D é p a r t e m e n t d e S A V O I E

LA MOTTE EN BAUGES

PLAN LOCAL D’URBANISME

2 - RAPPORT DE PRESENTATION

Euryèce Cabinet d'études Environnement - Urbanisme La Madeleine – 73340 Tel : 04 79 63 83 94 - Fax : 04 79 63 83 12 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

PREAMBULE

La réalisation d'un Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.) engage les élus dans une démarche au cours de laquelle ils font le bilan de l'évolution de la commune, réfléchissent à son avenir et élaborent des projets de développement. Ils prévoient, maîtrisent et gèrent mieux l'organisation et la planification du territoire communal, avec en perspective la prise en compte des grandes lignes directrices définies à l’échelle intercommunale par les Schémas de COhérence Territoriale (S.C.O.T.).

L’élaboration du P.L.U., dans le respect de l’article L 123-1 du code de l’urbanisme, traduit une politique volontariste de planification du développement communal qui s’appuie sur l’analyse du contexte local, sur les orientations souhaitées par la commune.

Dans un premier temps, le présent rapport exposera un diagnostic du territoire communal, en faisant un large tour d’horizon de ses caractéristiques, de ses évolutions depuis une vingtaine d’années.

Seront notamment exposés :

- le contexte humain, - l'état initial de l'environnement naturel, - le paysage, - la conformité du P.L.U. avec les lois et les prescriptions d'aménagement et d'urbanisme, notamment la "loi Montagne" et la "loi sur l'eau".

La deuxième partie du rapport explicitera les choix d’aménagement, qui seront motivés et justifiés au regard des caractéristiques communales exposées dans la première partie et des options de développement exprimées par la municipalité, dans une problématique de développement durable et de satisfaction des besoins mis en évidence par l’analyse de l’état initial.

Euryèce - Lescheraines (73) 1 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

Il s'agit notamment de dégager des surfaces constructibles pour l'habitat, en continuité de l'espace bâti existant, pour initier un développement qui rentabilise au maximum l'espace et forme un ensemble cohérent avec le tissu urbain actuel, tout en préservant le paysage et l'agriculture du mitage.

Les implications de ces choix d'aménagement seront également appréhendées.

Dans la troisième partie, la traduction en terme de zonage et de règlement des options de développement retenues sera explicitée.

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DIAGNOSTIC

1 - HISTORIQUE

La commune jouit d’une situation géographique privilégiée, qui en fait un des lieux les plus anciennement habités du massif des Bauges. L’implantation humaine à La Motte en Bauges, remonterait, en effet, à la fin de l’époque antique, entre le IIIème et IVème siècle.

Une population plus ou moins autochtone, liée à la descendance d’une colonie de réfugiés chassés de la plaine par des invasions successives serait à l’origine du peuplement de la commune. A l’origine, les habitants de La Motte en Bauges étaient principalement des bûcherons et des chasseurs.

La commune tient ses origines d’une tradition de culture et d'élevage, qui perdure aujourd’hui encore et n’a jamais développé les domaines de l'industrie et de l'artisanat Cette vocation agricole explique l'émigration importante de la population, notamment entre la fin du XIXème siècle et 1960, au moment de l’exode rural généralisé qu’a connu la . Néanmoins, ces émigrés, depuis une trentaine d’années, ont participé à la transformation de la physionomie urbaine du territoire communal, en y implantant leurs résidences secondaires.

2 - SITUATION GEOGRAPHIQUE

La Motte en Bauges appartient au canton du Châtelard, auquel elle a toujours été rattachée.

C’est une commune rurale, de zone de montagne (310 habitants en 1999), située au cœur du Massif des Bauges. Elle se trouve entre Annecy (à 30 km), la préfecture, Chambéry (à 39 km) et Le Châtelard, chef lieu de canton, à 2 km au Sud.

Euryèce - Lescheraines (73) 3 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

L'altitude de la commune varie de 615 mètres au niveau du cours d'eau «Le Chéran», à 1475 mètres au sommet du Mont Chabert, le chef lieu étant à 680 mètres.

La commune s'étend sur une surface de 996 hectares dont 380 hectares sont couverts par la forêt.

Le cadre géographique de la commune se caractérise par un environnement typiquement rural dans lequel prédominent l'agriculture et la sylviculture.

Sur le plan des voies de communication locales, la commune est traversée par la route départementale 911, reliant Lescheraines au Châtelard.

Voir cartes ci-après : Localisation Situation

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LE CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE

1 - LA DEMOGRAPHIE

1.1 EVOLUTION DE LA POPULATION

Année de recensement 1962 1968 1975 1982 1990 1999

Population totale 264 238 218 211 287 310

Taux de variation annuel en % / - 1.71 - 1.24 - 0.46 + 3.92 + 0.86

Population totale du canton / / / 3350 3452 3828

Evolution relative en % par an / / / / + 0.36 + 1.15

La commune de La Motte en Bauges qui a connu son apogée démographique en 1861, avec 755 habitants, a subi dès la fin du XIXème siècle, un exode rural régulier. Ce déclin s’est poursuivi jusqu’en 1982, pour amener la population à son minimum, avec 211 habitants.

De 1962 à 1982, la diminution de la population, provoquée par le départ des jeunes vers les villes voisines, est constante. Entre 1982 et 1990, la commune amorce un renouveau démographique, avec un taux de croissance annuel soutenu (+ 3.92 %). Ce phénomène s’explique par le retour en milieu rural des citadins recherchant une certaine qualité de vie relative au monde rural et par l’augmentation du nombre de voitures par ménage qui a permis un accroissement de la distance acceptable pour effectuer les trajets journaliers pendulaires ou pour accéder aux fonctions urbaines attachées aux villes importantes.

Euryèce - Lescheraines (73) 5 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

Cet accroissement de la population ralentit néanmoins d’après le dernier recensement, avec un taux de croissance annuel de + 0.86%. Ce fait s’explique par la pénurie de terrains constructibles sur la commune. La pression foncière demeure toutefois élevée grâce à la proximité des pôles urbains, comme Le Châtelard, ou Annecy.

Comparaison avec le Canton

L'évolution démographique de la commune est voisine de celle du canton avec un maximum atteint en 1861 de 11 210 habitants suivit d’un déclin progressif jusqu'en 1982 (3 350 habitants) lié à un exode rural massif. Cette baisse importante de la population s’est arrêtée en 1990 avec une progression sur la période intercensitaire 1982-1990, de + 102 habitants. Le phénomène de retour des citadins à la campagne (pour leur logement), s’est accentué de 1990 à 1999 : + 376 habitants. Proche des centres urbains économiquement attractifs, la commune fait l’objet d’une pression foncière forte qui a accru sa population, de façon régulière et supérieure à celle du canton de 1982 à 1990.

Comparaison avec le Département

L’évolution démographique du département a connu des fluctuations importantes tout au long du XIXème siècle et durant la première moitié du XXème siècle, ponctuées, successivement, de longues périodes d’exode ou de guerres et de repeuplement. C'est à partir de 1946 que le département connaît une croissance maintenue, grâce notamment à l’essor des pôles urbains générateurs d’emplois tel que Chambéry. A contrario, les communes rurales, comme La Motte en Bauges ne connaissent ce phénomène de croissance que tardivement, à partir de 1982, comme une répercussion mécanique de l’essor économique des grandes villes du département : elles accueillent les résidences principales, en grande partie, d’une population citadine qui a de plus en plus de mal à se loger à la périphérie immédiate des villes principales (rareté donc prix élevé des terrains).

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1.2 - LES FACTEURS D'ÉVOLUTION

Année de 1975 - 1982 1982 - 1990 1990 - 1999 recensement Solde naturel - 15 - 8 + 10 LA MOTTE EN Solde migratoire + 8 + 84 + 13 BAUGES Accroissement en - 7 + 76 + 23 nombre d’habitants Solde naturel / - 193 + 40 ENSEMBLE DU Solde migratoire / + 391 + 336 CANTON Accroissement en / + 198 + 376 nombre d’habitants

Voir graphe ci-après : Evolution des soldes naturels et migratoires depuis 1975.

A partir de 1975 l’exode rural ralentit, la diminution de la population est de - 7 habitants et le solde migratoire redevient positif : + 8 habitants.

L’intérêt suscité par la commune pour l’habitat résidentiel se traduit par un solde migratoire très important entre 1982 et 1990 (+ 84), soit plus du tiers de la population totale en 1982.

De 1990 à 1999, l’accroissement démographique se tempère à cause d’une baisse du solde migratoire (+ 13 pour cette durée intercensitaire contre + 84 pour la précédente). Le solde naturel devient positif (+ 10). Ce phénomène traduit un rajeunissement de la population. Les retombées d’un solde migratoire fortement positif lors de la période 1982- 1990, essentiellement dû à l’arrivée de jeunes ménages d’actifs, notamment dans la tranche d’âge 20 - 39 ans, se sont traduites dix ans plus tard par un accroissement naturel important.

On peut noter au niveau du canton la baisse du solde migratoire : + 391 de 1982 à 1990 et + 336 de 1990 à 1999. Le manque de foncier disponible se ressent à l’échelle du canton comme à l’échelle de la commune.

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1.3 - STRUCTURE DE LA POPULATION PAR GROUPE D'ÂGES

Année de recensement 1982 1990

0 - 19 ans 39 (18.5 %) 52 (18.1 %) 20 - 39 ans 52 (24.6 %) 75 (26.1 %) 40 - 59 ans 60 (28.4 %) 64 (22.3 %) 60 - 74 ans 43 (20.4 %) 66 (23.0 %) 75 ans ou plus 17 (8.1 %) 30 (10.5 %)

Voir graphe ci-après : Evolution de l'âge de la population de 1982 à 1990.

De 1982 à 1990, le nombre d'habitants a crû de façon importante à La Motte en Bauges mais la répartition parmi les classes d'âges a globalement peu changé. L’élément le plus visible est la part, plus grande, des tranches d'âge 20 - 39 ans, dans la population totale. Elle augmente de manière significative, traduisant le succès, au plan démographique, du choix d’une ouverture assez large à l’urbanisation. L’attrait ainsi exercé a permis un rajeunissement relativement rapide de la population. La tranche d'âge des 20 - 39 ans correspond aux actifs déjà insérés dans la vie professionnelle qui s’établissent à La Motte en Bauges mais travaillent en dehors de la commune.

La tranche des + 60 ans a également connu une croissance importante : de 28.5 % en 1982, elle est passée à 33.5 % en 1990. Ce phénomène s’explique par l’installation des retraités qui, de retour dans leur commune d’origine, transforment leur résidence secondaire en résidence principale.

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1.4 - LA POPULATION ACTIVE ET LE CHÔMAGE

Année de recensement 1982 1990 population active totale 102 132 en % / population totale (taux d'activité) 48.3 % 50 % Population active ayant un 100 122 emploi en % / population totale 98 % 92.4 % active Demandeurs d'emploi 2 8 en % / population totale active 2 % 6.1 %

Voir graphe ci-après : Evolution de la population active de 1982 à 1990.

De 1982 à 1990, la part des actifs augmente sensiblement, alors que dans le même temps, la population totale croit de façon significative. Ce phénomène démontre l’attraction de la commune et le développement de son caractère résidentiel, plus qu’un essor économique endogène.

L’évolution du chômage, de 1982 à 1990, dû à une crise d'échelle nationale (voire mondiale), est calquée sur celle du département. Le taux de 6.1 % est très inférieur à la moyenne nationale (10.8 % en 1990) et à la moyenne régionale (8.9 %) traduisant la stabilité de l’emploi pour les actifs s’installant à La Motte en Bauges durant cette période. La possibilité de construire une maison va souvent de paire avec un emploi stable et un niveau de revenus suffisant.

