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4.2 Autres points d’eau

Tous les anciens mas isolés autour du projet disposent de forage ou de puits pour leur alimentation domestique et arrosage : Mas Launier, Mas de Salelles, Mas de l’étang, Mas de Campuget, Mas des Chèvres, les Sergentes…

L’enquête de terrain a permis d’apporter des précisions à propos des ouvrages à proximité du projet :

 Le forage des Oliviers se trouve à 300 m au sud-ouest du projet. Profond de 19 m (information orale), il permet d’alimenter les 5 maisons du lieu-dit Les Oliviers. Cet ouvrage est à usage domestique (eau potable, arrosage). Il est géré en SCI.

 Un ancien forage d’irrigation se trouve à coté du cabanon de La Lone,

 2 forages importants sont dans le domaine du Mas de Campuget Un forage à usage agroalimentaire servant à la cave vinicole. Un forage à usage domestique situé dans le bois de la Tombe servant à alimenter les habitations du Mas de Campuget.

Un ancien puits voûté du Mas de Campuget (non utilisé) et plusieurs anciens forages d’irrigation ne sont plus utilisés et présents sur le domaine.

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4.3 Canal des Costières géré par BRL

La limite ouest du projet est bordée par le canal des Costières géré par la Compagnie du Bas- Rhône Languedoc (BRL).

De forme trapézoïdale et de 4 m de largeur, le canal se trouve en position perchée par rapport au projet.

Ce canal alimenté à partir du Rhône sert à l’irrigation d’une grande partie de la plaine. Les apports qui en résultent proviennent donc de l’irrigation mais aussi des fuites le long des canaux.

4.4 Fossé d’irrigation et de drainage

Des fossés de drainage des eaux d’irrigation se trouvent au droit du projet. Ils s’écoulent globalement vers le sud vers le point bas topographique au lieu-dit l’étang.

La gestion de cet ensemble de fossé est assurée par l’Association Syndicale Autorisée des Etangs de Campuget (les statuts de l’ASA sont présentés en annexe 12.

Cette ASA assure la gestion des fossés :

• Curage et entretien • Entretien et fonctionnement de la martelière situé à proximité de la voie ferrée • Entretien du dispositif de pompage pour le maintient du niveau dans les roubines

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Le drainage des roubines a un fonctionnement en partie gravitaire. Un pompage complémentaire est mis en place pour assurer un ressuyage et une vidange des roubines.

Par ailleurs, un accord existe entre les AIA du Bassin de Jonquières, l’ASA de Campuget et l’ASA des marais de Palud pour intervenir en cas d’inondation pour assurer un drainage rapide des terrains et revenir à la cote initiale des roubines.

Roubine en bordure sud-est du projet Roubine

« Etang »

Ouvrage de franchissement sous la ligne sncf

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5

Contexte environnemental

Le projet de carrière se situe dans un secteur agricole : vigne et un peu d’arbres fruitiers.

Les vignes appartiennent au domaine de Campuget.

Le site est bordé au nord par la voie SNCF qui constitue une source potentielle de pollution (hydrocarbures, métaux lourds principalement). Le site est peu vulnérable vis à vis de cette source de pollution car elle est située en latérale.

Un radar météo se trouve de l’autre coté du canal. Il est situé à 60 m à l’ouest par rapport à l’angle sud-ouest du projet.

L’habitation la plus proche est 130 m au sud-ouest du projet au lieu dit les Oliviers.

Le mas de Campuget et sa cave vinicole se trouvent 420 m au sud du projet.

Les photos en annexe illustrent le contexte environnemental.

Lors des inventaires faune-flore réalisé par la société ECOMED, une zone humide a été identifiée en aval du projet de carrière (voir figure 26). Cette zone humide constitue un enjeu important. Son caractère humide est assuré par la nappe sous- jacente et grâce à un fil d’eau élevé de la roubine qui assure un drainage réduit des terrains dans cette zone.

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6

Modélisation hydrogéologique

La modélisation hydrogéologique a été réalisée au moyen du logiciel Visual Modflow version 2011.

La représentation d’un modèle mathématique d’un système aquifère n’est autre que l’intégration numérique des équations de base de l’écoulement sur l’ensemble de petits volumes représentés sur le domaine modélisé (les mailles).

La nappe des cailloutis du Villafranchien du domaine des costières repose sur les argiles plaisanciennes. Cet aquifère a été modalisé en une seule couche reconstituant une perméabilité moyenne.

Le modèle a été mis en œuvre en régime permanent ; la modélisation dispersive a été simulée en régime permanent sur une période de 25 ans environ (10 000 jours).

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6.1 Extension du modèle - Conditions aux limites

6.1.1 Extension et structure du modèle

Projet Cadre du modèle

Limite du bassin versant du Vistre

Figure 29 : Limites du modèle Les limites du modèle ont été définies afin qu’elles soient centrées sur le projet de la carrière et afin de prendre en compte la limite de partage des eaux mise en évidence.

Elles correspondent à un carré de 4 km de coté dont les diagonales ont une orientation N-S et E-W.

La dimension du modèle a été définie afin de limiter les influences des bordures (effets de bords) sur la zone d’étude.

La superficie de la zone de calcul (mailles actives) est de 16 km².

Les conditions aux limites du modèle sont constituées par des mailles à potentiel imposé au nord-ouest et au sud-est pour simuler la continuité avec la nappe.

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6.1.2 Structure du modèle - Discrétisation

 Nombre de couche : 1 ;

 Toit du modèle : topographie ;

 Maillage régulier : 50 m x 50 m ; discrétisation des zones autour du projet

Les paramètres hydrodynamiques de l’aquifère sont ceux issus des pompages d’essais réalisés sur les forages AEP de Manduel et des données collectées par bibliographie.

La surface du substratum du modèle est construite à partir des coupes des sondages réalisés au cours de l’étude et sur la bibliographie.

Figure 30 : Discrétisation du modèle

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6.1.3 Le canal BRL

Le canal BRL a été modélisé par une maille rivière avec les hypothèses suivantes :

 Profondeur de 2 m ;

 Fil d’eau à une cote approximative de 66 m NGF (Canal perché);

 Un colmatage du lit représenté par une épaisseur de 0,5 m et une perméabilité de 10-5 ou 10-7 m/s pour simuler le canal trapézoïdale en béton en hautes et basses eaux.

6.1.4 Les roubines

Les roubines sont modélisées par une maille de drain avec les hypothèses suivantes :

 Fil d’eau à 56 m NGF en hautes eaux (capacité maximale des roubines) et les fils d’eau mesurés en juillet 2009 par un topographe (mesures cohérentes avec les données piézométriques d’aout 2008) ;

 Perméabilité 1000 m/jour.

