– Pas-de-Calais BILAN NORD SCIENTIFIQUE

Tableau des opérations autorisées et réalisées 2 0 1 5

. Commune et lieu-dit N° d’arrêté N° opération Responsable et organisme Nature Époque Réf. Annœullin, Chemin Denoullet 14045 157873 Bertrand Perrier (Privé) FPREV FER 1 GAL

Annœullin, Chemin Denoullet 14044 157877 Renaud Leroy (Collectivité) FPREV GAL 1 , Route d’, « Valmonchy » 15083 158020 Lydie Blondiau (Inrap) OPD MA 2 Avesnes-sur-Helpe, Rue Pierre Charpy 14199 157945 Philippe Feray (Inrap) OPD NEG 3 , Rue de la Malterie 14167 157803 Évelyne Gillet (Inrap) OPD NEO 4 FER

Bavay, Forum antique 157076 Patrice Herbin (Collectivité) FPROG GAL 5 , Rue des Allées 14191 157842 Julien Rappasse (Inrap) OPD GAL 5 Bavay, Rue du Vieux Chemin 15106 158068 David Labarre (Inrap) OPD GAL 5 , Rue Roger Darthois 157112 Gilles Leroy (SRA) FPROG NEO 6 , Place du Marché aux Chevaux 13172 157712 Mathieu Lançon (Inrap) OPD NEG 7 , Rue des Peupliers 14154 157838 Thierry Marcy (Inrap) OPD MOD 8 CON

Cambrai, Château de Selles 156825 Virginie Motte (SRA) FPROG MA 9 MOD

Cantin, Rue de la Gare 15039 157944 Renaud Leroy (Inrap) OPD MOD 59 Comines, Rue du Château 13226 157711 Ludovic Notte (Inrap) OPD MA 10 MOD

Condé-sur-l’Escaut, Château de l’Arsenal 156267 Lionel Droin (Université) FPROG MA 11 MOD

Condé-sur-l’Escaut, Place Rombault 12146 157805 Virginie Decoupigny (Inrap) OPD MA 11 MOD CON

Craywick, Plume Strate 158034 Claire Barbet (Inrap) OPD MA 12 , Institution Saint-Jean 15074 158065 Étienne Louis (Collectivité) OPD MA 13 MOD

Douai, Rue d’ 13227 157943 Étienne Louis (Collectivité) OPD MA 13 MOD CON

Douai, Rue Pecqueur 14174 157808 Étienne Louis (Collectivité) OPD NEG 13 , Rue Jean Jaurès 12339 157837 Jennifer Lantoine (Inrap) OPD GAL 14 , PCR : Fanum Martis 156832 Raphaël Clotuche (Inrap) PCR GAL 15

21 Commune et lieu-dit N° d’arrêté N° opération Responsable et organisme Nature Époque Réf. Flines-lez-Râches, Rue du Cornet Sabine 15144 158026 Stéphane Venet (Collectivité) OPD MA 16 MOD CON

Fresnes-sur-Escaut, Rue Ghesquière 15013 158037 Philippe Feray (Inrap) OPD NEG 17 , Le Village 14152 157983 Carole Deflorenne (Inrap) OPD GAL 18 Grand-Fort-Philippe, Allée des Peupliers 14103 157841 Alexy Duvaut (Inrap) OPD NEG 19 , Projet éolien de la Chaussée Brunehaut 14084 157946 Philippe Feray (Inrap) OPD NEG 20 , Rue des Écoles 15030 158019 Thierry Marcy (Inrap) OPD NEG 21 Hordain, Rue de la Liberté 07056 154304 Pascal Neaud (Inrap) FPREV GAL 21 Illies, Rue du Calvaire 14136 157949 Julien Rappasse (Inrap) OPD GAL 22 Lambres-lez-Douai, ZAC Ermitage 2 14189 157965, Géraldine Pernin (Collectivité) FPREV PRO 23 157989 GAL MA

Lambres-lez-Douai, ZAC tranche 2 zone 1 14186 157992 Angélique Sergent FPREV BRO 23 (Collectivité) FER

Lauwin-Planque, Merlon phonique 14213 157814 Christian Séverin (Collectivité) OPD NEG 24 Lécluse, Le Pont des Vaches 13210 157964 Élisabeth Panloups FPREV PAL 25 (Collectivité) NEO GAL MA

Lederzeele, Allée des Charmilles 14135 157950 Pierre-Yves Groch (Inrap) OPD GAL 26 , Chemin du Vivier à Prêtres 15108 158032 Évelyne Gillet (Inrap) OPD PAL 27 GAL

Les Rues des Vignes, Rue de Bel Aise 15107 158067 Pascal Neaud (Inrap) OPD NEG 28 , La Noire Terre 158136 Marion Audoly (SRA) FPROG GAL 29 , Rue Chaude Rivière 13200 157802 Vincent Lascour (Inrap) OPD GAL MA 30 MOD

Lille, Rue de Tournai 15001 157847 Christine Cercy (Inrap) FPREV MA 30 MOD

Loon-Plage, Rue de l’Église 14205 157981 Alexy Duvaut (Inrap) OPD NEG 31 Loon-Plage, Extension du Port Autonome de 14190 157887 Bruno Vanwalscappel (Inrap) OPD GAL MA 31 Dunkerque MOD CON

Loos, Centre pénitentiaire 11042 158015 Ludovic Notte (Inrap) OPD MOD 32 , Rue Pierre Curie 14083 157839 Évelyne Gillet (Inrap) OPD PAL 33 , Rue de l’Église 14113 157804 Benoit Leriche (Inrap) OPD GAL 34 MOD

Nivelle, Rue Achille Dufresne 13145 157884 Jennifer Lantoine (Inrap) OPD NEG 35 , Rue Marcel Delommez 13259 157713 Vaiana Vincent (Inrap) OPD NEG 36 Orchies, Rue du Maréchal de Lattre de Tassigny 15115 158069 Ludovic Notte (Inrap) OPD MA 36 MOD

Pitgam, Gazoduc Artère des Flandres 15034 157879 Pierre Yves Groch (Inrap) FPREV GAL 60 , Route de Nieppe 15035 157880 Ludovic Notte (Inrap) FPREV GAL 60 Provin, Rue du Bois 15100 158036 Virginie Bak (Inrap) OPD NEG 37 Provin, Rue Pasteur 15064 158035 Virginie Bak (Inrap) OPD NEO 37 Quesnoy-sur-Deûle, Rue de 14121 157806 Benoit Leriche (Inrap) OPD NEG 38 Râches, Rue du Vert-Debout 15007 158027 Étienne Louis (Collectivité) OPD MA 39 , Rue de la Vieille Cour 15076 157984 Jennifer Lantoine (Inrap) OPD NEG 40 Roncq, Rue Joseph Hentgès 14168 157952 Philippe Feray (Inrap) OPD NEG 40 Roucourt, Derrière le Château 12283 158025 Damien Censier (Collectivité) OPD NEO 41 FER GAL

22 Commune et lieu-dit N° d’arrêté N° opération Responsable et organisme Nature Époque Réf. Saint-Saulve, Rue du Rôleur 12028 157840 Philippe Feray (Inrap) OPD FER 42 GAL MOD

Seclin, Place Charles de Gaulle 15116 158049 Guillaume Lassaunière OPD MA 43 (Collectivité) MOD

Seclin, Rue Maurice Bouchery 14184 157707 Jérôme Tellier (Collectivité) OPD MOD 43 CON

Sin-le-Noble, Le Raquet, Tranche 12 08031 157811 Faustine Carpentier OPD NEO 44 (Collectivité) BRO FER

Somain, Rue Wilson 15086 158021 Évelyne Gillet (Inrap) OPD NEG 45 Templeuve, Chemin de la Campagnette 15032 157915 François Laloux (Collectivité) OPD GAL 46 Templeuve, Rue du Riez 14200 15009 157875 Pascal Neaud (Inrap) OPD NEO 46 157876 PRO MOD CON

Templeuve, Rue Grande Campagne 15033 157886 Évelyne Gillet (Inrap) FPREV GAL 46 MOD

Téteghem, Rue de la Tranquillité 14008 157885 Mathieu Lançon (Inrap) OPD NEG 47 , Jardin du couvent des Ursulines 157971 José Barbieux (Collectivité) MOD 48 Tourcoing, Rue de l’Ermitage 14145 157954 Ludovic Notte (Inrap) OPD NEG 48 , Avenue de Verdun 08052 157801 David Delassus (Collectivité) OPD PRO MA 49 MOD

Valenciennes, Rue de l’Épaix 13087 158003 Patrice Korpiun (Collectivité) OPD GAL 49 Valenciennes, Rue des Hospices 08234 158008 David Delassus (Collectivité) OPD MA 49 Villeneuve d’Ascq, Rue de la Liberté 13242 157962 Hélène Duvivier (Inrap) FPREV FER MA 50 Villeneuve d’Ascq, Rue du 8 mai 1945 15011 158016 Carole Deflorenne (Inrap) OPD GAL 50 Villers-au-Tertre, Le Bois de l’Épinette 15059 158002 Damien Censier (Collectivité) OPD NEG 51 , Rue Principale 14039 157982 Pierre-Yves Groch (Inrap) OPD NEG 52 , Rue Gustave Delory 13215 158031 Philippe Feray (Inrap) OPD NEO 53 FER

Wargnies-le-Grand, Chemin de Villers-Pol 14185 157987 Jennifer Lantoine (Inrap) OPD NEG 54 , Rue Sadi Carnot 14165 157947 Jennifer Lantoine (Inrap) OPD NEG 55 , Boulevard Mendès 14196 157948 Thierry Marcy (Inrap) OPD NEG 56 , La Vallée et Château de la Vallée 15075 158017 Jennifer Lantoine (Inrap) OPD GAL MA 57 158018 MOD

Waziers, Le Bas Terroir 157075 David Hérisson (Bénévole) FPROG PAL 58

23 24 Nord – Pas-de-Calais BILAN Nord SCIENTIFIQUE

Carte des opérations autorisées et réalisées 2 0 1 5

25 26 Nord – Pas-de-Calais BILAN NORD SCIENTIFIQUE

Travaux de recherches archéologiques de terrain 2015

âge du Fer ANNŒULLIN 157873 Gallo-romain Chemin Denoullet .

.. La réalisation de cette opération archéologique de nord-est d’une zone anciennement marécageuse, se fouille préventive s’inscrit dans le cadre d’un projet rattachant à un contexte de fond de vallée. d’aménagement porté par LTO Habitat sur le territoire La fouille d’Annœullin « Chemin Denoullet » s’est de la commune d’Annœullin. La commune d’Annœul- déroulée de mai à juillet 2015 et a dévoilé, sur une lin se situe au sud-ouest de l’agglomération lilloise surface d’environ 20 000 m², les vestiges de plusieurs non loin du Pas-de-Calais, au nord du bassin minier. occupations rurales successives débutant au second Localisée dans le Carembault, elle est intégrée à âge du Fer et se terminant à la période moderne. Le l’arrondissement de Lille et se positionne au sein de phasage étant toujours en cours, trois grandes phases la vallée de la Deûle. L’emprise concernée se trouve allant de La Tène ancienne à la période moderne ont, au sud-ouest de la commune, à l’ouest d’une zone pour l’instant, été déterminées sur le site. lotie il y a peu, sur un versant limoneux implanté au

1694500 1694600 1694700

Phase 1 : LaTène ancienne

Phase 2 : Haut-Empire (début du Ier - début IIe siècle ap. J .-C)

Phase 3 : Époque modernev

0018529 Structures non phasées ou en cours de phasage

N

N O + 1428

+ SE

Plan : 0 30 m

1694700 1694500 1694600 ANNŒULLIN Chemin Denoullet Plan général partiellement phasé.

27 Le site est vraisemblablement occupé pour la de graines a également été observée dans leur première fois à La Tène ancienne (phase 1). Un remplissage inférieur. Le matériel archéologique qu’ils ensemble de trous de poteau formant plusieurs renferment, assez riche en termes de céramiques bâtiments et associé à des structures fossoyées et de petits objets (fibules, bracelet, anneau. . .), leur (fosses, silos et fossés) témoignent d’une activité confère une datation aux alentours de la deuxième humaine en bordure de la Deûle dès le début moitié du Ier – début IIe siècle de notre ère. Ces du second âge du Fer. Ces vestiges constituent structures pourraient se rattacher à des activités probablement les traces d’une installation rurale qui spécifiques : décantation d’argile, rouissage du linou se développe plus largement et dont le cœur est situé du chanvre. . . Les études étant encore en cours, il en marge de l’emprise de fouille. est difficile d’aller plus avant dans les interprétations. Toutefois, il est plus que probable que nous soyons en présence d’un centre de production agricole antique, dont la configuration pour cette période reste inédite à l’échelle régionale, voire extra-régionale.

ANNŒULLIN Chemin Denoullet Les fossés de culture et le réseaux fossoyé gallo-romain.

La plupart des structures documentées remontent donc au Haut-Empire (phase 2). Les vestiges, ANNŒULLIN Chemin Denoullet plusieurs réseaux fossoyés successifs associés à Le fossé en chapelet 1001. des fosses, des silos et quelques trous de poteau, constituent les traces d’une occupation rurale du À l’est de l’emprise, un important réseau de Haut-Empire que l’on peut dater, au vu de l’étude fossés associé à des collecteurs a été repéré. préliminaire du mobilier céramique, entre le début du Ces structures fossoyées, orientées nord-ouest / Ier siècle apr. J.-C. et le début du IIe siècle apr. J.-C. La sud-est, ne sont pas toutes synchrones, ce qui fourchette chronologique se révèle donc très restreinte laisse penser à des aménagements successifs dont pour cette occupation et à ce stade de l’étude, notre il est difficile de mesurer l’ampleur. Néanmoins, ces vision est encore beaucoup trop restreinte et partielle vestiges témoignent de plusieurs restructurations du pour pouvoir caractériser la nature fonctionnelle de paysage à l’époque gallo-romaine. cette occupation et en apprécier son organisation spatiale. Au sud-est de l’emprise, de nombreux segments de fossés relatifs à plusieurs réseaux fossoyés successifs ont été décelés. L’un d’eux est associé à un réseau de petits fossés parallèles s’organisant de façon régulière, selon une orientation stricte nord-ouest / sud-est, tous les 2 mètres environ. Il pourrait s’agir de fossés de culture en banquette liés à la création de sols cultivés, déjà connus pour la période médiévale, mais très rarement rencontrés pour le Haut-Empire. Des dispositifs similaires, datés du Haut- Empire, ont été rencontrés à Harnes et à Dourges. Autre originalité, la mise au jour de fossés « disconti- nus » ou « alvéolés » formés à partir d’une succession ANNŒULLIN Chemin Denoullet de fosses oblongues en chapelet, reliées les unes Le fossé en chapelet 1001. aux autres par des « déversoirs ». Décelées sur des longueurs parfois supérieures à 100 mètres, le À l’époque moderne (phase 3), le site est encore remplissage de ces fossés « discontinus » comportent marqué par la présence de l’homme puisque l’on des traces nettes d’hydromorphie associées à une assiste notamment à la mise en place d’un nouveau couche organique caractéristique très sombre, le tout réseau de fossés parcellaire qui structure le paysage scellé par une couche de stabilisation. La présence et délimite vraisemblablement des parcelles agricoles.

28 Ces aménagements fossoyés semblent avoir eu pour « discontinus » témoignent peut-être d’une activité usage de délimiter de nouveaux espaces dans le spécifique (décantation, activités de rouissage du lin paysage tout en drainant les eaux pluviales. ou du chanvre. . .) et la découverte remarquable des La fouille devait permettre d’apporter de nouvelles petits fossés réguliers permettrait également d’envisa- données sur la nature des occupations humaines ger une activité agricole de culture (maraîchère dans le secteur du Carembault et sur l’économie ou autre). Les études paléo-environnementales agraire dans le bassin de la Deûle à l’époque gallo- (carpologie, phytolithes, palynologie) et géomorpho- romaine. Bien que les données soient encore en logiques permettront, on peut l’espérer, de pouvoir cours d’exploitation, les résultats de cette opération avancer des hypothèses sur la nature fonctionnelle de fouille sont d’ores et déjà très intéressants pour le de ces structures pour le moins originales et, plus secteur concerné. Les lieux semblent être fréquentés largement, de pouvoir caractériser au mieux les dès La Tène ancienne et les vestiges de l’occupation activités humaines et leurs interactions avec leur gallo-romaine, objet de la prescription, représentent milieu environnant. une réelle opportunité de recherche sur le monde rural gallo-romain et son économie agraire dans Bertrand Perrier le bassin de la Deûle. La présence des fossés

Gallo-romain ANNŒULLIN 157877 Chemin Denoullet Gallo-romain .

La société SRCJ envisage la construction d’un romaine. Elle est caractérisée par un ensemble lotissement, « Chemin Desnoullet » à Annœullin, de fossés organisés en réseaux ainsi que des sur une surface de 8 000 m². La Communauté aménagements complexes de fosses. Ces dernières d’Agglomération du Douaisis (Direction de l’archéolo- ont, semble-t-il, une vocation artisanale (probable- gie préventive) a procédé à une fouille archéologique ment des fosses de rouissage). L’analyse des sur les parcelles concernées du 11 mai 2015 au 8 sédiments prélevés par la société GéoArkéon devrait juillet 2015. Le rapport n’est pas finalisé. confirmer ou infirmer cette hypothèse. Néanmoins, les premiers résultats montrent une Renaud Leroy occupation dense du site datée de la période gallo-

Moyen-Âge AUBERS 158020 Route d’Herlies, « Valmonchy » Moyen-Âge .

. Au terme de cette opération de diagnostic, les ont été mis en évidence. L’activité agricole sur ce trois tranchées et les sept extensions réalisées sur site se traduit par d’importants réseaux de fossés l’emprise ont mis au jour soixante-six vestiges de de drainage pour la plupart. En ce qui concerne la nature anthropique, en exceptant les dix-huit faits liés possibilité d’installations et d’une activité domestique, aux conflits de la Première Guerre mondiale. celle-ci est appréhendée par les rejets détritiques et Le mobilier rattache la majorité des structures à les fosses associées. une phase d’occupation. Certaines d’entre elles, pour Ce type d’occupation, parcellaire et chemin, est lesquelles l’absence de mobilier ne permet aucune inédite sur Aubers et ses environs. La conservation datation, ont pu trouver une attribution chronolo- des limites dans le parcellaire actuel confère un intérêt gique par leur morphomètrie, l’association et l’analyse particulier pour le patrimoine archéologique de ce des comblements. Un bon niveau de conservation secteur de la plaine des Weppes. Une étude plus générale est à noter. poussée des anciens cadastres pourrait fournir des Ainsi, l’implantation rurale est caractérisée par un éléments intéressants. Il serait ainsi possible de relier site fossoyé et un chemin creux du Xe - XIe siècle les fossés au parcellaire accolé à la ferme Wicart dont L’organisation des vestiges est largement représen- l’origine pourrait remonter à la période médiévale. tée par un ancien réseau parcellaire qui se prolonge au-delà de la surface diagnostiquée. Quelques fosses Lydie Blondiau et trous de poteau ayant livré des rejets domestiques

29 Négatif AVESNES-SUR-HELPE 157945 Rue Pierre Charpy

. Le diagnostic archéologique préventif conduit stratigraphie quaternaire lacunaire. par l’Inrap sur le projet d’extension de la station Cette découverte isolée vient confirmer le potentiel d’épuration d’Avesnes-sur-Helpe par Noréade a préhistorique du secteur d’Avesnes-sur-Helpe. En permis d’explorer une surface d’environ 9 165 m² en effet, depuis 1999, plusieurs diagnostics préventifs, contexte de bas de versant/fond de vallée de l’Helpe un sur la carrière de Dompierre-sur-Helpe et quatre majeure. autres sur la carrière des Ardennes à Saint-Hilaire- Mis à part deux segments de fossés non datés mais sur-Helpe, ont livré des indices stratigraphiques et/ou pas antérieurs aux Temps Modernes, le seul indice archéologiques du Paléolithique moyen. anthropique est un éclat cortical du Paléolithique Philippe Feray moyen découvert en position secondaire dans une

Néolithique BAISIEUX 157803 âge du Fer Rue de la Malterie .

.. Une opération de diagnostic a été réalisée au nord- ont livré les traces d’une occupation documentant ouest de la commune de Baisieux, entre la rue de principalement les périodes du Néolithique final – la Malterie et la rue de la Mairie. L’emprise prescrite début âge du Bronze, de l’Hallstatt D2/3 ainsi que porte sur une aire accessible de 41 523 m². Quinze de La Tène A/B, B/C, et C/D. Un total de 163 faits tranchées et 16 extensions ont été réalisées portant archéologiques a été dénombré. le taux d’ouverture totale à 13 %, soit 5 521 m². Elles

V estiges de l’ époque L a T ène M oye nne à final T R 1

28.32

27.56

27.60 V estiges de l’ époque L a T ène A/ B 27.49 0.6 27.57 1.127.20

27.54

28.32

sp2 27.48

27.52

28.46 27.54 27.45 2 27.59

27.51

27.57 27.58

27.54 27.53

27.56

27.57 127.55

27.48

27.58

27.56 27.52 V estiges de l’ époque H allstatt D2/ 3-L a T ène A1

27.48

27.59 27.60

0.8 27.60 T28.35 0.8 R 2

27.52

27.45 27.55

27.48

27.74 0.6 V estiges protohistoriques X= 717300 X= 717450 X= 717600

T R 3 27.45 0.9 V estiges du Néolithique final

28.23

27.60

27.70

27.61 27.57 27.48 27.59 27.48 27.57 1627.56 27.61

27.59 27.59

27.63

15 27.66 27.67 0.7

27.84

27.58 0.6 28.4016 0.7 E nclos fossoyé non daté

28.23 27.83 0.6

27.76

27.57 27.71

27.56 27.95 27.72 27.69 27.69 27.68 3927.69 27.71 27.71 28.29 27.7227.57 27.71 27.71

27.75 27.57 38 26.0727.53 27.58 28.31 0.7 27.72 27.70

27.74 28.02 27.74 27.73 27.70

27.68

27.68 Châ blis 27.81 27.72

27.59 28.24

>2.1 27.70 17

27.72

0.628.44

27.64 27.71

Ext.1 27.79 T R 4 28.09 27.96 27.76

27.78

0.7 27.73 27.76 27.75 14 0.6 27.63

0.9 27.78

27.82 27.74

27.84

27.84

4427.95 13 27.97 0.7 0.6 V estiges non datables

27.97 28.01 27.92 28.00 0.7 27.98 37

28.02 27.94 27.98 0.6 28.66

27.65 0.7 27.93 27.91

27.78 0.9 27.97

28.09 28.10 28.11

28.09 28.10 18 28.10 28.09 0.9 28.13

27.93

1927.94 T R 5 27.63 27.62

28.05 27.92 28.18 27.63 4028.04 27.95 11 15/ oge 501 28.54 27.93 27.95

27.64 0.627.93 27.79 27.77 0.7 0.4 27.89 27.64 12 27.68 27.93 27.67 27.66

27.97 28.04 0.7 27.65 28.06 28.01 27.92

27.64 1027.77

28.05 27.72

27.68

27.69 0.7 28.05 42 28.03 28.01

4128.02 27.65 28.02 27.63 27.65 27.68

28.00 27.90 27.98 20 0.79

27.68 27.91 28.04 27.69 27.99 27.93 27.72

28.00 27.93 43 27.93 0.7

28.02 0.6 28.88 T R 6 28.10

27.89 28.22

27.91 27.91 36

28.29 27.95

27.94

28.03 28.00

28.03

28.06 3528.03 45 27.98

28.03 28.04 28.02 28.03 28.02

28.03 27.85 28.01

28.04 27.79

27.75 28.04

27.97 27.75

27.96 27.75 27.85 28.00 28.14 28.00 21 23 27.78 27.73 27.77

27.98 28.19 27.75 27.96

27.95 27.94

27.75 27.98 27.94 0.7 27.98 8 28.00 28.14 27.80 27.81 27.73 0.5 3 27.95 28.61 Y= 7057650 28.06 28.18

27.98 33 28.07 sp1 34 0.7 27.82 24 22 27.82 0.7

28.89

15/ piquet 384 28.68

28.21

28.07 28.27 0.7 28.07 28.04 28.10

28.17 28.05 28.09 28.08 28.06 28.05 428.24 58 28.08 7 28.04

28.35

28.36 28.02

28.06 27.97 28.08 0.6 27.99 28.03 28.81 28.31

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BAISIEUX Rue de la Malterie Plan masse du diagnostic de Baisieux, Rue de la Malterie, au 1 250e. RGF93Lambert 93-ign69. © Évelyne Gillet - Inrap et TopoSIG, Frédéric Audouit - Inrap.

30 9

R. T

EXT. 10

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N

.9 R T 0 5m

BAISIEUX Rue de la Malterie Plan d’ensemble de l’ unité architectural n° 1 (UA1). © Évelyne Gillet - Inrap, relevés de terrain Véréna Marie et Sébastien Van Acker, Inrap.

construction à poteaux sur tranchée de fondation, un alignement de poteaux, une fosse en « Y » et quelques structures en creux éparses. Le bâtiment rectangulaire sur tranchée de fondation présente une forme en « U » mesurant 21 m x 5,2 m. La structuration de ce gisement amène un ensemble d’informations archéologiques majeures qui nécessiteraient la poursuite des recherches. L’architecture du bâtiment présente des similitudes dans sa forme comme dans ses techniques construc- tives avec les bâtiments Deûle-Escaut reconnus dans la région Nord-Picardie. La morphologie rectangulaire, la longueur, l’entrée axiale supposée, l’existence d’un axe faîtier qui reste à confirmer et l’organisation de l’espace interne offrent d’excellents points communs avec les bâtiments du IIIe millénaire avant notre ère. La proximité d’une palissade a priori contemporaine lui donne, en outre, un caractère exceptionnel reconnu uniquement sur les grands sites d’Houplin-Ancoisne « Le Marais de » et d’ « Chemin des Croix » dans le Nord. Seule la largeur du bâtiment de Baisieux (5 m) ne correspondrait pas à ces construc- tions souvent beaucoup plus larges (12,8 m pour Houplin et 7,2 m pour Arleux). Elle se rapproche de celle des petits bâtiments à poteaux plantés de BAISIEUX Rue de la Malterie Lauwin-Planque et de Méaulte. Les dimensions et les Cliché de l’UA1. Vue d’ensemble. © Évelyne Gillet - Inrap. techniques constructives du bâtiment 600 de Sauchy- Lestrée (16,6 m sur 5 m, tranchée de fondation), e Le cœur de l’emprise présente plusieurs types daté du XXVI siècle avant notre ère et fouillé dans de structures susceptibles d’être rattachées au le cadre des travaux du canal Seine Nord-Europe Néolithique final. Parmi celles-ci ont été reconnus une sur la plateforme de Marquion, coïncident avec les

31 éléments relevés à Baisieux. Seul son pignon arrière siècles d’une tradition architecturale appartenant à la est légèrement curviligne, chose que nous ne pouvons première moitié du IIIe millénaire soulèverait plusieurs pas comparer avec la construction de Baisieux car ce problèmes, notamment celui de l’évolution de la secteur n’a pas été décapé. morphologie des bâtiments Deûle-Escaut. En effet, la forme des bâtiments passe du rectangle à un plan à pignon curviligne et la tranchée de fondation disparait au profit de poteaux plantés dans la seconde moitié du IIIe millénaire. Les constatations préliminaires opérées dans le cadre de ce diagnostic se limitent à un examen rapide qui mériterait une étude plus approfondie grâce, notamment, à un décapage intégral de cet ensemble architectural complexe. La réalisation d’une cartographie du phosphore à l’intérieur et l’extérieur de la bâtisse associée à des analyses paléobota- niques permettraient également de mieux appréhen- der l’organisation des espaces intérieurs ainsi que leur fonction (espaces de stockage, de stabulation, de transformation des denrées. . .). La bonne conserva- tion générale des vestiges favorise également le recours aux datations radiocarbones permettant dès lors de préciser le cadre chronologique de la construc- tion. Quant aux vestiges de l’âge du Fer, ils révèlent plusieurs indices d’occupations s’échelonnant entre la fin du premier âge du Fer et la période de LaTène moyenne à finale. L’occupation la plus ancienne est représentée par un silo d’époque Hallstatt D2/3 (F. 27) implanté en périphérie nord-ouest des vestiges néolithiques. Elle est révélatrice d’une première BAISIEUX Rue de la Malterie occupation à caractère domestique. Un second Vue de la fosse en "Y". © Évelyne Gillet - Inrap. établissement de nature similaire lui succède à l’extrémité nord-ouest de l’emprise. Il est principale- Malgré l’indigence du mobilier étudié dans le ment représenté par deux silos (F. 38-39) se rattachant cadre de ce diagnostic, les premiers résultats sont à la période de La Tène A/B. À l’extrémité sud-est du encourageants. L’industrie en silex montre de réelles périmètre du diagnostic, quelques structures en creux affinités techno-typologiques avec les séries du de type fosses et fossés documentent la période de La Deûle-Escaut (microdenticulés, fragment de hache Tène moyenne à finale. Ces dernières sont toutefois polie exogène). La céramique témoigne à la fois de difficilement caractérisables. Enfin, la fin de l’âgedu « traditions » anciennes dans l’utilisation massive Fer est marquée par le développement de plusieurs de chamotte, des décors digités sur bandeau et la réseaux fossoyés visibles dans le tiers nord-ouest présence d’une fusaïole conique. Des différences de l’emprise. Certains tronçons pourraient constituer sont néanmoins à remarquer comme : l’utilisation un système d’enclos d’habitat. Malgré la réalisation complémentaire de silex et de végétaux dans les de diverses extensions, aucune trace concrète de dégraissants peu reconnue dans les ensembles construction organisée n’a pu être mise en évidence Deûle-Escaut, la morphologie du vase 87.1, la pour cette période. Quelques rares traces de trous de présence de cordon et lèvre digités sur le même poteau isolés suggèrent néanmoins leur existence. récipient. Si le matériel recueilli permet d’établir certaines L’architecture et la production d’outils en silex comparaisons significatives avec les corpus locaux et cadrent donc bien avec une attribution de ce gisement régionaux, le manque de données relatives à l’organi- au Néolithique final. Deux hypothèses pourraient sation et au développement spatial des différents alors être avancées. La première serait d’y voir deux indices d’occupations limite fortement le champ périodes se côtoyer : le Deûle – Escaut et l’âge interprétatif. du Bronze ancien. L’existence d’un « diachronisme » sur cet espace structuré n’aurait alors pas été Évelyne Gillet perçue lors du diagnostic et resterait à valider. La avec la collaboration de seconde hypothèse envisagerait l’implantation d’une Ivan Praud communauté appartenant à une période de transition Emmanuelle Martial située à la fin du Néolithique et aux débuts de David Bardel l’âge du Bronze. Mais la perduration sur plusieurs Laurent Deschodt

32 Gallo-romain BAVAY 157076 Forum antique Gallo-romain

.. En accord avec le Forum antique de Bavay, Musée auprès de la CIRA Centre Nord. Le projet de fouilles du Conseil départemental du Nord et le soutien programmées triennales (2015-2017) ayant reçu un de la DRAC Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le service avis favorable, la campagne de juillet 2015 a accueilli archéologique du Conseil départemental du Nord et une douzaine d’étudiants en archéologie de l’univer- l’Université de Lille (Centre de recherche HALMA – sité de Lille, dans le cadre du chantier-école de UMR 8164, CNRS, Univ. Lille [SHS], MCC) se sont l’unité HALMA. Tout en s’inscrivant dans la continuité associés pour entreprendre une opération de fouilles des enseignements dispensés à l’université, le stage programmées sous l’ancienne rue de la Réunion, permet aux étudiants (Licence/Master Archéologie) qui traverse la basilique du forum gallo-romain. En de se former à la fouille et à l’enregistrement des 2014, une première intervention a consisté en une données. Un temps est aussi consacré à la découverte reconnaissance du terrain destinée à évaluer les des collections du musée et des activités de gestion, modalités d’une future opération pluriannuelle (2015- de conservation et de valorisation qui leur sont liées. 2017). Cette dernière a permis de mettre en évidence En 2015, l’opération portait sur le tiers méridional une stratigraphie dont la chronologie s’étend de la de l’ancienne rue de la Réunion. Les travaux se sont fin du IIe siècle à l’époque contemporaine et plus concentrés sur l’aile orientale de la basilique civile particulièrement des niveaux de destruction du Bas- du forum et ses abords où un réseau de canalisation Empire et de maçonneries médiévales. contemporaine a fortement endommagé les couches Consécutivement à cette année probatoire, un et les maçonneries antiques. programme de recherche pluriannuel a été déposé

BAVAY Forum antique Le soubassement en grand appareil de la première enceinte adossée à l’abside de la basilique. A l’arrière, l’esplanade du forum, l’aire sacrée et les arcades du cryptoportique entourant l’aire sacrée. (Service archéologique départemental du Nord/HALMA-UMR 8164).

