M. GUILLAUME RBCHSRCia D'KAU POTABLE POUR LE SYÏDIC. GROUPANT LES COMMUNES DE NISDBRVISSE - OBKRVISSE - UO1ÍTSRSTROFF - NARBEFONTAIN: HALLIKG et BROÜCK . () Paris 1« 16 'Juin RECHERCHES D'EAU POTABLE POUR LE SYNDICAT GROUPANT LES COMMUNES DS NIBDEKVISSE - - MOMERSTRQFP - NARBEPOHT A INS HALLIKG et (Moselle).

Localités à desservir - Quantité.-

La population à alimenter comprendrait les localités de Nieder- visse - Oberviss-e - - Narbefontaine - Hailing et Brouck. D'après le recensement de 1946, elle se dénombrait comme suit:

Localité habitants besoins . débit-source HIEDËRVISSE 180 So-no/jour * 25 1./minute OBERVISSE 120 24m3/ • 17 1./ « MOMERSTROFF 830 46 m3/ » 32 1./ « NARBEFONTAINE 110 22m3/ * 16 1./ « HALLLtiG 50 10a3/ • 7 1./ • ' BROUCK 80 lßaS/ " 11 1./ •

770 Ï54a3/Jour s 108 1./minute

Après sa visite des lieux le 18.4.1952 Louis GUILLAUME avait envisagé pour l'alimentation en eau potable du Syndicat la recherche par forage profond de la réserve aqulfère du Orès vosgien. Plusieurs emplacements possibles de forage avalent été visités en compagnie de M. MOKNERON, ingénieur du Gébie Rural - subdivision de Boulay. La profondeur du forage à envisager serait de 1»ordre de * 200mètres avec fermeture des niveaux aquifères supérieurs du Musbhel« kalk et des Grès bigarrés, soit sur une hauteur de 140mètres environ. - 2 -

Toutefois, devant la dispersion des communes à alimenter at le faible débit recherché (environ 150 nö/jour), les possibi- lités à partir de sources ont été également examinées à là deman- de du Service du Génie Rural. Cette étude comprendra donc deux par- ties, d'une part, l'étude des sources, dont le résultat est peu en- courageant à priori, enfin lfexpose de la solution par forage au

Grès vosgien ( d'après les notes manuscrites de L.GUILLAUME).

1ère partie

ETUDE DES SOURCES

De nombreuses sources existent dans la région. Sur une diralue d'entre elles qui ont été étudiées, six sont à rejeter et aacune des quatre autres ne pourrait convenir pour l'alimentation de l'en- semble du Syndicat. Les communes de Momerstroff et de Narbe£ontaine pourraient cependant, à la rigueur« trouver là une solution pour leur alimentation. Par contre pour îïiedervlsse, Obervisse, Halline et Brouck, aucune solution dans ce sens n'apparaît possible ( sour- ces contaminées par les agglomérations ou à débit insignifiant en

étiage).

Ces sources seront passées en revue très rapidement, après l'exposé sommaire de la constitution géologique de la région.

Constitution ftéoloflique de la région - Origine des sources

Les formations qui affleurent dans la région vont, du haut vers le bas, des marnes bariolées de la Lettenkotel« aux marnes bariolées du Musehelkik moyen. - 3 -

Parmi celles-ci, celles qui sont susceptibles de donner lieu

à des sources, dans leur so ne d'affleurement sont :

la dolomie de la Lettenkohle Inférieure, puissante de 10 à 15m, dolo aie nameuae, affleurant généralement en calottes plus ou no lus ifipor tantes sur les points hauts de la topographie.

