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J":rançois BAI LLON

Station d'Ornithologie MBOUR Sénégal

LE COMPLEXE HYDRO-COTIER DU SINE-

Synthèse des paramètres écologiques et socio-économiques de la zone Nord du Delta Metadata, citationandsimilarpapersatcore.ac.uk Octobre 1988 INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATjON

:;:r~y-~g 1

.+ CENTREDEllAKAR-HANN- ORSTOMFondsoœumeolaire ~ " . N°, .2b,?;b~.1y... " . , _0 5 AI1989 A~ Cote~ ft r\ {> Le mot "conservat ion" a alljoUt'd' hui un sens beaucoup plus ar'lple que celui de sir.lple pt'éservatic.n de nos t'eSSOUt'ces naturelles. Il signifie leur utilisation rationnelle et leur protection, de telle façon qu'un nombre toujours croissant de personnes puissent en tirer pr'o fit. C'est seu l ernent dans l a mesure olt nous obt i endrons ce t'ésul t at que nous pourrons enrichir nos propres ressources humaines.

LaureY'lce S. ROCKEFELLER

)i8~ t CO~-.J l '­ -++ z. 6tû)8)O~ l: t1 \ 'l9tfl (01 0(\ N \(\ TABL li DES Il A T l E RES

L(;! çomplexe hydro-çôtier du Sine Saluum.

1. Justific3tiQr~ de.. l'étude ~ g.g..nèse ~ :20a lâ.n·':~iuel~

II. Introduction.

III. PièsentatiQD générale du miliev,

J..' His,taire

{.J' Tu.nn~,;;

.- :>,... -: ,~ .. -,­ ·=O' ...... U.1. '= '...1 ......

~iil18U

Ensembl~ alllpnlfil":; 2. Ensemble cont~n8~td: Iles et îlDt:~

IV. Etude de ~as: La zone Nord 3dloU111.

Iii Inventaire flori:::.tique

B: Inventaire ornithologique

..,.- Villa8~ de ~~\i~a: t'lilld8~ I..tS Mt hi~:7>:~el Vil:ct~~ .j~ 6~~bbtji~

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SENEGAL

------""-km eo"/"e UNESCO 1985.

160 40 Carte de localisation. J. JUSTIFICATION DE L'ETUDE ET GENESE DE SON LANCEMENT

Les recommandations de l'UICN, précurseur dans le lancement de la stratégie globale de conservation et de développement des zones ~umides soulignent que "les ressources de ces zones cOtières de l'Afrique de l'Ouest comptent parmi les plus importantes du continent. Elles permettent l'existence de pêcheurs près des cotes et au large, dont le rendement annuel est évalué à plus de 100 millions de dollars, tandis que les produits directement prélevés - bois, charbon de bois, tanins- $ont essentiels pour la plupart des communautés cOtièr'es. Les mangroves jouent également un rOle important pour la stabilisation du rivage, tandis que les lagunes et les plages sont un atclut tour'ist ique non négl igeable. ::,'. ~ Malgré l'importance de la valeur naturelle des habitats cOtiers, des contraintes de tous ordres pèsent de plus en plus sur eux, depuis une vingtaine d'années. Dans de nombreux pays, de vastes zones humides, notamment des mangroves, ont été transformées en rizières, dont la productivité est souvent de courte durée. De même, les plages naturelles sont modifiées par des structures artificielles qui en augmentent la dégradation par une érosion accrue. Dans plusieurs régions, les faibles précipitations -dont les effets se conjuguent à ceux des altérations subies par le cours d'ea~- se traduisent par une réduction de l'apport d'eau douce dans le système cOtier, ce qui ·entra~ne à son tour une baisse de la productivité des zones humides cOt ièr·es".

A la suite de différents contacts entre l'UICN et l'DRSTDM au cours de l'année 87 une convergence de vue sur l'analyse de ces prob 1 èr'les est apparue clairement et qui s'articule actuellement autour de deux axes principaux

1 ) Définir les principales zones humides du Sénégal et d'en identif i e r' les priorités cas par cas.

2) La pressante nécessité d'intégrer les populations dans t ':Jut es for'mes de pr· ...)jets, l'élément hUrJlain étant la clef de voute de toutes réussites dans le domaine de la conservation des écosystèmes.

Sur la base d'un tel consensus plusieurs étapes pr i or i t a i t'es furent identifiées

1 ) l'étude socio économique de chaque zone répertoriée, en , attachant de définir les perturbations et/ou utilisations de ces ; cosyst èrnes.

2) L'lnventa~re qualitatif et quantitatif de l'avifaune rés iden teet mi 9 rat r' i ce -par Z 0 n e s ch 0 i sies .

• [. INTRODUCTION

La région du delta du Saloum représente à plus d'un titre une zone assez particulière du Sénégal, tant du point de vue historique que du point de vue écologique et humain. La zone estuarienne proprement dit e cOUVt'e une sl..lrface d'env i ron 80.000 ha., depu i s Joa 1 au nord (14'35 lat. not'd) jusqu'à la ft'ontière gambienne au sud (13'35 lat. nord), et de l'océan Atlantique à l'ol.lest (16'50 long. ouest) à une ligne passant à l'est par le Guilor, le Bandiala et le bolon Massit'inko, du nord au sl..ld (16'25 long. ouest), (Di,=,p, 1'380). L'altitude moyenne de la région est faible (moins de 50 m pour les haut es t ert'es) .

Devant les menaces qui pesaient sur cet écosystème très spécialisé, une partie du delta a été aménagée en Parc national en 197E,. Ainsi, 14.000 ha de terres et 45.000 ha de mer sont-i Is officiellement protégés. Depuis, quelques études y ont été réalisées, à caractère b i 0 1og i q ue (Dupuy et Versch uren 1'378, 1'382a et b ; Gowthorpe 1'37'3), archéologique (Thi Imans et Descamps 1982), cat'tographique (Marius 1'377) ou géomot'phologique (Diop 1'380), mais elles sont restées dans l'ensemble assez peu nombreuses.

Présentation générale du milieu

A Histoire

Les grandes étapes jalonnant l'évolution de la région du delta du Saloum au cours des 30 derniers millénaires sont portées sur le Tableau 1. l'influence atlernative des apports de sédiments marins et f 1 uv i a t i 1es, des c 1 i mat s a t' ideset hum ides , a i n s i que 1 ' i mp a c t huma i rI récent ont mod if i é sans cesse ce paysage j usq 1..1' à ajout'd' hui.

Actuellement, c'est l'influence marine qui est prépondérante, les marées étant sensibles jusqu'à plus de 100 km vers l'intérieur des t e t- r es. Dë\ n s 1 a Z 0 n e 1 i t t 0 raie, 1 es cout'a n t S fil a r i n s diver seng endt'e YI t de continuels déplacements des bancs de sable et la formation d'~lots temporaires. La navigation dans cette zone est donc étroitement liée au régime des marées qui conditionne la hauteur d'eau.

B Cl imat

Intermédiaire entre les climats Soudanien et Soudano- Sahélien avec une influence canarienne littorale marquée, le climat de la région du delta du Saloum est caractérisé par

* une saison sèche, fraiche .de novembre à mars, chaude de ra a t' s à J U i 1'"1 , 0 li 1es vent s dom i nant s sont 1es a 1 i z é s rn a rit i rn es, continentaux, secs (de direction est à nord-est harmattan).

* une saison chaude et humide, saison des pluies, de juillet à .•=.ctobre, olt dOrtlinent les vents de mousson (de dit'ection ouest et sud-ouest). Il y a ainsi 50 à E,O jours de pluie, avec ün maximum des pt-écipitations au rtlois d'AoOt. 4

ans BP

- 30.000 *Phase de creusement *At' i d i fica t ion

- 21.000 *Constftution du grand erg ogolien NE-SW *Régression marine

13.000 *Phase humide et de creusement *Formation des réseaux du Sine, Saloum, Khombole

8.000 *Apports fluvio-deltaique des 3 fleuves

5.500 *Max i rnurl1 de la t ransgt'ess i on *Appot't s des 3 fleuves limités -- terrasses alluviales

4.000 *Retrait de la mer - Formation de cordons littoraux successifs + comblement des lagunes FORMATION DES ILES DU SALOUM, EDIFICATION DE LA POINTE DE SANGOMAR *Dépots marins prédominant de + en + vers l'Ouest

2.000 *Comblement du bas Saloum *Edification des amas et tumulus coquilliers

1.000 *2 tendances progression des vasières à mangrove aux dépends des tanes recul de certaines vasières lié au défrichement de la mangrove et à l'assèchement du climat

Tab 1 Evolution de la région du delta du Saloum quaternait'e t'écent

La zone considérée est comprise entre les isohyètes 1000 mm au sud (Djinak) et 800 mm au nord de Foundiougne ; la température ay,n'.Ie Il e moyenne est d'environ 25"3 (période 1958-1976).

C La zonation botanique

La classificatic,y, de Diop (1980) en trois grands taxons géo"1C.t'phol':lgiques cat'actét'isés chacun pat' une communauté végétale pr-éc:ise peut é?tt'e résurl1ée t'apidernent

E l les 0 '.1 rIen t les chen a II x , dans 1a Z 0 n e de bat t ernent des rrlën-~es i les dépot s 1 es cat'act ét' i sant sont camp 1exes é 1é rll e n t s fins (vase sableuse) avec débris d'organismes calcaires ou siliceux ,-enfet'rllant, en faible pt'ofondeur, des mollusques tels que Anadat'a sey,ilis (l'at'che), f'lais sut'tout Tympanotonus fuscatus et Ct'as13oe;t rea 5

gasar' (l' huitr'e des palétuvier's), à la base des Rhizophora. La couleur' et l'odeur de ces dépots vaseux sont liés à la présence de soufre et de matière organique. Cette vase molle et visqueuse est également riche en racines et radicelles de Rhizophora. La zonation végétale de cette entité est la suivante

* Rhinophora racemosa, à grandes racines échasses, en bordure des bolons.

* Rh i zophora rllang 1e, moins élevé mais à peuplements plus étendus.

* Avicennia Afr'icana, à la 1 irllite supér'ieure des vasières.

* Combrétacées (Laguncularia racemosa et Conocarpus erectus, plu s r a r' e) .

La faune de r,l() 1 1 usques t y P i Y IIe de ces zones est à Anadara senilis et Dosinia isocardia. En ce qui concerne la zonation végétale, on distingue

* Le tanne innondable qui sépat'e la vasièt'e à mangrove et le tanne nu et est affecté par les marées de mortes eaux.

* Le tanne vi f, innondé seulement en partie en période de vives eaux.

* Le tanne herbu, cort'espondant au "shorr'e", isolé de l'infll..lence des marées et sépat'é du tanne nu par une petite pente. La végétation s'y différencie en 2 strates

- une strate herbacée à graminées (Sporobolus robustus, Andropogon gayanus, Penniseturll pedicellatum, Et'agrost is tremula) et plantes halophiles comme Philoxerus vermicularis (Amaranthacée) et Sesuvium portulacastrum (Ficoidacée) ainsi que quelques plantes post­ é;Jlturales après r'izicuiture en saison des pluies.

- une str'ate ar'bustive avec Tamarix senega 1 eYIS i s (Tarnaricacée), hcüoph"i-te--;• et a.ussi Phoenix t'ecl inata (Palmiet') ainSI que quelques Acacia spp.

Au nord (Gandoul) comme au sud (8étanti), ces cordons sableux littoraux atteignent un grand développement et sont les sites d' iroplantatic.n des plus gros villages, OIJ se pratiquent la cueill.ette, l'élevage, la culture de l'arachide et même certaines cultures mara~chères (Niodior et Bétanti).

La végétation y est assez diversif i ée, avec 4 strates (hel'bacée, buissonante, arbustive et arborée) bien différenciées. o Le~ données du milieu humain

Deux groupes de population occupent le delta du Sa 1our"

les Socés dans l'~le de 8étanti au Sud, les Niominkas, population sérère, dans le Gandoul.

C'est ce dernier "!;lroupe ethnique" Niorninka (P. PELISSIER, 1 9E,5) , localisé dans les ~les au Nord du Diombos$ qui concerne notre ét ude. Au point de vue de ses activités économiques, le Niominka est p.artagé entt'e

- l§ Q~ç;:b~, activité prédominante en saison sèche, qui se d!?roule dans les bOlons le long de la cote ou même en haute nler.

- l~§g~iSyliY~~, occupation complémentaire en saison des pluies, surto~t consacrée à la riziculture dans les tannes herbus inondés par les pluies en particulier lorsqu'elles sont abondantes. A ces deux activités de la population locale s'ajoutent des ~Q~~~~~Qi§ §§i§2QDi~~§ Q~ ~ig~§iiQD (à partir de la fin de la saison des pluies).

Les données du milieu humain sont détaillées dans le paragraphe enquêtes socio-économiques.

E. Les grands ensernb 1es géogr'aph i q ues

Comme on peut le voir sur la carte (2) , trois gt'ands ensembles peuvent être distingués, d'Est en Ouest

1) YD ~D§~m~l~ ~mQbi~i~ de grandes ~les séparées les unes des autres par un réseau de bolons de tailles diverses, et caractérisé par la présence quasi constante de la mangrove et des formations associées (A). A l'intérieur de cet eY"lsemble, 4 grandes subdivisions peuvent être faites, du Nord au Sud

.. aT.! Nord du fleuve Saloum, on trouve une région de mangrove très dégradée, si Il onnée de "marigots" parallèles de direction Nord- Sud, en eau pend a Y"lt 1a sa-ison -d-e5- plu i es,.

.. entre le Saloum et le Diombos, le groupe des ~les du Saloum (ou tles du Gandoul), auquel on peut rattacher l'tle de Poutak, sur le di or.lbos

.. entre le Diornbos et le Bandiala, le groupe des ~les Bétanti

* al..l Sud du Bandiala, le groupe des tles Fathala, s'étendant jusqu'à la frontière gambienne.

2) YD ~Q!~m~l~ ç;:QDiiQ~Di§! au sens strict, à l'Est de 1a ligne Djinak-Missira-Toubakouta-Sokone-Foundiougne, à caractère non amphibie. Des zones de forêt plus ou moins dégradée et de savane boisée y alternent avec des zones culturales (B). P !• r. "G 1\ 00''''' 0 t

o ( C. H( l L ( 1/200.000

"'" .. . e ... r • t "'orlln ----::0.-_ UNE5<..o -1~85

Cartes des pays histonques. et lieux citées . ZONE NORD_SALOUM

---~__ FAOIAL --- .. ,/" 0" , , ... "', 0 SAMBA DIA , 1 " t __ FUMELA )0,\[' .'-)--- ° ./.. ---. .', ~ "" ."'. , \ J "\~~:7 (

p. SESSENE -.- 0 1 1 1 1 1 \ P. FACAO 0\ 1 1 1 1 1 P. OIAKHANOR -.- o 1 1

1 1 1 1 LES t 1 DJIFERE-.-o DU

SALOUM

SANGOMAR

t N

0~parëition des villages étudiés 1

1 3) ~~ ~~§~~~Ql~ Q~!l~§ ~~ Q~!lQ~~ Ql~§ i§Ql~§, face au groupe des 'Îles Bétanti 1'le aux Oiseaux, 1'le aux Boeufs, 1'le de Diamanio, 'Îlot de Terema, 'Îlots sableux divers (C).

l Cette zone esturienne du complexe hydro côtier du Sine Saloum, divisée en quatre grandes subdivisions géographiques, se~'a la première étudiée

Llo Zone Nord du Fleuve Saloum 1. 2. Les 'Îles du Saloum 1. 3. Les 'Îles Bétanti 1. 4. Les 'Îlots Fathala

IV. ETUDE DE_CAS: Zone NOt'd du fleuve Saloum (ca~'te 3)

Située sur la rive droite du cours du Saloum et délimitée au Nord pë\r les villë\ges de Fadiout, Samba dia, Fumela et Foundiougr-Ie, elle se prolonge au Sud par la pointe de Sangomar, partie Nord du Parc nationë\l du Delta du Saloum. la zone est comprise entre le 14' et 14'10 de lattitude Nord et 16·30 à 16·50 de longitude Nord.