6.1.5 Les prélèvements

Sur l’ensemble de la zone d’étude, deux forages ont été représentés dans le modèle par des puits :

 Le forage des oliviers : 25 m3/jour,

 Les forages du domaine Campuget : 50 m3/jour.

6.2 Calage du modèle

Le modèle a été calé par rapport à la piézométrie réalisée en mars 2008 et ajusté par rapport à la piézométrie de février 2009 (hautes eaux) et la piézométrie d’août 2008 (basses eaux).

Le calage consiste à ajuster les paramètres du modèle pour caler la piézométrie calculée à la piézométrie mesurée.

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6.2.1 Paramètres de calage du modèle

6.2.1.1 Perméabilité

La perméabilité de l’aquifère a été définie à partir des essais réalisés sur les forages AEP de Manduel. Elle a été calée à 4.10-3 m/s sur l’ensemble du modèle.

6.2.1.2 Cotes du substratum

Les cotes du mur de l’aquifère ont été définies à partir des sondages réalisés au droit du projet.

Les côtes mesurées sont représentées sur la Figure 31.

6.2.1.3 Alimentation de la nappe

Une recharge de 700 mm/an a été appliquée sur tout la modèle pour la période hautes eaux et de 300 mm pour la période de basses eaux. Les précipitations et l’irrigation contribuent à la recharge.

Le canal BRL contribue également à l’alimentation de la nappe. Une perméabilité 10-7 m/s a été appliquée pour la perméabilité de la maille rivière pour limiter l’alimentation du canal en basses eaux.

6.2.2 Simulations de calage

Les résultats du calage permettent de définir la piézométrie de référence qui correspond à l’état initial. Le modèle ainsi calé représente la piézométrie dans les conditions observées. Cette approche des écoulements est satisfaisante pour les simulations.

6.2.2.1 Hautes eaux

Tableau 8 : Cotes piézométriques pour le calage – Hautes eaux

Cote piézométrique Mas de P1 P2 P3 P4 MA3 (m NGF) Laune Cote TN (m NGF) 57.09 60.92 59.84 56.15 69.78 60.5 mars-08 55.47 55.86 55.68 55.28 59.71 55.68 févr-09 56.21 57.54 58.05 56.14 - - Variation 1.06 2.02 2.51 1.05 - - interannuelle

Safege 49 Aix en Provence

0 6

0 6

6 0

59 Berges talutées (15°)

0 6 6 0 46 ° 45

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B rg 85

0 5 6 0 Berges Berg es es t 34 3434

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0° 0 )2 5

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6

0 4 Fossé d’acheminement

des eaux vers les 5

6 roubines

7 0

0

6

Périmètre de la demande

Périmètre d’extraction 0 6 Plate-forme technique

Bande des 10 m

Profilage et végétalisation

Zone humide préservée

Haies et boisements conservés

Zone non exploitée

Courbes topographiques 0 m 50 m 200 m (équidistance = 1 m)

Echelle au 1 / 5 000 Lignes électriques aériennes

GUINTOLI - Projet de carrière de l’Etang-Jasse des Cabres - Manduel (30) Demande d'autorisation d’ouverture de carrière Document Administratif et Mémoire Technique + Figure 14 GéoPlusEnvironnement Etat final Source : GéoPlusEnvironnement Guintoli Étude hydrogéologique et hydraulique Projet de carrière sur la commune de Manduel (30)

P3 Obs 58.05 /Cal 58.18

P4 Obs 56.14 /Cal 57.19 Mas de Laune Obs 59.71 /Cal 58.22

P2 Obs 57.54 /Cal 57.59

P1 Obs 56.21 /Cal 56.18

MA3 Obs 55.68 /Cal 54.02

Figure 32 : Relation entre les piézométries observée et calculée en hautes eaux

Tableau 9 : Différence cote observée- cote calculée en hautes eaux Cote piézométrique Cote piézométrique Différence (m) Observée (m NGF) Calculée (m NGF) MA3 55.68 54.02 -1.66 MAS DE LAUNE 59.71 58.21 -1.49 P1 56.21 56.18 -0.03 P2 57.54 57.59 0.05 P3 58.05 58.18 0.13 P4 56.14 57.19 1.05

La différence entre la cote piézométrique calculée et observée reste dans la gamme de variation interannuelle observée dans le secteur d’étude.

La différence de 1,05 m sur P4 reste cohérente car le modèle simule la remontée de la nappe au dessus du terrain naturel.

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La figure 33 représente la piézométrie calculée qui s’ajuste à la piézométrie observée et qui constituera notre état initial piézométrique (ou piézométrie de référence) pour février 2009.

La figure 33 illustre :

 Une ligne de partage des eaux,

 Une alimentation par le canal de BRL,

 Un écoulement des eaux souterraines vers le sud-est au droit du projet,

 Le rôle de drain joué par le réseau de roubines.

Le bilan des flux confirme que l’apport par le canal de BRL est important (19% de l’alimentation), ainsi que le rôle des drains (42% de l’évacuation).

Le débit qui transite par les drains au droit du projet est de 1941 m3/jour soit 22 l/s.

Le débit qui transite par les drains sur l’ensemble du modèle est de 15204 m3/jour soit 176 l/s.

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Remontée de la nappe au dessus du TN en période de hautes eaux

Figure 34 : Vue 3D de l’état initial en hautes eaux

HAUTES-EAUX SANS CARRIERE Flux total (m3/j) 36674.0 100.00% Flux entrant (m3/j) Canal BRL 6931.4 18.9% Pluies 29742.6 81.1% Flux sortant (m3/j) Nappe 21454.3 58.50% Drains 15219.7 41.50% Canal BRL 0.0 0.00% Figure 35 : Bilan des flux en hautes eaux

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6.2.2.2 Basses eaux

Tableau 10 : Cotes piézométriques pour le calage en basses eaux

Cote piézométrique Mas de P1 P2 P3 P4 MA3 (m NGF) Laune Cote TN (m NGF) 57.09 60.92 59.84 56.15 69.78 60.5 mars-08 55.36 55.986 55.9 55.17 - -

P2 Obs 55.98 /Cal 55.84

P3 Obs 55.90 /Cal 55.99

P4 Obs 55.17 /Cal 55.64

P1 Obs 55.36 /Cal 55.48

Figure 36 : Relation entre les piézométries observée et calculée en basses eaux

Tableau 11 : Différence cote observée- cote calculée en basses eaux Cote piézométrique Cote piézométrique Différence (m) Observée (m NGF) Calculée (m NGF) P1 55.36 55.48 0.12 P2 55.98 55.84 -0.23 P3 55.90 55.99 -0.04 P4 55.17 55.64 0.49

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Remarque : Seules les cotes sur les piézomètres ont été utilisées pour le calage ; les données sur MA3 et Mas de Laune correspondent à une période de hautes eaux.

