie rectiligne sur le territoire communal, « favorisant » la vitesse (3 voies, zone de dépassement) dans sa partie sud et plus modérément dans sa partie nord qui parcourt la zone périurbaine de Pompignan. Le trafic (bien réduit par l’existence de l’autoroute) reste important : sur la RD 820 (données 2004) il correspond à 12 600 véhicules par jour (TMJA) dont 10% de poids lourds ; il crée des nuisances sonores importantes qui classe la RD 820 en voie bruyante25.

Le bilan de l’accidentologie sur le territoire de la commune (période 2001-2005) indique un nombre de 4 accidents [avec 2 blessés hospitalisés, 5 blessés non hospitalisés – dont une moto] ayant tous eu lieu sur la RD 820. Ces accidents résultent majoritairement de conflits entre véhicules aux carrefours.

25 Arrêté préfectoral n°138 du 26 juillet 2000.

57 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Voirie de la commune

58 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

La traversé de la commune par la RD 820 implique également l’application par l’article L 111-1-4 du Code de l’Urbanisme qui vise à mieux maîtriser le développement urbain le long des grandes voies de communication, notamment les entrées de ville. Cette réflexion devra être traduite réglementairement dans le document d’urbanisme de façon à améliorer la perception des abords des grands itinéraires26 ; dans le cas contraire, une interdiction de construire27 s ‘appliquera dans une bande de 75m de part et d’autre de l’axe de la voie, en dehors des espaces urbanisés. Quelques voies sont parcourues à grande vitesse par les automobilistes en particulier les voies primaires, comme la départementale RD77, et certaines voies communales qui comportent des lignes droites. La traversée des quartiers bâtis par ces routes peut poser un problème de sécurité, même si des aménagements ont déjà été réalisés pour limiter la vitesse. L’aménagement de nouveaux terrains à bâtir peut induire de nouvelles sorties sur ces voies ; une urbanisation linéaire le long de la voirie multiplie en effet les accès et les conflits d’usage entre trafic local et trafic de transit. Une réflexion devra être menée sur ce problème.

Sur l’ensemble des voies, il faudra ainsi vérifier que les accès peuvent être réalisés dans de bonnes conditions de sécurité. Selon l’article R111-4 du code de l’urbanisme, si l’accès présente un risque pour la sécurité des usagers des voies publiques ou pour celles des personnes l’utilisant, l’autorisation de construire sera refusée. Le principe à employer est édicté par les recommandations ministérielles pour l’aménagement des routes principales (A.R.P.). L’automobiliste qui sort d’un accès doit disposer du temps nécessaire pour s’informer de la présence d’un autre usager, décider de sa manœuvre, démarrer et réaliser son insertion sur la route avant qu’un véhicule initialement masqué ne survienne. Ce temps est estimé à 8 secondes et ne doit dans tous les cas jamais être inférieur à 6 secondes. Il convient également que la visibilité, si elle est correcte au droit de l’accès, soit maintenue en cas de création de clôture végétale ou en dur. Cette contrainte devra donc également être prise en compte lors de l’élaboration du projet de construction.

26 Réalisation d’une étude (sécurité, nuisances, aspects paysagers, architecturaux et qualité urbaine des opérations) 27 Sauf constructions, installations, services publics nécessaires à l’exploitation routière, aux constructions exigeant la proximité des infrastructures, aux bâtiments d’exploitation agricole et à l’adaptation, la réfection, l’extension des constructions existantes

59 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Une attention particulière devra portée sur les carrefours de raccordement des voies avec la RD 820, en menant une réflexion sur les orientations des flux de circulation (utilisation majeure des carrefours sécurisés : RD 820/VC1, RD 820/RD77) et en prévoyant d’éventuelles réserves foncières pour l’aménagement des voiries lors d’ouvertures à la construction.

Le « Porter-à-connaissance » indique que l’étude d’un schéma de voirie et la mise en place des conditions de sa réalisation constituent un préalable indispensable à la mise en œuvre de tout projet urbain (il n’a pas été donné suite à un schéma réalisé il y a quelques années).

L ’ E S S E N T I E L

La prédominance de la voiture ne pourra être remise en cause. Le développement de modes de transport alternatifs pourrait permettre sinon la réduction des flux automobiles, la création de nouveaux flux piétons. Le renforcement des cheminements piétons pourra être recherché à proximité du village.

La voirie communale est plutôt de bonne qualité.

La densité du réseau de voirie est un atout pour le développement urbain de la commune. Tout raccordement des futurs terrains à bâtir aux voies existantes devra faire respecter les principes émis par l’A.R.P. Une réflexion devra être menée sur les orientations des flux de circulation et la sécurité des déplacements et des carrefours.

VI. L’ORGANISATION ET LA MORPHOLOGIE DES PARTIES URBANISÉES

Lorsqu’on analyse une « ville », la première chose qu’on évoque est son plan car il est l’expression géométrique définissant les différentes phases successives de la construction et de l’organisation du territoire urbanisé. Un village dispose ainsi d’une ossature physique composée de trois éléments fondamentaux à analyser : - le plan, qui participe à la personnalité de la ville ; - les monuments et les édifices publics, qui constituent des points de repères et se détachent de la rue, de l’îlot et de la parcelle ; - l’îlot, qui ne forme pas obligatoirement une unité de la morphologie de la commune mais qui est censé être un élément bâti organisé.

Le diagnostic de l’organisation urbaine sera réalisé par secteurs. L’analyse chronologique des zones urbanisées permet de dégager des grandes époques d’urbanisation qui correspondent à des typologies de formes identiques.

60 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L’organisation du tissu urbain de Saint-Rustice est marquée par plusieurs types : - le village s’est à priori développé sur le site du village primitif moyenâgeux, dont il a conservé des caractéristiques dans son organisation ; - les installations agricoles anciennes ou bordes traditionnelles se sont généralement installées le long des voies de communication, routes et rues, en bordure de voirie ; - l’urbanisation récente s’est implantée dans le village et à sa périphérie(au sein des « dents creuses » ou en continuité avec le bâti ancien), et sur le versant, créant de nouveaux quartiers .

1. Le village de Saint-Rustice

Se reporter à la planche « Typologie du bâti ».

Le village s’est établi au sein de la vallée de la Garonne, en position légèrement dominante sur la partie basse du versant. Il est ainsi à l’abris des inondations, à proximité de voies de communication. Il est à peu près en position centrale au sein du territoire communal.

L’ossature physique du bourg est composée :

D’un tissu urbain dense, développé autour d’un « noyau » central, qui tend à s’étendre,

D’édifices publics constituant des points de repère (mairie, église, école…).

Le secteur du village a conservé à priori l’organisation spontanée caractéristique du Moyen-Age. Sa position topographique en pied de versant, bien exposée, est propice à la mise en place d’un habitat médiéval ; elle assure en effet une meilleure défense par rapport à la plaine inondable ou aux fonds de vallon, froids, mal exposés et parfois inondables.

Cette situation est mieux adaptée à la vie pastorale et à l’économie de l’époque.

Par la suite, l’extension du village s’est réalisée de par et d’autre du « noyau » initial, sous forme de faubourgs, avec un habitat plus ou moins dense et organisé le long de rues. Le bâti est alors constitué de maisons de village mais également de bordes. Le bâti est

61 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE généralement jointif et aligné en front de rue, ce qui renforce la sensation d’une certaine densité et l’impression de compacité.

Le foncier non bâti (cour, jardin, …) et les espaces publics (place et placette, espaces de stationnement, …) restent assez présents dans le village.

Au sein du village, le découpage parcellaire est irrégulier et plutôt étroit. L’urbanisation s’est réalisée de façon spontanée mais avec une réelle volonté de gérer et protéger les terres environnantes.

De façon plus dispersée autour de cet ensemble, se sont implantées des unités agricoles essentiellement constitué de bordes (maisons d’habitation et bâtiments d’usage agricole). Certains bâtiments ont une qualité architecturale intéressante, indicateurs de la richesse de ce terroir.

L’avènement du pavillonnaire a initié le renouveau de la construction, en une urbanisation plutôt spontanée ; elle s’est insérée au sein du bâti existant et a également formé de nouveaux quartiers en périphérie du village initial, favorisant l’étalement urbain.

L’ambiance générale du village est ainsi à la fois urbaine et agricole, du fait de la densité de la construction et de la présence de bâtiments liés à l’agriculture.

Le bourg est le centre et le symbole du territoire communal. Sa qualité est avantageuse pour l’image de la commune. Ce bourg a connu diverses extensions ou implantations plus ou moins récentes et plus ou moins réussies : - certaines bordes traditionnelles ont été réhabilitées et restaurées, en respectant majoritairement le style de ce bâti ou du moins dans le souci de conserver au maximum le caractère local, avec des matériaux et des couleurs proches ; - les « dents creuses » ont permis la réalisation de construction type pavillonnaire souvent peu intégrées à l’ensemble (formes, couleurs,…).

62 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L ’ E S S E N T I E L

Dans le bourg, il existe peu d’interstices non bâtis et pouvant l’être. Le caractère ancien et traditionnel du bourg vaudrait une attention particulière pour la réhabilitation des édifices.

La réserve potentielle de foncier bâti ou non se trouve essentiellement à la proche périphérie du bourg. Les extensions actuelles et futures pourraient faire d’une réorganisation (voirie, optimisation du foncier…).

Les insertions de constructions avec une forme très différente ne devront plus être permises si elles ne respectent pas les caractéristiques architecturales du site. Il faut le préserver d’évolutions trop brutales.

L’agencement des voies du village induit une extension raisonnée et une prise en compte de la sécurité. Les réseaux couvrent bien l’ensemble de ce secteur.

2. Les extensions récentes a. Le développement urbain de ces 20 dernières années Les extensions récentes de la commune se sont essentiellement réalisées dans la suite de l’habitat existant :

au sein du bourg et à sa périphérie, formant des extensions (« Lauzerin », « La Fontaine »,…) ;

au sein des nouveaux quartiers, sur les hauteurs des terrasses et en bordure du coteau (« Derrière l’église, « Gascounet », « Saint-Bernat », …). Les maisons isolées sont peu nombreuses sur le territoire. Les routes constituent alors des lieux de cristallisation des maisons individuelles. Ces maisons isolées constituent un mitage28 qui est pour l’instant circonscrit par le zonage du POS et les contraintes naturelles (zones d’inondation par exemple).

Dans l’histoire du développement urbain de Saint-Rustice, on est ainsi passé d’une urbanisation regroupée colonisatrice (villages, hameaux) à une urbanisation plus rampante s’éloignant du bourg. Celle-ci reste pour l’instant limitée du fait de l’existence du P.O.S. et

28 processus d’urbanisation rampante de l’espace rural très souvent à l’écart des lieux déjà construits, Le mot évoque les trous aléatoires provoqués par les mites dans un tissu soit la consommation de l’espace et la dégradation du tissu de « qualité », qui est forcément et à priori le tissu agricole ou « nature »…l

63 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE des zones constructibles. Mais l’accroissement de ce phénomène peut poser de nombreux problèmes : - une consommation non négligeable d’espaces agricoles ; - un paysage de maisons sans continuité visuelle avec les hameaux, renforcé par les longues lignes droites ; - les équipements publics sont plus difficiles à planifier pour une population qui se disperse ; - la multiplication des accès sur la route départementale et les problèmes de circulation liés à une dépendance quasi absolue de l’automobile pour la mobilité et des voies peu adaptées.

Le développement de l’habitat sur la commune est contenu actuellement par le zonage du P.O.S. existant mais si son déploiement devait se poursuivre, des aménagements devraient être réalisés pour prévoir une bonne desserte de ces zones et assurer la sécurité. b. Le pavillon : symbole de la rurbanisation 29 Ces maisons individuelles constituent la majorité des bâtiments réalisés récemment. La vocation de ce type de bâti est exclusivement résidentielle.

Ces pavillons se construisent de manière spontanée sur un découpage parcellaire large et irrégulier. Les maisons individuelles sont généralement isolées en retrait de la voie (retrait supérieur à l’égout de toiture) au milieu d’un jardin, la plupart du temps clôturé. Ce type de construction est bâti avec des matériaux modernes et peu traditionnels, souvent de plain- pied.

29 Processus d’urbanisation rampante de l’espace agricole. L’espace rural reste dominant en surface mais la majorité de la population exerce des activités et un mode de vie urbaine.

64 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L ’ E S S E N T I E L

Les pôles de mitage sont contenus dans le cadre du POS ; cela devra être maintenu afin de ne pas nuire aux secteurs naturels et au bourg.

Les sites stratégiques et prioritaires pour le développement urbain de la commune seront déterminés afin de limiter les zones de contact avec les espaces naturels et la consommation des terres. Une continuité sera recherchée avec le village.

3. Les implantations agricoles

Les bordes composent un patrimoine traditionnel et rural important pour la commune, constitutif de son identité. Elles sont les constructions que l’on rencontre fréquemment dans les hameaux, mais également dans le village.

Les fermes traditionnelles du XIXème siècle sont dispersées sur le territoire, organisation territoriale due au fait que chacune possède son terroir agricole ; elles sont généralement implantées parallèlement à la voirie et orientées essentiellement vers le sud.

Le bâtiment est généralement en rez-de-chaussée, bâti en brique cuite ou crue (les galets extraits des rivières étant parfois utilisés en matériau secondaire dans un appareil mixte où domine la brique). La technique du pisé est très peu présente. La toiture est généralement grande, de 2 à 4 versants modérément inclinés.

La cohabitation hommes/bétail sous le même toit a entraîné la réalisation des pièces agricoles en prolongement du logement. Un large porche s’ouvre souvent parfois sur la partie agricole.

Parmi les fermes sans porche, de nombreuses bâtisses présentent des façades avec une qualité architecturale inspirées des formes néoclassiques, plus spécifiques de l’architecture urbaine visible dans les principaux pôles (Montauban, Castelsarrasin, Valence d’Agen). Celles-ci présentent généralement un étage.

65 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Les dépendances séparées sont généralement le fournil et le(s) hangar(s), le toit du hangar étant supporté par des piliers de briques ou des poteaux de bois.

Ces constructions, autrefois vouées à la seule pratique agricole, sont aujourd’hui fréquemment réhabilitées et reconverties en habitations. La qualité de ces rénovations est souvent bonne. Peu de bordes restent abandonnées et inoccupées, en mauvais état. Les bâtiments et les hangars récents souvent agricoles, sont utilisés à but de stockage (matériels, fourrages…). Depuis les années 50, ils se sont multipliés dans la continuité et à proximité des fermes et s’insèrent difficilement dans le paysage. Ils sont imposants de par leur taille, et construits en matériaux non-traditionnels (tôle, contreplaqué…). Ils sont généralement construits à proximité des bâtiments d’exploitation préexistant.

L ’ E S S E N T I E L

Certains bâtiments agricoles font partie du patrimoine de Saint-Rustice De nombreuses fermes anciennes ou bordes sont en bon état ou ont été réhabilitées. Peu d’entre elles sont dans un état dégradé et pourraient faire l’objet de réhabilitation.

Les bâtiments agricoles récents peuvent poser problème quant à leur intégration à l’environnement. Une amélioration qualitative ou une dissimulation des bâtiments pourrait être envisagée.

66 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Typologie du bâti de la commune

67 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

VII. LES CONTRAINTES DU TERRITOIRE

Les préconisations d’aménagement contenues dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable devront nécessairement prendre en considération les contraintes présentes sur le site. Ces contraintes sont d’ordre physique, réglementaire ou concernent les réseaux, et vont peser sur les choix à retenir pour le développement futur de la commune.