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1.5 - LES MIGRATIONS ALTERNANTES

Année de recensement 1982 1990

Travaillant dans la 38% 25.4 % commune Actifs ayant un emploi en 51 % 46.7 % Travaillant dans un autre 11 % 27.9 % département

En 1990, environ 25 % des actifs exercent leur activité à La Motte en Bauges. Ce taux a fortement chuté puisqu’il était de 38 % en 1982.

La part importante des actifs travaillant en dehors de la commune s’explique d’une part, par la faible activité économique endogène et d’autre part, par l'arrivée d'actifs travaillant dans les pôles urbains voisins pourvoyeurs d’emplois, depuis la fin des années soixante-dix.

On peut constater également une augmentation conséquente des actifs travaillant dans un autre département (essentiellement la région d’Annecy) : 11 % en 1982 pour 27.9 % en 1990.

La population en période touristique :

Le tourisme, entre juin et septembre, reste peu développé compte tenu de la faible capacité d’accueil de la commune.

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2 - L'EVOLUTION DE L'URBANISATION ET DU RYTHME DE LA CONSTRUCTION

D’une manière générale, les constructions sont regroupées en hameaux (qui se répartissent essentiellement sur les divers replats du versant du Mont Chabert) avec des constructions récentes aux environs immédiats du chef lieu, du Rocher et de quelques autres hameaux.

1975 1982 1990 1999

Résidences principales 81 88 120 134

Résidences secondaires 35 91 85 99

Logements vacants 41 48 28 15

Totaux 157 227 233 248

Voir graphe ci-après : Evolution du cadre bâti de 1975 à 1999.

Résidences principales

Depuis 1975, le nombre des résidences principales a fortement augmenté avec notamment une hausse conséquente de 1982 à 1990. Cette croissance de l'habitat traduit la compatibilité du territoire communal (espace naturel, cadre rural) avec les principaux critères de choix pour l'implantation de l'habitat résidentiel, qui a connu un développement important ces dernières décennies.

Ces résultats peuvent s'expliquer par la conjugaison de plusieurs facteurs :  l'attrait de la campagne et de la montagne,  la construction de logements neufs,  la transformation des résidences secondaires en résidences principales.

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Résidences secondaires

Le nombre de résidences secondaires a presque triplé en 25 ans. Cette tendance peut s'expliquer par l'intérêt croissant suscité par le "tourisme vert", axé sur la découverte du monde rural, la recherche d'une certaine "tranquillité", à l'opposé d'un tourisme "plus classique", sur le littoral méditerranéen par exemple. L’importance des résidences secondaires traduit aussi la volonté des citadins originaires de la commune de posséder un logement près de leurs racines.

Logements vacants

La diminution de la population, liée à l'exode rural engendre inévitablement une recrudescence des logements vacants (encore jusqu'en 1982). L'augmentation de la population entre 1982 - 1999 (+ 92 habitants) s’est accompagnée d’une réhabilitation des constructions anciennes. Le nombre de propriétaires reste très élevé (78.3 % pour la commune, contre 52.8 % pour la région). On observe cependant un niveau de confort inférieur à la moyenne régionale et nationale.

Niveau de confort* en 1990 La Motte en Bauges Région France Sans confort 4.2 % 2.6 % 3.8 % Confort moyen 39.2 % 21.0 % 20.6 % Tout confort 56.7 % 76.4 % 75.6 % * Sans confort : ni de salle de bains, ni WC intérieur Tout confort : salle de bains, WC intérieur, chauffage central Confort moyen : autres résidences

Le pourcentage des habitations sans confort à La Motte en Bauges est supérieur à la moyenne nationale et régionale, de la même façon que le taux des habitations tout confort est inférieur à la moyenne nationale et régionale. Ces résultats s’expliquent par la forte proportion de résidences secondaires n’ayant pas toujours tous les éléments de confort. De plus, le nombre de bâtisses anciennes sur la commune est important. Les fermes ne bénéficient pas de tous les aménagements modernes.

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Evolution des permis de construire délivrés :

On observe une certaine régularité de la délivrance des permis de construire pour la création de logements avec une moyenne de 5 permis par an entre 1982 et 1993.

Depuis 1994, la moyenne s’élève à plus de 10 permis de construire par an.

Voir graphe ci-après : Evolution des permis de construire délivrés de 1982 à 1994

Ce décalage entre l’évolution des permis de construire et l’augmentation de la population peut s’expliquer par la diminution du nombre de logements vacants sur la commune. De 1982 à 1990, les nouveaux habitants ont occupé principalement des logements demeurés jusqu’alors vacants. La pénurie de logements dans la commune a conduit à la construction de maisons neuves à partir du début des années 90, la réhabilitation de logements anciens perdurant.

Le graphe ci-dessous illustre cette évolution depuis 1995.

Vocation des permis de construire

6

5

4

3

2

1

0 1995 1996 1997 1998 1999

maisons neuves réhabilitations autres

Parmi ces permis de construire, on observe une moyenne de 3 demandes par an pour des habitations neuves et 4 demandes pour la réhabilitation de bâtiments anciens. La construction de logements neufs tend à augmenter ces dernières années.

Euryèce - Lescheraines (73) 13 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

Les logements mis en chantier

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4 5 6 8 8 8 8 8 8 8 8 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

individuel collectif

Depuis 1993, les logements mis en chantier ont augmenté sensiblement confirmant la pression foncière croissante et la pénurie de logements vacants. En 1994 et 1996, des logements collectifs ont été mis en chantier, démontrant l’urbanisation grandissante de la commune.

3 - LES ACTIVITES ECONOMIQUES

La commune de la Motte en Bauges ne possède pas de zone d'activités artisanales. L'activité agricole est prédominante pour la commune (26 emplois à temps complet), même si elle suit l'évolution générale nationale marquée par 2 mouvements :  une diminution du nombre des exploitants,  une concentration des moyens de production sur un petit nombre d'exploitations.

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3.1 - L'AGRICULTURE

Certains éléments sont favorables à l'activité agricole et à son renouvellement sur le territoire de la commune : les caractéristiques physiques (plateau vallonné, peu pentu), l’occupation du territoire en prairies, la tradition d'élevage. Pourtant elle décline de façon marquée depuis les années 90.

L’espace agricole peut se décomposer de la façon suivante au dernier recensement agricole de 2000 : 1988 2000 - Surface Agricole Utilisée : 440 ha 322 ha - Surface Toujours en Herbe : 422 ha 312 ha - Surface des labours : 17 ha Non communiqué La S.A.U. et la S.T.H. ont diminué de plus de 25 % depuis 1988.

A la vue de cette répartition de la Surface Agricole Utilisée, l’élevage demeure l’activité agricole principale de la commune.

Le nombre d'exploitations agricoles est en constante diminution depuis 1970. Aujourd’hui, il reste 4 exploitations à temps complet soit 4 fois moins qu’en 1988. Il n'y a pas de double actif déclaré. Deux exploitations fonctionnent très bien aujourd'hui, les deux autres éprouvent certaines difficultés à maintenir leur activité.

Quant à la Surface Agricole Utilisée, elle a d’abord augmenté progressivement entre 1979 et 1988, passant de 392 ha à 440 ha. Depuis 1988, la S.A.U. chute, elle atteint les 322 ha, diminuant ainsi de plus du quart. Le phénomène de concentration, vécu au niveau national, se retrouvait également à La Motte en Bauges. Les départs en retraite laissent des exploitations vacantes qui sont rachetées essentiellement par des agriculteurs en activité, augmentant ainsi les surfaces propres à chaque exploitation.

Le cheptel après une augmentation en 1980 avec 509 bovins diminue progressivement (416 bovins en 1970 - 420 bovins en 1988 - 372 bovins en 2000). Toutefois, le nombre de vaches laitières était en augmentation grâce aux plans d'amélioration matérielle des deux GAEC existants. En 2000, on comptait par ailleurs 4 productions sous signes de qualité. La promotion de la filière lait se traduit par une activité de livraison à la fruitière de Lescheraines.

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Une seule exploitation ne livre pas son lait à la fruitière et fait sa production fermière fromagère.

1970 1980 1988 2000 Nombre 34 24 18 4 d'exploitations Statut du chef : - à temps complet 21 10 4 6 - double actif 9 4 5 - - retraité 4 10 7 - Cheptel : - vaches laitières 233 182 264 203 - total bovins 416 509 420 372 - caprins 60 72 90 0 - brebis - 14 9 0 - porcins - 180 - 0 - poules - 75 - - Unité Gros Bétail 245 200 282 - (hors porcins) Population active 68 55 44 15 agricole familiale U.T.A. : équivalent 48 32 26 13 emplois temps complet S.A.U. : Surface 307 ha 392 ha 440 ha dont 53 % 322 ha Agricole Utilisée (1) en location

dont labours 40 ha 25 ha 17 ha - dont STH 326 ha 366 ha 422 ha 312 ha

(1) Cette S.A.U. est la surface utilisée par les agriculteurs de La Motte-en-Bauges, y compris les surfaces utilisées sur les communes voisines. Inversement, les terres de La Motte en Bauges travaillées par les agriculteurs des communes voisines ne sont pas comptabilisées ici.

Euryèce - Lescheraines (73) 16 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

L’agriculture ne joue plus un rôle économique majeur à l’échelle de la commune. Le nombre d’exploitations agricoles existantes à ce jour est devenu trop faible.

3.2 - ENTREPRISES PRÉSENTES SUR LA COMMUNE

Les commerces

Il n’y a pas de commerce de proximité dans la commune, les établissements les plus proches sont situés à Lescheraines ou au Châtelard.

La forte carence en services de proximité et d’activités rend la commune très dépendante des pôles urbains voisins, dont les grandes surfaces s’accaparent la quasi-totalité de l’activité commerciale. Ce phénomène est amplifié à La Motte en Bauges par le caractère résidentiel du développement de l’habitat. Les nouveaux habitants effectuent leurs achats dans la ville où ils travaillent.

Les entreprises

L’artisanat demeure également relativement limité.  une entreprise de Travaux Publics - 3 salariés (siège à La Motte en Bauges, locaux à Lescheraines)  un peintre  un plombier - 1 salarié  un zingueur  une profession libérale (formation professionnelle)  un paysagiste

La commune ne dispose pas de zone d'activités même si des demandes d'implantation sont régulièrement adressées en mairie. De plus, la zone artisanale de Lescheraines est proche de la saturation. La Motte en Bauges est la commune possédant la topographie la mieux adaptée à l’implantation d’une zone artisanale dans le massif des Bauges. La volonté municipale de conserver les artisans locaux passe par la création d’une zone artisanale.

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3.3 - LE TOURISME

La capacité d'accueil touristique de la commune est faible. La Motte en Bauges située au cœur du massif des Bauges est prisée pour le tourisme vert de moyenne montagne. Le nombre de résidences secondaires sur la commune (99 en 1999 contre 35 en 1975) traduit l’engouement des estivants pour La Motte en Bauges.

La commune comprend sur son territoire 6 gîtes en 1998 :  3 gîtes au Rocher (2, 4, et 6 personnes),  1 gîte au chef lieu (3 personnes),  1 gîte au Noiray (12 personnes),  1 gîte Chez Frénod (5 personnes).

La capacité d'accueil a nettement diminué puisqu'elle est passée de 128 places en 1992 à 32 places en 1998. Cette chute est directement liée à la fermeture de la colonie de vacances anciennement installée dans l'école communale, dont les locaux ont été à nouveau utilisés pour la nouvelle école maternelle. En 2000, la capacité des gîtes est quasiment la même qu'en 1998. Il existe un hôtel-restaurant de 12 chambres au Rocher, mais il n'y a pas de camping sur la commune.