33 Les vestiges de l’époque moderne consistent (couche d’incendie, effondrement de toiture) et desa essentiellement en fosses, tranchées de récupération réoccupation au moins pendant la seconde moitié du et en remblais ayant livré de la céramique caractéris- IVe siècle (aménagement de sol en limon argileux). tique de cette période, mais aussi un abondant Par ailleurs, la fouille a révélé la partie supérieure matériel résiduel antique et médiéval. Ce dernier, d’un soubassement rectangulaire maçonné. Adossé caractérisé par une pâte à dégraissant calcaire au centre de l’abside de la basilique du dernier état du et/ou coquillier, est à rapprocher de formes connues forum, cet aménagement peut être interprété comme pendant les IXe - Xe siècles dans l’établissement le socle d’une statue, incitant à voir dans cet exèdre médiéval de Quaregnon (Belgique, Hainaut) situé semi-circulaire un aedes augusti dédié à la gloire à une vingtaine de kilomètres de Bavay. L’interven- de l’empereur. Les fouilles à venir permettront le tion a également permis de mettre au jour les murs dégagement total de ce massif mais aussi d’observer, maçonnés d’une cave, constitués par des moellons et sur toute la surface de l’abside, le sol en opus sectile blocs de grès verts liés à l’argile brune. Le mobilier aperçu en 1995, sol appartenant à la basilique du récolté dans les niveaux de destruction permet de premier état du forum. dater cette construction du XIIIe ou du XIVe siècle. Enfin, l’intervention a également permis de vérifier Si la rue de la Réunion est restée jusqu’à présent l’état de conservation de la première muraille du Bas- un obstacle majeur à l’étude de l’abside située au Empire accolée au mur oriental de la basilique et d’en centre du long côté oriental de la basilique, elle a observer le soubassement en grand appareil. aussi contribué à conserver les niveaux en place. Son exploration a révélé une stratigraphie témoignant Patrice Herbin de la destruction du bâtiment au cours du IIIe siècle Laetitia Meurisse

Gallo-romain BAVAY 157842 Rue des Allées Gallo-romain

.. Cette opération de diagnostic archéologique a été remblai de démolition incendié, observé partout sur le réalisée suite à un dépôt de permis d’aménagement site. La découverte la plus remarquable du diagnostic sur la commune de Bavay. Les deux parcelles AH 206 est sans aucun doute un bâtiment mis au jour au et 57 qui sont concernées par le projet sont situées nord/est du terrain. Celui-ci apparaît à environ 0,70 m au niveau de l’extrémité nord de la rue des Allées, sous le niveau de circulation actuelle. Les alignements à environ 500 mètres au sud-est du forum. Il s’agit de blocs de calcaire bleu qui constituent les fondations d’un terrain en friche, dont la surface avoisine les de ce bâtiment émergent d’un remblai de terre sombre 830 m². Les surfaces sondées pendant le diagnostic avec des nodules de terre cuite. Ce niveau, dont couvrent 37 % de la surface totale du terrain. Un l’épaisseur varie entre 0,40 et 0,50 m, a été observé sondage pratiqué à l’extrémité est du terrain a mis partout sur le site. Il scelle les niveaux d’incendie du en évidence des éléments constitutifs d’une voirie qui Haut-Empire. scelle trois structures plus anciennes, une fosse, un La position stratigraphique du bâtiment, ses fossé et une structure de combustion, qui doivent fondations frustes, son décalage par rapport aux appartenir aux premières phases d’occupation du orientations antérieures et la présence de mobilier site. Pour les autres sondages, la période du Haut- daté du IVe siècle dans le remblai encaissant, Empire est largement représentée. Elle concerne des concluent naturellement à considérer ce dernier vestiges liés à de l’habitat. Elle succède à une phase comme appartenant à la période tardive de l’Antiquité, d’occupation primitive représentée par au moins deux période à ce jour peu représentée à Bavay. creusements, dont la fonction demeure indéterminée. Les vestiges du Haut-Empire sont scellés par un Julien Rappasse

Gallo-romain BAVAY 158068 Rue du Vieux Chemin Gallo-romain .

. Les terrains concernés par le diagnostic archéolo- de reconnaître un nombre important de vestiges, gique réalisé en décembre 2015 sont situés le long mais également de mettre en évidence quelques de la rue du Vieux Chemin. Le projet à l’origine informations sur l’environnement dans lequel du diagnostic, prévoit la construction d’un logement s’inscrivent ces derniers. individuel au milieu de la parcelle AE 64. Le site de la rue du Vieux Chemin offre un nouveau Au total, 30 % de la surface de la parcelle point d’observations sur le secteur est de la ville. ont été décapés. Cette ouverture a donc permis Le site est situé à moins de 100 m du rempart

34 médiéval, entre les voies en direction de Reims et d’un bâtiment qui recoupe quelques structures de Trèves. La rue du Vieux Chemin avait fait l’objet environnantes. Celui-ci n’a été que partiellement de quelques observations archéologiques dans les découvert : il se développe sans doute au nord-est de années 1960 et 1970, réalisées respectivement par la fenêtre 1. La période d’occupation de ce bâtiment le chanoine Biévelet et par J.-C. Carmelez. Ces semble se situer durant le IIe siècle apr. J.-C. derniers ont notamment mis en évidence les vestiges La troisième période d’occupation est marquée par d’un aqueduc, sur des parcelles plus au sud-est. la présence de quelques éléments de fondations en Celui-ci est orienté selon un axe nord-ouest/sud-est, calcaire bleu, observés dans la fenêtre 1. Ces vestiges qui correspond à l’axe de la rue du Vieux Chemin. apparaissent au sein d’un remblai de limon brun foncé L’opération révèle la présence d’au moins trois qui scelle les vestiges du Haut-Empire. La découverte périodes d’occupation sur le site. La première période de ces quelques structures semble s’inscrire dans la correspond à quelques fosses et fossés installés dans problématique d’une occupation Bas-Empire sur la le terrain naturel. Les quelques tessons collectés ville de Bavay. au sein des comblements de ces structures situe l’abandon de celles-ci durant le IIe siècle de notre ère. David Labarre La période suivante est caractérisée par la présence

Néolithique BOUCHAIN 157112 Rue Roger Darthois Néolithique

. Le site de Bouchain occupe un bas de versant au programmée en 2014. La mise en évidence du grand compte de plaine alluviale de l’Escaut et de la Sensée potentiel du site et la présence d’éléments significatifs à la hauteur de la confluence de ces deux cours (pirogue monoxyle, travail du bois, industrie en bois de d’eau. À la fin du Néolithique récent une communau- cerf abondante) ont suscité la poursuite de l’opération té fréquente la berge d’un chenal et y pratique sous une forme triennale. des activités diverses, sans relation avérée avec un habitat.

BOUCHAIN Rue Roger Darthois Prise de vue verticale de la fouille du niveau principal en cours (cliché G. Leroy).

Le développement de la tourbière et des phénomènes de crues saisonnières ont très rapidement contribué à l’ensevelissement de la surface néolithique avant même que celle-ci ne soit BOUCHAIN Rue Roger Darthois totalement abandonnée. Ceci explique les conditions Hache complète avec sa lame de silex, sa de conservations exceptionnelles dont a bénéficié le gaine perforée et son manche, en place sur la site et le grand potentiel qu’il offre en matière d’études surface d’occupation du Néolithique récent. de certains domaines techniques ou simplement économiques en lien avec des populations particuliè- Le rapport présenté en mars 2015 suite à la rement mal connues pour le Nord de la France première campagne regroupait un ensemble de et la Belgique. Révélé en 2012 par un diagnostic présentations préliminaires qui permettait notamment préventif, le site a fait l’objet d’une première campagne de mettre en évidence le potentiel scientifique du

35 site de Bouchain en termes de renouvellement des Ce fut notamment le cas pour ce qui concerne connaissances concernant le Néolithique récent dans les études paléoenvironnementales (palynologie, le Nord de la France. Ces contributions se sont faites, xylologie), et pour celles liées aux mobiliers archéolo- dans la plupart des cas, sur la base de simples giques (mobilier et éléments façonnés en bois végétal, observations ou tests. mobilier en matières dures animales, mobiliers lithiques et céramique). Les études proprement dîtes ne débuteront que durant l’année 2016 et leur développement suivra l’évolution des probléma- tiques induites entre autre par l’activité de terrain. Notons que l’équipe scientifique continue à ce jour de se mettre en place avec l’implication de nouveaux chercheurs appartenant à différents organismes et intervenant dans des domaines pour lesquelles le site de Bouchain est susceptible de livrer des données de référence (xylologie, restes de colles, outillages en matières dures animales. . .). La seconde campagne de fouille menée sur le site néolithique récent de Bouchain confirme le niveau de conservation hors norme du niveau archéolo- gique, son homogénéité et son important potentiel en matière d’étude des environnements techniques et plus généralement culturels de ces populations. Les problématiques concernant le travail du bois se sont affirmées avec la mise au jour d’éléments d’outillage et de pièces façonnées en nombre significatif. Nous sommes toujours au stade de l’hypothèse concernant le statut particulier de cette « berge occupée ». En revanche, la présence d’aménagements, voir de constructions sur pieux sur le bord du chenal, devra être confirmée, notamment par la datation 14C des échantillons prélevés. Les grumes de chêne, dont une ébauche de pirogue, les concentrations d’éclats de bois et les nombreuses « perches » abandonnées ou re-mobilisées par le fleuve, indiquent indéniablement la diversité des productions en lien avec la navigation et probable- ment la construction d’ouvrages terrestres. Le commencement des études botaniques et technologiques (bois, bois de cerf, silex, grès. . .) apporteront dès 2016 des éléments de précisions. Les deux campagnes de terrain restant à venir permettront d’étendre la surface fouillée et de mieux définir la nature et l’étendue des activités humaines.

BOUCHAIN Rue Roger Darthois Partie appointée d’un pieu prélevé dans le chenal néolithique. Gilles Leroy

Négatif BOURBOURG 157712 Place du Marché aux Chevaux Négatif

. La communauté urbaine de Dunkerque porte un L’opération s’est déroulée le 14 Janvier 2015 et projet de reconstruction des bâtiments situés aux 15, a mobilisé 3 archéologues. 3 sondages (83 m²) ont 17 et 19 Place du marché au chevaux et 14 et 16 de la été implantés dans l’emprise de 380 m² suite à la rue Pasteur à Bourbourg. Le permis de démolir a fait démolition des bâtiments. Les archéologues n’ont l’objet d’une prescription de diagnostic archéologique donc pu que constater la démolition effective des émise par le service régional de l’archéologie du Nord- bâtiments et le remaniement du substrat sur 1,80 m Pas-de-Calais. L’emprise borde le chœur actuel de d’épaisseur en moyenne. Les indices funéraires l’église paroissiale Saint-Jean Baptiste de Bourbourg. repérés en périphérie des sondages indiquent, s’il le

36 fallait, la présence du cimetière paroissiale aux abords Le projet construction a été abandonné suite à est de l’église. une demande des habitants de la ville, le secteur va Les sondages ont permis d’observer les niveaux donc être réaménagé en parc public ce qui n’aura naturels en place sous les niveaux de démolition. Ils aucune incidence sur l’absence de vestige archéolo- sont caractérisés par des niveaux sableux, laminés gique constaté. d’argiles, typiques des chenaux de marées observés dans la plaine maritime. Aucune tourbe n’a été Mathieu Lançon observée.

Moderne BROXEELE 157838 Contemporain Rue des Peupliers Moderne .

.. À Broxeele, commune située à quelques kilomètres pâturage par un fossé peu enterré qui la traverse en au nord de St-Omer, la société DK Consult prévoit de son centre selon un axe nord-sud. lotir une parcelle d’environ 11 000 m² sous forme d’un Aucun mobilier datant n’a été extrait de ce réseau lotissement pavillonnaire. Pour faire suite à ce projet, linéaire, ce qui ne permet pas de juger de la datation le service régional de l’archéologie du Nord-Pas-de- de la mise en place de ce dernier. Calais a prescrit un diagnostic sur cette parcelle. De même, aucune structure ancienne en lien avec L’opération a été menée par l’Inrap les 24 et 25 mars un quelconque lieu de vie n’a été découverte. 2015. Les seules vestiges d’un établissement humain À l’issue de l’ouverture de 6 tranchées linéaires et sur la parcelle sont caractérisés par un angle de 1 fenêtre quadrangulaire, seul un réseau de multiples maçonnerie en briques et une fosse. Ces deux structures linéaires a été mis au jour. Ce dernier, vestiges ont livré un mobilier incontestablement constitué principalement d’aménagements parallèles, moderne (bouteille en verre, faïence, céramiques correspond à un réseau de drainage dont les formes à couverte noire. . .). La consultation des cadastres les plus récentes ont été détectées sous l’aspect d’un anciens permet d’ailleurs de juger de la date d’implan- réseau en tuyau céramique auquel a succédé un tation de la maçonnerie entre 1810 et 1850. réseau plastifié. Cette volonté de conduite des eaux est d’ailleurs toujours marquée dans cette parcelle de Thierry Marcy

Moyen-Âge 156825 Moderne Château de Selles Moyen-Âge .

Le château de Selles se situe à Cambrai, dans le constituent des vestiges de grande valeur historique département du Nord. Classé au titre des Monuments et patrimoniale justifiant étude et sauvegarde. Un historiques depuis le 21 septembre 1981, il est protocole d’étude, comparable à ceux mis en œuvre partiellement conservé sous la terrasse d’un bastion pour les grottes ornées préhistoriques, comprenant moderne qui porte aujourd’hui le Palais de Justice, à la photographie, le relevé et le scan 3D, a été défini l’angle du boulevard Dupleix et de la rue du Château et mis en œuvre. La numérisation tridimensionnelle de Selles. constitue un point important de ce projet. Ce programme de recherche, initié dès 2011, dans La première opération programmée trisannuelle un souci de sauvegarde par l’image des manifesta- 2012-2014 a permis de faire évoluer le projet de tions graphiques en voie de disparition, a pour recherche sur trois niveaux : les études iconogra- objectif l’inventaire et l’étude des ensembles gravés phiques, le scan 3D et l’observation des phénomènes du château de Selles dans une approche interdisci- de dégradation. Elle a favorisé la construction d’une plinaire. équipe qui ne cesse de s’agrandir et d’ouvrir la voie Dès l’origine du projet, ces gravures ont été à des projets de publications et de valorisation. Un considérées comme un art rupestre médiéval bilan positif de ces 3 années de recherche a pu et moderne au même titre que les manifesta- être établi et a mené à une suite de trois années tions graphiques de l’art rupestre préhistorique. de recherches programmées supplémentaires (2015- Considérées comme témoins précieux, intimes et 2017). Ce trois années ont pour but de compléter les fragiles du passé, ouvrant une vue dans des instants données de sauvegarde sur le terrain et d’approfondir de vie des prisonniers, soldats et visiteurs du site, les recherches iconographiques et historiques. les expressions graphiques du Château de Selles

37 Étude des gravures 25 jours sur place pour réaliser les scans. L’équipe- ment et la méthode choisis ont pu être validés pour les Les études iconographiques menées depuis 2011 problématiques spécifiques au projet de recherche. sur les gravures témoignent de la complexité mais Pour la numérisation 3D, une priorité a été donnée surtout de la richesse et de l’originalité de ces vestiges. aux panneaux fragiles afin de sauvegarder une Des études classiques, avec une méthode empruntée image précise de l’état actuel avant toute dégradation à l’histoire de l’art, sont difficiles à mener car les supplémentaire et toute activité de consolidation et comparaisons stylistiques et techniques entre les de restauration. Au cours des trois premières années, œuvres d’art médiévales et modernes et les gravures, l’intégralité des endroits les plus menacés et les parfois spontanées, s’avèrent compliquées. Les plus riches en manifestations graphiques a pu être motivations, les supports, les techniques employées enregistrée. Étant donné la vitesse de dégradation des (peinture, gravure, sculpture) et l’état d’esprit des vestiges, il a été également décidé de numériser des auteurs (artistes, prisonniers, soldats, citoyens sans endroits en bon état de conservation mais visiblement formation artistique) semblent parfois très différents. menacés par un début d’altération. Toutefois, les détails figuratifs ainsi que les thèmes En ce qui concerne le choix du dispositif de scan 3D représentés dans les gravures livrent des éléments (AICON SmartScan) et sa mise en œuvre, la formule intéressants et propices à une étude approfondie. Les « location » s’est révélée adaptée et intéressante à lectures croisées par différents chercheurs s’avèrent plusieurs titres. Tout d’abord, la possibilité de louer particulièrement fructueuses et livrent, pour nos objets uniquement l’appareil (sans technicien) réduit les d’étude, des éléments visant à mieux appréhender les coûts journaliers pour la location de manière significa- ensembles et à affiner des fourchettes de datation tive et augmente ainsi le temps disponible pour (détermination de termini ante et post quem). l’acquisition des données sur le terrain. La location Les études ont ouvert un regard sur les auteurs des d’un scanner pour un tel projet a également permis divers graffitis du site. En effet, l’histoire du monument de disposer chaque année d’appareils actualisés, a favorisé la fréquentation des couloirs et des salles du calibrés et optimisés, ce qui a pu apporter des château par des personnes d’horizons divers, sur des avantages significatifs dans l’utilisation et pour la périodes plus ou moins longues et pour des raisons qualité des données (précision de saisie, rapidité de très diverses. Certaines gravures sont à attribuer l’acquisition, gestion des textures, ergonomie. . .). e directement aux prisonniers qui y ont séjourné du XIV Selon un calcul des mètres linéaires de murs portant e au XVIII siècle. Il va de soi en effet que certaines des gravures, 92,2 ml conviendraient d’être scannés, manifestations graphiques sont directement liées aux mais 9 ml sont inaccessibles. Ainsi, sur les 83 ml conditions contraintes et dures de la rétention forcée accessibles, 36,7 ml ont fait l’objet d’un scan de 2011 et portent les espoirs de libération, les colères et le à 2014. En 2015 une longueur totale de 16ml a été besoin de marquer, au sens physique du terme, leur numérisée, ce qui porte le pourcentage de ce qui a présence en ce lieu. Le château de Selles est à ce déjà été réalisé à 63,5 %. titre un site majeur pour l’étude des graffitis en milieu En 2015, l’équipe a pu tester un nouvel outil de carcéral, lesquels pourraient aisément être assimilés texturisation des modèles 3D, possibilité offerte par un à de l’Art brut. nouveau module dans le logiciel (OptoCad) associé au En 2015, deux membres de l’équipe (Thomas dispositif de scan et fourni par le même prestataire. Au Byhet et Aude Demoulin) ont procédé à un relevé lieu d’enregistrer le relief avec des cameras couleurs, (photographique et écrit) d’une part des inscriptions le scan surfacique utilise une saisie en NB sur tracées ou peintes sur les voûtes et au-dessus des une projection de lumière bleue. Afin d’obtenir la portes des tours (et dont certaines sont attribuables au texture (couleur) des parties scannées, des photos e XVI siècle), et, d’autre part, des inscriptions gravées, orthogonales sont prises sous lumière diffuse. Les e e éparses et parfois récentes (XIX et XX siècles) d’une photos obtenues sont ensuite référencées par l’utilisa- partie du niveau inférieur du château, dans l’optique teur et grâce un module de repositionnement assisté d’établir une liste exhaustive des noms et dates sur le modèle 3D. (associées ou non) qui se trouvent au château de L’ensemble des données 3D complétera la base Selles. Ces données alimenteront une base photogra- de données disponible pour ce site et offrira aux phique et des inventaires synthétisant l’intégralité chercheurs un outil de travail précieux. L’exploita- des données écrites (déchiffrées et non) du château tion des données 3D a déjà largement contribué aux de Selles. Ces données seront exploitées dans le travaux de déchiffrement, de relevés et d’études des cadre des recherches iconographiques et historiques ensembles graphiques. Ces analyses peuvent être propres au projet, mais pourront également être mise poursuivies pour d’autres motifs qui attendent d’être à disposition des chercheurs extérieurs. étudiés. Notons que, à défaut de solutions mises en Numérisation 3D œuvre aujourd’hui pour la conservation des vestiges, le scan 3D apparaît être la seule réponse active à la La numérisation prend une place importante dans dégradation inéluctable des vestiges. ce projet et, en quatre ans, l’équipe a travaillé plus de

38 CAMBRAI Château de Selles En haut : Acquisition des données à l’aide du dispositif de scan 3D SmartScan (à gauche), clichés Thomas Byhet et Nicolas Mélard ; Visualisation d’une portion de mur du couloir (G1) numérisée dans le cadre de la campagne de scan 2015 (à droite) ; Centre : Détail de gravure de visage avec (gauche) et sans texture (à droite) ; Bas : Détail de gravure de visage en 3D avec texture (DAO et images 3D : Nicolas Mélard, SRA Nord – Pas-de-Calais et C2RMF Paris).

39 Ce projet permet d’explorer en détail les possibili- Communications et publications des tés et les limites de la numérisation 3D sur un site résultats d’art rupestre. Les techniques appliquées au château de Selles seront comparées à d’autres techniques Depuis le début du projet, l’équipe s’est efforcée de numérisation 3D. À ce titre, le château de Selles de diffuser les informations sur l’opération etde peut être considéré comme un laboratoire, d’une part, transmettre les résultats à la communauté des pour l’étude de gravures médiévales et modernes et, spécialistes, ainsi qu’au grand public. d’autre part, pour le relevé de gravures menacées La collaboration avec des équipe du service culturel de disparition. Les résultats obtenus pourront servir à de la ville de Cambrai et des opérateurs partenaires d’autres projets de recherche dédiés à l’art rupestre offre un grand champ de possibilités de valorisation et gravé, mais constituent d’ores et déjà un outil et un de communication, notamment envers le grand public. support d’étude pour les historiens et les archéologues Une exposition est prévue au musée des Beaux-Arts travaillant sur l’iconographie. de Cambrai dans le second semestre 2016 avec, comme centre d’intérêt, les gravures des prisonniers Conservation dans une approche trans-chronologique. Le projet interactif, mis en place et testé en 2015, a joui d’un Les observations concernant la dégradation des grand intérêt auprès du grand public et se révèle être murs ont confirmé la menace sévère qui pèse sur la un outil pédagogique précieux pour le personnel du plupart des manifestations graphiques de ce site. En service culture de la ville de Cambrai. effet, à certains endroits une dégradation particulière- La participation aux colloques nous a permis de ment intense des murs est observable. La recherche faire de précieuses rencontres avec des collègues qui, archéologique n’a pas pour but de faire office d’une aujourd’hui, font partie intégrante de l’équipe et qui étude globale des problèmes de conservation sur le apportent des éléments indispensables à l’étude des site. L’ampleur des études à mener et des moyens ensembles graphiques du château de Selles. à y consacrer dépasse à la fois les compétences et Pour les deux années à venir, l’équipe souhaite les capacités en termes de temps et de budget du consolider ces collaborations et travaille notamment projet archéologique. Un projet d’étude spécialisée est vers une synthèse des données acquises depuis en cours d’élaboration par la Ville de Cambrai avec 2011. l’assistance à la maîtrise d’ouvrage de la CRMH et le conseil du LRMH. Dans l’année à venir, nous allons Virginie Motte rester vigilants face aux phénomènes d’altération et Thomas Byhet nous mettrons à disposition nos données au profit des Nicolas Mélard études spécifiques susceptibles d’être déployées dans le futur.

Moderne 157944 Rue de la Gare Moderne .

. La société Norévie envisage la construction d’une voire contemporaines. Ce sont des fosses éparses, Maison d’Accueil Spécialisée sur la commune de des sections de fossé, des trous de poteau de Cantin, rue de la Gare. Le projet concernant une clôture ainsi que des trous résultant d’impacts d’obus. surface totale de 8 244 m² est situé à proximité des Les comblements sont très meubles avec parfois la vestiges du village haut-médiéval fouillé en 2003 et présence de brique. 2012. Les quatre tranchées ouvertes représentent 948 m² soit 11,5 % de la surface totale. Elles ont mis Renaud Leroy en évidence une vingtaine de structures modernes

Moyen-Âge COMINES 157711 Moderne Rue du Château Moyen-Âge .

