Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Samedi 8 décembre Forum : et René Char

Dans le cadre du cycle Du sprirituel dans l’art

Du mercredi 28 novembre au dimanche 16 décembre 2007 8 décembre | Samedi

Pierre Boulez et René Char René et Boulez Pierre Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr Forum : Forum Cycle Du spirituel dans l’art Autour de Pierre Boulez Du merCreDi 28 noVemBre Au DimAnChe 16 DéCemBre

Entretien avec Pierre Boulez

Analysant le parallèle Kandinsky-Schönberg, vous coniiez préférer « par dessus tout que l’esprit parle à l’esprit. » Ne pourrait-on retrouver, au sein de l’œuvre musicale, la fonction prophétique de la peinture abstraite, et cette aptitude à révéler un Invisible habituellement trahi par des représentations trop précises ?

Avec l’œuvre musicale, sauf si elle repose sur un texte – et encore que la poésie contemporaine elle-même soit parfois dificilement déchiffrable –, tout est très différent. Son message échappe à toute déinition. L’humanisme dont on affuble les derniers quatuors de Beethoven par exemple ne signiie pas grand chose, tandis que la dimension panthéiste de la Missa solemnis est plus proche de la Neuvième Symphonie que de la tradition liturgique. La production religieuse de mozart – et celle des XViiie et XiXe siècles en général – demeure surtout théâtrale, et certaines pages sacrées de monteverdi sont aussi dramatiques que la musique de l’Orfeo. La musique a perdu sa fonction rituelle. elle n’a plus de style spéciique. Dans mon propre Rituel, je pensais d’ailleurs à l’organisation du rite plutôt qu’au rite lui-même ou qu’à sa raison d’être.

Messiaen considérait que seul le plain-chant convenait au culte, parce qu’il possédait « à la fois la pureté, la joie, la légèreté nécessaires à l’envol de l’âme vers la Vérité… » il y a toujours eu une certaine ambiguïté chez messiaen. La foi du charbonnier… il ne s’est d’ailleurs pas limité à l’approche occidentale du religieux. Finalement, le plus éloquent demeure la réaction de ses élèves. Aucun ne l’a suivi dans ce qui l’intéressait vraiment, l’église ou les oiseaux. Ce qui comptait, c’était sa musique – les moyens de sa musique – plutôt que ses idéologies.

Pourrions-nous en dire autant de vos rapports avec Kandinsky ?

La peinture de Kandinsky est née dans des paysages avant de devenir signes. un peu comme les signes chinois eux-mêmes sont le condensé de la nature. Les signes transposent la réalité pour lui permettre de rayonner. mais les igures géométriques de Kandinsky – à l’inverse de celles de Klee – se sont refermées sur elles-mêmes. Au point de ne plus faire du cercle qu’un cercle géométrique. ma musique, au contraire, s’est faite de plus en plus réelle, a conféré de plus en plus d’importance au phénomène sonore. il y a aussi en elle cette impression de lotter dans le temps, l’idée d’improvisation dans la succession (l’indétermination de la permutation), le rapport entre l’individu et le collectif, et ce constat que le pur hasard et l’ordre excessif conduisent au même résultat. Des concepts plutôt abstraits parce que, pour paraphraser einstein, la seule chose que l’on peut expliquer du monde, c’est que le monde est inexplicable.

2 Cycle Du spirituel dans l’art Autour de Pierre Boulez Du merCreDi 28 noVemBre Au DimAnChe 16 DéCemBre

Mais vos choix poétiques – et je pense plus particulièrement à René Char – MERcREDi 28 nOvEMBRE – 20h ne traduisaient-ils pas une part de votre rélexion sur le monde ? SAlle Pleyel

