Rosemonde

PARTIE 2/3

CLIENTCLIENT :: MUSÉEJOURS DEDE LALA CIVILISATIONTERRE DU QUÉBEC

date de l’événement : 22 AVRIL 2012

ROSEMONDE COMMUNICATIONS C : 514-458-8355 100 - 426, rue Sainte-Hélène Service des relations publiques et de presse B : 514.819.9023 Montréal, Québec, Canada H2Y 2K7 2014 Des vedettes en visite et une célébration des collections

11 janvier 2014 | Marie-Ève Charron | Arts visuels

Photo: Jack et Dinos Chapman et White Cube Jack et Dinos Chapman, When the world ends, there’ll be no more air [...], 2012

Les musées feront dans les valeurs sûres, avec des premières nord-américaines de grosses pointures étrangères et par la célébration de leurs collections. Si la confirmation semble prendre le pas sur la prospection, c’est toutefois avec la promesse d’offrir des regards inédits sur des productions déjà consacrées par l’histoire ou le marché de l’art.

1 sur 3 Grande visite

La saison sera lancée le 25 janvier avec l’exposition Peter Doig. Nulle terre étrangère que le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) a organisée en collaboration avec la National Gallery of Scotland à Edimbourg. Cette exposition d’envergure retrace le travail du peintre d’origine écossaise depuis le tournant des années 2000, marqué par son arrivée à Trinidad, où il vit toujours.

Une quarantaine de toiles imposantes donneront à voir les paysages aux couleurs acidulées et flamboyantes pour lesquels Peter Doig, héritier de Matisse, est connu. Sans en rester au jeu de séduction qu’une telle peinture opère, l’exposition ira plus loin en révélant le processus de travail de l’artiste à partir d’esquisses préparatoires et d’autres documents.

Dans un registre opposé, le Musée d’art contemporain de Montréal (MACM) ouvrira le 6 février la première exposition monographique au Canada consacrée au travail de l’artiste albanais Adrian Paci, vu régulièrement ces dernières années dans les événements prestigieux, comme la Biennale de Venise. Cette exposition, autre fruit d’une collaboration avec le Jeu de Paume à Paris, à l’instigation de l’ex-conservatrice en chef Marie Fraser, remonte aux oeuvres de la fin des années 1990 et inclut une vidéo tournée pour l’occasion.

Multidisciplinaire, l’oeuvre de Paci tire son ferment de la culture et des événements historico-politiques de l’Europe de l’Est, d’où il vient. Avec une intelligence poignante, l’artiste met en scène des histoires où s’entrecroisent l’imaginaire et le réel faisant de l’image un lieu d’expérience et de réflexion autour de la mémoire, de l’identité et de l’exil. Le MACM mettra aussi à l’affiche le film-fleuve The Clock, de Christian Marclay, un succès déjà assuré.

La DHC/Art rouvrira quant à elle ses portes en avril avec la première exposition solo nord-américaine des frères britanniques Jack et DinosChapman, connus pour leurs oeuvres sombres et obscènes.

Autour des collections

Au Musée national des beaux-arts du Québec, quatre artistes du siècle dernier verront leurs oeuvres redéployées dans les salles, dans des expositions distinctes misant sur le parcours personnel. Il y en aura ainsi pour tous les goûts, en peinture, avec l’univers surréaliste d’Alfred Pellan, les paysages existentiels de Jean Paul Lemieux, les abstractions géométriques de Fernand Leduc et, finalement, les abstractions gestuelles de Jean-Paul Riopelle. À partir du 20 février. 2 sur 3 Toujours à Québec, le Musée de la civilisation puisera dans les trésors des collections gréco-romaines de Berlin. L’exposition grand public articulée autour de douze divinités de l’Olympe sera lancée le 23 avril.

La peinture ne sera pas en reste au Musée régional de Rimouski, qui, en mars, exposera ses nouvelles acquisitions en la matière, couvrant les balbutiements de l’abstraction (Marcel Barbeau) à ses plus récentes actualisations (Stéphane La Rue).

À l’occasion du cinquantième anniversaire du MACM, le MBAM présentera 1 +1 = 1, qui mettra en dialogue les oeuvres des collections respectives des deux institutions. Cette première dans l’histoire veut « affirmer les liens d’amitié » et « révéler une des belles collections d’art contemporain du Canada : celle de la métropole montréalaise », selon le communiqué. Souhaitons que l’entreprise, qui a de quoi surprendre, permette comme il est annoncé de réfléchir aux axes de développement des collections de chaque musée.

Un tableau de la collection de la Vancouver Art Gallery du peintre Thomas Couture sera quant à lui le prétexte d’une exposition présentée, à partir du 31 janvier, au Musée des beaux-arts du Canada. Elle s’intéressera autant aux secrets d’atelier qu’au processus de restauration à laquelle l’oeuvre a été soumise. C’est dans la collection du Musée McCord que l’artiste contemporain d’origine anglo-irlandaise et crie Kent Monkman a fait incursion, suivant une formule de résidence qui a fait mouche par le passé, pour réaliser un projet inédit qui sera dévoilé le 30 janvier prochain.

Collaboratrice

3 sur 3

C'est leur histoire Laurent Jérôme est allé à la rencontre des autochtones pour préparer la nouvelle exposition qui leur est consacrée au Musée de la civilisation. Par Marie-Claude Bourdon

17 JANVIER 2014 À 11H28

Dans les musées, on a longtemps proposé une vision quelque peu romantique et ahistorique des autochtones. Au moment de renouveler son exposition permanente consacrée aux autochtones du Québec, en 2009-2010, le Musée de la civilisation a voulu faire les choses différemment. C'est dans cet esprit que Laurent Jérôme, qui terminait alors son doctorat en anthropologie à l'Université Laval, a été recruté. Celui qui est aujourd'hui professeur au Département de sciences des religions de l'UQAM a agi comme agent de recherche responsable du contenu scientifique de la nouvelle exposition permanente lancée en novembre dernier et

Une sculpture de la collection du Musée de la civilisation. intitulée C'est notre histoire. Premières Photo: Jessy Bernier nations et Inuit du XXIe siècle. Il a aussi, et surtout, servi de trait d'union entre le Musée et les communautés.

«L'approche collaborative était très importante pour le musée, affirme le professeur. Nous avons donc mis en place un comité scientifique composé de chercheurs autochtones et non autochtones. En parallèle, nous avons constitué une assemblée consultative, nommée Mamo-Ensemble, qui réunissait des représentants de chacune des Premières Nations et des Inuit du Québec.»

Laurent Jérôme a travaillé en étroite collaboration avec Elisabeth Caine, professeure au Département des arts et lettres de l'Université du Québec à Chicoutimi, elle-même huronne-wendat et directrice de la Boîte rouge vif, une entreprise de création et de design autochtone qui a participé de près à la conception de l'exposition. Ensemble, ils sont partis à la rencontre des Premières Nations dans l'ensemble du Québec. Passant plusieurs jours dans 18 communautés, ils ont rencontré quelque 600 personnes, recueilli 5000 pages de transcriptions d'entrevues, 10 000 photos et 250 heures de film documentant tous les aspects de la vie des autochtones, leur vision du monde, leurs aspirations.

«Comment voulez-vous être représentés dans un musée?» En gros, c'est la question que les chercheurs ont posé aux autochtones rencontrés. «L'un des buts de l'exposition est de faire voir ce que c'est que d'être autochtone aujourd'hui, explique Laurent Jérôme. Ce n'est pas nécessairement évident à montrer, mais l'exposition y parvient, entre autres, grâce à des œuvres d'artistes contemporains des Premières Nations.»

L'exposition permet aussi d'admirer de nombreux objets appartenant à la collection du musée (costumes de cérémonie, vêtements, paniers décoratifs, tambours, sculptures, kayak et rabaska). Lors de la recherche dans les communautés, les chercheurs ont organisé des ateliers avec les autochtones autour des objets et ils préparent un article sur leur mise en valeur. Un autre article sera consacré au processus même de collaboration avec les

1 sur 2 communautés.

Si une section de l'exposition est dédiée à l'histoire et à la paléohistoire des peuples qui ont occupé le territoire québécois, elle s'attarde davantage, dans l'ensemble, à la compréhension des enjeux qui sont au cœur de la réalité autochtone actuelle. Une section est ainsi consacrée à la colonisation, une autre, intitulée «La décolonisation – La guérison», fait la lumière sur les luttes des peuples autochtones pour leur reconnaissance et une dernière s'interroge sur les rêves d'avenir des communautés.

Des vidéos réalisées par la Boîte rouge vif dans les communautés et diffusées dans le cadre de l'exposition permettent de montrer de façon percutante la richesse et la singularité de chacune des cultures, affirme Laurent Jérôme. «Il existe évidemment des éléments communs à l'histoire des peuples autochtones, dit le professeur, mais cette exposition permet de faire ressortir la diversité incroyable de ces cultures, bien vivantes et dynamiques.»

CATÉGORIES

SCIENCES HUMAINES PROFESSEURS RECHERCHE ET CRÉATION

2 sur 2 Prix Samuel de Champlain: Michel Côté honoré Mise à jour le lundi 21 janvier 2013 à 17 h 12 HNE

Après le cinéaste Denys Arcand, le créateur Robert Lepage, le journaliste Louis-Bernard Robitaille et l'homme de cirque Jeannot Painchaud, l'institut France-Québec décerne le Prix Samuel de Champlain 2012 au directeur général du Musée de la civilisation, Michel Côté.

Ce dernier a reçu la précieuse distinction lundi, à Paris.

Membre de l'équipe de direction du Musée de la civilisation, dès la fin des années 1980, premier et seul Québécois à avoir dirigé une institution muséale majeure en France, au fil des années, Michel Côté s'est taillé une solide réputation au pays et sur la scène internationale. Par son travail, il a grandement contribué à la diffusion de la culture québécoise.

Avant de reprendre la direction du Musée de la civilisation, en 2010, Michel Côté a été président de la Société des musées québécois, président d'ICOM Canada et membre du Conseil Photo : Amélie Breton, international des musées à Paris. Aujourd'hui, il est engagé dans Perspective divers comités scientifiques.

Le prix Samuel de Champlain est remis chaque année, depuis 1997, à deux lauréats, un Canadien et un Français, qui contribuent à la mise en valeur de l'histoire et de l'art, français au Canada et canadien en France.

Michel Côté (à la droite), directeur général du Musée de la civilisation, a reçu le Prix Samuel de Champlain 2012 décerné par l'institut France- Canada, des mains de l'Ambassadeur Alfred Siefer-Gaillardin, président de France Amériques et de l'Institut France-Canada. Photo : Serge Wits Ici et là – 31 janvier 2014

31 janvier 2014 | Geneviève Tremblay | Loisirs

Wikiféminisme S’appuyant sur une étude de la Wikimedia Foundation (2010) selon laquelle moins de 13 % des contributeurs de Wikipédia seraient des femmes, un quatuor d’artistes new-yorkais a lancé l’intrigant « Art + Féminisme Wikipedia Edit-a-thon ». Le but ? Nourrir collectivement, un après-midi durant, les articles de l’encyclopédie en ligne là où subsistent des lacunes autour des femmes — en histoire, en art, en féminisme. Ça se passe samedi dans une panoplie d’universités et d’écoles d’art de grandes villes du monde dont Montréal, où l’« edit-a-thon » ouvre ses portes à tous les sexes et les âges pouvant traîner leur ordinateur sur place. Pas le temps de participer ? Suivez le projet en ligne. Samedi de 12 h à 18 h à l’Eastern Bloc Lab, 7240, rue Clark. Entrée libre.

Pluie de contes Possibilité d’un doublé conté ce samedi : après Triumvirat, une réunion entre vieux amis à la Maison Saint-Gabriel où l’on causera funérailles et feux-follets (19 h 30, 2146, place Dublin, 15 $. Réservation : 514 935-8136), on finit la soirée au Lion d’Or avec Rock’n’conte, où Jean-Marc Massie et ses invités iront de contes improvisés sur fond de musiques épileptiques (20 h, 1676, rue Ontario Est. 15-20 $).

Blanche nuit Histoire de bien entamer le Carnaval de Québec, qui allume ses moteurs jusqu’au 16 février, on met le cap sur la Nuit blanche : avec ses spectacles ambulants dans les « rues carnavalesques », sa nuitée trad ($), son parquet dansant pour fêtards ($) et son musée gratuit, le quartier Petit-Champlain prend vie jusqu’à l’aube. Samedi dès 18 h, de la place Royale au Musée de la civilisation.

Vers les étoiles Rien de trop beau pour voir les étoiles. Comme les sentiers du Parc national du Mont-Mégantic ont retrouvé leurs flambeaux d’hiver, les sportifs du soir seront 1 sur 2 heureux d’enfiler les raquettes pour monter voir les étoiles à l’ASTROLab. Les samedis jusqu’au 29 mars au 189, route du Parc, Notre-Dame-des-Bois. 1 800 665-6527. $

Ciné-bazar, action Dernier appel pour les cinéphiles : Médiafilm tient samedi son bazar annuel du cinéma au profit du programme CinÉcole, ralliant pour cela, à la même heure et au même poste, quelque 60 exposants qui déploient pour vous les entrailles de leurs stocks : affiches, magazines, DVD, bobines, figurines… alouette. Samedi de 9 h à 16 h au Centre du Plateau, 2275 St-Joseph Est. Entrée : 2 $.

Lectures d’écrivains Que lisent ceux qui ne vivent justement que pour les mots ? Dans quelles oeuvres ont-ils puisé l’inspiration ? Réponse en quatre dialogues à l’occasion de la rencontre Dans la bibliothèque des écrivains, qui mettra en tête à tête des plumes comme Catherine Mavrikakis, Élise Turcotte, Suzanne Jacob et notre collègue Catherine Lalonde, poète à ses heures. Samedi et dimanche de 13 h à 15 h à la Maison des écrivains, 3492 rue Laval. Entrée libre.

2 sur 2 Le Musée de la civilisation de Québec présente Pierre Gauvreau : J’espérais vous voir ici, une exposition qui permet de mesurer l’importance de l’artiste disparu en

2011.

« Le peintre-né. » C’est le surnom que lui donne Paul-Émile Borduas en voyant un de ses premiers tableaux. Nous sommes alors tout au début des années 1940, une décennie qui verra le jeune Pierre Gauvreau se rapprocher beaucoup du maître automatiste et des autres cosignataires de Refus global, dont il sera. Le Musée de la civilisation de Québec présente Pierre Gauvreau : J’espérais vous voir ici, une exposition qui permet de mesurer l’importance de l’artiste disparu en 2011. S’il s’agit d’abord d’un rendez-vous avec ses tableaux, on y retrouvera aussi le Gauvreau jardinier, qui composait ses platebandes avec autant de sérieux que ses toiles, le Gauvreau ami et amoureux — sa compagne, Janine Carreau, est commissaire de l’expo, et plusieurs proches copains, dont Charles Binamé, y témoignent de leur complicité avec lui — et bien sûr le Gauvreau homme d’écriture et de télévision, auteur de téléromans qui ont fait du genre un art à part entière. Le temps d’une paix, on l’oublie souvent, c’était lui… (Jusqu’au 28 septembre.) L'Actualité, no. Vol: 39 No: 2 1 février 2014, p. 56,57

Arts et culture

Evelyne aux semelles de vent

Tristan Malavoy-Racine

Fin 2013, elle défendait sur les planches de l'Usine C, aux côtés de James Hyndman, une adaptation de son roman La concordance des temps. À compter du 5 mars, Espace GO présente L'architecture de la paix, un spectacle de danse- théâtre dont elle signe le texte. Ainsi va la vie d'Evelyne de la Chenelière, qui semble ne jamais toucher terre. Incursion dans un espace de création néanmoins bien arrimé à la réalité.

Une vingtaine de pièces en 15 ans, de nombreux rôles au théâtre et à l'écran, un roman... Si on ajoute à l'équation la vie familiale remplie qui est la sienne, on se dit qu'Evelyne de la Chenelière ne peut être qu'un monstre d'énergie et de discipline. Va pour l'énergie. La discipline ? Hum ! pas si simple.

Quand on lui demande si l'écriture obéit chez elle à un rituel, ou à tout le moins à des habitudes précises, la dramaturge répond dans un éclat de rire : «Ce serait plutôt le contraire !» Oubliez le bureau coupé du monde, où elle s'enfermerait seule avec l'oeuvre à faire. Oubliez le calepin Moleskine ou la plume fétiche entretenue avec un soin maniaque. Celle qui a imaginé Bashir Lazhar griffonne de-ci de-là, derrière une liste d'épicerie ou dans un cahier d'écolier usagé chipé à sa fille. «La seule condition, c'est que ce soit à la main. L'écran d'ordinateur, pour moi, appartient à la communication, pas à la création.»

À la maison, il y a bien sûr un bureau, mais on est loin de l'antre secret. Partagée avec son conjoint, Daniel Brière (le comédien, pas le no 48 du Canadien), la pièce fait aussi fonction de salle de musique familiale - le clan, recomposé, compte quatre enfants. «De toute façon, je ne peux pas rester assise longtemps, j'ai la bougeotte ! Un bloc d'écriture de deux heures, c'est déjà énorme pour moi», confie celle qui s'étonne d'avoir achevé, dans la syncope d'une pratique rythmée par le quotidien, entre deux couches ou entre deux courses, un aussi grand nombre de textes. Parmi lesquels Des fraises en janvier, Aphrodite en 04, L'imposture et bien sûr Bashir Lazhar, devenu entre les mains du cinéaste Philippe Falardeau le mondialement encensé Monsieur Lazhar. «Il y a là quelque chose de très mystérieux pour moi. Force est de constater que j'ai écrit, et beaucoup, mais je ne m'en suis pas vraiment rendu compte !»

Le bureau mobile

1 sur 4 Quand elle sort de l'espace ménager, c'est pour se réfugier chez Vito, non loin de chez elle, exigu et charmant café-buanderie du quartier de la Petite Italie, à Montréal, où elle débarque avec ses carnets, parvenant sans problème à écrire dans le bruit des conversations, de la machine à espresso et... des sécheuses où culbutent les jeans et les chaussettes. «Passé un certain point, le bruit ressemble à du silence.»

Si le besoin d'une véritable solitude se fait sentir, Evelyne de la Chenelière s'engage dans une allée du parc Jarry, à deux pas, et travaille un long moment «dans sa tête». Sans doute est-ce en partie là qu'elle a pensé L'architecture de la paix, une création menée en tandem avec la chorégraphe et metteure en scène Paula de Vasconcelos, autour de ces architectes qui construisent sur des ruines, une fois la paix revenue dans une région éprouvée par la guerre. Autour surtout, et voilà qui nous touchera tous de près ou de loin, de la difficulté de rebâtir une relation sur les ruines de nos amours passées.

«C'est un projet passionnant, qui implique pour moi de faire beaucoup de recherches, et en même temps très particulier, parce que je ne sais même pas ce qui va être conservé en bout de ligne. Paula fragmente le texte selon ce que le spectacle exige, et ça me convient très bien. Il va peut-être rester un tiers de ce que j'ai écrit !»

Quand on n'est jamais à court d'idées, pourquoi diable être avare de ses mots ?

Pierre Gauvreau, peintre global

«Le peintre-né.» C'est le surnom que lui donne Paul-Émile Borduas en voyant un de ses premiers tableaux. Nous sommes alors tout au début des années 1940, une décennie qui verra le jeune Pierre Gauvreau se rapprocher beaucoup du maître automatiste et des autres cosignataires de Refus global, dont il sera. Le Musée de la civilisation de Québec présente Pierre Gauvreau : J'espérais vous voir ici, une exposition qui permet de mesurer l'importance de l'artiste disparu en 2011. S'il s'agit d'abord d'un rendez-vous avec ses tableaux, on y retrouvera aussi le Gauvreau jardinier, qui composait ses platebandes avec autant de sérieux que ses toiles, le Gauvreau ami et amoureux - sa compagne, Janine Carreau, est commissaire de l'expo, et plusieurs proches copains, dont Charles Binamé, y témoignent de leur complicité avec lui - et bien sûr le Gauvreau homme d'écriture et de télévision, auteur de téléromans qui ont fait du genre un art à part entière. Le temps d'une paix, on l'oublie souvent, c'était lui... (Jusqu'au 28 septembre.)

Les cartes gagnantes de Robert Lepage

Quand on met 52 cartes entre les mains de Robert Lepage, il faut s'attendre à des combinaisons étonnantes. La preuve a pour titre Jeux de cartes, une tétralogie dont la Tohu présente coup sur coup les deux premiers volets, créés en 2012 mais encore jamais joués au Québec : Pique (deux heures 30 sans entracte) et Coeur (trois heures 30 mais, merci, avec entracte). À partir d'un texte à plusieurs mains (huit auteurs, dont lui-même), Lepage nous y entretient des tensions entre l'Orient et l'Occident, des parallèles possibles entre un désert d'Irak et celui du Nevada, et plus généralement du bien et du mal, de la chute et de la rédemption. Le tout dans une scénographie circulaire d'une grande précision qui a fait dire à plusieurs critiques européens que le metteur en

2 sur 4 scène avait, une fois encore, sorti ses atouts. (Pique, du 14 au 25 janvier ; Coeur, du 30 janvier au 9 février.)

Lumières sur Montréal

Il n'y a pas encore de quoi disputer à Paris son titre de Ville lumière, mais depuis 15 ans, pendant une dizaine de jours, le festival Montréal en lumière fait briller fort la métropole enneigée. La cuvée anniversaire s'adresse à tous les sens - on connaît l'importance du volet gastronomique de ce rendez-vous -, mais aussi à tous les publics. Entre la série de trois concerts «autour» du Voyage d'hiver, de Schubert (qui vont de la version intégrale à la relecture hardie), DJ Champion accompagné à la fois de ses G-Strings et de l'orchestre I Musici, une soirée où l'académicien Dany Laferrière entremêlera des extraits de son oeuvre et de classiques haïtiens, sans oublier les centaines d'activités de la toujours électrique Nuit blanche, le 1er mars, chacun trouvera de quoi réchauffer son hiver. (Du 20 février au 2 mars.)

ZONE INTERNATIONALE

Marseille : une année capitale

Depuis le 1er janvier, Marseille n'est plus capitale européenne de la culture, le titre revenant en 2014 à Umeå, en Suède, et à Riga, en Lettonie. La bonne nouvelle, c'est que cet honneur a laissé des traces, à commencer par le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM), petite ville en soi et désormais étape incontournable pour quiconque est de passage dans la cité phocéenne. Le site de 40 000 m2 se veut le rendez-vous de toutes les cultures du bassin méditerranéen. Souhaitons maintenant à Marseille de recréer l'unité chez ses propres résidants, de nombreuses voix ayant critiqué en 2013 le peu d'effort et d'argent investis pour que les quartiers «difficiles» - et la ville française en compte quelques-uns - se sentent invités à la fête.

Encadré(s) :

C'est elle qui le dit

«Ce qui guette les artistes, aujourd'hui, c'est de glisser dans l'autopromotion permanente. Moi, ça me terrifie. Ma lutte principale, pour pratiquer l'écriture comme je le veux, c'est de me protéger de ça. Ne cherchez pas ma page Facebook !»

Illustration(s) :

RAPHAËL OUELLET POUR L'ACTUALITÉ EVELYNE DE LA CHENELIÈRE

© COLL. PARTICULIÈRE / MCQ / SODRAC 2014 LES MILLE CHATS DE LA NUIT, 1978

ÉRICK LABBÉ LES JEUX DE CARTES - PIQUE

3 sur 4 FRÉDÉRIQUE MÉNARD-AUBIN MONTRÉAL EN LUMIÈRE

MR. MEGAPIXEL / ALAMY MARSEILLE

© 2014 L'Actualité. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140201·TU·0048

4 sur 4 The Toronto Sun Copyright © 2014, The Toronto Sun. Reproduction ou publication interdite.

1 / 1 - dimanche 2 février 2014

Quebec City charm the real deal

Auteur: JULIE KIRSH, QMI AGENCY Section: Travel Page: 54

My short visit to charming City begins and ends at the unique Auberge Saint- Antoine, directly opposite the majestic St. Lawrence River in the historic Lower Town. The rustic-chic boutique hotel has the prestigious Relais and Chateaux designation--one of only 13 properties in Canada--as well as numerous other accolades. Its 95 rooms offer luxurious comfort for business travellers, a romantic getaway for couples or a comfortable convenient base for families exploring all that Quebec City has to offer. The nearby Musee de la Civilisation includes entertaining exhibitions, including Game Story, a hands-on exhibit about the history of video games that runs through April 6. Also not to be missed is the creative Paris on Stage show, which continues until Feb. 23. This special exhibition describes Paris in the Belle Epoque era through art, artifacts, videos, music and sound bites from the time. Those staying at the Auberge can also walk to several other nearby attractions. A fabulous farmers'market--the Marche du Vieux-Port -- features locally produced foods, wine and souvenirs. In addition, many bistros, cafes, art galleries and antique stores are located along the area's cobblestone streets. These include Cafe Baguette & Cie, which is a good place to stop for soup and a sandwich on fresh bread baked daily. At Rue du Petit Champlain, a 64-metre cliffside funicular transports you to the Upper Town and the city's great aerial lookout point. Whether you stay at Auberge Saint-Antoine or elsewhere, don't miss the opportunity to dine at Panache Restaurant (reservations recommended). Under the direction of head chef Louis Pacquelin --renowned for his creative French cuisine--this is a five-star culinary experience with flawless service that doesn't disappoint. This superb restaurant occupies a beautiful space with rustic wooden beams, a large welcoming fireplace and red velvet couches. For lunch I ordered a sampler plate of locally produced Quebec cheeses and a glass of good wine suggested by a friendly sommelier. Cafe Artefact, a more casual lounge close to the hotel lobby, is a good meeting spot with an informal atmosphere. - - - MORE INFORMATION * For Auberge Saint-Antoine, see saint-antoine.com/en/. * For the Musee de la Civilisation, see mcq.org. * For travel information, contact bonjourquebec.comor quebecregion.com.

Illustration: photo by Simon Clark /QMI Agency Files Quebec City's Panache Restaurant serves up beautiful French food in equally beautiful surroundings.

ID: 225902865

Copyright © 2014, The Toronto Sun. Reproduction ou publication interdite. Au royaume des ouvrages interdits Bienvenue dans la section Enfer de la bibliothèque du Séminaire de Québec

5 février 2014 | Frédérique Doyon | Livres

Photo: Renaud Philippe - Le Devoir Cette bible de 1565 préfacée par le réformiste Jean Calvin est l’une des premières publiées en français.

Québec — On pourra les reluquer et parfois Se moquer de la censure même les tâter un peu — avec des gants. Des Auteurs et éditeurs n'ont pas manqué d'imagination pour contes érotiques de La Fontaine à contourner la censure. Ils allaient l’Encyclopédie de Diderot, les livres frappés publier sous des cieux plus d’interdit de la bibliothèque du Séminaire de 1 sur 3 cléments, comme Amsterdam ou Genève. Ou ils inventaient des Québec font l’objet d’une visite intimiste au maisons d'édition aux noms Musée de l’Amérique francophone, du 6 au 9 loufoques, comme Claude Prosper février. Jolyot de Crébillon dans son roman libertin Tanzaï et Le premier ouvrage interdit saute aux yeux. Non Néadarné: histoire japonaise, seulement par son aspect massif, mais aussi par les publié à Pékin Chez Lou-Chou- Chu-la, imprimeur de Sa Majesté restes d’un ancien loquet à moitié arraché, comme chinoise en 1758. En revanche, les un secret éventré. C’est une bible de 1565, à la censeurs avaient leurs polices qui reliure qui suinte l’histoire. Mais préfacée par le traquaient les preuves réformiste Jean Calvin, le livre sacré est passé typographicolégales pour retrouver les fauteurs... moribond, relégué aux oubliettes de l’histoire, sur les rayons de la bibliothèque ecclésiastique de la colonie canadienne-française. Un oubli qui lui a probablement permis d’exister encore aujourd’hui.

« Cette bible est fascinante pour plusieurs raisons, en commençant par sa facture, explique avec passion Pierrette Lafond, archiviste aux Musées de la civilisation et spécialiste des livres anciens. La cote Index apparaît, et elle fait partie de la première génération de bibles publiées en français. » Car à l’époque, le latin domine encore. L’Église catholique l’exige, notamment pour prémunir le commun des mortels des passages moralement dégradants. « Il n’y a pas plus érotique que l’Ancien Testament », note Mme Lafond.

Mais surtout, cette bible est imprimée par Henri Étienne, « qui appartient à une dynastie exceptionnelle d’imprimeurs français », indique-t-elle. Érudit, formé par le même précepteur que le roi Henri II, l’imprimeur avait embrassé la religion protestante alors naissante. « Il a eu des démêlés épouvantables avec la Faculté de théologie de l’Université de Paris, qui était à l’époque responsable d’imposer la censure sur le territoire français. »

C’est que la publication de cette bible survient en pleine chasse aux protestants, dix ans après le concile de Trente, qui les déclarait hérétiques. C’est pour mener cette lutte que le pape met en place la congrégation de l’Index, chargée d’examiner les livres et de dresser la liste des titres proscrits, l’Index Librorum Prohibitorum.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, même au Québec « il y a eu des censures punitives extrêmement violentes », note l’archiviste. C’est le concile Vatican II, dans les années 1960, qui a aboli l’Index. « Mais la censure ecclésiastique est encore présente. Et que dire de la censure économique, technologique, de l’autocensure du politically correct ? Hypothétiquement, notre société contemporaine permet la liberté d’expression, mais celle-ci a certaines limites. » 2 sur 3 Rare corpus

Une dizaine de livres (et deux tableaux également interdits) ont ainsi été sélectionnés pour une incursion intimiste dans l’Enfer, cette section de la bibliothèque ancienne du Séminaire de Québec qui réunit les livres mis au secret de l’histoire. Cette collection constitue un des rares corpus de livres censurés qui existent encore dans une bibliothèque au Québec. Elle compte au total près d’un millier de documents (livres, brochures, mandements), datant du XVIe au XXe siècle.

Aux ouvrages religieux s’ajoute la censure des ouvrages scientifiques comme l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, dont la bibliothèque du Séminaire détient les 17 volumes de textes et 11 volumes de planches de la toute première édition. « Diderot, qui a voulu recenser tout le savoir humain (l’art, la technique, la science et les métiers), s’inscrit en rupture totale avec les modes de pensée de l’époque, qui répondaient aux dogmes, souligne Mme Lafond. Ici, c’est la raison qui le guide. » Plus rares, les romans à caractère érotique font aussi partie du lot secret, comme les Contes de Jean de La Fontaine, « où la cigale et la fourmi ne font pas que chanter tout l’été ».

Tous portent les traces du censeur : affublés d’une cote de l’Index, certains livres sont annotés afin d’en « corriger » le contenu, d’autres sont carrément caviardés, voire excisés.

La visite se fait par petits groupes dans la salle de consultation de la bibliothèque et dure 40 minutes, sous l’égide de l’archiviste Juliette Delrieu et de Pierrette Lafond. « L’enfer, c’est elle ! », plaisante Michel Côté, le directeur général des Musées de la civilisation au sujet de cette dernière. Entrée pour la première fois dans la bibliothèque ancienne en 1995, elle avait demandé à la blague où était la section Enfer au prêtre du Séminaire. Elle l’a trouvée, et en est depuis « absolument fascinée ».

3 sur 3 Publié le 21 février 2014 à 06h48 Budget Marceau: des projections fragiles

Le ministre des Finances Nicolas Marceau. PHOTO REUTERS

Rudy Le Cours La Presse ANALYSE - Malgré l'embellie économique légère observée ces derniers mois, le ministre des Finances Nicolas Marceau révise de nouveau à la baisse ses prévisions de revenus autonomes pour 2014-2015. Il l'avait fait une première fois en novembre.

Il vise toujours le retour à l'équilibre en 2015-2016, objectif fixé l'automne dernier.

Cette diminution d'une centaine de millions de dollars pour le prochain exercice et de quelque 200 millions pour 2015-2016 est toutefois largement compensée par une augmentation de plus d'un demi-milliard des transferts fédéraux pour chacun des deux exercices.

1 sur 3 Les revenus budgétaires sont estimés à 71,58 milliards, comparativement à 71,47 milliards en novembre, selon le cadre financier présenté hier. Le ministre maintient néanmoins son objectif d'un déficit de 1,75 milliard, soit 750 millions de moins que celui de 2013-2014, projeté en novembre.

Pour ce faire, il demande un nouvel effort de 150 millions aux organismes publics, ce qui équivaut à 1 % environ des dépenses de cette cinquantaine d'entités de tout genre, depuis l'Agence du revenu jusqu'au Musée de la civilisation en passant par Héma-Québec et la Régie du cinéma.

Le ministre Marceau compte empocher 37 millions dans sa lutte contre l'évasion fiscale et bénéficie d'une économie de 78 millions au service de la lourde dette brute qui va atteindre 198,5 milliards à la fin de l'exercice.

Il octroie 15 millions pour la mise en place du Rapport du groupe d'experts pour un financement axé sur les patients, dont les recommandations sont susceptibles d'optimiser les dépenses en santé.

Le ministre alloue toutefois le gros de la petite manne fédérale (430 millions) en 2014-2015 au Fonds de financement des établissements de santé et des services sociaux (FINESSS), qui souffre d'un manque à gagner répété découlant de la réforme de la taxe sur la santé qu'avait mise en place son prédécesseur Raymond Bachand.

Le ministre fait le pari audacieux que ce sous-financement sera non récurrent, ce qui limite en théorie à 530 millions l'écart néanmoins considérable à résorber pour revenir enfin à l'équilibre budgétaire en 2015-2016. C'est la même année où il est prévu qu'Ottawa nagera dans les surplus.

Pour les deux prochains exercices, Québec projette une augmentation de ses revenus autonomes de 3,6 % et de 4,0 %, soit un dixième de plus que son hypothèse de croissance de la taille de l'économie exprimée en dollars courants (le produit intérieur brut nominal), qui reste le meilleur baromètre de l'assiette fiscale.

Cet écart est faible, selon l'expérience passée. Cette prudence s'impose sans doute, compte tenu des révisions que le ministre a dû faire depuis la présentation de son premier budget en novembre 2012.

Malgré le chèque additionnel d'environ un demi-milliard en péréquation, il est à noter que les paiements de transferts fédéraux diminuent de 1 % en 2014-2015 par rapport à ceux de l'exercice qui prend fin le 31 mars. L'année suivante, en revanche, ils augmenteront de 5,2 % pour atteindre 17,3 milliards.

2 sur 3 Du côté des dépenses, à l'exclusion du service de la dette, le ministre table sur une augmentation de 2,5 % cette année, de 2,0 % en 2015-2016 et de 1,8 % seulement en 2016-2017. Fait à signaler, cette hausse postule qu'il n'y aura pas de contribution au FINESSS puisée à même les transferts fédéraux comme en 2014-2015.

En ce qui concerne le service de la dette, il augmente de 1,1 % seulement en 2014-2015, même si les emprunts accumulés augmentent de près de 7 milliards.

Ces emprunts gonfleront d'autant en 2015 pour atteindre 205,6 milliards, ce qui correspondra à 54,4 % de la taille de l'économie estimée. C'est de loin la dette brute la plus lourde au Canada. Ce n'est qu'à partir de 2016 que son poids relatif diminuera légèrement, selon le plan budgétaire.

Si le service de la dette n'augmente pas davantage en 2014-2015 et en 2015-2016, c'est en raison d'une diminution de 239 millions des intérêts sur le passif des régimes de retraite dont la solvabilité s'est nettement améliorée en 2013.

Les besoins d'emprunts pour le prochain exercice sont fixés à 15,4 milliards, compte tenu des 4,4 milliards déjà récoltés en préfinancement.

Si le plan budgétaire était respecté en substance, les besoins d'emprunts seraient un peu moins élevés pour les deux années suivantes, malgré l'augmentation continue de la dette.

© La Presse, ltée. Tous droits réservés.

3 sur 3 PLAN D’ACTION POUR LES MUSÉES Tel que promis

3 mars 2014 | Josée Boileau | Actualités culturelles

Il est entendu qu’une campagne électorale est le meilleur moment dans la vie politique pour ne pas, ou si peu, causer culture. Mieux vaut donc sévir avant son déclenchement en y allant de plus avec des fleurs que Maka Kotto, ministre de la Culture si souvent soupçonné de traîner les pieds, mérite bel et bien.

M. Kotto a dévoilé jeudi un plan d’action pour les musées du Québec : une annonce importante pour un des milieux les plus discrets du champ culturel et pourtant des plus structurants puisque s’y arriment éducation et tourisme. Ce plan marque surtout l’aboutissement de plusieurs années de préoccupations.

La muséologie québécoise a été caractérisée par l’effervescence durant les années 1990, qu’illustrent à eux seuls le Musée de la civilisation à Québec, le Biodôme ou le musée Pointe-à-Callière à Montréal. L’époque s’est conclue par une politique muséale adoptée en 2000, sous le gouvernement de Lucien Bouchard.

Dix ans plus tard, c’était la crise. « Le réseau muséal québécois était reconnu pour son avant-gardisme. Aujourd’hui, on ne vit plus que sur notre réputation et nos cartes de crédit », disait alors Michel Perron, directeur général de la Société des musées québécois. Furent donc tenus, en 2011, des États généraux des musées du Québec. Sous-financement, structure du réseau, les collections, tout était sur la table.

La suite appartenait au politique. Rien ne bougea. Jusqu’à l’entrée en scène de Maka Kotto qui constitua, en mai 2013, un Groupe de travail sur l’avenir du réseau muséal québécois, présidé par l’ancien recteur de l’Université du Québec à Montréal, Claude Corbo. Son mandat : se situer dans la lignée des États généraux. Son délai : travailler rondement.

Le rapport remis en novembre fut à la hauteur des attentes, plaidant certes pour 1 sur 2 l’absolue nécessité, « impérativement et sans délai », de hausser le financement des musées, mais faisant bien davantage en demandant que la question muséale devienne une priorité gouvernementale, en poussant pour une meilleure coordination du réseau, en causant bénévoles, partenariats, technologies… Il y en avait pour 61 recommandations.

Jeudi, on a appris que, hormis l’argent, toujours l’argent, elles ne sont pas restées lettre morte : nouveau mécanisme d’agrément, projet de loi à venir, réforme de l’aide au fonctionnement. Et chantier pour consolider les musées en région et favoriser entre elles la collaboration qui sera présidé… par Claude Corbo lui-même. C’était là la meilleure preuve que l’éloquent rapport de 180 pages, loin de s’empoussiérer, resterait en vie et que le milieu n’avait pas été consulté en vain. Un engagement tenu, c’est quand même inspirant en cette veille de tam-tam électoral…

2 sur 2 Le Journal de Montréal, 19 mars 2014, page 57

De l'art transporté

cornrndeiomêmes avions-cargos, puis dans les BERLIN I Pour le Musée de la civilisation, mêmes camions, qui ramèneront les oeuvres, depuis les aéroports de importer de Berlin des dieux et des déesses de Toronto, et de Montréal. l'Antiquité représente une opération très Ils assisteront au déballage des boîtes, et resteront témoins jusqu'à complexe, entraînant des mesures de sécurité leur installation sur des socles créés extrêmes qui nécessitent le nolisement non pas sur mesure à Québec. Les gens du Musée de la civilisation d'un, mais de deux avions-cargos. Au cas où... ne pourront en aucun moment toucher pièces, qui sont prêtées - gracieuse- à une seule oeuvre sans l'autorisation ment - sous de strictes conditions. de Berlin. L'équipe allemande revien- Les Allemands y trouvent leur dra à Québec dans un an pour assister compte en profitant d'une visibilité in- au retour des oeuvres, qui comprennent ternationale. En plus, ils ont exigé que des dieux et des déesses de l'Antiquité, le musée de Québec assume les frais de qui peuvent peser jusqu'à 800 kilos. «On ne peut pas prendre de risques restauration par des artisans de leur LES ASSURANCES? choix de deux des pièces majeures prê- avec des objets d'une telle valeur. S'il Et les assurances ? Le musée alle- devait arriver un malheur à un avion, tées. De plus, le Musée de la civilisation mand a requis une caution financière au moins on ne perdrait pas tout», ex- du gouvernement du Canada. «S'il de- plique au Journal de Québec, Hélène doit assumer tous les frais d'emballage et d'expédition. Hasenkamp, une entre- vait arriver un malheur à une oeuvre, il Beaudoin, chargée de projet de l'expo- faudrait alors négocier avec nos parte- sition Les maîtres de l'Olympe. Trésors prise allemande spécialisée, se charge du long processus d'emballage. Des for- naires allemands», explique la chargée des collections gréco-romaines de de projet. Berlin, qui prendra l'affiche le 22 avril gerons sont requis pour créer des structures de fer sur mesure visant Ces oeuvres immortelles ont un prix... prochain. celui fixé par le musée de Berlin pour Le Musée de la civilisation a réussi à à accueillir les oeuvres les plus lourdes, qui seront ficelées dans des chacune des pièces. Le Musée de la civi- emprunter pour un an 160 trésors de la lisation a toutefois requis une contre- prestigieuse collection d'antiquités des boîtes de bois super-isolées, où tout mouvement devient impossible. Il faut évaluation d'un spécialiste ontarien Musées nationaux à Berlin qui provien- pour arriver à une juste valeur. Et com- nent notamment de fouilles archéolo- même prévoir des contenants réfrigé- rés pour le transport des bronzes. bien peuvent valoir ces fameuses statues giques menées au 19e et au début du ? Ça, ça reste dans le secret des dieux... 20e siècle en Grèce et en Asie Mineure. GARDER L'OEIL STRICTES CONDITIONS Le contrat stipule que quatre techni- ciens allemands ne quitteront pas les pierre.nadeau . 418.683.1573 La direction du musée de Berlin a oeuvres des yeux ; au cours des pro- equebecormedia.com 2277 choisi elle-même les 160 précieuses chains jours, ils voyageront dans les

Noll © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites

Le Devoir, 19 mars 2014, page A1

Afghanistan: les derniers soldats Bouchard quitte la direction

sont rentrés au pays Page A 7 de Couche-Tard Page B

• www.lcdevoir.com •

VoL.CV N°59 LELE DEVOIR,DEVOIR LE MERCREDI 19 MARS 2014 1,13$ .ruueo = 1,301

Pontine enlève la Crimée à l'Ukraine La crise a fait ses premières victimes en Crimée à la suite d'une fusillade

PHILIPPE URPALI , le Russie, faisant suite au référendum de di- conscience des gens, la Crimée était et reste une manche, au cours duquel 95,5% des citoyens out plivis re intégrante de la Rasais ❑ suffit de sommes ertmes frontières de l'Europe ont loi redes, voté pour l'annexion de cette région de l'Ukraine histoire de la Crimée, de savoir ee que he Rassie ®ées par unvladimir Pontine imperméable nia fédération. sign(AepearlaCriméeetlaCriiméepourlaRus- ariaC menaces de l'Occident, mardi, alors que la Le geste a immédiatement été rejeté par Kiev sise, lit 3 dit crise en Crée faisait ses premières victimes ainsi que parka pays de PlJmoneuropéenne et de Des mots qui n'ont pas trouvé éden auprès des Dans rime salle autrefois utilisée par ks tsars l'Amérique du Nord, pour qui le référendum du leaders occidentaux et ukrainiens, qui ont dé- de Russie et sous le regard dm parlementaires v ]endeetiOégal etiaégidme nonce d'une seule varia signature du Irai* et an- MO UMM.. IA PRESSE CANADIENNE et gouvemeurerusses, Vladimir Pouline a atgné II s'agit là d'un juste retour del1risto've, aai- lim FIMante km de la présentation de son dernier lla traité qui rattache officiellement la Crimée a firme le président Pontine. •Dans le tear et la VOIR PAGE A10: POUTINE budget, te 11 février dernier.

OTTAWA Flaherty a-t-il 1}IILLARY CLINTON FAIT UN TABAC A MONTRÉAL été l'objet d'un désaveu ?

Le ministre des Finances

tire sa révérence,

mais restera député

pour l'instant

HÉLENE BP22a TI .. Correspondante parlementaire d Ottawa l a été le seul ministre des Finances que Ste I phen Harper ait connu et aujourd'hui, le pre- mier ministre doit le remplacer. ]tan Flaherty tire sa révérence après avoir présidé pendard huit ans los finances du e..4, déposé sept budgets dés- citaireset ajouté l6g^ards9eddodollarsdetteo0 du pays. LB commandes trelggnll le promet, naveclenue^nt nnore.2015.r ' *Je vais maintenant me concentrer sur la oie après la politique puisque je retourne dans k secteur priah, écrit M. Flaherty dama le déclaration qu'il a Falk parvenir amt médias en fin de journée mardi sf0 crois que j'ai servi mon par, ma pro' et ma mettants de wbileOshawa on lna iearr de oses mpéknar, et je les muscleercie de k menée L'ex-première aime d!s Étatiiànle et ancienne secrétaire d'État a conquis son public montréalais mardi soir, etdeéogpaidont ils ontfm't preuve pendant presque parlant de la place des femmes dans la société, mais répondant également à des questions sur racGrelité inter- dent dis ies.n M. Flaherty ajoute que la rare nationale, dont évidemment la crise en Crimée. Hillary Clinton était l'invitée de La Chambre de commerce du maladie depeau qu'il combat depuis un an est en vois d'être vaincue nia dérision de quitter la poli Montréal métropolitain. Page A 4 ' n'esta d'onciale manière a rovg sana Cette décision été prise Nara que c'est k bonerpear

VOIR PAGE A10: FLAHERTY

UM anal de Manou Camaaaa: Le Devenu la cible,

Couillard sort AUJOURD'HUI de ses gonds

ROBERT NAC d Démarreur, et Longueuil Alorsgce le Parti libéral du Québec estmainte- nant enté. daales intentions devote, selon dernier sondage,a ord C mi0é exaspéré,s,, galbé maMm q k médecine endo ses ua intégrité qui ont mis douéaisin ses et son jugement en raison de sa Détail do relief de marbre décoré d'ace sacrifiantsaant an taureau que ka Musées de le civilisation relations parles avecc l'anciende di- de Québec ont contribué à restaurer en collaboration mec ka musées nationaux de Benin. recteur151er général du Centrent-Averti- E MURA Le Monde Marge: 1000* mire de santé de McGla (MW, M le D'Arthures ta: ont pris d'assaut l'enclave A une qquestion du Devoir qui Les dieux se font beaux pour Québec d c a préciser quand et dans 2014 Melilla.... ' espagnole de filage B 7 queelleslles circonstances il avait rencontré Arthur 500 ont réussi à entrer, La collection d'antimdtée des musées nationaux de Berlin Bgure parmi les plus preetig;enaee mn Parts prennefois, Manne Coualard s'estmt monde, Quelque 160 de sa artefacts prennent le chemin de. Musées de Is civilisation de Qué- VOIR PAGE A Ili: COUILIARD A t t& ■ L'oléoduc Égorge Est bec (MCQ) où elles fonceront l'exposition Mattes, de l'Olympe dis le 23 avA. Visite guidé des servira d'abord à exporter grades maltions berlinoises, des voûtes musâtes aux ateliers de rs,lmetian ea d'emballage. le pétrole des sables butummeiu, PRÉDÉRIque DOYON journaliste vases, amphores, assiettes creuses disent des groupes d Berlin datant du m° siècle avaulésuaChdstjusqu'au envirormementawt Page A 7 IV' de notre ère. De l'autre cité de l'allée, d'au- ci 'entre pas qui veut Fermé à double tres rayonnages dévoilent des milliers de frag- tour et logé au sous-sol de l'AltesMu- ments en atteste d'Aire reconstitués, exposés, seum, l'entrepôt de céramiques de l'Anti- documentés ouétudiés par les chercheurs kenumnduag, le collection nationale des • Cet Pigea représentent tout le monde an- tiquités de Berlin, regorge de 8000 tique de tontes les périodes et régions. Ce n'est pièces et fragments en terre cuite. les ar- pas juste concentré sur les Grecs, la période moires vitrées s'alignent— chacune comporte u dé — offrant au regard privilégié de votre VOIR PAGE A10: DIE.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Devoir, 19 mars 2014, page A1-10

Les dieux se font beaux pour Québec La collection d'antiquités des musées nationaux de Berlin figure parmi les plus prestigieuses au monde. Quelque 160 de ses artefacts prennent le chemin des Musées de la civilisation de Qué- bec (MCQ) où elles formeront l'exposition Maîtres de l'Olympe dès le 23 avril. Visite guidée des grandes maisons berlinoises, des voûtes muséales aux ateliers de restauration et d'emballage. maier, conservatrice des collec- FRÉDÉRIQUE DOYON tions de métaux précieux et à Berlin conseillère scientifique. Généreux prêteurs à l'échelle ci n'entre pas qui veut. Fermé à double mondiale, les musées nationaux de- tour et logé au sous-sol de l'Altes Mu- mandent en échange aux institu- seum, l'entrepôt de céramiques de l'Anti- tions hôtes de contribuer à la restau- kensammlung, la collection nationale des ration des oeuvres. Les MCQ l'ont antiquités de Berlin, regorge de 8000 fait pour deux marbres: un relief pièces et fragments en terre cuite. Les ar- d'un héros de Discure: Castor ou moires vitrées s'alignent — chacune comporte Pollux, datant de la période impé- sa clé — offrant au regard privilégié de votre riale, et un autre relief décoré d'une journaliste vases, amphores, assiettes creuses Victoire sacrifiant un taureau, qui datant du IIIe siècle avant Jésus-Christ jusqu'au date du Ier siècle av. J.-C. Ce dernier We de notre ère. De l'autre côté de l'allée, d'au- était cassé en deux morceaux. tres rayonnages dévoilent des milliers de frag- «La restauratrice l'a nettoyé à la ments en attente d'être reconstitués, exposés, vapeur puis assemblé avec un mor- documentés ou étudiés par les chercheurs. tier composé d'acrylique», explique « Ces pièces représentent tout le monde an- Wolfgang Massman, restaurateur tique de toutes les périodes et régions. Ce n'est en chef et conservateur des mar- pas juste concentré sur les Grecs, la période bres, à propos du relief de 350 kilos attique ou l'Italie du Sud. Mais auquel on a aussi ajouté un renfor- ces oeuvres viennent aussi de Rus- cement en acier. Il est maintenant sie, d'Asie Mineure, de Toscane. prêt à être emballé méticuleuse- Je crois que c'est ce qui fait sa ri- ment — comme tous les autres ar- chesse », s'émerveille encore, tefacts de l'exposition —, d'abord après plus de 35 ans de travail, Ursula Karstner, conservatrice dans un «moule» de styromousse deg céramiques de la collection. découpé sur mesure, puis dans une A l'étage supérieur, dans l'atelier double boîte coussinée de polypro- de restauration, les céramiques pylène pour absorber les chocs. destinées à l'exposition de Québec A leur arrivée, un conservateur sont réparties sur une table après berlinois veillera à leur dépouille- avoir été examinées ou restaurées: ment, avec l'aide des techniciens et vase pour mélanger l'eau au vin, experts du musée québécois. L'ex- verre plat pour le boire, tous élé- position fera la part belle aux 12 gamment peints de scènes dont les dieux de l'Olympe, dans une scéno- héros sont tantôt Zeus, Aphrodite graphie toute conçue à Québec. ou Dionysos. Les sections abîmées sont parfois minutieusement et pa- Quatre siècles d'histoire tiemment repeintes en plusieurs La collection d'antiquités berli- noises a près de quatre siècles couches de... gouache. « C'est pour LE I)EV(lIB la réversibilité», signale le restaura- d'histoire. Des cabinets de curiosi- teur Bernd Zimmermann. «La phi- tés des nobles brandebourgeois du losophie de restauration veut qu'on début XVIIe, elle prend du coffre puisse toujours retrouver l'état dans notamment grâce au roi de Prusse lequel l'artefact est arrivé jusqu'à Frédéric II qui multiplie les acqui- nous», précise Agnès Schwarz- sitions. Premier musée public, Altes Museum ouvre ses portes en

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites 1830. Les fouilles archéologiques du XIXe et du début du Me siècle Voir aussi ) Des photos finiront par en faire une collection d'artéfacts destinés à avec laquelle seuls le Louvre et le l'exposition de Québec. British Museum peuvent rivaliser. Qu'est-ce qui explique cette soif ar- chéologique chez les Allemands? La collection Trois choses, répond Andreas Scholl, le directeur de l'Antikensammlung: d'antiquités des leur riche éducation hellénistique, l'impérialisme de l'époque et le fait musées de Berlin que les trouvailles rejoignaient le goût néobaroque du jour. «Les Alle- Répartie dans trois musées: mands sentaient proches des Grecs», l'Altes Museum, le Pergomon- dit iL Au point où Berlin se faisait sur- museum et Neues Museum. nommer Athènes-onthe-Spree.. . 9000 bronzes anciens Le Devoir 6000 céramiques Notre journaliste séjourne en Allemagne à l'invitation des Musées 3000 sculptures de la civilisation, à Québec, et de l'Altes Museum de Berlin, en 15000 bijoux collaboration avec le Bureau du Québec à Berlin.