lŒtaédiateiaent en dessous, quelques niveaux calcaires du sommet da ifeischelkalk, "les calcaires chamóla*. Ils sont Ici peu dé- veloppés ( 2m. au Maximum } et surmontent une alternance de bancs calcaro-dolomitlques de 50 centimètres à 1 mètre de puis- sance, séparés par des Intercalations argileuses très dévelop- pées« Ces niveaux en principe peu ou pas aqulfères peuvent tou- tefois donner lieu à quelques sources de faible débit lorsqu* une disposition favorable, en surface structurale, réalise une zone dfaffleurement suffisante pour l'infiltration des eaux de précipitation atmosphérique. Les sources de cette origine sont donc des sources de surface et leur débit est très varia- ble, voir TaSîae nul en période d'étiace. La partie moyenne f argileuse, du Muschelkalk supérieur (couches à Oeratites),est eaaentielleaant argileuse avec quelques intercalations gypseu- ses â la base.

en dessous des couches à Cèratites, le niveau aquifère le plus typique de la région est constitué par le Calcaire à Entroques base da l&ischelkalk supérieur - formation puissante de é à 5m en bancs calcaires massifs. Ces calcaires surmontent des cou- ches gypseuses *ou de dolomies marneuses (couches blanches)» éga- lement plus ou moins perméables dfoù il *§»ulte que les sour- ces drainées par le Calcaire à Entrocueg émergenfesouvent des cou- ches blanches après un trajet plus ou moins long dans ces raar- nes gypseuses. Elles acquièrent de e« fait une minéralisation souvent très élevée (voisine da 1 grannie par litre)

les niveaux inférieur» "couche» grise»1* (4 0 à 50m) et marnes bariolées da Muschelkalk moyen (20 à 25m) sont trè» peu ou pas aquirere». •

Les niveaux les plus classiques de sources sont donc le Cal- caire à Entroques et la dolomie marneuse de la Lettenkohle ( base du

Keuper inférieur).

SOURCES

Les emplacements des sources reconnues sur placo sont repor- tés sur la carte au 1/20.000 en annexe à ce rapport et numéroté» de 1 à 10. - 4 -

MIBDERVISSE

1°/ Source du cimetière Juif ( visitée le 21-10-1963 ) Cette source alimente la fontaine publique de Niederviss«, Elle eat située à 600mètrea à lfouest*nord-oueat du clocher de , à 45m au nord-est du cinetière et en contre- baa de 4m,50 de celui-ci. Klle est captée à 2m de profondeur, au voisinage de la cote • 330, sur le versant nord-est du Joh&niiiflbanberg,

débit ( mesuré à la fontaine ) 6,4 l/m. eolt 9tt nß/jour. terapératura 7° 7/10 le 21 Octobre 1953. ( la température mesurée à la fontaine après un trajet de 550m en canalisation était de 12°,6/10).

pas d'analyses. g probable : Calcaire à Entroques. La source émerge en fait sur les couches grises à 25 m. en contrebas des affleu- rements du calcaire et après un trajet de 200m environ à fai ble distance de la surface dans les couches grises altérées. Conclusion : Source suspecte par suite de la présence du cimetière en amont sur le bassin versant. A rejeter.

2°/ Source du grand abreuvoir ( visitée le 15-5-1953) et le 2Ï-10-19537. Elle est située au centre du village de Niader- visse à proximité de l'abreuvoir.

débit ( non mesurable - nombreuses fuites dans le captare ) Une mesure du 5 Décembre 1949 relève : 15 l/m. soit 21,6 m3/j

Température, mesurée de la chambre de rassemblement des eaux à quelques mètres du.captage.

15 mai 1953 10°, 0 21 oot.1953 9°,6 Analyses : t chimique ( 5.12.1949)

résidus à 105° 965 rog/l. Mg 0 60,0 Ca 0 322,0 S03 352.0 dureté totale 72J5

bactériologique

(16.11.1949 i eau douteuse. - 5 -

p de fortes pluies le débit augmente rapidement et l'eau se trouble.