La figure 37 illustre :

 Une ligne de partage des eaux,

 Une alimentation par le canal de BRL,

 Un écoulement des eaux souterraines vers le sud-est au droit du projet,

 Le rôle de drain joué par le réseau de roubines.

Le bilan des flux montre qu’en période de basses eaux l’apport par le canal de BRL correspond à 48% de l’alimentation et la pluie correspond à 52%. Le rôle des drains reste présent (7%) mais est largement plus faible qu’en hautes eaux.

BASSES-EAUX SANS CARRIERE Flux total (m3/j) 8160.00 100.00% Flux entrant (m3/j) Canal BRL 3910.3 47.9% Pluies 4249.7 52.1% Flux sortant (m3/j) Nappe 7490.9 91.8% Drains 595.7 7.3% Puits 73.4 0.9% Canal BRL 0.0 0.0% Figure 38 : Bilan des flux en basses eaux

Le débit qui transite par les drains au droit du projet est de 200 m3/jour soit 2,3 l/s.

Le débit qui transite par les drains sur l’ensemble du modèle est de 600 m3/jour soit 7 l/s.

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6.3 Simulations hydrodynamiques Les simulations hydrodynamiques ont été réalisées de manière à déterminer les incidences possibles de l’exploitation en eau de la carrière et de son réaménagement en plan d’eau, sur la piézométrie, et les flux d’eaux souterraines ainsi que les débits drainés par les roubines.

Le projet de carrière sera réalisé en eau avec un seul bassin. L’extension du futur bassin est représentée en Figure 37.

La présence de ce plan d’eau aura un effet sur la piézométrie : un rabattement de la nappe en amont du site et une augmentation du débit drainé par les roubines en aval.

Les sens d’écoulement restent inchangés.

Canal BRL

Zone humide Roubine jouant le rôle de drain

Piézométrie initiale Terrain naturel initial

Piézométrie après remise en état

Figure 37 : Schéma conceptuel de l’incidence du projet

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6.3.1 Basses eaux

Incidence sur la piézométrie

Le niveau moyen du futur plan d’eau est estimé approximativement à 55,5 m NGF.

La cote du terrain naturel après réaménagement est prévue à ce jour à la cote 56 m NGF coté sud-est. Il n’y au a pas de débordement de la nappe.

Le rabattement engendré par la création du plan d’eau par rapport à la situation initiale en basses eaux est représenté sur la Figure 39.

• Le niveau piézométrique baisse de 0,3 m en amont du projet en limite d’exploitation. Localement, il y aura une augmentation du gradient hydraulique en amont immédiat du projet ; • Le niveau piézométrique est abaissé de 0.1 m en aval hydraulique. Le rabattement est faible car la nappe est en équilibre avec les roubines ; • inférieur à 0,05 m sur le puits du Mas Salelles, • Sur le forage des Oliviers une remontée de l’ordre de 0.03 m est observée : le rabattement est négligeable; • Sur les puits du Mas Campuget un abaissement compris entre 0.01 et 0.02 m est observé : le rabattement est négligeable. Incidence sur les flux et des débits

En présence de la carrière en eau, le bilan des flux est peu changé par rapport à la situation initiale en basses eaux sans carrière. Les flux entrants sont inchangés. On observe une augmentation du flux sortant par les drains de 2% au profit de la nappe.

BASSES EAUX BASSES EAUX

ETAT INITIAL SANS CARRIERE AVEC CARRIERE Flux entrant Flux entrant canal BRL 48% canal BRL 48% Pluie 52% Pluie 52%

100% 100% Flux sortant Flux sortant Nappe 93% Nappe 91% Drains 7% Drains 9% 100% 100%

Safege 59 Aix en Provence

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Cette légère augmentation de 2% se traduit par un débit qui transite par les drains au droit du projet de 340m3/jour soit 3.9l/s. La roubine devra donc être capable d’absorber 3.9-2,3 = 1.6 L/s supplémentaire par rapport à l’état initial.

Le débit qui transite par les drains sur l’ensemble du modèle est de 695 m3/jour soit 8 l/s.

Incidence sur la zone humide à l’aval du projet

Le niveau piézométrique de la nappe à l’aval du projet est calé par la roubine longeant l’aval de la carrière (voir figure 37). Par conséquent la modification de la nappe entre le plan d’eau et la roubine est marginale.

La valeur de 0,1 m est dans les limites de précision du modèle.

Par conséquent, l’aménagement aura peu d’incidence sur la zone humide qui sera maintenue. L’élément important pour permettre de maintenir en eau la zone humide est la conservation du fil d’eau actuelle de la roubine.

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6.3.2 Hautes eaux

Incidence sur la piézométrie

Le niveau moyen du futur plan d’eau est estimé approximativement à 57m NGF.

La cote du terrain naturel après réaménagement est prévue à ce jour à la cote 56 m NGF coté sud-est. Il y aura donc débordement de la nappe.

Le rabattement engendré par la création du plan d’eau par rapport à la situation initiale en hautes eaux :

• est de 1 m en amont du projet en limite d’exploitation. Localement, il y aura une augmentation du gradient hydraulique en amont immédiat du projet ; • est négligeable en aval hydraulique car il sera en équilibre avec les roubines, • négligeable sur le point MA3, • de 0,08 m sur le forage des Oliviers • négligeable sur les puits du Mas Campuget.

Incidence sur les flux et des débits

En présence de la carrière en eau, le bilan des flux est peu changé par rapport à la situation initiale en hautes eaux sans carrière. Les flux entrants sont inchangés. On observe une augmentation du flux sortant par les drains de 1% au profit de la nappe.

HAUTES EAUX HAUTES EAUX ETAT INITIAL

SANS CARRIERE AVEC CARRIERE Flux entrant Flux entrant canal BRL 19% canal BRL 19% Pluie 81% Pluie 81% 100% 100% Flux sortant Flux sortant Nappe 58% Nappe 57% Drains 42% Drains 43%

100% 100%

Safege 63 Aix en Provence

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Cette légère augmentation de 1% se traduit par un débit qui transite par les drains au droit du projet de 2614 m3/jour soit 30 l/s. La roubine devra donc être capable d’absorber 30-22= 8 l/s supplémentaire par rapport à l’état initial.

Le débit qui transite par les drains sur l’ensemble du modèle est de 15508 m3/jour soit 179 l/s.