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4 - L’INTERCOMMUNALITE

La commune de La Motte en Bauges adhère aux structures suivantes :  Parc Naturel Régional des Bauges,  Communauté de communes des Bauges,  Syndicat Mixte Intercommunal d’Aménagement du Chéran.

Les dépenses annuelles liées au fonctionnement de chaque structure représentent pour La Motte en Bauges les valeurs suivantes :

Structures Participation communale PNR Bauges 0 F Communauté de Communes des Bauges 34 000 F SMIAC 0 F

Les communes du PNR des Bauges (dont La Motte en Bauges) s'engagent à rendre leurs documents d'urbanisme compatibles avec les orientations et les mesures de la Charte.

Le Parc participe aux commissions pour l’élaboration du POS. Il propose son assistance technique pour que soit assurée une bonne cohérence : - des documents d'urbanisme entre eux (à l'échelle du massif), - des documents d'urbanisme avec la charte du Parc et son plan.

Le P.L.U. a été pensé pour être compatible avec les orientations du Parc Naturel Régional, notamment :  en orientant l’essentiel du développement urbain à venir autour du chef-lieu,  en favorisant l’urbanisation sous forme d’opérations d’ensemble, pour économiser l’espace et développer des logiques de quartiers, en opposition à l’urbanisation au coup par coup,  en instaurant des règles pour l’aspect extérieur des constructions, qui garantissent le respect des bases de l’architecture locale,  en prenant en compte la question de l’assainissement du bâti existant et à venir.

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5 - LES FINANCES COMMUNALES

Les éléments ci-après sont issus des budgets 1998 et 1999. Ils mettent en évidence les principales caractéristiques du budget et de la situation financière de la commune.

5.1 - SECTION FONCTIONNEMENT

Elle regroupe toutes les dépenses liées au fonctionnement des services communaux. En contrepartie, elle reprend les ressources, en principe régulières, constituées par les dotations et participations de l'Etat (Dotation Globale de Fonctionnement) et par les recettes fiscales (taxes d'habitation, foncière, professionnelle...).

DEPENSES DE FONCTIONNEMENT

Globalement, les dépenses de fonctionnement pour 1999 s'élève à 812 481.65 F. Ses principales rubriques sont commentées ci-après.

1. Charges de personnel 275 571 F

Ce poste représente 33,9 % du total des dépenses. De manière générale, pour les communes, il s'agit d'un poste très difficilement compressible. A La Motte en Bauges, la part des charges en personnel est légèrement supérieure à celle que l’on rencontre couramment pour des communes à peu près similaires (soit un peu moins de 30 %).

2. Charges à caractère général 316 255.85 F

Cette partie comprend la consommation d'électricité et de gaz, plus l'entretien des bâtiments communaux, de la voirie, des réseaux, du matériel et du mobilier. Les travaux d'entretien sont effectués par les employés municipaux, sauf s'ils demandent une spécialisation particulière, auquel cas, ils sont confiés à des entreprises privées. Les charges à caractère général représentent 38.9 % des dépenses en 1999.

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3. Autres charges de gestion courante 209 676 F

La commune adhère à plusieurs syndicats intercommunaux et à ce titre participe au financement de leurs charges. Outre les dépenses inhérentes aux frais courants (téléphone, poste, assurances...), ce chapitre reprend également les indemnités versées aux élus.

4. Charges financières 10 979 F

Ce sont les dépenses liées aux remboursements des intérêts des emprunts contractés par la commune ; les remboursements de la part en capital des emprunts faisant l'objet d'un chapitre particulier en section investissement.

Au total, les dépenses de fonctionnement représentent près de 60 % du total des dépenses. La commune dispose donc d’une marge relativement faible pour l’auto- financement de projets. Toutefois cette marge est un peu supérieure à la moyenne des petites communes rurales, dont la part des dépenses de fonctionnement s’approchent plus souvent de 70 %.

RECETTES DE FONCTIONNEMENT

En 1999, le total des recettes de fonctionnement s'est élevé à 1 216 659 F, contre 983 092 F en 1998, soit un gain de 233 567 F entre ces deux années.

1. Produits et services 308 823 F

Comme son nom l'indique, ce chapitre correspond à des recettes nées d'un service rendu (concession cimetière...). Ce poste est élevé et représente un revenu pour la commune.

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2. Dotations et participations 384 180 F

La DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) est affectée par l'Etat à toutes les communes et représente une source non négligeable des recettes. Elle est en fonction de la population et de la longueur du réseau de voirie. Ces aides représentent environ 31.5 % des recettes de fonctionnement.

3. Impôts et taxes 324 303 F

Cela concerne les droits indirects et surtout les impôts directs qui ressortent du produit des quatre taxes (habitation, foncier bâti, foncier non bâti et professionnelle) et représentent 26.6% des recettes de fonctionnement.

Remarque : le taux de ces quatre taxes est fixé annuellement par le conseil municipal.

4. Revenus immeubles 99 374 F

5.2 - SECTION D’INVESTISSEMENT

DEPENSES D'INVESTISSEMENT

Les dépenses de cette section s'appliquent à des opérations (ou programmes) qui se traduisent par une modification de la valeur du patrimoine de la commune : achat de terrains, de matériel, construction ou aménagement de bâtiments... Le total de ces dépenses s’élèvent à 591 750 F

1. Remboursement d'emprunts (opérations financières) 29 864 F

2. Acquisitions de biens et d'immeubles (immobilisations corporelles) 3 940 F

3. Création de voirie 557 945 F

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RECETTES D'INVESTISSEMENT

Les recettes sont issues soit de l'excédent des recettes de fonctionnement, soit des subventions d'équipement (Conseil Régional, Général...), soit des subventions provenant de l'Etat, soit d'emprunts. Le total de ces recettes s’élèvent à 628 025 F.

1. Dotations, Fonds Divers, Réserves 569 070 F

2. Subventions d'investissement 58 955 F

Ces aides sont octroyées par le Conseil Général ou beaucoup plus rarement par le Conseil Régional, au vue d'un dossier démontrant d'une façon évidente la nécessité d'un programme de réfection, de construction ou d'un quelconque aménagement.

3. Emprunts et dettes assimilées 0 F

Voir graphiques ci-après : évolution des recettes et des dépenses depuis 1996.

Avec des dépenses de fonctionnement qui représentent environ 60 % du total des dépenses, la commune dispose d’une marge relativement faible pour l’auto-financement de projets. En terme d’urbanisme, où l’action prend très rapidement des proportions financières importantes, cela signifie que La Motte en Bauges ne peut se lancer facilement dans des projets d’envergure.

5.3 - PERSPECTIVES EN MATIÈRE BUDGÉTAIRE

LES RESSOURCES

Les ressources financières de la commue sont encore modestes. On doit noter que les impôts et taxes rapportent autant que les produits de service. Ceci met en évidence deux éléments :

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 les revenus des produits et services sont relativement importants, ce qui permet à la commune de disposer d’une marge financière acceptable, malgré la faiblesse de son potentiel fiscal,

 il est souhaitable d’augmenter le potentiel fiscal de la commune. Pour cela, le meilleur moyen est de favoriser le maintien ou l’arrivée d’activités nouvelles, la taxe professionnelle constituant une importante source de revenus. Dans cette optique et compte tenu des réelles potentialités que possède la commune, il est judicieux de créer une zone d’activités artisanales.

LES DEPENSES

Suite aux conclusions du schéma général d’assainissement, la commune devra engager à court terme des travaux sur l’assainissement : réseau et station d’épuration. Ces équipements risquent de grever assez fortement le budget communal et de réduire notablement la capacité d’investissement.

LE MONTANT DE LA DETTE

La dette de la commune au 31/12/1999 est de 93 443 F, soit environ 300,00 F par habitant. Cette charge par habitant est très faible si on la compare à celle d’autres communes similaires. En effet, on s’aperçoit qu’elle se situe dans une tranche nettement inférieure (en général, on observe une dette plutôt située aux alentours de 600,00 F par habitant). La commune peut donc envisager de s’endetter pour palier à ses carences en autofinancement (en vue des investissements à venir en assainissement).

CONCLUSION

Globalement, l’analyse du budget de 1999, montre des finances saines (endettement très contenu), mais aussi une faible capacité d’investissement qui va perdurer compte tenu de la vocation agricole de la commune (carence en activités et donc en taxe professionnelle), sauf si une politique volontariste d’accueil d’entreprise est mise en œuvre.

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6 - LES EQUIPEMENTS ET LES SERVICES PUBLICS

6.1 - LES VOIRIES ET LES ESPACES PUBLICS

LES VOIRIES

La commune est traversée par deux routes départementales : - la RD 911 franchit le hameau du Rocher et relie Le Châtelard à Lescheraines. Elle dessert le massif des Bauges. - la RD 61 relie La Motte en Bauges à Bellecombe en Bauges. L'embranchement de cette route avec la RD 911 se situe au Sud du Rocher, passe par le chef lieu, dessert les hameaux Chez Brunod, de la Frénière et du Noiray.

La desserte locale s’appuie sur ces routes départementales et sur un maillage secondaire important de chemins communaux, suffisamment étoffé pour desservir l'ensemble des quartiers urbanisés (Chez Dalphin, Chez Frénod, le Mollard, la Frenière, le Noiray) et les maisons plus isolées. Néanmoins, une difficulté d'accès au niveau du Rocher, en direction du Chéran pose des problèmes.

La Motte en Bauges est situé seulement à 30 km d’Annecy et 45 km de Chambéry. En outre, le chef-lieu de canton, le Châtelard, est situé à 4 km au Sud. L’ensemble de ces communes offre un potentiel, en matière d’activités économiques, industrielles et artisanales, varié et non négligeable permettant aux habitants de La Motte en Bauges de bénéficier de services assez facilement et rapidement.

LES ESPACES PUBLICS

La place de la mairie, située en haut du chef-lieu, constitue le principal espace public de la commune. Elle offre un espace plutôt ouvert où le stationnement des véhicules est possible. A l'intérieur même du centre du village, la circulation est plus difficile, le stationnement restant limité.

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6.2 - LES EQUIPEMENTS COLLECTIFS ET LES SERVICES PUBLICS

ETABLISSEMENTS SCOLAIRES

L'enseignement est organisé en regroupement pédagogique. La Motte en Bauges dispose de l'école maternelle qui accueille en 1998 environ 45 enfants de la commune et du Châtelard. Parallèlement, les enfants de l'école primaire vont au Châtelard. Le collège est au Châtelard et le lycée à . La cantine pour l'école maternelle est ouverte depuis septembre 1998.

EQUIPEMENTS SPORTIFS ET DE LOISIRS

La commune ne dispose que d'un jeu de boule. La municipalité a également aménagé, dans le lit majeur du Chéran, un plan d'eau pour la pêche avec un bâtiment en bois construit au bord du cours d’eau.

VIE LOCALE

Les services médicaux sont implantés à Lescheraines et au Châtelard. Concernant les associations, il existe un club du 3ème âge relativement dynamique qui organise diverses manifestations. La commune compte parmi ses habitants un écrivain et un sculpteur sur pierres. Il n’existe pas de foire ou de marché à la Motte en Bauges.

6.3 - LES RESERVES FONCIERES ET LES OPERATIONS D’AMENAGEMENT

Les opérations d'aménagement se limitent à celles réalisées en 1991 concernant l'amélioration de l'habitat.

La commune ne dispose pas d'autres réserves foncières que la plus grande partie du massif boisé du Mont Chabert. Les coupes de bois constituent l’essentiel de ses revenus.

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ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

1 - LE CLIMAT

Le climat, typique d’un massif préalpin, est de type continental, avec des influences océaniques, voire méditerranéennes en bordure Sud du massif des Bauges. Les précipitations sont élevées et les températures relativement tempérées, mais le massif présente une multitude de microclimats suivant les variations locales du milieu (altitude, pente, exposition…).

