Quessoy (Côtes d' Armor)

SONDAGES ARCHÉOLOGIQUES SYSTÉMATIQUES SUR L'EMPLACEMENT D'UNE FUTURE CARRIERE D'EXTRACTION DE KAOLIN À QUESSOY

RAPPORT DE DIAGNOSTIC ARCHÉOLOGIQUE

Réf. : 31 05031101

Ordre de mission INRAP n°03/l 179 du 07/10/02 au 31/10/2002 Arrêté n°2002/060 portant prescription de diagnostic archéologique

EDDY ROY avec la coll. de Eric Nicolas, Anne Françoise Cherel et Jean François Herry

Fmmœ

INRAP Service Régional de l'Archéologie Antenne Grand-Ouest Direction Régionale des Affaires Culturelles 35577 Cesson-Sévigné. de Bretagne. MP 0W5* Sommaire Pages

Fiche signalétique 1

Générique de I 'opération 2

1. INTRODUCTION 3

1.1 Cadre géographique et géologique (superficiel) 3

1.2 Contexte géologique de secteur de Quessoy-Moncontour 4 1.2.1 Le substratum géologique 1.2.2 Les formations superficielles 1.2.3 Hypothèses génétiques des formations superficielles tertiaires

1.3 Méthodologie 7

2. RÉSULTATS 7

2.1 Le matériel épipaléolithique ou néolithique 8

2.2 Etudes céramologiques 9 2.2.1 La céramique protohistorique 2.2.2 La céramique médiévale

2.3 L'occupation gauloise ' 14

2.4 L'occupation du haut Moyen Age 16

2.5 L'occupation du bas Moyen Âge et/ou de l'époque Moderne 20

2.6 Le parcellaire Moderne 20

2.7 Le parcellaire et les structures non attribués chronologiquement 21

3. CONCLUSION-NOTICE SYNTHÉTIQUE 22 "

Bibliographie 23 Annexes : - Figures - Tableau et listing des structures archéologiques - Documents administratif:? ì

Fiche signalétique

Identité du site :

Numéro de site : Département : Côtes d'Armor

Référence : 3105031101

Commune : Quessoy

Lieu-dit : Le Clos Maillard

Cadastre : Section ZR, n°16 à 23, 27 à 30, 81 à 86 et 102, 103.

Plan d'occupation des sols :

Coordonnées Lambert : x = 233.000 y = 392.480

Altitude NGF : 53.00 m

Propriétaire de terrain : Société SOKA, 5 place de la Liberté, BP 417, 22004 Saint Brieuc

L'opération archéologique :

Arrêté portant prescription de diagnostic archéologique : n°2002/060

Arrêté portant désignation du responsable scientifique : n°2002/l 18

Ordre de mission INRAP : 03/1179

A partir du 07/10/02 jusqu'au 31/10/02

Titulaire : Eddy Roy Organisme de rattachement : INRAP

Motifs de l'intervention : agrandissement de l'exploitation d'une carrière d'extraction de kaolin.

Aménageur/maître d'ouvrage : SOKA (société kaolinière armoricaine)

Surface totale de l'intervention archéologique : 195.690 m2

Surface sondée : 9936m2

Dates de l'intervention sur le terrain : du 07/10/2002 au 30 /10/2002

Dates de l'intervention en post-fouille : du 31/10/2002 au 07/ 11/2002 et du 04/12/2002 au 06/12/2002

1 2

Résultats :

Principaux résultats : Construction gauloise (Tène moyenne) sur tranchées de fondations périphériques et parcellaire loti du haut Moyen Age.

Côte d'apparition du vestige : entre 40 et 60 centimètres sous le niveau de sol actuel.

Type de structure : fossés, fosses, trous de poteaux, empierrements, tranchées de fondations. Période : Tène moyenne, haut Moyen Âge, et bas Moyen Age.

Lieu de dépôt des archives : Service Régional de l'Archéologie de Bretagne. Lieu de dépôt de mobilier : INRAP, Cesson-Sévigné

Générique de l'opération

Intervenants administratifs :

Archéologie : Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, Service Régional de l'Archéologie 6, rue du Chapitre, 35044 Rennes, - Stéphane Deschamps, Conservateur régional de l'Archéologie, - Yves Menez, Conservateur du patrimoine.

Institut National des Recherches Archéologiques Préventives, antenne Grand-Ouest (37 rue du Bignon CS 67737 - 35577 Cesson-Sévigné cedex), - Gilbert Aguesse, Chef d'Antenne, - Didier Dubant, adjoint,

- Michel Baillieu, adjoint scientifique et technique.

Aménageur : SOKA

Entreprise de terrassement : Voisin Marcel, 22100 .

Intervenants scientifiques et techniques durant la phase terrain :

Michel Baillieu : mise en place et suivi de l'opération archéologique. Eddy Roy, (assistant d'études), titulaire de l'autorisation de fouille et Eric Nicolas, (technicien supérieur).

Intervenant scientifique et technique durant la phase post-fouille :

Eddy Roy : rédaction du rapport et étude de la céramique médiévale, Eric Nicolas : Dessin assisté par ordinateur (DAO), Anne Françoise Cherel : étude de la céramique protohistorique. Jean François Herry '(Géologue, SOKA)

1 Participation à titre gracieux. 2 26

1 - Introduction

L'agrandissement d'une carrière d'exploitation de kaolin sur 195 690 m2, au niveau d'un contexte archéologique sensible sur la commune de Quessoy dans les Côtes d'Armor a amené le Service Régional de l'Archéologie à demander une évaluation du potentiel archéologique (fig. 1, 2 et 3). En effet,plusieurs indices de sites sont répertoriés sur la commune de Quessoy dont une allée couverte du néolithique final au lieu-dit « le Champ Grosset »2, un souterrain de l'Age du Fer à « Grohan en Quessoy »3, du mobilier de la même époque a été récolté sur « Quessoy, Cressouard »4, plusieurs monnaies romaines découvertes dans un champ de « la Fossebily »5, deux croix probablement du haut Moyen Age, l'une implantée au lieu-dit « Saint-Queneuc »6 et l'autre au lieut dit « La Houssaye »7. Cette dernière (fig.4) est située au sud et à proximité de l'intervention archéologique, mais ne serait pas en position primaire, d'après les autochtones.

L'opération archéologique, a nécessité pour la phase terrain, l'embauche de deux contractuels INRAP ; , - un responsable d'opération ; Eddy Roy pendant 18 jours (dont une journée de préparation de chantier), - un technicien ; Eric Nicolas pendant 16 jours. - un topographe ; Frédéric Boumier pendant 2 jours

La post-fouille a nécessité 8 jours pour Eddy Roy, 7 jours pour la DAO (Eric Nicolas, spécialiste du Dessin Assisté par Ordinateur) et 3 jours pour Anne Françoise Cherel (spécialiste en céramologie protohistorique).

1.1- Cadre géographique et géologique

L'agrandissement de la carrière est situé à l'est de la commune de Quessoy sur les parcelles ZR, n°16 à 23, 27 à 30, 81 à 86 et 102, 103 du cadastre actuel (fig.3).

Les couches superficielles brunâtres foncées, constituant la terre arable, n'excédant pas 30 centimètres d'épaisseur et la couche sous-jacente d'une vingtaine de centimètres sont issues de l'exhaussement naturel des terres végétales, de pédogenèse et de mises en cultures alternées du secteur.

2 Duportal (A.) ; « Allée couverte du Champ Grosset, en Quessoy ». Bulletin n°l 1 de la société d'émulation des Côtes du Nord, tome XXXIV, p. 133-151, 1896. 3 Ce souterrain est situé chronologiquement d'après une analyse au C. 14, entre 340 + ou - lOOav. J.C. Guyader (Y.) ; « Fouille d'un souterrain de l'Age du Fer à Grohan en Quessoy », in Annales de Bretagne, LXXVI, 1969, p.61-84. 4 Ces découvertes résultent de prospections pédestres. Hallegouet (B.) ; « Quessoy, Cressouard » Archéologie en Bretagne, n°18, 1978, p.53. 5Chiché (G.) ; « Monographie de la commune de Quessoy ». Rapport dactilographié, bibliothèque municipale, 1959, P.27. 6 Du Plepsis de Grénédan ; « De tout, un peu sur notre Quessoy ». Rapport dactilographié, 1964, p.3. 7 Voir cadastre napoléonien fig. 3 26

Toutes les structures archéologiques apparaissent directement sous ces niveaux, excepté dans la partie nord/est où elles apparaissent sous un niveau de sable argileux beigeâtre très homogène, d'une dizaine de centimètres d'épaisseur.

1.2 - Contexte Géologique du secteur de Quessoy-Moncontour 8

1.2.1 - Le Substratum Géologique.

Constitué de trois principales formations dont la genèse s'est déroulée au cours des ères primaire et secondaire, (Coupe n°l, réalisée selon l'axe A-B présenté sur la carte n°l, fig.5), le substratum géologique du secteur de Quessoy-Moncontour fait partie du domaine géologique Mancellien9, encore appelé domaine continental 10 de la chaîne cadomienne nord armoricaine.

Au Nord : ,>

Un massif granitique ancien, dont la mise en place est due à la tectonique Cadomienne, soit il y a environ 600 Millions d'années11. Il doit sa présence à une grande faille d'extension régionale et de profondeur crustale qui borde sa limite méridionale. Une grande partie de la zone de contact Sud est kaolinisée, en raison de phénomènes hydrothermaux qui se sont produits lors de la remontée du massif granitique.

Cette formation très érodée du fait de son ancienneté marque un léger relief dans la topographie du secteur de Quessoy.

Au centre :

Une série de schistes briovériens12, qui constitue la formation la plus ancienne du secteur de Quessoy. Elle est formée de l'empilement de strates issues de l'induration de fines boues épanchées dans un ancien bassin océanique. Les strates schisteuses, redressées quasiment à la verticale en raison des phénomènes géologiques qui se sont produits depuis leur formation, sont régulières, et sont parfois interrompues par des bancs de formations entièrement siliceuses appelées quartzites (roches massives de couleur noire à ocre-rouille) et phtanites (roche siliceuse à laminations frustres).

8 Toutes ces informations proviennent de Herry (J.F.), géologue, SOKA. 9 Cogne (J.) : « Le Brioverien et le cycle orogénique cadomien dans le cadre des orogènes fini-précambriens ». Coll. Intern. CNRS, Paris, N° 192 - notes et Mem. Serv. Geol. Maroc, 236,1972, pl93-218. 10 Chantraine et alii : «Le Briovérien (Protérozïque supérieur à terminal) et l'orogenèse cadomienne en Bretagne () ». Bull. Soc. Geol. France, IV, 5, 1988, p 815-829. 11 Bitri (A.) et alii : « Structure crustale du bloc cadomien de Bretagne Nord (France) : sismique reflexion et sondage magnétotellurique - Projet Geo-France 3D Armor ». C.R. Acad. Se. Paris 1997,325,171-177. 12 Barrois (Ch.), : « Brioverian system in sketch of the geology of central brittany ». Proc. Geol. Ass., XVI, 1899, P. 101-132. 4 La série des schistes briovériens est tendre, comparée aux autres formations du secteur de Quessoy. Elle forme une plaine érodée marquant une nette dénivellation dans la topographie du paysage l3. Elle est parcourue par de nombreux ruisseaux.

Au Sud :

Un autre massif granitique 14. Attribué à l'ère secondaire, d'âge hercynien, il est plus jeune et de nature chimique différente de celle de Quessoy. Sa mise en place n'est pas due à une fracturation. Il s'agit d'un massif purement intrusif, qui a déformé et métamorphisé les schistes briovériens. Comme il s'agit de la formation la plus récente, elle a moins subi l'action de l'érosion, créant ainsi un relief très marqué au Sud du secteur d'étude.

1.2.2 - Les formations superficielles.

D'âge tertiaire et quaternaire, elles coiffent le substratum géologique, recouvrant les formations anciennes sous des épaisseurs variant de lm sur les formations granitiques à plus de 10 mètres sur les schistes briovériens. Deux types peuvent être individualisés : les formations superficielles « profondes » et les formations superficielles « de sub-surface ».

Les formations superficielles « profondes ».

