Mesures compensatoires à envisager au sein des habitats forestiers dans le cadre de l’A304

Rapport d'étude 2010

Rédaction et études : ONF Pierre DURLET

Ont participé à l’étude : ONF Hughes DELANNOYE, JeanPaul DOSIERE, Jean François DOUBLET, Vincent GODREAU, Frédéric MOUY, Stéphane MURZYN, Jean WIART ReNArd Nicolas HARTER

Cartographie : ONF – Sylvain BLOT

Relecture : ONF – Vincent GODREAU, JeanPierre PERROT

Mesures compensatoires à envisager au sein des habitats forestiers dans le cadre de l’A304

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Sommaire

I. Introduction...... 5

II. Localisation générale des actions...... 6

III. Rièzes, milieux tourbeux, ruisseaux et étangs...... 7 III.1 Restauration de la fonctionnalité des rièzes...... 7 III.1.1 Analyse bibliographique complémentaire ...... 7 III.1.2 Fiches actions ...... 11 Amélioration de la connectivité des ruisseaux en FD des Potées et de Signy l’Abbaye...... 17 III.1.3 Analyse bibliographique complémentaire ...... 17 III.1.4 Fiches actions ...... 19 III.2 Fonctionnement des étangs et limitation de l’impact sur les ruisseaux...... 32 III.2.1 Analyse bibliographique complémentaire ...... 32 III.2.2 Fiches actions ...... 34

IV. Habitats forestiers ...... 37 IV.1 Forêts de pentes...... 37 IV.1.1 Analyse bibliographique complémentaire ...... 37 IV.2 Forêts alluviales à Aulnes et Frênes...... 38 IV.2.1 Analyse bibliographique complémentaire ...... 38 IV.2.2 Fiches actions ...... 40 IV.3 Mises en place d’îlots de vieux bois...... 48 IV.3.1 Analyse bibliographique complémentaire ...... 48 IV.3.2 Fiches actions ...... 50 IV.4 Actions spécifiques pour les chiroptères ...... 56 IV.4.1 Analyse bibliographique complémentaire ...... 56 IV.4.2 Fiches actions ...... 58 IV.5 Les Amphibiens forestiers...... 64 IV.5.1 Analyse bibliographique complémentaire ...... 64 IV.5.2 Fiches actions ...... 66

V. Proposition de priorité dans les mesures compensatoires...... 69

VI. Synthèse des coûts ...... 71

VII. Conclusion...... 72

Annexes – Mesures compensatoires possibles hors forêt domaniale ...... 73

3 Liste des mesures

1. Restauration hydraulique de deux rièzes – Forêt Domaniale des Potées 11 2. Restauration de la tourbière de transition du Bois du Gouvernement – Forêt Domaniale des Potées...... 15 3. Restauration de la continuité ecologique du ruisseau de Tremblois – Forêt Domaniale des Potées ...... 19 4. Restauration de la continuité ecologique du ruisseau de Sautry et de ses affluents – Forêt Domaniale des Potées ...... 25 5. Restauration de la continuité ecologique du ruisseau de Serre - Forêt Domaniale de Signy-l’Abbaye ...... 29 6. Amélioration du fonctionnement des étangs de la Forêt Domaniale de Signy-l’Abbaye ...... 34 7. Conversion de peuplement résineux en bordure du Ruisseau de Faux Prés – Forêt Domaniale des Potées...... 40 8. Conversion de peuplement résineux en bordure du Ruisseau de Fond d’Amezy – Forêt Domaniale des Potées...... 43 9. Conversion de peuplement resineux en bordure du Ruisseau de Serre – Forêt Domaniale de Signy-l’Abbaye...... 45 10. Mise en place d’un réseau d’îlots de vieux bois – Forêt Domaniale des Potées ...... 50 11. Mise en place d’un réseau d’îlots de vieux bois – Forêt Domaniale de Francbois-Bryas ...... 52 12. Mise en place d’un réseau d’îlots de vieux bois – Forêt Domaniale du Mont-Dieu ...... 54 13. Restauration de la maison forestière des Caillaumonts à Monthermé ...... 58 14. Création d’un réseau de mares en Forêt Domaniale des Potées.. 66

4 I. Introduction Le prolongement de l'autoroute A34 vers la Belgique fait partie du programme Reims – CharlevilleMézières – Belgique inscrit au Réseau Routier TransEuropéen. Ce tronçon de 31 kilomètres entre SaintPierresurVence et () est réalisé sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement ChampagneArdenne. Les travaux de construction de l’autoroute A304 entre Rocroi et CharlevilleMézières ont été déclarés d’Utilité Publique par arrêté en date du 28 février 2007. L’autoroute A304 nécessitera la traversée d’un ensemble de milieux naturels abritant un cortège d’espèces faunistiques et floristiques dont certaines revêtent un caractère patrimonial et/ou sont protégées. Un dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et de déplacement d’espèces protégées, et de leurs habitats a été rédigé par la DREAL, en association avec EGIS environnement. Sur la base de ce dossier, le Conseil National de la Protection de la Nature a donné un avis « favorable sous condition » en date du 01/09/2010 et le Préfet des Ardennes a autorisé la destruction et le déplacement d’espèces protégées dans le cadre des travaux de l’A304 (A.P. 2010/654 du 15/10/2010).

En parallèle à cette démarche, dès le printemps 2010, la DREAL Champagne Ardenne a anticipé l’Arrêté Préfectoral, en demandant à l’ONF de réfléchir à des mesures de compensation biologique , relatives aux espèces et habitats forestiers. Cette demande est officialisée par une convention en date du 05/08/2010. Le présent document répond à cette demande et a été réalisé entre septembre et décembre 2010.

Cette première réflexion s’est bornée aux sept Forêts Domaniales des Ardennes les plus proches de l’emprise : FD de FrancboisBryas, FD de BoisHuet, FD des Potées, FD de Froidmont, FD d’Elan, FD de Signyl’Abbaye, FD du MontDieu.

Le choix des mesures à prévoir s’est basé sur les résultats des études disponibles à la fin du printemps 2010, en s’orientant sur trois axes principaux : Les rièzes, milieux tourbeux, ruisseaux et étangs Les habitats forestiers Les mesures complémentaires propres à la faune.

5 II. Localisation générale des actions

6 III. Rièzes, milieux tourbeux, ruisseaux et étangs III.1 Restauration de la fonctionnalité des rièzes

III.1.1 Analyse bibliographique complémentaire

Etat des connaissances sur la localisation des rièzes à enjeux : Le plateau de Rocroi est constitué d’un ensemble de roches imperméables datant du primaire, recouvert de limons d’origines diverses. Ce contexte produit des sols hydromorphes : les rièzes. Ce sont des landes humides plus ou moins tourbeuses pouvant évoluer vers des tourbières acides oligotrophes à sphaignes dans les zones les plus engorgées.

En 1986, à la demande de la DIREN et du Conseil Régional, le CETE (Centre d’Etudes Techniques) de l’Est a réalisé un premier inventaire de ces zones. Ce document recense 22 rièzes et dresse un premier bilan des enjeux de conservations pour chacun d’entre elles. En 1996, BEHR et ROYER complètent ce travail en se focalisant sur 3 secteurs présentant un très fort enjeu de protection qu’ils considèrent comme prioritaires pour la mise en place d’actions de préservation : - Rièze du Grand étang ou de l’étang du Gendarme (Rocroi) : Plus grande station de Drosera rotundifolia des Ardennes française. Gros enjeu paysager. - Rièze du ruisseau de Rouge Fontaine ou des Laids Près (Sévignyla Forêt) : Fort intérêt botanique, mais problème d’évolution de la forêt. Intérêt historique car lieu de la bataille de Rocroi. - Ensemble des Rièzes de la Louvière (), essentiellement les parties non communales : Intérêt botanique majeur, avec des plantes très rares, dont la plus grosse station française de Dryopteris cristata. Le site ne nécessite a priori pas de travaux de restauration.

Ces trois secteurs sont situés sur des terrains privés, cause principale de leur mise en danger. L’ONF n’a donc pas, en l’état, la possibilité d’intervenir sur ces sites. Les recommandations de BEHR et ROYER portent essentiellement sur l’acquisition à des fins de protection. Entre 1986 et 1996, les auteurs observent déjà une évolution négative de la rièze de l’étang du Gendarme, du fait d’un rapide embroussaillement de la lande. Ce phénomène a été de nouveau constaté en 2010 (Obs. pers.) et a tendance à s’amplifier rapidement du fait d’une grosse défaillance dans le système de vidange de l’étang. En période d’étiage, le niveau d’eau n’est plus assuré causant un drainage de la partie aval de la rièze, zone à Prêle d’hiver Equisetum hyemale par exemple. Une intervention rapide sur ce site semble prioritaire.

7 Parmi les rièzes recensées par le CETE (1986), certaines sont cependant incluses dans des forêts soumises : - Rièze de l’Etang de Bérulle ou de la Passée (FD des Potées, Le Chatelet sur), - Marais de Gué d’Hossus (FC de Gué d’Hossus et de Rocroi), - Rièze de la Louvière (FC de Regniowez), - Rièze de la Pierroye (FC de Rocroi), - Rièzes de la Croix SainteAnne (FC de Rocroi). Une seule est située en Forêt Domaniale, la Rièze de l’étang de Bérulle.

En Forêt Domaniale des Potées, deux secteurs complémentaires, non recensés dans ces documents, ont été identifiés : - La parcelle 105, dans le bois du gouvernement (), est essentiellement constituée d’une rièze, fortement enfrichée, avec une tourbière de transition. - Le coin nordouest de la parcelle 49 (SévignylaForêt), en bordure du ruisseau de Fauxprès, dans le secteur où la plantation d’épicéas n’a pas réussi, peut être considérée comme une rièze. Malgré un important réseau de drainage, provoquant probablement une importante modification du fonctionnement hydraulique, la rièze s’est peu enfrichée, témoignant d’un potentiel fonctionnel important.

Statut des rièzes en Domaniale : - Rièze de l’étang de Bérulle : incluse dans le site Natura 2000 « 25 » et dans la Réserve Biologique Dirigée de l’étang de Bérulle et des rièzes des Potées, - Parcelle 105 : incluse dans la RBD de l’étang de Bérulle et des rièzes des Potées, - Parcelle 49 : aucun statut particulier.

Principes de gestion : Le maintien du fonctionnement hydrologique des rièzes, à l’instar de celui des tourbières (CHOLET & MAGNON, 2010), est un facteur prépondérant au maintien d’un bon état de conservation de ces milieux. L’engorgement des sols permet des conditions édaphiques particulières qui favorisent l’expression de plantes spécialisées, souvent rares. De plus, le maintien du fonctionnement hydraulique permet également de conserver à la zone humide son « rôle d’éponge » important pour le milieu aval.

Des travaux de restauration du fonctionnement hydraulique peuvent être proposées sur les deux rièzes domaniales sur lesquelles des drains, parfois anciens, sont observés : rièze de l’étang de Bérulle et parcelle 49. Sur la rièze de l’étang de Bérulle , les drains sont modestes et anciens. Ce sont surtout des fossés de ceinture, en amont de la rièze dans la parcelle 93. Ils causent une baisse du flux hydrique diffus issu de l’apport topographique hyporhéique 1, en

1 Ecoulement s’effectuant à l’intérieur du sol, sur la couche imperméable, lié à la topographie du bassin versant. Dans un contexte comme la rièze de l’étang de Bérulle, les écoulements externes visibles sur le terrain et pouvant être associés à des ruisseaux sont en fait probablement uniquement des drains anciens captant les flux s’écoulant dans la porosité du sol.

8 la canalisant dès son arrivée dans le système de rièze. Sur le terrain, ces fossés sont détectables par leur caractère rectiligne et la présence d’un bourrelet de curage. A l’ouest de l’étang, dans la parcelle 92, quelques anciens drains subsistent au sein de la tourbière de transition. Sur la parcelle 49 , les fossés créés sont nettement plus importants. Un drain principal, de 1 x 2 mètres ceinture, puis traverse, la zone de rièze. Au sein de la zone de rièze, deux fossés plus superficiels, 0,5 x 1 mètre complète le drainage. Selon CHOLET et MAGNON (2010), la technique la plus efficace pour supprimer l’impact hydrique d’un fossé de drainage est de le combler intégralement avec des matériaux identiques aux sols environnants. En cas d’impossibilité matérielle, une succession de « barrages seuils » peuvent avoir une efficacité quasi similaire. Dans le cas des rièzes de la FD des Potées, le rebouchage intégral des drains ne semble pas envisageable par manque de matériaux. Il sera préféré l’installation d’un réseau de « barrages seuils » en bois, colmatés à la sciure (cf. expériences menées dans le massif du Jura). La sciure © http://juranaturaservices.fr de résineux possède un pouvoir étanchéifiant proche de la tourbe. Une fois l’ouvrage créé, il sera recouvert de terre afin de permettre sa végétalisation.

L’enfrichement d’une tourbière par développement des ligneux est un facteur découlant souvent de perturbations actuelles ou passées du fonctionnement hydraulique de la zone humide. Cette végétation arbustive ou arborée (saules, bouleaux …), naturellement peu adaptée aux zones fortement engorgées, pourra s’exprimer suite à des travaux hydrauliques ou à des tentatives de plantations résineuses passés où l’espèce cible n’a pas survécu. Cet enfrichement va concurrencer les espèces typiques des © http://juranaturaservices.fr tourbières et à terme causer leur disparition. Suite aux plantations d’épicéas mises en œuvre dans les années 1960, la tourbière de transition de la parcelle 105, a peu à peu été colonisée par les ligneux (bouleaux et saules essentiellement). La réouverture de ce milieu restaurera un habitat favorable à plusieurs espèces de plantes, d’odonates, de rhopalocères et à la Vipère péliade. Cet habitat ainsi restaurer complètera le « réseau » des rièzes de Regniowez. Il est proposé une réouverture intégrale de la tourbière, d’une surface de 0,65 Ha.

Complémentarité des mesures par rapport aux actions de gestion déjà en place : Les travaux visant à la restauration hydraulique des rièzes ne sont inscrits ni au Document d’objectifs Natura 2000, ni au plan de gestion de la RBD. Les travaux de réouvertures de la tourbière de transition de la parcelle 105 sont inscrits au plan de gestion de la RBD, mais actuellement non financés.

9 Bibliographie : BEHR R. & ROYER J.M. – 1996 – Les rièzes de Rocroi, inventaire des sites justifiant des mesures conservatoires. 31 pages. CHOLET J. & MAGNON G. – 2010 – Tourbières des montagnes françaises – Nouveaux éléments de connaissances, de réflexion et de gestion. Pôlerelais Tourbières / Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels. 188 p. CETE de l’Est – 1986 – Les rièzes du plateau de Rocroi. Rapport de synthèse + Fichier des sites. Office National des Forêts – 2004 – Site Natura 2000 n°25 ; "Les Rièzes du plateau de Rocroi" Document d'objectifs (2005 – 2010) Office National des Forêts – 2009 – Réserve Biologique Dirigée de l’Etang de Bérulle et des Rièzes des Potées ; Premier plan de gestion 20092018

10 III.1.2 Fiches actions 1. RESTAURATION HYDRAULIQUE DE DEUX RIEZES – FORET DOMANIALE DES POTEES

Objectifs : Rendre non fonctionnels les fossés de drainage réalisés sur la rièze de l’étang de Bérulle et sur la rièze de la parcelle 49, dans le but de restaurer le fonctionnement hydraulique de ces zones humides.