La physionomie du site annonce la proximité du delta mais présente néanmoins une spécificité que l'on retrouve rarement au Sud. Elle se caractérise par

des vasières à mangroves (Fadiout et Diakhanor) des tannes nus à efflorescence saline des tannes inondés ou inondables des tannes herbus avec ou sans végétation arborée au denivellé très faible des cordons sableux

Cette zone périphérique au delta proprement dit sépare la rllangrove de 1 a savane et off~ de grands espa.ces ouvert s. Une piste cOtière relie Fadiout à Djifère et dess~rt respectivement les villages de 'Fadial, à M' Bissel, Samba dia, Pal!l1arilL l'J' galou, Facao, et Diakhanor.

Des études phytosociologiques ont été réalisées par b~ Q!8118 (Direction des Eaux et Foréts), 8~ êQQ!8~ et Q~ I~Q~~ de l' INS Dakar, sur l'ensemble des mangroves du Saloum. Trois sites de collectes d' information ont été déterminés le long du fleuve Saloum. Les stations G et H concernant précisément la zone de notre étude. "0

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Figure 1 Inventaire des espèces du transect G.

5TRTIDN G lFigure 1)

"Les végétaux ligneux des-mangroves lpt'incipalement Bbi~QQtJQ!:§ ~~~g!~ et 8~i~~~~i~ ~f~i~~~~ ,)ccupent une très large bande

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Figure 2 Invent~ire des espèces du transect H. STATION H (Figure 2)

Bbi~QQbQC~ m~~glg occupe une bande très étroite suivi de 8~i~g~~i~ ~fci~~~~ très l~chement dispersé.

Un immense tanne sépare la mangrove d'une autre formation végétale. Il appat'aYt beaucoup plus à l' intét'ie'.\t' un paysage dorJliné par ~itc~g~~~ ingcmi~ et ~gcnQni~ ~QIQC~!g accompagnées par êQ~Si~ §g~gg~!g~§i~. La strate herbacée est dominée par les graminées §QQ~Q~Q!~§ CQ~~~t~~, 8~~QcQQgQn g~~~~~§, gc~gCQ~!i~ §g~~~~!~, §SQQ~Ci~ g.!:!l~ü~·

Sur les sillons des champs en jachère, on a particulièrement remarqué b~gCQQbil~ ~gngg~lgn~i~, Q~s!~lQs!g~i~m ~gg~Q!i~m, §~bi~~sb~ci.!:!~ C~Qg~!Cg, §SQQ~Ci~ ~.!:!!~i§·

P 1 IjsieIjt's types de f 0 t'mat i Ço n s végétales peuvent dis t i r, 9 t.\ é s

* Les formations végétales typiques de la mangrove à vasière

Bbi~QQbQC~ m~~glg et Bbi~QQbQC~ t oujOUt'S a.:.rdut'e, soumis à l' act i,:"n des marées.

8~isg~~i~ ~fcis~~~ situé à l'arrière plan des Bbi~QQbQC~ est égaler'lent soumis à l'action des marées mais de façon moindre. Et un peu plus en retrait, on trouve b~g.!:!ns.!:!l~ci~ C~~g~Q~~ soumis aux très hautes marées. Le çQnQ~~CQ.!:!~ g~g~!.!:!~ se localise sur la terre ferme.

A la limite des hautes eaux, on a souvent t'ernarq ué l ' i n s t aIl a t i ':' n d' un t api s de 2 g~ ~ ~ i!.:! ~ QQc!~l~s~~!~~m, ~~~Q~l~~ ~~g!n~t~~ et ~bilQ~gc.!:!~ ~gcmis!.:!l~ci~·

* Le tanne herbu

Il est à la 1 i fil i te du tanne nu et se caractérise pt- i nc i pa 1er'lent par

I~~~~i~ §g~gg~lg~§i2 - 8~~~~Q~i~ ~igi!~!~ 8n~cQQQgQ~ g~~~~~2 §QQCQQQ!!.:!2 CQQ.!:!2t~2 - §p.b~~c~ntb!.:!~ 2g~~gg~lg~§i§

* La steppe arbustive

L" véyétat ion est essent iellernent c':'fllposée

pour la végétation ligneuse par

- 8s:~~!~ 2g~~l 8~~~2Qni~ Qigi!~t~ ~itc~g~n~ ingc~i2 ÇQ~~iQbQC~ ~fcis~~~ - çQ~QCgt.!:!~ gl.!:!ti~Q~~~ - ê9§ik2 §~~~g~l~~§!§ I~~~~iDQ~2 i~Qis~

pour la strate herbacée par

êQ~CQ921~2 C2Q~2~~2 8~Q~QQ29~D 9§~è~~~ ~~g~QQQil§ 2~~~g§1~D2i2 êQQ~~C~~~Q~2 2~~~g§1~~2i~ ~iQi§s~§ ~Q§~~ll~~~§ (dans les dépressions) Çb12~i2 Q~i~~~ii

* Végétation du cordon sableux (Sangomar>

Q§lQ~cgi§ ~S§§~èQbyll~~ Çb~~2QQ§1§~~§ QCQiS~l§~i~ êS§~~Qlè Ql~~~~ii ǧD§~§li§ ~2§~§ IQ2~~è Q~2=S§Q~~~ ê~§Q~ ~~ci~i~~ - ~byl~ ~Q9iflQCè

• Végétation des dunes maritimes (Sangomar)

Ç~1~~c2Qi2 QC2S~~§ IQ~~~§ Q§§S~Q~~~ - 81~~~D§D~b§Cè D2Qifl~C~ êSi~Q~2 ~§ci~i~~2

* Végétation des cuvettes (dépressions - Sangomar>

Sur 1 est a 1 1.1 S

------Phoenix ------reclinata

Dans la vasière, on nota la mangrove avec son cortège d'espèces caractéristiques Bbi~QQbQ~è ~èD9l~ 8~is~DDi~ ~fcis~~§ avec un tapis de ꧧ~§i~~ QQC~~l~S~§~~~~ et e~§Q~l~~ ~§gi~~~~~·

B• 1 n vent airf? '.:0 r nit h .::> 1 0 q i q 1.1 e

Cet inventaire qualitatif et quantitatif des espèces fréquentant le milieu Nord du Sine Saloum a été réalisée en Juillet et A.:,Ot 8S l'étude a donc été sl.livie en pleine saison d' hiven'",age (380 mm dE' pt'écipitatiCln>, ce qui Y,OUS a pet'rllis de rllieux le.caliser les t'annes ly,ondables l'époque est néanmoins pt'écoce pout' appt'éciat' le potentiel de cette zone d'accueil pour les espèces paléarctiques en rlli~1t'at iOYI p,:,st nl.lpt iale. Un sl.livi plus cor'lplet ser'a effectué fin 1'387 dàns cette ,:·:.y,e. Oay,s l'intervalle Ac.Ot 85-AoOt 87 un cet'tain nOrtlbt'e d'c,b",.er'vatlons q'Jl ne figurent pas dans l'étude ci-jointe a été réalisé, ponctuellement. Parmi les plus intéressantes il convient de Cl t et' -H i 111 a n top u shi hl antop u s 1 tentative de nidification ~rdea melanocephala nidification en association avec Egretta alba Pandion haliaetus transport de matériel Gyps fulvus 4 observations (2 sur cadavt~es - 1 en vo 1 ascens i orlne 1 capture)

- Neophron percnopterus 2 invidivus en passage F a 1cona LI manri i 2 individus sur les tans - Phoen i cor,a i as minot' 1 individu sur bolong Plegadis falcinellus 30 invididus sur eau douce Ciconia ciconia 2 individus sur tan - Larus audouinii 6 observations dont 1 de 80 individ~s plusieurs portents des marquages colorés

Phalaropus tricolor Espèce d' Amét, i q ue du Nord. 1 i nd i v i d u

Ces espèces mentionnées ici font l'objet d'une communicdtion scientifique actuellement en préparation.

Le découpage de ces zones dans cette étude, vu leurs interrelations (SAMBA DIA- NGALOU) et les communication avec le delta du SALOUM (mangrove de PALMARIN DIAKHANOR) peut donc parfois semqler ur, peu arbitt'ait'e. Il t'epose, bien sOr d' abot~d, sUt' leut' position géographique, sur le type de milieu et donc, leurs pos~ibilités vis-à-vis de l'avifaune présente.

L'étude a consisté en des comptages réguliers, des espèces abondantes, un inventaire exhaustif des espèces présentes sur chaque plan d'eau, et une prospection à pied, des sites potentiels de r.idificatior,. Des prélèvenlents d'eau, espacés sur les deux mois, or.t été réalisés en vue d'analyses de la salinité, de la conductivité et du pH, qui permettront de définir plus précisément les exigences alimentaires de certaines espèces.

Cette étude préliminaire donne un aperçu sommaire des_ biotopes étudiés (niveau d'eau, nature physico-chimique de l'eau, formation végétales, pédologie, relations trophiques, dérangements), et appelle des études approfondies sur les écosystèmes présentés.

De II1é'llle, 1es espèces observées d ut~ant ces deux mo i s, posent de nc,rl1bt'eux pt'oblèrnes q'.lant à leut' statllt (résiderlt nicheut~, mIgrateur éthiopien et afro-tropical nicheur, nicheur probable, vis i t eut' pal é arct i que de pass age, vis i t eur desais0 n des plu i es, VIsiteur de saison sèche) et une étude ultérieure pourrait être el:lvisagée SUt' ce thème. La zone hurnide de FADIAL, en bot'dut'e Sud du village, se trouve dans une vaste plaine à très faible dénivellé, du coté mer de la route. La superficie inondable, en fonction de la pluviométrie, est irnportarrte et le marigot change donc d'aspect après chaque pluie. Une ~égétation herbacée se développe tout autour, utilisée par le bétail ~ u villa g e , s i t 1.1 é à prox i rn i té.

Ce qui frappe l'observateur, qui visite régulièrement cette zone, est d'abord le petit nombre d'oiseaux observés par rapport à la superficie et la variabilité des espèces observées à chaque passage. Les oiseaux, le plus souvent en groupes compacts, trouvent à FADIAL une zone découverte, propice à leur repos dans des conditions de sécurité maximales (bonne visibilité et donc, distance de fuite i mpc.r tante) .

Par contre, le peu d'observations de limicoles en Y",ourrissage, témoigne de la pauvt'eté tt'ophique du milieu. Voici quelques observations appuyant ces remarques le 14/7, troupe de 200 barges à queue noire (Limosa lirnosa), au repos, le 21/7, 61 dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata) en groupe et un peu plus loin 117 vanneaux épet'onnés (Vanellus spinosus) en bande. (R notet', l'originalité de cette observation en effet, à cette époque, le vanneau éperonné niche et développe un comportement très territorial et agressif à l'égard de ses congénères et même de tout autre intrus sur son territoire). le 21/7, sur un marigot adjacent entouré de racines de palétuviers, une cinquantaine d'oedicnèmes du Sénégal (Burhinus senegalensis) et 17 vanneaux caronculés (Vanellus senega 1ens i s) assoc i és à une cent aines de vanneaux éperonnés. Le marigot accueille aussi quelques i~dividus isolés comme des ardéidés (E gre t t a guI a ris) , des cheval i et's ( Tt' i n g a s p. ), des échas ses (Himantopus himantopus) et des laridés à noter les observations régulières de quelques individus de sterne hansel (Gelochelidon YI i lot i ca) , peu cc'mmu ne dans 1a t'é g ion, 1e 8/ 8 ,le 10/8 et 1e 24 / 8 . Leur reproduction vient d'être confirmée cette année, non loin de la zone étudiée (périphérie de KAOLACK, 309 nids).

Sur l'Est de la piste, une grande zone humide d'eau douce est à notet', bien qu'elle se dévet'se en tt'avet'sant la route sur les taY".nes sursalés. Ce site mériterait une prospection ornithologique appr'ofondie. La pt'ésence d'anatidés n'est pas impossible ainsi qLle d'autres groupes plus inféodés à ce milieu spécifique.

La zone de FRDIAL représente donc un lieu de passage et de t'epos püUt' de nor.lbreuses espèces d'oiseaux inféodées aux zc'nes hurllides, sa chat'ge tt'ophique ne pet'mettant sa.ns doute pas la pt'ésence de populations de limicoles stables. Le biotope pourrait représenter un lieu de nidification favorable (en particulier au pourtour des petites mares nombreuses des deux cotés de la route et entourées d'une végétation herbacée) pour certaines espèces Vanellus spinosus (la nidificat lL,n a été confirmée par la découvet'te de 2 oeufs), Himantopus himantopus, mais la pression humaine (et en particulier, les "patrOI..li Iles d'enfants" du VIllage t'arl1assant les oeufs et dérangeant les adultes), fait avorter tüute tentative de nidification. IQ~s DE §8~ê8 Ql8

La zone de SAMBA DIA sud, marque le début d'une succession de ZOl'",es inondables (rnangroves, vasièt'es, mat'igots), qui annoncent le delta, tout proche, du Saloum celles-ci deviennent plus difficiles à individualiser à cause de leur proximité géographique, de leur réseau hydrologique en relation surtout à la saison des pluies et donc, des mou~ements des populations d'oiseaux sur toute cette zone.

Sur l'immense vasière de plusieurs kilomètres carrés de SAMBA DIA, s'intet'calent, par le jeu de la marée et des cc,ut'ants (vu la prc.x irl1ité de la [Ilet'), des étendues découvet'tes ou à peine immergées, et des parties en eau plus profondes, en particulier à la hauteur des systèmes de canalisation passant sous la route, là où le courant est le plus fort.

Le milieu présente une salinité élevée, avec des la~unes de faible profondeur et soumises à une forte évaporation. Cette zone est encadt'ée, sur sa pat,tie Ouest, par la mer et à l'il'"ltérieur, pat' des prairies, des cultures extensives et une rangée de baobabs.

L.'éloignement relatif (7-8 kms) des villages de SAMBA DIA, au Nord, et de PALMARIN NGALOU, au Sud, ainsi que sa surface importante, assurent aux populations d'oiseaux présentes, une certaine tranqui 1 ité.

la pêche à l'épervier, la récolte des coques, le passage de charrettes aux abords de la route et le pêturage sur les zones périphériques par des bovins et des chevaux, sont les seules pressions humaines -relativement faibles-, qui ont été observées durant ces deux rno i s.

Ce milieu, de par ses qualités trophiques (apport de su b s t ratspat' 1 es rl1 a t'é es, fa i b 1 e p t' Co f 0 n deur, é chau f f e ment del'eau, développement de ph~to et de zooplanction, présence de nombreux invet'tébt'és tt'aces d'annélidés sur la vase) et sa tranquilité~ accueille don~ des populations d'oiseaux d'eau importantes, sédentaires et de passage.