Elles se développent directement au dessus du substratum géologique, qu'il soit schisteux ou granitique. Il s'agit principalement de formations argileuses, crées à partir de l'altération de minéraux des schistes et des granités. Les dépôts qui en résultent sont d'aspect massif, non stratifié et de nature argileuse, avec une forte concentration en kaolinite, et en d'autres argiles telles que les smectites, montmorillonnites...etc. La couleur de ces formations d'altération est très variable, et dépend des conditions d'altération des roches originelles, mais aussi de leur chimisme, principalement, de leur concentration en oxydes diverses. Une large gamme de couleur peut être décrite au niveau des différents affleurements, avec des teintes allant du noir au rouge, avec des intermédiaires verts et jaunes.

Les plus fortes épaisseurs de ces formations d'altération sont rencontrées dans les schistes briovériens15, qui sont des roches plus tendres et plus sensibles à l'altération. Toutefois, les granités donnent lieu aussi à ces horizons d'altération, sans que toutefois leurs épaisseurs soient très importantes. Dans ce cas, l'altération abouti à la formation de terrains très argileux, de couleur rouille, en raison de la remobilisation des oxydes et hydroxydes de fer contenus originellement dans le granité.

Les formations superficielles de « sub-surface ».

Il s'agit d'horizons stratifiés d'âge tertiaire et quaternaire, principalement argileux, mais pouvant comporter des passages sableux, ainsi que des horizons rubéfiés enrichis en fer

13 Esteoule-choux (J.) : « Contribution à l'étude des argiles du massif armoricain ». Mem Soc. Geol. Minral. Bretagne, 14,1970, 319p. 14 Dupret (L.) et alii, : « Cadomian geodynamic evolution of the northern armorican massif ». Geol. Soc. SP. Pub. N°51, 1990, pp. 115-131. 15 Esteoule-Choux (J.), 1970, Op. cit. 5 et en lignite. Ces formations d'origine détritique sont parsemées de gros blocs de quartzite et de phtanite, marquant la remobilisation par l'action de l'érosion d'éléments des formations du substratum géologique. La nature des couches de surface est argileuse à argilo-sableuse, mais dans la dépression des schistes briovériens, des passées limoneuses sont connues, et sont attribuées à la présence d'un vaste réseau hydrographique (plaines d'inondations) d'âge quaternaire.

L'origine des bancs sableux est à la fois continentale et océanique. Des carapaces de ces sables peuvent s'être formées dans des petites cuvettes formées par la topographie érodée des schistes briovériens, créant par induration des nappages de roches appelées quartzites sédimentaires. Ces roches sont d'aspect grenu, de couleur rouille et se présentent sous la forme de dalles ou de gros bloc plats.

1.2.3 - Hypothèses génétiques des formations superficielles tertiaires.

Les formations primaires ont laissé dans le secteur de Quessoy à Moncontour une topographie simple. Une cuvette crée par l'érosion facile des schistes briovériens est entourée d'une barre granitique jeune et élevée à sa bordure méridionale, alors qu'au nord, un massif granitique très ancien, ne marque qu'un relief timide.

A partir du paléogène moyen (éocène, il y a 50 Millions d'années), se développe sur ce relief une vaste transgression marine, partant du nord, vers le sud. La progression marine est arrêtée au niveau du massif de Moncontour, en raison de sa topographie plus élevée. Ce massif granitique « sauvé de la montée des eaux » devient alors le rivage d'une zone péri- continentale, tandis que les schistes briovériens et le massif de Quessoy, noyés, forment le fond d'un talus continental, siège de l'accumulation d'éléments détritiques produits sur le continent.

Le climat tropical qui règne à l'époque, permet le développement d'une végétation luxuriante sur le continent, et les phénomènes pédologiques d'altération du granité aboutissent à la création d'horizons latéritiques, très riches en silice et en oxydes de fer. L'érosion des latérites remobilise les oxydes de fer qui vont s'accumuler en bordure du continent, dans la dépression des schistes briovériens. Des horizons ferrugineux d'accumulation prennent place sur les argiles d'altération, ainsi que des bancs sableux provenant à la fois de l'érosion continentale et des apports marins16.

Des débris végétaux s'accumulent, formant par pédogenèse des horizons riches en lignite. Ces zones d'accumulation de matières organiques sont localisées principalement en bordure du massif de Moncontour, et au centre de la cuvette briovérienne.

Le massif de Quessoy, plus loin de la ligne de côte subit une altération en milieu marin, et se trouve recouvert d'horizons sableux détritiques. Comme cette formation marque un léger relief, des accumulations de couches d'oxydes de fer provenant des latérites, et'de lignite ne sont pas observées. Les argiles d'altération tertiaires sont recouverts par une fine couche d'horizons détritiques quaternaires (du loess principalement et des bancs de quartzite).

16 Choux (J.) : « Tertiaire et Quaternaire de la haute Rance ». Bull. Soc. Geol. Minéral. Bretagne, 1, 1956, p 1- 50.

6 26

L'évolution quaternaire de ce milieu se traduira par le recul marin, et le retour à des conditions climatiques tempérées qui stopperont la production de latérites et de couches de lignite. Les niveaux argileux ou argilo sableux les plus superficiels en attestent. Seule la modification du réseau hydrographique viendra créer dans cet environnement des plaines limono-argileuses, principalement localisées dans la cuvette briovérienne, certes en partie comblée, mais toujours en dépression par rapport aux massifs granitiques de Quessoy et Moncontour. Des coupes stratigraphiques des horizons récents et du substratum géologique ont été étudiées par plusieurs scientifiques. Deux schémas types peuvent être représentés. L'un au Sud du secteur d'étude (Schéma 1, fig.6), à proximité du massif granitique de Moncontour à environ 4 kilomètres de la zone de réalisation du diagnostic archéologique, où apparaissent les niveaux d'accumulation des oxydes de fer et des couches de lignite. L'autre sur le massif de Quessoy (Schéma 2, fig.6), à proximité du secteur de diagnostic archéologique, où les horizons rubéfiés et les accumulations de lignite n'ont jamais été identifiées, et où l'influence de dépôts détritiques d'origine marine est prédominante.

1.3 - Méthodologie i

139 tranchées de 2 m de large pour une longueur de 20 à 300 mètres et d'une profondeur comprise entre 40 et 80 centimètres ont été effectuées à l'aide d'une pelleteuse à chenilles munie d'un godet lisse, durant 17 jours, sur les 195 690 m2 concernés17 (fig.7). Selon le cahier des charges les tranchées ont été rebouchées, sans mélanger les terres, après l'intervention archéologique. Ces derniers travaux de comblement ont duré 5 jours.

202 faits archéologiques ont été découverts dans les 139 tranchées systématiques (fig.8).

Le décapage mécanique consiste à retirer successivement plusieurs couches de terre jusqu'à l'apparition d'anomalies ou de vestiges archéologiques susceptibles d'être conservés en substruction. Ces structures en creux sont repérables par simple contraste de couleur.

La surface totale des tranchées effectuées représente une surface de 9936 m2 et 5,11 % de l'emprise concernée par les travaux d'aménagement. '

2 - Résultats : (fig.8)

Les tranchées de diagnostic ont mis en évidence une occupation du site dès l'époque gauloise. Cette période est représentée par une petite construction sur tranchées de fondation associée à du parcellaire. Un hiatus important sépare l'occupation gauloise de la suivante attribuée au haut Moyen Age. Cependant il faut prendre en considération qu'un nombre important de structures archéologiques n'ont pu être datées faute d'éléments. L'occupation du haut Moyen âge est constituée d'un parcellaire loti relativement complexe.

17 Le système de voirie actuellement en place sur le site, inaccessible pour les sondages archéologiques représente une surface de 1240 m2, réduisant l'intervention archéologique à 194 450m2 au lieu de 195 690 m2. 7 26

2.1 - Le matériel épipaléolithique et/ou néolithique 18

Une lame ou couteau en silex a été collecté en position secondaire dans le comblement d'un fossé (7, tranchée 22, fig.8).

Il s'agit d'une lame à demi crête réutilisée comme support d'outil. En effet, une troncature et une série de retouches continues (sur un bord) ont été réalisées. La patine et le type de débitage nous incitent à l'attribuer au paléolithique supérieur ou à l'épipaléolithique, voir le néolithique.

Il n'est pas surprenant de trouver un artefact de cette période puisque l'occupation néolithique sur la commune de Quessoy, a été révélée par les fouilles menées en 1896, par Anne Duporteal19 et en 1965 par l'Helgouac'h et Leroux au lieu-dit « le Champ Grosset ». Ces recherches ont permis d'étudier une sépulture à entrée latérale attribuée chronologiquement vers le Ille millénaire20.

.18 Ce paragraphe comporte des informations amicalement transmises par S. Blanchet (assistant d'études INRAP) 19 Duportal (A.) 1896; Op. cit. 20 Giot (P.R.), Monnier (J.L.) et L'helgouac'h (J.) ; « La préhistoire de Bretagne », édition Ouest France Université, 1998, p.377. 8 26

2.2 - Etudes céramologiques

2.2.1 - La céramique protohistorique : (fig.9)

La découverte d'un modeste site d'habitat laténien sur la commune actuelle de Quessoy (22) constitue une réelle opportunité pour mieux appréhender les types d'occupations et la nature des structures d'habitat du début du Deuxième Age du Fer. Dans l'Ouest, les données disponibles relatives à l'habitat du début du Deuxième Age du Fer proviennent principalement des sites caractérisés par une occupation longue, tels ceux, imposants, de « St-Symphorien » à (22)21 ou de « Kerven-Teignouse » à Inguiniel (56)22, ou encore la « ferme » du « Boisanne » à Plouer-sur-Rance23. Les occupations successives n'ont malheureusement pas toujours favorisé la bonne conservation des vestiges attribués à cette époque. Aussi ce site, si modeste soit-il, avec une durée de vie vraisemblablement courte, présente-il l'intérêt de compléter nos connaissances sur la nature des habitats existants au début du Deuxième Age du Fer. En outre, les informations recueillies permettent d'étoffer le corpus modeste des poteries laténiennes connues dans le secteur : outre les prospections menées au lieu-dit « Cressouard » à Quessoy 24on peut également signaler la présence d'un souterrain découvert à,« Grohan »25 sur la même commune, ayant livré un lot de poteries de La Tène moyenne. Lors du diagnostic, les quelques fragments de poteries protohistoriques recueillis, 72 tessons dégagés, permettent d'évaluer le NMI à 14 vases. En général, le mauvais état de conservation des fragments permet difficilement la restitution de leur traitement de surface originel.

Les fossés 159,165 et 166 : (tranchée 75, fig.30) Les fossés 159, 165 et 166 appartiennent vraisemblablement au même ensemble archéologique. Les sondages réalisés dans leur comblement ont permis de recueillir un modeste lot de poteries, 38 tessons pour un NMI pourtant évalué à 9 récipients. Le fonctionnement simultané de ces divers fossés est étayé par des collages effectués entre des poteries provenant du comblement des fossés F. 165 et F. 159 (fig.9, n°3).

Le fossé 159, sondé très partiellement, a livré 16 tessons pour un NMI correspondant à 4 vases. On signalera notamment la présence d'une écuelle à profil en esse (fig.9, n°l) dont les surfaces usées et rugueuses au toucher, laissent apparaître de nombreux grains de quartz et des particules de micas. L'intérieur du récipient comporte de nombreuses concrétions ferrugineuses. Le profil souple bien conservé se prolonge par une lèvre décorée d'impressions obliques parallèles au sommet. La partie la plus saillante de la panse fait l'objet d'une ornementation composée de traits obliques disposés par 2 en alternance, imprimés dans la pâte à l'aide d'un outil. La difficile lisibilité de ce décor pose toutefois des problèmes d'identification des motifs représentés. L'allure de cette écuelle modelée, aux parois épaisses,

21 Menez (Y.) et Arramond (J.C.), « L'habitat aristocratique fortifié de Paule (Côte d'Aimor) », in Gallia, n°54, CNRS édition, 1997. 22 Tanguy (D.) avec la coll. de Cherel (A.F.) et Le Rest (G.), « Le site d'habitat de l'Âge du Fer de Kerven Teignouse à Inguiniel (Morbihan) », in Revue archéologique de l'Ouest, n°17, 2000, p. 143-173. 23 Menez (Y.) : « Une ferme de l'Annorique gauloise : Le Boisanne à Plouer-sur-Rance (Côtes d'Armor) ». D.A.F, n°58, Paris, 1996,267 p. 24 Hallegouet (B.) : "Quessoy, Cressouard". Archéologie en Bretagne, n°18, 1978, p. 53. 25 Guyader (Y.) : GUYADER (Y.). - « Fouille d'un souterrain de l'Age du Fer à Grohan en Quessoy ». Annales de Bretagne, LXXVI, 1969, p. 61-84.

