Frédéric JUSSYK, Ingénieur écologue

Réalisation d’un complément d’état initial de la faune sauvage dans le cadre du projet d’aménagement de la zone d’activités Europolys 2

Octobre 2013

Frédéric JUSSYK, Ingénieur écologue , 21 Av de la Vaite – F25000 BESANCON– Tél : 03 81 47 13 31 – Portable : 06 17 77 62 79--Email : [email protected] 1 1 TABLE DES MATIÈRES 1Introduction...... 2 2Diagnostic faune...... 3 3La flore ...... 32 4Les mesures d’accompagnement ...... 32 5annexe ...... 40

2 1 INTRODUCTION

1.1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SITE

1.1.1 Le contexte

Dans le cadre du projet d’aménagement de la zone d’activités Europolys II située sur les communes d’Autechaux et de Verne, dans le , le Syndicat mixte de la zone de l’Echangeur Autechaux/Baume-les-Dames a fait réaliser une étude d’impact sur l’environnement. Suite à l’instruction administrative du dossier, il s’avère nécessaire de compléter, sur une partie de la zone concernée, l’état initial de l’environnement pour la faune sauvage sur les chiroptères, l’herpétofaune, l’avifaune et les invertébrés.

L’objectif de l’étude est de : - déterminer l’état de référence qualitatif et quantitatif des stations d’espèces protégées et d’en dresser la cartographie, - évaluer l’état de conservation de ces populations, - identifier les menaces qui pèsent sur le maintien de l’état de conservation de ces populations, - proposer des mesures de gestion conservatoire adaptées découlant du diagnostic.

Cette proposition émane d’un regroupement de trois structures : Frédéric JUSSYK, Ingénieur écologue indépendant, (faune vertébrée, coordination de l’étude), Catherine DUFLO, pour l’étude des insectes, Frédéric Fève, pour l’étude des chiroptères.

La présente étude a été élaborée avec le souci majeur de répondre à la réglementation en vigueur et au cahier des charges fourni. C’est pourquoi nous proposons plusieurs protocoles en fonction des habitats, de la biologie et de la phénologie des espèces. Cette approche s'inscrit donc avant tout au sein d'un cadre scientifique, factuel, tout en s'appuyant sur nos multiples expériences d'élaboration d’expertises et de plans de gestion. Il convient toutefois de rappeler qu'un inventaire n'est qu'un instantané, par nature toujours incomplet, et dont les résultats ne reflètent souvent qu'une vision assez partielle de la situation. Quels que soient les taxons considérés, l'exhaustivité reste donc souvent illusoire tant la dynamique des biosystèmes est complexe et en évolution permanente.

1.1.2 Localisation

3 L’aire d’étude couvre environ 18ha mais l’aire de l’étude complémentaire demandée par le SMIX (issue de la demande de l’arrêté de dérogation) porte sur une surface plus réduite (les parties hachurées en bleu, sur le plan ci dessous). . Une partie importante du site, initialement boisée, a déjà fait l’objet de défrichements. Les milieux rencontrés sont déjà anthropisés : - des champs cultivés, et une prairie, - une ancienne zone boisée défrichée. Les milieux naturels encore présents sont constitués de : - une prairie mésophile, - plusieurs dolines boisées La frange boisée entre Europolys I et II a été conservée par le SMIX, cependant les terrains situés au Nord et Sud qui permettrait d’étendre et de créer un véritable corridor, sont du domaine privé des entreprises déjà en place sur Europolys.

4 2 DIAGNOSTIC FAUNE

Le complément de diagnostic vise les taxons suivants : - L’avifaune, - Les amphibiens, - Les reptiles, - Les chiroptères, - Les insectes : les papillons de jour (rhopalocères), les sauterelles, criquets et grillons (orthoptères); les Odonates.

Les autres observations (mammifères, flore) ont été mentionnées pour information.

2.1 LES SITES NATURA 2000

Le projet se situe à 3,5 km du périmètre Natura 2000 FR4301294 (PSIC) ET FR4312010 (ZPS) « Moyenne vallée du Doubs ». La zone couvre une superficie de 6 309 ha. Elle englobe à 50% des boisements, majoritairement de type Hêtraies (44%), des falaises et la rivière. Les marais et milieux aquatiques couvrent 17% du site. Les pelouses et prairies représentent 14% de la surface. La diversité d’habitats est à l’origine de la grande diversité floristique et faunistique. Ce site abrite plusieurs espèces de chiroptères : le Grand murin, le Petit murin, le Grand rhinolophe, le Petit rhinolophe, le Rhinolophe Euryale, le Minioptère de Schreibers, le Vespertilion à oreilles échancrées, le Vespertilion de Bechstein, le Vespertilion des marais, la Barbastelle.

2.2 LES CHIROPTÈRES

2.2.1 Inventaires au détecteur d’ultrasons

Les prospections ont été effectuées de nuit (soirées avec une météo favorable ; températures clémentes, absence de vent et de pluie) grâce à des transects (inventaire qualitatif) et des points d’écoute (indices d’activité) en période de transit printanier (1 passage début mai), en période de reproduction (1 passage en juillet) et en période de transit automnal (septembre 2013). Au crépuscule, des observations visuelles ont complété ces écoutes. L’équipement utilisé pour l’identification des espèces comporte un détecteur d’ultrasons Pettersson D1000X (utilisé

5 en modes hétérodyne et expansion de temps) et le logiciel BatSound V. 3.3. Tous les parcours et contacts ont été cartographiés par GPS (GPSmap 60CSx GARMIN). Les transects et les points d’écoute ont concerné l’ensemble des habitats présents. Des détecteurs/enregistreurs Anabat (écoute passive) ont également été placés au droit des corridors présumés afin d’étudier l’activité des chauves-souris. Les territoires de chasse et les corridors de déplacements (routes de vol) ont été identifiés.

Détail méthodologie :

Transect : parcours au détecteur d’ultrasons sur l’ensemble de la zone pour inventaire qualitatif précis des espèces (transect et contacts localisés par GPS ; 1 passage printemps, 1 passage été, 1 passage automne ont été réalisés).

Points d’écoute : durée de 10 minutes par point (n=6) pour inventaire quantitatif. Résultats exprimés en indices d’activité (nombre de contacts par heure). Au minimum quatre groupes d'espèces sont différenciés en fonction de leur type d'émissions ultrasonores (Roué S. G. & Fauvel B., 1999) :

1. Fréquence Constante (FC) : les rhinolophes (deux espèces concernées) 2. Quasi Fréquence Constante (QFC) : les noctules et les sérotines (cinq espèces concernées) 3. Fréquence Modulée aplanie (FM ap) : les pipistrelles (quatre espèces) et le Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersi 4. Fréquence Modulée abrupte (FM ab) : les Vespertilions (nombreuses espèces), les Oreillards et la Barbastelle (Barbastella barbastellus).

"Un contact correspond à une séquence acoustique bien différenciée, quelle que soit sa durée. Un même individu chassant en aller et retour peut ainsi être noté plusieurs fois, car les résultats quantitatifs expriment bien une mesure de l’activité et non une abondance de chauves-souris. Certaines circonstances posent occasionnellement un problème de quantification des contacts. Lorsqu’une ou plusieurs chauves-souris restent chasser dans un secteur restreint, elles peuvent fournir une séquence sonore continue (parfois sur plusieurs minutes) que l’on ne doit pas résumer à un contact unique par individu, ce qui exprimerait mal le niveau élevé de son activité ; on compte dans ce cas un contact toutes les cinq secondes pour chaque individu présent, cette durée correspondant à peu près à la durée maximale d'un contact isolé" (Extrait de Barataud M., 2004).

6 Détecteur/enregistreur D1000X PETTERSSON

2.2.2 Recherches de gîtes

En mars (période hors feuillaison pour une meilleure visibilité), une recherche des gîtes (bâtiments, arbres à cavités, milieux souterrains) a été réalisée au sein du périmètre du projet (zone « Europolys II »). Les gîtes potentiels ont été localisés par GPS. Les arbres favorables ont été marqués (point de peinture jaune).

2.2.3 Résultats des recherches 2.2.3.1 Prospections au détecteur d’ultrasons

Trois soirées d’inventaires au détecteur d’ultrasons ont été effectuées, la première début mai (07-05-13), la deuxième en juillet (22-07-13) et la troisième début septembre (04-09-13). La liste des espèces contactées sur l’aire d’étude est présentée ci-dessous. La localisation des transects, des points d’écoute et des contacts est précisée sur la Carte 1 en fin de chapitre.

7 Tableau 1 : liste des espèces de chiroptères rencontrées Nom scientifique Nom commun Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl Eptesicus serotinus Sérotine commune Rhinolophus ferrumequinum Grand rhinolophe Rhinolophus hipposideros Petit rhinolophe Barbastella barbastellus Barbastelle Plecotus auritus Oreillard roux Myotis myotis Grand murin Myotis mystacinus Vespertilion à moustaches Myotis alcathoe Vespertilion d’Alcathoe Myotis emarginatus Vespertilion à oreilles échancrées Myotis nattereri Vespertilion de Natterer

Grand rhinolophe Photo Fève Droits Réservés

Ces trois soirées d’inventaires ont permis 70 contacts avec des chiroptères en chasse ou en déplacement portant sur 12 espèces différentes. Les résultats sont détaillés par passage.

2.2.3.2 07 mai 2013

8 Météo : beau temps, vent faible. T : 17,7°C à 20h37, 10°C à 23h25.

Prospection : arrivée sur site à 20h30. Observation crépusculaire (RAS). Pose des Anabat entre 20h30 et 21h. Départ transect à 21h. Fin des recherches à 23h25. 26 contacts avec des chiroptères en activité (n°1 à 26 sur la Carte 1). Plusieurs espèces sont concernées ; Pipistrelle commune (15 contacts), Pipistrelle de Kuhl (3 contacts), Barbastelle (5 contacts), Vespertilion à moustaches (2 contacts), Vespertilion d’Alcathoe (1 contact).

Commentaires : le nombre de contacts (activité) est important de même que la diversité spécifique : 5 espèces répertoriées dont 1 fortement patrimoniale : la Barbastelle (Annexe II de la « Directive habitats »).

2.2.3.2.1 Points d’écoute D1000x

Six points d’écoute de 10 minutes chacun ont ponctué le transect. Le premier (P1) est situé en lisière de forêt au nord, le second (P2) en zone défrichée, le troisième (P3) en lisière de forêt à l’est, le quatrième (P4) en culture, le cinquième (P5) en lisière de plantation forestière, le sixième (P6) en prairie (cf. Cartes 1 à 3 en Annexes).

Tableau 2 : résultats des points d’écoute, premier passage

Espèce Nombre de contacts par espèce et par point Point 1 Point 2 Point 3 Point 4 Point 5 Point 6 Horaires 21h30/21h40 21h48/21h58 22h/22h10 22h13/22h23 22h52/23h02 23h05/23h15 Pipistrelle commune 2 2 5 24 0 2 Pipistrelle de Kuhl 0 1 0 12 0 0 Barbastelle 3 0 4 0 1 0 Vespert. à moustaches 1 0 0 0 0 0 Totaux 6 3 9 36 1 2 indices d’activité 36 18 54 216 6 12 (contacts/heure)

Commentaires : on retrouve quasiment les mêmes espèces que celles répertoriées lors du transect. La Pipistrelle commune est l’espèce la mieux représentée suivie par la Pipistrelle de Kuhl. Ces deux espèces (ubiquistes) ont eu une forte activité en culture lors de cette soirée (il faut noter que cette parcelle cultivée, peu large, n’est jamais très éloignée des boisements…). On remarquera la bonne présence de la Barbastelle en lisière de forêt et de boisements.