Les impacts du projet sur les débits drainés ne sont pas négligeables. Il convient d’analyser les incidences sur les écoulements et les éventuels enjeux à l‘aval.

Incidence sur la zone humide

En période de hautes eaux, la zone humide située à l’aval ne sera pas impactée. La position haute de la nappe permettra de maintenir son caractère humide.

Safege 64 Aix en Provence

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6.4 Simulation de pollution

Afin d’évaluer la vulnérabilité du site et les conditions de transfert de polluants éventuels, une simulation a été réalisée en régime dispersif.

Il s'agit de donner un ordre de grandeur et de visualiser globalement l'évolution d'une pollution.

La simulation qui va suivre ne tient compte que du phénomène de dilution-dispersion de la pollution, et néglige les phénomènes d'adsorption. Elle ne tient pas compte non plus du transfert en zone non saturée. On se place ainsi dans des conditions pénalisantes : aucun facteur de retard n'a été attribué à la pollution, le polluant se déplace et se comporte donc comme l'eau, et ne subit aucune dégradation.

Le scénario choisi simule le transfert de polluant au droit de la zone d’exploitation de la carrière.

Pollution

100 mg/l

Figure 44: Localisation de la pollution pour la simulation dispersive Il est basé sur une pollution ponctuelle. Le polluant injecté est un produit non dégradable similaire à l’eau générant une concentration initiale de 100 mg/l dans

Safege 67 Aix en Provence

Guintoli Étude hydrogéologique et hydraulique Projet de carrière sur la commune de Manduel (30) l’aquifère au droit du projet. Ces 100 mg/l de polluant correspondent à un pourcentage de 100%.

La simulation montre l’effet de dilution de la nappe.

Au bout de 1 mois, les concentrations n’excèdent pas 1 mg/l pour une concentration initiale de 100 mg/l. En 1 an les concentrations sont inférieures à 0.00001 mg/l.

La simulation met en évidence également le rôle de drain de la nappe joué par la roubine de Campuget, car le panache de pollution reste bloqué au droit de la roubine.

Le piézomètre P1 a été choisi comme point d’observation. Son pollutogramme associé est le suivant :

Figure 45: pollutogramme sur P1 Le pic se trouve à un peu plus de 4 ans (1480 jours) avec une concentration maximale de 6.3.10-5 mg/l pour une concentration initiale de 100 mg/l.

La zone impactée par la pollution reste globalement circonscrite à l’emprise de la carrière et s’étend peu à l’aval et avec des concentrations qui restent réduites.

Safege 68 Aix en Provence

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7

Incidences du projet sur les eaux souterraines et eaux de surfaces

7.1 Incidences sur les eaux souterraines La modélisation hydrogéologique a montré que la création d’un plan d’eau aura comme impact le débordement de la nappe en période de hautes eaux et l’augmentation de débit drainé par les roubines d’une façon générale.

Tableau 12 : Synthèse des incidences ETAT INITIAL (sans carrière) INCIDENCE (avec carrière) Hautes eaux Basses eaux Hautes eaux Basses eaux Débit de sortie dans la 22 2.3 30 3.9 roubine au droit du projet (l/s) Débit de sortie par le réseau 176 7 179 8 de roubine (l/s) Cote de la nappe au doit du 58,1 à 56,1 56 à 55,4 57 55,5 projet (m NGF) Cote du TN (m NGF) la plus 56 56 56 56 basse au droit du projet Cote du TN (m NGF) la plus 55.5 55.5 55.5 55.5 basse en aval hydraulique Cote de la roubine Profil A-A’ 55.84 55.84 55.84 55.84 Profil B-B’ 56.56 56.56 56.56 56.56 Débordement de la Augmentation Remontée de la nappe en aval de du débit dans nappe locale la carrière et le réseau de Commentaire dans le secteur - débordement des roubine du piézomètre roubines P4

Safege 70 Aix en Provence

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7.1.1 Incidences en période de basses eaux En période de basses-eaux, les roubines ne sont remplies qu’à la moitié de leur capacité. L’augmentation de débit générée par le projet est limitée :

• de 2,3 l/s à 3.9 l/s dans la roubine AB, en sortie du projet,

• de 7 à 8 l/s dans la roubine exutoire BE

Les roubines sont largement capables d’absorber ces augmentations de débit sans débordement, en période de basses eaux. 7.1.2 Incidences en période de hautes eaux On, rappelle en premier lieu que le niveau des eaux dans les roubines est imposé par celui de la nappe.

• Roubine AB, à l’aval immédiat du projet Le modèle hydrogéologique a montré qu’en période de hautes eaux, en l’état initial, le niveau de la nappe, au droit du profil AA’ de la roubine AB, était de l’ordre de 56,10 m NGF, soit plus de 15 cm au dessus de la cote de la berge sud-est de la roubine. Cela signifie que, pour la situation avant projet, la roubine AB est déjà débordante, pour un débit drainé estimé à 22 l/s.

Après réalisation du projet de carrière, d’après le modèle hydrogéologique, ce débit augmentera de 8 l /s, pour atteindre la valeur de 30 l/s. La roubine étant déjà à saturation, le débit supplémentaire sera entièrement évacué par débordement vers les parcelles en friche, situées à l’est du projet et au sud de la voie ferrée.

Le projet entraîne donc une légère augmentation des débordements sur ces parcelles

L’absence de données topographiques suffisamment précises sur ce secteur relativement plat ne nous permet pas de connaitre précisément l’étendue de ces débordements et le cheminement des eaux à l’aval.

On peut cependant estimer que, au vu de l’étendue de la zone, une augmentation de débit limitée à quelques litres par seconde n’aura aucun impact significatif sur les volumes, hauteurs d’eau et durées de submersion dans la zone en contrebas.

Le projet ne nécessite donc pas de mesure d’aménagement de la roubine AB

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A

B G F

E C J H D

Figure 45: réseau de roubines dans le secteur d’étude

• Roubine principale GE La comparaison du modèle hydrogéologique avec les profils en travers montre que dans cette roubine (de capacité importante), la cote des plus haute eaux imposée par la nappe (de l’ordre de 56,10 m NGF) est toujours inférieure à la cote de la berge la plus basse de la roubine. Celle-ci est donc capable d’évacuer le débit de drainage de la nappe en hautes eaux (176 l/s) sans débordement.

Le calcul hydraulique aux profils en travers GG’, FF’ et EE’ donne une vitesse d’écoulement de l’ordre de 4 cm/s, imposée par la différence des niveaux amont et aval de la nappe.