Localisation :

11 Description des travaux : Parcelle 49 : Taille des drains principaux : 2 m x 1 m Taille des drains secondaires : 1 m x 0,5 m

L’implantation du réseau de seuils doit permettre de limiter le drainage. Le remous d’un doit donc atteindre le barrage amont. La parcelle 49 étant relativement plane, il n’est pas obligatoirement nécessaire de multiplier les ouvrages. Cependant, il apparaît important de positionner les seuils à chaque confluence de fossés et à chaque changement majeur de direction. Une proposition d’implantation est faite sur le schéma cijoint. La mise en place des seuils nécessitera au préalable une ouverture du milieu, pour permettre aux engins d'accéder au chantier. Un broyeur monté sur un engin adapté (< 150 g/cm² de pression au sol) préparera l'accès.

Les seuils sur les drains principaux seront composés de deux rideaux parallèles de planches, espacés au minimum d’un mètre. Le bois choisi sera au minimum de classe 3 et sera garanti sans traitement. L’espace entre les planches sera garni de sciure d’épicéas, de manière à améliorer leur étanchéité. Une fois le barrage seuil finalisé, il sera intégralement recouvert de terre de manière à permettre un développement de la végétation herbacée. Les « petits seuils » seront constitués d’un simple rideau de planches recouvert par de la terre prélevée sur le site.

© http://juranaturaservices.fr Rièze de l’étang de Bérulle : Autour de l’étang de Bérulle, deux petits ensembles de fossés méritent d’être rendus non fonctionnels afin d’améliorer le fonctionnement hydrologique de la zone. Par manque de matière première, ces fossés ne pourront pas être comblés. Leur pouvoir drainant sera diminué par la mise en place de barrages. Des seuils simples, colmatés à l’amont par de la terre locale semblent suffisant.

12 Dans la queue nord ouest de l’étang, un ensemble de fossés d’environ 1 m x 1m capte une petite afférence. Afin de supprimer le pouvoir drainant, 4 seuils seront créés, selon le schéma cijoint. Les seuils, en bois, seront calés de manière à affleurer le sol. Le bourrelet de curage encore présent pourra être mobilisé pour colmater le seuil à l’amont. Au nord de l’étang, entre les parcelles 96 et 93, on retrouve encore les traces d’un fossé de ceinture. Celuici capte un écoulement provenant de la parcelle 96. Afin de restaurer l’ambiance humide de cette partie de la forêt, il semblerait intéressant de boucher ce fossé par quelques seuils selon le schéma cicontre. Le bourrelet de curage sera mobilisé de manière à colmater l’amont des seuils. On veillera ainsi à créer des brèches permettant l’écoulement du bief en atténuant ainsi le phénomène de digue.

Mise en œuvre : Les travaux nécessiteront l’intervention d’entreprises spécialisées disposant d’engins spécifiques permettant de travailler sur des sols peu portants. Ils pourront être encadrés par le service travaux de l’Agence départementale des Ardennes de l’ONF.

Période : les travaux sont à réaliser durant une période sèche ou pendant une période de gel prolongé.

Réglementation : seule la rubrique 3.3.1.0 de la Loi sur l’Eau et des Milieux Aquatiques semble devoir s'appliquer : assèchement, mise en eau de marais ou zone humide (entre 0,1 et 1 ha = déclaration, > 1 ha = autorisation). Cependant, les travaux projetés ne sont pas susceptibles de provoquer l’ennoiement de la zone humide. Il semble donc que ces travaux ne rentrent pas dans le champ de la réglementation.

Gestion : Il n’y aura a priori aucune gestion nécessaire. Cependant une surveillance régulière de l’état des seuils pourra être réalisée.

Suivis : Les travaux réalisés sur la rièze de l’étang de Bérulle ne nécessiteront pas de suivis spécifiques. Ceuxci seront inclus dans les surveillances liées à l’application du plan de gestion de la RBD. Pour la parcelle 49 , il sera intéressant de voir la réponse du cortège de végétation. Une cartographie de la végétation sera réalisée avant travaux et une autre de comparaison, à l’année n+5. Chacune d’elles nécessiteront 5 jours de travail tout compris (relevés, SIG, mise en forme).

13 Estimation des coûts : Les coûts de réalisation des barrages/seuils sont basés sur les chiffres transmis par l’entreprise Jura Natura Services.

Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 44 000 € Gestion post chantier :...... Sans objet Suivis post chantier : ...... 6 300 € Imprévus (10 %) :...... 4 700 € Coût total : ______55 000 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

14 2. RESTAURATION DE LA TOURBIERE DE TRANSITION DU BOIS DU GOUVERNEMENT – FORET DOMANIALE DES POTEES

Objectifs : Réouvrir la tourbière de transition du Bois du Gouvernement actuellement colonisée par des essences ligneuses type bouleaux ou saules.

Localisation :

15 Description des travaux : Le périmètre de la tourbière de transition sera balisé à la peinture par un agent de l’ONF. L’ensemble des ligneux de la zone seront coupés et exportés en dehors de la tourbière. Les opérations d’abattage se feront manuellement. L’exportation se fera à l’aide d’engins adaptés ayant une très faible pression au sol (≤ 100 g/cm²). Surface concernée : 0,651 Ha

Mise en œuvre : Ces travaux sont inscrits au plan de gestion de la Réserve Biologique Dirigée de l’Etang de Bérulle. Dans l’état actuel de l’avancement de la mise en œuvre de ce plan de gestion, le financement de cette action n’est pas assuré. Les travaux seront réalisés soit par les ouvriers forestiers de l’ONF, soit par une entreprise spécialisée, pour bénéficier de l’engin basse pression mobilisé pour l’action 1. Le balisage du chantier et l’encadrement des travaux seront réalisés par un agent de l’Agence départementale des Ardennes de l’ONF. Période : les travaux seront réalisés en période sèche, hors période de reproduction des oiseaux, soit après le mois d’août.

Gestion : Il est probable qu’un second passage, visant à supprimer les rejets, soit nécessaire. Cette intervention sera soumise aux conclusions des suivis à n+5. Enfin, la question d’une éventuelle nouvelle intervention d’entretien sera posée tout les 5 ans jusqu’à l’année n+30.

Suivis : Un suivi de l’évolution de la végétation suite à l’ouverture du milieu sera mis en place. Une cartographie des cortèges de végétation et des espèces patrimoniales sera réalisée juste après les travaux de débroussaillage. Une seconde cartographie, à l’année n+5, sera réalisée pour voir si les travaux permettent un retour des espèces typiques de ce milieu. Cet état des lieux définira un éventuel besoin de mener une seconde opération de suppression des ligneux. Deux passages annuels seront réalisés sur le site pour suivre l’apparition d’espèces patrimoniales. Après l’année n+5, une visite tous les 5 ans permettra de juger de l’évolution du milieu et de l’opportunité d’une intervention d’entretien.

Estimation des coûts : Les coûts de gestion sont basés sur l’expérience de l’ONF, acquise dans le cadre des actions de gestion des rièzes de l’Etang de Bérulle et de Gué d’Hossus. Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 10 000 € Gestion post chantier :...... 2 000 € Suivis post chantier : ...... 14 700 € Imprévus (10 %) :...... 2 400 € Coût total : ______29 100 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

16 Amélioration de la connectivité des ruisseaux en FD des Potées et de Signy-l’Abbaye

III.1.3 Analyse bibliographique complémentaire Les poissons doivent pouvoir se déplacer pour accéder aux différents milieux propices au déroulement des phases principales de leur cycle biologique : reproduction, grossissement des juvéniles et production de géniteurs. La possibilité de circuler d’un habitat à un autre est obligatoire pour la survie de la plupart des espèces, et garantit la pérennité des populations notamment en cas de crise (assecs, pollution…). La fragmentation de la continuité longitudinale des milieux aquatiques compte parmi les facteurs limitants majeurs au maintien de certaines espèces et populations de poissons (Durlet coord., 2009).

La Forêt Domaniale des Potées , à l’ouest de l’emprise de l’A304, est drainée par 2 ruisseaux principaux : - le Ruisseau de Sautry et ses affluents (R au de Faux prés, Fond d’Amézy …), - le Ruisseau de Tremblois. Les études sur les milieux aquatiques menées dans le cadre du projet autoroutier (ie. DEMISSY, 2004 ; PEMA & al. , 2010) ont confirmé la présence de la Truite fario Salmo trutta fario dans ces deux ruisseaux et du Chabot Cottus gobio , dans le ruisseau de Faux prés. Plusieurs infrastructures anciennes (dessertes forestières, ancienne voie ferré …) ont été créées de telle manière qu’elles causent, sur certains ruisseaux, un obstacle infranchissable pour les espèces aquatiques (PEMA & al. , 2010 ; Obs. pers.). Lors du repérage mené pour la présente étude, 15 ouvrages ont été diagnostiqués (cf. carte) : 6 sur le ruisseau de Tremblois et 9 sur le ruisseau de Sautry et ses affluents. Les ouvrages notés 1, 2 et 3 sur le ruisseau de Tremblois et 4, 5 et 6 sur les affluents du ruisseau de Sautry ont été jugés comme pénalisant la libre circulation de la faune aquatique. Il est proposé de remplacer ou d’aménager ces ouvrages pour les rendre compatibles avec la libre circulation de la faune aquatique. La suppression de l’ensemble de ces obstacles, en tenant compte des capacités de déplacements de chacune des espèces potentiellement présentes devrait permettre une amélioration des populations de ce bassin versant.

La Forêt Domaniale de Signyl’Abbaye , est drainé par un vaste réseau hydrographique. Les hydrosystèmes du massif sont colonisés par plusieurs espèces protégées : Truite fario, Chabot et Lamproie de Planer (ONF, 2000). Pour accomplir son cycle de vie, la Lamproie adulte engage une migration pour rejoindre des zones de frayères en amont. Les très faibles capacités de nage, son incapacité à sauter et sa période de déplacement très réduite dans le temps la rendent particulièrement sensible aux ouvrages hydrauliques mal positionnés (Besson et al. , 2008). Sur le ruisseau de la Serre, partie apicale du ruisseau de la Malacquise en Grande Forêt, des ammocètes (larves de Lamproie de Planer) ont récemment été observées (UT des crêtes, com. Pers.). Les repérages menés en 2010 montrent qu’il ne reste plus

17 qu’un seul ouvrage infranchissable pour l’espèce sur ce ruisseau, en Forêt Domaniale. L’aménagement de cet ouvrage, accompagnant la conversion des derniers résineux de bordures (action 9), permettra de conforter l’intérêt du ruisseau pour la préservation de l’espèce.

Bibliographie : BESSON S., BARAN P., PESME E. et DURLET P. – 2008 – Etude des capacités de franchissement de la Lamproie de Planer Lampetra planeri en vue de définir les critères de dimensionnements de dispositifs de franchissement . Rapport technique PNR du Morvan, ONEMA, CEMAGREF. DEMISSY F. – 2004 - Résultats des prospections piscicoles et astacicoles dans le cadre du prolongement de l’autoroute A34 vers la Belgique. Conseil supérieur de la Pêche. Protection des Milieux aquatiques. Brigade départementale du CSP des Ardennes. DURLET P. coord. 2009 Éléments techniques pour la préservation des ruisseaux. PNRM / ONF / ADAPEMONT / PNRHJ. LIFE04NAT/FR/000082. 80 pages. OFFICE NATIONAL DES FORETS – 2000 – Document d’objectifs Natura 2000 ; site n°55 : Massif forestier de Signyl’Abbaye. PEMA et FDAAPPMA 08 – 2010 Etudes environnementales complémentaires A304 – Espèces piscicoles protégées Campagne 2010. Rapport d’étude DREAL ChampagneArdenne. 140 pages.

18 III.1.4 Fiches actions 3. RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE DU RUISSEAU DE TREMBLOIS – FORET DOMANIALE DES POTEES

Objectifs : Renforcer les populations d’espèces piscicoles protégées (Truite fario et Chabot), en rétablissant la continuité écologique longitudinale du ruisseau de Tremblois.

Localisation :

19 Description des obstacles et des actions à mettre en œuvre :

Obstacle 1 : L’ouvrage se situe sous l’ancienne voie de chemin de fer. Il est constitué d’un aqueduc maçonné. Sa partie amont est composée d’une rampe bétonnée, sans rugosité, difficilement franchissable. Un seuil d’une vingtaine de centimètre s’est créé juste à l’aval de cette rampe. Afin de restaurer un écoulement et une lame d’eau favorable aux déplacements des poissons, il est proposé de mettre en place des déflecteurs à l’intérieur de l’aqueduc selon le schéma d’implantation cicontre. Les déflecteurs seront constitués de bordures de trottoir (type T2). Ils seront placés horizontalement, biseau vers l’amont (hauteur de 15 cm) en amont du seuil. Le déflecteur en aval du seuil sera quand à lui positionné verticalement (hauteur 25 cm).

Obstacle 2 : Ouvrage Nouvel actuel aménagement Type de desserte Route empierrée Type d’ouvrage Buse béton Pont en bois Longueur 5 4,50 mètres (mètres) Section (mètres) Ø 0,60 Dénivelé aval Aucun Aucun (mètres) Pente (%) Forte Aucune Aménagement Aucun aval Remarques Restauration d’un lit naturel

Caractéristiques générales de l'ouvrage : > Largeur : environ 4,50 mètres > Longueur : environ 4 mètres > En douglas (ou autre essence de classe 3 minimum), nontraité Plateau : > Billons de 3035 cm de diamètre sciés sur deux faces sauf les deux billons extérieurs (part pneu). > Tous les billons fixés verticalement par tiges filetées sur les billons de l'assise.

20 Exemple d'installation réalisée en FD des Bertranges

(58)

> De chaque côté, les 3 billons des extrémités sont fixés horizontalement par des tiges filetées. Assise : 2 rondins de 40 cm de diamètre fixés avec des tiges filetées

Obstacle 3 : Cet obstacle est double. En venant de l’amont, le ruisseau traverse tout d’abord une ancienne voie ferrée, désaffectée, par un passage busé de 10 mètres (Obst. 3), puis après 1,5 mètres à l’air libre, traverse en souterrain la route forestière de la gare puis toute la plateforme de l’ancienne gare, sur 35 mètres (obst. 3bis).

Toute la zone entre les 2 parties forestières appartient au Conseil Général des Ardennes. Les travaux ne pourront se faire qu’avec son accord, après signature d'une convention.