2.2.3.2.2 Points d’écoute Anabat

Deux détecteurs/enregistreurs Anabat ont été placés en lisière de la forêt au nord (A1 sur la Carte 1) et en lisière nord du boisement central planté de pins (A2 sur la Carte 1). Le détecteur

9 A1 a enregistré 42 contacts (30 contacts avec 1 Pipistrelle commune, 3 contacts avec 1 Barbastelle et 9 contacts avec des Vespertilions indéterminés) en 78 minutes soit une moyenne de 32 contacts/heure. Le détecteur A2 a enregistré 23 contacts (22 contacts avec 1 Pipistrelle commune, 1 contact avec 1 Pipistrelle du groupe Kuhl/Nathusius) en 60 minutes soit une moyenne de 23 contacts/heure. On remarque donc que l’activité et la diversité spécifique sont plus fortes en lisière de forêt nord qu’en lisière de boisement central (plantation).

2.2.3.3 22 juillet 2013

Météo : grand beau temps, vent très faible. T : 25,6°C à 21h06, 18,6°C à 23h50.

Prospection : arrivée sur site à 21h. Observation crépusculaire (RAS) et pose des Anabat entre 21h et 21h50. Départ transect à 21h50. Fin des recherches à 23h50. 27 contacts avec des chiroptères en activité (n°27 à 53 sur la Carte 2). Plusieurs espèces sont concernées ; Pipistrelle commune (4 contacts), Pipistrelle de Kuhl (13 contacts), Sérotine commune (3 contacts), Grand rhinolophe (3 contacts), Petit rhinolophe (1 contact), Vespertilion de Natterer (1 contact), Vespertilion à oreilles échancrées (1 contact), Vespertilion indéterminé (1 contact).

Commentaires : 5 nouvelles espèces sont répertoriées dont 3 fortement patrimoniales : le Grand rhinolophe, le Petit rhinolophe et le Vespertilion à oreilles échancrées (Annexe II de la « Directive habitats »). Le nombre de contacts (activité) est important. Ces contacts sont surtout localisés en lisière de forêts (massifs en bordure et boisement central).

2.2.3.3.1 Points d’écoute D1000x

Six points d’écoute de 10 minutes chacun ont ponctué le transect. Le premier (P1) est situé en lisière de forêt au nord, le second (P2) en zone défrichée, le troisième (P3) en lisière de forêt à l’est, le quatrième (P4) en culture, le cinquième (P5) en lisière de plantation forestière, le sixième (P6) en prairie (cf. Cartes 1 à 3 en Annexes).

Commentaires : à l’inverse du printemps, l’activité est nulle en culture en été (P4). Elle est très faible également en zone défrichée (P2). En lisière de forêts bordures extérieures (P1/P3) l’activité est moyenne (mais c’est là que la diversité spécifique est la plus forte). En prairie (E6) l’activité est forte mais elle concerne uniquement la Pipistrelle de Kuhl. Idem en lisière de plantation forestière (boisement central P6).

10 Tableau 3 : résultats des points d’écoute, deuxième passage

Espèce Nombre de contacts par espèce et par point Point 1 Point 2 Point 3 Point 4 Point 5 Point 6 Horaires 22h19/22h29 23h06/23h16 23h20/23h30 22h/22h10 22h36/22h46 22h49/22h59 Pipistrelle commune 1 1 2 0 0 0 Pipistrelle de Kuhl 1 0 2 0 13 15 Sérotine commune 1 0 0 0 0 0 Grand rhinolophe 1 0 0 0 0 0 V. de Natterer 1 0 0 0 0 0 V. à oreilles échancrées 1 0 0 0 0 0 V. indéterminé 0 0 1 0 0 0 Totaux 6 1 5 0 13 15 indices d’activité 36 6 30 0 78 90 (contacts/heure)

2.2.3.3.2 Points d’écoute Anabat

Deux détecteurs/enregistreurs Anabat ont été placés en lisière de la forêt à l’est (A1 sur la Carte 2) et en lisière est du boisement central planté de pins (A2 sur la Carte 2). Le détecteur A1 a enregistré 29 contacts (3 contacts avec 1 Pipistrelle commune, 17 contacts avec 1 Pipistrelle du groupe Kuhl/Nathusius, 5 contacts avec 1 Sérotine commune, 3 contacts avec 1 Grand rhinolophe, 1 contact avec 1 Vespertilion indéterminé) en 191 minutes soit une moyenne d’environ 19 contacts/heure. Le détecteur A2 a enregistré 15 contacts (11 contacts avec 1 Pipistrelle du groupe Kuhl/Nathusius, 3 contacts avec 1 Grand rhinoplophe et 1 contact avec 1 Petit rhinolophe) en 91 minutes soit une moyenne de 9,89 contacts/heure. Cette fois encore l’activité et la diversité spécifiques sont plus fortes en lisière de forêt extérieure mais il faut tout de même noter la présence des Grand et Petit rhinolophes en lisière du boisement central.

2.2.3.4 04 septembre 2013

Météo : grand beau temps, vent faible. T : 17°C à 20h30, 16°C à 22h45.

Prospection : arrivée sur site à 20h30. Observation crépusculaire (RAS) et pose des Anabat. Départ transect à 20h45. Fin des recherches à 22h45. 12 contacts avec des chiroptères en activité (n°54 à 65 sur la Carte 3). Plusieurs espèces sont concernées ; Pipistrelle commune (4 contacts), Pipistrelle de Kuhl (3 contacts), Barbastelle (1 contact), Grand murin (1 contact), Vespertilion de Natterer (1 contact), Vespertilion à moustaches (1 contact), Oreillard roux (1 contact).

Commentaires : 2 nouvelles espèces sont répertoriées dont 1 fortement patrimoniale : le Grand murin (Annexe II de la « Directive habitats »). Le nombre de contacts (activité) est nettement

11 moins important que lors des deux premiers passages. Ces contacts sont surtout localisés en lisières de boisements.

2.2.3.4.1 Points d’écoute D1000x

Six points d’écoute de 10 minutes chacun ont ponctué le transect. Le premier (P1) est situé en lisière de forêt au nord, le second (P2) en zone défrichée, le troisième (P3) en lisière de forêt à l’est, le quatrième (P4) en culture, le cinquième (P5) en lisière de plantation forestière, le sixième (P6) en prairie (cf. Cartes 1 à 3 en Annexes).

Tableau 4 : résultats des points d’écoute, troisième passage Espèce Nombre de contacts par espèce et par point Point 1 Point 2 Point 3 Point 4 Point 5 Point 6 Horaires 21h23/21h33 22h14/22h24 21h57/22h07 21h43/21h53 21h07/21h17 20h55/21h05 Pipistrelle commune 0 1 0 0 0 1 Pipistrelle de Kuhl 0 0 2 0 0 2 Grand murin 0 0 0 1 0 0 V. de Natterer 0 0 0 0 2 0 V. à moustaches 0 0 1 0 0 0 Barbastelle 0 0 1 0 0 0 Oreillard roux 0 1 0 0 0 0 Totaux 0 2 4 1 0 3 indices d’activité 0 12 24 6 2 18 (contacts/heure)

Commentaires : l’activité globale est plus faible qu’aux autres saisons. La prairie a donné de bons résultats pour les Pipistrelles (2 espèces). La lisière de forêt à l’est également (activité la plus forte avec 3 espèces dont la Barbastelle). Sur les autres points l’activité a été très faible.

2.2.3.4.2 Points d’écoute Anabat

Deux détecteurs/enregistreurs Anabat ont été placés dans la zone défrichée au sud-ouest (A1 sur la Carte 3) et en lisière sud du boisement central planté de pins (A2 sur la Carte 3). Le détecteur A1 a enregistré 7 contacts (1 contact avec 1 Pipistrelle commune, 2 contacts avec 1 Pipistrelle du groupe Kuhl/Nathusius, 3 contacts avec 1 Vespertilion indéterminé, 1 contact avec 1 Oreillard indéterminé) en 108 minutes soit une moyenne de 3,88 contacts/heure. Le détecteur A2 n’a enregistré aucun contact. L’activité a été nulle ou très faible dans ces deux biotopes lors de ce passage d’automne.

12 2.2.4 Statut des espèces rencontrées

Douze espèces de Chiroptères ont été rencontrées sur le site d’étude lors des prospections 2013. Leurs statuts de protection sont décrits dans le tableau suivant.

Tableau 5 : statut de protection des espèces rencontrées Nom français Nom latin Protection Directive Convention Convention UICN UICN UICN UICN Habitats Bonn Berne Monde Europe France Région Barbastelle Barbastella Esp, biot An. II An. II An. II NT VU LC NT d'Europe barbastellus An. IV

Serotine Eptesicus Esp, biot An. IV An. II An. II LC LC LC LC* commune serotinus

Vespertilion Myotis alcathoe Esp, biot An. IV An. II An. II DD DD LC VU* d'Alcathoe

Vespertilion à Myotis Esp, biot An. II An. II An. II LC LC LC VU oreilles emarginatus An. IV échancrées

Grand Murin Myotis myotis Esp, biot An. II An. II An. II LC LC LC VU An. IV Vespertilion à Myotis Esp, biot An. IV An. II An. II LC LC LC LC** moustaches mystacinus

Vespertilion de Myotis nattereri Esp, biot An. IV An. II An. II LC LC LC VU* Natterer

Pipistrelle de Pipistrellus kuhlii Esp, biot An. IV An. II An. II LC LC NT LC* Kuhl

Pipistrelle Pipistrellus Esp, biot An. IV An. II An. III LC LC LC LC commune pipistrellus

Oreillard roux Plecotus auritus Esp, biot An. IV An. II An. II LC LC LC LC

Grand Rhinolophus Esp, biot An. II An. II An. II LC NT NT EN Rhinolophe ferrumequinum An. IV

Petit Rhinolophus Esp, biot An. II An. II An. II LC NT LC VU* Rhinolophe hipposideros An. IV

Légende

Protection réglementaire en France Biot : Protection du biotope Esp, biot : Protection de l'espèce et de son biotope (reproduction, repos) Conventions internationales et Directives européennes Convention de Berne : Annexe II. Espèce strictement protégée. Annexe III. Espèce de faune protégée dont l’exploitation est réglementée. Convention de Bonn : Annexe II. Espèces migratrices se trouvant dans un état de conservation défavorable et nécessitant l’adoption de mesures de conservation et de gestion appropriées.

13 Directive Habitats, Faune, Flore : Annexe II. Espèces animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation. Annexe 4. Espèces animales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte.