Origine : Calcaire à Entroques. La source se trouve en fait sur les affleurements des couches blanches â 40m au sud-ouest des affleurements du calcaire et en contrebas de 5m environ d© ceux-ci. - émergence aux environs de la cote ••• 315.-

Concluslon : 1s bassin versant est à rechercher dans l'an- gle ayant pour sonKot le captage et pour côtés les direc- tions U.E. et £.E. Par suite de la présence du cimetière et des habitations sur son bassin versant la source est plus que douteuse. A rejeter.

OBL.RVISSE

3°/ Source alimentant la fontaine de l'entrée nord-ouest ciu vil- lage d1 Qbervisse ( visitée le 21-10-1953 ). Le captage se trouve à quelques mètres au nord-ouest de l'église à la cote • 350 environ en plein centre du village.

débit, (mes¿ré à la fontaine) : 29 l/m., soit 43,2 mS/jour.

Température (mesurée à la fontaine) 10°,2.

pas d'analyses, l'eau se trouble apros les fortes pluies, d'après Ie3 dires des habitants du village.

Origine : Calcaire à Entroques. Ici aussi la source énerve sur las couches grises à 20m en contrebas des afrieurementa du calcaire ( cote 370), après un trajet de 150rn environ au voisinage de la surface dans les marnes et argiles alté- rées des coacft.es blanches st des coaches ¿rises. Dassin ver- sant dans l'angle formé par les directions sud-ouest et sud- sud-est à partir du captage.

Conclusion x village sur le bassin versant ainsi que le ci- metlère. L'eau ©st plus que douteuse dans les conditions ac- tuelles du captage. A rejeter.

4°/ Source aliinentant la fontaine dans le haut du village ( visi- tée le 21-10-1953). Le captage se trouve à 10m au sud de la fontaine, en bordure du chemin, à la cote 365 environ.

Débit :(mesurée à la fontaine J 13,2 l/m. soit 19 m3/jour.

Température : 10°,0

pas d'analyses

Origine : Calcaire à Entroques. La source émerge des couches bïanches à 5m en contrebas des affleurements du calcaire. - 6 -

Conclusion : Source vraisemblablement à rejeter. C©pendanb les causes <\e contamination n*apparaissent pas à priori aussi évidentes que pour les sources précédantes.

MOMERSTROFF

5°/ Source dite "ftawacoul" visitée le 21 Octobre 1:?53

située à 1500 - 1600 m. au, sud-est du clocher de Momers- troff à la cote • 330, à fond de t&lveg.

débit impossible à estimer le jour de ma -/is it a ( d'après L. GUILLAUME 50 - 70 l/m , soit 70 - PO

température : 12° 4/10 le 21 Octobre 1953

analysysje : Station Agronomique de Nanoj sur échantilloéc! n envoyé par 1© Maire le 31-7-1331. Mat. organiques (solution acide) 0,6 ( " alcaline) 3,0 0 N03H 0 ait rit es forte oroDortion Sulfates S0 17 ,1 Ka cl 9 /- Dureté totale Dureté permanente 11 »'* Résidu 3.10° 3 £6 180° 36 7,e calciné 2oe ,i sulfurique 535 ,2 Si 02 AI2O3 • Pe O 1 Ce. 0 125 ü£ O

Origine : Source de faille, en provenance probable de la doionie nuarnsuse de la Lattenkohle inférieure. Le:? eaux a© pperdent dans une zone de dissolution dans les calcaires (couche( s â Cératiteé s ou Calcaire à Entroques ? ) 15O er.- virón en aval de la zone dfé Conclusion : composition chimique très acceptable ; t tefoia dans son état actuel la source est certaineraent contaminée par la zone r^aréca^euse qui l'entoure (abreu- voir pour le bétail etc.. ). Les travaux de captage de- vront rerronter les filets d'eau jusqu'à leur émergence de la Lettenkohl©, soit sur 150 à 2:0m environ. II sera de plus nécessaire de prévoir une station de refoulement des eaux. - Source à retenir éventuellement et à étudier plus en détail. - 7 -

6*/ Sources du

a) Source visitée le 29 Mai 1953 avec M. BOHR du Génie Rural de Boulay et le 21 Octobre 1953.