Obstacle 3 : Ouvrage Nouvel aménagement actuel Type de Ancienne voie ferrée desserte Type d’ouvrage Buse béton Tranchée ouverte Longueur 10 (mètres) Section (mètres) Ø 0,60 Dénivelé aval 0,8 Aucun (mètres) Pente (%) Forte Pente progressive identique à l'ouvrage actuel, avec quelques blocs pour diversifier l'écoulement. Aménagement RAS aval Remarques RAS

21 Obstacle 3bis : Ouvrage Nouvel aménagement actuel Type de Route empierrée puis prairie desserte Type d’ouvrage Aqueduc en Dalot carré béton pierre Longueur 35 6 (mètres) Section (mètres) 0,60 x 0,60 1 x 0,75 Dénivelé aval Sans objet Tête enterrée de 15 cm (mètres) Pente (%) Sans objet ≤ 1 % Aménagement Seuil en pierres non jointives de manière aval à ennoyer l’entrée de l’ouvrage sans créer de chute, 1 mètre en aval de l’ouvrage. Remarques Une « barrette transversale » de 14 cm (par exemple un rebord de trottoir) sera mise en place à l’aval de chaque élément de dalot afin de garantir la fixation d’un nouveau lit. Positionner le cadre à l’horizontale.

L’aqueduc de 35 mètres sera remplacé par Amont Forêt un dalot de 6 mètres, sous la route forestière. Un lit de ruisseau aérien sera Ancienne voie ferrée Barrière recréé pour traverser la zone enherbée de 3 m l’ancien dépôt de la gare. Route forestière 6 m Obst. 3bis Le lit du ruisseau recréé sera volontairement moins large que le

Ancien quai de ruisseau actuel, afin que sa puissance chargement Zone enherbée hydraulique lui permette de retrouver une Ancien dépôt largeur d’équilibre. Afin d’éviter les Plant débordements trop importants les

Forêt Aval premières années, une largeur de 0,80 mètre semble appropriée. La profondeur du chenal ne devra pas dépasser 0,40 mètres. Afin de bien se caler sur le niveau de l'aval du dalot sous la piste, une excavation en "trapèze" sera réalisée (cf. schéma suivant). Les berges du sillon seront verticales, de manière à être les plus érosives possibles et permettre ainsi au ruisseau de restaurer une diversité d’habitats (notamment de creuser des sousberges). La pente sera régulière entre le niveau aval du dalot et le fond naturel du ruisseau à l'entrée du bois (aval de l'aqueduc supprimé). Afin d’éviter un enfoncement du lit, il est important de lui fournir un minimum de 3 points durs : 1 mètre en aval de la sortie dalot carré, 1 au niveau de la jonction avec le lit existant à l’aval et 1 à miparcours. Comme il y a très peu de pente, ces points

22 durs seront juste constitués de blocs 3,00 m

(environ 0,50 x 0,50), non jointifs, enfoncés 0,30 m 2,00 m avec le godet de la pelleteuse de manière à ne les faire dépasser que d’une dizaine de centimètres. La partie centrale du « seuil » 0,80 m devra être légèrement moins haute (5 cm). 0,80 m 0,40 m Ce « seuil » devra se prolonger environ 1 mètre de part et d’autre du chenal (surtout Zone centrale plus basse à l’aval), de manière à prévenir un éventuel déplacement du lit par l’érosion. Enfin, pour permettre un ombrage minimum au ruisseau et favoriser la mise en place d’un habitat diversifié par les systèmes racinaires, il serait intéressant de prévoir la plantation d’aulnes en bordure. Ces plants, feront si possible au moins 1 mètre de haut et proviendront de préférence des parcelles alentours. Ils seront plantés au plus près du chenal, de manière à permettre un développement du système racinaire au contact avec la berge et l’eau. 1 arbre tous les 3 ou 4 mètres, en « quinconce » de part et d’autre du ruisseau semble une densité satisfaisante.

Schéma-type du dalot à mettre en place (schéma extrait de Durlet P. coord. 2009 Eléments techniques pour la préservation des ruisseaux) Phasage des travaux : Les travaux sur les obstacles 3 et 3bis devront être concomitants. A/ Bûcheronner l’emprise des travaux sur la voie ferrée, B/ Créer le lit aval, positionner les seuils de fond et planter les arbres, C/ Mettre en place le dalot sous la route forestière (3bis), D/ Ouvrir le voie ferrée en réalisant la tranchée par l'aval et mettre en eau le système E/ Utiliser des matériaux grossiers issus du terrassement pour recharger les lits recréés, F/ Reboucher intégralement l'aqueduc aval rendu inopérant.

Mise en place d’un panneau d’information : L’ouvrage 3 est situé à proximité immédiate de TrembloislesRocrois, sur un site de passage. Il pourra donc être intéressant de mettre en place un panneau (0,8 x 1,2 mètres) expliquant les travaux de reconnexion et plus largement le fonctionnement des têtes de bassin en Forêt Domaniale des Potées.

23

Mise en œuvre : Les travaux nécessiteront l’intervention d’entreprises de travaux publics. Le pont en bois (obstacle 2) et les barrières (obstacle 3) pourront être réalisés par les ateliers bois de l’ONF. Ils pourront être encadrés par le service travaux de l’Agence départementale des Ardennes de l’ONF.

Période des travaux : les travaux sont à réaliser de préférence durant l’étiage d’automne et avant les déplacements migratoires de la truite, soit avant le 15 novembre.

Réglementation : nécessite une déclaration d’intention de travaux au titre de la Loi sur l’Eau et des Milieux Aquatiques (rubrique 3.1.2.0 – modification du profil en long et en travers d’un cours d’eau) auprès du Service Police de l’Eau (DDT). Les travaux sur l’obstacle 3 relèvent en plus de la rubrique 3.1.3.0. Installations ou ouvrages ayant un impact sensible sur la luminosité.

Gestion : Un élagage des arbres plantés sur l’ouvrage 3bis à n+3 et n+5, permettra aux arbres de prendre un port de haute tige.

Suivis : Une fois mis en place, aucun suivi particulier n’est à mettre en place.

Estimation des coûts : Les estimations des coûts sont issues de l’expérience acquise dans le cadre du programme LIFE Nature « Ruisseaux de Têtes de Bassins et Faune Patrimoniale Associée », de l’expérience de l’ONF pour la pose de ponts en bois en Forêt Domaniale des Bertranges (58) et de devis d’entreprises pour la pose de dalots bétons.

Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 42 500 € Dont obstacle 1 :...... 2 400 € Dont obstacle 2 :...... 6 000 € Dont obstacle + barrières : ...... 29 000 € Gestion post chantier :...... 1 200 € Suivis post chantier : ...... Sans objet Réalisation et pose d’un panneau : ...... 5 000 € Imprévus (10 %) :...... 4 900 € Coût total : ______53 600 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

24 4. RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE DU RUISSEAU DE SAUTRY ET DE SES AFFLUENTS – FORET DOMANIALE DES POTEES

Objectifs : Renforcer les populations d’espèces piscicoles protégées (Truite fario et Chabot), en rétablissant la continuité écologique longitudinale du ruisseau de Sautry et de ses affluents.

Localisation :

25 Description des obstacles et des actions à mettre en œuvre :

Obstacle 4 : priorité 1 L’ouvrage se situe sous l’ancienne voie de chemin de fer. Il est constitué d’un aqueduc maçonné. La partie aval, et dans une moindre mesure, la partie amont de l’aqueduc se sont effondrées. L’exutoire de l’ouvrage est comblé à 80 %. L’amont quant à lui est juste partiellement obturé. Il est proposé d'abattre les arbres sur l'ouvrage, d’extraire manuellement, ou à la minipelle, l’ensemble des gravats issus de l’effondrement des bouches de l’aqueduc et de remaçonner les entrées de manière à les consolider. La qualité du maçonnage devra garantir une pérennité sur 30 ans.

Obstacle 5 : priorité 2 Ouvrage Nouvel aménagement actuel Type de Route goudronnée desserte Type d’ouvrage Buse béton Dalot carré béton Longueur 7,5 8 (mètres) Section (mètres) Ø 0,60 1 x 0,75 Dénivelé aval Aucun Tête enterrée de 15 cm (mètres) Pente (%) Forte ≤ 2 % Aménagement Seuil en pierres non jointives de manière aval à ennoyer l’entrée de l’ouvrage sans créer de chute infranchissable, 1 mètre en aval de l’ouvrage. Remarques Une «barrette transversale» de 14 cm (par exemple un rebord de trottoir) pourra être mise en place à l’exutoire de l’ouvrage afin de garantir la fixation d’un nouveau lit. Positionner le cadre à la verticale. Phasage des travaux : 1/ Détourner temporairement le ruisseau à côté de l’ouvrage existant de manière à travailler à sec, 2/ Enlever l’ouvrage existant, 3/ Mettre en place le nouvel aménagement, 4/ Remettre le ruisseau dans l’ouvrage, 5/ Reboucher la dérivation du ruisseau et remettre en état la bande de roulement de la desserte.

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Schéma-type du dalot à mettre en place (schéma extrait de Durlet P. coord. 2009 Eléments techniques pour la préservation des ruisseaux)

Obstacle 6 : priorité 2 Ouvrage Nouvel aménagement actuel Type de Aucun desserte Type d’ouvrage Buse béton Longueur 35 (mètres) Section (mètres) Ø 0,40 Dénivelé aval Environ 0,30 (mètres) m Pente (%) Aucune Aménagement aval Remarques Ouvrage Suppression pure et simple de l’ouvrage. sans utilité.

Mise en œuvre : Les travaux nécessiteront l’intervention d’entreprises de travaux publics. Ils pourront être encadrés par le service travaux de l’Agence départementale des Ardennes de l’ONF. Période des travaux : les travaux sont à réaliser de préférence durant l’étiage d’automne et avant le frai de la truite, soit avant le 01 décembre. Réglementation : Nécessite une déclaration d’intention de travaux au titre de la Loi sur l’Eau et des Milieux Aquatiques (rubrique 3.1.2.0 – modification du profil en long et en travers d’un cours d’eau) auprès du Service Police de l’Eau (DDT).

Gestion : Aucune gestion nécessaire.

Suivis : Une fois réalisé, aucun suivi particulier n’est à mettre en place.

27 Coûts : Les estimations des coûts sont issues de devis d’entreprises pour la pose de dalots bétons.

Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 23 800 € Dont obstacle 4 :...... 5 000 € Dont obstacle 5 :...... 17 000 € Dont obstacle 6 :...... 400 € Gestion post chantier :...... Sans objet Suivis post chantier : ...... Sans objet Imprévus (10 %) :...... 2 400 € Coût total : ______28 500 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

28 5. RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE DU RUISSEAU DE SERRE - FORET DOMANIALE DE SIGNY -L’A BBAYE

Objectifs : Renforcer les populations d’espèces piscicoles protégées (Truite fario et Lamproie de Planer), en supprimant le dernier obstacle infranchissable sur le ruisseau de Serre en Forêt Domaniale de Signyl’Abbaye.

Localisation :

29 Description des obstacles et des actions à mettre en œuvre :

Ouvrage Nouvel aménagement actuel Type de Route goudronnée desserte Type d’ouvrage Maçonné en Dalot carré béton brique sur radier béton Longueur 10 10 (mètres) Section (mètres) Sans objet 2 m x 2 m Dénivelé aval 0,30 m à Tête enterrée de 15 cm (mètres) l’étiage Pente (%) Aucune 0 % Aménagement Seuil en pierres non jointives de manière aval à ennoyer l’entrée de l’ouvrage sans créer de chute infranchissable, 3 mètres en aval de l’ouvrage. Remarques Positionner le cadre à l’horizontale. Un « seuil » aval bien réalisé devrait garantir un ennoiement suffisant du dalot.

Phasage des travaux : 1/ Détourner temporairement le ruisseau à côté de l’ouvrage existant de manière à travailler à sec, 2/ En lever l’ouvrage existant, 3/ Mettre en place le nouvel aménagement, 4/ Remettre le ruisseau dans l’ouvrage, 5/ Reboucher la dérivation le ruisseau et remettre en état la bande de roulement

de la desserte.

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Schéma-type du dalot à mettre en place (schéma extrait de Durlet P. coord. 2009 Eléments techniques pour la préservation des ruisseaux)

Mise en œuvre : La route étant partiellement communale, il faudra au préalable signer une convention avec la commune de Maranwez. Les travaux nécessiteront l’intervention d’entreprise de travaux publics. Ils pourront être encadrés par le service travaux de l’Agence départementale des Ardennes de l’ONF.

Période : Les travaux sont à réaliser de préférence durant l’étiage d’automne et avant le frai de la truite, soit avant le 01 décembre.

Réglementation : Nécessite une déclaration d’intention de travaux au titre de la Loi sur l’Eau et des Milieux Aquatiques (rubrique 3.1.2.0 – modification du profil en long et en travers d’un cours d’eau) auprès du Service Police de l’Eau (DDT).

Gestion : Aucune gestion nécessaire.

Suivis : Une fois mis en place, aucun suivi particulier n’est à mettre en place.

Estimation des coûts : Les estimations des coûts sont issues de devis d’entreprises pour la pose de dalots bétons.

Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 38 300 € Gestion post chantier :...... Sans objet Suivis post chantier : ...... Sans objet Imprévus (10 %) :...... 3 800 € Coût total : ______42 100 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

31 III.2 Fonctionnement des étangs et limitation de l’impact sur les ruisseaux

III.2.1 Analyse bibliographique complémentaire

La création d’une retenue d’eau sur un ruisseau de faible dimension peut avoir plusieurs impacts sur le ruisseau à l’aval (Durlet coord., 2009) : - l’eau stagnante se réchauffe en surface sous l’effet de l’ensoleillement. L’eau de restituée en surverse au ruisseau est ainsi plus chaude et partiellement désoxygénée, devenant ainsi impropre à la survie des espèces sténotherme d’eau froide. - la digue de l’étang crée un blocage et une accumulation du flux solide du ruisseau. Une vidange réalisée sans précaution et avec un système de vannage non adapté peut causer un relarguage massif de sédiments fins qui vont colmater les fonds du ruisseau. - les poissons d’eau stagnante, souvent introduits dans les plans d’eau, peuvent, si ils sont relâchés dans le ruisseau au moment de la pêche, créer des déséquilibres biologiques en aval. Pour limiter ces impactes, certains aménagements peuvent être réalisés : - la pause d’un moine hydraulique permet une prise d’eau de fond de l’étang, habituellement plus fraîche que l’eau de surverse. La gestion de la vidange se fait par enlèvement successif des planches. Cela permet de faire baisser le plan d’eau, de manière à permettre une minéralisation de l’essentiel des sédiments sans risquer un départ massif de matériaux fin lors de la phase finale d’une vidange.