9 26 caractérisée par des dimensions importantes, une panse de grande taille encore très ovoïde, et la lèvre peu éversée, auxquels on peut adjoindre l'archaïsme de l'ornementation, suggèrent l'ancienneté de ce type. En effet, dans l'Ouest, cette forme bien connue devient courante dans les contextes de La Tène ancienne et du début de La Tène moyenne, soit entre le IVè siècle av. J.-C. et le début du Illè siècle av. J.-C. Le rebord conservé d'un second vase (fig.9, n°2) n'apporte pas d'informations chronologiques pertinentes. Toutefois, des collages entrepris avec un fragment dégagé de la fosse 158 permettent d'affirmer que ces structures ont dû fonctionner de manière contemporaine.

Peu d'artefacts furent mis au jour dans le comblement du fossé 165 sondé très partiellement, 13 tessons pour un NMI estimé à 2 vases, auxquels on peut adjoindre un bloc de terre cuite. Un grand vase modelé de grande capacité, avec un profil en esse (fig.9, n°3), trouve des analogies fréquentes dans l'Ouest. Citons des exemplaires similaires fournis par le lot dégagé du souterrain de « Kermoysan » à Plabennec (29)26 daté du début du Illè siècle av. J.-C. Des collages avec des fragments mis au jour dans le fossé F. 159 sont à souligner. Les surfaces usées permettent difficilement de restituer les états de surfaces originels. A l'intérieur du récipient, un lissage sommaire est toutefois perceptible. Des grains de quartz et des particules de micas sont observables'à l'œil nu. Un petit vase globulaire (fig.9, n°4) doté d'un rebord droit a conservé des traces de lustrage sur sa face externe. De nombreux grains de quartz et des particules de micas apparaissent dans la pâte. Les comparaisons locales font défaut. Toutefois, on peut mentionner un vase plus grand similaire, découvert sur la Z.A.C. « Object'Ifs Sud »27 dans un contexte attribué à la seconde moitié du Vè siècle av. J.-C.

Le comblement du fossé 166, sondé très partiellement, a fourni 9 tessons pour un NMI correspondant à 3 récipients. Quelques fragments de panse conservent des concrétions ferrugineuses sur leur face interne, et la pâte comprend ses composants habituels. On notera la présence d'une lèvre éversée arrondie (fig.9, n°6), usée, qui se rattache habituellement à des écuelles ou à des grands vases à profil en esse connus dans l'Ouest à la Tène ancienne ou au début de la Tène moyenne, fréquemment dotés d'une cannelure labiale interne large. Dans le cas présent, le profil intérieur de la lèvre n'est malheureusement pas conservé, mais des traces de lustrage sont préservées sur la paroi externe. Un secoild rebord érodé (fig.9, n°5) a conservé son petit col à peine marqué. Il devait appartenir à un vase fermé de grande capacité.

Une attribution de l'ensemble de ce mobilier céramique à La Tène ancienne ou au début de La Tène moyenne, entre le IVè et le début du Illè siècle av. J.-C. reste envisageable.

La fosse 158 : (tranchée 75, fig.30) Le sondage effectué dans la fosse 158 a permis d'exhumer 9 tessons pour un NMI estimé à 1 seul vase. Nous avons noté au préalable des collages entre des fragments mis au jour dans le fossé 159 et la fosse 158 (fig.9, n°l), confirmant de ce fait leur fonctionnement probablement contemporain. Un autre vase usé, de grande contenance, figure dans cette fosse. La pâte est similaire aux exemplaires précédents : quartz et micas ; et la paroi interne de cette poterie renferme des concrétions ferrugineuses. Un cordon large encadré par deux cannelures

26 Le Roux (C.T.) et Lecerf (Y.) : «La céramique du souterrain de l'Age du Fer de Kermoysan en Plabennec ». Annales de Breatgne, LXXX, 1973, p. 89-104, n°8,23. 27 Le Goff (E.), en cours : « Les occupations protohistoriques et antiques de la Z.A.C, Objectifs Sud ». D.F.S de fouille de sauvetage, en cours, INRAP, S.R.A de Basse-Normandie, Caen, Ensemble 3, fossé 740.

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larges plus ou moins prononcées souligne le départ de l'épaulement. Or, ce type d'ornementation plastique devient fréquent dès La Tène ancienne et surtout pendant La Tène moyenne28. A la fin de La Tène, la taille du cordon tend à s'amincir. Un fragment de « loupe » ou « coulée » ( ?) de métallurgie pesant 185 grammes fut recueilli dans la fosse 158. Etant donné la quantité de scories récupérées à Quessoy durant le Haut Moyen-Age, on peut supposer que le travail du métal apparaît comme un trait local déjà ancien en liaison directe avec la présence de gisements de minerais de fer. En effet, le Massif Armoricain représente le deuxième gisement de fer après la Lorraine29, et deux grands centres miniers sont localisés à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Quessoy, autour de Ste-Brigitte et de Gouarec30. En outre, la terminaison orientale du bassin de Châteaulin offre de nombreux petits gisements ou mines de fer dispersés, suivant un axe orienté depuis Ste- Brigitte et de , en direction du Nord-est vers la baie de St-Brieuc. A ces données, on peut signaler que « », situé non loin de Quessoy est un grand centre sidérurgique répertorié avant les années 1800, exploitant le minerai de fer local. Enfin, après les années 1800, on peut évoquer le centre sidérurgique « Le Pas »31. Il n'est donc pas étonnant de constater qu'à différentes époques, l'exploitation des mines de fer locales était de mise. Enfin, durant le Deuxième Age du Fer, comme son nom l'indique, l'exploitation et le contrôle de ces matières premières servait à asseoir le pouvoir en place. j Aussi peut-on attribuer le comblement de cette fosse à la fin de La Tène ancienne ou au début de La Tène moyenne, comme pour l'ensemble archéologique contemporain constitué en partie par les fossés 159, 165 et 166.

Fossé 106 : (tranchée 34, fig.22) Très peu d'artefacts proviennent du fossé 106, un seul rebord (fig.9, n°8) est associé à un petit fragment de terre cuite. Ce petit récipient doté d'un rebord rentrant, usé, comporte des concrétions ferrugineuses sur sa paroi interne. On observe également des grains de quartz et des particules de micas au sein de la pâte. Les comparaisons locales font défaut. Ce type de rebord rentrant est toutefois connu sur des formes basses, comme, par exemple, un exemplaire mis au jour dans le comblement du silo 1334 de l'ensemble 1 du site de la Z.A.C « Object'Ifs Sud » à Caen32 attribué à la transition ler-2è Age du Fer. Vu le contexte de découverte, cette céramique est considérée résiduelle.

Fossé 108 : (tranchée 35, fig.8) Cette structure a fourni quelques tessons de poteries, 7 fragments de panse qui permettent d'envisager une attribution chronologique de ce petit lot à l'époque protohistorique, sans plus de précision.

28 Cherel (A.F.) : «Ornementation et comparaisons des céramiques armoricaines du Deuxième Age du fer »' Mémoire de Diplôme d'Etudes Approfondies, Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne, 1996. 29 Chauris (L.) et Guigues(J.) : « Gîtes minéraux de France,vol. I : Massif Armoricain » Bureau de Recherches Géologiques et Minières, Orléans, 1969, p.67. 30 Chauris et Guigues 1969 : Op. cit. Carte hors texte 31 Guigues (J.) et Devismes (P.) : « La prospection minière à la bâtée dans le Massif Armoricain » Mémoires duB.R.G.M.,n°71,éd. Du B.R.G.M, Orléans, 1969, p. 12-17.

32 Le Goff, en cours : Op. cit.

11 26

Fosse 100 : (tranchée 32, fig.8) Cette structure n'a livré que deux fragments de panse dont l'attribution chronologique à l'époque protohistorique est envisageable.

Conclusion : remarques sur la pâte des vases L'argile fréquemment utilisée pour le modelage des poteries comporte de très nombreux grains de quartzs anguleux associés à une importante quantité de particules de micas, parfois présents sous la forme de véritables paillettes. Dans ce dernier cas, l'aspect brillant presque « métallescent » ainsi obtenu demeure proche de celui rendu par une enduction de graphite, même si aucun cas n'a été recensé sur le site, tant les surfaces érodées ne permettent pas leur préservation. Le caractère anguleux des grains de quartz, visibles à l'œil nu, indique très probablement que les « potiers » se sont servis de l'argile kaolinique (issue de l'altération du granité) présente sur place pour confectionner leurs vases. Si les surfaces des récipients, usées, restent rugueuses au toucher (grains de quartz), des traces de lustrage subsistent. En outre, on constate parfois des inclusions d'oxydes de fer dans la pâte. Toutefois, on observe fréquemment de nombreuses concrétions ferrugineuses sur les parois internes des vases, pourtant inexistantes sur les faces externes. Deux hypothèses peuvent être envisagées : le mode de cuisson ou encore un traitement particulier de la surface externe (lustrage, etc.) de la poterie, la plus visible, par rapport aux parois internes traitées plus sommairement, favoriseraient ce comportement ; ou bien, il pourrait s'agir de résidus liés à la métallurgie du fer, encore conservés. En l'absence d'étude plus poussée, il n'est guère possible de se prononcer. L'activité métallurgique est toutefois attestée par la présence d'un fragment de « loupe » ou « coulée » ( ?) récupérée dans la fosse 158 (fig.49). Si cette dernière hypothèse était vérifiée et étayée par une fouille éventuelle, nous serions alors en présence d'une occupation liée à une activité métallurgique.

2.2.2 - La céramique médiévale : (fig. 10 et 14) <'

Peu d'éléments céramiques attribués au Moyen Âge ont été découverts lors des sondages effectués durant la campagne de diagnostic. Toutefois le peu d'information en notre possession s'avère pertinent.

Fossé 29 : (tranchée 21, fig.18) 1) Il s'agit d'une céramique non tournée. La pâte est à gros dégraissant, brune orangée à l'intérieur et grise à l'extérieur. La pâte diffère de celle habituellement rencontrée sur le site pour l'époque de la Tène. En effet, aucune particule de micas n'est visible à l'œil nu. Il en est de même pour les autres fragments associés à ce récipient, malheureusement peu caractéristiques d'une période donnée33. Ce type de bord équipe des pots à cuire sphériques, non tournés, à gros dégraissant de quartz, de l'époque carolingienne en Belgique34 et en Angleterre35.

33 Information Anne-Françoise Cherel (céramologue, INRAP) 34 Hollevoet (Y.), « Céramiques d'habitats mérovingiens et carolingiens dans la région d'Oudenbourg (Flandre Occidentale, Belgique) », in Nord Ouest Archéologie, Hors série, Actes du colloque d'Outreau, 1993, p.98. 12 26

Fossé 37 : (tranchée 20, fig.17)

2) Ce type de bord équipe des pots à provision et des pichets ou vases à anses, de l'époque carolingienne, à Tinténiac en Ille-et-Vilaine36.

Empierrement 72 : (tranchée 19, fig.8) Cette structure a livré dans ses remblais de comblement plusieurs fragments de céramiques (non représentés), dont une anse de section plate à pâte rougeâtre. Ce type d'anse équipe certaines cruches du Ville siècle en Seine Maritime37, du Ville au Xe siècles dans le Calvados38, du Xle et Xlle siècles en Ille-et-Vilaine39. Les cruches à anses de section plate sont en général attribuées aux périodes antérieures au Xlle siècle. Toutefois certains éléments perdurent jusqu'au milieu du XlVe siècle40.