2 - LE RELIEF

La commune de La Motte en Bauges est située dans la vallée principale du massif des Bauges (bassin versant du Chéran), avec des altitudes qui varient de 615 mètres au niveau du Chéran, jusqu'à 1475 mètres au sommet du Mont Chabert. Le relief a déterminé l’utilisation et l’occupation du sol communal : les zones de coteaux ensoleillées sont les zones d'habitat, les versants abrupts et les combes encaissées étant le plus souvent boisées.

Le coteau ensoleillé (d'orientation Nord Ouest – Sud Est) s'étend du Noiray (840 mètres) jusqu'aux prairies limitrophes du Châtelard. Il comprend le chef lieu situé à 719 mètres et le hameau «Le Rocher» à 673 mètres. Il est occupé par de grands espaces de prairies fauchées et les zones d'habitat, implantées plus particulièrement à proximité des ruisseaux.

La zone boisée recouvre les terrains situés aux altitudes les plus élevées, jusqu'au sommet du Mont Chabert, à une altitude de 1475 mètres.

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3 - LA GEOLOGIE ET L’HYDROGEOLOGIE

La commune de La Motte en Bauges est située sur une succession de terrains marneux, de molasses et calcaires marneux qui expliquent une géomorphologie plutôt souple. Ce substratum est largement recouvert de moraines glaciaires déposées par les glaciers würmiens. La structure de calcaire dur de l'urgonien forme les fortes pentes et les falaises du Mont Chabert. Une faille traverse la commune d'Est en Ouest.

4 - LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Le Chéran, cours d'eau à régime torrentiel traversant le massif des Bauges, forme la limite communale Ouest de La Motte en Bauges. Il est sujet à des débordements lors de crues exceptionnelles. Au droit de la commune, il est encaissé dans une vallée d'une cinquantaine de mètres. Le lit majeur est actuellement occupé par quelques prairies, mais surtout par des espèces boisées formant une ripisylve de qualité. Un plan d'eau creusé pour l'exploitation d'une ancienne carrière a été réaménagé pour la pêche. Un bâtiment d'accueil, construit en bois est implanté au bord de ce plan d'eau.

Le Chéran est alimenté sur sa rive droite par plusieurs petits ruisseaux qui traversent la commune : le ruisseau d'Enfer qui prend sa source en contre bas du chef-lieu et qui s'écoule au Sud du Rocher, le ruisseau de Saint Martin, qui prend sa source près de la crête du Mont Chabert et qui traverse le hameau du Noiray pour former ensuite la limite communale avec Bellecombe en Bauges.

5 - LA VEGETATION ET LA FAUNE

Le territoire de la commune est occupé dans sa partie montagneuse par des forêts de feuillus, hêtres, charmes essentiellement et des conifères (épicéas). Dans la partie agricole de la commune, les prairies sont fertilisées par le lisier, perdant ainsi une part de leur intérêt environnemental. Elles conservent néanmoins leur utilité naturelle par la diversité écologique qu’elles recèlent.

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D'une façon générale, les prairies sont agrémentées d'arbres isolés, de bosquets ou de haies. Ces arbres isolés sont essentiellement des noyers ou des tilleuls. Les prairies forment de grandes surfaces sur les «plateaux» (entrée et sortie de la commune).

Sur le relief accidenté, ce sont les frênes qui dominent, notamment sur les bords des ruisseaux.

Une zone marécageuse s'est formée à la faveur d'une dépression à environ 300 m du hameau le Rocher. Ce marais présente un intérêt écologique indéniable par sa diversité biologique. Il est constitué d'une mosaïque de groupements végétaux dont les espèces dominantes sont : le cladium (hautes herbes coupantes), la reine des prés, les massettes, l'eupatoire chanvrine, la menthe à longues feuilles, et l'épilobe hirsute. Toutefois, l'observation sommaire du marais montre qu'il tend à s’assécher. Les secteurs réellement en eau sont localisés près de la source et de part et d'autre du chemin communal. Il mériterait un diagnostic plus approfondi pour une mise en valeur écologique et pédagogique.

La ripisylve du Chéran, du ruisseau de Saint Martin et du ruisseau d’Enfer, présentent, comme toute végétation des bords de cours d’eau, un certain intérêt écologique avec une diversité importante des espèces végétales et animales. Le saule est l’espèce arborée dominante avec le frêne.

L’ensemble de ces espaces à grande valeur environnementale doit être sauvegardé. La protection de cette végétation typique a été intégrée dans le P.L.U. : les sites à enjeux écologiques ont été classés en zone N, secteur de richesses naturelles.

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Marais à l’entrée du hameau du Rocher : zone de cladium

Zones de massette

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LE PAYSAGE

1 - INTRODUCTION

La Motte en Bauges est une commune de moyennes montagnes, dont le paysage est fortement lié à l’agriculture et à l’élevage (notamment des bovins). L’activité humaine (habitat et agriculture) quadrille l’essentiel de l’espace, laissant toutefois subsister la forêt sur les terrains les plus pentus et le long du cours d’eau principal : le Chéran.

La commune est située sur le versant ensoleillé du Mont Chabert, entre son imposant massif boisé et la vallée encaissée du Chéran. Visuellement, la plus grande partie du territoire communal est orientée Nord Ouest - Sud Est et offre un large champ de vision sur les paysages ruraux des communes voisines Lescheraines et Arith au Nord Ouest et Bellecombe en Bauges au Nord Est.

2 - DEFINITION DES ENTITES PAYSAGERES

Le paysage de La Motte en Bauges présente une forte dominante agricole et boisée. On peut cependant distinguer quatre entités paysagères.

 les ripisylves, entités filiformes, qui s’étirent de part et d’autre des cours d’eau principaux de la commune, rythmant le paysage. La ripisylve du Chéran, en partie encaissée, masque la vue sur la rivière depuis le chef- lieu. La ripisylve du ruisseau de Saint Martin constitue une barrière visuelle boisée, au Nord de la commune, orientée Est Ouest. La ripisylve du ruisseau d’Enfer masque la perspective paysagère sur le chef-lieu et le hameau du Rocher.

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 le plateau rural, au relief peu marqué, même si les pentes peuvent être fortes par endroits. Il se caractérise par des hameaux, habillés en général par des franges arborées proches (haies ou bosquets, vergers) et un espace agricole dominé par des prairies de fauche.

Les haies et les bosquets sont fréquemment présents au bord des chemins et des routes, dans les ruptures de pente, dans les combes ou tout simplement en limite de parcelles. Deux espaces aux entrées de la commune, vierges de toute végétation arborée, constituent des points de vue ouverts sur les communes voisines du Châtelard et de Lescheraines.

Bien que le terme de plateau ne soit pas véritablement adapté sur le plan topographique (le relief est vallonné, avec des altitudes qui varient de 640 à 930 mètres), il renvoie assez bien l’idée d’une entité homogène vouée à une seule activité : l’élevage.

 le massif boisé du Mont Chabert est constitué par les zones les plus pentues, depuis environ 900 mètres d'altitude jusqu'à son point culminant à 1475 mètres. Les zones d’alpage s'amenuisent au fil des années. Il ne subsiste aujourd’hui que quelques parcelles de prairies là où le relief est moins abrupt.

 les paysages urbains (village et hameaux) sont en général denses et circonscrits. Ils ont globalement conservé leur caractère architectural et urbain d’origine. Les constructions récentes se sont implantées principalement dans le chef-lieu et autour de certains hameaux et beaucoup plus rarement de manière détachée (Chez Dalphin, Cornillon). La commune est peu touchée par le mitage des terres agricoles.

Voir ci-après : La vue aérienne du territoire communal La carte des entités paysagères

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3 - LES RIPISYLVES

3.1 - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PAYSAGE ACTUEL

Cette entité paysagère se démarque par la qualité de ses boisements, implantés au fil de l’eau du Chéran, du ruisseau de Saint Martin et du ruisseau d’Enfer. Ces ripisylves ponctuent le panorama communal. Elles forment avec les chemins et les routes, une trame dans le paysage et se démarquent des espaces de prairie environnants. Elles constituent des entités filiformes masquant, en partie, les perspectives paysagères. Les essences d’arbres typiques qu’elles recèlent : saules et frênes notamment, se distinguent nettement des massifs pentus couverts de conifères.

3.2 - ENJEUX PAYSAGERS

Les ripisylves sont de fait protégées de l’urbanisation et de l’agriculture par leur inondabilité. Elles continueront donc de tramer le paysage au-delà de l’évolution future de la commune. Il n’apparaît donc pas utile d’engager des mesures de protection en sus de celles existantes : classement en zone N inconstructible de l’ensemble des ripisylves. On peut noter toutefois que le remplacement actuel des parcelles de feuillus par des plantations de conifères en bordure de ces sites est préjudiciable sur le plan paysager, les conifères créant une ambiance fermée et monotone.

4 - LE PLATEAU RURAL

4.1 - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PAYSAGE ACTUEL

Dès le premier contact, le plateau s’affirme comme l’élément majeur du paysage : c’est un espace très largement ouvert, d’une grande lisibilité, où les surfaces prennent le pas sur les volumes de proximité.

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L’ambiance champêtre domine, avec des prairies de fauche et quelques parcelles cultivées, ponctuées localement par un espace bâti groupé, qui a conservé les caractéristiques de l’architecture locale. Des bosquets d’arbres, des haies vives ou des espaces boisés plus conséquents ponctuent les étendues agricoles.

Sur le plateau, l’analyse par dichotomie des éléments qui composent l’espace n’est pas la mieux appropriée pour rendre compte des caractéristiques paysagères. On pourrait extraire assez facilement les éléments majeurs : bosquets, prairies et espaces bâtis, mais il semble plus pertinent de les considérer comme un ensemble homogène (qui n’est pas pour autant monolithique). On ne peut que parler d’un tout, d’interactions qui créent l’identité et la valeur du paysage de la commune.

L’empreinte de l’homme est flagrante (parcellaire agricole, constructions) mais elle a su composer avec les éléments naturels. La valeur du paysage se trouve dans cette symbiose entre éléments bâtis, naturels et agricoles. Il n’y a pas de confrontation entre ces entités. Elles forment un paysage unique où elles se mettent mutuellement en valeur. On pourrait comparer ce paysage, à des échelles différentes, avec le jardin anglais, dans sa conception traditionnelle, c’est à dire bucolique en façade, mais méthodique dans sa conception : l’aménagement de l’espace est réfléchi et méticuleux. Toutefois, la topographie est respectée, c’est la ligne courbe qui prédomine.

Ces éléments s’articulent autour des prairies, entités dominantes, entrecoupées par des séquences d’espaces naturels. Le hameau du Rocher et le chef-lieu sont masqués par des haies, des bosquets et des vergers à profusion, conférant un aspect boisé au village vu depuis les versants opposés. Seul le clocher de l’église est visible au sein du chef-lieu. L’impression visuelle au cœur du village est celle d’un espace aéré.

Le paysage ouvert s’apprécie en de nombreux points du plateau mais plus particulièrement aux entrées de la commune depuis Lescheraines et Le Châtelard. Ces larges champs visuels, ouverts sur les massifs environnants, sont produits par une topographie de type plateau et une végétation quasiment inexistante.

Il faut noter l’impact paysager de la zone marécageuse à l’Est de la RD 911 avant l’entrée Nord du Rocher. Ce site ponctue le paysage grâce à la présence d’une végétation originale pour la commune (roseaux, verge d’or...).

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Le plateau rural : un paysage ouvert sur les massifs environnants. Ce secteur, formé de prairies essentiellement, offre des perspectives paysagères à préserver.