FRÉDÉRIQUE DOYON LE DEVOIR Détail du relief de marbre décoré d'une Victoire sacrifiant un taureau que les Musées de la civilisation de Québec ont contribué à restaurer en collaboration avec les musées nationaux de Berlin.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Les dieux se font beaux pour Québec

19 mars 2014 | Frédérique Doyon | Arts visuels

La collection d’antiquités des musées nationaux de Berlin figure parmi les plus prestigieuses au monde. Quelque 160 de ses artefacts prennent le chemin des Musées de la civilisation de Québec (MCQ) où elles formeront l’exposition Maîtres de l’Olympe dès le 23 avril. Visite guidée des grandes maisons berlinoises, des voûtes muséales aux ateliers de restauration et d’emballage.

Berlin — Ici n’entre pas qui veut. Fermé à double tour et logé au sous-sol de l’Altes Museum, l’entrepôt de céramiques de l’Antikensammlung, la collection nationale des antiquités de Berlin, regorge de 8000 pièces et fragments en terre cuite. Les armoires Photo: Frédérique Doyon - Le Devoir vitrées s’alignent — chacune comporte sa clé — Ici deux Hermès du centre offrant au regard privilégié de votre journaliste archéologique en route vers Québec. vases, amphores, assiettes creuses datant du IIIe siècle La collection d’antiquités des musées de Berlin avant Jésus-Christ jusqu’au IVe Répartie dans trois musées: l’Altes Museum, le de notre ère. De l’autre côté de Pergomonmuseum et Neues Museum. l’allée, d’autres rayonnages dévoilent des milliers de 9000 bronzes anciens fragments en attente d’être 6000 céramiques 3000 sculptures reconstitués, exposés, 15 000 bijoux documentés ou étudiés par les chercheurs.

« Ces pièces représentent tout le monde antique de toutes les périodes et régions. Ce n’est pas juste concentré sur les Grecs, la période attique ou l’Italie du Sud. Mais ces 1 sur 3 oeuvres viennent aussi de Russie, d’Asie Mineure, de Toscane. Je crois que c’est ce qui fait sa richesse », s’émerveille encore, après plus de 35 ans de travail, Ursula Kärstner, conservatrice des céramiques de la collection.

À l’étage supérieur, dans l’atelier de restauration, les céramiques destinées à l’exposition de Québec sont réparties sur une table après avoir été examinées ou restaurées : vase pour mélanger l’eau au vin, verre plat pour le boire, tous élégamment peints de scènes dont les héros sont tantôt Zeus, Aphrodite ou Dionysos. Les sections abîmées sont parfois minutieusement et patiemment repeintes en plusieurs couches de… gouache. « C’est pour la réversibilité », signale le restaurateur Bernd Zimmermann.« La philosophie de restauration veut qu’on puisse toujours retrouver l’état dans lequel l’artefact est arrivé jusqu’à nous », précise Agnès Schwarzmaier, conservatrice des collections de métaux précieux et conseillère scientifique.

Généreux prêteurs à l’échelle mondiale, les musées nationaux demandent en échange aux institutions hôtes de contribuer à la restauration des oeuvres. Les MCQ l’ont fait pour deux marbres : un relief d’un héros de Discure : Castor ou Pollux, datant de la période impériale, et un autre relief décoré d’une Victoire sacrifiant un taureau, qui date du Ier siècle av. J.-C. Ce dernier était cassé en deux morceaux.

« La restauratrice l’a nettoyé à la vapeur puis assemblé avec un mortier composé d’acrylique », explique Wolfgang Massman, restaurateur en chef et conservateur des marbres, à propos du relief de 350 kilos auquel on a aussi ajouté un renforcement en acier. Il est maintenant prêt à être emballé méticuleusement — comme tous les autres artefacts de l’exposition —, d’abord dans un « moule » de styromousse découpé sur mesure, puis dans une double boîte coussinée de polypropylène pour absorber les chocs.

À leur arrivée, un conservateur berlinois veillera à leur dépouillement, avec l’aide des techniciens et experts du musée québécois. L’exposition fera la part belle aux 12 dieux de l’Olympe, dans une scénographie toute conçue à Québec.

Quatre siècles d’histoire

La collection d’antiquités berlinoises a près de quatre siècles d’histoire. Des cabinets de curiosités des nobles brandebourgeois du début XVIIe, elle prend du coffre notamment grâce au roi de Prusse Frédéric II qui multiplie les acquisitions. Premier musée public, Altes Museum ouvre ses portes en 1830. Les fouilles archéologiques du XIXe et du début du XXe siècle finiront par en faire une collection avec laquelle seuls le Louvre et le British Museum peuvent rivaliser. 2 sur 3 Qu’est-ce qui explique cette soif archéologique chez les Allemands ? Trois choses, répond Andreas Scholl, le directeur de l’Antikensammlung : leur riche éducation hellénistique, l’impérialisme de l’époque et le fait que les trouvailles rejoignaient le goût néobaroque du jour. « Les Allemands se sentaient proches des Grecs »,dit-il. Au point où Berlin se faisait surnommer Athènes-on-the-Spree…

Notre journaliste séjourne en Allemagne à l’invitation des Musées de la civilisation, à Québec, et de l’Altes Museum de Berlin, en collaboration avec le Bureau du Québec à Berlin.

3 sur 3

La Presse, 21 mars 2014, page PROMO2

HOTELS FAIRMONT Si LES MURS POUVAIENT PARLER RENCONTRES AU SOMMET, VISITES DE CHEFS D'ÉTAT ET D'ARTISTES CÉLÈBRES... LES ÉTABLISSEMENTS DE LA CHAÎNE HÔTELIÈRE SONT LES TÉMOINS DE NOMBREUX GRANDS MOMENTS QUI ONT CHANGÉ LE COURS DE L'HISTOIRE ET MARQUÉ L'IMAGINAIRE COLLECTIF.

Ces réunions rappellent aussi William Lyon Mackenzie King dis- ont développé au fil des ans une l'importance des rencontres face- cutent de leur engagement dans expertise unique dans l'accueil de à-face, à l'heure où la technologie la Seconde Guerre mondiale qui personnalités de premier plan et a parfois tendance à prendre le sévit en Europe. Une réunion qui d'événements internationaux de pas sur les relations en personne. a changé le cours de l'histoire. grande ampleur, un domaine où le prestige des lieux, la qualité du La suite 1742 au Fairmont Le Ronald Reagan, François Mitter- service, la sécurité et la confiden- Reine Elizabeth reste associée à rand, Pierre Trudeau et Margaret tialité sont des aspects essentiels. John Lennon et Yoko Ono, qui y Thatcher... Tels sont quelques-uns Un savoir-faire dont bénéficie ont tenu leur bed-in pour la paix des noms prestigieux qui figuraient chaque jour la clientèle. en mai 1969. Elle résonne encore sur la liste des invités du Sommet des accords de guitare et des voix économique international de 1981, des deux artistes qui y ont com- au Château Montebello. En 2007, posé et enregistré la chanson Give le sommet annuel des chefs de Peace a Chance. gouvernements nord-américains amenait d'autres chefs d'État dans Au Château Frontenac, c'est le le célèbre hôtel de bois rond. sort du monde occidental qui Ce n'est pas un hasard si les s'est joué en août 1943. Lors de hôtels Fairmont attirent des ren- la Conférence de Québec, Franklin contres exceptionnelles, des plus D. Roosevelt, Winston Churchill et officielles aux plus glamour. Ils

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites POUR SE SIMPLIFIER LA VIE Une réunion dans la chapelle du musée de l'Amérique fran- çaise près du Château Frontenac ? Une soirée meurtre et mystère au Manoir Richelieu ? Une activité sous le thème du Grand Prix au Reine Elizabeth ? Les entreprises qui veulent motiver leurs troupes en sortant des sentiers battus ont le choix parmi une panoplie d'activités originales. L'idée : leur simplifier la vie tout en offrant un service qui met en vedette les produits locaux. Il faut dire que la chaîne propose le nec plus ultra dans ce domaine en associant gastronomie créative et aliments fins du Québec.

Le service traiteur de l'hôtel Fairrnont Le Reine Elizabeth, RE Le Traiteur, s'est d'ailleurs distingué en remportant deux fois de suite le prix du meilleur événement réalisé par le service traiteur d'un hôtel pour le Bal de la Jonquille 2012 et 2013 au profit de la Société canadienne du cancer.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites BERLIN Une île, des musées, une polémique

21 mars 2014 | Frédérique Doyon | Actualités culturelles

Avec ses cinq institutions en voie d’être rénovées, le Museumsinsel de Berlin offre une concentration muséale et culturelle probablement inégalée dans le monde. Un masterplan pose l’ultime geste de réunification des collections nationales, mais divise profondément les Allemands.

Cinq musées plus majestueux les uns que les autres couvrent la quasi-intégralité de la petite île au milieu de la rivière Spree qui traverse la capitale allemande. Le Museumsinsel, sacré patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999, prendra encore du galon d’ici 2025, notamment avec la reconstruction contestée du Schloss, l’ancien palais royal de Berlin.

Photo: Agence France-Presse (photo) Le masterplan (ou plan directeur) conçu pour la cité Michael Kappeler muséale vise d’abord la rénovation majeure de tous Le plan conçu pour la cité muséale vise d’abord la rénovation majeure de tous les musées, ainsi que la création de passages les musées du Museumsinsel. Au Bode sous-terrains pour relier par une promenade Museum, les travaux sont maintenant terminés. archéologique les institutions qui mettent en valeur la spectaculaire collection d’oeuvres antiques. Le retour contesté du Schloss

Aux cinq institutions actuelles de l’Île aux musées s’ajoutera « L’idée est de combiner les le Humboltd-Forum, dont l’architecture extérieure reprendra cinq édifices des musées à l’identique celle du Schloss, l’ancien château prussien. historiques pour y déployer L’intérieur sera moderne et accueillera non seulement le contenu de deux autres musées nationaux actuellement hors pour l’essentiel de l’archéologie du monde méditerranéen, avec 1 sur 4 de l’île (les collections d’ethnologie et d’art asiatique), mais les cultures non européennes », aussi une bibliothèque et un café. Dès le début du projet, les explique Andreas Scholl, le critiques ont afflué. À la première pelletée de terre en 2013, les manifestations ont pris le relais. Car le budget de cette directeur de la collection seule reconstruction s’élève à près de 500 millions d’euros d’antiquités des musées (850 millions de dollars). Et pour le réaliser, il a fallu démolir nationaux de Berlin, dont 160 le bâtiment existant, qui abritait l’ex-parlement est-allemand. pièces choisies feront d’ailleurs Lui-même fut érigé sur les cendres de l’ancien Schloss, détruit délibérément par le gouvernement de la RDA de l’époque… l’objet d’une exposition aux Un geste plus politique et idéologique que culturel que Musées de la civilisation à plusieurs Berlinois déplorent. Québec dès le 23 avril.

La rénovation du Bode Museum (art byzantin et de la Renaissance), du Neues Museum (antiquités égyptiennes, préhistoire et protohistoire) et de l’Alte Nationalgalerie (art européen) est complétée. Restent à finir l’Altes Museum (art antique) et du Pergamonmuseum, ou Musée de Pergame (architecture antique). Celui-ci s’enrichira d’une quatrième aile. Un nouveau pavillon d’accueil est également en cours de construction. Berlin compte 14 musées nationaux au total.

Plusieurs nouveaux bâtiments s’ajoutent aussi à ces rénovations : un Centre d’archéologie (déjà en activité), un nouveau pavillon d’accueil (en construction), et le Humbolt-Forum — le Schloss, l’ancien palais, aussi en train de sortir de terre.

Plan de rêve ou mégaloprojet ?

Le projet massif est estimé au total à un milliard d’euros (1,5 milliard de dollars), le tout soutenu à 100 % par l’État allemand. Un plan de rêve ? Plutôt un mégaloprojet qui a polarisé la division entre les Berlinois les plus conservateurs, attachés à un passé révolu, et ceux qui en ont marre de traîner le boulet de l’histoire. Car le Museumsinsel (ou Île aux musées) du XXIe siècle accapare les budgets culturels, à l’heure où Berlin frôle la faillite.

Le segment de rénovation des institutions est moins critiqué. « Les édifices étaient encore très endommagés par la guerre. Tellement que le Neues Museum [ou nouveau musée, par opposition à l’ancien] a été laissé en ruines jusqu’en 2003 », explique Andreas Scholl.

Vingt-cinq ans après la chute du Mur, Berlin poursuit donc le processus de réunification de ses infrastructures muséales, et de leurs collections, à travers ce plan directeur. Car l’Île aux musées faisait partie de Berlin-Est. Et malgré les efforts de reconstruction consentis par le gouvernement est-allemand après la guerre, « sa faiblesse économique, à partir des années 1970, n’a pas permis d’entretenir les 2 sur 4 équipements électriques, la tuyauterie, etc., qui datent des années 1920 », indique M. Scholl.

Le travail de mise à niveau est donc colossal. Le seul déménagement des oeuvres mobiles du Musée de Pergame, l’an dernier, afin d’entamer les rénovations, a demandé un an de travail. Une charge énorme — 600 tonnes d’objets — dont le directeur, qui a orchestré le grand remue-ménage, est bien sûr honoré. Car sans la réunification, cet expert n’aurait probablement pas pu exercer son métier sur l’Île aux musées…

« C’est un miracle que je travaille ici, c’est un cadeau de l’histoire », confie M. Scholl qui, même dans ses rêves les plus fous, ne croyait pas voir un jour l’Allemagne réunifiée et les portes de ses institutions grandes ouvertes.

Les collections d’objets anciens qu’abritent quatre de ces musées portent aussi en elles les épopées du peuple allemand. Amorcée comme cabinets de curiosités des nobles brandebourgeois, la collection se consolide au milieu du XVIIIe sous le règne de Frédéric II, roi de Prusse, qui fait des acquisitions majeures. La victoire contre la France en 1871 marque le début de fin de la Prusse (dissoute par les alliés à la fin de la IIe Guerre mondiale) et la naissance du deuxième Reich.

« Berlin veut se hisser au même rang que Paris et Londres », dit M. Scholl. Une ambition qui se concrétisera notamment à travers les grands chantiers d’excavations archéologiques au cours du XIXe et du début du XXe siècle, en Grèce, puis dans l’Empire ottoman.

L’impérialisme culturel de Berlin se poursuit, en brandissant au monde ses riches collections réunies au Museumsinsel, dans un périmètre plus petit que le Quartier des spectacles. Au risque de se mettre à dos une fraction de ses propres citoyens.

Cinq musées dans l’histoire

1830 L’Altes Museum constitue le tout premier musée public berlinois, écrin néoclassique signé Karl Friedrich Schinkel, qui abrite une bonne part de la collection d’oeuvres antiques (terre cuite, sculptures de bronze et de marbre, bijoux). Endommagé par l’explosion d’un tank lors de la Deuxième Guerre mondiale, il a été rénové en 1955.

1855 Le Neues Museum se consacre à la préhistoire, à la protohistoire et sert la collection égyptienne, dont le fameux buste de la princesse Néfertiti — la Joconde de Berlin. Il a été si endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale qu’il n’a été 3 sur 4 reconstruit qu’en 2003, par l’architecte David Chipperfield, selon les principes de l’architecture archéologique, respectant ses géométries originales. Il a rouvert en 2009.

1876 L’Alte Nationalgalerie est la seule qui ne sera pas reliée aux autres en sous-terrain, car elle abrite l’art allemand du XIXe siècle et des impressionnistes français. Touché par les raids aériens, il est partiellement rouvert en 1949, reconstruit en 1969 et complètement rénové de 1998 à 2001.

1904 Ouverture du Boda Museum, consacré à l’art byzantin et à l’art de la Renaissance. Il a été graduellement remis en état après la guerre, et subit une rénovation majeure pour rouvrir ses portes en 2006.

1930 Aussitôt ouvert et presque aussitôt soumis aux bombardements : le Pergamonmuseum exhibe une étonnante collection d’architectures complètes et monumentales, dont le très visité l’autel de Pergame, qui lui a donné son nom, trouvé en milliers de morceaux lors de fouilles archéologiques. Le temple presque complètement reconstitué arbore une frise représentant le combat des dieux et des géants. Il abrite aussi les collections d’art islamique et méditerranéen.

4 sur 4 Culture club Le samedi de 14 h à 16 h (rediffusion à 22 h) René Homier-Roy

Publié le 31 mars 2014 à 13h12 Grandes expositions : les musées d'ici ne sont pas en reste

Bleu stoïque, rubans et tralala, 1978. Musée de la civilisation, Jean-Marie Villeneuve

Andrée Lebel La Presse Plusieurs expositions à l'affiche cette année un peu partout dans les musées du monde valent le déplacement et justifient même un voyage. Certaines sont de véritables événements qui feront accourir les foules. Les musées du pays ne sont pas en reste, car ils proposent aussi un bouquet d'expositions d'artistes d'ici et de renommée internationale qui valent largement le détour.

1 sur 3 Peter Doig - Nulle terre étrangère

Musée des beaux-arts de Montréal

C'est une exposition exceptionnelle qui rend hommage à l'un des grands noms de la scène artistique internationale. D'origine écossaise, Peter Doig a passé son adolescence à Montréal et vit maintenant à Trinité. Ses immenses tableaux, représentant des scènes quotidiennes ou des paysages tropicaux, sont dotés d'une lumière incomparable. À partir de ses photos, le peintre travaille souvent plusieurs années sur un même sujet et réalise quantité de peintures préparatoires. Les oeuvres de Peter Doig atteignent des prix vertigineux.

MBAM, jusqu'au 4 mai 2014 www.mbam.qc.ca (http://www.mbam.qc.ca)

Alex Colville

Musée des beaux-arts de l'Ontario (AGO), Toronto

La plus importante exposition jamais consacrée au peintre canadien Alex Colville (1920-2013) regroupera plus de 100 oeuvres illustrant toutes les étapes de sa carrière. Elle mettra en lumière l'influence de l'artiste dans différentes sphères de la culture populaire (film, littérature, musique, etc.). Les oeuvres, dont certaines n'ont jamais été exposées, proviennent de plusieurs musées et collections privées du Canada. Natif de Toronto, Colville s'inspirait de son environnement pour créer des images réalistes et saisissantes.

AGO, du 23 août 2014 à janvier 2015 www.ago.net (http://www.ago.net)

La Cité interdite. À la cour des empereurs de Chine

Musée royal de l'Ontario (ROM), Toronto

Présentée en première nord-américaine, l'expo s'intéresse à la vie des empereurs et de leur cour derrière les remparts de la Cité interdite. Cet immense complexe a été la résidence officielle des empereurs Ming (1368-1644) et des empereurs Qing (1644-1911) avant de devenir un musée en 1925. Quelque 250 objets ainsi que des peintures et des textiles, prêtés par le Palais impérial, seront à Toronto.

Musée royal de l'Ontario, jusqu'au 1er septembre 2014 www.rom.on.ca (http://www.rom.on.ca)

Pierre Gauvreau. J'espérais vous voir ici

Musée de la civilisation, Québec

2 sur 3 La production artistique et télévisuelle de Pierre Gauvreau (1922-2011) a laissé une trace indélébile dans la culture québécoise. L'exposition relate le parcours de cet artiste, signataire de Refus global, peintre d'avant-garde, auteur et réalisateur. Une abondante sélection d'oeuvres, de documents, de photographies et de films témoigne des 70 ans de création de ce Québécois remarquable.

Musée de la civilisation, jusqu'au 28 septembre 2014 www.mcq.org (http://www.mcq.org)

De Van Gogh et Gauguin à Kirchner et Kandinsky

Musée des beaux-arts de Montréal

Au début du XXe siècle, les artistes d'avant-garde de la France ont eu plusieurs échanges artistiques et esthétiques avec les artistes de l'Allemagne. Ces influences ont nourri l'expressionnisme, un mouvement maintenant reconnu comme allemand. L'expo compte une centaine de peintures majeures d'artistes renommés, dont Cézanne, Gauguin et Van Gogh, du côté français; Kirchner, Kandinsky et Nolde du côté allemand.

Musée des beaux-arts de Montréal, du 11 octobre 2014 au 25 janvier 2015 www.mbam.qc.ca (http://www.mbam.qc.ca)

© La Presse, ltée. Tous droits réservés.

3 sur 3

Le Journal de Montréal, 3 avril 2014, page 45

L'exode des cinéastes fait mal

Denys Arcand croit que la quiet des difficultés des films «Le mixage n'est pas fait et je crise du cinéma québécois est québécois à attirer le public dans n'ai pas de musique encore. Je ne un «phénomène temporaire», les salles depuis deux ans. sais pas si nous serons prêts à attribuable au départ pour les «C'est simplement que les films temps. Je ne peux tirer sur les États-Unis au cours des présentés étaient plus difficiles et notes de mon musicien.» dernières années de «nos moins populaires», a soumis le ci- «UNE SCÈNE TRÈS HOT» néaste. meilleurs cinéastes». De ce Règne de la beauté, qui RETROUVAILLES AVEC CROZE sortira entre le 5 et le 25 mai, Sept ans après L'âge des ténè- Denys Arcand a dit que de tous bres, Denys Arcand fera finale- ses films, «c'est certainement ce- ment son retour au cinéma en lui qui la moins grande dimension mai avec Le règne de la beauté, sociale». qui met en vedette Eric Bruneau, Le cinéaste a aussi révélé avoir «Philippe Falardeau, Denis Mélanie Thierry et Marie-Josée tourné pour la première fois une Villeneuve, Jean-Marc Vallée, Croze, qu'il retrouve dix ans scène d'amour. Ken Scott sont partis. Moi, je ne après Les invasions barbares et le «La comédienne Melanie travaillais pas. Emile Gaudreault prix d'interprétation remporté à Merkosky m'a envoyé une lettre non plus. Si vous enlevez les cinq Cannes par l'actrice québécoise. dans laquelle elle me disait meilleurs joueurs du Canadien, «C'était formidable de la retrou- qu'elle avait envie d'aller le plus ils vont avoir de la misère à faire ver, un bonheur. C'est une comé- loin possible dans la scène les séries», a dit Denys Arcand, dienne fantastique et on s'entend d'amour qu'elle devait jouer hier soir, lors d'une activité pu- extrêmement bien tous les deux», parce qu'elle avait confiance en blique au Musée de la Civilisation a-t-il dit. moi. C'est la première fois que je de Québec. PRÊT POUR CANNES? recevais une lettre comme ça. «Nous sommes un petit milieu. Vous allez donc voir une scène Est-ce que Arcand et Croze gra- très, très hot.» On ne peut pas fournir d'autres viront de nouveau ensemble les cinéastes. Si on envoie les meil- marches du Palais des festivals, à cedric.belanger 418.683.1573 leurs à l'extérieur, il va y avoir un Cannes, en mai? De nombreux @quebeconnedia.com 2272 trou avant que la relève ne médias européens croient que Le prenne la place», a-t-il ajouté. règne de la beauté fera sà pre- Le réalisateur de 72 ans, ga- mière sur la Croisette. gnant d'un Oscar en 2004 avec Les Sauf qu'à deux semaines de invasions barbares, a prédit que l'annonce de la sélection du 67e les Villeneuve et Vallée ne revien- Festival de Cannes, rien n'est cer- dront pas tourner au Québec. Par tain puisque le film n'est pas ter- contre, «Philippe va revenir.» miné, a expliqué Denys Arcand. Du reste, il ne se dit pas trop in-

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Vues d’Afrique trentenaire

3 avril 2014 | Odile Tremblay | Cinéma

Photo: Pedro Ruiz - Le Devoir L’animateur Philippe Fehmiu et l’humoriste Dorothy Rhau parrainent le festival Vues d’Afrique, qui est une vitrine pour des films africains et créoles ou abordant des thématiques correspondantes.

Ce trentième anniversaire d’une manifestation dont la longévité aura confondu les sceptiques des premières éditions est l’occasion de rappeler que Vues d’Afrique constitue le rendez-vous le plus important du genre hors du continent noir et de nouer plus fort les liens qu’il entretient avec le FESPACO (Festival panafricain de cinéma à Ouagadougou au Burkina Faso.)

Du 28 avril au 2 mai, à Montréal, sous le parrainage de l’humoriste Dorothy Rhau et de 1 sur 2 l’animateur Philippe Fehmiu, ce festival de films africains et créoles ou abordant des thématiques correspondantes met une centaine d’oeuvres à son menu, issues d’une trentaine de pays, réparties dans six catégories compétitives. Ajoutons une dizaine de colloques, des « coups de coeur » de personnalités du milieu, etc.

L’ouverture se veut inspirante, le vendredi 25 avril à 19 h au Cinéma Impérial : Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, d’après les BD du même nom, en présence d’Aïssa Maïga, l’actrice principale. Celle-ci recevra un hommage. Présidée par Baba Hama, ministre de la Culture du Burkina Faso, la soirée, avec chansons et performances, sera animée par Eric M’Boua.

Parmi les films de fiction en compétition, citons : C’est eux, les chiens du Marocain Hicham Lasri, Millefeuille du Tunisien Nouri Bouzid, O Grande Kilapy de Zézé Gamboa, d’Angola.

Dans le champ du documentaire, le grand cinéaste haïtien Raoul Peck, à travers Assistance mortelle, remet en question les mécanismes de l’aide internationale après le séisme de 2010 en son pays. Tango Negro de Dom Pedro retrouve l’origine africaine du tango argentin, Le chant des tortues de Jawad Rhalib retrace le mouvement marocain du 20 février.

La section Afrique Connexion, consacrée au cinéma indépendant et populaire, propose des oeuvres comme Dakar trottoirs d’Hubert Laba Ndao sur les amours d’enfants des rues, et Le règne de l’impunité d’Arnold Antonin sur le procès de Jean-Claude Duvalier à Port-au-Prince.

Des cinéastes québécois sont de la fête dans « Regards d’ici ». Le 3 mai se déroulera la première de Rachel : la star aux pieds nus sur le parcours de Rachel Mwanza, l’actrice multiprimée de Rebelle de Kim Nguyen.

Parmi les événements spéciaux : La journée du développement durable du 30 avril avec projections-débats. Pour la première fois, le 28 avril, les festivaliers se déplacent à Québec avec grande soirée au Musée de la civilisation, où une programmation sera offerte là-bas jusqu’au 2 mai.

2 sur 2 La Presse+ QUÉBEC, samedi 5 avril 2014

Dernière chance pour cinq expositions

Stéphanie Morin

QUÉBEC

Musée de la civilisation

L'exposition Une histoire de jeux vidéo propose un parcours ludique et chronologique dans l'univers des jeux numériques. À voir (et à manipuler) : des consoles à foison, des bornes d'arcade, des jeux à tester, des magazines spécialisés. Jusqu'à demain.

MONTRÉAL

Centre canadien d'architecture

Deux villes - l'une au Maroc, l'autre en Inde - sont au coeur d'une exposition au nom-fleuve : Comment les architectes, les experts, les politiciens, les agences internationales et les citoyens négocient l'urbanisme moderne : Casablanca Chandigarh. L'histoire de l'urbanisme y est présentée à travers la lunette de ces deux villes laboratoires, dont le développement a impliqué de nombreux architectes de renom. Jusqu'au 20 avril.

Musée d'art contemporain

Acclamée par la critique (et récompensée lors de la prestigieuse Biennale de Venise), l'oeuvre vidéo The Clock regroupe, sur 24 heures, des milliers d'extraits de films et de séries télévisées. Sous la houlette de l'artiste

Christian Marclay, le mélange disparate se transforme en un tout cohérent pour évoquer le temps qui passe. Jusqu'au 20 avril.

Musée McCord

Jouets - Mission Cosmos, exposition destinée aux 3 à 9 ans, présente quelque 200 jouets de toutes les époques, provenant de la collection du musée. Les petits visiteurs doivent en outre accomplir une mission, avec papiers et crayons : aider le professeur Copernoc à faire décoller son aéronef. Jusqu'au 21 avril.

Musée des beaux-arts

L'oeuvre de Peter Doig est imprégnée de la lumière et de la chaleur de Trinidad, petit

1 sur 2 bout des tropiques que le peintre couche sur toile depuis 10 ans. L'exposition

Nulle terre étrangère, présentée en exclusivité nord-américaine, rassemble une centaine de ses peintures et dessins. Jusqu'au 4 mai.

© 2014 La Presse inc., une filiale de Gesca. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140405·LAA·039

news·20140405·LAA·039

Ce certificat est émis à Rosemonde Communications à des fins de visualisation personnelle et temporaire. Date d'émission : 2015-01-04 Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.

2 sur 2 Musée de la civilisation Monsieur Serge Poulin Date: 2014-04-08 04:00

- Liste des résumés des médias électroniques -

Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente oeuvre est strictement interdite.

1 15:09:00 Émission TELE : ARGENT MAINTENANT QUÉBEC - LES CRÉATEURS DE SPIDERMAN LANCENT UNE OFFENSIVE Station: ARGENT, MONTRÉAL EN VUE DE LA SORTIE PROCHAINE DU NOUVEAU FILM. À QUÉBEC, ÇA Animateur: DONNE DU TRAVAIL À BEENOX QUI A PARTICIPÉ À LA CRÉATION DU JEU VIDÉO. MENTION: L'EXPOSITION "UNE HISTOIRE DE JEUX VIDÉO". Co-animateur: Lecteur: LYNN ST-LAURENT Intervenant(s): INTERVENANT N.I. / JEUNES N.I. Journaliste: N.I. Durée: 00:01:30 Date: 2014-04-07 Code nouvelle: 1-ARG5-505315

04/08/14 - COMMUNICATION DEMO - Liste des résumés des médias électroniques - 1/1 La Presse Plus, 18 avril 2014, page NA

ARTS D'une bibiiothèqueà l'autre

Daniel LemayLa Presse Lundi, une semaine après la victoire libérale au Québec, la ministre du Patrimoine canadien annonçait les nominations de deux personnages importants de la scène culturelle montréalaise et québécoise. Un flamboyant et un discret. Chacun verra ce qu'il voudra dans le timing, mais il reste que les nominations de Simon Brault à la direction du Conseil des arts du Canada et de Guy Berthiaume à Bibliothèque et Archives Canada sont importantes du point de vue des relations culturelles intergouvernementales, en plus du vieil axe Ottawa-Montréal souvent occulté. Nomination importante du point de vue « politique » aussi dans le cas de Brault : il s'en va diriger un organisme qui, selon différentes modalités dont des jurys de pairs, distribue annuellement plus de 150 millions de subventions directes et de bourses aux organismes et créateurs du Canada. « Je suis un homme public et je vais le rester », a déclaré à notre collègue Mario Cloutier l'ancien v.-p. du CAC et ancien président « apolitique » du lobby citoyen Culture Montréal. Pas de doute là-dessus : Simon Brault raffole des podiums et des micros, mais il faudra voir comment il réussira à concilier la vaste mission culturelle du CAC avec le cheminement d'un gouvernement surnommé « Art Peur » qui, dans un passé récent et hier encore devant Radio-Canada, a été la source et la cible de la plupart des manifs de rue des groupes culturels à Montréal. Le cas de Guy Berthiaume est différent. Cet universitaire discret et sans attaches politiques a été nommé à la tête de Bibliothèque et Archives nationales du Québec en 2009 par Christine St-Pierre, alors ministre de la Culture sous Jean Charest. Si le ministère de la Culture avait voulu renouveler son mandat, il aurait dû l'en avertir six mois avant la fin, ce qui n'a pas été le cas. De quels aspects de son quinquennat à BAnQ tire-t-il le plus de fierté ? « De notre ouverture à toutes les formes de culture », répond ce spécialiste de la Grèce antique qui a présidé à la conception ou à la réalisation de grandes expositions, allant de la bibliothèque du philosophe Raymond Klibanski – une initiative de sa prédécesseure Lise Bissonnette – aux mangas japonais en passant par la spectaculaire exposition Fleuve de l'artiste multidisciplinaire René Derouin, qui vient de se terminer. Une exposition sur Michel Tremblay, déjà présentée au Musée de la civilisation de Québec, s'ouvrira à la Grande Bibliothèque le 29 avril. «Nous voulions éviter de donner l'image d'une institution élitiste, dira encore l'ancien vice-recteur à la recherche et à la création de l'UQAM. BAnQ s'est aussi rapprochée des

gens en collaborant à des projets comme Qui êtes - vous ? (l'émission généalogique de Radio-Canada) et en recevant des personnalités de tous les milieux pour la série La bibliothèque de....» Dans l'amphithéâtre de la Grande Bibliothèque, Guy Berthiaume a parlé livres avec, entre autres, le cinéaste Denys Arcand et l'ancienne gouverneure générale Michaëlle Jean, Normand Brathwaite et Nathalie Bondil, conservatrice en chef du Musée des beaux- arts qui vient de succéder à Simon Brault à la vice-présidence du CAC. Quel aspect se pose comme le plus grand défi du nouveau PDG de Bibliothèque et Archives Canada ? «Nous allons orienter l'institution vers les besoins de la clientèle. Une des missions premières de BAC est la conservation des collections, mais on doit aussi mettre ces collections à la disposition du plus grand nombre. La priorité est à l'accessibilité. » Précisons ici que BAC, contrairement à la Grande Bibliothèque à Montréal – 2,3 millions de visiteurs en 2013 –, n'est pas une bibliothèque de prêt ouverte au public. Des regrets, Guy Berthiaume ? « Un seul : celui de ne pas avoir fait avancer le projet de la bibliothèque des jeunes, de ne pas avoir suscité de volonté politique pour le mettre en marche. » Le terrain est toujours là du côté nord de la G.B., Berri et Ontario, en face de l'îlot Voyageur. Qui sait ? La bibliothèque des jeunes de Montréal verra peut-être le jour sous les auspices de ce PCPCC que plusieurs attendent : le Partenariat culturel public Coderre- Couillard...

À L'AGENDA EBUZZ — Le compositeur-pédagogue John Young de la Montfort University de Leicester, en Grande-Bretagne, est l'invité de la faculté de musique de l'Université de Montréal pour ses journées numériques qui se tiendront à la salle Claude-Champagne de mardi à vendredi prochains. Spécialiste mondialement reconnu de la musique acousmatique, John Young favorise « l'interaction entre les sources sonores naturelles et les matériaux traités par ordinateur ». Entrée gratuite (musique.umontreal.ca). DANSE — Louise Lecavalier a dévoilé hier sa Trace chorégraphique, « emblème » de la troisième semaine Québec Danse. A compter de mardi, une centaine de pas de sa pièceSo Blue pourront être analysés/décodés sur le plancher de l'Espace G.-É.-Lapalme de la PdA. Pour ceux et celles qui voudraient s'essayer... Voir quebecdanse.org pour les autres activités. DENSE — Dans le cadre de son colloque international sur l'imaginaire contemporain (colloque2014figura.ugam.ca), le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire de l'UQAM présente mercredi à la salle Alizé (900, rue Ontario Est) la soirée Figures & stylesoù une quinzaine d'artistes – Danny Plourde, le Duo Camaro, etc. – présenteront des lectures-performances. « Style éclaté »... Publié le 19 avril 2014 à 10h00 | D'une bibliothèque à l'autre

Guy Berthiaume, le président et directeur général de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), a été nommé lundi au même poste à Bibliothèque et Archives du Canada. PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Daniel Lemay La Presse Lundi, une semaine après la victoire libérale au Québec, la ministre du Patrimoine canadien annonçait les nominations de deux personnages importants de la scène culturelle montréalaise et québécoise. Un flamboyant et un discret.

Chacun verra ce qu'il voudra dans le timing, mais il reste que les nominations de Simon Brault à la direction du Conseil des arts du Canada et de Guy Berthiaume à Bibliothèque et Archives Canada sont importantes du point de vue des relations culturelles intergouvernementales, en plus du vieil axe Ottawa-Montréal souvent occulté.

1 sur 3 Nomination importante du point de vue « politique » aussi dans le cas de Brault: il s'en va diriger un organisme qui, selon différentes modalités dont des jurys de pairs, distribue annuellement plus de 150 millions de subventions directes et de bourses aux organismes et créateurs du Canada.

« Je suis un homme public et je vais le rester », a déclaré à notre collègue Mario Cloutier l'ancien v.-p. du CAC et ancien président « apolitique » du lobby citoyen Culture Montréal. Pas de doute là-dessus: Simon Brault raffole des podiums et des micros, mais il faudra voir comment il réussira à concilier la vaste mission culturelle du CAC avec le cheminement d'un gouvernement surnommé « Art Peur » qui, dans un passé récent et hier encore devant Radio-Canada, a été la source et la cible de la plupart des manifs de rue des groupes culturels à Montréal.

Le cas de Guy Berthiaume est différent. Cet universitaire discret et sans attaches politiques a été nommé à la tête de Bibliothèque et Archives nationales du Québec en 2009 par Christine St-Pierre, alors ministre de la Culture sous Jean Charest. Si le ministère de la Culture avait voulu renouveler son mandat, il aurait dû l'en avertir six mois avant la fin, ce qui n'a pas été le cas.

De quels aspects de son quinquennat à BAnQ tire-t-il le plus de fierté? « De notre ouverture à toutes les formes de culture », répond ce spécialiste de la Grèce antique qui a présidé à la conception ou à la réalisation de grandes expositions, allant de la bibliothèque du philosophe Raymond Klibanski - une initiative de sa prédécesseure Lise Bissonnette - aux mangas japonais en passant par la spectaculaire exposition Fleuve de l'artiste multidisciplinaire René Derouin, qui vient de se terminer. Une exposition sur Michel Tremblay, déjà présentée au Musée de la civilisation de Québec, s'ouvrira à la Grande Bibliothèque le 29 avril.

« Nous voulions éviter de donner l'image d'une institution élitiste, dira encore l'ancien vice-recteur à la recherche et à la création de l'UQAM. BAnQ s'est aussi rapprochée des gens en collaborant à des projets comme Qui êtes-vous? (l'émission généalogique de Radio-Canada) et en recevant des personnalités de tous les milieux pour la série La bibliothèque de... . »

Dans l'amphithéâtre de la Grande Bibliothèque, Guy Berthiaume a parlé livres avec, entre autres, le cinéaste Denys Arcand et l'ancienne gouverneure générale Michaëlle Jean, Normand Brathwaite et Nathalie Bondil, conservatrice en chef du Musée des beaux-arts qui vient de succéder à Simon Brault à la vice-présidence du CAC.

Quel aspect se pose comme le plus grand défi du nouveau PDG de Bibliothèque et Archives Canada? « Nous allons orienter l'institution vers les besoins de la clientèle. Une des missions premières de BAC est la conservation des collections, mais on doit aussi

2 sur 3 mettre ces collections à la disposition du plus grand nombre. La priorité est à l'accessibilité. » Précisons ici que BAC, contrairement à la Grande Bibliothèque à Montréal - 2,3 millions de visiteurs en 2013 -, n'est pas une bibliothèque de prêt ouverte au public.

Des regrets, Guy Berthiaume? « Un seul: celui de ne pas avoir fait avancer le projet de la bibliothèque des jeunes, de ne pas avoir suscité de volonté politique pour le mettre en marche. »

Le terrain est toujours là du côté nord de la G.B., Berri et Ontario, en face de l'îlot Voyageur. Qui sait ? La bibliothèque des jeunes de Montréal verra peut-être le jour sous les auspices de ce PCPCC que plusieurs attendent: le Partenariat culturel public Coderre- Couillard...

© La Presse, ltée. Tous droits réservés.

3 sur 3

Le Devoir, 19 avril 2014, page E3

Côté, directeur général des MCQ dans l'entretien qui ouvre le catalogue de l'exposition. Quand l'Olympe Homère et Hésiode Pour faire le pont entre les dieux et les contemporains, le MCQ a convoqué Homère et Hésiode, qui ont donné vie descend à Québec écrite à ces figures tutélaires. Passeurs d'hier à aujourd'hui, les poètes racontent aux visi- Premiers superhéros de l'humanité, teurs les pouvoirs, fonctions et cultes divins associés aux divi- nités, tout en révélant les faits les divinités grecques s'exposent historiques de l'époque par le truchement des audioguides — au Musée de la civilisation et la voix des acteurs Jacques Robitaille et Hugues Frenette. Ce sont les premiers superhéros de l'humanité, au fondement même des mythes de l'Occident. «Ils ont mis en place la gé- D'Athéna à Zeus, les douze dieux olympiens (de première et deuxième générations) forment le néalogie des dieux, donc on trouvait important qu'il fasse coeur de l'exposition Les maîtres de l'Olympe, présentée jusqu'en décembre dans la capitale. partie de l'exposition», indique FRÉDÉRIQUE DOYON tés, notamment sur les vases ment à la restauration de deux M"1e Beaudoin. peints. «Ce sont des objets utili- pièces, dont le massif Relief L'équipe des musées a aussi n a déjà fait part taires, mais éducatifs aussi, ex- d'une Victoire sacrifiant un développé un design d'exposi- des préparatifs de pliquait Thérèse Beaudoin, taureau, qui date du Ier siècle tion élaboré, ponctué d'expé- leur voyage depuis chargée de projet de l'exposi- avant Jésus-Christ. riences multimédia immer- les riches collec- fion, lors de notre passage dans «On aborde beaucoup les sacri- sives, articulé autour de trois tions nationales de l'atelier de restauration de céra- fices dans l'exposition et on n'en éléments — ciel, terre, eau — 0Berlin jusqu'à la capitale qué- miques antiques de Berlin. On avait pas de représentation», et qui évoque la lente ascension bécoise. Voici maintenant les enseignait l'histoire avec les explique Mme Beaudoin pour des dieux vers le mont Olympe. 160 artéfacts soigneusement scènes qui y sont dépeintes. » justifier le choix de cet artéfact C'est la première fois que les déballés et mis en espace par En tout, l'exposition compte qui attendait d'être restauré collections d'antiquités de Ber- l'équipe du Musée de la civili- quelque 90 objets de bronze et dans les entrepôts berlinois. lin, qui comptent parmi les plus sation à Québec (MCQ) en de terra cotta (vases, as- L'exposition témoigne ainsi importantes au monde — com- vue de l'exposition qui s'ouvre siettes, etc.), 10 bijoux et une des relations qu'entretenaient parables à celles du Louvre et ce mercredi. soixantaine de marbres. Les les dieux entre eux et avec les du British Museum —, voya- Acteurs d'exploits de toutes douze dieux ont leur buste ou humains. Elle rappelle du gent en Amérique du Nord. sortes, objets d'innombrables leur statue, sauf Hadès qui, de coup les influences de cette Avant que l'exposition s'achève cultes, les dieux de l'Olympe toute manière, sort peu des culture grecque, fondatrice en à Québec en mars, une autre, (les préférés des Grecs!) entrailles de la terre. bonne part de notre civilisa- majeure, s'amorcera en décem- racontent les origines du On y trouvera notamment fion. Les douze travaux ont été bre à Montréal grâce à des monde, comme les Titans les déesses de l'amour et de la ceux d'Héraclès avant de met- prêts issus des collections des Rhéa et Cronos dont ils sont chasse, Aphrodite et Artémis, tre Astérix au défi. Le com- musées grecs. Pour une année nés. C'est à travers leurs ré- le dieu du vin Dionysos et plu- plexe d'OEdipe théorisé par à saveur hellénistique. cits que les humains appren- sieurs représentations de Freud repose sur le mythe de nent à mieux comprendre ce Zeus, maître suprême qui tua ce héros grec qui tua son père Le Devoir monde, aussi puissant et fé- son père après avoir libéré ses et épousa sa mère, comme le cond que rancunier et ven- frères et soeurs. Volage, il racontera Sophocle. geur. D'où leur association au s'unira avec certaines d'entre «Le musée étudie la société savoir, à la connaissance, aux elles pour enfanter d'autres dans son sens le plus large, il est arts, aux rituels comme aux dieux, demi-dieux et héros. donc important de retourner aux décisions politiques. Pour honorer le prêt des ceu- sources pour construire des Leur histoire se retrouve en vres par les musées de Berlin, repères et décoder le monde concentré dans les objets prê- le MCQ a participé financière- contemporain», explique Michel

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Authentiques... Les douze dieux en visite et légales Aphrodite, déesse de l'amour et de la sexualité En vertu de traités, dès la fin Apollon, dieu des purifications du XIXe siècle, l'expertise ar- Artémis, déesse de la chasse chéologique des Allemands Asclépios, dieu de la médecine a en quelque sorte été mon- Athéna, déesse de la guerre et protectrice du savoir nayée en dons d'artéfacts, ce Déméter, déesse de l'agriculture qui leur a permis de consti- Dionysos, dieu du vin tuer leurs riches collections Hadès, maître du royaume des morts d'antiquités. «Le Parlement Héra, déesse du mariage, de la fécondité et des femmes grec était si content qu'il a Hermès, messager des dieux donné 800 artefacts à l'Alle- Poséidon, maître des eaux magne en guise de cadeaux, Zeus, roi des Olympiens de petits objets à des statues A GAUCHE: TETE D'ATHENA PROVENANCE INCONNUE, IIe SIÈCLE APRÈS complètes», raconte Andreas JESLS-CHRIST. COLLECTION MUSE EN ZU BERLIN. Scholl, directeur du Musée des antiquités de Berlin (MAB). Entente impensable LES MAÎTRES aujourd'hui, qui prête flanc à DE L'OLYMPE des demandes de restitution TRÉSORS DES COLLECTIONS d'objets qu'on juge sortis illé- GRÉCO-ROMAINES DE BERLIN galement de leur pays d'ori- Du 23 avril 2014 au 15 mars gine. Comme l'Egypte l'a fait 2015 au Musée de la en 2011 pour le buste de Né- civilisation à Québec fertiti qu'on peut voir au Neues Museum de Berlin. Voir } Plus d'oeuvres «C'est un problème récurrent, tirées des Maîtres de très utilisé en politique inté- l'Olympe. ledevoir. corn/ rieure», note M. Scholl en as- cultures/arts- visuels surant que «99 % de [leur] collection est parfaitement lé- gale. Les cas qui soulèvent des doutes datent surtout de l'époque où les pays ont changé leurs législations, au début du XXQ siècle, et ont tous De haut en bas: des têtes de été restitués ou sont en voie de Zeus, Héra et Hermès, toutes l'être. » Pour cette raison, le tirées des collections berlinoises. MCQ doit s'assurer que les pièces prêtées sont munies de certificats d'insaisissabi- lité. Deux bijoux d'Aphrodite, originaires d'Iran (mais à Berlin depuis longtemps), ont été retenus quelques heures aux douanes cana- diennes et ont requis des au- thentifications. Une formalité vite réglée pour les conserva- teurs berlinois...