1) 8.8Q~IQ8~

- Population d'aigrette dimorphe (Egretta gularisl et d'aigrette garzette (Egretta garzetta) très importante le comptage du 10/8 en dénombre 360 individus. Elles pèchent en groupes serrés, sel,:·n un ballet ft'enét ique, SUt' les bancs de pet its poissons ou de cru~tacés, en BSSoclation avec les goélands railleurs (Larus geneil, des pélicans blancs et gris (Pelecanus onocrotalus et Pelecanus rufescens)

On rey,cont re aussi de nombreux individus isolés pèchant en eau peu profonde. interpres, Calidris Canut us, Alba, Ferruginea, MinutaI. Sept espèces de cheva 1 l ers .:.nt é gal ernent ét é obset-vées.

- UY"' groupe de 800 avocettes (Recurvirostra avosettal, de passage, à été signa 1 é 1 e 2 1 / 7 ,se t'eposant . Une popu 1 a t ion, sem b 1 ant plus cantonY".ée, a été a pet'ç u e à 2 t'e p rises, 1 e 8 / 8 et 1 e 1 0/8.

5) LARIDAE------Goéland railleur (Larus genei) le laridé le plus représenté puisqu'une concentration de 700 individus en 2 groupes de péche, le 10/8, a été notée. On le rencontre bien sOr, aussi isolément ou en petits groupes.

- Mouette à téte grise (Larus cirrhocephalusl rencont t'ée assez fréq uerlHneY"lt, mais localisée (plusieurs centaines).

- Goéland brun (Larus fuscusl observations d'immatures et d'adultes en plumage nuptial. Cette populcü ion, assez stable regrOi..;p2 pt'ès de l 500 individus.

6,1 STERNIDAE------Des bandes mono ou plurispécifiques se reposent souvent sur des bancs de sable, dans la partie Sud de la vasière, toute proche de la mer où elles vont péchet'.

Sterne caspienne (Hydroprogne caspia) la plus souvent t-encont rée en groupes monospécifiques jusqu'à 500 individus en 2 groupes le 10/8.

Sterne royale (Sterna maxima) bandes pl~rispécifiques à dominance de sternes royales, mais en compagnie de sternes caugek (Sterna sandvicensis), de sternes caspiennes (Hydroprogne caspial en petit nombre, de sternes naines (Sterna albifrons) et parfois, de quelques sternes hansels (Gelochelidon nilotical, et de sternes pierregarins (Sterna hirundo).

Les populations de sternes semblent avoir augmenté du mois de Juillet au mois d'Août (cette observation est nette pour les populations de stern~s caugeks). Des effectifs de guiffettes noires et Leucoptères de plusieurs milliers d'individus circulent en zone pélagique.

71 Ql~~B9

- Notons le passage d'un gt'O'_lpe de 280 grands cot'mot'ans (Phalact'ocot-ax cat'bo lucidusl le 27/8.

Il est possible que dans les zones plus éloignées de la l-oute, niche la glat-éole à coll iet- (Glat-eola pt'at incolal, disct'ète en cette période, mais aperçue plusieurs fois sur la zone. Elle est signalée nicheuse à q'Jelques dizaines de kilomètt-es de SAMBA DIA dans de~ biotopes tout à fait comparables (Lac Retba entre autre). Hér,;:.n cendré (At"dea cinet"ea) entre 5 et 10 individus sont observés à chaql.!e passage, le pl us souvent al.! repos.

Grande aigrette (Egretta alba) quelques individus observés en pêche.

U1'1 g t" 0 UP e d e fla fn a n t s r 0 ses ( Ph 0 e n i coptet" us ru b e~') , est régul ièt'ement noté (comptage maximum 150 individus le 21/7), se l'.ourrissal'It ou au repos, en général, à la limite de la visibilité coté tert'e (à cause des brumes de chaleu~' obstruant l' ho~'i zon).

Cette population se nourrit à SRMBR DIA et est restée sédentaire durant les mois de Juillet-Août. Cet"t a i ns individus observés ont été bagués en Camargue.

Les deux espèces présentes sur l'Afrique de l'Ouest ~'e l ecanus rufescens et Pelecanus onocrotalus-, sont rég u 1 i èt"ement signalées SUt' cet t e z 0 ne.

Les pélicans gris se trouvent souvent par petits groupes ou isolés, el', pêche au milieu des aigrettes et goélands, posés sur l'eau ou au repos sur un banc de sable. Ils se nourrissent vraisemblablement à SAMBA DIR, et t'etout'nent au dOt'toit" de SOUSSANE-NDOLLOR, situé approximativement à 35 kms.

Les pélicans blancs ont été, par contre, souvent aperçus en 'y 0 l 0 IJ el', 9 r 0 u p e s cofIl pac t s d e p 1 IJ sie Ut" s d i z a i l'les d' i l'Id i v i dus. Ils semblent cantonnés à cette zone, préférant la zone périphérique de la vasière -cOté terre-, bordée de baobabs. La population est estimée à 400 individus.

La ZC'l',e de SAMBA DIA, de pat' son étendue, les différences de nlveau d'eau et sa richesse biologique, représente une importante zone de nout'rissage P':JUt" les 1 inlicoles. Echasses, barges, cheval iet's, b é cass eau x , g r a v e 1 Q t s , pluvier s , t 0 Ut'l'lep i e r t" es, sont des vis i t e IJ t" S communs de ce site.

Ba t' g e à q '.1 eue noire (Limosa limosa) effectif minimum de 300 i l'Id i v id us, ':' bset'vés à chaque comptage. (Vu l'étendue de la vas 1 è t' E' ,la pc. p li lat ion moyenne réelle doit être sOrement bien supérieure 800 individus le 1'+17>.

Echasse (Himantopus himantopus) entre 45 à 70 individus s':~l'.t ob~et'vés fl1êlés à d'autt"es limicoles (là enCOt'e, sous--est imat ion pt" 0 b ab 1 e) .

- Divet-s l irnicoles abondent SUt' les zones recouvet"tes dE.' quelques millimètres d'eau et suivent l'avancée des marées (Charadrius h:atic'Jla, I='l'.lvialis squatat'ola, Chat'adril..ls pecuarius, Arenaria - Les g r'andes ét eY",d ues de vas i ères accuei Ilent auss i de norllbt-eux rapaces, de passage ou en hivernage (en particulier Circus pygat'g us et C. aet'i iginosus). Un individu de Falco pet'egrinus obset'vé en Août à notet' aLlssi, la Y"lidificatioY"1 de Tyto alba sur la zone.

La zone de SAMBA DIA Sud, de par sa t' i chesse écologique, pt'ésent e donc un intérêt considérable et occupe une place pt' i mord i a le dans cette étude.

Lors de l' hi vet'nage des migrateurs paléarctiques, elle accueille des populations beaucoup plus importantes et plus divet's i fiées.

Peut-être réunit-elle même des conditions de milieux favorables à la nidification de colonies d'oiseaux (flamants roses, pélicans blancs), signalés pendant toute la durée de l'étude sur les vasières de SAMBA DIA.

Mais là encore, le piétinement des vasièt'es et marigots p é t' i ph é t' i e par les t r ou p eau x , do i t P e r t Lit' ber les t ent a t ives de t'ept'oduct ion de cet'taines espèces et derlleurent des obstacles pout' uY"le utilisation optimale de cette zone humide, par l'avifaune, d'où les propositions de mlse en protection et de gestion de ce site t'e ma r q 1.1 a b l e ( cf. conc l '.1 S ion) .

On pour t'ait aussi envisager un suivi scientifique réalisé par des hydrobiologistes et des ornithologistes, afin de mieux comprendre le fonctionnement de cet écosyst èrlle. Q18!:s!j8~QB

Les zones humides bordant les villages de PALMARIN NGALDU, FACAD et DIAKHANDR, ont des pr'ofils écologiques assez semblables, et on y retrouve les mêmes distributions d'oiseaux.

Ce sont donc des lagunes littorales, généralement peu profondes, bordées de bancs de sable et de quelques touffes d'herbe.

Toutes à proximité de villages, elles sont intégrées traditionnellement et économiquement, à la vie des habitants (pêche, récol t e desel, g t'e nier's à r,l il, P ~ tUt'age d e t t' 0 U Peau )( ).

La proximité de la mer (quelques centaines de mètres) et de zones riches de pèche, ainsi que l'existence de grands bancs de sable, expliquent la présence quasi constante de colonies importantes de sternes caspiennes (Hydroprogne caspia), et de sternes royales (Sterna maxima jusqu'à 600 individus le 24/81.

Se.uvent plurispécifiques, ces bandes de sternes en rep,;,soÏt', comprennent aussi des sternes caugeks (Sterna sandvicensisl, des gui fettes (ChI idonias sp. l, des sternes naines (Sterna albifronsl.

A not er, l' obset'vat ion d'une sterne pierregarin le 8/8 à PALMARIN DIAKHANDR.

Des populations importantes de barges à queue noire (Limosa 1 i rn 0 sa, 530 i n div i dus 1 e 24 / 8), et d e diver s 1 irI1 i coles ( Tt' i n g a s p . et Calidriss sp., Himantopus himantopus), se nourrissent dans les lagunes peu profondes, laissant supposer la richesse trophique de ces milieux.

Ces petits échassiers, et plus particulièrement les barges, bénéficient aussI des prairies herbacées environnantes qu'elles affectiOl'H'",ent. Bien sOr, toutes ces lagunes sont visitées par des aigrettes garzettes (Egretta garzetta) et des grandess aigrettes ( Gret t a a 1 b a), r'lO i 1'", s fréquentes, ainsi que par de rares hérons cendrés (At'dea cinet'eal.

La lagune de PALMARIN NGALDU, très étendue du cOté terre de 1 a t' .:. '.1 t e r'lais avec très peu d'ear.l, est un des endt'oits pr'ivi légiés choisi pat' les stet'nes.

- La lagune de PALMARIN FACAD présente un intérêt dans sa partIe bOt'dant la (11er', peu visible de la r'oute. Elle t3ccueille, en ef fet, de grosses cOl'"lcent rat i ons de bar'ges, cheva 1 i ers et bécasseaux s' y no ur'r' i s sant ( 1 e 24 / 8 , 2 lOba t' 9 es à q '.1 e 1.1 e no Ït'e , env Ït' co 1'", 51)0 bécasseaux et chevaliers, 18 échasses), et ayant colonisé les prairies alênto'.Irs. Le chevalier' c.:.mbattant t'este l'espèce la plus abondante (philomachus pugnaxl.

- I_a rnal'".grove de PALMARIN DIAKHANDR, se dist inguant pal' ses r,lëlSS ifs denses de palétuviers sur son cOté Est, et ses eaux assez prof,:,ndes (qUi CCoIIHll l.lniquent avec les eaux dlJ SalO'.lr'l), accuei Ile, outt'e les habituelle~- c,:.I':'Ylies de stet'nes, quelql\es flamants rc,ses iroHl1at'_lt'eS (Ph,::>enie,:,ptet'l.,Is t'ubet'), t'ég1.,1 l ièrernent .:,bset'vés (4 il',divid'JS le 8/8, 4 individus le 10/8, 8 individus le 24/8). On peut aUSSi y übservet' le hÉ't'on bihot'eau (Nycticot'ax nycticcwax), et le cout'lis corI iel.,l (NI.,Irneni us phaeopus). La mangrove cornlnunique, pat' les canalisations placées sous la route, à une lagune littorale assez importante s'étendant après le village, o~ l'on rencontre de no:. 111 b. t'e 1.,1 ses ster n es, g I.,l i f et tes et a i 9 t'e t tes.

Là E.'ncot'e, la zone présente des sites pt'opices à 1ë\ nidification, Mais leur prospection n'a rien donné, ce qui ne parai:-t pas étonnant, vu la pression humaine considérable sur ce t et't' i toi t'e. Les zones humides, petits ["arigots et laguYle littot-ale, pt-écèdant le vi llag'e de DJIFERE, sl;:lnt des rni 1 ieux assez ferMés, à cause de leur p~tite taille et d'une végétation souvent assez dense (palétuviers, arbustes).

Bien que soumises à une pression hUMaine importante

C'est à ce niveau que l'on rencontre les plus grosses concentrations de Mouette à tee grise (Larus cirrhocephalus) de la zone étudiée <74 individus le 21/7, 160 individus le 8/8>, sûrement à cause de la proxi~ité de la conserverie de poisson~, leur assurant un appc,rt de nout-riture (viscèt'es et abats).

Sur la lagune littorale, s'étendant sur environ 2 km et bordée d'arbu~tes, se nourrissent toutes les espèces de petits limicoles de la zone étudiée. On peut signaler la présence du bec de corail cendré

Les petites Mares (à 3-4 km avant le village), servent de t'e f IJg e et de 1 i eu de t-epos à divers gr-coupes d' 0 i seaux de passage <140 rnouet t es à tète grise le 10/8, 60 barges à queue noire

ELICANIDAE

t - e~!~~sn~~ ~Yf~~s~n~ 1 Les individus observés sur cette zone, isolément ou par petits groupes, proviennent de la colonie de plusieurs milliers d'individus niChaft au Sud de SANDIARA et allant pêcher sur toute la 1 ione cotière de MBUR-JOAL-PALMARIN, ce qui explique l'inconstance des comptages. Les e(f ctif. augmentent â ~a fin de l'hivernage.

- Pelee nuslonocrotaluS J -.

un:-::::~::·:~-:::~:::-â 100-:5: :ndividuS (min. 1 63 - .max J 150 ind. cf. tableau 1), semble inféodée à la vasière de SAMBA DIA Sud. Les pél icans blancs sont! souvent aperçus en groupes de- plusieurs dizaines d'individus à l'extrémité Sud-Est de la zone près des baobabs, en vol les uns derrière les aut~es ou enco~e, en pêche avec les aigrettes (Egretta sp.) et les goélands railleurs (La~u. genei). 1 !. Une au~~e--bande, moins nombreuse, a été aussi signalée durant IF mois de Juillet sur la lagune littorale de MBDDIENE (10 km Nord de Joal) aperçu~ dan~ les baobabs et sur ies 'bancs de sabl. da la lagune.

1 Les deux colonies connues au Sénégal sont calles de DJOUDJ et des ilots KALISSAYE.

Il serait intéressant1 de confirmer la stabilité de cette colonie sur la zone de'SAMBA DIA Sud, q~isembleoffrir les conditions requises à une éventuelle nidification.

PHOENICOPrERIDAE

- enQ~n!~2E!~r~~ ~~Q~~ 1 La pOPulaJion de flamants roses sur la zone étudiée, conna~t des fluctuations, mais qui semblent AVr! ir été peu importantes durant c;-es 2 mo i!il.

Un groupe d'oiseaux est attaché à la vasisère de SAMBA DIA, et régulièrement observé à cet endroit (min J 54 ind:, m~~ ~ !§§ inQ!Y~l, en pêche du cOté de la route, par groupes d'une vingtaine d'indi~idus, ou au repos, à l'Est de la vasière en bande d'une centaine d'ois.aux.

Les brumes de chaleur et la mauvaise visibilité à certaines heures da la Journée, pourraient expliquer une certaine fluctuation des comptages d'une population, à mon avis, assez stable. Quelques individu9 isolés ou par petits groupes (inférieur à 10 ind.) souvent des immatures, sont observés sur toute la zone (régulièrement à PALMARIN DIAKHANOR).

Un groupe d'une cinquantaine de flamants se nourrit depuis le début du mois d'Août, sur la lagune de NGRZOBIL (majorité d'immatures> effectuant souvant des allées et venues avec la lagune de MBODIENE, située à quelques kilomètres de là.

Des flamants bagués provenant de Camargue, ont été observés à plusieurs reprises au cours des 15 derniers mois (dont 3 ind. ba9ué~ sur SAMBA DIA le 8/7)_

Le milieu sesmblerait convenir pour leur nidification, mais rien n'a été confirmé encore à ce jour.