Fossé 74 : (tranchée 19, fig.8) Cette structure a livré dans ses remblais de comblement plusieurs fragments de céramiques (non représentés), dont le plus récent appartient à un pichet à pâte grise doté d'une anse de section ronde et d'un col sub-verticale. La lèvre du pichet est de type confondu marqué à l'extérieur d'une légère gorge. Ce type de pichet apparaît vers dans la première moitié du XVe siècle et ne perdure pas au-delà de la première moitié du XVIe siècle dans le Nord de la France41.

Fossé 78 : (tranchée 19, fig.8) Cette structure a livré dans ses remblais de comblement un fragment de panse d'une marmite tripode à pâte rougeâtre, marquée à l'extérieur d'une légère gorge (non représenté). Elle présente des traces externes de mises aux feux. Dans le Nord de la France42 ce type de céramique apparaît vers dans la seconde moitié du XHIe siècle (elles sont alors en pâte grise et à une anse). Les premiers éléments en pâte rougeâtre apparaissent

35 Macpherson-Grant (N.), « Early-late saxon continental imports in Kent », in Nord Ouest Archéologie, Hors série, Actes du colloque d'Outreau, 1993, p. 180. 36 Le Boulanger (F.) et Provost (A.), avec la coll. de Leroux (G.), « Un village carolingien sur la déviation de la RN137 à la Cocherais en Tinténiac (Ille-et-Vilaine) », Les dossiers du Centre Régional d'Archéologie d'Alet, n°20, 1992, P. 106 et 107. 37 Roy (N.) et Adrian (Y.M.), « Typologie et proposition de datation de la production de l'atelier de céramique de la Londe (Seine Maritime) », la datation des structures et des objets du haut Moyen Age : méthodes et résultats. Tome VII des mémoires publiés par l'Association française d'archéologie mérovingienne, 1994, p.66. 38 Carpentier (V.), « Une occupation du Haut Moyen-Âge dans le bocage normand à Saint-Ouen-des-Besaces (Calvados) », Revue archéologique de l'Ouest, n°16, 1999, p.216. 39 Beuchet (L.) et alii, « Les ateliers de potiers médiévaux de Fontenay à Chartres-de-Bretagne (Ille-et- Vilaine) du Xle au XlVe siècle », Archéologie Médiévale, tome 28, CNRS édition, 1998, p. 100. 40 Roy (E.), « Mortagne sur Seivre : Le Theil », DFS, A.87, SRA des Pays de la Loire, 1999, p.53. Husi (P.), « Préléminaire à une étude chrono-typologique de la céramique de Tours du Xlle au XVIIe siècles » Revue archéologique du Centre, Tome 30, 1991, p.209. Trombetta, « Les fouilles du château de la Madelaine à Chevreuse »Mémoire et Documents de la société Historique et Archéologique de Rambouillé et de l'Yveline, 1981, p.25-84. 41 Roy (E.) avec la coll. de Barbé (H.), « Evolution typologique et rôle domestique des céramiques de Saint- Omer du XIlie au XVIIle siècle », in Revue du Nord-Archéologie de la Picardie et du Nord de la France, 1998, p.91. 42 Roy (E.), « Etude typologique de la céramique du XIIle au XVIIle siècle dans le nord de l'Artois. Mobilier issu d'ensembles clos provenant des fouilles de Saint-Omer et Béthune. » Mémoire de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris, 1997, 93-102. 13 26 vers la fin du XlVe siècle et le décor constitué d'une gorge incisé au niveau de l'épaule existe du XlVe au début du XVIe siècle. Datation proposée : fin du XlVe - début du XVIe siècle.

Fossé 79 : (tranchée 19, fig.8) 3) Ce type de bord est connu des productions de Planguenoual, dans les Côtes d'Armor 43, et à Trans en Ille-et-Vilaine44, au Xe siècle .

Fossé 90 : (tranchée 29, fig.21) Cette structure a livré dans ses remblais de comblement un fragment de petite anse de section plate à pâte rougeâtre appartenant très probablement à une cruche. Les cruches à anses de section plate sont en général attribuées aux périodes antérieures au Xlle siècle. Toutefois certains éléments perdurent jusqu'au milieu du XlVe siècle45.

2.3 - L'occupation gauloise (IVe siècle av. J.C./début Ille siècle av. J.C. fig. 11)

Un réseau fossoyé associé à une petite construction est mis en évidence essentiellement sur la partie ouest du site. Le parcellaire est légèrement axé nord/est-sud/ouest et nord/ouest- sud/est.

Les fossés :

Fossés 170 (et 171) : (tranchée 84, fig.31 et 85 fig.32) Ce fossé quasiment orienté est/ouest est situé dans la partie sud de l'emprise. Il est suivi sur 23 mètres aux niveaux des tranchées 84 et 85. Il forme un renvoi d'angle avec le fossé 172, tranchée 85 et se perd, hors sondage vers l'est. Il apparaît à 40 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture entre 0.74 et 1.20 mètre.. Son profil, conservé sur une profondeur entre 30 et 45 centimètres au niveau du décapage, est en cuvette aux parois très évasées. Le comblement est constitué de deux phases. La première est un mélange de limon sableux ocre et gris et la seconde constituée de limon argileux homogène grisâtre. La première strate est liée à une utilisation à ciel ouvert (circulation d'eau et ravinement des parois) et le dépôt suivant un comblement rapide.

Fossé 172 : (tranchée 85, fig.32) Ce fossé quasiment orienté est/ouest est situé dans la partie sud de l'emprise. Il est suivi sur 2 mètres au niveau de la tranchée 85 et forme un renvoi d'angle avec le fossé 170, tranchée 84. Il apparaît à 54 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 1,00 mètre. Son profil, conservé sur une profondeur de 52 centimètres au

43 Langouet (L.), « Un atelier de potier des environs du Xe siècle au Freche Clos en Planguenoual (22) », Les dossiers du Centre Régional d'Archéologie d'Alet, n°20, 1984, P. 1-10. 44 Langouet (L.) et alii, « La poterie carolingienne de Trans », Les dossiers du Centre Régional d'Archéologie d'Alet, n°20, 1977, P. 109-142. 45 Roy (E.), 1999,0p. cit 14 15 niveau du décapage, est en « V » aux parois évasées. Le comblement est constitué de limon argileux gris clair. Aucune trace de comblement lent n'est perceptible dans le fossé (dépôts hydromorphes, micro-strates, ravinements ou éboulement de parois).

Une construction sur tranchées de fondation : (fig.30) Apparue à 40 cm sous le niveau de sol actuel, au niveau de la tranchée de diagnostic 75 une tranchée aux parois quasiment verticales, 160, 164 et 166, décrit un plan presque quadrangulaire de 7 x 6,5 mètres, d'une surface de 45,5 m2, aux angles légèrement arrondies, orienté nord/sud (166, 160 et 164).

La verticalité des parois conservées sur une profondeur de 20 cm, l'absence de surcreusement ou d'enfoncement suppose qu'il s'agit d'une construction dont les fondations sont à poteaux jointifs.

Ce type de fondation apparaît sur des constructions circulaires au Bronze Ancien mais se développe surtout à l'Âge du Fer46. Les murs de périphéries, dont les poteaux sont très serrés peuvent supporter une vaste toiture parfois supérieure à 100 m2.

La plupart des structures formant la construction apparaissent sous une couche de limon argileux brun grisâtre légèrement hétérogène et comportant quelques nodules de charbons de bois. Ce dépôt non perceptible dans les autres sondages pourrait provenir de la dissolution du pisé ou torchis utilisé d'origine pour la construction47. Les sédiments argileux situés dans le comblement des tranchées ont peut-être une origine similaire. Aucune trace matérielle des poteaux de périphérie n'a été découverte dans les trois petits sondages effectués dans les tranchées. D'après la stratigraphie de comblement des tranchées de fondation, l'absence de sédiments brunâtres, relatifs au bois décomposé et la présence éparse de concentrations de charbons de bois coté ouest pourraient signifier la récupération des poteaux.

L'entrée du bâtiment, orientée vers le sud est marquée par deux probables gros trous de poteaux, 161 et 162 de 80 cm de diamètre. Tout comme lé poteau interne 34, Ils participent peut-être au maintien de la couverture. Vu la profondeur d'implantation de ce dernier, la charge pondérale de la toiture semble en grande partie supportée par les poteaux de périphérie.

La plupart des bâtiments des âges des métaux ne laisse dans le sol que d'infimes traces. Pour essayer de reconstituer avec le plus de détails possible, leur architecture il faut récolter un maximum d'éléments. La fouille en totalité de la construction, et des structures situées à proximité apportera d'autres renseignements, sur son architecture et sur sa nature.

La petite tranchée 165 formant quasiment un arc de cercle au sud ne semble pas contemporaine de la construction mais demande un complément d'informations.

46 Audouze (F.) et Buchsenschutz (O.), « Villes, villages et campagnes de l'Europe celtique ». Bibliothèque d'Archéologie, Hachette, 1989, p.90 47 Cette hypothèse demande confirmation par des analyses granulométriques. Ce dépôt argileux est encore perceptible au niveau des bermes, côté sud. 26

Quelques rares bâtiments ou constructions sur fondation à tranchées parfois à poteaux jointifs ont été étudiés : dans la Sarthe, à Vivoin 48 et à Neuville sur Sarthe 49(Tène ancienne), en Loire Atlantique, à Carquefou50 (Ille siècle av. JC.), une autre construction beaucoup plus grande à Paule dans les Côtes d'Armor51 (Ve siècle av. J.C), mais la plus ressemblante tant pas son mode de construction que par sa surface est situé dans la Morbihan à Inguiniel52 (Ille siècle av. J.C.).

Le bâti est recoupé par une fossé axé nord/sud dont le profil est en « V ». Il apparaît à 40 centimètres sous le niveau de sol actuel. Il est conservé sur une profondeur de 52 centimètre au niveau du décapage et son comblement est constitué de limon argileux grisâtre très homogène.

L'activité métallurgique est attestée par la présence d'un fragment de « loupe » ou « coulée » récupérée dans la fosse 158, située à proximité de la construction. La multiplication des petites forges et l'emploi généralisé de ce métal dans l'outillage et la construction modifient profondément la technologie et l'organisation de la production à partir du milieu du second âge du fer53. Pendant la période protohistorique on utilise des minerais de surface dont la limonite et l'hématite. Les niveaux d'accumulation d'oxydes de fer les plus proches du site archéologique sont situés à environs 4 kilomètres, dans la région de Moncontour54.

2.4 - L'occupation du haut Moyen-Age : (fig.ll).

Le système fossoyé :

L'occupation du haut Moyen Âge est révélée par toute une série de fossés divisant l'espace en plusieurs parcelles et par de nombreuses structures associées : fosses, trous d'ancrages de poteaux et empierrements. L'étude et les liaisons proposées pour certains fossés se fait à partir de leur orientation, leur profil, leur comblement et aussi par les différents artefacts qu'ils nous ont livrés. Une grande partie des fossés attribués au haut Moyen Âge divisent l'espace selon une direction majeure nord/ouest - sud/est (fig.ll). La plupart apparaissent entre 40 et 60 centimètres sous le niveau de sol actuel. Plusieurs de ces fossés servent probablement à délimiter des espaces voués à la culture ou au pacage d'animaux, mais beaucoup d'entres eux, ont livré dans leurs remblais de comblement des artefacts (différentes pierres dont

48 Sur ce bâtiments, le mur périphérique (installé dans une tranchée de fondation) est supposé porteur mais les poteaux contigus ne sont pas attestés : Aubry, (L.) et alii, « La Petite Nèmerie, commune de Vivoin », A 28, Section Alençon - Le Mans - Tours, DFS, SRA des Pays-de-la-Loire, 2 vol, 1999. 49 Aubry (B.), « La Balochère, commune de Neuville sur Sarthe », A 28, Section Alençon - Le Mans - Tours, DFS, SRA des Pays-de-la-Loire„ 1998. 50 Le Goff (E.), avec la coll. De Cornée (J.), Bellanger (P.) et Feray (S.), « Carquefou, Le Clouët (Les Mazères) », DFS de sauvetage urgent, SRA Pays-de-La-Loire, 1988, 136 p. 51 Menez (Y.) et Arramond (J.C.), « L'habitat aristocratique fortifié de Paule (Côte d'Armor) », in Gallia, n°54, CNRS édition, 1997. 52 Tanguy (D.) avec la coll. de Cherel (A.F.) et Le Rest (G.), « Le site d'habitat de l'Âge du Fer de Kerven Teignouse à Inguiniel (Morbihan) », in Revue archéologique de l'Ouest, n°17, 2000, p. 163. 53 Audouze (F.) et Buchsenschutz (O.), « Villes, villages et campagnes de l'Europe celtique ». Bibliothèque d'Archéologie, Hachette, 1989, p.220. 54 Voir chapitre 1.2.3., p. 16 26 certaines brûlées, restes de clayonnage rubéfié, céramiques et surtout de nombreux ossement d'animaux, fig.12) signifiant la proximité immédiate de construction, voir d'un ou plusieurs habitats.