Située dans on herbage à 800m au sud-est de Mo mer «troff, à la cote • 325.

débit insignifiant température : 11° 4/10 le 29 liai 1953

pas d'analyses.

Origine : banc calcaire en surface structural vers le soiaaet des • Couches à Cératites "

Conclusion : san» grand intérêt du fait du très fai- ble débit, sinon source située dans des conditions fa- vorables pour la sécurité des eaux. Un captage deman- derait toutefois des travaux assez importants pour re- sonter lfémerg,ence Jusqufà atteindre un recouvrement dfaa nsoias deux mitres.

b) dans le même vallon que la précédente à 300m en amont, à la cote • 335, une autre source est captée, elle alimente la fontaine publique sur la place principale du village. Aucune indication de débit, température.

Conclusion : à priori favorable. Même origine que la source précédente.

'f°/ Source signalée nais non visitée à 700 m. au sud - sud-ouest du village.

Origine Source des Couches à Cératite3 à proximité d'une faille.

8°/ Source dans le village sous l'église cote • 325.

débit très variable ( 60 à 80 1,/m.), se trouble après une forte pluie.

Origine émerge vers le sommet de la formation des hCouches à Ceratltes" avec tous les caractères d'une résurgence. Provient très vraisemblablement de la do- lo mie de la Lettenkohle.

Conclusion : source en contrebas immédiat de l'égli- se et au cimetière. A rejeter. - e -

9o/ Sources "Erlefang" ( Visiteos le 16 Mai 1953, on compagnie de Û. MûKNEROK , Ingénieur du Genio Raral à Boulay). Située dans un vallon à 1.400m à l'est - sud-est du clocher de Narbefontaine ; l'une à la cote 337 l'autre, vraisembla- blement plus importante, à la cote 339.

débit : a) source à la cote 339 - débit non mesurable- b) * n 337 - 6 à 9 1./m. soit ^ Pour l'ensemble des deux sources le débit est assez faible et probablement très variable, selon les conditions d'étiage Une mesure faite en octobre 1935 relevait 60 l./m. soit 85m3/jour,

température : pour les deux sources, la température était de 7° 6/10, le 16 mai 1953. analyse (29 Octobre 1936)

résidu à 110° 470 mg/1. Cad 160 mg/1. Fer 0,08 • 0,05 dureté totale 46°t6 ( degré français) origine banca calcaires du soraaet des couches à Ceratites.Le bas- sin versant est à rechercher pour la 1ère (a ) au nord- nord-ouest de l'é- mergence, pour la 2ème (b) au nord- est.

Conclusion î sous réserve d'un captage établi sous un recouvrement de 2m, ; les conditions ____Source _ de sécurité des eaux sont favorables.. Sources susceptibles dfêtre retenues, mais il serait nécessaire de dégager les émergences pour faire des mesures suivies du débit. Une station de relèvement des eaux sera probablement nécessaire. - 9 -

BW RBSÖMB s

Les sources I, 2, 3, 4, 6a et 8 sont à rejeter. Les sources 5, 6b et 9 peuvent être retenues, ( la source 6b est du reste déjà captée). Elles n'apporteraient de solution que pour M0M5RSTROFF et NARBEFONTAINE. La solution d*un forage au Grès vosgien reste donc à envisager pour EIEDERVISSE et OBERVISSE. Dans ce cas, 1»extension d'un réseau de canalisations desservant NARBEFONTAINE et MOMERSTROFF à partir du forage ne serait pas supérieure, à priori, à celui né- cessaire à partir des sources. Bn ce qui concerne BROUCK, il sera peut être possible d'en- visager un fora&e séparé, peu profond, à la dolomie de^ la Letten- kohle.