Le Mollard vu depuis la RD 61 : une intégration réussie du hameau au sein de l’espace naturel. Le plateau s’ouvre sur les communes à l’Ouest de La Motte en Bauges sur le versant opposé du Chéran.

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5 - LE MASSIF BOISE DU MONT CHABERT

5.1 - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PAYSAGE ACTUEL

Ce massif domine la commune par son altitude élevée et constitue un point de vue végétal majeur. La forêt se compose principalement de conifères (épicéas) mais aussi de feuillus (hêtres, chênes pédonculés…).

La forêt de conifères du Mont Chabert, observée depuis l’intérieur, constitue un espace fermé par excellence, dominé par la superposition des verticales. Aux teintes d’un vert sombre invariant et aux troncs d’une irréprochable rectitude, ils produisent un effet visuel oppressant. A contrario, les poches de feuillus qui essaiment le massif boisé apportent une touche originale et moins austère. En effet, par leur diversité d’aspect, les bois composés de feuillus offrent un aspect moins monotone, notamment à l’automne, où leurs teintes éclatantes renvoient la lumière au lieu de l’absorber.

Si l’urbanisation ne s’est pas développée dans les secteurs boisés, c’est avant tout parce qu’ils ne présentent pas d’intérêt pour l’agriculture ou l’habitat en raison d’une pente importante qui empêche toute valorisation des sols. De plus, l’exploitation des bois est la source principale de revenus pour la commune. Il est donc peu probable que ces espaces boisés soient menacés, même à moyen terme, par l’activité humaine. Les enjeux paysagers, dans le cadre du P.L.U., pour cette entité, sont donc réduits. Le classement en zone N du massif boisé est donc suffisant pour permettre un maintien de la qualité paysagère actuelle des boisements de la commune.

On peut toutefois déplorer la prolifération de plantations d’épicéas «en timbre poste» qui se sont substituées localement aux feuillus. Ce type de sylviculture apporte une valorisation économique des terrains, mais le résultat en terme paysager, est un appauvrissement de la diversité végétale et une fermeture de l’espace. Il ne faut donc pas que les plantations de conifères se généralisent, mais au contraire, restent circonscrites en leur état actuel, afin de permettre un maintien des parcelles de feuillus.

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Le massif boisé : alternance de résineux et de feuillus avec prédominance de ces derniers aux altitudes les plus élevées.

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6 - LES PAYSAGES URBAINS

6.1 - L’ORGANISATION DU TERRITOIRE

L'organisation du territoire de La Motte en Bauges est avant tout déterminée par le relief. Toutefois, d’autres facteurs ont conditionné l’implantation du bâti : la recherche de l’ensoleillement mais aussi la proximité des points d'eau. Les hameaux et le chef lieu sont installés dans les zones les plus ensoleillées et présentent également l’avantage d’être situés dans un périmètre proche d’un cours d’eau. Le développement du Rocher s’explique de façon différente. Il est lié au passage de la route départementale reliant Lescheraines au Châtelard.

Le village constitue le site initial et principal de l’implantation humaine. Il concentre l’essentiel des constructions et des bâtiments publics (mairie et église notamment). Les autres constructions sont regroupées en hameaux, autour des sièges d’exploitations anciens. Ils se répartissent pour l'essentiel sur les divers replats du Mont Chabert. Les principaux hameaux de la commune sont le Rocher, Le Mollard, Chez Brunod, Le Noiray, La Frénière et Chez Frénod.

Aujourd'hui, le centre urbain de la commune est formé par le chef-lieu et le hameau du Rocher. L’ensemble forme un espace urbain relativement dense, bien que ces deux entités soient séparées encore aujourd’hui par des prairies fauchées parsemées d'arbres isolés.

L’habitat récent se développe essentiellement sur le pourtour des hameaux existants, mais également entre le chef-lieu et le hameau «Le Rocher» sous forme de lotissements ou sous forme d’habitat collectif (création de deux logements par l’OPAC).

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Les prairies séparant le chef-lieu du hameau du Rocher

L’urbanisation récente autour du chef-lieu sous forme de lotissement

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6.2 - LE BÂTI TRADITIONNEL

L’architecture rurale traditionnelle (maisons de village et de hameaux, fermes…) constitue un élément fort de l’identité culturelle baujue. Le bâti ancien (antérieur à l’après-guerre), constitue le noyau du village et des hameaux. Il est un élément majeur du paysage, au même titre que le relief, les prairies ou les espaces boisés. Ces constructions, regroupées ou parfois isolées (certaines granges par exemple) ponctuent naturellement les espaces agricoles dont elles sont des éléments indissociables. Elles participent fortement à l’identité de la commune. Dans les noyaux urbains, les bâtisses sont disposées de manière organique sans véritable plan préétabli, les espaces publics résultent des «vides» laissés entre les bâtiments.

Si le bâti est dense, les espaces libres sur chaque parcelle, support d’une construction, sont aménagés en espaces verts, avec la plupart du temps un potager et/ou un verger. L’absence de clôture apporte une impression de disparité urbaine. Ces caractéristiques d’implantation des constructions sur chaque parcelle permettent une grande perméabilité visuelle : malgré une forte densité, le tissu urbain possède un caractère aéré, où le végétal reste très présent, même si l’élément minéral est fort.

Le centre du village : un espace où les vides dominent les pleins

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Un bâti implanté à l’alignement qui préserve toutefois des zones vertes et des vides au cœur même des secteurs urbains.

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Les constructions sont massives et hautes, à base rectangulaire. L’enduit des murs extérieurs est clair, beige la plupart du temps, parfois gris ou saumon. Les habitations anciennes avaient une double fonction : habitat et ensilage. La conception et la morphologie de ces constructions renvoient à ces deux fonctions : la partie maçonnée (soit les deux tiers inférieurs des maisons) correspond au niveau habité, il est percé de nombreuses baies à dominante verticale. La partie supérieure de la construction qui fait traditionnellement office de grange, située sous les toits, représente le dernier tiers du volume total. Elle est recouverte d’un bardage de larges lames verticales, comme c’est la tradition en Savoie. La plupart des bâtisses possède une «loge» c’est à dire un escalier et son perron.

L’essentiel des toitures est à deux pans, avec pour environ la moitié d’entre elles une croupe. Les pentes sont importantes (entre 70 % et 80 %). A la différence d’autres de villages savoyards, où l’on constate une unité de matériau de couverture pour les constructions anciennes. A La Motte en Bauges, il n’y a pas de véritable dominante entre les petites écailles de couleur gris-bleu, les tôles métalliques et les tuiles-écailles, d’un ton brun rougeâtre. Ces types de couvertures pour les toits ont progressivement remplacé les toits de chaume. Très peu de toits ont été refaits en ardoise de Maurienne.

Dans le hameau Noiray, les tuiles-écailles prédominent et créent une unité des teintes des toitures. Pour les bâtiments agricoles, les bacs aciers galvanisés tendent à remplacer ces types de couverture. Bien que d’aspect différent, la similitude de coloris avec les écailles gris-bleu et les pentes identiques préservent l’aspect général.

Le hameau Noiray : entité originale de la commune grâce à ses tuiles écailles rouges

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6.3 - LE BÂTI RÉCENT

L’habitat récent s’est développé sous plusieurs formes à La Motte en Bauges :

 sous forme d’opérations d’ensemble : une dizaine de maisons se sont construites au Sud du chef-lieu (Le Molard) et à l’entrée Nord du hameau du Rocher,

 sous forme d’un habitat détaché des hameaux anciens : les habitations ont été construites au devant de bâtisses anciennes, notamment près des hameaux Chez Dalphin, Chez Frénod et Cornillon,

 sous forme d’habitat groupé en continuité des hameaux existants : les constructions sont intégrées dans le paysage grâce à leur volume, leur localisation (par exemple le hameau Chez Brunod) et l’architecture.

 sous forme d’habitat collectif : l’OPAC a édifié plusieurs bâtiments entre le chef-lieu et le hameau du Rocher. Ces bâtiments sont bien intégrés au village car ils ont repris les caractéristiques du bâti ancien dans ses éléments emblématiques : toitures et emprise au sol. Le mitage est peu répandu à La Motte en Bauges, l’urbanisation récente s’est développée, comme on l’a vu ci-dessus, principalement en continuité des hameaux existants.

Le hameau « Chez Dalphin » : un développement urbain, sous forme d’habitat résidentiel, consommateur d’espace naturel et non organisé

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Les bâtiments récents édifiés sur la commune respectent globalement l’architecture locale : les toits ont tous au moins deux pans, les hauteurs sont conformes aux « standards » recensés à La Motte en Bauges. Cependant l’intégration architecturale est plus ou moins réussie. Certains éléments architecturaux ne sont pas forcément respectés : toits sans croupes, couvertures des toitures, hauteur des bâtiments…

La banalisation du paysage par du bâti récent

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Des modèles d’habitat peuvent être recensés sur la commune. Ils sont en général le fruit d’un compromis entre les exigences modernes liées aux nouvelles constructions et le respect du paysage alentour.

Le hameau « Chez Brunod » en 1999

Le hameau « Chez Brunod » en 2000 : la nouvelle maison s’intègre parfaitement au style des bâtiments voisins

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Il semble important d’assurer la continuité du modèle d’implantation traditionnel et les caractéristiques qui lui sont associées : des clôtures faites d’un grillage simple, un développement de l’urbanisation sur un modèle dense, étagé le long des lignes de pente.

6.4 - LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DE L’URBANISATION DANS LA COMMUNE

L’espace bâti de la commune a conservé un cachet architectural propre. Sa répartition, un village principal et quelques hameaux d’origine agricole, répond toujours à la logique qui a historiquement guidé les premières installations : une bonne exposition vis à vis de l’ensoleillement, une proximité avec les espaces agricoles sans pour autant les miter. La configuration interne de chaque hameau est encore largement empreinte de l’originelle : un bâti dense mais perméable à la vue, entrecoupé par des vergers (noyers, pommiers, poiriers...).

Le développement de l’habitat résidentiel, qui véhicule souvent des modes d’occupation du sol et des typologies architecturales génériques, irrespectueuses de l’existant la plupart du temps, a été plutôt limitée. Le caractère urbain local a donc été préservé.

Les enjeux paysagers essentiels liés à l’extension de l’espace bâti sont donc la conservation des caractères emblématiques locaux dans les constructions à venir (couleur des murs et des toitures, pentes de toit, bardages verticaux, gabarits...). Les stéréotypes de l’habitat résidentiel seront ainsi naturellement évincés.

Il conviendra aussi d’être vigilant sur les accompagnements végétaux et les clôtures. Accessoires aux premiers abords, l’expérience a montré qu’ils constituent souvent la partie la plus visible d’une parcelle bâtie et peuvent, par des choix inappropriés, ruiner les efforts esthétiques portés sur le bâti proprement dit. Il conviendra notamment d’éviter les clôtures « en dur » et la plantation de végétaux d’ornement qu’on retrouve invariablement en France quelle que soit la région et qui vont souvent de paire avec le développement de l’habitat résidentiel : cèdre bleu, cyprès, forsythia...

L’emprise des espaces bâtis, même aujourd’hui, est restée faible. La logique originelle de préservation des espaces à valeur agricole est encore très lisible sur le terrain.

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Aujourd’hui, l’habitat qui se développe est surtout de type résidentiel. Il ne répond plus à la logique énoncée précédemment. Il ne se préoccupe plus de la valeur agricole des terrains et ne dédaigne pas s’installer à l’écart de tout, dans les espaces naturels. C’est avant tout la recherche d’une certaine «tranquillité» et d’un cadre naturel agréable qui guide le choix d’un terrain pour construire. Dans cette logique, la lisibilité du paysage peut être entamée. On court le risque d’une extension «en tâche d’huile» de l’habitat ou l’apparition, comme c’est déjà le cas par endroit (Chez Dalphin par exemple), de groupes de deux ou trois maisons esseulées au milieu de l’espace agricole.