1. Les éléments physiques

Saint-Rustice présente des contraintes physiques importantes liées aux risques d’inondation et aux mouvements de terrain. En matière de prévention des risques majeurs, l’Etat doit faire connaître les risques et veiller à leur prise en compte par les collectivités et les maires ont le devoir de prendre en considération les risques naturels sur leur commune notamment dans l’établissement du droit des sols. a. La prévention des risques naturels prévisibles : Depuis 1987, les citoyens ont un droit à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Dans l’application du principe de précaution, il incombe à la municipalité de garantir la sécurité optimale des biens et des personnes sur le territoire communal.

Le Dossier Communal Synthétique, censé rappeler les évènements historiques naturels et le lieu où ils se sont produits, indique que la commune de Saint-Rustice présente des risques officiellement recensés concernant les inondations, les mouvements de terrain et le transport des matières dangereuses ; il indique également l’existence d’un P.P.R.N. inondation et d’un P.P.R.N. Mouvements de terrain – tassements différentiels ; de nombreux arrêtés de catastrophe naturelle sont également indiqués, concernant essentiellement des mouvements de terrain consécutifs aux tassements différentiels, l’inondation (par crue, par ruissellement et coulée de boues). La politique de l’État en matière de gestion des risques naturels fixe les objectifs suivants (P.P.R.N.) : - d’interdire à l’intérieur des zones d’inondation et de mouvements de terrain soumises aux aléas les plus forts toute construction nouvelle et à saisir toutes les opportunités pour réduire le nombre de constructions exposées ;

68 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

- de contrôler strictement l’ extension de l’urbanisation dans les zones d’expansion des crues où un volume d’eau important peut être stocké et qui jouent le plus souvent un rôle important dans la structuration du paysage et l’équilibre des écosystèmes ; - d’éviter tout endiguement ou remblaiement nouveau qui ne serait pas justifié par la protection de lieux fortement urbanisés, ainsi que tout aménagement et pratique pouvant aggraver le risque (aménagements fonciers, hydrauliques ou agricoles, déboisement…).

L’inondation : L’inondation est une submersion d’une zone pouvant être habitée ; elle correspond au débordement des eaux lors d’une crue.

Le réseau hydrographique a une forte empreinte sur la commune de Saint-Rustice par la proximité de la Garonne et la présence de quelques ruisseaux, dont le principal est le ruisseau des Combes ; des fossés mères plus ou moins temporaires composent également ce réseau. Le plan de prévention des risques naturels

La Garonne et ses affluents ont fait l’objet d’un plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles concernant l’Inondation (Garonne Nord - prescrit le 23/03/2001 et enquêté le 13/10/2004).

Le territoire de Saint-Rustice est concerné par ce P.P.R. (approuvée le 12 juillet 2006), avec • des zones rouges correspondant aux zones où les hauteurs ou vitesses de submersion sont telles que la sécurité des biens et des personnes ne peut être garantie (hauteur d’eau supérieure à 1 m), aux zones non urbanisées qui sont des champs d’expansion des crues (à préserver quel que soit l’aléa) ; • des zones bleues, en zone urbaine, avec des faibles contraintes ; • des zones jaunes, hors zone urbanisée, où les contraintes sont faibles ; • des zones blanches où il n’y a pas de contraintes particulières.

Le P.P.R. vaut servitude d’utilité publique et doit être annexé au document d’urbanisme, conformément à l’article L 126-1 du Code de l’Urbanisme. Cette cartographie indique le contour des zones les plus fréquemment inondées de la Garonne. Le P.O.S. actuel a délimité les zones inondables (hors zone Nca pour l’exploitation des carrières, zones Ndi et NBh) sur l’ensemble du territoire, qui prennent en compte ces données. Les données du P.P.R. Inondation en cours devront être appliquées au nouveau document d’urbanisme.

69 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Pour l’Etat, il importe de préserver les capacités d’écoulement et d’expansion des crues, de contrôler strictement l’urbanisation dans les champs d’inondation, en prenant en compte les plus hautes eaux connues (PHEC). La municipalité doit mettre tout en œuvre pour ne pas accroître le nombre de personnes et de biens exposés aux risques d’inondation. Les espaces compris dans les champs d’inondation seront protégés de toutes nouvelles urbanisations et toutes les nouvelles constructions y seront interdites.

Pour les zones où il n’existe aucune connaissance des risques d’inondation, la règle est, qu’en application du principe de précaution, il y a lieu de ne pas urbaniser des terrains dont la côte NGF est inférieure à un mètre de la cote de la crête de berge du ruisseau.

Le ruissellement pluvial La planification doit prendre en considération ces phénomènes de ruissellement d’eaux pluviales provoqués lors de gros orages. Une maîtrise insuffisante des eaux de ruissellement peut être lourde de conséquence. En effet, le réseau de fossés peut déborder sous l’effet d’un gros orage. Ce type de débordement est généralement lié à l’incapacité des réseaux de collecte et de drainage à évacuer les eaux de ruissellement générées par certains événements hydrologiques.

La gestion des eaux pluviales à la source est indispensable, en intervenant essentiellement sur les mécanismes générateurs et aggravants du ruissellement (imperméabilisation, densification de l’espace urbain, usage des sols accélérant les vitesses d’écoulement…). Deux types d’actions peuvent être menés : - la préservation des zones naturellement aptes à l’infiltration des eaux ; - la compensation des ruissellements et de leurs effets par des techniques d’assainissement qui compensent les effets d’imperméabilisation ou qui constituent une alternative technique à la solution de collecte traditionnelle ou permettant de stocker les excédents d’eau et de les restituer à débit plus faible vers un exutoire.

Le réseau pluvial desservant la commune est relativement développé, généralement du fait de la pente et de la perméabilité des sols. Le village est très partiellement équipée d’un réseau pluvial enterré, la majorité des écoulements étant réalisée à l’air libre. Les exutoires de ce réseau de fossés sont les ruisseaux (permanents et temporaires) présents sur le territoire communal. Des problèmes liés au ruissellement ont déjà été recensés sur le territoire ; ils ont fait l’objet d’arrêtés de catastrophe naturelle 30.

30 Arrêtés concernant l’inondation par ruissellement et coulées de boues du 26/10/936, 29/12/1999.

70 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Le document d’urbanisme devra contenir et exposer la réflexion menée en ce qui concerne la gestion des eaux pluviales, notamment en termes de quantité et de qualité d’eaux pluviales acceptables dans le réseau public de collecte et dans le milieu naturel.

Les mouvements de terrains La commune de Saint-Rustice est concerné par le Plan de Prévention des Risques Mouvements de terrain Garonne Nord (prescrit le 23/03/2001 et enquêté le 13/10/2004).

Le P.P.R. approuvée le 12 juillet 2006 indique : • des zones rouges correspondant aux zones où les risques sont forts (secteurs de talus - rupture de pente) et où la construction est interdite ; • des zones bleues, en zone urbaine, avec des faibles contraintes ; • des zones blanches où il n’y a pas de contraintes particulières.

Le P.P.R. vaut servitude d’utilité publique et doit être annexé au document d’urbanisme, conformément à l’article L 126-1 du Code de l’Urbanisme. Dans les secteurs de topographie marquée, il est nécessaire de prendre certaines précautions ; le rejet d’eaux usées ou les ruissellements d’eaux pluviales peuvent notamment engendrer ou aggraver l’instabilité des terrains.

Les sites de développement de l’urbanisation mis en place dans le P.O.S. en vigueur a tenu compte de cet aspect en privilégiant les sites plans et distants de pentes importantes.

Les transports de matières dangereuses Le développement des infrastructures de transport, l’augmentation de la vitesse, de la capacité de transport et du trafic multiplient les risques d’accidents liés au transport des matières dangereuses. Aux conséquences habituelles des accidents de transports, peuvent donc venir se rajouter les effets du produit transporté, immédiats (incendie, explosion, déversement,…) et à plus long terme (propagation de vapeurs toxiques, pollution des eaux et des sols,…).

Le transport de matières dangereuses est spécifié comme risque potentiel sur la commune compte tenu de la présence de la RD 820, classée route à grande circulation.

Les marges d’éloignement des constructions devront être suffisantes afin de minimiser les risques d’explosion, d’incendie et de dispersion dans l’atmosphère de gaz toxiques.

Les feux de forêt Parmi les risques peut exister également celui des feux de forêt car le territoire communal compte un certain nombre de surfaces boisées.

71 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Le risque de feu est davantage lié à l’état de peuplement de la forêt (disposition des différentes strates, état d’entretien de la forêt, densité, teneur en eau, …) qu’à l’essence forestière présente. L’exode rural et le déclin des activités agropastorales (abandon des zones boisées, progression des friches, écobuages mal contrôlés), le développement du tourisme (arrivée de personnes peu sensibilisées aux risques), l’urbanisation diffuse (mitage des espaces boisés multipliant les sources potentielles d’incendie) et les dépôts d’ordures sauvages sont autant de facteurs de risque. Les enjeux humains, économiques et environnementaux sont importants et nécessitent des démarches spécifiques : aménagement de la forêt (maintien des espaces boisés, diversification des plantations, entretien, …), suppression des causes et sensibilisation de la population. Lors de l’élaboration du document d’urbanisme, il sera d’autre part nécessaire de limiter les zones de contact entre les surfaces boisées et les futures habitations ainsi que la construction au sein de ces espaces.

Il est intéressant de préserver tous les espaces boisés de la commune, notamment les forêts situées sur dans la plaine et les reliefs dont la pente moyenne est supérieure à 10% (lutte contre l’érosion). Les constructions sont fortement déconseillées dans les zones boisées ou à moins de 40 mètres des zones boisées afin d’éviter divers problèmes : - risque d’incendie ; - impact sonore et paysager des exploitations forestières ; - ombres portées des peuplements ; - chutes de feuilles ; - développement des racines souterraines ; - présence périodiques de chenilles défoliatrices ; et aussi plus généralement pour préserver le patrimoine naturel, paysager et économique que représentent les derniers bois de la commune.

Les risques sanitaires Les annexes sanitaires du document d’urbanisme (révision 2000) comprennent une cartographie (datant de 1998) des secteurs bâtis et du type d’assainissement non collectif préconisé. Il n’a pas été réalisé de schéma communal d’assainissement ; ce document devra être réalisé afin de définir les solutions d’assainissement les mieux adaptées et d’être en conformité avec l’arrêté du 6 mai 1996 (toutes les zones constructibles doivent être

72 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

étudiées), la filière d’assainissement non collectif devant être effective lors de l’approbation du P.L.U.

Il est à noter un certain nombre de risques et nuisances sanitaires sur le territoire communal : - Saint-Rustice fait partie des communes recensées d’une zone à risque d’exposition au plomb (arrêté préfectoral du 16 juillet 2001)31 – les renseignements d’urbanisme ou certificats d’urbanisme devraient mentionner l’obligation d’un état des risques d’accessibilité au plomb 32 ; - L’ensemble du département de la Haute-Garonne fait l’objet d’une surveillance et de lutte contre les termites (arrêté préfectoral du 10 décembre 2001) qui pourraient faire l’objet d’une information quant aux risques et nuisances engendrés sur les constructions ; - Il en est de même pour les risques liés à l’amiante (décret n°96-67, modifié, du 7 février 1996).

Il est possible de conseiller un certain nombre de dispositions à prendre pour préserver la qualité de l’air telles que33 : - L’emplacement judicieux des zones artisanales et industrielles vis-à-vis des secteurs résidentiels, en fonction des vents dominants, - Le développement harmonieux de l’urbanisation limitant les transports automobiles, - La diversification des plantations afin de contribuer à améliorer la santé des populations sensibles à certains pollens (cyprès, thuya, …).

Le bruit La loi du 31 décembre 1992, complétée par le décret n°95-21 du 9 janvier 1995, étend la protection contre le bruit à tout type de bâtiment et à tout type de voies de transports terrestres.

31 l’ensemble du territoire des 190 communes de la Haute Garonne est classé en zone à risque d’exposition au plomb depuis le 1er octobre 2001 32 (annexé à toute promesse unilatérale de vente ou d’achat et à tout contrat réalisant ou constatant la vente d’un immeuble d’habitation construit avant le 1er janvier 1948.) 33 éléments du « Porter à connaissance »

73 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L’arrêté préfectoral n°138 du 26 juillet 2000 détermine les infrastructures affectées par le bruit en Haute-Garonne. Pour la commune de Saint-Rustice, deux infrastructures sont classées :

La RD 820 (catégorie 3) avec une largeur affectée par le bruit de 100 m34 ;

La voie ferrée Bordeaux-Sète (ligne 640) avec une largeur affectée par le bruit de 300 m35

Cependant, l’élaboration du PLU devra tenir compte des nuisances acoustiques induites notamment par l’accroissement constant des déplacements, de la présence d’installations nuisantes.

D’autre part, la coexistence de zones dédiées à l’habitat et à l’activité (artisanale, agricole,…) devra faire l’objet d’une attention particulière dans l’élaboration du PLU pour tenir compte des possibles nuisances sonores engendrées par les activités (choix des emplacements, mise en place de zones tampons). a. Les carrières Un arrêté préfectoral du 6 décembre 2004 a accordé une autorisation d’exploitation des matériaux (carrière de granulats) à la société MGM Sablières Réunies, sur une superficie de 134 ha s’étendant sur les communes de Saint-Rustice, Ondes et Castelnau-d’Estrétefonds, jusqu’au 7 septembre 2018. La révision partielle du P.O.S. réalisée en 1996 a délimité le périmètre de ces gravières (zone NCa) autorisant l’ouverture et l’exploitation des gravières. Des projets d’aménagements ont été définis36 pour la remise en état des sites après arrêt de l’activité (en 2018). La réflexion menée dans le PLU devra prendre en compte le devenir de ces sites et toute extension de ce secteur devra faire l’objet d’une analyse évaluant les incidences sur l’environnement et exposant la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur (article R 123-2 du Code de l’Urbanisme). b. Les infrastructures ferroviaires et navigables Le territoire de la commune est traversé par la voie SNCF (axe majeur Bordeaux-Sète), avec un ouvrage supérieur (pont), qui implique une emprise réservée à la SNCF. Les dispositions réglementaires devront permettre toutes constructions ou réalisations d’installations

34 A partir du bord extérieur de la chaussée le plus proche. 35 à partir du rail extérieur de la voie la plus proche. 36 Cf. Chapitre I – 3 du présent rapport

74 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE nécessaires au fonctionnement du service public et dont l’implantation est commandée par les impératifs techniques de l’exploitation ferroviaire.

La commune est également traversée par le canal latéral à la Garonne, parallèlement à la voie SNCF et à la RD 820. Le territoire compte un ouvrage de traversée du canal (ponts + pont existant en limite de commune sur la commune de Castelnau-d’Estrétefonds. Les chemins de halage servent également de voie cyclable et piéton. Les recommandations d’urbanisme aux abords de ce canal émises par la Direction Interrégionale du Sud-Ouest de Voies Navigables de France37 concernent :

• Pour les zones urbaines : pour les anciennes, pas de construction à moins de 6 m des limites du domaine public fluvial (DPF) avec une tolérance pour accepter les constructions à l’alignement des constructions existantes pour certains cas ; pour les zones urbaines récentes, zones d’activité et zones naturelles, aucune construction à moins de 20 m des limites du DPF, avec dérogation pour les constructions dont l’activité est directement liée au canal et qui peuvent être implantées avec un recul de 6 m des limites du DPF ;

• Pour toutes les zones du PLU concernées : prévoir des adaptations nécessaires aux règlements des zones correspondantes afin de réserver la possibilité d’étendre ou de modifier les constructions existantes et d’en construire de nouvelles pour les besoins d’exploitation du canal (logements, centres d’exploitation, ateliers, etc…) et les besoins touristiques du canal.

c. Les limites de constructibilité des terrains pentus Le territoire comprend des secteurs de pente importante. Certaines zones ne peuvent accueillir des constructions et ne peuvent faire l’objet d’une urbanisation en raison :

des préconisations d’assainissement. En l’absence de Schéma Communal d’Assainissement, il s’applique la circulaire du 22 mai 1997 relative à l’assainissement non-collectif, qui déconseille le développement des constructions sur des pentes supérieures à 8 % en matière d’assainissement autonome. Les terrains enregistrant des pentes comprises entre 8 et 15 % sont jugés comme étant peu favorables à la mise en place d’un dispositif d’assainissement autonome, et ceux dépassant 15% sont défavorables. Les risques de résurgences et l’instabilité des terrains imposent ce type de préconisations.