De nombreuses scories métalliques, dont certaines atteignent plusieurs kilos, ont également été récoltées dans différents remplissages de fossés, attestant une activité métallurgique relativement importante et proche, vu leur concentration (fig.13 et tableau en annexe 2). Comparativement à une activité restreinte en milieu rural, la quantité et la taille des scories correspond plus à une unité de production relativement importante.

Descriptifs des fossés :

Fossé 13 : (tranchée 21, fig.18) Ce fossé orienté nord/ouest-sud/est est situé dans la partie nord ouest de l'emprise. Il est suivi sur 3 mètres au niveau de la tranchée 21 et semble se poursuivre vers le sud/est jusqu'à la tranchée 20 (61). Il se poursuit hors emprise, vers le nord/ouest. Il apparaît à 64 centimètres sous lç> niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 1,2 mètre. Son profil, conservé sur une profondeur de 62 centimètres au niveau du décapage est en « V » aux parois évasées. Le comblement est constitué de limon argileux gris brunâtre, comportant quelques nodules de charbon de bois et de nombreux ossements d'animaux. Aucune trace de comblement lent n'est perceptible dans le fossé (dépôts hydromorphes, micro-strates, ravinements ou éboulement de parois).

Fossé 24 : (tranchée 21, fig. 18) Ce petit fossé de 10 mètres de longueur, découvert au niveau de la tranchée 21 est quasiment orienté est/ouest. Il est situé dans la partie nord ouest de l'emprise. Il apparaît à 60 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 1,20 mètre. Son profil, conservé sur une profondeur de 30 centimètres au niveau du décapage, est en « cuvette » aux parois très évasées. Le comblement, effectué rapidement, est constitué d'un mélange de limon argileux brun, gris et ocre, comportant quelques blocs de pierres et des fragments de clayonnages rubéfiés et de nombreux ossements d'animaux.

Fossé 27 : (tranchée 21, fig. 18) Ce large fossé orienté nord/est-sud/ouest est situé dans la partie nord ouest de l'emprise. Il est suivi sur 8 mètres au niveau de la tranchée 21, se prolonge jusqu'à la tranchée 20 vers le sud/ouest, fossé 57. Il semble former un renvoi d'angle avec le fossé 55 et le départ du petit fossé 69, tranchée 20 est également perpendiculaire au fossé 27. Ce dernier se prolonge vers le nord est, fossé 10 tranchée 22 et se poursuit hors emprise dans cette direction. Il apparaît à 60 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 2,30 mètres. Son profil, conservé sur une profondeur de 52 centimètres au niveau du décapage, est en « cuvette » aux parois très évasées. Le comblement hétérogène, effectué rapidement, est constitué d'un mélange de limon argileux brun, gris et ocre, comportant des ossements d'animaux et quelques tessons de céramiques attribués au haut Moyen-Âge.

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Fossé 29 : (tranchée 21, fig.18) Ce fossé orienté nord/ouest-sud/est est situé dans la partie nord ouest de l'emprise. Il est suivi sur 9 mètres au niveau de la tranchée 21, se perd entre les tranchées 20 et 21. Il se prolonge vers le nord/ouest et apparaît dans la tranchée 22, fossé 9. Il se poursuit hors emprise dans cette direction. Situé à 56 centimètres sous le niveau de sol actuel, son creusement présente une ouverture de 1,24 mètre. Son profil, conservé sur une profondeur de 60 centimètres au niveau du décapage, est en « V » aux parois très évasées. Le comblement hétérogène, effectué rapidement, est constitué d'un mélange de limon argileux brun, gris et ocre, comportant quelques blocs de pierres dont certains rubéfiées, des ossements d'animaux et quelques tessons de céramiques attribués au haut Moyen-Âge.

Fossé 98 : (tranchée 31, fig.20) Ce fossé orienté nord/ouest-sud/est est situé dans la partie ouest de l'emprise. Il est suivi sur 2,50 mètres au niveau de la tranchée 31 et se poursuit hors emprise, vers le nord/ouest et se perd vers le sud/est..» Il apparaît à 70 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 1 mètre. Son profil, conservé sur une profondeur de 33 centimètres au niveau du décapage, est en « cuvette » aux parois évasées. Le comblement est constitué de limon argileux grisâtre.

Fossé 101 : (tranchée 33, fig.24) Ce fossé orienté nord/ouest-sud/est est situé dans la partie ouest de l'emprise. Il est suivi sur 2,5 mètres au niveau de la tranchée 33 et se perd vers le nord/ouest et le sud/est. Il forme probablement un renvoi d'angle au fossé 108, tranchée 35. Il apparaît à 60 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 84 centimètres. Son profil, conservé sur une profondeur de 50 centimètres au niveau du décapage, est en « cuvette » aux parois évasées. Le comblement est constitué de limon argileux grisâtre. <'

Fossé 104 : (tranchée 34, fig.25) Ce gros fossé orienté nord/est-sud/ouest est situé dans la partie ouest de l'emprise. Il est suivi sur 8 mètres au niveau de la tranchée 34 et se perd vers le nord/est et le sud/ouest Il apparaît à 50 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 2,10 mètres. Son profil, conservé sur une profondeur de 1,06 mètre au niveau du décapage, est en « V » aux parois très évasées. Le comblement est constitué de trois phases. La première est un mélange de limon argileux gris foncé, la seconde est un remblai argileux ocre et la troisième est à base de limon également argileux grisâtre. La première strate est liée à une utilisation à ciel ouvert (faible circulation d'eau), la suivante et probablement du aux ravinements sur les parois et le dépôt final semble être issu d'un comblement rapide.

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Fossé 110 : (tranchée 36, fig.23) Ce fossé orienté nord/ouest-sud/est est situé dans la partie ouest de l'emprise. Il est suivi sur 2,5 mètres au niveau de la tranchée 36, se perd vers le nord/ouest et le sud/est. Il apparaît à 40 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une large ouverture de 2,00 mètres. Son profil, conservé sur une profondeur de 56 centimètres au niveau du décapage, est en « V » aux parois très évasées. Le comblement est constitué de limon de couleur hétérogène, gris et ocre comportant quelques nodules de charbon de bois. Aucune trace de comblement lent n'est perceptible dans le fossé (dépôts hydraumorphes, micro-startes, ravinements ou éboulement de parois).

Fossé 143 : (tranchée 48, fig.27) Ce fossé orienté nord/est-sud/ouest est situé dans la partie centre ouest de l'emprise. Il est suivi sur 3 mètres au niveau de la tranchée 48 et se perd vers le nord/est et le sud/ouest. Il semble muni d'un renvoi d'angle vers le nord/ouest. Il apparaît à 1 mètre sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 1,10 mètre. Son profil, conservé sur une profondeur de 40 centimètres au niveau du décapage, est en cuvette aux parois très évasées. Le comblement est constitué de limon argileux gris grisâtre.

Le fossé recoupe une fosse antérieure (f.202).

Fossé 152 : (tranchée 52, fig.28)

Ce fossé orienté nord/est-sud/ouest est situé dans la partie centre ouest de l'emprise. Il est suivi sur 2,5 mètres au niveau des tranchées 52 et se poursuit vers le sud/ouest en formant un renvoi d'angle vers le nord/ouest au niveau des tranchées 51 et 45, fossés 151 et 140. Le fossé se perd vers le nord/est. Il apparaît à 56 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 78 centimètres. Son profil, conservé sur une profondeur de 38 centimètres au niveau du décapage, est en cuvette aux parois très évasées. Le comblement est constitué de limon argileux grisâtre. <' Fossé 154 : (tranchée 54, fig.29) Ce petit fossé orienté nord/est-sud/ouest est situé dans la partie centre ouest de l'emprise. Il est suivi sur 2,5 mètres au niveau de la tranchée 54 et forme un renvoi d'angle avec le fossé 156 dans le même sondage. Il apparaît à 60 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 70 centimètres. Son profil, conservé sur une profondeur de 20 centimètres au niveau du décapage, est en cuvette aux parois très évasées. Le comblement est constitué de limon argileux grisâtre.

Les fosses :

Sur la totalité des 36 fosses découvertes lors du diagnostic, une seule fut sondée manuellement.

19 26

Fosse 198 : (tranchée 29, fig.19) Il s'agit d'une fosse à plan oblong ou d'un début de fossé orienté nord/ouest - sud/est. Cette structure apparaît à 64 centimètres sous le niveau de sol actuel. Son profil est en cuvette et conservé sur une profondeur de 30 cm au niveau du décapage. Son comblement est constitué d'un de limon brun foncé comportant de nombreux blocs de pierre rubéfiés.

Les constructions :

Réparties essentiellement dans la zone fossoyée, les constructions sont repérables par leurs trous d'ancrage dans le sol. Des trous de poteaux ont été relevés et apparaissent à 40 centimètres sous le niveau de sol actuel dans les tranchées 20 et 21 (fig.17 et 18). Une concentration plus importante a été repérée à 60 centimètres sous le niveau de sol actuel, au niveau de la tranchée 38 (fig.25).

Un fond de cabane est pressenti au niveau de la tranchée 29 (fig.19). En effet, la grande fosse de 3.50 x 3.20 mètres de plan oblong, apparaît à 60 centimètres sous le niveau de sol actuel et présente dans son comblement de gros blocs de pierre très probablement liés à l'ancrage de poteaux. De grosses scories ont également été découvertes dans les couches superficielles de son remplissage.

Trois zones empierrées ont été relevées dans les tranchées 21 (19, fig.18), 20 (52, fig. 17) et 19 (72, ce dernier est plus étendu fig. 8). Nous ne pouvons définir de rôle précis pour ces structures. Situées à une profondeur similaire aux autres éléments archéologiques, ces grosses pierres anguleuses ne semblent pas combler de dénivelé. Elles ne sont apparemment pas liées à un quelconque système de voirie et peuvent correspondre soit à des radiers ou semelles de talus, à des préparations de sol ou encore seraient issues de la destructions de constructions. Quelques fragments de tégulae ont été prélevés dans les empierrements 52 et 72. Chaque empierrement a livré quelques fragments de céramiques attribués au haut Moyen Âge.

2.5 - L'occupation du bas Moyen-Âge et/ou dé l'époque Moderne

Quelques fragments de céramiques attribués entre le XlVe et le début du XVIe siècle ont été récupérés dans le comblement de deux fossés (74 et 78, tranchée 19, fig.8). Ces éléments révèlent la pérennité de la structuration de l'espace (fig. 11).

2.6 - Le parcellaire Moderne

Des traces du parcellaire Moderne sont perceptibles au niveau de quelques tranchées de sondages. Il s'agit des fossés 142, tranchée 46, 97 tranchée 30, 103 tranchée 34 et fossés 1 et 35, tranchées 21 et 22 (fig. 15).

Un important empierrement, situé très haut dans la stratigraphie, au niveau de la tranchée 19, correspond aux remblais de démolition d'un bâtiment encore en élévation sur le plan cadastral de 1842.

20 26

Fossé 142 : (tranchée 46, fig.26) Ce fossé quasiment orienté nord/sud est situé dans la partie centre ouest de l'emprise. Il est suivi sur 12 mètres au niveau de la tranchée 46 et se poursuit hors sondage vers le nord et le sud. Il apparaît à 56 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 1.30 mètre. Son profil, conservé sur une profondeur de 48 centimètres au niveau du décapage, est en cuvette aux parois très évasées. Le comblement est constitué de limon argileux grisâtre.