Si l’on prend l’hypothèse d’une vitesse constante, inchangée après la réalisation du projet, le calcul de capacité montre que les sections GG’, FF’ et EE’ de la roubine sont capables de prendre en charge un débit de 184 l/s avant débordement, soit une valeur supérieure aux 179l/s estimés après projet par le modèle. On note par ailleurs que cette valeur de 179 l/s est surestimée car elle ne tient pas compte du débordement à l’amont (pertes de débit) dans la roubine AB.

La roubine principale GE est donc capable de prendre en charge sans débordement le débit de drainage de la nappe après projet, et ne nécessite aucun aménagement particulier.

Le projet n’a donc pas d’incidence sur le fonctionnement des roubines.

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7.2 Incidences sur les eaux superficielles La création d’un plan d’eau en lieu et place de parcelles agricoles va modifier l’occupation du sol sur l’emprise du projet, et augmenter le ruissellement superficiel. La pluie tombant directement sur le plan d’eau ruisselle en effet à 100 %, à l’inverse des précipitations sur des terrains agricoles, qui s’infiltrent partiellement, même en période de hautes eaux.

Par ailleurs, la création d’un déversoir sur le plan d’eau aura pour effet de concentrer ce débit (auparavant diffus) au point de débordement du bassin.

Un calcul hydrologique simple, par l’utilisation de la méthode rationnelle sur la zone du projet, permet d’évaluer l’ordre de grandeur de l’augmentation du débit de ruissellement, pour les périodes de retour 10 et 100 ans :

Calcul du débit instantané décennal maximal (méthode rationnelle)

Situation Avant projet Après projet

Bassin versant Emprise du plan d'eau créé

Superficie du bassin versant 9 ha 9 ha

Coefficient de ruissellement 0.7 1.0

Surface active 6,3 ha 9 ha

Durée de pluie 30 min 30 min

Intensité max 94.7 mm/h 94.7 mm/h

Débit instantané décennal maximal 1.7 m3/s 2.4 m3/s

Tableau 13 : Impact du projet sur le débit décennal ruisselé à l’aval immédiat du site (sans rétention)

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Calcul du débit instantané centennal maximal (méthode rationnelle)

Situation Avant projet Après projet

Bassin versant Emprise du plan d'eau créé

Superficie du bassin versant 9 ha 9 ha

Coefficient de ruissellement 0.7 1.0

Surface active 6,3 ha 9 ha

Durée de pluie 30 min 30 min

Intensité max 107 mm/h 107 mm/h

Débit instantané centennal maximal 1.9 m3/s 2.7 m3/s

Tableau 14 : Impact du projet sur le débit centennal ruisselé à l’aval immédiat du site (sans rétention) La création d’un plan d’eau est donc susceptible d’augmenter les débits de pointe à l’aval, vers les roubines BA et EG, dans le cas de précipitations exceptionnelles.

La présence d’une maison en position basse, déjà inondable, au sud du Mas de l’Étang, à l’aval du projet, constitue un enjeu fort, qui nécessite de prendre les mesures permettant de ne pas aggraver la situation existante.

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8

Proposition de mesures

8.1 Mesures de rétention des eaux pluviales L’évaluation des incidences hydrauliques de la création d’un plan d’eau a montré qu’il était nécessaire de mettre en œuvre une solution d’écrêtement des débits avant débordement et rejet vers les roubines.

Pour maintenir le débit ruissellement allant vers les roubines identique au ruissellement naturel (rétention des eaux de pluies tombées au niveau du plan d’eau et réduction des risques de débordement de nappe en hautes eaux), l’écrêtement peut être trouvé par une surélévation de la berge Est du plan d’eau. Cette surélévation de la berge permet de limiter les débits de constituer une rétention au droit du plan d’eau. L’eau apportée au plan d’eau par les pluies s’équilibrera naturellement et rapidement avec la nappe après l’événement pluvieux.

Le talutage de la berge aval (coté est) et la mise en place d’un déversoir vers la roubine AB va conférer au plan d’eau un volume de stockage important avant débordement. Le déversoir constitue une sécurité pour orienter les écoulements d’une pluie de période de retour supérieur à 100 ans

Le volume d’écrêtement nécessaire a été calculé par la méthode des pluies, pour les périodes de retour 10 et 100 ans. Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

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Période de retour 10 ans 100 ans superficie plan d'eau 90 000 m2 cote du déversoir 56.60 m NGF largeur du déversoir 20 m débit maximal du déversoir 1.9 m3/s cote de la berge talutée 56,75m NGF profondeur utile de stockage (marnage) 15 cm volume de rétention du bassin 13 500 m3

Superficie du bassin versant 9 ha

Coefficient de ruissellement 1.0

Surface active 9 ha

Durée de la pluie de dimensionnement 24 h 120 min

Intensité maximale 6 mm/h 75 mm/h

Débit instantané maximal sortant, Q10 = 0.14 m3/s Q 100 = 1.9 m3/s après projet

Débit instantané maximal avant projet Q10 = 1.7 m3/s Q 100 =1.9 m3/s

Tableau 15 : Dimensionnement du volume de rétention du plan d’eau

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Les dispositions constructives sont donc les suivantes :

• Surélévation du talus de la digue est du plan d’eau à une cote de 56,75 m NGF.. La hauteur de marnage disponible de 15 cm permet d’obtenir un volume d’écrêtement de 13 500 m3.

• Création d’un déversoir en limite sud est de la digue, profond de 15 cm (cote du fond du déversoir égale à la cote des plus hautes eaux, soit 56,60 m NGF), largeur de 20 m. Ce déversoir est capable d’évacuer un débit maximal de 1,9 m3/s

• Création d’un fossé d’acheminement du débit du déversoir vers la roubine AB. Ce fossé, de profondeur modeste, servira uniquement à diriger de façon préférentielle les eaux vers la roubine. Il sera rapidement débordant, du fait du niveau élevé des eaux de la nappe. Il n’est pas nécessaire de lui donner des dimensions importantes. Une profondeur de 50 cm maximum et une largeur de 2 m peuvent suffire. Il est important que ce fossé soit de faible profondeur pour ne pas avoir un caractère drainant. Les levés de terrain indiquent que la partie limoneuse peu perméable a une épaisseur de 1 m dans la zone d’étude. Le fossé restera donc dans la franche peu perméable de la couverture et aura un très faible effet drainant. Par sécurité, afin de ne pas impacté la zone humide, ce fossé sera placé à l’extrémité sud-ouest du site, le plus éloigné possible de cette zone. Étant donné la pente du terrain, les eaux de débordement du fossé seront naturellement dirigées et interceptées par la roubine AB.