37 Courrier du 20 mars 2006 // code du Domaine Public Fluvial et de la Navigation

75 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Les pentes peuvent en effet entraîner des infiltrations risquant de porter atteinte aux constructions situées en contrebas, mais également des surcoûts importants pour la réalisation du dispositif. Ces sols sont jugés inaptes à accueillir des constructions.

des difficultés techniques La réalisation de constructions sur terrains pentus entraîne des difficultés techniques importantes et par conséquent, des surcoûts importants.

2. Réglementaires

La commune de Saint-Rustice est soumise en matière réglementaire aux lois nationales qui régissent l’ensemble du territoire. Il existe sur le plan local et régional certains documents réglementaires à respecter tel le S.C.O.T. Nord Toulousain, les P.P.R.N. inondation et mouvements de terrain.

Un milieu naturel de qualité Le territoire de Saint-Rustice n’est pas concerné par un inventaire de zones naturelles (Z.N.I.E.F.F.38, zones Natura 2000, etc …). Il n’en demeure pas moins que la prise en compte des milieux naturels doit rester une préoccupation importante dans le cadre de l’élaboration du P.L.U.

Les étendues boisées de la commune sont notamment des secteurs à protéger, les boisements des bords du canal comme les surfaces boisées des versants qui ont un rôle important dans la lutte contre l’érosion des sols, les bois présents sur les hauteurs. Les espaces verts intégrés au sein des zones urbanisées ont également une place importante. Un certain nombre de surfaces boisées classées ont été inscrites dans le P.O.S. en vigueur ; ils devront être reconduits dans le P.L.U. Le « Porter-à-connaissance » indique que les plantations du canal doivent être intégrées dans les espaces boisés classés.

Ces secteurs divers représentent un enjeu important en matière écologique, faunistique, floristique et paysagère ; ils composent le cadre de vie des habitants et constituent un lieu de loisirs. Il faudra veiller au respect de ces sites, compte tenu de leur rôle patrimonial, et ne pas leur nuire lors de la mise en place des projets.

38 zone naturelle d’intérêt écologique floristique et faunistique

76 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Des servitudes liées aux monuments historiques – AC1 / Les sites archéologiques L’intérêt patrimonial de la commune de Saint-Rustice concerne en premier lieu des ramassages dans les labours d’outils préhistoriques qui appartiennent à la période la plus ancienne représentée dans notre région, à la fin du Paléolithique ancien et au cours du Moustérien (entre 80 000 et 35 000 ans avant le présent). Leur localisation étant dispersée, aucun zonage n’est inclus dans le PLU. En revanche, près du lieu-dit Caulet (Lapetre au cadastre), des vestiges de l’Age de Bronze final ont été trouvés lors de travaux agricoles, notamment une pointe de lance en bronze. Les traces les plus significatives appartiennent à l’époque gallo-romaine, en particulier les vestiges d’un établissement du Haut Empire au lieu-dit Larramet, prospecté par G. Baccrabère, ainsi que les ruines de la Villa gallo-romaine de Maury / La Fontaine, fouillées à la fin du XVIIIème siècle par l’abbé Maggi. Parmi son mobilier archéologique, une célèbre mosaïque est conservée au musée Saint-Raymond de Toulouse. L’ancienne église romane de Saint-Rustice appartenait au Moyen Age. Elle était localisée dans l’ancien cimetière de la commune. Elle fut démolie au XIX ème siècle. La commune de Saint-Rustice comprend une servitude liée aux Monuments Historiques relative à l’église de Saint-Rustice et ses éléments romans, chapiteaux et colonnettes (inscrit sur l’Inventaire des Monuments Historiques le 7 mars 1952). Le périmètre de protection est de 500 m39 autour du bâtiment concerné. Le S.D.A.P. demande que l’extension du village se fasse en continuité avec l’existant, en respectant les alignements, de façon à ce que l’extension du village corresponde à une extension du tissu urbain sans rupture.

Elle comprend également des sites archéologiques :

• A « Maury » : au nord-ouest, en bordure de la RD 820, une station gallo-romaine est marquée par la présence en surface de fragments de tuiles, de marbre et de poterie commune et estampée ;

• Au village : il a été découvert au XIXème siècle une importante villa gallo-romaine dont les plus beaux pavements de mosaïque sont conservés au musée Saint- Raymond à Toulouse ;

• Au niveau du cimetière se situe l’emplacement de l’ancienne église romane de Saint-Rustice (détruite en 1865) dont un grand nombre de chapiteaux, remployés dans l’église moderne du village, ont été récemment déposés au musée des Augustins à Toulouse.

39 abords de covisibilité de l’édifice à l’intériaur d’un p érimètre de 500 m de rayon

77 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Le site de la villa gallo-romaine a été classé en IINAg dans le P.O.S. en vigueur (périmètre supposé), périmètre qui devra être reconduit dans le P.L.U. ou adapté avec l’accord de la D.R.A.C., service régional de l’Archéologie.

La prise d’un arrêté de zonage est envisagé par les services de la D.R.A.C., au titre de l’article 5 du décret n°2004-490 relatif aux procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive sur les parcelles concernées par ces sites archéologiques.

Des servitudes liées aux cours d’eau – PM1 Saint-Rustice présente une servitude correspondant au plan de prévention des risques naturels prévisibles, concernant la Garonne (arrêté préfectoral du 12 juillet 2006).

Des servitudes liées à l’établissement de canalisations électriques – I4 Saint-Rustice est parcourue par la ligne à 2 x 400 kv : Donzac-Verfeil II, Lesquive-Donzac I (sur supports communs) – DUP du 10 décembre 1982.

Des servitudes relatives au chemin de fer – T1 Saint-Rustice est concernée par une servitude relative au chemin de fer concernant la voie ferrée Bordeaux – Sète (application de la loi du 15 juillet 1845).

Des prescriptions concernant la protection contre les incendies La commune de Saint-Rustice devra, dans le cadre de l’élaboration de son PLU, respecter un certain nombre de prescriptions concernant : • Les établissements recevant du public (décret n°73-1007 du 31 octobre 1973 40), • Les zones d’habitat individuel et collectif (arrêté du 31 janvier 1986 41 / code de l’Urbanisme / Code de la Construction et de l’Habitation), • Les zones industrielles et artisanales (loi n°76-663 du 19 juillet 1976 modifiée 42).

Il faudra s’assurer que le réseau de distribution d’eau peut assurer la défense contre l’incendie, conformément à la circulaire ministérielle n°465 du 10 décembre 1951. Les accès des véhicules de secours devront également être réfléchis avec les services compétents.

3. Les réseaux

Les choix d’aménagement de la commune devront veiller au respect de certaines mesures en matière de desserte en réseau et de salubrité publique.

40 relatif à la protection contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public 41 relatif à la protection des bâtiments d’habitation contre l’incendie 42 relative aux installations classées

78 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Saint-Rustice dispose pour l’heure de tous les réseaux nécessaires à l’approvisionnement des constructions existantes, en matière d’électricité et d’eau potable ; un assainissement collectif dessert le village de Saint-Rustice. Le développement de l’urbanisation ne pourra se faire que dans la limite des zones pré-équipées et ayant une capacité suffisante, sauf si la commune envisage des extensions ou des renforcements lors de la mise en place des projets.

En cas d’absence ou d’insuffisance d’équipements en réseaux, la constructibilité dépendra de la décision de la commune de mettre en œuvre une viabilité correcte pour laquelle elle pourra activer un régime de participation prévu par la loi SRU. a. L’électricité A l’heure actuelle, toute la partie actuellement urbanisée est correctement desservie par les réseaux électriques (Syndicat Départemental d’Electricité). Il conviendra de vérifier lors de la localisation des zones urbanisables de la suffisance d’alimentation par les réseaux « basse tension ». Des renforcements pourront être nécessaires pour assurer le développement de la commune. b. La ressource en eau potable La commune de Saint-Rustice est alimentée en eau potable par le Syndicat intercommunal des Eaux de Saint-Jory et Castelnau-d’Estrétefonds (desservant Bouloc, Bruguières, Castelnau d’Estrétefonds, Cépet, Gargas, Saint-Jory, Saint-Rustice, Saint-Sauveur, Vacquiers, Villeuneuve-lès-Bouloc ainsi que le quartier de Saint-Caprais (Commune de Grenade-sur-Garonne).

Le réseau dessert l’ensemble des secteurs bâtis actuellement à partir du réservoir des « Hébrails » puis du réservoir semi-enterré au-dessus du village. Le volume d’eau distribué est de 19 771 m3 pour 186 branchements communaux.

Il conviendra de vérifier lors de la localisation des zones urbanisables de la suffisance d’alimentation par les réseaux AEP.

79 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Contraintes de la commune

80 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

c. L’assainissement La commune de Saint-Rustice est raccordée à la station d’épuration de Grisolles (« Le Fontanas », Tarn-et-Garonne) qui dessert également les communes de Pompignan, Dieupentale, Bessens, Montbequi et Grisolles. Sa capacité est actuellement de 15 000 équivallents-habitants (E.H.) + 3 000 pour ANC avec une possibilité d’extension maximale à 30 000 EH.. Celle-ci est en fonctionnement depuis 3 ans (mise en servie en 2008) et utilise aujourd’hui 60 % de sa capacité. En effet, 3 691 raccordements pour 10 955 habitants. La commune de Saint-Rustice représente 62 branchements à ce réseau collectif. Cela concerne les zones UA (centre ancien de la commune), UB (quartiers périphériques du centre ancien), et la zone 1AU.

Selon le SIEEURG, syndicat en charge de la gestion de l’assainissement sur la commune, l’ouvrage épuratoire est plus que suffisamment dimensionné pour absorber l’accroissement de population envisagé par les documents de planification de chaque commune raccordée. Il prévoit 100 à 120 branchements par an.

La commune a réalisé un Schéma Communal d’Assainissement. En dehors des secteurs de forte pente non assainissables, les dispositifs préconisés sont des filtres à sable drainés horizontaux, nécessitant des surfaces parcellaires de 2 500 m². Sur les zones non desservies par le réseau collectif, l’assainissement est de type non collectif. Ces zones correspondent : • Zones UBb • Zone A • Zones Nh Les filières préconisées impliquent un rejet des eaux traitées au milieu superficiel (réseau de fossés existant ou à créer) ou dans un puits d’infiltration (dispositif soumis à dérogation préfectorale et étude spécifique – dans le cadre du Schéma Communal d’Assainissement – soumise à l’avis de la MISE43). Une gestion du réseau hydrographique, création et entretien, sera alors à assurer pour les dispositifs de type drainé.

Une actualisation de la carte d’aptitude des sols et des préconisations ont été réalisées. La majorité des secteurs constructibles définis ans le document de planification est aujourd’hui raccordé ou raccordable au réseau public d’assainissement. Seule une petite douzaine de constructions potentielles devra être assainie de façon autonome.

43 mission interministérielle de l’eau - MISE

81 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Le « Porter-à-connaissance » souligne que les perspectives d’extension urbaine de la commune seront conditionnées au respect des conclusions du Schéma Communal d’Assainissement.

Devis estimatif du raccordement des zones en assainissement autonome au réseau collectif transmis par le SIEEURG :

Longueur de Coûts Coût total réseau (en ml) supplémentaires estimatif

Hameau de la 700 Franchissement du 430 000 € HT Sarrailhère Canal et de la ligne SNCF

Poste de refoulement

Chemin des crêtes 2 500 néant 220 000 € HT

Nord du stade 500 néant 10 000 € HT

Le budget communal ne permet pas à ce jour d’engager des sommes prohibitives dans des travaux de raccordement au réseau public d’assainissement tout au moins dans les secteurs du « chemin des crêtes et de « la Sarrailhère ». En revanche, le raccordement du secteur du nord du stade reste lui envisageable. d. Les déchets Le ramassage des ordures ménagères est assuré par le SIVOM de Fronton. Il a lieu 2 fois par semaine, le lundi et le jeudi matin. Les ordures ménagères sont traitées à l'usine d'incinération de Bessières. Le SIVOM est un syndicat qui regroupe 8 communes: Bouloc, Fronton, Castelnau d'Estretefonds, Saint-Jory, Saint-Rustice, Vacquiers, Villaudric, Villeneuve les Bouloc. Le service de collecte d’encombrants ou de déchets verts n’existant pas sur la commune, ceux-ci sont à apporter à la déchèterie de Fronton.

82 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Déchets acceptés par la déchetterie

Les Déchets en benne

Les Déchets en conteneur spécifique

83 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L ’ E S S E N T I E L

L’urbanisation de la commune, qui a pu se faire par le passé plus ou moins spontanément, sans réelle planification, est désormais cadrée et maîtrisée par le P.O.S. en vigueur. L’évolution du contexte local et régional entraîne des besoins nouveaux pour la commune qui nécessite une révision de son document d’urbanisme en respectant les orientations de la Loi SRU. La loi SRU préconise la recherche d’un équilibre entre renouvellement urbain, développement urbain maîtrisé et protection des espaces naturels. Le renouvellement urbain à Saint-Rustice est déjà largement amorcé, avec la réhabilitation et la rénovation de nombreux bâtiments vacants et anciens. Il reste cependant quelques réserves foncières ou des bâtiments vacants au cœur des îlots urbanisés, qui peuvent aujourd’hui faire l’objet d’une réhabilitation.

Le développement urbain est circonscrit, puisqu’il s’effectue essentiellement au sein des zones constructibles définies par le POS ; l’habitat dispersé est peu présent. Ceci va plutôt dans le sens de la notion de « gestion économe des terres » ; pour conserver ces caractéristiques, la réflexion du PLU se fera en continuité avec les démarches engagées par la commune dans le cadre du POS. En cas de maîtrise incohérente de l’évolution des secteurs de bâti, le risque peut être en effet, à plus long terme, d’aboutir à une dégradation du potentiel agricole et de la qualité des sites paysagers, et à une augmentation des besoins en déplacements motorisés, compte tenu de l’éloignement des constructions aux services et lieux d’emplois. Ce qui pourrait également, à terme, poser le problème de protection des espaces naturels (actuellement suffisamment préservés). Cependant, les contraintes physiques, réglementaires et techniques (réseaux) de la commune bloquent l’ouverture à l’urbanisation de nombreux terrains. De ce fait, les sites potentiellement urbanisables concernent principalement les alentours du village et des nouveaux quartiers.