Catégories UICN pour les listes rouges EX : Espèce éteinte au niveau mondial, RE : Espèce disparue de métropole, CR : En danger critique d’extinction, EN : En danger, VU : Vulnérable, NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises), LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition est faible), DD : Données insuffisantes (espèce pour laquelle l’évaluation n’a pas pu être réalisée faute de données suffisantes), NA : Non applicable (espèce non soumise à évaluation car introduite dans la période récente), NE : Non évaluée (espèce non encore confrontée aux critères de la Liste rouge) Réévaluation en deuxième étape : * abaissé d’une catégorie, ** de 2 catégories, *** de 3 catégories, **** de 4 catégories, ° augmenté d’une catégorie, °° de 2 catégories Espèces déterminantes pour l'inventaire ZNIEFF d : déterminant dans certaines conditions

Textes légaux et sources bibliographiques Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. JORF du 10 mai 2007 Circulaire DEB/PEVM N° 09/04 du 08/09/2009 relative au programme de réalisation de nouveaux plans nationaux d’actions en 2010 et compléments méthodologiques à la circulaire du 3 octobre 2008. Convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe. 12pp + 4 ann. Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. 57p. Hérold J.-P., 2009. La liste rouge des espèces menacées de la faune vertébrée en Franche-Comté. Bull. Soc. Hist. Nat. Du Doubs , 92 : 13-20 ROUE, S.Y. 2007. Proposition de liste rouge pour les chiroptères en Franche-Comté . Pub. CPEPESC Franche-Comté, 1 p. Validation CSRPN du 17/01/2008. UICN., 2001. Catégories et Critères de l’UICN pour la Liste Rouge : Version 3.1. Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. UICN , G land, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni. ii + 32 pp. UICN., 2003. Lignes Directrices pour l’Application, au Niveau Régional, des Critères de l’UICN pour la Liste Rouge. C ommission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. UICN , Gland, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni. ii + 26 pp. UICN, 2010. The UICN Red List of Threatened Species. Version 2010.3. UICN, Gland, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni. UICN France, MNHN, SFEPM & ONCFS, 2009. La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Mammifères de France métropolitaine. Paris, France. 12p. Weidmann J.C., Mora F. & Roué S.Y., 2003. Orientations Régionales de Gestion et de Conservation de la Faune Sauvage et de ses Habitats. Proposition d'une liste d'espèces prioritaires et d'une maquette de fiche-espèce. GNFC Carteron M., 2010. Statut des espèces de faune et de flore de Franche-Comté. Version 1.0. DREAL de Franche-Comté. Fichier informatique, 7 feuilles.

14 Barbastelle Photo Fève Droits Réservés

2.2.5 Recherche des gîtes des Chiroptères

Les Chiroptères utilisent des gîtes variés en fonction des saisons (gîtes de transit au printemps et en automne, gîtes d’accouplements en automne, gîtes de mise bas ou d’estivage en été, gîtes d’hibernation en hiver) et de leur écologie (espèces arboricoles, anthropophiles…).

Une recherche de ces gîtes a été faite au sein de la zone du projet (bâtiments humains et arbres à cavités) le 11 mars 2013. Cette période est propice à la recherche des cavités sylvestres en raison de l’absence de feuillage au moins pour les feuillus.

Aucun bâtiment n’est présent au sein de la zone du projet. Il n’y a donc pas de gîtes utilisés par les espèces anthropophiles dans ce périmètre. De même, la zone du projet n’abrite aucun milieu souterrain pouvant servir au transit ou à l’hibernation des chauves-souris. En revanche, il existe un site souterrain potentiellement favorable à moins de 400 mètres à l’est de la zone d’étude. Il s’agit du « Trou de la Roche ». Ce site hors zone (donc non impacté) n’a pas été visité car, après renseignements pris auprès d’un spéléologue local (M. Denis Motte), il s’avère que son accès est dangereux et réservé aux spéléologues confirmés.

15 Le Trou de la Roche (250m à l’est du site)

Concernant les cavités sylvestres appréciées par les espèces arboricoles (ou ubiquistes), le potentiel est très faible sur ce site puisque seulement deux arbres à cavités ont été répertoriés dans un alignement de frênes et d’érables situé vers « Europolys I » (celui-ci devrait être conservé) tandis qu’un troisième arbre seulement (épicéa troué par les pics) a été localisé sur l’emprise des boisements du site. Ces arbres sont localisés sur la Carte 4 en Annexes.

2.2.6 Données bibliographiques

De précédentes études réalisées en 2012 par Sciences Environnement dans le cadre de la demande de dérogation montraient la présence de Pipistrelle commune, de la Pipistrelle de Kuhl, de la Pipistrelle de Nathusius et de la Sérotine commune sur la zone du projet Europolys II.

Toutes ces espèces ont été répertoriées lors des inventaires 2013 objets du présent rapport à l’exception de la Pipistrelle de Nathusius ( Pipistrellus nathusii ).

Il s’agit d’une espèce migratrice dont la présence est jugée « rare ou assez rare » dans le département du Doubs (source « Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse », Laurent Arthur/Michèle Lemaire, Editions Biotope 2009).

Tableau 6 : statut de protection des espèces complémentaires rencontrées lors des précédentes études Nom français Nom latin Protection Directive Convention Convention UICN UICN UICN UICN France Habitats Bonn Berne Monde Europe France Région P. de Pipistrellus Esp, biot An. IV An. II An. II LC LC NT NT Nathusius nathusii

16 Légende Protection réglementaire en France Biot : Protection du biotope Esp, biot : Protection de l'espèce et de son biotope (reproduction, repos) Conventions internationales et Directives européennes Convention de Berne : Annexe II. Espèce strictement protégée. Annexe III. Espèce de faune protégée dont l’exploitation est réglementée. Convention de Bonn : Annexe II. Espèces migratrices se trouvant dans un état de conservation défavorable et nécessitant l’adoption de mesures de conservation et de gestion appropriées. Directive Habitats, Faune, Flore : Annexe II. Espèces animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation. Annexe 4. Espèces animales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. Catégories UICN pour les listes rouges EX : Espèce éteinte au niveau mondial, RE : Espèce disparue de métropole, CR : En danger critique d’extinction, EN : En danger, VU : Vulnérable, NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises), LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition est faible), DD : Données insuffisantes (espèce pour laquelle l’évaluation n’a pas pu être réalisée faute de données suffisantes), NA : Non applicable (espèce non soumise à évaluation car introduite dans la période récente), NE : Non évaluée (espèce non encore confrontée aux critères de la Liste rouge) Réévaluation en deuxième étape : * abaissé d’une catégorie, ** de 2 catégories, *** de 3 catégories, **** de 4 catégories, ° augmenté d’une catégorie, °° de 2 catégories Espèces déterminantes pour l'inventaire ZNIEFF d : déterminant dans certaines conditions Textes légaux et sources bibliographiques Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. JORF du 10 mai 2007 Circulaire DEB/PEVM N° 09/04 du 08/09/2009 relative au programme de réalisation de nouveaux plans nationaux d’actions en 2010 et compléments méthodologiques à la circulaire du 3 octobre 2008. Convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe. 12pp + 4 ann. Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. 57p. Hérold J.-P., 2009. La liste rouge des espèces menacées de la faune vertébrée en Franche-Comté. Bull. Soc. Hist. Nat. Du Doubs , 92 : 13-20 ROUE, S.Y. 2007. Proposition de liste rouge pour les chiroptères en Franche-Comté . Pub. CPEPESC Franche-Comté, 1 p. Validation CSRPN du 17/01/2008. UICN., 2001. Catégories et Critères de l’UICN pour la Liste Rouge : Version 3.1. Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. UICN , G land, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni. ii + 32 pp. UICN., 2003. Lignes Directrices pour l’Application, au Niveau Régional, des Critères de l’UICN pour la Liste Rouge. C ommission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. UICN , Gland, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni. ii + 26 pp. UICN, 2010. The UICN Red List of Threatened Species. Version 2010.3. UICN, Gland, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni. UICN France, MNHN, SFEPM & ONCFS, 2009. La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Mammifères de France métropolitaine. Paris, France. 12p. Weidmann J.C., Mora F. & Roué S.Y., 2003. Orientations Régionales de Gestion et de Conservation de la Faune Sauvage et de ses Habitats. Proposition d'une liste d'espèces prioritaires et d'une maquette de fiche-espèce. GNFC Carteron M., 2010. Statut des espèces de faune et de flore de Franche-Comté. Version 1.0. DREAL de Franche-Comté. Fichier informatique, 7 feuilles.

2.2.7 Analyse des données collectées 2.2.7.1 Présence des différentes espèces en fonction des saisons

Tableau 7 : présence des espèces en fonction des saisons Nom scientifique Nom commun Printemps Eté Automne Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune X X X Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl X X X Eptesicus serotinus Sérotine commune X Rhinolophus ferrumequinum Grand rhinolophe X Rhinolophus hipposideros Petit rhinolophe X Barbastella barbastellus Barbastelle X X Plecotus auritus Oreillard roux X Myotis myotis Grand murin X Myotis mystacinus Vespertilion à moustaches X X Myotis alcathoe Vespertilion d’Alcathoe X

17 Myotis emarginatus Vespertilion à oreilles échancrées X Myotis nattereri Vespertilion de Natterer X X Total 5 7 7

On constate que les Pipistrelles (2 espèces) sont présentes sur l’ensemble de la période d’activité (du printemps à l’automne).

Les Rhinolophes (2 espèces), le Vespertilion à oreilles échancrées et la Sérotine commune ont été contactés uniquement en période de reproduction (été).

A l’inverse, la Barbastelle, l’Oreillard roux, le Grand murin, le Vespertilion à moustaches et le Vespertilion d’Alcathoe ont été contactés uniquement aux périodes de transits (printemps et/ou automne).

Pour finir, on remarque que le Vespertilion de Natterer est présent en période de reproduction (été) et en période de transit (automne).

2.2.7.2 Activité des différentes espèces

Concernant les inventaires par la méthode des transects, les résultats ont clairement montré l’importance des lisières forestières pour la chasse (cf. § Résultats et Cartes 1 à 3 en Annexes).

Les résultats obtenus pour les points d’écoute sur l’ensemble de la période d’activité sont rassemblés tableau 8.

Tableau 8 : activité des espèces en fonction des habitats Espèce Nombre de contacts par espèce et par point Point 1 Point 2 Point 3 Point 4 Point 5 Point 6 Pipistrelle commune 3 4 7 24 0 3 Pipistrelle de Kuhl 1 1 4 12 13 17 Sérotine commune 1 0 0 0 0 0 Grand rhinolophe 1 0 0 0 0 0 Barbastelle 3 0 5 0 1 0 Oreillard roux 0 1 0 0 0 0 Grand murin 0 0 0 1 0 0 Vespert. à moustaches 1 0 1 0 0 0 Vespert. de Natterer 1 0 0 0 2 0 Vespert. à oreilles échancrées 1 0 0 0 0 0 Vespert. indéterminé 0 0 1 0 0 0 Totaux 12 6 18 37 16 20 Nombre d’espèce 8 3 5 3 3 2 indices d’activité (contacts/heure) 24 12 36 74 32 40

18 Pour rappel (cf. § Résultats et cartes), P1 est situé en lisière de forêt au nord, P2 en zone défrichée, P3 en lisière de forêt à l’est, P4 en culture, P5 en lisière de plantation forestière, P6 en prairie.

On constate que les points où l’activité est la plus forte sont les points 4 (culture ; avec de grande disparité selon les saisons puisque cette activité est quasiment limité à la période printanière, 6 (prairie ; fréquentée principalement par les Pipistrelles avec l’essentiel des contacts pour la Pipistrelle de Kuhl en été), et les points 3/5/1 (lisières de forêts). A noter que l’activité en lisière de la plantation de pins correspondant au boisement central (P5) n’est pas négligeable.

Concernant la diversité spécifique (nombre d’espèce) sur ces différents points, on constate que ce sont les points situés en lisières de forêts extérieures (P1 et P3 ; bordures nord et est) qui sont les plus intéressants (diversité spécifique forte et présence d’espèces fortement patrimoniales). A contrario, la diversité spécifique sur les autres points est faible.

2.2.8 Conclusion

Les inventaires (transects, points d’écoute) ont permis de répertorier 12 espèces de Chiroptères sur la zone du projet EUROPOLYS II, dont cinq espèces fortement patrimoniales (Barbastelle, Grand rhinolophe, Petit rhinolophe, Grand murin, Vespertilion à oreilles échancrées). Une treizième espèce (Pipistrelle de Nathusius) est mentionnée dans les études préalables datant de 2012 (Sciences Environnement - demande de dérogation). Cette diversité est très intéressante. Elle s’explique par la présence d’habitats variés au sein desquels la forêt est bien représentée et de la proximité d’habitats favorables, notamment la moyenne vallée du Doubs à Baume les Dames (les falaises avec cavités surplombant le Doubs et les boisements de falaises). Les recherches ont montré que tous les milieux présents sont utilisés par les Chiroptères en fonction des espèces et des saisons. L’activité et la richesse spécifique, mettent en évidence l’intérêt prioritaire des lisières forestières.