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites PHOTOS SOURCE MCQ Aphrodite, marbre, Italie, IIe siècle apr. J.-C. La pose de la déesse ainsi que ses gestes de pudeur rappellent les sculptures des époques classique et hellénistique, comme l'Aphrodite de Cnide et la Vénus Capitoline. La tête est une addition ultérieure.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Devoir, 19 avril 2014, page C6

Trente ans de Vues d'Afrique Entretien avec le président fondateur, Gérard Le Chêne ODILE TREMBLAY gon de Marguerite Abouet et contributions annuelles fédérales, dans lequel les gens se reconnais- Clément Oubrerie, inspiré de la on a perdu 200 000 $. » Des sent, produit souvent en français ifficile, quand on met au bande dessinée, et un hom- organismes comme l'ACDI, qui pour diffusion dans les pays voi- D monde un festival mont- mage à l'actrice Aïssa Maïga, les subventionnaient, sont car- sins. L'industrie de Nollywood, réalais avec les moyens du avec chansons et performances. rément disparus. au Nigeria, produit 2000 films bord, de s'imaginer qu'il aura Des témoignages d'estime La matière première posa par année, qui entremêlent le un jour 30 ans. Et puis, d'étin- lui viennent de partout en cet aussi problème: «Longtemps en sexe, la violence, la sorcellerie, celles en inquiétudes, d'ascen- anniversaire. «Il faut pelleter Afrique, même les grands réali- mauvais en général. Mais il y sions en turbulences, au fil du bien des nuages pour arriver à sateurs, le Tunisien Férid Bou- aura un écrémage, avec émer- temps, ça y est. Gérard Le voir le soleil», aime-t-il répéter. ghedir, le Sénégalais Ousmane gence des meilleurs cinéastes.» Chêne, le président fondateur Ce qui a commencé par une Sembene, faisaient un film de Gérard Le Chêne reçoit. de Vues d'Afrique, dont la Semaine du cinéma africain à temps en temps, en général pour cette année des représentants trentième édition sera sur ses la Cinémathèque québécoise les festivals internationaux, et de plusieurs festivals, ceux de rails du 25 avril au 4 mai, re- attirait une population mont- leurs compatriotes leur repro- Namur, de Carthage et du garde le chemin parcouru: réalaise venue par ouverture chaient de ne pas s'adresser à FESPACO, festival de cinéma «Vues d'Afrique est né dans un d'esprit pour voir, pour connaî- eux. Les chefs opérateurs étaient panafricain à Ouagadougou, désert absolu d'information cul- tre, évoque-t-il, en soulignant Européens et les cinéastes pas- au Burkina Faso, auquel Vues turelle sur le continent et ses l'enthousiasme des jeunes, saient l'essentiel de leur temps d'Afrique est jumelé. diasporas», résume-t-il. «toutes couleurs unies, comme en quête de financement en co- En 30 ans, cette manifesta- La manifestation orchestre datas la pub de Benetton». productions. Il y eut bien sûr de tion a beaucoup changé. Des des événements toute l'année, Précisons qu'également docu- beaux films, ceux d'Abderrah- sections sont apparues mais son volet cinématogra- mentariste, Gérard Le Chêne mane Sissako, entre autres. » Ce comme Afrique Connexion, phique, comportant aussi des avait été correspondant pour cinéaste mauritanien (derrière sur les oeuvres numériques. films créoles, est le plus consi- l'A>sociated Press en Afrique et En attendant le bonheur et «L'avenir se jouera en s'arri- dérable hors Afrique. quil connaissait le terrain. De- Bamako), sera en compétition mant davantage aux réseaux Une centaine de productions pus 2010, c'est sa fille Géraldine au prochain Festival de Cannes sociaux, mais la clientèle de sont au menu de cette tren- Le Chêne qui assume la direc- avec Tombouctou. Vues d'Afrique qui vient voir les tième cuvée. En ouverture: le tion générale de Vues d'Afrique, Le fondateur de Vues films sur grand écran n'a pas film d'animation Aya de Yopou- mais le fondateur de la manifes- d'Afrique salue l'avènement du vraiment vieilli chez nous. » De taton demeure responsable du numérique il y a une douzaine cela, il est fier aussi. voht international. Son festival a d'années. «Il a fait émerger un affronté bien des orages. «En cinéma commercial populaire, Le Devoir

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Devoir, 19 avril 2014, page B5

Mais c'est aussi parce que j'ai perdu le goût. Si je l'avais encore, j'aurais cherché des solu- Tout ce que tions. Mais mon métier n'existe plus, alors à quoi bon ?» Et nous voilà en train de faire non pas le pro- j'aime cès du temps présent, seulement l'inventaire de tout ce qu'il a avalé. «Je ne suis pas amer, dit-il. Il a plutôt l'air soulagé. Son deuil déjà consommé. La relation DAVID qu'il avait avec sa clientèle n'existe plus depuis que cette dernière compte sur l'algorithme DESJARDINS d'Amazon pour lui dire: «des gens qui ont acheté ce livre ont aussi acheté... ». Depuis, aussi, que nous n'avons plus le temps d'aller discuter avec le libraire, de partager nos amours de lecture, nos goûts. éfense de stationner. Défense de sta- Depuis, enfin, que l'idée de la culture s'est tionner. Défense de stationner. Dé- fondue dans une obligation de divertissement, fense de stationner. un besoin impérieux d'émotions instantanées, DDes travaux sur la façade du Musée de la ci- de bombardements d'amour, de haine, de vilisation privent la rue Saint-Pierre de la plu- stress, d'action. part de ses rares places de stationnement. Un La demi-teinte, la psychologie, les trames chapelet de panneaux orange m'interdisent narratives impressionnistes, les histoires bru- d'amarrer là. Je trouve une place sur Saint-Paul, meuses, jusqu'au flou, tout cela réclame un mais vraiment loin, alors je cherche encore. goût de l'effort dont j'ignore s'il se raréfie, mais J'aboutis sur l'immense tarmac qui fait face au dont on peut avancer sans trop se tromper qu'il fleuve, et me coûtera le double d'un parcomè- n'est pas en plein essor. tre. Venir en bus? Dans le Vieux-Port de Qué- Enfin, je ne sais plus trop. Et puis je n'ai pas bec? De Limoilou, ç'aurait été moins long à envie de faire le procès de l'époque. Jérôme pied. Et puis, j'étais un peu pressé. Et mercredi, non plus. il faisait encore froid pour le vélo. La seule chose certaine, c'est que dans — Tu vois, m'explique Jérôme Leclerc quand moins de dix jours cette librairie sera fermée. j'arrive enfin chez lui, c'est un peu pour ça que je Petite ellipse. Pendant que j'écris ceci, ma ferme. Mes clients font le tour une fois, deux fois, blonde me tend le journal: la bouquinerie de ne trouvent pas où se garer, puis ils s'en vont. l'avenue Cartier ferme. Une autre. J'appren- Avant, ce n'était pas si grave. Il y avait des bu- drai quelques minutes plus tard dans le reaux autour, des banques, des notaires, des em- New Yorker que Rizzoli, une des dernières ployés qui venaient bouquiner sur l'heure du grandes institutions du livre, disparaît aussi. midi. Id y avait des résidants, aussi. Maintenant, Comme si tout conspirait pour que je cède à la il n'y a plus que des hôtels et des touristes. nostalgie. Après 35 ans d'existence, la Librairie du Nou- Retour dans le Vieux-Port de Québec. Au veau Monde ferme ses portes. C'est la seconde fond de la grande et magnifique salle qui ac- à s'éteindre en quelques mois à Québec. Une cueille le commerce, nous sommes assis, écra- proximité dans le temps qui explique probable- sés entre des cartons et un rayon de livres où ment que je sois le seul à avoir répondu au me dévisage le portrait d'Olivar Asselin depuis communiqué de Jérôme. la couverture de sa biographie, adossée au Mais bon. Moi aussi j'ai écrit là-dessus quand rayon. Jérôme me parle du type qui s'occupe la Librairie générale française a fermé. Est-ce de l'entretien de sa fournaise. Un jour, il y a que j'aurais récidivé si, autrefois, je n'avais pas longtemps, il a confié au libraire que sa fille un peu fréquenté le bonhomme et son com- avait du mal à l'école et ne s'y plaisait pas. Jé- merce ? Probablement pas. rôme lui avait fait une sélection de bouquins Je ne venais plus très souvent chez Jérôme, qui font aimer la lecture. C'est ce que font les remarquez. Faut dire que les dernières fois où passeurs: ils transmettent l'envie. « C'est triste je m'y suis aventuré, on sentait juste à regarder que vous fermiez, lui a dit le réparateur la se- les étalages que l'envie n'y était plus. maine dernière... Et fallait que je vous dise « C'est.pour ça que j'arrête. Parce que les af- merci. Ma fille vient de terminer son cours uni- faires vont mal, c'est sûr J'ai vendu l'immeuble versitaire. En enseignement. » en partie pour éponger les dettes de la libraire.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Nous nous sommes dit adieu. Je suis parti, et le lendemain Gabriel Garcia Marquez est mort. Vous ai-je dit que j'aurai 40 ans cette année ? Ce n'est pas vieux. Pas comme Garcia Mar- quez, parti rejoindre ses amis les fantômes à 87 ans. Mais ce l'est assez pour comprendre que vieillir, c'est beaucoup regarder disparaître un à un les morceaux de tout ce que j'aime. ddesjdrdins@ledevoir com

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Devoir Culture, samedi 19 avril 2014, p. E3

Quand l'Olympe descend à Québec Premiers superhéros de l'humanité, les divinités grecques s'exposent au Musée de la civilisation

Frédérique Doyon

Les maîtres de l'Olympe Du 23 avril 2014 au 15 mars 2015 au Musée de la civilisation à Québec Trésors des collections gréco-romaines de Berlin \r\nCe sont les premiers superhéros de l'humanité, au fondement même des mythes de l'Occident. D'Athéna à Zeus, les douze dieux olympiens (de première et deuxième générations) forment le coeur de l'exposition Les maîtres de l'Olympe, présentée jusqu'en décembre dans la capitale.\r\nOn a déjà fait part des préparatifs de leur voyage depuis les riches collections nationales de Berlin jusqu'à la capitale québécoise. Voici maintenant les 160 artéfacts soigneusement déballés et mis en espace par l'équipe du Musée de la civilisation à Québec (MCQ) en vue de l'exposition qui s'ouvre ce mercredi.

Acteurs d'exploits de toutes sortes, objets d'innombrables cultes, les dieux de l'Olympe (les préférés des Grecs !) racontent les origines du monde, comme les Titans Rhéa et Cronos dont ils sont nés. C'est à travers leurs récits que les humains apprennent à mieux comprendre ce monde, aussi puissant et fécond que rancunier et vengeur. D'où leur association au savoir, à la connaissance, aux arts, aux rituels comme aux décisions politiques.

Leur histoire se retrouve en concentré dans les objets prêtés, notamment sur les vases peints. " Ce sont des objets utilitaires, mais éducatifs aussi, expliquait Thérèse Beaudoin, chargée de projet de l'exposition, lors de notre passage dans l'atelier de restauration de céramiques antiques de Berlin. On enseignait l'histoire avec les scènes qui y sont dépeintes. "

En tout, l'exposition compte quelque 90 objets de bronze et de terra cotta (vases, assiettes, etc.), 10 bijoux et une soixantaine de marbres. Les douze dieux ont leur buste ou leur statue, sauf Hadès qui, de toute manière, sort peu des entrailles de la terre.

On y trouvera notamment les déesses de l'amour et de la chasse, Aphrodite et Artémis, le dieu du vin Dionysos et plusieurs représentations de Zeus, maître suprême qui tua son père après avoir libéré ses frères et soeurs. Volage, il s'unira avec certaines d'entre elles pour enfanter d'autres dieux, demi-dieux et héros. Pour honorer le prêt des oeuvres par les musées de Berlin, le MCQ a participé financièrement à la restauration de deux pièces, dont le massif Relief d'une Victoire sacrifiant un taureau, qui date du Ier siècle avant Jésus-Christ.

1 sur 3 " On aborde beaucoup les sacrifices dans l'exposition et on n'en avait pas de représentation ", explique Mme Beaudoin pour justifier le choix de cet artéfact qui attendait d'être restauré dans les entrepôts berlinois.

L'exposition témoigne ainsi des relations qu'entretenaient les dieux entre eux et avec les humains. Elle rappelle du coup les influences de cette culture grecque, fondatrice en bonne part de notre civilisation. Les douze travaux ont été ceux d'Héraclès avant de mettre Astérix au défi. Le complexe d'Oedipe théorisé par Freud repose sur le mythe de ce héros grec qui tua son père et épousa sa mère, comme le racontera Sophocle.

" Le musée étudie la société dans son sens le plus large, il est donc important de retourner aux sources pour construire des repères et décoder le monde contemporain ", explique Michel Côté, directeur général des MCQ dans l'entretien qui ouvre le catalogue de l'exposition.

Homère et Hésiode

Pour faire le pont entre les dieux et les contemporains, le MCQ a convoqué Homère et Hésiode, qui ont donné vie écrite à ces figures tutélaires. Passeurs d'hier à aujourd'hui, les poètes racontent aux visiteurs les pouvoirs, fonctions et cultes divins associés aux divinités, tout en révélant les faits historiques de l'époque par le truchement des audioguides -- et la voix des acteurs Jacques Robitaille et Hugues Frenette.

" Ils ont mis en place la généalogie des dieux, donc on trouvait important qu'il fasse partie de l'exposition ", indique Mme Beaudoin.

L'équipe des musées a aussi développé un design d'exposition élaboré, ponctué d'expériences multimédia immersives, articulé autour de trois éléments -- ciel, terre, eau -- et qui évoque la lente ascension des dieux vers le mont Olympe.

C'est la première fois que les collections d'antiquités de Berlin, qui comptent parmi les plus importantes au monde -- comparables à celles du Louvre et du British Museum --, voyagent en Amérique du Nord. Avant que l'exposition s'achève à Québec en mars, une autre, majeure, s'amorcera en décembre à Montréal grâce à des prêts issus des collections des musées grecs. Pour une année à saveur hellénistique.

- - -

Authentiques... et légales

En vertu de traités, dès la fin du XIXe siècle, l'expertise archéologique des Allemands a en quelque sorte été monnayée en dons d'artéfacts, ce qui leur a permis de constituer leurs riches collections d'antiquités. " Le Parlement grec était si content qu'il a donné 800 artéfacts à l'Allemagne en guise de cadeaux, de petits objets à des statues complètes ", raconte Andreas Scholl, directeur du Musée des antiquités de Berlin (MAB). Entente impensable aujourd'hui, qui prête flanc à des demandes de restitution d'objets qu'on juge sortis illégalement de leur pays d'origine. Comme l'Égypte l'a fait en 2011 pour le buste de Néfertiti qu'on peut voir au Neues Museum de Berlin. " C'est un problème récurrent,

2 sur 3 http://nouveau.eureka.cc/webpages/Document/DocPr...

très utilisé en politique intérieure ", note M. Scholl en assurant que " 99 % de [leur] collection est parfaitement légale. Les cas qui soulèvent des doutes datent surtout de l'époque où les pays ont changé leurs législations, au début du XXe siècle, et ont tous été restitués ou sont en voie de l'être. " Pour cette raison, le MCQ doit s'assurer que les pièces prêtées sont munies de certificats d'insaisissabilité. Deux bijoux d'Aphrodite, originaires d'Iran (mais à Berlin depuis longtemps), ont été retenus quelques heures aux douanes canadiennes et ont requis des authentifications. Une formalité vite réglée pour les conservateurs berlinois...

© 2014 Le Devoir. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140419·LE·2014-04-19_405871

news·20140419·LE·2014-04-19_405871

Ce certificat est émis à Rosemonde Communications à des fins de visualisation personnelle et temporaire. Date d'émission : 2015-01-04 Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.

3 sur 3 Quand l’Olympe descend à Québec Premiers superhéros de l’humanité, les divinités grecques s’exposent au Musée de la civilisation

19 avril 2014 | Frédérique Doyon | Arts visuels

Ce sont les premiers superhéros de l’humanité, au fondement même des mythes de l’Occident. D’Athéna à Zeus, les douze dieux olympiens (de première et deuxième générations) forment le coeur de l’exposition Les maîtres de l’Olympe, présentée jusqu’en décembre dans la capitale.

On a déjà fait part des préparatifs de leur voyage depuis les riches collections nationales de Berlin jusqu’à la capitale québécoise. Voici maintenant les 160 artéfacts soigneusement déballés et mis en espace par l’équipe du Musée de la civilisation à Québec (MCQ) en vue de l’exposition qui s’ouvre ce mercredi.

Acteurs d’exploits de toutes sortes, objets d’innombrables cultes, les dieux de l’Olympe (les préférés des Grecs !) racontent les origines du monde, comme les Titans Rhéa et Cronos dont ils sont nés. C’est à travers leurs récits que les humains apprennent à mieux comprendre ce monde, aussi Photo: puissant et fécond que rancunier et vengeur. D’où Tête d’Athéna, Provenance inconnue‚ leur association au savoir, à la connaissance, aux IIe siècle après Jésus-Christ. collection Muse en zu Berlin. arts, aux rituels comme aux décisions politiques.

Les maîtres de l’Olympe, Trésors des collections gréco- Leur histoire se retrouve en concentré dans les objets 1 sur 4 romaines de Berlin prêtés, notamment sur les Du 23 avril 2014 au 15 mars 2015 au Musée de la civilisation à vases peints. « Ce sont des Québec objets utilitaires, mais éducatifs ••• aussi, expliquait Thérèse Beaudoin, chargée de projet de Les douze dieux en visite l’exposition, lors de notre Aphrodite, déesse de l’amour et de la sexualité passage dans l’atelier de Apollon, dieu des purifications restauration de céramiques Artémis, déesse de la chasse antiques de Berlin. On Asclépios, dieu de la médecine enseignait l’histoire avec les Athéna, déesse de la guerre et protectrice du savoir Déméter, déesse de l’agriculture scènes qui y sont dépeintes. » Dionysos, dieu du vin Hadès, maître du royaume des morts En tout, l’exposition compte Héra, déesse du mariage, de la fécondité et des femmes quelque 90 objets de bronze et Hermès, messager des dieux Poséidon, maître des eaux de terra cotta (vases, Zeus, roi des Olympiens assiettes, etc.), 10 bijoux et une soixantaine de marbres. Les douze dieux ont leur buste ou leur statue, sauf Hadès qui, de toute manière, sort peu des entrailles de la terre.

On y trouvera notamment les déesses de l’amour et de la chasse, Aphrodite et Artémis, le dieu du vin Dionysos et plusieurs représentations de Zeus, maître suprême qui tua son père après avoir libéré ses frères et soeurs. Volage, il s’unira avec certaines d’entre elles pour enfanter d’autres dieux, demi-dieux et héros. Pour honorer le prêt des oeuvres par les musées de Berlin, le MCQ a participé financièrement à la restauration de deux pièces, dont le massif Relief d’une Victoire sacrifiant un taureau, qui date du Ier siècle avant Jésus-Christ.

« On aborde beaucoup les sacrifices dans l’exposition et on n’en avait pas de représentation », explique Mme Beaudoin pour justifier le choix de cet artéfact qui attendait d’être restauré dans les entrepôts berlinois.

L’exposition témoigne ainsi des relations qu’entretenaient les dieux entre eux et avec les humains. Elle rappelle du coup les influences de cette culture grecque, fondatrice en bonne part de notre civilisation. Les douze travaux ont été ceux d’Héraclès avant de mettre Astérix au défi. Le complexe d’Oedipe théorisé par Freud repose sur le mythe de ce héros grec qui tua son père et épousa sa mère, comme le racontera Sophocle.

« Le musée étudie la société dans son sens le plus large, il est donc important de retourner aux sources pour construire des repères et décoder le monde 2 sur 4 contemporain », explique Michel Côté, directeur général des MCQ dans l’entretien qui ouvre le catalogue de l’exposition.

Homère et Hésiode

Pour faire le pont entre les dieux et les contemporains, le MCQ a convoqué Homère et Hésiode, qui ont donné vie écrite à ces figures tutélaires. Passeurs d’hier à aujourd’hui, les poètes racontent aux visiteurs les pouvoirs, fonctions et cultes divins associés aux divinités, tout en révélant les faits historiques de l’époque par le truchement des audioguides — et la voix des acteurs Jacques Robitaille et Hugues Frenette.

« Ils ont mis en place la généalogie des dieux, donc on trouvait important qu’il fasse partie de l’exposition », indique Mme Beaudoin.

L’équipe des musées a aussi développé un design d’exposition élaboré, ponctué d’expériences multimédia immersives, articulé autour de trois éléments — ciel, terre, eau — et qui évoque la lente ascension des dieux vers le mont Olympe.

C’est la première fois que les collections d’antiquités de Berlin, qui comptent parmi les plus importantes au monde — comparables à celles du Louvre et du British Museum —, voyagent en Amérique du Nord. Avant que l’exposition s’achève à Québec en mars, une autre, majeure, s’amorcera en décembre à Montréal grâce à des prêts issus des collections des musées grecs. Pour une année à saveur hellénistique.

•••

Authentiques… et légales

En vertu de traités, dès la fin du XIXe siècle, l’expertise archéologique des Allemands a en quelque sorte été monnayée en dons d’artéfacts, ce qui leur a permis de constituer leurs riches collections d’antiquités. « Le Parlement grec était si content qu’il a donné 800 artéfacts à l’Allemagne en guise de cadeaux, de petits objets à des statues complètes », raconte Andreas Scholl, directeur du Musée des antiquités de Berlin (MAB). Entente impensable aujourd’hui, qui prête flanc à des demandes de restitution d’objets qu’on juge sortis illégalement de leur pays d’origine. Comme l’Égypte l’a fait en 2011 pour le buste de Néfertiti qu’on peut voir au Neues Museum de Berlin. « C’est un problème récurrent, très utilisé en politique intérieure », note M. Scholl en assurant que « 99 % de [leur] collection est parfaitement légale. Les cas qui soulèvent des doutes datent surtout de l’époque où les pays ont changé leurs législations, au début du XXe siècle, et ont tous été restitués ou sont en voie de l’être. 3 sur 4 » Pour cette raison, le MCQ doit s’assurer que les pièces prêtées sont munies de certificats d’insaisissabilité. Deux bijoux d’Aphrodite, originaires d’Iran (mais à Berlin depuis longtemps), ont été retenus quelques heures aux douanes canadiennes et ont requis des authentifications. Une formalité vite réglée pour les conservateurs berlinois…

4 sur 4 The Gazette, 19 avril 2014, page E4

Vues d'Afrique, Fespaco help satisfy cultural curiosity stubborn for the festival to just from Africans or Cre- nology," he says. As a result, BILL reach our 30th anniversary," ole speakers or cinephiles, filmmakers no longer had to Le Chêne says with a smile. but from all segments of the wait for government grants BROWNSTEIN Vues d'Afriques kicks off public. People, like me, with a to proceed. With equipment ARTS & LIFE Friday night with the screen- curiosity for Africa. Despite they could afford, they were ing of Aya de Yopougnon, in what some might think, I've able to make their own mov- the presence of César-win- noticed that Quebecers are ies for their public. Maybe African film festival ning actress Aïssa Maïga, very much open to other cul- those films weren't always of at the Cinéma Imperial, and tures. That has given us the the highest quality, but people marking 30 years runs until May 4 at venues strength to continue." didn't seem to mind that. It around the city. In addition, Le Chêne had been infatu- completely changed the na- the fest touches down in Que- ated with Africa since he was ture of the business." n a city that abounds with bec City and Ottawa over the a child, but it was while serv- This year's festival is a I cultural festivals, it is no same time span with an array ing as a correspondent there double celebration. Vues surprise that those devoted to of presentations. Once again, for The Associated Press d'Afrique is teaming up with jazz, comedy and music con- Vues d'Afrique will showcase four decades back that his Burkina Faso's Fespaco, the tinue to flourish decades after more than 100 offerings: fea- love affair for the area really largest pan-African film festi- being established. Same, too, tures, documentaries, sho rts took hold. He later turned val on the continent. with film festivals focusing and animated productions in his attention to making films "Burkina Faso has become on the cinema of the world. French and English. dealing with social change on very active in film produc- But what could come as a Le Chêne is remarkably the continent. tion," Le Chêne says. "But surprise is that a - serene, amid the clutter and "I remember even as a little what's even more encour- based film festival focusing action in the Vues d'Afrique kid that after hearing about aging is that women directors almost entirely on the cin- office on Sherbrooke St. E. Africa, I wanted to go there and producers have become ema of Africa and Creole- Though, normally, it's just and be an explorer," Le Chêne more active than ever, mak- speaking countries around him and a couple of assist- recalls. "I never let go of that ing films there." the planet is not only flour- ants during the year, he over- dream. Later after studying Le Chêne is too modest to ishing, but is also celebrat- sees a staff of 15 come festival the psychology of mass com- take credit, but prior to his ing its 30th anniversary this time. Hanging over his desk munications here, the dream arrival on the festival front, year. No small task, in light of is a poster from the Republic changed a little, to going to there were next to no films the myriad film fests in this of Seychelles. Le Chêne just work as a journalist there for from Africa being presented town. happens to be the country's four years." in these parts. Vues d'Afrique is the lar- honorary consul here. He notes that there was "We started as a small gest film festival of its kind The task for Le Chêne is little in the way of news that group of friends, either Afri- outside Africa. It is also one made more difficult since was of interest to his employ- can or locals who had worked of the least-hyped festivals Vues d'Afrique, unlike most er while serving in Africa. there. One of our group, a in this city. The festival's suc- of the other film festivals "They weren't much inter- Radio-Canada journalist, cess is due in large part to the in town, is targeting a very ested in social policy there approached the World Film perseverance of its low-key specific area and a continent at the time. They were more Festival and asked why there co-founder and director gen- very far away. interested in human-interest were so rarely African films eral, Gérard Le Chêne. "It wasn't easy at the begin- stories of a certain nature. being shown. The answer The decision to start Vues ning," he concedes. "In the If I had uncovered cases of he was given was that those d'Afrique came innocently early days, few in the film cannibalism, I'm sure they films don't exist." enough. When he and like- business here knew much would have been very happy," The South African comedy minded friends felt that the about what was going,on in he cracks. The Gods Must be Crazy was city's other film festivals Africa. That has changed con- Regardless, Le Chêne, who weren't doing a sufficient siderably now through the visits Africa regularly, has job of showcasing African news and social media. And witnessed much more than cinema, they decided to start we have managed to establish the political evolution that their own. But not in his many contacts over the years. has taken place over the years. wildest dreams did Le Chêne "The task is also made "There has also been an think Vues d'Afrique would much easier when there is evolution in terms of the make into 30. so much enthusiasm on the film industry over the last "I guess we've had to be part of the public — and not 10 years, particularly with rather resilient, even a bit the arrival of digital tech-

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites presented at the 1983 Mont- with staff. It gets by on subsidies from val keep moving forward." real World Film Festival "I tried to manage on my various levels of government, and was chosen as the fest's own, but it became too much. mostly from the province, as Vues d'Afrique runs Friday most popular film that year. For the last 10 years, the fes- well as box office receipts. to May 4 at various venues in But that's not exactly what tival wouldn't have gotten "I can see the festival cele- Montreal, as well as in Que- Le Chêne and friends had in by without the help of many brating more anniversar- bec City and Ottawa. For in- mind. others, especially when it ies in the years to come, but,, formation on schedule, films "So that's when we decided comes to issues of raising hopefully, with a new genera-, and ticket prices, call 514,, to make a week of our idea of money. We have to spend so tion of administrators to help 284-3322, ext. 221, or go tc African cinema ourselves. much time on raising funds." oversee it," he says. www.vuesdafrique.org. We were encouraged enough Vues d'Afrique has an an- "But the good news is that with the initial response that nual budget of $1 million, there has been such an in- bbrownstein@ we decided to carry on." which is not only directed to- credible growth of cinema montrealgazette.com And so what began as a ward the festival but to activ- in a variety of themes from Twitter: billbrownstein part-time job on his own has ities year-round, relating to all over this massive, diverse become a full-time endeavour exhibitions and screenings. continent — to help the festi-

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

20 AVRIL 2014 (1-SRC-R1-21-576729) SRC (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), MONTRÉAL, DESSINE-MOI UN DIMANCHE 06H38, DURÉE : 45 SECONDES ANIMATEUR : FRANCO NUOVO, JOURNALISTE : CAROLINE DÉCOSTE

ON ATTEND ÉGALEMENT LES ENFANTS AU MUSÉE DE LA CIVILISATION

NUOVO : Le Musée de la civilisation de Québec aussi qui est ouvert. DÉCOSTE : Oui et on fait bricoler les euh… les enfants avec petites bêtes patentées qui est un bricolage thématique de Pâques. Et aussi on prévoit le Jour de la terre qui aura lieu demain, le 22 avril… pardon, pas demain, mardi le 22 avril et c’est organisé par le collectif Boules à mites qui propose la création d’une sculpture par assemblage avec des objets retrouvés, des matériaux recyclés. Le collectif veut mettre les enfants dans la peau d’un artiste populaire pour célébrer ça de façon artistique. NUOVO : Hmm. Ils leur donnent un choix ou… DÉCOSTE : Oui, en fait, les enfants vont pouvoir participer, s’inspirer des artistes de l’art populaire pis on essaie de créer en recyclant des objets.

- 30 -

Nombre de mots : 172 /pr Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

22 AVRIL 2014 (2-SRC-R1-5-586889) SRC (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE, MONTRÉAL, L’HEURE DU MONDE 18H53, DURÉE : 52 SECONDES JOURNALISTE : ÈVE PAYETTE

UNE DOUZAINE DE DIEUX GRECS ONT FAIT LEUR ENTRÉE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION À QUÉBEC

PAYETTE : Une douzaine de dieux de l’Olympe, Zeus, Dionysos, Aphrodite, Apollon ont fait leur entrée au Musée de la civilisation à Québec. Plus de 160 œuvres, surtout des statues en marbre et des vases, sont exposés pour la première fois en Amérique du Nord. L’historien Pierre Bonnechere, professeur de culture grecque à l’Université de Montréal, a agi comme consultant. PIERRE BONNECHERE : (Historien, professeur, Université de Montréal) Ces sculptures nous renseignent sur la façon dont une civilisation grandiose, brillante a pu concevoir la religion, son rapport avec les dieux, son rapport avec le monde. La société grecque, la civilisation grecque ont influencé notre façon de penser jusque dans les années 50 et encore aujourd’hui. Ça ne fait aucun doute. PAYETTE : Les objets prêtés par les Musées de Berlin resteront à Québec jusqu’en mars 2015. L’exposition doit ensuite se rendre à Winnipeg.

- 30 -

Nombre de mots : 183 /pr

Publié le 24 avril 2014 à 00h04 Les maîtres de l'Olympe: des dieux et des hommes

Isabelle Houde Le Soleil (Québec) Être beau comme un Apollon, naître de la cuisse de Jupiter, manger un repas aphrodisiaque... «Il y a encore beaucoup de références [à l'Antiquité gréco-romaine] dans notre réalité, même après 2000 ans d'histoire. C'est important d'y revenir», croit Michel Côté, directeur général du Musée de la civilisation de Québec (MCQ).

L'institution muséale a pris le taureau par les cornes - à l'image de ce Relief d'une Victoire sacrifiant un taureau rénové avec son aide financière - pour mieux faire connaître cette riche période historique marquée par une mythologie omniprésente et complexe. Le MCQ hébergera jusqu'en mars 2015 une importante sélection de marbres, de bronzes, de vases et de bijoux prêtés par l'Antikensammlung, la collection d'antiquités classiques des Musées d'État de Berlin, en Allemagne.

Le directeur de cette collection, l'une des plus importante au monde, a fait le voyage jusqu'à Québec pour l'inauguration de l'exposition. «Le Canada, comme le Brésil, où nous avons présenté l'exposition pour la première fois, n'a pas de collection significative datant de cette période», a expliqué Andreas Scholl. «Cette exposition vous permettra d'apprivoiser le monde de l'Antiquité classique», a-t-il poursuivi.

À Québec, les visiteurs feront connaissance avec 12 figures principales de la mythologie grecque, dont les noms seront familiers à plusieurs : Zeus, Athéna, Apollon, Poséidon... Lors d'une lente montée vers le sommet de l'Olympe, les poètes Homère et Hésiode les présentent, via un audioguide où figurent les voix des comédiens de Québec Hugues Frenette et Jack Robitaille. Après cette ascension, le visiteur se trouve face à un grand ciel bleu et des pièces rares montrant d'autres personnages gravitant dans l'entourage des dieux, notamment La danseuse, «l'une des pièces les plus prestigieuses de la collection», de l'avis d'Andres Scholl, par sa richesse et la complexité du mouvement du

1 sur 2 tissu récréé dans le marbre.

D'autres sections de l'exposition permettent de découvrir différents aspects de la culture gréco-romaine et de la relation que les humains entretenaient avec les dieux. Jardins romains, rites et offrandes, sanctuaires... On apprend aussi que les statues aujourd'hui unies étaient à l'époque peintes de couleurs vives. Deux sections sont finalement consacrées aux excès associés à Dionysos, dieu du vin, et au théâtre, dont il est en quelque sorte le père fondateur.

******************

Vous voulez y aller?

Quoi : Les maîtres de l'Olympe. Trésors des collections gréco-romaines de Berlin

Où : Musée de la civilisation

Quand : jusqu'au 15 mars 2015

Info : www.mcq.org (http://www.mcq.org/index_fr.php)

© La Presse, ltée. Tous droits réservés.

2 sur 2 Musée de la civilisation Monsieur Serge Poulin Date: 2014-04-24 15:00

- Liste des résumés des médias électroniques -

Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente oeuvre est strictement interdite.

1 17:32:00 Émission RADIO : RADIO-CANADA CET QUÉBEC - CHRONIQUE CULTURELLE - LE MUSÉE DE LA CIVILISATION APRÈS-MIDI PRÉSENTE L'EXPOSITION "LES MAÎTRES DE L'OLYMPE". LES OEUVRES Station: CBV (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), SONT MAGNIFIQUES, LA MISE EN ESPACE BELLE ET NUANCÉE. UN QUÉBEC AUDIOGUIDE REND L'EXPÉRIENCE ENCORE PLUS ENVOÛTANTE. À Animateur: CATHERINE LACHAUSSÉE VOIR JUSQU'EN MARS 2015. Co-animateur: Intervenant(s): PIERRE BONNECHÈRE, EXPERT-SCIENTIFIQUE Lecteur: Journaliste: VALÉRIE CLOUTIER, EN DIRECT Durée: 00:06:00 Date: 2014-04-23 Code nouvelle: 1-CBV3-592287

2 05:30:00 Émission RADIO : PREMIÈRE HEURE QUÉBEC - UNE NOUVELLE EXPOSITION SUR LA GRÈCE ANTIQUE EST Station: CBV (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), PRÉSENTÉE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION. QUÉBEC Animateur: CLAUDE BERNATCHEZ Intervenant(s): Co-animateur: Lecteur: MARTIN BOUCHER Journaliste: FRANÇOIS THERRIEN / PATRICIA TADROS / MARC-ANDRÉ BOIVIN Durée: 00:02:30 Date: 2014-04-24 Code nouvelle: 1-CBV21-594225

3 06:34:00 Émission TELE : RDI MATIN QUÉBEC - LE MUSÉE DE LA CIVILISATION PRÉSENTE L'EXPOSITION Station: RDI, MONTRÉAL "LES MAÎTRES DE L'OLYMPE". CERTAINES DES PIÈCES SONT Animateur: MARC-ANDRÉ MASSON PRÉSENTÉES POUR LA TOUTE PREMIÈRE FOIS EN AMÉRIQUE DU NORD. À VOIR JUSQU'EN MARS 2015 Co-animateur: Lecteur: MARTINE DEFOY Intervenant(s): PIERRE BONNECHÈRE, EXPERT-SCIENTIFIQUE / MICHEL Journaliste: VALÉRIE CLOUTIER CÔTÉ, DG MUSÉE DE LA CIVILISATION / Durée: 00:02:00 Date: 2014-04-24 Code nouvelle: 1-RDI1-594385

4 07:45:00 Émission RADIO : PREMIÈRE HEURE QUÉBEC - CULTUREL - LE MUSÉE DE LA CIVILISATION PRÉSENTE UNE Station: CBV (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), NOUVELLE EXPOSITION SUR LA GRÈCE ANTIQUE JUSQU'AU 15 MARS QUÉBEC 2015. Animateur: CLAUDE BERNATCHEZ Intervenant(s): PIERRE BONNECHERE, RESPONSABLE DE L'EXPOSITION Co-animateur: Lecteur: Journaliste: PATRICIA TADROS Durée: 00:04:15 Date: 2014-04-24 Code nouvelle: 1-CBV21-594677

- COMMUNICATION DEMO - Liste des résumés des médias électroniques - 1/1 Le Journal de Montréal, 26 avril 2014, page WE66

L'exposition Les maîtres de l'Olympe au Musée de la civilisation LE «MOI !E DE A MYTHOLoGIE GRECO-ROiv1AINE Les dieux olympiens, héros de l'huma- lion, sans oublier Zeus, une des plus belles nité à la base des mythes de l'Occi- pièces, qui date du 2e siècle après Jésus- dent, ont fait du Musée de la civilisa- Christ, selon Pierre Bonnechere, professeur tion un trône qu'ils occuperont jus- à l'Université de Montréal. qu'en mars 2015, durant l'exposition Une section est consacrée aux reliefs, une Les maîtres de l'Olympe, d'une impor- autre aux ornements des jardins romains, tance historique unique. puis une section à Dionysos, dieu du théâtre. Des vitrines accueillent des vases Sandra Godin de céramique qui portent des dessins des Agence QUI dieux, d'autres contiennent des statuettes et Les 160 trésors anciens, provenant d'une des bijoux en or méticuleusement conçus. des plus prestigieuses collections d'art gré- Même si l'exposition plonge le visiteur co-romain des Musées nationaux de Berlin, dans une époque lointaine, le directeur gé- amenés ici en mars, sont l'objet d'une expo- néral du Musée de la civilisation, Michel Cô- sition unique en Amérique du Nord, inaugu- té, a ramené l'histoire gréco-romaine à rée mercredi. Constituée sur une période de notre réalité, rappelant que des mots de plus de 350 ans autour de la naissance de notre vocabulaire proviennent de l'époque, Jésus-Christ, elle a de quoi susciter la curio- comme apollon, aphrodisiaque... «On y voit sité et ravir les amateurs d'art antique. le métissage de deux cultures et c'est très Athéna, Héra, Hermès, Poséidon, Aphrodi- intéressant dans la réalité contemporaine. Il te... 12 têtes de divinités grecques, sculp- y a beaucoup de références dans notre réa- tées en marbre, sont au centre de l'exposi- lité, même après 2000 ans d'histoire.»

Des statues de marbre et de plâtres complexes, pro- duites par des artistes romains ambitieux, font par- tie des 160 trésors gréco-romains présentés dans le cadre de l'exposition Les maîtres de l'Olympe. PHOTOS AGENCE QMI, DANIEL MALLARD

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites

La Presse+ EXPOSITION, lundi 28 avril 2014

Des dieux et des hommes

Isabelle Houde

Être beau comme un Apollon, naître de la cuisse de Jupiter, manger un repas aphrodisiaque... « Il y a encore beaucoup de références [à l'Antiquité gréco-romaine] dans notre réalité, même après 2000 ans d'histoire. C'est important d'y revenir », croit Michel Côté, directeur général du Musée de la civilisation de Québec (MCQ).

L'institution muséale a pris le taureau par les cornes - à l'image de ce relief d'une Victoire sacrifiant un taureau rénové avec son aide financière - pour mieux faire connaître cette riche période historique marquée par une mythologie omniprésente et complexe.

Le MCQ hébergera jusqu'en mars 2015 une importante sélection de marbres, bronzes, vases et bijoux prêtés par l'Antikensammlung, collection d'antiquités classiques des Musées d'État de Berlin, en Allemagne.

Le directeur de cette collection, l'une des plus importantes du monde, a fait le voyage jusqu'à Québec pour l'inauguration de l'exposition.

« Le Canada, comme le Brésil, où nous avons présenté l'exposition pour la première fois, n'a pas de collection significative datant de cette période, a expliqué Andreas Scholl. Cette exposition vous permettra d'apprivoiser le monde de l'Antiquité classique. »

UN AUTRE UNIVERS

À Québec, les visiteurs feront connaissance avec 12 figures principales de la mythologie grecque, dont les noms seront familiers à plusieurs : Zeus, Athéna, Apollon, Poséidon...

Au cours d'une lente montée vers le sommet de l'Olympe, les poètes Homère et Hésiode les présentent, à l'aide d'un audioguide avec les voix des comédiens de Québec Hugues Frenette et Jack Robitaille.

Après cette ascension, le visiteur se trouve face à un grand ciel bleu et à des pièces rares montrant d'autres personnages gravitant dans l'entourage des dieux, notamment La danseuse, « l'une des pièces les plus prestigieuses de la collection », de l'avis d'Andres Scholl, par sa richesse et la complexité du mouvement du tissu récréé dans le marbre.

D'autres sections de l'exposition permettent de découvrir différents aspects de la culture gréco-romaine et de la relation que les humains entretenaient avec les dieux. Jardins romains, rites et offrandes, sanctuaires...

1 sur 2 On apprend aussi que les statues aujourd'hui remises à l'état naturel étaient à l'époque peintes de couleurs vives. Deux sections sont finalement consacrées aux excès associés à Dionysos, dieu du vin, et au théâtre, dont il est en quelque sorte le père fondateur.

© 2014 La Presse inc., une filiale de Gesca. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140428·LAA·118

2 sur 2 La Presse, 28 avril 2014, page AS6

EXPOSITION / Les martres de l'Olympe Des dieux et des hommes ISABELLE HOUDE d'antiquités classiques des de Québec Hugues Frenette et LE SOLEIL Musées d'État de Berlin, en Jack Robitaille. Allemagne. Après cette ascension, le Être beau comme un Apollon, Le directeur de cette visiteur se trouve face à un naître de la cuisse de Jupiter, collection, l'une des plus grand ciel bleu et à des pièces manger un repas aphrodisia- importantes du monde, a fait rares montrant d'autres per- que... «Il y a encore beaucoup le voyage jusqu'à Québec sonnages gravitant dans l'en- de références [à l'Antiquité pour l'inauguration de tourage des dieux, notamment gréco-romaine] dans notre l'exposition. La danseuse, « l'une des pièces réalité, même après 2000 ans « Le Canada, comme le les plus prestigieuses de la col- d'histoire. C'est important d'y Brésil, où nous avons présenté lection », de l'avis d'Andreas revenir », croit Michel Côté, l'exposition pour la première Scholl, par sa richesse et la directeur général du Musée fois, n'a pas de collection signi- complexité du mouvement du de la civilisation de Québec ficative datant de cette période, tissu récréé dans le marbre. (MCQ). a expliqué Andreas Scholl. D'autres sections de l'expo- L'institution muséale a Cette exposition vous permettra sition permettent de découvrir pris le taureau par les cor- d'apprivoiser le monde de l'An- différents aspects de la culture nes — à l'image de ce relief tiquité classique.» gréco-romaine et de la rela- d'une Victoire sacrifiant un tion que les humains entrete- taureau rénové avec son aide figures mythiques naient avec les dieux. Jardins 12 romains, rites et offrandes, financière — pour mieux faire À Québec, les visiteurs feront connaître cette riche période sanctuaires... connaissance avec 12 figures On apprend aussi que les historique marquée par une principales de la mythologie mythologie omniprésente et statues aujourd'hui unies grecque, dont les noms seront étaient à l'époque tentes de complexe: familiers à plusieurs : Zeus, Le MCQ hébergera couleurs vives. Athéna, Apollon, Poséidon... Deux sections sent fina- jusqu'en mars 2015 une Au cours d'une lente montée lement consacrées aux excès importante sélection de mar- vers le sommet de l'Olympe, bres, de bronzes, de vases et associés à Dionysos, dieu les poètes Homère et Hésiode du vin, et au théâtre, dont il de bijoux prêtés par l'Anti- les présentent, à l'aide d'un kensammlung, collection est en quelque sorte le père audioguide sur lequel figu- fondateur. rent les voix des comédiens

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Presse, 28 avril 2014, page AS6

PHOTO PATRICE LAROCLIE. LE SOLEIL Le Musée de la civilisation de Québec hébergera jusqu'en mars 2015 une importante sélection de marbres de l'Antiquité classique.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites

Je ux

Neurones et société Enfants et famille Aventure et rôles Action et sports Consoles et accessoires

L'histoire des jeux vidéo en vedette au Musée de la civilisation à Qc!

Tweeter 0

Du 24 avril 2013 au 16 mars 2014, le Musée de la civilisation à Québec attirera une foule d'adeptes de jeux vidéo avec son exposition «Une histoire de jeux vidéo».

Du noir et blanc à la couleur, du 2D au 3D et de la simple manette au détecteur de mouvement de la console Kinect, l'univers des jeux vidéo a de toute évidence changé de visage depuis ses débuts dans les années 1970.

Les visiteurs de l'exposition peuvent donc s'attendre à vivre un parcours chronologique qui démontre l'évolution des jeux vidéo, découvrir plus de 450 artefacts et bien sûr, faire ce qu'ils aiment le plus... jouer!

Publicité de l'exposition

Des changements, il y en a eu ces dernières années dans le monde des jeux vidéo. C'est pourquoi l'exposition est divisée en 7 zones qui représentent chacune une époque différente. C'est aussi une bonne façon d'interpeller toutes les générations!

Pong et ses dérivés (1972-1977)

Les premiers jeux en couleur (1977-1983)

L'ère du dessin (1983-1989)

L'art du pixel (pixel art) (1989-1994)

L'arrivée de « la 3D » (1994-1999)

L'image s'affine (2000-2005)

Jeux « HD » et rétros (2006-2013) Jeux vidéo, bornes d'arcade, accessoires, affiches, magazines et extraits de films ajoutent aussi à l'expérience ludique de l'exposition. On peut entres autre renouer avec 88 consoles cultes tels que Commodore 64, Atari et Super Nintendo et jouer des jeux comme Pong, Pac-Man, Mario et bien d'autres! On parle d'époques, mais tous les genres y sont également représentés: science-fiction, guerre, sports, arts martiaux, horreur, action, etc. L'exposition est une idée de MO5.COM adaptée par le Musée de la civilisation.

Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

2 MAI 2014 (1-SRC-TV3-6466603) SRC (ICI RADIO-CANADA TÉLÉ), MONTRÉAL, LE TÉLÉJOURNAL 22H32, DURÉE : 18 SECONDES JOURNALISTE NON IDENTIFIÉE

LES MAÎTRES DE L’OLYMPE SONT AU MUSÉE DE LA CIVILISATION

JOURNALISTE NON IDENTIFIÉE : Ils se nourrissaient d’amboisie et de nectar. Ils habitaient l’Olympe. Les dieux grecs font l’objet d’une exposition au Musée de la civilisation de Québec. Plus de 160 œuvres présentées pour la première fois en Amérique du Nord, des objets prêtés par des musées de Berlin.

- 30 -

Nombre de mots : 81 /pr ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal Vendredi 2 mai 2014 - 22:00 HNA

Suggestions de sorties

Animateur(s) : CÉLINE GALIPEAU

PASCALE NADEAU (ANIMATRICE) :

EXTRAIT (L'EXTRAORDINAIRE SPIDER-MAN 2) :

"I made a choice."

REPORTER NON IDENTIFIÉE :

Sorti dans 14 pays depuis 2 semaines, L'extraordinaire Spider-Man 2 a déjà fait l'objet de critiques mitigées. Qualifié par le Nouvel Observateur de blockbuster poids plume, il a tout de même récolté plus de 132 millions de dollars au guichet. Le deuxième volet de cette trilogie de Marc Webb réunit à l'écran Andrew Garfield, Emma Stone et Jamie Foxx dans le rôle d'Électro, un super méchant bleu phosphorescent. Tourné au Nunavut avec un budget de 2,3 millions de dollars, Uvanga raconte le retour aux sources d'un adolescent inuit éduqué à Montréal. Uvanga, qui veut dire moi-même en inuktitut, remportait le prix du meilleur film au Festival de Yellowknife en 2013. Autre film canadien, Cas et Dylan, un "road movie" avec Richard Dreyfuss et Tatiana Maslany. Une comédie dramatique sur le thème de l'euthanasie réalisée par Jason Priestley. Ils se nourrissaient d'ambroisie et de nectar, ils habitaient l'Olympe : les dieux grecs font l'objet d'une exposition au Musée de la civilisation de Québec; plus de 160 oeuvres présentées pour la première fois en Amérique du Nord, des objets prêtés par des musées de Berlin. Le très jeune public a aussi son festival. Les Petits Bonheurs proposent une vingtaine de spectacles pour les enfants de moins de 6 ans dans 10 villes du Québec jusqu'au 11 mai. La comédie musicale The Lion King est à nouveau présentée à Toronto. Les chansons d'Elton John et Tim Rice qui ont fait fortune sur Broadway ont attiré plus de 70 millions de spectateurs depuis la première représentation en 1997.

© 2014 Société Radio-Canada. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140502·RV·TE140502016

news·20140502·RV·te140502016

Ce certificat est émis à Rosemonde Communications à des fins de visualisation personnelle et temporaire.