La gestion et la maîtrise de l’urbanisation sont stratégiques, et répondent à des enjeux majeurs pour l’avenir de la commune, qui concernent :

- l’augmentation de la densité des « entités urbaines » préexistantes (bourg et quartiers) dans une optique de préservation de l’identité rurale des zones urbanisées ;

- la maîtrise de l’urbanisation, qui devra se faire de manière cohérente en fonction des contraintes et des potentialités de la commune. Il serait bon de veiller autant que possible à la protection des espaces agricoles et forestiers, mais également aux panoramas

84 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

CONCLUSION DU DIAGNOSTIC

Pour conclure, les grandes tendances de Saint-Rustice ont été dégagées et regroupées sous forme de tableau synthétique. Toutes les thématiques développées lors du diagnostic y sont reprises, en déterminant les forces et faiblesses qu’elles peuvent constituer. Ceci permet d’obtenir une vision globale de l’état initial de la commune, et d’en dégager les principaux enjeux qui pourront être pris en compte dans le PADD.

FORCES FAIBLESSES ENJEUX

GÉNÉRAL

♦Bonne situation géographique ♦Commune ayant un poids ´Valoriser l’identité locale ? générale. démographique restreint.

HISTOIRE

♦Traces historiques de qualité. ´Valoriser le patrimoine existant ?

♦Témoignages historiques nombreux.

RELIEF ET HYDROGRAPHIE

♦Variété des paysages du fait de ♦Difficultés d’aménagement ´Valoriser et protéger les atouts la topographie. (réseaux, urbanisation) liées au paysagers de la commune, en maîtrisant

♦Présence du canal de Garonne relief et aux contraintes l’urbanisation ? Favoriser le développement de l’urbanisation dans - terrains pentus les endroits les moins contraignants - risques d’inondation. (crêts), au détriment parfois de la qualité

paysagère ? ´Protéger et valoriser la ressource en eau ?

PAYSAGES

♦ Présence du canla de garonne ♦Consommation de plus en ´Valoriser et protéger l’atout Proximité de la garonne plus importante des terres, en paysager ? particulier sur les crêtes. ´Protéger les unités paysagères ♦Mauvaise insertion et sensibles (coteaux) et protéger la absence d’intégration vocation des entités ? Permettre le architecturale de certains développement de l’urbanisation et des bâtiments. activités sur les sites les moins contraignants, au détriment parfois de la sauvegarde du paysage ? ´Maîtriser l’urbanisation ? Freiner le mitage ? Densifier les entités urbaines

85 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

préexistantes, pour favoriser le regroupement de l’urbanisation ? Développer de nouvelles formes d’urbanisation, plus économes et mieux intégrées au paysage ?

POPULATION

♦Commune qui jouit d’un ♦Solde migratoire négatif. ´Poursuivre la dynamique actuelle de

pouvoir d’attraction résidentiel. ♦Tranche d’âge des 15-29 ans d’attraction résidentielle, en proposant ♦ Solde naturel positif en diminution plus d’opportunités de construction ? Améliorer la mixité sociale et le mélange ♦Population en augmentation ♦Absence de mixité sociale. des populations, en étendant l’offre de depuis une quinzaine d’années logements ?

´Mettre en œuvre des moyens (logements, équipements, emplois…) pour attirer et fixer de nouvelles populations plus jeunes ?

LOGEMENT ET FONCIER

♦Faiblesse du nombre de ♦Parc des résidences ´Diversifier l’offre en logements, pour résidences secondaires et des principales en augmentation garantir la mixité sociale et l’attraction logements vacants : population depuis 10 ans. de la commune ? Favoriser le

qui est fixée. ♦Mono type et occupation du développement du petit collectif ? ♦Parc ancien réhabilité en quasi- parc de logements : le Développer le parc aidé ? totalité. développement du parc est ´Maintenir le mouvement de construction actuelle, pour garantir le ♦Logements confortables fortement pavillonnaire et individuel (en accession). développement de la commune ? Offrir des opportunités de constructions aux ♦Mitage des terres arrivants ?

´Maîtriser l’urbanisation et l’utilisation du foncier ? Freiner le mitage ? Préserver les terres agricoles ? Penser une nouvelle forme d’urbanisation plus économe en foncier ? Développer les entités urbaines préexistantes ?

ACTIVITÉS

♦Offre d’emploi faible sur la ´Favoriser la création et le commune. développement d’activités, pour éviter

♦Population active qui travaille de rester une commune « dortoir » ? en grande majorité à Privilégier la sauvegarde des l’extérieur : développement des paysages et la fonction résidentielle de migrations alternantes et de la la commune ? dépendance vis-à-vis du bassin d’emploi de Toulouse. Tendance à devenir une commune « dortoir ».

86 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

♦Aucune diversité d’activités sur la commune.

AGRICULTURE

♦Diversité des cultures et ♦Faible utilisation de l’activité ´Protéger et préserver l’activité activités, entretien et sauvegarde agricole en terme d’activités agricole ? Favoriser son des unités paysagères, annexes (tourisme rural…). développement, parfois au détriment du modernisation de l’appareil de développement général de la commune production. (autres activités, réseau routier, urbanisation…) ? ´Permettre le développement de l’urbanisation sur les terres à faible potentiel ? A fort potentiel ? ´Encourager le développement du tourisme ?

COMMERCES ET SERVICES ET ACTIVITÉS MANUFACTURIÈRES ET ARTISANALES

♦Absence de commerces et de ´Favoriser la création de nouveaux services de proximité. services de proximité ? Continuer à ♦Manque d’animation exploiter la proximité du bassin de économique du centre-bourg. services de Pompignan et Castelnau d’Estretefonds ? ♦Dépendance totale vis-à-vis des bassins de service des ´Favoriser le développement des communes voisines activités manufacturières et (Pompignan, artisanales ? Castelnaud’Estretefonds )

EQUIPEMENTS

♦Equipements de base ´Développer l’offre en équipements ? insuffisants pour la population actuelle. ♦Offre restreinte y compris en équipements de proximité. ♦Animation et attractivité restreinte du centre-bourg. ♦Dépendance vis-à-vis des communes voisines.

DÉPLACEMENTS

♦Bonne qualité du réseau routier. ♦Voirie parfois étroite . ´Favoriser le développement de Desserte des points stratégiques ♦Equipements limités en moyens de transports alternatifs ? de la commune, facilitant les matière de transports cyclables Améliorer et renforcer les organisations d’aménagements et piétonniers. équipements ? Créer des chemins de randonnées ? futurs. ♦Hégémonie de l’automobile, qui à la fois encourage et qui ´Agir conjointement sur l’urbanisation et s r les mo ens de transport ?

87 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

est induit le développement du et sur les moyens de transport ? mitage. Développer des formes d’urbanisation et des localisations qui permettraient la réduction du trafic routier et sa sécurité ?

ORGANISATION ET MORPHOLOGIE URBAINE

♦Identité rurale du village ♦Etalement de l’urbanisation ´Maîtriser l’urbanisation ? Limiter le ♦Bonne desserte en réseaux (eau en linéaire le long des axes de mitage en renouvelant l’existant ? En potable, assainissement, voirie, communication. développant de nouvelles formes électricité, téléphone) des zones ♦Zone inondable et d’urbanisation ? Poursuivre urbanisées. topographie limitent le l’urbanisation dans la continuité de ce ♦Fermes et bâtiments au sein du développement de qui s’est déjà construit? village souvent réhabilités. l’urbanisation sur la commune ´Poursuivre l’urbanisation des crêtes ? Trouver de nouvelles localisations ? ´Améliorer l’intégration du bâti existant et à venir ? ´Maîtriser et limiter la croissance des constructions neuves ? Encourager leur développement ? ´Valoriser le patrimoine architectural et urbanistique?

RÉSEAUX

♦Les réseaux nécessaires pour ♦L’étalement urbain coûte cher ´Geler tous les projets d’aménagement desservir les habitants actuels à la commune pour le tant que les réseaux ne sont pas sont suffisants. raccorder aux réseaux. suffisants et conformes ? ♦Un schéma communal d’Assainissement a été réalisé sur la commune

88 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

89 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

CHAPITRE II - CHOIX RETENUS ET

JUSTIFICATIONS

90 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

I. OBJECTIFS

1. Le document d’urbanisme en vigueur

La commune de Saint-Rustice est dotée d’un Plan d’Occupation des Sols (P.O.S.) approuvé depuis le 4 mars 1994. Plusieurs procédures ont été menées jusqu’en 2006 afin de faire évoluer le POS : - une révision partielle en 1996 dans le but d’intégrer la zone de gravières - une révision générale en 2000 - une modification en 2005 dans le but de créer et supprimer certains emplacements réservés.

Le zonage du POS actuellement en vigueur fait apparaître : - un territoire partagé entre zone ND et NC pour plus de 80 % de sa surface - un territoire fortement contraint (risque inondation et mouvements de terrain, RD820, voie ferrée, canal du Midi et gravière) - D’importantes zones d’extension urbaines

91 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

- Un habitat linéaire sur le coteau

2. Les objectifs de la révision

La révision du POS a été lancée afin de prendre en compte différents facteurs : - une actualisation des données de cadrage (diagnostic) - une adaptation du document d’urbanisme aux nouvelles législations (lois SRU et UH) - maîtrise des futures zones d’extension de la commune - une prise en compte du projet de SCoT - une gestion raisonnée du territoire intégrant toutes les contraintes ainsi que les données environnementales - une prévision des réserves foncières nécessaires à la mise en place de nouveaux équipements Une analyse générale de la commune a été réalisée afin d’établir une synthèse globale et aboutir à la mise en place d’enjeux pour le territoire. Cette synthèse s’est basée sur l’ensemble des études existantes et sur une analyse approfondie du terrain, des choix précédemment retenus et des souhaits de la municipalité. Ce travail a permis d’élaborer les choix visant à planifier le développement de Saint-Rustice sur les dix à quinze prochaines années, et parfois même à plus long terme (zone 2AU).

3. Le SCOT nord-toulousain

92 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Son périmètre a été arrêté par le Préfet, après consultation, le 19 décembre 2005. Il regroupe 62 communes, dont 4 communautés de communes et 14 communes à compétences Scot, qui ont décidé de définir ensemble un projet commun d’avenir pour les 74 000 habitants du Nord Toulousain. Logements, emplois, accueil d’entreprises, déplacements, maintien de l’agriculture, du cadre de vie et protection des espaces naturels.

- Périmètre du SCoT Nord Toulousain -

Le territoire s’étire sur plus de 70 kilomètres de long, sur un axe est-ouest, ceinturant l’agglomération toulousaine sur sa partie nord. Il regroupe 62 communes dont 4 Communautés de communes et 14 communes isolées (dont Saint-Rustice). Sur ce territoire des réflexions et études territoriales étaient déjà engagées à différentes échelles, et nourrissent aujourd’hui les réflexions au niveau du SCoT Nord Toulousain. La procédure d’élaboration d’un SCOt est semblable à celle des Plans Locaux d’Urbanisme. Les SCoT ne sont pas élaborés directement par les communes, mais par un syndicat mixte ou un établissement public de coopération intercommunale, un EPIC, qui est en charge également de leur suivi et de leur révision. Le projet de périmètre est déterminé - dans les conditions prévues par la loi - par les communes ou leurs groupements et publié par le préfet (arrêté du 19 décembre 2005). Une délibération précise les modalités de la concertation qui doit maintenant être organisée tout le long de la procédure d'élaboration.

93 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Les études nécessaires à l'élaboration des différents documents constitutifs du SCoT sont lancées. Le préfet porte à la connaissance de l'établissement public, les dispositions particulières (directive territoriale d'aménagement, servitude d'utilité publique...) applicables au territoire ainsi que les projets d'intérêt général. Au vu du diagnostic territorial, l'établissement public établit un projet d'aménagement et de développement durable et doit débattre de ses orientations générales au moins 4 mois avant l'examen du projet de schéma. Une fois le bilan de la concertation achevé et le dossier constitué, le projet de SCoT est arrêté par une délibération de l'établissement public. Il fait ensuite l'objet d'un certain nombre de consultations. Le Plan Local d’Urbanisme de manière générale, dans la hiérarchie des normes, doit prendre en compte les orientations du SCoT et garantir une compatibilité des documents.

Aujourd’hui, le diagnostic territorial et le Projet d’Aménagement et de Développement Durable sont achevés (documents consultables sur le site : www.scot-nt.fr ). Les grands axes de développement du SCoT nord toulousain sont les suivants :

Orientations générales du SCoT Nord Orientations générales du PLU de Toulousain Saint-Rustice continuer d’accueillir en ménageant le Maîtriser et gérer les territoires urbanisés territoire préserver les richesses identitaires rurales Préserver la qualité du cadre de vie renforcer les fonctions économiques sur le Protéger les activités territoire rendre le territoire attractif et accueillant pour Valoriser et faire découvrir le territoire tous faciliter les déplacements et favoriser les usages non polluants se doter de moyens de mise en œuvre du SCoT

Le PLU de Saint-Rustice intègre clairement les objectifs stratégiques retenus dans le Schéma de Cohérence Territoriale. Notamment, en termes d’accueil de populations nouvelles , d’offre diversifiée et de gestion économe du territoire puisque, la densité

94 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE proposée par le document de planification de Saint-Rustice est supérieur à celui préconisé par le SCoT. En outre, la commune propose deux types d’urbanisation afin de diversifier son offre et sa population : - zone 1AU : forte densité, petites parcelles, proximité immédiate du village, logements mitoyens - zone UBb : densité moyenne, parcelles plus grandes liées à la mise en place d’un assainissement autonome, un peu plus éloignée du village.

4. Choix retenus dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.)

Depuis 2000, la pression urbaine et démographique s’intensifie au-delà du pôle urbain notamment au Nord et à l’Ouest de l’agglomération toulousaine. Les habitants sont fortement attirés par les grands pôles d’emplois de l’agglomération toulousaine. Le document d’urbanisme en vigueur sur le territoire n’est désormais plus assez adapté au contexte actuel. En réponse à la pression urbaine croissante, la commune doit organiser un accueil raisonné et maîtrisé de manière à garantir un développement cohérent avec son niveau d’équipements et ses capacités de financement. Cinq axes stratégiques ont été définis par la commune et constituent les orientations générales d’aménagement. Ils indiquent les choix retenus par Saint-Rustice pour le développement de leur territoire communal durant la prochaine décennie. a. Maîtriser et gérer les territoires urbanisés

L’analyse du fonctionnement territorial réalisée dans le diagnostic met en exergue deux nécessités :

- le réaménagement de l’espace urbain - la préservation du cadre de vie

Le réaménagement de l’espace urbain La commune de Saint-Rustice est fortement contrainte, ce qui laisse peu d’espace au développement urbain. Il est donc apparu nécessaire pour pallier ces contraintes tout en respectant les objectifs de la loi SRU, d’optimiser le foncier tout d’abord : - En densifiant les zones bâties : le village et les quartiers périphériques disposent encore d’un potentiel de « dents creuses » permettant l’accueil de nouvelles constructions. En outre, la commune souhaite étendre l’urbanisation en continuité de

95 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

l’existant afin d’optimiser les réseaux et éviter un mitage néfaste aux paysages ainsi qu’à une bonne pratique de l’activité agricole. - En favorisant la mixité : Plus de 90 % du parc de logement de la commune est individuel. Afin de diversifier l’offre de logements répondant aux besoins de différentes catégories de populations (niveau social, âge …), Saint-Rustice doit se munir d’un parc de logements plus attractif en proposant notamment du locatif et du social. - En améliorant les liaisons : l’émergence de nouveaux quartiers doit passer par l’organisation ou la réorganisation des déplacements au sein du bourg. Le village est traversé par une route départementale. Son franchissement doit être sécurisé notamment pour atteindre les équipements scolaires depuis les quartiers sud du village. Un sens de circulation devra peut-être être instauré de manière à garantir une circulation fluide dans le bourg (côte du jardinier). De nouvelles voies (véhicules motorisés et piétons) devront également être réalisées pour relier les quartiers émergents et les équipements. Les accès directs sur les routes départementales et voies très circulées devra être limité afin de ne pas multiplier les zones à risques. De nouvelles zones de stationnement devront également être pensées pour renforcer ceux existants (école) mais également dans les futurs quartiers. - En facilitant l’intégration urbaine de la population : l’accueil de nouvelles populations passe inexorablement par le renforcement des équipements. L’aménagement d’espaces publics pour favoriser la vie locale et l’intégration des nouveaux habitants, devra être prévu notamment dans les opérations d’ensemble (par exemple des espaces de jeux, plantation d’arbres, espaces de promenade, espaces verts…).

b. Protéger les activités

Le territoire communal, partagé entre plaine de la Garonne et coteaux, dispose d’une petite structure économique qui participe au dynamisme communal. Saint-Rustice a souhaité mettre en œuvre tous les moyens afin de préserver cette structure : - En préservant les espaces agricoles : les sièges d’exploitation de la commune sont peu nombreux et doivent être préservés en zone agricole afin d’assurer leur pérennité (agrandissement de l’exploitation, limitation des conflits d’usage). Les surfaces exploitées doivent être préservées du morcellement qui rend plus délicat le travail des terres (accès difficiles des engins agricoles des parcelles situées entre deux maisons par exemple).