.. Le projet de construction de deux immeubles porté La présence d’un poste électrique actif et de par Notre Logis Lys Habitat sur un ensemble de réseaux traversant n’a pas permis d’approcher la rue parcelles totalisant 4 312 m², à proximité de l’église d’Hurlupin où, d’après l’iconographie, se succédaient ancienne de Comines, a motivé la prescription d’un (probablement depuis le Moyen-Âge) des habitations. diagnostic archéologique dont la conduite a été Les deux sondages limités 11 et 12 n’ont rencontré confiée à l’Inrap. que des remblais récents (caves comblées ?). En

40 l’état, il est impossible d’estimer la potentialité constater quelques ouvertures dans le niveau archéologique de ce secteur. brassé supérieur. Les structures sont exclusivement Un seul sondage (Tr. 4) a pu découvrir la berge fossoyées (fossés, tranchées, fosses, peut-être trous récente du fossé de ville (maçonnerie de briques) de poteau) et pour la majorité de celles testées non sans pouvoir déposer les remblais du canal lui-même caractérisées (profondeur faible : 20-40 cm, parois (comblé après la Grande guerre ?). Cet aménagement irrégulières non aménagées). On note un fossé ancien correspond à un état réduit du fossé ainsi que l’indique (Tr.5.121 : Xe siècle ?), un autre du bas Moyen-Âge une bande de comblement limoneux large de 7 m (Tr.2.65/Tr.3.36 : XIVe siècle) qui, malgré l’enfouis- (non approfondie) ayant livré de la céramique de sement, semble correspondre à la limite parcellaire la seconde moitié du XVe siècle. Cet état ancien, visible sur le cadastre napoléonien et pourrait fonction- rapidement entrevu en tranchée 7, pourrait être suivi ner avec la Tr.9.97 (non testé), deux possibles jusqu’aux abords de la rue d’Hurlupin à moins de tranchées d’installation de sablières basse, donc du profondes reconstruction en front de rue après la bâti (Tr. 3.40 et 50 : XIIe siècle ?), et des creusements Première Guerre mondiale. dont la forme et des sondages restreints suggèrent Théoriquement, sur le fossé de ville et au contact des possibilité d’interprétation (Tr.3.46, 48 ; 9.102). de la porte fortifiée de la rue d’Hurlupin s’élevait, Le mobilier céramique, abondant malgré la faiblesse à l’époque moderne, un petit moulin. Faute d’avoir des tests, détermine cinq phases d’occupation : XA, pu effectuer le recalage exact du cadastre ancien XIIB, XIIIA, XIVB et XVB-XVIA. Le report des datations et sans avoir pu accéder à l’angle de l’emprise, la sur le plan pourrait laisser croire au glissement présence et conservation de ses vestiges ne peuvent des aménagements depuis le nord de l’emprise, être assurées. mais pourrait résulter de facteurs différenciés : les Sur le reste de l’emprise accessible, à l’exception structures les plus anciennes en marge de l’occupa- de la tranchée 1 (cave contemporaine), toutes tion castrale ; les plus récentes en fond de parcelles les tranchées sont archéologiquement positives et ouvertes sur la rue d’Hurlupin. Compte tenu de présentent une densité de structures supérieure à l’extrême densité des structures archéologiques 80 %. Aucune stratification de type urbain n’a été découvertes dans les tranchées 2, 3, 5, 8 et 9-10, tout constatée, seulement des recoupements (lisibles). affouillement profond, supérieur à 80/100 cm sousle L’apparition des faits a été constatée au sommet niveau actue,l serait dommageable. de la couverture limoneuse en place, mais un décapage plus fin permettrait sans doute de Ludovic Notte

Moyen-Âge CONDÉ-SUR-L’ESCAUT 156267 Moderne Château de l’Arsenal Moyen-Âge

. .. 2015 est la 8e campagne annuelle de la fouille médiévaux, certains actes cités étant datés du archéologique programmée du château de l’Arsenal XIIIe siècle. de Condé-sur-l’Escaut. L’équipe, dirigée par Lionel L’autre moitié de l’équipe s’est consacrée à la fouille Droin et composée uniquement de bénévoles, sédimentaire proprement-dite. La stratégie de fouille intervient principalement au mois d’août sous la forme suivie depuis fin 2013 est de se concentrer sur la partie d’un chantier école pour une trentaine de stagiaires. nord-est du site, au voisinage du châtelet d’entrée. La moitié de l’équipe s’est consacrée à l’étude du L’objectif est de relier cette zone avec la haute-cour mobilier et surtout à son inventaire. En effet, notre du début XIIIe siècle, en balayant toute la séquence objectif principal était d’adapter l’enregistrement et le stratigraphique. Nous travaillons actuellement sur stockage du mobilier aux nouvelles normes du SRA une maison médiévale (XVe siècle) disposant d’une en particulier avec l’adoption de l’identifiant unique cheminée double située au nord de la zone de fouille, normalisé. À cette occasion, la base de données mais aussi sur une grande fonderie de fer repérée en informatique d’inventaire du mobilier a été totalement 2014, mais dont l’extension au sud n’est pas encore refondue et reprise à zéro. À l’issue de ce travail, 80 % parfaitement connue. du mobilier ont été reconditionnés et répertoriés pour Deux remarques peuvent d’ores et déjà être faites un peu plus de 5 800 références. au sujet de la fonderie qui est encore en cours de L’étude historique de cette campagne consiste en fouille. l’analyse d’un ensemble documentaire conservé aux La première est l’importance de l’installation : la Archives Générales du Royaume à Bruxelles, qui taille du bâtiment (20 m sur 10 m) est imposante. n’avait pas encore été investigué (Bruxelles, AGR, Les installations internes, avec trois tranchées de Chambre des Comptes, Acquits de Lille, 2033). Ce coulée maçonnées, associées avec au moins un four, fonds concerne des documents d’époque moderne dégagent une impression de solidité d’une structure mais qui font eux-mêmes référence à des documents fortement organisée et qui est amenée à durer.

41 CONDÉ-SUR-L’ESCAUT Château de l’Arsenal Répartition annuelle des zones de fouilles. En jaune clair la zone fouillée en 2015 ainsi que le son extension pour 2016.

Ce bâtiment s’insère dans un environnement qui s’organise autour de lui, en particulier avec la cour de briques située au nord et peut-être avec les structures trouvées en 2010 à environ 20 m plus au sud. Le mobilier, mais surtout de très nombreuses découvertes monétaires, nous permettent de dater le fonctionnement de la fonderie dans la première moitié du XVIIe siècle. Lors de son abandon, la fonderie produisait des munitions en fer (boulets et grenades à main), ainsi que des objets ferreux liés à l’artillerie. La seconde remarque est l’impression de continui- té qui se dégage de la succession des bâtiments. La fonderie s’aligne avec le bâtiment à cheminée antérieur et il est probable que ces deux édifices coexistent au moins un temps. À la fin du XVIIe siècle, la partie sud de la fonderie semble perdre sa fonction industrielle mais continuer à être occupée. En tout cas, le hangar et des bâtiments en briques postérieurs (fin XVIIe siècle et première moitié XVIIIe siècle) se servent de ses murs comme fondations et en reprennent les limites. Il est fort probable que l’appellation d’Arsenal donné au château date du fonctionnement de cette fonderie et non pas de l’installation des artilleurs de Louis XIV . L’étude de cet ensemble industriel va se poursuivre en 2016 par extension de l’emprise de la fouille vers le sud jusqu’aux niveaux d’arasements de la haute-cour primitive.

CONDÉ-SUR-L’ESCAUT Château de l’Arsenal Lionel Droin Interprétation de l’état de fonctionnement ere de la fonderie (1 moitié XVIIe siècle)

42 Moyen-Âge, Moderne CONDÉ-SUR-L’ESCAUT 157805 Contemporain Place Rombault Moyen-Âge, Moderne

. ... Le service régional de l’archéologie du Nord-Pas- jardin ou de friche qui s’étend probablement jusqu’au de-Calais a prescrit un diagnostic sur le site l’ancienne rempart. La levée de terre du rempart est large d’au maternité de Condé-sur-l’Escaut, entre la rue Molière moins 16,60 m à sa base et a supporté plusieurs et la rue Gambetta. Cette parcelle doit accueillir un aménagements dont un fossé de drainage. pôle de santé et des logements. Les profondeurs des À la fin du XIVe siècle – début XVe siècle, l’occupa- futures constructions n’ont pas été communiquées. tion s’est étalée en direction du rempart et voit Certaines parties de la parcelle sont demeurées le développement d’une activité métallurgique. De inaccessibles en raison du butonnage d’une maison nombreuses scories ont été retrouvées associées à voisine et de la conservation de plusieurs arbres du mobilier allant du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle. et d’une gloriette en vue de l’aménagement d’un Leur présence indique qu’une activé de forge utilisant espace vert. Les longrines en béton de l’ancienne la houille a pu exister sur la parcelle. Le long de la maternité ont gêné la lecture en plan des vestiges. limite sud de la parcelle, les premières occupations Dans la moitié ouest, elles ne semblent pas avoir ne semblent pas antérieures au XVe siècle et elles ne affectées les niveaux médiévaux. En revanche, les connaitront pas le même développement que celles plots béton situés dans la moitié est sont plus profonds rencontrées dans le reste du terrain. Peut-être faut-il (1,40 m). Des caves contemporaines ont endommagé voir là deux ilots urbains distincts. les niveaux archéologiques sur une surface d’environ À partir du XVIe siècle, les zones de jardins sont 300 m² sur les 4 834 m² prescrits. exhaussées et de nouvelles constructions s’implantent Le diagnostic réalisé en février-mars 2015 a permis jusqu’au milieu de la parcelle. Au XVIIe siècle, de mettre en évidence une occupation diachronique ce phénomène s’accélère. La modernisation des depuis la fin du XIIIe siècle à nos jours. La première remparts rend la muraille médiévale obsolète : les occupation est contemporaine de l’extension de la terrains non bâtis sont remblayés pour compenser ville à la fin du XIIIe siècle – début XIVe siècle. Les la pente naturelle. Le XVIIe siècle voit l’abandon de niveaux de circulation reconnus pour cette période l’activité métallurgique. Un habitat plus riche s’installe apparaissent à environ 17,60 m NGF pour le front de sur la parcelle, marqué un mobilier céramique plus rue coté rue Gambetta et à 16,50 m NGF au pied de raffiné. En 1650, les Capucins installent leur couvent la levée de terre du rempart. La puissance stratigra- à proximité : la chapelle se trouvait le long de la phique en front de rue est de 1,75 m, mais excède limite sud de la parcelle. De nombreuses fosses à les 2,50 m à proximité du rempart. Le site se situe gravats précèdent cette installation. La chapelle a été en bas de versant caractérisé par des dépôts sableux démontée à la Révolution ; il n’en reste qu’un angle probablement du Pléistocène. Un horizon humifère du chevet au sud-est. Le cimetière a été grandement plus ou moins sableux et plus ou moins épais constitue endommagé au cours des XIXe et XXe siècles, seuls l’ancienne surface topographique au moment de la trois sépultures ont pu être mises au jour. Dans la construction du rempart en limite probable avec le fond seconde moitié du XIXe siècle, un hôtel particulier de vallée et une zone humide. est construit en front de rue, englobant d’anciennes Les niveaux du XIIIe - XIVe siècle n’ont été visibles constructions. qu’en coupe. Ils semblent s’organiser entre un habitat en front de rue à l’ouest, dont nous ne percevons Virginie Decoupigny que les façades arrières et une zone de cour et de

Moyen-Âge 158034 Plume Strate Moyen-Âge .

. Dans le cadre de la construction d’un lotissement, L’emprise définie pour l’aménagement est de RD 17, dite « Plume Straete », par la Société La 23 345 m². Elle jouxte une emprise diagnostiquée Maison Flamande sur la commune de Craywick, un par Samuel Desoutter (Inrap) en juillet 2007 et dont diagnostic a été réalisé, du 2 au 6 novembre 2015 les résultats positifs avaient déclenché une fouille au inclus, par l’Inrap sous le contrôle scientifique de l’état. printemps 2009.

43

CRAYWICK Plume Strate Localisation des deux diagnostics et de la fouille, DAO Claire Barbet, topographie M. Canonne.

Les douze tranchées réalisées ont permis de mettre destinés au stockage de denrées périssables. De au jour cent vingt-quatre faits anthropiques. L’essentiel nombreux indices laissent entrevoir également de de ces occurrences dévoile une occupation pérenne larges activités liées au feu. de l’époque carolingienne jusqu’au XIVe siècle. Aucun Ce diagnostic apporte de nouvelles informations fait moderne et contemporain ne vient amputer ces sur l’anthropisation, à l’époque médiévale, d’un espaces médiévaux, offrant ainsi une lecture claire environnement naturel rude en plaine maritime des implantations médiévales. flamande. Une fouille permettrait d’identifier etde Plusieurs îlots domestiques stratifiés sont caractériser au plus juste de nouvelles données. observables. Ils sont délimités par des fossés qui Claire Barbet cloisonnent des zones dépotoirs et des secteurs

Moyen-Âge DOUAI 158065 Moderne Institution Saint-Jean Moyen-Âge .

.. L’Institution Saint-Jean, établissement d’enseigne- à des difficultés résultant de la très forte épaisseur ment catholique, a projeté de reconstruire, sur une des remblais modernes et contemporains et de leur emprise d’environ 1 998 m², un gymnase édifié à la instabilité générale (de nombreux effondrements se fin des années 1950 et situé dans l’une desdeux sont produits au fur et à mesure du creusement principales cours de l’établissement, en cœur d’îlot et des tranchées), qui n’ont pas permis d’atteindre, dans le centre historique de la ville de Douai. sauf ponctuellement en tranchées 5 et 6, le substrat Compte tenu des données de topographie géologique ni même des niveaux médiévaux. historique recueillies sur ce secteur, et en tout premier L’agglomération douaisienne, dès le milieu du lieu du fait que l’aménagement se situe à l’emplace- Xe siècle, connaît une évolution économique et ment des fossés de l’enceinte urbaine du XIe siècle, un démographique ascendante qui amène, moins d’un diagnostic d’archéologie préventive a été prescrit par siècle et demi après la fondation du castrum primitif, le Service Régional de l’Archéologie et réalisé par la à l’érection d’une nouvelle et vaste enceinte urbaine direction de l’archéologie préventive de la Communau- d’environ 2 200 m de périmètre. Le mur en pierre est té d’Agglomération du Douaisis du 8 au 14 décembre précédé d’un vaste fossé, large d’une trentaine de 2015. mètres et dont la profondeur très variable (devant tenir Six tranchées et cinq sondages profonds ont été compte de l’alimentation en eau gravitaire à partir de la ouverts à la pelle mécanique, sur une surface cumulée Scarpe) peut atteindre 8 à 9 m. Le mur est systémati- de 243 m², soit 12 % des aménagements projetés. quement détruit au long du XVIe siècle pour fournir La bonne réalisation du diagnostic s’est heurtée des matériaux aux nouveaux travaux de fortifica-

44 tion. Le démantèlement ne s’accompagnent pas de aux recherches, car trop profondément enfouis la disparition des fossés, qui demeurent indispen- (au moins 4,50 m et probablement 7 m) sous des sables jusqu’aux XIXe et XXe siècles, comme déjà au remblais très instables. Les tranchées ont cependant Moyen-Âge, pour l’alimentation des moulins, pour permis d’observer quatre séquences successives de les usages industriels de l’eau, pour la récolte du remblaiement du fossé, respectivement du XVIe siècle, fourrage, la pêche, la protection contre l’incendie, des XVIe - XVIIe siècles, de la fin du XVIIIe siècle ou du l’évacuation des eaux usées et plus généralement début du XIXe siècle et enfin des années 1950. pour l’approvisionnement en eau de la population et Le bord externe du fossé été repéré sur quelques du bétail. Avec le temps, le bras d’eau fut progressive- mètres à l’extrémité orientale du terrain d’emprise. ment réduit, jusqu’à la réalisation à l’époque moderne Dans ce petit secteur (tranchées 5 et 6), ont été et contemporaine de conduits maçonnés, souvent observés des remblais, des latrines, des fosses voûtés et souterrains, larges de 3 à 5 m, puis enfin, d’extraction de limon et diverses fosses détritiques, dans les années 1970 et 1980, de la pose de buses datées selon les cas du XIIIe siècle au XVIe siècle. en béton dans certaines parties, avant leur remblaie- Ces données, pour limitées qu’elles puissent ment définitif. Les résultats du diagnostic réalisé en paraître, confirment cependant à quel point le décembre 2015 peuvent sembler décevants. parcellaire urbain subactuel (tel qu’il apparaît Le mur d’enceinte du XIe siècle n’a pu être notamment sur les cadastres de 1830 et de 1908), précisément localisé ni observé, selon toute probabili- a fossilisé la topographie ancienne du secteur, voirie, té parce qu’il est situé sous les murs mitoyens encore habitat, fossé et mur d’enceinte, durablement fixée existants limitant l’emprise prescrite vers le sud. depuis la fin du Moyen-Âge. Le profil, la morphologie et les éventuels dépôts anciens du fossé de l’enceinte ont également échappé Étienne Louis

Moyen-Âge, Moderne DOUAI 157943 Contemporain Rue d’Esquerchin Moyen-Âge, Moderne

. ... Un diagnostic d’archéologie préventive a été prescrit depuis des siècles de la topographie urbaine. Ces par le Service Régional de l’Archéologie à Douai, rue remblais sont coupés par plusieurs fosses de la fin du Bloc, en raison d’un projet immobilier concernant du Moyen-Âge, puis scellés par un épais dépôt de une parcelle de 300 m². Le terrain d’emprise est situé terres de jardin d’époque moderne (XVIe - XVIIIe siècle), en bordure extérieure du fossé de l’enceinte urbaine typique des secteurs périphériques du noyau urbain du XIe siècle, le long d’une rue mentionnée dans la dense, souvent urbanisés aux XIIIe et XIVe siècles, documentation écrite depuis le XIVe siècle. mais reconquis par les activités horticoles à la suite Trois sondages ont été réalisés par la Communau- des crises économiques et militaires de la fin du té d’Agglomération du Douaisis (Direction de l’archéo- Moyen-Âge et de l’époque moderne. logie préventive), qui n’ont pu atteindre le substrat Le diagnostic de juillet 2015 réalisé rue du géologique en raison de la grande épaisseur des Bloc a livré de précieux indices concernant la dépôts archéologiques et des contraintes dues à un topographie urbaine médiévale de Douai. Il montre environnement urbain resserré. La partie basse de la également, sur l’emprise des travaux d’aménagement stratification est constituée de remblais du Moyen-Âge projetés, l’absence de réelle urbanisation médiévale central (XIIIe - XVe siècle) destinés à remblayer une et moderne et l’importante profondeur des dépôts zone basse faisant partie du vallon du ruisseau de archéologiques médiévaux, masqués par d’épais l’Enfant-Jésus. Ce petit cours d’eau joue un rôle niveaux de terres de jardin d’époque moderne. important dans la formation du paysage urbain primitif (Xe siècle), puis s’efface à la suite des travaux Étienne Louis médiévaux de fortification et son empreinte a disparu

Négatif DOUAI 157808 Rue Pecqueur Négatif .

À la suite d’un projet de construction sur un ancien réalisées avec une pelle mécanique munie d’un godet terrain industriel de 6 552 m² sis à Dorignies, quartier lisse de 2,20 m de largeur, a été menée les 9 et 10 au nord de l’agglomération de Douai, la réalisation février 2015 par le service d’archéologie préventive de d’un diagnostic d’archéologie préventive a été prescrit la Communauté d’Agglomération du Douaisis. par le Service Régional de l’Archéologie. Avant l’industrialisation, le site se présentait sous la L’opération, qui a pris la forme de 5 tranchées (11 %) forme d’un léger dôme limoneux formant une espèce

45 d’éperon entre les deux vallons de l’Escrebieux au les années 1880 – 1890, subsistent encore et donnent nord et de la Scarpe au sud, peu avant leur confluence. au quartier actuel sa physionomie. Les deux fonds de vallées, vers 20 m d’altitude, sont Sur la parcelle sondée, dépendante de la verrerie recouverts d’alluvions récentes (Holocène) ; le dôme, voisine, l’activité industrielle cesse vers 1951 et le site qui culmine vers 23 m, est constitué d’une épaisse est occupé par diverses installations commerciales et couverture limoneuse pléistocène d’origine éolienne. artisanales jusque dans les années 1990. Le terrain se situe dans le quartier de Dorignies. Un Le terrain est alors réaménagé en espace vert, fief, un petit établissement seigneurial et un hameau jusqu’à l’ouverture des tranchées de diagnostic. y sont signalés depuis le XIVe siècle. Le paysage Sur la quasi totalité des tranchées de sondage, mute brutalement à partir de 1846, date de mise le substrat limoneux a été entaillé sur 1,5 à 2 m de en service de la voie ferrée Paris-Lille qui coupe profondeur par des extractions de terre à briques, le hameau en deux. Cet écart rural devient un site destinées à la cuisson sur place de briques en meule, recherché par l’industrie, situation renforcée encore à une date incertaine mais qui ne doit pas être par la proximité du canal de la Deûle (creusé au antérieure au XIXe siècle. Après 1873, ces excavations XVIIe siècle) et par le creusement du canal de dérivation sont systématiquement comblées et le terrain de la Scarpe en 1895. Les principales entreprises rehaussé à l’aide de déchets industriels provenant qui s’installent alors sont une sucrerie et une distille- de la verrerie voisine. Sur cette plateforme, divers rie en 1821, une fonderie et des constructions entrepôts et bâtiments industriels sont implantés dans mécaniques dès 1846, une verrerie à bouteilles en les dernières décennies du XIXe siècle. Le reste des 1873, des peignages mécaniques avant 1879. À partir remblais observés correspond à l’aménagement du de 1865, la compagnie des houillères de l’Escarpelle terrain après les démolitions des années 1990. entreprend le creusement des fosses 4, 4bis et 5 Comme la documentation disponible avant (l’extraction débute à partir de 1871-1872). Tous ces l’opération archéologique le laissait présager, le terrain sites industriels se situent à quelques dizaines de prescrit a fait l’objet d’importants bouleversements mètres à peine des parcelles sondées. En un peu lors de l’industrialisation du secteur. Ces activités ont moins d’un siècle, de 1836 à 1926, la population de définitivement et totalement éradiqués les éventuels Dorignies évolue de 161 à 4 740 habitants. Elle est vestiges d’occupations antérieures. pour partie logée dans des « corons » organisés en barres ou en courées dont la plupart, construites dans Étienne Louis

Gallo-romain ESCAUTPONT 157837 Rue Jean Jaurès Gallo-romain .

. Un projet de lotissement est à l’origine du diagnostic être donnée en l’absence totale de restes osseux réalisé par l’Inrap sur la commune d’Escautpont en et en l’absence de limites de creusement visibles. mars 2015 sur un terrain d’une surface de 19 165 m² L’examen des formes céramiques qui constituent le situé rue Jean Jaurès et cité Wagret, au nord-est de la dépôt (2 urnes tonnelets en terra rubra, 1 cruche commune à proximité du centre actuel de la ville. La en céramique claire, 1 vase globulaire en céramique zone diagnostiquée est implantée en partie basse d’un sombre, 1 fragment de vase découvert dans le vase versant exposé au sud-est, en rive gauche de l’Escaut globulaire, 1 bol à profil en « S » ou petit pot globulaire canalisé et du cours ancien de l’Escaut tel qu’on le en céramique sombre fine ou terra nigra) place devine encore sur la carte IGN au 1/25 000 et tel que l’ensemble au Ier siècle de notre ère, peut-être au l’on peut le voir sur l’extrait du cadastre du Consulat. milieu du Ier ou dans la seconde moitié. Aucun autre Peu de structures ont été mises au jour au vestige n’a été mis au jour dans cette partie nord de cours de l’opération, seule une douzaine de vestiges l’emprise ; quelques segments de fossés non-datés a été relevée. La faible densité de vestiges mis constituent le type unique de vestige mis au jour sur la au jour lors de cette nouvelle intervention en rive partie sud de l’emprise, exclusivement dans la grande gauche de l’Escaut à Escautpont coïncide avec pâture. les résultats obtenus précédemment, notamment en Cette structure anecdotique confirme une présence 2000 et 2013 sur les parcelles situées directement anthropique sur le secteur au cours de l’époque gallo- à l’ouest de l’emprise. La différence majeure tient romaine, présence maintes fois évoquée dans les à la découverte d’une structure isolée, atypique, textes mais que l’on peine à appréhender physique- à caractère vraisemblablement funéraire : un dépôt ment. d’offrandes de céramiques constitué de 6 vases très fragmentés, déposés en pleine terre mais pour Jennifer Lantoine laquelle la mention de tombe primaire ne pourra

46 Gallo-romain FAMARS 156832 PCR : Fanum Martis Gallo-romain .

. Fanum Martis : une agglomération à vocation franco-belge, concernant au total 384 communes, religieuse, commerciale et militaire à la frontière du complique la récolte des informations (sites ou territoire nervien. La Pagus Fanomartensis, un terroir mobilier) sans compter les associations des données spécifique ? belges et françaises dans une même base de Bien que cette agglomération secondaire soit données. connue depuis le Moyen-Âge, elle n’avait jamais Cette année 2015 était consacrée à la remise en fait l’objet d’une synthèse ni d’études croisées forme des nombreuses données compilées depuis afin d’estimer l’importance de ses particularités les quatre ans que dure ce projet afin de mieux ou ses indices de romanité, malgré l’ampleur des définir les problématiques à développer au cours des découvertes. Ce sont ces raisons qui ont amené à la années qui viennent. Il sera nécessaire de croiser les création de ce PCR en 2011. informations rassemblées par chacun des spécialistes Déjà à cette date, elle était une des aggloméra- pour caractériser les différents quartiers investigués. tions du nord de la Gaule ayant fait l’objet de plus de Les études concernant ces mobiliers sont à finaliser, campagnes de « fouilles » anciennes, programmées principalement celles relatives à la céramique ou ou préventives. Un rassemblement de ces données au métal mais devraient être terminées à la fin du s’avérait donc indispensable d’autant que depuis, des prochain triennal. fouilles préventives, les plus vastes qui aient été Les renseignements glanés dans les abondants réalisées dans une agglomération, se sont déroulées documents anciens, gardés au service archéolo- de 2011 à 2014. Les rapports finaux de ces dernières gique municipal de Valenciennes ou à la bibliothèque seront rendus au cours du prochain triennal et de Lille, ont permis de définir les endroits, où la pourront donc être intégrés à ce PCR pour une stratigraphie est conservée, susceptible d’apporter de comparaison entre différents quartiers de la ville. nombreuses informations touchant à la création de Une synthèse générale permettant une remise la ville, à son développement, à sa transformation en contexte de l’ensemble des opérations s’avérait en centre militaire et à son abandon au IXe siècle. indispensable pour l’étude d’une agglomération qui Afin de mener à bien l’ensemble de ce projet pour deviendrait celle disposant de la plus grande surface une meilleure analyse des données éparses, ces étudiée sur le nord-ouest de la Gaule. sondages sont indispensables. Le pagus fanomartensis connu par les textes Bien que les renseignements récoltés soient médiévaux faisait référence à cette agglomération. nombreux et les études bien avancées, notamment Mener un projet reliant les deux entités était donc une sur les fouilles programmées qui n’avaient jamais obligation. fait l’objet d’analyses, le travail à mener est encore Ce pagus dont les contours étaient toutefois flous au important pour arriver à une synthèse générale de moment du lancement du programme, correspondait- toutes les informations, d’autant que les données des il à une réalité plus ancienne et était-il possible de fouilles préventives récentes seront intégrées à ce l’identifier ? projet, permettant un examen de plusieurs quartiers Après quatre ans de recherche, son étendue est de l’agglomération. enfin cernée grâce aux travaux de Nonn travaillant En plus d’articles édités au fur et à mesure des sur les pagi du nord de la Gaule. Cette étude permet colloques concernant des thématiques particulières, de mieux redéfinir l’emprise du projet pour mener à ce PCR doit, à terme, mener à la publication de bien la section du PCR concernant le pagus (pagus plusieurs monographies relatives à plusieurs aspects fanomartensis, un terroir spécifique ?) repris dans du projet. l’axe 3. Son implantation, de part et d’autre de la frontière Raphaël Clotuche

Moyen-Âge, Moderne FLINES-LEZ-RÂCHES 158026 Contemporain Rue du Cornet Sabine Moyen-Âge, Moderne

. ... L’opération de diagnostic menée sur la commune Deux tranchées couvrant une superficie de 224 m² ont de Flines-lez-Râches, rue du Cornet Sabine, s’est été creusées ; soit 12 % de la surface totale. déroulée le 30 octobre et le 2 novembre 2015 sur une Une petite vingtaine de structures a pu être petite parcelle de près de 1 900 m². Ce diagnostic a observée mais deux ont plus particulièrement retenu été notamment motivé par la découverte d’un four de notre attention. Dans un premier temps, il s’agit potier en 2006 sur une parcelle localisée à seulement d’une fosse localisée au sud de la parcelle, interpré- 200 m au sud de la zone prescrite (rue Émile Glineur). tée comme fosse de rejet de céramique (râtés de

47 cuissons) et que l’étude céramologique associe médiévale ne s’ouvre plus à l’est. clairement avec celle observée dans le four lors du Assez peu d’informations ont donc pu être récoltées diagnostic de 2006 et datant de la seconde moitié du sur cette opération. On peut toutefois supposer se XIIe siècle. Quelques autres fosses s’installent autour situer en limite nord du rayon d’influence d’un atelier de celle-ci. Ensuite, c’est un fossé large de 5 m, orienté de potier par la présence de ces fosses de rejet. nord-ouest sud-est et daté du bas Moyen-Âge qui a été mis au jour dans la moitié nord de l’emprise Stéphane Venet et qui semble marquer une limite. Aucune structure

Négatif FRESNES-SUR-ESCAUT 158037 Rue Ghesquière Négatif

. Le diagnostic archéologique préventif conduit par Mise à part l’observation des alluvions du fleuve l’Inrap sur le projet immobilier à l’angle des rues avec en particulier un ancien horizon de surface Barbier et Ghesquière a permis d’explorer une surface dans lequel s’ouvre un fossé non daté, aucun indice d’environ 4 700 m² en contexte de fond de vallée de archéologique n’a été repéré l’Escaut, légèrement en amont de sa confluence avec Philippe Feray la Haine canalisée (Canal de Mons).

Gallo-romain GENECH 157983 Le Village Gallo-romain .

. La construction d’une ZAC économique sur la Ce diagnostic apporte pour la première fois des commune de Genech par la Communauté de informations sur une occupation humaine ancienne Communes de la Pévèle au lieu-dit Le Village a motivé au sein de la commune. Les déchets collectés dans la prescription d’un diagnostic archéologique dans les vestiges sont rattachés au Haut-Empire. Fossés et cette zone sensible de découvertes, au nord de La puits indiquent, là, une implantation de type ferme ( ?) Pévèle. et réseau de parcellaire. Cette occupation pourrait être Nous sommes à proximité du Zécart, affluent de la un satellite de la villa de ou encore du centre rivière Marque, sur un versant formé dans les sables économique de l’agglomération de Templeuve. d’, qui domine l’étroit fond de vallée, à 36 m d’altitude. La couverture quaternaire est épaisse de Carole Deflorenne plusieurs mètres, majoritairement sableuse.

Négatif GRAND-FORT-PHILIPPE 157841 Allée des Peupliers Négatif .