Schéma extrait de Durlet coord., 2009

- l’utilisation d’un dispositif de pêcherie , pouvant être amovible, permet par un système de bacs équipés de grilles, de récupérer les poissons issus de l’étang et d’éviter leur dispersion dans le ruisseau tributaire de l’étang. Deux étangs sont recensés dans le périmètre de la Forêt Domaniale de Signy l’Abbaye : l’Etang de la Héronnière et l’Etang Branlant. Ces deux plans d’eau sont d’origine artificielle.

32 A ce jour, aucune étude n’a été réalisée pour mesurer leur impact précis sur les ruisseaux de la Forêt Domaniale de Signyl'Abbaye. Les repérages liés à la présente étude permettent cependant de faire un diagnostic du fonctionnement actuel et de mettre en relief les problèmes que peuvent causer les ouvrages.

Bilan de l’aménagement des étangs de la FD de Signyl’Abbaye : Etang de la Héronnière Etang Branlant Profondeur Environ 3 mètres Environ 3 mètres de l’étang : Prise d’eau de surface Moine non fonctionnel (prise Absence de grille d’eau de surface) Système de Absence de pêcherie Une seule rangée de planche vidange : Absence de grille Absence de pêcherie Tuyau dans le chenal de Prise totale de l’eau par une Prise contournement. buse. Envasement important de d’eau amont : Se désamorce en période l’amont. d’étiage. Chenal de Présent et fonctionnel. Absent, mais pas nécessaire. contournement : Remplacement du système Mise en place d’une grille au de vannage. niveau du moine. Enjeu Aménagement de l’amont principal : pouvant être intéressant. Création d’une pêcherie fixe

Prise d’eau de l’étang de la Héronnière Bibliographie : DURLET P. coord. 2009 Éléments techniques pour la préservation des ruisseaux. PNRM / ONF / ADAPEMONT / PNRHJ. LIFE04NAT/FR/000082. 80 pages.

33 III.2.2 Fiches actions 6. AMELIORATION DU FONCTIONNEMENT DES ETANGS DE LA FORET DOMANIALE DE SIGNY -L’A BBAYE

Objectifs : Aménager l’étang de la Héronnière d’un système de vannage et d’une pêcherie permettant de mieux contrôler les opérations de vidanges et ainsi limiter les risques de départ de matériaux fins et d’espèces indésirables. Rendre fonctionnel le moine de l’étang Branlant et mettre en place une pêcherie.

Localisation :

34 Description des actions : Etang de la Héronnière : Il existe plusieurs types de moines. Dans le cas de l’étang de la Héronnière, un moine à rehausses rondes de 1 mètre de diamètre semble convenir. Avec ce type de matériel, et dans un cas comme l’étang de la Héronnière, on peut se passer de grille à l’entrée de la prise d’eau. L’exutoire du moine pourra être branché sur l’évacuation de la prise de surface actuelle.

Etang Branlant : Sur l’étang Branlant, un moine rectangulaire est déjà en place, mais non fonctionnel car le système de planches est défectueux et la grille de prise d’eau est inexistante. Pour rendre fonctionnel l’ouvrage, il faut acquérir l’ensemble des planches et la grille de prise d’eau. Leur mise en place nécessite la vidange du plan d’eau.

Description des pêcheries : Lors des vidanges, afin de collecter le poisson dans de bonnes conditions, et d’éviter de relâcher des espèces d’eau close dans les ruisseaux, il est préférable d’utiliser une pêcherie. Cet ouvrage maçonné est positionné à l’aval immédiat de l’exutoire de l’étang. Les caractéristiques des deux étangs de la forêt de Signy sont proches. Les deux pêcheries seront donc similaires et respecteront les cotes cicontre. On veillera à ce qu’elles soient implantées dans l’axe de la sortie d’eau de manière à ce que le poisson ne soit pas « écrasé » contre le bord par le courant. L’espacement de 1 cm entre les barreaux de la grille amovible devra être scrupuleusement respecté pour garantir la récupération des plus petits poissons.

Mise en œuvre : Les vidanges pourront être réalisées par les agents de l’ONF, assistés par des personnes de la FDAAPPMA 08 pour la gestion des poissons. La pose du moine et l’installation des pêcheries nécessiteront l’intervention d’une entreprise de maçonnerie ou de travaux publics.

Période : La vidange de l’étang devra avoir lieu à l’automne, durant une période où les eaux sont froides. Le mois d’octobre ou le début du mois de novembre sont souvent favorables. Il faudra éviter la période de frai de la truite, soit à partir de la minovembre. La mise en place du moine pourra se faire durant l’hiver.

Réglementation : Une autorisation du Service Police de l’Eau est nécessaire pour réaliser la vidange du plan d’eau.

35 Gestion : Afin d’éviter un atterrissement important de l’étang et de permettre une minéralisation des vases, un abaissement du niveau d’eau, pendant une durée de 2 à 6 mois pourra être envisagé 1 hiver sur 3. La baisse du niveau d’eau devra avoir lieu à partir du mois d’octobre. Tous les 10 ans, une vidange complète pourra être réalisée pour curer l’étang si cela apparaît nécessaire. Dans la mesure où l’étang de la Héronnière est aménagé avec un chenal de contournement, lors de la vidange, il faudra veiller à couper intégralement l’alimentation de l’étang. L’eau en provenance du chenal de contournement permettra une dilution des eaux de moins bonne qualité issues du plan d’eau dans le ruisseau récepteur et la pêcherie.

Suivis : Une fois mis en place, aucun suivi particulier n’est à mettre en place.

Estimation des coûts : Les estimations des coûts sont issues de l’expérience acquise dans le cadre du programme LIFE Nature « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée ».

Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 17 850 € Dont étang de la Héronnière :...... 11 400 € Dont étang Branlant : ...... 5 000 € Gestion post chantier :...... Sans objet Suivis post chantier : ...... Sans objet Imprévus (10 %) :...... 1 800 € Coût total : ______19 650 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

36

IV. Habitats forestiers IV.1 Forêts de pentes

IV.1.1 Analyse bibliographique complémentaire Le projet autoroutier A 304 va impacté l’habitat forestier de pente : Forêt à Erables, Tilleuls, Orme des montagnes sur éboulis grossiers.

Afin de proposer une action de compensation biodiversité spécifique, il a été choisi de proposer la restauration de cet habitat à partir de la conversion d’une parcelle où la plantation de résineux a détruit cet habitat par le passé. Comme les informations sur les habitats présents avant la plantation de résineux ne sont pas disponibles, il a été cherché une parcelle où cet habitat est potentiel.

A priori, aucune station potentielle, dégradée, n’est présente dans les forêts domaniales des Unités Territoriales traversées par le projet autoroutier. Une recherche a été menée dans les forêts domaniales des vallées de la Meuse et de la Semois. Dans la forêt des Hazelles, commune de , des plantations résineuses sont présentes sur les éboulis de bas de pente. Cependant, ces éboulis fins, sont relativement riches et il est peu probable que l’habitat potentiel soit celui recherché.

Dans l’état actuel, il n’a pas été trouvé de parcelles présentant les caractéristiques recherchées pour proposer une action de compensation biodiversité.

37 IV.2 Forêts alluviales à Aulnes et Frênes

IV.2.1 Analyse bibliographique complémentaire Les forêts alluviales à Aulne glutineux et Frêne commun (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae ) sont un habitat prioritaire de la Directive HabitatsFauneFlore (92/43/CEE). Elles occupent le lit majeur des cours d’eau (recouvert d’alluvions récentes et soumis à des crues régulières). On les retrouve en situation de stations humides, inondées périodiquement par la remontée de la nappe d’eau souterraine, ou en bordure de sources ou de suintements. Plusieurs soustypes d’habitats on été décrits en fonction de végétations qui s’expriment différemment selon des caractéristiques édaphiques particulières (Ouvrage collectif, 2005). L’habitat est bien représenté en Forêt Domaniale de Signyl’Abbaye , le long des petits cours d’eau (ONF, 2000). Dans cette forêt, l’habitat a principalement été dégradé par sa conversion en futaie régulière résineuse. Dans le cadre d’un programme d’action engagé avec le soutien de l’Agence de l’Eau SeineNormandie et le Conseil Régional de ChampagneArdenne, et en s’appuyant sur le protocole testé dans le cadre du programme LIFE « Ruisseaux » (Pereira, 2009) l’ONF a d’ores et déjà réalisé la conversion sur environ 4 kilomètres de berges. Les repérages menés en 2010 montrent que des résineux sont encore présents sur une station potentielle à aulnaiefrênaie sur environ 1 kilomètre de berges, en rive gauche du ruisseau de la Serre, dans les parcelles 270 et 271. Compte tenu des caractéristiques topographiques de cette berge, il est possible de restaurer l’habitat sur une bande de 30 mètres, soit environ 3 ha. De plus, la rive droite, privée, est déjà constituée d’une forêt alluviale à aulnes, frênes et érables. La restauration de la partie domaniale permettra de retrouver un ensemble cohérent à l’échelle du vallon. De plus, la conversion des résineux de bordures permettra la restauration du ruisseau de Serre et de le rendre plus propice à l’accueil de certaines espèces piscicoles comme la Lamproie de Planer (Schneider, 2007). Dans la Forêt Domaniale des Potées , certains fonds de vallon, très humides ont été enrésinés. Sur ces stations, la suppression des résineux devrait permettre la restauration d’une aulnaie. Compte tenu des conditions de milieu, le frêne ne devrait pas s’exprimer. La Forêt Domaniale du MontDieu est un vaste ensemble de forêt alluviale : Frênaieormaie continentale des rivières à cours lent (Millarakis, 2008). Comme dans de nombreuses forêts de plaines, des opérations de drainages y ont été engagées dans les années 1960 afin d’améliorer les conditions d’exploitations. Cependant, l’abaissement accéléré du niveau de la nappe, au printemps et en été, résultant de ces travaux hydrauliques causent un stress hydrique important conduisant à une modification de l’habitat forestier. Ces phénomènes ont bien été étudiés en Forêt Domaniale de Chaux (39), où la difficulté d’accès à l’eau lors de la reprise de la végétation entraîne une importante perturbation des espèces autochtones (Shariri, 2003). Afin de répondre à ce problème et dans le but de restaurer le fonctionnement hydrologique de la nappe, des travaux de restauration des écoulements temporaires et de bouchage des drains ont été menés en Forêt de Chaux (Lucot et al. , 2008). En se basant sur cette expérience, un projet de mise en place de barrages sur les fossés de la

38 Forêt Domaniale du MontDieu est en cours d’étude dans le but de restaurer le fonctionnement hydraulique favorable à la préservation de la forêt alluviale. Cependant, ces fossés artificiels sont actuellement utilisés par la Lote de rivière Lota lota pour réaliser son cycle de reproduction. En effet, cette espèce se reproduit dans les zones humides annexes de la Bar, comme le secteur des Carpières (parcelle 11), durant l’hiver. Les larves vont ensuite redescendre vers le cours de la Bar durant le printemps (mai). Il est donc important, dans la définition des aménagements, de bien appréhender ce fonctionnement de manière à ce que les seuils réalisés sur les fossés n’empêchent pas la dévalaison des jeunes lotes. Enfin, les prospections menées par le ReNArd (N. Harter, Com. Pers.), pour le compte de la DREAL, ont permis de confirmer l’intérêt important des fossés pour les amphibiens (Triton alpestre, Triton palmé, Triton ponctué, Grenouille rousse et Grenouille agile). La vitesse de drainage de ces fossés peut être un facteur impactant la reproduction de certaines espèces. A ce titre, des seuils permettant une rétention plus durable de l’eau serait très favorable. Dans l’état actuel des connaissances et de la multiplicité des taxons utilisant les fossés, il n’a pas été possible de dimensionner convenablement ces ouvrages dans le temps imparti à la réalisation du présent document. Cette action est cependant importante à réaliser et demandera une réflexion plus poussée durant un cycle hydrologique plus complet.

Bibliographie : DURLET P. coord. 2009 Éléments techniques pour la préservation des ruisseaux. PNRM / ONF / ADAPEMONT / PNRHJ. LIFE04NAT/FR/000082. 80 pages. LUCOT E., DEGIORGI F., AUGE V., PEREIRA V., BADOT P.M., DURLET P. 2008 – Les effets du reméandrement de ruisseaux temporaires en forêt de Chaux (Jura, ) sur le fonctionnement hydrique des sols riverains : premiers résultats. Forêt Wallonne , 97 , pp. 2939. MILLARAKIS P. – 2008 – Forêt Domaniale du MontDieu : contribution à l’évaluation botanique et phytoécologique des boisements alluviaux. Rapport ONF. 14 pages. OFFICE NATIONAL DES FORETS – 2000 – Document d’objectifs Natura 2000 ; site n°55 : Massif forestier de Signyl’Abbaye. OUVRAGE COLLECTIF 2005 – Cahiers d’habitats Natura 2000 : connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire, Tome 1 Habitats forestiers, ed. La documentation française. PEIREIRA V. – 2009 Préconisations techniques pour l’exploitation et la conversion des peuplements forestiers allochtones en bordure des ruisseaux. Rapport technique LIFE04NAT/FR/000082. 19 pages. SCHNEIDER J.B. – 2007 – Plaidoyer pour une restauration des cordons rivulaires naturels des ruisseaux et ruisselets forestiers. Forêt Wallonne , 86 , pp 4357. SHARIARI A.R. – 2003 Etude des relations solracine et des réponses de croissance et de développement du chêne pédonculé et du chêne sessile aux situations de stress hypoxique ou anoxique liées à l’ennoyage temporaire. Besançon : Université de Franche Comte. Thèse de doctorat 184 p.

39 IV.2.2 Fiches actions 7. CONVERSION DE PEUPLEMENT RESINEUX EN BORDURE DU RUISSEAU DE FAUX PRES – FORET DOMANIALE DES POTEES

Objectifs : Remplacer les épicéas et les Pins sylvestres allochtones par des essences autochtones, afin d’améliorer la qualité biotique des berges du ruisseau. Compte tenu des ados, les essences qui devraient s’exprimer seront le Bouleau et dans une moindre mesure l’Aulne glutineux.

Localisation :

40 Description des actions : Parcelle 49 : l’ensemble des résineux de la frange rivulaire de la parcelle sera abattu et exporté, sur une bande de 20 mètres. Les feuillus seront maintenus. Cette coupe se fera mécaniquement, avec une abatteuse depuis un cloisonnement parallèle au ruisseau, à 10 mètres de la berge. Au fur et à mesure de l’avancement, l’abatteuse garnira la bande de © Alexis Dervin roulement avec les rémanents. Les fossés entre les ados seront franchis en mettant en place des billons. Le ruisseau traversant la parcelle sera équipé d’un « kit » de franchissement afin d’éviter la mise en suspension de matériaux fins susceptibles de colmater le ruisseau principal. Sur la bande rivulaire de la parcelle, le volume estimé est de 150 m 3/Ha. La longueur de berge concernée est de 300 mètres, soit une surface de 0,6 Ha. Le volume total de l’exploitation sera donc d’environ 90 m 3. La restauration du peuplement feuillu se fera par régénération naturelle issue des semenciers restants. Parcelle 50 : l’hydromorphie de la bande rivulaire a fortement perturbé le développement des résineux rivulaires. Ils ne subsistent que par « bouquets » et restent très chétifs. Une exploitation avec exportation des produits ne semble pas justifiée. Les arbres seront abattus manuellement, billonnés, exportés en dehors du lit majeur du ruisseau et seront abandonnés.

