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Séquences La revue de cinéma

XL Mostra internazionale del cinema Roland Smith

Number 114, October 1983

URI: https://id.erudit.org/iderudit/50940ac

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Publisher(s) La revue Séquences Inc.

ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital)

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Cite this review Smith, R. (1983). Review of [XL Mostra internazionale del cinema]. Séquences, (114), 23–23.

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Yuki (Kon Ichikawa), Streamers (Alt­ ligent de Franco Solinas (La Bataille man), Jogo De Mao (Monique Rut- d'Alger, État de siège). MOSTRA ler), etc. E La Nave Va de Fellini est IMTERNAZIONALE Dans les autres sections, une sombre réflexion sur la mort. signalons Never Cry Wolf de Carroll S'agit-il d'un -testament? Il en a ï DEL Ballard et Lontano da dove de Stefa- tout l'air. On se demande si Fellini a CINEMA nia Casini et Francesca Marciano qui pensé à son public et pourquoi il a m'ont spécialement intéressé et qui créé un si gros bateau inévitablement étaient présentés dans la catégorie destiné à couler. Beaucoup de faste Alors qu'à Cannes tous les « Jeune Venise ». inutile. professionnels de la pellicule recher­ Dans « Venise, le jour », Quant au Wajda, Un chent l'attention générale; où le poli­ section plus informative, étaient mon­ Amour en Allemagne, il m'a paru tique, l'économique, l'artistique et le trés le Grand Prix de Berlin: Ascen­ trop bavard et trop long. Beaucoup vedettariat se disputent les milliers de dancy d'Edward Bennett et le Grand de répétitions; ce qui aurait pu être dit correspondants venus de toutes les Prix de Moscou: Vassa de Gleb Pan- en quinze minutes dilue un film d'une parties du monde, Venise s'impose et filov. Dans « Venise, la nuit » (plus heure trente. Emphatique. se distingue comme un festival de populaire), des américains bien Le Lion d'Or (Grand Prix) choix (le plus important désormais connus de nous: Flashdance, Blue est allé tout naturellement (le jury était après Cannes) essentiellement centré Thunder, Breathless et Return of the composé en partie de post-godardiens) sur les films eux-mêmes, sur la qua­ Jedi. Enfin, je me suis arrêté aussi à à Jean-Luc « cinéma » Godard. On lité cinématographique, le cinéma dit la catégorie « Programmes spéciaux » aime ou on n'aime pas. Jean-Luc, « d'auteur », et à l'écart de toute qui présentait All about Mankiewicz, cette fois-ci, c'est le Godard première autre considération. Idéal pour documentaire de Luc Béraud et manière (1960-67) avec l'expérience, oublier les vicissitudes du marché et Michel Ciment, et des hommages à la maturité et la virtuosité en plus; du commerce; l'atmosphère de cette Elio Petri, Luis Bunuel et René Clair, toujours fidèle à lui-même. Prénom ville unique garantit et favorise un iso­ décédés récemment. Il y avait là éga­ Carmen se présente cependant comme lement, voire une réflexion concentrés lement quelques documents inédits de une synthèse de toute son oeuvre. sur l'évolution du cinéma tel que le Chaplin et deux séries de films publi­ Enfin, à mon avis, la grande font aujourd'hui les plus grands créa­ citaires, surtout des films italiens. surprise, les Montréalais la décou­ teurs contemporains. Au chapitre des découvertes vraient en même temps que le public On connaît les rendez-vous personnelles, je signalerai Under Fire de Venise. Incontestablement de cette année: Wajda, Fellini, Res­ (en français, Au coeur du feu) de s'impose comme une des oeuvres nais, Bergman, Godard, Costa- Roger Spottiswoode qui raconte, tout majeures de cette XL MOSTRA. Gavras, Altman, Woody Allen, en en les présentant sous l'angle de la fic­ Inventif, souple, philosophique et face d'un jury composé de Bertolucci, tion (avec Jean-Louis Trintignant), la drôle, Woody Allen étonne et comble Varda, Oshima, Tanner et Mészaros fin du régime Somoza et les débuts de à chaque instant. On exulte. À Venise, entre autres. Un cartel d'incorrupti­ l'indépendance nicaraguayenne. Il le public avait dû le sentir arriver, car bles devant un club d'intransigeants. s'agit d'un film très solide, technique­ il envahissait littéralement les salles où Mais soyons quelque peu précis. ment parfait, percutant, intéressant de Zelig était présenté, à tel point qu'il Parmi les sept sections, dont les bout en bout et nullement militant; un me faudra attendre Paris, au retour, démarcations n'étaient pas toujours film vraiment commercial, qui va stu­ pour le voir. (1) évidentes, nous trouvions notamment péfier nos voisins du Sud en cela qu'il Les folies et les trouvailles dans la première « XL VENEZIA »: utilise la technique efficace du cinéma cinématographiques géniales de La vie est un roman (Resnais), Maria américain pour illustrer des situations l'homme-caméléon — appelons Chapdelaine (Carie), Un Amour en dont l'interprétation ne concorde pas Woody Allen par son nom — ont Allemagne (Wadja), Biquefarre (Rou- exactement avec celle du Pentagone... enthousiasmé les festivaliers. quier), Journal d'Edith (Geissendôr- Malheureusement le Costa-Gavras est Roland Smith fer), Hanna K. (Costa-Gavras), Die passé inaperçu. II méritait un meilleur

Macht Der Gefuhle (Kluge), Sasame accueil surtout pour le scénario intel- (1) Voir critique page 42. 23