96 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

- En protégeant le bâti traditionnel : La qualité architecturale d’origine de certains bâtiments agricoles anciens devra être respectée lors de réhabilitations ou de modifications. - En permettant une mixité habitat/activité : il s’agit d’assurer la dynamique commerciale du village en autorisant l’implantation de nouveaux services et commerces. - En prenant en compte les activités existantes : la commune de Saint-Rustice souhaite mettre en place un secteur dédié à l’exploitation de la gravière tant que celle-ci est en activité.

c. Préserver la qualité du cadre de vie

La commune de Saint-Rustice située aux portes de l’agglomération toulousaine offre une qualité du cadre de vie que recherchent les nouveaux habitants. Il s’agissait donc pour la municipalité d’ériger cette qualité du cadre de vie en véritable enjeu pour l’avenir du territoire : - En préservant les espaces naturels : Préserver et protéger les espaces boisés existants (dont les espaces boisés classés) qui participent au paysage ; - Conserver dans la mesure du possible le plus d’espaces naturels lors des extensions des secteurs (haies, espaces de « respiration », secteurs tampons …) afin de préserver le socle du village - En préservant le paysage : il s’agit d’encourager les aménagements paysagers dans les nouveaux projets, au sein des nouveaux quartiers mais également inciter à l’aménagement des espaces publics en tenant compte du patrimoine naturel et bâti. - En protégeant le patrimoine historique et archéologique : Prendre en compte l’existence des périmètres de protection des Monuments Historiques présents sur le territoire communal (Eglise de Saint-Rustice) ; mais aussi tenir compte de l’inventaire des sites archéologiques réalisé par le Service Régional de l’Archéologie, dont certains doivent être protégés de toute urbanisation.

d. Valoriser et faire découvrir le territoire

Bien que la commune de Saint-Rustice dispose d’un petit territoire, elle offre au promeneur des itinéraires de détente intéressants. La commune souhaite valoriser ces atouts : - En favorisant la découverte du territoire : la mise en place et l’entretien de parcours de randonnée entre coteaux et bourg, le maintien et la préservation des

97 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

chemins ruraux existants qui font le lien entre les hauteurs et le village (Charte de Pays). - En prenant en compte la future réhabilitation du site des carrières :lorsque l’exploitation de la gravière arrivera à son terme, une réhabilitation du site par le SIVU est prévue par la création d’un plan d’eau réserve naturelle/activités de loisirs (pêche, base de loisirs).

e. Prendre en compte les facteurs de risques naturels

Saint-Rustice, nous l’avons vu précédemment, est concernée par un nombre importante de contraintes (plan de prévention des risques, présence de la RD820 classée à grande circulation, voie ferrée …). Ainsi, la municipalité ne peut envisager son développement sans prendre en compte ces dispositions : - en conditionnant la constructibilité dans les zones contraintes : La présence de zones inondables importantes sur le territoire (P.P.R.I.) engage la commune à limiter les contacts entre urbanisation et espaces naturels et agricoles concernés. La commune tiendra également compte des risques de mouvements de terrain présents sur son territoire (P.P.R.N.). de manière générale, l’urbanisation se fera prioritairement en zone non contrainte. - En prenant en compte les prescriptions relatives à la constructibilité dans les zones de bruit liées à la présence de la voie ferrée et de la RD820

Au-delà de ces cinq axes stratégiques de développement, certaines précisions semblaient nécessaires. Elles ont donné lieu à l’élaboration d’orientations d’aménagement sur des secteurs bien précis de la commune (zones 1AU).

Ces zoom donnent un regard plus opérationnel et plus précis des attentes de la commune sur l’aménagement de ces secteurs. Elles précisent notamment :

- l’organisation du bâti, de la voirie et des équipements à l’intérieur de la zone

- les principes de liaisons et le fonctionnement de la zone vis-à-vis du tissu existant.

98 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

II. EXPOSÉ DES MOTIFS DE LA DÉLIMITATION DES ZONES ET DES RÈGLES QUI Y SONT APPLICABLES

I. Présentation des nouvelles zones du PLU

Les documents graphiques et le règlement ne sont que l’application juridique des orientations d’aménagement définies lors de l’élaboration du PADD. Le document graphique divise le territoire en zones à l’intérieur desquelles un règlement instaure les conditions d’utilisation du sol. Les lois Solidarité et Renouvellement Urbains du 13 décembre 2000 et la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003 ont profondément remanié les outils réglementaires du PLU. Au-delà du changement de dénomination des zones, l’ensemble du dispositif réglementaire du PLU a évolué. Toutefois, le principe d’application du PLU reste identique : les territoires couverts par le PLU sont divisés en zones et en secteurs. Chaque zone réunit des ensembles relativement homogènes, pour lesquels un projet commun d’évolution ou de préservation a été adopté. A chaque zone correspond un règlement qui détermine la constructibilité des terrains. Les secteurs permettent de moduler ce règlement.

La nouvelle dénomination des zones POS PLU Les textes Zones concernées Zones “Peuvent être classés en zones urbaines, les secteurs déjà Zone constructible urbaines urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou • U U desservie par les Art. R 123-5 en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir 44 réseaux CU les constructions à implanter. » Zones à “Peuvent être classés en zone à urbaniser les secteurs à caractère Zone qui a vocation urbaniser naturel de la commune destinés à être ouverts à l’urbanisation. » • NA AU à être aménagée sous Art. R 123-6 L’ouverture à l’urbanisation s’effectuera : l’égide du PLU en cours CU - Soit au rythme de la réalisation des équipements dans les

44 Code de l’urbanisme

99 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

conditions définies par le règlement et le PADD • Zone à aménager - Soit ultérieurement, à l’occasion d’une modification ou à une après évolution du PLU révision du plan local d’urbanisme. Zones « Les zones agricoles sont dites zones A. Peuvent être classés en agricoles zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à NC A Zone agricole Art. R123-7 protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou • CU économique des terres agricoles.» « Peuvent être classés en zone naturelle et forestière les secteurs • Zone de protection de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la paysagère qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou • Zone forestière Zones écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de naturelles ND N leur caractère d’espaces naturels. • Zone où peuvent être Art. R 123-8 En dehors des périmètres définis à l’alinéa précédent, des autorisées des CU constructions peuvent être autorisées dans des secteurs de taille et constructions, sous de capacité d’accueil limitées, à la condition qu’elles ne portent réserve de leur atteinte ni à la préservation des sols agricoles et forestiers ni à la intégration paysagère. sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages ».

Chaque zone correspond à une partie du territoire pour laquelle des dispositions réglementaires spécifiques (définies au règlement du PLU) sont applicables à tous projets de constructions ou de travaux. Le règlement est conçu pour guider l’évolution urbaine, de mise en œuvre du projet de développement exposé au Projet d’Aménagement et de Développement Durable. Afin de favoriser la mixité de l’occupation du territoire, les articles 1 et 2 du règlement ont été modifiés par rapport au POS : - l’article 1 détermine « les types d’occupation ou d’utilisation du sol interdit » - l’article 2 précise « les type d’occupation ou d’utilisation du sol soumis à conditions particulières ».

100 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Il s’agit de définir la vocation globale de la zone, en interdisant ce qui pourrait perturber son fonctionnement, et en précisant, le cas échéant, les conditions d’implantation des constructions qui ne seraient admises sans restrictions.

II. LES ZONES URBAINES (U) Le POS avait défini plusieurs zones U correspondant aux parcelles situées dans le village et dans les extensions. Lors de l’élaboration du PLU, la municipalité a souhaité également classer certaines zones NB déjà fortement urbanisées en zones urbaines selon les orientations du PADD.

1. La zone UA : 5 hectares a. Le caractère de la zone Dans le POS, le village était classé en UAg et UAga en fonction des contraintes liées au Plan de Prévention des Risques Naturels. Dans le PLU, la nouvelle zone UA couvre l’ensemble des deux secteurs. Les prescriptions du PPRI étant reprises dans le règlement de zone. Elle couvre le noyau urbain du village de Saint-Rustice composé de constructions présentant un intérêt patrimonial et la densité la plus forte de la commune. Les caractéristiques de ce noyau :

- Les parcelles bâties sont occupées d’anciens bâtiments de fermes et des maisons de ville ;

- Les parcelles bâties se succèdent le long des voies ;

- Les constructions sont majoritairement composées de 1 à 2 niveaux ;

- Les matériaux utilisés sont généralement traditionnels (galets et briques cuites).

Cette zone UA ne propose que quelques rares dents creuses pouvant être bâties. Les espaces libres constituent le plus souvent les jardins et cours privées des habitations.

L’objectif du classement en zone UA est d’étoffer tout en le préservant cet espace aggloméré :

101 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

valorisé par une qualité architecturale et des formes urbaines présentant les plus fortes densités de la commune desservi par les principaux équipements collectifs (voirie, AEP, assainissement collectif).

Le village regroupe l’ensemble des équipements de la commune et selon le PADD, il doit assurer la vocation centrale et résidentielle. L’ensemble du village est raccordé au réseau public d’assainissement collectif.

Les formes urbaines et les espaces publics seront compatibles avec son rôle de centre urbain.

b. Les dispositions du règlement Le règlement du PLU présente une stabilité relative par rapport au POS, cependant certaines précisions ont été apportées.

Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

Article 1 et 2 Interdire les destinations incompatibles avec l’habitat. Autoriser la diversité et mixité des fonctions urbaines par Règle soumettant l’implantation des installations classées à la l’implantation d’activités compatibles avec l’habitat

condition de compatibilité avec le milieu environnant et le (commerces-services de proximité…) confirmant la centralité voisinage. et assurant le dynamisme du centre-ville.

Intégrer les prescriptions du PPRN « mouvements de terrain » Ne pas augmenter les personnes et biens exposés.

Les constructions comprises dans les zones schématisées sur le Informer les futurs habitants de la nuisance liée au bruit de document graphique doivent satisfaire aux exigences d’isolation manière à adapter les procédés de construction acoustique conformément aux textes en vigueur.

102 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Article 3 Limiter les accès à la route départementale n°77 Un avis sera demandé au gestionnaire de la voie afin de confronter chaque projet aux règles de sécurité.

Pour des besoins exclusivement non destinés à la Favoriser la gestion économe des ressources naturelles consommation humaine, un apport complémentaire d’eau peut

être admis par alimentation autonome (eau pluviale). Rentabiliser les équipements de la commune Le raccordement au réseau public d’assainissement est Article 4 obligatoire. Les eaux de pluie (de toitures…) ne pouvant s’infiltrer dans le Toute opération nouvelle doit garantir l’écoulement ou la sol devront être réutilisées pour un usage domestique rétention des eaux pluviales sur son terrain. (arrosage, chasse d’eau…) ou rejeté dans un réseau de

collecte conformément au schéma pluvial.

Article 6 Les règles de prospects45 des constructions respectent la Conserver une unité architecturale situation actuelle dominante :

Les constructions devront s’implanter à l’alignement des voies ou du front bâti

Implantation mitoyenne possible pour les constructions neuves. Faciliter la construction de quelques dents creuses. Article 7 Autoriser l’évolution du bâti existant en favorisant la Dans le cas d’extension des constructions existantes à la date

densification du tissu bâti. Cette règle garantit également une d’approbation du PLU, possibilité de déroger à la règle. optimisation et une gestion économe de l’espace bien équipé.

45 Le prospect est une mesure de distance, utilisée pour définir l’écart qui doit être maintenu entre deux bâtiments et les espaces publics.

103 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Maintenir néanmoins quelques respirations au sein du tissu Si les habitations ne sont pas contiguës, elles doivent être Article 8 urbain. Garantir un ensoleillement, une intimité et un accès au espacées au minimum de 4 mètres. secours incendie pour les nouveaux bâtiments.

La hauteur maximale des constructions est de 7 mètres à l’égout Garantir une certaine homogénéité entre constructions Article 10 de toit. existantes et futures.

Cette zone étant entièrement incluse dans le périmètre des 500 La commune est soumise à l’avis de l’Architecte des Bâtiments Article 11 m « Monuments Historiques » liée à la présence de l’église, de qui assure la pérennité de la qualité de la culture seule l’édification des clôtures est réglementée. bâtie communale en organisant une évolution douce de la zone UA, dans le respect des diversités de formes et de styles architecturaux. Garantir que les futures constructions ne viendront pas Il est exigé une place de stationnement pour les 80 premiers Article 12 accentuer les problèmes de stationnement que la commune mètres carrés de SURFACE DE PLANCHER puis 1 place tente d’endiguer. Cette réglementation vise à limiter supplémentaire par 50 m² supplémentaire l’engorgement de l’espace public communal.

Les plantations existantes sur de futurs sites d’urbanisation Maintenir une certaine qualité paysagère et une meilleure devront être maintenues ou remplacées. intégration de l’opération. Améliorer la qualité des espaces Article 13 Les aires de stationnement doivent être plantées d’arbres de urbains par l’aménagement d’espaces verts et haute tige. l’accompagnement végétal des aires de stationnement.

104 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

2. La zone UB : 30 hectares

a. Le caractère de la zone Dans le POS, la zone UB comprenait les secteurs d’extension de la commune situés en continuité du village. La zone UB du PLU comprend les zones UB du POS ainsi que les zones Nb mais également certaines habitations classées anciennement en zone ND. La zone UB comprend deux sous-secteurs UBa et UBb. La distinction se fait sur le raccordement au réseau public d’assainissement. La zone UB correspond aux extensions de la commune, enveloppant la zone centrale et constituée essentiellement de maisons individuelles. Elle se répartit sur plusieurs sites : le chemin des crêtes, la Saraillère, le nord-ouest du village. Cette zone est vouée à autoriser les constructions à destination d’habitat, de bureaux, de commerces et services. Cette zone partiellement bâtie peut encore admettre des constructions supplémentaires comblant les dents creuses. Seule une partie, la zone Uba est desservie par l’assainissement collectif.

b. Les dispositions du règlement L’objectif du PLU est de limiter l’étalement urbain de ces extensions et de rationaliser en douceur le foncier par une densification mesurée de ces espaces. La réglementation permet une évolution maîtrisée du bâti.

Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

Article 1 et 2 La destination dominante de la zone en habitat et l’insuffisance La destination générale de la zone reste l’habitat avec d’équipement ou d’aménagement rendent incompatibles quelques activités compatibles (commerces-services, certaines occupations des sols telles que les entrepôts, les bureaux…). La mixité des fonctions est à développer en locaux industriels, les locaux agricoles, les locaux artisanaux et priorité au sein du village. les hôtels.

105 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Ne pas augmenter les personnes et biens exposés Prise en compte des prescriptions du PPR mouvements de

terrains liés au phénomène de retrait-gonflement des sols

argileux. Informer les futurs habitants de la nuisance liée au bruit de Les constructions comprises dans les zones schématisées sur le manière à adapter les procédés de construction document graphique doivent satisfaire aux exigences d’isolation acoustique conformément aux textes en vigueur.

Article 3 Limiter les accès à la route départementale n°77 Un avis sera demandé au gestionnaire de la voie afin de confronter chaque projet aux règles de sécurité.

En zone UBa : raccordement obligatoire au réseau public Rentabiliser les équipements de la commune. Optimiser le d’assainissement foncier et les équipements communaux

En zone UBb : mise en place d’un dispositif d’assainissement

autonome avec une conception permettant de se raccorder au Article 4 réseau public dès sa réalisation.

Toute opération nouvelle doit garantir l’écoulement ou la Les eaux de pluie (de toitures…) ne pouvant s’infiltrer dans le rétention des eaux pluviales sur son terrain. sol devront être réutilisées pour un usage domestique (arrosage, chasse d’eau…) ou rejeté dans un réseau de

collecte conformément au schéma pluvial.

Article 5 En zone UBb : taille minimale des parcelles constructibles fixée Pour limiter l’impact des installations d’assainissement à 2 000 m² individuel sur le milieu naturel

Article 6 En zone UBb : recul minimal des constructions par rapport aux Les règles de prospects des constructions respectent la forme voies et emprises publiques de 7 m urbaine dominante (construction éloignée de l’espace public) .

106 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Dérogation : pour les lotissements mais uniquement sur les Maintenir une forme urbaine aérée dans ces secteurs par voies intérieures et si cela contribue à une meilleure conception l’implantation des constructions. du projet. Pour les constructions dont la topographie de la parcelle ne permet pas l’application d’un tel recul.

Article 7 Implantation des constructions en limite séparative autorisée en La zone Uba est un secteur ayant toutes les caractéristiques zone UBa de la zone UA excepté la densité. Celle-ci est vouée à évoluer vers une zone UA donc la commune a souhaité une réglementation proche de celle de la zone UA. Maintenir néanmoins quelques respirations au sein du tissu Si les habitations ne sont pas contiguës, elles doivent être Article 8 urbain. Garantir un ensoleillement, une intimité et un accès au espacées au minimum de 4 mètres. secours incendie pour les nouveaux bâtiments.

La hauteur maximale des constructions est de 7 mètres à l’égout Garantir une certaine homogénéité entre constructions Article 10 de toit. existantes et futures.

Cette zone étant entièrement incluse dans le périmètre des La commune est soumise à l’avis de l’Architecte des Bâtiments Article 11 500m « Monuments Historiques » liée à la présence de l’église, de France qui assure la pérennité de la qualité de la culture seule l’édification des clôtures est réglementée. bâtie communale en organisant une évolution douce de la zone UB, dans le respect des diversités de formes et de styles

architecturaux. Les clôtures doivent être à claire voie dans les secteurs soumis Prendre en compte les prescriptions du Plan de Prévention au PPRI des Risques d’Inondation.

107 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Garantir que les futures constructions ne viendront pas Il est exigé une place de stationnement pour les 80 premiers Article 12 accentuer les problèmes de stationnement que la commune mètres carrés de SURFACE DE PLANCHER puis 1 place tente d’endiguer. Cette réglementation vise à limiter supplémentaire par 50 m² supplémentaire l’engorgement de l’espace public communal.

Les plantations existantes sur de futurs sites d’urbanisation Maintenir une certaine qualité paysagère et une meilleure devront être maintenues ou remplacées. intégration de l’opération. Améliorer la qualité des espaces

urbains par l’aménagement d’espaces verts et La règle impose l’aménagement d’espaces verts ou publics pour Article 13 l’accompagnement végétal des aires de stationnement. les opérations d’aménagement.

Les aires de stationnement doivent être plantées d’arbres de Afin de réduire l’impact de l’urbanisation sur l’environnement haute tige. rural proche et favoriser les liens sociaux.

Pas de COS en zone UBa pour permettre une densification du Le droit à construire est défini afin d’encadrer la densité tissu urbain. urbaine de la zone et notamment l’extension des constructions Article 14 existantes. Le parcellaire moyen étant d’environ 2 500 m², 250 Le COS est fixé à 0,1 en zone UBb m² peuvent être bâtis.

3. La zone UE: 3 hectares

Dans le POS, la zone UE n’existait pas. Il s’agissait d’une zone UB. Dans le PLU, la commune a souhaité afficher plus strictement la fonction de cette zone dédiée aux équipements publics. Celle-ci regroupe les équipements sportifs de Saint-Rustice, le stade municipal.

La quasi totalité de la surface concernée est aujourd’hui occupée par le stade, les tribunes et les vestiaires.

108 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

Article 1 et 2 Interdire les destinations incompatibles avec la vocation de la Garantir une unité de la zone zone

Intégrer les prescriptions du PPRN « mouvements de terrain » Ne pas augmenter les personnes et biens exposés.

Les constructions comprises dans les zones schématisées sur le Informer les futurs habitants de la nuisance liée au bruit de document graphique doivent satisfaire aux exigences d’isolation manière à adapter les procédés de construction acoustique conformément aux textes en vigueur.

Pour des besoins exclusivement non destinés à la Favoriser la gestion économe des ressources naturelles consommation humaine, un apport complémentaire d’eau peut

être admis par alimentation autonome (eau pluviale).

Article 4 Les eaux de pluie (de toitures…) ne pouvant s’infiltrer dans le Toute opération nouvelle doit garantir l’écoulement ou la sol devront être réutilisées pour un usage domestique

rétention des eaux pluviales sur son terrain. (arrosage, chasse d’eau…) ou rejeté dans un réseau de collecte conformément au schéma pluvial.

Article 6 Les règles de prospects46 des constructions respectent la Conserver les zones libres d’une zone en partie dédiée aux situation actuelle dominante : loisirs

Les constructions devront s’implanter en respectant un recul minimal de 10 m.

46 Le prospect est une mesure de distance, utilisée pour définir l’écart qui doit être maintenu entre deux bâtiments et les espaces publics.

109 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Implantation à 6 m minimum des limites séparatives Conserver les zones libres d’une zone en partie dédiée aux Article 7 loisirs

Maintenir des respirations au sein du tissu. Garantir un accès Si les habitations ne sont pas contiguës, elles doivent être Article 8 du service de défense incendie dans cette zone accueillant du espacées au minimum de 6 mètres. public.

La hauteur maximale des constructions est de 10 mètres à Garantir une certaine homogénéité entre constructions Article 10 l’égout de toit. existantes et futures.

Les aires de stationnement doivent être plantées d’arbres de Maintenir une certaine qualité paysagère et une meilleure haute tige. intégration de l’opération. Améliorer la qualité des espaces Article 13 urbains par l’accompagnement végétal des aires de stationnement.

III. LES ZONES A URBANISER (AU) La zone actuellement équipée et susceptible d’être immédiatement bâtie (U) ne pourrait pas suffire à cause d’une certaine rétention foncière et ainsi ne pas à assurer le développement de la commune à moyen et long terme.

110 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

1. La zone 1AU : 2,5 hectares

a. Le caractère de la zone Dans le POS, les zones d’extension future étaient nommées les zones Na. Dans le PLU, une zone a été conservé. Sa surface est moins importante. Afin de prendre en compte les capacités de financement de la commune et les objectifs d’urbanisation définis dans SCoT, la commune a souhaité réduire les capacités d’accueil de ces secteurs.

Cette zone est renommée zone 1AU. Celle-ci est située au bas du village.

Cette zone est située en continuité de l’espace bâti de la zone UB et raccordable à l’assainissement collectif.

Le règlement de cette zone est proche de celui de la zone UB.

Elle est essentiellement réservée à l’accueil de l’habitat. Elle permettra d’accueillir des opérations d’habitat diversifié, de services et également des équipements publics. le secteur devra être aménagé suivant les principes du schéma d’organisation figurant dans les orientations d’aménagement du PLU.

b. Les dispositions du règlement L’objectif des dispositions réglementaires s’attache principalement à répondre aux préoccupations d’urbanisme et de diversification des quartiers, favorisant sur ces espaces, des opérations de qualité et de mixité.

Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

111 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Interdire les destinations incompatibles avec l’habitat. Autoriser la diversité et mixité des fonctions urbaines par l’implantation d’activités compatibles avec l’habitat Règle soumettant l’implantation des installations classées à la (commerces-services de proximité…) confirmant la centralité condition de compatibilité avec le milieu environnant et le

et assurant le dynamisme du centre-ville. voisinage.

Ne pas augmenter les personnes et biens exposés. Intégrer les prescriptions du PPRN « mouvements de terrain »

Informer les futurs habitants de la nuisance liée au bruit de Les constructions comprises dans les zones schématisées sur le Article 1 et 2 manière à adapter les procédés de construction document graphique doivent satisfaire aux exigences d’isolation acoustique conformément aux textes en vigueur.

L’urbanisation de la zone est admise dans le cadre d’une unique Urbaniser en continuité des quartiers existants par une opération d’aménagement concernant la totalité de la zone. planification souple garantissant une cohérence et une continuité du tissu urbain s’intégrant dans le temps et dans

l’espace. L’aménagement d’ensemble est nécessaire pour

garantir une utilisation optimale de ce secteur. 10 % au moins des programmes de logements seront affectés Développer l’offre de logements sociaux et garantir une mixité à des catégories de logements locatifs définies dans le respect de la population des objectifs de mixité sociale.

Les voies nouvelles (à double sens ou sens unique ) de ces Assurer une fluidité de la circulation. Article 3 futurs secteurs d’urbanisation ont une chaussée minimum de 6m

Le raccordement au réseau public d’assainissement est Rentabiliser les équipements de la commune. Optimiser le obligatoire. foncier et les équipements communaux

112 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Toute opération nouvelle doit garantir l’écoulement ou la Les eaux de pluie (de toitures…) ne pouvant s’infiltrer dans le

rétention des eaux pluviales sur son terrain. sol devront être réutilisées pour un usage domestique Article 4 (arrosage, chasse d’eau…) ou rejeté dans un réseau de

collecte conformément au schéma pluvial.

Article 7 Les constructions nouvelles peuvent être mitoyennes. Permettre une densification du bâti pour une évolution vers une morphologie urbaine similaire à celle du bourg-centre

Article10 La hauteur est de 7 mètres sous sablière. Conserver la hauteur générale et favoriser la densification par la construction en élévation.

Cette zone étant entièrement incluse dans le périmètre des 500 La commune est soumise à l’avis de l’Architecte des Bâtiments Article 11 m « Monuments Historiques » liée à la présence de l’église, de France qui assure la pérennité de la qualité de la culture seule l’édification des clôtures est réglementée. bâtie communale en organisant une évolution douce de la zone 1AU, dans le respect des diversités de formes et de styles architecturaux. Garantir que les futures constructions ne viendront pas Il est exigé une place de stationnement pour les 80 premiers Article 12 accentuer les problèmes de stationnement que la commune mètres carrés de SURFACE DE PLANCHER puis 1 place tente d’endiguer. Cette réglementation vise à limiter supplémentaire par 50 m² supplémentaire l’engorgement de l’espace public communal.

Les plantations existantes sur de futurs sites d’urbanisation Maintenir une certaine qualité paysagère et une meilleure devront être maintenues ou remplacées. intégration de l’opération.

Article 13 La règle impose l’aménagement d’espaces verts ou publics pour Améliorer la qualité des espaces urbains par l’aménagement

113 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

les opérations d’aménagement. d’espaces verts et l’accompagnement végétal des aires de

stationnement. Les aires de stationnement doivent être plantées d’arbres de Afin de réduire l’impact de l’urbanisation sur l’environnement haute tige. rural proche et favoriser les liens sociaux.

Le COS est fixé à 0,25 Autoriser une densification en douceur dans un premier temps Article 14

2. La zone 2AU : 5 hectares

D’une surface d’environ 5 hectares, comprend deux sites, localisés à l’ouest et au sud du village. Cette zone, en continuité de zones urbanisées représente les réserves foncières de la commune pour l’urbanisation à moyen/long terme.

Ce secteur, insuffisamment équipé, a des voies publiques et des réseaux à la périphérie immédiate qui n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les futures constructions pouvant s’implanter. L’urbanisation future de la zone est subordonnée au renforcement des réseaux, aux travaux de viabilité à l’intérieur de la zone (voirie, eau potable, éclairage, électricité, défense incendie) et au besoin démographique. L’objectif des dispositions réglementaires s’attache principalement à permettre le renforcement des quartiers existants.

Cette zone à règlement strict (C.O.S. = 0) pourra être ouverture à l’urbanisation par une modification ou une révision du PLU et se construire dans le cadre d’une opération d’aménagement ou au fur et à mesure de son équipement.

Seuls les installations liées à l’exploitation des services publics ne sont pas soumises à cette règle.

Ces deux secteurs, situés de part et d’autre d’une zone 1AU ont vocation à venir se connecter à cette dernière autant en terme de voirie, le tracé de la voirie sur la zone 1AU prévoit la possibilité de sec connecter aux zones 2AU en laissant la voie en attente en bout de zone, qu’en terme de bâti, les constructions reprendront la morphologie de la zone 1AU.

114 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

IV. LA ZONE AGRICOLE (A)

a. Le caractère de la zone Dans le POS, les terres dédiées à l’activité agricole étaient recensées sous la dénomination « NC » et regroupées les terres du plateau, une partie des terres qui longent le canal ainsi que la gravière. Dans le PLU, la zone A, d’une surface d’environ 100 hectares, englobe la majorité des terres exploitées localisées essentiellement dans la plaine alluviale et sur le coteau. La zone située entre le canal et la RD820, anciennement classée en zone naturelle a été reclassée en zone agricole puisque les terres sont exploitées. En outre, les terres situées le long du canal et au nord ouest du hameau de la Saraillère, anciennement classées en zone ND sont aujourd’hui classées en zone agricole. Quelques espaces boisés et un bâti constitué par quelques fermes de qualité constituent des éléments paysagers à protéger. Ces zones sont exclusivement réservées à l’activité agricole. Ces espaces de la commune sont à protéger en raison de son potentiel agronomique, biologique ou écologique.

b. Les dispositions du règlement Les dispositions réglementaires de la zone ont comme objectifs essentiels : - préserver l’activité agricole qui constitue un atout économique et environnemental pour Saint-Rustice - protéger les éléments paysagers du site (bâti, espaces boisés…) - prendre en compte le PPRN

Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

Seules sont admis les constructions et installations liées et Préserver la vocation agricole de la zone tout en autorisant les nécessaires aux exploitations agricoles. constructions nécessaires à l’exploitation agricole

115 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Intégrer les prescriptions du PPRI Ne pas augmenter les personnes et biens exposés.

Article 1 et 2 Les constructions comprises dans les zones schématisées sur le Informer les futurs habitants de la nuisance liée au bruit de document graphique doivent satisfaire aux exigences d’isolation manière à adapter les procédés de construction acoustique conformément aux textes en vigueur.