Figure 46: Schéma de principe du déversoir La création du volume de rétention sur le site même du plan d’eau permet de limiter le débit de pointe rejeté à la valeur maximale du débit du déversoir, soit 1,9 m3/s, pour les pluies de périodes de retour 10 et 100 ans. Les résultats des calculs montrent que :

• Pour T=10 ans, le débit maximal rejeté est inférieur au débit avant projet • Pour T=100 ans, le débit rejeté est égal au débit avant projet

Les incidences hydrauliques de la création du plan d’eau en cas de débordement sont donc nulles : la mise en place d’un écrêtement permet de ne pas aggraver la situation existante.

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8.2 Synthèse des mesures

Déversoir à aménager = échancrure de profondeur 15 cm (cote 56,60 m), largeur 20 m

Fossé d’acheminement des eaux vers la roubine à créer

Berge sud-est à taluter à la cote 56.75 m NGF

Figure 47: Aménagements hydrauliques proposés

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9 Conclusions

Le projet de carrière sur la commune de Manduel est réalisé dans les Cailloutis du Villafranchien et permet d’exploiter des matériaux graveleux en nappe.

Cette étude permis de définir le fonctionnement de la nappe et des roubines :

• La nappe est subaffleurante sur le site de l’étang de Campuget voir même débordante. Les roubines ont été créé afin d’assainir toute cette zone qui devait être avant cet aménagement, un marais alimenté par les eaux de la nappe.

• La nappe est aujourd’hui « calée » par le niveau d’eau dans les roubines qui en assurent le drainage en continu par gravité et par pompage.

• La nappe a une variation saisonnière. Le niveau d’eau des roubines, étant lié à la nappe et au drainage réalisé, fluctue avec la nappe.

• L’étude a montrée que le canal BRL présente des fuites participant à l’alimentation de la nappe et notamment au soutient de l’étiage.

• La zone humide située à proximité du projet est alimentée par la nappe qui affleure dans ce secteur. La variation saisonnière de la nappe peut faire varier l’extension des sols saturés en eaux.

Cette étude a permis de définir les impacts de cette exploitation sur l’eau :

Les eaux souterraines :

L’impact est réduit sur la nappe. :

• L’ouverture de la carrière crée une « fenêtre » sur la nappe. Cette ouverture provoque la « mise à plat » de la nappe au niveau du plan d’eau. Les roubines étant en relation étroite avec la nappe vont « caler » son niveau dans la partie aval et provoque un rabattement en amont hydraulique de la nappe. La nappe ayant un gradient faible, le rabattement est réduit

• En basses eaux, la carrière induit un rabattement en amont hydraulique (vers le canal BRL) réduit à environ 0,3 m et un niveau quasi stable à l’aval hydraulique où le niveau de la nappe est influence par la roubine.

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• En hautes eaux, un léger débordement du plan d’eau est attendu. Une digue permet de contenir les eaux de débordement de nappe.

• En période de forte pluie, la digue permettra de contenir le ruissellement complémentaire engendré par la présence du plan d’eau pour une occurrence centennale. Un déversoir sera aménagé dans la digue pour permettre l’évacuation des eaux et protéger la digue de l’érosion. Un fossé dirigera les eaux vers la roubine. Il sera le plus éloigné possible de la zone humide avec une profondeur réduite (50 cm maximum) pour éviter le risque de drainage des terrains.

• Le projet n’a pas d’impact sur des captages d’eaux souterraines.

Les eaux de surface :

Le projet n’a pas d’impact sur les eaux de surface. La mise en œuvre de la digue permet une rétention des eaux en période de crue et assure un débit de ruissellement équivalent (voir moindre) en direction des roubines.

Le projet n’a pas d’impact sur l’usage des ASA des Etangs de Campuget, le fonctionnement des roubines ou leur alimentation n’étant pas modifié par le projet

Les milieux aquatiques :

A proximité du projet s’étend une zone humide présentant un enjeu important. Les mesures prises lors de la conception du projet permettent de préserver cette zone humide. La nappe sera faiblement rabattue au niveau de cette zone humide, son niveau de base à l’aval du projet étant principalement dépendant du fil d’eau de la roubine (qui n’est pas impactée dans le cadre du projet).

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10 Sources bibliographiques

Etude hydrogéologique dans le cadre de la redéfinition des périmètres de protection des captages de la communauté d’agglomération de Nîmes Métropole, Safege, 2008

Modélisation de la nappe de la Vistrenque, Simon Pinzelli, décembre 2006

Avis Hydrogéologique préliminaire sur la détermination des périmètres de protection du puits des Canaux, (30), Berard, 2006.

Avis préliminaire sanitaire Captage des Canabières (F1), Manduel (30), Crochet 2006

Rapport géologique sur les possibilités d’aménagement d’un forage ancien en station de pompage pour l’alimentation de la commune de Manduel, 1968

Avis préliminaire Captage des Vieilles Fontaines (F2) , Manduel (30), Crochet2006

Avis sanitaire préliminaire sur la protection du captage Puits du chemin des canaux, (30), Dadoun, 2006

Enquête géologique réglementaire relative à la détermination des périmètres de protection du captage d’AEP des Féreignes, Jonquières-Saint-Vincent, Berard,1998

DUP du 27 avril 1999 relatif au captage d’AEP des Féreignes de Jonquières

Enquête géologique réglementaire relative à la détermination des périmètres de protection des eaux de la source de Sauzette, Bellegarde, Poul, 1975

DUP du 9 avril 1979 relatif au captage de la source de Sauzette

Avis sanitaire Forage de Terrigord, Bellegarde, Reille 1990

Enquête géologique réglementaire relative à la détermination des périmètres de protection des sources de St Jean et de la route de , Bellegarde, Berard 1987

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Annexes

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ANNEXE 1 :

Histoire géologique

Les terrains les plus anciens rencontrés sur le secteur d’étude correspondent à l’épaisse série marine déposée au Crétacé en bordure de la « fosse Vocontienne ». Il s’agit principalement des marnes et calcaires de l’Hauterivien et des calcaires récifaux de plate-forme du Barrémien qui constituent aujourd’hui l’ossature des reliefs de la région des Garrigues.

Suite à un épisode de régression et de sédimentation en milieu continental, les contraintes compressives liées l’orogenèse pyrénéenne datées de l’éocène génèrent dans la région une succession de plissements d’axe nord-est - sud-ouest affectant l’ensemble des formations secondaires.

Cet épisode est rapidement suivi à l’Oligocène par une phase de collapse entraînant l’effondrement de la partie centrale de la chaîne pyrénéo-provençale. Plusieurs accidents majeurs entraînent alors la compartimentation des anciens massifs crétacés. Parmi ceux-ci la faille de Nîmes conduit à l’individualisation de la région actuelle des Garrigues par effondrement du compartiment méridional (plaine de la Vistrenque actuelle).