2.7 - Le parcellaire et les structures non attribués chronologiquement

Un système fossoyé de type parcellaire, orienté est/ouest associé à quelques structures dont une construction sur poteaux d'ancrage, est mis en évidence sur toute la partie nord/ouest de l'emprise (fig.ll). La chronologie de cet ensemble ne peut être établie précisément dans le cadre du diagnostic. Toutefois la construction sur poteaux d'ancrage au niveau de la tranchée 14 (fig. 17) recoupe un fossé attribué au haut Moyen Age, signifiant que l'ensemble de ces structures soit postérieur de à cette époque. Nous savons que l'orientation générale du parcellaire du haut Moyen âge a perduré jusqu'au bas Moyen Age. L'orientation des fossés de datation indéterminée, est totalement différente et de ce fait nous supposons une implantation postérieure (ou contemporaine) par rapport au parcellaire attribué au bas Moyen âge.

Fossé 116 : (tranchée 37, fig.24) Ce petit fossé orienté est/ouest est situé dans la partie ouest de l'emprise. Il est suivi sur 2 mètres au niveau de la tranchée 37 et se poursuit hors sondage vers l'ouest et l'est. Il apparaît à 54 centimètres sous le niveau de sol actuel et son creusement présente une ouverture de 64 centimètres. Son profil, conservé sur une profondeur de 20 centimètres au niveau du décapage, est en cuvette aux parois très évaséçs. Le comblement est constitué de limon sableux grisâtre. L'homogénéité, la couleur et la texture sableuse du comblement supposent un rôle drainant et un comblement lent de la structure.

Une construction sur six poteaux d'ancrage : Une construction quadrangulaire d'une surface de 36 m2 dont l'ossature est à 6 poteaux, a été relevée dans la partie nord/est de l'emprise (fig. 16). Elle mesure 6 mètres de long sur de 6 mètres de large. Ce bâtiment à nef unique est divisé en deux travées de dimension égale. Les poteaux qui dessinent le pourtour de cette construction ont un diamètre de 50 60 centimètres et sont comblés de limon grisâtre argileux comportant quelques nodules de charbon de bois. Les traces matériels des poteaux d'origines sont repérables dans les creusements, par une trace brunâtre très argileuse. Les trous d'ancrage des poteaux de soutien de la charpente apparaissent à 60 cm sous le niveau de sol actuel. Quatre d'entre (183, 184, 184 et 192) eux ont été vidé de moitié et un seul présente des restes de calage (185).

Si l'hypothèse d'une répartition en symétrie transversale des poteaux de soutien de cette construction est retenue, elle indique l'emploi d'entraits sur lesquels s'appuient des poinçons.

21 26

Le bâtiment s'organise parallèlement à un fossé orienté est/ouest. Cette structure suivi sur une distance de 12 mètres, semble se poursuivre vers l'ouest jusqu'au fossé 82, tranchée 19 et se perd hors sondage vers l'est. D'une largeur de 0,75 mètre au niveau du décapage, son profil en cuvette présente des parois évasées et son comblement est constitué de limon argileux de couleur hétérogène ocre et gris.

3 - Conclusion et notice synthétique

L'agrandissement d'une carrière d'extraction de kaolin, sur 19 hectares au niveau d'un contexte archéologique sensible sur la commune de Quessoy dans les Côte d'Armor a amené le Service Régional de l'Archéologie à demander une évaluation du potentiel archéologique. 139 tranchées de 2 mètres de large pour une longueur de 20 à 300 mètres et d'une profondeur comprise entre 40 et 80 centimètres ont été effectuées, totalisant 5,11 % de la surface totale.

; L'occupation protohistorique est attestée par la présence d'une construction sur tranchées de fondation, probablement à poteaux jointifs de 45,5 m2. Cette construction de plan presque quadrangulaire de 7 x 6,5 mètres, aux angles légèrement arrondis est orienté nord/sud, et a été découverte dans la partie centre/ouest de l'emprise.

Un fossé de parcellaire appartenant à un réseau, probablement de la même époque, recoupe et se substitue à cette construction.

L'identification et l'attribution chronologique précise des petits habitats de l'âge du fer ne sont pas évidentes et la plupart de ces bâtiments ne laisse dans le sol que d'infimes traces. Selon les conditions de conservation, les différentes techniques d'arrimage au sol peuvent échapper repérage des archéologues. Le relatif bon état de conservation de ce petit bâtiment est une opportunité, puisque jusqu'à présent peu de constructions de la sorte ont été étudiées. , En effet, seuls quelques très rares bâtiments ou constructions sur fondation à tranchées (parfois à poteaux jointifs) de l'époque gauloise, ont été étudiés ponctuellement : dans la Sarthe, en Loire Atlantique, à Paule dans les Côtes d'Armor mais la plus ressemblante tant par son mode de construction que par sa surface est située dans la Morbihan à Inguiniel.

La fouille en totalité de la construction découverte à Quessoy, et des structures situées à proximité apportera d'autres renseignements, sur son architecture et sur sa nature. L'activité métallurgique est attestée par la présence d'un fragment de « loupe » ou « coulée » récupérée dans une fosse contiguë au bâtiment. Si cette dernière hypothèse était vérifiée et étayée par une fouille éventuelle, nous serions alors en présence d'une occupation liée à une activité métallurgique. Pendant la période protohistorique on utilise des minerais de surface dont la limonite et l'hématite. Les niveaux d'accumulation d'oxydes de fer les plus proches du site archéologique sont situés à environs 4 kilomètres, dans la région de Moncontour.

L'occupation du haut Moyen Âge est révélée par toute une série de fossés divisant l'espace en plusieurs parcelles et par de nombreuses structures associées : fosses, trous d'ancrages de poteaux et empierrements.

22 26

Une grande partie des fossés divisent l'espace selon une direction majeure nord/ouest - sud/est. Plusieurs de ces fossés servent probablement à délimiter des espaces voués à la culture ou au pacage d'animaux, mais beaucoup d'entres eux, ont livré dans leurs remblais de comblement des artefacts (différentes pierres dont certaines brûlées, restes de clayonnage rubéfié, céramiques et surtout de nombreux ossement d'animaux) signifiant la proximité immédiate de construction, voir d'un ou plusieurs habitats.

De nombreuses scories, dont certaine atteignent plusieurs kilos, ont également été récoltés dans différents remplissages de fossés, attestant une activité métallurgique relativement importante et proche, vu leur concentration.

Contrairement au caractère même des fouilles, souvent restreintes en temps et en surface, des recherches sur la totalité du secteur ouest, concerné par l'extraction de kaolin permettraient de préciser l'occupation protohistorique révélée par le diagnostic, de compléter nos connaissances sur les constructions ou habitats isolés de cette période associés à du parcellaire et d'étudier un système fossoyé loti, d'époque carolingienne, peut être de type agricole dont certaines parties semblent liées à une activité métallurgique.

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26 Figure 1 : Localisation de Quessoy.

le Val-André. Ufdu JèmplîV^Mjrégq'meue r I Dahoui laudr.erv A St-B rfeutSArm t Les Rosaires :le Bouillon 'Martin, Pointe du Rosi!¡er le Roselier la CotenUn \sfie Poirier]

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93000N

92900N

92800N 92800N

92700N

92600N

92500N

92400N

Croix monolithe.

Emprise de la future carrière.

92300N

Ech. 1/5000e

Figure 3 : Emprise de la future carrière sur le cadastre actuel. Figure 4 : Croix monolithe du Haut Moyen-Âge au hameau du Clos Maillard. Carte N°1 : Localisation

Granité de Quessoy

Schistes Briovériens

I + + Granité de Moncontour

Faille de Quessoy

Secteur d'étude

Coupe géologique N°1 Secteur d'étude

MONCONTOUR

QUESSOY

Granité de Moncontour Formations argilo-sableuses

Accumulations de lignites et d'oydes Schistes métamorphisés de fer

Schistes Briovérins (à bancs Kaolin de quartzites et de phtanites)

Granité de Quessoy

Figure 5 : Carte et coupe géologique. Ag. Sableuses Argiles (ou limons)

Qzte Sédim.

Qzte Sédim.

Ag. Sableuses

Sable

Ag. Kaoliniques

Dépôts Fer

Ag. d'altération /

Granite de Quessoy

Schistes briovériens

Schéma 1 Schéma 2

Figure 6 : Schémas géologiques X STOCK TÈRRE

BASSINS

Emprise de la future carrière.

100m

Ech. 1/2000e

Figure 7 : Emplacement des sondages archéologiques par rapport au projet de carrière.

m a ) u \i 0 5cm

n s 1- 1 S ! ) 0 5cm

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0 5om

( [Zm J

0 5cm

0 l "rQ .) 0 5cm

Figure 9 : Céramiques protohistoriques. 1 et 2- comblement de la tranchée de fondation 159 (IVe s av JC - début llle s av JC) ; 3 et 4- comblement de la tranchée de fondation 165 (début llle s av JC) ; 5 et 6- comblement de la tranchée de fondation 166 (IVe s av JC - début llle s av JC) ; 7- comblement de la fosse 158 (IVe s av JC - début llle s av JC) ; 8- comblement du fossé 106 (céramique résiduelle, transition 1er et 2e Age du Fer). Œ

1 •I

0 5cm

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0 5cm

J \

"7 0 5cm VJ

Figure 10 : Céramiques médiévales. 1- comblement du fossé 29 ; 2- comblement du fossé 33 ; 3- comblement du fossé 79.

F 186

01 0__W5m

186.01 : Limon argileux ocre. 186.02 : Creusement. 186.03 : limon argileux gris ocre.

F 183 S N °3 l 04 U C

E F184 O

S F192 N Il

01

|01 : Limon argileux ocre. [02 : Creusement. 03 : limon argileux gris, rares charbons de bols. I04 : limon argileux gris et charbons de bols. 05 : Limon gris brun. 06 : Terre arable.

Ech. 1/100e

Figure 16 : Tranchée 14 - Plan et coupes des vestiges. I I

Ech. 1/100e

c F 46 .. /jggN

01

01 : Limon argileux ocre. 0 025m 02 : Creusement. 01 : Limon argileux ocre. ' 03 : Limon ocre et gris. 02 : Creusement. 04 : Limon gris et limon rubéfié. 03 : Limon ocre et gris, blocs de granit. 05 : Limon brunâtre. 04 : Limon argileux gris brun, quelques 06 : Terre arable. rares nodules de charbon de bois.

taure 17 : Gros plan sur les poteaux de la tranchée 20. Figure 18 : Tranchée 21. SSO

Vue de la fosse 93 Figure 19 : Tranchée 29.

Figure 21 : Tranchée 33. 104.01 : Limon argileux ocre. 104.02 : Creusement. 104.03 : Limon argileux gris foncé. 104.04 : Limon argileux ocre. 104.05 : Limon argileux grisâtre. 104.06 : Limon ocre et gris. 104.07 : Terre arble.

Ech. 1/100e

Figure 22 : Tranchée 34. 110.01 : Limon argileux ocre. 110.02 : Creusement. 110.03 : Limon ocre et gris, quelques fragments de charbon de bols. 110.04 : Limon sableux beige. 110.05 : Terre arable. <

Ech. 1/100e

Figure 23 : Tranchée 36.

F 118

F 119 O

F 121 N S

03

Ech. 1/100e

M F123 „ N S

N F125 S 01 : Limon ocre. 02 : Creusement. 03 : Limon brun grisâtre, quelques nodules de charbon de bols. 04 : Limon sableux beige. 05 : Limon sableux beige brunâtre. 06 : Terre arable.

0 025m

Ech. 1/20e

Figure 25 : Tranchée 38.

F 144

F 202

F 143

01 : Limon argileux ocre. 202.02 : Creusement. 202.03 : Limon argileux gris et altérations de manganèse. 143.04 : Creusement. 143.05 : Limon argileux gris. 06 : Limon brun-gris. 07 : Limon brun clair. 08 : Terre arable.