Mise en œuvre : L’exploitation de la parcelle 49 se fera par une Entreprise de Travaux Forestiers, si possible équipée d’engins de faibles dimensions. Les travaux seront encadrés par les agents de l’ONF. L’exploitation de la parcelle 50 pourra être réalisée par les ouvriers de l’ONF.

Réglementation : la traversée du ruisseau en utilisant un kit de franchissement nécessitera une déclaration auprès du Service Police de l’Eau, au titre de la rubrique 3.1.2.02 de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques.

Gestion : Un passage à l’année n+5 sera réalisé par les ouvriers de l’ONF pour supprimer tous les plans résineux issus de la régénération naturelle, de manière à favoriser la reprise des feuillus.

41 Suivis : Un suivi spécifique des essences feuillues recolonisant la berge se fera à n+5, puis tous les 5 ans dans le cadre du passage réalisé par les ouvriers (cf. cidessus). Le dynamisme du Bouleau et surtout de l'Aulne glutineux sera évalué à l'occasion de ces suivis.

Estimation des coûts : Les surcoûts d’exploitation de la parcelle 49 ont été estimés à 10 €/m 3 sur la base de l’expérience des agents de l’ONF et de l’expérience acquise dans le cadre du programme LIFE Nature « Ruisseaux de Têtes de Bassins et Faune Patrimoniale Associée ». Les produits exploités seront commercialisés dans le cadre de l’activité commerciale de l’ONF.

Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 4 650 € Gestion post chantier :...... 1 750 € Suivis post chantier : ...... 9 000 € Imprévus (10 %) :...... 600 € Coût total : ______16 000 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

NB : En liaison avec le dossier Loi sur l'eau, une réflexion sur la reconstitution d'une ripisylve le long de l'ensemble du ruisseau de Faux-Pré sera nécessaire et donc principalement en rive droite au sein des espaces agricoles.

42 8. CONVERSION DE PEUPLEMENT RESINEUX EN BORDURE DU RUISSEAU DE FOND D ’A MEZY – FORET DOMANIALE DES POTEES

Objectifs : Le vallon du Fond d’Amezy, dans les parcelles 32 et 33 est particulièrement hydromorphe et colonisé notamment par des sphaignes. La suppression des épicéas devrait permettre la restauration d’une forêt alluviale de type aulnaie sur 3 Ha et la restauration du ruisseau sur environ 600 mètres. Cela devrait permettre de compenser l’Aulnaie perdue dans le bois de (Le ChateletsurSormonne) Cette action est complémentaire aux aménagements de l’action 4.

Localisation :

43 Description des actions : Le ruisseau serpente au fond du vallon, d’environ 50 mètres de large. Le fond, très plat, est très hydromorphe. Compte tenu de la sensibilité du milieu, aucun engin mécanisé ne doit rentrer dans cette zone. Les versants sont rapidement suffisamment portants pour supporter un cloisonnement sur lequel pourra circuler l’abatteuse et les engins de débardage. L’ensemble des résineux sera prélevé. Les abattages seront manuels et dirigés vers les cloisonnements d’exploitation pour être repris par l’abatteuse. De cette manière, un maximum de rémanents sera sorti de la zone à restaurer. La restauration du peuplement feuillu se fera par régénération naturelle issue des semenciers restants.

Caractéristiques de l’exploitation : - Surface : environ 3 Ha - Volume sur pied : environ 350 m 3/Ha soit 1 050 m 3 à récolter - Type de bois : bois moyens

Mise en œuvre : L’exploitation se fera par une Entreprise de Travaux Forestiers. Les travaux seront encadrés par les agents de l’ONF. Cette action pourra se faire en association avec le lycée forestier de SaintLaurent dans le cadre de la formation professionnelle.

Gestion : Un passage à l’année n+5 sera réalisé par les ouvriers de l’ONF pour supprimer tous les plans résineux issus de la régénération naturelle, de manière à favoriser la reprise des feuillus.

Suivis : Un suivi spécifique des essences feuillues recolonisant la berge se fera à n+5, puis tous les 5 ans dans le cadre du passage réalisé par les ouvriers (cf. cidessus). Le dynamisme du Bouleau et surtout de l'Aulne glutineux sera évalué à l'occasion de ces suivis.

Estimation des coûts : Les surcoûts d’exploitation ont été estimé à 6 €/m 3 sur la base de l’expérience des agents de l’ONF et de l’expérience acquise dans le cadre du programme LIFE Nature « Ruisseaux de Têtes de Bassins et Faune Patrimoniale Associée ». Les produits exploités seront commercialisés dans le cadre de l’activité commerciale de l’ONF. Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 10 000 € Gestion post chantier :...... 1 750 € Suivis post chantier : ...... 9 000 € Imprévus (10 %) :...... 1 000 € Coût total : ______21 750 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

44 9. CONVERSION DE PEUPLEMENT RESINEUX EN BORDURE DU RUISSEAU DE SERRE – FORET DOMANIALE DE SIGNY -L’A BBAYE

Objectifs : La partie enrésinée se situe en rive gauche du ruisseau de la Serre, dans les parcelles 270 et 271. La suppression des résineux permettra la restauration d’une aulnaiefrênaieérablaie, similaire à l’habitat détruit à proximité du ruisseau de Clefay. Ce peuplement sera également plus favorable à la préservation du ruisseau de Serre et devrait limiter les « glissements de terrain » du fait d’un meilleur développement racinaire de l’aulne en comparaison avec les épicéas.

Localisation :

45 Description des actions : L’ensemble des résineux de la frange rivulaire de la parcelle seront abattus et exportés, sur une bande de 30 mètres. Les feuillus seront maintenus. Cette coupe se fera mécaniquement, avec une abatteuse depuis un cloisonnement parallèle au ruisseau, à 10 mètres de la berge. Sur la bande rivulaire de la parcelle, le volume estimé est de 350 m 3/Ha. La longueur de berge concernée est de 1 000 mètres, soit © Alexis Dervin une surface de 3 Ha. Le volume total de l’exploitation sera donc d’environ 1 050 m 3. La restauration du peuplement feuillu se fera par régénération naturelle issue des semenciers restants.

Caractéristiques de l’exploitation : - Surface : environ 3 Ha sur 1000 mètres de long. - Volume sur pied : environ 350 m 3/Ha soit 1 050 m 3. - Type de bois : bois moyens

Mise en œuvre : L’exploitation se fera par une Entreprise de Travaux Forestiers. Les travaux seront encadrés par les agents de l’ONF.

Gestion : Un passage à l’année n+5 sera réalisé par les ouvriers de l’ONF pour supprimer tous les plans résineux issus de la régénération naturelle, de manière à favoriser la reprise des feuillus.

Suivis : Un suivi spécifique des essences feuillues recolonisant la berge se fera à n+5, puis tous les 5 ans dans le cadre du passage réalisé par les ouvriers (cf. cidessus). Le dynamisme du Bouleau et surtout de l'Aulne glutineux sera évalué à l'occasion de ces suivis.

46 Estimation des coûts : Les surcoûts d’exploitation ont été estimés à 6 €/m3 sur la base de l’expérience des agents de l’ONF et de l’expérience acquise dans le cadre du programme LIFE Nature « Ruisseaux de Têtes de Bassins et Faune Patrimoniale Associée ». Les produits exploités seront commercialisés dans le cadre de l’activité commerciale de l’ONF.

Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 10 000 € Gestion post chantier :...... 1 750 € Suivis post chantier : ...... 9 000 € Imprévus (10 %) :...... 1 000 € Coût total : ______21 750 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

47 Mesures complémentaires propres à la faune IV.3 Mises en place d’îlots de vieux bois

IV.3.1 Analyse bibliographique complémentaire Les écologues et les forestiers reconnaissent que les vieux bois, morts ou sénescents, par la diversité des microhabitats qu'ils offrent, sont des composantes essentielles pour la conservation et le fonctionnement des écosystèmes forestiers. Outre leur rôle dans la productivité et le cycle naturel au sein des écosystèmes forestiers, ils offrent une multitude d'abris pour la faune tels que les Oiseaux, Insectes ou les Chauvesouris, et la flore (Champignons, Lichens). L'augmentation de ces habitats en forêt passe entre autres par la volonté d'un maintien d'arbres de gros diamètres et âgés (vieux bois) allant audelà de l'âge d'exploitabilité classique pour une essence donnée dans un territoire donné et/ou la non récolte de certains arbres de façon localisée dans un massif forestier. A partir du constat que les vieux bois sont souvent insuffisamment représentés dans les forêts de production, l'Office national des forêts s'est engagé dans la mise en oeuvre d'une trame de parcelles dédiées à cette problématique. Cet engagement constitue un des objectifs du contrat EtatONF 20072011 et est un des engagements fondamentaux de la politique environnementale de l'ONF. Ceci s'est ainsi traduit par la rédaction et la diffusion de la note de service en date du 17/12/2009 (NDS09T310) sur les îlots de vieux bois, complétant l'instruction Biodiversité en date du 29/10/2009 (INS09T71). Au sein de ces documents sont précisés les notions : - d'îlots de vieillissement , soit des peuplements de quelques hectares dont le cycle sylvicole est prolongé, et où les mesures en faveur de la biodiversité sont exemplaires (bois mort au sol, maintien d'arbres à cavité et de chandelles) mais où la fonction de production est maintenue; - d'îlots de sénescence où les peuplements choisis sont laissés en évolution libre sans intervention culturale et sont conservés jusqu'à leur terme physique c'est à dire jusqu'à l'effondrement des arbres, et à la régénération naturelle au sein de ces trouées. Ces derniers sont ainsi préférentiellement recrutés dans des peuplements de qualité technologique moyenne à médiocre, peu accessibles et, pour des raisons de sécurité et responsabilité, hors de lieux fréquentés par le public.

La notion de surface comprise de 0,5 ha à 5 ha maximum y est également précisée, avec l'objectif d'aboutir à un maillage d'îlots de vieux bois constitutif d'une trame équilibrée, fonctionnelle et cohérente à l'échelle territoriale et des massifs forestiers, en étalant l'effort correspondant en forêt domaniale sur 3 périodes d'aménagement pour aboutir à 2% d'îlots de vieillissement répartie à l'échelle de l'Agence et 1% d'îlots de sénescence répartie à l'échelle territoriale.

Dans le cadre du projet de l'A304, la réflexion sur la mise en place d'une trame de vieux bois additionnelle à la trame potentielle induite de la politique environnementale de l'ONF dans les Ardennes a donc porté sur sept forêts

48 domaniales situées en périphérie proche de la zone d'emprise , soit les FD des Potées, de Signyl'Abbaye, d'Elan, de Froidmont, de Francbois Bryas, du Bois Huet et du Mont Dieu, soit un total de 9 480 hectares.

Sur ces massifs, après analyse auprès des personnels de terrain, il ressort qu'il n'apparaît pas possible de proposer une trame complémentaire sur les FD de Signy-l'Abbaye, Elan, Froidmont et du Bois Huet.

Seuls sont ainsi présentées les propositions sur les FD des Potées, de Francbois Bryas et du Mont Dieu avec la distinction des îlots à mettre en place dans le cadre de la politique environnementale ONF et les îlots complémentaires proposés à titre des mesures compensatoires A304. Un inventaire succinct du peuplement est par ailleurs précisé en annexe 1 permettant une évaluation de la perte de revenu estimée par îlot proposé.

Bibliographie : GILG O. 2004 Forêts à caractère naturel. Caractéristiques, conservation et suivi. Cahiers techniques ATEN n°74, 95 p. ONF 1998 Arbres morts. Arbres à cavités. Pourquoi? Comment? Guide technique ONF 32 p. ONF 2003 Ilots de vieillissement : mode d'emploi. Du vieillissement à la sénescence des arbres. Rapport ONF DT BourgogneChampagneArdenne Cellule d'expertises naturalistes, 20 p. SCHNITZLERLENOBLE A. 2002 – Ecologie des forêts naturelles d'Europe. Biodiversité, sylvigenèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Ed. Tec et Doc. Lavoisier, Paris, 271 pages. VALLAURI D., ANDRE J. et BLONDEL J. 2002 Le bois mort, un attribut vital de la biodiversité de la forêt naturelle; une lacune des forêts gérées. Rapport WWF, 31 p. VALLAURI coord. 2003 Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France. Ed. Tec et Doc. Lavoisier, Paris, 261 pages.

49 IV.3.2 Fiches actions 10. MISE EN PLACE D ’UN RESEAU D ’ILOTS DE VIEUX BOIS – FORET DOMANIALE DES POTEES

Objectifs : Obtenir une répartition spatiale assez homogène, prendre en considération les zones difficiles pour l'exploitation forestière et à sols fragiles, intégrer le maximum d'essences feuillues dans un massif fortement enrésiné.

Localisation : Sur la FD des Potées, l'aménagement, dont la révision est prévue au début de l'année 2012, prévoit la mise en place d'îlots de sénescence et de vieillissement pour 27,34 hectares dans le cadre des engagements de l'ONF . Afin de compléter ce réseau, il est proposé une trame complémentaire de vieux bois pour 25,52 hectares (cf. tableau récapitulatif joint en annexe 1).

Description des actions : La trame proposée permet une assez bonne répartition spatiale des îlots et regroupe un ensemble de parcelles d'essences variées (Chênes, Aulnes, Bouleaux, Pins sylvestres) favorables à une faune diversifiée. Les îlots sont essentiellement situés sur des sols hydromorphes, sensibles en cas d'exploitation forestière, et leur superficie est comprise entre 1,7 ha et 7 ha. Un des plus vastes (taille de 5,23 ha, en parcelle 76) correspond à une enclave riche en feuillus au coeur de zones enrésinées, à gros et très gros bois de Hêtre et de Chêne.

Mise en œuvre : La mise en oeuvre sera effective lors de la révision d'aménagement prévue dès l'année 2012.

Coûts : En fonction des travaux menés par l'ONF sur d'autres projets de compensation biodiversité, le calcul du coût moyen d'installation et de la perte de revenus sylvicoles d'îlots de sénescence est fixé à un maximum de 15 k€/ha et pour les îlots de vieillissement à un maximum de 10 k€/ha. Cependant, à ce stade de l'étude, la valeur estimée est une moyenne prenant en compte l'état et la nature des peuplements, les facilités d'exploitation, et la potentialité et la fertilité des stations. Ce coût moyen intègre également les contraintes induites par la mise en place de ces îlots (surveillance, sécurisation, suivis sanitaires et scientifiques). Chaque îlot, dès lors qu'il sera retenu et considéré comme éligible pour le maître d'ouvrage, fera l'objet d'une analyse spécifique pour établir un prix adapté.