J’ai rencontré l’œuvre de rené Char à moitié par hasard, chez un bouquiniste des quais de la Seine. J’avais déjà lu certaines choses publiées dans les Lettres Passacaille op. 1 françaises. et ce nom constitué d’une seule syllabe est de ceux que l’on retient facilement. J’ai donc découvert Seuls demeurent, et j’ai été très impressionné par Chronochromie sa façon de dire les choses, par l’articulation du poème. Dans ma musique, j’ai bien Pierre Boulez sûr cherché à garder un peu de cela. Le narratif dans , l’illustratif dans Le Soleil des eaux, puis la structure dans Le Marteau sans maître. mais mon igor Stravinski approche des textes demeurait assez intuitive. Vous savez, je compare souvent Quatre Chants paysans russes l’analyse au conte de fée : vous traversez la forêt ensorcelée et, une fois sorti, vous Les Noces ne pouvez plus revenir en arrière parce que la forêt s’est reconstituée. L’analyse doit être intuitive et inventive. Pour le reste, il est inutile de savoir. Orchestre de Paris Accentus Finalement, en est-il, dans la musique, du spirituel comme de l’engagement Pierre Boulez, direction politique, Jean-Paul Sartre considérant que cet engagement était rendu quasi laurence equilbey, chef de chœur impossible par l’imprécision du sens de la musique ? Christiane Oelze, soprano Hilary Summers, contralto Selon Boris de Schloezer, chanter, sur la même musique, « credo » ou « non credo » Arnold Bezuyen, ténor fonctionne aussi bien ; ce qui compte, c’est l’assertion. mais c’est parce qu’elle Tigran Martirossian, basse n’a pas de sens précis, parce qu’elle n’est qu’elle-même, que la musique exalte le spirituel. un spirituel qui se trouve aussi ailleurs. mon idéal ? Être moral avec moi-même, même si un certain réalisme doit se superposer à cet idéal. L’apport MERcREDi 28 nOvEMBRE – 15h spirituel passe alors par l’institution. Pensez à Wagner qui a bâti son théâtre. Sans jEuDi 29 nOvEMBRE – 10h Et 14h30 institution, pas de communion, et sans communion, pas d’idéal réalisé. Les choses SPeCTACle JeuNe PuBlIC ne peuvent être séparées. Si une œuvre est présentée au concert, elle oblige les gens à se rassembler et à participer. entre la salle de concert et l’église, peu de Cailloux différences, sinon, peut-être, la nature des dogmes. Certains ont Dieu, d’autres Concerto pour marionnettes ont la musique. Question de naïveté. La musique elle-même ne fait que créer une et contrebasse illusion. et on a certainement besoin de cette illusion pour vivre. Théâtre sans Toit Propos recueillis par François-Gildas Tual Pierre Blaise, conception extrait de Cité musiques n° 55 et mise en scène Claire-Monique Scherer, yasuyo Mochizuki, Brice Coupey, comédiens-manipulateurs Jean-luc Ponthieux, musique et contrebasse Andrew Kulesza, conception scénique Veronika Door, marionnettes Gérald Karlikow, lumière

 vEnDREDi 30 nOvEMBRE – 18h30 MERcREDi 5 DécEMBRE – 15h SAMEDi 8 DécEMBRE – 15h MéDIATHèque jEuDi 6 DécEMBRE – 10h Et 14h30 SPeCTACle JeuNe PuBlIC Forum : Pierre Boulez et René Char Zoom sur une œuvre Parole d’oiseau ! 15h : conférence : claudio Monteverdi Théâtre instrumental contemporain La Poésie de René Char Tirsi et Clori – extrait des Madrigaux Jean-Claude Mathieu, professeur du Livre VII Odyssée ensemble et cie de littérature Jean-François Farge, 16h : table ronde Denis Morrier, musicologue Serge Desautels, cor Animée par Philippe Albèra Franck Guibert, trompettes piccolo Avec la participation de Pierre Boulez Denis Martins, percussions 17h30 : concert vEnDREDi 30 nOvEMBRE – 20h Cécilia Ferrario, chorégraphie Pierre Boulez Jocelyn Pras, création lumières Anthèmes, pour violon claudio Monteverdi Jean-Pierre Cohen, création, diffusion Sonatine, pour lûte et Madrigaux du Livre VII – extraits et traitement du son en direct Troisième sonate, pour piano Angelina Herrero, costumes Le Marteau sans maître - extraits Concerto Italiano Rinaldo Alessandrini, clavecin et direction Œuvres de iannis Xenakis, Olivier Solistes de l’ensemble Messiaen, Michaël Levinas... intercontemporain Pierre Boulez Pierre Boulez, direction Le Marteau sans maître Hilary Summers, contralto MERcREDi 5 DécEMBRE – 20h ensemble intercontemporain SAlle Pleyel Pierre Boulez, direction SAMEDi 8 DécEMBRE – 20h Hilary Summers, contralto Alban Berg Suite lyrique, pour quatuor à cordes - extraits johann Sebastian Bach Trois pièces tirées de la Suite lyrique, Suite pour orchestre n° 3 DiMAnchE 2 DécEMBRE – 14h30 pour orchestre à cordes Pierre Boulez * LunDi 3 DécEMBRE – 20h Anton Webern Dialogue de l’ombre double, pour clarinette, Cinq Mouvements op. 5, pour quatuor clarinette enregistrée et piano résonant épreuve inale (le 2/12) à cordes johann Sebastian Bach et concert des inalistes (le 3/12) Cinq Mouvements op. 5 (transcription Concerto brandebourgeois n° 5 du concours Olivier Messiaen pour orchestre à cordes) Pierre Boulez * Pierre Boulez Anthèmes II, pour violon et dispositif ensemble intercontemporain Trois Improvisations sur Mallarmé électronique Pierre Boulez, direction Finalistes et Grand Prix du Concours Orchestre de Paris le Concert Français Olivier Messiaen, piano Christoph eschenbach, direction Pierre Hantaï, clavecin et direction Valdine Anderson, soprano Solistes de l’ensemble intercontemporain * Gabriel Richard, violon Andrew Gerzso *, réalisation eiichi Chijiiwa, violon informatique musicale Marie Poulanges, alto Marie leclercq, violoncelle