Figure 27 : Tranchée 33. Figure 28 : Tranchée 33. Figure 29 : Tranchée 33. NE SO

F 166 F 166 04 ~7 0 0,25m 34.01 : Limon ocre. i™ ••• —' 34.02' : Creusement ovale, 34.03. : limon argileux ocre à ocre gris, F 163 0,25m, 34.04: limon argileux gris homogène. 166.01 : Limon argileux ocre. 166.02 : Creusement. 166.03 : limon argileux ocre à ocre gris et blocs rubéfiés. 166.04 : limon argileux gris et charbons de bois.

F 164 F 164 S N NNO

164.01 : Limon argileux ocre. 0 0,25fn 164.02 : Creusement. 164.03 : limon argileux ocre à ocre gris.

F 159

F 203

F 165 F 165 F 163 S N NNO SSE

01 0,25m 165.01 : Limon argileux ocre. 165.02 : Creusement. 165.03 : limon argileux ocre à ocre gris.

F 163

163.01 : Limon argileux ocre. 163.02 : Creusement linéaire. I mM 163.03 : limon argileux gris. 163.04 : limon brun gris. 163.05 : Terre arable.

Vue du bâtiment de l'Âge du Fer. Ech. 1/100e

Figure 30 : Tranchée 75. Plan du bâtiment gaulois. F 170

170.01 : Limon argileux ocre. 170.02 : Creusement. 170.03 : Limon gris et ocre. 170.04 : Limon argileux gris. 170.05 : Limon argileux ocre et gris. 170.06: Terre arable.

F 170

Ech. 1/100e

Figure 31 : Tranchée 84. F 172 ONO ESE

172.01 : Limon argileux ocre. 172.02 : Creusement. ^l'Il", 170.03 : Limon argileux gris.

171.01 : Limon argileux ocre. 171.02 : Creusement. 171.03 : Limon gris et ocre. 171.04 : Limon argileux gris. 171.05 : Limon argileux ocre et gris. 171.06: Terre arable.

5m

Ech. 1/100e

Figure 32 : Tranchée 85. 27

Sondages N° de fait Structures Comblements Artefacts Datation 22 1 Fossé : Limon brun grisâtre 7 petits fragments Haut Largeur 0.85 m de céramiques à pâte Moyen Âge brune (?) 22 2 Fosse : Limon gris brunâtre clair 1.10x2.00 m 22 3 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.35 m Charbons de bois (très pei 22 4 Fossé : Limon brun grisâtre 1 scorie métallique, Haut Largeur 0.60 m 1 fragment Moyen Âge de céramique à pâte brune 22 5 Fosse : Limon brun foncé 2 clous 1.05 x0.45 m Charbon de bois 22 6 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.60 m 22 7 Fossé : Limon brun grisâtre Lame en silex Néolithique Largeur 0.60 m 22 8 Fossé : Limon brun grisâtre clair Largeur 0.50 m 22 9 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.80 m' 22 10 Fossé ? Limon brun grisâtre 22 11 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.35 m Charbons de bois (très pei 22 12 Fossé : Limon brun grisâtre Fragments d'os d' Haut Largeur 1.00 m Charbons de bois (peu) animaux Moyen Âge 21 13 Fossé : Limon brun grisâtre fonce Fragments d'os d' Haut Largeur 0. m Charbons de bois (peu) animaux et 1 tesson de Moyen Âge céramique à pâte brune et gros dégraissant 21 14 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.55 m Charbons de bois et argile cuite 21 15 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.40 m 21 16 Fossé : Limon brun grisâtre et Largeur 0.60 m Quelques blocs de pierre 21 17 Fosse : 0.40 m Limon gris brunâtre foncé 21 18 Fosse : 0.45 m Limon gris brunâte 21 19 Empierrement Blocs de quartzite, grani 1 éclat de silex phtanite 21 20 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.30 m fragments de granit rubéfi 21 21 Fossé : Limon brun grisâtre, Fragments d'os d' Haut (?)^ Largeur 0.30 m quelques fragments animaux Moyen Âge d'argile cuite 21 22 Fossé : Limon brun grisâtre, Fragments d'os d' Haut Largeur 0.70 m charbons de bois animaux Moyen Âge fragments de granits rubé: 21 23 Fosse : Limon gris brunâtre, Fragments d'os d' Haut (?)^ 3.00 x 0.45 m charbons de bois animaux Moyen Âge fragments de granit rubéfiés 21 24 Fossé : Limon brun grisâtre, Torchis brûlé, Largeur 1.05 m charbons de bois (très peu fragments os d' blocs de pierre et un peu animaux d'argile cuite 21 25 Fossé : Limon brun grisâtre

27 27

Largeur 0.90 m 21 26 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.35 m charbons de bois (très peu 21 27 Fossé : Limon brun grisâtre 6 fragments d'os d' Haut Largeur 2.30 m animaux et 2 Moyen Age tessons de céramiques à pâte brune et à gros dégraissant 21 28 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.40 m charbons de bois (très peu 21 29 Fossé : Limon brun grisâtre, 1 fragment d'os d' Haut Largeur 1.10 m charbons de bois (peu), b: animal, Moyen Âge de pierre et granit 4 fragments de rubéfiés céramiques à pâte brun noirâtre, à gros dégraissant dont 1 fond et 1 bord 21 30 Fossé : Limon jaune grisâtre Largeur 0.40 m 21 31 Fossé Limon brun grisâtre, 5 fragments de Haut (?)^ Largeur 4.50 m,« quelques blocs de pierre céramiques à pâte Moyen Âge brune épaisse dont 1 fond et un de panse à fin cordon rapporté 21 32 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.60 m 21 33 Fossé : Limon brun grisâtre clair Largeur 1.00 m 75 34 Trou de poteau : Limon argileux ocre 0.46 m grisâtre pour le calage et gris pour l'arrachement 20 35 Fossé : Limon brun grisâtre clair Largeur 0.60 m 20 36 Fossé ? Limon brun grisâtre clair 1 fragment de Haut céramiques à pâte Moyen Âge fine rougeâtre 20 37 Fossé : Limon brun grisâtre, bloc 1 fragment de bord Haut Moyen Largeur 2.00 m de pierre et terre rubéfiée d'une céramique à Âge pâte brune 20 38 Fossé : Limon brun grisâtre clair Largeur 0.60 m 20 39 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 1.60 m quelques blocs de pierre 20 40 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.60 m quelques blocs de pierre 20 41 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 1.00 m 20 42 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.80 m charbons de bois (très peu 20 43 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.30 m - 20 44 Trou de poteau Limon brun et terre rubéfi 0.35 m 20 45 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.40 m charbonneux 20 46 Trou de poteau Limon gris brunâtre, 0.50 m blocs de pierre et charbons de bois 20 47 Fosse : Limon gris brunâtre, 0.50 m charbons de bois (peu)

28 27

20 48 Trou de poteau Limon gris brunâtre, 0.35 m charbons de bois (peu) 20 49 Fosse : Limon gris brunâtre, 0.80x0.60 m charbons de bois (peu) 20 50 Fosse : Limon gris brunâtre 0.90x0.30 m 20 51 Fosse : Limon gris brunâtre 0.85 x 0.60 m 20 52 Empierrement Blocs de quartzite, granit Scories métalliques Haut Rubéfié, phtanite, scories (prélevées), Moyen Âge et fragments d'argile cuite quelques fragments de tuiles (tégulae) et de céramiques à pâte rougeâtre, à gros dégraissant 20 53 Fosse : Limon gris brunâtre 20 54 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.30 m 20 55 Fossé : Limon brun grisâtre, blocs Nombreux fragments Haut (?)^ Largeur 1.30 m pierres d'os d'animaux Moyen Âge et scories métalliques > (prélevées) 20 56 Fossé : Limon bran grisâtre, argil Fragments d'os d' Haut ('.-0 Largeur 0.70 m cuite animaux Moyen Âge 20 57 Fossé : Limon bran grisâtre Largeur 0.50 m Charbons de bois (très pet 20 58 Fossé : Limon bran grisâtre Largeur 0.35 m 20 59 Fossé : Limon bran grisâtre Largeur 0.70 m Charbons de bois (peu) 20 60 Fosse : Limon gris brunâtre 0.80x0.60 m 20 61 Fosse : Limon gris brunâtre, bloc 1.20x2.60 m Pierre et de granit rubéfié 20 62 Fossé : Limon bran grisâtre, Largeur 0.60 m charbons de bois (peu) 20 63 Fosse : Limon brun grisâtre, 1.60x2.20 m charbons de bois et argile cuite 20 64 Fosse : Limon gris brunâtre, 1.80 x 1.30 m charbons de bois (peu) 20 65 Fossé : Limon bran grisâtre, Largeur 0.60 m charbons de bois, quelque Blocs de pierre et de gran rubéfiés 19 66 Fossé : Limon bran grisâtre, Largeur 0.60 m charbons de bois (peu) 19 67 Fossé : Limon bran grisâtre, Largeur 1.40 m charbons de bois, quelque blocs de pierre et de grani rubéfiés 19 68 Fossé : Limon brun grisâ Largeur 0.80 m quelques Blocs de quartzite 19 69 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.40 m charbons de bois 19 70 Fossé : Limon bran grisâtre, Largeur 0.40 m charbons de bois, quelque blocs de pierre et de grani rubéfiés

29 27

19 71 Fossé : Limon brun grisâtre, Scories métalliques Haut (?) Largeur 0.45 m charbons de bois, quelque (prélevées) Moyen Âge blocs de pierre, de granit rubéfiés et de scories 19 72 Empierrement Blocs de quartzite, granit Quelques fragments Haut Rubéfié, phtanite, scories de tuiles (tégulae), Moyen Âge et fragments d'argile cuitc 4 fragments de céramiques à pâte brune, dont un d'anse plate, 1 bord d'écuelle et 5 fragments de fonds à p à gros dégraissant, scories (prélevées) 19 73 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 2.20 m charbons de bois, quelque blocs de pierre et de grani rubéfiés 19 74 Fossé : Limon brun grisâtre, 1 fragment de Entre la fin Largeur 1.50 m charbons de bois (très peu sigillé, 1 bord de du XlVe et pichet avec départ le début du j d'anse à section XVIe siècle. circulaire et 1 d'anse plate à pâte brune 19 75 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.40 m charbons de bois (très peu 19 76 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.40 m charbons de bois (très peu 19 77 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.70 m charbons de bois (très peu 19 78 Fossé : Limon brun grisâtre, 1 fragment de panse Entre la fin Largeur 1.40 m charbons de bois, quelque de marmite tripode à du XlVe et blocs de pierre et de grani pâte brun orangé le début du rubéfiés XVIe siècle. 19 79 Fossé ? : Limon brun grisâtre, 3 fragments de Xe siècle Largeur 2.40 m charbons de bois (peu) céramiques à pâte brune dont 2 bords 19 80 Empierrement Blocs de quartzite, granit 12 m Rubéfié, phtanite 19 81 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.70 m charbons de bois (très peu 19 82 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.60 m 28 83 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.45 m 28 84 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.40 m 28 85 Fossé : Limon brun grisâtre Fragments d'os d' Haut (?) Largeur 0.50 m animaux, et Moyen Âge un lithique, (percuteur ?) 17 86 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.80 m 16 87 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.85 m 29 88 Fosse : Limon gris brunâtre, 1.20x0.80 m charbon de bois 28 89 Fossé : Limon brun grisâtre, Scories métalliques Haut (?) Largeur 0.50 m charbons de bois (prélevées) Moyen Âge 28 90 Fossé : Limon brun grisâtre, 1 fragment d'anse Haut