Les lisières en bordures extérieures sont les plus intéressantes (elles sont utilisées par de nombreuses espèces pour la chasse et les déplacements) mais il faut noter que plusieurs espèces, dont certaines patrimoniales (Grand rhinolophe, Petit rhinolophe, Barbastelle) utilisent également les lisières du boisement central (plantation de pins) qui est directement menacé par le projet.

Aucun gîte n’a été recensé sur le site du projet à l’exception de trois arbres présentant des cavités. Dans ce contexte, les enjeux sont donc essentiellement liés à une perte de territoires de chasse pour les espèces répertoriées. Cette perte de territoires de chasse ne devrait pas perturber les Pipistrelles (Pipistrelle commune/Pipistrelle de Kuhl) et la Sérotine commune qui sont des espèces opportunistes qui profitent de l’éclairage public des zones urbanisées pour la

19 chasse. En revanche, elle va impacter les autres espèces (Barbastelle, Rhinolophes, Grand murin, Vespertilions).

2.2.9 Propositions

Afin de réduire ou de compenser les impacts du projet il serait souhaitable de :

Mesures réductrices d’impact :

- préserver un maximum de boisements existants, - respecter les lisières en bordures extérieures, une bande de 10 mètres et le fond des parcelles sera aménagé selon le schéma Figure (inscription du schéma dans le plan d’urbanisme), - maintenir une zone tampon (lisière végétalisée, bande herbeuse) entre les lisières forestières précitées et les constructions, - ne pas prévoir d’éclairage public le long de ces lisières, - vérifier l’absence d’occupants dans les arbres à cavités répertoriés avant abattage et respecter les périodes d’abattage (intersaisons), - intégrer des plantations d’alignements d’arbres de haut jet dans le projet d’urbanisation en connexion avec les massifs forestiers périphériques.

Mesures compensatoires :

- replantation de forêts de bonnes qualités écologiques (feuillus indigènes et essences adaptées au sol et au climat) en compensation au surfaces de boisements défrichées, - création de prairies naturelles (en surface équivalente) en compensation à la perte de surfaces prairiales.

Mesures d’accompagnement :

Concernant la volonté du Maitre d’ouvrage de poser des gîtes à chiroptères dans ou sur les futurs bâtiments, cette action ne s’inscrit pas dans le cadre des mesures compensatoires (comme précisés précédemment les impacts sont liés aux terrains de chasse et non aux gîtes) mais elle peut être réalisée dans le cadre de mesures d’accompagnement.

Pour les nichoirs, les 2 modèles fabriqués sont plutôt à installer sur des futurs bâtiments. Ils peuvent être envisagés sur les parties qui resteront du domaine public (dolines, par exemple ou autre structure pouvant être construites). Nous conseillons une installation sur une façade ensoleillée (sud, sud-ouest) à 5 ou 6 mètres de hauteur et proche des zones de chasse (boisements). Il faut aussi prévoir un ou deux nettoyage annuel des gîtes car beaucoup d'insectes les envahissent. Comme l'implantation de ces futurs bâtiments n’est pas connue, il parait difficile de faire une carte de localisation précise.

20 21 2.3 LES MAMMIFÈRES TERRESTRES Le premier passage a été réalisé le 25/02 par temps de neige afin de repérer les traces. Les autres passages ont eu lieu au printemps été (avril à fin juin). Ils consistent en des affuts, prospections pédestres de l’ensemble de la zone, recherche des territoires.

La grande faune : - Le Chevreuil - Le Sanglier

La petite faune : - Le Renard roux - Le Blaireau d’Europe - Le Lièvre d’Europe - Le Hérisson d’Europe (protégé) - L’Ecureuil roux (protégé)

Les Micromammifères : Campagnol terrestre, Taupe dans la prairie

L’Arrêté du 23 avril 2007 fixe les listes des mammifères protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Deux espèces protégées sont présentes sur la zone : - Hérisson d’Europe - L’Ecureuil roux

La route qui longe le site est meurtrière puisque un Blaireau et un Hérisson sont retrouvés écrasés (approximativement au même endroit). La présence de l’Ecureuil est probablement occasionnelle puisque nous ne l’avons pas observé directement. Seuls des indices anciens (cônes rongés d’épicéas) sont observés dans la doline nord.

2.3.1 Conclusion

Une importante colonie de Blaireau est présente dans la doline au nord avec 8 terriers. Celle-ci sera conservée. Un individu est retrouvé écrasé sur la route. Des indices d’Ecureuil sont observés dans cette doline.

Le site ne montre pas d’enjeux important en l’état actuel des connaissances. 2.4 L’ AVIFAUNE

2.4.1 Méthodologie

L’inventaire a été réalisé en période de nidification (avril à juin 2013). Les effectifs des populations sont estimés par la méthode semi-quantitative reposant sur la mise en place de points d’écoutes diurnes matinaux (2 IPA, fiches en annexe). Le nombre de points d’écoutes est proportionnel à la taille de la zone d’étude. Celle-ci étant réduite, le risque de double comptage est important. Habituellement une distance minimale de 200m est appliquée entre chaque point d’écoute. Pour ces raisons, il n’est pas concevable de réaliser plus de 2 points. Le premier passage a été réalisé le 17 avril 2013, le 2 nd passage le 13 juin 2013 (le 2 nd passage du 21/05 n’a pas été comptabilisé pour cause de mauvais temps). Des passages complémentaires ont été réalisés en fin de matinée le 3/04 (affuts, prospections pédestres de l’ensemble de la zone, recherche des territoires).

La carte de la faune figure à la fin du chapitre Erreur : source de la référence non trouvée. La liste complète et le statut de chaque espèce est reporté en annexe

2.4.2 Les espèces contactées

45 espèces principalement liées au milieu de culture, prairies et bois sont contactées sur la zone d’étude en période de reproduction 2013.

7 espèces remarquables sont observées lors des relevés : • 5 espèces de l’annexe 1 de la Directive oiseaux : Alouette lulu, Pic noir (non nicheur), Pie grièche écorcheur, Milan noir et Milan royal (hors zone, à proximité) • 2 espèces en catégorie VU sur la liste nationale UICN : Linotte mélodieuse (nicheuse), Bouvreuil pivoine (de passage/migrateur)

5 autres espèces d’intérêt local : • 4 espèces inscrites en catégorie NT sur la liste nationale UICN mais commune en Franche-Comté: Fauvette grisette, Bruant jaune, Pouillot fitis, Mésange noire • 1 espèce d’intérêt local : Tourterelle des bois

Au total, avec les espèces potentielles présentes sur les communes, un minimum de 45 espèces dont 35 protégées en France est susceptible de fréquenter, ou de nicher, dans la zone d’étude en période de reproduction. La Liste rouge UICN des espèces menacées de disparition de France et la liste rouge régionale UICN hiérarchisent 3 catégories de menace : CR En danger critique d'extinction EN En danger VU Vulnérable

NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible)

La plupart des espèces d’oiseaux ainsi que leurs habitats sont protégées en France par arrêté du 29 octobre 2009. Sur la zone d’étude, 33 espèces sont protégées.

Sur le plan régional, la plupart de ces espèces observées ne sont pas menacées (LC : Non menacé), et sont communes ou très communes.

Les tendances évolutives sont issues du Suivi Temporel des Oiseaux Communs par points d’écoute (STOC-EPS).

Nous avons ajouté la description de quelques espèces figurant sur une liste de rareté. L’avifaune est également analysée par types d’habitat. 34 espèces sont considérées comme nicheuses sur la zone d’étude. Les autres nichent à proximité et utilisent la zone comme territoire de chasse. La diversité est moyenne et représentative de la nature ordinaire, avec une densité moyenne de 34 couples et 22 espèces par point d’écoute. Cette densité est peut être surévaluée, la zone d’étude étant réduite, le risque de double comptage est plus important. Les espèces les plus abondantes présentes sur l’ensemble de la zone (plusieurs couples sur chaque point d’écoute) : Corneille noire, Geai des chênes, Pie bavarde, Merle noir, Mésange bleue, Mésange charbonnière, Grive musicienne, Pigeon ramier, Pinson des arbres, Rouge-gorge familier, Pouillot véloce, Fauvette à tête noire…

Parmi les rapaces : Faucon crécerelle, Buse variable, la Chouette hulotte (sur le site), le Milan noir et le Milan royal (à proximité).

Quelques espèces sont contactées sur plusieurs points mais il s’agit probablement du même couple couvrant l’ensemble de la zone d’étude, cette dernière étant réduite, le risque de double comptage est accru : Faucon crécerelle, Buse variable, les pics (cf. tableau de relevé en annexe).

Le Pic noir fréquente la zone de manière occasionnelle probablement en dispersion hivernale, seuls des indices (écorçages d’hiver) sont observés. La qualité des boisements et la faible superficie n’est guère favorable à la nidification de l’espèce. 2.4.3 Les espèces potentielles

Ces espèces sont observées à proximité du site, elles peuvent donc être observées de manière occasionnelle sur le site mais elles ne s’y reproduisent pas. La Pie grièche écorcheur est un oiseau typique des prairies bocagères riches en insectes, bien présentes dans le secteur. Plusieurs couples sont présents sur la commune. Le Milan noir et le Milan royal sont observé hors zone, à proximité (Milan royal hors cadre près de l’A39 sur Autechaux). Les territoires de chasse de ces deux rapaces sont vastes et couvrent des km².

2.4.4 Les espèces patrimoniales nicheuses

LINOTTE MÉLODIEUSE

Statut national : Protection intégrale en France (espèce et habitat, article 2) Liste rouge UICN France : LC (préoccupation mineure) Statut de rareté Franche-Comté : commun Statut de nidification : nicheur probable sur le site

Espèce typique de culture et prairies largement répandue et commune en Franche-Comté et dans l’est, elle est présente en plaine comme en montagne. On la rencontre dans des habitats variés : friches, marais, prairies bocagères, cultures, jardins… Elle est également observée autour des bourgs (cultures, vergers, jardins). Elle est présente un peu partout. Plutôt sédentaire en plaine, cette espèce granivore se nourrit également d’insectes en période de reproduction. Des arrivées de migrateurs viennent grossir les effectifs en automne/hiver. La nidification de cette espèce n’est pas certaine (observée en vol et nourrissage). Une diminution récente est notée en France. Elle est classée en catégorie VU sur la liste nationale UICN. Tendance nationale 2001-2009 : diminution. L’ ALOUETTE LULU

Statut national : Protection intégrale en France (espèce et habitat, article 2) Liste rouge UICN France : LC (préoccupation mineure) Statut de rareté Franche-Comté : NT (potentiellement menacée Statut de nidification : nicheur probable sur le site

L’Alouette lulu niche très tôt (à partir de mi-mars) dans de petites dépressions garnies de brins d’herbe et de brindilles, à proximité des touffes d’herbe. Elle recherche une végétation rase, éparse de moins de 5 cm de haut combinée à des zones nues pour s’alimenter d’invertébrés. Elle utilise des milieux semi-ouverts : pelouses calcaires sèches, clairières sèches, landes, friches, pâturages…. Elle se nourrit d’insectes d’araignées et de graines.

L’Alouette lulu est ici sans doute favorisée par les coupes récentes (friches de régénération), elle est plutôt liée aux pelouses sèches buissonnantes mais occupe parfois, de manière temporaire, des friches (habitats de substitution). Les sites occupés correspondent également à d’ancienne prairie sèche ou pelouse sur sol perturbé, ce qui est cohérent. La pérennité de cette espèce sur le site n’est pas assurée vu la modification des habitats. Fidèle à son ancien site de nidification, elle tente de nicher sur la zone mais cette espèce devrait se déplacer les prochaines années sur les pelouses sèches à proximité.