Article 3 Tout nouvel accès est interdit sur la RD820 Garantir la sécurité des citoyens, autant ceux qui accèdent sur la route départementale que ceux qui y circulent.

Article 4 L’évacuation des eaux ménagères et des effluents non traités Protéger le milieu naturel dans les fossés, cours d’eau, égouts pluviaux est interdite.

L’assainissement individuel est autorisé : les dispositifs de Pour limiter l’impact des installations d’assainissement traitement doivent être conformes à la réglementation en individuel sur le milieu naturel vigueur.

Article5 La superficie minimale des parcelles doit être conforme à la Pour limiter l’impact des installations d’assainissement carte d’aptitude des sols. individuel sur le milieu naturel

Article 6 Toute construction nouvelle devra être implantée à une distance Limiter l’impact paysager des constructions agricoles aux minimale de : abords des voies importantes.

Assurer un accès facile aux infrastructures (voie ferrée et

canal). Par rapport au Canal:

20 m des limites, à l’exception des constructions destinées à accueillir une activité liée à la voie d’eau, et pour lesquelles le recul pourra être réduit à 6 mètres.

116 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Par rapport à la voie ferrée :

20 m de l’emprise exceptées les constructions et installations

liées à l’exploitation du réseau ferroviaire Par rapport aux autres voies :

15 mètres de l’axe de la voie De part et d’autre des ruisseaux ou fossés-mères, toute

construction devra être implantée à 4 m minimum de la crête de la berge desdits ruisseaux ou fossés-mères. En outre, il ne sera Assurer un accès facile aux fossés-mères pour leur entretien admis aucune clôture fixe (clôture maçonnée, haie vive …) à notamment. l’intérieur de cette marge de recul minimale (4 m), afin de permettre le passage des engins d’entretien.

Article 10 La hauteur des constructions à usage d’habitation ne pourra Assurer une insertion visuelle des constructions au sein des excéder 7 m à l’égout de toit. espaces agricoles.

La hauteur des constructions à usage agricole n’est pas Ne pas entraver un projet d’installation réglementée.

Article 11 Les constructions doivent respecter la volumétrie originelle du Garantir une bonne intégration des constructions au sein de la bâtiment, utiliser une technique et des matériaux proches de zone agricole. ceux d’origine.

Les extensions, modifications ou aménagements des

constructions existantes doivent avoir pour effet de conserver, d’améliorer ou de rendre à chaque bâtiment son caractère d’origine.

117 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Article 13 Les surfaces revêtues d’éléments de sols minéraux étanches Limiter l’imperméabilisation des sols sont limitées aux nécessités d’accès, d’emplacements de

parcages et de terrasses. Dans tous les cas, un revêtement non

étanche est préféré. Assurer une insertion visuelle des constructions au sein des Des rideaux d’arbres doivent masquer, dans la mesure du espaces agricoles. possible toutes les installations.

Article 14 Le COS n’est pas fixé La taille des parcelles en zone agricole rend inadéquate la réglementation du COS.

V. LA ZONE NATURELLE

a. Le caractère de la zone Dans le POS, la zone ND regroupait trois secteurs : la zone du coteau concernée par le PPRN « mouvements de terrain », le secteur situé entre la RD820 et le canal et le secteur nord ouest du hameau de la Saraillère.

Dans le PLU, la zone N englobe une superficie globale d’environ 91 hectares. C’est une zone naturelle et forestière équipée ou non à protéger en raison de la qualité environnementale, écologique et esthétique des sites. Toutefois, le règlement autorise une extension limitée et un changement de destination des constructions existantes.

Le secteur N correspond à des secteurs boisés ou naturels qu’il convient de préserver en raison :

- de la présence du Canal du Midi et de la Garonne

- d’espaces boisés classés - de la prévention des risques d’inondation et des mouvements de terrain

118 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Le seul secteur N représente environ 31,7 ha. Le secteur Nh d’une surface de 3,7 ha, permet l’adaptation, la réfection et l’extension des constructions existantes situées au sein de la zone agricole. Le secteur Ng d’une surface de 49,6 ha, correspond à la zone d’exploitation des gravières. Le secteur Na d’une surface de 5,1 ha, correspond à la localisation d’un important site archéologique.

b. Les dispositions du règlement Les dispositions réglementaires de la zone visent principalement :

- la protection des éléments du paysage bâti de caractère, les espaces boisés et les abords du Canal du Midi

- la prise en compte des risques

Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

Seules sont admis les constructions et installations nécessaires Préserver la vocation naturelle de la zone à l’exploitation forestière et l’extension mesurée des Ne pas augmenter les personnes et biens exposés. constructions existantes. Article 1 et 2 Informer les futurs habitants de la nuisance liée au bruit de Intégrer les prescriptions du PPRI et du PPRN manière à adapter les procédés de construction Les constructions comprises dans les zones schématisées sur le document graphique doivent satisfaire aux exigences d’isolation acoustique conformément aux textes en vigueur.

Article 3 Tout nouvel accès est interdit sur la RD820. Toute modification Garantir la sécurité des citoyens, autant ceux qui accèdent sur d’un accès existant fera l’objet d’un avis du gestionnaire. la route départementale que ceux qui y circulent.

Article 4 L’évacuation des eaux ménagères et des effluents non traités Protéger le milieu naturel dans les fossés, cours d’eau, égouts pluviaux est interdite.

119 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L’assainissement individuel est autorisé : les dispositifs de traitement doivent être conformes à la réglementation en Pour limiter l’impact des installations d’assainissement vigueur. individuel sur le milieu naturel

Article5 La superficie minimale des parcelles doit être conforme à la Pour limiter l’impact des installations d’assainissement carte d’aptitude des sols. individuel sur le milieu naturel

Article 6 Toute construction nouvelle devra être implantée à une distance Limiter l’impact paysager des constructions minimale de :

- 10 mètres minimum de l’emprise des routes départementales

- 6 mètres minimum de l’emprise des autres voies. De part et d’autre des ruisseaux ou fossés-mères, toute Assurer un accès facile aux fossés-mères pour leur entretien construction devra être implantée à 4 m minimum de la crête de notamment. la berge desdits ruisseaux ou fossés-mères. En outre, il ne sera admis aucune clôture fixe (clôture maçonnée, haie vive …) à l’intérieur de cette marge de recul minimale (4 m), afin de permettre le passage des engins d’entretien.

120 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Article 13 Les surfaces revêtues d’éléments de sols minéraux étanches Limiter l’imperméabilisation des sols sont limitées aux nécessités d’accès, d’emplacements de

parcages et de terrasses. Dans tous les cas, un revêtement non

étanche est préféré.

1. La zone Nh

Cette zone a été créée car la réglementation actuelle ne permet pas l’agrandissement (limité) et la réhabilitation des constructions autres qu’agricoles dans les zones A. Alors, il a paru important de repérer les constructions existantes à usage d’habitation et autres afin que les propriétaires puissent les aménager s’ils le souhaitent. Ce classement concerne 18 « écarts » dispersés sur le territoire communal et donc distantes des zones constructibles. Le changement de destination des constructions existantes en habitation, en bureaux, en hébergement touristique ou en restauration est admis pour conserver et transmettre le patrimoine bâti local. Au sein de ces zones Nh, l’extension mesurée de ces constructions est autorisée.

LEXIQUE :

ADAPTATION DES CONSTRUCTIONS EXISTANTES : Notion supposant qu’une construction existante, ne soit pas en l’état de ruine, que les travaux envisagés concernant ce bâtiment aient une portée limitée, c’est-à-dire ne portant pas sur le gros œuvre et n’ajoutant pas de nouveaux bâtiments. Le changement de destination (transformation) peut entrer dans le cadre de l’adaptation.

RÉFECTION DES CONSTRUCTIONS EXISTANTES : La notion de réfection s’apparente à la notion de restauration (ex : réfection d’une toiture).

EXTENSION DES CONSTRUCTIONS EXISTANTES : Un bâtiment peut faire l’objet d’une extension qui se mesure en hauteur ou en volume, mais plus particulièrement, en emprise au sol.

121 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

2. La zone NA Cette zone naturelle délimite un secteur renfermant des vestiges archéologiques. Il est donc préservé de toute construction. Seules sont permises la construction et l’extension des ouvrages techniques nécessaires à l’exploitation des services publics ou d’intérêt collectif sous réserve : - De ne pas aggraver le risque - De prendre les dispositions appropriées aux risques crées par ces travaux - D’avertir le public par une signalisation efficace - De demander l’avis de la DRAC

3. La zone NG

Cette zone naturelle délimite le secteur de la commune exploité par une activité de gravière. Les constructions et installations nécessaires à l’exploitation des gravières et à la mise en valeur des ressources naturelles sont seules autorisées sous réserve : - de démontrer l’absence d’impact négatif mesurable par une étude hydraulique - de définir les mesures compensatoires nécessaires - de respecter les réglementations relatives aux installations et travaux soumis à autorisation ou déclaration au titre de la loi sur l’eau

122 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

VI. LES AUTRES DISPOSITIONS DU PLU

1. Les emplacements réservés

L’emplacement réservé permet aux collectivités et services publics de préserver la localisation d’un futur équipement d’intérêt public. Ces emplacements réservés sont délimités par le plan local d’urbanisme. Un terrain ne peut être classé en emplacement réservé, que s’il est destiné à recevoir un des équipements d’intérêt public énumérés à l’article L.123.1.8° du code de l’urbanisme : Voies publiques : routes, autoroutes, rues, chemins, places, parc de stationnement public… Ouvrages publics : tous les équipements publics d’infrastructures et de superstructures réalisés par une personne publique : o Équipements d’infrastructures qui comprennent les grandes infrastructures de transport et les ouvrages des réseaux divers. o Équipements de superstructures : scolaires, culturels, administrations… Installations d’intérêt général : elles doivent présenter un caractère d’utilité publique. Il faut qu’elles assument une fonction collective. Espaces verts publics.

L’inscription d’un terrain en emplacement réservé : entraîne une interdiction de construire sur le terrain pour toute destination autre que l’équipement prévu. Il existe toutefois une exception en cas de constructions à caractère précaire. n’entraîne pas de transfert de propriété. Le propriétaire en conserve la jouissance et la disposition. Il peut jouir de son bien, la vendre ou mettre la commune en demeure de l’acheter.

S’il souhaite exercer son droit de délaissement, conformément à l’article L123-17, le propriétaire d’un terrain bâti ou non réservé par un plan local d’urbanisme peut, dès que ce plan est opposable aux tiers, exiger de la collectivité ou du service public au bénéfice duquel le terrain a été réservé qu’il soit procédé à son acquisition dans les conditions et délais mentionnés aux articles L.230-1 et suivants du code de l’urbanisme.

La commune a créé 7 emplacements réservés :

123 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Surface Numéro Destination Bénéficiaire indicative I – Emplacements réservés à des ouvrages publics

Aménagement de l’accès à la VC n° 14 dite « côte 151 m² Commune 1 du jardinier » (lieu-dit « Le Village »)

Création d’une voie reliant l’école au centre du 644 m² Commune 2 Village.

Création d’une voie piétonne aboutissant au centre 329 m² Commune 3 du village (parcelles n° 270 et 484)

II – Emplacements réservés à des ouvrages publics

4 Implantation d’un équipement communal 321 m² Commune

Extension de l’équipement scolaire (parcelles n°98 810 m² Commune 5 et 425)

III – Emplacements réservés à des espaces verts

6 Aménagement d’un espace vert à vocation 425 m² Commune récréative et de détente dans le centre du village.

2. Les espaces boisés classés

a. Définition Le classement des espaces boisés a pour objectif de préserver les boisements existants dans le paysage. Ce classement interdit tout changement d’affectation des terrains, et soumet à contrôle les coupes et abattages des arbres concernés.

ARTICLE L.130-1 DU CODE DE L’URBANISME Les PLU peuvent classer comme espaces boisés, les bois, forêts, parcs à conserver, à protéger ou à créer qu’ils relèvent ou non du régime forestier, enclos ou non, attenant ou non à des habitations. Ce classement peut s’appliquer également à des arbres isolés, des haies

124 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE ou des plantations d’alignements. Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements. Nonobstant toutes dispositions contraires, il entraîne le rejet de plein droit de la demande d’autorisation de défrichement prévue aux chapitres 1er et 2 du titre 1er, livre 3 du code forestier. b. Les espaces boisés classés au PLU de Saint-Rustice Le P.O.S. de Saint-Rustice avait déterminé en espaces boisés classés un certain nombre de surfaces boisées. Ces espaces constituent d’une part un patrimoine végétal singulier et important qu’il faut protéger et d’autre part, participe de façon importante à la qualité paysagère et écologique du territoire, notamment à proximité des hameaux. Ils permettent aussi de limiter l’impact visuel des constructions existantes. La commune a donc souhaité les maintenir dans le nouveau document d’urbanisme.

VII. HYPOTHÈSES CONCERNANT LA CAPACITÉ DU PLU

1. Superficie de l’ensemble des zones du PLU

L’article L. 121-1 du code de l’urbanisme définit les principes d’aménagement que doivent respecter les documents d’urbanisme et notamment le PLU. Les dispositions de cet article déterminent le principe général d’une gestion équilibrée de l’espace. Les zones U représentent environ 16,4 % de la surface du territoire ce qui démontre que la commune est faiblement urbanisée. La zone 1AU représente quant à elle 0,5 % de la surface du territoire, et la zone 2AU 2,1 %. Les zones constructibles restent donc extrêmement limitée sur le territoire qui reste majoritairement composé d’espaces agricoles (42 %) et naturels (39%).

Superficie de l’ensemble des zones du PLU

ZONES DU PLU SUPERFICIE (HA)

125 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

UA 5

UB 30

UE 3

ENSEMBLE DES ZONES U 38

1AU 1

2AU 5

ENSEMBLE DES ZONES AU 6

A 100

ENSEMBLE DE LA ZONE A 100

N 91

ENSEMBLE DES ZONES N 91

TOTAL GÉNÉRAL 235

2. Les hypothèses de la capacité d’accueil des zones constructibles a. Capacité d’accueil des zones U Les zones U définies dans le zonage du PLU n’offrent que quelques possibilités de construction, réparties de la manière suivante :

Nombre potentiel de Zones Assainissement Surfaces libres (m²) logements

UA Collectif 6 000 6

126 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

UB Collectif 15 000 15

UB Autonome 30 000 12

Ces surfaces potentiellement constructibles concernent essentiellement des espaces résiduels ou dents creuses au sein des zones urbanisées. Aussi, il est important d’émettre une réserve quant à la mise à disposition de ces espaces qui constituent le plus souvent les rares espaces privatifs des propriétés. Ainsi, bien que ces parcelles constituent des espaces libres, ce ne sont pas celles qui se libéreront prioritairement. En effet, il arrive le plus souvent qu’elles subissent une importante rétention foncière. En se basant sur l’actuelle taille des ménages de la commune, à savoir 2,5 habitants, on a : 33 logements x 2,5 habitants soit un potentiel de 82 habitants supplémentaires b. Capacité d’accueil de la zone 1AU La surface prévue pour la zone 1AU représente environ 10 000 m² .