Le Devoir, 6 mai 2014, page B7

THÉÂTRE L'homme moins l'ouvre

Quatre ans plus tard, Germaine Lauzon et consoeurs naissaient à la scène grâce à quelques convaincu(e)s épaulé (e) s par le Centre d'essai des auteurs dramatiques, Radio-

Canada et le Théâtre du Rideau Vert. L'épisode, . déjà largement raconté et commémoré, se voit consacrer un énième documentaire dans le_ cadre de l'exposition. On peut également y- ur le site de Bibliothèque et archives visionner quelques courts extraits d'une nationales du Québec (BAnQ), on peut quinzaine d'adaptations télévisuelles ou ciné- S lire que l'exposition L'univers de Michel matographiques tirée du corpus tremblayen. Tremblay présentée à la Grande Bibliothèque Et... et c'est à peu près tout. On grappillera : vise à «rendre compte de toute la puissance de son quelques pixels furtifs sur ces chefs-d'oeuvre oeuvre». Dans les quelques espaces épurés que sont Marie-Lou, Albertine en cinq temps et conçus par les Musées de la civilisation, le visi- Le vrai monde?, des miettes éparses de ce bou teur trouve pourtant moins l'oeuvre — fortement leversant bonheur de lecture que constituent autobiographique, il est vrai — que l'homme, les Chroniques du Plateau Mont-Royal. Comme voire même le très jeune homme. D'où l'impres- si le monde s'était arrêté en août 1968, comme sion que, pour initier le plus grand nombre au si l'écrivain était plus intéressant de 0 à 26 ans Grand Tremblay, on s'est senti obligé de passer que des Belles soeurs à aujourd'hui. Comme si par Petit Michel et de s'y cantonner, ou presque. son génie avait été d'être, et non pas d'avoir Sauf que voilà, l'enfant de la rue Fabre, celui écrit, d'écrire encore. dont la Nana entretenait une relation passion- Ils y sont pourtant, les livres, laissés pour nelle avec sa boite de bonbons assortis et dont consultation dans un décor rappelant une salle le papa était l'expert en rouge au rayon éti- de classe aux murs garnis d'affichettes didac- quette chez Campbell, nombreux sont ceux qui tiques résumant les thèmes des principales le connaissent déjà. Tremblay maître de l'histo- pièces de théâtre. Reste que peu d'éléments riette signifiante, oui, mais encore? Comme si dans cette exposition, que l'on dit destinée «aux la seule fréquentation du jardin d'enfants du sens et aux émotions», m'auront donné le goût parc La Fontaine et du dessous de la table de de courir replonger dans ces pages qui font cuisine avait suffi à l'éventuel déploiement, en partie de ma propre vie depuis plus de vingt ans. quelques milliers de pages, d'un monde roma- Je suis remonté de là encore plus déçu d'avoir nesque et dramatique d'une si grande richesse. raté le combat des livres animé par Lorraine Sur le Tremblay éponge passionnée qui Pintai le lef mai dernier, où quatre lecteurs pas- fréquenta dès l'âge tendre les classiques grecs, sionnés sont descendus dans l'arène pour dé- les romanciers du XIXe, les grands composi- fendre leur livre de Tremblay préféré. C'est la teurs, l'opéra et le cinéma, l'exposition fait à collègue Danielle Laurin qui, brandissant haut peu près silence. Espérons que la discussion Albertine, a vaincu à l'arraché l'hyperactif Simon prévue le 29 mai, où Tremblay lui-même vien- Boulerice et son Ange cornu avec des ailes de dra s'entretenir du contenu de sa bibliothèque tôle. Pas été surpris d'apprendre qu'Alain Farah avec l'ex-p.-d.g. de BAnQ Guy Berthiaume, y a défendu Le vrai monde?: les méandres de permettra de lever le voile sur d'autres sources l'autofiction et les limites éthiques de cet que ses seuls souvenirs de jeunesse. exercice, voilà qui semble exciter beaucoup le romancier derrière l'amusant et captivant De0à26ans Pourquoi Bologne. Je n'ai rien contre ce genre; On célèbre cette année le cinquantième anni- encore faut-il, lorsqu'on s'y intéresse, ne pas versaire de la victoire du Train, opus drama- réduire la littérature au seul vécu de l'auteur. tique pré-Belles-sœurs, au concours des Jeunes auteurs organisé par Radio-Canada en 1964. acadieuxCa?ledevoir. com

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Montréal, 9 mai 2014, page 44

Achalandage record dans les musées 14,2 millions de visiteurs en 2013, du jamais vu en 10 ans

Les musées québécois évoque, entre autres, la diver- par année sont plus populaires que sité des thématiques traitées Même si on trouve des institu- jamais. Avec 14, 2 millions par le réseau muséal, qui va des tions muséales dans toutes les d'entrées enregistrées en techniques minières, au patri- régions administratives du 2013,11 s'agit de la plus moine religieux, en passant par Québec, ce sont les régions de grande fréquentation l'art contemporain. Montréal et de la Capitale- depuis 2003. «Plusieurs musées ont innové Nationale qui ont reçu 65 % des et amélioré leur façon de pré- visiteurs. Ce déséquilibre senter les choses, faisant appel s'amoindrit durant le trimestre à l'ensemble des sens», ajoute d'été. Michel Côté, directeur général du Musée de la civilisation de L'ÉTÉ, LA MEILLEURE PÉRIODE Québec. L'été est d'ailleurs une pé- C'est ce que rapporte «Ça prouve que les institu- riode faste pour les musées, qui l'Observatoire de la culture et tions répondent à un vrai be- comptent sur l'affluence touris- des communications (OCCQ) soin, a-t-il également souligné. tique pour renflouer les coffres, dans le bulletin Optique culture Ils sont un lieu de référence où un facteur déterminant pour publié hier, qui fait état de la on continue de s'informer, de l'achalandage. Au Québec, en fréquentation des institutions comprendre. Les gens ont un 2013, la période estivale (juillet, muséales pour 2012 et 2013. véritable appétit de connais- août et septembre) a repré- Les 14,2 millions de visiteurs, sances.» senté 47% de la fréquentation qui ont passé les tourniquets annuelle, ce qui génère égale- d'un musée, un lieu d'exposi- LES SCIENCES POPULAIRES ment d'importantes retombées tion ou un centre d'interpréta- Une des hausses les plus im- économiques. «On prépare gé- tion, sont un record inégalé de- portantes a eu lieu dans les mu- néralement deux grandes expo- puis 2003, soit depuis le mo- sées de sciences, visités par sitions pour l'été, qui fonction- ment où l'OCCQ a commencé à 610 000 personnes de plus que nent assez bien, a précisé cumuler ces données. Ce nom- la moyenne des cinq dernières Michel Côté. D'abord une qui bre de visiteurs représente une années. met en valeur les collections, et augmentation de 9% par rap- «La science a toujours occupé une autre qui correspond plus à port à la moyenne des cinq der- une grande place dans ce qui la culture populaire.» Même nières années. Même scénario nous entoure, sauf qu'au- chose du côté du Centre des en 2012, où 13,4 millions d'en- jourd'hui, les gens en ont de sciences, qui mise, durant l'été, trées ont été enregistrées. plus en plus conscience», a ex- sur des expositions «blockbus- pliqué Carol Pauzé, directrice ters» qui visent un public plus Qu'est-ce qui explique cet in- de la programmation du Centre large et comprennent un impor- térêt ascendant depuis des sciences de Montréal, qui tant volet interactif. quelques années? Le rapport attire à lui seul 750 000 visiteurs

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites 14,2 millions de visiteurs

440 institutir ns muséales sont enregistrées au Québec.;

4 /O des entrées ont été. :.. enregistrées durant l'été

Montréal: 7 milli© n ^`

Québec: 2,3 millions

Montérégié: 1,4 million

Outaouais: 1,2 million

PHOTO D'ARCHIVES Selon l'Observatoire de la culture, les musées ont connu une hausse importante de visiteurs en 2013.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Devoir, 10 mai 2014, page H2

QUÉBEC La mythologie grecque côtoie les grands maîtres québécois Le cinéma d'animation de l'ONF et la peinture haïtienne sont aussi à l'affiche L'été, entre farniente et bar- vilisation. Les Musées nationaux l'ONE,.et.gagtnant E'ua, Oscar ajoute Michel Côté. de Berlin ont l'une ties plus pour son court métrage Voi- becues, les visites de musées grandes collections grecques et sins, réalisé en 1952, et de la Au Musée national sont idéales pour se nourrir romaines. Cette collection a sou- Paine du court métrage à des beaux-arts l'esprit. Dans la capitale na- vent été éparpillée notamment Cannes pour Blinkity Blank. Lemieux, Pellan, Leduc, Rio- tionale, le Musée national en raison des guerres et de la di- Cette année, McLaren aurait pelle ; quatre univers seront vision est-ouest de l'Allemagne. soufflé ses 100 bougies. cet été abordés. des beaux-arts de Québec Plusieurs années ont été néces- «Notre exposition célébrera Quatre grands maîtres québé- (MNBAQ) et le Musée de la saires pour la reconstituez C'est tout cela, indique Michel Côté. cois de la peinture, Jean Paul Le- civilisation déploient d'impor- une occasion unique de voir ces Un volet explicatif permettra mieux, Alfred Pellan, Fernard tantes expositions en prévi- pièces.» aussi de comprendre comment Leduc et Jean-Paul Riopelle, ont Une exposition riche en se font les films d'animation. maintenant chacun leur salle sion des beaux jours. contenu, en histoire, mais Les gens seront augLi itès à d'exposition permanente dans le MARTINE LETARTE adaptée à la famille. En juin, créer leur petit film, qû pour- nouveau pavillon Charles-Bail- un atelier où l'on pourra réali- ront s'envoyer Ce sera une ex- lairgé, une ancienne prison e Musée de la civilisation ser différentes activités de mé- position très participative. » construite en 1867. Lmet cet été en salles rien diation et d'éducation cultu- Le MNBAQ redéploie ainsi de moins que Les maîtres de relles sera d'ailleurs inauguré. Dernière chance pour ses collections de référence de l'Olympe, les objets exposés «II sel gppiblee participer Hait i et Gauvreau ces quatre artistes. «Chacun a étant tirés des « trésors » des à toutes sortes d'activités fami- Haïti, in extremis présente son langage propre et a été re- collections gréco-romaines de liales, comme jouer du théâtre une centaine d'oeuvres contem- connu à l'international, alors Berlin. grec», indique Michel Côté. poraines d'artistes engagés sou- exposer ces quatre maîtres en Tête du dieu Zeus de Dresde vent réalisées avec des maté- simultané permet de prendre la datant du lIe siècle après Jésus- Animation de l'ONF riaux récupérés. Présentée mesure de la contribution qué- Christ, vase décoré d'une scène Avec Image x Image. Le ci- jusqu'au 17 août, cette exposi- bécoise à la scène artistique au d'Héraclès et du sanglier d'Ery- néma d'animation à l'ONF, à tion a été adaptée par le Musée sens très large», indique Line manthe du Vie siècle avant Je- l'autre bout du spectre, le ci- de la civilisation d'après une Ouellet, directrice générale du sus-Christ, statuette de bronze néma d'animatio i; à idée du Fowler Museum de MNBAQ. du dieu Apollon duIer siècle l'honneur à partir du 4 juin au l'Université de Californie, à Los Plusieurs visiteurs découvri- avant Jésus-Christ; plus de 160 Musée de la civilisation de Angeles. «Nous avons intégré ront l'oeuvre de Fernand Le- chefs-d'œuvre tirés de la collec- Québec. des artistes montréalais d'origine duc, décédé en janvier. «C'est tion des antiquités classiques Image x Image présentera de haiiienne, indique M. Côté. C'est des- Musées nationaux de Berlin nombreux extraits de films une exposition assez troublante; sont présentés au Musée de la d'animation puisés dans les on n'en sort pas indemne.» civilisation à Québec jusqu'au collections de l'Office national L'exposition Pierre Gau- printemps prochain. C'est une du film (ONF), qui célèbre vreau. J'espérais vous voir ici première en Amérique du Nord. son 75e anniversaire. est pour sa part présentée «Cette exposition est impor- LONF a permis à plusieurs jusqu'au 28 septembre. tante, puisqu'elle présente les cineastes d'atteindre une re- De nouvelles expositions fondements du monde occiden- nom* internatiouaïe,,.Parmi sont .en préparation. «Nous en tal, indique Michel Côté, direc- eux, Norman McLaren, fonda- présenterons une cet automne teur général du Musée de la ci- teur des studios d'animation de sur la danse contemporaine»,

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites la première et unique exposi- maine de mai, juin et août pour s'y amusent autant que les pa- veau pavillon est présente- tion monographique de Fer- le grand public. «Nos ateliers rents. Chaque mois a son thème: ment en construction et l'ou- nand Leduc, précise Line Ouel- sont très réputés; Jean Paul Le- la pochade en mai, le collage en verture est prévue pour l'au- let. On plonge vraiment dans mieux y a même enseigné, in- juin, puis la maquette en août.» tomne 2015. l'univers du peintre à travers dique Mme Ouellet. C'est l'occa- Le MNBAQ est en pleine ses contributions aux différents sion idéale pour découvrir son po- réalisation de son grand projet Collaboratrice mouvements, de l'automatisme tentiel de créativité, et les enfants d'agrandissement. Un nou- Le Devoir au monochrome. » C'est aussi au centre de ce pavillon de pierres avec l'inté- rieur en briques rouges que se trouve L'arbre de la rue Duro- cher d'Armand Vaillancourt, «une pièce maîtresse de l'art du Québec», précise Mme Ouellet. Retour aussi dans le temps avec Morrice et Lyman en com- pagnie de Matisse. Cette exposition, fraîche- ment inaugurée, propose un dialogue entre les peintres fondateurs de l'art moderne canadien, James Wilson Mor- rice (1865-1924) et John Ly- man (1886-1967), et le grand Henri Matisse (1869-1954). «Tous les deux ont côtoyé Matisse à Paris, raconte Line Ouellet. Lyman a étudié avec Matisse et Morrice a même voyagé avec. lui à Tanger au Maroc. Matisse a été une in- fluence très importante pour l'un et l'autre. » Plusieurs découvriront dans cette exposition le travail de Morrice et Lyman, deux ar- tistes montréalais. «Ils ne sont pas très exposés: depuis 25 ans, il n'y a pas eu de rétrospective sur le travail de ces pionniers de la modernité en peinture canadienne, qui ont d'ailleurs dû s'exiler pour tra- vailler plus d'une trentaine d'an- nées», affirme Mme Ouellet. ONF Ateliers Image tirée de The Cat Came Back, de Cordell Barker, que l'on retrouve dans l'exposition Image x Le MNBAQ propose aussi Image. Le cinéma d'animation à l'ONF, présentée au Musée de la civilisation. des ateliers chaque fin de se-

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites MBAC John Lyman, A la plage (Saint-Jean-de-Luz), 1929-1930. Huile sur papier collé sur toile.

MUSEEN ZU BERLIN Tête dans le style du Zeus de Dresde, He siècle apr. J.-C., d'après un prototype de 440 à 420 ay. J.-C., au Musée de la civilisation.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites QUÉBEC La mythologie grecque côtoie les grands maîtres québécois Le cinéma d’animation de l’ONF et la peinture haïtienne sont aussi à l’affiche

10 mai 2014 | Martine Letarte - Collaboratrice | Arts visuels

L’été, entre farniente et barbecues, les visites de musées sont idéales pour se nourrir l’esprit. Dans la capitale nationale, le Musée national des beaux-arts de Québec (MNBAQ) et le Musée de la civilisation déploient d’importantes expositions en prévision des beaux jours.

Le Musée de la civilisation met cet été en salles rien de moins que Les maîtres de l’Olympe, les objets exposés étant tirés des « trésors » des collections gréco-romaines de Berlin.

Tête du dieu Zeus de Dresde datant du IIe siècle après Jésus-Christ, vase décoré d’une scène d’Héraclès et du sanglier d’Érymanthe du VIe siècle Photo: Museen zu Berlin avant Jésus-Christ, statuette de bronze du dieu Tête dans le style du Zeus de Dresde, Apollon du Ier siècle avant Jésus-Christ ; plus de 160 IIe siècle apr. J.-C., d’après un prototype de 440 à 420 av. J.-C., au chefs-d’oeuvre tirés de la collection des antiquités Musée de la civilisation. classiques des Musées nationaux de Berlin sont présentés au Musée de la Ce texte fait partie d'un cahier spécial. civilisation à Québec jusqu’au printemps prochain. C’est une première en Amérique du Nord.

« Cette exposition est importante, puisqu’elle présente les fondements du monde 1 sur 4 occidental, indique Michel Côté, directeur général du Musée de la civilisation. Les Musées nationaux de Berlin ont l’une des plus grandes collections grecques et romaines. Cette collection a souvent été éparpillée notamment en raison des guerres et de la division est-ouest de l’Allemagne. Plusieurs années ont été nécessaires pour la reconstituer. C’est une occasion unique de voir ces pièces. »

Une exposition riche en contenu, en histoire, mais adaptée à la famille. En juin, un atelier où l’on pourra réaliser différentes activités de médiation et d’éducation culturelles sera d’ailleurs inauguré.

« Il sera possible de participer à toutes sortes d’activités familiales, comme jouer du théâtre grec », indique Michel Côté.

Animation de l’ONF

Avec Image x Image. À l’autre bout du spectre, le cinéma d’animation sera aussi à l’honneur à partir du 4 juin au Musée de la civilisation de Québec.

Image x Image présentera de nombreux extraits de films d’animation puisés dans les collections de l’Office national du film (ONF), qui célèbre son 75e anniversaire.

L’ONF a permis à plusieurs cinéastes d’atteindre une renommée internationale. Parmi eux, Norman McLaren, fondateur des studios d’animation de l’ONF et gagnant d’un Oscar pour son court métrage Voisins, réalisé en 1952, et de la Palme du court métrage à Cannes pour Blinkity Blank. Cette année, McLaren aurait soufflé ses 100 bougies.

« Notre exposition célébrera tout cela, indique Michel Côté. Un volet explicatif permettra aussi de comprendre comment se font les films d’animation. Les gens seront aussi invités à créer leur petit film, qu’ils pourront s’envoyer. Ce sera une exposition très participative. »

Dernière chance pour Haïti et Gauvreau

Haïti, in extremis présente une centaine d’oeuvres contemporaines d’artistes engagés souvent réalisées avec des matériaux récupérés. Présentée jusqu’au 17 août, cette exposition a été adaptée par le Musée de la civilisation d’après une idée du Fowler Museum de l’Université de Californie, à Los Angeles. « Nous avons intégré des artistes montréalais d’origine haïtienne, indique M. Côté. C’est une exposition assez troublante ; on n’en sort pas indemne. »

2 sur 4 L’exposition Pierre Gauvreau. J’espérais vous voir ici est pour sa part présentée jusqu’au 28 septembre.

De nouvelles expositions sont en préparation. « Nous en présenterons une cet automne sur la danse contemporaine », ajoute Michel Côté.

Au Musée national des beaux-arts

Lemieux, Pellan, Leduc, Riopelle ; quatre univers seront cet été abordés.

Quatre grands maîtres québécois de la peinture, Jean Paul Lemieux, Alfred Pellan, Fernard Leduc et Jean-Paul Riopelle, ont maintenant chacun leur salle d’exposition permanente dans le nouveau pavillon Charles-Baillairgé, une ancienne prison construite en 1867.

Le MNBAQ redéploie ainsi ses collections de référence de ces quatre artistes. « Chacun a son langage propre et a été reconnu à l’international, alors exposer ces quatre maîtres en simultané permet de prendre la mesure de la contribution québécoise à la scène artistique au sens très large », indique Line Ouellet, directrice générale du MNBAQ.

Plusieurs visiteurs découvriront l’oeuvre de Fernand Leduc, décédé en janvier. « C’est la première et unique exposition monographique de Fernand Leduc, précise Line Ouellet. On plonge vraiment dans l’univers du peintre à travers ses contributions aux différents mouvements, de l’automatisme au monochrome. »

C’est aussi au centre de ce pavillon de pierres avec l’intérieur en briques rouges que se trouve L’arbre de la rue Durocher d’Armand Vaillancourt, « une pièce maîtresse de l’art du Québec », précise Mme Ouellet.

Retour aussi dans le temps avec Morrice et Lyman en compagnie de Matisse.

Cette exposition, fraîchement inaugurée, propose un dialogue entre les peintres fondateurs de l’art moderne canadien, James Wilson Morrice (1865-1924) et John Lyman (1886-1967), et le grand Henri Matisse (1869-1954).

« Tous les deux ont côtoyé Matisse à Paris, raconte Line Ouellet. Lyman a étudié avec Matisse et Morrice a même voyagé avec lui à Tanger au Maroc. Matisse a été une influence très importante pour l’un et l’autre. »

Plusieurs découvriront dans cette exposition le travail de Morrice et Lyman, deux 3 sur 4 artistes montréalais.

« Ils ne sont pas très exposés : depuis 25 ans, il n’y a pas eu de rétrospective sur le travail de ces pionniers de la modernité en peinture canadienne, qui ont d’ailleurs dû s’exiler pour travailler plus d’une trentaine d’années », affirme Mme Ouellet.

Ateliers

Le MNBAQ propose aussi des ateliers chaque fin de semaine de mai, juin et août pour le grand public. « Nos ateliers sont très réputés ; Jean Paul Lemieux y a même enseigné, indique Mme Ouellet. C’est l’occasion idéale pour découvrir son potentiel de créativité, et les enfants s’y amusent autant que les parents. Chaque mois a son thème : la pochade en mai, le collage en juin, puis la maquette en août. »

Le MNBAQ est en pleine réalisation de son grand projet d’agrandissement. Un nouveau pavillon est présentement en construction et l’ouverture est prévue pour l’automne 2015.

Collaboratrice

4 sur 4 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

12 MAI 2014 (1-RDI1-689543) RDI, MONTRÉAL, RDI MATIN 08H35, DURÉE : 1 MINUTE 45 SECONDES ANIMATEUR : MARC-ANDRÉ MASSON, LECTRICE : MARTINE DEFOY, JOURNALISTE : CATHY SENAY

LE TRAITÉ DE PARIS SERA EXPOSÉ EN SEPTEMBRE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION

MASSON : On va maintenant retrouver Cathy Senay. Ce sera… bon, peut-être le clou de l’été, je sais pas. Le Traité de Paris qui sera en vue chez vous. SENAY : Voilà ! Au Musée de la civilisation à Québec, serait, parce qu’y a encore des ficelles à attacher, si vous voulez. Donc, le Traité de Paris, signé en 1763 entre la France et la Grande-Bretagne qui a mis fin à la Guerre de Sept Ans, qui a scellé le sort notamment de la Nouvelle-France, mais qui a une portée beaucoup plus grande, qui avait un impact sur plusieurs colonies françaises, sur plusieurs continents. Et c’est ce que veut faire comprendre le Musée de la civilisation aux gens. Cette portée du Traité de Paris ne se résumait pas à la bataille des Plaines d’Abraham de 1759. Il serait exposé au Musée quelques jours en septembre. Et c’est un traité, nous expliquait le Directeur du Musée ce matin, c’est un traité qui est écrit en français. Alors, ça incarne bien la fin des pouvoirs français. Et il ne contiendrait pas très, très… en fait, très peu de pages. MASSON : Ah bon ! SENAY : Et c’qu’on nous dit également, Marc-André, c’est que y a une entente de principe. Le Musée de la civilisation et le gouvernement français sont toujours en pourparler. Cette entente de principe c’est lié au transport de… du Traité de Paris et aussi à sa conservation. C’est la première fois que le Traité de Pa… de Paris quitterait la France. Alors, il faut conserver ce traité avec une certaine humidité, conserver en fait avec une température constante et aussi y a un conservateur qui accompagnerait ce traité d’un bout à l’autre de 2

l’Atlantique. MASSON : Mon Dieu ! Beaucoup, beaucoup de précautions. Très bien ! SENAY : Voilà ! MASSON : Merci beaucoup, Cathy. Passez une bonne journée. SENAY : Au revoir !

- 30 -

Nombre de mots : 359 /pr

Le Traité de Paris de 1763 exposé à Québec en septembre Mise à jour le lundi 12 mai 2014 à 10 h 14 HAE

La direction du Musée de la civilisation de Québec confirme que l'établissement devrait accueillir l'automne prochain le document du Traité de Paris, conclu au terme de la guerre de Sept Ans en 1763 et qui a cédé le Canada à l'Angleterre.

Michel Côté, directeur du Musée de la civilisation, a fait savoir lundi matin que l'établissement avait conclu une entente de principe avec le ministère des Affaires étrangères français pour que le précieux Musée de la civilisation document soit exposé dans la capitale québécoise à compter du 21 septembre.

Il ne resterait que quelques détails techniques à régler, notamment au niveau de la conservation et du transport du document historique.

« Tous les fils ne sont pas encore attachés, je dois dire. On a un accord de principe, mais il faut vérifier les normes de conservation, les raisons de transport, etc. Donc, ce n'est pas encore tout à fait officiel [...], mais effectivement, on est en pourparlers avec les archives nationales et avec le gouvernement français pour obtenir le Traité de Paris en septembre », a confirmé Michel Côté.

Ce dernier tient à souligner l'importance et la portée du document historique qu'est le Traité de Paris. « C'est important pour nous, parce que c'est un fait marquant de l'histoire, pas uniquement pour le Québec et le Canada, mais pour l'Europe aussi », dit-il. Le document quittera pour la première fois les archives françaises. Michel Côté affirme qu'il entend présenter le Traité de Paris lors des expositions Rares et précieux, qui se déroulent chaque année au Musée de la civilisation de Québec.

Le Traité de Paris ne sera pas présenté pendant plusieurs semaines, mais plutôt pendant une dizaine de jours, précise Michel Côté. Des visites par groupes d'une trentaine de personnes seront organisées afin de permettre aux visiteurs d'observer le document. Ces visites dureront environ 45 minutes.

« L'intérêt, pour nous, c'est de le présenter non pas dans une expo traditionnelle, mais dans un événement où les gens vont pouvoir non seulement voir ce document, mais d'autres documents un peu reliés, parce que vous savez qu'ici, au Québec, au Séminaire et au Musée de l'Amérique française, on a des archives qui sont exceptionnelles », fait remarquer Michel Côté. Le Devoir, 12 mai 2014, page A3

personnes accompagnées d'un guide qui expli- quera en détaille contexte de sa signature qui exi- Le traité gea trois ans de négociations. Le musée en profitera pour exposer aussi des cartes, des livres et des manuscrits de cette époque tirés de la fabuleuse collection du Sémi- de Paris naire de Québec. Cette collection est l'un des deux seuls fonds d'archives canadiens reconnus par le programme Mémoire du monde de l'UNESCO. sera exposé Une guerre mondiale «Nous voulons faire de cette exposition une expé-

rience intimiste ainsi qu'une occasion de réfléchir à Québec au contexte et aux conséquences du traité de Paris, dit Michel Côté. L'exposition sera accompagnée d'une série de conférences ouvertes à tous qui se Le document cédant tiendront au Musée de l'Amérique francophone. Loin de sceller le seul sort de la Nouvelle- le Canada à l'Angleterre France, le traité de 1763 mit fin à un affrontement quittera pour la première qui se déroula sur trois continents et assura la mainmise de la Grande-Bretagne sur les mers. fois les archives françaises Par ce traité, la France ne perdait pas seulement le Canada et la Louisiane (cédée à l'Espagne), CHRISTIAN RIOUX mais aussi Minorque, plusieurs îles des Antilles et d Paris ses comptoirs de Pondichéry, Kâ rikâl, Mahé, Ya- naon et Chandernagor. A moins d'un imprévu de dernière minute, le Il ne s'agit pas seulement de rappeler Wolfe et traité de Paris, qui a scellé la cession du Montcalm, dit la responsable des services de do- Canada à l'Angleterre en 1763, sera exposé à cumentation du Musée, Pierrette Lafond. «L'expo-

Québec cet automne. Le précieux document qui a sition permettra de découvrir des voix qui se sont conclu la guerre de Sept Ans entre la France et tues», dit-elle, comme celle du curé de Québec, l'Angleterre sera exposé au Musée de la civilisa- Félix Richer, qui tint une chronique minutieuse tion pendant une dizaine de jours à compter du de l'effroyable bombardement de Québec. Celle 21 septembre. Ce prêt exceptionnel précédera de aussi de Chaussegros de Léry, le général de peu la visite officielle que fera au Québec le prési- Montcalm qui a tenu son journal de campagne. dent François Hollande cet automne. Même si le ministère des Affaires étrangères français précise Un nouvel éclairage que certaines questions techniques liées au trans- On avait aussi envisagé d'exposer le traité de port, à la conservation, et à la sécurité du docu- Paris à la Bibliothèque et Archives nationales ment n'ont toujours pas été réglées, la décision du Québec (BAnQ) à Montréal. Mais le dépla- semble prise au plus haut niveau. cement d'un document aussi précieux exige C'est la première fois que le document quittera des conditions telles que le projet a été aban- les archives du ministère des Affaires étrangères, donné. Afin d'en assurer la conservation, le situées à La Courneuve, en banlieue de Paris. Le parchemin doit en effet être maintenu à une directeur du Musée de la civilisation, Michel humidité, à une température et à une lumière Côté, confirme qu'il entend présenter ce traité constantes. Il doit aussi être accompagné en dans le cadre des expositions intitulées Rares et permanence d'un conservateur du ministère précieux qui se tiennent chaque année au musée français des Affaires étrangères. et qui permettent aux visiteurs de découvrir des La venue du traité a exigé plus d'un an de documents exceptionnels. Contrairement aux discussions entre Paris et Québec. L'opération grandes messes qui rassemblent des dizaines de vient couronner un intense travail d'édition CfIIALIT S milliers de visiteurs, le traité de Paris ne pourra permettant de jeter une lumière nouvelle sur être vu que par tout au plus un millier de privilé- ^. ^ giés. La visite, qui durera environ 45 minutes, ne

sera possible que par groupes d'une trentaine de

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites cette période cruciale de l'histoire de ce qui al- lait devenir le Canada français puis le Québec. Plusieurs ouvrages majeurs ont notamment été publiés par l'historien québécois Denis Vau,- geois (éditions Septentrion) et son collègue français Laurent Veyssière du ministère fran- çais de la Défense. Tous deux ont d'ailleurs contribué à la venue du traité au Québec.

Le Devoir ((Nous voulons faire de cette exposition [,.. ] une occasion de réfléchir au contexte et aux conséquences du traité de Paris)

Michel Côté, Musée de la civilisation

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le traité de Paris sera exposé à Québec Le document cédant le Canada à l’Angleterre quittera pour la première fois les archives françaises

12 mai 2014 | Christian Rioux | Actualités culturelles

Paris — À moins d’un imprévu de dernière minute, Lire le texte intégral du le traité de Paris, qui a scellé la cession du Canada Traité de Paris (1763) à l’Angleterre en 1763, sera exposé à Québec cet automne. Le précieux document qui a conclu la guerre de Sept Ans entre la France et l’Angleterre sera exposé au Musée de la civilisation pendant une dizaine de jours à compter du 21 septembre. Ce prêt exceptionnel précédera de peu la visite officielle que fera au Québec le président François Hollande cet automne. Même si le ministère des Affaires étrangères français précise que certaines questions techniques liées au transport, à la conservation, et à la sécurité du document n’ont toujours pas été réglées, la décision semble prise au plus haut niveau.

C’est la première fois que le document quittera les archives du ministère des Affaires étrangères, situées à La Courneuve, en banlieue de Paris. Le directeur du Musée de la civilisation, Michel Côté, confirme qu’il entend présenter ce traité dans le cadre des expositions intitulées Rares et précieux qui se tiennent chaque année au musée et qui permettent aux visiteurs de découvrir des documents exceptionnels. Contrairement aux grandes messes qui rassemblent des dizaines de milliers de visiteurs, le traité de Paris ne pourra être vu que par tout au plus un millier de privilégiés. La visite, qui durera environ 45 minutes, ne sera possible que par groupes d’une trentaine de personnes accompagnées d’un guide qui expliquera en détail le contexte de sa signature qui exigea trois ans de négociations.

Le musée en profitera pour exposer aussi des cartes, des livres et des manuscrits de cette époque tirés de la fabuleuse collection du Séminaire de Québec. Cette collection est l’un des deux seuls fonds d’archives canadiens reconnus par le programme Mémoire du monde de l’UNESCO. 1 sur 2 Une guerre mondiale

« Nous voulons faire de cette exposition une expérience intimiste ainsi qu’une occasion de réfléchir au contexte et aux conséquences du traité de Paris », dit Michel Côté. L’exposition sera accompagnée d’une série de conférences ouvertes à tous qui se tiendront au Musée de l’Amérique francophone.

Loin de sceller le seul sort de la Nouvelle-France, le traité de 1763 mit fin à un affrontement qui se déroula sur trois continents et assura la mainmise de la Grande- Bretagne sur les mers. Par ce traité, la France ne perdait pas seulement le Canada et la Louisiane (cédée à l’Espagne), mais aussi Minorque, plusieurs îles des Antilles et ses comptoirs de Pondichéry, Kârikâl, Mahé, Yanaon et Chandernagor.

Il ne s’agit pas seulement de rappeler Wolfe et Montcalm, dit la responsable des services de documentation du Musée, Pierrette Lafond. « L’exposition permettra de découvrir des voix qui se sont tues », dit-elle, comme celle du curé de Québec, Félix Richer, qui tint une chronique minutieuse de l’effroyable bombardement de Québec.

Un nouvel éclairage

On avait aussi envisagé d’exposer le traité de Paris à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) à Montréal. Mais le déplacement d’un document aussi précieux exige des conditions telles que le projet a été abandonné. Afin d’en assurer la conservation, le parchemin doit en effet être maintenu à une humidité, à une température et à une lumière constantes. Il doit aussi être accompagné en permanence d’un conservateur du ministère français des Affaires étrangères.

La venue du traité a exigé plus d’un an de discussions entre Paris et Québec. L’opération vient couronner un intense travail d’édition permettant de jeter une lumière nouvelle sur cette période cruciale de l’histoire de ce qui allait devenir le Canada français puis le Québec. Plusieurs ouvrages majeurs ont notamment été publiés par l’historien québécois Denis Vaugeois (éditions Septentrion) et son collègue français Laurent Veyssière du ministère français de la Défense. Tous deux ont d’ailleurs contribué à la venue du traité au Québec.

2 sur 2 Musée de la civilisation Monsieur Serge Poulin Date: 2014-05-12 15:00

- Liste des résumés des médias électroniques -

Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente oeuvre est strictement interdite.

1 10:38:00 Émission RADIO : LA MUSIQUE PARLE QUÉBEC - CONCERT DE L'ENSEMBLE VOCAL DAL SEGNO CE SOIR À Station: CBV (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), LA CHAPELLE DU MUSÉE DE L'AMÉRIQUE FRANCOPHONE. ON QUÉBEC POURRA ENTENDRE LA MESSE POUR DOUBLE CHOEUR A CAPPELLA Animateur: DIANE MARTIN DE FRANK MARTIN. Co-animateur: Intervenant(s): Lecteur: Journaliste: Durée: 00:01:10 Date: 2014-05-10 Code nouvelle: 1-CBV5-690633

2 07:34:00 Émission TELE : RDI MATIN QUÉBEC - LE TRAITÉ DE PARIS SERA EXPOSÉ EN SEPTEMBRE AU Station: RDI, MONTRÉAL MUSÉE DE LA CIVILISATION. Animateur: MARC-ANDRÉ MASSON Intervenant(s): Co-animateur: Lecteur: MARTINE DEFOY Journaliste: CATHY SENAY - EN DIRECT Durée: 00:01:00 Date: 2014-05-12 Code nouvelle: 1-RDI1-689011

3 07:49:00 Émission RADIO : PREMIÈRE HEURE QUÉBEC - ENTREVUE - LE TRAITÉ DE PARIS SIGNÉ EN 1763 POURRAIT Station: CBV (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), ÊTRE EXPOSÉ AU MUSÉE DE LA CIVILISATION EN SEPTEMBRE QUÉBEC PROCHAIN. IL Y A AUSSI D'AUTRES SITES D'ARCHIVES AU QUÉBEC, Animateur: CLAUDE BERNATCHEZ DONT AU SÉMINAIRE DE QUÉBEC, ET SONT RECONNUS PAR L'UNESCO. Co-animateur: Lecteur: Intervenant(s): MICHEL CÔTÉ, MUSÉE DE LA CIVILISATION Journaliste: Durée: 00:08:00 Date: 2014-05-12 Code nouvelle: 1-CBV21-689207

4 08:35:00 Émission TELE : RDI MATIN QUÉBEC - LE TRAITÉ DE PARIS SERA EXPOSÉ EN SEPTEMBRE AU Station: RDI, MONTRÉAL MUSÉE DE LA CIVILISATION. Animateur: MARC-ANDRÉ MASSON Intervenant(s): Co-animateur: Lecteur: MARTINE DEFOY Journaliste: CATHY SENAY - EN DIRECT Durée: 00:01:00 Date: 2014-05-12 Code nouvelle: 1-RDI1-689543

05/12/14 - COMMUNICATION DEMO - Liste des résumés des médias électroniques - 1/2 5 09:12:00 Émission RADIO : BONJOUR GRAND PORTAGE RIVIÈRE-DU-LOUP - TOUR DE TABLE - LA FRÉQUENTATION DES Station: CIEL-FM, RIVIÈRE-DU-LOUP MUSÉES EST EN FORTE HAUSSE AU QUÉBEC MAIS EN BAISSE PAR Animateur: DANIEL ST-PIERRE CHEZ NOUS. IL Y A EU 14 MILLIONS DE VISITEURS DANS LES MUSÉES QUÉBÉCOIS. MENTION : MUSÉE DE LA CIVILISATION, PULPERIE DE Co-animateur: CHICOUTIMI, SOCIÉTÉ DES MUSÉES QUÉBÉCOIS, MUSÉE DES Lecteur: BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL Journaliste: MIREILLE SOUCY / LOUIS DESCHÊNES / KÉVIN BEAULÉ Intervenant(s): Durée: 00:02:30 Date: 2014-05-12 Code nouvelle: 4-CIEL5-689951

6 12:08:00 Émission RADIO : NOUVELLES QUÉBEC - LA DIRECTION DU MUSÉE DE LA CIVILISATION CONFIRME Station: CBV (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), QUE LE TRAITÉ DE PARIS 1763 SERA EXPOSÉ À QUÉBEC. QUÉBEC Animateur: Intervenant(s): MICHEL CÔTÉ, DIRECTEUR, MUSÉE DE LA CIVILISATION Co-animateur: Lecteur: ALAIN ST-OURS Journaliste: Durée: 00:00:45 Date: 2014-05-12 Code nouvelle: 1-CBV1-692075

05/12/14 - COMMUNICATION DEMO - Liste des résumés des médias électroniques - 2/2

Le Journal de Montréal, 17 mai 2014, page WE75

ir Neuf créations d'artistes québécois exposées !L'ART POPULAIRE yU MUSÊE DE LA CIVILISATION Patrick Lavallée est fasci- organisé par le Musée de la ci- né. Une de ses créations in- vilisation», a-t-il mentionné. tégrera les collections na- tionales des Musées de la LE SENS DE LA VIE civilisation. L'ceuvre de Patrick Lavallée met en lumière la dualité Yves Leclerc entre que nous sommes et de Agence QMI quelle façon nous sommes L'homme de 47 ans, qui rési- perçus par les autres. de à Cacouna, s'intéresse, de- Un affrontement entre le puis environ six ans, à l'art conscient et l'inconscient et populaire. qui fait aussi référence au Son œuvre, intitulée Dualité, sens de la vie. qu'il a présentée lors d'un «C'est quelque chose de fas- concours, fait partie de neuf cinant de réaliser que mon créations d'art populaire qui œuvre fera partie des collec- :ont été dévoilées cette semai- tions du Musée. Mes petits-en- =ne lors du lancement de l'évé- fants vont peut-être constater, nement La Volière du Musée un jour, que leur grand-père de la civilisation, à Québec. n'était pas aussi nono que ça», Le public pourra, jusqu'au a-t-il laissé tomber en riant. avril 2015, sur une des vi- Une deuxième œuvre, intitu- trines du Musée, sur la rue de lée Pégaz, de Roger Dumont, la Barricade, observer gratui- de Lévis, a aussi été retenue tement neuf créations d'ar- pour intégrer les collections tistes québécois. du Musée. Il s'agit d'oiseaux qui ont été Sept autres créations, soit créés à partir de matériaux de celles de Réjean Pétrin, Ma- récupération. non Sandra-Belley, Bruno «C'est un bel aboutisse- Champagne, Marius Harton, ment», a laissé tomber André Escojido, Francine Patrick Lavallée, qui, Noël et Danielle Samson, 'dans la vie de tous les constituent la Volière du Mu- jours, occupe un emploi sée de la civilisation. ,qui est à des lieux de la 'créativité artistique et qu'il préfère, pour ces raisons, ne pas dévoiler. L'homme raconte qu'il a commencé à «gosser» sur des matériaux dans le simple et seul objectif de s'amuser. Il créait en écoutant son cœur. «Adrien Levasseur, un col- lectionneur d'art populaire, a trouvé beau ce que je fai- sais. J'ai continué et il m'a suggéré, en décembre dernier, de m'inscrire à ce concours

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Montréal, 17 mai 2014, page WE75

1. Dualité de Patrick Lavallée. 2. La Volière du Musée de la civilisation présente, jusqu'au 5 avril 2015, neuf créations d'art populaire regrou- pées dans une vitrine visible de l'extérieur. 3. Pégaz de Roger Du- mont. PHOTOS COURTOISIE

^¢ _...... _.._. _

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites

Développer l’économie par la culture

26 mai 2014 | Michel Côté - Directeur général du Musée de la civilisation | Actualités culturelles

On peut aborder la question de la culture sous différents angles en insistant sur des aspects de créativité et d’innovation, d’intégration et de cohésion sociale, d’échanges et de développement… Je me permets d’être ici plus réducteur, d’insister sur les liens étroits entre économie et culture et de dévoiler une face trop souvent cachée de la réalité culturelle.

Dans une étude récente, le gouvernement français rappelait le rôle fondamental de la culture dans l’économie en soulignant que les valeurs ajoutées de ce secteur représentent 3,2 % du PIB et 670 000 emplois, soit 7 fois plus que le secteur automobile. Le Conference Board du Canada, quant à lui, estimait que l’impact économique du secteur culturel canadien s’élevait, en 2007, à 84 milliards soit 7,4 % du PIB.

Parler de culture, c’est donc parler aussi d’économie. Le Musée de la civilisation a produit dernièrement un rapport démontrant des retombées de fréquentation touristique de 12 millions liées à la présentation d’une exposition majeure, et ce, pour une seule année. On peut ajouter à ces retombées un retour en ristournes fiscales auprès des divers ordres de gouvernement de 15 millions, ce qui représente plus de 60 % des subventions accordées. Tout ceci permet de créer et de soutenir plus de 600 emplois sans compter l’appui direct aux créateurs, concepteurs, interprètes participant à la vie culturelle du Musée. Nous sommes donc en présence d’une logique d’investissement rentable compte tenu de l’impact des musées en matière d’éducation, de développement des connaissances, de protection du patrimoine ou de cohésion sociale.

Les musées sont des acteurs clés dans la stratégie touristique. On peut facilement comprendre que Paris ne serait pas la ville la plus visitée du monde sans son patrimoine artistique et ses institutions muséales (Louvre, Orsay, Beaubourg). Depuis la réunification de l’Allemagne, il y a moins de trente ans, la Ville de Berlin repose sa 1 sur 2 stratégie de développement autant sur le développement économique au sens commun que sur sa force d’attraction culturelle. L’île aux musées, la Museuminsel, est considérée comme plaque tournante de l’expression des arts et des cultures du monde. Aux musées existants dont la rénovation est toujours en cours s’ajoutera le Humboldt Forum, carrefour culturel majeur. Cet ensemble sera achevé en 2019 après des investissements atteignant plus de 900 millions d’euros.

Peut-on imaginer Québec sans son patrimoine reconnu par l’UNESCO et sans la richesse et le rayonnement de ses musées? Les institutions muséales nationales n’existeraient pas, il faudrait les créer. Il s’agit maintenant de les soutenir.

Les musées sont aussi des incontournables en matière d’aménagement de territoires et d’aménagement urbain. De nombreuses villes dans le monde ont choisi une politique culturelle innovante et ont créé des institutions muséales pour intervenir de façon positive sur l’aménagement du territoire. Le Louvre s’est ainsi installé à Lens alors que Beaubourg a choisi Metz; Marseille a accueilli le Musée de la Méditerranée alors que le Musée des Confluences a participé à la création d’un nouveau quartier permettant à Lyon de doubler son centre-ville. Penser un développement local et régional, c’est se doter aussi d’une politique muséale.

Depuis 25 ans, les subventions gouvernementales ont peu évolué alors que les coûts liés à l’énergie, au transport et aux taxes municipales n’ont cessé de croître. Les musées ont fait des efforts en développant le mécénat ou en multipliant les partenariats nationaux et internationaux. Ils obtiennent du succès puisqu’ils ont eu 14 millions de visiteurs sur l’ensemble du territoire. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs créé un groupe de travail et son rapport (le rapport Corbo) a confirmé le sous-financement du réseau et notamment des institutions muséales nationales.

Assurer le développement du Québec, c’est s’assurer que la société se dote de lieux de référence, de connaissances et de réflexion. La muséologie québécoise a fait sa marque au niveau international, permettons-lui de continuer à donner aux citoyens des lieux de qualité répondant aux besoins de partage des savoirs. Investir dans la culture, c’est contribuer au développement économique.

2 sur 2 Le spectacle «No Show» Photo : Cath Langlois Le revenu annuel moyen d'un comédien qui vit de théâtre est de 10 608 $. Un salaire sous le seuil de la pauvreté. Pourtant, la culture est importante pour le facteur social et humain, et elle crée aussi de l'emploi. Est-ce que le théâtre est nécessaire à la culture ou est-il simplement un gouffre financier? Des artistes se penchent sur la question de la viabilité du théâtre. Ils ont traduit leurs réflexions en spectacle, le No show, où les spectateurs déterminent le prix du spectacle qu'ils veulent voir. La compagnie Transthéâtre, dirigée par Brigitte Poupart, organise un Téléthon insupportable pour venir en aide au théâtre malade. Deux créateurs et un directeur général de musée réfléchissent sur la situation du théâtre.

« Le théâtre dépend du public. L'avenir du théâtre doit être réfléchi avec lui. C'est pour cette raison que nous avons décidé de montrer l'envers du décor de la création théâtrale et de mettre sur scène le coût d'une production avec le No show », explique Alexandre Fecteau, metteur en scène.

« La culture est un porte-étendard, et cela amène de la fierté, on constate ce fait avec le passage du réalisateur Xavier Dolan à Cannes », observe Brigitte Poupart.

À l'heure des annonces d'austérité budgétaire à Québec, le directeur général du Musée de la civilisation à Québec, Michel Côté, met en garde le gouvernement sur les coupures en matière culturelle et prouver que le financement de la culture et des institutions muséales est rentable. Il a publié ses propos dans une lettre publiée dans les quotidiens, intitulée Développer l'économie par la culture.

1 sur 2 Le Téléthon insupportable de Transthéâtre est présenté ce soir au Lion d'Or de Montréal dès 19 h 30.

Le No show a ouvert le Festival TransAmériques jeudi dernier. Il sera présenté à la Cinquième Salle de la Place des Arts, les 3, 4 et 5 juin. Il fermera aussi la saison 2014-2015 du Théâtre Périscope de Québec.

2 sur 2 La Presse+ OPINION EN VIDÉO, mercredi 28 mai 2014

1 sur 1 Nouvelles La culture, un moteur économique « silencieux »

Le 29 mai 2014 à 15h34 | Mylène Péthel / Argent

Mise à jour le 29 mai 2014 à 15h42

La culture contribue davantage au produit intérieur brut (PIB) de la province que le secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière. Son apport au développement économique est évalué à 4 milliards de dollars, soit 1,6 % du PIB du Québec.

« On peut aborder la question de la culture sous différents angles en insistant sur des aspects de créativité et d'innovation mais il faut aussi insister sur les liens étroits entre économie et culture », réclame le directeur général des Musées de la civilisation à Québec, Michel Côté.

La culture procure près de 60 000 emplois selon les plus récentes statistiques, soit trois fois plus que la filière minière. Ces travailleurs ont toutefois des conditions beaucoup moins avantageuses, comme en témoigne le salaire moyen qui oscille entre 24 400 $ et 44 000 $ selon la fonction.

« C’est une industrie à part entière, bien qu’elle soit très difficile à définir. Elle génère des emplois, des salaires, qui servent à faire rouler l’économie. On ne doit pas douter de l’importance de ce secteur d’activité », explique Ianik Marcil, économiste indépendant.

Le Musée de la civilisation de Québec a produit dernièrement un rapport évaluant les retombées touristiques liées notamment à la présentation de ses expositions à 12 M $, pour une seule année.

L’étude établit également un retour en ristournes fiscales auprès des divers paliers de gouvernements de l’ordre de 15 M $, dont 8,7 M $ au gouvernement provincial et 2,8 M $ à la Ville de Québec.

«Nous sommes en présence d'une logique d'investissement rentable compte tenu de l'impact des musées en matière d'éducation, de développement des connaissances, de protection du patrimoine ou de cohésion sociale », affirme Michel Côté.

1 sur 2 Une industrie rentable?

« Il n’y a aucune raison, au niveau économique de soutenir les arts et la culture », affirme François Colbert, professeur de marketing et titulaire de la Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux à HEC Montréal.

Selon lui, toute industrie qui doit être financée année après année par des fonds publics ne peut pas être « payante » pour une société.