La pelouse de la Levée situé à 3.4 km à l’est (, 25) constitue le site pérenne le plus proche.

Les mesures de conservation de l’Alouette lulu passent par le maintien de la fauche ou du pâturage pour s’assurer d’une végétation herbacée rase dans un paysage semi-ouvert de pelouses sèches, de vignes ou de prés pâturés bien drainés. Les sites doivent être ponctués ou bordés d’arbres et arbustes avec au pied le maintien d’un ourlet de refus de pâturage et de touffes d’herbes pour la nidification. Les arbres même de taille modeste sont favorables mais le développement de ligneux doit être maitrisé pour ne pas tendre vers la fermeture du milieu. MILAN NOIR

Annexe 1 de la Directive Oiseaux Statut national : Protection intégrale en France (article 2) Liste rouge UICN France : LC (préoccupation mineure) Statut de rareté FC: commun

Le Milan noir est commun en région, notamment dans la vallée de L’Ognon et du Doubs où il niche, mais sa présence en milieu périurbain. Il est régulièrement observé sur Baume les Dames et Autechaux.

C’est un des rapaces les plus abondants de la planète, son aire de répartition mondiale est vaste. Son statut de conservation est cependant jugé défavorable en Europe (« vulnérable »). En France, il est relativement commun et peu menacé. Le Milan noir est inféodé aux zones humides forestières et bocagères. Il est observé en vol sur la plupart des zones humides. Il niche le plus souvent en ripisylve, lisière de bois à proximité des cours d’eau, lacs et étangs où il s’alimente en poisson. Il est plutôt charognard mais il peut également capturer du poisson vivant sur les rivières et plans d’eau. Il est abondant lors de la fauche des prairies en quête de cadavres. Un individu a été observé en chasse à proximité de la zone. Son territoire est vaste et peut couvrir quelques km². Sa présence est sans doute occasionnelle vu le contexte périurbain.

MILAN ROYAL

Annexe 1 de la Directive Oiseaux Statut national : Protection intégrale en France (article 2) Liste rouge UICN France : Vulnérable Statut de rareté FC: En Danger C’est une des espèces phares de la zone d’étude. La population française est estimée à 3000- 3800 couples mais elle est en déclin (16% des effectifs mondiaux, 2eme pays après l’Allemagne). Elle se répartit en 5 principaux noyaux de population : Les montagnes jurassiennes (20% des effectifs nationaux), le Massif Central (40%), le piémont Pyrénéen (15 à 20%), les plaines du nord-est (en déclin <15%), la Corse. La population des plaines du Nord-Est est en déclin, de même que les populations de plaines franc-comtoises. Par contre, les montagnes jurassiennes ont encore des effectifs satisfaisants (environ 350 couples).) Il niche le plus souvent dans des bois de plateau agricole avec dominance de prairies, dans des haies avec gros arbres, en lisière forestière, près de falaises et parfois en pleine forêt. Il ne dépasse guère 1200m d’altitude. Les petites prairies de fonds de vallon sont également utilisées. Comme le Milan noir, ce rapace est plus ou moins charognard. Le suivi des populations reproductrices du Milan royal, à l'échelle nationale et régionale, est très récent. Il est pourtant indispensable pour mieux connaître l'espèce. Migrateur en Franche –Comté, il arrive sur les sites de reproduction fin février-début mars et migre dès la fin août. Pour 2012, la densité sur le premier plateau de Besançon est de 11 couples/241 km 2, soit 4,5 couples aux 100 km 2 (Caillet 2012). Sur la période 2009-2012, le nombre moyen de couples est de 4 c. /100 km 2 et semble stable. Ce paramètre suit la tendance actuelle nationale. Le succès de reproduction est bon, supérieur à la moyenne nationale pour cette zone échantillon dans la continuité de 2011 et parmi les meilleurs enregistrés en France 1.

La zone d’étude s’inscrit dans un environnement bocager avec dominante de cultures, prairies pâturées et boisements. Cette unité paysagère des Avant-Monts et Avant-Plateaux est composée de collines et plateaux calcaires. Elle est encadrée au nord par la vallée de l’Ognon et au sud par la vallée du Doubs. Ces habitats sont favorables au Milan royal.

Le Milan royal est présent dans le secteur. Plusieurs données récentes sont mentionnées par la LPO Franche-Comté, mais les indices de nidification restent rares malgré 50 observations sur 10 ans en période de nidification. L’indice le plus probant de nidification concerne la construction d’un nid en amont de Baume les Dames à 4 km au sud en 2011. Un couple a été observé à en 2012. Les autres observations, se concentrent au sud c’est-à-dire dans la vallée du Doubs autour de Baume les Dames jusqu’à la limite du premier plateau. Le secteur de Baume les dames est régulièrement fréquenté chaque année par le Milan royal en période de reproduction et la reproduction est probable dans ce secteur. Nous avons observé un couple à Baume les Dames (F. Jussyk avril-mai 2013), la nidification est donc possible. En migration, il est observé sur la plupart des vallées structurant le paysage Franc-comtois. Les observations relativement nombreuses en périodes de migrations montrent que les axes empruntés sont la vallée du Doubs et de l’Ognon. Cependant aucun dortoir n’a été observé.

1 Plan d'actions Milan royal LPO 2012 Le Milan royal est observé en 2013, hors zone d’étude, à proximité : • A 1km au sud près de l’A39 sur l’échangeur d’Autechaux, à 2-3km dans la vallée du Doubs à Baume les Dames • Au nord à 1-2 km sur les communes de , , Verne

Les territoires de chasse de ce rapace patrimonial sont vastes et couvrent des km². Les habitats et le contexte périurbain ne sont pas vraiment favorables à cette espèce, ce qui n’exclue pas des observations occasionnelles d’individu en vol.

PIE GRIÈCHE ÉCORCHEUR

Annexe 1 de la Directive Oiseaux Statut national : Protection intégrale en France (article 2) Liste rouge UICN France : LC (préoccupation mineure) Statut de rareté NT (potentiellement menacée)

La Pie-grièche écorcheur ( Lanius collurio ) a été observée en 2009, en limite Sud-Ouest de l’emprise au bord de la RD50 où elle a niché probablement (1 couple maxi, Sciences Environnement 2010). Elle n’a pas été observée depuis sur le site, les habitats ne correspondent plus à cette espèce. Plusieurs couples sont observés à proximité, à 1-2 km au nord, sur les communes de Vergranne, Rillans, Verne et Autechaux. Le couple le plus proche est situé à 1km au nord du site. (F. Jussyk, mai, juin 2013). Elle est également présente sur la pelouse de la Levée situé à 3.4 km à l’est (Voillans, 25).

La Pie grièche écorcheur est un oiseau typique des prairies bocagères riches en insectes, bien présentes dans le Doubs. Plusieurs couples sont présents sur la commune. C’est un oiseau migrateur, qui ne passe que quatre à cinq mois sur ses aires de nidification, entre mai et août- septembre.

La Pie-grièche écorcheur affectionne donc les milieux agricoles, à condition que ces derniers offrent des possibilités de nidification (buissons) et de chasse (perchoirs) et un accès aux ressources alimentaires. C’est un oiseau des buissons, très peu arboricole. L’espèce chasse à l’affût. En période d’activité, elle passe donc une grande partie de son temps postée et exposée sur des perchoirs (fils, arbres, buissons, piquets) entre 1 et 3 m au-dessus du sol. La plupart des proies sont prélevées au sol ou dans la basse végétation, en majorité dans un rayon inférieur à 10 m. La Pie grièche écorcheur est bien représentée dans les secteurs qui lui sont favorables : vergers, (Photographie : N. FORESTIER,prés bocagers, CLIMAX, prairie2010 de fauche y compris à proximité des villages. Elle se reproduit dans les haies arbustives des prairies et friches et se nourrit surtout de gros insectes (coléoptères, orthoptères), parfois de petits vertébrés (micromammifères, lézards, batraciens et même des jeunes serpents). Cette espèce est encore commune en plaine et en montagne. Elle est relativement abondante dans les prairies bocagères mais plus rare en milieu urbain. Elle est inscrite en Annexe 1 de la Directive Oiseaux.

2.4.5 Conclusion 45 espèces sont observées dont 42 espèces nicheuses, contactées en période de nidification. La plupart des espèces sont communes et représentatives de la nature ordinaire. Les habitats (prairie, culture, bois) sont dégradés par les activités humaines et ne présentent pas d’intérêt particulier.

Deux espèces remarquables (DO, LRN, LRR) nichent probablement sur le site : l’Alouette lulu (2 chanteurs) et dans une moindre mesure la Linotte mélodieuse (inscrite sur la LRN mais commune en Franche-Comté). Les autres espèces à enjeux sont observées en hiver (migrateur/hivernant : Pic noir et Bouvreuil pivoine) ou à proximité hors zone (Milans, Pie- grièche écorcheur).

L’Alouette lulu est sans doute favorisée par les coupes récentes (friches de régénération), elle est plutôt liée aux pelouses sèches buissonnantes mais occupe parfois, de manière temporaire, des friches. La pérennité de cette espèce sur le site n’est pas assurée vu la modification des habitats. Fidèle à son ancien site de nidification, elle tente de nicher sur la zone mais cette espèce devrait se déplacer les prochaines années sur les pelouses sèches à proximité.

Les enjeux sont moyens (locaux). 2.5 LES AMPHIBIENS ET REPTILES

2.5.1 Biologie 2.5.1.1 Les amphibiens

La plupart des amphibiens adoptent un mode de vie biphasique avec une phase terrestre et une phase aquatique. La reproduction a lieu au printemps (pic de mars à juin) dans des mares, étangs, ornières… La larve est aquatique et, après métamorphose, le juvénile poursuit sa croissance en milieu terrestre. Une fois la reproduction achevée, les adultes retournent dans leur site d’estive et d’hivernage (bois, forêt, haie…). Certains peuvent passer l’hiver dans la mare. Quelques amphibiens sont encore visibles en été (Grenouilles vertes, Sonneur), surtout les juvéniles métamorphosés, mais la plupart ont déserté les zones humides et ne sont plus observés. Les batraciens forment un groupe faunistique sensible puisque qu’au contraire de la majeure partie de la faune qui évite les zones de chantiers, de nombreuses espèces sont attirées par les ornières, fossés de travaux forestiers et y restent plusieurs mois, probablement en raison de meilleures conditions de température, de mise en eau et de l’ensoleillement.

2.5.1.2 Les reptiles

Les reptiles bénéficient ici d’habitats variés artificiels ou naturels : dépôts divers, tas de bois, buissons, fruticées, murgers, parcelle en régénération, bords de chemin pierreux lisière forestière… Les friches et pelouses sèches ouvertes ou semi ouvertes, les talus pierreux les bords de chemins.... A proximité des habitations, les jardins (tas de composts) peuvent également être favorables. En milieu forestier, ils sont surtout présents dans les lisières et clairières, dans les tas de bois, mais peu au cœur des massifs boisé. La grande culture est par contre défavorable. 3 plaques-refuges (tôle ondulée) servant d’abris artificiels ont été déposées le long des lisières. Les plaques fournissent abris, thermorégulation et offrent également une source de nourriture aux reptiles. Seul le Lézard des murailles est observé. De nombreux micromammifères et insectes (fourmis) sont présents sous les plaques (davantage que les reptiles) : mulots, campagnols…

2.5.2 Résultats 2.5.2.1 Les amphibiens

Aucune zone humide temporaire ou permanente n’est présente sur le site, les sols sont filtrants et les eaux de ruissellement s’infiltrent dans le réseau karstique. A proximité, un petit ruisseau se perd dans le Trou de la Roche (plus de 250m à l’est). Il a été prospecté mais aucun amphibien n’est relevé. Aucun amphibien n’est observé. Les potentialités sont limitées.