ARDEIDAE

- gy~~t~~ gYl~~i§ est l'espèce la plus fréquemment rencontrée sur la zone étudiée (jusqu'à 200 ind. observés en une sortie), souvent isolée au milieu d'une vasière, d'une mangrove, près d'habitations, sur la plage, en vol, en train de pêcher ou par petits groupes de dizaines d'individus au repos .

Notons aussi les bandes de pêche plurispécifiques (Larus genei Egretta gularis, Egretta garzetta, Pelecanus rufescens, pelecanus onocrotalus... >, regroupant parfois jusqu'à 200 aigrettes garzettes et dimo~phes, effectuant un merveilleux ballet nautique et aérien. i 5g~~ii~ g~~~~ii~ est aussi abondante sur cette zone, plus fréquente sur la partie Sud de la zone qui communique directement avec le SINE SALOUM.

- gg~~ii~ ~lQ~ est régulièrement signalée sur cette zone, on rencontre, en effet, souvent deg individus isolés en-train de pêcher, ou se reposant en compagnie d'autres Ardéidés, sur des arbustes.

Une petite colonie d'Egretta alba niche sur un baobab, en plein coeur du village de MBODIENE (20 couples>, en association avec Ardea melanocephala.

- 8~Q~2 ~in~~2 est observé à chaque sortie, mais en très petit Ylorobre. Sa nidification au Sénégal, à ce jour cOYlfirmée, m~riterait d'être suivie avec plus d'attention.

~~~ii~Q~!~ D~~ti~Q~2~ semble a~sez fréquent, dans les milieux qui lui conviennent (mangrove, végétation arbustive assez .dense: marigot du domaine de NIANING, MBODIENE, PALMARIN DIAKHANOR>, les comptages ne font .pas état de populations importantes. Il est fort probable que ces individus, toujours vus isolément et cantonnés à des marigots précis, soient nicheurs sur la zone étudiée. Les populat ions d'Ardeidae de :la zone MBOUR-DJIFERE ètud i ée, sont bien sOr, liées aux capacités Itrophiques du milieu, et ~es déplacements de ces populations seraient à étudier dans un triangle MBOUR-KAOLACK-, comprenant le delta du SINE-SALOUM.

RECURVIROSTRIDAE

Les populations d'HimantopuB himantopus ont été observées durant les deux mois, de façon régulière et stable (150-200 ~ndividus à chaque sortie>.

Les marigots de NIANING et de NGAZOBIL, et la zone de SAMBA DIA, sont des zones de nourrissage très fréquentées.

De nombreux individus ont un plumage d'ifllmature• Malgré des .·_~orecherches ass·iducs,.,,;,ow,.al!!:'une nidificat ionn'ël été, obs-crvéë?, non pc:::: à cause d'un manque de biotope favorable, mais pour cause de dérangements trop fréquents par les riverains.

L'année dernière, deux sites de nidification ont été localisés au Sénégal, mais dans d'autres secteurs (lac Retba, Marigot - Baillon - Publication interne ORSTOM).

Un groupe de 132 échasses a été observé le 22/8 à NIANING au repos en bandes serrées. Ce groupe pourrait correspondre à des individus nouvellement arrivés.

Al' inverse, les populat ions d'avocettes, sur la zone, connaissent des fluctuations remarquables (4 le 14/7 sur toute la zone étudiée, une bande de 800 le 21/7 sur SAMBA DIA Sud).

SCOLOPACIDAE

Un grand nombre d'espèces de Q~S2~§g2~~ sont représentées, en quantité importante et sur toutes les zones humides étudiées ici.

Par ordre décroissant, les espèces principales observées $ont

Calidris alba , Calidris minuta (bécasseau minute), Calidris alpina (bécasseau variable), Calidris ferruginea (bécasseau cocorli), Calidris canutus (bécasseau maubèche).

Signalons le peu d'observations du bécasseau de Temminck

Par ordre décroissant, les espèces principales observées sont

Philomachus pugnax (chevalier ~ombattant), Tringa totanus (chevalier gambette>, Tringa stagnatilis (chevalier sagnatile>, Tringa glareola (chevalier sylvain), Tringa hypoleucos :chevalier guignette), Tringa ochropus (chevalier culblanc).

Philomachuso pugnax rassemble Iles effectifs les plus nombreux et est présent sur toute la ~one.

Des mouvements de cette espèces (300 individus en bandes à NIANING hS! 22/8/86) , ains i q\.!~- de C",l i dt~ i 5 éal pi no:: -- (20-j_r.d 1vidus au repos le 22/8/86 à NIANING), semblent débuter à la fin du mois d'AoQt.

La barge à queue noire est l'espèce de limicole la plus abondante sur la zone étudiée (901 individus le 14/7/86, 1395 individus le 24/8/86) et la plus régulière distribuée.

Des bandes d'une centaine d'individus se nourrissant, sont observées régulièrement lors des comptages, le plus souvent aux mêmes endroits. Elles apprécient aussi les prairies humides, bordant les marigots, (NGAZOBIL, PALMARIN DIAKHANOR). 370 individus observés à NIANING le 22/8/86 se nourrissant. Des mouvements locaux, d'une zone humide à l'autre sont fréquents.

ANATI"IDQ8E

Les Anatidés sont très peu abondants sur la zone ~udiée, ceci en raison de la forte salinité de la majorité des milieux humides de cette région. Les groupes d'Anatidés ~Dendrocygna viduata, 61 individus le 21/7 à FADIAL, quelques individus observés en petit nombre, sur la zone) sont donc de passage, préférant l'eau douce stagnante (rizières).

Lors de la saison sèche, la probable présence d'effectifs de canards migrateurs, plus inféodés à l'eau de mer, est à surveiller. (observations plus tard de anas Acuta et Anas clypeata>.

STERNIDAE

Les populations de Sternes présentes sur la zone, semblent se déplacer fréquemment, selon les zones de pêche les plus propices. On obs~rve, ~ous les jours, plu.i~urs centaine. d'individus signalé jusqu'à ce jour, sur la zone, les col~~ies ~~ant situées dans le SINE SALOUM ou en CASAMANCE.

fois volants, les jeunes cont inuent à être nourris par souvent ~oin de leur aire de reproduction.

Les mouvement. des populations de Sternes seraient à étudier SUt' la cOte de l' AfriqlŒ de ::" Ouest (Sénégambie, Mauritanie, Maroc>, à l'~ide de marqueurs co~orés et d'opérations régulières de baguage. .

Population estimée à un minimum de 2 ou 3 milliers d'individus sur la zone étudiée.

Population estjmé~ à un minimum de 1 500 à 2 000 individus.

LARIDAE

Les comptages mettent en évidence des fluctuations importantes de ces populations, montrant l'erratisme de cet oiseau sur 1 a zOYle ét ud i ée.

Signalons les concentrations observées à SAMBA DIA, lors de pêche (700 individus le 10/8/86 en 2 bandes>.

La population est estimée au minimum à un millier d'individus.

De mêm~, la mouette & tête grise, e~t présente sur toute la zone, souvent en colonie de 100 à 200 individus occupant un marigot. Cela s'explique facilement vu la proximité des zones de nidification du SINE SALOUM (300 - 400 nida, Iles aux oiseaux>.

Régulièrement observée près de DJIFERE au moia de Juillet <74 lee 21/7/86, 160 le 8/8/86>, et au début du mois d'AoQt, où la conserverie de DJIFERE leur assure un apport de nourriture régulier , une bande de 276 individus a été observée à 100 km de là, sur le marigot de NGAZOBIL le 22/8/86.

Ces populations de Laridés sont donc à corréler avec les populations du SINE SALOUM.

- b~~Y~ f~~~Y~ 1 très abondant sur PALMARIN (plusieur. milliers d'individu.. Il conviendrait de bien surveiller ce. colonie. afin de déceler la présence hypothétique de 6~~Y~ gQmini~~nY•. Indice d'abondance

+ observé rarement (1 à 10 obser' ·.:..t ions) ++ espèce peu ~omMune +++ , espèce commune 1 +++1+­ e~pèce très commune 1.

Indice Observ.i;io·rl3 .~s 1':'11:: d'abon­ significa'C .'. "'?!5 dance b8BIQ8s

Larus cirrhocephalus errat iq'.le

Larus genei (Goeland ~ailleur) ++++ Présent sur toute la ~one

Larus fuscus (Goeland brun) ++++ Nombreux immatures Plusieurs milliers

Larus audouinii (Goéland d'audouil"'.) + Observé lors de l'année 85-86-87

Hydroprogne caspia (Sterne caspienne) ++++

Sterna maxima (Sterne royale) ++++

Sterna sandvicensis (Sterna Caugek> ++ Effectif en augmentation vers la fin du mois d'aoQt Gelochelidon nilotica (Sterne hanse l ) + Quelques ind. à FADIAL le 8/8, le 10/8, le 24/8, à SAMBA DIA le 8/8.

Sterna hirundo (Sterne pierregarin) + 2 ind. ~ Palmarin Diakhanor le 8/7, 1 i nd • 1 El 8/8.

Sterna albifrons (Sterne naine) ++ Observé isolément ou par petits groupes - Nidifi­ cation possible ~ confir­ mer. (observations d'échanges de proie). Chlidonias niger (Guifette noire) +++ Fort paasag~ au début du mois d'ao~t, ~50 ~nd. Nidification inconnue.

Chlidonias leucopteru5 (Guirette leucoptére '.+ Toujours wn a ••oci~tion .:lvee ::h1idonias ·.;.ger.

Chlidonias hybridus (Guifp.tte rnousta.e .~ :~ observations a Jjifpre.

Pelecanus ru~escen5 (Pélican gris> .-,"+ Colonie a ~ANDIARA. ! -~elecanu5 onocrotalus (Pélic~n ...;.~ ",- 150 i nd • d SAt'1BÇ:' !Y~1'joY~ 1blanc> Jui Ilet-AoÛt. 70 ind. à MBDDIENE le 10/7. PHALACRDCDRACIDAE------ï------Phalacrocorax afrfcanus (cormoran africain> 1 1 ++

1 Phalacrocorax carbo lucidus (Grand +++ Iaolé ou en bande~ 80 ind cormoran) le 24/8, 2BO ind. le 27/8 à SAMBA DIA.

Anhinga rufa (Anhinga d'Afrique) + 7 ind. le 5/7 à JDAL.

Bostrychia hagedash (Ibis hagedash) + 4 ind. sur le marigot de FADIAL.

PhoenicopteruH ruber (Flamant rose) ++ Beaucoup de juvéniles sur toute la zone. Erratiques.

8~8I!Q8~

Qendroeygna viduata (Dendroeygne ++ Marigot de FADIAL 51 veuf> ind. le 21/7.

Egretta alba (Grande aigrette) ++ Colonie nicheuse au vil­ lage de MBDDIENE : 20 couples. Egretta intermedia (Aigrette + Coloni~nlch~use à i l"lterm~d i ai re) >JDIANDP.

Egretta garzetta (Aigrette garzatte) .:-++

Egretta ~ulari6 (Aigrette dimorphe) :(so:ée :,.,u c"n tJande~, :;ur ',~oute :a ~one.

Ardea cinerea (Héron cEHldré) ··.·T '.'0 :';'nd. :e .~O/7 à 'IlBOnl ENi:::.

Ardea purpurea .·.Jér'"ln '!rpre) . 'Ol..lvent ...olt=t J'Ç le ·Jassage.

Nyct icorax t'yct icorax ~:Iéron :>i scrD': d.n!ll :. sa :,Ja l atu­ bihoreau) 'lÏers et lagun~B :-Ot ière5 ~vec végétationIMBODlEN~: NIRNING, DJIFERE.

Ardeola ralloides (Héron crabier> 1 ind. ~~ 7/8 à FACAO. 5 ind. le 22/8 à DIHKYANOR.

Bubulcus ibis (Héron yarde-boeu~) . T++ ribondant dans la savane aux alentours. Nicheur en aoOt.

~rdea melanocephala (Héron + 2 couples nicheurs à l'l1~lanocéphale MBODIENE le 27/8 et à NDIANDA (3 couples). Ç;tj8B8QBIIQ8E;

Hoplopteru5 spinosps (Vanneau armé) ++++ Nicheur sur toute la zone Concentrations observées à FADIAL. 1 Il , Vanertlus tectus (Vanneau à tête ++ Rencontré moins souvent noire) ! car moins dépe~dant des zones humida5. MBODIENE le 10/7.

Vanellus senegallu5 (V_nneau + caroncul~>

Pluvialis squatarola (Pluvier ++ l nd. i 50l és ou en pet i t s a~genté> groupes. MBODIENE, SAMBA DIA. Parfois en plumage nuptial.

Charadrius pecuarius (Pluvier +++ Nicheur p~tre>

Charadrius hiaticula (Grand +++ Isol~ ou en petites ban­ gravelot> des , 1 bande de 100 ind. & JOAL le 27/8. Charadriu5 alexandrinu& ++

Arenaria intarpres (Tournepierre à +++ Isolé ou en groupe de collier) que:que. ind. Plumage d'été ou d'hiver• ......

Numeniu~ phaeopu~ (Courli, "~iau) ..:- +- ~90lé Jans :es m_ngrov~s ~t ~e& :agu~e. :1t~orales ?as!!Iage .-ri n aoo.t 1;0 ind. le 27/8 ~ ~J:FERE, vols jR :~5 ind. environ. ~ partir du 20 AOQt.

Numenius arquata (Courli~ :endré) + Inféodé à la mangrove, 8 ind. le 8/7 de JDAL à DJ!FERE.

Lirnosa limosa (barge à quEtue noit"e) .~+++ Sur toute la zone par bande~. Nombreux ind. en plumage nuptial en Juillet.

Limosa lapponica (barge rousse) +

Philomachus pugnax (chevalier ++++ Le plus abondant des che­ varié) valiers. Finn aoQt passage 2 500 ind. à PALMARIN le 22/8.

Tringa nebularia (chevalier + aboyeur)

Tjringa stagnatilis (chevalier ++ Assez abondant dans toute tagnat i le) - la zone -- -- - 'ringa glareola (chevalier sylvain) ++

Stringa ochropus (chevalier cul­ ++ blanc)

Tringa hypoleucos ~chevalier ++ Rencontré assez couram­ guignette) ment isolé.

Tringa totanus (chevalier gambette) ++

Tringa erythropus (chevalier + arlequin)

Calidris ferruginea (bécasseau ++ cocorl i)

Calidri~ alpina (béca5seau variable) ++ Calidris ~anutus (béc~~saau + maubêcile)

i Calidris minuta (bécr'~,,".U ;.dt\ul;e). +++ Très commun contrairement à C~ Temmincki i~

Calidris alb~ 'béca~~d~u 400 ind. en grou?s ~e sander 1 i ng) 27/8 à ~C3AZOBIL.

rl~Ç~B~IBQê!B!Q8~ ,

Himantopus ~imantoDuS .~++ Nia i fictllt ion.~omorp.u)( blanche) immGlt ure_ ~e1\contrés ~u)" chaque ;>oint .j~ Rau.

Pass~~,,:.soo ind. le ",'1.'!":' - 21/7 à SAMBA DIA.

Haematopus ostralegus

Rostratula benghalensis (rynchée) Quelques couples à NIA­ NING 1 bien can~onné, ni­ cheur probable à iconfirmer.

Glareola pratincola

Burhinus senegalensis

Gyps rueppellii

Gyps bengalensis

1 1 Neophron monachus

Gyps fulvua (Vautour fauve) + 1 immature le ~/8 avant PALMARIN NGALOU.

Falco ~eregr1nus <~aucon pélerin) ~ ind. en vol e 10/8 à SAMBA D~A.

Elanu!S caeruleus 'F.:lanion "l... nc) + . i "1d. ,Jerché oOll'ervé le . 3/8 à ::ADIAL.

Accipiter badius .:pervi~r ~nikra) :.+ . inde en "01 .• 1:'18:SS~L :'.e ,'">,2/A.

Pandion haliaetus .~a~buz~rd A i nd . .i SA~BP i>l Ale pêcheur) ,~/7•

.. ,- .:: "'-.

êIB.!§.!Q8~

Tyto alba

Ceryle maxima (martin-pêcheur ,+ 3 inde le 24/8 à JOAL. géant)

Ceryle rudis

Alcedo cristata (Petit martin­ ++ Idem. pécheur huppé).

Halcyon senegalenBis (martin +++ Commun en Juillet-AoQt~ chasseur du Sénégal)

Merops supercilioBus (Guêpier ++ Groupes de 2-3 ind. en de Perse) vol ou perchés, à PALMA­ RIN, SAMBA DIA.

Upupa-epop$ senegalensis (Huppe ++ fasciée) Estrilda troglodytes (Bec de corail + 1 bande d'une dizaine cendré) d'ind. sur la :agune de DJIFERE près d'un point d'eau douce le 8/7.

Cette étude po~e p.ntre autre le pr~blème de la ?résance de limicoles paléarctiques en 4rand nombre à cette période de l'année. Bien que -d m~jorité d'entre eUK qui~tent les v~.ière. en Mars-Avril, plusieurs cent~ines passent l'hivern~ge tci et ~ircul&nt la long de la cOte. On rencontre dr~illeurs, des individus arborant plumage d'ét~ et d' hiver.

'c!"l est fort probat:~-;.:;ue nous' ayonü ici -"'"UnE) pY'opO}~'~ i,-,:"I importante d'immatures n'ayant pa~ atteint la maturité sexuelle et donc, n'éprouvant pas le besoin de migrer. On peut aussi penser pour certaines espèces, (comme ~'eBt le cas pour Himantopua himantopus) qu'elles ont trouv~ des biotope~ favorables à leur nidification. Cela 1 pourrait être l'objet d'un programme scientifique ayant pour but de préciser le statl1t!d~s espèces pré5entes toute l'année sur le littoral