Sur prescription du Service Régional de l’Archéo- de la zone de marais (schorre). logie du Nord-Pas-de-Calais, l’Inrap a procédé à Cette opération de diagnostic s’est révélée négative. un diagnostic sur l’emprise d’un projet de construc- Aucun vestige archéologique n’a été mis au jour et tion de maisons individuelles, à Grand-Fort-Philippe, la zone d’’intervention a été profondément remaniée, municipalité du Nord située à 23 km au sud de celle-ci ayant servi d’aire de stockage aux différents Dunkerque et 20 km au nord de Calais. Notre interven- remblais de démolition provenant des chantiers de tion se localise dans la partie nord-ouest de la construction environnants. De ce fait, l’ensemble commune, sur une surface de 2 707 m². Elle est des parcelles concernées ont été surélevées et les bordée à l’est par l’allée des peupliers et à l’ouest par niveaux géomorphologiques n’ont été atteints qu’à la route départementale D11a. Trois tranchées d’axe une profondeur de plus de 3 m par rapport au niveau globalement est/ouest ont été réalisées, représentant de circulation actuel. Cette opération de diagnostic 7 % de la surface totale, dans la mesure où l’intégra- n’apporte donc aucun élément nouveau sur ce secteur lité d’une parcelle n’a pas été accessible, du fait de la géographique. présence d’une canalisation d’eau. Notre intervention se situe dans la partie centrale de la Plaine maritime Alexy Duvaut Flamande, entre deux cordons dunaires et en amont

48 Négatif HAUSSY 157946 Projet éolien de la Chaussée Brunehaut Négatif

. Le diagnostic archéologique préventif conduit par weichsélien, les limons bruns feuilletés du Plénigla- l’Inrap sur le projet d’installation de l’éolienne E2 ciaire inférieur, le Bt interstadiaire pléniglaciaire moyen à Haussy par Vents du Solesmois S.A.S. a permis du complexe de sols de Saint-Acheul, les lœss beiges d’explorer une surface d’environ 3 100 m² en contexte jaunâtres contemporains du maximum glaciaire du de plateau. Pléniglaciaire supérieur et enfin le sol brun holocène Le labour ne laisse entrevoir aucun bruit de fond développé sur lœss. d’une susceptibilité particulière. Ceci est confirmé par Cependant, la stratigraphie n’a pas livré d’indices les tranchées dans lesquelles aucune anomalie n’a été anthropiques. Cette stratigraphie vierge de toute observée. occupation humaine confirme cependant le fort La seule information utile est donnée par le potentiel de conservation des occupations préhisto- sondage profond où la couverture quaternaire reflète riques du secteur. le Pléistocène supérieur avec une stratigraphie qui laisse entrevoir la partie supérieure de l’intergla- Philippe Feray ciaire éémien, un horizon humifère du début-glaciaire

Négatif HORDAIN 158019 Rue des Écoles Négatif .

À Hordain, le projet de création d’un pôle médical correspondent principalement, soit à de petites fosses et associatif à l’angle des rues des Écoles et Voltaire détritiques de datation moderne et contemporaine, soit a amené l’Inrap à réaliser, sur prescription du service à des traces de plantations arborées dont certaines régional de l’archéologie du Nord-Pas-de-Calais, un racines restaient encore très vivaces. diagnostic archéologique les 14 et 15 Septembre Au terme du diagnostic, aucun vestige révélant une 2015. Cette opération a consisté en l’ouverture de occupation préhistorique, protohistorique, antique ou cinq tranchées linéaires réparties sur l’ensemble de la médiévale n’a été découvert. partie accessible de la parcelle prescrite. Suite à l’ouverture de ces tranchées, vingt-sept Thierry Marcy faits entamant le substrat ont été relevés. Ceux-ci

Gallo-romain HORDAIN 154304 Rue de la Liberté Gallo-romain .

. Suite au projet de construction d’un lotissement à d’Hordain, un diagnostic archéologique prescrit par le service régional de l’archéologie du Nord-Pas-de- Calais a été effectué par l’Inrap en 2006 (Gaillard 2006). La découverte d’une villa et d’un castellum a motivé une prescription d’une fouille réalisée entre juin et octobre 2015 sur environ la moitié de la surface diagnostiquée (0,6 ha sur 1,3 ha). La phase d’étude étant actuellement en cours, la présentation du site ne peut être que succincte. Le plan de la villa est caractéristique de la région : les bâtiments se répartissent autour d’une vaste cour centrale rectangulaire dominée à l’ouest par la maison du propriétaire (Collart 1996). La cour semble HORDAIN Rue de la Liberté divisée en deux par un mur doté d’un porche d’entrée La porte du castellum, vue du nord-est. Cliché : P. Neaud (Inrap) définissant la pars urbana à l’ouest, et la pars rustica à l’est. Cette dernière est marquée par la présence de Ils ont connu deux grandes phases de construc- bâtiments formant deux ailes, au nord et au sud. tion (non datées à l’heure actuelle), la première phase

49 étant caractérisée par des édifices en bois et en terre porche d’entrée quadrangulaire s’appuyant contre la (à cette période, la villa est délimitée par des fossés), face interne du rempart. remplacés par la suite par des bâtiments construits Au total, 914 faits ont été mis au jour dont sur des fondations en craie damée (un mur d’enceinte environ 22 % ont fourni du mobilier, 20 % si nous se substitue au fossés). Les activités pratiquées dans tenons uniquement compte du matériel céramique. la pars rustica ne sont pas encore déterminées, Les vestiges correspondant à la deuxième phase mais signalons toutefois la présence d’un probable de la villa et au castellum, sont très arasés, les atelier métallurgique et celle de bâtiments de stockage fondations de ce dernier ne sont conservées au identifiés grâce à la présence d’une amphore etd’un maximum que sur une vingtaine de centimètres par dolium en place. Très vraisemblablement au Bas- exemple. L’étude du mobilier céramique n’étant qu’à Empire, la vocation du site semble évoluer puisqu’un ses balbutiements, les seuls éléments de chronolo- castellum aux fondations en pierre et blocs de craie gie dont nous disposons actuellement sont les sept est construit dans la cour centrale et sur une partie monnaies romaines découvertes qui attestent une de l’aile nord. Seule sa façade est a pu être partielle- occupation du site entre la fin du Ier siècle av. J.-C. et ment observée au cours de la fouille, mais nous sans doute le début du Ve siècle apr. J.-C. pouvons estimer sa longueur à 70 m environ. Elle est dotée de tours d’angle et d’une porte flanquée de Pascal Neaud deux tours semi-cylindriques en saillie protégeant un

Gallo-romain ILLIES 157949 Rue du Calvaire Gallo-romain

.. Cette opération de diagnostic archéologique a été les parcelles agricoles ont pu être sondées. Quoi qu’il réalisée suite à un dépôt de permis d’aménage- en soit, l’exploration de ce foncier a permis de mettre ment de bâtiments industriels sur la commune de au jour une occupation antique de l’ère augusto- Illies. Cette demande a été effectuée par la Foncière tibérienne qui concerne des unités de stockage liées Gaspard Malo sur prescription du Service Régional de à une activité agricole ainsi que des fossés de l’Archéologie. L’ensemble du foncier concerné par le parcellaire. En général, les fosses comme les trous de futur projet représente une surface de 46 440 m². Les poteaux mis au jour sont peu profonds, ce qui traduit découvertes de vestiges archéologiques effectuées un arasement important du site. De plus les nombreux sur le territoire de la commune d’Illies depuis le tests effectués sur les différentes structures n’ont livré XIXe siècle couvront une large période d’occupation qu’un faible échantillon de matériel céramique de allant du Néolithique à l’époque romaine. Lors de cette médiocre qualité. opération de diagnostic d’archéologie préventive, nous avons été confronté a des contraintes et seule Julien Rappasse

Protohistoire, Gallo-romain LAMBRES-LEZ-DOUAI 157965, 157989 Moyen-Âge ZAC Ermitage 2 Protohistoire, Gallo-romain

. ... Le projet d’aménagement de la ZAC Ermitage 2 se − Secteur 14-153 (157892) : 11 000 m², fouilles Juin décompose en 4 tranches dont les trois premières ont 2015, RO G. Pernin ; d’ores et déjà fait l’objet de diagnostics par la Direction − Secteur 14-155 : 5 000 m² ; fouilles à venir de l’archéologie préventive de la CAD : − Secteur 14-186 (157892) : 15 000 m², fouilles Août- Septembre 2015, RO A. Sergent ; − Tranche 1 (14/037) : 15 ha, Mars-Avril 2014, RO G. − Secteur 14-187 : 3 500 m² ; fouilles à venir Pernin − Secteur 14-188 (157965) : 3 000 m², fouilles Juillet − Tranche 2 (14/038) : 26 ha, Avril-Mai 2014, RO P. 2015, RO G. Pernin ; Delpuech − Secteur 14-189 (157989) : 30 000 m², fouilles Août- − Tranche 3 (14/192) : 16,5 ha, Décembre 2014- Novembre 2015, RO M.-H. Rousseaux ; Janvier 2015, RO F. Carpentier − Secteur 16-013 nord : 5 000 m² ; fouilles à venir − Secteur 16-013 sud : 8 000 m² ; fouilles à venir Ces campagnes de diagnostics ont amené la prescription de fouilles préventives sur 8 secteurs Les données acquises durant ces différentes totalisant 8 ha dont 4 ont été fouillés en 2015 par la interventions sont en cours d’exploitation mais les CADDAP : premiers résultats des études permettent néanmoins

50 d’esquisser une synthèse. Cinq grandes phases rejets de combustion. À proximité immédiate de d’occupation ont été mises en évidence à ce jour. l’extérieur de l’enclos, deux poches charbonneuses peuvent aussi être identifiées comme des fosses à Des monuments funéraires de l’âge du résidus de combustion. L’une d’elle contient 3,6 gr d’os Bronze brûlés. Le second enclos funéraire (14-189) est un Les vestiges les plus anciens sont datés de l’âge peu plus grand (26 m) et son fossé se distingue par du Bronze et se rattachent presque exclusivement ses dimensions (2,50 m à 3 m de large et 1,50 m de au monde funéraire. Une concentration de 5 enclos profondeur). Il contenait de surcroît, dans sa partie circulaires a été localisée dans la moitié nord-est de inférieure, la tombe à inhumation d’un adulte de sexe la ZAC. Les cercles du secteur 14-155, distants d’une féminin âgé d’environ 50 ans, placé en décubitus centaine de mètres l’un de l’autre, mesurent 13 m latéral, les jambes fléchies, dans une fosse. et 24 m de diamètre. Dans l’enceinte du plus petit Deux fosses à résidus de crémation ont également enclos, une tombe secondaire de type fosse à rejet été mises au jour dans l’enceinte centrale. Le de crémation a été fouillée au moment du diagnostic monument du secteur 14-187 est le plus grand de et datée au 14C du Bronze ancien II-moyen I. Elle l’ensemble (27 m de diamètre) et il est en attente contenait les restes d’un enfant âgé de 3 à 10 d’être fouillé. Les résultats des datations radiocarbone ans. Une tombe centrale a également été repérée devraient confirmer une attribution chronologique à sans être dégagée. Les cercles des secteurs 14- l’âge du Bronze pour ces vestiges. 186 et 14-189 ont été fouillés durant l’été 2015. Il faut probablement associer à ce groupement Le premier (14-186) mesure 24 m de diamètre. Il l’enclos circulaire de 11 m de diamètre découvert sur s’agit d’un enclos ouvert. L’accès est large de 6,60 m. le site des Béliers, à environ 600 m au sud-ouest des Son état de conservation est très inégal puisque sa cercles du secteur 14-155. Cet ensemble, dont la profondeur oscille entre 0,16 et 0,64 m et sa largeur cohérence reste à préciser, montre spatialement de varie de 0,65 m à 1,15 m. Plusieurs recreusements forte similitude avec la « nécropole » de la ZAC de indiquent un entretien du monument. Une poche Lauwin-Planque, située à 4,5 km vers le nord, où 11 charbonneuse et une autre cendreuse découvertes enclos funéraires datés du Bronze ancien au début du dans le comblement pourraient correspondre à des Bronze final ont été étudiés.

Fouilles réalisées en 2015 Fouilles prescrites à venir

14-153 11 000 m²

Tranche 1

ZAC Béliers enclos 5 Tranche 3

16-013 nord 5 000 m² 14-155 16-013 sud 5 000 m² 8 000 m²

14-188 3 000 m² Tranche 2

DIAGNOSTIC 16-025 N 14-187 14-186 Tranche 4 15 000 m² 3 500 m²

0 100 m

Âge du Bronze La Tène ancienne 14-189 La Tène moyenne-finale 30 000 m²

Antiquité

Haut Moyen Âge

LAMBRES-LEZ-DOUAI ZAC Ermitage 2 Plan général.

51 Béliers ne s’est pas confirmée. Hormis la poursuite attendue de l’enclos 5 (secteur 16-013 sud) et la détection d’un possible espace enclos en limite nord-est de la ZAC (dont les données sont toutefois demeurées trop lacunaires pour envisager une intervention complémentaire), aucun établissement fossoyé de même nature n’a encore été localisé. De nombreux tronçons de fossés formant visiblement la trame d’une structuration de type parcellaire ont par contre été détectés sur l’ensemble du site. Néanmoins, la difficulté de dater précisément ces aménagements faute de mobilier et la vision assurément très partielle (car souvent en « pointillé ») de l’ensemble demande à demeurer particulièrement vigilant contre la tentation d’interprétations hâtives. La première lecture du plan général du site montre une certaine homogénéité dans les orientations des axes qui correspondent à ceux déjà observés sur le site des Béliers. Certains tracés sont plus ancrés dans le paysage et peuvent être suivis assez correctement sur plusieurs centaines de mètres. Par endroits, ces linéaments forment des « nœuds » de recoupements ce qui traduit pour le moins une volonté de pérenniser une situation. Les prescriptions des secteurs 14-153 et 16-013 nord devraient à ce sujet apporter un éclairage plus précis. LAMBRES-LEZ-DOUAI ZAC Ermitage 2 Sépulture de l’âge du Bronze.

Aucune trace avérée d’habitat de cette période n’a été repérée. Quelques vestiges fugaces (trous de poteaux ?) ont été remarqués à proximité des cercles du secteur 14-155 mais leurs statuts restent pour l’heure indéterminés. Un habitat de La Tène ancienne

Un site d’habitat daté de La Tène ancienne est par contre identifié dans le quart nord-est dela ZAC, à proximité d’enclos funéraires de la période précédente. Il s’étend sur les secteurs 14-186 et 14- 189, de manière toutefois assez lâche, du moins en aire ouverte, et semble former un groupement d’unités LAMBRES-LEZ-DOUAI ZAC Ermitage 2 composés de bâtiments sur poteaux (principalement Sépulture de La Tène. des modules rectangulaires à 6 poteaux), de silos et d’autres structures domestiques. Une activité liée Si l’habitat est quasiment absent, le monde des au travail du métal est également reconnue à cet morts est bien présent et matérialisé par deux espaces endroit. Cette occupation pourrait être contemporaine funéraires distants l’un de l’autre de 200 m. Sur le de celle découverte en 2007 à 800 m au sud-ouest secteur 14-188, fouillé en Juillet 2015, 25 tombes à sur le site de la ZAC de l’Ermitage 1. Toutefois, incinérations ont été mises au jour au sein d’une aire les études et analyses de datation étant en cours, ouverte d’environ 800 m² située en bordure sud d’un il n’est pas possible à l’heure actuelle d’affirmer la petit enclos fossoyé de moins de 30 m de côté vide de synchronie de cet ensemble. Des échantillons de vestiges et de mobilier. L’étude est en cours mais les graines carbonisées retrouvées dans le comblement premières données orientent une datation à La Tène des poteaux du bâtiment du secteur 14-186 ont été D1-D2. On y rencontre principalement des tombes de envoyés en analyse pour datation. formats « modestes » rarement dotées de plus de 2 à 3 vases et dont certaines ont été fortement détériorées Une trame parcellaire et des espaces par les labours. Une sépulture plus remarquable par funéraires de La Tène moyenne-finale ses dimensions et son mobilier sort du lot. La fosse de 2 m sur 1,50 m de côtés comporte en effet 8 Concernant La Tène moyenne-finale, l’extension vases et deux seaux, l’un à cerclages de fer et l’autre vers l’est de la forte concentration d’enclos à vocation à cerclages en plaques de bronze décorées d’un agricole et pastorale remarquée sur le site voisin des

52 modèle assez proches des exemplaires de Baldock, été fouillée. Elle est de forme carrée, de 1 m de Chesterford ou Silkslead (Angleterre), de Goeblingen- côté, et comporte 7 vases dont un contenait les Nospelt (Luxembourg) ou d’Acy-Romance (Ardennes). restes d’un immature âgé de 3 à 5 ans. L’assemblage Le deuxième espace funéraire a été partiellement céramique s’inscrit à la phase 1 de la sériation des approché puisque situé en limite sud de la tranche nécropoles régionales datée entre 30-20 av. J.-C. et de diagnostic 2 (secteur 14-187). Deux sépultures 40-45 apr. J.-C. ont été repérées. L’une très abîmée par les labours Par ailleurs, sur le secteur 14-186, une fosse à contenait au moins deux vases datés de La Tène D. crémation de la première moitié du Ier siècle de notre L’autre détonant par ses dimensions (2,20 m de long ère est mise au jour. La fosse contient une urne sur 1,90 m de large) n’a pas été fouillée (le sommet cinéraire en terra rubra retournée. Les restes de 84 gr d’un vase a été effleuré par le terrassement). Ces d’os brûlés appartiennent à un enfant dont l’âge au deux sépultures sont aménagées dans l’enceinte du décès est compris entre 5 et 10 ans. cercle funéraire de l’âge du Bronze découvert à cet endroit. Elles paraissent en outre être associées à Une occupation mérovingienne un enclos fossoyé rectangulaire, recoupant également Enfin, une occupation mérovingienne est reconnue le fossé circulaire, dont le statut n’est pas connu et dans l’angle nord-est de la ZAC sur le secteur 14- qui se poursuit sur l’emprise de la Tranche 4 (enclos 153. Elle regroupe une vingtaine de structures (dont funéraire isolé ou adossé à un habitat ?). un fond de cabane) réparties de manière assez lâche Des indices de présence durant l’Antiquité dans un espace possiblement clôturé par un fossé. Cet ensemble est sans doute à mettre en relation avec L’Antiquité est très peu représentée. Quelques la découverte d’une fosse de la même période trouvée tronçons de fossés associés à la trame parcellaire en 1981 à proximité immédiate, en bordure de rocade. générale ont fourni quelques fragments de tuiles gallo- romaines et tessons de céramiques. Sur le diagnostic Géraldine Pernin de la Tranche 3, une aire funéraire a été localisée Marie-Hélène Rousseaux en bordure d’un croisement de fossés. La fenêtre Angélique Sergent de 70 m² ouverte à cet endroit a permis de localiser Christian Severin au moins 11 sépultures à crémation. Une tombe a

âge du Bronze LAMBRES-LEZ-DOUAI 157992 âge du Fer ZAC tranche 2 zone 1 âge du Bronze .

.. L’opération archéologique qui s’est déroulée du 18 l’érosion du centre (disparition du limon décarbona- août au 9 octobre 2015 est la troisième fouille sur té) et les relevés altimétrés du limon carbonaté l’emprise de la ZAC de Lambres-lez-Douai. D’une au sud semblent indiquer une élévation naturelle. superficie d’1,5 ha, elle comprend principalement des Les résultats des datations radiocarbone devraient vestiges de l’âge des métaux. Un enclos circulaire confirmer une attribution chronologique à l’âge du fossoyé de 24 m de diamètre avait été découvert lors Bronze pour ces vestiges. du diagnostic de 2014. Il s’agit d’un enclos ouvert. Deux bâtiments sur poteaux plantés avaient L’accès est large de 6,60 m. Son état de conserva- également été mis au jour lors du diagnostic. La fouille tion est très inégal puisque sa profondeur oscille entre n’a malheureusement pas obtenu de découvertes 0,16 m et 0,64 m et sa largeur varie de 0,65 m à 1,15 m. supplémentaires. Ces constructions semblent avoir Plusieurs recreusements indiquent un entretien du été protégées de l’érosion par leur position dans une monument. Malgré un curage exhaustif et minutieux petite cuvette. Le premier bâtiment, construit sur six du fossé, aucun artefact n’a été trouvé. Une poche poteaux a une longueur de 3,25 m pour 2,80 m de charbonneuse et une autre cendreuse découvertes large soit une superficie au sol de 9 m². Le second dans le comblement pourraient correspondre à des bâtiment contient sept empreintes de poteaux, deux rejets de combustion. À proximité immédiate de alignements de trois et un poteau central. Il possède l’extérieur de l’enclos, deux poches charbonneuses une longueur de 3,40 m pour 2,60 m de large soit la peuvent aussi être identifiées comme des fosses à même superficie au sol que la première construction. résidus de combustion. L’une d’elle contient 3,6 gr d’os Une série de fosses, de fosses-silos, une probable brûlés. fosse de combustion sont attribuées par leur mobilier L’analyse du substrat en vue d’une restitution de céramique à La Tène ancienne. L’une d’elle contient l’élévation du monument est rendue difficile par une de nombreux fragments de céramique vitrifiée, de érosion importante du site. S’il est difficile de percevoir scories métalliques et de battitures indiquant une un tertre ou des talus, il semble que les bâtisseurs activité de forge. aient localisé ce monument sur une butte. En effet, Des échantillons de graines carbonisées retrouvées

53 dans le comblement des poteaux du bâtiment ont décès est compris entre 5 et 10 ans. été envoyés en analyse pour datation. Leur résultat Enfin, neuf fosses associées à des fragments permettra peut-être d’associer l’ensemble des fosses d’obus et de boulets sont l’héritage de conflits armés. et les bâtiments à une seule occupation. Les fosses rectangulaires peuvent être interprétées Deux fossés perpendiculaires correspondent comme des trous d’hommes pour permettre une certainement au réseau parcellaire mis en place à protection aux militaires. D’après les démineurs, la l’époque laténienne que l’on retrouve sur toute la bombe à mentonnet découverte pourrait dater de la fin ZAC. Près de l’intersection de ces fossés, une fosse du XIXe siècle et donc de la guerre franco-prussienne à crémation de la première moitié du Ier siècle de de 1870. notre ère est mise au jour. La fosse contient une urne cinéraire en terra rubra retournée. Les restes de 84 gr Angélique Sergent d’os brûlés appartiennent à un enfant dont l’âge au

Négatif LAUWIN-PLANQUE 157814 Merlon phonique Négatif

. La Communauté d’Agglomération du Douaisis Stéphane Venet qui a réalisé la levée topographique. prévoit la construction d’un merlon phonique sur Neuf structures archéologiques clairsemées la commune de Lauwin-Planque, le long de la RD attribuables à la protohistoire récente (si l’on en 621, dans le but d’isoler le quartier résidentiel des juge aux six tessons de céramiques recueillis) sont nuisances sonores et visuelles induites par la rocade recensées : cinq à six tronçons de fossés, une et la Z.A.C Lauwin-Planque. fosse et un possible trou de poteau. Au regard Le projet concerne une surface totale de 3 993 m² de ces maigres données, d’un intérêt relativement correspondant à une bande de terrain d’environ 400 m secondaire, la présence d’un site structuré ne paraît de long sur 10 m de large. Une tranchée a été ouverte pas envisageable. Un lien ténu avec le site voisin des au centre de cette emprise avec une pelle hydraulique « Hussards » de la ZAC de Lauwin-Planque peut tout équipée d’un godet de 3 m de large. Cette opération au plus être avancé. s’est déroulée les 16 et 17 Novembre 2015 sous la responsabilité de Christian Séverin, assisté de Christian Séverin

Paléolithique, Néolithique LÉCLUSE 157964 Gallo-romain, Moyen-Âge Le Pont des Vaches Paléolithique, Néolithique

. .... Le projet de creusement de bassins de décantation ou d’activités artisanales à cet endroit. des boues de curage de la Marche Navire a conduit à la prescription d’un diagnostic sur 47 000 m² à Lécluse, au lieu-dit « Le Pont des Vaches » mené en 2013 par S. Venet (CAD-Dap). L’emprise est située au nord- ouest de la commune, dans la plaine alluviale de la Sensée, un secteur particulièrement propice aux installations anciennes et notamment néolithiques. La fouille, réalisée sur une surface de 8 500 m², a permis de mettre au jour des outils caractéristiques du Paléolithique supérieur et du Néolithique dans un horizon peu dilaté, sans structure ou niveau de sol associé. C’est à partir de la période gallo-romaine que le secteur devient relativement propice à une occupation humaine. LÉCLUSE Le Pont des Vaches En effet, scellant les artefacts paléolithiques et Vue aérienne du site, cliché Balloïde-Photo. néolithiques, un niveau organique daté par radiocar- bone entre 131 et 326 apr. J.-C. se met en place. Les fossés sont recouverts par un épais remblai S’inscrivant dans ce niveau, l’occupation antique se de nivellement, lui-même surmonté par un niveau caractérise par le creusement de fossés de parcellaire de tourbe daté par radiocarbone entre 346 et 535 drainants. Par contre, aucune structure domestique apr. J.-C. n’a été mise en évidence, indiquant l’absence d’habitat

54 Âge du Bronze

La Tène Ancienne

Prohistoire récente (La Tène moyenne/finale)

Antiquité

Moderne/Contemporain indéterminé N chablis 0 20 m obus

LAMBRES-LEZ-DOUAI ZAC tranche 2 zone 1 Plan phasé.

55 Stratigraphie synthétique de Lécluse

horizon humifère superficiel

remblais modernes / contemporains

niveau d’inondation : canalisation Sensée ? litages de niveaux d’inondation et niveaux organiques [689-882] cal AD niveau de tourbe[346-535] cal AD remblais de nivellement gallo-romain 206Log 400 niveau organique [131-326] cal AD niveau à piégeage de mobilier paléolithique et néolithique 0 40 m pseudogley 0 2m Relevé: O. Dupart et O. Dewitte - DAO : O. Dewitte et E. Panloups

Cliché : O. Dupart

LÉCLUSE Le Pont des Vaches Stratigraphie synthétique du site de Lécluse, Le Pont des Vaches, E. Panloups - DA62.

Les débuts de la période médiévale sont sont poursuivis jusque dans les années 1950-1960 en marqués par une interstratification de lits carbonatés vue cette fois d’assécher progressivement la vallée. Le et organiques, caractéristique d’une alternance cours de la Sensée est définitivement détourné dans d’épisodes d’inondation et d’assèchement de la plaine celui-ci de la Marche Navire, l’un de ses affluents. alluviale. Une datation réalisée sur le dernier niveau Les déblais liés aux différents terrassements ont sans organique observé le place entre 689 et 882 apr. J.-C. doute été répandus à proximité. L’emprise de la fouille D’importants travaux de canalisation de la Satis ont est située au cœur de ces derniers travaux, étant été initiés au Xe siècle en vue d’alimenter en eau bordée au nord par la Marche Navire et au sud par la ville de Douai. À Lécluse, la construction d’une la Sensée. Les remblais sommitaux identifiés sur le chaussée-digue impliqua l’inondation d’une partie de terrain pourraient en être la marque et une érosion la vallée de la Sensée, dont le secteur de fouille. Les des niveaux sous-jacents n’est pas à exclure. niveaux liés à cette profonde modification anthropique du paysage restent pourtant difficilement identifiables Élisabeth Panloups en stratigraphie. Les aménagements hydrauliques se

Gallo-romain 157950 Allée des Charmilles .