La culture est soutenue par le gouvernement provincial à hauteur d’un milliard de dollars, et représente 673,1 M $ en revenus pour les gouvernements.

Ianik Marcil est d’avis qu’un investissement dans le milieu artistique rapporte beaucoup à la société. « L’impact à long terme est important parce qu’une communauté qui est très vivante culturellement attire des talents, des investissements et des entrepreneurs », soutient-il.

Montréal est présentée internationalement comme une ville à la vie culturelle riche et diversifiée, qui contribue à en faire la renommée.

Le professeur François Colbert estime que les retombées économiques de la culture sont étroitement liées au tourisme. « Quand des gens viennent de partout pour assister au Festival de Jazz, c’est payant pour l’économie, oui. Mais ça l’est du point de vue touristique : ça fait entrer de l’argent neuf chez nous. »

Michel Côté abonde aussi en ce sens. « Les musées sont des acteurs clés de la stratégie touristique. On peut facilement comprendre que Paris ne serait pas la ville la plus visitée du monde sans son patrimoine artistique et ses insitutions muséales. »

C’est un argument qu’on défend trop, et qui est plutôt marginal de l’avis de Ianik Marcil. Ce qui doit prévaloir selon lui, ce sont les investissements étrangers qui sont étroitement liés à la culture. « Offrir aux entrepreneurs un bouquet complet d’arts, qui assure aux employés une vie très agréable, c’est un incitatif significatif. »

Les deux experts sont unanimes sur un point : c’est normal et sain que les gouvernements soutiennent la culture, au même titre que les sports professionnels ou la recherche scientifique. « C’est bon pour l’humain, ça dépasse largement l’économie. On protège notre culture au sens anthropologique et c’est de ce côté qu’il faut regarder. Parce qu’au point de vue économique, ça ne se défend pas », termine François Colbert.

2 sur 2 1 sur 1 Le Devoir Idées, vendredi 30 mai 2014, p. A9

Opinion

Tourisme et patrimoine culturel, une alliance naturelle à cultiver La Ville de Québec doit tirer meilleur parti de ses attraits touristiques, qui sont de puissants outils de développement économique

David Mendel - Président de Visites Mendel et auteur de la série de livres-guides Mendel (Éd. Sylvain Harvey et Commission de la capitale nationale du Québec)

Il a clairement été établi au cours des dernières années que la culture pouvait être un puissant vecteur de développement touristique et économique. De nombreux efforts ont donc été déployés pour faire de Québec une capitale culturelle encore plus attrayante, la hissant ainsi à la 10e position du palmarès des meilleures destinations de voyage au monde établi par le magazine Condé Nast Traveler en 2013. Toutefois, alors que l'on constate aujourd'hui une baisse constante du nombre de visiteurs en provenance des États-Unis et en dépit de toutes ces initiatives, nous devons nous interroger : nos investissements tiennent-ils suffisamment compte des attentes des différents types de voyageurs selon leur provenance ?

Travaillant depuis 30 ans avec des visiteurs culturels sur le terrain, il m'a été possible de constater que cette catégorie particulière de touristes est attirée par nos sites historiques, notre patrimoine religieux et nos musées, et qu'elle séjourne plus longtemps et dépense davantage chez nous que toute autre catégorie de visiteurs. Cette constatation est corroborée par de multiples études exhaustives faites aux États-Unis et au Québec sur cette clientèle.

Pour le visiteur américain, les sites historiques et les musées sont des attraits significatifs quand vient le temps de planifier un voyage. La grande majorité des voyageurs (65 %) affirment qu'ils recherchent des expériences de voyage où la " destination, les édifices et l'environnement ont conservé leur caractère historique ".

Cet impact touristique est de taille : les résidants du Québec passent en moyenne 2,6 nuits dans notre ville, alors que les touristes américains y séjournent en moyenne 4,1 nuits. 58 % des touristes du Canada et des États-Unis dépensent plus de 751 $ au cours de leur séjour chez nous. En comparaison, seulement 21 % des touristes francophones dépenseront autant.

Bien entendu, cela ne revient pas à dire qu'il faille négliger la clientèle touristique provenant du Québec, mais il est essentiel de ne pas mettre tous nos oeufs dans le même panier. Nous devons nous assurer de profiter pleinement du potentiel de notre patrimoine

1 sur 2 culturel et de nos musées qui séduisent les touristes américains.

Il devrait donc y avoir une alliance naturelle entre tourisme et patrimoine. L'argent que les touristes culturels dépensent lors de leur séjour contribue à justifier les investissements faits pour restaurer et maintenir nos sites historiques en bon état, à mettre sur pied des expositions de calibre international dans nos musées et à les promouvoir ici et à l'étranger.

Or, comme le soulignait Michel Côté, directeur général des Musées de la civilisation dans Le Devoir (26 mai), les frais liés à l'organisation de telles expositions ne cessent d'augmenter alors qu'inversement, les subventions gouvernementales ont peu évolué. Ce sous-financement affecte également la restauration et l'entretien nécessaire au maintien de nos édifices patrimoniaux et de nos églises.

Il est donc essentiel que notre gouvernement priorise le tourisme culturel, actuellement sous-estimé sur le plan de sa rentabilité, et qu'il lui accorde un soutien financier tangible afin qu'il soit à la fois durable et mieux exploité dans les années à venir. Les retombées touristiques de certaines grandes expositions internationales telles que Le Louvre à Québec au Musée national des beaux-arts du Québec, Rome. De ses origines à la capitale d'Italie ou Paris en scène 1889-1914 au Musée de la civilisation sont de l'ordre de 15 millions, tandis qu'une étude menée en 2013 auprès des sites de Notre-Dame de Québec, la cathédrale Holy Trinity et Notre-Dame des Victoires a démontré que celles générées par les touristes visitant ces églises sont de 9,7 millions.

Ces chiffres doivent nous amener à changer notre façon de percevoir notre patrimoine et nos musées : en plus d'être un héritage du passé ou espaces de réflexion, ce sont des outils puissants qui ont le pouvoir de contribuer de façon active et importante au développement économique de la région, et que nous ne pouvons nous permettre de négliger.

© 2014 Le Devoir. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140530·LE·2014-05-30_409588

2 sur 2 Tourisme et patrimoine culturel, une alliance naturelle à cultiver La Ville de Québec doit tirer meilleur parti de ses attraits touristiques, qui sont de puissants outils de développement économique

30 mai 2014 | David Mendel - Président de Visites Mendel et auteur de la série de livres-guides Mendel (Éd. Sylvain Harvey et Commission de la capitale nationale du Québec) | Québec

Photo: Jacques Nadeau - Le Devoir Le tourisme culturel est sous-estimé sur le plan de sa rentabilité par le gouvernement, qui devrait lui accorder un soutien financier plus durable.

Il a clairement été établi au cours des dernières années que la culture pouvait être un 1 sur 3 puissant vecteur de développement touristique et 58 % économique. De nombreux efforts ont donc été des touristes du Canada et des déployés pour faire de Québec une capitale États-Unis dépensent plus de 751$ culturelle encore plus attrayante, la hissant ainsi à au cours de leur séjour chez nous. la 10e position du palmarès des meilleures 21 % destinations de voyage au monde établi par le des touristes francophones magazine Condé Nast Traveler en 2013. Toutefois, dépenseront autant pour leur alors que l’on constate aujourd’hui une baisse séjour. constante du nombre de visiteurs en provenance des États-Unis et en dépit de toutes ces initiatives, nous devons nous interroger : nos investissements tiennent-ils suffisamment compte des attentes des différents types de voyageurs selon leur provenance ?

Travaillant depuis 30 ans avec des visiteurs culturels sur le terrain, il m’a été possible de constater que cette catégorie particulière de touristes est attirée par nos sites historiques, notre patrimoine religieux et nos musées, et qu’elle séjourne plus longtemps et dépense davantage chez nous que toute autre catégorie de visiteurs. Cette constatation est corroborée par de multiples études exhaustives faites aux États-Unis et au Québec sur cette clientèle.

Pour le visiteur américain, les sites historiques et les musées sont des attraits significatifs quand vient le temps de planifier un voyage. La grande majorité des voyageurs (65 %) affirment qu’ils recherchent des expériences de voyage où la « destination, les édifices et l’environnement ont conservé leur caractère historique ».

Cet impact touristique est de taille : les résidants du Québec passent en moyenne 2,6 nuits dans notre ville, alors que les touristes américains y séjournent en moyenne 4,1 nuits. 58 % des touristes du Canada et des États-Unis dépensent plus de 751 $ au cours de leur séjour chez nous. En comparaison, seulement 21 % des touristes francophones dépenseront autant.

Bien entendu, cela ne revient pas à dire qu’il faille négliger la clientèle touristique provenant du Québec, mais il est essentiel de ne pas mettre tous nos oeufs dans le même panier. Nous devons nous assurer de profiter pleinement du potentiel de notre patrimoine culturel et de nos musées qui séduisent les touristes américains.

Il devrait donc y avoir une alliance naturelle entre tourisme et patrimoine. L’argent que les touristes culturels dépensent lors de leur séjour contribue à justifier les investissements faits pour restaurer et maintenir nos sites historiques en bon état, à mettre sur pied des expositions de calibre international dans nos musées et à les promouvoir ici et à l’étranger. 2 sur 3 Or, comme le soulignait Michel Côté, directeur général des Musées de la civilisation dans Le Devoir (26 mai), les frais liés à l’organisation de telles expositions ne cessent d’augmenter alors qu’inversement, les subventions gouvernementales ont peu évolué. Ce sous-financement affecte également la restauration et l’entretien nécessaire au maintien de nos édifices patrimoniaux et de nos églises.

Il est donc essentiel que notre gouvernement priorise le tourisme culturel, actuellement sous-estimé sur le plan de sa rentabilité, et qu’il lui accorde un soutien financier tangible afin qu’il soit à la fois durable et mieux exploité dans les années à venir. Les retombées touristiques de certaines grandes expositions internationales telles que Le Louvre à Québec au Musée national des beaux-arts du Québec, Rome. De ses origines à la capitale d’Italie ou Paris en scène 1889-1914 au Musée de la civilisation sont de l’ordre de 15 millions, tandis qu’une étude menée en 2013 auprès des sites de Notre-Dame de Québec, la cathédrale Holy Trinity et Notre-Dame des Victoires a démontré que celles générées par les touristes visitant ces églises sont de 9,7 millions.

Ces chiffres doivent nous amener à changer notre façon de percevoir notre patrimoine et nos musées : en plus d’être un héritage du passé ou espaces de réflexion, ce sont des outils puissants qui ont le pouvoir de contribuer de façon active et importante au développement économique de la région, et que nous ne pouvons nous permettre de négliger.

3 sur 3

MUSÉE DE LA CIVILISATION Le cinéma d’animation entre au Musée de la civilisation Image X Image rend hommage aux pionniers canadiens du genre, de McLaren à Back

PHOTO STEVENS LEBLANC

CÉDRIC BÉLANGER Mardi, 3 juin 2014 21:26 MISE à JOUR Mardi, 3 juin 2014 21:32 EXCLUSIF AUX MEMBRES

Sept oscars et des dizaines de prix remportés dans les grands festivals mondiaux en sont la preuve tangible: la réputation du cinéma d’animation produit par l’Office national du film n’est plus à faire. Il ne manquait plus qu’une exposition lui soit consacrée et c’est désormais chose faite grâce à une initiative du Musée de la civilisation de Québec.

Présentée à compter d’aujourd’hui et jusqu’au 15 août 2015, l’exposition Image X Image constitue une véritable incursion dans l’univers du cinéma d’animation canadien concocté sous l’égide de l’ONF depuis 1939.

Ici, la vraie chaise du film Il était une chaise, de Norman McLaren et Claude Jutra, que les Québécois ont pu voir au Moulin à images, l’an dernier. Là, une figurine de Félix le chat et un oscar remporté par ce même McLaren. On a même exposé des dessins originaux de L’homme qui plantait des arbres, de Frédéric Back, même si dernier n’a jamais bossé pour l’ONF.

Au total, plus de 250 films et extraits de films de même que plus de 150 artefacts. Une collection colossale qui fait dire aux artisans d’Image X Image que plus d’une visite sera nécessaire pour en faire convenablement le tour.

«C’est la première fois que le cinéma d’animation fait l’objet d’une exposition de cette envergure. C’est exceptionnel», s’exclame Claude Jolicœur, président par intérim de l’ONF, qui aimerait que Image X Image puisse voyager à travers le pays et faire mieux connaître le cinéma d’animation aux Canadiens.

Le directeur du Musée de la civilisation, Michel Côté, estime pour sa part que Image X Image témoigne de l’importance qu’a eue l’ONF dans l’histoire du Québec et du Canada.

Créateurs sur place

Afin de mieux faire comprendre le travail qui se cache derrière une œuvre d’animation, le musée a non seulement créé un atelier où les visiteurs pourront concocter leur propre film, mais a invité des cinéastes d’animation, sept en tout, à travailler en direct d’un studio aménagé au centre de la salle d’exposition.

«C’est intéressant de faire découvrir aux gens les différentes techniques d’animation, du dessin animé à l’écran d’épingles et au stop motion», confie Patrick Bouchard, l’un des créateurs qui s’installeront au musée à coups de deux semaines chacun.

La « UNE » du Devoir du 4 juin 2014 QUÉBEC L’ONF s’éclate au musée

4 juin 2014 | Odile Tremblay | Actualités culturelles

Photo: Musée de la civilisation Une photo tirée du film The Cat Came Back, de Cordell Barker (ONF, 1988).

La fleur chiffonnée, motif du combat mortel de deux amis dans Voisins de Norman McLaren, la chaise qui narguait Claude Jutra dans Il était une chaise du même McLaren sont au rendez-vous. Ajoutez une maquette du Château de sable de Co Hoedeman, une autre de Dehors novembre de Patrick Bouchard sur la chanson des Colocs. Plus loin : les pantoufles, la planche à dessin et le tabouret de MacLaren s’offrent aux regards fétichistes. Ne manque que l’écran d’épingles dont l’exemplaire unique en Amérique du 1 sur 6 Nord ne saurait quitter les locaux de l’Office.

Mais n’allez pas croire que l’expo Image x image qui démarre ce mercredi au Musée de la civilisation à Québec se résume à ces 150 artefacts illustrant la trajectoire animée de l’ONF depuis 1939. Un laboratoire invite le public à réaliser des oeuvres d’animation mises en ligne sur YouTube, des cinéastes en résidence créent et échangent avec les visiteurs, des visites personnalisées s’orchestrent pour les iPhone.

Jusqu’au 23 août 2015, l’ONF et son fleuron de l’animation tiennent salon à Québec. Un double anniversaire : centenaire de Norman McLaren, star de l’expo, et les 75 ans de l’Office, donne l’occasion de remonter le temps en explorant l’avenir. Mardi, après le lancement officiel, des équipes techniques mettaient la dernière main à ce très inspirant parcours, vraiment chouette, pétri d’univers multiples, qui donne l’envie de s’y colleter deux fois plutôt qu’une.

Qualifiant le musée de lieu de création et d’innovation, Michel Côté, directeur général des Musées de la civilisation, précise qu’à l’heure de rendre hommage à l’ONF, lui et son équipe ont choisi le créneau de l’animation, à cause de son rayonnement, de ses esthétiques plurielles et des récompenses nombreuses moissonnées à travers le monde.

Plus de 250 films ou extraits de films se déplient en cinq volets : récit social, musical, humour, expérimental et imaginaire. « Le rôle d’un musée c’est de mettre les créations en valeur, de leur donner un sens », dit Michel Côté.

L’attrait des courts métrages d’animation

Ce musée de la place Royale, depuis sa création, résolument expérimental et interactif, adopté par les familles, est un cadre idéal pour attirer une relève de spectateurs vers l’ONF.

Julie Roy, productrice exécutive du studio d’animation français de l’ONF, rappelle à quel point les courts métrages d’animation de l’ONF sur le Web ont la cote. Et l’expo peut donner envie de mieux connaître ces films justement. « Image x image est en chantier depuis deux ans, explique-t-elle. Le projet a été monté par Monique Simard [ex-directrice du programme français de l’ONF] et Michel Côté. »

Patrick Bouchard (Dehors novembre, Bydlo) a créé une installation sur la déambulation (des jambes que l’éclairage fait bouger). On pense au court métrage Walking de Ryan Larkin. « La marche est le mouvement le plus simple », explique le cinéaste. On lui doit aussi des installations montage : bottes, outils, écouteurs, etc., peints en 2 sur 6 monochromie. Plusieurs moulages de ses oeuvres sont présentés.

Patrick Bouchard, qui travaille avec des figurines, est l’un des sept cinéastes d’animation en résidence, dits artefacts vivants, qui dans une cage de verre se relaieront pour créer une oeuvre bonne ou mauvaise (l’important, c’est le processus). La sienne consistera à animer une marionnette au sol qui attrapera les jambes des gens. Pour Francis Desharnais, l’artiste en résidence inaugurant l’expo, c’est le rapport avec le public qui le branche. Il savoure cette occasion d’expliquer pour une fois son travail.

De grosses pointures comme et Janet Pearlman auront aussi leurs deux semaines attitrées de création dans cet étrange aquarium.

Au chapitre des curiosités historiques : des images de cinq courts métrages de 1939, coproductions de l’ONF et des studios Disney, qui poussaient les Canadiens à se procurer des bons de la Victoire, pour l’effort de guerre. Le tout avec le concours disneyien des Trois Petits Cochons, du Grand Méchant Loup, de Donald Duck et autres Sept Nains.

Un volet est consacré à la musique avec coup de chapeau à Maurice Blackburn, qui fut compositeur attitré à l’ONF (150 films, dont Blinkity Blank, Le merle et Pas de deux de McLaren).

Le son constitue un des points cruciaux du parcours puisque, comme l’explique Julie Roy, pour les films d’animation, à la différence des fictions traditionnelles, le son doit toujours être inventé. « Les artistes de l’ONF ont développé un ingénieux système depuis la création de l’institution afin d’y parvenir. » Une machine à vents, une machine à pas et autres instruments bruiteurs sont exposés.

Belle occasion aussi de s’enfiler en continu les courts métrages de l’ONF couronnés d’un Oscar. Dans la salle de projection, on se laisse capturer par quelques chefs-d’oeuvre, dont bien entendu le terrifiant Voisins de Norman McLaren, l’émouvant Le château de sable de Co Hoedeman, l’exceptionnel Ryan de , et autres hilarants Bob’s Birthday de David Fine et Alison Snowden. Sept Oscar, ça se célèbre et se savoure.

Frédéric Back, dont la carrière s’est déroulée à Radio-Canada, a droit à ses cimaises. Des dessins de L’homme qui plantait des arbres, plus précisément. Parce qu’il fut inspiré par un film de l’ONF, nous dit-on. On n’en sort pas.

La bande-annonce de l'exposition 3 sur 6 Extrait du film BYDLO, de Patrick Bouchard, qui sera en résidence cet été au Musée.

4 sur 6 15-01-02 12:43 Alberte veut sortir. Cet épisode fait partie de la série animée Burquette, réalisée par le bédéiste Francis Desharnais.

Dans la cour d'école. Cet épisode fait partie de la série animée Burquette, réalisée par le bédéiste Francis Desharnais.

5 sur 6 6 sur 6 Lancement de l’exposition Image X Image - Le cinéma d’animation à l’ONF au Musée de la civilisation

Patwhite.com 04 juin 2014 - 10:16 Cinéma Début de l'événement: 05 juin 2014 - 10:00

Cette année, l’Office national du film du Canada (ONF) célèbre ses 75 ans en même temps que le 100e anniversaire de la naissance de Norman McLaren, grand pionnier et fondateur de l’animation. Pour l’occasion, l’ONF propose un éventail d’activités en ligne et au Canada, en s’associant à divers partenaires, dont le Musée de la civilisation qui a conçu et réalisé la grande exposition Image X Image. Le cinéma d’animation à l’ONF. L’exposition sera à l’affiche à Québec du 4 juin 2014 au 23 août 2015. Si l’institution demeure synonyme de cinéma d’animation de qualité depuis toutes ces années, c’est qu’il règne dans ses studios une exceptionnelle émulation découlant de la présence simultanée de nombreux créateurs et créatrices. Les faits en bref - Les débuts o Ce creuset de production unique au monde prend forme avec l’arrivée de Norman McLaren, en 1941. Rapidement, celui-ci recrute une équipe de jeunes animateurs motivés – Evelyn Lambart, René Jodoin, Grant Munro – qui privilégie l’expérimentation et la diversité des techniques. L’addition d’artistes talentueux comme Gerald Potterton, Pierre Hébert, Ryan Larkin, Co Hoedeman, John Weldon, Caroline Leaf, Jacques Drouin et Paul Driessen consolide la production de l’ONF qui ne tarde pas à établir sa réputation internationale. - Les prix Au fil des ans, les films d’animation de l’ONF remportent une impressionnante quantité de prix, dont sept Oscars, quatre Palmes du court métrage au Festival de Cannes, deux Ours d’or au Festival de Berlin, huit BAFTA et cinq Grands prix au Festival d’Annecy. - Des cinéastes du monde entier o Des cinéastes importants provenant de divers pays participent à des échanges d’expertise avec des créateurs canadiens. Le Français d’origine russe Alexandre Alexeïeff, le Tchèque Bretislav Pojar, le Croate Zlatko Grgic, l’Allemande Lotte Reiniger, les Anglais David Fine et Alison Snowden, le Suisse Georges Schwizgebel, la Portugaise Regina Pessoa, le Norvégien Pjotr Sapegin, le Japonais Koji Yamamura et les Estoniens Priit et Olga Pärn comptent parmi les nombreux artistes étrangers ayant signé au moins un court métrage à l’ONF. - Les classiques o Nombreux sont les films d’animation de l’ONF qui sont devenus des classiques : le plaidoyer pacifiste de McLaren dans Voisins (1952) continue de toucher les spectateurs plus d’un demi- siècle après sa sortie; o les oiseaux gravés par McLaren dans Blinkity Blank (1955) ont ébloui des générations de cinéphiles; o les remarquables trucages élaborés par Roman Kroitor et Colin Low pour Notre univers (1960) ont inspiré Stanley Kubrick; o l’élégance et les prouesses techniques de Pas de deux (1967) de McLaren suscitent encore l’admiration; o La faim (1973) de Peter Foldès constitue un jalon dans le développement de l’animation par ordinateur; o Le château de sable (1977) de Co Hoedeman est un modèle de film destiné aux enfants; o Chaque enfant (1980) d’Eugene Fedorenko a établi une manière nouvelle d’aborder un sujet social grave sans didactisme; o Le p’tit chaos (1985) de Richard Condie a renouvelé l’animation; o When the Day Breaks (1999) de Wendy Tilby et Amanda Forbis est un précurseur des films utilisant les images composites; o avec Âme noire (2000) Martine Chartrand a proposé une vision personnelle de l’histoire des Noirs; o Ryan (2004) de Chris Landreth, enfin, a contribué à redéfinir les frontières séparant le documentaire de l’animation. - Découvrir les talents d’ici o Si l’ONF a su à travers les décennies conserver sa place de chef de file dans le domaine du cinéma d’animation d’auteur, c’est notamment grâce à sa capacité de débusquer, d’attirer et de former sans cesse de nouveaux talents issus de partout au pays. o Aujourd’hui, les Cordell Barker, Michèle Cournoyer, Chris Hinton, Torill Kove et Patrick Doyon voient à perpétuer la tradition de qualité mise de l’avant par McLaren et sa première équipe, comme le feront les cinéastes qui créeront en direct tout au long de l’exposition au Musée de la civilisation : Francis Desharnais, Janet Perlman, Theodore Ushev, Sylvie Trouvé, Dale Hayward, Claude Cloutier et Patrick Bouchard. Liens connexes https://www.onf.ca/chaines/animation_fr/ http://www.mcq.org/fr/mcq/avenir.html https://www.onf.ca/75-5/ Restez branchés Espace de visionnage en ligne : ONF.ca Facebook : https://www.facebook.com/onf.ca Twitter : https://twitter.com/onf/ Le Musée de la civilisation célèbre l'ONF

Mise à jour le mercredi 4 juin 2014 à 9 h 54 HAE

L'Office national du film, qui fête son 75e anniversaire d'existence, fait l'objet d'une exposition au Musée de la civilisation.

Intitulée Image X Image, l'exposition offre aux visiteurs une occasion de démystifier le cinéma d'animation, de comprendre ses différentes techniques et de découvrir ses artisans.

Après une courte introduction consacrée à la naissance de l'ONF en 1939, sous l'égide de John Grierson et Norman McLaren, l'exposition s'articule en cinq volets qui portent sur les aspects de la création.

250 films parmi les 1800 réalisés illustrent l'univers raconté, dessiné, composé, imaginé et expérimenté.

L'exposition sera présentée au Musée de la civilisation jusqu'en août 2015.

1 sur 1

ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal Vendredi 6 juin 2014 - 22:00 HNA

Suggestions de sorties

Animateur(s) : PASCALE NADEAU

PASCALE NADEAU (ANIMATRICE) :

EXTRAIT (PALO ALTO) :

"I corrected your paper."

REPORTER NON IDENTIFIÉE :

Le premier long métrage de la petite fille de Francis Ford Coppola, Gia, porte sur la vie d'adolescents résidant à Palo Alto, une ville californienne aisée et reconnue pour son économie techno. Le scénario s'inspire d'une nouvelle écrite par l'acteur James Franco.

EXTRAIT (PALO ALTO) :

"There are a lot of good things around."

EXTRAIT (CHIEF) :

- "Look at them."

- "Do you like it?"

- "Yeah!"

REPORTER NON IDENTIFIÉE :

L'art culinaire est partout, même à Hollywood. Chef, écrit, réalisé et joué par John Favreau, raconte la vie d'un cuisinier qui rend son tablier pour profiter de la liberté offerte par la bouffe de rue.

EXTRAIT (JEUNE ET JOLIE) :

Vous êtes ravissante. Vous avez quel âge?

REPORTER NON IDENTIFIÉE :

Plus d'un an après sa présentation à Cannes, Jeune et jolie de François Ozon arrive ici. Le réalisateur français raconte la relation d'une mère avec sa fille de 17 ans devenue prostituée.

1 sur 2 EXTRAIT (JEUNE ET JOLIE) :

- Vous avez l'intention de continuer?

- Je sais pas.

REPORTER NON IDENTIFIÉE :

Le Musée de la civilisation de Québec fait place à l'un des plus précieux joyaux de l'ONF : ses films d'animation. Une exposition retrace le travail de ses plus grands artistes, y compris celui de Norman McLaren.

EXTRAIT NON IDENTIFIÉ :

"I found myself on the Internet."

REPORTER NON IDENTIFIÉE :

Le Festival TransAmériques présente pour sa dernière journée de programmation deux productions libanaises qui s'inspirent des conflits dans le monde arabe et leurs rapports aux médias sociaux. Les têtes d'affiche du huitième festival Luminato à Toronto sont nombreuses cette année : l'actrice Isabella Rossellini, le chanteur Rufus Wainwright et la danseuse Louise Lecavalier seront de la partie.

© 2014 Société Radio-Canada. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140606·RV·TE140606013

2 sur 2

La Presse+ MONIQUE GIROUX, dimanche 8 juin 2014

DANS LE CORRIDOR DE LA CHANSON

Daniel Lemay

Quand, en 2007, Marion Cotillard est venue présenter son film La Môme à Radio-Canada, l'équipe de Christiane Charette a demandé à Monique Giroux d'apporter quelques livres sur Édith Piaf : l'animatrice est arrivée en studio avec un chariot qui contenait 45 titres...

Elle en a autant sur Serge Gainsbourg, son « idole suprême », sur son ami Gilles Vigneault et sur Charles Aznavour, un autre ami dont le portrait décore un mur du séjour où elle a reçu La Presse, portrait dédicacé bien sûr : « À ma, notre Monique, incontournable sur tous les continents. » La dame en beurre grand...

En tout, le long corridor qui mène à la pièce centrale de l'élégant condo du Plateau doit contenir un millier de livres sur la chanson française, son histoire et ses vedettes. Du plancher jusqu'à portée de bras sous le haut plafond, les titres sont classés par ordre alphabétique de sujet - d'Arletty à Zazie - à la seule exception de certaines éditions de luxe dont le format exige un rayon à part. Un corridor de la chanson comme il en existe peu.

Certains exemplaires, on le voit, ont travaillé fort... « Mes livres sortent beaucoup », nous dira Monique Giroux qui annote, souligne, renvoie de façon systématique.

« Je lis beaucoup de passages à l'antenne et je dois me retrouver parce que j'ai un minutage à respecter. Mes livres sont des outils de travail... »

Dans la page de garde de la bio de Brel par Olivier Todd, un aphorisme du chanteur du Plat pays : « La culture est la mémoire des crétins qui n'ont rien inventé. » Faudra s'en souvenir.

Parisienne de coeur - elle arrivait de là-bas encore quand nous l'avons rencontrée - que le destin a fait naître au Canada, Monique Giroux reçoit tout ce qui sort en France sur la chanson, en exemplaire dédicacé souvent car elle connaît la plupart des auteurs, journalistes ou animateurs comme elle.

Dernier arrivage : Serge Reggiani - L'acteur de la chanson, une biographie écrite par Daniel Pantchenko, un ancien chanteur qui a aussi signé des bios d'Aznavour, de Jean Ferrat et d'Anne Sylvestre. Et Mme Giroux de citer Valérie Leroux, Laurent Balandier, l'ancien éditeur de musique de Gilbert Bécaud, Bertrand Dicale de France Inter, auteur de La chanson française pour les nuls et de trois livres sur Juliette Gréco, avec qui Monique Giroux s'est aussi liée. « Je ne lis plus tout comme avant », admet Monique Giroux qui ne s'intéresse pas qu'à la chanson mais aussi à la politique, aux problématiques identitaires et à la francophonie, un « espace » où son action de promotrice de la chanson française lui a valu les plus prestigieuses décorations. Ainsi s'il devait lui arriver une autre biographie de Tino Rossi, elle irait simplement trouver sa place dans les R : « Je sais tout ce que j'ai à savoir sur cet artiste. »

La fille d'Oka a commencé son impressionnante collection dans sa ville natale à 13 ans quand elle a acheté un livre de partitions et de repères biographiques de Diane Dufresne, publié aux Éditions de l'Aurore en 1976. Comment expliquer la pauvreté de l'édition québécoise en matière de chanson, pourtant le fer de lance culturel du pays ?

« Les éditeurs sont frileux. À la fin des années 90, j'avais écrit un beau livre sur la chanson québécoise, un coffee table book auquel avaient collaboré Sylvain Cormier et Philippe Renaud. Il manquait 60 000 $ pour aller scanner des documents chez Félix et compléter la recherche... » Mis à jour, l'ouvrage pourrait trouver une maison dans les prochains mois, selon l'auteure.

L'ancienne de CIBL hésite longuement quand on lui demande de citer les meilleurs ouvrages québécois sur la chanson. Elle commence avec Vigneault, « éditeur dans l'âme, qui aime les beaux caractères et les papiers fins », mais ce sont là, il nous semble, plus des recueils de poésie. Et les derniers calepins de Félix dont les meilleures biographies, par ailleurs, ont été écrites par des Français. L'autobiographie de « Loulou » Forestier aussi (parue aux Éditions La Presse), bien écrite, droit au but.

Que manque-t-il au désir de possession de la collectionneuse ? « Je ne suis pas une collectionneuse. Je me départis de beaucoup de livres et, franchement, il n'y a rien que je tienne à garder toute ma vie... » Belle collection pareil... et pour laquelle Monique Giroux cherche un lieu qui, en ajoutant les 56 boîtes de documents classés par artistes qu'elle conserve dans un entrepôt, pourrait constituer la base d'un centre d'interprétation de la chanson. Des pourparlers sont en cours avec le Musée de la civilisation de Québec.

Entre-temps, Monique Giroux part vendredi pour la Suisse où elle agira comme présentatrice au 10e festival Pully-Lavaux à l'heure du Québec, sur le bord du lac Léman, où elle fera aussi des animations à la Radio suisse romande. À son retour, les FrancoFolies seront déjà en cours : elle y animera en direct son Chants libres à Monique du dimanche 15 - avec Renée Martel et Vincent Vallières, entre autres - avant de présenter un DJ set au 5 à 7 du Bistro SAQ.

Déjà en vacances, ses collègues radio-canadiens de l'émission À la semaine prochaine vont manquer tout ça. Tant pis pour eux autres !

© 2014 La Presse inc., une filiale de Gesca. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140608·LAA·131

Publié le 09 juin 2014 à 08h30 Monique Giroux: dans le corridor de la chanson

Le long corridor qui mène à la pièce centrale de l'élégant condo de Monique Giroux doit contenir un millier de livres sur la chanson française, son histoire et ses vedettes. Alain Roberge

Daniel Lemay La Presse Monique Giroux insiste: elle ne collectionne pas les livres sur les chanteurs français et québécois mais elle en possède plus de 1000, classés par ordre alphabétique de sujet, d'Arletty à Zazie... Quelques jours avant le début des FrancoFolies de Montréal, elle nous en donne un petit aperçu.

Quand, en 2007, Marion Cotillard est venue présenter son film La Môme à Radio-Canada,

1 sur 3 l'équipe de Christiane Charette a demandé à Monique Giroux d'apporter quelques livres sur Édith Piaf: l'animatrice est arrivée en studio avec un chariot qui contenait 45 titres...

Elle en a autant sur Serge Gainsbourg, son «idole suprême», sur son ami Gilles Vigneault et sur Charles Aznavour, un autre ami dont le portrait décore un mur du séjour où elle a reçu La Presse, portrait dédicacé bien sûr: «À ma, notre Monique, incontournable sur tous les continents.» La dame en beurre grand...

En tout, le long corridor qui mène à la pièce centrale de l'élégant condo du Plateau doit contenir un millier de livres sur la chanson française, son histoire et ses vedettes. Du plancher jusqu'à portée de bras sous le haut plafond, les titres sont classés par ordre alphabétique de sujet - d'Arletty à Zazie - à la seule exception de certaines éditions de luxe dont le format exige un rayon à part. Un corridor de la chanson comme il en existe peu.

Des outils de travail

Certains exemplaires, on le voit, ont travaillé fort... «Mes livres sortent beaucoup», nous dira Monique Giroux qui annote, souligne, renvoie de façon systématique. «Je lis beaucoup de passages à l'antenne et je dois me retrouver parce que j'ai un minutage à respecter. Mes livres sont des outils de travail...» Dans la page de garde de la bio de Brel par Olivier Todd, un aphorisme du chanteur du Plat pays: «La culture est la mémoire des crétins qui n'ont rien inventé.» Faudra s'en souvenir.

Parisienne de coeur - elle arrivait de là-bas encore quand nous l'avons rencontrée - que le destin a fait naître au Canada, Monique Giroux reçoit tout ce qui sort en France sur la chanson, en exemplaire dédicacé souvent car elle connaît la plupart des auteurs, journalistes ou animateurs comme elle.

Dernier arrivage: Serge Reggiani - L'acteur de la chanson, une biographie écrite par Daniel Pantchenko, un ancien chanteur qui a aussi signé des bios d'Aznavour, de Jean Ferrat et d'Anne Sylvestre. Et Mme Giroux de citer Valérie Leroux, Laurent Balandier, l'ancien éditeur de musique de Gilbert Bécaud, Bertrand Dicale de France Inter, auteur de La chanson française pour les nuls et de trois livres sur Juliette Gréco, avec qui Monique Giroux s'est aussi liée.

«Je ne lis plus tout comme avant», admet Monique Giroux, qui ne s'intéresse pas qu'à la chanson mais aussi à la politique, aux problématiques identitaires et à la francophonie, un «espace» où son action de promotrice de la chanson française lui a valu les plus prestigieuses décorations. Ainsi s'il devait lui arriver une autre biographie de Tino Rossi, elle irait simplement trouver sa place dans les R: «Je sais tout ce que j'ai à savoir sur cet artiste.»

2 sur 3 La fille d'Oka a commencé son impressionnante collection dans sa ville natale à 13 ans quand elle a acheté un livre de partitions et de repères biographiques de Diane Dufresne, publié aux Éditions de l'Aurore en 1976. Comment expliquer la pauvreté de l'édition québécoise en matière de chanson, pourtant le fer de lance culturel du pays?

«Les éditeurs sont frileux. À la fin des années 90, j'avais écrit un beau livre sur la chanson québécoise, un coffee table book auquel avaient collaboré Sylvain Cormier et Philippe Renaud. Il manquait 60 000$ pour aller scanner des documents chez Félix et compléter la recherche...» Mis à jour, l'ouvrage pourrait trouver une maison dans les prochains mois, selon l'auteure.

L'ancienne de CIBL hésite longuement quand on lui demande de citer les meilleurs ouvrages québécois sur la chanson. Elle commence avec Vigneault, «éditeur dans l'âme, qui aime les beaux caractères et les papiers fins», mais ce sont là, il nous semble, plus des recueils de poésie. Et les derniers calepins de Félix dont les meilleures biographies, par ailleurs, ont été écrites par des Français. L'autobiographie de «Loulou» Forestier aussi (parue aux Éditions La Presse), bien écrite, droit au but.

Un centre d'interprétation

Que manque-t-il au désir de possession de la collectionneuse? «Je ne suis pas une collectionneuse. Je me départis de beaucoup de livres et, franchement, il n'y a rien que je tienne à garder toute ma vie...» Belle collection pareil... et pour laquelle Monique Giroux cherche un lieu qui, en ajoutant les 56 boîtes de documents classés par artistes qu'elle conserve dans un entrepôt, pourrait constituer la base d'un centre d'interprétation de la chanson. Des pourparlers sont en cours avec le Musée de la civilisation de Québec.

Entre-temps, Monique Giroux part vendredi pour la Suisse où elle agira comme présentatrice au 10e Festival Pully-Lavaux à l'heure du Québec, sur le bord du lac Léman, où elle fera aussi des animations à la Radio suisse romande. À son retour, les FrancoFolies seront déjà en cours: elle y animera en direct son Chants libres à Monique du dimanche 15 - avec Renée Martel et Vincent Vallières, entre autres - avant de présenter un DJ set au 5 à 7 du Bistro SAQ.

Déjà en vacances, ses collègues radio-canadiens de l'émission À la semaine prochaine vont manquer tout ça. Tant pis pour eux autres!

© La Presse, ltée. Tous droits réservés.

3 sur 3 Le Devoir Culture, mardi 10 juin 2014, p. B8

Un budget au goût amer pour les musées d'État

Frédérique Doyon

Les musées sortent encore un peu meurtris du premier budget du gouvernement Couillard. Les crédits alloués aux musées d'État sont encore revus à la baisse. Et l'appel à l'aide de l'ensemble du réseau muséal, après des années de sous-financement dont témoignait un rapport ministériel rendu public en novembre dernier, n'a pas été entendu.

Les Musées de la civilisation à Québec (MCQ) sont les plus touchés par les nouvelles ponctions, selon les chiffres de la Société des musées québécois (SMQ). Près d'un million de dollars sera soustrait de leur enveloppe de 2014-2015. Le Musée national des beaux-arts du Québec subit pour sa part des compressions de 550 000 $ et le Musée d'art contemporain, un retrait de 445 000 $.

" Ces coupes sont très importantes, dit le directeur général de la SMQ, Michel Perron. On est dans un paradoxe : on demande de plus en plus à ces musées d'être des chefs de file et on leur impose des coupes. "

La bonne nouvelle, c'est que les projets d'immobilisation de ces musées sont maintenus. Le MAC aura ses 18,9 millions prévus pour remanier et agrandir ses espaces. Le MNBAQ touchera aussi les 45 millions prévus pour son nouveau pavillon Lassonde. Et les 17 millions de travaux nécessaires aux MCQ ont également reçu l'aval du gouvernement libéral.

Encore, là, M. Perron souligne malgré tout le caractère paradoxal de ces jeux d'emplissage et de désemplissage... " La pression financière [exercée sur le fonctionnement] risque de s'amplifier. "

Quant aux autres institutions du réseau, leurs enveloppes réservées au fonctionnement demeurent intouchées. Une autre bonne nouvelle qui a un goût amer dans la bouche des administrations muséales, car, il y a quelques mois, le Groupe de travail sur les musées, mis sur pied par le gouvernement Marois, confirmait l'état fragilisé du réseau et recommandait d'injecter de l'argent frais dès maintenant pour le remettre à flot.

La Société des musées québécois trouve encore plus encourageants lapérennisation du programme Mécénat Placements Culture et le maintien de la Stratégie numérique proposée par les péquistes. Mais elle signale l'écart notable entre les enveloppes accordées par chacun des gouvernements : outre les 100 millions pour les besoins en infrastructures technologiques, " on passe de 50 millions en cinq ans à 10 millions en trois, note M. Perron. Est-ce que ce sera suffisant ? ".

1 sur 2 La SMQ invite ses membres à rester vigilants lorsque le ministère de la Culture et des Communications ventilera les crédits accordés par le ministère des Finances. Une opération qui devrait se dérouler d'ici la mi-juillet.

© 2014 Le Devoir. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140610·LE·2014-06-10_410528

2 sur 2 Un budget au goût amer pour les musées d’État

10 juin 2014 | Frédérique Doyon | Arts visuels

Photo: Pedro Ruiz - Le Devoir Les projets d’immobilisation des musées sont maintenus. Le Musée d'art contemporain de Montréal aura ses 18,9 millions prévus pour remanier et agrandir ses espaces.

Les musées sortent encore un peu meurtris du premier budget du gouvernement Couillard. Les crédits alloués aux musées d’État sont encore revus à la baisse. Et l’appel à l’aide de l’ensemble du réseau muséal, après des années de sous-financement dont témoignait un rapport ministériel rendu public en novembre dernier, n’a pas été entendu.

Les Musées de la civilisation à Québec (MCQ) sont les plus touchés par les nouvelles 1 sur 2 ponctions, selon les chiffres de la Société des musées québécois (SMQ). Près d’un million de dollars sera soustrait de leur enveloppe de 2014-2015. Le Musée national des beaux-arts du Québec subit pour sa part des compressions de 550 000 $ et le Musée d’art contemporain, un retrait de 445 000 $.

« Ces coupes sont très importantes, dit le directeur général de la SMQ, Michel Perron. On est dans un paradoxe : on demande de plus en plus à ces musées d’être des chefs de file et on leur impose des coupes. »

La bonne nouvelle, c’est que les projets d’immobilisation de ces musées sont maintenus. Le MAC aura ses 18,9 millions prévus pour remanier et agrandir ses espaces. Le MNBAQ touchera aussi les 45 millions prévus pour son nouveau pavillon Lassonde. Et les 17 millions de travaux nécessaires aux MCQ ont également reçu l’aval du gouvernement libéral.

Encore, là, M. Perron souligne malgré tout le caractère paradoxal de ces jeux d’emplissage et de désemplissage… « La pression financière [exercée sur le fonctionnement] risque de s’amplifier. »

Quant aux autres institutions du réseau, leurs enveloppes réservées au fonctionnement demeurent intouchées. Une autre bonne nouvelle qui a un goût amer dans la bouche des administrations muséales, car, il y a quelques mois, le Groupe de travail sur les musées, mis sur pied par le gouvernement Marois, confirmait l’état fragilisé du réseau et recommandait d’injecter de l’argent frais dès maintenant pour le remettre à flot.

La Société des musées québécois trouve encore plus encourageants lapérennisation du programme Mécénat Placements Culture et le maintien de la Stratégie numérique proposée par les péquistes. Mais elle signale l’écart notable entre les enveloppes accordées par chacun des gouvernements : outre les 100 millions pour les besoins en infrastructures technologiques, « on passe de 50 millions en cinq ans à 10 millions en trois, note M. Perron. Est-ce que ce sera suffisant ? ».

La SMQ invite ses membres à rester vigilants lorsque le ministère de la Culture et des Communications ventilera les crédits accordés par le ministère des Finances. Une opération qui devrait se dérouler d’ici la mi-juillet.

2 sur 2 Janet Perlman en résidence de création au Musée de la civilisation

Le 11 juin | Article rédigé par Matthieu Dessureault.

Attendez-vous à voir Janet Perlman si vous allez au Musée de la civilisation cet été. L'artiste associée au studio d'animation de l'ONF y sera du 11 au 22 août pour produire un court métrage en direct devant les visiteurs

Janet Perlman Photo: Matthieu Dessureault

[ CINÉMA | Animation ] Les Musées de la civilisation lancent un cri du coeur

13 juin 2014 19h54 | Frédérique Doyon | Actualités culturelles

Annulations d’expositions à venir, activités de médiation réduites, emplois revus à demi-temps : l’impact des coupes de 994 500 $ dans le budget des Musées de la civilisation de Québec (MCQ) se fera sentir lourdement. D’autant qu’elles s’ajoutent à plusieurs années de compressions.

« Le service public sera très affecté, affirme au Devoir Michel Côté, directeur général des MCQ, dont le ton traduit un certain désarroi. Des décisions comme ça, ça finit par entacher notre projet culturel et nos responsabilités. » Responsabilités d’actualiser les collections, de développer des liens avec les musées du monde, de faire connaître l’histoire et les composantes de notre civilisation…

Les MCQ devront retirer deux expositions de leur programme dès 2014. Il n’y en aura notamment aucune nouvelle pour le Musée de l’Amérique francophone. « On gardera les mêmes que cette année,explique le directeur qui prenait la barre du musée en 2010, après dix ans de travail dans les musées français. Et on doit diminuer notre offre de médiation culturelle. »

Un scénario qui fait boule de neige puisque moins il y a d’expositions et d’activités de médiation, moins il y a de revenus de billetterie et de commandites, souligne M. Côté. « C’est ce que j’appelle une double peine », dit-il. Il songe même à refuser un don important, faute de moyens pour le gérer.

Vu leur importance, les compressions toucheront aussi aux effectifs. « Toutes les directions font le tour des employés, on fait des hypothèses avec différents scénarios, explique le directeur. Des gens vont tomber à demi-temps, des postes ne seront pas remplacés. »

1 sur 2 De nouvelles responsabilités

Le discours, quoique plus grave, ressemble à celui qu’il tenait l’an dernier, alors que le budget de fonctionnement de son établissement subissait déjà une ponction de 400 000 $. Une coupe qui en suivait d’autres, fréquentes depuis dix ans.

« En 25 ans, on a eu de nouvelles responsabilités [le Musée de la civilisation est devenu les MCQ en s’adjoignant le Musée de l’Amérique francophone, le Musée de la place Royale et le Centre national de conservation et d’étude des collections] et en même temps, on a diminué les subventions », résume le directeur. L’enveloppe destinée au fonctionnement n’atteint même plus les 18 millions qu’elle contenait en 1989… Avec l’augmentation des taxes foncières (qui représentent 14 % du budget de fonctionnement) et de l’ensemble des coûts fixes (1,5 %/an), « la marge de manoeuvre est plutôt faible ».

M. Côté est d’autant plus surpris par l’ampleur de ces coupes que le rapport Corbo sur l’avenir des musées, rendu public à l’automne, signalait l’urgence de réinjecter de l’argent frais dans les musées d’État. « On reconnaissait qu’il manquait environ 10 millions aux musées d’État pour assurer leur mission, souligne-t-il. Les musées d’État sont institutions performantes et structurantes pour la société québécoise. Il faudrait s’assurer d’abord de protéger ces acquis avant de mettre de l’argent dans de nouveaux projets. »

2 sur 2 Le Devoir Actualités, mercredi 4 juin 2014, p. A1

Québec - L'ONF s'éclate au musée

Odile Tremblay

La fleur chiffonnée, motif du combat mortel de deux amis dans Voisins de Norman McLaren, la chaise qui narguait Claude Jutra dans Il était une chaise du même McLaren sont au rendez-vous. Ajoutez une maquette du Château de sable de Co Hoedeman, une autre de Dehors novembre de Patrick Bouchard sur la chanson des Colocs. Plus loin : les pantoufles, la planche à dessin et le tabouret de MacLaren s'offrent aux regards fétichistes. Ne manque que l'écran d'épingles dont l'exemplaire unique en Amérique du Nord ne saurait quitter les locaux de l'Office.

Mais n'allez pas croire que l'expo Image x image qui démarre ce mercredi au Musée de la civilisation à Québec se résume à ces 150 artefacts illustrant la trajectoire animée de l'ONF depuis 1939. Un laboratoire invite le public à réaliser des oeuvres d'animation mises en ligne sur YouTube, des cinéastes en résidence créent et échangent avec les visiteurs, des visites personnalisées s'orchestrent pour les iPhone.

Jusqu'au 23 août 2015, l'ONF et son fleuron de l'animation tiennent salon à Québec. Un double anniversaire : centenaire de Norman McLaren, star de l'expo, et les 75 ans de l'Office, donne l'occasion de remonter le temps en explorant l'avenir. Mardi, après le lancement officiel, des équipes techniques mettaient la dernière main à ce très inspirant parcours, vraiment chouette, pétri d'univers multiples, qui donne l'envie de s'y colleter deux fois plutôt qu'une.

Qualifiant le musée de lieu de création et d'innovation, Michel Côté, directeur général des Musées de la civilisation, précise qu'à l'heure de rendre hommage à l'ONF, lui et son équipe ont choisi le créneau de l'animation, à cause de son rayonnement, de ses esthétiques plurielles et des récompenses nombreuses moissonnées à travers le monde.

Plus de 250 films ou extraits de films se déplient en cinq volets : récit social, musical, humour, expérimental et imaginaire. " Le rôle d'un musée c'est de mettre les créations en valeur, de leur donner un sens ", dit Michel Côté.

L'attrait des courts métrages d'animation

Ce musée de la place Royale, depuis sa création, résolument expérimental et interactif, adopté par les familles, est un cadre idéal pour attirer une relève de spectateurs vers l'ONF.