De grandes opérations de baguages et l'utilisation de marqueurs colorés sur la zone étudiée, permettraient de répondre, en partie, à ces questions.

Signalons aussi les remarquables associations plurispécifiques de pêche sur la lagune de SAMBA DIA Sud, groupant plu6ieurs espèces aux techniquee de pêche complémentaires. Là encore, une étude étnoécol0gique'serait intéressante, et pourrait être menée avec un hydrobiologiste ; elle apporterait des précisions sur la productivité du milieu!et sur toute la cha~ne alimentaire. Ces enqu~tes ~nt p.~é réalisées en Octobre 87 dans la région du Sine SalouM, népartement ;9 ~atick, A~rondi.sement de FIMELA. ~lle~ concernent principillem~l"'lt : ... :oll'unun

~10NNEES dENERAL>::S "JR L' ARROND l SSEMENT :)E ? :!MELA

~ommun~uté rurale de LOUL SESSENE

= 1 VILLAGES Nb. d'habitants = Nb. de conces~ions 1 ______1 __ ._, 1 _

Boyar N'Diodone 1 353 126 1 Boyar Tok 909 85 Dack 194 14 Sing boyar 616 50 Loul Sessene 2 508 222 N'Diamgamba 1 426 118 N'doff 191 18 1 N'diole Khokhane 576 48 N'diole Mangane 1 746 120 N'guessine 542 58 Nobandane 921 62 Pombane 766 63 Sakhao 719 62 Singne 232 14 ------.------: TOTAL - 12 695 1 060 ------: ------1 ------3'5

Ces enquêtes ont \?té réalisées ..ln Octobre 37 dans .4.a ;'égion du Sine SaloullI, Oëp.arternerd: '9 , ~)""l"'oY1di.sel'rent; d~ FIMELA" F.:11e5 concer':'"lent principalement . ail ~ommun.auté .~I.lral'e de .=rMELA, de ,:·;=:tLMARIrl, de LOUL SESSENE et de 1:0F~OR"

DONNEES 1ENEPALES ::iUR L' ARRO"'OlSSEMENT,)E· FIMELA

Comml.\Yla'Jt~ .... ·.\r-ale de LOUL SESSE""~ ~_..'_

J ~ t 1 VILLAGESJb. ~'habit~nt9 1 ~b. d~ cnncessiona , ______• 1 • •• _ : Boyar N'Diodone l 353 126 z Boyar Tok 909 as Dack 194 14 Sing boyar 616 50 Lou1 Sessene 2 508 222 N'Diamgamba 1 426 118 N'doff 191 18 N'dio1e Khokhane 576 48 N'diole Mangane 1 746 120 N'guessine 542 58 Nobandane 921 62 z Pombane 766 63 Sakhao 719 62 Singne 232 14 ------1 ------=------_

: TOTAL 12 685: 1 060 ------"------,------Commmun~uté rurale d~ 7:MELA

1------..------.. .. ------...----... 4 ----.------• 1 1 2 VILLAGES Nb. d'habitan~5 .~ N~. de concessions: 2 i------..·· _...----- .... ------.~. .--", .. _.. ------_.-

Baboucar toumbou 1 :379 40 Dj i 10r ,;64 52 Fimela .. ..83 ':.37 1 Kobogoy 1 .,17 67 Kobogoy 2 117 ~6 = M'Bissel '+98 '.57 : Mar Fafaco l 531 1.29 Mar lodj 1 ~18 ;52 Mar Soulou 236 22 : "N"·cr.bn:aGllne .~.~." 824 T·'·· 98 N'Dim Siro 1 12 1 Samba dia 1 803 191 Samba diallo 191' 15 Simal 1 368 ~26 Yayeme 1 139 111 . ------: -_._------.------.-- : TOTAL 12 180 1 214 ______------1 ------

Communauté rurale de PALMARIN

1 1 : 3 VILLAGES 1 Nb. d'habitants 1 Nb. de concessions : --~------I ------I - _ 1 1 Palmarin Diakhanor : 511 1 91 Palmarin Facao : 1 650 246 : Palmarin N'ga1ou 1 972 106 Pa1marin sessene J 720 108 Palmarin Nguedj 664 79 ______: 2 _

: TOTAL 4 517 630 ·,------.------.------Communauté rurale de DIOFIOR ------, a 1 : 4 VILLAGES a Nb. d'habitants : Nb. de concessions : : 1 : : ------· Diofior 5 152 527 · Dj i las 2 29B 240 · : Faoye 743 70 · N'Dibinding 109 9 N'garingne 99 5 Roh 190 11 Sorobougou lB2 19 Soudiane BaIa 159 : 16 Soudiane thielem 1 4BO 122 Soumbel 35 l Thiaboran 44 4 ------_:_------=------: TOTAL . 10 492 . 1 024 . ------.------.------.

Nombre de village 45 No~bre d'habitants a 39 8B4 No~bre de concessions 3 92B

principales ethnies

nb. habitants ',c,

1 Serrere 35 097 88 2 Bambara 2 791 7 3 Divers 1 996 5

TOTAL 39 884 100

nb. habitants

Religjon musulmane 23 930 60 Religion catholique 15 155 38 Religion animiste 799 2 61-600 ha)

Agriculteur 1 80 " Eleveur : 10 " Pêcheur :5 " Commerçant 2 " Artisant 3 " De nombreux villageois cumulent plusieurs activités, souvent liées à la saison.

1) Communauté rurale de Fimela Ecole publique Ecole privée

Mar fafaco 1 - Mar lodj 1 1 Ndagane 1 - Dj i lor 1 Yayeme 1 Baboukar Toumbou 1 Samba dia 1 - Simal 1 Roh 1 - M'Bissel 1 + 1 CES

- Palmarin facao 1 1 - Palmarin Ng.lou 1

Loul Sessene 1 - Ndiagamba 1 - Boyar 1 1 Sing Nguessine 1 - Sakhor 1 1 - Nobandane 1 - Pombane 1

- Oiofior 3 - Soudiane Thielème 1 - Soudiane D.ly 1 - Soudiane Dimlé 1 Djila'3 1 1 - Faoye 1 ARRONDISSEMENT DE FIMELA

1 Djoffin 2 - Boyar Ndiodone 3 - Fimela 4 Samba Diallo .5 Djidjack 6 Djilor ·.7 - Yayeme 8 - N'diole mangane 9 - Pombane 10 - Nobbandane

Postes médicaux 9

Eglises 3 Chapelles 20 Mosquées 4 Foyer des jeunes 4 Foyer des femmes 4

gg~iQ~m~ni~ §2~i2 ~~2n2mig~~~ - CER : 1)

. Coopératives rurales 4 Magasins SONACOS 4 Points de collectes

. Type de sol ha ~: Cultures pratiquées : ------_:_------_:_-----_:_------Sableux 14 240 23 Soun. arachide : Argilo-sableux 10 500 17 Souna arachide Argileux 7 200 ,12 Sorgho mais Bas fond 5 000 a . Maraichage ------: ------::------TOTAL CULTIVABLE 36 940 60 ------_:_------_:_------

TANNES 24 600 f+0 ------=------_:_------

m/m l'lb. jours

1982 562 36 1983 546 37 1984 344 28 1985 578 32 1986 524 39 1987 532 39 (au 06 Octobre) .....

1983 1 585 2 266 1984 849 2 152 1985 1 133 2 039 1986 1 246 1 359 1987 1 133 1 246 §~Q~r:f.ü~i~ ~!:! b~

1983 2 266 4 532 1.984 2 266 4 532 1985 2 266 4 532 1986 4 532 2 266) rotation des 1987 4 532 2 266) cul t ures.

Les études de cas suivantes s'appuient sur une enquête 1 réalisée durant 4 jours auprè~ des villages de FADIAL - M'BISSEL PALMARIN SESSENE - PALMARIN FACAO - PALMARIN DIAKHANOR et DJIFERE.

Nous avons tenté d'avoir une " pholographie" générale de la situation actuelle qui prévaut dans chaque village, en e~sayant d'évaluer les pressions anthropiques, les rapports populationsY'ln'i-lieu et de souligner les activités et problèmes de chaque village.

FADIAL

Sur un rayon de 2 000 m autour du village la majorité des zones humides est représentée par des tannes inondés, reliés au littoral par des bras de mer

b~§ ~Q!:!~~ b~miQ~§ ~~l~~§ sont ici seulement utilisées pour la pêche artisanale maisi tout le monde ne pratique pas cette activité. Elle s'exerce soit en pirogue, soit à l'épervier: bien que sous influence des cycles des marées ces tannes présentent des zones plus profondes

L'exploitation du sel est également pratiquée, essentiellement conduite par les femmes. Les puits à sel sont généralement conçus dans des bras de mer, de sorte qu'à marée haute ceux-ci se remplissent d'eau et la maintiennent ~ marée descendante. Le sel s'accumule au fond. Les trous font 5 m x 2 m x 2 m. Au bout d9 2-3 mois, le sel est près à la récolte. Les femmes pratiquent cela vers Déc~mbre-Janvier après les travaux de cultures. En Février-Mars­ Avril, elles ramassent le sel. Mai-Juin est l'époque de la vente. Cette activité, dure et astreign.nte, n'est pas encourageante en raison des conditions de vente et de transport. Les villageois sont cont'raints d'aller vendre sur le marché de ,rOAL. Le sel est vendu soit par. "calèche" ou au détail 1 dans ce cas, l'instrument de mesure est un 'petit panier confectionné avec des feuil~es de ronier, dont la contenance est de 4 à 5 kgs et est vendu 40 ou 50 F CFA.

b~ ~Qn~ n~miQ~ Q~~~~ QQY~~ est située à 600 m du village, au Sud Est et son emplacement d'origine artificielle. lors de la construction de la piste une ~épre&sion a été creu.ée pour les travaux de déblayage et constitue depuis lors un vaste plan d'eau douce visible pendant la période d'hivernage. Cette ea~ est retenue à l'Est par une autre digue. Malheureusement' la construct ion d'un pont qui reste inachevée jusqu'à aujourd'hui occasionne une brèche importante et l'eau douce traversant la piste va se déverser sur les tannes

sursalés cOté mer'. ---Oa:ris---le passé et avantees gr~ndes . ré.:l1-·isations :r" .l l'eau douce stagnait pendant près de 9 mois et les villageois cultivaient le riz. Cette zone est également propice à la pêche occasionnelle pratiquée par le. enfants.

Tous les puits du village de FADIAL donnent de l'eau saumâtre, suite à une remontée du sel en sous sol. Elle n'est donc pas directement consommable et essentiellement utilisée pour les travaux ménagers. D'autres puits sont régulièrement creusés et leurs rentabilités varient avec l'emplacement choisi, et différent, même distants de quelques mètres. Leur profondeur est, en moyenne, de 8 m. Un forage existe mais l'eau est saumâtre et le bloc moteur en panne.

Les hommes ~ultivent ici le mil (Souna et Sorgho>, ~'arachide, le niébé et le mais. Cette dernière céréale reste ~éanmoins une cultu~e de case destinée à la consommation familiale. ~UelqUeS uns cultivent la patate douce, ainsi que quelques produits de mara~chage (Tomate, gombo, choux, piment, courge> et le tabac ; pour ce dernier on a pu noter deux variétés cultivées J le tabac saba, séché sur des claies ou des nattes produit pour la consommation et la 'vente et le tabac tonkoro utilisé ~ chiquer. Le riz cultivé également sur la zone humid, citée précédemment, est peu à peu abandonné: la divaguation des .nimaux et la sécheresse de ces dernières années, conjuguées à la ~erte progressive de l'eau vers les bas fonds ont épuisées les stocks de semence. 1

L'élevage bovin est pratiqué mais le problème crucial des vols freine le développement de cette activité. Pourtant l'embouche bovine est localement très populaire. Les transhumans locaux ou de l'extérieur n'hésitent pas quelquefois à repartir avec des têtes de bétails ne leur appartenant pas, ce qui néce••ite une surveillance accrue des troupeaux. L'élevage du porc est également d'u.age dans le village mais eat restrictif car lié ~ la religion d.s h.bitants. Les hu~tres étaient utilisées par les anciens; par tradition les villageois continuent cette exploitation mais les palétuviers éttant en régression une technique de récoltes artisanales est localement usitée: elle consiste à déposer des troncs de rOnier au fond de l'eau. Les i hu~tres viennent s'y fixer. Après récolte et consommation les coquilles sont récupérées pour la fabrication des briques, de la chaux et plus généralement pour la construction des bat i ment s.

Les "yets" et les "pagnes" sont consommés dans le village. Ce sont des produits de la mer, qui entrent dans la préparation culinaire de nombreux plats sénégalais.

Des opérations de reboisement ont été réalisées par les villageois encadrés par un agent des Eaux et For~ts. L'essence choisie a été l'~YS~!~Q~Y§ et le périmètre de plantation situé près du marigot d'eau douce. L'opération s'est soldée par un échec du à la divagatioYI des boviYls. COté littoral, il n'y a pas encore eu de projet "Ei!~Q". Les e~l~~YYi~~§ ne sont pas traditionnellememnt utilisés comme bois de chauffage.

L'exploitation des ressources aviaires n'est pas traditionnelle à FADIAL. La mer étant assez éloignée (2 km) les enfànts peuvent difficilement l'atteindre et ne pratiquent donc pas la ca~ture -si souvent répandue- des oiseaux de mer (Laridae en part icul ier).

Il n'y a pas de croyanceB-partic~lières liées à une ou plusieurs espèces d'oiseaux dans le village. Il faut néanmoins noter la fréquentation du littoral par de nombreux pélicans gris (Pelecanus rufescens) provenant très vraisemblablement de la zone de 8ALLABOUGOU­ SOUSSANE où cette espèce est intégralement protégée par les villageois

Bien que les activités de ce village soient diversifiées, il ne faut pas perdre de vue qu'elles sont d'un revenu très Modeste par t~te d'habitants. L'exode rurale est un fait réel et touche principalement les jeunes qui partent peu à peu sur JOAL, M' BOUR ou KAOLACK. Les habitantg cumulent leurs activités pour diversifier leurs t'evenus. La p~che dans le!5 tanYles reste une OCCUP< io!', secondaire et on assiste actuellement à une évolution de mentalité. Les villageois pensent de plus en plus à l'embouche bovine, réalisable daYls les zones imp~'opres à l'agriculture. Cultivateur d'origine, ils soulignent qu'~ctuellement il y a suffisamment de prairies herbeuses, ~ar la pluviométrie 1987 a été bonne. L'exploitation de la couverture herbacée, complétée régulièrement avec du son, de la paille de mil et de l'arachide pourrait leur permettre de développer des petits élevages

Les tannes de la zone de FADIAL ont tendance à gagner du terrain sur les terres cultivables. Des opérations de reboisement s'imposent donc sur le littoral, pour freiner la dégradation de l'arrière pays. Lai spécificité de FADIAL reste malgré tout la présence d'une nappe d'eau douce à proximité, qui alimente le village; /

Globalement les priorités accordées aux revendications pourraient être :

?_" ,.~-.;....--- ',' ··;t~ 1) Bgf~~iiQ~ Q~ 12 ~Q~i~ ~i 2~u~~~m~ni Q~ EQni afin de maintenir l'eau douce une bonne partie de l'année: cela contribuerait à encourager la reprise de la riziculture, à accro~tre la surface en eau et donc à réduire les problèmes du ravitaillement.

2) Modifier les voies de passages des transhumants et réorganiser à l'échelle du village l'occupation de l'espace.

3) Création d'un forage et rééquiper le poste de santé.

En toute logique FADIAL présente sur un plan écologique une richesse spécifique liée à cette eau douce que l'on ne retrouve pas jusqu'à DJIFERE. De nombreuses espèces paléarctiques et éthiopiennes fréquentent cette zone et il est permis de penser qu'avec un réaménagement peu onéreux de la zone, cet écosystème pourrait devenir dans les années à venir, un refuge de tout premier ordre pour les espèces spécialement inféodées à ces milieux.

M'BISSEL

Ce village n'a pas fait l'objet d"une étude sur ses réalités économiques, car il présente de fortes similitudes avec le cas précédent. Nous avons néanmoins aborder des problèmes de ce village avec l'agent technique des Eaux et Fo~êts de Fimela qui souligne que M'BISSEL est un cas difficile lié à sa propre implantation: l'espace utilisable est insuffisant. L'an derr-.ier urie zone de 1 ha a été attribuée au village en vue d'y organiser, avec l'aide de l'agent une opération de reboisement; les inconvénients furent identifiés:

1) la zone allouée est une zone de pa~'cours du bétai 1 qui occas10nne des dégats importants

2) la nature du sol n'est pas idéale pour des repeuplements car il semblerait qu'il y ait une nappe argileuse en surface et la pénétration de l'eau est difficile.