C’est dans les parties basses de cette structure que se déposent les séries évaporitiques du Stampien avec, en bordure des paléoreliefs, des dépôts fortement détritiques de type brèches et conglomérats.

Au Miocène une importante transgression marine se produit et la mer envahit la région. La sédimentation qui en résulte est de type récifale en bordure des Garrigues, mais se traduit essentiellement par d’importants dépôts molassiques (Burdigalien) dans les zones les plus profondes.

La régression pontienne qui succède et l’épisode d’assèchement de la Méditerranée qui en résulte conduisent à une intense érosion de ces formations.

Au Pliocène, une dernière transgression permet le dépôt d’importantes séries de marnes puis de sables argileux qui emplissent les profonds chenaux incisés en vallée du Rhône et en bordure des Garrigues.

Le début du Quaternaire est marqué par un retour à un régime continental caractérisé dans la région par la mise en place d’un vaste système alluvial (formations

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Au cours du Pléistocène, la succession de périodes glaciaires et interglaciaires se traduit par une alternance de creusement et de remblaiement des vallées. Le système alluvial migre progressivement vers le sud-est en trois étapes responsables de l’établissement successif de terrasses et d’épandages fluviatiles emboîtés, chaque nouveau dépôt incise alors le précédent tout en héritant des matériaux ainsi remobilisés. Il en résulte une forte irrégularité des surfaces lithostratigraphiques entre ces formations.

Dès la fin du Pléistocène inférieur une phase de tectonique distensive conduit à l’affaissement des domaines de la Vistrenque et de la Camargue, ainsi qu’à la mise en relief des Costières par le jeu de la flexure de conduisant à la formation d’entités hydrogéologiques distinctes, quoiqu’en relation hydraulique.

Au Quaternaire récent, lors des différentes glaciations, se dépose enfin un ensemble de formations de piémont venant recouvrir les cailloutis rhodaniens en bordure des Garrigues, tandis que dans les zones de dépressions de la plaine les anciennes formations alluviales sont recouvertes par des dépôts limoneux déposés par le système du Vistre.

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ANNEXE 2 :

LITHOSTRATIGRAPHIE

Les différentes formations sont décrites, des plus anciennes aux plus récentes, pour chaque secteur.

Les Garrigues

Elles sont constituées par les marnes et calcaires du Crétacé. Les principaux étages représentés dans le secteur d’étude sont les suivants :

e l Valanginien : il est présent uniquement en bordure occidentale des Garrigues et correspond à un ensemble de marnes grises et calcaires argileux ;

 l’Hauterivien inférieur (n3a) : calcaires et calcaires marneux d’une épaisseur probable de 300 à 400 mètres ;

 l’Hauterivien supérieur (n3b) : calcaires massifs sans intercalations marneuses significatives atteignant une épaisseur de 100 à 200 mètres. Ils peuvent contenir des niveaux à chailles et des calcarénites ;  le Barrémien inférieur : il est subdivisé en trois formations :

 formation inférieure (n4a1) : calcaires à chailles à la base passant à des marnes de teinte claire avec une épaisseur globale de l’ordre de 150 mètres ;

 formation moyenne (n4a2) : calcaires blancs légèrement crayeux d’épaisseur variable de 300 mètres dans la partie sud de la plaine à moins de 50 mètres dans la partie est ;

 formation supérieure (n4a3) : marnes dans lesquelles sont intercalées quelques barres calcaires à faciès urgonien de 10 à 20 mètres d’épaisseur. L’ensemble de la formation a plus de 100 mètres d’épaisseur ;

 le Barrémien supérieur (n4bU) : calcaires à faciès urgonien. Calcaires blancs cristallins, très purs d’épaisseur supérieure à 200 mètres, peut-être même 400 mètres. Ils sont très fissurés en surface et intensément karstifiés. Présent dans l’extrême nord de la structure, il n’a pas de véritable importance hydrogéologique vis-à-vis de la Vistrenque ;

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 le Tertiaire se limite à quelques placages très localisés sans rôle important au niveau hydrogéologique.

Ensemble Costières - Vistrenque

Les séries mésozoïques que nous venons de décrire à l’affleurement dans les Garrigues sont également présentes en profondeur dans ce secteur. Elles ont été recoupées par les forages de la Société Nationale des Pétroles du Languedoc Méditerranéen et constituent le substratum des remplissages tertiaires et quaternaires.

Les formations tertiaires

 Oligocène (g3) : brèches à éléments calcaires près de la faille de Nîmes, marnes et argiles plus au sud. Il peut atteindre une épaisseur de 3 000 mètres dans les Costières mais présente parfois des lacunes d’érosion en Vistrenque.  Miocène : il est possible de distinguer les deux sous-étages suivants :  Le Burdigalien (m1b) se caractérise par des calcaires récifaux à bryozoaires. Il repose tantôt sur le Crétacé, tantôt sur des formations tertiaires ;  L’Helvétien correspond plutôt à des marnes argileuses (m2a), mais peut également présenter des niveaux de grès à ciment calcaire (m2b). Le Miocène apparaît à l’affleurement en seulement deux points, en limite de la plaine de la Vistrenque :

 près de Sernhac (extrémité est de la Vistrenque) où l’on observe des alternances de grès, marnes et molasses ;  près d’Aigues-Vives où l’Helvétien est très réduit et où le Miocène est représenté par des calcaires blancs récifaux et des molasses gréseuses. Dans ces deux zones d’extension limitée, il constitue le substratum des cailloutis villafranchiens. Ailleurs, il est recouvert par les formations du Pliocène.

A noter qu’en raison de l’érosion pontienne, la série Miocène est souvent incomplète. Elle a été rencontrée par forage sous la formation quaternaire en de nombreux points dans le secteur de Vergèze, près de la Source des Bouillens (Perrier) et plus au sud.

 Pliocène : cette formation constitue généralement le substratum imperméable des cailloutis villafranchiens :  faciès Plaisancien (P1) : argiles gris bleu en profondeur, jaunes lorsqu’elles sont altérées par remaniement au contact du Villafranchien, s’épaississant vers le sud-est (25 mètres au forage Milhaud I, 408 mètres à I et 621 mètres à Générac). Elles passent par des alternances sableuses aux faciès de l’Astien ;

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 faciès Astien (P2b) : sables jaunes ou verdâtres moyens à fin pouvant contenir jusqu’à 20 % de calcaire. De puissance variable : proche de 30 mètres à Générac, il atteint une dizaine de mètres dans certains secteurs des Costières et s’épaissit vers le sud, essentiellement à l’est de la flexure de Vauvert, pour atteindre près de 100 mètres à l’ouest de St-Gilles. Les formations quaternaires

 Alluvions villafranchiennes (Fvb) : bien que rattachées par les anciens auteurs au Pliocène supérieur, la découverte des restes "d’Eléphas Meridionalis" permet de considérer, à l’échelle locale, que l’essentiel des formations détritiques est quaternaire.