Julie Roy, productrice exécutive du studio d'animation français de l'ONF, rappelle à quel

1 sur 3 point les courts métrages d'animation de l'ONF sur le Web ont la cote. Et l'expo peut donner envie de mieux connaître ces films justement. " Image x image est en chantier depuis deux ans, explique-t-elle. Le projet a été monté par Monique Simard [ex-directrice du programme français de l'ONF] et Michel Côté. "

Patrick Bouchard (Dehors novembre, Bydlo) a créé une installation sur la déambulation (des jambes que l'éclairage fait bouger). On pense au court métrage Walking de Ryan Larkin. " La marche est le mouvement le plus simple ", explique le cinéaste. On lui doit aussi des installations montage : bottes, outils, écouteurs, etc., peints en monochromie. Plusieurs moulages de ses oeuvres sont présentés.

Patrick Bouchard, qui travaille avec des figurines, est l'un des sept cinéastes d'animation en résidence, dits artefacts vivants, qui dans une cage de verre se relaieront pour créer une oeuvre bonne ou mauvaise (l'important, c'est le processus). La sienne consistera à animer une marionnette au sol qui attrapera les jambes des gens. Pour Francis Desharnais, l'artiste en résidence inaugurant l'expo, c'est le rapport avec le public qui le branche. Il savoure cette occasion d'expliquer pour une fois son travail.

De grosses pointures comme Theodore Ushev et Janet Pearlman auront aussi leurs deux semaines attitrées de création dans cet étrange aquarium.

Au chapitre des curiosités historiques : des images de cinq courts métrages de 1939, coproductions de l'ONF et des studios Disney, qui poussaient les Canadiens à se procurer des bons de la Victoire, pour l'effort de guerre. Le tout avec le concours disneyien des Trois Petits Cochons, du Grand Méchant Loup, de Donald Duck et autres Sept Nains.

Un volet est consacré à la musique avec coup de chapeau à Maurice Blackburn, qui fut compositeur attitré à l'ONF (150 films, dont Blinkity Blank, Le merle et Pas de deux de McLaren).

Le son constitue un des points cruciaux du parcours puisque, comme l'explique Julie Roy, pour les films d'animation, à la différence des fictions traditionnelles, le son doit toujours être inventé. " Les artistes de l'ONF ont développé un ingénieux système depuis la création de l'institution afin d'y parvenir. " Une machine à vents, une machine à pas et autres instruments bruiteurs sont exposés.

Belle occasion aussi de s'enfiler en continu les courts métrages de l'ONF couronnés d'un Oscar. Dans la salle de projection, on se laisse capturer par quelques chefs-d'oeuvre, dont bien entendu le terrifiant Voisins de Norman McLaren, l'émouvant Le château de sable de Co Hoedeman, l'exceptionnel Ryan de Chris Landreth, et autres hilarants Bob's Birthday de David Fine et Alison Snowden. Sept Oscar, ça se célèbre et se savoure.

Frédéric Back, dont la carrière s'est déroulée à Radio-Canada, a droit à ses cimaises. Des dessins de L'homme qui plantait des arbres, plus précisément. Parce qu'il fut inspiré par un film de l'ONF, nous dit-on. On n'en sort pas.

Pour les 75 ans de l'ONF et le centenaire de Norman McLaren, le Musée de la civilisation nous offre un voyage au coeur de l'histoire du cinéma d'animation de l'Office national du

2 sur 3 film.

La bande-annonce de l'exposition

Extrait du film BYDLO, de Patrick Bouchard, qui sera en résidence cet été au Musée.

Alberte veut sortir. Cet épisode fait partie de la série animée Burquette, réalisée par le bédéiste Francis Desharnais.

Dans la cour d'école. Cet épisode fait partie de la série animée Burquette, réalisée par le bédéiste Francis Desharnais.

© 2014 Le Devoir. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140604·LE·2014-06-04_409967

3 sur 3

L’ONF s’éclate au musée

Photo: Office national du film du Canada Vue d’ensemble de la salle Image X Image. Le cinéma d’animation à l’ONF.

Galeries photos

s e

Athènes-sur-Saint-Laurent - L'actualité http://www.lactualite.com/culture/athenes-sur-saint-l...

Partager :

4 sur 4 15-01-04 18:03 La Presse, 25 juin 2014, page V1

STÉPHANIE MORIN

c^^

Les muses de l'Olympe

Un nouvel espace de création pour les familles est venu s'ajouter à l'ex-

position Les maîtres de l'Olympe, présentée au Musée de la civilisa-

tion de Québec. Dans l'Atelier des

muses, plusieurs activités animées

sont offertes: atelier de théâtre

grec où les enfants se glissent dans

la peau d'un personnage ou d'un

technicien de scène, bricolage

d'un masque, atelier interactif d'astronomie, création d'une fres-

que collective. Aussi: jeu de table

géant et coin-lecture comprenant

de nombreux albums pour enfants.

www.mcq.org PHOTO PASCAL RATIFIÉ, LE SOLEIL

Vive le vent Saint-Denis

sur terre battue Le Domaine Labranche, à Saint-Isidore,

propose désormais des visites guidées Vendredi et samedi, la rue Saint- du Parc éolien Montérégie. D'une durée

Denis, entre les rues Sherbrooke d'une heure et demie, l'activité comprend

et Ontario, se transforme en notamment une présentation vidéo et un

piste de terre battue pour la diaporama sur la construction du parc,

présentation de l'événement ainsi qu'une visite guidée au pied d'une

Mud Rocker. Une centaine éolienne de Kruger Energie. Les tarifs

d'athlètes de vélo de montagne (5$ par adulte et 3$ par enfant) incluent

et de BMX dévaleront cette le transport aller-retour en navette, ainsi

pente de terre longue de plus de que l'accès aux autres activités offertes au Domaine: mini-ferme, randonnée pédes- 120 m, pour aligner les figures

et les sauts. Sur place: animation tre et dégustation des alcools et produits maison. Les visites sont offertes les same- et DJ. L'accès est gratuit pour tous. En cas de pluie, la compé- dis, dimanches et jours fériés, jusqu'au

tition du samedi est remise au 13 octobre. Réservations obligatoires.

dimanche.

Iabranche.ca www.mudrocker.ca

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Quatre grands musées dénoncent le sous-financement Mise à jour le jeudi 26 juin 2014 à 10 h 35 HAE

Le Musée de la civilisation à Québec subira des compressions

Les directeurs de quatre grands musées québécois font front commun pour dénoncer les réductions de subventions annoncées par le gouvernement provincial au début de juin.

Québec a annoncé son intention de réduire d'environ 3 millions de dollars les subventions annuelles accordées au Musée national des beaux-arts du Québec, aux Musées de la civilisation, au Musée des beaux-arts de Montréal et au Musée d'art contemporain de Montréal. Or, les quatre musées s'insurgent contre ces diminutions de subventions dans des institutions qui, soulignent-ils, sont pourtant performantes et rapportent d'importantes sommes au gouvernement en termes de taxes, mais aussi en retombées économiques touristiques.

« La culture, c'est 1 % du budget de l'État. Ce n'est pas énorme et avec nos investissements, notre rayonnement, on retourne 60 % de l'argent qu'on reçoit aux différents paliers de gouvernement », souligne Michel Côté, directeur des Musées de la civilisation à Québec.

Michel Côté soutient que cette décision, qui s'ajoute à d'autres compressions dans le passé, aura des conséquences importantes sur les institutions muséales.

« On est en train de prévenir qu'on allait être en train de toucher aux projets culturels fondamentaux, de mettre en péril un certain nombre de choses » — Michel Côté, directeur des Musées de la civilisation à Québec

Conséquences sur les services

Les compressions annoncées représentent une perte de 944 000 $ dans le budget des Musées de la civilisation à Québec. Certains services au public devront être revus, fait savoir Michel Côté.

À partir du premier novembre par exemple, le Musée de l'Amérique francophone, qui fait partie des Musées de la civilisation, ne sera ouvert que du jeudi au dimanche pour épargner sur les coûts de sécurité et d'entretien.

Une vingtaine de postes sont aussi touchés par les compressions. Michel Côté, directeur de Musées de la civilisation, déplore les nouvelles « Il y a des gens qui vont travailler à temps partiel, des postes compressions dans les budgets des qui ne seront pas comblés, des postes importants, le poste de institutions muséales directeur des ressources humaines qu'on ne pourra pas combler, le poste de directeur des ressources financières, donc on touche au fonctionnement direct de l'institution », insiste M. Côté. La Presse+ COMPRESSIONS BUDGÉTAIRES, jeudi 26 juin 2014

Quatre musées exaspérés par Québec

Éric Clément

Les directeurs des grands musées québécois sont courroucés. Québec leur a annoncé début juin son intention de réduire d'environ 3 millions les subventions annuelles accordées à leurs institutions. Le Musée national des beaux-arts du Québec, les Musées de la civilisation, le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée d'art contemporain de Montréal réclament une réflexion sur les aides de l'État à la culture.

Depuis que Nathalie Bondil est en poste à la direction du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), elle s'est toujours fait un devoir de ne pas commenter publiquement les compressions successives que l'organisme à but non lucratif a dû encaisser dans la foulée de décisions en provenance de Québec.

Mais cette année, « ça suffit ! », dit Mme Bondil, qui, avec ses trois autres partenaires muséaux, rejette les compressions qui leur ont été imposées sans autre forme de procès. « Je ne suis pas du genre à me plaindre, mais là, ce sont des coupes à répétition », dit-elle en entrevue à La Presse.

Déposé auprès du gouvernement en novembre dernier, le rapport du Groupe de travail sur l'avenir du réseau muséal, coordonné par Claude Corbo, soulignait que les musées québécois manquent cruellement de financement. Le rapport recommandait d'allouer 6 millions de plus par année aux quatre grands musées afin de compenser la non-indexation de leurs subventions depuis 1995.

Le Musée de la civilisation, à Québec, touchait 18,4 millions du gouvernement en 1995, contre 17,9 millions aujourd'hui, alors qu'il a été agrandi depuis avec l'ajout de pavillons. Pour le MBAM, les 15,9 millions de 1995 sont passés à 14,8 millions aujourd'hui, malgré une croissance de son offre.

« On s'était ajustés à la ronde de compressions précédente en coupant l'accès gratuit à la collection, mais là, on va être obligés de couper dans les services éducatifs. Et si on exclut les jeunes des musées, ils n'y viendront plus. » -- Nathalie Bondil

Nathalie Bondil rappelle que ces musées ne sont pas des lieux de profit. « On ne génère pas de l'argent. Notre capital, ce sont les collections et le public », dit-elle. La directrice affirme que les expositions itinérantes, comme celle de Jean Paul Gaultier, permettent au MBAM de forger d'autres projets internationaux, le marché québécois étant trop restreint pour s'en contenter. Malgré son succès international et sa gestion performante, le MBAM a mis à pied le tiers de ses effectifs depuis 20 ans. « Les gens ne s'en rendent pas compte, car on est très productifs », dit Mme Bondil.

UNE « COUPE À BLANC »

Vu les coûts de fonctionnement incompressibles (chauffage, entretien, sécurité, taxes), les nouvelles compressions menacent la survie des Musées de la civilisation, à Québec, explique son directeur Michel Côté. « On tient les institutions muséales pour acquises parce qu'elles performent, dit-il. Mais on devra couper des postes et fermer le Musée de l'Amérique francophone les mardis et mercredis. Il n'y aura pas de nouvelle exposition, donc moins de retombées. Québec se prive d'argent pour chaque dollar qu'il comprime. »

Pour Alexandre Taillefer, président du C.A. du MAC, l'effort demandé à son organisme est une « coupe à blanc » qui va l'obliger à fermer la médiathèque du musée. « Au Québec, l'enjeu fondamental est aujourd'hui d'encourager les organismes culturels à être performants et à développer leurs revenus autonomes, dit-il.

« La chose la plus simple à couper, c'est le marketing, mais si on le coupe, cela entraîne moins d'entrées. Il faut que Québec arrête de saupoudrer et fasse des choix. » -- Alexandre Taillefer

Nathalie Bondil ajoute que Québec doit éviter de creuser les déficits d'organismes culturels performants pour combler ceux d'autres organismes.

« C'est un cercle vicieux, dit-elle. Il faut un modus operandi pérenne. Il est difficile de se projeter dans l'avenir en ayant en permanence une épée de Damoclès sur la tête. Les grandes institutions ne peuvent être fragilisées à répétition, car ça affaiblit également la confiance de nos donateurs. »

Les directeurs de musées attendent toujours de rencontrer la ministre de la Culture, Hélène David, « qui s'est fait imposer ces compressions par le Conseil du trésor », dit Alexandre Taillefer. « Le gouvernement va devoir faire des choix cornéliens, dit-il. On ne peut pas tout soutenir, mais on ne met pas assez d'argent dans la culture. Il faut que le ministère implante une culture de performance et de développement de la clientèle. Sinon, on va tous crever. »

© 2014 La Presse inc., une filiale de Gesca. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140626·LAA·022

La Presse, 26 juin 2014, page AS8

Quatre grands musées exaspérés Les nouvelles compressions de Québec mettent en péril leurs services et leur survie, disent-ils non-indexation de leurs sub- « On tient les institutions ERIC CLÉMENT ventions depuis 1995. muséales pour acquises Le Musée de la civilisation, parce qu'elles performent, Les directeurs des grands à Québec, touchait 18,4 mil- dit-il. Mais on devra couper musées québécois sont. lions du gouvernement en des postes et fermer le Musée courroucés. Québec leur 1995, contre 17,9 millions de l'Amérique francophone a annoncé début juin son aujourd'hui, alors qu'il a été les mardis et mercredis. Il intention de réduire d'environ agrandi depuis avec l'ajout de n'y aura pas de nouvelle 3 millions les subventions pavillons. Pour le MBAM, exposition, donc moins de annuelles accordées à leurs les 15,9 millions de 1995 retombées. Québec se prive institutions. Le Musée national sont passés à 14,8 millions d'argent pour chaque dollar des beaux-arts du Québec, aujourd'hui, malgré une crois- qu'il comprime. » les Musées de la civilisation, sance de son offre. Pour Alexandre Taillefer, le Musée des beaux-arts de « On s'était ajustés à la président du CA du MAC, Montréal et le Musée d'art ronde de compressions précé- l'effort demandé à son contemporain de Montréal dente en coupant l'accès gra- organisme est une «coupe réclament une réflexion sur les tuit à la collection, mais là, à blanc » qui va l'obliger à aides de l'État à la culture. on va être obligés de couper fermer la médiathèque du dans les services éducatifs. musée. Depuis que Nathalie Bondil Et si on exclut les jeunes des est en poste à la direction « Au Québec, l'enjeu fon- musées, ils n'y viendront damental est aujourd'hui du Musée des beaux-arts de plus », a souligné la direc- Montréal (MBAM), elle s'est d'encourager les organismes trice du MBAM. culturels à être performants toujours fait un devoir de ne Nathalie Bondil rappelle que pas commenter publiquement et à développer leurs revenus ces musées ne sont pas des lieux autonomes, dit-il. La chose les compressions successives de profit. «On ne génère pas de que l'organisme à but non la plus simple à couper, c'est l'argent. Notre capital, ce sont le marketing, mais si on le lucratif a dû encaisser dans la les collections et le public», dit- foulée de décisions en prove- coupe, cela entraîne moins elle. La directrice affirme que les d'entrées. Il faut que Québec nance de Québec. expositions itinérantes, comme Mais cette année, «ça suf- arrête de saupoudrer et fasse celle de Jean-Paul Gaultier, des choix. » fit! », dit Mme Bondil, qui, avec permettent au MBAM de forger ses trois autres partenaires Nathalie Bondil ajoute que d'autres projets internationaux, Québec doit éviter de creu- muséaux, rejette les compres- le marché québécois étant trop sions qui leur ont été imposées ser les déficits d'organis- restreint pour s'en contenter. mes culturels performants sans autre forme de procès. Malgré son succès inter- «Je ne suis pas du genre à me pour combler ceux d'autres national et sa gestion perfor- organismes. plaindre, mais là, ce sont des mante, le MBAM a mis à pied coupes à répétition », dit-elle « C'est un cercle vicieux, le tiers de ses effectifs depuis dit-elle. Il faut un modus ope- en entrevue à La Presse. 20 ans. «Les gens ne s'en ren- randi pérenne. Il est difficile Déposé auprès du gouver- dent pas compte, car on est très de se projeter dans l'avenir nement en novembre der- productifs », dit Mme Bondil. en ayant en permanence une nier, le rapport du Groupe épée de Damoclès sur la tête. de travail sur l'avenir du Une «coupe à blanc» Les grandes institutions ne réseau muséal, coordonné Vu les coûts de fonction- peuvent être fragilisées à par Claude Corbo, soulignait nement incompressibles répétition, car ça affaiblit que les musées québécois (chauffage, entretien, sécu- également la confiance de manquent cruellement de rité, taxes), les nouvelles nos donateurs. » financement. Le rapport compressions menacent la Les directeurs de musées recommandait d'allouer survie des Musées de la civi- attendent toujours de ren- 6 millions aux quatre grands lisation, à Québec, explique contrer la ministre de la musées afin de compenser la son directeur Michel Côté.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites

crever. Culture, Hélène David, » « qui s'est fait ,imposer ces compressions par le Conseil du trésor », dit Alexandre « Taillefer. II n'y aura pas de nouvelle exposition, donc moins

«Le gouvernement va devoir de retombées. Québec se prive d'argent pour chaque faire des choix cornéliens, dit- dollar qu'il comprime. » — Michel Côté, directeur du Musée de la il. On ne peut pas tout soute- civilisation nir, mais on ne met pas assez

d'argent dans la culture. Il

faut que le Ministère implante

une culture de performance

et de développement de la

clientèle. Sinon, on va tous

c ..^^ ^.^ LES COMPRESSIONS SPÉCIALES AUX QUATRE

GRANDS MUSÉES

> Musées de la civilisation de

Québec: 944 000$

> Musée des beaux-arts de

Montréal: 700 000$

> Musée national des beaux-arts

du Québec: 550 000$

> Musée d'art contemporain de

Montréal: 445 000$

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Publié le 26 juin 2014 à 04h30 Quatre grands musées québécois exaspérés

Nathalie Bondil, directrice du Musée des beaux-arts de Montréal, n'accepte pas l'imposition d'une nouvelle réduction de financement de Québec. PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

Éric Clément La Presse Les directeurs des grands musées québécois sont courroucés. Québec leur a annoncé début juin son intention de réduire d'environ 3 millions les subventions annuelles accordées à leurs institutions. Le Musée national des beaux-arts du Québec, les Musées de la civilisation, le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée d'art contemporain de Montréal réclament une réflexion sur les aides de l'État à la culture.

Depuis que Nathalie Bondil est en poste à la direction du Musée des beaux-arts de

1 sur 3 Montréal (MBAM), elle s'est toujours fait un devoir de ne pas commenter publiquement les compressions successives que l'organisme à but non lucratif a dû encaisser dans la foulée de décisions en provenance de Québec.

Mais cette année, «ça suffit!», dit Mme Bondil, qui, avec ses trois autres partenaires muséaux, rejette les compressions qui leur ont été imposées sans autre forme de procès. «Je ne suis pas du genre à me plaindre, mais là, ce sont des coupes à répétition», dit-elle en entrevue à La Presse.

Déposé auprès du gouvernement en novembre dernier, le rapport du Groupe de travail sur l'avenir du réseau muséal, coordonné par Claude Corbo, soulignait que les musées québécois manquent cruellement de financement. Le rapport recommandait d'allouer 6 millions aux quatre grands musées afin de compenser la non-indexation de leurs subventions depuis 1995.

Le Musée de la civilisation, à Québec, touchait 18,4 millions du gouvernement en 1995, contre 17,9 millions aujourd'hui, alors qu'il a été agrandi depuis avec l'ajout de pavillons. Pour le MBAM, les 15,9 millions de 1995 sont passés à 14,8 millions aujourd'hui, malgré une croissance de son offre.

«On s'était ajustés à la ronde de compressions précédente en coupant l'accès gratuit à la collection, mais là, on va être obligés de couper dans les services éducatifs. Et si on exclut les jeunes des musées, ils n'y viendront plus», a souligné la directrice du MBAM.

Nathalie Bondil rappelle que ces musées ne sont pas des lieux de profit. «On ne génère pas de l'argent. Notre capital, ce sont les collections et le public», dit-elle. La directrice affirme que les expositions itinérantes, comme celle de Jean-Paul Gaultier, permettent au MBAM de forger d'autres projets internationaux, le marché québécois étant trop restreint pour s'en contenter.

Malgré son succès international et sa gestion performante, le MBAM a mis à pied le tiers de ses effectifs depuis 20 ans. «Les gens ne s'en rendent pas compte, car on est très productifs», dit Mme Bondil.

Une «coupe à blanc»

Vu les coûts de fonctionnement incompressibles (chauffage, entretien, sécurité, taxes), les nouvelles compressions menacent la survie des Musées de la civilisation, à Québec, explique son directeur Michel Côté.

«On tient les institutions muséales pour acquises parce qu'elles performent, dit-il. Mais on devra couper des postes et fermer le Musée de l'Amérique francophone les mardis et

2 sur 3 mercredis. Il n'y aura pas de nouvelle exposition, donc moins de retombées. Québec se prive d'argent pour chaque dollar qu'il comprime.»

Pour Alexandre Taillefer, président du CA du MAC, l'effort demandé à son organisme est une «coupe à blanc» qui va l'obliger à fermer la médiathèque du musée.

«Au Québec, l'enjeu fondamental est aujourd'hui d'encourager les organismes culturels à être performants et à développer leurs revenus autonomes, dit-il. La chose la plus simple à couper, c'est le marketing, mais si on le coupe, cela entraîne moins d'entrées. Il faut que Québec arrête de saupoudrer et fasse des choix.»

Nathalie Bondil ajoute que Québec doit éviter de creuser les déficits d'organismes culturels performants pour combler ceux d'autres organismes.

«C'est un cercle vicieux, dit-elle. Il faut un modus operandi pérenne. Il est difficile de se projeter dans l'avenir en ayant en permanence une épée de Damoclès sur la tête. Les grandes institutions ne peuvent être fragilisées à répétition, car ça affaiblit également la confiance de nos donateurs.»

Les directeurs de musées attendent toujours de rencontrer la ministre de la Culture, Hélène David, «qui s'est fait imposer ces compressions par le Conseil du trésor», dit Alexandre Taillefer.

«Le gouvernement va devoir faire des choix cornéliens, dit-il. On ne peut pas tout soutenir, mais on ne met pas assez d'argent dans la culture. Il faut que le Ministère implante une culture de performance et de développement de la clientèle. Sinon, on va tous crever.»

Les compressions spéciales aux quatre grands musées

Musées de la civilisation de Québec: 944 000$

Musée des beaux-arts de Montréal: 700 000$

Musée national des beaux-arts du Québec: 550 000$

Musée d'art contemporain de Montréal: 445 000$

© La Presse, ltée. Tous droits réservés.

3 sur 3

TOURISME Québec en tête d’affiche Petit guide pour profiter pleinement de la Capitale-Nationale pendant le Festival d’été de Québec

28 juin 2014 | Émilie Folie-Boivin | Voyage

Photo: MTOQ / Cécile Benoit

Les résidants de Québec et les ex-habitants du 418 vous le diront tous, le plus beau moment pour découvrir la ville est l’été, quand le Festival d’été bat la cadence. Pendant les 11 jours du plus imposant festival de musique au Canada, les rues fourmillent de monde et les commerces ferment (plus) tard. La ville affiche un air de fête et, le lendemain de la veille, elle est encore toute fraîche et prête à affronter une nouvelle 1 sur 5 journée. Pour profiter de ce qui s’y fait de mieux, on vous a concocté un petit guide rempli de bonnes adresses, de conseils et d’astuces.

Ne nous dites pas merci. Ça fait plaisir.

Se déplacer, dormir et manger

Déplacements

On utilise les transports alternatifs. La voiture ? On n’y pense même pas. Une marée humaine se déplace chaque soir en troupeaux et les rues sont bondées d’autobus et d’automobilistes qui n’ont visiblement pas été avertis. L’occasion est parfaite pour utiliser les transports alternatifs. Le Réseau de transport de la capitale (RCT) prévoit chaque année le coup en augmentant sa flotte d’autobus. En plus, tout le long du festival, le RTC ajoute deux titres de transport spéciaux. Son forfait illimité, au coût de 30 $, est valide du 3 au 13 juillet et permet d’aller partout, n’importe quand. C’est ici le meilleur choix pour ceux qui voudraient en profiter pour visiter d’autres secteurs de la ville. Un titre de 10 billets au coût de 20 $ est aussi offert pour la durée du festival. Le vélo est une autre excellente option pour ceux qui désirent un maximum de liberté. Le FEQ a prévu un stationnement pour les cyclistes dans son quartier général — appelé le Coeur du FEQ — à la place George V, juste devant le Manège militaire. Le mode de transport le plus efficace reste la marche, surtout que tous les sites sont accessibles à plus ou moins une quinzaine de minutes à pied. On en marche un coup pendant le FEQ, et c’est tant mieux ! La poutine d’après-show est encore plus méritée.

Hébergement

Où dormir ? Le cœur du festival est toujours la meilleure option, car tout est à proximité : les restos, les bars, comme son lit après une longue journée. On aura peut-être la chance de croiser Billy Joel ou les gars de Soundgarden dans l’ascenseur de l’hôtel PUR ou au Hilton. L’hôtel Château Laurier est aussi très bien situé sur la Grande- Allée, tout comme l’Auberge Le Vincent. Située près de la côte d’Abraham, l’auberge Le Vincent est à cheval entre la Haute-Ville et la Basse-Ville. Une position stratégique entre les scènes grand public et plus underground. Même en se trouvant un petit nid près du trajet des lignes d’autobus 800 ou 801, on peut dire qu’on est déjà aux premières loges.

À la bouffe !

Où manger ? Plusieurs bonnes tables ont ouvert récemment dans la Capitale-Nationale. On réserve tout de suite sa place chez Légende, le petit frère plus accessible 2 sur 5 géographiquement de l’excitante Tanière. Le restaurant tout neuf met en avant les produits frais et des vins d’importation privée. Servis en petites portions, les plats de Frédéric Laplante, l’un des meilleurs chefs du Québec, sont de magnifiques poèmes. 255, rue Saint-Paul, 418 614-2555. Dans un tout autre registre, à 2 h du matin, il n’y a rien comme une classique poutine. Celle du casse-croûte Chez Gaston (332, Dorchester, près de Saint-Joseph) est un incontournable. Mes sources me sifflent d’essayer la Sylton, un hommage gargantuesque à notre plat fétiche. Parfaite en attendant le bus.

Des activités

Remplir ses journées

Quoi faire dans la journée ? Pour se remettre de la veille, on file s’étendre sur le gazon pour un pique-nique ou un apéro avant l’heure. Le vaste parc des Champs-de-Bataille, derrière le Musée des beaux-arts de Québec, est très à-propos pour jouer au frisbee et perfectionner l’art de ne rien faire. Un peu à l’écart de l’achalandage et des touristes, on trouvera un peu d’intimité dans le parc Victoria, situé entre les quartiers Saint- Sauveur et Saint-Roch. Les ados vont adorer ses installations pour pratiquer la planche à roulettes. Pour une sortie en dehors des vieux murs, filez dans le coin de la marina de Cap-Rouge. S’y trouve le chemin du bord de l’eau, une petite route piétonnière ouvrant sur le bord du fleuve. On peut louer des embarcations ou encore faire le plein de vitamine D en marchant. Au retour, on va se chercher une molle trempée dans le chocolat à l’orange chez Chocolats Favoris (1480, rue Provancher), le glacier qui fait se pâmer tous les résidants de Québec (plusieurs succursales). À propos de Chocolats Favoris, ils sont aussi installés à Lévis. Voilà un beau prétexte pour surprendre les enfants et s’y rendre en bateau par la Traverse Québec-Lévis. Une croisière express à prix doux !

Un peu de cinéma. Il fait trop chaud ? Il pleut ? Le cinéma Le Clap a une antenne au Musée de la civilisation (85, rue Dalhousie) qui présente une petite programmation aux visiteurs du centre-ville. Si on est dans la Haute-Ville, on se réfugie au cinéma Cartier (1019, avenue Cartier) spécialisé en cinéma d’auteur, mais aussi en cinéma populaire.

Et les enfants ? Les parents trouveront largement de quoi occuper les petits à la Place de la famille, située à l’Espace 400e. Il y a une foule d’ateliers et de spectacles ambulants. Et il y a même un service de navette gratuit.

La côte d’Abraham n’est pas qu’un passage obligé pour descendre vers la Basse-Ville et réserve des surprises, comme le Mexway. Le restaurant ne paie pas de mine de l’extérieur, mais cet étonnant arrêt burrito participe aussi à la fête. On ajoute à sa 3 sur 5 commande une bière Gringa avant de prendre place sur la terrasse et profiter du jam reggae exclusif. (819, côte d’Abraham)

La rue Cartier est toujours agréable à marcher, et en plus, elle est animée pendant le festival. On se trouve une place sur la terrasse achalandée du café Krieghoff. Son café fait toute sa réputation, mais ses frites maison valent à elles seules une virée. On finit le tout dans les bonbonnières de la confiserie Pinoche, à deux pas.

Petits et grands spectacles

Gratuité et aubaines

Les concerts et spectacles gratuits sont légion pendant cette période et sont une belle façon de profiter de la fête à peu de frais. Le Festival d’été propose une programmation découverte sur la scène de la place d’Youville dès midi. C’est parfait pour une ambiance vintage et pour danser en famille après le souper. La rue Saint-Jean présente du théâtre de rue et de l’animation jusqu’à tard dans la soirée. Le parvis de l’église Saint- Jean-Baptiste est souvent la scène de spectacles au cours de la soirée, gracieuseté du festival OFF. On les attrape au passage avant de prendre un verre.

Le festival OFF, du 2 au 5 juillet, est un incontournable pour découvrir les futurs artistes qui se présenteront plus tard au Pigeonnier. Cette accroche indépendante, où ont été révélés Patrick Watson, Les sœurs Boulay et Malajube, s’articule chez Méduse, et beaucoup dans les bars. À 10 $ le laissez-passer VIP pour quatre jours de spectacles illimités (ou 5 $ le spectacle), c’est une aubaine, et cela donne même droit à des shooters gratuits et à de la bière ! Les concerts ont lieu au Sacrilège, à la Ninkasi du faubourg, au pub Galway, et autres Bonnet d’âne. Des adresses qu’on garde dans son carnet pour prendre un verre lors d’un prochain séjour.

Sur les Plaines

À quelle heure arriver pour voir Lady Gaga ? Nul besoin de faire le pied de grue dès l’aube pour s’assurer une place aux concerts des grosses têtes d’affiche. En théorie, tout le monde est capable de se trouver une place sur la scène des Plaines. En arrivant à la dernière minute aux gros spectacles, il est plus difficile de se tailler une place à l’avant de la scène, mais avec de la détermination, rien n’est impossible. La foule est souvent poreuse et les plus téméraires utiliseront à leur avantage les mouvements de foule en se fondant dans le mush-pit et en surfant sur la vague humaine. C’est un gros party, après tout !

4 sur 5 Conseil de pro : à la fin d’un spectacle sur les Plaines, ne suivez pas le troupeau, dit Alexandre, un festivalier qui n’a raté aucune journée du FEQ en plus de cinq ans. « La technique la plus rapide pour sortir des Plaines est de se diriger jusqu’à la Citadelle et de longer les clôtures jusqu’à la sortie. Vous aurez à passer l’effet d’entonnoir, mais vous gagnerez beaucoup de temps… ce qui vous permettra peut-être de trouver une place dans un bar avant que la foule ne vous rattrape. »

Le laissez-passer, on se le procure au coût de 78 $ au Cœur du FEQ, dans le parc situé devant le Manège militaire. Les billets d’un jour ne seront offerts que lorsqu’il ne restera plus de laissez-passer. Ils sont vendus en deux modèles : le bracelet et le macaron lumineux. Si vous voulez un conseil, optez pour le macaron. La nuit tombée, c’est tout à fait splendide de voir toutes les petites lumières clignoter et c’est unique au festival. Les artistes ont même avoué adorer ces petits coeurs qui battent quand ils se produisent sur scène. Le kiosque de vente ouvre le 30 juin à midi.

5 sur 5 CULTURE

( jeune première) LE JEU DE L’ANGE Le visage poupin aux traits infiniment purs de MARIANNE FORTIER, qui n’avait que 11 ans lorsque nous l’avons découverte dans le film Aurore, a un je-ne-sais-quoi d’envoûtant, de divin. Aujourd’hui âgée de 19 ans, cette jeune actrice qui a littéralement grandi sous l’œil attendri du public (Maman est chez le coiffeur, La galère...) s’apprête à quitter le giron de l’enfance pour s’attaquer à un premier rôle «plus adulte» (comme le dit la principale intéressée). Dans le drame 1 ER AMOUR, inspiré d’une nouvelle de l’auteur russe Ivan Tourgueniev, elle incarne Anna, une adolescente de 17 ans qui sait user de ses charmes et dont Antoine, le petit voisin de 13 ans, tombe éperdument amoureux. «À priori, elle semble être une séductrice sans scrupules, mais en réalité, elle est bien plus complexe, mystérieuse et profonde que ça», explique l’actrice, qui entamera à la rentrée des études universitaires en cinéma. On le devine: tout ne se passera pas comme le jeune Antoine le souhaiterait, et il verra ce premier amour prendre un tournant dramatique. Pour Marianne, qui cherche à s’attaquer à des rôles de composition, la charge émotionnelle

d’une telle intrigue a constitué un emballant défi d’interprétation: «J’adore ). travailler un personnage, décortiquer un scénario en le relisant encore et encore, et visionner tout plein de films qui m’inspirent en tant qu’actrice.» Elle sera certainement longue et féconde, la carrière «adulte» de la belle!

75, RUE DES MARTYRS (en salle le 21 juin) VÉRONIQUE ALARIE –

Découvrez les coulisses de la séance photo sur la version tablette CONTENU EXCLUSIF de ELLE QUÉBEC, offerte sur AppStore. ! LE DIVAN JAPONAIS

QUELLE FAMILLE! expo L’exposition LA PETITE VIE offre aux fans de Popa et Moman la chance inouïe de pénétrer dans l’antre kitch et absurde qui ); BIBLIOTHÈQUE FORNEY / ROGER-VIOLLET ( les a vus naître. Ils pourront admirer dans ce décor les plus célèbres «artéfacts» de la famille Paré: le célèbre lit conjugal vertical, les tailleurs monochromes de Lison, LA PETITE VIE UN PEU, les sacs de vidanges de Ti-Mé, la fameuse dinde de BEAUCOUP, Jacqueline, l’incontournable pâté chinois de Thérèse... DE PARIS De même, grâce à la complicité du créateur de l’émission, Envie de changer d’ère? Le divan japonais – 75, rue Claude Meunier, et de son réalisateur, Pierre Séguin, ils Pourquoi ne pas musarder des Martyrs, de Henri auront accès à la genèse de l’œuvre, pourront visionner sur un des grands de Toulouse-Lautrec (1893) des extraits inédits de l’émission-culte, et auront l’occasion boulevards du Paris de la Belle Époque, reconstitué de rencontrer virtuellement les membres de la tribu la | spécialement pour l’expo PARIS EN SCÈNE. 1889-1914? plus marquante et la plus attachante de l’histoire de notre Pourquoi ne pas flâner dans ses ruelles consacrées à petit écran. (du 21 juin 2013 au 7 septembre 2014, au

l’Exposition universelle de 1900, au cabaret ou au cirque? VOIR Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières) À Le directeur artistique Jeannot Painchaud (cofondateur du MARJOLAINE ARCAND culturepop.qc.ca | Cirque Éloize) a notamment eu à sa disposition des œuvres de Rodin et de Toulouse-Lautrec pour concevoir ce qui est, à ce jour, la plus grande exposition jamais présentée par le Musée de la civilisation à Québec. En prime: un panorama de la vue qu’on avait du premier étage de la tour Eiffel lors de son érection!

(du 19 juin 2013 au 23 février 2014) SOPHIE POULIOT mcq.org DANIEL CIANFARRA / LOW PROFILE (M.FORTIER). ROBE PRADA; CEINTURE H&M. MICHEL TREMBLAY (

Musée de la civilisation Monsieur Serge Poulin Date: 2014-07-08 15:00

- Liste des résumés des médias électroniques -

Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente oeuvre est strictement interdite.

1 17:10:00 Émission TELE : CAP SUR L'ÉTÉ MONTRÉAL - ISABELLE LACASSE PROPOSE DES ACTIVITÉS DANS LA Station: SRC (ICI RADIO-CANADA TÉLÉ), RÉGION DE QUÉBEC: DEMAIN DÉBUTE LE FESTIVAL D'ÉTÉ, QUI SE MONTRÉAL DÉROULE DU 3 AU 18 JUILLET. L'EXPOSITION "IMAGE X IMAGE: LE Animateur: MARIE-JOSÉE TAILLEFER, MARC CINÉMA D'ANIMATION À L'ONF", EST PRÉSENTÉE AU MUSÉE DE LA HERVIEUX CIVILISATION DE QUÉBEC. LES FOUILLES VIRTUELLES ET ÉNIGME AU PALAIS SONT DES PARCOURS À FAIRE DANS LE VIEUX-QUÉBEC À Co-animateur: L'AIDE D'UNE TABLETTE NUMÉRIQUE. LE GÉORALLYE, EST UN Lecteur: PARCOURS HISTORIQUE DANS LE VIEUX-QUÉBEC. Journaliste: ISABELLE LACASSE Intervenant(s): JÉRÉMY DEMAY, HUMORISTE ET INVITÉ DU JOUR Durée: 00:05:30 Date: 2014-07-02 Code nouvelle: 2-SRC-TV5-987271

07/08/14 - COMMUNICATION DEMO - Liste des résumés des médias électroniques - 1/1 Les employés des musées inquiets

11 juillet 2014 | Le Devoir | Actualités culturelles

Les employés du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), du Musée d’art contemporain de Montréal (MACM) et des Musées de la civilisation à Québec sonnent l’alarme à leur tour devant les compressions de personnel, notamment celles annoncées en mai au MNBAQ. Les trois syndicats qui les représentent (Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, Syndicat canadien de la fonction publique) ont signé une lettre commune dans laquelle ils disent être « inquiets ». « L’absurdité de la consigne “ en faire plus avec moins ” devient dangereuse, voire impossible, dans la gestion d’un patrimoine national », lit-on. Les trois groupes voient dans « la précarité constante » des emplois la fin d’expertise des musées.

1 sur 1 ICI Radio-Canada - Nouvelles (site web) Mardi 15 juillet 2014

Les musées québécois lancent un cri d'alarme

Après les directeurs de quatre musées et plusieurs syndicats, c'est au tour de la Société des musées québécois (SMQ) de lancer un cri d'alarme sur l'état de l'ensemble du réseau muséal québécois.

Par voie de communiqué, la SMQ demande au ministère de la Culture et des Communications de travailler de façon urgente avec elle dans le but de s'attaquer réellement aux problèmes financiers des musées.

La SMQ remarque que la situation de l'ensemble des institutions muséales réparties sur le territoire québécois n'a cessé de se dégrader ces dernières années. On ajoute que les récentes compressions budgétaires vont lourdement affecter la mission des musées d'État.

Le président de la SMQ, Pierre Landry, ne cache pas son désarroi : « Les musées sont les gardiens de l'âme d'un peuple. Leur mission consiste à conserver cette âme, à la préserver dans les meilleures conditions possible, à la rendre accessible au plus grand nombre, tout en la déployant au coeur d'écrins qui s'avèrent à la fois conviviaux, signifiants et lumineux. Au cours de ces récentes années, j'ai vu cette noble mission travestie et traitée comme une marchandise : le commerce sur le parvis de l'église. Les musées sont passés de la précarité à l'indigence alors que le politique et l'intendance se sont contentés de louvoyer, en évitant de s'attaquer au réel problème. Mme Hélène David n'est en poste que depuis quelques mois et nous convenons qu'il faut donner la chance au coureur. Cependant, elle doit rapidement relever le défi de résoudre la crise financière du réseau muséal et redonner ses lettres de noblesse à une des composantes parmi les plus fondamentales de la culture et de la société québécoise. »

La semaine dernière, des syndicats rappelaient que les budgets non indexés et les récentes compressions affectaient gravement le fonctionnement des musées d'État.

À la fin de juin, les directeurs de quatre grands musées québécois faisaient front commun pour dénoncer les réductions de subventions annoncées par le gouvernement provincial.

Lors du dépôt de son budget, Québec a annoncé son intention de réduire d'environ 3 millions de dollars les subventions annuelles accordées au Musée national des beaux-arts du Québec, aux Musées de la civilisation, au Musée des beaux-arts de Montréal et au Musée d'art contemporain de Montréal.

Depuis 2009, Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) a effectué des compressions de près de 1,5 million de dollars pour compenser la diminution du

1 sur 2 financement de l'État. En avril dernier, une compression de 500 000 $ faisait perdre leur emploi à 12 personnes.

© 2014 Société Radio-Canada. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140715·SRC·036

2 sur 2

s/carrieres/

Upon

Upon

La Presse Arts, mercredi 23 juillet 2014, p. ARTS SPECTACLES4

Ressusciter le patrimoine

Isabelle Houde Le Soleil

Les restaurateurs qui s'affairent actuellement au Centre de conservation du Québec sont en train de ramener à la vie de précieux bas-reliefs sauvés d'une vente aux enchères par la Fondation des Musées de la civilisation en 2011.

Le mot «résurrection» semble même approprié, tant le travail de moine des conservateurs donne un nouveau souffle au Calvaire d'Oka, des sculptures peintes qui représentent le chemin de croix de Jésus.

La mission de conservation des musées constitue le côté caché de leurs activités, a rappelé Michel Côté, directeur général des Musées de la civilisation. «Et la conservation du patrimoine religieux deviendra excessivement importante dans les prochaines années. Les communautés religieuses sont presque en train de disparaître. Elles ont un riche patrimoine et elles ont participé au développement du Québec. On a une responsabilité particulière d'en garder des traces», a-t-il ajouté.

L'histoire derrière les sept tableaux sculptés du Calvaire d'Oka est étonnante. Créés vers 1775 par François Guernon dit Belleville, ils avaient pour but de remplacer les toiles installées dans les sept petites chapelles qui jalonnent un sentier de pèlerinage - et d'évangélisation - créé par les sulpiciens dans ce qui est aujourd'hui le parc national d'Oka, dans les Laurentides.

À travers le temps, les bas-reliefs de bois, exposés à des conditions météorologiques difficiles, ont été peints et repeints... Et pas toujours pour le mieux. En 1970, près de 200 ans plus tard, ils ont été retirés des petites chapelles blanches après avoir été vandalisés. Ce ne sera qu'en 2004 que de nouvelles copies, réalisées par Georges Vincelli, seront réinstallées. Les originaux, quant à eux, ont failli être vendus aux enchères en 2011. Le Musée de la civilisation les a sauvés in extremis, par l'entremise de sa Fondation, pour la somme de 150 000$.

Restauration

Sauver des oeuvres d'art du patrimoine religieux québécois est une chose; leur rendre leurs lettres de noblesse en est une autre. C'est là que le Centre de conservation du Québec (CCQ), une agence gouvernementale rattachée au ministère de la Culture, est entré en jeu. Le centre de service, créé il y a 35 ans, accorde des heures de restauration aux musées nationaux. Le Musée de la civilisation a demandé au CCQ de redonner une nouvelle vie au Calvaire d'Oka.

Les grandes fresques de bois ont réservé quelques surprises aux restaurateurs. De nombreuses couches de peinture, d'apprêt et de vernis ont été ajoutées au fil des années pour réparer les dommages causés par le temps et les conditions météorologiques. À l'aide d'échantillons microscopiques, les conservateurs ont pu étudier la nature de ces différentes couches avant de tenter de les effacer.

«La polychromie originale était tellement fine et usée qu'on a décidé de ne pas y retourner. Il aurait fallu faire un travail de moine au scalpel pour un résultat qui aurait été décevant», explique Élisabeth Forest, restauratrice de peinture au CCQ.

Réflexion

La restauration d'oeuvres d'art demande ce genre de réflexion.

Dans le cas de l'Ecce Homo, un des sept tableaux du Calvaire d'Oka, il a finalement été décidé de retourner à la couche de peinture datant de 1823. Pour y arriver, il a fallu trouver la bonne recette de solvant pour enlever un vernis jauni et la plus récente couche de surpeinture, appliquée dans les années 50. Une autre couche de peinture datant de la fin du XIXe siècle a aussi été retirée. La différence est flagrante. «La couche du XIXe siècle masquait vraiment la couleur et la finesse du travail du sculpteur», a commenté la restauratrice, en pointant notamment des détails de la chevelure et de la teinte de la peau.

Cette mise à nu a aussi permis de découvrir une sorte de peinture bien particulière, dans le vert du vêtement du personnage de droite. «C'est une peinture verte à base de cuivre et d'arsenic. C'est une base très toxique, que je ne connaissais pas», a précisé Élisabeth Forest. «C'est un genre de pigment qu'on retrouvait surtout sur du mobilier.»

Après près de 800 heures de travail, la restauration de l'Ecce Homo n'est toujours pas terminée. Il reste de la peinture à nettoyer, des retouches à faire. La reconstruction du tableau, constitué de larges lattes de bois, est aussi prévue. Un nouveau vernis protecteur sera appliqué en dernier lieu. Le Musée de la civilisation prévoit exposer le Calvaire d'Oka en formule «Rare et précieux» au printemps 2015.

Illustration(s) :

PHOTO PASCAL RATTHÉ, LE SOLEIL Après près de 800 heures de travail, la restauration de l'Ecce Homo, un des sept tableaux du Calvaire d'Oka créés en 1775, n'est toujours pas terminée. De nombreuses couches de peinture ont dû être retirées, a expliqué la restauratrice, Élisabeth Forest.

© 2014 La Presse inc., une filiale de Gesca. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140723·LA·0071 journalmetro.com mercredi 23 juillet 2014 18

+VACANCES

Zeus / COLLABORATION SPÉCIALE Hera / COLLABORATION SPÉCIALE Les maîtres de l’Olympe Le ciel est tombé sur Québec, répandant l’Olympe et ses célestes habitants au pied du Cap-Diamant. Zeus et sa divine société ont en effet élu domicile au Musée de la civilisation jusqu’en mai prochain, offrant des millénaires d’histoire et de mythologie aux habitants de la capitale nationale. Dolbeau-Mistassini SÉBASTIEN TANGUAY À la [email protected]

cueillette! Le temps a bien entendu dé- humains : les coureurs de ju- tiquités des musées nationaux Écho Les quelque 400 producteurs posé quelques poussières sur pons peuvent encore se discul- de Berlin, dont les œuvres per en évoquant les écarts de n’ont pas à rougir devant de bleuets du Québec, qui les 160 chefs-d’œuvre présen- «On retourne à la personne humaine œuvrent principalement au tés à Québec, sans réussir tou- Zeus, dont le penchant pour les trésors du Louvre ou du Saguenay–Lac-Saint-Jean, sont tefois à démoder l’incroyable la “chose” offre un contraste contemporaine en lisant le monde de British Museum. Trois millé- prêts pour la saison de cueil- imaginaire déployé par les saisissant avec l’abstinence la mythologie de l’Olympe.» naires après leur création, ces lette de bleuets, a annoncé le Anciens pour peupler leur que le christianisme érigea en œuvres, dont l’état de conser- ciel. Signe de leur immortali- vertu par la suite, tandis que Michel Côté, directeur du Musée de la civilisation, vation exceptionnel relève Syndicat des producteurs de dans le catalogue accompagnant l’exposition bleuets du Québec (SPBQ). té, Aphrodite, Apollon, Poséi- les noceurs de la trempe du du miracle, permettent au- La récolte devrait être bonne, don et compagnie continuent bourgmestre de Toronto sont jourd’hui au Nouveau Monde puisque la couverture de neige encore aujourd’hui de parler en mesure de justifier leurs morts, et non des moindres : D’une qualité esthétique d’admirer l’Ancien. L’exposi- durant l’hiver et le printemps de notre époque et de nous- excès par un culte un peu Hésiode et Homère, qui chan- exceptionnelle – au moment tion Les maîtres de l’Olympe est clément ont bien joué leur mêmes. trop zélé à Dionysos, dieu de tèrent tous deux les déboires de notre visite, nombreux présentée pour la toute pre- rôle. Pour connaître les sites Le secret de la longévité la fête et de l’ivresse. et les exploits des dieux et des étaient ceux qui, cahier d’es- mière fois en Amérique du d’autocueillette en bleuetière des dieux grecs au sein de la Pour (audio)guider le visi- héros de leur époque, accom- quisses en main, croquaient Nord. Que dire devant cette touristique, visitez le site web civilisation occidentale tient teur à travers les us et cou- pagnent les promeneurs ici ces sculptures ayant inspiré les occasion unique de l’admirer du SPBQ, perlebleue.ca. MÉTRO sans doute à leur humanité. tumes de la Grèce antique, le au théâtre, là dans le temple, artistes à travers les siècles –, que nous offre le Musée de la Même immortels, ils ont les Musée de la civilisation a eu la expliquant le quotidien de les pièces exposées pro- civilisation? Dieux merci, tout faiblesses des simples êtres bonne idée de ressusciter deux l’Antiquité en toute fraternité. viennent de la Collection d’an- simplement!

MUSÉES QUÉBÉCOIS Un été au bord du précipice Les établissements muséaux se disent acculés au mur par un budget peu axé sur la culture

9 août 2014 | Jérôme Delgado | Actualités culturelles

Photo: Michaël Monnier Le Devoir Le Musée des beaux-arts de Montréal pourrait voir ses services éducatifs affectés par la baisse de l’aide financière.