30 27

Largeur 0.50 m charbons de bois, argile plate à pâte Moyen Age cuite rougeâtre

28 91 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.65 m charbons de bois 28 92 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.60 m charbons de bois 28 93 Fosse : Limon brun grisâtre, Scories métalliques Haut 3.50x3.20 m charbons de bois, quelque (prélevées), 1 Moyen Âge blocs de pierre fragment de panse cannelée d'un pot à cuire 28 94 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.90 m charbons de bois 30 95 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.70 m 30 96 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 1.10 m 30 97 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 1.10 m 31 98 Fossé : Limon brun grisâtre, Blocs de pierre Largeur 1.10 mj rubéfiées 32 99 Fosse : Limon ocre brunâtre 1.10x2.00 m 32 100 Fosse : Limon gris brunâtre clair, 2 fragments de Protohistoire 2.90 x 0.90 m charbons de bois (très peu céramiques à pâte (?) brune et à gros dégraissant 33 101 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0,80 m 34 102 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 1.40 m charbons de bois, quelque blocs de pierre et de grani rubéfiés 34 103 Fossé : Limon brun grisâtre, 3 fragments de Haut Largeur 0.80 m céramiques à pâte Moyen Âge brune et à gros dégraissant 34 104 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 1.60 m charbons de bois, quelque blocs de pierre et de grani rubéfiés 34 105 Fossé : Limon brun grisâtre foi Largeur 0.50 m un charbon de bois (beaucoup), quelques de terre rubéfiés 34 106 Fossé : Limon brun grisâtre foi 1 fragment de bord Protohistoire Largeur 0.80 m un charbon de bois de céramique à pâte rougeâtre et à gros dégraissant 35 107 Fossé : Limon brun grisâtre, 1 objet en fer Largeur 0.50 m - 35 108 Fossé : Limon brun grisâtre foi 7 fragments de Haut Largeur 1.00 m un charbon de bois céramiques à pâte Moyen Âge brune et à gros dégraissant 35 109 Fosse : Limon gris brunâtre, char 1 petit fragments de Haut 1.00x0.70 m de bois céramiques à pâte Moyen Âge noire et à gros dégraissant 36 110 Fossé : Limon brun grisâtre,

31 27

Largeur 1.10 m charbon de bois 36 111 Fosse : Limon gris brunâtre clair, 0.80x0.30 m charbon de bois 36 112 Fosse : Limon gris brunâtre clair 1.60x0.40 m 36 113 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.25 m 37 114 Fosse : Limon gris brunâtre clair 0.60 x3.00 m :37 115 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.45 m 37 116 Fossé : Limon brun grisâ Largeur 0.55 m quelques blocs de granit rubéfiés 37 117 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.50 m 38 118 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.30 m 38 119 Fosse : Limon gris brunâtre clair Scories métalliques, Haut 1.10 0.40 m 1 fragment Moyen Âge de céramiques à pâte noire et à gros dégraissant et 1 à pâte fine, brune 38 120 Trou de poteau Limon gris brunâtre 1 petit fragments de Haut 0.30 m céramiques à pâte Moyen Âge rougeâtre à gros dégraissant et 1 bord à pâte fine brune 38 121 Trou de poteau Limon brun grisâtre, 0.25 charbon de bois 38 122 Trou de poteau Limon brun grisâtre, 0.30 m charbon de bois 38 123 Trou de poteau Limon brun grisâtre, 0.30 m charbon de bois 38 124 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.30 m 38 125 Trou de poteau Limon brun grisâtre, 0.35 m charbon de bois 38 126 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.35 m 38 127 Trou de poteau Limon brun grisâtre, 0.30 m charbon de bois 39 128 Trou de poteau Limon brun grisâtre, 0.25 m charbon de bois 39 129 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.50 m charbon de bois 39 130 Trou de poteau Limon brun grisâtre, 0.30 m charbon de bois 40 131 Fossé ? : Limon brun grisâtre, Scories métalliques Haut (?)^ Largeur 4.00 m charbon de bois, blocs Moyen Âge rubéfiés et scories 40 132 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.55 m 40 133 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.40 m 41 134 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.60 m 44 135 Fossé : Limon brun grisâtre, Scories métalliques Largeur 0.70 m charbon de bois (prélevées)

32 27

44 136 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.55 m charbon de bois 45 137 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 1.30 m charbon de bois 45 138 Fosse : Limon gris brunâtre 1.10x0.90 m 45 139 Fossé : Limon brun grisâtre

45 140 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.65 m charbonneux, quelques blocs de granit rubéfiés 46 141 Fosse : Limon gris brunâtre 1.10x0.30 m 46 142 Fossé : Limon brun grisâtre à oral Largeur 0.75 m 48 143 Fossé ? : Limon gris brunâtre Scories métalliques Largeur de (prélevées) 1.60 à 3.80 m 48 144 Fossé : Limon brun grisâtre Largeu48r 0.70 49 145 Fosse : Limon gris brunâtre clair 0.90x0.50 m 49 146 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.70 m 49 147 Fosse : Limon brun grisâtre, Largeur 0.70 m 51 148 Fossé : Limon brun grisâtre 1 petit fragment de Protohistoire Largeur 1.10 m céramique à pâte noire et à gros dégraissant 51 149 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.90 m charbon de bois 51 150 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.50 m quelques blocs de granit rubéfiés 51 151 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.90 m charbon de bois 52 152 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.80 m 53 153 Fosse : Limon gris brunâtre 2.10 x0.80 m 54 154 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.80 m 54 155 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.60 m 54 156 Fossé : Limon brun grisâtre orang Largeur 0.25 m 55 157 Fossé : Limon brun grisâtre clair Largeur 0.40 m 75 158 Fosse : Limon gris brunâtre clair 9 fragments de Protohistoire 1.60x2.40 m céramiques à pâte brune et à gros dégraissant dont 1 bord 75 159 Fossé : Limon brun grisâtre, scon 1 scorie métallique, Protohistoire Largeur 0.30 m charbon de bois et ar 16 fragments de cuite céramiques à pâte brune et à gros dégraissant dont 2 bords 75 160 Fossé : Limon brun grisâtre, 33 27

Largeur 0.25 m charbon de bois 75 161 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.40 m 75 162 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.50 m 75 163 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.80 m charbon de bois 75 164 Fossé : Limon brun grisâtre, Largeur 0.80 m charbon de bois 75 165 Fossé : Limon brun grisâtre, 13 fragments de Protohistoire Largeur 0.30 m charbon de bois céramiques à pâte brune et à gros dégraissant dont 1 bord et 1 bord à pâte fine, noirâtre 75 166 Fossé : Limon brun grisâtre, 9 fragments de Protohistoire Largeur 0.35 m charbon de bois (prélevé), céramiques à pâte quelques blocs rubéfiés brune et à gros dégraissant dont 2 bords 75 167 Fosse : Limon brun grisâtre, 0.70 m , charbon de bois 75 168 Fosse : Limon brun grisâtre, 0.60 m charbon de bois 169 Annulé Annulé 84 170 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 1.00 m 85 171 Fossé : Limon brun grisâtre 1 fragment de Protohistoire Largeur 0.80 m céramiques à pâte noire et à gros dégraissant 85 172 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.75 m 86 173 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.55 m 74 174 Trou de poteau Limon gris brunâtre 0.20 m 74 175 Fosse : Limon brun grisâtre, 1.10 x 1.20 m charbon de bois 74 176 Fosse : Limon gris brunâtre clair 0.90 x 0.50 m 74 177 Fosse : Limon brun grisâtre, 1.40x0.45 m charbon de bois 74 178 Fosse : Limon brun grisâtre, 1 petit fragments de Protohistoire 1.60x0.75 m charbon de bois céramiques à pâte (?) noire et à gros dégraissant 74 179 Fosse : Limon brun grisâtre, 1.00x0.90 m charbon de bois 74 180 Fosse : Limon gris brunâtre clair 2.10 x 1.20 m 181 Annulé 182 Annulé 14 183 Trou de poteau Limon gris pour le calage 0.48 m et brunâtre pour le poteau 14 184 Trou de poteau Limon gris pour le calage 0.50 m et brunâtre pour le poteau 14 185 Trou de poteau Limon gris pour le calage 0.50 m et brunâtre pour le poteau

34 27

14 186 Fossé : Limon ocre grisâtre Largeur 0.76 m 7 187 Fossé Limon ocre grisâtre clair Largeur 0.25 m 7 188 Fossé Limon ocre grisâtre clair Largeur 0.60 m 14 189 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.70 m 14 190 Trou de poteau 14 191 Trou de poteau 14 192 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.40 m 14 193 Trou de poteau Limon gris pour le calage 0.66 m et brunâtre pour le poteau 4 194 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.60 m 4 195 Fossé : Limon brun grisâtre Largeur 0.40 m 14 196

197 Scories métalliques Haut (?)^ (prélevées) Moyen Âge

198 Haut (?l Moyen Âge

199 Haut (?l Moyen Âge

100 200 Fossé Limon brun grisâtre clair Largeur 0.70 m 108 201 Fossé Limon brun grisâtre, Largeur 0.60 m 48 202 Fosse Limon brun grisâtre 1.60 x 1.50 m 75 203 Fosse Limon grisâtre Protohistorique

35 + REPUBLIQUE FRANÇAISE STERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION PREFECTURE DE LA REGION BRETAGNE LE 0 6 MAI 2002 2002/060 portant prescription de diagnostic archéologiqu * I |\| R £ p qq

Le Préfet de la région Bretagne, Préfet du département d'Ille-et-Vilaine, chevalier de la Légion d'honneur, Commandeur de l'Ordre national du mérite,

VU la loi du 27 septembre 1941 modifiée portant réglementation des fouilles archéologiques ;

VU la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001 relative à l'archéologie préventive, modifiée par la loi de finances rectificative pour 2001 n° 2001-1276 du 28 décembre 2001 ;

VU le décret n° 2002-89 du 16 janvier 2002 relatif aux procédures administratives et financières en matière d'archéologie préventive ;

VU le dossier de demande d'autorisation d'exploiter, déposé à la préfecture des Côtes d'Armor, le 6 mars 2002 par la Société SOKA pour le terrain du Clos Maillard à QUESSOY (Côtes d'Armor) ; reçu le 23 avril par la Direction régionalé des affaires culturelles de Bretagne, Service régional de l'Archéologie;

CONSIDERANT que, en raison de leur nature, (localisation, importance), les travaux envisagés sont susceptibles d'affecter des éléments du patrimoine archéologique ;

CONSIDERANT qu'il est nécessaire de mettre en évidence et de caractériser la nature, l'étendue et le degré de conservation des vestiges archéologiques éventuellement présents afin de déterminer le type de mesures dont ils doivent faire l'objet ;

ARRETE

Article 1er : Un diagnostic archéologique sera réalisé sur le terrain faisant l'objet des aménagements, ouvrage ou travaux susvisés, sis en :

Région : BRETAGNE

*

Département : Côtes d'Armor

Commune : QUESSOY

Lieu-dit : Le Clos Maillard

Cadastre : année : section : ZR parcelle(s) : 16 à 23, 27 à 30, 81 à 86,102,103

Propriétaire (s) : SARL SOKA

Le diagnostic archéologique comprend, outre une phase d'exploration du terrain, une phase d'étude qui s'achève par la remise du rapport sur les résultats obtenus. REPUBLIQUE FRANÇAISE REÇU LE MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION PREFECTURE DE LA REGION BRETAGNE 1 2 SEP. 2002

ARRETE n° 2002-118 portant désignation du responsable scientifique de l'opération d'archéologie préventive prescrite par l'arrêté n"2002-060 en date du 29/04/2002.

•r

Là'Préfète de la région Bretagne, Préfète du département d'Ille-et-Vilaine, chevalier de la Légion d'honneur, Officier de l'Ordre national du mérite,

VU la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001 modifiée, relative à l'archéologie préventive, notamment son article 2 ;

VU le décret n° 2002-89 du 16 janvier 2002 relatif aux procédures administratives et financières en matière d'archéologie préventive, notamment son article 8 ;

VU l'arrêté n° 2002-060 en date du 29/04/2002 portant prescription d'un diagnostic archéologique à réaliser à QUESSOY (Côtes d'Armor) - Le Clos Maillard;

CONSIDERANT que le responsable d'opération n'a pas été désigné par l'arrêté susvisé ;

ARRETE

Article 1er : Monsieur Eddy ROY est désigné responsable scientifique du diagnostic prescrit par l'arrêté n°2002-060 en date du 29/04/2002, susvisé.

Article 2 : Le directeur régional des Affaires Culturelles est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera notifié au directeur interrégional de l'Institut national de recherches archéologiques préventives.

Fait à RENNES, le 10/09/2002

Pour la Préfète de Ia région Bretagne et par délégation,

Pour le Directeur Régional Des Affaires Culturelles Le Consea'f. . ¡vgSâiSnal

Copies à

. INRAP