 MERcREDi 12 DécEMBRE – 15h vEnDREDi 14 DécEMBRE – 20h DiMAnchE 16 DécEMBRE – 16h30 jEuDi 13 DécEMBRE – 10h Et 14h30 SPeCTACle JeuNe PuBlIC christian Ritter johann Sebastian Bach / Allemande sur la mort de Charles X George Benjamin Pierrot fâché avec la lune de Suède L’Art de la fugue Théâtre gestuel et musical Dietrich Buxtehude Pierre Boulez Trois Variations sur Roilis de Lully Mémoriale, pour lûte et huit instruments Sur une idée d’Ophélie Gaillard Georg Böhm johann Sebastian Bach / musiques de , « Wer nur den lieben Gott lässt walten » Marc-André Dalbavie Leos janácek et Witold Lutoslawski johann Sebastian Bach L’Art de la fugue Fantasia en la mineur BWV 922 Pierre Boulez Ophélie Gaillard, violoncelle Fantasia en ut mineur BWV 1121 Dérive 1, pour six instruments Delphine Bardin, piano Aria variata alla maniera italiana johann Sebastian Bach / Cécile Roussat et Julien lubek, mime « Wer nur den lieben Gott lässt walten » Bruno Mantovani et mise en scène BWV 690-691 L’Art de la fugue Quatre Petits Préludes Pierre Boulez Prelude, Fuga et Allegro BWV 998 Messagesquisse, pour violoncelle solo MERcREDi 12 DécEMBRE – 20h Contrapunctus I – extrait de L’Art de la fugue et six violoncelles Pierre Boulez * Pierre Boulez Gustav leonhardt, clavecins ioannes … explosante-ixe…, pour lûte solo, Rituel in memoriam Bruno Maderna Couchet 1652 et Jean henry hemsch deux lûtes, ensemble et électronique Augusta Read thomas 1761 (collection musée de la musique) Helios Choros III (Les Danseurs du dieu Orchestre de Paris Soleil) - Commande de l’orchestre de Paris, Christoph eschenbach, direction création SAMEDi 15 DécEMBRE – 20h Vicens Prats, lûte Pierre Boulez * éric Picard, violoncelle Éclat/Multiples johann Sebastian Bach Le Clavier bien tempéré, Livre II ensemble intercontemporain * Orchestre de Paris Préludes et Fugues i à Xii Pierre Boulez *, direction Christoph eschenbach, direction emmanuelle Ophèle *, lûte solo ensemble intercontemporain * Zhu Xiao-Mei, piano Sophie Cherrier, Marion Ralincourt *, lûtes Pierre Boulez *, direction Andrew Gerzso *, réalisation informatique musicale ircam DiMAnchE 16 DécEMBRE – 15h

johann Sebastian Bach Le Clavier bien tempéré, Livre II Préludes et Fugues Xiii à XXiV

Zhu Xiao-Mei, piano

5

SAMEDi 8 DécEMBRE – 15h Amphithéâtre

Forum : Pierre Boulez et René Char

15h : Conférence La poésie de René Char Jean-Claude Mathieu, professeur de littérature

16h : Table ronde Animée par Philippe Albèra Avec la participation de Pierre Boulez

17h30 : Concert

Pierre Boulez Le Marteau sans maître, pour voix d’alto et six instruments – extrait Vi Anthèmes, pour violon Le Marteau sans maître, pour voix d’alto et six instruments – extrait V Sonatine, pour lûte et piano Le Marteau sans maître, pour voix d’alto et six instruments – extrait iii Troisième sonate, pour piano Le Marteau sans maître, pour voix d’alto et six instruments – extrait iX

ensemble intercontemporain Pierre Boulez, direction Hilary Summers, contralto Sophie Cherrier, lûte Dimitri Vassilakis, piano Jeanne-Marie Conquer, violon

Coproduction Cité de la musique, ensemble intercontemporain.

Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la naissance de rené Char.

Fin du forum vers 18h30.

7 Pierre Boulez (1925) Anthèmes, pour violon

Composition : 1991. Commande : Concours international de violon Yehudi-menuhin de la Ville de Paris. Dédicace : à Alfred Schlee – en souvenir amical du 19.11.1991. Création : le 18 novembre 1991 à Vienne, par irvine Arditti. effectif : violon. éditeur : universal edition. Durée : environ 7 minutes

Anthèmes fait partie de ces œuvres de circonstance extraites occasionnellement de révisions de travaux en cours, tels Dialogue de l’ombre double et Mémoriale construit sur l’originel d’… explosante-ixe… . Livrée au public à l’occasion de l’anniversaire d’Alfred Schlee, directeur d’universal edition, puis revue et augmentée pour le Concours international Yehudi-menuhin de la Ville de Paris, elle n’est autre que l’extension d’un fragment de la partie de violon d’… explosante-ixe… conçu jadis par Boulez en hommage à Stravinski (1972). À l’instar des compositions issues de ce noyau central, la pièce est fondée sur un bloc sonore de sept sons dont sont dérivés ses développements par imbrications et interruptions alternatives, ainsi que sur la permanence d’une note-pivot (ici le ré bécarre). Conformément aux impératifs d’un « morceau de concours », la partition fait appel aux ressources de l’instrument en multipliant la diversité des modes d’attaque de la corde et de l’archet, caractérisant ainsi au moyen du timbre les articulations formelles d’une écriture basée sur l’alternance de traits de virtuosité et de césures contemplatives.