. Dans le cadre d’un projet de lotissement sur la Calais. commune de Lederzeele, l’Inrap a procédé, mi-juin Sur une surface de 9 848 m², l’opération a permis la 2015, à un diagnostic archéologique sur prescription mise au jour d’un réseau de parcellaire fossoyé que du service régional de l’archéologie du Nord-Pas-de- la céramique, de tradition indigène, date en grande

56 partie de la fin du premier siècle de notre ère. Plusieurs Cassel-Boulogne qui passe à proximité. L’absence de intersections à angle droit ont été observées, attestant, structures liées à un habitat incite à opter pour une si ce n’est de la contemporanéité de la plupart de ces fonction agro-pastorale de ces terrains. Un bûcher structures entre elles, au moins d’une phase d’utilisa- funéraire isolé complète le corpus des découvertes. Il tion commune entre les fossés de chaque grande a été intégralement fouillé sur le temps du diagnostic. orientation. Ce sentiment est en effet induit par des Cette opération permet une première approche sur comblements de surface similaires et une répartition une commune dont le sous-sol a été peu exploré morphologique entre fossés « larges » axés nord-sud archéologiquement jusqu’à présent. et fossés « étroits » axés est-ouest. Ce réseau est Pierre-Yves Groch peut-être à mettre en parallèle avec la voie romaine

Paléolithique LE QUESNOY 158032 Gallo-romain Chemin du Vivier à Prêtres

. .. Une opération de diagnostic a été prescrite au correspond à des parcelles agricoles destinées à nord-ouest du noyau urbain historique du Quesnoy, l’accueil d’un vaste établissement industriel (usine longeant le Chemin du Vivier à Prêtres (ZAE des Prés d’embouteillage). du Roy), sur une superficie de 199 481 m². L’emprise

OGE110.881167

T R 34_0.50BAS T R 34_0.50BAS 110.501297 1298 110.44m

E110.691168 M P R IS E

T110.641176 R 28BAS 0.50 T110.521177 R 28BAS 0.50

E111.491166 M P R IS E

EMPR110.271178 IS E

T111.191296 R 34_0.50BAS T110.041180 R 29BAS0 .40 T109.971179 R 29BAS 0.40 S ondages profonds Vestiges S P 15

S110.331504 P 15 T109.431300 R 30BAS 0.60 S110.391505 P 15 T109.361299 R 30BAS 0.60

T111.891295 R 34_0.50BAS S110.691507 P 15 S110.671506 P 15 paléolithiques T111.441175 R 28BAS 0.50 T110.641181 R 29BAS 0.40 Colluvions contemporaines

T108.711347 R 31BAS 0.50 T108.601348 R 31BAS 0.50 E112.531165 M P R IS E

T110.131301 R 30BAS 0.60

T107.971350 R 32BAS0 .50 T112.261294 R 34_0.50BAS T107.811349 R 32BAS 0.50

T109.111346 R 31BAS0 .50 V estiges du H aut-E mpire E111.421184 XT 9BAS 0.50 EXT.9 T111.941170 R 28BAS 0.50 89T111.201182 R 29BAS 0.40 F88111.931172 E111.151183 XT 9BAS 0.50 EMPR107.151404 IS E F88111.931173F88111.921171F88111.921174 F89111.211190F89111.191191 88 F89111.151192 F89111.221189 E111.411185 XT 9BAS 0.50F89111.171193 F89111.191188F89111.181187F89111.171194 E111.211186 XT 9BAS 0.50 E112.981164 M P R IS E T106.971402 R 34BAS0 .60 T106.981403 R 34BAS 0.60

T112.611293 R 34_0.50BAS T112.681292 R 34_0.50BAS E102.961438 M P R ISE CL O T U R E S P 19T112.381169 R 28BAS 0.50 S112.271509 P 19 T R 34 215m2 S112.191508 P 19 T108.661345 R 31BAS0 .50 T106.071406 R 35BAS0 .80 T 1 T106.041405 R 35BAS 0.80 T110.241302 R 30BAS 0.60 Z ones de concentrations de vestiges par S112.411510 P 19 T107.761351 R 32BAS0 .80 S112.161511 P 19 T R 1 928m2T102.501884 R 1BAS 0.60 T108.121340 R 31BAS1 .10 T111.661195 R 29BAS 0.50 1885

E107.931342 XT T R 31BAS 1.10 T R 1BAS 0.60 E107.971341 XT T R 31BAS 1.10 périodes chronologiques E106.581434 M P R ISE 102.67m EX107.771343 T T R 31BAS 1.10 1401 EMPR104.171439 IS E CL O T U R E E113.801163 M P R IS E T107.54 R 34BAS0 .60 T106.351432 R 36BAS0 .50 OGE E M P R ISE CL O T U R E EX107.701344 T T R 31BAS 1.10 T106.301433 R 36BAS0 .50 1678 T108.371339 R 31BAS1 .10 106.52pm1436 105.79

T112.861162 R 28BAS 0.50 T108.981338 R 31BAS 0.70 S112.661836S112.551876 P P 22 22_P AL IE R 1 S111.351874 4 S111.421847S111.221881 P P 22P 22P AL AL IE IE R R 1 2 E105.891437 M P R ISE CL O T U R E S109.891884 P 22P AL IE R 3 CH111.841198 ABL IS T107.531407 R 35BAS 0.60 S110.111854 P 22P AL IE R 2 S112.191837S112.301875 P P 22 22_P AL IE R 1 SS108.681863108.551890 P P 22P 22P AL AL IE IE R R 3 4 S111.271848S111.111882 P P 22P 22P AL AL IE IE R R 1 2 CH111.861197 ABL IS T103.911883 R 1BAS0 .70 S110.051855 P 22P AL IE R 2S108.561864 P 22PS110.121853S110.131883 AL P P 22P IE 22P R 3 AL AL IE IE R R 2 3 P105.711677E106.491435 IQ M P U R E ISE T BO PI IS Q U ET BO IS S108.891891 P 22PS110.281852 P 22P AL IE AL R IE 4 R 2 Châ blis S108.661862 P 22PS107.401869 P 22P AL IE AL R IE 3 R 4 P111.3019122E111.211904P110.151913 H H O O T T O O _2 _3S107.311893 P 22P AL IE RS108.951865 P 5 22PS110.521851S111.141849 AL P P 22P IE 22P R AL 3 AL IE IE R R 2 1 T111.031303 R 30BAS 0.60 T105.081502 R 37BAS 0.60 S105.951896 P 22P ALS107.391892S107.431870 P P IE 22P 22P R 6 AL AL IE IE R R 5S111.051871 4 1 SS112.411838 P 22 P 22 T112.031196 R 29BAS 0.50 T105.041503 R 37BAS 0.60 S108.641889 P 22P AL IE RS106.061899 P 4 22P AL IE R 6 Vestiges S107.361868 P 22P AL IE R 4 S111.561846 P 22P AL IE R 1 S111.621850 P 22P AL IE R 1 S110.261856 PS108.771861 22P P 22P AL AL IE R IE 2 R 3 S112.391839 P 22 P110.061915P108.821916 H H O O T T O O _5 _6 S107.4018945A107.061909S105.961897 P P 22P 22PC5B107.051910 AL ALS106.151898S107.451866 P IE P IE 22P 22P R R 5 6 AL AL IE IE R R 6 4 T109.171352 R 32BAS 0.60 P110.111918P108.821917 H H O O T T O OS107.541867 _8 _7 P 22P ALS107.441895 IE P 22P R 4 AL IE R 5 S108.821860S108.7718884A108.241907 P P 22P 22P AL AL IE IE R R 3 4 P111.431911P110.201914 H H O O T T O O _1 _4 4B108.251908S108.531859S108.611887 P P 22P 22P AL AL IES111.251841 IE P R R 22P 3 4 AL IE R 1 CH112.131199 ABL IS S110.121885S110.3218573A109.231906 P P 22P 22P AL AL IE IE R R 3 2 S111.951840 P 22P AL IE R 1 CH112.171200 ABL IS S111.641873 3 SS111.661845111.5118802A111.231903 P P 22P 22P AL AL IE IE R R 1 2 S109.8218583B109.241905 P 22PS110.031886 P AL 22P IE AL R 2 IES112.491832 P R 22 3 S112.341831 P 22 S112.801877S113.0518351A112.211900 P P 22_P 22 AL IES111.431844 R P 1 22P AL IE R 1 T107.281431 R 36BAS 0.50 1B112.211901 2F110.721902S111.241843 P 22PS111.141879S111.321842 P P 22P 22P AL IE AL AL R IE IE 1 R R 2 1 S111.161872 2 S112.651834 P 22 S112.611833S112.641878 P P 22 22_P AL IE R 1 T109.081400 R 34BAS 0.50 paléolithiques EMPR105.7239 IS E S P 21 T104.721675 R 49BAS 0.70 EMPR106.511440 IS E CL O T U R E S111.671610 P 21 S111.511611 P 21 T104.651676 R 49BAS 0.70

T111.031337 R 31BAS0 .60 T104.851674 R 50BAS 0.70 T104.721673 R 50BAS1 M S111.931609 P 1 T105.121882 R 1BAS0 .70 S112.651512 P 14 S112.001608 P 1 T108.801408 R 35BAS 0.60 E113.971160 M P R IS E T113.391161 R 28BAS 0.50 S P 14S112.461513 P 14 V estiges contemporains T105.041672 R 49BAS0 .70 T112.841201 R 29BAS 0.50

S112.981515 P 14 S112.861514 P 14 T105.5143 R 1BAS0 .40m T107.891430 R 36BAS 0.70 T105.6344 R 1BAS0 .40m

T112.741304 R 30BAS 0.40 T111.201353 R 32BAS0 .60 T105.431666 R 48BAS0 .70 T110.491399 R 34BAS0 .50 T105.701671 R 49BAS0 .50 T105.561665 R 48BAS 0.70 N= 7018.250 T105.741670 R 49BAS0 .50 T R 49 143m2 T R 2 806m2 T106.081501 R 37BAS0 .60 T106.1646 R 2BAS 0.30m E114.341159 M P R IS E T105.701667 R 48BAS0 .50 T106.1945 R 2BAS0 .30m T114.011158 R 28BAS 0.50 T108.061429 R 36BAS 0.80 T 2 EMPR106.9438 IS E V estiges indéterminés T112.431336 R 31BAS 0.60 T 49 T113.781202 R 29BAS 0.50 T109.881409 R 35BAS 0.60

T105.431663 R 47BAS 0.70 T106.5342 R 1BAS0 .40m T105.501664 R 47BAS0 .70 T106.521668 R 48BAS 0.50

T106.671669 R 48BAS0 .50 T106.8670 R 3BAS 0.30m T106.9369 R 3BAS 0.30m T R 48 117m2

T106.231662 R 49BAS 0.60 T107.0647 R 2BAS0 .40m Vestiges T105.831651 R 46BAS 0.60 T 48 S P 18 T106.211650 R 46BAS0 .60 T114.091305 R 30BAS 0.40 T111.721398 R 34BAS0 .50 F110106.441660F110106.581661110 S113.461516 P 18 T112.831354 R 32BAS 0.60 T107.5141 R 1BAS0 .40m T114.531203 R 29BAS 0.50 F110106.581659 S113.381517 P 18 F110106.771658 T107.041500 R 37BAS 0.60 90F90114.601204 T106.181652 R 46BAS 0.60 T107.331657 R 47AS0 .60 F90114.581205 T114.531157 R 28BAS 0.50 EMPR108.2837 IS E F90114.591207 T110.701410 R 35BAS 0.60 T107.351656 R 47BAS0 .60 F90114.581206 T109.521428 R 36BAS 0.60 S PSP108.241535 17 17 paléolithiques S113.541519 P 18 SP108.321534 17 S113.501518 P 18 T R 47 131m2 T108.12154 R 4BAS0 .40m T108.22155 R 4BAS0 .40m

T108.1348 R 2BAS0 .40m T107.8736 R 1BAS0 .40m T107.041653 R 46BAS 0.60 SP108.701532 17 T 47 T108.1971 R 3BAS 0.40m SP108.761533 17 T106.411648 R 45BAS0 .60

T106.431649 R 45BAS 0.60 T107.8240 R 1BAS0 .50m

T108.151654 R 46BAS 0.60 T107.7935 R 1BAS0 .60m T109.02157 R 5BAS0 .30m T107.001647 R 45BAS0 .60 T108.99156 R 5BAS0 .30m T108.251655 R 46BAS0 .60 T114.911208 R 29BAS 0.50 T R 46 164m2 T114.331335 R 31BAS 0.50 T115.181156 R 28BAS 0.50 T111.081411 R 35BAS0 .60 T108.7849 R 2BAS0 .40m EMPR108.1728 ISE T107.621646 R 45BAS 0.50 T 46 T107.021639 R 44BAS 0.50 T112.441397 R 34BAS 0.50 T107.091638 R 44BAS0 .50 T107.6534 R 1BAS0 .60m

T114.971306 R 30BAS 0.50 T107.791499 R 37BAS0 .70

T108.801645 R 45BAS0 .50 T109.45158 R 5BAS0 .30m T107.231640 R 44BAS 0.80 T108.951644 R 45BAS 0.50 T109.63153 R 4BAS0 .40m E114.90133194 XT T R 31BAS 0.40 T109.3072 R 3BAS0 .40m T109.0650 R 2BAS0 .40m 93114.621324 T R 45 148m2 E114.891332 XT T R 31BAS93114.631325 0.4093114.521323E114.491330 XT T R 31BAS 0.40 E114.651333 XT T R 31BAS 0.40 93114.541326 93114.381322 T110.43278 R 6BAS0 .40 EE114.521334114.581329 XT XT93114.461327 TT93114.411328 R R 31BAS 31BAS 0.40 0.40 T110.49279 R 6BAS0 .40 93114.381321 T108.021641 R 44BAS0 .60 T R 50 179m2 T115.421209 R 29BAS 0.50 T 45 T109.991691 R 51BAS0 .60 T113.491355 R 32BAS 0.70 T107.551636 R 43BAS 0.70 T 50T110.091692 R 51BAS0 .60 L107.991498 IM CO L L U V T115.551155 R 28BAS 0.50 L108.221497 IM CO L L U V 97113.571356 E113.371368 XT T R 32BAS 0.60 T107.441637 R 43BAS0 .70 97113.481364 Vestiges S PS115.171520 P 12 12 97113.361363 E113.201367 XT T R 32BAS 0.60 S114.951521 P 12 97113.651357 97113.241362 97113.451358 E113.491365 XT T R 32BAS97113.151361 0.60 97113.211359 T109.171642 R 44BAS 0.60 S115.381524 P 20 T110.10159 R 5BAS0 .40m T R 51 126m2 E113.26136697113.211360 XT T R 32BAS 0.60 T 51T109.831714 R 52BAS0 .60 S P 20S115.381525 P 20 97 T109.961713 R 52BAS 0.60 T114.781320 R 31BAS 0.40 T112.441396 R 34BAS0 .60 T108.111635 R 43BAS 0.50 T109.251643 R 44BAS0 .60 E116.291143 M P R IS E S115.131523 P 12 96113.601369 T110.43281 R 7BAS0 .40 T110.41280 R 7BAS0 .40 T108.6651 R 2BAS0 .40m S115.111522 P 12 96113.701370 T110.441427 R 36BAS 0.50 T R 44 147m2 E110.731693 XT 11BAS 0.50 S115.331527 P 20 96113.751372 T110.361690 R 51BAS0 .60 T115.361307 R 30BAS 0.50 protohistoriques S115.341526 P 20 96113.801371 T111.501412 R 35BAS 0.60 CO109.841704CO109.941703 NT NTCO109.871702 E EM NTM P PO EMPO O R RAIN AIN R AINE110.311694 XT 11BAS0 .50 T 44 CO109.861701 NT E M P O R AIN 96 T108.051628 R 42BAS 0.60 T110.59152 R 4BAS0 .40m CO110.181700CO110.181699 NT NT E EMPO M P O R R AIN AIN CO110.011698 NT EMPO R AIN T115.911141 R 27BAS 0.40 CO110.261697 NT EMPO R AIN EMPR106.0327 ISE T108.691634 R 43BAS 0.70 EX110.461696 T 11BAS 0.50 T115.861142 R 27BAS 0.40 T108.001627 R 42BAS0 .60 T110.0873 R 3BAS0 .40m T105.9233 R 1BAS0 .60m EX110.67142 T T R 4 BAS 0.30m E110.541695 XT 11BAS 0.50 EX110.75143 T T R 4 BAS 0.30m

T115.601210 R 29BAS 0.50 8110.731508110.811518110.811448110.81145 T111.22277 R 6BAS0 .40 F91115.491211 L108.851495 IM CO L L U V EX110.92141 T T8110.79149 R 8110.861464 BAS 0.30m T 27 F91115.641214 8110.971488110.94147 T114.211373 R 32BAS 0.40 91 F91115.641212 T109.521633 R 43BAS0 .60 E110.84140 XT T R 4 BAS 0.30m F91115.641213 888116.011139 T108.951629 R 42BAS 0.50 888116.001140 T109.791632 R 43BAS 0.60 T109.92445 R 8BAS0 .50 888115.951138 T113.131395 R 34BAS 0.40 T109.79446 R 8BAS0 .50 T107.2352 R 2BAS0 .40m 888115.951137 8 T110.88160 R 5BAS0 .40m T111.08282 R 7BAS0 .40 87115.841153 T111.011689 R 51BAS0 .60 87115.861152 87115.861154 87T115.93115087115.921151 R 28BAS 0.40 T109.181494 R 37BAS0 .70 T R 43 159m2 CH116.021136 ABL IS CH116.061133CH116.031135 ABL ABL IS IS Vestiges néolithiques T116.051132 R 27BAS 0.40 CH116.061134 ABL IS T110.87139 R 4BAS 0.60m E110.471706 XT 12BAS0 .40 L105.4031 IM IT E NO R D CO L L U V IO NS CO111.091425 NTCO110.931424 EMPO NT E RM AIN P O R AIN 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.60m 1011111.75177 11111.81176 T112.071716 R 52BAS0 .60 EX111.75260EXT111.461731 T 15BAST R 6 0.40m 0.40 EX112.44293F26112.39312 T T R 7BAS 0.40 7 EXT112.40290 T R 7BAS 0.40 T108.911614 R 40BAS0 .60 F26112.33311F26112.34310EX112.37291 T T R 7BAS 0.40 T111.051622 R 41BAS 0.40 T111.1277 R 3BAS0 .40m T112.17288 R 7BAS0 .40 T111.45444 R 8BAS0 .50 19 20 EX112.20289 T T R 7BAS 0.40 T105.7854 R 2BAS0 .50m T110.891621 R 41BAS0 .40 111 F26112.39308F26112.38309 109109.471615 11 25 109109.471616 F25112.24303 F25112.29301F25112.33302F25112.27300 109109.671617 F24112.36299F24112.37298 109109.581618 T R 41 163m2 EX112.49294 T T R 7BAS 0.40 26 EX112.67295 T T RF26112.51307 7BASF26112.49306 0.40 T107.55517 R 11BAS0 .40 T116.201118 R 27BAS 0.40 S116.591290 P 1 EX112.56297 T T R24 7BAS 0.40 T107.43516 R 11BAS0 .40 CO116.191121CO116.191122 NT ENT M E P M O PR O AIN R AIN S P 1 T116.161148 R 28BAS 0.40 CO116.191120 NT E M P O R AIN S116.651291 P 1 EXT112.69296 T R 7BAS 0.40 CO116.201119 NT E M P O R AIN T 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T114.451416 R 35BAS 0.60 T114.331417 R 35BAS 0.60 T R 39 171m2 T111.0181 R 3BAS 0.60m T112.96229 R 6BAS0 .40m EX112.461766 T 27BAS0 .50 E115.701112 M P R IS E EXT112.481761 27BAS 0.50 T R 35 697m2 T112.79205 R 5BAS0 .60m T112.11109 R 4BAS0 .40m F37113.25462 T106.25721 R 16BAS0 .40 T113.33458 R 9BAS0F37113.30461 .40 EX112.371764 TEX112.431765 27BAS0 T 27BAS0 .50 .50 T 35 F37113.33460F37113.33459 T106.15720 R 16BAS 0.40 37 EX112.601762 T 27BAS0 .50 T112.66506 R 10BAS 0.50 S PS112.721485 10 P 10 T110.63587 R 12BAS 0.50 EXT112.591763 27BAS 0.50 S112.681486 P1 0 EMPR104.7815 ISE T113.641419 R 36BAS 0.60 LT110.8583110.8682 IMI R 3BAS1 T E CO .20m L L U V IO NS F30114.02375 T111.65521 R 11BAS0 .50 T113.531418 R 36BAS 0.60 T111.851482 R 37BAS0 .70 T R 38BAS0 .40 F30113.97376 F30113.9837430 T111.881481 R 37BAS0 .70 112.13 m T114.01372F30114.01373 R 7BAS0 .50 1473 T R 36 684m2 T104.4720 R 1BAS0 .60m T 36 S113.011484 P 10 EXT109.691771 19BAS 0.50 T R 37 655m2 T104.6566 R 2BAS0 .60m T112.171474 R 38BAS0 .40 L110.9984 IMI T E CO L L U V IO NS 3112.121053112.09107 T114.09408 R 8BAS0F31114.0641231 .50 L106.29718 IMI T E CO L L U V IO NS S112.961483 P 10 3112.091083112.12106 F31114.08409 F31114.05411 EX109.691770 T 19BAS0 .50 T107.01657 R 15BAS 0.50 L106.23719 IMI T E CO L L U VI O NS F31114.13410 L106.95658 IMI T E CO L L U V IO NS EX113.35219 T 1BAS0 .40m EXT.18 T108.17651 R 14BAS0 .60 L106.94659 IMI T E CO L L U VI O NS T111.851475 R 38BAS0 .40 T111.1485 R 3BAS 0.80m 15113.2622515113.32226 15113.4022315113.19228 3 EX113.56220 T 1BAS0 .40m T105.82723 R 17BAS 0.60 2111.90103 15113.31227 45 2111.89104 2112.01102 15113.41224E113.56222 XT 1BAS 0.40m EXT110.041772 19BASF44109.981776 0.50 T105.77722 R 17BAS 0.60 2111.99101 F44109.951775 19 EX113.69221 T 1BAS0 .40m F45111.06586 L111.9899 IMI T E CO L L U V IO NS F45111.05585 EX110.021769 T 19BAS0 .50 L112.04100 IM IT E CO L L U VI O NS EX110.351767 T 19BAS0 .50 T103.8018 R 1BAS _1.30m T 37 EXT.3EX111.26582 T T R 12BAS 0.60 EXT111.23581 T R 12BAS0 .60 F44111.13579 2 15 F44110.341773 F44110.351774F44111.17580 T109.94596 R 13BAS 0.50 T R 1BAS _1.30m T113.74463 R 9BAS0 .40 EMPR104.5814 IS E EXT.17 T113.38218 R 6BAS0 .40m EXT111.48583 T R 12BAS0EXT110.481768 19BAS0 .60 .50 F44111.43578 44 T112.82206 R 5BAS 0.50m T111.40572EXT111.42584F44577 R 12BAS0 T R 12BAS0 .50 .60 T114.23407 R 8BAS0 .50 103.84m E115.331111 M P R IS E F43573 111.49 F43111.53574 N= 7018.000 114.22377 T R 7BAS 0.60 T112.46522 R 11BAS0 .50 F43111.45576EX110.641777 T 20BAS0 .60 F43111.49575 T113.25505 R 10BAS 0.50 F43110.641788 F43110.721787 L110.22598 IMI T E CO L L U VI O NS EXT1778 20BAS0 .60 L110.26597 IMI T E CO L L U V IO NS F50109.15646 110.84 F43110.581789SO110.571785 NDAG E T112.1098 R 4BAS0 .60m EX110.891779SO110.731784F43110.611786 T NDAG 20BAS0 E .60 F50109.22647 50 T111.83571 R 12BAS 0.50 F50109.37650 T112.051476 R 38BAS0 .60 SO110.491782 NDAG E T109.40645F50109.37649648 R 14BAS 0.50 SO110.721783 NDAG1781 E 110.61 T106.58724 R 17BAS0 .50 EX110.751780 T 20BAS0 .60 T108.67660 R 15BAS 0.50 L112.031478 IM IT E CO L L U T105.86767 R 18BAS 0.50 L112.77207 IM IT ES CO L L U V IO NS EX T 20BAS0 .60 T105.79768 R 18BAS 0.50 L112.111477 IMI T E CO L L U L112.94208 IM IT ES CO L L U V IO NS T104.6267 R 2BAS0 .40m T114.19464 R 9BAS0 .40 T104.6168 R 2BAS0 .40m 43 T108.11717 R 16BAS 0.40

SP105.711454 5 SP105.761453 5 T114.59378 R 7BAS 0.60 T114.77402 RCO114.77405 8BAS0 NTCO114.75406 EMPO NT .44 EMPO R AIN R AIN F46110.98600 CO114.79404 NT E M P O R AIN T111.08599 R 13BAS0 .60 L112.6387T112.6286 IMI R 3BAS0 T E CO .60m L L U V IO NS CO114.77403 NT EMPO R AIN T105.08770 R 19BAS 0.80 L112.6588 IMI T E CO L L U V IO NS F47111.14611 F46111.07610 SP105.741455 5 T 38 T113.04523 R 11BAS0 .50 F47111.15612 T105.16769 R 19BAS0 .80 T113.001480 R 38BAS0 .50 F46111.16601F46111.1660946 SP5105.811456 EMPR115.451110 IS E CO114.42470 NT EMPO R AIN 42 F46111.37602F46111.35608F47111.32614 T113.101479 R 38BAS 0.50 CO114.48471 NT EMPO R AIN T114.04504 R 10BAS 0.50 T110.52641 R 14BASCO110.42644 NT 0.50 EMPO R AIN CO114.50469 NT EMPO R AIN F42112.40569 F46111.45607F47111.41613 CO110.45643 NT EMPO R AIN S PSP106.221451 4 4 T114.53465 RCO472 9BAS0 NT EMPO .40 R AIN 114.51CO114.50468 NT EMPO R AIN F42112.42570 F46111.55603 CO110.50642 NT EMPO R AIN T112.44566 R 12BAS0 .50 SP4106.181452 T105.50771 R 19BAS0 .50 EMPR105.1513 ISE CO114.55473CO114.56467 NT NT EMPO EMPO R R AIN AIN F42112.40568 F46111.54606 T R 38 184m2 CO114.60474 NT EMPO R AIN F42112.37567 F46111.54604 47 CO114.63466 NT EMPO R AIN CO108.98716 NT EMPO R AIN CO114.64475 NT EMPO R AIN T110.00661 R 15BAS 0.50 T109.11714 R 16BAS0 .40 L113.0296 IM IT E CO L L U VI O NS F46111.68605 T107.73725 R 17BAS 0.50 S P 5 T112.9295 R 4BAS0L112.9797 IMI .40m T E CO L L U V IO NS CO109.06715 NT EMPO R AIN SP4106.611450 L113.58217 IM IT E CO L L U VI O NS L113.54216 IM IT E CO L L U VI O NS T106.81766 R 18BAS 0.50 SP4106.551449

L110.95640 IMI T E CO L L U VI O NS S P 9 L110.90639 IMI T E CO L L U VI O NS S114.121471 P9 T114.0289 R 3BAS0 .40m SP114.171472 9 T114.86379 R 7BAS0 .60 90 F41113.00562F41112.98563 T113.04561 R 12BAS 0.50 T 3 T R 3BAS0 .40m F41112.93564 T112.20615 R 13BAS0 .50 F49111.44637 SP108.281448 3 EMPR108.5512 ISE EMPR115.801109 IS E T113.80524 R 11BAS0 .50 F41112.94565 T115.12476 R 9BAS0 .40 F49111.46638 SP3108.311447 E = 744.250 E114.9991 M P R ISE T R 3 663m2 41 F38115.17477 S P 3 F38115.17478 F49111.46636 L107.54765 IMI T E CO L L U VI O NS S114.541470 P9 L115.07381 IMI T EL115.15380 S IM CO IT ES L L U CO VI O L L NS U V IO NS L107.44764 IMI T E CO L L U VI O NS F38115.16480 F49111.49635 114.07m SP114.571469 9 F38115.17479 49 T111.05662 R 15BAS 0.50 T115.41401 R 8BAS0 .43 SP3108.751445 T107.83759 R 18BASF57107.74761 0.50 T114.4494 R 4BAS0 .30m T114.95503 R 10BAS0 .50 SP3108.691446 F57107.81762F57107.76763 T114.5193 R 4BAS 0.30m T109.01726 R 17BAS 0.50 F57107.81760 38 T111.84634 R 14BAS0 .50 57 T R 4 686m2 CO115.27382 NT EMPO R AIN F59114.07528 T 4 CO115.33383 NT EMPO R AIN F59114.04529 T114.43209 R 5BAS 0.40m CO115.32385 NT E M P O R AIN F59114.27527 T110.62713 R 16BAS 0.50 T107.57772 R 19BAS 0.50 T114.35210 R 5BAS0 .40m CO115.33384 NT E M P O R AIN CO115.38386 NT E M P O R AIN T114.33525F59114.30526 R 11BAS0 .50 SP2111.701443 T107.58773 R 19BAS0 .50 EMPR107.4411 ISE EMPR115.3792 IS E T R 5 700m2 CO115.40387 NT EMPO R AIN S P 2SP2111.691444 CO115.40389 NT EMPO R AIN 59 T R 19 107m2 CO115.45388 NT EMPO R AIN T112.78616 R 13BAS0 .40 T 5 CO115.42390 NT E M P O R AIN T115.69481 R 9BAS 0.50 L114.57214 IM IT E CO L L U VI O NS L114.66215 IMI T E CO L L U V IO NS CT113.70556CT113.65557 SP2112.041442 CO115.50391 NT EMPO R AIN T113.74554CT555 R 12BAS0CT113.65558 .50 CT113.71560CT113.71559 T111.77663 R 15BAS0 .50 SP112.011441 2 T 19 CO115.53393 NT E M P O R AIN F52111.78664 CO115.60392 NT E M P O R AIN F52111.79665 Vestiges T115.83400 R 8BAS 0.42 F52111.76667 T114.90213 R 6BAS 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T113.16678 R 15BAS0 .60 T112.48686 R 16BAS0 .50