partie

RBCHERCgE par FORAGE Pr inclp«

Plusieurs forages de recherche d'eau potable ont été exé- cutés dans la région entre les années 1932 et 1939 : forages de Bambiederstroff, Basse-Vigneulles, Ban Saint-Jean, , Tétlng,etc, L'expérience acquise par ces forages a montré que les eaux du Grès vosgien étaient faiblement minéralisées et exemptes de fer, alors que les eaux des niveaux aq-ilfères supérieurs du Muschelkalk infé- rieur et des Grès bigarrés étaient, soit très fortement minérali- sées (eaux du Muschelkalk, résidu à 110° voisin de 2 gr./l. avec forte teneur en SO et CaO), soit ferrugineuses (eaux du Grès à Voltzia et de la partie supérieure des couches intermédiaires). - 10 -

La seule solution que l'on puisse donc envisager pour l'ali- mentation du Syndicat de NIEDERVISSE-QBüRVISSB, consiste à recher- cher par forage profond (210m.) lea eaux du Gréa vosgien après éli- mination par un captage approprié des niveaux aquifères supérieurs dont les eaux fortement sélénlteusea ou ferrugineuses sont impropres

à la consommation ou de nature â entraîner un« corro*sion rapide des tubages, des canalisations et de l'installation de pompage.

La réussite d'un tel captage exige deux conditions essen- tielles :

- l'exécution du forage par une entreprise convenablement outillée pour mener à bien les opérations délicates de la sélection des ni- veaux aquifères et possédant l'expérience de cos opérations.

- une surveillance minutieuse, au jour le jour, des formations tra- versées par le forage et une étude suivie, systématique, des condi- tions hydrogéologiques rencontrées, avec contrôle de la composition

chimique des eaux des diverses nappes superposées.

EMPLACEMENT.

Plusieurs emplacements ont été reconnus par Louis GUILLAUÎ3E

lors de sa visite des lieux le 18-4-1952 en compagnie de M. MONKERQN,

ingénieur du Génie Rural à Boulay (Moselle).

Ces emplacements, numérotés 1 - 2 - 2bie - 3 et 4, sont re-

portés sur la carte au 1/20.000 en annexe de ce rapport. Ils sont

situés entre NIEDiáRVISSB et OBERYISSE dans la vallée du Muhlenbach.

Les emplacements 1 - 2 - 2bis et 5 sont au voisinage N.O.

de Obervisse, à la cote + 350 environ.

L'emplacement 4 est à mi distance de ces deux localités en

rive gaucho du ruisseau et à la cote • 335. •BplftC«Mnt ! (nord-oaest d« 0BERYI33K)

«Bplao6B«nt (nord dt OB"5RVI33Ä)

•BtplacflBxent 4ö (•ntre HIBRDKRVISSK «t OBSRVIS'iE) - 11 -

Le niveau piézométrique d« la nappe aquifère du Grès vos- gien doit être attendu aux environs de la cote •» 845, soit à une profondeur de-105m, pour les emplacements 1 - 2 - 2bis et 3 et à

- 90m pour l'emplacernent 4, - La nappe aquifère du Muschelkalk in- férieur, à éliminer par cimentation, aurait un niveau piézométriqu'e voisin de la cote • 310.

Par suite du plongeaient des assises vers le N.O. un forage exécuté à l*un ou l*autre des emplacements indiqués plus haut, dé- buterait sensiblement dans les mêmes conditions géologiques, à sa- - voir à 15m environ au-dessus de la base des "Couches grises" du

Muschelkalh moyen, sauf à l'emplacement 5 où le forage débuterait une dizaine de mètres plus bas dans cette môme formation.

Les prévisions qui suivent pour la coupe géologique des ter- rains à traverser par forage sont donc applicables à lfun quelconque des emplacements 1 - 2 - 2bis et 4 ; pour lfemplacement 3 il faut retrancher systématiquement 10m à toutes Ie3 cotes de profondeur indiquées.