Robert Piencikowski

8 VenDreDi 30 noVemBre

Sonatine, pour lûte et piano

Composition : 196. Création : en 197 à Bruxelles par Jan van Boterdael et marcelle mercenier. effectif : lûte, piano. éditeur : universal edition. Durée : environ 12 minutes

La Sonatine pour lûte et piano, composée en 196, est la plus ancienne œuvre considérée comme « aboutie » par Pierre Boulez, qui venait alors de terminer ses études de composition au Conservatoire avec olivier messiaen. elle précède en outre de peu la Première Sonate pour piano.

Formellement, elle réfère explicitement à la Symphonie de chambre op. 9 d’Arnold Schönberg ou plus exactement à la synthèse que celle-ci réalisait entre la forme en un mouvement unique, et les quatre volets de la symphonie classique (allegro – mouvement lent – scherzo – inale), ces mouvements étant non seulement enchaînés sans transition, mais encore uniiés par la circulation de divers thèmes parmi les différentes sections. mais si Pierre Boulez se déclarait impressionné par ce travail, il se sentait en même temps très loin du langage post-romantique de la Symphonie auquel la Sonatine ne doit rien.

La Sonatine est une œuvre tendue, à la sonorité souvent agressive, manifestant déjà la vivacité rythmique et la variété instrumentale dont le compositeur a toujours été coutumier. elle fut commandée par Jean-Pierre rampal, qui ne la joua cependant jamais. elle débute par une introduction lente, sorte d’improvisation de la lûte en motifs fugitifs, sur de longs accords du piano, et que l’on pourrait rapprocher de celle du Merle noir d’olivier messiaen, de cinq ans postérieur. Le premier mouvement, très heurté, place les deux instruments sur un pied d’égalité, procédant en courts éclats incisifs. une conclusion très aiguë mène au mouvement lent, basé sur un trille continu, d’abord au piano, la lûte trouvant alors des inlexions plus mélodiques, puis en alternance aux deux instruments. L’apparition, à la lûte, d’un motif caractéristique de deux notes répétées et staccato annonce le scherzo, où cet élément sera omniprésent, et où l’on notera un important travail sur les intensités. Le scherzo est interrompu un instant par le trio, plus modéré, où divers motifs de la lûte sont ponctués par d’agressifs accords du piano. Le retour au scherzo est suivi d’une transition plus luide, où l’écriture assouplie de la lûte annonce un peu celle du Marteau sans maître et qui, en un crescendo progressif, mène au « inale », qu’ouvre un violent solo du piano, interrompu un instant par un dialogue plus modéré des deux instruments. Le discours s’accélère ensuite régulièrement, aboutissant à un mouvement quasi-continu des deux instruments, conclu par de grands accords très dissonants. Suit alors une courte coda, récapitulant divers éléments de l’œuvre (trille du mouvement lent, conclusion du trio et de l’introduction, et inalement le motif de deux notes du scherzo, violemment « jeté » par les deux instruments).

Jacques-Marie Lonchampt

9 Troisième sonate, pour piano

Formant 2 : Trope Formant  : Constellation – miroir

Composition : 1956-1957. Création : le 25 septembre 1957 aux Cours d’été de Darmstadt, par Pierre Boulez. effectif : piano. éditeur : universal edition. Durée : environ 20 minutes

La Troisième sonate, créée par Pierre Boulez en 1957 à Darmstadt, est composée de cinq formants, Antiphonie, Trope, Constellation (et son miroir), Strophe, Séquence, dont seuls le deuxième et troisième sont achevés et édités. Ce « work in progress » est une transcription du Livre de mallarmé.

« (…) Quand j’ai écrit, beaucoup plus tard, en 1956-1957, ma Troisième sonate pour piano, je n’avais pas encore lu le Livre de Mallarmé, puisqu’il a été publié in 1957. J’avais intitulé un des formants : Constellation, et on m’a demandé si j’avais lu cet inédit de Mallarmé. “Non, ai-je répondu ; où peut-on se le procurer ?” Je l’ai lu ensuite et j’ai vu que ce que j’avais conçu pour cette Troisième sonate, sans être la même chose, naturellement, était très près de la conception du livre ouvert de Mallarmé et, en particulier, du livre dans l’épaisseur, c’est-à-dire où au fur et à mesure on s’avance dans l’épaisseur du contenu. »

Pierre Boulez (Par volonté et par hasard, entretiens avec Célestin Deliège, Paris, 1975)