Pour conserver un paysage de qualité et notamment sa lisibilité, le P.L.U., avec en perspective le respect de la loi montagne, devra stopper le mitage et permettre une croissance de l’espace bâti radio-concentrique, autour des hameaux constitués et du village.

Le noyau central du village, le chef-lieu et le hameau du Rocher devront être densifiés en priorité. L’espace vide entre le chef-lieu et le hameau du Rocher a été classé en Uc ou IAUc, zones constructibles. Cette urbanisation renforcera la lisibilité paysagère en évitant le mitage de la commune.

7 - LE PATRIMOINE COMMUNAL

La notion de patrimoine est large et tend à l’heure actuelle à s’étendre par la prise en compte de tout un ensemble d’éléments architecturaux.

Les maisons anciennes de type bauju peuvent être considérées comme des atouts majeurs du patrimoine communal. C’est pourquoi il faut les protéger et favoriser des réhabilitations conformes au style local. Un cahier de prescriptions et de recommandations architecturales pour la réhabilitation des bâtiments anciens a été annexé au présent document.

L’église Saint Victor est l’unique monument du village. Elle fut reconstruite de 1862 à 1872 par l’architecte Duvernay. Elle n’est pas répertoriée à l’inventaire des monuments historiques et ne fait donc pas l’objet de protections particulières. Le château de la Frénière et celui de la Cerise ont disparu : il n’en reste plus aucune trace aujourd’hui.

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Le patrimoine communal est également constitué par le « petit patrimoine ». Celui-ci est composé de tout un ensemble d’éléments qui marquent le territoire : croix, fontaine... Ils forgent l’identité de la commune et à ce titre ils doivent être protégés et mis en valeur. Un oratoire au dessus du lotissement « Le Molard ». Il est peu mis en valeur et ne joue donc pas un rôle fondamental dans le paysage communal

Une fontaine au lieu-dit « Chez Dalphin » ; située au bord du chemin, elle révèle l’importance, par le passé, de la présence de l’eau préalable à toute implantation humaine.

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LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

1 - LE RISQUE SISMIQUE

La commune de La Motte en Bauges est classée en zone 1b au regard du risque sismique : il s'agit d'un risque faible. Ce risque n’a pas d’incidence directe sur le zonage du P.L.U.

2 - LE RISQUE NATUREL

La commune est soumise à des risques liés à la pente : glissement de terrain, chute de blocs. Aucun des sites urbanisés ou à vocation d’urbanisation n'est, en l'état actuel des connaissances, soumis à ces phénomènes.

3 - LE RISQUE DE RUISSELLEMENT DES EAUX PLUVIALES

Bien que n’étant pas identifié de manière précise, le risque d’un accroissement important du ruissellement des eaux pluviales est peu probable compte tenu du type d’urbanisation à venir de la commune : essentiellement des maisons individuelles, sur des parcelles voisines de 800 m², qui ne conduisent pas à une imperméabilisation des sols importante.

4 - LES RISQUES TECHNOLOGIQUES

Aucun risque technologique n'a été recensé à La Motte en Bauges.

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CHOIX RETENUS POUR L’ÉTABLISSEMENT DU P.A.D.D. ET LA PRÉSERVATION ET LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT

La problématique qui a guidé l’élaboration du P.L.U. et notamment du P.A.D.D. (Projet d’Aménagement et de Développement Durable), est essentiellement basée sur le principe d’équilibre entre urbanisation et protection, défini par l’article L 121-10 du code de l’urbanisme. A La Motte en Bauges, cette notion d’équilibre est toutefois pondérée par les dispositions liées à la loi Montagne, qui privilégient le maintien de l’activité agro-pastorale face aux autres types d’occupation du sol (l’habitat résidentiel notamment).

Le P.L.U. a donc : créé des zones constructibles en stricte continuité des hameaux et du village, créé des zones urbanisables uniquement sous forme d’opérations d’ensemble (« lotissements » ou plan d’ensemble) sur les fonciers importants et dont la desserte doit être pensée à l’échelle de la zone entière.

En outre, le règlement du P.L.U. a été réalisé avec en perspective :

 la préservation de la cohérence architecturale et paysagère mise en exergue dans le volet paysager, en tentant de concilier, dans la mesure du possible, la nécessaire préservation du patrimoine existant et les exigences de la façon moderne d’habiter, notamment dans les secteurs de bâti ancien (Ua), par l’introduction de prescriptions sur l’aspect extérieur des constructions (article 11 de chaque zone),

 le respect de l’identité paysagère de la commune (plateau agricole inconstructible, prescriptions architecturales...). Le P.L.U. s’est inscrit dans une logique de lisibilité fonctionnelle et paysagère de la commune et traduit la volonté de conserver la vocation actuelle des espaces et leur lisibilité dans le paysage.

 la préservation des espaces naturels remarquables, par leur classement en zone N inconstructible.

Euryèce - Lescheraines (73) 51 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

L’élaboration du P.L.U. a voulu insérer l’urbanisation dans une logique d’économie de l’espace et de continuité avec l’existant, sans pour autant rompre totalement avec les critères de l’habitat résidentiel, qui est aujourd’hui le moteur du développement démographique de la commune. Le P.L.U. traduit un compromis entre l’économie de l’espace, la préservation du paysage et de l’agriculture et un développement démographique souhaité et nécessaire.

Dans ce cadre, les zones constructibles ont fait l'objet d'une réflexion d'ensemble de manière à :

 minimiser le prélèvement de terres agricoles et maintenir la trame paysagère par le principe de continuité des extensions du bâti,

 protéger les espaces naturels et agricoles très sensibles au plan paysager, par la création d’un secteur « Aa » inconstructible, même pour l’activité agricole,

 définir des accès cohérents avec la maillage viaire et le tissu urbain existant accès pour les nouveaux secteurs de développement de la construction,

 accompagner la croissance de population par des équipements publics (extension de l’école.

Outre ces considérations de planification du territoire, le P.L.U. a également intégré dans sa problématique, le Schéma Général d’Assainissement. Ce document a permis de définir des filières d’assainissement pour l’ensemble des zones constructibles, compatibles avec les finances communales et le respect de l’environnement. Le zonage du P.L.U. est cohérent avec le plan des zones desservies par l’assainissement collectif et des zones à assainissement autonome.

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PROJECTIONS DÉMOGRAPHIQUES

1 - PERSPECTIVES DEMOGRAPHIQUES A L’HORIZON 2010

1.1 - LES PERSPECTIVES DE COURT TERME ET DE MOYEN TERME

Le plan local d’urbanisme a défini des zones Ua, Uc,Un (et leurs secteurs associés) directement urbanisables. La capacité d’accueil qu’elles génèrent peut être mobilisée assez rapidement. Compte tenu de la possibilité de construction au coup par coup qu’elles autorisent, il est probable qu’elles seront les premières à s’urbaniser. Leur contour correspond pour l’essentiel au bâti existant et à des extensions limitées de l’espace urbain actuel.

Pour estimer la capacité d’accueil générée par le zonage du P.L.U., on a calculé une capacité d’accueil théorique maximale, en prenant en compte les surfaces libres de construction et les surfaces minimales requises pour construire, imposées dans le règlement. Puis on a divisé cette capacité d’accueil théorique maximale par 2 pour tenir compte de la rétention foncière (l’expérience montre que cette méthode empirique permet de s’approcher assez bien de la réalité).

Euryèce - Lescheraines (73) 53 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

Capacité d’accueil en logements des zones constructibles (soit la capacité maximale théorique divisée par 2)

Ua : environ 5 constructions

Uc : environ 10 constructions

Un : environ 25 constructions

Soit un total d’environ 25 logements à venir

1.2 - LES ZONES URBANISABLES SOUS FORME D’OPÉRATION D’ENSEMBLE

La capacité d’accueil à plus long terme est constituée par les zones IAUc, attenantes au chef-lieu. Ces zones, qui répondent à la volonté d’un développement urbain encadré, sur un modèle plutôt dense (avec un C.O.S préférentiel pour l’habitat groupé notamment), présentent en contre-partie une inertie plus importante pour la réalisation effective de logements. Pour s’urbaniser, elles nécessitent la réalisation d’équipements qui ne pourront pas se mettre en œuvre immédiatement et/ou doivent passer par la réalisation d’opérations ou de plans d’ensemble, dont la mise en oeuvre est plus longue. Compte tenu de la probable rétention foncière à court terme sur une partie de la zone, (notamment liée à l’obligation de passer par des opérations d’ensemble pour construire), la capacité d’accueil des zones IAUc et secteurs INAUcn a été estimée à environ 39 constructions, soit un peu plus que la capacité d’accueil dans le reste de la commune (zones Ua, Uc et Un cumulées).

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2 - COHERENCE AVEC LES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT ET LE RYTHME DE LA CONSTRUCTION

Entre 1990 et 1999, La Motte en Bauges s’est peu développée, mais les raisons de ce ralentissement ne sont pas liées à un manque d’attractivité de la commune. Située à 30 km d’Annecy et caractérisée par un cadre naturel et rural, elle est très attrayante pour l’habitat résidentiel. Entre 1990 et 1999, le développement a été limité artificiellement, essentiellement pour des raisons techniques d’assainissement qui aujourd’hui ont été résolues par le schéma général d’assainissement.

Le chiffre faible du rythme de la construction entre 1990 et 1999 est donc faussé. Pour approcher la cadence probable de la construction dans la commune pour les dix ans à venir, il est plus juste de se référer aux valeurs de la période 1982 - 1990, durant laquelle 32 constructions ont été bâties.

A partir de cette hypothèse, on peut donc estimer que l’ordre de grandeur du rythme de la construction sera d’environ 4 à 5 logements neufs par an. La commune doit donc prévoir une capacité d’accueil d’environ 50 logements pour les 10 ans à venir (durée de vie « habituelle » d’un P.L.U.).

En considérant une occupation de 2,31 personnes par logement (ce qui correspond au taux moyen d’occupation dans la commune en 1999), on arriverait à une population d’environ 425 habitants à l’horizon 2010. En terme de croissance, cela correspond aux objectifs de la commune, qui souhaite une augmentation et un rajeunissement de la population. L’expansion démographique de la commune ne serait donc pas brutale et resterait compatible avec la préservation de la dominante rurale et de l’activité agricole. Cette croissance induite prévue par le P.L.U. conduirait à un taux de croissance moyen annuel de la population d’environ 3,3 %, soit un chiffre légèrement inférieur à celui de la période 1982 - 1990.

Sur un plan historique, on resterait encore largement en-dessous de la population maximale qu’a connu la commune : soit 755 habitants en 1861.

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En synthèse

La capacité d’accueil probable totale de la commune a été évaluée à environ 70 logements, les surfaces constructibles sont donc en adéquation avec la projection du développement de l’espace bâti, la préservation de l’espace rural, ainsi qu’avec les objectifs de la commune pour les 10 prochaines années.

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JUSTIFICATION DE LA DÉLIMITATION DES ZONES ET DES LIMITATIONS ADMINISTRATIVES À L’UTILISATION DU SOL

1 - LA ZONE Ua

La zone Ua délimite le centre historique du village. Son potentiel en terme de développement de l'espace bâti est très réduit. Son intérêt principal se trouve dans ses qualités architecturales et urbaines intrinsèques, qui participent fortement à l'image de la commune. Les styles urbains et architecturaux, qui correspondent ici à un cadre historique particulier, doivent être préservés.