Un ruisseau se perd dans le trou de la Roche.

2.5.2.2 Les reptiles

Deux espèces sont observées en lisière d’un bois : le Lézard des murailles (5 individus) et l’Orvet fragile (1). L’intérêt herpétologique est donc limité.

L’Orvet fragile est observé en lisière d’un bois

2.5.3 Conclusion L’intérêt herpétologique est limité. Aucun amphibien n’est observé et deux espèces communes de reptiles sont observées en effectif limité. Les enjeux sont faibles.

2.6 LES INSECTES

2.6.1 Méthodologie 2.6.1.1 Définition des groupes étudiés

Face à l'extrême diversification de la classe des insectes, nous avons ciblé conformément au cahier des charges les principaux groupes taxonomiques susceptibles d'être valablement inventoriés. Les recherches ont ainsi ciblé : - les papillons de jour (rhopalocères) ; - les sauterelles, criquets et grillons (orthoptères); - en complément, les libellules et demoiselles (Odonates) observés ont été notés ; toutefois, les potentialités du site sont limitées du fait de l'absence de milieux aquatiques ou humides.

Les espèces de Coléoptères bénéficiant de statut de protection qui seraient susceptibles de se trouver dans cette zone géographique sont liées à la présence de gros bois et d'arbres morts ou sénescents (espèces saproxyliques). Les boisements particulièrement jeunes de la zone concernée ne correspondent pas aux exigences écologiques de ces espèces, ce qui exclut leur présence.

2.6.1.2 Technique d’inventaire, investigations de terrain et identification

Sur le terrain, la technique retenue pour les papillons diurnes est soit celle de l’identification à vue lorsque les insectes sont posés, soit celle de la capture lorsqu’ils sont en vol, en utilisant un filet entomologique. En effet, si le naturaliste peut identifier à vue un certain nombre d’espèces, il arrive cependant que l’étape de la capture soit nécessaire, puisqu’une validation est obligatoire en cas de doute. Du fait de la fragilité des espèces, les manipulations ont été limitées au maximum. Les orthoptères sont capturés à la main ou au filet fauchoir. Dans le cas de cet ordre, l’écoute des chants apporte des informations complémentaires précieuses. Le plus souvent, l'écoute se fait à l'oreille. Toutefois, les stridulations de certaines espèces sont faibles et leur fréquence se situe partiellement dans les ultrasons. De plus, ces espèces sont plutôt actives au crépuscule ou la nuit, donc difficilement détectables à vue. L'utilisation d'un détecteur à ultrasons est alors appropriée dans ce cas. Les spécimens échantillonnés sont ensuite relâchés. Dans une première phase de travail, sur la base de la carte topographique au 1/25 000 et de l’orthophotographie, plusieurs secteurs physionomiquement différents ont été repérés, afin d'échantillonner les divers types de milieux répartis sur l’ensemble du site. Sur le terrain, un premier repérage a permis de vérifier la nature des différents biotopes, afin d’ajuster les parcours de façon optimale avant la réalisation de l’inventaire proprement dit. Trois transects de 350 à 450 mètres de long chacun ont ainsi été définis et parcourus, pour une longueur totale de 1 225 mètres. Le recensement des espèces a été effectué suivant ces transects pédestres, en identifiant les insectes des groupes recherchés en vol ou au repos. Cette méthode s’inspire du protocole préconisé pour le suivi des papillons en milieu ouvert élaboré par la commission scientifique des Réserves Naturelles de France à partir de la méthodologie anglaise "Butterfly monitoring" Cette technique d’échantillonnage permet d’obtenir une liste d’espèces présentes par milieu (Fiers & al., 2004). D’une manière générale, la période d’échantillonnage s’étend de mai à septembre. Il convient toutefois de souligner que l’époque et la durée d’apparition des différentes espèces peuplant un même habitat présentent des écarts parfois conséquents selon les taxons considérés. Le choix des dates de prospection vise donc à optimiser les résultats afin, d’une part, de contacter le maximum d’espèces possibles et, d’autre part, d’effectuer les relevés dans des conditions météorologiques optimales. Conformément au cahier des charges, quatre passages ont été réalisés : - trois passages diurnes les 8 juin, 13 juillet et 10 août 2013, à chaque fois dans des conditions météorologiques favorables. Il faut souligner que l’année 2013 s’est caractérisée par un printemps particulièrement frais et humide, et ce jusqu'au mois de juin, ce qui a entraîné des retards dans les émergences des espèces précoces. Cet état de fait a été ressenti lors du premier passage, caractérisé à la fois par une faible diversité d'espèces de papillons et des effectifs très réduits. Il semble qu'un rattrapage se soit opéré au cours de l'été, globalement beau et chaud. Au final, ces passages permettent d’avoir une vision suffisamment étoffée du cortège, sans toutefois pouvoir prétendre à l’exhaustivité. Il est en effet admis que le suivi fin d’une station nécessite la mise en place d’un protocole méthodologique lourd impliquant des passages hebdomadaires sur plusieurs années (Fiers et al., op. cit. ; Langlois D. et Gilg. O., 2007) ; - un passage à la tombée de la nuit a été effectué le 30 juin, également dans de bonnes conditions météorologiques, le long des lisières, afin d'inventorier certaines espèces d'orthoptères arboricoles à l'aide d'un détecteur à ultrasons. Cette date a été choisie en fonction des émergences de ces espèces assez précoces, afin d'éviter des interférences avec les stridulations d'autres espèces apparaissant plus tard en saison.

2.6.2 Résultats 2.6.2.1 Description des transects

Transect 1 Prairie de fauche mésophile et talus herbacé, le long de la route D50 et d'une culture

Coupe forestière avec des recrus caducifoliés, des ronces et une végétation herbacée mélangée Transect 2 (végétation des clairières, des ourlets, mais également des prairies et pelouses calcaires) Coupe forestière avec des recrus caducifoliés, des ronces et une végétation herbacée mélangée Transect 3 (végétation des clairières, des ourlets, mais également des prairies et pelouses calcaires), puis lisière de boisement homogène le long d'un champ cultivé.

Ces différents transects sont reportés sur la carte en fin de chapitre. Il faut signaler que l'orthophotographie utilisée (source : http://www.geoportail.gouv.fr) date d'une mission réalisée en 2010. Elle ne correspond pas tout à fait à la réalité de la présente étude, puisque la zone boisée située au sud du transect n°3 est désormais défrichée.

Le transect n°3 se situe en partie dans la tranche n°2 du projet Europolys II (zone complémentaire) et en partie dans la tranche n°1 : les différents périmètres n'avaient pas été communiqués avant le début de la phase de terrain. Toutefois, l'objectif poursuivi lors du positionnement des transects vise à cibler des habitats homogènes par transects ou portion de transect. La partie centrale du transect n°3 traverse la tranche complémentaire au niveau d'une doline, mais la végétation y est similaire à celle se trouvant sur les rebords et aux alentours, dans la tranche n°1. La portion boisée plus au nord de la tranche n°2, très fermée et dense, a été exclue des prospections, car ne correspondant pas aux exigences écologiques des groupes recherchés, lesquels sont majoritairement héliophiles. Quelques espèces de ces groupes sont plus particulièrement liées aux boisements, mais dans ce cas elles fréquentent les clairières et lisières forestières.

Les transects n°2 et 3 présentent une physionomie similaire de friche assez fleurie et de broussailles. La végétation devenait de plus en plus dense et exubérante au fur et à mesure de l'avancement de la saison. Ces zones se sont finalement révélées assez favorables aux groupes d'insectes recherchés, avec des densités assez élevées.

A chacun des passages, il s'est trouvé que la prairie du transect n°1 avait été fauchée depuis peu (avec quelques repousses toutefois lors du 3 e passage). De ce fait, les résultats concernant cette parcelle sont en partie faussés, notamment en termes de diversité des espèces de papillons. Cependant, compte tenu de leurs capacités de déplacement, les papillons se reportent sur des sites de substitution. On peut supposer qu'ils exploitent en partie les biotopes adjacents bien fleuris (talus routier, friches des transects n°2 et 3). De ce fait, on peut considérer que les résultats globaux reflètent quand même correctement la réalité des peuplements à chacun des passages.

2.6.2.2 Espèces rencontrées et intérêt patrimonial

2.6.2.2.1 Rhopalocèces (papillons de jour)

Au total, 26 espèces différentes de papillons de jour ont été inventoriées, ce qui correspond à une richesse relativement élevée. Toutes sont communes à très communes , largement répandues et assez abondantes en Franche-Comté, à l'exception du Céphale et du Damier noir, un peu plus rares et disséminés 2 Toutes ces espèces sont inscrites avec le statut LC (préoccupation mineure) sur les listes rouges régionale et nationale.

Les transects n°2 et 3 présentent une diversité et une composition spécifiques équivalentes. Le transect n°1 est beaucoup plus pauvre, pour les raisons évoquées ci-dessus.

Ce site héberge aussi bien des espèces typiquement prairiales (Myrtil, Demi-deuil, Procris, Azuré commun, Demi-argus, Point de Hongrie, Tristan, Hespéries de la houque et du dactyle, par exemple) que d'autres plus inféodées aux lisières boisées, buissons, clairières ou aux zones à structure bocagère, comme le Tabac d'Espagne, le Moyen nacré, le Nacré de la ronce, le Silène ou encore l'Amaryllis. Cette composition du peuplement conforte l'hypothèse évoquée ci- dessus d'un déplacement des papillons prairiaux vers des biotopes de substitution adjacents.

En Franche-Comté, le Céphale préfère les pelouses sèches buissonneuses sur calcaire. Le Damier noir se trouve habituellement dans les prairies humides, tourbières, clairières et lisières fraîches, ce qui ne correspond pas aux habitats recensés sur le site. Sa présence est vraisemblablement liée à celle de prairies humides autour du Trou de la Roche, à quelques centaines de mètres du site. Dans les deux cas, il s'agit vraisemblablement d'individus erratiques ou en dispersion dont les biotopes de reproduction sont situés à quelque distance.

2.6.2.2.2 Orthoptères (sauterelles, grillons et criquets)

Les Orthoptères sont représentés par treize taxons très communs et répandus en Franche- Comté. Dans cet ordre, les espèces sont plus sensibles à la structure de la végétation qu'à la composition floristique. Le transect n°3 s'est révélé le plus riche sur le plan de la diversité.

Au sein du cortège recensé, certaines espèces sont liées aux prés fauchés et/ou pâturés (Criquets mélodieux et des pâtures, Grillon champêtre), mais la plupart sont inféodées à une végétation plus haute et dense ou aux buissons et lisières boisées (Grande sauterelle verte, Gomphocère roux, Phanéroptère commun et Conocéphale gracieux, par exemple). Le Grillon des bois a été entendu en lisière des boisements.

Le passage à la tombée de la nuit à la recherche ciblée des Barbitistes des bois ( Barbitistes serricauda ) et des Pyrénées ( Isophya pyrenaea ) n'a pas donné de résultat concluant.

2.6.2.2.3 Autres espèces

Une Aeschne bleue en chasse a été observée lors du 2 e passage. Cette libellule fait partie des espèces les plus communes en Franche-Comté. Les Odonates sont exclusivement liés à la

2 Rang IV des ORGFH (niveaux de priorité faunistique en Franche-Comté) : espèces en régression sur une partie du territoire national, mais dont l'état de conservation est encore favorable dans la région. présence de milieux aquatiques pour leur reproduction (eaux courantes et/ou stagnantes où vivent les larves). Comme ces habitats ne sont pas représentés dans le périmètre étudié, l'individu observé est en fait un subadulte fraîchement émergé en phase de maturation (d'une durée de quelques jours). A ce moment de leur cycle, les libellules peuvent s'éloigner parfois assez loin de tout point d'eau, pour y retourner et s'y reproduire dès qu'elles seront matures. De tels habitats sont représentés à quelque distance du site (Trou de la Roche, divers plans d'eau et ruisseaux situés entre quelques centaines de mètres à quelques kilomètres).