Etant donné la difficulté du repérage dans les formations argileuses du Muschelkalh moyen où débuterait le forage, les cotes de profondeur qui suivent sont approximatives, mais il ne semble pas que l'ensemble de la coupe soit à décaler de • de dix mètres dans un sens ou dans l'autre.

L'examen des échantillons qui seront prélevés mètre par aè*

tee pa* 1* c&er *oBd«ur, et conservés sur le chantier, permettra

de fixer définitivement la coupe géologique, sitôt atteint le re-

pèr« du sommet des arguas bariolées. - 12 -

PREVISIONS POOR LÀ COUPE GEOLOGIQÏÏg profondeur approximative de la base des différentes formations à traverser en 1 - 2 - 2bis et 4 (pour l'emplacement 3, retrancher 10m sur toutes les profondeurs)

MUSCHELKALK M0YEK " Couches grises " ( partielles ) 15 ra. - marnes grises avec nombreux bancs de gypse et d»anhydrite intercalés - repère des marnes chocolat "repère GUILLAUME" au début du forage M Argiles bariolées" ( 25 m ) 40 m rouges et vertes, avec veines de gypse fibreux, couleur rouge do- minante, la base de ces argiles est parfois très légèrement sa- bleuse et micacée. MOSCHËLKALK IKFERIEUR partie supérieure dolomitique 5m partie moyenne,arg.sableuses . 15m " inférieure,grès coquillier 10m 30m. 70 m GRES BIGARRES n Grès à Voltzia " ( 20 m ) à la partie supérieur«, sur 10m environ, grès rouge et interca- lation d'argiles sableuses rouges, ensuit« grès gris micacé 90 m H Couche» intermédiaires n 65m Grès triolets ou rouge foncé, micacés 140 m Division gapérleure avec nombreuse« intercalations argileuses rouge-foncé grès plus ou moins décoloré sur une vingtaine de mètres au sommet et se différenciant assez mal du grès à Voltzia - quelques passages conglo- mératiques. FERMETURE DES EAUX SUPERIEURES

Division inférieur» - Inter- calations argileuses plus races et très fortement micacées 155 m GRAHD CONGLOMERAT et GRES VOSQjW 'ores rouge briquef clair épaisseur : 250 a environ dans la région, traversé sur 50 à 60 m dans le forage. 210 m (fin du forage) - 14 -

DÛNHBES SUR L'KXBCUTIOK Du FORAGB.

Lo plan d'exécution est donné par 1» croquis ci-Joint établi »n relation avec le« prévisions géologiques. Ce plan doit être ac- compagné dea remarques suivantes t 1) Premiare clmentation. entre colonne de 450 mm.centrée par guides dans le forage , à la profondeur de 40 m, pour la stabilité de la tête de captage et une première élimination des eaux super- ficielles polluée» et des eaux fortement minéralisées des couches grises et des argiles bariolées. Coulis de ciment pur. Ciment PORTLAND. 2) Diamètre de la colonne de oaptage definitiv». Cette colonne sera réalisée en tubes hermétiques étanches de 11" 3/4 (298,5 mm extérieur, 879 m/m intérieur). Une telle colonne permettrait une cimentâtion sous pression dans de bonnes conditions. Toutefois, étant donné, d'une part les difficultés d'approvisionnement et d'autre part les prix très éle- vés, cette solution pourrait être mise en comparaison avec la pose d'une colonne de 300rara, rivée et soudée, d'une épaisseur de 6 ram. j Etant donné le débit relativement faible recherché ( 150 ra/3 j.) il n'est pas nécessaire de prévoir un diamètre supérieur à 280 mm. pour la traversée de la formation aquifère« Ce diamètre représente cependant un minimum qui devra être garanti par l'entreprise de sondages pour la traversée de la formation"aquifère. 3) Pied de la colonne de captage. Il est prévu à 140 mètres de profondeur, de manière à condamner les niveaux aqulfères du Muschelkalk inférieur du Grès à Volzia et la majeure partie des couche» intermédiaires. Les parois du grès à Volzia et de la di- - 15 - vision supérieur« des couches intermédiaires manquent fréquemment de stabilité par suite des intercalations argileuses qu'elles ren- ferment, provoquant parfois des serrages ou des éboulements en cours de forage ( ainsi que cela a pu être observé déjà dans la ré- gion au forage de Ban Saint»Jan, notamment ). D*autre part, ces as- sises sont en général faiblement aquifères et leurs eaux sont fer- rugineuses. Le niveau piézométrique des grès du Tria3 inférieur étant at- tendu vers la cote 245, soit vers la profondeur de 105 m, la marge de protection de la pompe par la colonne de captage permet une dénivellation de pompage de 35 mètres.