50 Pour la FD des Potées, la proposition fait état de : 6,24 ha d'îlots de vieillissement soit une perte de revenus de l'ordre de 58 080 €. 19,28 ha d'îlots de sénescence soit une perte de revenus de l'ordre de 193 430 €.

51 11. MISE EN PLACE D ’UN RESEAU D ’ILOTS DE VIEUX BOIS – FORET DOMANIALE DE FRANCBOIS -BRYAS

Objectifs : Obtenir une répartition spatiale assez homogène au sein du massif, prendre en considération les zones difficiles pour l'exploitation forestière et à sols fragiles, intégrer les données naturalistes pour plusieurs habitats, espèces animales et végétales à fort enjeu de conservation en Ardenne (Chouette de Tengmalm, Gélinotte des bois, Cigogne noire, Grandduc d'Europe, Grand Corbeau, Osmonde royale, tourbière, ....).

Localisation : Sur la FD de FrancboisBryas, l'aménagement, dont la révision est prévue en 2016, prévoit la mise en place d'îlots de sénescence et de vieillissement pour 40 hectares dans le cadre des engagements de l'ONF . Afin de compléter ce réseau, il est proposé une trame complémentaire de vieux bois pour 17,45 hectares (cf. tableau récapitulatif joint en annexe 1).

Description des actions : La trame proposée intègre les zones humides du massif (bas marais, tourbière) fréquentée par la Cigogne noire et la Gélinotte des bois parmi les engagements de l'ONF. Les îlots complémentaires liés à l'A304, dont la taille varie de 2,3 ha à 5,85 ha, permettent d'intégrer des zones à gros bois d'essences variées (Chêne, Hêtre, Epicéa) parmi lesquelles des contacts avec la Chouette de Tengmalm sont assez réguliers.

Mise en œuvre : La mise en oeuvre définitive sera effective lors de la révision d'aménagement prévue en 2016, les îlots A304 seront répertoriés sous SIG dès 2012 et intégrés dans l'aménagement en cours.

Coûts : En fonction des travaux menés par l'ONF sur d'autres projets de compensation biodiversité, le calcul du coût moyen d'installation et de la perte de revenus sylvicoles d'îlots de sénescence est fixé à un maximum de 15 k€/ha et pour les îlots de vieillissement à un maximum de 10 k€/ha. Cependant, à ce stade de l'étude, la valeur estimée est une moyenne prenant en compte l'état et la nature des peuplements, les facilités d'exploitation, et la potentialité et la fertilité des stations. Ce coût moyen intègre également les contraintes induites par la mise en place de ces îlots (surveillance, sécurisation, suivis sanitaires et scientifiques). Chaque îlot, dès lors qu'il sera retenu et considéré comme éligible pour le maître d'ouvrage, fera l'objet d'une analyse spécifique pour établir un prix adapté.

52 Pour la FD de FrancboisBryas, la proposition fait état de : 8,15 ha d'îlots de vieillissement soit une perte de l'ordre de 88 600 €. 9,30 ha d'îlots de sénescence soit une perte de l'ordre de 102 400 €.

53

12. MISE EN PLACE D ’UN RESEAU D ’ILOTS DE VIEUX BOIS – FORET DOMANIALE DU MONT -DIEU

Objectifs : Obtenir une répartition spatiale assez homogène au sein du massif, prendre en considération les zones difficiles pour l'exploitation forestière et à sols fragiles, principalement les zones les plus hydromorphes et inondables qui font l'originalité du massif sur le plan patrimonial.

Localisation : Sur la FD du MontDieu, il est prévu la mise en place d'îlots de sénescence et de vieillissement pour 32,15 hectares dans le cadre des engagements de l'ONF , complémentaire des 23,28 hectares déjà en place suite à l'aménagement réalisé en 2006. Afin de compléter ce réseau, il est proposé une trame complémentaire de vieux bois pour 8,66 hectares (cf. tableau récapitulatif joint en annexe 1).

Description des actions : La trame proposée intègre quelques îlots situés au sudest du massif, complémentaires des îlots déjà en place sur la partie nordouest. Il s'agit principalement de zones de sources à sols sensibles, avec des superficies variables . Par ailleurs, les zones les plus inondables et de vastes superficies (parcelles 1, 2 et 11 soit 32,15 ha) devraient être proposées à moyen terme en réserve biologique.

Mise en œuvre : Un additif à l'aménagement sera proposé dès accord sur la matérialisation des îlots complémentaires.

Coûts : En fonction des travaux menés par l'ONF sur d'autres projets de compensation biodiversité, le calcul du coût moyen d'installation et de la perte de revenus sylvicoles d'îlots de sénescence est fixé à un maximum de 15 k€/ha et pour les îlots de vieillissement à un maximum de 10 k€/ha. Cependant, à ce stade de l'étude, la valeur estimée est une moyenne prenant en compte l'état et la nature des peuplements, les facilités d'exploitation, et la potentialité et la fertilité des stations. Ce coût moyen intègre également les contraintes induites par la mise en place de ces îlots (surveillance, sécurisation, suivis sanitaires et scientifiques). Chaque îlot, dès lors qu'il sera retenu et considéré comme éligible pour le maître d'ouvrage, fera l'objet d'une analyse spécifique pour établir un prix adapté.

54 Pour la FD du Mont Dieu, la proposition fait état de : 8,66 ha d'îlots de sénescence soit une perte de l'ordre de 60 620 €.

55 IV.4 Actions spécifiques pour les chiroptères

IV.4.1 Analyse bibliographique complémentaire La maison forestière des Caillaumonts est située en rive droite de la Meuse, dans la Forêt Domaniale de ChâteauRégnault, sur la commune de Monthermé. Au même niveau, en rive gauche, plusieurs ardoisières souterraines sont connues pour accueillir des chiroptères, essentiellement en période hivernale. La présence, entre autre, d’un effectif conséquent de Grand murin Myotis myotis , de Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus et de plusieurs individus de Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum a justifié l’inscription des ardoisières au réseau Natura 2000 (CPNCA, 2002). La maison forestière, spécifiquement aménagée, permettrait de créer un site de reproduction, pour certaines espèces, à proximité immédiate des ardoisières. Elle pourrait également apporter un gîte hivernal à certaines espèces qui préfèrent des conditions thermiques différentes de celles rencontrées dans le milieu souterrain.

Fréquentation hivernale des ardoisières, par espèce (d’après CPNCA, 2002) et intérêt potentiel des bâtiments pour leur reproduction (d’après Arthur et Lemoine, 2009) : Ardoisières Intérêt potentiel des Espèce Statut bâtiments pour la hivernal reproduction Grand murin Très commun Important Grand rhinolophe Commun à Important Très commun Murin à oreilles échancrées Commune à Important Très commun Murin de Bechstein Très rare à Très limité Rare Murin de Daubenton Rare à Très limité Commun Murin à moustaches/de Inconnu Important pour M. à Brandt moustaches Moyen pour M. de Brandt Murin de Natterer Très rare Limité Oreillard gris/roux Très rare Important

A l’heure actuelle, aucune colonie de reproduction de Grand murin n’est connue dans cette partie des Ardennes, mais il est possible que certaines passent inaperçues. Il n’est donc pour le moment pas possible de certifier qu’il y a un déficit en habitat pour cette espèce. Dans ce cas de figure, la maison forestière des Caillaumonts pourra fournir un gîte de substitution lors de dérangements. Il n’est pas sûr que la maison forestière des Caillaumonts soit utilisée dès sa réhabilitation par l’espèce (N. Harter, Com. Pers.). Des prospections ponctuelles menées par le ReNArd ont montré que la maison est utilisée par plusieurs espèces de petits Myotis durant la période de reproduction,

56 sans que la présence d’une colonie n’ait pu être confirmée. Des traces détectées au mois de novembre 2010 montrent que des chauvessouris fréquentent l’arrière des volets. Une fois les aménagements réalisés et les dérangements supprimés, l’attractivité du site devrait être augmentée, pour les petits Myotis notamment, ce qui favorisera l’installation durable d’une colonie de reproduction.

Bibliographie : ARTHUR L., LEMAIRE M. – 2009 – Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Museum d’Histoire Naturelle de Paris, Paris. 544 pages. CPNCA – 2002 Document d’objectifs du site Natura 2000 n°96 « Ardoisières de Monthermé et Deville (08) ».

57 IV.4.2 Fiches actions 13. RESTAURATION DE LA MAISON FORESTIERE DES CAILLAUMONTS A MONTHERME

Objectifs : Aménager une maison forestière désaffectée de manière à la rendre favorable aux chiroptères en période de reproduction et d’hivernage. Les travaux consisteront essentiellement en la restauration de la toiture, une fermeture des accès pour le grand public tout en maintenant un accès permanent pour les chauvessouris et la possibilité de réaliser les suivis.

Localisation :

58 Description des actions : La définition des aménagements à réaliser sur la maison forestière des Caillaumonts a été rédigée suite à l’avis technique de Nicolas Harter de l’association du ReNArd.

Ouvertures à conserver Fenil

Ouvertures à obturer Cave Etable Ouverture à conserver Façade sud (côté Meuse) Façade nord (côté forêt)

Toiture : L’absence d’entretien depuis plus de 40 ans et des actes de vandalismes orchestrés en juin 2010 ont causé plusieurs trous dans la toiture. Une réfection de celleci devra être engagée afin d’étanchéifier l’habitation. Il sera grandement préféré un toit en ardoises naturelles car elles possèdent des qualités thermiques plus favorables à l’installation des chiroptères. En cas d’impossibilité, des tuiles en terre cuite seront utilisées, mais en aucun cas des tôles métalliques ou en « fibrociment ». Caractéristiques du toit : - Pan nord (actuellement en ardoises) : 99,20 m² - Pan sud (actuellement en tuiles) : 55,70 m²

Ouvertures : Partie habitation : Au rezdechaussée , les ouvertures de la face sud seront murées. L’ouverture de la porte murée en face nord (sous le fenil), sera conservée en l’état. La porte d’entrée, en face ouest, devra pouvoir être ouverte pour surveiller l’intérieur de la bâtisse. La porte actuelle sera remplacée par porte métallique ( acier galvanisé, remplissage par tôle 20/10 2 faces + isolation contre plaqué marine ) munie de deux L’ouverture doit faire 15 cm de fermetures par cadenas et boîtier anti haut et ne doit par être protégée effraction, identiques à ceux de la Maison par une grille Forestière des Mollières, située dans la FD du MontDieu. Il n’est pas nécessaire d’y faire une ouverture. Au premier étage , sur la face sud, la fenêtre la plus à l’est sera intégralement murée. Les 2 autres seront maintenues en l’état. La porte donnant sur le fenil, en face

59 nord, sera remplacée par une porte métallique ( acier galvanisé, remplissage par tôle 20/10 2 faces + isolation contre plaqué marine ), fermée de l’intérieur par une barre. Au second étage (sous les toits) , les 2 fenêtres seront murées. 1 ouverture sera aménagée dans la fenêtre « est ».

Partie étable : Cette pièce est globalement moins favorable à l’accueil d’une colonie de chauves souris. Elle pourra cependant être fermée pour limiter les dérangements et risques d’accidents en cas de pénétration par effraction. La fenêtre en face est sera murée et aménagée d’une ouverture. La porte sera intégralement fermée, soit murée, soit équipée d’une porte identique à celle de l’entrée de l’ancienne partie d’habitation de la maison.

Partie cave : Dans l’état actuel des dérangements, la cave semble peu attractive. Afin de conserver l’accès au site pour les chauvessouris et les personnes chargées du suivi, tout en limitant les dérangements, il est prévu de fermer la cave par une grille apposée au niveau de la descente d’escalier. Cette descente sera couverte jusqu’à conserver une hauteur de 1 mètre entre les marches et la dalle de couverture. Une grille, à barreaux droits horizontaux, espacés de 15 centimètres, sera posée verticalement de manière à fermer l’accès à la cave. Elle devra pouvoir être ouverte pour les suivis. Elle sera munie d’un cadenas et d’un boîtier antieffraction.

Partie fenil : Le bardage bois du fenil peut être très attractif pour certaines espèces de Myotis comme le Murin à moustaches. Il pourra être intéressant de remettre en état le fenil en remplaçant les planches de bardage manquantes.

Aménagements intérieurs : - Afin de faciliter l’accroche des chauvessouris sur les plafonds des pièces du rezdechaussée, actuellement enduits de plâtre, il sera possible de fixer des « tasseaux » en bois non raboté, d’environ 5 centimètres de coté. Des matériaux de récupération (non traités chimiquement) seront privilégiés (par exemple, les tasseaux restant dans le fenil ou les chutes issues de la restauration de la toiture). - Dans une des pièces du bas, il pourrait être intéressant de créer un « bardage » en bois ou toile de jute sur un des murs. Cet aménagement devra créer un interstice de 3 à 5 centimètres de large entre le « bardage » et le mur, très apprécié par certaines espèces comme les pipistrelles. Ce « bardage » descendra jusqu’à environ 1,50 mètre du sol et sera ouvert en bas de manière à laisser l’accès aux chiroptères.

60 Mise en place d’un panneau d’information : La maison forestière des Caillaumonts se situe en bord de Meuse, à proximité immédiate de la voie verte du chemin de halage. De nombreuses personnes passent donc à proximité. Il est proposé de réaliser un panneau 0,80 m x 1,20 m, présentant les aménagements réalisés sur la maison et éventuellement complétés par une information sur la proximité du site Natura 2000 des Ardoisières de Monthermé.

Mise en œuvre : Les travaux de couverture et la pose des portes et grilles seront réalisés par des entreprises spécialisées (couvreurs, serruriers …). Les aménagements intérieurs, visant à favoriser l’occupation des pièces par les chauvessouris pourront être réalisés par les ouvriers de l’ONF. Le ReNArd sera associé à la rédaction du cahier des charges préalable et à l’encadrement des travaux. La rédaction du panneau devra associer l’ONF, le ReNArd et le Conservatoire du Patrimoine Naturel de ChampagneArdennes, animateur du site Natura 2000 des ardoisières. Période de travaux : Dans la mesure du possible, il serait préférable d’éviter les périodes d’utilisations potentielles de la maison forestière par les chauvessouris. Si possible, la période octobre à décembre sera privilégiée.

Gestion : L’aménagement ne devrait pas nécessiter de gestion particulière. Le milieu ouvert lié à la clairière sera maintenu par l’entretien courant mené par l’ONF.