Nombre potentiel de Zones Assainissement Surfaces libres (m²) logements

1AU Collectif 10 000 15 à 20

2AU Collectif 50 000 75 à 100

En se basant sur l’actuelle taille des ménages de la commune, à savoir 2,5 habitants, on a : 15 à 20 logements x 2,5 habitants soit un potentiel de 37 à 50 habitants supplémentaires (zone 1AU uniquement)

c. Synthèse des zones U et AU L’ensemble de ces estimations est totalement théorique et peut s’avérer très éloignées de l’avenir du tissu urbain préexistant. Elles ne tiennent compte que des caractéristiques des terrains et d’une offre de logements (taille) aléatoire. De plus, l’ensemble de la surface disponible est calculé pour accueillir de l’habitat alors que d’autres types de constructions pourront s’implanter (artisanat, équipement, commerces, services, bureaux…). La capacité totale des zones susceptibles d’accueillir un habitat permanent est d’environ 48 à 53 logements.

127 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Une reprise de la construction est à envisager suite à l’élaboration du PLU qui rendra disponible de nouveaux terrains à bâtir.

Compte-tenu d’un certain nombre de détenteurs du foncier à mettre sur le marché des terrains potentiellement constructibles, il est permis d’affirmer que le projet de PLU assure à court, moyen et long terme une bonne capacité d’accueil. Ces dispositions semblent cohérentes avec les tendances actuelles de demandes d’urbanisation et la démarche du PADD qui affiche un accueil de population à l’horizon 2030 d’environ 150 à 200 habitants supplémentaires.

128 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

129 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

CHAPITRE III - IMPACT DES ORIENTATIONS DU

PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES

ENVISAGÉES POUR RÉDUIRE OU COMPENSER CES

EFFETS

130 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L’article R.123-2 du Code de l’Urbanisme précise que le rapport de présentation doit « évaluer les incidences effectives des orientations du plan sur l’environnement et exposer la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ».

Ce chapitre « expose les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s’il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l’environnement et rappelle que le plan fera l’objet d’une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne le milieu « naturel », au plus tard à l’expiration d’un délai de dix ans à compter de son approbation.

Ensuite, chacune des orientations du PLU a fait l’objet d’une évaluation de ses impacts positifs et négatifs sur l’environnement. Les mesures compensatoires seront également présentées, elles visent à compenser ou contrebalancer les effets négatifs pour l’environnement ou créateurs de nuisances pour l’Homme. L’objectif est de rétablir une situation de qualité globale proche de la situation antérieure ou à un état de l’environnement jugé fonctionnellement « normal ».

III. IMPACTS ET MESURES PRISES POUR LA PRÉSERVATION ET LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES NATURELLES DE L’ENVIRONNEMENT

Toute changement induit inéluctablement un impact sur le milieu, positif ou négatif. Les orientations retenues dans le PLU de Saint-Rustice tendent néanmoins vers un développement respectueux de l’environnement, vers un développement durable. Afin de faciliter la lecture et la compréhension, ce chapitre sera présenté sous la forme d’un tableau.

Certaines mesures indiquées dans cette partie sont également incitatives pour compenser ou réduire l’impact notamment du développement urbain.

ORIENTATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME

1. Maîtriser et gérer les territoires urbanisés 2. Protéger les activités 3. Préserver le cadre de vie 4. Valoriser et faire découvrir le territoire 5. Prise en compte des facteurs de risques naturels

131 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

IMPACT MESURES PRISES PROPOSITIONS

Milieux naturels et paysage

Imperméabilisation des sols Protéger les milieux naturels et les espaces La pression accrue sur les ressources boisés naturelles et paysagères peut être réduite par Modification du régime hydraulique des eaux une sensibilisation du plus large public aux de surface et des eaux souterraines Les espaces de grande valeur écologique, préoccupations environnementales, biologique, floristique, faunistique et Destruction de végétation naturelle et agricole l’éducation et une incitation des habitants à paysagère ont été protégés dans le PLU en Perte de milieu de vie pour les espèces des gestes d’éco-citoyens comme la gestion les classant dans des zones N et A. Le animales économe de l’eau. règlement du PLU impose un principe de Modification du paysage : passage du rural- protection stricte et des possibilités Veiller à la démarche en faveur de la qualité agricole vers de l’urbain d’occupation des sols extrêmement limitées environnementale notamment par la démarche dans ces zones naturelles. de Haute Qualité Environnementale (H.Q.E.) Pour préserver les espaces boisés sur le lors de la construction d’équipements, de territoire communal, ceux-ci ont été classés à logements ou de services. conserver et à protéger dans le zonage du

PLU, en espaces boisés classés. Le réseau Développer des stratégies de maillage hydrographique est peu représenté sur le écologique à une échelle intercommunale par territoire de la commune (canal du midi et la création de corridors écologiques et/ou zone de débordement de la Garonne, fossés- biologiques qui pourrait engendrer une valeur mères) mais ces derniers sont classés en ajoutée en faveur de l’environnement et de la zone A ou N. biodiversité locale. Ces orientations auraient

132 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Préserver la qualité de l’eau pour conséquences : La majorité des nouvelles constructions sera - D’atténuer, voire supprimer les effets de raccordée au réseau collectif morcellement des paysages et des milieux d’assainissement. Les autres constructions en « naturels », faible quantité devront assainir leurs eaux usées par un dispositif d’assainissement - De restaurer du potentiel de biodiversité et individuel conforme aux normes en vigueur. entretien du capital, Compenser les effets de l’imperméabilisation pour limiter le risque - De restaurer des fonctions hydrauliques et d’inondation et préserver la ressource en biologiques du réseau superficiel, amélioration eaux superficielles de l’épuration des eaux et conservation de la ressource en eau, L’augmentation de l’imperméabilité des sols engendrés par les emprises de voies et de - De maintenir des équilibres naturels par la constructions entraînent une augmentation création d’espaces tampons et de continuums des débits ruisselés et une intensification des non exposés aux produits phytosanitaires, phénomènes d’inondation aval. - D’obtenir des bénéfices : pédagogiques ; Les orientations du PLU prévoient paysagers ; environnementaux ; l’implantation d’espaces verts dans toutes économiques ; sociaux ; sur la santé opérations d’aménagement d’ensemble dans publique ; sur l’image de marque de la les zones urbanisées ou à urbaniser qui commune. pourront diminuer le phénomène

133 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

d’imperméabilisation des sols en retenant et Les sols revêtus (petites aires de en ralentissant le ruissellement pluvial. En stationnement, cheminements piétons, outre, le règlement prévoit une gestion par trottoirs…) pourraient être plus perméables chaque pétitionnaire des eaux pluviales. (castine, herbe…)pour faciliter l’infiltration des eaux de pluie si aucun risque de pollution n’est Aménager les espaces à urbaniser en avéré. faveur d’une qualité de vie L’entretien des espaces verts en termes de L’aménagement des zones 1AU permettra de consommation d’eau pourra être assuré par un réduire l’étalement urbain puisqu’elles système de récupération des eaux de pluies. privilégient par le biais d’opérations La commune a la possibilité d’utiliser la même d’ensemble une meilleure organisation donc eau si elle l’inscrit dans un circuit fermé qui une meilleure consommation du foncier. En renouvelle et traite l’eau au fur et à mesure de composant ces espaces, les opérations son utilisation. d’urbanisation pourront déployer des espaces Développer des stratégies de maillage publics améliorant le cadre de vie par écologique du territoire. Toute création d’un l’aménagement de placettes ou d’espaces corridor écologique et/ou biologique devrait verts. engendrer une valeur ajoutée en faveur de Pour sauvegarder et préserver l’image et l’environnement local. l’identité rurale de la commune, la commune, concernée par le périmètre de protection des monuments historiques de 500 m est soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France garant de la préservation de la qualité

134 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

architecturale, urbanistique et paysagère .

Intégrer la qualité paysagère

Les projets d’urbanisation devront lors de leur conception jusqu’à leur réalisation intégrer une démarche de qualité sur le plan paysager et environnemental. La construction de bâtiment en bordure de rue permet de reconstituer un paysage de rue traditionnel et contribue à l’amélioration de la qualité paysagère de la commune.

Assurer une offre d’activités et de services à la population Le PLU autorise l’implantation des services, d’activités et d’équipements nécessaires pour répondre aux besoins actuels et futurs de la population. Cette orientation va contribuer fortement à l’attractivité de la commune et au bien-être des habitants.

Sol et sous-sol

Utilisation du foncier En privilégiant la restructuration de certains espaces déjà urbanisés notamment dans les

zones UA et UB et à urbaniser (AU) le foncier

135 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

zones UA et UB et à urbaniser (AU),le foncier

est mieux géré et l’étalement urbain est ainsi

limité.

Gestion économe du foncier qui passe également par le raccordement des futures

constructions au réseau public d’assainissement.

Utilisation raisonnée du foncier disponible par

un phasage qui permet une mise en cohérence de l’offre et la demande de terrains.

Protection du sous-sol repéré en zone Na

dans le document graphique pour sa richesse archéologique supposée assorti d’une

interdiction de construire ou d’occuper le sol. Classement d’une gravière avec extraction de Une réhabilitation du site par le SIVU est granulats au sud de la commune prévue dès la fin de l’exploitation de la gravière.

136 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

La qualité de l’air

Limiter l’étalement urbain pour réduire les déplacements en voiture

Les orientations du PLU contribuent à la densification de certaines parties de la commune afin de limiter les déplacements en voiture, ces déplacements étant responsables d’une grande part de la pollution atmosphérique, d’émission de gaz à effet de serre et des nuisances sonores. En effet, moins la commune sera étalée, moins les déplacements motorisés seront susceptibles de s’amplifier et plus la pollution atmosphérique sera contenue.

La présence de la voie ferrée et de la RD820 voies affectées par le bruit incite les auteurs du Plu à un éloignement des zones d’habitat dans le mesure du possible et à la prescription de protection des construction en terme d’isolation acoustique.

137 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

Renforcer la place du végétal en ville Les pôles urbains de la commune verront un accroissement des espaces verts et de la place du végétal afin de préserver et d’améliorer la qualité de l’air. Le végétal joue un rôle important dans la purification de l’air et régule les excès climatiques.

Déplacements et les transports

Le développement urbain aux environs du Faciliter et sécuriser les déplacements au A l’avenir, l’augmentation des déplacements et village entraînera obligatoirement une sein du bourg de la mobilité devront être compensée par augmentation du trafic routier sur les voiries l’aménagement de voies ou de bandes Les orientations du PADD ont prévu la communales. réservées aux piétons et aux cyclistes sur les réalisation d’une voie parallèle à la RD77 voies existantes. desservant les futures zones à urbaniser du sud du village de manière à désenclaver le L’amélioration des routes va avoir un impact centre du village afin d’améliorer la sécurité sur les vitesses qui pourront être compensée routière et la sécurisation de la traversée du par une meilleure signalisation et des village. aménagements spécifiques sur les routes Valoriser les modes de déplacements (ralentisseurs, passages piétons, dos d’ânes, alternatifs chicanes,…) pour ralentir le trafic.

Le PLU prévoit la création de voies de

cheminements piétons au sein des espaces

138 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

urbains afin de favoriser les modes de déplacements doux. L’objectif de sécurisation de tous les modes de déplacements sur la commune vise également à inciter les habitants à valoriser les modes de déplacements doux (piétons, vélo, etc.) dans leurs petits trajets quotidiens entre les quartiers et vers les équipements publics. Le balisage et l’entretien des chemins de randonnée existants est également un moyen d’incitation à l’utilisation d’autres moyens de déplacements. En outre, ce réseau de sentiers pédestres permet de sillonner le territoire à la découverte du patrimoine naturel et bâti.

Le bruit

L’augmentation du trafic routier induit une La commune de Saint-Rustice est concernée Pour une gestion durable de l’environnement augmentation des nuisances sonores par le classement de la voie ferrée et de la sonore, la prise en compte des phénomènes RD820 en voie affectées par le bruit. Aussi, le acoustiques dès la conception jusqu’à la règlement signale au pétitionnaire cet état de réalisation de nouveaux quartiers ou de fait en rappelant que dans les secteurs nouvelles constructions, constituera une affectés par le bruit certaines prescriptions sur condition nécessaire pour assurer un l’isolation acoustique devront être respecter environnement sonore de qualité.

139 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

lors de la conception des bâtiments autorisés.

La réalisation d’une voie parallèle à l’allée des amandiers qui dessert aujourd’hui le bourg- centre devrait permettre une certaine fluidité du trafic. L’offre de déplacements alternatifs par la mise en place de cheminements piétons permet également de réduire les déplacements automobiles au moins pour les petits déplacements quotidiens.

Le maintien d’une zone naturelle entre les infrastructures nuisantes et l’urbanisation permet la mise en place d’une zone tampon. Les orientations du PLU favorisent la mixité urbaine en rapprochant l’emploi de l’habitat. Ce choix exige que des mesures tendent à un équilibre entre la diversité et les périodes d’émission des sources sonores soient envisagées : privilégier à proximité de l’habitat, les activités tertiaires et les activités commerciales ne nécessitant pas de livraisons nocturnes ou les activités artisanales n’utilisant pas de matériel bruyant.

140 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

D’ailleurs, le règlement spécifie que les constructions à usage d’activités économiques et leurs extensions sont admises sous réserve qu’elles soient compatibles avec le caractère de la zone des lieux avoisinants et qu’elles ne soient source de nuisances pour l’environnement immédiat. Les déchets

Multiplication des déchets Le règlement du PLU (article3) précise que L’augmentation des déchets ménagers devra l’aménagement des nouvelles voies devra être résolue en valorisant et en améliorant garantir une circulation aisée des véhicules de l’efficacité du tri sélectif et en promouvant le ramassage des ordures ménagères. compostage de certains déchets notamment par une information auprès du plus large public.

L’utilisation des matériaux recyclés pourrait permettre la réalisation de la voirie, d’une nouvelle zone d’habitat ou pour la construction de structures et d’aménagements. L’utilisation de matériaux issus du recyclage de déchets du BTP ou autres peut s’avérer particulièrement intéressante. Elle contribue à préserver les ressources naturelles, à réduire

141 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

les coûts d’accès aux centres de stockage de déchets et à limiter leur saturation.

Les risques naturels

Augmentation de population La commune de Saint-Rustice est concernée par deux PPR (inondation et mouvements de terrain). La commune ne souhaitait pas augmenter les biens et personnes exposées. Elle a donc érigé la prise en compte des risques en objectif. Le règlement de ces deux documents a été intégré dans le règlement du PLU0 (articles 1,2 et 11) et le document graphique du PLU. Les zones d’extension sont prévues dans les secteurs d’aléa nul ou faible.

De plus, une zone non aedificandi de 4 mètres de part et d’autre des fossé-mères définis sur le document graphique a été précisée dans le règlement. Cette disposition limite les possibilités d’inondation sur de futures constructions et permet le passage éventuel d’engin pour aménager ou entretenir ces ouvrages.

142 Plan Local d’urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Commune de SAINT-RUSTICE

L’activité agricole

A l’avenir, orienter le secteur de l’agriculture Le paysage communal est largement structuré vers des formes plus viables à long terme par par l’activité agricole avec une Surface exemple par une utilisation des terres qui Agricole Utile de 86 ha soit 36 % du territoire restaurent la biodiversité, par l’utilisation de communal. produits biologiques, par la valorisation des Cette activité économique, garante de la circuits courts entre les producteurs et les qualité paysagère, est préservée grâce à la consommateurs, l’entretien des bocages, des mise en place d’une zone A où seules les prairies, l’aménagement de haies, de chemins, occupations et utilisations du sols liées à de réseaux hydrauliques dans des proportions l’activité agricole sont autorisées. Le PADD différentes mais avec le même objectif : met donc l’accent sur la préservation d’un L’harmonie entre l’Homme et la Nature. espace agricole continu notamment en concentrant l’urbanisation en continuité des espaces urbanisés et en limitant les zones d’urbanisations éparses sur le territoire.

143