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NDAGF63108.51933 F63108.48931F72108.49959 E F72108.57957 F76107.771053F76107.761051 T108.111098 R 24BAS 0.50 F58110.65791EX792T110.66787 R T 20BAS T R 20BAS 0.60 0.50 SO108.781228F68108.74869 NDAGF66108.66874 E F63108.48930F72108.50960 F72108.46956 F78107.861039F76107.791052 F74106.771094 BAS113.107 E V IE F58110.68789F58110.64788 T108.65842F68108.75868EX108.66843 R 22BAS0 T 8BAS 0.60 .60 F63108.47978EX108.49860 T 7BAS 0.70 T106.921095 R 24BAS 1.30 BAS113.9119BASE113.8932113.9045 E VIV IE E F58110.63790 SO108.531227 NDAG E SO108.431232 NDAG E F75107.881068 BAS E V IE SO108.541233F72108.50961 NDAGF72108.50955F63108.49979F63108.45977 E T108.021097 R 24BAS 0.50 EXT110.74794 T R58 20BAS0 .50 F72108.52962953 F63108.48980 F81108.001021F781038 107.90 F73108.48965F73108.49966F63108.47976F73108.49967 EXT.10 T 16 F72108.53954 EX110.70795 T T R 20BAS 0.50 EX108.751240 T EN SI O N7BAS0 .60SO108.461234102108.461250 NDAGF63108.50981F73108.48963108.49964AXE7108.48973F73108.47968 E 3 1069 F781040 T113.05683 R 16BAS 0.50 SO108.491236 NDAG102108.471249 E 102108.451251CH108.421261F73108.47971F73108.40970F73108.40969AXE972 ABL 73 IS F81108.001022 F78108.011037 T R 24 81m2 100DIAM108.491243102108.461248F63108.52982CH108.411262102108.401246102108.441245F63108.40975 ABL E TIS CO U P E 107.96 T112.99682 R 16BAS 0.50 EXT108.61866100DIAM108.441244102108.441247CH108.401263EXT108.40865 7BASCH108.361260 ABL 7BAS ABL E 0.60 ISTF81108.311020 CO IS 0.60 U P E F79108.011035F79107.991034F75107.981070 BAS113.288 E VI E SO108.471235 NDAGCH108.421264 E CH108.331259 ABL ABL IS IS F79108.011033F75108.031071F79108.031036 F75 EX109.55831 T 5BAS0 .50 EXT108.721239 EN SI O N7BAS0CH108.411265 .60F63108.34974CH108.311258 ABL ABL IS IS EXT.5 99DIAM108.551241 E T CO101108.321252101108.311254101108.311253 U P E EXT108.30861EX108.07862T108.07994 7BAS0F81108.061023 R T 23BAS1 7BAS .80 1.00 .10 101108.271255 EXT107.901809 7BAS099DIAM108.561242 .60 CH108.441266 E TCH108.341257 ABL COEXT108.361237 ABL U IS EN P E IS S IOF80108.031032 N7BAS0 .60 T R 16 541m2 F81108.311019 F80108.021031F75108.031072 EX109.34833SO109.431287 T NDAG 5BAS 0.50 E CH108.411256 ABLEXT107.501806EX108.39864 TIS 7BAS0 7BASF81108.031024 0.70 .60 T112.35732 R 17BAS0 .50 EX109.64830 T 5BAS 0.50 T108.91839 R 22BAS 0.60 113107.841811113107.771810 113107.741813 EX108.98834 T 5BAS0 .50 113107.841812 EXT108.611238 EN S IO N7BAS0EXT108.11863F75108.051073 7BAS1 .60 .00 EMPR113.57681 ISE T112.28733 R 17BAS 0.50 EX109.42828 T 5BAS0 .50EXT109.32832SO109.201286 5BAS NDAG 0.50 E EXT108.101808 7BAS 0.60 F81108.071025 EX109.53829 T 5BAS 0.50 SO108.881284 NDAG E 114107.731817114107.781815 T107.761074F85107.751087 R 25BAS 1.10 67H108.971283EX108.93822 AU T T 5BAS 0.50 114107.741814114107.761816 67.6109.011272F67108.99835 F81108.081018 F81108.031026 EMPR108.721100 ISE EX109.39827 T 5BAS 0.5067.5109.091271SO108.99128567.13108.661279 NDAG67.11108.59127767.B109.00841 E C84106.921549F84107.721081 T 24 T107.791075 R 25BAS 1.10 N T R 17 444m2 67H109.07128267.11267F67109.04836 AU T EX109.11823 T 5BAS 0.50 T108.11995 R 23BASF81108.041027 1.10 F85107.731088F84C84107.711080106.931548 EXT109.36826 5BAS0 .5067.12108.651278 67.4109.22127067H109.191280F67838 AU67.7108.691273 T EX107.841807 T 7BAS0F81108.061017 .60 F85107.571086C85106.711547 67.A109.1884067.1108.70127667.8108.67127467.2109.131268 F85107.331084103106.521542 F81108.041028 103106.571543F85107.361085C103106.491545103106.401541 T109.20821 R 22BAS067.9108.65127567H67.3109.1512811269F67109.13837EXT109.21825 AU .60 5BAS T 0.50 F81108.031016 C103106.451544F85107.271083 T 17 T110.22802 R 21BAS0 .50 F81108.011029 F85107.551082C851546103106.671540 L107.251078 IM CO L L U V 106.71 EXT109.21824 5BAS 0.50 F81108.081015F81108.031030 F81108.111014 L107.261079 IM CO L L U V T107.381077 R 25BAS1 .10 EXT.7F81108.081013 F81108.101012 EMPR112.98734 ISE T107.441076 R 25BAS1 .10 T111.81737 R 18BAS 0.50 F81108.101011 EMPR108.881101 ISE T 18 T111.71736 R 18BAS 0.50 T R 25 39m2 SP108.091536 13 T R 18 484m2 F81108.251009F81108.201010 Etablissement SP1107.991537 3 F81108.341007F81108.281008 T111.42796 R 20BAS0 .40 EMPR112.26735 ISE T108.42996 R 23BAS1F81108.411005 .10 SP107.841539 13 T111.38797 R 20BAS0 .40 T108.301002 R 26BASF82108.181000 1.10 T R 21BAS0 .50 F81108.451006 1003 T 25 T107.66 R 26BAS 1.60 T109.37812 R 22BAS 0.60 SP107.971538 13 F82108.52999 T108.451001 R 26BAS1 .10 T R 20 252m2 T107.811004 R 26BAS1 .60 T 20 T110.50801 R 21BAS0 .50 F83109.38817F83109.39818F83109.35820 F83109.36816F83109.36819 T108.68997 R 23BAS 0.80 800 F83109.39815 T R 26 18m2 F83109.38814 T108.64998 R 23BAS0 .80 T109.40811F83109.37813 R 22BAS 0.60 0 100m T109.38810 R 22BAS0 .60 gallo-romain EMPR111.61798 ISE T 21 T R 21 224m2 T R 23 184m2 T R 22 553m2 EMPR109.471105 ISE S P 13 EMPR109.131104 ISE 1102 110.38mT 22 T 23EMPR109.791106 ISE EMPR109.011103 IS E EMPR ISE EMPR110.94799 ISEMPR110.981108 E ISE EMPR110.621107 ISE 109.12m

LE QUESNOY Chemin du Vivier à Prêtres Plan masse du diagnostic, RGF93Lambert 93-ign69. Évelyne Gillet d’après les données topographiques de Rudy Debiak, Inrap.

Cinquante et une tranchées et vingt-deux sondages Les occupations préhistoriques mises en évidence profonds (SP) ont été réalisés sur l’emprise. Ils sur une zone bien circonscrite à l’extrême ouest répondent principalement à deux objectifs : explorer du projet, apportent des données archéologiques le potentiel archéologique de l’épaisse couverture partiellement inédites. Elles sont bien conservées, lœssique et le contexte chrono-stratigraphique des bien calées stratigraphiquement et présentent un vestiges, éclairer la nature, le contexte stratigra- intérêt tout particulier dans ce secteur géographique phique et l’environnement des vestiges gallo-romains pour lequel l’information concernant la Préhistoire découverts à l’est de l’emprise. ancienne reste peu documentée, tant du point de

57 vue de l’archéologie que de l’enregistrement stratigra- phique. Les sondages profonds ont mis en évidence quatre niveaux archéologiques distincts qui sont corrélés pour le premier au Pléniglaciaire inférieur weichsélien et pour les 3 autres au Début-Glaciaire weichsélien. Deux niveaux sont associés à des horizons de sols dits « forestiers » (première partie du Début Glaciaire), un troisième niveau est associé à un horizon de sol dit « steppique » (deuxième partie du Début Glaciaire). Un dernier niveau, clairement postérieur au Début Glaciaire, appartiendrait au début du Pléniglaciaire inférieur. Le matériel lithique récolté est frais et la fraction fine de la série (esquilles et petits fragments) est présente. Les éléments du Début Glaciaire, mêlent une technologie Levallois au travers de produits transfor- més (racloirs et pointe) à une autre non-Levallois et plus opportuniste de débitage unipolaire d’éclats et lames. La concentration du Pléniglaciaire est plus originale et montre un débitage laminaire Levallois organisé en deux pôles aux rôles distincts : un pôle proximal « produits laminaires à débiter » et en distal un pôle « entretien de la convexité ». Depuis une quinzaine d’années, les séries disponibles, qu’elles soient simplement issues de LE QUESNOY Chemin du Vivier à Prêtres diagnostic ou mieux de fouilles, sont de meilleure Vue du chaudron déposé dans la fosse quadrangulaire qualité, mais restent encore peu nombreuses dans le F. 67. Évelyne Gillet-Inrap, cliché Sébastien Van Acker. Nord. C’est ici une occasion de combler un peu cette lacune. Vers la seconde moitié du IIe siècle ou le début Si quelques vestiges arasés se rattachent aux IIIe siècle, la majeure partie de la zone de l’habitat périodes du Néolithique final et à la Protohis- semble en partie transformée par la présence toire ancienne, l’occupation la plus significative est d’un épais horizon pédologique humifère bioturbé représentée par un établissement rural gallo-romain (épandage ?) venant recouvrir la fondation en silex en partie concentré sur une zone restreinte d’environ ainsi que certaines structures domestiques. Ce niveau 8 000 m², à l’extrémité sud-est de l’emprise. profondément enfoui livre de nombreux débris de Plusieurs vestiges semblent se rattacher à une construction (tuiles, pilette d’hypocauste, moellons de première phase d’installation vers la première moitié grès) ainsi que des traces et aménagement d’activi- er e du I siècle ou au début du II siècle. Il s’agit tés artisanales sous la forme de blocs de terres notamment de fosses domestiques et de quelques rubéfiées, de scories ainsi que d’une structure de segments de fossés parcellaires. C’est probablement combustion (sole ?). Durant le Bas-Empire, l’occupa- durant cette période qu’une construction en « dur » tion romaine demeure relativement dense par l’ajout essentiellement visible sous la forme d’une fondation d’une ou plusieurs ( ?) constructions sur poteaux sur radier de rognons de silex est bâtie en bordure plantés (UA2 ?) associées à une structure rectangu- de talus ; à environ 4 m des berges du ruisseau laire pouvant s’apparenter à un cellier et d’autres de l’Ange, affluent de la Rhonelle, rivière alimentant types de faits dont une fosse domestique et un fossé. l’Escaut. Suite à la présence d’une épaisse couche Dans le comblement du cellier, on note la présence de colluvions récentes, l’appréciation de l’ampleur de remarquable d’un chaudron complet déposé sur son la fondation (UA1) dégagées sur moins d’une dizaine flanc. de mètres demeure problématique. Celle-ci pourrait Les sondages en tranchées réalisés lors de se rattacher à un important bâtiment intégré à la ce diagnostic n’offrent qu’une vision tronquée de pars urbana (corps de logis ?) ou à la pars rustica l’étendue du site gallo-romain. Ils livrent des traces (grand édifice de stabulation, villicus ?) d’une villa de vestiges essentiellement localisés sur les niveaux ou encore s’intégrer à un mur périmétral clôturant supérieurs « émergents » et, par conséquent, moins l’ensemble ou une partie du domaine. La largeur exposés au phénomène de colmatage opéré par des de la fondation (± 1 m) démontre par elle-même dépôts de colluvions récentes. La réalisation de deux l’importance que devait revêtir cette construction. À sondages profonds en bordure d’emprise a permis de la périphérie de cette construction, un réseau fossoyé suivre l’horizon pédologique humifère antique jusqu’à dense se développe. 3 m sous le niveau actuel, jouxtant le fond de vallée.

58 Ils mettent en évidence une stratigraphie complexe l’établissement rural de (Parc d’activi- et inhabituelle liée à un micro-relief vallonné en tés de l’aérodrome ouest), lui-même associé à un partie « effacé » par les dépôts colluvionnaires. Ces ancien lit de l’Escaut. Implanté à quelque 10 km au constatations évoquent la possibilité d’un prolonge- sud, l’habitat gallo-romain de Poix-du-Nord - Rue ment de cette occupation sur les parcelles adjacentes Eugène Lefebvre - offre également une forte similarité nord-est et est, bordant le ruisseau de l’Ange. via un contexte géomorphologique très proche, établi Cet établissement antique est probablement de manière similaire au contact d’un fond de vallée. représentatif d’un domaine agricole gallo-romain dont le développement est lié à la proximité de la chaussée Évelyne Gillet romaine Bavay-Vermand. La nature de son implanta- Philippe Feray tion en bordure de ruisseau est à rapprocher de Laurent Deschodt

Négatif LES RUES DES VIGNES 158067 Rue de Bel Aise Négatif .

Suite au projet de construction d’un logement profondeur moyenne d’environ 0,40 m. La présence individuel par un particulier sur la parcelle ZL 39, de bois en décomposition et d’un fragment de fil de un diagnostic archéologique a été prescrit par le fer barbelé dans leur comblement indique qu’ils datent Service Régional de l’Archéologie. Cette opération a de l’époque contemporaine. Bien que leur fonction été réalisée par l’Inrap sur la totalité de l’emprise du n’ait pas pu être définie du fait de l’exigüité du terrain projet, soit 1 127 m². investigué, il est fort probable que nous soyons en Quatre tranchées ont été réalisées permettant la présence de fossés de parcelles. mise au jour de deux faits. Leur cote d’appari- Pascal Neaud tion oscille entre 76,54 et 77,21 m NGF, soit à une

Gallo-romain LEWARDE 158136 La Noire Terre Gallo-romain .

. L’occupation antique de « La Noire Terre » à Les premières observations réalisées sur la base de Lewarde est connue depuis le XIXe siècle, en raison ces deux prospections sont cohérentes. Elles mettent de nombreuses découvertes de monnaies, d’urnes en évidence une faible densité de mobilier et de funéraires, de fibules ou de statuettes et appliques en structures sur la parcelle située à l’Ouest. La seconde bronze. parcelle prospectée, à l’Est de la première, a permis Les seules interventions archéologiques menées à de collecter environ sept kilos de céramique sur un ce jour sur le site sont deux sondages réalisés en hectare. Après un premier examen du lot, le taux de 1967-1968 par Pierre Demolon (Musée de Douai). La fragmentation est relativement peu important pour du mise au jour de plusieurs fondations en grès, de fours, mobilier de surface. De nombreux bords peuvent être d’un chemin et d’un abondant mobilier, l’a conduit à identifiés. La présence de productions régionales et interpréter le site comme celui d’une agglomération locales (productions arrageoises, commune claire et antique. sombre du Cambrésis) détermine un faciès atrébate. La reprise des recherches archéologiques en 2015 L’ensemble collecté est également constitué de vise à apporter des éléments de compréhension sur céramique d’importation : engobée de Cologne, la nature, l’étendue, l’organisation, et la chronolo- amphore de Bétique, sigillée du Centre et du Sud gie de l’occupation antique de « La Noire Terre », de la Gaule pour le Haut-Empire, et sigillée d’Argonne en combinant plusieurs méthodes d’observation : pour le Bas-Empire. prospections sur une large emprise et sondages Les premières observations effectuées semblent ponctuels. attester une occupation de la première moitié du Des prospections pédestres ont été réalisées sur Ier siècle au IVe siècle de notre ère. deux parcelles. Elles ont permis de collecter un En 2016, les prospections pédestres et abondant mobilier céramique dont l’étude, menée magnétiques se poursuivront et des sondages seront par J. Flahaut (Inrap), est en cours. Elles ont réalisés sur les parcelles étudiées en 2015, afin été complétées par des prospections géophysiques d’en confirmer le potentiel pour de futures fouilles réalisées par l’Institut de Physique du Globe de programmées. l’Université de Strasbourg (B. Gavazzi, P.Lemaire) sur les mêmes parcelles et par une reprise des données Marion Audoly cartographiques (Y. Créteur, Inrap). Isabelle Poirier

59 Gallo-romain, Moyen-Âge LILLE 157802 Moderne Rue Chaude Rivière Gallo-romain, Moyen-Âge .

... L’opération de diagnostic archéologique réalisée du domaine se présente ici sous la forme d’un grand 05 au 26 février 2015 dans le quartier de Fives enclos de forme quadrangulaire formé d’un très large à 2 km du centre-ville de Lille, à l’angle de la rue fossé (12 m) conservé sur 2 m m de profondeur et Dumont d’Urville, de la rue Chaude Rivière ainsi que présent sur l’emprise sur plus de 120 m linéaires. La de la rue Becquerel a livré la présence de plusieurs présence de niveaux humides a permit la conserva- occupations anciennes. La présence la plus ancienne tion des aménagements en bois des berges (poteaux, est matérialisée par une fosse peu profonde de la Tène planches, clayonnage) et probablement de tout le D2. Plusieurs fossés d’enclos d’orientation nord-sud matériel de pêcherie (lié à son utilisation) éventuelle- ou est-ouest ont été repérés à divers endroits de la ment encore présent dans son comblement. parcelle (là où l’absence de vestiges plus récents ont Cet enclos délimite un espace central dans lequel permis de sonder en profondeur), ainsi que quelques plusieurs aménagements, dont des bâtiments, ont structures domestiques (fosses et trous de poteaux). été repérés. Ils sont installés sur un autre niveau Ils sont datés du début de la période gallo-romaine d’exhaussement de la parcelle. (Haut-Empire). Du mobilier archéologique du Bas- En premier lieu, un muret de clôture double son Empire a également été récolté dans le comblement tracé, contre lequel deux bâtiments légers sont de structures plus récentes, ce qui laisse présager de accolés (granges, remises ?). Plus à l’Est, ce sont la présence de structures de cette période. les vestiges des bâtiments principaux du Château Un niveau de débordement de la rivière du proprement-dit qui ont été mis au jour. Il s’agit de Becquerel (l’ancien lit étant repris par l’actuelle rue deux pièces carrées en briques de 25 m² (dont les Becquerel) a scellé ces niveaux antiques. Sur ce murs sont conservés par endroit sur 1,5 m de hauteur) niveau a été repérée une occupation des XIIe, XIIIe accolées à une tour circulaire d’une dizaine de mètres et XIVe siècles matérialisée par des fossés au nord- de diamètre. Cet état du XVIIe /XVIIIe siècle correspond ouest, une fosse au sud-ouest et un fond de cabane au à l’état final détruit aux alentours de la Révolution. La sud-est avec leur cortège de structures domestiques conservation sur l’emprise du plan de l’édifice castral associées (trous de poteaux, fosses contenant un est estimée à 75 %. abondant mobilier archéologique). Ici également, Plusieurs tranchées de récupération ont été mises ces occupations successives n’ont pu être repérées au jour en dessous des fondations de cet état qu’aux endroits où les vestiges plus récents en ont moderne. Elles indiquent la présence d’un plan laissé la possibilité. La présence de cette occupation antérieur de l’édifice qu’il reste à définir. s’étend probablement à la totalité de l’emprise. De même, l’occupation du XIIIe siècle dont Une occupation du XVIe au XVIIIe siècle concerne la l’extension, située en-dessous de ces niveaux de présence (attestée par les textes depuis le XIIIe siècle) construction, doit encore être mise en relation avec d’un château dit Château de la Phalecque, dont ceux-ci. nous avons des traces dans les archives (vues du XVIIe siècle) mais dont nous ne connaissons pas Vincent Lascour les états les plus anciens ainsi que son plan. Ce

Moyen-Âge LILLE 157847 Moderne Rue de Tournai Moyen-Âge .

.. La société Icade a engagé la construction d’un trentaine de mètres au sud-ouest de la fortification. Six immeuble reposant sur deux niveaux de sous-sol à phases principales d’occupation ont été détectées, qui Lille, 27-35 rue de Tournai, en rive sud de la gare couvrent une période chronologique allant du XIIIe au Lille Flandres. Jusqu’à une époque récente, ce terrain XIXe siècle. L’étude étant encore en cours, les résultats supportait des constructions appartenant à la SNCF. À seront très sommairement présentés ici. Dans un la suite du diagnostic réalisé en 2015, l’Inrap a conduit premier temps (phase 1), les vestiges consistent en une fouille d’avril à septembre 2015, sur une surface des structures en creux (fosses dépotoirs et quelques de près de 1 500 m². fossés parcellaires) qui correspondent à un habitat se L’emprise est située à l’intérieur du rempart du développant plus au sud, le long de l’ancienne rue de bas Moyen-Âge, à une distance supposée d’une la Hamerie (rue de Tournai actuelle).

60 LILLE Rue de Tournai Vue vers l’ouest du chantier axée sur l’église conventuelle. © D. Bossut – Inrap.

L’occupation se densifie au début du XIVe siècle Les Dominicaines de Lille, dites Dames de (phase 2). Trois bâtiments sur solins, assimilés à des l’Abbiette, s’implantent dans cette partie de la rue de habitats, ont été fouillés en limite sud du chantier. la Hamerie à partir de 1339 (phase 3). La construc- tion de l’ensemble conventuel implique une modifica- tion de la trame urbaine dans tout le secteur. Du couvent, on retrouve les deux tiers de l’église, ainsi que l’aile méridionale de la galerie du cloître et les jardins attenants. L’ensemble, à l’exception du chœur liturgique, procède d’une même campagne de construction. Au cours du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, des modifications substantielles sont apportées à l’église, et plus généralement au couvent des Dominicaines, sans toutefois modifier l’agence- ment du plan d’ensemble (phase 4). En 1708, la chapelle de Lorette est édifiée sur le flanc sud de l’église. D’autres bâtiments, qui parfois reposent sur des caves joignent l’édifice religieux à la rue. Vers le milieu du XVIIIe siècle, l’aile renfermant la salle du chapitre et le réfectoire sont reconstruits sur une file de caves, selon une architecture à la française. Les religieuses doivent quitter l’Abbiette en 1792 et le couvent est vendu en 1796. Le morcelle- ment du domaine intervient rapidement, puisque les substructions des limites de parcelles et des infrastruc- tures postérieures sont en grande partie constituées de matériaux de remploi (phase 5). Dans l’emprise fouillée, on distingue deux parcelles principales : une série d’habitations à l’est, dont certaines réutilisent des bâtiments conventuels (notamment l’aile orientale du cloître) et une industrie à l’ouest. La sixième phase d’occupation correspond aux aménagements LILLE Rue de Tournai contemporains : la partie occidentale du terrain est Fragment lapidaire provenant de l’église très densément bâtie sur un réseau de caves qui a des Dominicains, © D. Bossut – Inrap. complètement oblitéré les vestiges.

61 tombe supplémentaire, isolée, a été mise au jour à l’extrémité est de l’emprise. La plus forte densité de tombes a été rencontrée dans la galerie du cloître (n=123). Les tombes y suivent deux orientations, NO-SE et SO-NE et se concentrent davantage dans la partie orientale, au plus près du chœur de l’église. Les recoupements y sont d’ailleurs les plus nombreux. L’aile est du cloître, pour sa part, a livré 11 tombes, orientées NO-SE. Le secteur de l’église n’a pas livré autant de sépultures qu’attendu, en raison de nombreuses perturbations post-révolutionnaires. On observe une conservation différentielle entre la partie est, fortement LILLE Rue de Tournai détruite, et la partie ouest, relativement épargnée. Si Sépultures dans la galerie occidentale le chœur a été épargné par les destructions, il n’a du cloître. © S. Oudry-Braillon – Inrap. toutefois pas livré de sépultures. La nef a livré 45 tombes, toutes orientées NO-SE. L’extérieur, lui, a livré Les espaces funéraires 16 tombes : six se trouvent à l’extérieur du chœur Deux cent deux sépultures ont été mises au jour et et sont orientées NO-SE et SO-NE ; dix se trouvent se répartissent au sein de six secteurs : dans l’église à l’intérieur d’un bâtiment désigné dans les sources et à ses abords (extérieur du chevet et parvis) et dans comme le parvis de l’église. Elles suivent également le cloître (aile est du cloître et galerie occidentale). Une les orientations NO-SE et SO-NE.

LILLE Rue de Tournai Lille, rue de Tournai. Sépultures dans le retour de la galerie du cloître. © S. Oudry-Braillon – Inrap.

62 Les individus sont inhumés dans des fosses linceul. Quatre-vingt-six tombes ont livré des épingles quadrangulaires, majoritairement déposés dans et des agrafes en alliage cuivreux ou en argent, des cercueils. De forme rectangulaire ou trapézoï- d’autres ont également livré des boucles en alliage dale, ceux-ci ont été identifiés par la présence d’un cuivreux, vestiges de ces enveloppes souples. comblement différentiel, de traces ligneuses et/ou de Trente-deux défunts, mis au jour dans chacun des clous. Dans quelques cas, des traces de couvercles secteurs identifiés, étaient accompagnés de mobilier. sont également conservées. Si la plupart des cercueils Celui-ci se compose d’éléments de chapelets (grains sont assemblés à l’aide de clous, six d’entre eux en os, en buis, en verre, plus rarement en cristal présentent en outre un système de ferrures. Ces de roche, éléments de fermoir, crucifix en bois ou éléments en fer ont une largeur moyenne de 4/5 cm et en alliage cuivreux, médailles pieuses attestant d’une se situent aux extrémités et au centre du contenant. dévotion particulière à la Vierge), de boucles en alliage Aucun élément de marquage des tombes n’a été cuivreux, ou encore de monnaies. Un bracelet et retrouvé en place, bien que leur présence au sein une bague ont été mis au jour dans deux tombes de la galerie du cloître et de l’église soit mentionnée féminines. dans les sources écrites. Au cours de l’opération, une L’accès aux différents lieux d’inhumation est réservé dizaine de fragments de pierres tombales (voire de aux adultes, hormis la sépulture d’un enfant de moins monuments funéraires) ont été retrouvés en position de 10 ans dans le jardin du cloître. Les femmes secondaire, notamment dans la nef de l’église, ou sont évidemment très présentes, mais un homme au en remploi. Le Mémorial des religieuses comme moins est enterré dans la galerie du cloître, espace le Registre de vêtures et sépultures du couvent normalement réservé aux femmes de la congréga- font également mention de plusieurs « caveaux », tion. L’étude biologique et archéologique des individus « caves » et « caves mortuaires » dans lesquelles des inhumés est en cours et quelques pathologies du sœurs ont été inhumées. Au vu des résultats de rachis ont d’ores et déjà été notées, mais un examen la fouille, on suppose que ces caveaux sont situés plus complet des restes osseux est nécessaire. La sous l’aile orientale du cloître, achevée en 1759. conservation des restes squelettiques est bonne dans Ces nouveaux lieux d’inhumation succèdent à un l’ensemble et les conditions de terrain ont permis ensemble de caveaux funéraires accolé au chœur de la préservation de quelques éléments organiques, l’église, à la jonction des galeries septentrionale et comme le chignon de la sép. 2529 ; la nature exacte orientale du cloître. Pour autant, aucune inhumation de cet ornement reste à déterminer. n’a été exhumée en relation avec ces aménagements. Les individus sont déposés habillés et ont, pour Christine Cercy certains, vraisemblablement été enveloppés dans un Sophie Oudry

Négatif LOON-PLAGE 157981 Rue de l’Église Négatif .

Sur prescription du service régional de l’archéolo- immédiate de l’église, ce dernier présente principa- gie du Nord-Pas-de-Calais, l’Inrap a procédé à un lement des vestiges de la période moderne, scellés diagnostic sur l’emprise d’un projet de construction sous d’importants remblais de démolition des XIXe à Loon-Plage, municipalité du Nord située à 15 km et XXe siècles et caractérisés par un ensemble de au sud-ouest de Dunkerque et 7,5 km au nord-est de six fosses, de deux trous de poteaux et de deux sur les rives de la mer du Nord. Notre tranchées de récupération. Seules quatre structures intervention se situe dans la partie centrale de la de la période médiévale (XIVe / XVIe siècle) ont été plaine maritime flamande française, à l’arrière de trois mises au jour au niveau de la partie septentrio- cordons dunaires et sur une zone de schorre. Notre nale de la tranchée T1. Il s’agit d’un tronçon de emprise se trouve au cœur de la commune, à environ fossé recoupé par un groupe de trois fosses. De 50 m à l’est de l’église. Elle est bordée à l’est par manière plus large, cette opération permet d’apporter la rue de Mardyck et au sud par la rue Georges des éléments de connaissances supplémentaires Pompidou. Deux tranchées d’axe nord-ouest/sud-est sur le cœur historique de Loon-Plage, encore peu ont été réalisées, représentant 11 % de la surface documenté jusqu’à ce jour (diagnostic archéologique, totale. impasse Benjamin Caillet, P. Feray, 2005, Inrap). Cette opération de diagnostic s’est révélée globalement négative. Bien que situé à proximité Alexy Duvaut

63 Gallo-romain, Moyen-Âge LOON-PLAGE 157887 Moderne, Contemporain Extension du Port Autonome de Dunkerque Gallo-romain, Moyen-Âge

. Suite à la prescription du service régional de dans un cas ou deux. l’archéologie du Nord-Pas-de-Calais concernant le Cette intervention a également mis en évidence projet d’extension du Port Autonome de Dunkerque de nombreuses traces d’occupations humaines « projet DLI tanche 1 et 2 », l’Inrap a procédé à un liées à des activités agropastorales du Moyen-Âge diagnostic sur une emprise de 1 153 376 m² sur la (XIIIe siècle pour la plus ancienne) et plus particuliè- commune de Loon-Plage. La zone concernée par le rement du bas Moyen-Âge (XIVe - XVe siècle) avec la futur aménagement se situe au nord de la commune présence de fermes dont les plans demeurent difficile- entre la ville et une partie du complexe portuaire de ment appréhendables au stade du diagnostic. Le Dunkerque. mode architectural basé sur l’emploi de matériaux L’opération s’est déroulée en deux phases : la vernaculaires complique également la reconnais- première phase du 07 mai au 19 juin 2015 (46 sance de la structuration interne de ces établisse- hectares) et la seconde du 20 août au 16 octobre ments (bâtiments d’habitation et/ou d’exploita- 2015 (69 hectares) ; l’accessibilité des parcelles tion, aménagements spécifiques aux activités concernées par la seconde phase de l’opération était agricoles. . .). L’un des établissements les plus conditionnée aux récoltes des cultures agricoles. anciens (XIIIe siècle) se caractérise par une petite Compte tenu de la vaste superficie de l’opération unité d’habitation entourée d’un enclos en agrafe à et de l’importance du contexte géologique, une étude l’intérieur duquel des poteaux suggèrent l’existence géophysique a été réalisée en préalable à l’opération du bâtiment principal. D’autres petits habitats à de sondages dans le but d’aider à la reconnais- vocation agricole peuvent être pointés à divers sance des entités géomorphologiques. Cette étude endroits sur l’emprise ; leur présence se caractérise électromagnétique s’est accompagnée d’une étude par des concentrations de structures en creux (fosses, géologique avec des observations stratigraphiques trous de poteau et fossés) dans lesquels le mobilier effectuées dans 49 sondages profonds. À l’issue du céramique rejeté atteste l’acmé de l’occupation dans diagnostic, aucun grand chenal de marée n’a été mis cette entité géographique à la fin du Moyen-Âge. en évidence par la géophysique ou par les sondages À différents endroits de l’emprise, les tranchées à la pelle hydraulique : soit ces chenaux sont absents, montrent un enchevêtrement de structures allant du soit leur remplissage sableux se confond avec le sable XIVe au XVIe siècle et confortant l’hypothèse d’une environnant. perduration des établissements sur des secteurs Les trois cent deux tranchées de sondage totalisent moins impactés par l’hydrographie de la zone. une superficie décapée de 129 172 m², ajoutés aux L’opération de Loon-Plage a également révélé 7 283 m² des cent cinquante-trois extensions, le taux une perduration d’une partie des établissements au d’ouverture est de 12 % de la surface prescrite. Ces XVIIe siècle (21 structures) et au XVIIIe siècle/XIXe siècle sondages ont mis au jour trois mille cent trente-quatre (18 structures). Ces derniers semblent néanmoins vestiges archéologiques dont six cent quarante-sept avoir changé de statut au regard des faibles indices d’entre eux ont livré du matériel céramique (ramassé archéologiques et dans la majeure partie des cas, en surface et lors de la fouille), soit 20 % de la totalité ces structures témoignent plus d’une fréquentation du des faits archéologiques. Toutefois, une grande partie site que d’une véritable installation durable. Dans de des vestiges a pu être attribuée à une phase chronolo- très rares cas, il est possible d’envisager la continuité gique par association. Une très importante part des fermes anciennes (sous des formes différentes) des vestiges découverts correspond à des tronçons comme l’attestent des constructions apparaissant sur de fossés (1349 sections) difficilement associables le cadastre « napoléonien » de 1836. En plus de entre eux empêchant toute projection du développe- ces vestiges modernes et contemporains, le dernier ment des trames fossoyées successives. Il semblerait conflit mondial a laissé une marque importante dans que, bien qu’entretenue (curage, recreusement. . .), le sous-sol avec la mise au jour dans les tranchées le système parcellaire fossoyé (aussi bien les limites de sondage de 317 impacts de bombes issus des cadastrales que les fossés draineurs) soit resté figé bombardements aériens de 1944. dans ses grandes lignes depuis la fin du Moyen-Âge jusqu’à voire l’Époque moderne voire jusqu’à nos jours Bruno Vanwalscappel

Moderne LOOS 158015 Centre pénitentiaire Moderne .