les spécialistes pensent même qu'il y a du calcaire en profondeur (coquillage marin) compte tenu de la présence de Ç~1Qi~QE1~ liS

Q~Q~~~2. Les Eaux et Forêts ont tenté des plantations de ~~121~~~2 1~~~2Q~nQ~Qn (Niaoulis) qui se sont soldées par un échec, non pas lié aux facteurs édaphiques mais du à l'exposition du terrain, zone de transhumance des troupeaux, ainsi que par la mauvaise préparation du sol, réalisée à une époque inadéquate. Les villageois ont participé à ces plantations. La zone humide la plus proche est là aussi la nappe d'eau douce qui irrigue FADIAL.

SAMBA DIA

Carrefour des voies de communication et carrefour des ethnies, ce village bordé à l'Est par la fQ~~! ~12§§~~ Q~ ê2ffi22 Qi~ présente sur l'Ouest une succession de tannes inondés et inondables communiquant entre eux. Ces zones humides demeurent néanmoins asse~ éloignées du village proprement dit en hivernage elle présentent de grandes P-r,~i;Y.:fi:t:6· herbeuses fortement fréquentées par les-:tro_upeaux. Cette mosaique de plans d'eau salés n'est pas ou peu exploitée par les habitants de SAMBA DIA. L'éloignement relatif de ce village à la bordure littorale lui procure un territoit'e cultivable plus vaste, et minimise le problème de l'occupation des sols. En 1986/87 des reboisements massifs ont été réalisés par les villageois, encadrés par ~a direction locale des Eaux et Forêts. L'originalité de cette opération réside dans le fait qu'elle est née d'une initiative prise par un groupement de jeunes de SAMBA DIA. Ceux-ci ont manifesté leur dynamisme auprès des autorités de Fimela, afin d'être conseillés en matière de sylviculture. En collaboration avec le Président de la Comrl1unauté Rurale, le chef du Centre d' expérimentat ion rural et l'agent de l'agricultut'e un terrain a été choisi et délimité. Des. campagnes de sen~ibilisation ont été réalisées à cet effet. Pour l'année 86 les résultats obtenus n'ont pas été très satisfaisants, compte tenu de la divaguation des animaux, et d'une carence au niveau de l'organisation' du groupe. En 1987, le projet semble plus prometteur une h~ie a été dressée en périphérie de la parcelle de t'eboisement, avant la plantation, dont la superficie atteint 2 ha. l'essence choisie est l'eucalyptus.

SAMBA DIA est le seul village de l'arrondissement qui compte un fort pourcentage de bambara. - b~ ~Q~~gn~~t~ ~g~~l~ Q~ e8b~8Bl~ regroupe les villages de PALMARIN NGUEDJ, PALMARIN SESSENE et SAMSAM, PALMARIN N'GALOU, PALMARIN FACAO et PALMARIN DIAKHANDR.

Autrefois: tous ces villages étaient géographiquement regroupés en un seul (PALMARIN N'GALOU) mais chaque quartier possédait son autonomie, et son chef. Aujourd'hui ces villages sont répartis tout au long du littoral, insérés ent~e le cordon dunaire et la piste JOAL-DJIFERE. Trois d'entre eux ont fait l'objet d'une étude particulière: il s'agit de PALMARIN SESSENE/SAMSAM, de PALMARIN FACAO et PRLMARIN DIAKHANOR.

Ces deux villages étaient dans un passé récent, distants de 1000 m environ. Pour des raisons d'ordre sociales et économiques -les deux villages ayant les mêmes problèmes d'équipements scolaires, sanitaires- ils se sont fusionnés en un seul.

Ce qui caractérise avant tout la zone de PALMARIN SESSENE est son. environnement très dégradé. Pour l'ensemble de l'arrondissement de Fim~la les tannes occupent 40 ~ de la surface totale, dont près des 3/4 sont regroupés dans cette zone, ce qui représente environ lB 500 ha. L'appauvrissement du site est accentué par des coupes de bois incontrOlées.

Toute action de reboisement sur ces terres sursalées seraient vouées à l'échec. La direction des Eaux et Forêts de Fimela essaie de contrOler, à la mesure de leurs moyens, la sauvegarde des peuplements d'Acacia Seyal, qui bordent ces vastes zones ouverte~.

A l'unanimité les villageois soulignent avec vigueur et inquiétude l'extension progressive et inexorable des tannes sur les terres cultivables. Pour enrayer ce phénomène la direction des Eaux et Forêts à entrepris l'année passé des plantation~ de protection, sur 6 ha, le long du littoral afin de fixer les dunes. La fameuse marée dévastatrice de février 87 a anéanti tous les travaux effectués il s'agissait en l'occurence de plants de filao, âgés de 2 mois.

En matière de protection, le chef du village demande qu'une intervention soit faite au niveau du Ministère de la Protection de la Nature pour activer le problème de reboisement. Il souligne en outre que l'ensemble de la population est prête à recommencer une campagne de reboisement et à en assuret' le suivi. Par des actions de sen5ibilisation bien conduites, le chef de village affirme que la population est maintenant consciente de l'intérêt écologique d'un tel repeuplement et de l'impact qu'il répercute sur l'avancée des tannes. Les res50U~Ce$ du milieu sont exploitées à deux niveaux:

1) La Q~~Qg: un bolong relie le village à la zone Nord du complexe hydro cOtier du Saloum. Les hommes ~gé5 et les enfants pratiquent la pêche à l'épervier ou à la ligne. Le produit de cette pêche est destiné à la consomma.tion familiale; les "vrais" pêcheurs vont en mer. La commercialisation du produit de leur pêche est un problème crucial lié au mauvais état de la piste qui dessert le vi llage.

2) bg ~gl les zones d'extraction sont divisées par lot, chacun étant attribué à une famille; le partage de ces parcelles a été fixé il y a très longtemps et suit le principe de la tacite rec-onducti,on.----Le prix de vente' du sel est de tSOO-F::;'l:e-'

~lg~~g~: un changement de mentalité est également décelable ici comme à FADIAL sur le problème de l'élevage les villageois pensent de plus en plus à l~gmEQ~~Q~ EQ~in~. Dans les zones impropres à la culture mara~chère ce créneau pourrait être développé. Les autochtones, propriétaires locaux de cheptel disent pouvoir aller chercher, sur de longues distances des aliments herbacés, qui, complétés avec du son leur permettraient de nourrir leur bétail pendant 3 mois. Il faudrait néanmoins penser au prix de l'alimentation complémentaire et des vaccinations.

Actuellement, les éleveurs de l'arrondissement de Tattaguine descendent dans la zone de PALMARIN: ils fournissent, au passage, du lait aux habitants de DJILDR par exemple..

Pendant la saison sèche il n'est pas rare que de nombreuses bêtes tombent malades après avoir consommé de l'eau saum~tre ; c'est à l'arrivée de la saisosn des pluies qu'elles commencent à mourir. b~~l~~~g~ QQ~~in est également bien perçu bien que son dév~loppement tarde à se concrétiser. Il est fréquent que les Dakarois descendent ici pour acheter des bêtes à des pt'ix évidemment inférieurs à ceux pratiqués dans la capitale. b~~~i~ylty~~ reste généralement une production de case. Une pré-projet TPS est actuellement en étude et concernerait la production de poulets de chair et de pondeuses, mais il intéresserait plut6t la zone de DJIFIDR. L'écoulement de la production demeure le problème majeur. Sur les hautes terres, à l'Est du village de PALMARIN, on a pu noter la présence de quelques marigots d'eau douce, de l'ordre de 2-3 ares. Ils se situent dans ce que les villageois appellent "la forêt". Le sous sol semble plus riche, au vu des plantes indices qui y poussent (Ç2mm~!in~ §Y~~!~~§s~n~ et §Y!~~~ §~n~g~!~n~!§) ; la profondeur de ce~ mares est assez importante (1 m à lm20) mais l'eau, par évaporation ~init par dispara~tre au milieu de la saison sèche ; des petites infrastructures pourraient facilement juguler les pertes d'eau dues au ~uis~ellement. Les puits aux alentours font 40 m de profondeur et ia présence d'eau douce reste fondamentale. A titre d'exemple quand un "puit est creusé l'eau douce appara~t immédiatement mais une semaine seuiement après la salinité appara~t". Au niveau de cette forêt il y a deux puits qui sont d'une rentabilité sat isfa-i~s.ante, mais leur éloignement du vi lIage demeure une contrainte pour les femmes (1 km). D'après les villageois cette eau provient de la même source que celle de FADIAL.

Elle est évidemment étroitement liée à la présence d'une nappe phréatique utilisable. Parallèlement aux opérations de reboisement sur le cordon dunaire, les Eaux et Forêts ont lancé un autre projet de création de vergers individuels sur l'ensemble de la communauté rurale de PALMARIN. Les espèces ont été choisies par la population ; produits en pépinière sous la responsabilité d'un villageois élu par les habitants, ces plants sont ensuite distribués équitablement par zone, sous le contrOle de l'~gent des Eaux et Forêts. L'entretien et le suivi sont réalisés dans les concessions ou dans de petits vergers. Les essences choisies ont été le badamier (I~~mmiD~!i~ S~i~QQ~), la pomme d'acajou (8n~s~~Q!Ym 2~~!Q~ni~!~) et le faux kapokier (ê2m~~~ ~2§i~iYm). Pour les essences forestières il s'agit pour l'essentiel du filao (Ç~~Y~~in~ ~gY!§~iif2!!2) du prosopis (Q~Q§2Q!§ ~b!!~n§!§) de l'Eucalyptus (SYS~lYQiY§ èl~2) et le !~YSè~n2 g!2YS2' Le mil souna et le sorgho sont des cultures vivrières. L'arachide est commercialisée.

L'Avifaune est particulièrement riche autour de ce village; Une étude est en cours sur cette zone qui recèle certaines espèces uniques au Sénégal; Peu de pression cynégétique en revanche n'est à noter. Les villageois sont, ~emble-t-il, parfaitement conscients de la richesse ornithologique de leur terroir et vivent en bonne cohabitation avec les oiseaux.

Une espèce est, par croyance, prot égée sur l' ensemb 1e de 1a communauté rurale. Il s'agit du Qg~SnQQ~~~~ b~Yn (Neophron monachus) ; "c'ést un oiseau capable de jeter un mauvailii Bort ; de mémoire, il y a un chasseur qui s'est aventuré un jour à tuer cet oiseau ; quelques temps après il est tombé grave~ent malade. Jusqu'à aujourd'hui cet homme est encore souffrant. Actuellement, la tradition de cette légende est toujours perpétuée par les vieux auprès des enfants".

Un projet unique dans toute la communauté rurale de PALMARIN a été conçu dans le village. Il s'agit d'un ~~mQ~m~ni iQ~~!§iig~~ ini~g~~. Le rOle qu'il joue dans l'économie du village mérite que l'on s'y attarde un peu

Ce campement a été construit fin 1982/début 83, grâce à l'aide de la Coopération Française. A cette époque les habitants avaient demandé une contribution pour la construction d'une école et d'un dispensaire. Le choix définitif s'est orienté sur ce campement pourvu de 18 chambres dont 14 sont fonctionnelles. Les tarifs sont de 2 450 F/personrie en 1/2 pension, et de 3 400 F/personne en pension complète. Le campement est ouvert tout~ l'année, mais 1~ période touristique s'étale plutOt de Décembre à Avril. Peu de visiteurs pendant l'hivernage, sauf quelques étudiants. La majorité des clients sont des européens avec un fort pourcentage de français : 70 ~ de la clientèle est représentée par les touristes de passage (en circuit) et 30 ~ par les Dakarois. Ces derniers restent généralement le week-end, et les touristes sont le plus souvent en 1/2 pension. Les organismes de voyage sont "Nouvelles frontières" - "Regards croisés" et "Inter tourisme". Pour les clients disposant de temps, le campement leur propose un circuit dans les ~les du Saloum, à partir de Djifère : Ile ~e Niordior, de Didnovar et l'~le aux oiseaux. Le campement reçoit Jnviron 250/300 clients/an.

Le gérant, originaire du village a été choisi par le conseil de PALMARIN, lui même élu par les habitants: il est représenté en majorité par les "vieux" qui se réunissent à chaque fiYI de mois au campement pour établir le bilan financier. Le gérant est payé au pourcentage sur les recette du campement, ainsi que le personnel, les denrées et boisons. Les bé~éfices du campement sont reversés au président du conseil j à ce 'jouyj divers équipements ont ainsi été finaYlcés il s'agit, pour l' essent'iel de :

Réfection d'une salle de classe Achat de stocks de médicaments - Construction d'une maternité Création d'un projet expérimental de pêche - Réalisation d'un mur d'enceinte autour du cimetière.

Elle regroupe six classes, deux offerts par le gouvernement et quatre financées par les parents d'élèves. Des réparations sont nécessaires et les viilageois revendiquent son agrandissement. 50

Les problèmes liés à la santé sont primordiaux. La Maternite fonctionne mais les habitants désireraient l'agrandir en dispensaire. Les stocks et ravitaillements en medicaments sont problématiques; il Y a également carence en personnel qualifié.

Il est basé à DJIFERE en raison de la proximité de l'usine de poissons (congélation) ; 23 jeunes sont actuellement employés dans ce projet, mais ils ne sont pas tous originaire de PALMARIN. Leur rémunération est proportionnelle aux produits de leur pèche.

La mQ~g~~~ ~t l~~Bli~g sont petites les habitants n'ont actuellement pas la possibilité de les agrandir.

le problème majeur des femmes est l'absence d'un mQYli~ ~ mi!~' L'exode rurale touche également les femmes qui ont tendance à partir du village pour rechercher dans les grandes villes des petits métiers (Bonnes en particulier). Leurs conditions de vie sont alors difficiles; elles sont de plus, éloignées de leur f~mille.

Le campement ne dispose pas de y~biS~lg pour se ravitailler sur les marchés de DJIFERE et JOAL. De plus de nombreux touristes ne sont pas véhiculés et demandent fréquemment à visiter les alentours.

l~g~~ c'est le problème le plus aigu. Au niveau du village comme au niveau du campement, les habitants demandent l'installation d'un forage. Les touristes, grands consommateurs d'eau n'OYlt, à leur disposition, que l'eau de l'ancien foragee et elle est saumâtre. Les pompes étant en panne, le gérant est contraint de les ravitailler avec des sceaux.

b2 ~Qyt~ : Elle est quasi impraticable pendant l'hivernage et le service des travaux publics ne passe pas régulièrement.