10 SAmeDi 8 DéCemBre

Le Marteau sans maître, pour voix d’alto et six instruments – extraits

Vi. « Bourreaux de solitude » (avec voix) V. « Bel édiice et les pressentiments » – version première (avec voix) iii. « L’Artisanat furieux » (avec voix) iX. « Bel édiice et les pressentiments » – double (avec voix)

Composition : 195-1955. Poèmes de rené Char. Dédicace : « à Hans Rosbaud ». Création : le 18 juin 1955 à Baden-Baden, Festival de la SimC, par Sybilla Plate et les solistes de l’orchestre du Südwestfunk Baden-Baden sous la direction de hans rosbaud. effectif : contralto, lûte en sol, , xylorimba, percussion, guitare, alto. éditeur : universal edition Durée : environ 1 minutes

Le Marteau sans maître fut écrit entre 195 et 1955. L’œuvre comporte neuf pièces rattachées à trois poèmes de rené Char, formant ainsi trois cycles. J’énumère les titres de ces trois poèmes : 1. L’Artisanat furieux, 2. Bourreaux de solitude, . Bel édiice et les pressentiments. Toutefois, chaque pièce ne comporte pas obligatoirement de participation vocale ; je distingue les pièces où le poème est directement inclus et exprimé par la voix, et les pièces-développements, où la voix ne joue, en principe, plus aucun rôle. Ainsi, le cycle bâti à partir de L’Artisanat furieux comprend : avant « L’Artisanat furieux » (instrumental), « L’Artisanat furieux » proprement dit (vocal), et après « L’Artisanat furieux » (instrumental). Le cycle construit à partir de Bourreaux de solitude comporte : « Bourreaux de solitude » (vocal) et Commentaires I, II, III de « Bourreaux de solitude » (instrumental). Le cycle basé sur Bel édiice et les pressentiments se compose de la version première et de son double. Cependant, les cycles ne se succèdent pas, mais s’interpénètrent de telle sorte que la forme générale soit elle-même une combinaison de trois plus simples. il me sufira de donner l’ordre de succession des pièces pour que l’on aperçoive, sans davantage la commenter, la hiérarchie désirée : i. avant « l’Artisanat furieux » ii. Commentaire i de « Bourreaux de solitude » iii. « L’Artisanat furieux » (avec voix) iV. Commentaire ii de « Bourreaux de solitude » V. « Bel édiice et les pressentiments » – version première (avec voix) Vi. « Bourreaux de solitude » (avec voix) Vii. après « L’Artisanat furieux » Viii. Commentaire iii de « Bourreaux de solitude » iX. « Bel édiice et les pressentiments » – double (avec voix)

11 Dans cet ordre de succession, j’ai tâché d’imbriquer les trois cycles de telle sorte que la démarche au travers de l’œuvre en devienne plus complexe, usant de la réminiscence et des rapports virtuels ; seule, la dernière pièce donne, en quelque sorte, la solution, la clef, de ce labyrinthe. Cette conception formelle m’a entraîné, d’ailleurs, beaucoup plus loin, en libérant totalement la forme d’une prédétermination ; ici, le premier pas était franchi, par la rupture avec la forme « unidirectionnelle ». Quant à l’emploi de la voix dans le « noyau », pour ainsi dire, de chacun des cycles, « L’Artisanat furieux » est une pièce purement linéaire, en ce sens que le texte y est traité, « mis en musique », de la façon la plus directe. Le poème est chanté dans un style orné, accompagné d’une lûte seule qui contrepointe la ligne vocale (référence directe et voulue à la septième pièce du Pierrot lunaire de Schönberg). Le poème est ici au tout premier plan. Dans « Bel édiice et les pressentiments », version première, une autre sorte de rapport est inaugurée : le poème sert d’articulation aux grandes subdivisions de la forme générale. L’importance vocale reste grande ; toutefois, le chant n’a plus la primauté comme auparavant : primauté qui lui est disputée par le contexte instrumental. « Bourreaux de solitude » résoudra cette antinomie dans une totale unité de composition entre la voix et les instruments, liés par la même structure musicale : la voix émergera périodiquement de l’ensemble pour énoncer le texte. enin, le double de « Bel édiice et les pressentiments » verra une dernière métamorphose du rôle de la voix ; une fois les derniers mots du poème prononcés, la voix se fond – à bouche fermée – dans l’ensemble instrumental, où elle renoncera à son individualité propre : le pouvoir d’articuler la parole ; elle rentre dans l’anonymat, alors que la lûte, en revanche – accompagnant la voix dans « L’Artisanat furieux » –, vient au premier plan et assume, pour ainsi dire, le rôle vocal. on voit que, progressivement, les rapports de la voix et de l’instrument sont inversés par la disparition du verbe. idée à laquelle j’attache un certain prix et que je décrirai ainsi : le poème est centre de la musique, mais il est devenu absent de la musique, telle la forme d’un objet restituée par la lave, alors que l’objet lui-même a disparu – telle encore, la pétriication d’un objet à la fois reconnaissable et méconnaissable.