4°) Prélèvement d»eau avant la mise en place de la colonne II est important de contrôler la composition chimique des eaux qui seront éliminées par la colonne de captage. On a pu observer dans d»autres forages de la région que lfap- parition du fer se manisfeste brusquement à la traversée de certai- nes fissures aquifôres qui peuvent descendre assez bas dans la for- mation des couches intermédiaires. La répartition de telles fissu- res, amenant de fortes teneurs en fer est liée au hasard parmi d»au- tres fissures amenant dea eaux faiblement chargeas en fer.

Dans ces conditions, il est envis*g4 dans 1« projet actuel de fermer la presque totalité des couchée intermédiaires, de façoia à s»assurer une marge de sécurité suffisant« ( quitte à approfondir éventuellement le forage d*une dizaine de mètres ) et de ne pas courir le risque de rencontrer des eaux encore fortement ferrugi- neuses, «près la pose de la colonne de captage définitive. Ces eaux seraient alors très difficiles â éliminer. - 16 -

On d«vra de toute façon effectuer des prélèvements, après curage soigneux et ponspage de 34 heures, aux profondeurs de 120»

(couches Intermedia 1res traversées sur SO m»), et de 140m ( avant la sise en place de la colonne de 11" 3/4.). Ces prélèvements don- neront lieu à use analyse somnaire avec dosage du résidu à 110° et de la teneur en for.

5) Deuxième claentatlon. derrière la colonne de cap tage.

La cinentation sera faite par le fond et par injection remon-

tante en une seule passe sur toute la hauteur du terrain à décou-

vert derrière la colonne de captage.

S'il est nécessaire, elle sera terminée par le haut.

D&ns le cas où une colonne de captage de 300 mm. en tubes

rivés et soudés serait adoptée, la cimentât Ion serait conduite en

plusieurs passes successives, chaque passe étant calculée pour ne

pas dépasser one hauteur de 50 m.

II pourra être «Employé un claent PORTLA.ND, marque DISTROPP ou EEMUG, de première qualité.

Après le temps nécessaire pour la prise du ciment, 48 heures,

il sera procédé â un contrôle de l'étanchélté réalisée.

L*essai sera reconnu satisfaisant si 1*afflux d'eau dans la

colonne de captage est inférieur à 0,25 litre à la minute pour une

dénivellation initiale de 30 mètres au moins entre le plan d'eau

dans la colonne de captage et le niveau pié some trique constaté lors

de l'essai â» pompage ayant précédé la mise en place de la colonne

de captage.