« Les musées sont à l’urgence. » Michel Perron, Ce texte fait partie de notre directeur de la Société des musées du Québec section Perspectives. (SMQ), ne croit pas abuser de l’image. Il évoque la 1 sur 5 fermeture attendue cet automne de trois membres de la SMQ, faute de fonds : le Centre historique des Soeurs de Sainte-Anne, à Lachine, le Musée Bon-Pasteur, à Québec, et le Centre Élisabeth-Bergeron, à Saint-Hyacinthe. Ce sont de petits établissements, gérés par des communautés religieuses, néanmoins, dit-il, leurs cas sont des signes révélateurs.

« Je vous l’avoue, on est à bout. On a beaucoup d’indices de l’état de pauvreté. Il y a des musées de taille intermédiaire qui [demandent] à reporter leurs cotisations. C’est un geste d’humilité assez difficile pour un gestionnaire », commente l’ancien directeur du Musée d’art de Joliette (1987-1994).

Fait à noter, les cotisations annuelles demandées par la SMQ varient entre 100 $ et 1500 $, selon la taille du musée. Le besoin d’étaler un paiement de ce type et le renoncement d’assister au congrès annuel du regroupement sont un symptôme que l’hôpital muséal déborde.

Question de budget

La situation financière difficile des musées est une ritournelle connue. Elle semble s’être aggravée cet été. Depuis juin et le dépôt du premier budget de Carlos Leitao, ministre des Finances du gouvernement Couillard formé en avril, le milieu muséal ne cesse de manifester son malaise. Les directeurs des grands établissements ont fait leur sortie médiatique, les syndicats des employés aussi, ainsi que des observateurs indépendants. Devant le mutisme de la ministre de la Culture, la Société des musées du Québec a lancé un cri d’alarme à la mi-juillet. Y a-t-il vraiment péril en la demeure ?

« On a tellement hâte de changer de refrain. Mais lorsque la SMQ lance un cri d’alarme… Vous ne trouverez pas souvent [ce ton] dans ses annales », dit Michel Perron.

Ce ne sont pas que les petits centres historiques qui sont bouleversés. Les directeurs des quatre musées nationaux — les trois musées d’État, soit le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), le Musée de la civilisation et le Musée d’art contemporain de Montréal (MACM), ainsi que le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) — ont dénoncé à l’unisson la décision de Québec, dans le budget de juin, de réduire de 2,6 millions de dollars leurs subventions.

D’habitude peu loquace en ce qui a trait aux sautes d’humeur de l’État, la directrice du MBAM, Nathalie Bondil, avait lâché un « ça suffit ! » fort emblématique, comme l’a rapporté La Presse. Les services éducatifs, locomotive de plus en plus importante rue Sherbrooke, pourraient être affectés par la baisse de l’aide financière. 2 sur 5 « Nous n’avons pas de plan de compressions pour le moment, rectifie la directrice des communications du MBAM, Pascale Chassé. Nos coûts d’exploitation baissent d’année en année et on ne peut plus le subir sans conséquences. Ce serait cependant dommage de couper là où on grandit au bénéfice de la société. »

La culture non prioritaire

Le cas du MNBAQ, dont divers problèmes ont été révélés dans Le Devoir avant même l’exercice fiscal du gouvernement Couillard, a largement été commenté sur la place publique. Un groupe d’historiens de l’art a notamment dénoncé l’abolition de postes aux services éducatifs et à la conservation, se demandant s’il ne vaudrait pas mieux fermer le MNBAQ, pourtant en cours d’agrandissement.

Par la voix des leaders syndicaux, les employés des musées d’État, eux, se sont montrés inquiets quant à la précarité de leur situation. Dans une lettre adressée aux médias, ils estimaient que le gouvernement, par son attitude générale et par ses décisions budgétaires en particulier, démontre qu’il accorde peu d’importance à la culture.

« Si le gouvernement veut sérieusement dégager une marge de manoeuvre financière, ce n’est pas du côté des musées d’État que se trouve le veau gras. Il doit, en priorité, freiner le recours abusif à la sous-traitance et s’attaquer à l’évasion fiscale, car ces deux cibles privent le trésor public du Québec de plusieurs milliards de dollars par an », écrivaient trois chefs syndicaux.

C’est pour déplorer cette attitude générale que la SMQ a lancé un SOS. Selon Michel Perron, les musées, petits ou grands, devraient être invités à se développer, pas à rétrécir.

« La conjoncture économique du Québec est défavorable à tout ce qui pourrait s’appeler développement. Ce qu’on dit, c’est que, s’il n’y a pas d’argent injecté pour développer, c’est la mise qu’on va perdre, les fonds amassés avec le temps, les acquis. On est en train de déconstruire, c’est ce qui nous inquiète », soutient-il.

Les sonnettes d’alarme ne cessent de retentir depuis quelques années. La SMQ avait tenu, en 2011, des États généraux des musées québécois, offrant alors un vaste et inquiétant panorama. En novembre 2013, ce fut au tour d’un comité indépendant, dirigé par Claude Corbo, l’ancien recteur de l’UQAM, de livrer le résultat de ses études. Or, la soixantaine de recommandations du Rapport du groupe de travail sur l’avenir du réseau muséal québécois. Entre mémoire et devenir n’ont pas suscité de réaction de la 3 sur 5 part de la nouvelle ministre, Hélène David (en vacances cette semaine, Mme David n’a pu être jointe par Le Devoir). Pourtant, les auteurs suggéraient d’entamer un bon nombre de travaux, dès cet été.

Les chiffres parlent : 120 musées reconnus par Québec se partagent 17 millions de dollars depuis plusieurs années ; le rapport de 2013 demandait d’indexer ce montant dans le budget 2014-2015 (une somme d’environ 2 millions), puis d’ajouter dans l’enveloppe budgétaire, lors de l’exercice suivant, quelque 11 millions de dollars. Tout ceci est resté lettre morte. Et la part des quatre grands musées a été réduite.

Une nouvelle politique

Le rapport Corbo réclame aussi de revoir la politique muséale du Québec, vieille de près de 15 ans, soit de l’époque du premier ministre Lucien Bouchard. La ministre David a pour l’instant annoncé une nouvelle politique culturelle, beaucoup plus large, et moins récente (1992). Lors de sa seule sortie cet été au sujet des musées, elle a évoqué la nouvelle charge confiée à Claude Corbo, qui accompagnera les établissements muséaux dans la recherche de mesures plus efficaces.

Laurier Lacroix, historien de l’art émérite et un des auteurs du rapport Corbo, voit aussi, dans les mesures du budget Leitao, un « désengagement » inquiétant de l’État. Est-ce pire qu’avant ? « Il y avait un besoin de mettre l’aide à niveau. Il n’y a rien de ça. Et les coûts et les taxes augmentent. Comme ça ne s’améliore pas, alors oui, c’est pire », répond-il.

Le directeur de la SMQ, et par conséquent la voix de 300 établissements, dont 120 reconnus par l’État, n’hésite pas à parler de « recul » : « Il y a sept ou huit ans, le réseau québécois avait une réputation internationale. Depuis, on a reculé, par manque de moyens. Maintenant, il faut courir vers le rattrapage numérique, alors qu’on était il y a dix ans en avance dans ce domaine. »

C’est pire, donc, et on ne peut pas attendre, insiste Michel Perron. « Les musées qui ferment, ça affecte beaucoup de gens, l’industrie. » Il rappelle que les lieux culturels, même ceux qui ne sont pas rentables, sont des « générateurs d’économie », notamment à l’égard du tourisme régional. Il réfute aussi le préjugé tenace que les musées ne vivent que de subventions. « Leurs revenus autonomes composent, en moyenne, 38 % de leurs budgets. »

Pour Michel Perron, il faut revoir l’ensemble de la situation et ça passe par une loi sur « les affaires muséales », comme le suggérait le rapport Corbo, qui fixerait mieux les responsabilités de l’État, au-delà des questions d’argent. 4 sur 5 « Il faut que la responsabilité à l’égard des musées soit considérée comme une préoccupation gouvernementale, et non seulement ministérielle, croit-il. Il faut susciter l’établissement d’ententes interministérielles, des ententes fortes avec les ministères de l’Éducation, du Tourisme, et non seulement de la Culture. »

« Je vous l’avoue, on est à bout. » L’appauvrissement du réseau finira, estime Michel Perron, par tuer la créativité des musées.

5 sur 5 Le numérique dans les musées: quelle révolution? Entretien avec l’experte américaine Nancy Proctor et regard sur la situation québécoise

14 août 2014 | Frédérique Doyon | Arts visuels

Photo: Musée McCord Le Musée McCord vient de bonifier son application Musée urbain MTL qui fait le circuit des lieux d’histoire et d’architecture de la ville.

L’industrie de la musique l’a vécu, le cinéma aussi, et voici que les musées sont en plein dedans. La déferlante numérique transforme les pratiques muséales et stimule de nouvelles approches. Mais de quelle révolution parle-t-on ? Et comment les institutions d’ici tirent-elles leur épingle du jeu ? 1 sur 3 « Je constate deux types de changements, affirme Nancy Proctor, experte des stratégies numériques dans le milieu muséal aux États-Unis, que la Société des musées québécois (SMQ) accueillait en juin à l’occasion de son Forum Les musées à l’ère numérique. Il y a la révolution qui tourne surtout sur elle-même sans aller nulle part. C’est le cercle frénésie-désespoir de la techno branchée : l’enthousiasme croît rapidement et retombe aussi vite parce que ça n’a pas réglé les questions fondamentales. Le vrai changement radical touche aux sources des structures du pouvoir et du discours, affecte la culture des communautés. Mais il prend plus de temps et est plus subtil. »

Et les institutions les plus aptes à bien prendre le virage sont souvent celles de taille moyenne, comme le Baltimore Museum of Art, où elle oeuvre depuis janvier, qui cultivent naturellement une relation de proximité et de partage avec leur communauté — et non les grands musées-vedettes.

Dans le b.a.-ba des pratiques numériques muséales, il y a bien sûr la numérisation des collections, en cours depuis des années. Un passage obligé pour des institutions qui ont pour principale mission de diffuser le patrimoine et d’éduquer, selon Mme Proctor. « Les gens viennent plus au musée si les collections sont en ligne, dit-elle. Et ça fait grandir un public qui ne pourra jamais venir dans le musée. »

L’exercice laborieux et coûteux de la numérisation est encore balbutiant au Québec, où les institutions ont en moyenne dématérialisé 8 % de leurs collections, selon une enquête maison de la SMQ de 2009. « Les musées n’ont pas l’objectif de numériser toutes leurs collections. L’idéal serait peut-être d’atteindre 60 % », indique Michel Perron, directeur général de la SMQ, qui compte notamment sur la Stratégie numérique annoncée lors du budget du gouvernement Couillard pour amorcer la remontée.

Bye bye audioguide

L’apport du numérique se manifeste surtout dans la relation avec le public et sort souvent le musée dans la rue. Les applications diverses remplacent les bons vieux audioguides. Plusieurs institutions québécoises en ont développé. La plus récente des Musées de la civilisation à Québec permet aux visiteurs de Image X Image. Le cinéma d’animation à l’ONF d’interagir avec le contenu de l’exposition. Le Musée McCord vient de bonifier la sienne, Musée urbain MTL, qui fait le circuit des lieux d’histoire et d’architecture de la ville.

Malgré cela, Michel Perron estime que les musées d’ici sont à la traîne en matière numérique. « Il y a une quinzaine d’années, on étonnait à l’international, aujourd’hui, 2 sur 3 on nous trouve bons », dit-il. Nancy Proctor remarque que les initiatives québécoises sont surtout axées sur les applications mobiles, la réalité augmentée et les expériences immersives, moins du côté du crowdsourcing.

Elle rappelle qu’« une technologie simple peut offrir une expérience interactive. » D’ailleurs, son coup de coeur numérique remonte à 2010 (!) et emprunte plusieurs éléments de l’expérience traditionnelle de visite muséale. Il s’agit des technologies roundware développées par l’artiste américain Halsey Burgund pour son installation d’art sonore géolocalisée Scapes au parc de sculptures deCordova en banlieue de Boston. L’expérience réinvente en quelque sorte l’arrêt classique devant un objet en invitant les gens à enregistrer ce qu’ils ressentent ou à décrire ce qu’ils voient. Leurs messages géolocalisés seront déclenchés lors du passage du prochain visiteur au même point, s’entremêlant à une création sonore de l’artiste.

« Au lieu d’une expérience en silo, isolée, elle devient hyperconnectée à d’autres voix entendues en succession, dit-elle. L’interface est le corps, car c’est son mouvement physique qui déclenche le contenu. Les artistes aident les musées à penser hors de la boîte. »

Coprésidente de Museum and the Web, conférence internationale qui a beaucoup stimulé la réflexion et défriché les pratiques numériques, Nancy Proctor a décliné la technologie roundware de plusieurs manières alors qu’elle oeuvrait au prestigieux Smithsonian Institute « pour colliger via la masse de visiteurs (crowdsource) du contenu audio », dit-elle. Les descriptions d’oeuvres des monumentales collections n’auraient pas été possibles autrement. Elles permettent ainsi d’enrichir notamment l’expérience des non-voyants, qui peuvent ainsi voir avec leurs oreilles.

Sa conclusion d’experte ? Les non-experts peuvent contribuer à l’expérience muséale de manière « significative et intéressante », s’émerveille celle qui en doutait un peu, admet-elle, du haut de son doctorat en sculpture. « C’est allé bien au-delà de l’intellectuel. Ça m’a fait regarder les oeuvres de plus près, ça m’a fait voir et sentir des choses que je n’aurais pas ressenties et vues autrement. »

Et c’est là la principale révolution qu’opère le numérique : il permet de briser les hiérarchies traditionnellement liées aux savoirs.

3 sur 3

Le Devoir Actualités, mardi 2 septembre 2014, p. A1

La Conquête, un tabou à Ottawa Le fédéral a tout fait pour bloquer la venue au Canada du traité de Paris, qui a cédé le Canada à l'Angleterre

Christian Rioux

Depuis deux ans, Ottawa a tout fait pour empêcher la venue à Québec de l'original du traité de Paris, qui sera finalement exposé du 22 septembre au 2 octobre au Musée de la civilisation de Québec. Document fondateur de l'histoire du Canada, le traité de Paris est celui qui a mis fin, en 1763, à la guerre de Sept Ans et scellé la cession du Canada à l'Angleterre après la défaite des plaines d'Abraham.

Il aura fallu deux ans de combat diplomatique pour faire venir ce précieux document, qui aurait normalement dû être exposé l'an dernier, année de son 250e anniversaire. De sources française et canadienne, Le Devoir a appris que c'est la décision favorable du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, au printemps dernier après la visite de la ministre québécoise des Relations extérieures, Christine Saint-Pierre, qui a finalement tranché le débat contre l'avis de la direction du Quai d'Orsay et de l'ambassadeur de France à Ottawa, Philippe Zeller, qui craignaient de mettre à mal les relations de Paris avec Ottawa.

" Ottawa nous a mis tous les bâtons dans les roues ", a confirmé l'historien Denis Vaugeois jeudi soir dernier lors d'une table ronde tenue à la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. L'ambassadeur de France à Ottawa a " informé Paris que la venue du traité ne serait pas bienvenue au Canada ", a-t-il déclaré. Selon cet ancien ministre des Affaires culturelles du Parti québécois qui a multiplié les voyages à Paris pour faire venir le document au Musée de la civilisation de Québec, cette exposition entrait en contradiction avec la politique de commémoration du gouvernement fédéral qui ne souhaitait pas rappeler cet épisode douloureux de l'histoire du Québec. Ottawa avait plutôt choisi de célébrer le 200e anniversaire de la guerre anglo-américaine de 1812-1813.

À Ottawa, malgré les pressions du consul général de France à Québec, Nicolas Chibaeff, l'ambassadeur français Philippe Zeller aurait fait " tout son possible " pour s'opposer à la venue du traité, nous a-t-on confirmé à Paris. Il aura d'ailleurs fallu attendre des mois pour obtenir la décision définitive des archives du Quai d'Orsay, seul dépositaire du traité. " Il y a certainement eu des pressions d'Ottawa ", nous dit-on à Paris, car Ottawa craignait que cette exposition, alors que le PQ était toujours au pouvoir, ne ravive les sentiments nationalistes.

À l'ambassade de France à Ottawa, on se contente d'évoquer un conflit d'agenda. L'ambassadeur souhaitait, dit-on, que la venue du traité (qui a aussi permis à la France de conserver Saint-Pierre et Miquelon) ne coïncide pas avec la visite du président François Hollande à la fin octobre. De son côté, le porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères affirme qu'il " n'a pas été impliqué dans des discussions avec les autorités françaises à ce sujet ".

La copie anglaise refusée

Pourtant, dès septembre 2012, le Musée canadien des civilisations à Ottawa (rebaptisé Musée canadien de l'histoire) a rejeté les propositions qui lui ont été faites d'exposer ce document fondateur du Canada. À l'époque, l'historien américain Donald C. Carleton Jr préparait la venue de la copie britannique du traité de Paris à l'Old State House de Boston. Son objectif était de rappeler que l'élimination de la menace française au Canada avait fortement contribué à accélérer l'indépendance des États-Unis, ceux-ci n'ayant plus besoin des Britanniques pour se défendre. Carleton s'est naturellement tourné vers les institutions fédérales canadiennes pour faire venir le document au Canada. Après quelques contacts, il s'est buté à une fin de non-recevoir. Le 6 septembre 2012, la directrice du " développement créatif et apprentissage " du musée, Lisa Leblanc, informa l'historien que le musée n'envisageait aucune " exposition d'envergure " sur le traité.

Le lendemain, Donald C. Carleton confiait à l'historien québécois Jocelyn Létourneau avoir été " naïf ". Il se disait totalement " déconcerté par la façon dont l'anniversaire de 1763 est, ou plutôt n'est pas, pris en considération par les institutions canadiennes ".

Contactée par Le Devoir, Patricia Lynch, du Musée canadien de l'histoire, soutient que si la proposition de Donald C. Carleton a été rejetée, c'est parce que " les dates ne correspondaient pas pour nous ". L'attachée de presse affirme aussi que le musée a " fait des démarches auprès du ministère [français] de la Défense, ainsi que les Affaires étrangères de la France, pour l'emprunter [le traité] ". Or, la direction des archives diplomatiques du ministère français des Affaires étrangères n'a jamais reçu de demande officielle.

Après deux ans de querelles diplomatiques larvées, le traité sera finalement exposé au Musée de la civilisation de Québec où, compte tenu des conditions de conservation exigeantes, il ne devait être vu que par petits groupes et sur réservation. Mais la demande populaire a obligé le musée à ouvrir la visite plus largement. " Dans l'inconscient collectif, la Conquête demeure quelque chose d'extrêmement important ", affirme le directeur général, Michel Côté.

Pour Denis Vaugeois, l'attitude du gouvernement fédéral demeure inacceptable. " Harper ne voulait rien savoir de 1763 ni raviver ces souvenirs qui évoquent la cession du Canada, dit-il. C'est incroyable ! Le Canada est pourtant né de ce document qui marque le début de la colonisation britannique. Pourquoi a-t-on si peur de le rappeler ? "

© 2014 Le Devoir. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140902·LE·2014-09-02_417377 La Conquête, un tabou à Ottawa Le fédéral a tout fait pour bloquer la venue au Canada du traité de Paris, qui a cédé le Canada à l’Angleterre

2 septembre 2014 | Christian Rioux - Correspondant à Paris | Canada Depuis deux ans, Ottawa a tout fait pour empêcher la venue à Québec de l’original du traité de Paris, qui sera finalement exposé du 22 septembre au 2 octobre au Musée de la civilisation de Québec. Document fondateur de l’histoire du Canada, le traité de Paris est celui qui a mis fin, en 1763, à la guerre de Sept Ans et scellé la cession du Canada à l’Angleterre après la défaite des plaines d’Abraham. Il aura fallu deux ans de combat diplomatique pour faire venir ce précieux document, qui aurait normalement dû être exposé l’an dernier, année de son 250e anniversaire. De sources française et canadienne, Le Devoir a appris que c’est la décision favorable du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, au printemps dernier après la visite de la ministre québécoise des Relations extérieures, Christine Saint- Pierre, qui a finalement tranché le débat contre l’avis de la direction du Quai d’Orsay et de l’ambassadeur de France à Ottawa, Philippe Zeller, qui craignaient de mettre à mal les relations de Paris avec Ottawa.

« Ottawa nous a mis tous les bâtons dans les roues », a confirmé l’historien Denis Vaugeois jeudi soir dernier lors d’une table ronde tenue à la Société Saint- Jean-Baptiste de Montréal. L’ambassadeur de France à Ottawa a « informé Paris que la venue du traité ne serait pas bienvenue au Canada », a-t-il déclaré. Selon cet ancien ministre des Affaires culturelles du Parti québécois qui a multiplié les voyages à Paris pour faire venir le document au Musée de la civilisation de Québec, cette exposition entrait en contradiction avec la politique de commémoration du gouvernement fédéral qui ne souhaitait pas rappeler cet épisode douloureux de l’histoire du Québec. Ottawa avait plutôt choisi de célébrer le 200e anniversaire de la guerre anglo-américaine de 1812-1813.

À Ottawa, malgré les pressions du consul général de France à Québec, Nicolas 1 sur 3 Chibaeff, l’ambassadeur français Philippe Zeller aurait fait « tout son possible » pour s’opposer à la venue du traité, nous a-t-on confirmé à Paris. Il aura d’ailleurs fallu attendre des mois pour obtenir la décision définitive des archives du Quai d’Orsay, seul dépositaire du traité. « Il y a certainement eu des pressions d’Ottawa », nous dit-on à Paris, car Ottawa craignait que cette exposition, alors que le PQ était toujours au pouvoir, ne ravive les sentiments nationalistes.

À l’ambassade de France à Ottawa, on se contente d’évoquer un conflit d’agenda. L’ambassadeur souhaitait, dit-on, que la venue du traité (qui a aussi permis à la France de conserver Saint-Pierre et Miquelon) ne coïncide pas avec la visite du président François Hollande à la fin octobre. De son côté, le porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères affirme qu’il « n’a pas été impliqué dans des discussions avec les autorités françaises à ce sujet ».

La copie anglaise refusée

Pourtant, dès septembre 2012, le Musée canadien des civilisations à Gatineau (rebaptisé Musée canadien de l’histoire) a rejeté les propositions qui lui ont été faites d’exposer ce document fondateur du Canada. À l’époque, l’historien américain Donald C. Carleton Jr préparait la venue de la copie britannique du traité de Paris à l’Old State House de Boston. Son objectif était de rappeler que l’élimination de la menace française au Canada avait fortement contribué à accélérer l’indépendance des États-Unis, ceux-ci n’ayant plus besoin des Britanniques pour se défendre. Carleton s’est naturellement tourné vers les institutions fédérales canadiennes pour faire venir le document au Canada. Après quelques contacts, il s’est buté à une fin de non-recevoir. Le 6 septembre 2012, la directrice du « développement créatif et apprentissage » du musée, Lisa Leblanc, informa l’historien que le musée n’envisageait aucune « exposition d’envergure » sur le traité.

Le lendemain, Donald C. Carleton confiait à l’historien québécois Jocelyn Létourneau avoir été « naïf ». Il se disait totalement « déconcerté par la façon dont l’anniversaire de 1763 est, ou plutôt n’est pas, pris en considération par les institutions canadiennes ».

Contactée par Le Devoir, Patricia Lynch, du Musée canadien de l’histoire, soutient que si la proposition de Donald C. Carleton a été rejetée, c’est parce que « les dates ne correspondaient pas pour nous ». L’attachée de presse affirme aussi que le musée a « fait des démarches auprès du ministère [français] de la Défense, ainsi que les Affaires étrangères de la France, pour l’emprunter [le traité] ». Or, la direction des archives diplomatiques du ministère français des Affaires étrangères n’a jamais reçu de demande officielle. 2 sur 3 Après deux ans de querelles diplomatiques larvées, le traité sera finalement exposé au Musée de la civilisation de Québec où, compte tenu des conditions de conservation exigeantes, il ne devait être vu que par petits groupes et sur réservation. Mais la demande populaire a obligé le musée à ouvrir la visite plus largement. « Dans l’inconscient collectif, la Conquête demeure quelque chose d’extrêmement important », affirme le directeur général, Michel Côté.

Pour Denis Vaugeois, l’attitude du gouvernement fédéral demeure inacceptable. « Harper ne voulait rien savoir de 1763 ni raviver ces souvenirs qui évoquent la cession du Canada, dit-il. C’est incroyable ! Le Canada est pourtant né de ce document qui marque le début de la colonisation britannique. Pourquoi a-t-on si peur de le rappeler ? »

3 sur 3 La Presse Arts, vendredi 5 septembre 2014, p. ARTS SPECTACLES6

Grand angle

Questionnements transatlantiques

Daniel Lemay

«Dans notre situation politique et économique, ministre de la Culture ou pas, tout le monde s'en fout de la culture!»

Si certains directeurs de festival français voient plutôt d'un bon oeil l'arrivée à la Culture de Fleur Pellerin - «Elle vient à notre festival à titre personnel», nous a dit en souriant Jean-Paul Roland, des Eurockéennes de Belfort - , la plupart des «opérateurs» rencontrés le week-end dernier au Festival de musique émergente de Rouyn-Noranda ne voient pas comment, dans le contexte d'austérité actuel, l'ancienne secrétaire d'État chargée du commerce extérieur pourrait faire sa marque dans le deuxième cabinet du premier ministre Manuel Valls.

«Elle vient du numérique», soulignera pour sa part Patrice Papelard, directeur artistique des Invites de Villeurbanne, ville de 15 000 habitants limitrophe de Lyon qui a toujours élu un maire socialiste. M. Papelard est aussi directeur du Centre national des arts de la rue et il se prépare à composer avec des budgets à la baisse.

La Culture est «un ministère en ruine», lisait-on dans Libération, au lendemain du dévoilement de ce nouveau cabinet qui, pour sauver le «compromis social-démocrate» du président François Hollande, dont la cote est «dans les abysses», doit remettre la France sur le chemin de la croissance en jugulant le chômage et la croissance de la dette (1717 milliards d'euros en 2012 selon L'Express).

À la Culture, les dossiers qui attendent Mme Pellerin vont de «chaud» à «brûlant» comme la question des intermittents du spectacle - sonorisateurs, éclairagistes, etc. - qui contestent bruyamment la réforme de leur régime d'assurance-emploi: «Une grenade dégoupillée» selon Libé, qui a déjà perturbé grandement la saison festivalière. Ajoutez le financement des musées, le partage des revenus dans la nouvelle économie de la musique en ligne, le financement de l'audiovisuel public. Des airs aussi connus de ce côté-ci du Grand Lac...

Pendant ce temps...

Ici, le regroupement Sauvons les livres reprend le flambeau en réclamant une rencontre avec le premier ministre dans l'espoir de lui faire changer d'idée sur la question du prix

1 sur 3 réglementé du livre neuf, «qui faisait pourtant l'objet d'un consensus rare dans le milieu du livre».

Bon... Oui, M. Couillard a déclaré que la lecture était un «enjeu fondamental», mais c'était pour réparer la gaffe, historique, de son ministre de l'Éducation qui considérait qu'il y avait déjà assez de livres dans les bibliothèques scolaires...

Enjeu «fondamental» donc, pour le PM, mais dont la priorité, disons, reste à préciser... Sauvons les livres avait souhaité rencontrer la ministre de la Culture pour discuter des «solutions structurantes à long terme» mais Mme David a délégué le député de Sherbrooke, Luc Fortin, à la rencontre exploratoire de mardi matin. Ah...

D'aucuns pourront y voir un élément de réponse à la question parapluie de Sauvons les livres: «La culture est-elle une priorité pour le gouvernement Couillard?»

Territoires

Après Hélène David à la Culture, la plus importante nomination «culturelle» du gouvernement libéral a certes été celle, en juillet, de Christiane Barbe à la tête de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

L'ancienne sous-ministre de la Culture a présidé, hier à la Grande Bibliothèque, au lancement de sa première programmation, élaborée sur le thème des «territoires» avant qu'elle n'occupe son siège.

Ainsi, pour agrandir le territoire déjà consacré à Michel Tremblay - une grande exposition du Musée de la Civilisation de Québec -, BAnQ propose une exposition consacrée au travail du metteur en scène André Brassard et une série, Territoires de Tremblay, animée par Paul Lefebvre. René-Daniel Dubois y abordera la langue des Belles-Soeurs (14 octobre) et Michel Dorais, de «La traversée des travestis», de la Duchesse à Sandra (9 décembre).

Marie-France Bazzo et Vincent Vallières, quant à eux, iront parler de leurs lectures dans la série La bibliothèque de..., qu'animait Guy Berthiaume, l'ancien patron de BAnQ. Désormais, la série littéraire sera animée par Matthieu Dugal, un espoir radio-canadien. Choix discutable... Avec son prestige et ses moyens, BAnQ aurait facilement pu trouver une personnalité du monde du livre capable de lire un rapport de recherche et de mener une entrevue sur scène. Comme du monde.

À l'agenda

OUMF - Le festival de la rentrée, eh oui! se poursuit dans le Quartier latin où, sur deux scènes de la rue Saint-Denis, les concerts se succèdent en rafale. Ce soir à partir de 18h: Ryan Playground, The Posterz, Heart Street, Les Anticipateurs, Alaclair Ensemble, Donzelle et Misteur Valaire. Le programme (voir oumf.ca) est tout aussi étoffé dans la rue avec, entre autres, le concours Danse ton âge et la troupe Golden Gala qui célèbre «la domination totale de l'objet».

2 sur 3 Foule bleue - Pour la rentrée, La Ligne bleue - Réseaux et quartiers culturels (LaLigneBleue.ca) propose une «aventure urbaine inédite», demain à 15h15 à la gare Jean-Talon, station du Parc de la ligne bleue du métro. Audioguide (bilingue) conçu par le Théâtre du futur - et déjà disponible sur EventBrite.ca - , avec trame musicale de Navet confit. Et des surprises pour les «avant-gardistes» présents...

Campus SAT - La Société des arts technologiques lance sa saison de formation (125 heures d'atelier) lundi, au cours d'un 5 à 7 où l'on pourra rencontrer les formateurs, voir des démos, le tout dans une ambiance très «SAT», avec DJ, VJ, coquetels, etc. Il faut réserver: sat.qc.ca.

Illustration(s) :

PHOTO STEPHANE MAHE, REUTERS À la Culture, les dossiers qui attendent Fleur Pellerin vont de «chaud» à «brûlant» comme la question des intermittents du spectacle - sonorisateurs, éclairagistes, etc. - qui contestent bruyamment la réforme de leur régime d'assurance-emploi.

© 2014 La Presse inc., une filiale de Gesca. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140905·LA·0067

3 sur 3

Éric Clément, «De l’impressionnisme au contemporain», La Presse, 06/09/14 Éric Clément, «De l’impressionnisme au contemporain», La Presse +, 06/09/14 ÉGOPORTRAIT Quand les visiteurs s’exposent au musée

11 septembre 2014 | Fabien Deglise | Actualités en société

Photo: Michaël Monnier Le Devoir Une touriste de Nîmes en pleine séance de selfie au Musée d’art contemporain

À l’ère du tout-à-l’ego numérique, les musées d’ici et d’ailleurs, d’ordinaire frileux face aux appareils photo, se montrent de plus en plus tolérants à leur égard, acceptant que les visiteurs se photographient devant des oeuvres, dans leurs salles. Une ouverture, revendiquée avec force par les adeptes de l’égoportrait et autres accros aux réseaux sociaux, qui profite aux institutions, mais pas toujours aux oeuvres, à leur sécurité et au plaisir de les contempler. 1 sur 3 Un autre cadre vacille sous le poids du présent : il n’y a pas si longtemps encore, le visiteur d’un musée allait là pour contempler des oeuvres et objets exposés. Point. Or, en 2014, il y va aussi pour s’exposer lui-même avec des oeuvres afin de se faire contempler, numériquement, par d’autres. Photo à l’appui. Forcément.

L’engouement du présent pour la photographie, la mise en scène du quotidien à des fins de partage dans les réseaux sociaux, n’épargne pas l’univers muséal qui, au Québec comme ailleurs, change le focus de ses politiques d’utilisation d’appareils photo entre ses murs. Et ce, pour ne pas s’aliéner une clientèle de plus en plus obsédée par l’image et l’affirmation de soi qu’elle permet dans les mondes numériques. Peu importe l’endroit où l’on se trouve.

« Il y a une tendance que l’on ne peut plus éviter, résume à l’autre bout du fil Michel Perron, directeur de la Société des musées du Québec (SMQ). La photographie est tenue pour acquise par une nouvelle génération de visiteurs, en tout temps, en tous lieux. Et les musées doivent désormais en tenir compte. »

Les appels à l’ouverture se sont multipliés dans les dernières années dans les boîtes de commentaires, admettent plusieurs musées qui, un à un, cèdent désormais sous la pression. En juin dernier, le Musée d’art contemporain de Montréal (MACM) a levé en effet son interdiction de prise de photo dans son établissement pour tolérer les clichés pris par ses visiteurs, avec un téléphone intelligent à des fins d’usage personnel, uniquement. « La demande était récurrente et s’accentuait avec les années, reconnaît Anne-Marie Barnard, porte-parole du lieu de conservation et de diffusion. Après avoir fait l’inventaire des pratiques d’autres musées à travers le monde, nous avons décidé d’emboîter le pas et de tolérer nous aussi la photo. Cela s’inscrit dans le virage numérique que l’on voulait prendre. »

Un « potentiel promotionnel énorme »

La mutation aurait ses avantages, comme l’a compris en 2011 le Musée d’Orsay à Paris, un lieu où la prise de photo était, jusque-là, radicalement interdite. C’était avant le passage de la chanteuse Shakira qui a eu la bonne idée de se prendre en photo devant l’Olympia de Manet, un nu sur toile qui a, un jour, fait scandale, afin d’en faire profiter ses 54 millions de fidèles sur Facebook. Le musée n’a pas eu d’autre choix que de la remercier publiquement pour cette campagne de publicité planétaire inespérée frappée de 250 000 « j’aime », 8000 partages et 12 000 commentaires. Il se montre désormais un peu plus tolérant devant le phénomène des égoportraits devant ses oeuvres, qu’ils proviennent de vedettes ou de visiteurs lambda.

2 sur 3 Dans un rapport récent, la SMQ reconnaît que les réseaux sociaux ont un « potentiel promotionnel énorme » pour les musées, et ce, « notamment en contexte de restrictions financières », peut-on lire. « Les photos prises et partagées par les visiteurs chez nous nourrissent ces réseaux, commente en souriant Hélène Bernier, directrice des expos au Musée de la civilisation de Québec. Ça fait parler du musée, ça inscrit nos pratiques dans l’air du temps, même si pour le moment, je ne connais pas d’études qui a mesuré l’incidence de tout cela sur les entrées. »

Le bénéfice n’est pas quantifiable, contrairement aux effets d’une telle ouverture face à la photo, qui, eux, sont perceptibles, particulièrement par les gardiens de salle qui doivent désormais accroître leur vigilance pour s’assurer que l’adepte de l’égoportrait ne porte pas atteinte à l’oeuvre avec laquelle il souhaite se prendre en photo. Le genre photographique, en plaçant le sujet dos à la scène qu’il souhaite inclure dans son cadre, induit parfois une mauvaise lecture des distances et une perte de contrôle sur la réalité. Autre incidence : les musées doivent revoir leur convention d’emprunts afin de s’assurer que les artistes et ayants droit acceptent de voir une reproduction de leur oeuvre circuler publiquement sur des réseaux numériques en apparence privés.

Sur son blogue il y a quelques jours, le Britannique Michael Savage, qui se présente comme « historien de l’art grincheux », déplorait d’ailleurs les conséquences de ces changements de politique photographique à la National Gallery de Londres, où désormais les salles d’exposition sont envahies par des hordes de visiteurs visiblement plus intéressés par la prise de photos d’oeuvres, la mise en scène de leur visite, que par la contemplation des oeuvres exposées. « Il n’y a désormais plus d’espoir pour l’amateur d’art qui souhaite en profiter simplement », écrit-il.

Pour Michel Perron, ces tensions sont inévitables et habitent le monde muséal depuis toujours. « Nous avons comme mission de préserver et de diffuser en même temps, dit-il. Il faut utiliser les meilleurs moyens pour rendre nos collections accessibles, parfois dans des contradictions et des paradoxes. » Contradictions, paradoxes, qui, par les temps courent, trouvent très bien, et de plus en plus souvent, leur place dans le cadre d’une photo.

3 sur 3 MUSÉES La ministre David compte améliorer le réseau muséal

14 août 2014 | Jérôme Delgado | Actualités culturelles

Photo: PLQ La ministre Hélène David veut mettre de l’ordre dans le milieu en établissant une loi sur les affaires muséales.

Il y aura une loi sur les affaires muséales pour mettre de l’ordre dans le milieu, promet Hélène David, ministre de la Culture et des Communications. Légiférer sur la question répond à des préoccupations véhiculées dans le Rapport du groupe de travail sur l’avenir du réseau muséal québécois, déposé en octobre 2013.

1 sur 3 « Plusieurs recommandations [du rapport] seront sous le chapeau d’une loi, [comme la création] du conseil des établissements muséaux du Québec, le CEMQ », explique Mme David. Le rapport Corbo, du nom de l’ancien recteur de l’UQAM Claude Corbo, qui a dirigé les travaux, ne sera pas tabletté. « Je l’ai lu intégralement d’un bout à l’autre, avec des notes partout, pendant mes vacances. J’y ai passé trois jours à temps plein », assure celle qui est revenue au travail lundi.

Interpellée par le milieu muséal depuis le dépôt du budget Leitão, la ministre David est sortie de son mutisme dans un entretien téléphonique avec Le Devoir. Elle affirme travailler très fort pour répondre aux inquiétudes. « Nous avons des réflexions très concrètes, vous verrez dans quelques semaines sur quels enjeux », dit-elle, se voulant rassurante.

Mme David a accepté de revenir sur les coupes imposées dans le budget aux quatre musées nationaux — le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), ainsi que les trois musées d’État, soit le Musée national des beaux-arts (MNBAQ), les Musées de la civilisation et le Musée d’art contemporain de Montréal (MACM). Les 2,6 millions de dollars de moins en subventions relèvent, selon elle, d’une mesure urgente de rationalisation qui aidera au bout du compte les quatre grands musées.

« L’idée de la rationalisation budgétaire, c’est [pour] essayer de faire des choses en collégialité. Il y aura probablement une économie au niveau administratif », dit-elle. Dans cette volonté pour améliorer le réseau muséal, Claude Corbo s’est mandaté en juin de travailler avec les musées afin de mettre ensemble leurs collections et trouver « une meilleure efficience entre eux, de meilleurs partenariats », dit la ministre.

La titulaire de la culture reconnaît tout de même la fragilité des institutions. Il faut noter, tient-elle à préciser, que « les budgets ont été maintenus dans les musées régionaux, ils n’ont pas été coupés ». « Ce n’est pas rien dans le contexte actuel,dit-elle. Le Québec a des enjeux financiers et budgétaires extrêmement importants et le budget du ministère de la Culture a quand même augmenté de 1 %. C’est mieux d’être dans le plus que dans le moins. »

Dans les semaines à venir, Hélène David dévoilera les changements proposés par son ministère. La révision de la politique muséale réclamée par plusieurs voix, et héritée du gouvernement de Lucien Bouchard (1996-2001), en fera partie. Comme le réclame le rapport Corbo, le ministère compte mettre en application le mécanisme d’agrément, un sceau de qualité mieux adapté pour reconnaître et soutenir les musées que la désuète classification actuelle.

Le réseau muséal ne cesse de s’agrandir et les fonds d’immobilisations, passés de 2 sur 3 12 millions de dollars en 2011-2012 à 90 millions en 2012-2013, ne sont pas sans effets, rappelle la ministre. « C’est extraordinaire de développer le réseau, soutient-elle. Sauf que quand on ajoute une immobilisation, ça va sur la dette. Le service de la dette correspond à 25 % du budget du ministère. D’un côté, on a de magnifiques installations, d’un autre côté, le défi, c’est de trouver de l’argent pour avoir des belles expositions et du personnel. »

Mme David ne se mêlera pas du cas du MNBAQ, pris entre un projet d’agrandissement et des réductions de personnel. « Le musée a une autonomie de gestion, un conseil d’administration et on respecte [les décisions] », se contente-t-elle de dire.

« Nous travaillons fort à conserver ce qu’on a et à le développer. Dans un monde idéal, soyez assurés, j’aimerais donner beaucoup plus aux musées », ajoute-t-elle. La stratégie culturelle numérique en cours de préparation leur amènera néanmoins des fonds, notamment pour la numérisation des collections, la mise en marché et l’expérience muséale. « La stratégie aidera à plusieurs niveaux,promet-elle. Elle sera dévoilée d’ici quelques semaines. »

3 sur 3 ://QUEBEC.AUTOBLOG.C

//quebec.huffingtonpo ttawa-augmente-enco mandes- toyennete_n_6404068 a augmente encore andes de citoyennet ://quebec.huffington 01/01/ottawa-augm rais-de-demandes- itoyennete_n_640406 5

p?template=colorbo p?template=colorbo Le Musée de la Civilisation a été la proie d'un incendie

15 septembre 2014 18h59 | Isabelle Porter, La Presse canadienne | Arts visuels

Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Aucun visiteur ne se trouvait dans le musée qui est généralement fermé au public le lundi.

Le Musée de la Civilisation, à Québec, a été la proie d'un grave incendie qui n'a toutefois pas fait de blessés et qui est resté concentré dans la toiture. Heureusement, les objets qui y étaient conservés n'ont pas été touchés.

C'est «la bonne nouvelle dans une série de mauvaises nouvelles», a dit le directeur général de l'établissement, Michel Côté, lundi en point de presse. 1 sur 3 Certains des objets qui se trouvaient dans la salle étaient placés dans des vitrines, donc ils ont été protégés de l'eau. Des employés ont eu le temps de les recouvrir de bâches, tel que les plans d'urgence le prévoyaient, et les pompiers ont également demandé à la direction quels objets étaient à protéger en priorité, a expliqué M. Côté.

Les planchers et les plafonds, toutefois, ont été endommagés par le feu et inondés par les pompiers. Il est trop tôt pour évaluer les dommages mais les flammes sont demeurées au niveau de la toiture, où des travaux étaient en cours.

L'alarme a été donnée vers 12h45 et deux heures plus tard, les pompiers ont déclaré l'incendie maîtrisé.

«Les premiers appels qu'on avait, au centre 911, c'était que le feu, la fumée sortaient de l'endroit où il y a des travaux, a dit la porte-parole du service des incendies de la Ville de Québec, Annie Marmen. Les témoins nous ont dit que l'incendie s'est déclaré dans ce coin-là, ce sera à vérifier par les commissaires des incendies et les enquêteurs devront confirmer ça.»

En tout quatre alarmes ont fait en sorte qu'environ 50 pompiers se sont déployés sur place et des équipes se sont aussi affairées à l'intérieur pour protéger les œuvres d'art exposées.

Le musée est fermé aux visiteurs le lundi, mais plus d'une centaine d'employés y travaillaient. Il n'y a pas eu de blessés et tous ont pu être évacués à temps.

Le cœur du brasier était situé au-dessus d'une salle qui ne contient pas d'œuvres, le salon des visiteurs. Mais sur place, le personnel s'inquiétait de la salle voisine où se trouvent les œuvres de l'exposition «C'est notre histoire» sur les autochtones.

«Heureusement, on a eu le temps rapidement de mettre des toiles pour protéger l'exposition avant que l'alarme soit définitive», a expliqué Agnès Dufour, porte-parole du Musée.

Mme Dufour qui travaille au Musée depuis 19 ans n'en revenait pas. «On y croyait quasiment pas quand ils ont dit qu'il y avait un feu», a-t-elle raconté à l'extérieur du musée, alors que le toit brûlait toujours.

Devant elle, le grand patron du Musée, Michel Côté, regardait, consterné, l'ampleur des dégâts. M. Côté croit que le musée ne sera fermé qu'un jour. «Une grande partie du musée n'a pas été touchée, donc on va continuer à faire ça. Là on est en train de faire 2 sur 3 aérer avec un système de ventilation, on va voir [demain] dans quel état c'est», a-t-il affirmé.

Selon lui, la moitié du musée rouvrira rapidement. Il faudra faire des réparations dans l'autre moitié et refaire des salles d'exposition.

Le feu a pris naissance dans le secteur où le Musée menait actuellement des travaux d'entretien. L'institution fondée dans les années 1980 avait investi des millions de dollars dans la réfection de sa toiture et les travaux entraient dans leur phase finale ces jours-ci.

3 sur 3 Les Affaires (site web) Lundi 15 septembre 2014 - 14:22:21 -0400

Incendie sur la toiture du Musée de la civilisation dans le Vieux-Québec

La Presse Canadienne

Un incendie a éclaté lundi au Musée de la civilisation à Québec.

De la fumée et des flammes ont été aperçues en début d'après-midi sur la toiture de l'institution qui est située au 85 de la rue Dalhousie dans le Vieux-Québec.

Le Service de protection contre l'incendie de la ville a précisé qu'une quatrième alerte avait été déclenchée.

Aucun visiteur ne se trouvait dans le musée qui est généralement fermé au public le lundi.

La rue Dalhousie a été fermée à la circulation dans le secteur.

© 2014 Les Affaires (site web). Tous droits réservés.

Numéro de document : NEWS·20140915·ZW·018

1 sur 1 ICI Radio-Canada - Le Radiojournal Lundi 15 septembre 2014 - 17:00 HNA

Un incendie a endommagé une partie du Musée de la Civilisation à Québec

Animateur(s) : JOANE ARCAND

JOANE ARCAND (LECTRICE) :

À Québec, un incendie a endommagé une partie du Musée de la Civilisation. Une cinquantaine de pompiers ont combattu les flammes pendant plus de trois heures dans les combles de l'édifice. Le compte-rendu de Michel Lamarche.

MICHEL LAMARCHE (REPORTER) :

Vers 12 h 45, une première alarme est déclenchée. Annie Marmen, porte-parole du service incendie de Québec :

ANNIE MARMEN (PORTE-PAROLE, SERVICE INCENDIE DE QUÉBEC) :

Nos premières équipes, quand elles sont arrivées sur place, et même avant, elles ont effectivement pu constater la fumée, alors elles ont demandé rapidement une deuxième et une troisième alarme, puis maintenant, on est dans la quatrième alarme.

MICHEL LAMARCHE (REPORTER) :

Sitôt l'alarme donnée, une équipe du musée secondée de quelques pompiers a tenté de sécuriser les expositions les plus à risque. François Plamondon, directeur des ressources matérielles du Musée.

FRANÇOIS PLAMONDON (DIRECTEUR DES RESSOURCES MATÉRIELLES DU MUSÉE) :

Nos équipes à nous ont été en mesure de mettre certaines toiles dès le départ, mais après ça, il n'y a pas eu à évacuer. Et de ce que je comprends, c'est que les pompiers ont continué à pouvoir mettre des toiles.

MICHEL LAMARCHE (REPORTER) :

L'incendie a été maîtrisé un peu avant 16 h. Selon un témoin, c'est l'explosion des moteurs des échafaudages utilisés pour la réfection du toit qui serait à l'origine de l'incendie.

TÉMOIN :

1 sur 2 J'avais entendu de loin un boom, et plus tard, pendant l'incendie, j'ai parlé avec les travailleurs et ils disaient que c'est le moteur de la plateforme qui avait sauté.

MICHEL LAMARCHE (REPORTER) :

Selon Annie Marmen, il est trop tôt pour déterminer la cause de l'incendie.

ANNIE MARMEN (PORTE-PAROLE, SERVICE INCENDIE DE QUÉBEC) :

Le commissaire des incendies est sur place. Il va tenter de déterminer l'origine et la cause de l'incendie et voir s'il y a un lien, parce que oui, effectivement, il y avait du (...) au niveau de la toiture.

MICHEL LAMARCHE (REPORTER) :

Aussitôt le feu maîtrisé, des spécialistes ont été autorisés à entrer à l'intérieur. Selon les premières constatations, les objets exposés n'auraient pas subi trop de dommages. Mais plusieurs murs et planchers devront être refaits. Une partie du Musée pourrait tout de même rouvrir ses portes après-demain. Ici Michel Lamarche, Radio-Canada, à Québec.