Pierre Boulez

12 SAmeDi 8 DéCemBre

L’Artisanat furieux

La roulotte rouge au bord du clou et cadavre dans le panier et chevaux de labours dans le fer à cheval Je rêve la tête sur la pointe de mon couteau le Pérou.

Bourreaux de solitude

Le pas s’est éloigné le marcheur s’est tu Sur le cadran de l’imitation Le Balancier lance sa charge de granit rélexe.

Bel édiice et les pressentiments

J’écoute marcher dans mes jambes La mer morte vagues par-dessus tête enfant la jetée promenade sauvage homme l’illusion imitée

Des yeux purs dans les bois Cherchent en pleurant la tête habitable.

René Char © 19 José Corti

1 Pierre Boulez Depuis 200, il est directeur artistique ou pour ensemble et électronique né en 1925 à montbrison (Loire), de l’Académie du Festival de Lucerne. (Répons, .. .explosante-ixe...). Ses Pierre Boulez suit les cours d’harmonie en 200/200, il dirige Renard de dernières compositions sont sur , d’olivier messiaen au Conservatoire Stravinski, Les Tréteaux de Maître Pierre créée en 1998 au Festival d’édimbourg, de Paris. il est nommé directeur de de Falla et Pierrot lunaire de Schönberg Notations VII, créée en 1999 par Daniel la musique de scène à la Compagnie dans une mise en scène de Klaus michael Barenboïm à Chicago, et Dérive 2. renaud-Barrault en 196. Soucieux de Grüber au Festival d’Art lyrique d’Aix-en- la diffusion de la musique contemporaine Provence et aux Festwochen de Vienne. hilary Summers et de l’évolution des rapports du public Presque 0 ans après ses débuts à hilary Summers est née à newport, et de la création, Pierre Boulez fonde, Bayreuth, il y revient, en 200 et 2005, dans le sud du Pays de Galles. elle en 195, les concerts du Domaine pour diriger Parsifal, mis en scène par obtient une licence de musique à la musical (qu’il dirige jusqu’en 1967), puis, Christoph Schlingensief. L’année de ses reading university avant de poursuivre en 1976, l’institut de recherche et 80 ans est marquée par de nombreux ses études de chant à la royal Academy Coordination Acoustique/musique hommages et célébrations qui of music et au national opera Studio (ircam) et l’ensemble intercontemporain. accompagnent ses tournées de concerts. de Londres. Depuis ses débuts en 1992 Parallèlement, il entame une carrière il se retire ensuite quelques mois pour se au Scottish opera dans le rôle d’une internationale de chef d’orchestre et est consacrer à la composition. Pierre Walkyrie sur échasses, elle mène une nommé en 1971 chef permanent du BBC Boulez reprend ses nombreuses activités carrière riche et diversiiée, avec un Symphony orchestra et directeur en été 2006 ; il dirige l’œuvre répertoire allant du Xiie au XXie siècle. musical du new York Philharmonic symphonique de mahler en alternance Possédant une vraie voix de contralto orchestra. Professeur au Collège de avec Daniel Barenboïm à Berlin à Pâques doublée d’une large étendue vocale, France de 1976 à 1995, Pierre Boulez est 2007, ainsi qu’une nouvelle production elle attire l’attention de nombreux l’auteur de nombreux écrits sur la de De la maison des morts, mise en compositeurs contemporains. C’est ainsi musique. il quitte la direction de l’ircam scène par Patrice Chéreau à Vienne, qu’elle crée, en 1999, le rôle de Stella en 1992 et se consacre à la direction Amsterdam et Aix-en-Provence. Tout dans l’opéra What Next d’elliott Carter d’orchestre et à la composition. L’année à la fois compositeur, auteur, fondateur à la Staatsoper de Berlin sous la de son 70e anniversaire est marquée par et chef d’orchestre, Pierre Boulez se voit direction de Daniel Barenboïm, rôle une tournée mondiale avec le London décerner des distinctions telles que qu’elle reprend au Carnegie hall et à Symphony orchestra et une production le Prix de la Fondation Siemens, le Prix Chicago avec le Chicago Symphony de Moïse et Aaron de Schönberg à Leonie-Sonning, le Praemium imperiale orchestra. elle chante également cette l’opéra d’Amsterdam dans une mise en du Japon, le Prix Polar music, le œuvre avec le nederlands Kamerorkest scène de Peter Stein. invité au Festival Grawemeyer Award pour sa composition et l’orchestre Philharmonique royal d’Art lyrique d’Aix-en-Provence en juillet sur Incises, le Grammy Award de la de Flandre, tous deux dirigés par 1998, il dirige une nouvelle production meilleure composition contemporaine Peter eötvös, le London Sinfonietta du Château de Barbe-Bleue de Bartók pour Répons, et il est à la tête d’une par oliver Knussen, et l’ensemble en collaboration avec la chorégraphe importante discographie qu’il développe intercontemporain par Kent nagano. Pina Bausch. une grande série de en exclusivité chez Deutsche en 2002, elle incarne irma dans concerts avec le London Symphony Grammophon depuis 1992. Son catalogue l’opéra d’eötvös Le Balcon, donné en orchestra en europe et aux états-unis, comprend une trentaine d’œuvres allant création mondiale au Festival d’Aix-en- mettant en perspective le répertoire de la pièce soliste (Sonate pour piano, Provence et repris dans une tournée orchestral du XXe siècle, domine les huit Dialogue de l’ombre double pour européenne au cours de la saison premiers mois de l’année de son 75e clarinette, Anthèmes pour violon) aux 200/0. Depuis quatre ans, elle sillonne anniversaire. en 2002, il est compositeur œuvres pour grand orchestre et chœur le vieux continent en interprétant en résidence au Festival de Lucerne. (Le Visage nuptial, Le Soleil des eaux) Le Marteau sans maître avec l’ensemble