Un Moro-sphinx a été observé lors du 3 e passage. Cette espèce commune du groupe des Hétérocères (papillons dits "de nuit") se caractérise par une activité diurne.

Parmi les Coléoptères, la Chrysomèle du peuplier se trouve sur les peupliers, trembles ou saules dont elle se nourrit (le plus souvent sur les rejets).

2.6.2.3 Comparaison avec les données existantes

La consultation des listes d'insectes préalablement connues dans la base régionale Base Taxa Opie-Cbfc-Sbfc  dans ce secteur géographique (communes d'Autechaux, Verne, , Rillans, Vergranne et Voillans) fait état de prospections récentes (2006 à 2012). Les données les plus complètes concernent le site Sur la Levée à Voillans. Cette pelouse calcaire située à environ 3,5 km fait l'objet d'un suivi par le Conservatoire d'Espaces Naturels de Franche-Comté, dans le cadre de mesures compensatoires du projet Europolys I. L’entretien et la restauration du milieu visent à compenser la destruction des pelouses et des habitats d’espèces protégées sur le site de La Craye à Autechaux.

Quelques espèces de papillons de jour remarquables apparaissent dans ces listes : l'Azuré des cytises ( Glaucopsyche alexis ), le Fadet de la mélique ( Coenonympha glycerion ) et l'Azuré de l'esparcette ( Polyommatus thersites ). Ces trois espèces sont inféodées aux pelouses sèches et aux prairies maigres fleuries. Les deux premières, inscrites sur la liste rouge régionale avec le statut NT (quasi-menacées), ont été inventoriées sur la pelouse de la Levée à Voillans, milieu qui correspond à leurs exigences écologiques. La donnée d'Azuré de l'esparcette à Verne n'est pas associée à une localisation précise ; toutefois, la plante-hôte exclusive des chenilles de cette espèce est le sainfoin. Cette plante n'a pas été vue sur le site d'Europolys II, ce qui exclut toute possibilité de reproduction.

2.6.3 Conclusion

Au sein des groupes d'insectes recherchés (Rhopalocères et Orthoptères), aucune espèce à enjeu n'a été recensée sur le site. De fait, les habitats existant dans le périmètre étudié (prairie mésophile exploitée de façon intensive, friches et broussailles forestières) ne sont pas favorables à la présence d'espèces d'insectes patrimoniaux, et notamment pas à celle d'espèces de papillons protégés.

3 LA FLORE

La flore n’a pas fait l’objet de relevés particulier, quelques espèces moins communes sont notées.

Le Bois joli est présent vers le Trou de la Roche. Céphalanthère à feuilles étroites en lisière nord.

Quelques espèces peu communes ont été observées : un pied de Céphalanthère à feuilles étroites ( Cephalanthera longifolia ) est recensé sur la zone en lisière nord. La Polygale commune et l’Orchis mâle sont également notés. A proximité, hors emprise du projet, le Bois-joli (Daphne mezereum) est présent vers le Trou de la Roche.

3.1 CONCLUSION

Aucun habitat d’intérêt communautaire ou d’intérêt régional n’est présent, aucune espèce rare ou protégée n’a été observée. L’état de conservation de la plupart des habitats est en grande majorité mauvais du fait des activités humaines (coupes récentes). Les habitats et espèces sont communs et représentatifs de « la nature ordinaire ». L’enjeu est local. Ces habitats sont toutefois intéressants car ils permettent à la petite faune de se maintenir en milieu périurbain. 4 LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

Les mesures compensatoires sont définies dans les études précédentes (Sciences Environnement 2012).

Ce chapitre traite de mesures complémentaires d’accompagnement et du suivi.

Les boisements de doline seront préservés, les lisières actuellement dégradées au contact des espaces agricoles pourraient être améliorées.

4.1 RECONSTITUER LES LISIÈRES

Une fois les travaux terminés, sur chaque secteur, il est proposé de reconstituer les haies, lisières et ourlets de feuillus, associé à une bande en herbe qui forment des milieux de transition généralement très diversifiés en insectes, fruits et graines... Les lisières associées à une bande en herbe abritent donc logiquement de nombreuses espèces d’oiseaux mais également les chiroptères, reptiles, micromammifères...

Objectif : améliorer les lisières existantes (dolines et bandes boisées) Lieu : pour les lisières améliorer l’existant (cf. carte des mesures) Choix des espèces : espèces végétales herbacées et ligneuses indigènes et déjà présente sur le site (cf. relevés de l’étude d’impact de Sciences Environnement).

La plupart des oiseaux (et chiroptères) étant insectivores, de nombreuses espèces chassent et nichent en lisière.

Dans nombre de cas, notamment au contact des zone urbaines et agricoles, les lisières sont réduites et pauvres en espèces végétales et animales : elles se résument en une limite brutale entre lisière girobroyée et culture.

Dans cet objectif, il est nécessaire de porter une attention particulière à la qualité des interfaces. Il est possible de rendre la lisière attractive et de favoriser la circulation des espèces d’insectes et d’oiseaux le long de ces linéaires. Ceci permettrait pour de nombreuses espèces d’insectes de réaliser entièrement leur cycle biologique. Nous préconisons la reconstitution de lisières arbustives et arborescentes, composées d’essences locales (aubépines, prunellier, noisetier, érables, églantiers, viornes, pommiers 3…) qui devront, autant que possible, être irrégulières et présenter une stratification complexifiée. En contact avec les milieux forestiers, les lisières ne doivent pas être hermétiques.

3 Privilégier les arbustes à baies, fruits, arbustes mellifères, cf. les relevés flore de Sciences Environnement Enfin, la gestion de ces espaces de transition est essentielle. Dans la mesure où ces lisières et haies arbustives vont exercer un fort attrait sur l’entomofaune et sur la petite faune vertébrée, elles ne doivent pas se transformer en pièges. Elles ne devront pas être fauchées entre le 1er avril et la fin septembre et ne recevront aucun traitement phytosanitaire. L’entretien en automne/hiver peut être une fauche, de préférence à plus de 10 cm du sol. On peut localement adapter la fréquence de fauche pour limiter les éventuelles espèces envahissantes qui coloniseraient les talus et abords. L’écologue en charge du suivi de la flore devra identifier les éventuelles propagations d’invasives. Il est préférable de réaliser l’entretien à la débroussailleuse et/ou à la tronçonneuse/scie circulaire sur bras mécanique, en évitant le girobroyage, trop traumatisant pour la petite faune. L’entretien mécanique doit se faire en hiver, pas plus d’une fois tous les 3 ans. La présence de ronces (Rubus sp.) est plutôt favorable à de nombreux insectes (sources nectarifères, feuilles appétentes).

Concernant la plantation de haies, nous conseillons d’éviter la proximité de la RD 50 afin de limiter les risques accidentogènes. Il est préférable de planter cette haie arbustive, plus en retrait, sur le chemin ouest qui desservira Europolys II (cf. carte des propositions en fin de chapitre).

Cette haie arbustive doublée d’une bande en herbe peut être favorable à l’avifaune, aux insectes et aux petits mammifères.

Au pied des haies, le long des sentiers, nous recommandons la mise en place d’une bande herbeuse gérée en prairie de fauche extensive.

Les haies suivent le même traitement. Il faut préférer des haies irrégulières et composées d’essences locales. L’entretien mécanique doit se faire en hiver (éviter le girobroyage), pas plus d’une fois tous les 3 ans.

Les lisières et les haies sont des milieux importants dans le cycle biologique de la petite faune en général, notamment lorsqu’elles sont soulignées d’un fossé. Ces linéaires permettent d’améliorer des connexions biologiques entre des populations. La création de lisières complètes (manteau boissonnant et ourlet herbeux associée à une bande en herbe) sera favorisée afin de complexifier les structures verticales et horizontales de la lisière. Figure : Schéma théorique retenu pour la reconstitution des lisières

Les cheminements ne seront pas orientés vers les fonds de dolines qui constituent des zones de quiétude pour la faune (terriers de blaireaux, avifaune, Ecureuil). Afin de préserver cette zone refuge, ils seront orientés vers les espaces ouverts.

4.1.1 Valorisation des espaces verts et gestion extensive

Cette mesure est favorable à de nombreuses espèces protégées citées, en particulier toutes les espèces d’oiseaux insectivores, les reptiles, les insectes, éventuellement les chiroptères (qui sont tous insectivores).

Les espaces verts, le bassin d’infiltration peuvent s’avérer spontanément favorables à de nombreuses espèces : mammifères qui creusent des galeries (renards, lapins, blaireaux, micromammifères…). Ces terriers sont ensuite utilisés par le Lézard des murailles. Des semis variés d’herbacées (espèces indigènes) et des plantations d’arbustes seront réalisés sur les chemins et voies pour diversifier les habitats.

4.1.1.1.1 Gestion extensive des espaces verts • Interdire tout usage d’engrais et biocides. Les terriers de micromammifères souvent pré- sents dans les talus routiers offrent des zones refuges pour les amphibiens et les lézards. Il est donc conseillé de ne pas traiter (raticides, bromadiolone) les talus, le bassin et les es- paces verts. • Appliquer une fauche tardive annuelle, une gestion différenciée des espaces verts : fau- chage de dégagement le long des voieries / fauchage tardif sur la bande située en arrière / gestion d’espaces verts et du bassin moins intensives en fonction des plantes présentes. • Fauche hétérogène : lors de la fauche, laisser certains espaces (pour créer des zones re- fuges pour la faune, organisées en corridor) non fauchés jusqu’à l’année suivante et effectuer des rotations d’une année sur l’autre • Si possible, laisser des friches s’exprimer dans les zones peu fréquentées • Pratiquer le “mulching” et le paillage au niveau des haies. • Entretenir les groupements végétaux spontanés ou plantés en fonction d'objectifs, inter- venir à des moments choisis de l'année (fonctions et intérêts écologiques des milieux : fauche tardive).

4.1.1.1.2 Choix des espèces plantées et semées La végétation spontanée est à encourager, notamment la végétation herbacée. En cas de besoin express d’aménagement paysager, il est recommandé de planter des espèces locales et rustiques, adaptées aux conditions pédoclimatiques du secteur. On pourra par exemple s’inspirer des espèces présentes sur le site (cf. Etude de la végétation, Sciences Environnement)

Les talus limono-sableux (sol meuble) bien exposés des voiries et du bassin seront colonisés par les petits mammifères qui creusent des terriers. Ces terriers seront également utilisés par les reptiles (Lézard des murailles) comme site de ponte, zone refuge et d’hivernage. Les talus pierreux, les gabions peuvent également être attractifs pour le lézard. Ces talus ne devront pas faire l’objet de traitements chimiques.

L’entretien des lisières consiste à intervenir régulièrement (recépage, fauche) afin de maintenir une structure fonctionnelle >Permettre l’expression de lisières structurées horizontalement et verticalement, avec manteau arbustif et ourlet herbeux sur une largeur d’environ 10m. > Retarder la fauche (jusqu’à fin septembre) > Maintenir les arbres morts, sur pied et au sol > Éviter l’utilisation des herbicides, notamment au printemps

Source : Von Büren D. et al. 1995

4.2 LIMITER LES RISQUES DE MORTALITÉ Les insectes, micromammifères, peuvent trouver refuge dans des caniveaux en béton, des avaloirs et puisards qui constituent souvent des pièges mortels. Des dispositions seront prises afin d’éviter ce risque (pose de grilles à maille fine).