Le village de PALMARIN SESSENE et SAMSAM présente sur le plan de l'environnement des caractéristiques assez spécifiques. La majeur partie des terres SOY,t salées, Qg~ ~tili§~g§ car Q~~ ~tili~èQlg~. Les agents des Eaux et Forêts ont, après étude de cette zone, teY,té d'identifier les problèmes de ce milieu très particulier: la menace de l'~vancée de la mer est inquiétante et l'arrivée, périodique de cette eau accentue le déséquilibre naturel et la dégradation des sols. On parle de cycle de 50 ans, sur la fréquence des grandes marées. La première action a donc été de solidifier la cOte. De nature sableuse, ce littoral offre en réalité une grande quantité de coquillage qui jugule l'action éolienne: le danger vient essentiellement du flot et dl..! Jusant, et des gt'andes marées équixoniales. Des projets de reboisements ont eu lieu sur toute la zone et s'inscrivent dans la politique du P.R.~.C.O.B.A.

Dans le domaine agricole l'écoulement des produits semble être aussi aléatoire que la production elle-même. "Rien ne sert de p\--oduit"e ... si nOlls ne pouvons pas vendre". ·-L'a-gent local de l'agriculture souligne qu'à chaque nouveau projet lancé dans l'arrondissement son service insiste sur la nécessité de réfléchir sur l'inclusion du problème du marché. Autrefois le kg de gombo était vendu 300 F CFA; il est aujourd'hui mis en vente à 25 F CFA. La commercialisation du sel n'est pas stimulante compte tenu des difficultés d'extraction et du prix de vente.

L'exode rural est la conséquence de la baisse des ressources de ce vi liage. "Rien d' attract if ici ne peut retenir les jeunes au village".

La création du campement dans le village est globalement bien accepté par les habitants compte tenu des avantages qu'ils en retirent. Des améliorations pourraient néanmoins être apportées. Certains villageois s'inquiètent du comportement de certains jeunes du village, qui au contact des touristes dénaturent un peu l'esprit de tradition du village, et qui, par manque de connaissance, transmettent des informations quelquefois erronées aux visiteurs. Il faudrait donc r.e.structut"er 1'0t'ganisation du campement, en pensant en priorité à la formation de guideg sérieux, ayant fait quelques études et connaissant bien_ l_a..-Y'_égion. Certains vieux du village envisagent de demander une audience au mi~istère d~ tourisme pour débattre de tous ces prob 1èmes.

Les tannes herbus et/ou inondés à la périphérie du village constituent une zone de gagnage et de quiétude exceptionnelle pour les 1 irnfcoles, les pélecanides, ardéides et les laridés : la vie de ces ois~aux est rythmée par l'alternance des marées. L'alimentation, c'est-à-dire la recherche de petits crustacés, de bivalves (coques, scrobiculaires) de vers, poissons se fait sur les vasières découvertes à marée basse. A marée haute les activités de confort (sommeil et toilettage) s'effectuent sur des reposoirs (partie supérieure des schorres) situées à faible distance où ont lieu les regroupements.

Le milieu semble assez peu perturbé par les activité~ humaines (sel, pêche) et les charrettes ne .amblent pas circuler de façon anarchique sur ces zones. Elles suivent des pistes tracées relativement précises, choisies en fonction de la stabilité des sols. 'sv

Les villageois soulignent en outre qu'ils utilisent ces tannes comme voie de passage en raison dse la dégradation de la piste.

A l'analyse de touteg ces remarques il para~t souhaitable que le schéma général de l'occupation des sols et de leur utilisation soit réétudié ou amélioré et d'émettre des propositions réalistes qui tiennent compte à la fois des problèmes humains et de la sauvegarde de l'avifaune migratrice et éthiopienne. Ces entretiens et discussions obtenus sur le terrain nous a convaincu

1) De l'urgence d'agir de façon rationnelle

2) De l'absolu nécessité d'intégrer le paramètre humain en étroite collaboration et coordination avec tous les utilisateurs de l'espace.

Nous avons ainsi longuement discuter avec les habitants sur l'éventuelle possibilité de créer ~D~ ~QDg Q~Qi~g~~ autour de leur domaine, insérant toutes les terres incultes et dont la gestion leur serait confiée en accord avec les Eaux et Forêts et les Parcs Nationaux. Cette proposition tout à fait informelle a reçu un accueil ~~~§ f~YQ~~~!g auprès de nos interlocuteurs : plusieurs remarques fort judicieuses furent émises

1) Un tel projet pourrait enrayer l'exode des jeunes vers les grandes villes.

2) Le campement, qui doit être amélioré, verrait ses recettes augfl1entées, impl iquant des retombées positives sur les équipements du villa~e.

3) La création d'une zone protégée ici pourrait réactiver et encourager des opérations de reboisement sur le littoral.

4) Une bonne conception de ce projet pourrait aboutir à la format ion de "vrais" guides, consei lIés par les Parcs Nat ionaux, les Eaux et For~ts ou l~DRSTOM.

Un des villageois affirme par ailleurs avoir déjà pensé à une réalisation de ce type mais qui n'a pas pu se concrétiser faute de moyens. Dans le même ordre d'idée, il est important de souligner que certains villageois ont un avis très pertinent sur la politique menée jusqu'alors dans la gestion des aires protégées. Ils ne veulent pas que ce projet soit un nouveau "Fathalla" ou une rééditiorl des problèmes "du NiokolO Koba". 115 revendiquent que la pèche et l'exploitation du se~ continuent à leur être autorisées dans cette zone, . conscients et d'accord sur le fait qu'il faudra peut être modifier les emplacements de ces périmètres. Ils se disent alors prêts à 1) Tout mettre en oeuvre, au niveau de la sensibilisation des utilisateurs de ces tannes, pour ql.le les oiseaux ne soient pas dérangés.

2) Revoir les voies de passage des charrettes dans les zones propices aux nidifications éventuelles. 3) Participer aux reboisements sur le cordor. dunaire et autres travaux d'aménagement de la "réserve".

Si une telle proposition venait à se concrétiser dans les années à venir les améliorations et réalisations immédiates à envisager seraient

1) Restauration du campement (eau, sanitaire)

2) Réfection de la piste

3) Construction de petits aménagements hydrauliques en périphérie de la zone pour permettre uune meilleure gestion de l'eau (Diguette, buses) .

4) Installation de miradors et - parlneaux didactiques e';; d' i~formation en bordure de route.

5) Investissement dans l'achat de quatre ou cinq calèches ut i 1 isées pour la visite touristique de la zone selon un itinéraire précis.

PALMARIN FACAD

A mesure que l'on se dirige vers le Sud les villages rencontrés présentent un terroir de plus en plus restreint, inséré sur l'Est par le fletive Saloum et sur l'Ouest par l'océan. La configuration géographique du site annonce peu à peu la proximité de la pointe de Sangomar. La mangrove à palétuvier (Rhizophora mangle) est proche.

Comme pour les villages précédents, les habitants de FACAD, par la pauvreté des ressources naturelles, sont contraints de cumuler pl uSleurs act i vités pc,ur accro1't re leurs revenus.

Les ~5ii~ii~§ ~~ Q~5b~ sont essentielles, aussi bien en mer pour le commerce, que dans les bolongs -très proches du village- pour la consommation quotidienne.

La coupe ~~ ~Qi~ de palétuviers semble active. Les habitants affirment n'exploiter que les arbres morts, et sous le contrOle .permanent des agents des Eaux et Forêts. Ce bois quelquefois vendu est ~ssentiellement utilisé comme combustible. Les palmiers roniers (ê2C~§~~§ f!~~~!lif~c) ne sont par contre pas touchés faisant l'objet d'une interdiction départementale; des dérogations sont néamoins délivrées POUt' la coupe des arbres morts. Les baobabs (8~~n§Q~i~ ~~9ii~i~) sont utilisés pour leurs feuilles qui possèdent des propriétés curatives et pour l'écorce avec laquelle des cordes sont coy,fect i<:JnY".ées. b~~~iè~iiQ~ Q~ É~l se pratique également couramment, bien que la loi du marché n'encourage pas cette production.

1 B~22Q~~~~ ~~ ~è~ QQ~S~ i Deux puits d'eau douce existent à proximité du village et ont été creusés dans les lieux dits de M'BELLA MACK et M'BELLA N'GALOU. Dans le village proprement dit l'eau soutirée est saum~tre. Avant 1972 il Y avait encore de grandes zones d'eau douce autour du village, à proximité de la forêt située à l'Est, dans les sections de SANGO SANGO, N'DIOTOM, DIARASSO et FAFANDA.

La riziculture dans ces mêmes zones -é,tait coura:nrroeYlt pratiquée. L'eau de pluie pendant l'hivernage suffisait même à assurer une production correcte et les stocks étaient quelquefois gardés 2 ou 3 ans. Aujourd'ui la riziculture est arrêtée par manque d'eau douce et de semences. L'exploitation incontrOlées des palétuviers n'est sans doute pas étrangère à l'abandon prématuré~ de cette culture vivrière.

Le sorgho, le mil souna, l'arachide et quelques cultures mara~chères de case constituent l'actuelle agriculture locale.

L'aviculture est modérement développée: poulets et canards servent simultanément à la consommation et à la vente. Par contre l'élevage porcin est. ici quasi traditionnel "Ils sont plus Ylc,mbreux que la population elle même". Des acheteurs-revendeurs venus de KAOLACK-DAKAR, M'BOUR achètent directement les porcs aux villageois: cet élevage bien conduit est assez rentable: il n'est pas rare que le porc so-i-t consommé dans le village à. l'occasion d'une fête. La nourriture de cet animal n'est pas difficile déchets d'aliment, SOY, une plante assez-_fréquente dans la région est égcdement utilisée il s'agit du ei~ü.iè §ir:~iiQi~§ (tj~r:Q~ Q~ lè ~t!èr:!~~). Il faut également noter la présence de n6mbreux chevaux dans le village.

La priorité pour la protection du milieu est donné ici aussi à la fixation des dunes. Ces plantations ont été réalisées par les villageois, mais il faut souligner le dynamisme particulier du Direc~eur de l'Ecole qui sensibilise ses élèves et les pousse à arroser les plants pendant la saison sèche. La première plantation date de 4 ans, la seconde est âgée de 1 an. Les plants de 1987 ont été ernportés par la fameuse marée de Février. Cette bande cOtière s'étend de PALMARIN FACAO à PALMARIN DIAKHANOR. L'agent des Eaux et Forêts de FIMELA a réitéré ses efforts pendant l'hivernage dernier en réaligant une plantation d'un hectare

Les près salés et les petites lagunes cOtières situés au Sud du village sont très fréquentés par les limicoles. L'eau salée y est présente toute l'année. Des concentrations fort importantes de ê~~g~ ~ g~~~~ nQi~~ (himQ§~ himQ§~) sont à signaler cette année. Le Q~~~nQQt~~~ Q~~n (~~QQb~Qn mQn2~b~§) est également protégé par tradition (Atoot en serrere, Tan en wolof).

Recommandations et conclusions ~------Le village présente un attrait touristique non négligeable avec la présence de la mangrove sur l'Est et le littoral sur l'Ouest. Il ne sera~~ pas aberrant de concevoir ici aussi un petit campe~ent intégré. Le cas du village précédent retient d'ailleurs toute l'attention des habitants, qui seraient également favorable à l'installation d'un projet similaire. De nombreux chevaux existent dans le village: il y aurait peut être une possibilité d'organiser des circuits é~uestres tracés entre le littoral et la mangrove. Les recettes d'un éventuel campement intégré pourraient alors être réinvesties dans les infrastructures revendiquées par les villageois et qui sont priorit~irement

1) Un fot'age 2) Amélioration de l'école publique 3) Dispensaire.

PALMARIN DIAKHANOR

La particularité du village de DIAKHANOR tient à son implantation géographique, conçue à proximité immédiate du littoral. Cette délicate situation engendre à elle seule tous les problèmes spécifiques que rencontre ce village.

Avant 1929 les habitants de Diakhanor "ne voyaient même pas" la mer. Il y avait une véritable barrière végétale sur la dune et les enfants "ne pouvaient pas atteindre la plage". Cette forêt de protection était en fait une large bande de palétuviers de près de 500 m. "La mer, année après année, a fini par tout engloutir". AUJout'd' hui les premières cases sont à moins de 20 m de la bot'dut'e ~aritime. En réalité l'exploitation du bois de palétuviers à peu à peu "libérés les sols", suivi d'une dégradation lente et progressive de la bande cOtière. En 1929, un premier raz de marée avait causé d'énorrnes dégat s. En 1985, il Y eu une nouve Il e alert e et 1a marée endommagea les cultures de mil situées à proximité. Les agents des Eaux et Forêts tentent néanmoins depuis 1984 de rentabiliser ces sols mouvants. En Février 87, les élements naturels ont une fois de plus anéantis tous les efforts déployés -mais tardifs- des villageois. L'eau de mer a dépassé la dune, envahit l'ensemble du village (40 cm d'eau d.ns les cases), et franchit la route principale. 56

Actuellement le véritable problème du village est purement et simplement son déplacement au delà de la piste, à 500 m de l'emplacement actuel sur l'Est, dans une zone à palmier ronier. Les parcelles sont déjà délimitées.

Il va de soi que les terres cultivables sont peu abondantes. Sur les hautes terres, la culture de mil sorgho et de mil souna est prat iquée.

.....• Jadis leurs zones de cultures se situaient sur la pointe de Sangomar, à 7 km de l'emplacement actuel du village (rnil et arachide), mais leur véritable revenu était le riz. Aujourd' hui les surf..ac.e.s-: ~jrriguées sont rares et la riziculture est abandonnée. La récente rupture du cordon dunaire de la presqu' ile de Sangomar les inquiète fortement cat" ils craignent que cet nouvel apport d'eau n'envahisse leurs dernières terres exploitables.

Par ailleurs l'extension du village de DJIFERE a également contribué à réduire leur terroir.

Les femmes sont contraintes de se rendre à N'GUEDJ, situé à 3 km pour se ravitailler. Il y a bien une conduite d'eau qui désert le village en provenance de DJIFERE, mais l'eau est saum~tre et n'est utilisable que pour le lavage et la cuisine.

Elle se pratique aussi bien dans les bolongs, qu'en mer. Peu équipés les pêcheurs emploient l'épervier ou la ligne à partir des pirogues à voile. La commercialisation de leurs produ~ts_ ~~ef.fectue sur JDAL, sur N'DANGUANE ou sur DJIFERE, par l'intermédiaire" d'acheteurs de passage, qui sont véhiculés. Les villageois connaissent le campement de PALMARIN SESSENE et sont particulièrement intressé par la création du projet pilote de pêche qui en dépend.