1 SAmeDi 8 DéCemBre

intercontemporain sous la direction de personnages comme la dominatrice en 1979. Son répertoire comporte Pierre Boulez. La sortie discographique mescalina (Le Grand Macabre de Ligeti), de nombreuses créations, parmi qui en résulte (Deutsche Grammophon) l’amazone hippolyta (A Midsummer lesquelles Mémoriale de Pierre Boulez, a été vivement acclamée par la critique Night’s Dream de Britten) ou encore Esprit rude/Esprit doux d’elliott et l’enregistrement a récemment reçu la femme à barbe Baba la Turque Carter (enregistrement Deutsche le Grammy Award dans la catégorie « (The Rake’s Progress de Stravinski). Grammophon) et Chu Ky V de Ton-Thât Best Small ensemble Performance ». Ses incarnations de femmes d’âge mûr Tiêt. Sophie Cherrier a enregistré la À Chicago, dans le cadre de la comprennent la Terre mère Gaea dans Sequenza I de Luciano Berio (Deutsche célébration des 80 ans de Pierre Boulez, Daphne de Strauss et mrs. Sedley dans Grammophon), …explosante-ixe… et la elle a chanté Le Visage nuptial avec le Peter Grimes de Britten (Festival de Sonatine pour lûte et piano de Pierre Chicago Symphony orchestra sous la Glyndebourne). elle a tout récemment Boulez (erato), Imaginary Skylines pour direction du compositeur. en Grande- joué le rôle de la Blanchisseuse dans lûte et harpe d’ivan Fedele (Adès), Bretagne, elle nourrit une relation l’opéra Rage d’amours de rob Zuidam au Jupiter et La Partition du ciel et de privilégiée avec michael nyman. nyman nederlandse opera d’Amsterdam ainsi l’enfer de Philippe manoury (collection a écrit pour elle le premier rôle de son qu’hippolyta au Teatro real de madrid. « Compositeurs d’aujourd’hui »). elle opéra Facing Goya créé en espagne et Comme tout contralto qui se respecte, se produit également avec le halle joué ensuite dans tout le pays. en ce qui hilary Summers a une dévotion toute orchestra de manchester, l’orchestre de concerne le répertoire baroque, hilary particulière pour les œuvres d’elgar. elle Cleveland, l’orchestre philharmonique Summers collabore régulièrement avec a eu le privilège d’interpréter à plusieurs de Los Angeles, le London Sinfonietta. les meilleures formations orchestrales reprises The Dream of Gerontius Titulaire du Certiicat d’Aptitude, elle est sur instruments anciens et leurs sous la direction de Vernon handley, professeur au Conservatoire de Paris chefs, parmi lesquels Christopher avec qui elle a également chanté Sea (CnSmDP) depuis 1998. Ses dispositions hogwood et l’Academy of Ancient Pictures. Ses nombreuses productions pour la pédagogie la font participer à de music, Paul mcCreesh et le Gabrieli discographiques comprennent entre nombreuses master-classes, en France et Consort, Christophe rousset et Les autres des œuvres de haendel – Messiah à l’étranger. Talens Lyriques, Thomas hengelbrock avec le King’s College de Cambridge et le Balthasar neumann ensemble et Lotario (idelberto) avec Alan Curtis Dimitri vassilakis ainsi qu’Andrew manze et The english et il Complesso Barocco – ainsi que Dimitri Vassilakis est membre de Concert. un lien particulièrement A Midsummer Night’s Dream (hippolyta) l’ensemble intercontemporain depuis chaleureux avec William Christie avec le London Symphony orchestra 1992. né en 1967, il débute ses études et Les Arts Florissants a permis sous la direction de Sir Colin Davis. musicales dès l’âge de 7 ans à Athènes, l’enregistrement d’Orlando de haendel Paraîtront très prochainement la puis au Conservatoire de Paris chez erato, dans lequel elle tient le rôle Petite Messe solennelle de rossini (CnSmDP), où il obtient des premiers de medoro. Se produisant régulièrement avec The King’s Consort et les Six prix de piano à l’unanimité (classe au sein de la early opera Company Celan Songs de michael nyman. de Gérard Frémy), de musique de sous la direction de Christian Curnyn, chambre et d’accompagnement. il reçoit elle a récemment gravé pour Chandos Sophie cherrier également les conseils de György Sebök le rôle de rosmira dans Partenope de Sophie Cherrier étudie au Conservatoire et de monique Deschaussées. Dimitri haendel. Dans le domaine lyrique, hilary national de région de nancy puis au Vassilakis se produit en soliste en europe Summers, tout en ayant la stature pour Conservatoire de Paris (CnSmDP), où (Festival de Salzbourg, mai Florentin), interpréter les grands héros haendéliens elle remporte le Premier Prix de lûte Afrique du nord, extrême-orient, tels Giulio Cesare ou le dieu mars dans (classe d’Alain marion) et de musique de états-unis. Son répertoire comprend Il Divisione del mondo de Legrenzi, sait, chambre (classe de Christian Lardé). elle notamment le Concerto pour piano à l’occasion, aborder avec humour des entre à l’ensemble intercontemporain de György Ligeti, Oiseaux exotiques

