Quessoy (Côtes D' Armor)
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Quessoy (Côtes d' Armor) SONDAGES ARCHÉOLOGIQUES SYSTÉMATIQUES SUR L'EMPLACEMENT D'UNE FUTURE CARRIERE D'EXTRACTION DE KAOLIN À QUESSOY RAPPORT DE DIAGNOSTIC ARCHÉOLOGIQUE Réf. : 31 05031101 Ordre de mission INRAP n°03/l 179 du 07/10/02 au 31/10/2002 Arrêté n°2002/060 portant prescription de diagnostic archéologique EDDY ROY avec la coll. de Eric Nicolas, Anne Françoise Cherel et Jean François Herry Fmmœ INRAP Service Régional de l'Archéologie Antenne Grand-Ouest Direction Régionale des Affaires Culturelles 35577 Cesson-Sévigné. de Bretagne. MP 0W5* Sommaire Pages Fiche signalétique 1 Générique de I 'opération 2 1. INTRODUCTION 3 1.1 Cadre géographique et géologique (superficiel) 3 1.2 Contexte géologique de secteur de Quessoy-Moncontour 4 1.2.1 Le substratum géologique 1.2.2 Les formations superficielles 1.2.3 Hypothèses génétiques des formations superficielles tertiaires 1.3 Méthodologie 7 2. RÉSULTATS 7 2.1 Le matériel épipaléolithique ou néolithique 8 2.2 Etudes céramologiques 9 2.2.1 La céramique protohistorique 2.2.2 La céramique médiévale 2.3 L'occupation gauloise ' 14 2.4 L'occupation du haut Moyen Age 16 2.5 L'occupation du bas Moyen Âge et/ou de l'époque Moderne 20 2.6 Le parcellaire Moderne 20 2.7 Le parcellaire et les structures non attribués chronologiquement 21 3. CONCLUSION-NOTICE SYNTHÉTIQUE 22 " Bibliographie 23 Annexes : - Figures - Tableau et listing des structures archéologiques - Documents administratif:? ì Fiche signalétique Identité du site : Numéro de site : Département : Côtes d'Armor Référence : 3105031101 Commune : Quessoy Lieu-dit : Le Clos Maillard Cadastre : Section ZR, n°16 à 23, 27 à 30, 81 à 86 et 102, 103. Plan d'occupation des sols : Coordonnées Lambert : x = 233.000 y = 392.480 Altitude NGF : 53.00 m Propriétaire de terrain : Société SOKA, 5 place de la Liberté, BP 417, 22004 Saint Brieuc L'opération archéologique : Arrêté portant prescription de diagnostic archéologique : n°2002/060 Arrêté portant désignation du responsable scientifique : n°2002/l 18 Ordre de mission INRAP : 03/1179 A partir du 07/10/02 jusqu'au 31/10/02 Titulaire : Eddy Roy Organisme de rattachement : INRAP Motifs de l'intervention : agrandissement de l'exploitation d'une carrière d'extraction de kaolin. Aménageur/maître d'ouvrage : SOKA (société kaolinière armoricaine) Surface totale de l'intervention archéologique : 195.690 m2 Surface sondée : 9936m2 Dates de l'intervention sur le terrain : du 07/10/2002 au 30 /10/2002 Dates de l'intervention en post-fouille : du 31/10/2002 au 07/ 11/2002 et du 04/12/2002 au 06/12/2002 1 2 Résultats : Principaux résultats : Construction gauloise (Tène moyenne) sur tranchées de fondations périphériques et parcellaire loti du haut Moyen Age. Côte d'apparition du vestige : entre 40 et 60 centimètres sous le niveau de sol actuel. Type de structure : fossés, fosses, trous de poteaux, empierrements, tranchées de fondations. Période : Tène moyenne, haut Moyen Âge, et bas Moyen Age. Lieu de dépôt des archives : Service Régional de l'Archéologie de Bretagne. Lieu de dépôt de mobilier : INRAP, Cesson-Sévigné Générique de l'opération Intervenants administratifs : Archéologie : Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, Service Régional de l'Archéologie 6, rue du Chapitre, 35044 Rennes, - Stéphane Deschamps, Conservateur