La réglementation en zone Ua a donc pour mission principale de permettre la sauvegarde de ces caractères (densité, type du bâti actuel). Dans une logique de recherche de densité, il n’a pas été fixé de C.O.S. ni d’emprise au sol maximale, et les constructions à venir devront s’inspirer des gabarits des bâtiments existants (implantation, hauteur...). Les constructions nouvelles ou les réhabilitations devront également respecter l’architecture traditionnelle locale

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES RÉGLEMENTAIRES DE LA ZONE

Section 1 Conformément aux nouvelles dispositions de la loi S.R.U., dont un des objectifs est la mixité, seules sont définies les occupations du sol interdites et celles autorisées sous condition : mécaniquement, cela signifie que toutes les autres occupations ou utilisations du sol sont autorisées sous les seules restrictions définies aux articles 3 à 15 du règlement de la zone. Le principe de cette zone est d’accueillir une certaine diversité d’occupation et d’utilisation du sol. Même si la vocation dominante affirmée, dans la continuité de la situation actuelle, est l’habitat, on a aussi prévu à l’article 2 l’implantation de commerces de bureaux, ou d’artisanat, mais sous réserve que ces activités ne constituent pas une source de nuisance pour l’habitat de manière à ne pas produire de déséquilibres ou de conflits d’usage. Toujours dans un principe de mixité,

Euryèce - Lescheraines (73) 57 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

Sections 2 et 3 Les articles 3 et 4 fixent les conditions techniques (desserte par les VRD) de l’urbanisation.

Forme urbaine préconisée Compte tenu de la densité importante existante, conformément à la loi S.R.U., il n’a pas été fixé de prescriptions limitatives à l’article 5 (taille et forme des parcelles). L’emprise au sol n’a pas non plus été réglementée (article 9).

Le principe d’implantation des constructions, défini à l’article 6 est celui du respect du contexte local : les constructions devront définir un recul par rapport à l’alignement faible (entre 1 et 2,5 mètres) pour satisfaire aux contraintes techniques de déneigement mais surtout conserver le mode d’implantation existant.

L’article 7 (implantation par rapport aux limites séparatives) préconise soit un recul minimum de 4 mètres, soit la création de bâtiments jointifs en limites séparatives : il s’agit essentiellement ici d’éviter les pignons aveugles.

Les hauteurs maximales fixées à l’article 10 ont été définies dans le respect du contexte architectural local.

L’article 11 a intégré les principes de l’architecture vernaculaire, afin d’assurer une insertion harmonieuse des constructions à venir au sein d’un espace déjà largement bâti, d’une valeur patrimoniale évidente.

Il n’a pas été fixé de C.O.S dans l’article 14 compte tenu de la densité importante préexistante en zone Ua.

2 - LES ZONES Uc

Ces zones, attenantes à la zone Ua, constituent les principales extensions récentes de l’espace bâti. Ces développements urbains ont été très majoritairement mis en œuvre sous la forme de lotissements, sur un modèle d’habitat individuel «moderne», qui a toutefois préservé certaines caractéristiques de l’architecture locale (pente de toiture, couleur de toits…). A l’instar des zones Ua, les zones Uc sont quasi saturées. L’objectif est donc de

Euryèce - Lescheraines (73) 58 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation permettre le maintien de l’occupation du sol dominante, l’habitat, tout en autorisant des activités de bureau et de services compatibles avec l’habitat. Le P.L.U. a entériné la vocation d’habitat des zones Uc, pour éviter tout conflit d’usage, tout en introduisant la possibilité d’insérer au sein de l’habitat des occupations du sol compatibles avec la vocation de ces zones.

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES RÉGLEMENTAIRES DE LA ZONE

Section 1 La vocation affirmée d’habitat dans la zone Uc a conduit, comme en zone Ua, à autoriser d’autres formes d’occupation du sol sous réserve qu’elles soient compatibles avec le voisinage et qu’elles restent contenues (on a limité à 250 m² de surface hors œuvre nette les bâtiments à usage d’activités).

Sections 2 et 3 Les articles 3 et 4 fixent les conditions techniques de l’urbanisation (desserte par les VRD).

Forme urbaine préconisée

Conformément à la loi S.R.U., il n’a pas été fixé de prescriptions limitatives à l’article 5 (taille et forme des parcelles). L’emprise au sol a toutefois été réglementée (article 9), pour éviter l’émergence d’un tissu urbain trop dense qui aurait été incompatible avec les objectifs de développement démographiques exprimés par la commune et incohérent avec la densité actuelle de la zone.

Les articles 6 et 7 ont défini des implantations qui favorisent un tissu urbain aéré.

L’article 10 a fixé la hauteur maximale à 6 mètres entre le terrain naturel et l’égout de toiture, soit une hauteur cohérente avec le type de logements à venir (petit collectif ou maison individuelle).

L’article 11 a fixé des prescriptions architecturales qui visent à reproduire dans les futures constructions les principales caractéristiques locales de la construction : pentes de toitures et bardages notamment, mais aussi à encadrer l’accompagnement des bâtiments : clôtures, végétaux (à l’article 13) et annexes notamment (dont les emprises au sol ont été limitées pour éviter des disproportions).

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L’article 14 a imposé une densité maximale, avec un C.O.S. de 0,2 (0,3 pour l’habitat groupé).

On a ainsi défini un mode d’occupation du sol qui se différencie de la zone Ua essentiellement par une densité moindre.

3 - LES ZONES Un

Les zones Un relèvent d’enjeux similaires à ceux de la zone Uc et en restent proches réglementairement. Elles en diffèrent sur des éléments techniques, liés au mode d’assainissement autonome des parcelles bâties. Ce type d’assainissement, pour son bon fonctionnement et le respect de la salubrité publique, nécessite une densité moins importante que celle de la zone Uc. Il faut notamment disposer d’une surface libre suffisante sur la parcelle pour mettre en place les drains d’épandage, qui doivent notamment se trouver au minimum à 5 mètres de la maison, trois mètres des limites du terrain, être situés sous une surface nue…

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES RÉGLEMENTAIRES DE LA ZONE

En conséquence, on a dû imposer une surface minimale de parcelle de 1 200 m² pour construire (Art 5 du règlement) et ramener le COS à 0,25 (Art 14 du règlement). On a aussi précisé à l’article 4 qu’en Un, le constructeur devra réaliser un assainissement autonome (conformément aux directives du Schéma Général d’Assainissement).

En dehors de des articles 4, 5 et 14, le règlement de la zone Un est similaire à celui de la zone Uc.

6 - LES ZONES IAUc

Ces zones répondent à un double enjeu : permettre un développement démographique qui s’est fortement ralenti ces dix dernières années par manque de terrains urbanisables, tout

Euryèce - Lescheraines (73) 60 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation en organisant le développement de l’espace bâti induit, en le regroupant autour du chef lieu. Elles organisent un compromis entre, d’une part, les critères de l’habitat résidentiel qui se développe plutôt de façon diffus, sur de grandes parcelles et d’autre part, les exigences paysagères et fonctionnelles qui nécessitent plutôt un regroupement du bâti autour de l’existant, sur un modèle dense d’organisation (un C.O.S. préférentiel a d’ailleurs été fixé pour l’habitat collectif ou groupé).

Le règlement de la zone AU, dans ses articles 3 à 15 est similaire à celui de la zone Uc (formes urbaines favorisées). En plus, pour intégrer les notions de liaisons inter-quartier, de plan d’ensemble (et donc de développement durable), l’article 2 impose le respect d’un certain nombre de prescriptions, notamment :

Sont autorisées :

 les constructions à usage d'habitation et leurs annexes,  les constructions à usage de bureaux ou de services et d’une surface hors œuvre nette liées à une habitation,  les aires de stationnement ouvertes au public.

Sous réserve que :

 les constructions soient réalisées dans le cadre d’une opération d’ensemble ou d’un plan d’ensemble cohérent avec la zone et son environnement, d’une surface significative,  le projet soit compatible avec le développement ultérieur de la zone, dans le cas où il n’en occuperait pas l’intégralité. Il devra notamment s’intégrer à la desserte générale par les V.R.D. du reste de la zone prévue dans le P.O.S., s’il n’en occupe pas la totalité,

 les équipements publics desservant la zone soient adaptés à l’importance de l’opération projetée. Toutefois, dans le secteur IAUcn, les opérations d’ensemble recourant à l’assainissement autonome sont autorisées.

Euryèce - Lescheraines (73) 61 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

La loi S.R.U. permettant aux communes de faire financer au moins pour partie les V.R.D. par les bénéficiaires des droits à construire, les zones AU offrent donc la possibilité de développer l’urbanisation organisée préconisée (établie selon les prescriptions réglementaires) en répartissant équitablement le financement de ces voies entre la commune et les bénéficiaires des droits à construire.

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES RÉGLEMENTAIRES DE LA ZONE

En dehors des règles imposant le recours à des plans d’ensemble, (pour éviter un gaspillage de foncier par un développement au « coup par coup »,le règlement de la zone IAUc correspond à celui de la zone Uc, explicité précédemment.

6 - LES SECTEURS IAUcn (Bois Milieu et La Combaz)

Ces secteurs relèvent d’enjeux similaires à ceux de la zone IAUc, c’est à dire organiser le développement urbain de manière à ce que les dessertes notamment s’inscrivent dans la logique du maillage viaire existant (création d’un seul accès pour chaque zone…). C’est particulièrement vrai à Bois Milieu, où on trouve aujourd’hui 2 constructions sans accès ou avec des accès très difficile sur la R.D. 911. L’opération d’ensemble permettra de définir un schéma de voirie qui intègre la desserte des parcelles libres de construction, mais aussi la desserte de celles bâties présentant des accès dangereux.

Les secteurs IAUcn permettent en outre de densifier des ensembles bâtis présentant une trame urbaine, aujourd’hui peu lisible, lâche et distendue et donc d’améliorer la lisibilité générale du paysage.

Réglementairement, les secteurs IAUcn sont très proches de la zones IAUc, ils s’en distinguent par la possibilité laissée de recourir à l’assainissement autonome, compte tenu de l’absence à court terme du réseau public d’assainissement.

7 - LA ZONE AU, A L’ENTREE NORD DU CHEF-LIEU (SUR LA RD 911)

Euryèce - Lescheraines (73) 62 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

Cette zone, située à l’entrée du chef-lieu et aujourd’hui vierge de construction relève de plusieurs enjeux : un enjeu paysager, car elle constitue l’entrée du village et toute intervention sur ce site devra prendre en considération l’impact des éventuels aménagements, pour préserver l’image actuelle d’un village entouré de prés de fauche, où dominent les constructions anciennes un enjeu urbain, car elle est située en continuité de l’espace bâti existant et présente (exposition et topographie notamment) une prédisposition pour le développement urbain du Chef-Lieu.

C’est pourquoi, la commune a souhaité classer ce secteur en zone AU, d’urbanisation future pour se donner le temps et les moyens de réfléchir ultérieurement à son devenir.

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES RÉGLEMENTAIRES DE LA ZONE

Compte-tenu de la nature de la zone (inconstructible dans le cadre du présent P.LU.), le règlement de la zone AU n’autorise que les ouvrages et installations classées nécessaires au fonctionnement des services publics, ainsi que les ouvrages techniques liés aux réseaux d’intérêt public (et les réseaux d’intérêt public) sous réserve de ne pas porter atteinte aux paysages, à l’environnement, à la sécurité ou à la salubrité publique.

8 - LES ZONES A

Les zones A protègent les terres agricoles et leur rôle essentiel dans le paysage en tant qu’unité dominante. Le règlement qui s’y applique les soustrait de l'expansion urbaine, pour d’une part, empêcher les conflits d’usage entre agriculture et habitat et d’autre part affirmer la position dominante de l’agriculture, garante de l’identité de La Motte en Bauges. Cette identité constitue un des principaux atouts pour le développement à venir de la commune.