15 et Un vitrail et des oiseaux d’olivier au Festival de Lucerne en 2002 et du Flûte messiaen, l’œuvre intégrale pour piano Concerto pour violon de Ligeti à la Cité Sophie Cherrier de Pierre Boulez et pour piano solo de la musique en 200. de iannis Xenakis, Klavierstück IX de Percussions ou Petrouchka Ensemble intercontemporain Vincent Bauer d’igor Stravinski. en 1995, il crée Créé par Pierre Boulez en 1976 avec michel Cerutti Incises de Pierre Boulez et participe à l’appui de michel Guy (alors secrétaire Samuel Favre l’enregistrement de Répons et de sur d’état à la culture), l’ensemble Incises (Deutsche Grammophon). il intercontemporain réunit 1 solistes Piano obtient le Grand Prix du disque 200 partageant une même passion pour Dimitri Vassilakis de l’Académie Charles-Cros pour Le la musique du XXe siècle à aujourd’hui. Scorpion de martin matalon, dont il a Constitués en groupe permanent, ils Violon également gravé Dos formas del tiempo. participent aux missions de diffusion, Jeanne-marie Conquer de transmission et de création ixées jeanne-Marie conquer dans les statuts de l’ensemble. Placés Alto née en 1965, Jeanne-marie Conquer sous la direction musicale de Susanna Christophe Desjardins obtient à l’âge de 15 ans le Premier mälkki, ils collaborent, aux côtés des Prix de violon au Conservatoire de compositeurs, à l’exploration des Musicien supplémentaire Paris (CnSmDP) et suit le cycle de techniques instrumentales ainsi qu’à perfectionnement dans les classes des projets associant musique, danse, Guitare de Pierre Amoyal (violon) et Jean théâtre, cinéma, vidéo et arts plastiques. Caroline Delume hubeau (musique de chambre). Chaque année, l’ensemble commande et elle devient membre de l’ensemble joue de nouvelles œuvres, qui viennent intercontemporain en 1985. elle a enrichir son répertoire et s’ajouter également été membre du Quatuor aux chefs-d’œuvre du XXe siècle. intercontemporain. Jeanne-marie Les spectacles musicaux pour le jeune Conquer développe des relations public, les activités de formation des artistiques attentives avec les jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre compositeurs d’aujourd’hui. elle a et compositeurs ainsi que les en particulier travaillé avec György nombreuses actions de sensibilisation Kurtág, György Ligeti (pour le Trio avec des publics traduisent un engagement cor et le Concerto pour violon), Peter profond et internationalement reconnu eötvös (pour son opéra Le Balcon) et au service de la transmission et de ivan Fedele. Ses nombreuses tournées l’éducation musicale. en résidence sous la direction de Pierre Boulez, à la Cité de la musique depuis 1995, David robertson ou Jonathan nott l’ensemble se produit et enregistre 75751, 75752, 7575 7575 75752, 75751, l’ont menée de l’Australie aux états- en France et à l’étranger, où il est invité o unis, de l’Argentine à la Finlande. elle par de grands festivals internationaux. a gravé pour Deutsche Grammophon Financé par le ministère de la Culture et la Sequenza VIII pour violon seul de de la Communication, l’ensemble reçoit Luciano Berio, Pierrot lunaire et l’Ode également le soutien de la Ville de Paris. éditeur : hugues de Saint Simon à Napoléon de Schönberg. Jeanne- rédacteur en chef : Pascal huynh marie Conquer a également été la rédacteurs : Gaëlle Plasseraud et Colin roche soliste d’Anthèmes II de Pierre Boulez maquette : Ariane Fermont imprimeur SiC | imprimeur BAF | Licences n | Licences imprimeur SiC | BAF

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