4.3 SUIVI

L’arrêté préfectoral 2013100-0008 (Art 8) concernant le suivi des mesures précise : Le bénéficiaire produira un bilan complet et tous les documents faisant état de la mise en œuvre des mesures ERC aux années n+1 (bilan premiers travaux), n+3, n+5, n+10, n+20. Le bilan devra comprendre : - Un exemplaire de tous les documents d’inventaires et plaquettes produits, - Les cartes, textes et photo des actions menées notamment pour rendre compte de la mise en place sur le terrain - Un descriptif des mesures de sensibilisations des conducteurs d’engins (avant le démar- rage des travaux) - Le résultat du suivi de l’ensemble durant des périodes considérées - Les autres initiatives en matière d’environnement et de milieux naturels

Le suivi de la petite faune remarquable durant les travaux et après la mise en service permet de limiter les risques de destructions directes, de vérifier l’efficacité des aménagements (refuges artificiels, plantations…) et l’évolution des populations. Un suivi régulier de l’éventuelle mortalité de la faune et de l’efficacité des mesures après la mise en service permettra d’évaluer les aménagements et de les améliorer le cas échéant. En cas de non-efficacité des aménagements, la recherche des causes est nécessaire pour corriger les éventuels dysfonctionnements.

Le suivi sera réalisé par un écologue sur l’emprise.

La mission concernera le suivi de la faune et de la flore pendant et après la phase travaux. Elle comportera les prestations suivantes :

1. Phase travaux et mise en exploitation

- Assurer le suivi faune et flore (notamment les plantes invasives) durant les travaux en

tant que conseiller ≪ Environnement–faune et flore ≫ indépendant de la direction

du chantier. - Assurer le déplacement des espèces en phase chantier en cas de risque de destruc- tion avéré - Conseiller et suivre le bon déroulement des mesures : création d’habitats de substi- tution, des passages petite faune et autres aménagements pour la faune… - Respecter la règlementation relative à la protection de l'environnement et toutes prescriptions ou obligations découlant d'un acte administratif qui s'impose au maitre d'ouvrage (dérogation CNPN) - La recherche des arbres-gites potentiels pour les chiroptères. Suivi des travaux d'abattage de ces derniers et vérifier la présence éventuelle d'espèce cavernicole protégées - S’assurer du respect des engagements pris par les entreprises.

2. Bilan environnemental

- Un premier bilan peut être rédigé à n+5, puis n+10, n+20. - Cout d’un bilan environnemental =1000 €HT

4.3.1 Préservation des zones sensibles (phase chantier)

Il s’agit d’éviter, dans la mesure du possible, de détruire des milieux sensibles (= à enjeux) non urbanisés lors de la réalisation des voies d’accès, de la mise en place des installations de chantier et zones stockage des matériaux (temporaire ou pérenne) pendant la période du chantier. La réalisation d’un « Plan de zonage » du chantier précisant ces préconisations permettra d’informer le plus en amont possible l’ensemble des entreprises présentes sur le chantier. Un cahier des charges définissant le périmètre du chantier, l’organisation de transports (signalétique), le respect des normes en vigueur, le respect de toutes les mesures ayant traits à la période du chantier, la localisation des aires de stockage et des voies d’accès, les dépositions nécessaires pour prévenir tout risque de pollution aux hydrocarbures et le suivi du chantier permettra de limiter cet impact. Les emplacements d’aménagements connexes (piste piéton/cycles,..) excluront, dans la mesure du possible, les périmètres sensibles notamment la doline boisée (colonie de blaireaux, avifaune). Afin de réduire, les impacts du projet sur le milieu naturel et les espèces, il est proposé d’éviter au maximum les zones sensibles, ce qui permettrait également de préserver, voire dans certains cas de restaurer les populations d’espèces locales.

Une zone de quiétude sera conservée sur le site (boisements). 4.3.2 Limitation des nuisances et risques inhérents à la période de chantier

Période du chantier Espèces visées : Toutes Afin de limiter les différents impacts liés à la période du chantier (impact visuel, dérangement de la faune, perturbation du trafic), il est proposé dans la mesure du possible de privilégier les travaux le plus possible durant la période automnale et hivernale, soit du 1 octobre au 15 février (= hors période de végétation ou de reproduction pour la faune). Ceci concerne le défrichement. Interdire le chantier en période nocturne afin d’éviter les gênes continues sur la faune (notamment la faune nocturne : mammifères terrestres, chiroptères, insectes, rapaces nocturnes, etc.) et la surprédation due aux éclairages du chantier. Pour l’abattage des arbres à cavités la meilleure période reste septembre-octobre (risque faible de présence de chiroptères) Il est également recommandé d’éviter les travaux pendant les périodes de fortes pluies afin de limiter les risques de ruissellements chargés de boues.

Phasage du chantier En raison de la courte période permise pour la réalisation des travaux, il est proposé de réaliser un phasage dans sa réalisation. Ainsi, les travaux de préparation du sol et préparation du chantier (dépôts de matériels et de matériaux) sera réalisée, pour les sites à enjeux, entre fin septembre et fin février, limitant ainsi les risques de destruction d’espèces en périodes sensibles. Ce phasage est en étroite relation avec les périodes recommandées pour les travaux. Les travaux suivants pourront alors être réalisés pendant la période estivale, engendrant des dérangements moindre puisque la plupart des espèces auront quitté le site. Les travaux en milieu déjà urbanisés, agricole ou en friche ne posent pas de problèmes particuliers pour la faune, à l’exception de la destruction d’éventuels gîtes potentiels de chiroptères. Ces travaux de destruction seront précédés d’une visite des gîtes potentiels par un spécialiste des chiroptères, afin de vérifier l’absence de toute colonie, ou, le cas échéant, constater la présence d’une colonie.

En cas de découverte d’une colonie, des mesures appropriées seront mises en place : > Attendre la migration des espèces avant de détruire un arbre à cavité, Les arbres marqués lors du diagnostic seront systématiquement visités avant leur abattage par un spécialiste avant d’éviter toute destruction d’espèce. 4.3.3 Les indicateurs de suivi (exploitation)

L’ensemble des espèces animales recensées durant les études de l’état initial (2009-2013), en particulier les espèces sensibles car spécialisées : • Pie grièche écorcheur (absente depuis 2010), l’Alouette lulu (présente en 2013), dans une moindre mesure la Linotte mélodieuse, • 12 espèces de Chiroptères sur la zone du projet EUROPOLYS II, dont cinq espèces fortement patrimoniales (Barbastelle, Grand rhinolophe, Petit rhinolophe, Grand murin, Vespertilion à oreilles échancrées)

Suivi de la faune Suivi avifaune Suivi chiroptères Modalité 2 IPA (hors zone aménagé : 1 en lisière, 1 dans Les prospections seront principalement la doline boisée) +recherche espèces orientées sur les espèces patrimoniales sensibles effectuées de nuit au détecteur d’ultrasons Rédaction du compte rendu de visites (soirées avec une météo favorable ; températures clémentes, absence de vent et de pluie) grâce à des transects (inventaire qualitatif) et des points d’écoute (indices d’activité) en période de reproduction (1 passage en juillet). Au crépuscule, des observations visuelles compléteront ces écoutes. Durée années n+1 (bilan premiers travaux), n+3, années n+1 (bilan premiers travaux), n+3, n+5, n+10, n+20. n+5, n+10, n+20 période 2 passages par an (avril à juin) 1 passage en juillet Cout 1500 €HT/an 1500 €HT/an

Suivi de la flore et des habitats Concernant la flore, nous préconisons : • Un passage en été chaque année après les travaux n+1 (bilan premiers travaux), n+3, n+5, n+10, n+20 afin de vérifier l’absence de plantes invasives • Le suivi de l’état sanitaire et de la bonne reprise des plantations • Cout : 1 passage/an+rédaction du compte rendu de visite =1000 €HT/an

4.4 POSE DE NICHOIRS

Concernant la volonté du Maitre d’ouvrage de poser des nichoirs (avifaune), cette action ne s’inscrit pas dans le cadre des mesures compensatoires mais elle peut être réalisée dans le cadre de mesures d’accompagnement. A la demande du Maitre d’ouvrage nous pouvons formuler les conseils suivants.

Pour les nichoirs, les modèles fabriqués sont plutôt à installer sur les lisières existantes (bande boisée au sud et dolines). Nous conseillons une installation sur une lisière à 4 ou 6 mètres de hauteur afin d’éviter la prédation par les chats. Certaines espèces comme le rougegorge ou le troglodyte niche bas (0 à 2m) mais le risque de prédation est augmenté, dans ce cas il est préférable de poser le nichoir plus haut ou de le cacher dans un buisson. Il faut aussi prévoir un nettoyage annuel en automne-hiver car beaucoup d'insectes les envahissent.

L'endroit choisi devra être calme, plutôt éloigné d'une route ou d'un chemin fréquenté. Il est important d'installer le nichoir dans un endroit le plus abrité possible des intempéries. Les orientations est, sud-est voire nord-est sont idéales. Il peut être placé à l'abri des vents dominants, par exemple derrière un buisson. Mais il faut éviter que des feuilles n'obstruent l'entrée du nid. L'intérieur du nichoir doit rester au sec : il faut donc s'assurer que les planches sont bien jointes. Il est conseillé de le pencher légèrement vers l'avant pour faciliter l'écoulement de la pluie sur le toit. Il ne faut pas que le nichoir soit sur la trajectoire d'un filet d'eau qui se formerait après une averse. Un petit trou d'évacuation au niveau du plancher peut faciliter l'évacuation des eaux de pluie. Évitez les emplacements humides (la présence de mousse sur les troncs ou des rochers est un indice défavorable).Certaines espèces comme les rouges-gorges exigent que le nichoir soit davantage caché, par exemple contre un mur où pousse du lierre. Eviter d’installer le nichoir en plein soleil. Ces nichoirs seront colonisés par les espèces communes notamment les passereaux. Ils sont représentés en annexe.

Evitez de placer deux nichoirs destinés aux mêmes espèces trop près l'un de l'autre; la distance varie selon les espèces : au moins 20 mètres pour les mésanges, 70 mètres pour le Rouge-queue à front blanc et la Sittelle torchepot … Mais vous pouvez installer plusieurs nids d'oiseaux qui n'entrent pas en compétition directe entre eux, comme des espèces granivores et frugivores. Il faut aussi installer les nichoirs le plus loin possible des mangeoires.

4.5 POSE D’ABRIS ARTIFICIELS

Pour renforcer la disponibilité en caches, en particulier pour l’hivernage des reptiles, petits mammifères, la pose de gabions semi-enterrés, dans les espaces verts, le long de haie, en pied de talus, pourrait offrir des habitats de substitution (Figure ). Les gabions de 1 m de large, 1 m de haut et plusieurs mètres de long seraient composés de gros bloc de pierres. Ils seraient bordés de piles de bois ou de branchages, côté lisière. Des arbustes seront plantés en bordure pour apporter des refuges complémentaires. Le linéaire de gabions sera fonction de l’espace disponible. Ce dispositif sera positionné en priorité au pied des lisières existantes dans les secteurs peu fréquentés. chemin lisière gabion semi-enterré branchages tas de bois Noue, fossé

Figure : Exemple de pose d’abris artificiels en lisière dans une coulée verte

5 ANNEXE

Liste avifaune ANNEXE IPA

ANNEXE Relevés insectes

Nichoirs réalisés

Figure 1 Nichoirs à Chauve-souris

Figure 1 Nichoir à Mésange Figure 2 Nichoir à Troglodyte

Figure 3 Nichoir