Suivis : OPTION 1 : L’attractivité de l’aménagement sera essentiellement lié aux conditions thermiques et hygrométriques des pièces durant les périodes d’hivernage et de reproduction. Un projet national est actuellement mis en place par le réseau « mammifère » de l’ONF pour suivre l’occupation des maisons forestières réhabilitées et corréler l’utilisation des différentes pièces en fonction des conditions thermiques et hygrométriques des sites. Ces données, permettront d’affiner les connaissances pour proposer des aménagements plus circonstanciés à l’avenir. Il est proposé de mettre en place un suivi des paramètres thermiques et hygrométriques à l’aide de capteurs/enregistreurs. Un minimum de 5 capteurs devra être installé (1 à l’extérieur, 1 à la cave, 1 au RDC, 1 au premier étage, 1 sous les toits). Un dénombrement visuel et mensuel (colonie de reproduction, transit et hivernage), avec localisation des individus, permettra de corréler l’occupation des pièces avec les conditions abiotiques. Une grande attention sera apportée à ne pas déranger les colonies de reproduction et d’hivernage, en limitant le nombre d’intervenants et en choisissant les conditions météorologiques les plus favorables. Ces suivis devront être poursuivis durant 10 ans. Par la suite, un suivi plus léger, basé sur un passage en période de reproduction et un passage en période hivernal sera mis en place jusqu’à l’année n+30. Les suivis pourront être réalisés par l’ONF et le ReNArd.

61 OPTION 2 : Afin de juger de l’utilisation effective de l’aménagement par les chiroptères, deux visites annuelles, une hivernale et une en période de reproduction, devront être réalisées. La visite hivernale, se fera en pénétrant dans la maison et en comptant les chauvessouris en léthargie. Durant la période de reproduction, l’estimation de l’occupation se fera soit à l’envol de la colonie, à la tombée de la nuit, par dénombrements visuels et identification au sonomètre, soit par dénombrement direct dans des conditions favorables pour limiter le dérangement de la colonie de reproduction. Ces suivis pourront être réalisés par le ReNArd et l’ONF.

Estimation des coûts :

Comme convenu dans la convention cadre du 27/07/2009, entre le Service France Domaine et l’Office National des Forêts, une location annuelle correspondant à 3% de la valeur des immeubles, doit être payée auprès de France Domaine pour l’ensemble de ses maisons forestières. Ce loyer est actuellement estimé à 360 €/an pour la maison forestière des Caillaumonts. Pour le calcul sur 30 ans, une inflation de 2% par an a été estimée. Les coûts des travaux sont estimés sur la base de devis pour la toiture et de l’expérience acquise dans le cadre d’autres aménagements réalisés par l’ONF.

Suivis Option 1 : Loyer auprès de France Domaine : ...... 8 300 € Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 35 000 € Gestion post chantier :...... Sans objet Suivis post chantier : ...... 55 000 € Réalisation et pose d’un panneau pédagogique : ...... 5 000 € Imprévus (10 %) :...... 9 500 € Coût total : ______112 800 €

Suivis Option 2 : Loyer auprès de France Domaine : ...... 8 300 € Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 35 000 € Gestion post chantier :...... Sans objet Suivis post chantier : ...... 21 300 € Réalisation et pose d’un panneau pédagogique : ...... 5 000 € Imprévus (10 %) :...... 5 600 € Coût total : ______75 200 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

NB : Dans le périmètre de la zone d'étude, une maison forestière située en FD de Mont Dieu a bénéficié en 2007 d'aménagements spécifiques pour les Chiroptères dans le cadre d'un contrat Natura 2000. Les suivis thermiques et hygrométriques inscrits dans l'option 1 pourront être reportés sur cette maison forestière à la demande du Maître d'ouvrage. Il s'agit alors de l'option 3 présentée ci-dessous.

62 Suivi option 3 :

Aménagement et suivis de la MF du Mont Dieu (FD de Mont Dieu)

Loyer auprès de France Domaine (1)...... 8 300 € Suivis aménagements et scientifiques : ...... 33 700 € Réalisation et pose d’un panneau pédagogique (2): ...... 5 000 € Imprévus (10 %) :...... 3 300 € Coût total : ______50 300 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

(1) A négocier auprès de France Domaine (2) Si nécessité

63 IV.5 Les Amphibiens forestiers

IV.5.1 Analyse bibliographique complémentaire 1/Mares Les mares forestières sont des milieux importants pour la phase aquatique du cycle de reproduction de certaines espèces d’amphibiens. Leur localisation, leur ensoleillement, la durée de présence d’eau libre … vont contrôler leur attractivité (Arnaboldi et Alban, 2006). Les mares stricto sensu sont quasiment absentes de la Forêt Domaniale des Potées. La création de quelques mares, sur des secteurs favorables, permettra probablement la reproduction des espèces strictement forestières. Placées en lisière de forêt, elle pourront également être attractive pour des espèces à tendance plus prairiale comme le Triton crêté.

2/Crapauduc Le cycle de reproduction des amphibiens implique des déplacements parfois massifs des espèces. En effet, au sortir de l’hiver (fin janvier à avril en fonction des espèces), les amphibiens regagnent un milieu aquatique (mare, ruisseau …) pour pondre et permettre le développement des larves. Une fois la ponte réalisée, les individus regagnent les bois pour leur phase terrestre, jusqu’à l’hiver prochain. Ces échanges entre les milieux terrestres et aquatiques sont la cause de déplacements pouvant être massifs les soirs pluvieux pouvant entraîner une importante mortalité si ils croisent un axe routier à fort trafic.

Pour palier à ce danger, plusieurs solutions sont envisageables : - Mise en place d’un système de protection temporaire piégeant et déplacement manuel des individus vers l’autre côté de la route. Cette technique a fait ses preuves mais nécessite une importante implication humaine pour couvrir l’ensemble de la période de mouvement. A titre d’exemple, le système mis en place autour du Lac du DerChantecoq par la LPO ChampagneArdenne nécessite environ 300 heures de présence pour un dispositif de 700 mètres linéaire (Hervé, 2010). - Création de crapauducs permanents, permettant de guider les animaux vers des passages souterrains pour traverser la chaussée. La réalisation d’un tel ouvrage nécessite de bien connaître la phénologie du passage à l’endroit donné. Pour cela, il est préférable de réaliser des campagnes manuelles pendant au moins deux ans avant de dimensionner les travaux (C. Hervé et C. Morin, Com. Pers.)

Dans le cadre de la présente étude, la question s’est posée sur un site de la commune de Signyl’Abbaye, sur lequel des écrasements conséquents sont observés par les agents de l’ONF. La zone de mortalité observée est située sur la D.2, au croisement avec la Route Forestière de la Grande Terre. Cela correspond aux échanges entre la forêt au nord et la vallée du Vaux. Les espèces principalement impactées semblent être la Grenouille rousse et la Crapaud commun (N. Harter, Com. Pers.).

64 Cependant, ce point de franchissement n’est pas situé en forêt domaniale. A cet endroit, la route est bordée par des terrains privés. De plus, nous ne disposons pas assez d’éléments à ce jour pour quantifier et localiser exactement l’impact. Dans l’état des connaissances, il n’est actuellement pas possible de proposer un aménagement satisfaisant. De même, lors des échanges avec le ReNArd, deux points d’écrasements importants nous ont été signalés, sur les communes de et de Belval. Le sujet des crapauducs mériterait une réflexion plus précise et plus large autour du projet autoroutier.

Bibliographie : ARNABOLDI F. & ALBAN N. – 2006 Guide technique de gestion des mares forestières de plaine. ONF. 214 pages. HERVE C. – 2010 Bilan de l’opération SOS Grenouilles Saison 2010. LPO C.A. / IIBRBS. 9 pages + Annexes.

65 IV.5.2 Fiches actions 14. CREATION D ’UN RESEAU DE MARES EN FORET DOMANIALE DES POTEES

Objectifs : Créer 6 mares, dans la Forêt Domaniale des Potées, de manière à permettre la phase aquatique du cycle de reproduction des espèces forestières.

Localisation :

66 Description des actions : Les projets de mares recensés en forêt domaniale des Potées sont des créations. Elles devront être localisées à des endroits où la microtopographie garantit la présence d’eau libre durant une période suffisante au printemps. Les travaux devront suivre les grands principes suivants :  Eviter des formes de mares trop parfaites,  Rechercher un profil de profondeurs varié, afin d’obtenir à moyen terme une stratification dans la répartition des végétaux adaptés à une certaine microtopographie. En effet, cette diversité offrira une multitude de conditions à la petite faune (supports de pontes, frayères, zones refuges, habitats larvaires, etc.),  Veiller à aménager en pentes douces les abords de la mare, ceci afin de favoriser les plantes des grèves exondées et diversifier les communautés végétales en place (implantation d’hélophytes et formation de prairies aquatiques et amphibies),  Corriger le profil de la berge dans le cas où la longueur de terrain pour atténuer la pente n’est pas suffisante,  Exporter les déblais à proximité de la mare,  Obtenir un éclairement suffisant sur les 2/3 de la superficie totale de la mare,  Exporter les matériaux issus de la coupe dans la proche périphérie du site afin d’une part de servir d’abris aux différentes espèces d’amphibiens, et d’autre part de support à la microfaune xylophage.

Mise en œuvre : Les travaux de terrassement seront réalisés par une entreprise de travaux publics, encadrée par les agents ONF.

Gestion : A l’année n+10, un débroussaillage des abords pourra être réalisé par les ouvriers de l’ONF afin de garantir un éclairement suffisant.

Suivis :  Mise en place de sorties de terrain dans les 10 années suivant la création des mares, afin de : - suivre l’évolution du profil de la mare, - illustrer la restauration par des photographies des mares (avant/après, aspects positifs /aspects négatifs),  Suivre l’évolution du couvert végétal (inventaires botaniques),  Suivre l’évolution d’apparition et de disparition des différentes populations faunistiques inféodées à l’écosystème “ mare ”, pendant 10 ans.

67 Estimation des coûts : L’estimation des coûts est basée sur les expériences de l’ONF et du Conservatoire des Sites Naturels de Bourgogne.

Mise en œuvre des travaux (incluant les dossiers préparatoires) : ...... 5 000 € Gestion post chantier :...... 1 750 € Suivis post chantier : ...... 18 000 € Imprévus (10 %) :...... 700 € Coût total : ______25 450 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

68 V. Proposition de priorité dans les mesures compensatoires

L’ensemble des mesures proposées vise à répondre aux engagements, de l’ONF visàvis de la DREAL ChampagneArdenne, inclus dans la convention du 05/08/2010. Ainsi, la réflexion s’est uniquement portée sur les Forêts Domaniales. A l’issue du travail de recherche de mesures de compensation biologique réalisables en Forêt Domaniale, l’ONF a souhaité proposer un ordre de priorité dans ces actions. Ce choix tient compte : de l’enjeu écologique de conservation de la mesure, du milieu naturel concerné par la mesure, de la proximité géographique avec la future emprise de l’autoroute , de la correspondance avec les demandes de l’Arrêté Préfectoral 2010/654 du 15/10/2010, permettant au maître d'ouvrage de répondre directement à ses engagements par rapport aux procédures loi sur l'eau et protection des espèces.

Les actions retenues en priorité 1 : la restauration des rièzes et de la tourbière de transition dans le Bois du Gouvernement de la Forêt Domaniale des Potées, apparaissent importantes à l’échelle des habitats recensés dans les Forêts Domaniales visitées. C’est à ce titre que ces mesures sont proposées. Elles répondent directement aux engagements du maître d'ouvrage relatifs aux procédures Loi sur l'Eau et protection des espèces. Cependant, il est important de noter, à partir de la bibliographie et des échanges avec les gestionnaires locaux, la présence d’enjeux plus importants pour la préservation du milieu « rièze » hors forêt domaniale (par exemple la rièze de l’Etang du Gendarme, à Rocroi), la restauration de la continuité écologique du ru de Sautry de la Forêt Domaniale des Potées, pour la proximité avec l’emprise, la présence d’espèces protégées, le lien direct avec des impacts potentiels de l’A304 et l’enjeu national relatif à la trame bleue. la conversion des résineux en bordure du ruisseau de FauxPrés, intéresse un cours d’eau traversé par l’A304 et est favorable à la faune aquatique. la conversion des résineux en bordure du Fond d’Amézy, pour la restauration d’un habitat similaire à l’aulnaie du Bois de Mondigny, et en bordure du ruisseau de la Serre, pour la restauration d’un habitat similaire à l’aulnaiefrênaieérablaie du bord du ruisseau de Clefay. la mise en place d’îlots de vieux bois au sein de trois forêts domaniales identifiées au cours de l'étude, par rapport à la demande forte du CNPN pour une meilleure prise en compte d'habitats favorables aux populations de chiroptères et d'oiseaux cavernicoles. la restauration de la maison forestière des Caillaumonts , par rapport à la demande forte du CNPN et la proximité du site Natura 2000 des Ardoisières de Monthermé, dédié à la préservation des chiroptères. la création d’un réseau de mares en Forêt Domaniale des Potées favorisera des amphibiens forestiers, répondant ainsi directement aux engagements du maître d'ouvrage relatifs aux procédures Loi sur l'Eau et protection des espèces. Cependant,

69 il est important de noter que les principales espèces impactées par le tracé de l’autoroute (Triton crêté …) ne coloniseront probablement pas les mares créées.

Les actions retenues en priorité 2 : la restauration de la continuité écologique du ruisseau de Tremblois de la Forêt Domaniale des Potées, pour la proximité avec l’emprise, la présence d’espèces protégées, le lien direct avec des impacts potentiels de l’A304 et l’enjeu national relatif à la trame bleue.

Les actions retenues en priorité 3 : la restauration de la continuité écologique du ruisseau de Serre en Forêt Domaniale de Signyl'Abbaye présente un intérêt fort visàvis de la préservation de la Lamproie de Planer et complète la conversion des résineux prévue dans l’action 8. Cependant, le ruisseau n’est pas situé dans le même bassin versant que l’emprise de l’A304. l’ amélioration du fonctionnement des étangs de la Forêt Domaniale de Signy l’Abbaye, permettra de préserver les ruisseaux aval lors des vidanges des plans d’eau. Cependant, l’intérêt de l’action ne sera pas direct et ne porte pas sur un bassin versant directement impacté par le projet A304. la conversion de peuplements résineux en bordure du ru de Serre en Forêt Domaniale de Signyl’Abbaye, complétant les mêmes types d'actions en FD des Potées, mais dans un bassin versant non directement impacté par le projet A304.