régional de l'Archéologie, - Yves Menez, Conservateur du patrimoine. Institut National des Recherches Archéologiques Préventives, antenne Grand-Ouest (37 rue du Bignon CS 67737 - 35577 Cesson-Sévigné cedex), - Gilbert Aguesse, Chef d'Antenne, - Didier Dubant, adjoint, - Michel Baillieu, adjoint scientifique et technique. Aménageur : SOKA Entreprise de terrassement : Voisin Marcel, 22100 Aucaleuc. Intervenants scientifiques et techniques durant la phase terrain : Michel Baillieu : mise en place et suivi de l'opération archéologique. Eddy Roy, (assistant d'études), titulaire de l'autorisation de fouille et Eric Nicolas, (technicien supérieur). Intervenant scientifique et technique durant la phase post-fouille : Eddy Roy : rédaction du rapport et étude de la céramique médiévale, Eric Nicolas : Dessin assisté par ordinateur (DAO), Anne Françoise Cherel : étude de la céramique protohistorique. Jean François Herry '(Géologue, SOKA) 1 Participation à titre gracieux. 2 26 1 - Introduction L'agrandissement d'une carrière d'exploitation de kaolin sur 195 690 m2, au niveau d'un contexte archéologique sensible sur la commune de Quessoy dans les Côtes d'Armor a amené le Service Régional de l'Archéologie à demander une évaluation du potentiel archéologique (fig. 1, 2 et 3). En effet,plusieurs indices de sites sont répertoriés sur la commune de Quessoy dont une allée couverte du néolithique final au lieu-dit « le Champ Grosset »2, un souterrain de l'Age du Fer à « Grohan en Quessoy »3, du mobilier de la même époque a été récolté sur « Quessoy, Cressouard »4, plusieurs monnaies romaines découvertes dans un champ de « la Fossebily »5, deux croix probablement du haut Moyen Age, l'une implantée au lieu-dit « Saint-Queneuc »6 et l'autre au lieut dit « La Houssaye »7. Cette dernière (fig.4) est située au sud et à proximité de l'intervention archéologique, mais ne serait pas en position primaire, d'après les autochtones. L'opération archéologique, a nécessité pour la phase terrain, l'embauche de deux contractuels INRAP ; , - un responsable d'opération ; Eddy Roy pendant 18 jours (dont une journée de préparation de chantier), - un technicien ; Eric Nicolas pendant 16 jours. - un topographe ; Frédéric Boumier pendant 2 jours La post-fouille a nécessité 8 jours pour Eddy Roy, 7 jours pour la DAO (Eric Nicolas, spécialiste du Dessin Assisté par Ordinateur) et 3 jours pour Anne Françoise Cherel (spécialiste en céramologie protohistorique). 1.1- Cadre géographique et géologique L'agrandissement de la carrière est situé à l'est de la commune de Quessoy sur les parcelles ZR, n°16 à 23, 27 à 30, 81 à 86 et 102, 103 du cadastre actuel (fig.3). Les couches superficielles brunâtres foncées, constituant la terre arable, n'excédant pas 30 centimètres d'épaisseur et la couche sous-jacente d'une vingtaine de centimètres sont issues de l'exhaussement naturel des terres végétales, de pédogenèse et de mises en cultures alternées du secteur. 2 Duportal (A.) ; « Allée couverte du Champ Grosset, en Quessoy ». Bulletin n°l 1 de la société d'émulation des Côtes du Nord, tome XXXIV, p. 133-151, 1896. 3 Ce souterrain est situé chronologiquement d'après une analyse au C. 14, entre 340 + ou - lOOav. J.C. Guyader (Y.) ; « Fouille d'un souterrain de l'Age du Fer à Grohan en Quessoy », in Annales de Bretagne, LXXVI, 1969, p.61-84. 