© 2014 Société Radio-Canada. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140915·RC·RJ140915004

2 sur 2 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

15 SEPTEMBRE 2014 (1-RDI43-1340797) RDI, MONTRÉAL, RDI EN DIRECT 16H27, DURÉE : 3 MINUTES 30 SECONDES LECTEUR : MICHEL VIENS, JOURNALISTE : PASCAL POINLANE

L’INCENDIE QUI S’EST DÉCLARÉ AU MUSÉE DE LA CIVILISATION EST MAÎTRISÉ

VIENS : L’incendie, qui s’est déclaré ce midi au Musée de la civilisation de Québec, est maintenant maîtrisé. Comme j’vous le disais y a un instant. Mais Pascal, le Directeur général du Musée vient de faire le point sur les dommages encourus et c’est quand même pas si mal compte tenu de c’qu’on a vu un peu plus tôt là. POINLANE : Oui, compte tenu des circonstances, même si c’est tragique c’qui se passe pour lui, il se dit quand même soulagé de c’qu’il a vu parce que les dirigeants du Musée ont fait une visite à l’intérieur. La salle « C’est notre histoire » où y a une importante exposition d’art autochtone des Premières nations, donc du Québec et du Canada, a été touchée, mais effectivement, le Directeur nous a dit que c’était moins pire que c’qu’il pensait parce que certains objets étaient déjà protégés. Pendant que j’vous explique tout ça, j’vous montre quand même le Musée notamment qui a été touché au niveau de la toiture parce que les pompiers ont dû effectivement effectuer des percées dans la toiture et envoyer beaucoup d’eau pour éviter que les flammes ne se propagent à l’ensemble de la structure. Mais la bonne nouvelle c’est que les employés du Musée ont eu le temps de protéger certaines œuvres et il y en avait d’autres qui étaient déjà protégées parce qu’elles étaient sous verre et puis y avait surtout les pièces écrites. Ça c’est les pièces plus rares, les pièces notamment aussi de papier. Tout cela avait été enlevé, évacué par les employés du Musée avant que eux- mêmes réussir à sortir du Musée. J’vous rappelle que c’était fermé aujourd’hui, mais y avait quand même plus de 200 employés à l’intérieur du Musée, mais personne n’a été blessé. VIENS : Maintenant, on a eu une réaction de la ministre de la Culture, 2

Hélène David. POINLANE : Oui, d’abord, elle a salué l’attitude des employés du Musée qui ont très bien réagi d’après elle et puis deuxièmement, elle offre l’effort… c’est-à-dire l’appui du gouvernement au Musée de la civilisation. On peut l’écouter. HÉLÈNE DAVID : (Ministre de la Culture) Le Centre de conservation a son équipe d’urgence. Les gens vont être là, vont faire le maximum. Ça j’en suis convaincue. Les gens en culture, Monsieur, sont des gens d’un engagement, d’un dévouement extraordinaire. Alors, devant une telle adversité, je pense que personne va ménager ses efforts pour faire le maximum. Nous allons donc regarder l’état de la situation pis nous allons évaluer comment nous devons aider et nous pourrons aider le Musée de la civilisation. POINLANE : Michel, je pense qu’on est en mesure maintenant d’entendre le Directeur général du Musée, juste à sa sortie de la visite. Il venait de constater donc l’ampleur des dégâts. On peut l’écouter. MICHEL CÔTÉ : (Directeur général, Musée de la civilisation) Beaucoup d’objets étaient sous vitrine. Donc, l’eau n’est pas… n’a pas pénétré dans les vitrines et les techniciens, nos techniciens en muséologie avaient couvert de toute façon les vitrines de bâches et les objets de bâches. Alors aussitôt qu’ils ont su qu’il y avait un feu, donc prévoyant le coup, ils avaient préparé et les pompiers ont fait aussi un travail... ils ont eux-mêmes protégé un certain nombre d’objets. Ils sont venus nous consulter pour savoir quels étaient les objets prioritaires, où mettre les bâches, etc. C’qu’ils ont… c’qu’ils ont fait. Donc, les objets n’ont pas subi de dégâts d’eau. Y a pas… y a pas de dégâts d’eau. Évidemment, le plancher et les plafonds, c’est pas génial. POINLANE : Et puis, y a l’ensemble de la bâtisse qui est endommagé. On n’a pas encore le montant total, Michel, mais on sait que le Musée sera fermé demain. L’incendie a été maîtrisé vers 15 heures 30. VIENS : Très bien, merci Pascal. Au revoir ! POINLANE : Au revoir !

- 30 -

Nombre de mots : 681 /pr Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

16 SEPTEMBRE 2014 (1-CFCM4-1348245) CFCM (TVA), QUÉBEC, LE TVA NOUVELLES 18H01, DURÉE : 2 MINUTES LECTEUR : PIERRE JOBIN, JOURNALISTE : JULIE COUTURE

LA TOITURE DE CUIVRE DU MUSÉE DE LA CIVILISATION A ÉTÉ LOURDEMENT ENDOMMAGÉE

JOBIN : Le Musée de la civilisation se remet de cet incendie d’hier qui a fait des dégâts sans détruire, je vous le rappelle, des œuvres. Alors, Julie Couture, l’heure est au nettoyage maintenant et à l’évaluation des dégâts. COUTURE : Oui, vous allez voir Pierre les images du haut des airs de la toiture, toiture lourdement endommagée. La toiture en cuivre devra fortement être totalement reconstruire. Selon nos sources, les dommages s’élèvent à plusieurs millions de dollars, mais vous l’avez dit, les artefacts, ça c’est la bonne nouvelle, n’ont pas été atteints. Aujourd’hui, y a eu plusieurs réunions avec les ingénieurs, les assureurs et les experts pour évaluer le montant des dommages. Un communiqué sera émis demain à savoir si le Musée pourra rouvrir ses portes jeudi matin comme c’qu’on souhaite là-bas. Québec octroiera une aide financière en cas de besoin. On écoute la ministre de la Culture qui s’est rendue sur place ce matin. HÉLÈNE DAVID : (Ministre de la Culture et des Communications) Alors, nous verrons exactement c’qu’il en est quand les évaluateurs, les experts auront tiré leurs conclusions. Et nous verrons à ce moment-là comment et s’il y a lieu, le cas échéant, de… de supporter ou euh… Nous attendons les résultats de l’enquête. JOBIN : Hier, on parlait d’une explosion, Qu’est-ce qu’on sait sur la cause de l’incendie. COUTURE : Écoutez, Pierre, la thèse de l’explosion dans un moteur d’un 2

échafaudage hydraulique semble se préciser. L’entrepreneur, propriétaire de la machinerie, comme telle, s’explique mal c’qui s’est passé. Il dit : « Nous sommes très mal à l’aise. Nous n’avons jamais eu de problème avec ce type d’appareil que nous utilisons depuis des années. » On l’écoute. GUY LEBLANC : (Propriétaire, Maçonnerie Alcide et Guy Leblanc) C’est quelque chose qu’on n’a jamais vu. On sait pas pourquoi encore les causes. COUTURE : Vous utilisez ce genre d’appareil-là depuis combien de temps. LEBLANC : Ça fait une vingtaine d’années qu’on travaille avec des machines comme ça là, pis on en a… on a plus qu’une vingtaine de plates- formes. C’est jamais arrivé là. JOBIN : Et Julie, parlez-nous du Traité de Paris. COUTURE : En terminant, Pierre, vous dire… JOBIN : Oui. COUTURE : … que le Traité de Paris, oui, va arriver au Musée de la civilisation comme prévu vendredi. Il sera présenté à la Presse lundi prochain. C’est la première fois qu’il sort de la France. Y a eu signature officielle avec les autorités concernées un peu plus tôt aujourd’hui. Le feu ne compromet pas son exposition qui aura lieu du 23 septembre au deux octobre prochain. JOBIN : Merci !

- 30 -

Nombre de mots : 474 /pr Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

16 SEPTEMBRE 2014 (1-LCN2-1348995) LCN, MONTRÉAL, 100% NOUVELLES 16H13, DURÉE : 2 MINUTES 30 SECONDES LECTEUR : JULIE MARCOUX, PAUL LAROCQUE, JOURNALISTE : JULIE COUTURE

UNE IMPORTANTE RÉUNION POUR FAIRE LE POINT SUR L’INCENDIE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION HIER EST EN COURS EN CE MOMENT

MARCOUX : Au lendemain de l’incendie qui a fait rage au Musée de la civilisation à Québec, Julie Couture, y a une importante réunion pour faire le point sur la situation et d’ailleurs, elle est toujours en cours en ce moment. COUTURE : Oui, elle est toujours en cours, Julie. Les autorités du Musée, les entrepreneurs, les assureurs, les ingénieurs en bâtiment sont tous juste présents ici derrière mois et vont déterminer la suite des choses et faire le point sur la situation. C’qu’on peut vous dire à l’heure actuelle c’est qu’à date, le Musée devrait rouvrir ses portes jeudi matin, mais ça pourrait retarder dépendamment de l’ampleur des dégâts à l’intérieur. Nos caméras n’ont pas eu accès à l’intérieur, mais on peut vous montrer le toit là vraiment vu des airs et vous voyez les dommages à la structure. Le toit en cuivre sera complètement à être reconstruit. On parle de dommages considérables à ce niveau-là, mais la bonne nouvelle c’est qu’à l’intérieur, au niveau des artefacts, y a pas de dommages comme tels. Donc ça c’est vraiment la bonne nouvelle. Un peu plus tôt aujourd’hui, la ministre de la Culture et le ministre responsable de la Capitale nationale se sont rendus ici et ont promis une aide financière en cas de besoin. On écoute la ministre de la Culture là- dessus.

HÉLÈNE 2

DAVID : (Ministre de la Culture et des Communications) Cet après-midi, y aura des réunions évidemment entre les différentes parties concernées. Alors nous verrons exactement c’qu’il en est quand les évaluateurs, les experts auront tiré leurs conclusions et nous verrons à ce moment-là comment… et s’il y a lieu, le cas échéant, de supporter ou euh… Nous attendons les résultats de l’enquête. MARCOUX : Julie, est-ce qu’il y a du nouveau justement concernant l’enquête ? COUTURE : Ben écoutez, la thèse de l’incendie dans un moteur d’un échafaudage hydraulique se précise. On a rencontré l’entrepreneur en cause aujourd’hui. C’est vraiment un homme secoué qu’on a rencontré. Il a dit : « Écoutez, le moteur, la machinerie qui est en cause ici ben, j’en ai une vingtaine sur le marché. Je n’ai jamais eu de problèmes. L’opérateur en était un d’expérience. Il promet qu’il n’y a pas eu négligence. Il est actuellement en rencontre avec les autorités. Il a évidemment passé un coup de fil à ses avocats et aux assureurs. On peut l’entendre. GUY LEBLANC : (Propriétaire, Maçonnerie Alcide et Guy Leblanc) Le fait que le feu a monté sur… le long du mur là, c’est quelque chose qu’on n’a jamais vu, mais on sait pas pourquoi encore les causes. COUTURE : Vous utilisez ce genre d’appareil-là depuis combien de temps ? LEBLANC : Ça fait une vingtaine d’années qu’on travaille avec des machines comme ça là pis on en a… on a plus qu’une vingtaine de plates- formes comme ça. C’est jamais arrivé là. COUTURE : Donc en terminant, Julie, évidemment l’enquête des pompiers se poursuit pour l’instant. On veut vraiment là prendre des expertises et tester aussi le moteur avant d’aller plus loin dans les conclusions exactes et en tirer des conclusions claires de cette histoire. MARCOUX : Merci Julie.

- 30 -

Nombre de mots : 573 / pr Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

16 SEPTEMBRE 2014 (1-RDI43-1347597) RDI, MONTRÉAL, RDI EN DIRECT 15H50, DURÉE : 3 MINUTES 30 SECONDES LECTEUR : MICHEL VIENS, JOURNALISTE : PASCAL POINLANE

AU LENDEMAIN DE L’INCENDIE QUI A TOUCHÉ LE MUSÉE DE LA CIVILISATION, L’HEURE EST À L’ÉVALUATION DES DÉGÂTS

VIENS : L’heure est à l’évaluation des dégâts au lendemain de l’incendie qui a endommagé le Musée de la civilisation de Québec. Les visiteurs se sont heurtés à des portes closes ce matin évidemment. Pascal Poinlane, la direction souhaite rouvrir le Musée le plus rapidement possible. POINLANE : Oui et normalement la partie Ouest du Musée, qui n’a pas été touchée par l’incendie, devrait être ouverte au public demain. Cependant pour l’autre partie, la partie Est, ben là, y a encore beaucoup de travail à faire parce qu’il y a eu énormément d’eau qui a été envoyée par les pompiers pour maîtriser l’incendie. Y a également une odeur de fumée, pas juste dans la partie Est, mais un peu partout dans le Musée de la civilisation. Donc, en ce moment, tout le monde se rencontre pour évaluer les dégâts et pour s’entendre sur une manière de rouvrir complètement le Musée au public. Entre-temps, y a aussi la plupart des artefacts qui ont été remis au Centre de conservation du Québec parce que même si l’eau n’a pas touché la plupart des artefacts, plusieurs ont été donc, disons, contaminés, on pourrait dire ça comme ça par la fumée. Et donc, forcément, y a un travail de conservation à faire. On sait déjà que les dommages devraient être assez importants parce que les pompiers ont dû effectuer une percée, des trouées dans la toiture en métal du Musée pour réussir à maîtriser l’incendie qui a été déclaré hier vers midi 45. On rappelle que c’est cette plate-forme jaune d’élévation. Y avait des travaux sur le côté du Musée. Y a un moteur qui a explosé et ça fait en sorte que l’isolant s’est enflammé et c’est comme ça que le feu a pris naissance. 2

VIENS : Ouin. Pascal, y a un document extrêmement précieux, le Traité de Paris qui a officialisé la conquête britannique qui doit justement être exposé au Musée cet automne. Est-ce que c’est remis en question ? POINLANE : Ben justement, alors imaginez quand les autorités françaises ont appris que le Musée de la civilisation, y avait eu un incendie hier. Y a eu forcément des contacts avec les autorités françaises et le Musée de la civilisation parce que c’est la première fois que le Traité de Paris, le Traité de 1763 sort des frontières de la France vers n’importe quel autre pays. Donc, les… la France a eu les assurances que ça allait bien se passer. Donc, oui effectivement ça va de l’avant. On peut écouter là-dessus l’historien Denis Vaugeois sur l’importance du Traité de même que la dame qui est… qui a la responsabilité de s’occuper de ce document important. DENIS VAUGEOIS : (Historien) On met fin à la Nouvelle France. C’est fini ! Y aura pus de Canada, mais le Canada disparaît. Le Canada devient une colonie comme les 13 autres colonies, devient donc la province pour dans le sens de colonie de Québec. Alors donc, fin de la France pis le début de la colonisation britannique. Et donc, qu’est- ce que c’est le Canada aujourd’hui et même le Québec ? Qu’est-ce que c’est ? C’est un pays où y a au moins deux cultures, deux langues. Y a… donc, tout a commencé en 1763. PIERRETTE LAFOND : (Archiviste, Musée de la civilisation) C’est donc un regard particulier que nous allons porter sur cette époque et c’est un sujet aussi qui est sensible hein ! Selon les vues, c’est une défaite, c’est une victoire et c’est intéressant de faire cette… cette réflexion, ce regard-là autour du document. POINLANE : Michel, tout le monde va signer les documents de l’entente pour prêter cet important document avec le Consul de la France ici au Musée de l’Amérique française à 17 heures et puis l’œuvre, c’est-à- dire le Traité sera accessible au public du 23 septembre au deux octobre au Musée de la civilisation de Québec. VIENS : Très bien, merci Pascal. Au revoir ! POINLANE : Au revoir Michel !

- 30 -

Nombre de mots : 705 /pr Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

16 SEPTEMBRE 2014 (1-RDI49-1348745) RDI, MONTRÉAL, LE TÉLÉJOURNAL DE RDI 17H41, DURÉE : 3 MINUTES LECTRICE : JULIE DROLET, JOURNALISTE : PASCAL POINLANE

MALGRÉ L’INCENDIE SURVENU HIER AU MUSÉE DE LA CIVILISATION, LE TRAITÉ DE PARIS ARRIVERA AU MUSÉE JEUDI ET Y SERA EXPOSÉ

DROLET : Ça c’est les images d’hier hein ! le feu qui a atteint la toiture du Musée de la civilisation. Ça a fait craindre le prire (sic) le pire pendant un moment. Ça a obligé aussi le Musée à rassurer les autorités françaises parce que le Traité de Paris, qui date de 1763, doit y être exposé dans les prochains jours. Pascal, c’est un document qui est précieux bien entendu. Il quitte la France pour la toute première fois pis y doit arriver jeudi. POINLANE : Et d’ailleurs Julie, en ce moment même au Musée de l’Amérique francophone, y a la ministre des Relations internationales du Québec, Christine St-Pierre qui signe le document, le protocole d’entente avec le Consul de France parce que le document effectivement arrive jeudi. On parle effectivement là de ce… ce document des Archives diplomatiques de France, le véritable document de 1763 et qui… c’est finalement ce Traité qui a scellé le sort des francophones en Amérique du Nord lorsque la France s’est retirée finalement du continent. Et c’est aussi le document qui explique en quelque sorte la naissance des Etats-Unis parce que les Américains, qui étaient une colonie britannique, voyant que les Français se retiraient du continent, se sont rebellés finalement contre la Couronne britannique. Vous voyez l’importance donc de ce Traité. Et les Français effectivement ont appelé hier après-midi. Je vais vous présenter un extrait de l’entrevue que j’ai réalisée avec la dame qui a répondu aux questions du gouvernement français, de la République française. On s’inquiétait pour la qualité de l’air. On s’inquiétait pour les vibrations. Est-ce que tout cela allait être correct ? Et elle a envoyé à peu près 25 pages de documents, 2

de données recueillies sur la qualité de l’air dans le Musée de la civilisation pour prouver que tout était correct et que finalement le document allait être bien conservé ici durant les quelques jours qu’il va passer au Musée de la civilisation. On écoute donc madame Bernier. HÉLÈNE BERNIER : (Directrice des expositions et des affaires internationales, Musée de la civilisation) Ce sont des documents anciens, uniques… POINLANE : Fragiles. BERNIER : … fragiles euh… sensibles à tout c’qu’on peut imaginer, aux produits polluants, à la lumière. Donc, le fait d’entendre qu’y a un incendie au Musée de la civilisation n’avait rien pour les rassurer. Donc, on a pu euh… leur envoyer dès… dès le début de l’après- midi les rapports complets de toutes les firmes spécialisées qui sont venues que ce soit en sécurité ou en qualité de l’air. DROLET : Ah oui ! Y devaient avoir toute une liste de questions en effet. Parlez-nous de la réouverture maintenant. Est-ce que c’est jeudi ? Est-ce que ça se confirme là qu’on pourrait rouvrir partiellement ? POINLANE : Voilà ! Jeudi ce sera ouvert partiellement pour l’aile qui a pas été touchée par l’incendie. Pour l’autre section qui a été endommagée, là on n’a pas de date de réouverture, mais on comprend que la plupart des artefacts qui avaient été touchés vont devoir être traités parce qu’y a eu beaucoup de fumée même si la plupart n’ont pas eu un contact direct avec l’eau. Et pis pour les dégâts matériels, on n’a pas encore de nouvelles, mais on comprend que la facture devra être assez salée parce que les pompiers ont dû effectuer de nombreuses trouées dans la toiture du Musée pour s’assurer qu’il n’y avait plus aucune source d’incendie. Alors, on va avoir plus de détails probablement dans les prochains jours. DROLET : Merci beaucoup Pascal. POINLANE : Au revoir Julie !

- 30 -

Nombre de mots : 643 /pr

Le Musée de la civilisation a évité le pire

16 septembre 2014 | Isabelle Porter à Québec | Arts visuels

Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Le feu qui pris dans le musée a rapidement été maîtrisé.

Le Musée de la civilisation, à Québec, a été la proie d’un grave incendie lundi, mais ses collections n’ont pas été touchées et l’institution ne fermera ses portes que deux jours.

« On n’y croyait quasiment pas quand ils ont dit qu’il y avait un feu », a raconté l’une des porte-parole du Musée, Agnès Dufour, alors que la toiture brûlait toujours. Depuis son arrivée au Musée, 19 ans plus tôt, il n’y avait jamais eu d’incendie.

1 sur 3 Pas moins de 50 pompiers ont été déployés sur le site après le déclenchement de l’alarme à l’heure du dîner. Ils ont empêché le feu de se propager dans le coeur de l’immeuble et l’ont contenu dans la toiture. Le brasier a été maîtrisé en milieu d’après-midi.

Il n’y a pas eu de blessés et tous les employés ont pu être évacués à temps. Le musée était fermé aux visiteurs le lundi, mais plus d’une centaine de personnes y travaillaient.

De plus, les collections exposées n’ont pas été abîmées. « Heureusement, on a eu le temps rapidement de mettre des toiles pour protéger l’exposition avant que l’alarme soit définitive », a expliqué Mme Dufour.

Le coeur du brasier était situé au-dessus d’une salle qui ne contient pas d’oeuvres, le « salon des visiteurs ». Or le personnel redoutait que le feu atteigne la salle voisine, où se trouve l’exposition sur les autochtones C’est notre histoire.

Cette exposition compte pas moins de 500 précieux objets, sculptures et costumes traditionnels des Premières Nations. Grâce aux boîtes transparentes qui les recouvrent et aux bâches posées par le personnel, les artéfacts n’ont pas été brisés.

La ministre prête à aider

Reste à évaluer les dégâts provoqués par l’eau et la fumée. Les plafonds et les planchers de la salle d’exposition notamment seraient en piteux état, sans parler de la toiture elle-même.

Le directeur du musée, Michel Côté, a fait savoir que le musée serait fermé deux jours. L’aile où se trouve l’exposition Les grands maîtres de l’Olympe n’a pas été touchée par l’incendie et sera ouverte au public dès jeudi.

Le feu a pris naissance dans le secteur où le Musée menait des travaux d’entretien. L’institution, fondée dans les années 1980, a investi 17,2 millions depuis trois ans dans la réfection de sa toiture, a expliqué François Plamondon, directeur des ressources matérielles au Musée.

« Ça touchait à toute l’enveloppe du Musée, l’isolation, la structure de pierre à l’extérieur. On était en train de finir ce mur-là », a-t-il dit en parlant du mur touché par le brasier. Normalement, l’ensemble des travaux devait être achevé en 2015.

En après-midi lundi, la ministre de la Culture, Hélène David, a fait savoir que son ministère serait « toujours là » pour « accompagner » le Musée dans ce qui allait 2 sur 3 suivre. Elle a ajouté qu’il faudrait aussi éclairer les « causes de l’incendie » avec ce que cela implique pour les assurances.

La ministre doit se rendre ce matin au Musée pour faire le point avec la direction. Avant l’incendie, il était prévu qu’elle le visite en après-midi pour signer une entente officialisant la venue à Québec de l’original du traité de Paris de 1763.

Le document devait normalement être exposé entre le 23 septembre et le 2 octobre au Musée. L’exposition doit toujours avoir lieu, mais sera probablement transférée au Musée de l’Amérique française.

3 sur 3

Le traité de Paris débarque au Musée de la civilisation... http://www.historiatv.com/blogue/le-traité-de-paris-d...

ACCUEIL FAQ CONTACTEZ-NOUS INFOLETTRE S'ABONNER À LA CHAÎNE

HORAIRE ÉMISSIONS VIDÉOS QUIZ CONCOURS BLOGUE Je cherche...

Accueil » Blogue » Le traité de Paris débarque au Musée de la civilisation LE TRAITÉ DE PARIS DÉBARQUE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION CATÉGORIES 09/17/2014 | PAR HISTORIA

Des expositions à voir Le traité de Paris de 1763, un document historique, sera exposé du 23 septembre au Evelyne Ferron 2 octobre au Musée de la civilisation de Québec.

Ce traité a mis fin à la guerre de Sept Ans entre la France et la Grande-Bretagne. Par Historia cet écrit, la Nouvelle-France devient officiellement une possession britannique. Saviez-vous que Composé d’une quarantaine de pages en papier chiffon, il compte 27 articles principaux. Une partie concerne les délégations de pouvoir des rois à leur Taverne représentant de l’État. Le traité a été signé le 10 février 1763.

À DÉCOUVRIR

Les Récupérateurs Découvrez l'univers de nos experts!

NOUVEAUX ÉPISODES

Dernier espoir Ripper Street s1 é8

Scierie de Labelle Les récupérateurs s1 é9

Cabane à sucre Les dirigeants du musée ont eu peur de perdre la venue de cette page d’histoire de Ste-Agathe- unique. Avec le feu survenu plus tôt cette semaine au musée, la France a dû être de-Lotbinière rassurée. D’autant plus que cet important document manuscrit sortira pour la Les récupérateurs première fois des frontières françaises. s1 é8

Saisissez cette occasion de voir en personne ce document symbolique qui a scellé le destin des Québécois et des Français d’Amérique dans l’histoire.

Mots clés: Historia Des expositions à voir

1 sur 2 Le Devoir Culture, mercredi 17 septembre 2014, p. B10

Incendie au Musée de la civilisation - Expositions en suspens ou reportées Les pompiers ont épargné les oeuvres, mais plusieurs murs et une partie du toit sont à refaire

Frédérique Doyon

Quelques paires de mocassins mouillés, un toit et des planchers à réparer. Le Musée de la civilisation de Québec (MCQ) s'en tire avec des dégâts qui touchent surtout le bâtiment, à la suite de l'incendie qui a fait rage lundi. Les oeuvres, elles, s'en tirent indemnes.

L'eau et la fumée de l'opération majeure des pompiers n'ont abîmé que cinq paires de mocassins de l'exposition C'est notre histoire, qui rassemble 500 objets, sculptures et costumes traditionnels des Premières Nations. " Mais c'est minime et on est capable de les stabiliser ", temporise la porte-parole des Musées de la civilisation, Agnès Dufour.

N'empêche, l'écoulement de l'eau et les trous faits dans la toiture pour évacuer la fumée appelleront d'importants travaux, signale le directeur général de l'institution, Michel Côté. Deux salles d'exposition sont principalement touchées. C'est notre histoire devra être démontée et remontée après la réfection des murs et planchers. L'exposition Corps rebelles qui devait s'ouvrir le 9 octobre est repoussée probablement jusqu'après Noël.

" Il n'y a pas d'objets à part des écrans pour cette exposition, explique M. Côté en précisant que le montage venait de commencer. Mais la moitié des planchers sont à refaire. On est en train de nettoyer. " La partie ouest du musée, où l'on trouve les expositions Maîtres de l'Olympe et Image par image, demeure intacte.

Même si aucun autre artefact ne semble endommagé, l'analyse de leur état se poursuit. Une équipe du Centre de conservation a été dépêchée sur place par le ministère de la Culture et des communications (MCC) lundi après-midi pour épauler les gens du musée. La ministre Hélène David a pris connaissance des dégâts dans la matinée de mardi, et se dit " rassurée par le fait que les oeuvres ont été épargnées ", a précisé son attaché de presse Philip Proulx. Le MCQ évaluait encore mardi après-midi si l'édifice allait rouvrir ses portes dès jeudi ou vendredi.

L'enquête pour connaître l'origine exacte de l'incendie, qui a pris naissance du côté extérieur du Salon des visiteurs, se poursuit. Le moteur d'un appareil d'élévation utilisé pour les travaux de réfection de la toiture serait en cause. Le directeur n'avait " pas de commentaire " à faire avant la fin de l'analyse. Qui paiera la note ? " Il est trop tôt pour le dire. On a réuni toutes les compagnies d'assurances impliquées de près ou de loin ",

1 sur 2 indique M. Côté.

Traité de Paris

L'exposition Rares et précieux mettant en vedette le Traité de Paris et ses documents afférents s'ouvrira comme prévu le 23 septembre. Le prêt consenti à Québec par le gouvernement français faisait l'objet d'une signature officielle mardi au Musée de l'Amérique française, où la délégation du Quai d'Orsay visitait aussi l'immense chantier des archives du MCQ. Mais c'est au MCQ que le public pourra aller voir le fameux Traité de Paris, présenté pour la première fois en Amérique du Nord, dont il a scellé le destin en 1763. Des documents tirés des archives du MCQ mettant en valeur le traité feront aussi partie de l'exposition.

© 2014 Le Devoir. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20140917·LE·2014-09-17_418649

2 sur 2 INCENDIE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION Expositions en suspens ou reportées Les pompiers ont épargné les oeuvres, mais plusieurs murs et une partie du toit sont à refaire

17 septembre 2014 | Frédérique Doyon | Arts visuels

Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Le Musée de la civilisation de Québec était en proie aux flammes lundi.

Quelques paires de mocassins mouillés, un toit et des planchers à réparer. Le Musée de la civilisation de Québec (MCQ) s’en tire avec des dégâts qui touchent surtout le bâtiment, à la suite de l’incendie qui a fait rage lundi. Les oeuvres, elles, s’en tirent indemnes. 1 sur 3 L’eau et la fumée de l’opération majeure des pompiers n’ont abîmé que cinq paires de mocassins de l’exposition C’est notre histoire, qui rassemble 500 objets, sculptures et costumes traditionnels des Premières Nations. « Mais c’est minime et on est capable de les stabiliser », temporise la porte-parole des Musées de la civilisation, Agnès Dufour.

N’empêche, l’écoulement de l’eau et les trous faits dans la toiture pour évacuer la fumée appelleront d’importants travaux, signale le directeur général de l’institution, Michel Côté. Deux salles d’exposition sont principalement touchées. C’est notre histoire devra être démontée et remontée après la réfection des murs et planchers. L’exposition Corps rebelles qui devait s’ouvrir le 9 octobre est repoussée probablement jusqu’après Noël.

« Il n’y a pas d’objets à part des écrans pour cette exposition, explique M. Côté en précisant que le montage venait de commencer. Mais la moitié des planchers sont à refaire. On est en train de nettoyer. » La partie ouest du musée, où l’on trouve les expositions Maîtres de l’Olympe et Image par image, demeure intacte.

Même si aucun autre artefact ne semble endommagé, l’analyse de leur état se poursuit. Une équipe du Centre de conservation a été dépêchée sur place par le ministère de la Culture et des communications (MCC) lundi après-midi pour épauler les gens du musée. La ministre Hélène David a pris connaissance des dégâts dans la matinée de mardi, et se dit « rassurée par le fait que les oeuvres ont été épargnées », a précisé son attaché de presse Philip Proulx. Le MCQ évaluait encore mardi après-midi si l’édifice allait rouvrir ses portes dès jeudi ou vendredi.

L’enquête pour connaître l’origine exacte de l’incendie, qui a pris naissance du côté extérieur du Salon des visiteurs, se poursuit. Le moteur d’un appareil d’élévation utilisé pour les travaux de réfection de la toiture serait en cause. Le directeur n’avait « pas de commentaire » à faire avant la fin de l’analyse. Qui paiera la note ? « Il est trop tôt pour le dire. On a réuni toutes les compagnies d’assurances impliquées de près ou de loin », indique M. Côté.

Traité de Paris

L’exposition Rares et précieux mettant en vedette le Traité de Paris et ses documents afférents s’ouvrira comme prévu le 23 septembre. Le prêt consenti à Québec par le gouvernement français faisait l’objet d’une signature officielle mardi au Musée de l’Amérique française, où la délégation du Quai d’Orsay visitait aussi l’immense chantier des archives du MCQ. Mais c’est au MCQ que le public pourra aller voir le fameux Traité de Paris, présenté pour la première fois en Amérique du Nord, dont il a scellé le destin 2 sur 3 en 1763. Des documents tirés des archives du MCQ mettant en valeur le traité feront aussi partie de l’exposition.

3 sur 3 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

18 SEPTEMBRE 2014 (2-CBME9-1357591) CBME (CBC-R1), MONTREAL, CBC REGIONAL NEWS 06H33, DURÉE : 20 SECONDES LECTRICE : KRISTY SNELL

THE MUSEUM OF CIVILIZATION WILL REMAIN CLOSED FOR LONGER THAN EXPECTED, DUE TO WATER DAMAGE

SNELL : Quebec City’s Museum of Civilization will remain closed for longer than expected, because of this week’s fire. Officials had hoped to open the West wing of the tourist site as of this morning. But water damage from Monday’s fire was a lot worse than originally believed. Crews are working to pump out more water and replace the floors, walls and ceilings. The plan now is to open the doors to the public as of Saturday, instead.

-30-

Nombre de mots : 113

ICI ET LÀ Galeries, la nuit

19 septembre 2014 | Geneviève Tremblay | Loisirs

Beau prétexte pour éterniser la soirée qui, elle, Galeries, la nuit commence à raccourcir : Québec tient samedi sa De 18 h à 23 h du Vieux-Port au Petit-Champlain. Gratuit. Plan et Nuit des galeries annuelle. Ça bougera dans les programme : nuitdesgaleries.com. rues, où se croiseront restaurateurs, cyclopousses, musiciens et autres férus d’art venus mettre le nez dans la trentaine de galeries ouvertes tard. Et le Musée de la civilisation sera de la partie malgré le récent incendie.

1 sur 1 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

20 SEPTEMBRE 2014 (2-CBMT3-1373341) CBMT (CBC-TV), MONTREAL, CBC NEWS MONTREAL AT 6 18H26, DURÉE : 25 SECONDES LECTEUR : SEAN HENRY

THE MUSEUM OF CIVILIZATION HAS REOPENED ITS DOORS TO THE PUBLIC

HENRY : And finally, tonight, staff at the Musée de la Civilisation in Quebec City want to put this week behind them. They opened doors to the public this afternoon. Now, the West wing is the part that’s opened. A part of the East wing is still closed because of the fire on Monday. Water damage was much worse than expected. Crews spent the week working to pump out more water (and replace) (?) floors, walls and ceilings.

-30-

Nombre de mots : 111 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

20 SEPTEMBRE 2014 (2-COGECO2-1371919) CHMP-FM, MONTRÉAL, COGECO NOUVELLES 11H01, DURÉE : 30 SECONDES LECTEUR : JEAN LEFEBVRE

LE MUSÉE DE LA CIVILISATION ROUVRE DÉJÀ SES PORTES

LEFEBVRE : Le Musée de la Civilisation de Québec a rouvert partiellement ses portes ce matin, cinq jours après que l’établissement ait été endommagé par un incendie. Une partie de l’aile Est du bâtiment demeure condamnée. Des salles sont à refaire complètement et ne pourront ouvrir que dans quelques mois. Deux salles d’exposition plus particulièrement ont été endommagées par l’incendie de lundi dernier, mais les œuvres ont pu être épargnées. L’incendie est lié aux travaux de réfection qui étaient en cours sur l’immeuble.

-30-

Nombre de mots : 110 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

20 SEPTEMBRE 2014 (2-COGECO4-1371203) CHMP-FM, MONTRÉAL, QUE LE QUÉBEC SE LÈVE ! 08H33, DURÉE : 5 MINUTES ANIMATEUR : GUY SIMARD

ENTREVUE : LE MUSÉE DE LA CIVILISATION ROUVRE SES PORTES AUJOURD’HUI

SIMARD : Simplement pour ceux qui se dirigent vers Québec aujourd’hui et qui se demandaient s’ils pourraient honorer les billets qu’ils avaient entre leurs mains pour aller au Musée de la Civilisation de Québec, la réponse est oui. Vous savez qu’il y a eu gros feu, il y a quelques jours – bien en fait, un feu dans la toiture – puis si vous avez déjà eu le malheur de connaitre les affres d’un incendie, souvent le plus gros des dommages, au-delà du feu lui-même, c’est l’eau, c’est la fumée. Alors quand tu es dans un musée, imaginez le problème. Michel Côté est directeur général du Musée de la Civilisation de Québec. Bonjour, monsieur Côté. MICHEL CÔTÉ : (Directeur général, Musée de la Civilisation) Bonjour. SIMARD : Non, mais quelle semaine de fou pour vous, quand même., CÔTÉ : Oui, effectivement. C’est vrai que c’est toujours dramatique, un incendie, mais c’est vrai aussi que dans un musée, où on retrouve des objets qui sont en fait notre patrimoine collectif, qui appartient à tous les Québécois et qui sont importants pour notre histoire, qu’ils soient menacés, c’est toujours un peu inquiétant. SIMARD : Mais en fait, monsieur Côté – et je le sais pour l’avoir déjà vécu – l’espèce de panique qui s’empare de nous dans les heures, les secondes et les heures qui suivent le déclenchement d’un incendie, ça s’estompe dans les jours qui suivent, puis ensuite, on voit un peu plus clair, puis on peut mieux évaluer les dommages. Puis finalement, votre musée, il est en suffisamment bon état pour rouvrir ses portes dès aujourd’hui. CÔTÉ : Absolument. Le travail… L’équipe du musée a fait un effort 2

remarquable. Parce qu’on existe d’abord et avant tout pour le public, hein : un musée, ça existe pour les visiteurs. Et donc, pour nous, c’était important de rouvrir le plus tôt possible, mais de continuer aussi à offrir une programmation de qualité. C’est vrai qu’il y a des salles qui ont été touchées, mais on retrouve encore de grandes expos, au Musée de la Civilisation, comme Les maîtres de l’Olympe, où on peut retrouver des collections qui nous viennent des musées de Berlin – puis c’est unique, quoi – et qui… qu’on pourra jamais revoir au Québec, ou avant très longtemps. On a une expo sur le cinéma d’animation dans le cadre de l’anniversaire de l’Office national du film, et les gens peuvent eux-mêmes faire un film d’animation. Donc, on a encore beaucoup d’expos, et beaucoup d’activités, aussi. SIMARD : Et ç’a été… ç’a été une course contre la montre, cette semaine, parce que suite à un incendie, il y a beaucoup de monde qui se présente dans un établissement incendié : il y a les ajusteurs d’assurances, il y a les enquêteurs, il y a les services de nettoyage. Donc, il a fallu organiser le ballet cette semaine avant de préparer la réouverture d’aujourd’hui. CÔTÉ : Ah, absolument. Et vous le savez comme moi – vous l’avez dit tout à l’heure – que le dommage était pas tellement (élevé) sur le feu : les pompiers ont fait un travail formidable pour arrêter ce feu le plus rapidement possible. Mais c’est vrai que le toit a été ouvert, et qu’on retrouvait sur les planchers, évidemment, beaucoup d’eau. Donc, tout le circuit électrique, tous les murs sont à refaire. Heureusement, c’était aussi dans une salle qui était en montage et où on n’avait pas encore d’objets. On devait présenter en octobre une exposition sur la danse contemporaine ; bon, elle va remise à plus tard. Mais là, effectivement, l’essentiel a été protégé, et on peut rouvrir. SIMARD : Je voudrais souligner un petit quelque chose, aussi, de très important. Il faut que les auditeurs le sachent, monsieur Côté. Quand l’incendie s’est déclenché, vos employés, oui, ils ont tous évacué, mais je pense que plusieurs d’entre eux, avant de le faire, ont pensé à protéger les collections, hein ? CÔTÉ : Absolument. Ce qui est absolument extraordinaire. Bon, bien sûr, les gens de la sécurité ont déclenché l’alerte, mais il y a beaucoup d’employés qui ont pris la peine de prendre des bâches et d’aller protéger, effectivement, les vitrines où se trouvaient les objets, en se disant : « Bon, bien sûr, il va y avoir le feu, mais on risque d’avoir aussi un peu d’eau et de fumée et de suie. » Donc, ils se sont dépêchés pour aller protéger, effectivement, l’ensemble des objets, et heureusement, les objets n’ont pas été touchés par l’eau, et même par la fumée. Parce qu’on fait venir des spécialistes par la 3

suite, pour vérifier objet par objet : les tableaux, mais aussi les objets de la vie courante, et rien n’avait été endommagé par la suite. Donc, c’est grâce à leur intervention, puis grâce à l’intervention des pompiers, qui étaient conscients qu’ils travaillaient dans une institution muséale, et qui se sont tout de suite informés en disant : « Comment on peut faire pour protéger des objets ? Est- ce qu’on peut les retirer ? Quels sont les objets les plus importants qu’il faut protéger ? » Donc, ils ont eux-mêmes été sensibles à cette dimension-là, les pompiers. SIMARD : C’est drôle comme on n’avait pas idée, mais vraiment pas. Quand j’ai lu vos propos, monsieur Côté, cette semaine, disant que vous aviez été privés de milliers de visiteurs, de 5 000 à 10 000. On n’a pas idée de la quantité de monde qui passe entre vos murs en une semaine. CÔTÉ : Oui, bien effectivement, le Musée de la Civilisation, c’est 600 000 personnes par année. Donc, c’est vrai que c’est un endroit de référence incontournable, un peu. Il y a 200 000 étudiants qui peuvent venir dans une année. Donc, on a beaucoup de groupes scolaires pour l’exposition qu’on va reprendre, qu’on va refaire, qui s’appelle C’est notre histoire, sur les autochtones. Il y avait déjà 70 réservations de groupes scolaires pour les prochaines semaines. SIMARD : Alors, bonne chance pour la suite. On aura fait notre petite part pour faire savoir aux Québécois que leur musée est désormais de nouveau accessible. Merci, monsieur Côté. CÔTÉ : Merci pour votre appui. SIMARD : Salut bien. Michel Côté est directeur général du Musée de la Civilisation de Québec.

-30-

Nombre de mots : 1 067 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

20 SEPTEMBRE 2014 (2-SRC-R1-7-1371373) SRC-R1, MONTRÉAL, SAMDI ET RIEN D’AUTRE 08H27, DURÉE : 45 SECONDES ANIMATEUR : JOËL LE BIGOT JOURNALISTE : FRANCINE GRIMALDI

ROUVERT CE MATIN, LE MUSÉE DE LA CIVILISATION OFFRIRA DES POMMES À SES PREMIERS VISITEURS

LE BIGOT : Madame Grimaldi ? GRIMALDI : Eh bien, il y a à surveiller, hors les murs de Montréal, la réouverture aujourd’hui à Québec du Musée de la Civilisation. Dès 10h ce matin, on offrira des pommes aux premiers visiteurs, des jeux dans le hall, un atelier de fabrication d’animaux patentés, un atelier de costumes, trois ateliers dans le cadre de l’exposition Les maîtres de l’Olympe, ouverture jusqu’à 22h30, exceptionnellement, aujourd’hui. Et vous pourrez profiter d’un maximum de visites guidées, des expositions. Il y a le spectacle musical, aussi, Rebetiko, qui se veut un hommage aux musiques grecques des années trente, et aux chanteuses des années trente, que je connais pas. LE BIGOT : Les chanteuses grecques des années trente ? GRIMALDI : Bien oui : Rosa Eskenazi, ça vous dit quelque chose ? LE BIGOT : Non. GRIMALDI : Rita Abadzi non plus ? LE BIGOT : Non… GRIMALDI : Bien, c’est à découvrir. LE BIGOT : …mais ça fait rien.

-30- Nombre de mots : 203 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

20 SEPTEMBRE 2014 (1-RDI5-1371613) RDI, MONTRÉAL, RDI EN DIRECT 11H15, DURÉE : 2 MINUTES 10 SECONDES LECTRICE: CATHERINE GAUTHIER JOURNALISTE: JONATHAN LAVOIE

LE MUSÉE DE LA CIVILISATION ROUVRE AU PUBLIC SON AILE OUEST, LAISSÉE INTACTE PAR L’INCENDIE DE LUNDI

GAUTHIER : Le Musée de la Civilisation du Québec rouvre ses portes. Il était fermé depuis lundi, à la suite d’un incendie. Jonathan, le musée accueille à nouveau les visiteurs, mais il reste encore bien des dégâts. LAVOIE : Voilà. Le musée est ouvert pour les visiteurs, mais dans des circonstances bien particulières. Toute l’aile Est du musée – donc deux salles d’exposition sur quatre – demeure fermée au public. Pour l’instant, c’est assez tranquille, mais ce matin, il y a eu une bonne affluence de gens. Ça devrait reprendre aux alentours de midi, m’indique-t-on. Le personnel du musée qui fait vraiment tout pour mettre les visiteurs à l’aise malgré la fermeture de l’aile Est. Par exemple, le personnel accueille les visiteurs avec un moût de pomme. Le prix d’entrée a été réduit à 5 dollars pour les adultes, 2 dollars pour les enfants. Dans quelques instants, le musée va faire tirer deux abonnements familiaux. Alors, tout est mis en place pour attirer les visiteurs, qui pour l’instant sont au rendez-vous. Voici un extrait du directeur du musée, qui nous explique l’ampleur des dégâts, l’ampleur des réparations auxquelles il faudra procéder, suivi de quelques visiteurs qui parlent de l’accueil qu’ils ont reçu ce matin. MICHEL CÔTÉ : (Directeur général, Musée de la Civilisation) On sait grosso modo les dommages. Et on sait qu’il faut refaire une grande partie du toit, il faut refaire les murs des salles, les planchers, mais aussi l’électricité. Donc, on veut s’assurer que tout est correct, donc. VISITEUSE : (Non identifiée) C’est juste l’extérieur qui a été touché, je pense, 2

mais on est bien contents de l’accueil qu’on reçoit aujourd’hui. VISITEUR : (Non identifié) Ah bien, je suis très content, parce qu’entre autres, on avait prévu, forcément, de venir visiter. Donc, je suis très content qu’il soit rouvert aujourd’hui. Parce que nous partons demain de Québec, alors ça aurait été dommage de s’en priver, oui. GAUTHIER : Et puis il sera possible de voir une pièce unique, dans ce musée. LAVOIE : Voilà : le Traité de Paris, qui est arrivé jeudi au Musée de la Civilisation. Le personnel qui nous dit que le traité se repose, il s’acclimate au climat québécois. Il sera dévoilé aux médias lundi, au grand public mardi. Vraiment une pièce inestimable qui a forgé l’histoire de la France, mais aussi du Canada. C’est avec ce traité- là que Paris a cédé la Nouvelle-France à l’Angleterre. GAUTHIER : Merci beaucoup, Jonathan. LAVOIE : Je vous en prie. Au revoir.

-30-

Nombre de mots : 454 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

20 SEPTEMBRE 2014 (2-SRC-R1-7-1371373) SRC-R1, MONTRÉAL, SAMDI ET RIEN D’AUTRE 08H27, DURÉE : 45 SECONDES ANIMATEUR : JOËL LE BIGOT JOURNALISTE : FRANCINE GRIMALDI

ROUVERT CE MATIN, LE MUSÉE DE LA CIVILISATION OFFRIRA DES POMMES À SES PREMIERS VISITEURS

LE BIGOT : Madame Grimaldi ? GRIMALDI : Eh bien, il y a à surveiller, hors les murs de Montréal, la réouverture aujourd’hui à Québec du Musée de la Civilisation. Dès 10h ce matin, on offrira des pommes aux premiers visiteurs, des jeux dans le hall, un atelier de fabrication d’animaux patentés, un atelier de costumes, trois ateliers dans le cadre de l’exposition Les maîtres de l’Olympe, ouverture jusqu’à 22h30, exceptionnellement, aujourd’hui. Et vous pourrez profiter d’un maximum de visites guidées, des expositions. Il y a le spectacle musical, aussi, Rebetiko, qui se veut un hommage aux musiques grecques des années trente, et aux chanteuses des années trente, que je connais pas. LE BIGOT : Les chanteuses grecques des années trente ? GRIMALDI : Bien oui : Rosa Eskenazi, ça vous dit quelque chose ? LE BIGOT : Non. GRIMALDI : Rita Abadzi non plus ? LE BIGOT : Non… GRIMALDI : Bien, c’est à découvrir. LE BIGOT : …mais ça fait rien.

-30- Nombre de mots : 203 Droit d'auteur protégé, propriété du radiodiffuseur. Votre licence se limite à un usage privé, interne et non commercial. Toute reproduction, diffusion, transmission ou autre utilisation de la présente œuvre est strictement interdite.

20 SEPTEMBRE 2014 (1-SRC-TV36-1371693) SRC-TV, MONTRÉAL, LE TÉLÉJOURNAL 12H17, DURÉE : 2 MINUTES LECTRICE : CLAUDINE BOURBONNAIS JOURNALISTE : JONATHAN LAVOIE

L’AILE OUEST DU MUSÉE DE LA CIVILISATION EST DÉJÀ ROUVERTE AUX VISITEURS, CINQ JOURS APRÈS LE FEU

BOURBONNAIS : Le Musée de la Civilisation de Québec rouvre ses portes et propose une foule d’activités pour l’occasion, histoire de faire oublier l’incendie qui a endommagé une partie de ses installations lundi. Et Jonathan, par chance, les collections ont à peine été touchées, mais les dégâts sont visibles. LAVOIE : Les dégâts sont concentrés dans l’aile Est, qui pour l’instant demeure fermée au public. Elle sera fermée au moins pendant quatre ou cinq mois. (Quant à l’aile Ouest) (?), avec l’exposition maîtresse Les dieux de l’Olympe (sic), elle est ouverte au public depuis 10h ce matin. Déjà, quelques centaines de visiteurs ont franchi les portes d’entrée pour venir visiter ces expositions. Je vous propose d’écouter le directeur du musée, qui nous explique les réparations que devra subir le musée, suivi des commentaires de quelques visiteurs, qui étaient très contents de l’accueil qu’ils ont reçu ce matin. MICHEL CÔTÉ : (Directeur général, Musée de la Civilisation) On sait grosso modo les dommages. Et on sait qu’il faut refaire une grande partie du toit, il faut refaire les murs des salles, les planchers, mais aussi l’électricité. Donc, on veut s’assurer que tout est correct, donc. VISITEUSE : (Non identifiée) C’est juste l’extérieur qui a été touché, je pense, mais on est bien contents de l’accueil qu’on reçoit aujourd’hui. VISITEUR : (Non identifié) Ah bien, je suis très content, parce qu’entre autres, on avait prévu, forcément, de venir visiter. Donc, je suis très content qu’il soit rouvert aujourd’hui. Parce que nous partons 2

demain de Québec, alors ça aurait été dommage de s’en priver, oui. BOURBONNAIS : Et Jonathan, dès mardi, une pièce inestimable fait son entrée au musée : le Traité de Paris. LAVOIE : Voilà. Soupir de soulagement de la part de la direction, qui craignait ne pas pouvoir accueillir cette pièce d’une valeur historique vraiment inestimable. C’est la première fois que le Traité de Paris quitte le sol français et est exposé à l’extérieur de Paris. Ce sera disponible pour le public dès mardi. Il a fallu prendre toutes sortes de précautions. Il est entreposé au sous-sol en ce moment, en train de s’acclimater au climat québécois; disponible au public dès mardi. C’est le traité avec lequel la France a cédé la Nouvelle- France à l’Angleterre. BOURBONNAIS : Oui. Alors, intéressant. Merci beaucoup. Ha ! Ha ! C’est une pièce de l’histoire. Merci. LAVOIE : Au revoir.

-30-

Nombre de mots : 435