Il n'y a pas d'école dans le village, ni dispensaire. Les enfants et les malades sont contraints de se rendre à PALMARIN SESSENE. Il y a néamoins une chapelle et une mosquée, l'exode rurale est également très marquée. La mangrove à Palétuvier est aux portes du village. Il y a donc des possibilités, à partir de DIAKHANDR de rejoindre les grands bolongs du Nord Saloum. Les seules contraintes sont les horaires des marées. La marée haute dure 90 minutes, et il faut compter 30 minutes pour rejoindre le premier grand bras de mer, constamment en eau.

B~SQ~~2~Q2iiQ~~ ~i SQ~Sl~~iQ~~ Les villageois sont décidés, coûte que coûte, à déplacer leur village vers une zone plus sécurisante. Ils n'attendent pas pour cela une aide particulière de l'extérieur; l'échéance de Février 88 les effraie passablement et ils envisagent d'abandonner "leurs murs et de ne récupérer que les charpentes des maisons". La création d'un petit campement intégré ·serait une aubaine pour l'ensemble de la communauté et ils oni accueilli cette hypothèse avec beaucoup de pondération et de motivation. Ce campement pourrait alors se concevoir, d'après l'avis du chef dJ village, à l'emplacement actuel de DIAKHANDR, en récupérant et en aménageant les cases qu'ils désirent quitter.

Selon des critères purement touristiques le site est attractif, en partidulier par l'ouverture qu'il procure sur le Nord du complexe hydro cOti~r du SINE SALDUM.

DJIFERE

DJIFERE, point focal de toutes les 2Sii~iig~ Q~ Q~~h~ de la région est un village qui relève de l'arrondissement de FIMELA, mais qui à l'origine dépendait de PALMARIN DIAKHANDR. L'économie, de ce village dont la population a doublé en quelques années, repose essentiellement sur l'exploitation des stocks halieutiques en mer, ou en bolong et la vente. En 1976 une usine a été réalisée et dont la fonction principale était la production de farine de poissons. A cette époque l'entreprise restait modeste et les pêcheurs étaient tous originaires du vi llage. Pour raisons économiques l'usine--- a- fermé. ses portes pendant deux ans. En 1978 un projet de relance de la pêçhe at-tisanale a été crée par le Secrétariat d'Etat à la pêche maritime sous forme d'une coopération entre le Sénégal et le Canada. La production de farine a alors été abandonnée au profit de la congélation industrielle du poisson; les produits étaient destinés à l a vent e sur Dakat', T ambacounda entre autre. Il Y a 10 moi s des pt'oblèmes de gestion, ont conduit l'usine à la fermeture. Jusqu'à aujourd'hui tous les employés de l'entreprise sont restés à DJIFERE, espérant une hypothétique réouverture.

La congélation ne fonctionnant plus, le transfert des produits est maintenant problèmatique, aggravé de surcro~t par le mauvais état de la piste.

b~~ S~!t~~~~ i~2QiiiQ~~~1!~~ sont pratiquées dans la zone Nord du village sur des terres de qualité médiocre, et leur rna i nt i en est aujourd'hui mis en péril par la brêche qui s'est ouverte au niveau ss

de la pointe de SANGOMAR. De 100 m de large l'année passée, elle atteint maintenant près de 200 m; les villageois ne passent plus à gué tandis que les pirogues et "peut-~tre bientOt les grands bateaux" l'utilisent.

Au niveau des ~g~i2~m~ni~ ~Q~i2~~ DJIFERE ne dispose ni de dis~ensaire ni d'école publique ; une école arabe, en état de délabrement existe néanmoins. Un campement touristique privé décentré du village fonctionne de façon satisfaisante depuis plusieurs années, mai~ ne travaille qu'avec les agences de voyage. Une dizaine d'employés originaires de DJIFERE y sont employés.

La direction des e2~~§ n~iiQn~~~ a également installé un poste de garde à l'entrée de la pointe de SANGOMAR qui est en liaison radio permanente avec la direction et les autres postes. Les agents qui y sont affe~tés travaillent en étroite collaboration ~vec:~les villageois et leur présence est assez bien perçue. Des réunions sont régulièrement organisées avec les élus de DJIFERE. Leur uniforme leur confère un certain respect et il n'est pas rare qu'ils interviennent pour régler des litiges entre villageois. D'après le chef de village, aucune campagne de sensibilisation n'a encore été réalisée auprès de la population sur l'utilité et le rOle du Parc National; en revanche les gardes ne refusent jamais de donner des explications aux habitants qui leur rendent visite. Des réelles relations sociales semblent donc exister entre ces agents et les villageois.

En ce qui concerne la f~~D~ la proximité du Parc National du SINE SALOUM favori~e la fréquentation en masse de nombreuses espèces d'oiseaux, inféodées au milieu aquatique de DJIFERE. Comme pour les autres zones un inventaire qualitatif et quantatif est actuellement en cours et sera prochainement informatisé.

Par traditions il y a sur le terroir de ce village deux espèces particulièrement protégées: il s'agit du 2~~~nQ2i~~~ brun (Neophron monachus) pour les m~mes raisonslévoquées précédemment, et plus curieusement 1~2m2~2Di~ ~Qmm~D~ (Lagonosticta senegala). Les villageois précisent "qu'il est entièrement interdit de le t-tter ou de. le capturer la personne qui ne respecterait pas cette règle risquerait fort de tomber malade, avec apparitions de boutons et de dérnal'Igeaisons sur l'ensemble du cot'ps".

L'emplacement original de ce village construit sur une étroite langue de terre cernée de part et d'autre par l'eau, annonce la proximité immédiate du delta du SALOUM. Village de p~cheurs, DJIFE~E n'a pas d'autres revenus pour assurer son maintien et son développement. Un projet de campement intégré pourrait fort bien ~tre conçu à cet endroit. L'eau douce ne manque pas. Le groupe électrogène de l'usine assure de l'électricité au village. Le delta offre, soit par le Nord en remontant le bras du SALOUM, ~oit par le Sud en direction de DIOFIDR, des possibilités multiples da circuits tOIJt'ist iques, d'urie beauté t·at'e. La présence des ageYtts dea Parcs Nationaux serait un atout de tout premier ordre pour le contrOle de ceg activités. Sur ces différents points l'avis des élus du village est sans équivoque: à l'unanimité ils sont favorables à une telle proposition; ils précisent au demeurant que bien souvent leg projets ne tiennent pas suffisamment compte des autochtones, des connaissances qu'ils ont du terroir, des potentialités locales et des réalités du terrain. <00

L'ensemble de la bordure littorale reliant JDAL-DJIFER se caractérise par

a} Une Qêg~~Q~iiQn Q~Qg~g~§iyg Q~ milig~, par la salinisation des sols. Les tannes, les près salés, et les vasières littorales s'étendent peu à peu à l'intérieur des terres rendues stériles. La majorité des mangroves à palétuviers, autrefois abondantes ont par une exploitation abusive aujourd'hui disparues. Il ne subsiste plus dans ce secteur que quelques peuplements rel iques, isolés et dont la pérennité n'est pas assurée. L'instabilité du littoral s'accentue irrémédiablement •

. l~ b} L' ext'ensioYlc;"" des eaux marit irnes vers- l' intérieur·mettent proressivement l~§ Qg~ni~~g~ i~~~~§ ~~liiY2Qlg§ ~n Qê~il. La communauté rurale de PALMARIN qui regroupe actuellement 5 villages ne formait jadis qu':une seule et même terroir. La réduction des terres utilisables et l'avancée de l'océan ont contribué à morceler peu à peu ce village le long du littoral.

c} Les t~essources naturelles étant appauvries l:~~QQ~ ~~~21g s'est accentuée touchant particulièrement les jeunes enclin à aller chercher plus loin des terres moins hostiles.

d} 62 ~Qmm~~~i21i§2iiQn Qg§ Q~QQ~ii§, qu'ils proviennent de la mer ou de la terre reste problématique. La zone est enclavée, peu fréquentée et très mal desservie, par une piste difficilement utilisable pendant et après l'hivernage. Paradoxalement c'est à cette même période que le trafic est le plus intense. Les cultures mara~chères restent le plus souvent des cultures de cases. L'extraction du sel n'est pas rentable, et la congélation du poisSOYI est devenue impossible avec la fermeture de l'usine de DJIFERE : pour -survivre les villageois sont donc contraints de combiner l'élevage, l'agriculture et la pêche.

e} Milieu ingrat' pour les hommes ces vastes étendues arides présentent en revanche u~ incontestable intérêt pour !:2Yif~~ng ~ig~~t~i~~. L'étude ornithologique de ces zones humides, bien que limitée dans le temps permet déjà d'appréhender la richesse de cette t'ég ion à uy,e époque c.ù l'on note une constante regt~ession des zones humides à travers l'Afrique.

La présence en ces mois d'hivernage de nombreuses espèces paléarctiques en effectifs importants, laisse déjà Sl..lpposer l' 1I1lportaYice de cette région pour les oiseaux migrateurs, visiteurs paléa~ctiques d'hivers. De même, la stabilité de colonies d'oiseaux (Pelecanidae, Phoenicopteridae, Ardeidae, Laridae), nicheurs potentiels, prouve là enCOt'e la richesse du milieu.

La salinité de l'eau et les relations avec l'océan Rt lant iql..le, mer chaude et chargée de sels minéraux au niveau de la cOte Sénégambienne (convergence du Gulf Stream et d'un plateau COl"',t inental à pic>, lainseYlt supposer une forte productivité primaire de ces vasières, confirmée par le grand nombre de limicoles et de gra~ds échassiers, s'y nourrissant. '.- De même, sa position géographique sur l'axe migratoire Nord­ Sud des e~pèces paléarctiques qui longent les cOtes a fr i ca i nes, 1 u i confère une importance internationale.

Cela pourrait même ~'accro~tre dans l'avenir: en effet, le Banc d'Rrguin en MRURITRNIE, puis le parc du Djoudj au Nord du SENEGRL, premières zones humides permettant le repos des migrateurs après le survol d'étendues désertiques, et accueillant ainsi chaque hiver plusieurs centaines de milliers d'oiseaux, restent fragiles à cause des problèmes de sécheresse et de gestion de l'eau douce (fleuve Sénégal) que connaissent ces régions. Les zones humides situées entre M'BOUR et DJIFERE et d'une façon plus générale sur toute la Petite .~ CO,t-e, seraient alo)--5 les premiers plans. .,;ct:~ e.au·.·.·.import.ants permett.ant le ,-Tt" repos et le nourrissage de ces migrateurs paléarctiques. Une observation rigoureuse des populations de bécasseaux et de chevaliers risquerait fort de révéler la présence de limicoles américains.

La préoccupation principale aujourd'hui doit cependant se focaliser sur une stratégie de conservation intégrant les populations humaines. Si les zones humides sont gérées et protégées pour le bénéfice des populations riveraines, elles seront également favorables pour l'avenir des peuplements d'oiseaux. Il est primordial qu'il yait des consultations préalables auprès des habitants et que ceux-ci jouent un rOle actif et déterminant dans l'application de toute mesure de conservation. L'actuel souci des populations humaines du Sahel n'étant sans doute pas la sauvegarde de telle ou telle espèce de canard ou de limicole, il convient dès lors d'identifier leurs problèmes et de soumettre des solutions qui tiennent compte de l'intérêt qu'ils auront à mieux protéger leur patrimoirle naturel.

Dans l'étude de ce cas précis que représente le littoral de la "Petite COte", les améliorations que nous préconisons pur gérer l'eau restent de dimensions humaines, et doivent s'appuyer sur les spécifjcj~~~ politiques, sociales, culturelles et écologiques locales.

1) La fixation des sols sur la façade maritime est une des priorités absolues. L'action des Eaux et Forêts devrait être encouragée mais aussi planifiée et diversifiée. L'ensemble de la population riveraine est favorable à ces projets et nous a assuré de leur soutien moral et logistique dans cette entreprise. Ne serait-il pas également urgent de se pencher sur la réintroduction du palétuvier dans les zones autrefois colonisées. Un exemple est donné dans le village de M'BODIENE où près de 1 000 palétuviers ont été replantés cet te anrlée.

2) La gestion de l'eau douce comme le contrOle de l'eau salée dans les zones intertidales sont capitales pour aSSUrer le maintien des population6 humaines et animales. Des aménagements hydraulique. de petites dimensions (diguettes, buses, écluses) pourrai6Jnt ~tre envisagés en particulier dans les villages dse FRDIRL et PRLMRRIN 5E55ENE. Ces travaux, encadrés par des hydrologues, devront tenir compte des conseils des villageois et de leur connaissance du terrain. 62,-

3) On ne peut efficacement développer l'économie villageoise de cette communauté rurale si celle-ci est enclavée par s~ite de la dégradation des axes de communication. L'état de la piste de DJIFERE entrave l'approvisionnement et la vente des produits de consommation ainsi que le transport deç habitants. Certains malades sont transportés en cal@che.

4) L'établissement, dans cette partie Nord du complexe hydro cotier du SINE SALOUM d'aires de conservation à utilisation multiple du terroir mérite d'être examiné. Ces sites offrent un attrait touristique non négligeable, idéalement placés par rapport à M' BOUR, DAKAR et le Parc National. La création d'un ou deux campements touristiques intégrés ainsi que l'amélioration de celui de PALMARIN SESSENE contribueraient à relancer une économie locale déficiente. Ces populations riveraines, stimulées par des sources de revenus nouvelles et complémentaire seraient alors peut être moins inclinés à s'adonner à des activités illicites en particulier le long du littoral (BANJUL­ DAKAR) .

5> Dans l'hypothèse où de tell~s propositions seraient retenues, il conviendrait également d'aménager les aires de protection pour favoriser l'obse~vation de l'avifaune miradors, ". panneaux didactiques, perchoirs à rapace et de déterminer des petits circuits touristiques à travers les tannes, parcourus en calêches appârtenant au village des adolescents originaires du terroir et enc~drés par les agents des Parcs Nationaux pourraient ainsi recevoir une formation de "guides naturalistes". Cela contribuer'ait sans doute à enrayer l'exode rurale très prononcée dans ces villages. La station d'Ornithologie de l'ORSTOM à M'BOUR serait dès lors disposée à assister la direction des Parcs Nationaux dans cette entreprise.