Elles correspondent à des dépôts fluviatiles amenés par un puissant fleuve souvent appelé "ancien Rhône". Elles reposent sur un substratum généralement d’âge pliocène, localement miocène (secteur Sernhac et Aigues-Vives) voire crétacé en bordure des Garrigues (près de Nîmes, de Vestric, de et de Vergèze).

Ces alluvions sont constituées de galets hétérométriques de 1 à 40 cm, emballés dans une matrice sableuse et calcaire (20 % de calcaire en moyenne) ; 5 % d’entre eux dépassent 10 cm et 85 % ont un diamètre compris entre 1 et 5 cm.

Leur origine est essentiellement rhodanienne (comprenant les apports duranciens et cévenols) et se répartit statistiquement comme indiqué dans le tableau ci-dessous :

Quartzites principalement issues du 60 à 80 % remaniement des poudingues de Valensole

Quartz massif issu du démantèlement de 10 à 30 % filons hydrothermaux

Calcaires mésozoïques rhodaniens 5 à 25 %

Granites, gneiss, basaltes et grès permiens qq % 

 La dynamique sédimentaire est de type fluviatile et conduit localement à l’intercalation de lentilles sableuses entre les galets. Il convient par conséquent d’être très prudent dans l’attribution d’un âge aux sables rencontrés sous les cailloutis si leur épaisseur est faible. Des phénomènes d’altération par rubéfaction affectant une importante tranche de terrain se sont produits durant le Quaternaire ; les structures qui en résultent portent des appellations locales. On trouve ainsi souvent les dénominations suivantes :

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 "le Gapan" : il s’agit d’un paléosol très évolué et parfois assez épais composé de galets rubéfiés enrobés dans une matrice sablo- limoneuse comprenant en moyenne 25 % d’argile. Ce niveau est plus épais en Costières (plus de 7 mètres à ) que vers la Vistrenque (5 à 6 mètres entre Bouillargues et Rodilhan) ;  "le Taparas" : c’est un niveau de cailloutis consolidés par un ciment calcaire provenant de limons qui le recouvrent ;  "le Grès" : ce sont des cailloutis libres en surface sur lesquels sont cultivés les vignobles de Costières de Nîmes.   Formations de piémont des Garrigues : elles sont constituées de cailloutis calcaires anguleux et de limons en lits alternés ou imbriqués et s’étendent au pied du relief des Garrigues. Leur épaisseur peut atteindre 20 mètres et leur lithologie varie très rapidement entre le faciès cailloutis calcaires et le faciès limons.

Les fragments calcaires proviennent des formations affleurant dans les Garrigues et se sont mis en place lors des différentes glaciations. Les limons étant quant à eux d’origine lœssique. Selon sa lithologie, ce glacis de piémont maintient captive la nappe de la Vistrenque ou, au contraire, contribue à son alimentation.  Les limons lœssiques : des limons lœssiques recouvrent une partie des cailloutis villafranchiens. Leur épaisseur, généralement faible, peut cependant atteindre quelques mètres. Ils contribuent ainsi à maintenir la nappe de la Vistrenque captive.

Des études granulométriques ont montré que 60 à 70 % des particules étaient comprises entre 2 et 5 µm. La fraction sableuse est importante (10 à 20 % des grains supérieurs à 100 µm) et est quantitativement équivalente à la fraction argileuse (inférieur à 2 µm).

Ces limons sont interprétés par la plupart des auteurs comme d’anciens lœss partiellement remaniés par colluvionnement et largement affectés par les pédogenèses du Quaternaire récent.  Limons de remplissage de la Vistrenque : Les limons loessiques ainsi que les formations de piémont des Garrigues passent progressivement, vers le centre de la plaine à des limons gris épais et très calcaires (50 % en moyenne).

L’origine de ces limons est vraisemblablement double : éolienne et colluviale. Leur parenté avec les limons loessiques est nette, bien qu’ils soient plus argileux et qu’ils portent la trace de leur formation en zone marécageuse.

De même que la formation précédente, ils peuvent maintenir l’aquifère de la Vistrenque captif si leur épaisseur est suffisante. C’est notamment le cas dans les parties centrales, sud et sud-ouest de la Vistrenque.

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ANNEXE 3 :

STRUCTURE, GÉOMORPHOLOGIE

La structure géologique de la région est aisément identifiable d’un point de vue morphologique, il est ainsi possible de distinguer quatre entités principales:

• au nord-ouest, les formations du Crétacé forment les reliefs des Garrigues nîmoises ; • au centre, la plaine de la Vistrenque affaissée est occupée par les alluvions villafranchiennes, le fleuve Vistre et ses affluents ; • au sud-est, le domaine surélevé des Costières qui constitue les derniers reliefs avant la zone côtière (vers laquelle ils descendent en pente douce) et où les formations pliocènes, affleurant en bordure de la flexure de Vauvert, sont progressivement recouvertes par une épaisseur croissante d’alluvions villafranchiennes ; • en bordure du littoral, le domaine côtier, constitué d’étangs et de dépôts lagunaires récents recouvrant l’ensemble des terrains plus anciens. Les structures actuelles sont avant-tout héritées des différentes phases tectoniques survenues durant l’orogénèse alpine, tout d’abord compressives à l’Éocène (phase pyrénéo-provençale) puis distensives à l’Oligocène et au Quaternaire.

Le domaine des Garrigues constitue la partie affleurante du domaine plissé pyrénéo- provençal. Les contraintes compressives ont ainsi conduit à la formation de vastes structures plissées d’axe globalement est–ouest parfois déversées vers le nord.

La tectonique distensive oligocène engendre ensuite la formation d’un système de failles normales d’axe nord-est – sud-ouest affectant l’ensemble des formations crétacées. Parmi celles-ci la faille de Nîmes, qui sépare sur plus de 120 km le domaine stable des Garrigues du domaine Vistrenque-Costières, constitue le principal accident tectonique sur le secteur étudié. Celui-ci est à l’origine de l’effondrement du compartiment méridional avec un rejet pouvant atteindre prés de 4 000 mètres. Le profond bassin ainsi formé à permis le dépôt d’une importante série sédimentaire cénozoïque puis quaternaire.

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