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES RÉGLEMENTAIRES DE LA ZONE

Euryèce - Lescheraines (73) 63 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation

Elles correspondent aux terres agricoles à protéger du mitage. Les articles 1 et 2 encadrent donc strictement la constructibilité, avec notamment l’interdiction de réaliser des logements neuf en dehors de ceux liés et nécessaires à l’exploitation agricole.

Sections 2 et 3 Les articles 3 et 4 fixent les conditions techniques de l’urbanisation (desserte par les VRD).

Formes de bâti préconisées A l’article 5, le mode d’assainissement étant non collectif en zone agricole, à l’instar du secteur Un, on a défini une superficie minimale de 1 200 m² pour permettre la mise en place d’un dispositif d’assainissement adapté.

En zone agricole, compte tenu des restrictions importantes des occupations du sol autorisées, les articles 6 à 9 du règlement revêtent une importance moindre qu’en zone urbaine. On a donc défini des reculs, des implantations, qui répondent en premier lieu à des besoins techniques (élargissement de voirie…).

Concernant les articles 10 et 11 (aspect extérieur des constructions), on a distingué dans les prescriptions les constructions à usage agricole des constructions à usage d’habitation : pour les constructions agricoles, les règles d’aspect extérieur restent souples et définissent simplement des prescriptions pour éviter la mise en œuvre de bâtiments à l’impact trop choquant. Pour l’habitat, les prescriptions sont calquées sur celles définies dans les hameaux (secteurs Un), les enjeux à ce niveau étant similaires.

Les constructions à usage d’habitation étant strictement réservés aux agriculteurs (article A2), les règles de densité n’on pas lieu d’être réglementé (Art. 9, 15 et 15). L’interdiction de toute construction n’ayant pas de rapport avec l’activité agricole ou les services publics préservent de fait des dérives à ce niveau.

Les secteurs Aa

Les objectifs du secteur Aa sont similaires à ceux de la zone NC : protéger l’agriculture. Toutefois, la réglementation qui s’y applique est beaucoup plus sévère sur les possibilités de construire : en dehors des infrastructures liées aux services publics, toutes les

Euryèce - Lescheraines (73) 64 Commune de La Motte en Bauges (73) P.L.U. - Rapport de présentation constructions y sont interdites. Il s’agit de conserver intacte la pure vocation de production agricole et surtout, d’après les éléments mis en évidence dans le volet paysager, de prévenir tout début de mitage de l'espace par des bâtiments, en réponse à la qualité du paysage en Aa, très ouvert et à son rôle dans la compréhension de l’espace : un large plateau de prairies de fauche, entre Lescheraines et le chef-lieu, qui met en scène l’entrée Nord du village et, entre le village et Le Châtelard, forme une coupure verte qui marque distinctement la séparation entre les deux communes.

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9 - LES ZONES N

Les zones N couvrent des secteurs de richesses naturelles. Les écosystèmes propres à ces secteurs doivent être préservés pour des raisons patrimoniales. Ces espaces sont aussi importants par leur rôle dans le paysage. A ce titre, ils doivent également être sauvegardés. Le règlement, en zone N a donc interdit toute nouvelle occupation du sol en dehors des travaux nécessaires aux services publics. A La Motte en Bauges, les zones N comprennent le massif boisé qui s’étend sur les hauteurs de la commune, le marais à l’entrée Nord du Chef-lieu et les principales ripisylves celle du ruisseau de Saint Martin, celle du ruisseau d’Enfer et surtout celle du Chéran, qui forme la limite Ouest de la commune.

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES RÉGLEMENTAIRES DE LA ZONE

En zone N on interdit donc toute nouvelle occupation du sol en dehors des travaux nécessaires aux services publics.

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12 - SUPERFICIE DES ZONES ET CAPACITE D'ACCUEIL

Zone ou secteur Superficies Nombre d’habitations (en ha) supplémentaires envisageables* Ua 8,5 5 Uc 4.2 10 Un 25,0 25 Total U 37.7 40 IAUc 5.6 33 IAUcn 3.9 6 AU 2,1 / Total AU 11.6 33 A 486,0 / Aa 93,0 / Total A 579,0 / N 376,3 / TOTAL 955.3 63 (*) Il s'agit d'estimations théoriques faites à partir du plan de zonage, des C.O.S. autorisés et sur la base d'un remplissage de tous les secteurs et zones en tenant compte de la rétention foncière. Ces chiffres peuvent être revus à la hausse ou à la baisse selon l'organisation des constructions dans les zones et secteurs.

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MISE EN OEUVRE DU P.L.U. ET CONCLUSIONS PROSPECTIVES

La délimitation des zones urbanisables a été définie avec en perspective la volonté de respecter les conditions d’urbanisation fixées par la loi Montagne, notamment le principe de priorité à l’agriculture et d’extension en continuité de l’urbanisation existante. Le P.L.U. a aussi pris en considération les conclusions du schéma communal d'assainissement sur les capacités des systèmes d'assainissement actuels et futurs.

La mise en œuvre du P.L.U. passera, entre autre, par :

 le respect du schéma communal d'assainissement,

 une vigilance particulière vis-à-vis du bâti à venir et des équipements, qui devra s'axer sur le respect du paysage et de l’environnement : zones naturelles, architecture du centre historique et du coeur des hameaux. Ces éléments constituent les points forts de la commune. Favoriser des formes d'urbanisation susceptibles de les altérer compromettrait son image.

L’attraction qu’exerce la commune pour l’habitat, compte tenu de ses atouts : proximité d’Annecy et de Chambéry, cadre rural et naturel s’exprimera vraisemblablement de manière assez forte, comme cela a été le cas dans la période 1982 - 1990. Cet engouement doit rester un atout. Il doit permettre notamment une croissance démographique continue. Pour cela, les qualités propres de La Motte en Bauges, qui motivent les demandes de permis de construire sur son territoire, doivent perdurer. Un certain nombre de ces qualités sont directement liées au type d’urbanisation qui se développera et donc au P.L.U. Ce document de planification s’est donc attaché à :

 ne pas créer de surfaces constructibles détachées des noyaux initiaux de l’implantation humaine (village et hameaux) et à maintenir la trame paysagère qui contribue au charme de la commune par des protections fortes : limitation de la constructibilité en zone agricole avec les secteurs Aa.

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 créer des surfaces constructibles sur un modèle organisé à proximité immédiate du Village (zone IAUc). Toutefois l’urbanisation de ces nouveaux secteurs passe par la mise en place d’équipements publics (V.R.D.) et par la mise en vente effective des terrains concernés. Les efforts de la commune devront se porter sur la réalisation de ces deux paramètres indispensables à l’urbanisation de cette zone, qui constitue un enjeu de développement majeur.

L’exode rural, pendant longtemps, n’a pas permis à la commune de se développer économiquement et démographiquement. En contrepartie, l’espace bâti a évité l’expansion « en tâche d’huile », selon des modèles aujourd’hui largement controversés. Les espaces agricoles et naturels de la commune ont bénéficié de cette « mise à l’écart », le retour à une croissance démographique ne devra pas mettre en péril l’agriculture et l’intégrité des espaces naturels remarquables identifiés.

Le P.L.U. s’est efforcé de concilier au mieux la préservation de ce patrimoine et les impératifs de croissance de la commune.

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SOMMAIRE

PREAMBULE 1

DIAGNOSTIC 3

1 - HISTORIQUE 3 2 - SITUATION GEOGRAPHIQUE 3

LE CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE 5

1 - LA DEMOGRAPHIE 5 1.1 EVOLUTION DE LA POPULATION 5 1.2 - LES FACTEURS D'ÉVOLUTION 7 1.3 - STRUCTURE DE LA POPULATION PAR GROUPE D'ÂGES 8 1.4 - LA POPULATION ACTIVE ET LE CHÔMAGE 9 1.5 - LES MIGRATIONS ALTERNANTES 10 2 - L'EVOLUTION DE L'URBANISATION ET DU RYTHME DE LA CONSTRUCTION 11 3 - LES ACTIVITES ECONOMIQUES 14 3.1 - L'AGRICULTURE 15 3.2 - ENTREPRISES PRÉSENTES SUR LA COMMUNE 17 3.3 - LE TOURISME 18 4 - L’INTERCOMMUNALITE 19 5 - LES FINANCES COMMUNALES 20 5.1 - SECTION FONCTIONNEMENT 20 5.2 - SECTION D’INVESTISSEMENT 22 5.3 - PERSPECTIVES EN MATIÈRE BUDGÉTAIRE 23 6 - LES EQUIPEMENTS ET LES SERVICES PUBLICS 25 6.1 - LES VOIRIES ET LES ESPACES PUBLICS 25 6.2 - LES EQUIPEMENTS COLLECTIFS ET LES SERVICES PUBLICS 26 6.3 - LES RESERVES FONCIERES ET LES OPERATIONS D’AMENAGEMENT 26

ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 27

1 - LE CLIMAT 27 2 - LE RELIEF 27 3 - LA GEOLOGIE ET L’HYDROGEOLOGIE 28 4 - LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE 28 5 - LA VEGETATION ET LA FAUNE 28

LE PAYSAGE 31

1 - INTRODUCTION 31 2 - DEFINITION DES ENTITES PAYSAGERES 31 3 - LES RIPISYLVES 33

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3.1 - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PAYSAGE ACTUEL 33 3.2 - ENJEUX PAYSAGERS 33 4 - LE PLATEAU RURAL 33 4.1 - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PAYSAGE ACTUEL 33 5 - LE MASSIF BOISE DU MONT CHABERT 35 5 - LE MASSIF BOISE DU MONT CHABERT 36 5.1 - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PAYSAGE ACTUEL 36 6 - LES PAYSAGES URBAINS 38 6.1 - L’ORGANISATION DU TERRITOIRE 38 6.2 - LE BÂTI TRADITIONNEL 40 6.3 - LE BÂTI RÉCENT 43 6.4 - LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DE L’URBANISATION DANS LA COMMUNE 46 7 - LE PATRIMOINE COMMUNAL 47

LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES 49

1 - LE RISQUE SISMIQUE 49 2 - LE RISQUE NATUREL 49 3 - LE RISQUE DE RUISSELLEMENT DES EAUX PLUVIALES 49 4 - LES RISQUES TECHNOLOGIQUES 49

CHOIX RETENUS POUR L’ÉTABLISSEMENT DU P.A.D.D. ET LA PRÉSERVATION ET LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT 50

PROJECTIONS DÉMOGRAPHIQUES 52

1 - PERSPECTIVES DEMOGRAPHIQUES A L’HORIZON 2010 52 1.1 - LES PERSPECTIVES DE COURT TERME ET DE MOYEN TERME 52 1.2 - LES ZONES URBANISABLES SOUS FORME D’OPÉRATION D’ENSEMBLE 53 2 - COHERENCE AVEC LES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT ET LE RYTHME DE LA CONSTRUCTION 54

JUSTIFICATION DE LA DÉLIMITATION DES ZONES ET DES LIMITATIONS ADMINISTRATIVES À L’UTILISATION DU SOL 56

1 - LA ZONE UA 56 2 - LES ZONES UC 57 3 - LES ZONES UN 59 6 - LES ZONES IAUC 59 6 - LES SECTEURS IAUCN (BOIS MILIEU ET LA COMBAZ) 61 7 - LA ZONE AU, A L’ENTREE NORD DU CHEF-LIEU (SUR LA RD 911) 61 8 - LES ZONES A 62 9 - LES ZONES N 64 12 - SUPERFICIE DES ZONES ET CAPACITE D'ACCUEIL 65

MISE EN OEUVRE DU P.L.U. ET CONCLUSIONS PROSPECTIVES 66

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