. Le réaménagement projeté de la maison d’arrêt de l’abbaye), a fait l’objet d’une prescription archéolo- de Loos fermée (démolition et reconstruction de la gique d’ensemble dont la conduite a été confiée à maison d’arrêt, reconversion des bâtiments conservés l’Inrap.

64 La tranche 1 réalisée en septembre 2015 ne une porte d’entrée de l’enclos. L’orientation en est concerne qu’un espace réduit : la base des Équipes différente, mais il est possible qu’avant les travaux du régionales d’intervention et de sécurité (Éris) XVIIIe siècle, existait déjà un système d’accès bordé implantée dans l’angle nord-est de l’ancien site de murs de clôture autour de jardins, d’annexes ou abbatial où la Direction interrégionale des services de quartiers périphériques qu’à défaut de fouille, une pénitentiaires (DISP) aménage un bâtiment et trois simple prospection électrique permettrait de restituer zones de parking. en plan. Tout autre est l’image délivrée par le sondage réalisé en secteur IV. Le principal aménagement est un angle de bâtiment en maçonnerie calcaire ayant conservé toute l’amplitude de ses sols internes (ép. tot. 70 cm) et présentant des traces de reprises de maçonnerie. Plusieurs autres maçonneries associées à ce bâtiment, ou à l’un de ses états, ont encore été reconnues et suggèrent une densité certaine du bâti dont la reconnaissance a toutefois été gênée par l’impossibilité d’étendre les sondages. En l’absence presque totale de mobilier, les indices de datation sont ténus. Les tessons retrouvés au contact de la semelle du bâtiment dans les secteurs I et IV, ainsi qu’un jeton de Nuremberg indiquent une fréquentation dans le courant du XVIe siècle. Si l’on ne LOOS Centre pénitentiaire peut pas non plus en estimer l’époque de destruction, Secteur IV, vue générale de l’angle on remarquera que la vue des Albums de Croÿ du bâtiment depuis le sud-ouest. (vers 1602) et la vignette du plan de 1677 suggèrent une organisation du bâti bien différente de celle du e Les huit tranchées pratiquées ont révélé une XVIII siècle avec en particulier l’église sise plus au sud, conservation différentielle des vestiges liée à à l’emplacement des bâtiments claustraux actuels l’aménagement des jardins de la maison du directeur voire même en deçà. On ne peut toutefois pousser en 1852. Là (secteurs I à III), la stratification est quasi plus avant la restitution et proposer un enclos étendu nulle et les maçonneries anciennes sont réduites dans l’angle nord-ouest pour y intégrer nos vestiges. à l’état de fondations rélictuelles, d’interprétation Le diagnostic très limité dans ses extensions ne peut délicate sans extension des sondages. En secteur I, en l’état prétendre à identifier les vestiges mis au jour. deux fondations parallèles non maçonnées se situent Ludovic Notte en tout cas dans un secteur où le cadastre de 1812 fait figurer une voirie accédant à ce qui pourrait être

Paléolithique MARCOING 157839 Rue Pierre Curie Paléolithique .

. Une opération de diagnostic a été réalisée sur la opportunités de bonne conservation de l’enregistre- commune de Marcoing, entre la Rue Pierre Curie et la ment sédimentaire pour le Tardiglaciaire et le début Rue Jean Jaurès sur une emprise de 5 458 m². Quatre de l’Holocène. tranchées et 3 sondages profonds ont été réalisés. Plusieurs vestiges osseux et dentaires de grands Les tranchées n’ont livré aucun vestige archéologique mammifères ont pu être découverts (bovidé, cheval, antérieur à l’époque contemporaine. auroch). Parmi ceux-ci, on note la présence d’une Par contre, l’observation des trois sondages en hémimandibule droite quasi complète et deux côtes puits, réalisés jusqu’à 5 à 6 m de profondeur, a permis d’un jeune cheval, tous localisés dans le dépôt la mise en évidence d’un contexte alluvial de fond sédimentaire le plus ancien. Ces fragments sont de vallée soumis jusqu’à une époque relativement « comparables aux chevaux identifiés à la fin du récente à des inondations régulières. Une succession Pléistocène supérieur et dénommés successive- lithologique assez fréquente a pu y être observée : ment Equus gallicus puis E. arcelini » (détermination tourbe, tourbe et travertin calcaire, travertin détritique réalisée par P. Auguste, Unité Evo-Eco-Paléo, UMR et limon tourbeux, limon d’inondation. Aussi, la zone 8198 CNRS – Université de Lille Sciences et technolo- sondée se caractérise par un âge ancien de la gies). tourbe (Boréal ou Préboréal, daté par palynologie). La tourbe épaisse repose sur un limon clair attribué Évelyne Gillet au Tardiglaciaire. Le secteur présente donc de réelles Laurent Deschodt

65 Gallo-romain NIEPPE 157804 Moderne Rue de l’Église Gallo-romain

. .. L’opération de diagnostic archéologique fait suite (« Brandgrubengräber »), témoigne de la présence au projet de construction d’habitation situé au 10, humaine de ce secteur dès le Haut-Empire, et rue de l’église à Nieppe. L’emprise de l’opération est confirme ainsi les observations faites en 2011 et 2012 située dans le centre bourg de Nieppe à un peu plus sur le site fouillé de la ZAC de la Pommeraie, à d’une centaine de mètres au sud de l’actuelle église un kilomètre au sud-est de notre opération, qui avait paroissiale Saint-Martin, un édifice détruit lors de la permis de mettre en évidence un site domestique Première Guerre Mondiale et reconstruit entre 1926 et daté du Haut-Empire en bordure d’un chemin orienté 1929. ONO/ESE. La présence d’un reste de cave en bordure Quatre sondages ont été réalisés sur l’emprise de de la rue de l’église découvert dans le sondage 4, 1 635 m² concernés par le projet. Ils ont permis de précise la limite de la zone urbanisée au sud du bourg mettre en évidence des traces d’occupation datées de Nieppe à la fin du XVIIIe siècle. Cette observation du début de la période gallo-romaine et de la fin est corroborée par les descriptions graphiques du de la période moderne. La découverte ponctuelle de cadastre napoléonien de 1811 sur lequel figure une vestiges archéologiques dans les sondages ne permet construction, probablement une habitation implantée pas d’avoir une vision d’ensemble des occupations dans une petite parcelle. détectées. La présence d’une structure à vocation funéraire, une fosse avec des restes de crémation Benoit Leriche

Négatif 157884 Rue Achille Dufresne Négatif .

Un projet de construction d’un groupe scolaire est brusquement (sur 1,5 km de long) de 2,3 km de large, à l’origine du diagnostic réalisé par l’Inrap sur la en amont du projet à un peu moins de 600 m de large commune de Nivelle en mai 2015 sur un terrain d’une en aval. surface annoncée de 2 460 m² mais qui totalise en Les éléments mis au jour lors du diagnostic réalisé réalité 4 588 m². L’emprise est localisée à l’est de la à Nivelle sur le projet de construction d’un groupe commune de Nivelle, à proximité de la salle des sports scolaire ont mis en évidence la présence d’une et de la salle polyvalente ; il s’agit de l’ancien terrain de construction d’époque industrielle (vraisemblablement football de la commune. Au sud-est, elle est bordée une ancienne sucrerie) sur le terrain concerné par le par un chemin de halage qui longe en rive gauche la projet. Celle-ci a affecté la quasi-totalité de la parcelle Scarpe canalisée. La parcelle est plane mais artificiel- investiguée, aucune trace d’occupation antérieure n’a lement surélevée par des remblais, plus d’un mètre été mise en évidence sur l’emprise. L’implantation par rapport à la parcelle marécageuse contigüe au du projet, au cœur de la plaine alluviale et même sud-ouest. Le projet est situé dans le lit majeur de dans un méandre historique de la Scarpe, explique la Scarpe, drainé aussi par des ruisseaux artificiels très certainement l’absence d’occupations humaines dont la Trétoire en rive droite et le Décours en rive structurées anciennes. gauche. Avant sa confluence avec l’Escaut, la plaine alluviale de la Scarpe s’étrangle, elle passe assez Jennifer Lantoine

Négatif ORCHIES 157713 Rue Marcel Delommez Négatif

. L’opération de diagnostic d’Orchies, sise 11, rue épaisseur minimum de 1,60 m, correspondant aux Marcel Delommez a été prescrite suite à une demande gravats de démolition de la ville suite aux bombarde- de permis de construire pour des logements. ments de la première guerre mondiale. En-dessous, Elle se situe sur la parcelle D 2 264, en bordure deux couches très organiques datées du XIXe siècle nord du rempart médiéval, et impacte une surface peuvent correspondre au comblement final du fossé au sol de 743 m². Le diagnostic s’est déroulé du de la ville d’Orchies. En effet, le rempart et les deux mercredi 21 au jeudi 22 janvier 2015. Malgré les 17 % fossés de la ville ont été démantelés en 1824. d’ouverture (à travers trois tranchées et trois sondages profonds), le diagnostic s’est avéré négatif. La totalité Vaiana Vincent de la parcelle est recouverte d’un remblai d’une

66 Moyen-Âge ORCHIES 158069 Moderne Rue du Maréchal de Lattre de Tassigny Moyen-Âge .

.. Le projet de construction de vingt logements gisement d’Orchies, réside dans la densité des collectifs porté par la SCCV Orchies Delommez (Lille) creusements et l’homogénéité chronologique des sur un ensemble de cinq parcelles totalisant 873 m², assemblages (seconde moitié du XVe siècle – début proche du fossé et d’une des portes de ville d’Orchies du XVIe siècle). La nature des creusements n’est pas a motivé la prescription d’un diagnostic archéologique apparue lors des tests ; il se trouve peut-être de dont la conduite a été confiée à l’Inrap. véritables aménagements (celliers ?), mais l’impres- Les deux tranchées pratiquées ont mis en sion générale demeure de fosses détritiques. La évidence quatre principales phases stratigraphiques : céramique issue des différents comblements est de aménagements fossoyés du bas Moyen-Âge ou du plus très fragmentée ; non seulement les tessons début de l’époque moderne s’ouvrant à la même sont nombreux, de faible ampleur, mais le remontage altitude (phase I) scellés par un niveau de terre à jardin a encore montré que le NR était fort proche du (phase II) ; construction d’époque moderne très mal NMI. Le rejet depuis des structures d’habitat ou conservée (phase III), enfin remblais ou constructions d’artisanat immédiatement voisines ne semble contemporaines (phase IV) nivelés avant l’opération. pas envisageable ; il y aurait dans ce cas plus L’enfouissement des vestiges résulte donc de d’exemplaires archéologiquement complets, plus de remblais contemporains (phase IV) et d’une phase remontage. Le fait enfin que certaines des fosses intermédiaire d’épaississement de terre végétale percent le comblement du supposé fossé pourrait (phase II). Il n’existe pas de réelle stratification de type laisser à penser que l’installation des fosses procède urbain : les vestiges du bâtiment moderne (phase III) d’une tentative, limitée dans le temps de colonisation se posent et transpercent le niveau de terre à jardin ou d’appropriation d’une parcelle ouverte. L’arrêt des tandis qu’en tranchée 1 les structures de la phase I, dépôts résulte alors peut-être d’une reprise en main bien que se chevauchant à l’extrême, n’ont pas ou des abords de la fortification. peu généré d’accumulation horizontale visible. Faute Il n’est toutefois pas exclu que les creusements d’avoir déposé totalement les sédiments anciens, aient été pratiqués, comme il est fréquent en contexte la figure est plus difficile à établir pour la tranchée urbain bas médiéval, en fond de parcelles. Une 2, mais là encore, les niveaux relevés en coupes étude régressive parcellaire pourrait ici être utile semblent bien plutôt appartenir à des comblements en cherchant les attestations les plus anciennes de structures fossoyées (fosses et fossé) qu’à des de la voirie attenante dénommée, sur le cadastre niveaux stratigraphiques horizontaux superposés. napoléonien, rue de la Bouvaque. L’épaisseur des niveaux archéologiques correspond La seule maçonnerie ancienne, très partielle- donc à la profondeur des creusements respectifs (de ment visible et récupérée, est aussi d’interprétation quelques centimètres à plus d’un mètre pour les plus malaisée. S’agit-il d’un départ d’élévation à considérer profondes). en fonction de la rive ancienne du fossé 46, un Très difficile à projeter parce que percé en rivepar aménagement de contrescarpe, ou d’un vestige de nombreuses fosse, on suppose la présence en de fondation dont l’élévation ne commençait qu’au travers de l’emprise d’un fossé à fond plat profond sommet de l’encaissant naturel ? Dans ce dernier cas d’au monis 75 cm. Le comblement très décoloré en la parcelle aurait été bâtie. rive de la tranchée 1 est beaucoup plus organique en Une quinzaine de tessons issus de différentes profondeur. La non reconnaissance de la rive du fossé structures montrent des coulures de glaçure sur en tranchée 2 rend problématique toute restitution leur tranche. Ce type d’accident peut survenir du tracé. Longueur et largeur (au moins 7 m en Tr. lorsqu’une céramique se fendille dans un four ou 2) minimales ne peuvent correspondre à un fossé lorsque des tessons sont employés comme cales parcellaire ou à un simple aménagement hydraulique. dans une fournée. Quatre tessons, apparentés aux La superposition au cadastre napoléonien permet formes insolites 19-3 a et b, présentent des résidus d’évoquer l’hypothèse ou d’un état du fossé de ville (de amalgamés ; ce sont peut-être des ratés. Un petit 1385 ou antérieur ?) ou d’un fossé divergeant du fossé objet, malheureusement incomplet, pourrait lui être un principal pour, par exemple, renforcer la défense de la séparateur de fournée. On notera encore des coulures porte de Tournai. Le peu de profondeur du fossé n’est de glaçure sur de probables éléments architecto- pas ici rédhibitoire, mais seul un décapage extensif niques : sur une dalle ( ?) et sur une paroi montée sur pourra de toute façon nous permettre de mieux définir clayonnage (élément de sole ?). La structure 11 a livré la morphologie de l’aménagement et d’en proposer en tout cas des indices forts de production céramique l’interprétation. Aucun mobilier n’ayant été retiré du sous la forme de deux fragments caractéristiques comblement, les seules informations chronologiques de rouleaux (ou boudins selon les auteurs) surcuits sont issues des creusements postérieurs datés de la dont le diamètre peut être estimé respectivement seconde moitié du XVe siècle et d’une Us plus difficile à 77 et 70 mm. Les dimensions, les pâtes, les à interpréter datée du XIVe siècle. surfaces, les dégraissants (natifs ou ajoutés), les La caractéristique, c’est aussi la difficulté du craquelures sont similaires à ceux des boudins

67 découverts en comblement dans des fours à Mametz, l’emploi fréquent au Moyen-Âge de pots déformés, à Thérouanne ou encore à Fiennes dans le Pas- l’identification de la production n’est pas possible. de-Calais. À Thérouanne, l’un de ces rouleaux, de La cote du fond de forme n’étant pas précisée diamètre moindre et de texture plus fine, était encore dans la fiche projet, l’impact du décaissement sur les en position d’arceau dans le four. Ces structures et niveaux archéologiques ne peut être estimé. L’altitude leurs productions sont datées de la seconde moitié moyenne d’apparition des niveaux anciens (phase I du XIVe siècle et du début du XVe siècle ; le mobilier bas médiévale) est de 34,60/34,70 m. de la fosse 11 d’Orchies est attribuable à la seconde moitié du XVe siècle sans plus de précision. Du fait Ludovic Notte de l’extrême fragmentation de la céramique, et de

Gallo-romain PITGAM 15 Gazoduc Artère des Flandres Gallo-romain .

. En septembre 2014, l’Inrap réalisait sous la direction et , ont été analysées ici : des fragments d’Emmanuel Elleboode un diagnostic sur le tracé rubéfiés de parois de structures de chauffe, de du futur gazoduc « Artère des Flandres » Lot 2, mis grilles en terre cuite, de piliers cylindriques et de en place par GRTgaz. Menée sur une longueur de boulettes d’argiles, parmi d’autres objets identifiés. 23 km et traversant huit communes rurales situées Ces éléments témoignent d’une activité artisanale dans la partie septentrionale du département du liée au sel, sans pouvoir en préciser ses spécifici- Nord, cette opération avait vu la découverte de 1 150 tés, ni comprendre de quel maillon de la chaîne vestiges occupant un éventail chronologique allant de opératoire il s’agissait sur ce secteur en particulier, la protohistoire ancienne à la période contemporaine. d’autant plus qu’aucune structure de combustion, Le service régional du Nord-Pas de-Calais a alors telles que des fours à sel, n’ont été découvertes. émis diverses prescriptions de fouilles dont celle-ci qui Dans tous les cas, les fragments d’au moins un godet porte sur les tranchées de diagnostic n°1017, 1018, en céramique attestent de la fabrication de pains 1020, 1021, 1022 et 1023 sises sur le territoire de la de sel. Par ailleurs, le répertoire des formes non commune de Pitgam. tournées apparaît assez standardisé et spécifique, Sur les trois-cent trente-huit structures répertoriées et les nombreuses céramiques à l’aspect grossier, lors de cette fouille, une majorité est composée de parfois déformées et présentant des traces de chauffe tronçons de fossés dont les fonctions se répartissent et des dépôts blanchâtres sont certainement à mettre plus ou moins distinctement entre drainage du en relation avec la fonction du site. territoire et découpage du parcellaire. La configura- En parallèle, trois zones funéraires ont été tion particulière de cette opération sur gazoduc identifiées pour un total de sept tombes matérialisées (décapage de quatre bandes de 10 m de large pour par des sépultures à incinérations et des buchers 1,3 km de long en cumulé) ne permet pas une funéraires typiques des traditions ménapiennes analyse poussée de l’organisation de ce territoire régulièrement observées sur le secteur. À défaut des densément aménagé, d’autant que les fosses et trous zones de vides, ce sont donc ces espaces dédiés aux de poteaux ne sont jamais organisés en bâtiments morts qui offrent les meilleurs indices de compréhen- ou offrent, au mieux des plans incomplets sujets à sion du monde des vivants, bien qu’aucune zone caution. S’il est tentant, dans un premier temps, de d’habitat ou structure directement liée à la fabrication voir dans les quelques zones vides les frontières du sel n’aient pu être mises en évidence. entre des occupations juxtaposées, la chronolo- Au final, cette fouille soulève plus de questions gie révélée par la datation céramique, ramassée qu’elle n’apporte de réponses, mais elle confirme la sur le Ier siècle apr. J.-C. / 1er quart du IIe siècle, puissante implantation locale au Ier siècle et offre de balaye rapidement cet argument en faveur d’un même nouvelles informations sur son extension. vaste ensemble. La céramique confirme également la présence d’une activité artisanale développée, Pierre-Yves Groch celle de la fabrication salicole. Les mêmes traces Julie Donnadieu de cet artisanat à Pitgam même, et aussi à

Gallo-romain PITGAM 157880 Route de Nieppe Gallo-romain .

. Le projet de raccordement et d’installation d’une Belgique (« Artère des Flandres ») a motivé la nouvelle canalisation de gaz à destination de la prescription d’un diagnostic archéologique. La tranche

68 2, concernant le linéaire (23 km), du raccordement d’occupation dont la nature et l’importance demeurent de Pitgam à la frontière belge (Oost-Cappel) (E. inconnues. Elleboode 2014 et 2015) a mis en évidence sur Le principal de l’occupation est d’époque romaine, le territoire de la commune de Pitgam deux zones principalement des IIe - IIIe siècles de notre ère d’après de vestiges gallo-romains denses qui ont fait l’objet le rare mobilier céramique. Les structures consistent des prescriptions distinctes. L’opération de fouille du en fossés traversant l’emprise sans amorce de retour secteur 2, centrée sur la présence d’un hypocauste, de ou d’association évidente. Il n’est pas possible de fossés et de fosses diverses, précédée d’une interven- distinguer entre fossés parcellaires étendus et fossés tion géophysique (Guillaume Hulin) a débuté le 23 d’enclos autour de l’occupation domestique. La seule avril pour s’achever le 22 mai 2015. structure construite est un fond d’hypocauste, ou salle Réalisée dans des conditions optimales, la fouille de chauffe probablement balnéaire, de surface réduite n’a toutefois pas permis de bien comprendre la (6,9 m²). Les procédés constructifs sont sommaires : nature ni l’organisation du site. Les causes de la base des murs est constituée de pierre sèche à cette déficience sont multiples : érosion importante, peine dressée en paroi interne, la chape n’a pas lessivage et bioturbation des comblements de été coulée (tuileau) mais est venue du damage structures fossoyées, peu d’envergure de l’emprise d’éléments de terre cuite architecturale (tuiles et (10 m de large), rareté du mobilier. . . torchis rubéfié), les carreaux de pilettes sont issus À l’exception des tessons épars de la fin du du remploi et taille de tegulæ. . . En l’état, par sa Moyen-Âge et de l’époque moderne renvoyant aux situation en rebord de la plaine maritime, ce vestige pratiques culturales d’épandage, deux époques d’hypocauste est probablement l’installation de ce d’occupation ont été mises en évidence sur le site. type la plus avancée découverte à ce jour ; les occupations romaines repérées dans la plaine ne recourant qu’à des procédés sur poteaux plantés. L’étude du mobilier céramique induit la même différenciation : « le lot possède les traits caractéris- tiques d’un rejet domestique d’une demeure relative- ment aisée » et ne comporte que 27 % de céramique non tournée contre 70-75 % pour les sites de plaine étudiés dont les installations sont peut-être étroitement liées à des activités ou des industries particulières (élevage, pêche, production du sel. . .). Le site de Pitgam secteur 2 permet malgré tout d’introduire à l’étude des relations (dépendances, complémentarité, hiérarchie) entre ces différents PITGAM Route de Nieppe types d’occupation. L’érosion constatée ici des Hypocauste, vue générale depuis le sud-est ; L. Notte (Inrap). aménagements du rebord de plaine est certes un empêchement à l’intelligence du système mais Si l’on accepte les conclusions prudentes de est surtout un facteur qu’il faudra intégrer dans le l’étude céramologique, la plus ancienne pourrait dater processus de recherche car, sans suspicion de site du Bronze final. Une forme (Str. 1) et un tesson mieux conservé, celle-ci ne pourra avancer qu’au découvert lors du diagnostic (F. 1567) tous deux moyen d’un enregistrement systématique, cumulé et dans le remplissage de trous de poteau composent modélisateur des vestiges les plus humbles. l’ensemble du mobilier ; par analogie morphologique, un troisième trou de poteau est attribué à cette phase Ludovic Notte

Négatif PROVIN 158036 Rue du Bois Négatif

. En novembre 2015, un diagnostic archéologique a traces d’occupations comprises entre le Néolithique été réalisé à Provin. Sur une emprise accessible de moyen et la Période moderne. Du mobilier lithique, 5 501 m², six tranchées linéaires continues (561 m²) caractéristique des techniques de taille en usage et cinq extensions (128 m²) ont été réalisées. Ces au Néolithique moyen, témoignent d’une présence sondages représentent une surface diagnostiquée de humaine à cette époque. Néanmoins, les contextes 689 m², soit 12 %. de découverte, perturbés par des recreusements, À l’issue de l’ouverture, 15 vestiges ont été des dépôts et des rejets de terre, ne permettent pas découverts dont trois niveaux de remblais, sept fossés d’affirmer la concomitance des vestiges et du mobilier, et cinq fosses. L’opération a permis d’identifier des probablement intrusif. Les mêmes observations sont

69 émises pour la période gallo-romaine. mobilier recueilli, même s’il est difficile d’en identifier Au cours de la période moderne, une implanta- la nature. tion humaine dans ce secteur paraît vraisemblable Virginie Bak au regard des niveaux de remblais identifiés et du

Néolithique PROVIN 158035 Rue Pasteur Néolithique .

. En novembre 2015, un diagnostic archéologique a été réalisé à Provin. Sur une emprise accessible de 9 210 m², 7 tranchées linéaires continues et une extension ont été réalisés entre le 02/11/15 et le 04/11/15. Ces sondages représentent une surface diagnosti- quée de 1134 m², soit 12 %. À l’issue de l’ouverture, 37 occurrences ont été listées. Parmi elles, on dénombre 6 chablis, 3 tronçons d’un fossé moderne et un impact d’obus. Ainsi, le potentiel archéologique de la zone se résume à 27 vestiges dont 91 % appartenant à une même unité architecturale datée au Néolithique final. L’édifice découvert à Provin correspond à l’un des modèles de bâtiment appartenant au groupe du Deûle-Escaut. À Provin, l’unité architecturale se présente sous la forme d’un plan allongé en abside de 11 m sur 7,2 m de large. Découvert en bordure sud de l’emprise, le bâtiment n’a pas pu être reconnu dans toute sa longueur. Mais les éléments disponibles à l’issu du diagnostic permettent d’inscrire ce bâtiment dans le corpus régional. L’organisation interne révèle l’existence d’une panne faîtière et probablement d’une panne intermédiaire à l’ouest sans savoir si celle-ci peut avoir un lien avec une partition interne de la maison. Compte tenu de l’arasement de PROVIN Rue Pasteur certains vestiges, il est possible que d’autres éléments Vue générale du bâtiment, © Virginie Bak. appartenant au bâtiment aient disparu.

Virginie Bak

Négatif QUESNOY-SUR-DEÛLE 157806 Rue de Warneton Négatif .

Suite au projet de construction d’un lotissement sur son territoire, rue Jean Mermoz et au bord de la Deûle le territoire de Quesnoy-sur-Deûle, le service régional aujourd’hui canalisée. de l’archéologie du Nord-Pas-de-Calais a émis une Au point de vue géologique et topographique, prescription de diagnostic archéologique portant sur l’emprise est située hors du lit majeur de la Deûle, l’intégralité des parcelles cadastrales concernée par sur un versant limono-sableux exposé au sud-ouest. le projet soit 110 000 m². Deux tranches d’interven- La carte géologique du BRGM signale que l’emprise tion ont été définies par l’aménageur en accord du diagnostic se positionne sur une assise géologique par convention avec l’Inrap. Nous présenterons les constituée de limons de plateaux éocènes (LP1 e3-4). résultats du diagnostic de la première tranche. Le bord de l’emprise qui jouxte aujourd’hui les berges Quesnoy-sur-Deûle est une commune du du canal figure sur le cadastre napoléonien de 1815 département du Nord, et un chef lieu de canton dans un espace de pâture et des terres labourables. située au nord-ouest de l’arrondissement de Lille, Les documents présentent le cours de la rivière de à 6 kilomètres de la frontière belge. L’emprise du la Deûle avant la canalisation. On observe un petit diagnostic se positionne dans le quart nord-ouest de méandre à l’ouest de notre intervention. Les données

70 de terrain et le repositionnement de notre intervention La présence d’une construction sur le cadastre sur le fond cadastral permettent de préciser les limites napoléonien au sud de l’emprise et présentée comme du lit majeur de la Deûle et de son versant. les Halles d’Ypres a été observée dans la tranchée Neuf tranchées de sondages au total ont été 9 et se matérialise par la présence de remblais. réalisées et réparties sur l’emprise disponible lors de Aucune trace de fondation n’a été mise au jour. Cette l’intervention. Les sondages ont permis d’observer de bâtisse semble correspondre à un entrepôt, un hangar nombreuses perturbations récentes (remblais, traces agricole ou un espace couvert. de clôtures. . .) et une série d’impact et de traces de Benoit Leriche destruction de la première guerre mondiale.