6) Traversée de la fora«tion aquifère. L'entreprise de forage

derra garantir le diamètre minimum à 280 mm. pendant toute cette - 17 * traversé«. Aucun« réduction n'est à envisager jusqu'au fond, le terrais offrant une stabilité suffisante. Il n'est pas prévu de tubage pour cette partie du forage pour la même raison. 7) Profondeur finale. La profondeur finale maxima à envi- sager oat de 210 mètres. D'autre part, le forage ne devrait pas être arrêté avant que cette profondeur soit atteinte. L'approfon- dissement dans la masse des grès améliore les conditions de débit (économie dans l'exploitation). 11 ménage en outre une marge à l'ensablement du-forage (désensablâmes du forage moins fréquents). Un essai de pompage sommaire, 12 heures, sera effectué à la profondeur de 170 m, avec prélèvement pour dosage du fer. Le forage terminé, il sera procédé à l'essai de ponçage fi- nal. Cet essai de pompage sera conduit sans interruption pendant au moina 72 heures, avec une pompe permettant tous débits entre ÍJQ et 40 mètres cubes à l'heure. L'essai de pompage a pour but de décolmater les fissures aqui- fèrea des grès et, en outre, de renseigner sir les points suivants: • conditions de débit réalisées. - position du niveau piézométrique vrai, ( attendu vers la cote 245 ) - composition chimique de l'eau par analyse sur prélèvement effec- tué avant l'arrêt du pompage.^ « présence ou absence de fer dans l'eau (formation ou non d'un dépôt ferrugineux dans la rigole d'écoulement des eaux extraites du forage). . 8) Observations concernant l'exécution du forage par le pro- cédé à injection. Par ce procédé, les boues provenant des terrains s», broyés par le trépan sont évacuées par une injection d'eau remon- tant au jour. Stant donné la position très bas«« du niveau piézométrique , mtttndu v«ra la profondeur d« 105 «êtres, 1« fait de Maintenir 1« foras« pl«in d'eau par 1'injection erée one forte surpression (e*- riron 12 1eg/em2 au départ dans la nappe aquifère à exploiter) , ten- dant à refoulvr énerglquement dans les fissures des terrains les eaux de forage plus ou moins fortement chargée« de boues. Ceci est de nature à colmater, au moins partiellement, les rissur«s aquifère« et à nuire gravement aux conditions de débit. Ce danger s'accroît d'autant plus que l'eau de forage est plais "lourde" c'est-à-dire plus chargée de partioules en suspension. Le décolmatage des fissures aqulfères n'est évidemment pas une opération à priori impossible. Elle suppose toutefois la mise au point d'une technique qui est, encore actuellement, livrée a de multiples tâtonnements et laisserait peser sur l'issue du forage une incertitude réelle d'autant plus «rande qu'ici la très basse position du niveau piézométrique expose la nappe aquifère à un col- matage plus efficace. Il est donc vivement reoommandé de ne pas forer à injection après la mise en place de la oolonne de captage définitive.

M. GUILLAUME Collaborateur adjoint au Service de la Carte Géologique de la Ingénieur-Géologue au B.R.G.G.M.

Paris le 16 juin 1954 3B -OBKRVISSB ANÏÏEIB 1

Schéma d'exécution du forage proposé

Cot» de l'orifice : * 350 en 1, 2, 2bist 3 + 325 en 4 Coup« géologique

FORAGB Couches grises 450 partie 0 - 40 m 15 forage en 550 mm. 550 "l tubage en 450 mm. 53 (colonne soudée en acier Argiles bariolées doux Hartiß - épaisseur 6 Affl< ) olomi 40 CIMESTATIO» axiale arec _(_5m_._)í * plaque de cimentatlon, en une seule passe. (15ra,)Argil«8 sableuses Ciment POhïUuD (300) 2 feme partie 40 - 140 m. (lOm-)Grès coquillier 70 forage en 450 mm colonne de oaptage défini- Grès à Voltzia tire, en tubes Tissés de 11" 3/4 remontant Juaçu'au Jour 90 pied à -140 m. CIMKNTAT30N axiale aveo (-105m.) plaque de clnentatlon, en une seule passe* Couches Intermédiaires Ciment spécial SUPERCILOR S

3feme partie : 140 - 210 ».

forage en 280 asu (minimum) (140m,) Fermeture des eaux cette partie du forage ne des niveaux supérieurs sera en prinoipe pas tubée. -155 -

280 Grand Conglomérat st Grès Tosgien

(210) fia du forage