Numéro d’action Priorité 1 : Restauration hydraulique de 2 rièzes 1 2 : Restauration de tourbière dans le Bois du Gouvernement 1 3 : Restauration continuité écologique ruisseau de Tremblois 2 4 : Restauration continuité écologique ruisseau de Sautry 1 5 : Restauration continuité écologique ruisseau de Serre 3 6 : Amélioration du fonctionnement des étangs de la FD de Signy 3 7 : Conversion résineux en bord du ruisseau de Faux Prés 1 8 : Conversion résineux en bord du ruisseau de Fond d’Amézy 1 9 : Conversion résineux en bord du ruisseau de Serre 3 10 : Mise en place d’îlots de vieux bois en FD des Potées 1 11 : Mise en place d’îlots de vieux bois en FD de FrancboisBryas 1 12 : Mise en place d’îlots de vieux bois en FD du MontDieu 1 13 : Restauration de la MF des Caillaumonts 1 14 : Création d’un réseau de mares en FD des Potées 1

La priorité 1 est la plus élevée et 3 la plus faible. Actions classées 1 : répondent directement aux engagements du maître d'ouvrage relatifs aux procédures Loi sur l'eau et protection des espèces. Actions classées 2 : aménagements constituant des mesures complémentaires pour compenser les impacts du projet sur les zones humides, et concernant le bassin versant impacté par le projet. Actions classées 3 : autres mesures complémentaires pour compenser les impacts du projet sur les zones humides, mais ne concernant pas le bassin versant impacté par le projet.

70 VI. Synthèse des coûts

La synthèse des coûts proposée dans le tableau cidessous inclue les travaux, la gestion et les suivis posttravaux et, le cas échéant, la création d’un panneau pédagogique.

Coût Numéro d’action prévisionnel 1 : Restauration hydraulique de 2 rièzes 55 000 € 2 : Restauration de tourbière dans le Bois du Gouvernement 29 100 € 3 : Restauration continuité écologique ruisseau de Tremblois 53 600 € 4 : Restauration continuité écologique ruisseau de Sautry 28 500 € 5 : Restauration continuité écologique ruisseau de Serre 42 100 € 6 : Amélioration du fonctionnement des étangs de la FD de Signy 19 650 € 7 : Conversion résineux en bord du ruisseau de Faux Prés 16 000 € 8 : Conversion résineux en bord du ruisseau de Fond d’Amézy 21 750 € 9 : Conversion résineux en bord du ruisseau de Serre 21 750 € 10 : Mise en place d’îlots de vieux bois en FD des Potées 251 510 € 11 : Mise en place d’îlots de vieux bois en FD de FrancboisBryas 191 000 € 12 : Mise en place d’îlots de vieux bois en FD du MontDieu 60 620 € 13 : Restauration de la MF des Caillaumonts – Option 1 112 800 € 13 : Restauration de la MF des Caillaumonts – Option 2 75 200 € 13 : Restauration de la MF de Mont Dieu – Option 3 50 300 14 : Création d’un réseau de mares en FD des Potées 25 450 €

L'ONF est un établissement public assujetti à la TVA, les coûts s’entendent TTC.

71 VII. Conclusion Les actions proposées par l’Office National des Forêts dans le présent document visent à proposer un programme de mesures de "compensations biologiques" visà vis des destructions occasionnées par la création de l’A304, entre SaintPierresur Vence et Rocroi (Ardennes). Conformément à la convention de cadrage du 05/08/2010, les propositions se limitent aux Forêts Domaniales. Les mesures sont donc uniquement proposées en faveur des espèces et habitats forestiers. Chacune d’elles a été choisie par rapport aux opportunités présentes dans les Forêts Domaniales. Elles permettent de répondre à une partie des attentes relatives à l’Arrêté Préfectoral 2010/654 en date du 15/10/2010. Cependant, il n’a pas été possible de proposer des mesures correspondant à chacune des demandes issues de l’Arrêté Préfectoral. Pour la compensation relative à la destruction de certains milieux comme les forêts de pentes, ou les peuplements de vieux bois, il sera donc indispensable que le maître d’ouvrage reporte ses investigations sur d’autres boisements.

72 Annexes – Mesures compensatoires possibles hors forêt domaniale

Dans le cadre des opérations de terrain et des échanges ayant abouti à la proposition de mesures de compensation biodiversité en Forêts Domaniales, plusieurs autres projets potentiels sont apparus en dehors de ce périmètre. Ces actions n’ont pas été détaillées, mais apparaissent comme présentant un réel enjeu pour la préservation de la biodiversité ardennaise. Elles sont présentées succinctement ciaprès et méritent qu’un opérateur travaille à les proposer en mesures compensatoires.

- Restauration de l’Etang du Gendarme : Située sur la commune de Rocroi, la rièze de l’Etang du Gendarme a été signalée comme de grand intérêt par Roland BEHR et JeanMarie ROYER ( cf. § III.1.1). La présence de l’étang en eau garantie l’hydromorphie suffisante au maintien d’un ensemble d’espèces protégées, rares en ChampagneArdenne. Lors des visites de l’automne 2010, un très important dysfonctionnement a été noté sur le système de vidange de l’étang du fait de sa vétusté, entraînant une baisse importante du niveau d’eau. L’étang et la rièze en amont sont actuellement des propriétés privées, mais nécessiteraient de rapides travaux de restauration. - Marais de SaintPonce : Situé sur la commune de , le marais de SaintPonce présente un bel ensemble de milieux humides, à proximité immédiate de CharlevilleMézières. En plus de son intérêt fonctionnel visàvis de la Vence et de la présence des habitats hydromorphes, le site est connu pour être un important territoire de chasse pour les chiroptères gîtant aux alentours. Le marais est très fortement dégradé du fait de la rectification du ruisseau de Clefay au niveau de sa confluence avec la Vence. Ces travaux hydrauliques provoquent un assèchement important du marais, entraînant une modification de la végétation et une baisse de productivité en proies pour les chiroptères. La commune de La Francheville a racheté la quasitotalité des parcelles du marais dans le but d’engager des travaux de restauration hydraulique et d’aménagements pédagogiques. A proximité immédiate de l’échangeur de La Francheville, la restauration du fonctionnement du marais pourrait s’inscrire dans les mesures compensatoires de l’A304. - Crapauducs de Fagnon et du bois du Charrois : Dans le cadre de la présente étude, la réflexion s’est portée sur un site d’écrasement d’amphibiens à proximité de la Forêt Domaniale de Signyl’Abbaye. Lors de cette démarche, les échanges avec l’association du ReNArd a également permis de définir deux autres secteurs de forte mortalité, sur les communes de Fagnon et de Belval. Les données actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour définir des travaux d’aménagements de crapauduc. En compensation des impacts potentiels du projet autoroutier sur les amphibiens, il pourrait être intéressant qu’une réflexion plus poussée soit engagée sur ces sites.

73

Forêt Domaniale des Potées (1 332 Ha) Objectif théorique engagements ONF (sénescent et vieillissement) = 41,64 ha Surface disponible engagements ONF = 27,34 ha (23,34 sénescence + 4,00 vieillissement) Surface vieillissement A304 = 6,24 ha Surface sénescence A304 = 19,28 ha L'aménagement de la FD des Potées sera révisé en 2012 Surface totale A 304 = 25,52 ha

Intérêt Numéro Surface Peuplement Imputation Essences, diamètres Objectif îlot Débardage sylvicole de Remarques Parcelle (Ha) observé la station Très difficile dans certaines parties de la parcelle (60 % Milieux naturels très intéressants 4 9,04 TSF, fort Bois moyens Sénescence Limité ONF mélange pente et sol hydromorphe) - Très beau cours d'eau et ensemble humide d'essence Possible sur le reste TSF, fort Très beau cours d'eau et ensemble humide Très difficile pente et sol 24 14,30 mélange Bois moyens Sénescence Limité Série de protection dans l'aménagement en ONF hydromorphe d'essence vigueur Enclavé entre voie ferrée et 37 2,04 TSF Chêne, bois moyens à gros Vieillissement Potentiel Effet lisière A304 limites de la domaniale Pins sylvestres, Aulnes, Possible depuis la piste en Quelques arbres sénescents 48 2,58 Mélangé Sénescence Limité A304 Chênes câblant mais pas simple Sol hydromorphe avec sphaignes Bois fortement cassés par la tempête Potentiel en Isolat feuillus au milieu des résineux sans 76 5,23 TSF Gros bois hêtre et chênes Sénescence Possible feuillus ou gestion depuis longtemps A304 résineux Fort enjeu environnemental. Très gros bois Périmètre de captage Bois moyens chênes et Très difficile, sol Présence de sphaignes 84 1,74 Sénescence Limité A304 bouleaux hydromorphe Variété d'essence Arbres sénéscents en place Bois moyen variés, Sol hydromorphe, bord de 61 2,50 TSF beaucoup d' Aulnes et de Vieillissement Limité Lisière avec le village A304 ruisseau Bouleau

Forêt Domaniale des Potées (1 332 Ha) Intérêt Numéro Surface Peuplement Essences, diamètres Objectif îlot Débardage sylvicole de Remarques Imputation Parcelle (Ha) observé la station Lisière avec le village 62 1,70 Bois moyens, variés Vieillissement Sol humide, possible Limité A304 Parcelle isolée Bois moyens à gros, Très difficile, sol très Sénescence Limité Osmonde royale (espèce protégée) A304 31 2,73 chênes, aulnes, bouleaux hydromorphe Dégats liés à Bois moyen à gros, chênes Vieillissement Possible ONF 91 4,00 Futaie la tempête Bois moyens à gros, Très difficile, sol très 7,00 Sénescence Limité 93 chênes hydromorphe A304 ONF : 27,34 ha TOTAL 52,86 A 30 4 : 25,52 ha (1) ONF - parcelle prévue pour concrétiser les engagements de politique environnementale de l'ONF (INS-09-T-71 et NDS-09-T-310) A 304 - parcelle prévue pour être monétisée en îlots de vieillissement / sénescence au titre de compensation de biodiversité

Forêt Domaniale du Mont-Dieu (1 131 Ha) Objectif théorique engagements ONF Surface disponible engagements ONF (sénescent et vieillissement) = 47,00 ha = 55,43 ha soit 23,28 déjà existant (vieillissement) + 32,15 (sénescence) Surface vieillissement A304 = 0 ha Surface sénescence A304 = 8,66 ha L'objectif îlots de vieillissement de l'engagement de l'ONF est déjà atteint avec les îlots déjà en place sur 23,28 ha L'aménagement de la forêt domaniale court jusqu'en 2026 Intérêt Numéro Surface Peuplement Objectif Imputation Essences, diamètres Débardage sylvicole de Remarques Parcelle (Ha) observé îlots la station

Parcelles aujourd'hui classées en série de production en futaie par parquet 1 10,05 Parcelles en RG dans l'aménagement précédent mais sans aucune intervention depuis 40 à 50 ans Chênes, très gros L'objectif de l'agence et de la direction diamètres Sénescence Inexploitable, très hydromorphe Limité territoriales est de placer ces parcelles (en site Natura 2000) sous statut de protection 2 8,51 Chênes, très gros diamètres Sénescence Inexploitable, très hydromorphe Limité (réserve biologique) 11 13,59 Chênes, gros diamètres Sénescence Inexploitable, très hydromorphe Limité 85 0,57 Inexploitable, très hydromorphe, Parcelles en SIEP dans l'aménagement en Sénescence cratoneurion Limité vigueur. La parcelle 11, en site Natura est pressentie pour intégrer une réserve 86 1,31 Inexploitable, très hydromorphe, Sénescence cratoneurion Limité biologique (CR de visite Agence/DTBCA/DEDD/DTCB du 89 0,91 Gros Saules blancs, diamètre 0,6 à 0,7 Sénescence Inexploitable, très hydromorphe Limité 06/04/2006) 90 5,87 Sénescence Inexploitable, très hydromorphe Limité Nouveau ONF : 32,15 ha TOTAL 40,81 (plus 23,28 ha d'îlots de vieillissement déjà en place, soit 64,09 ha) A304 : 8,66 ha (1) ONF - parcelle prévue pour concrétiser les engagements de politique environnementale de l'ONF (INS-09-T-71 et NDS-09-T-310) A 304 - parcelle prévue pour être monétisée en îlots de vieillissement / sénescence au titre de compensation de biodiversité

Forêt Domaniale de Francbois-Bryas (1 676 Ha) Objectif théorique engagements ONF (sénescent et vieillissement) = 43,52 ha Surface disponible engagements ONF = 40 ha (sénescence) Surface vieillissement A304 = 8,15 ha Surface sénescence A304 = 9,30 ha L'aménagement de la FD de Francbois Bryas court jusqu'en 2016 Surface totale A 304 = 17,45 ha

Intérêt Numéro Surface Peuplement Imputation Essences, diamètres Objectif îlots Débardage sylvicole de la Remarques Parcelle (Ha) observé (1) station Régénération Présence d'arbres mitraillés tentée depuis TSF en Derniers gros chênes du plateau de 32 4,00 25 ans sans A304 conversion Chênes, Diam moyen = Rocroi résultats 1 m à 1,10 m Sénescence Facilement exploitable Présence de Pic noir 29 5,30 TSF Majorité de hêtre, Diam Aucune valeur Présence de Pic noir et de Chouette de A304 moyen 0,7 à 0,8 Sénescence Facilement exploitable marchande Tengmalm Bas marais jusqu'à marais perchés Mélange chênes et Série de Isolat feuillus au milieu des résineux 85 13,36 TSF ONF hêtres ; chêne de 0,7 à Inexploitable, sol très protection de Pic noir, Gélinotte des bois, espèces de 0,9 surle haut Sénescence hydromorphe l'aménagement marais Bas marais jusqu'à tourbière Fougère de montagne, Osmonde 99 9,09 TSF Série de royale, Linaigrette ONF Mélange chênes et Inexploitable, sol très protection de Nourrissage de Cigogne noire, hêtres Sénescence hydromorphe l'aménagement Gélinotte des bois Bas marais jusqu'à tourbière Fougère de montagne, Osmonde 102 7,62 TSF Série de royale, Linaigrette ONF Mélange chênes et Inexploitable, sol très protection de Nourrissage de Cigogne noire, hêtres Sénescence hydromorphe l'aménagement Gélinotte des bois

Forêt Domaniale de Francbois-Bryas (1 676 Ha)

Intérêt Numéro Surface Peuplement Imputation Essences, diamètres Objectif îlots Débardage sylvicole de la Remarques Parcelle (Ha) observé (1) station

Bas marais jusqu'à tourbière Fougère de montagne, Osmonde royale, Linaigrette 105 9,93 TSF Nourrissage de Cigogne noire, Gélinotte ONF Série de des bois Mélange chênes et Inexploitable, sol très protection de Présence de Hibou Grand-duc et Grand hêtres Sénescence hydromorphe + falaises l'aménagement corbeau Chênes, hêtres, 131 5,85 TSF clair diamètre moyen 0,35 à Intérêt Passage tornade A304 0,55 Vieillissement Exploitable potentiel Tengmalm dans la communale adjacente 72 2,30 A304 Gros épicéas Vieillissement Zone de marais Derniers gros épicéas sur pied ONF : 40 ha TOTAL 57,45 A 304 : 17,45 ha

(1) ONF - parcelle prévue pour concrétiser les engagements de politique environnementale de l'ONF (INS-09-T-71 et NDS-09-T-310) A 304 - parcelle prévue pour être monétisée en îlots de vieillissement / sénescence au titre de compensation de biodiversité