4 Ces découvertes résultent de prospections pédestres. Hallegouet (B.) ; « Quessoy, Cressouard » Archéologie en Bretagne, n°18, 1978, p.53. 5Chiché (G.) ; « Monographie de la commune de Quessoy ». Rapport dactilographié, bibliothèque municipale, 1959, P.27. 6 Du Plepsis de Grénédan ; « De tout, un peu sur notre Quessoy ». Rapport dactilographié, 1964, p.3. 7 Voir cadastre napoléonien fig. 3 26 Toutes les structures archéologiques apparaissent directement sous ces niveaux, excepté dans la partie nord/est où elles apparaissent sous un niveau de sable argileux beigeâtre très homogène, d'une dizaine de centimètres d'épaisseur. 1.2 - Contexte Géologique du secteur de Quessoy-Moncontour 8 1.2.1 - Le Substratum Géologique. Constitué de trois principales formations dont la genèse s'est déroulée au cours des ères primaire et secondaire, (Coupe n°l, réalisée selon l'axe A-B présenté sur la carte n°l, fig.5), le substratum géologique du secteur de Quessoy-Moncontour fait partie du domaine géologique Mancellien9, encore appelé domaine continental 10 de la chaîne cadomienne nord armoricaine. Au Nord : ,> Un massif granitique ancien, dont la mise en place est due à la tectonique Cadomienne, soit il y a environ 600 Millions d'années11. Il doit sa présence à une grande faille d'extension régionale et de profondeur crustale qui borde sa limite méridionale. Une grande partie de la zone de contact Sud est kaolinisée, en raison de phénomènes hydrothermaux qui se sont produits lors de la remontée du massif granitique. Cette formation très érodée du fait de son ancienneté marque un léger relief dans la topographie du secteur de Quessoy. Au centre : Une série de schistes briovériens12, qui constitue la formation la plus ancienne du secteur de Quessoy. Elle est formée de l'empilement de strates issues de l'induration de fines boues épanchées dans un ancien bassin océanique. Les strates schisteuses, redressées quasiment à la verticale en raison des phénomènes géologiques qui se sont produits depuis leur formation, sont régulières, et sont parfois interrompues par des bancs de formations entièrement siliceuses appelées quartzites (roches massives de couleur noire à ocre-rouille) et phtanites (roche siliceuse à laminations frustres). 8 Toutes ces informations proviennent de Herry (J.F.), géologue, SOKA. 9 Cogne (J.) : « Le Brioverien et le cycle orogénique cadomien dans le cadre des orogènes fini-précambriens ». Coll. Intern. CNRS, Paris, N° 192 - notes et Mem. Serv. Geol. Maroc, 236,1972, pl93-218. 10 Chantraine et alii : «Le Briovérien (Protérozïque supérieur à terminal) et l'orogenèse cadomienne en Bretagne (France) ». Bull. Soc. Geol. France, IV, 5, 1988, p 815-829. 11 Bitri (A.) et alii : « Structure crustale du bloc cadomien de Bretagne Nord (France) : sismique reflexion et sondage magnétotellurique - Projet Geo-France 3D Armor ». C.R. Acad. Se. Paris 1997,325,171-177. 12 Barrois (Ch.), : « Brioverian system in sketch of the geology of central brittany ». Proc. Geol. Ass., XVI, 1899, P. 101-132. 4 La série des schistes briovériens est tendre, comparée aux autres formations du secteur de Quessoy. Elle forme une plaine érodée marquant une nette dénivellation dans la topographie du paysage l3. Elle est parcourue par de nombreux ruisseaux. Au Sud : Un autre massif granitique 14. Attribué à l'ère secondaire, d'âge hercynien, il est plus jeune et de nature chimique différente de celle de Quessoy.