Moyen-Âge RÂCHES 158027 Rue du Vert-Debout Moyen-Âge

.. La municipalité de Râches a décidé de requalifier environnement principalement alluvial, jadis boisé et une friche industrielle de 16 487 m² située au cœur marécageux. D’importantes études réalisées depuis de l’agglomération actuelle, rue du Vert-Debout. Un les années 1980 dans la plaine de la Scarpe ont projet de construction de logements collectifs et montré toute la complexité des dépôts superficiels individuels est à l’étude. Les parcelles considérées quaternaires de la basse plaine et ont notamment ont été occupées depuis le début du XXe siècle rendu obsolètes les informations portées sur la carte jusqu’aux années 2010 par diverses installations géologique au 50 000e. Hervé Fourrier a en particulier industrielles et commerciales et, en particulier, par une démontré l’origine pléistocène de la plupart des petites usine d’émaillerie pour objets en tôle métallique. Les éminences de la plaine, jusqu’alors cartographiées sur bâtiments industriels sont rasés entre 2012 et 2013. les cartes géologiques comme des buttes résiduelles Un certain nombre de documents, et tout particuliè- du substrat cénozoïque. Laurent Deschodt a montré rement deux représentations figurées du début du quant à lui la place prépondérante de la phase XVIIe siècle et un plan-terrier de 1733, localisant à weichselienne (pléniglaciaire moyen et supérieur) cet endroit précis l’ancienne motte castrale et le dans la mise en place définitive de la morphologie château médiéval de Râches, un diagnostic d’archéo- de la plaine basse et l’importance des remaniements logie préventive a été prescrit par le service régional de fluviatile des dépôts éoliens. l’archéologie du Nord-Pas-de-Calais à la suite d’une Le site sondé, en bordure de la Scarpe historique, se saisine anticipée. situe ainsi en lisière méridionale de l’une de ces petites La réalisation du diagnostic, menée du 27 octobre éminences dunaires, occupée depuis le Moyen-Âge au 4 novembre 2015 par la Communauté d’Agglomé- par le centre ancien du village de Râches. ration du Douaisis, a été conditionnée par un Le noyau principal de l’agglomération actuelle prend environnement particulièrement contraint. Un quart la forme d’un village-rue aboutissant à un important environ du terrain d’emprise était inaccessible du fait pont sur la Scarpe, attesté depuis le XIIIe siècle. La de l’existence d’une ligne électrique en service, de documentation ancienne montre que, jusqu’à la fin du chaussées à maintenir et d’un amas de remblais au Moyen-Âge, le centre du village se situait en retrait de sud des parcelles. Le diagnostic a pris la forme de 7 la rivière, le long de l’ancien chemin de Douai vers tranchées, localement élargies (1 438 m² d’ouverture Orchies, autour d’une église paroissiale Saint-Vaast, cumulée) réalisées par une pelle mécanique. Les citée pour la première fois en 1181. La documenta- remblais récents et les fondations des bâtiments tion historique concernant Râches et sa châtellenie industriels se sont révélés particulièrement épais. médiévale est riche et à fait l’objet d’une révision Afin d’atteindre le toit du substrat et de sonder récente, encore inédite. Le château de Râches, à les nombreux fossés rencontrés, il a été réalisé l’emplacement du diagnostic, existe probablement 28 sondages mécaniques profonds, d’ampleur depuis le début du XIIe siècle, à proximité du pont sur variable (de 1,7 à 3,2 m de profondeur). La nappe la Scarpe. phréatique culminait lors des travaux vers 1,5 à 1,6 m Après divers avatars mal connus, le site est de profondeur moyenne. Les sondages profonds démantelé en 1679, et systématiquement nivelé entre ont donc été réalisés avec des survenues d’eau le XVIIIe et le XIXe siècle. et des effondrements plus ou moins rapides, et La documentation écrite et figurée concernant le site par conséquent dans des conditions d’observation laissait attendre, en dépit d’inévitables perturbations médiocres. d’époque récente, l’identification aisée d’un site castral Aux portes de Douai, le village de Râches se situe fossoyé du Moyen-Âge. Force est de constater que sur dans la basse plaine de la Scarpe (de 17 à 20 m ce point, la situation à l’issue du diagnostic reste très d’altitude), sur la rive gauche de la rivière, dans un imparfaitement éclaircie.

71 Y=703 6320

20.51

Y=703 4900 Tr. 1 20.52 N 0 5 m 25 m 50 m

us 1038n Tr. 2 us 1034n Rue du Vert - Debout Y=703 4880 20.55 20.68 A1002

us 1027n us 1028n Y=703 4860

20.84 Tr. 3 20.90 21.42 us 2020n Y=703 4840 20.93

fondations us 2023

A1003 20.97 Tr. 4 21.02

Y=703 4820 20.74 us 2043n 21.21 21.76 A1012 20.80 21.01 5028n 20.93 21.58 Y=703 4800 Log 64 A1004 20.83 21.72 Tr. 5 20.91 6037n20.86 6008n Tr. 7 20.98 20.966026n 20.91 Y=703 4780 21.20 20.66 Log 71 21.09 Tr. 6

21.45 21.29 Y=703 4760 A1006 A1008 20.91 A1005 A1007

Quai de la Scarpe Y=703 4740 X=709 710 X=709 730 X=709 730 X=709 750 X=709 770 X=709 790 X=709 810 X=709 830 X=709 850

substratum non entamé hypothèse de restitution des fossés castraux

fossés modernes autres fossés

secteur masqué ou détruit secteur d'occupation antique par les installations industrielles

artisanat tuilier médiéval

RÂCHES Rue du Vert-Debout Proposition de restitution des ensembles fossoyés.

72 Conformément à sa situation topographique l’essentiel aux phases de démolition et de nivellement générale en partie basse de la plaine de la Scarpe du terrain. Les données issues des sondages profonds et à quelques mètres de la rivière, le terrain d’emprise ne permettent pas à eux seuls de restituer un plan du diagnostic correspond originellement à une prairie d’ensemble du réseau fossoyé du site. Interprétées humide presque plane, entre 19,55 et 19,95 mètres en fonction de la documentation figurée, et surtout du d’altitude (formations pédologiques de type anmoor), plan de 1733, on peut à l’issue du diagnostic proposer en lisière méridionale d’une légère surélévation de restituer et de localiser au centre de l’emprise, sableuse pléistocène. dans la partie méridionale du terrain, une plate-forme Les plus anciens témoins d’occupation se situent au subcirculaire d’environ 40 mètres de diamètre à sa nord-ouest de la parcelle (partie nord de la tranchée base, entourée d’un fossé de 12 à 15 mètres de large. 1) et remontent à l’époque romaine. Outre une fosse Il semble bien qu’un second fossé concentrique ait apparemment isolée, il s’agit d’un petit fossé rectiligne entouré la plate-forme, séparé du premier par une (parcellaire ?) suivi sur plus de 40 mètres et bordé par banquette d’une petite dizaine de mètres. Un bâtiment un alignement de trous de poteaux, une section de de plan quadrangulaire à fondations en briques est palissade ou la base d’un bâtiment à vocation agraire. installé sur cet espace étroit. Le fossé extérieur, qui De nombreux fragments de tuiles sont issus des divers a déjà disparu du plan de 1733 après avoir connu une comblements associés, à la quasi-exclusion de tout longue phase de colmatage, parait couvrir la motte au autre mobilier. Cette occupation, qui doit s’étendre moins sur ses flancs nord et est. vers l’ouest au delà de l’emprise du diagnostic, ne Ces fossés sont systématiquement comblés à la semble pas de type domestique. Il pourrait s’agir d’une fin du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, d’abord par annexe agropastorale, à moins qu’elle ne corresponde les gravats de démolition du château, puis par des aux abords d’un site artisanal producteur de terres remblais terreux. À titre d’anecdote, on signale dans cuites architecturales, comme il en existe plus d’une les déblais la présence des restes d’un groupe sculpté douzaine à la même époque dans un rayon de en terre cuite, probable décor de jardin du XVIIe siècle. quelques kilomètres. La plate-forme centrale n’a pu faire l’objet que de À l’opposé du terrain, dans la partie orientale des sondages très limités. Elle n’a plus aucune suréléva- tranchées 5 et 6, un autre secteur d’occupation a été tion et il paraît évident que, qu’elle qu’ait été sa hauteur observé. Il remonte au second Moyen-Âge et au début originelle (vraie motte castrale tronconique ou simple de l’époque moderne (XIVe – XVIe siècle). moated site peu marqué) la motte a été systématique- Il s’agit d’un vaste fossé de drainage avec des ment nivelée en même temps que les fossés, jusqu’à rejets domestiques relativement abondants, d’une retrouver sa cote topographique originelle (substrat série de fosses sans fonctionnalité identifiée et surtout et paléosols holocènes). Ce niveau d’arasement se d’un niveau d’épandage de déchets artisanaux en situe à environ 1,10 mètre sous le sol actuel. Aucune rapport avec la fabrication de tuiles plates, glaçurées trace de bâti ou d’aménagement en place n’a pu être ou non. Les données archéologiques recoupent sur observée. Les autres aménagements attribuables à la ce point quelques mentions d’archives qui localisent fin de l’époque médiévale, à la période moderne ouau effectivement une tuilerie dans ce secteur à l’époque XIXe siècle se limitent à quelques fossés de drainage. considérée. L’essentiel des vestiges d’origine anthropique Le site castral médiéval et moderne (détruit définiti- observés lors du diagnostic relèvent de l’occupa- vement en 1679) se laisse mal percevoir au travers tion industrielle du site, de 1905 environ aux années de très vastes creusements, larges parfois de 12 à 1990. Il s’agit de remblais et de fondations souvent plus de 20 mètres et profonds d’environ 1,8 mètre. massives, murs, cuves, fours, conduits de chaleur, Cette dernière dimension peut sembler modeste, mais réseau d’évacuation et de traitement des eaux usées. on rappelle qu’avec un encaissant très meuble et Ces activités industrielles, essentiellement liées à une nappe phréatique subaffleurante, des excavations l’émaillerie d’ustensiles en tôle de fer, ont par ailleurs plus importantes n’étaient ni facilement réalisables généré une pollution sensible du premier mètre ni nécessaires. Le mobilier proprement médiéval est supérieur de la stratification, notamment aux métaux particulièrement rare, ce qui n’est pas sans poser lourds. question ; l’essentiel des éléments datables remonte aux derniers temps du château et correspond pour Étienne Louis

Négatif RONCQ 157984 Rue de la Vieille Cour Négatif .

Un projet de lotissement mené par la société Vilogia l’agglomération de Roncq, à proximité immédiate est à l’origine du diagnostic réalisé par l’Inrap sur du centre ville. Cette intervention se situe dans le la commune de Roncq en juillet 2015 sur un terrain prolongement d’un diagnostic réalisé en juin 2015 localisé rue de la Vieille Cour, en partie nord de directement au nord.

73 Situé au Nord de Lille, ce secteur géographique diagnostic réalisé à Roncq en juillet 2015 rue de la appartient au Pays de Ferrain, c’est une petite Vieille Cour n’a pas mis au jour de site archéolo- région de collines frontalière avec la Belgique, gique ; les rares témoins d’une présence anthropique caractérisée par quelques buttes-témoins. Ce secteur sur le secteur concerné par l’aménagement (2 fosses, géographique limoneux humide repose sur les argiles un fossé et un chablis) ne semblent guère antérieurs de l’Yprésien très peu perméables. Plus précisément, à l’époque contemporaine et sont très probable- le projet qui nous concerne ici occupe un versant ment à mettre en relation avec l’activité de la ferme. exposé à l’ouest de la terminaison septentrionale Ces résultats sont très similaires aux observations d’une petite colline occupée par la ville de Roncq réalisées sur l’intervention menée en juin sur les et individualisée par deux petits cours d’eau affluent parcelles adjacentes. de la Lys, la Becque de Neuville à l’est et la Becque puis le Riez à l’ouest. Jennifer Lantoine Bien que localisé non loin du centre ville, le

Négatif RONCQ 157952 Rue Joseph Hentgès Négatif .

Le diagnostic archéologique préventif conduit par là, il est possible d’ajouter deux autres fossés dont l’Inrap sur le projet de NEXITY d’une Z.A.C. Habitat les tracés ont été repris par les deux canalisa- à Roncq entre la rue Joseph Hentgès et le Sentier tions d’eaux usées qui traversent l’emprise. Ces du Vinage a permis d’explorer une surface d’environ modestes indices anthropiques sont complétés par les 5 300 m² en contexte de versant. informations attendues des sondages profonds : une Le labour ne laisse entrevoir aucun bruit de fond faible couverture limoneuse sur substrat tertiaire. d’une susceptibilité particulière. C’est en grande partie confirmé par les tranchées dans lesquelles seules Philippe Feray trois anomalies récentes ont été observées. À celles

Néolithique, âge du Fer ROUCOURT 158025 Gallo-romain Derrière le Château Néolithique, âge du Fer

. ... La dernière tranche de diagnostic concernant la installation pourrait être attribuer à la fin de la période carrière d’extraction de limon de Roucourt au lieu dit néolithique. L’opération de diagnostic de 2014, prenant « Derrière le Château » a porté sur une superficie de place sur la parcelle limitrophe, avait déterminé la 9,3 hectares. L’opération s’est déroulée au cours des fraction d’un habitat enclos daté du second âge mois de novembre et décembre 2015. Une superficie du Fer (Tène Moyenne). L’opération de 2015 nous de 9 411 m² a été ouverte. Une occupation de la permet d’avoir l’intégralité de cette installation et de protohistoire ancienne a été observée sur la partie déterminer ainsi ses dimensions (une longueur de sud-est de la parcelle. 54 m pour une largeur de 35 m, soit une superficie Suite à l’ouverture d’une large fenêtre, un bâtiment de 1 890 m²). Datée de la même période, une zone de plan rectangulaire (d’une longueur de 12 m, pour funéraire a été localisée quelques centaines de mètre une largeur variant de 5 m à 5,20 m, soit une superficie plus à l’est. Une dizaine de sépultures à crémation couverte de 61 m²) a pu être appréhendé et en partie ont été identifié, trois d’entre elles, une fois fouillées, sondé. Cette construction se matérialise au sol par présentent, au vu d’un fort phénomène d’arasement, une tranchée de fondation quasi-continu aménagée un état de conservation médiocre. Les franges d’une de poteaux déterminant une abside au niveau de sa occupation antique datée des IIe - IIIe siècles apr. J.-C. façade orientale. Une série de trous de poteau au mis au jour en 2015, se prolonge sur la parcelle sein de l’espace ainsi délimité devaient supporter la avec la présence de quelques structures fossoyés. charpente couvrant le bâtiment. Les nettoyages de Une occupation à vocation agricole, sans doute de surface ainsi que la fouille d’un nombre significatif de type villa, semble se développer sur les parcelles vestiges ont livré un mobilier lithique non négligeable méridionales limitrophes. (microdenticulés sur éclats, fragment de hache polie). Le plan, la méthode de construction ainsi que la Damien Censier nature du mobilier recueilli laissent à penser que cette

74 ROUCOURT Derrière le Château Plan du bâtiment daté de la proto-histoire ancienne.

âge du Fer, Gallo-romain SAINT-SAULVE 157840 Moderne Rue du Rôleur âge du Fer, Gallo-romain

. ... Le diagnostic archéologique préventif conduit par de sables et argiles tertiaires à très modestes l’Inrap sur le projet de création d’un lotissement par placages limoneux. L’ensemble est situé en rive la société ROLEUR 12 rue du Rôleur à Saint-Saulve a droite du courant du Rôleur qui coule ESE/WNW en permis d’explorer une surface d’environ 15 ha. contrebas du secteur diagnostiqué et s’inscrit dans le Le projet est situé sur un plateau crayeux recouvert complexe alluvial de la moyenne vallée de l’Escaut.

75 Plus en détail, la couverture quaternaire est quasiment l’occupation humaine du secteur est ainsi très limitée, inexistante et se limite à de modestes aplats limoneux néanmoins des vestiges du premier et second âge ne dépassant pas 0,8 m de puissance, l’essentiel du du Fer, de l’Antiquité gallo-romaine et des Temps substrat sous labour et placages limoneux est une Modernes sont à noter. argile tertiaire à petits galets de silex roulés, qui passe Le premier âge du Fer est limité à deux fosses brutalement à une marne vers le rebord de plateau isolées qui ont livré du mobilier céramique attribué au qui surplombe le Rôleur. milieu de la période hallsttienne, le Hallstatt D1-D2. Le second âge du Fer n’est matérialisé que par les segments de fossés d’un parcellaire de La Tène moyenne et finale. La période gallo-romaine est limitée à un parcellaire et un habitat très lacunaires mais dont le corpus céramique, centré sur la fin du Ier siècle avant notre ère et l’époque flavienne (fin Ier siècle de notre ère) est alimenté par les ateliers de Bavay/Famars. Les vestiges des Temps Modernes sont peu classiques : il s’agit de cantonnements militaires d’un des sièges du XVIIe siècle de Valenciennes. Le premier est qualifié de fosse à foyer débordant et correspond à un fond de cabane de cantonnement d’homme de troupe. Le second est une tente circulaire (de commandement ?) de 9 m de diamètre dont il ne reste SAINT-SAULVE Rue du Rôleur que le fossé circulaire, l’avant trou et le trou de poteau Tente circulaire de cantonnements militaires d’un du mât central. des Sièges du XVIIe siècle de Valenciennes Le bilan n’est pas entièrement négatif, il est médiocre pour le second âge du Fer et l’Antiquité gallo- La très faible densité de vestiges découverts romaine mais est plutôt positif et constructif pour le s’explique par une érosion du secteur ne laissant que premier âge du Fer et les Temps Modernes. quelques zones de cuvettes où les structures sont préservées sous une légère colluvion ; la vision de Philippe Feray

Moyen-Âge SECLIN 158049 Moderne Place Charles de Gaulle

. .. La création de logements collectifs aux abords de plus de 2 mètres de profondeurs par rapport au niveau la place Charles de Gaulle à Seclin, en limite de de sol actuel. Leur plan n’a pu être apprécié du fait des l’ancien quartier canonial, a incité le service régional contraintes imposées par le terrain et leur vocation de l’archéologie du Nord-Pas-de-Calais à prescrire un demeure, de la même façon, inconnue. Synchrones, diagnostic confié au centre archéologique municipal. ces trois creusements ont livré de la céramique Ce projet urbain impacte deux parcelles limitrophes modelée à dégraissant coquillier de production tardive d’une capacité globale de 735 m² accueillant encore qui les associerait au XIIe siècle. Le scellement des des constructions en élévation vouées à la démolition. fosses coïncide avec une utilisation de cet espace Au regard de ces contraintes, inhérentes à ce type comme jardin, et ce jusqu’au XVe siècle, date de la d’intervention en milieu urbain, le taux d’ouverture création d’une place marchande sur l’emprise d’une des sondages approche 9 % de l’emprise totale des partie du cimetière paroissial. À partir du XVIe siècle, terrains. Ces derniers jouxtent deux secteurs fouillés sur la partie occidentale du secteur étudié, une maison en 1994 et en 2009 qui avaient mis en évidence les de ville est construite et le reste des terrains, non vestiges du premier cimetière paroissial en relation aménagés, sert de jardin. L’habitat se développe avec la collégiale Saint-Piat et dont l’utilisation est progressivement tout au long de la période moderne effective entre le XIe et le XIIIe siècle. Le but de cette et au moins trois états successifs ont pu être mis en opération était donc de circonscrire les limites de cet évidence. Encore visible sur les cadastres de 1858, espace funéraire médiéval. cette maison a dû être définitivement détruite au cours Au terme de l’opération, les vestiges mis au de la Première Guerre mondiale. Une fosse datant de jour concernent trois séquences chronologiques cette dernière période a livré une quantité importante s’échelonnant du Moyen Âge classique à la période de vaisselle brisée et de déchets domestiques divers contemporaine. qui renforcent d’ailleurs notre hypothèse. Les premières occupations se réfèrent au Les résultats de cette opération complètent une Moyen-Âge classique. Cette période a livré trois nouvelle fois les données enregistrées ces 30 fosses creusées dans le terrain naturel, apparues à dernières années sur le centre historique de Seclin.

76 Même si l’absence de sépultures a pu être établie, sur ce secteur une bonne conservation des niveaux celle-ci indique que les limites du cimetière paroissial d’occupation anciens malgré la reconstruction du médiéval se situent plus au sud, sous l’actuelle place quartier entre les deux guerres mondiales. Charles de Gaulle. La stratigraphie conservée sur Guillaume Lassaunière plus de deux mètres de hauteur signale toutefois

Moderne SECLIN 157707 Contemporain Rue Maurice Bouchery Moderne .

.. En préalable à la construction de logements cette hypothèse. Le corpus du matériel céramique collectifs à Seclin au « 76, rue Maurice Bouchery » est très homogène, au même titre que le reste du sur le site d’une ancienne boulonnerie détruite en mobilier est offre une datation relative à la période 2014, le diagnostic archéologique d’une superficie post-révolutionnaire (fin XVIIIe siècle) pour l’abandon de 2 509 m² a révélé divers indices d’occupations du site. La qualité du mobilier céramique ainsi que anciennes. Les investigations réalisées sur près de celle des éléments d’architectures retrouvés prouvent 14 % de la surface des terrains mettent en exergue que nous sommes en présence d’une habitation de les vestiges de la partie agricole d’une vaste exploita- qualité. L’occupation de cette demeure, modifiée à tion dont la demeure semble se trouver au sud-est plusieurs reprises, remonte à la Période moderne. des terrains sondés. Nous sommes donc sur les Les niveaux de démolition qui comblent le large fossé terres attenantes à cet habitat, partitionnées par un d’enceinte de l’habitat, corroborent l’hypothèse de la réseau parcellaire : une première zone à vocation de destruction de ce bâtiment à la fin du XVIIIe siècle. stockage de denrées alimentaires issues de la culture La Période contemporaine s’illustre par un bâti fourragère et céréalière (nombreuses fosses-silos) dense mais cantonné en front de rue (visible sur les et présentant également des traces de la pratique cadastres du XIXe siècle) et qui remplace le domaine de l’élevage animalier (fosses « à carcasses ») ; agricole de l’Époque moderne. Il se manifeste par une seconde zone à vocation à la fois artisanale la présence de plusieurs caves voutées en briques (caissons d’extraction d’argile pour la fabrication de dont trois ont été repérées. Un décapage extensif de terres cuites architecturales) et agricole (probable- la parcelle dans le cadre de fouilles archéologiques ment utilisée comme pré ou pâture) ; une dernière préventives n’apportera pas de données supplémen- qui s’étend en dehors de l’emprise du diagnostic taires sur un site dont la zone principale se développe et qui se caractérise par un large fossé (de 5 m de sous les parcelles limitrophes au sud-est, aujourd’hui large) ceinturant probablement la demeure principale aménagées. de ce domaine. Les vestiges découverts datent d’une époque antérieure à la fin du XVIIIe siècle. Jérôme Tellier L’étude du mobilier archéologique concorde avec

Néolithique, âge du Bronze SIN-LE-NOBLE 157811 âge du Fer Le Raquet, Tranche 12 Néolithique, âge du Bronze

. ... L’aménagement par la Communauté d’Aggloméra- exceptionnelle d’une sépulture de type campaniforme tion du Douaisis d’un écoquartier de 150 hectares au nord-ouest de l’opération, définie ainsi grâce à au lieu-dit Le Raquet sur les communes de Douai, la forme de la structure, son matériel céramique et Lambres-lez-Douai et Sin-le-Noble, a entraîné depuis une armature en silex caractéristiques de la fin de la 2009, la réalisation de seize diagnostics et la prescrip- période. Il s’agit de la quatrième tombe mise au jour tion de trois fouilles. La création d’une zone d’activi- dans le Nord-Pas-de-Calais que l’on peut attribuer au té a motivé la réalisation d’un diagnostic (Le Raquet, Campaniforme. Une fosse datée de l’Âge du Bronze Tranche 12) au nord-est de l’écoquartier sur une a été repérée un peu plus au sud. superficie de 5,9 ha. L’opération s’est déroulée du3 Deux ensembles de poteaux constituent les indices au 19 mars et le 1er avril 2015 sous la responsa- d’une occupation que l’on peut situer à la Protohis- bilité de la Direction de l’Archéologie Préventive de toire récente, sans plus de précision, caractéristique la Communauté d’Agglomération du Douaisis. Une d’un habitat ouvert. Mais c’est surtout le second âge surface de 9 122 m² a ainsi été ouverte, soit un taux du Fer qui est représenté avec un enclos laténien au d’ouverture de 15 %. tracé curviligne irrégulier qui avait déjà été appréhen- Les terrassements ont permis la découverte dé en partie sur l’opération voisine du Raquet Tranche

77 1, immédiatement à l’est. Celui-ci est bordé à l’ouest foyers sans doute liés aux différents sièges de la par un large fossé qui pourrait être le prolongement ville de Douai et des aménagements en relation avec d’un chemin romain déjà reconnu plus au sud sur les l’ancienne voie ferrée repérée au nord du diagnostic. fouilles de , ZAC du Luc. Les périodes moderne Faustine Carpentier et contemporaine s’illustrent quant à elles par des

Négatif SOMAIN 158021 Rue Wilson Négatif

. Une opération de diagnostic a été prescrite à traces de vestiges indéterminés. Un total de huit faits Somain, entre la Rue Wilson et la route de Douai, anthropiques (6 fossés et 2 fosses arasées) a été sur une superficie de 26 909 m². L’emprise correspon- dénombré. Dans le cadre de cette opération, ces dant à des parcelles agricoles est destinée à l’accueil structures n’ont pas pu être caractérisées faute de d’une cité scolaire. Dix tranchées et deux extensions matériel archéologique. ont été réalisées, représentant un taux d’ouverture Évelyne Gillet de 12 %, soit 3 070 m². Elles ont livré quelques

Gallo-romain TEMPLEUVE 157915 Chemin de la Campagnette Gallo-romain .

. Dans le cadre d’un projet de construction d’un mois de Juin et Juillet 2015. Elle a été réalisée par la lotissement et à la suite du diagnostic positif réalisé CAD-DAP sous la conduite de François Laloux. en Octobre 2014 par Pascal Neaud (Inrap), une Les travaux de post-fouille étant programmés pour fouille préventive a été prescrite sur une parcelle le second semestre 2016, une présentation détaillée de 10 218 m² sise au chemin de la Campagnette des résultats sera publiée dans la prochain bilan à Templeuve, dans la perspective d’étudier le scientifique régional. développement d’une occupation domestique gallo- romaine, entre le milieu du Ier siècle et le début du François Laloux IVe siècle de notre ère. Christian Séverin Cette opération s’est déroulée dans le courant des

Néolithique, Protohistoire TEMPLEUVE 157875, 157876 Moderne, Contemporain Rue du Riez Néolithique, Protohistoire

. .... Suite au projet de construction d’un lotissement, de poteau (0,16 m en moyenne), mais il apparaît que deux demandes anticipées de diagnostic archéolo- les vestiges sont relativement mal conservés. gique ont été faites sur la commune de Templeuve. Cent-quatre faits ont été mis au jour lors de notre Prescrites par le Service Régional de l’Archéolo- intervention. Dix-neuf entités archéologiques ont livré gie (SRA), ces opérations ont été réalisées par du mobilier céramique (soit 18 % de la totalité des l’Inrap. Ces deux diagnostics ne concernent concrète- faits), trois du mobilier métallique et trois respecti- ment qu’un seul projet dont la surface totale est de vement un os animal, du lithique et de la terre 62 925 m² (23 512 m² pour le diagnostic 157876 et cuite architecturale. Sur les cent-trente tessons de 39 413 m² pour le diagnostic 157875) et dont la surface céramique recueillis, six sont datés du Néolithique accessible s’élève à 62 225 m². final ( ?), neuf de la Protohistoire, quatre-vingt-seize Vingt-cinq tranchées et dix-sept extensions ont été du second âge du Fer (ou de l’époque gallo-romaine réalisées sur l’emprise du projet, ce qui représente dans deux cas), treize de l’Époque moderne et six sont une surface totale ouverte de 9 % de la surface totale indéterminés. Malgré l’absence de mobilier datant, du projet (5 431 m²). Les vestiges archéologiques la majorité des vestiges peut être attribuée à une apparaissent à une profondeur comprise entre 0,30 et période chronologique compte tenu de leur typologie, 1 m sous le niveau de sol actuel (profondeur moyenne du mobilier découvert et de leur organisation. Au d’apparition : 0,60 m). Leur état de conservation est final, deux faits se rapportent au Néolithique final (?), variable selon qu’il s’agisse de fossés (0,41 m en douze à la Protohistoire, dix-neuf à l’Époque moderne, moyenne), de fosses (0,26 m en moyenne) ou de trous quarante-cinq à l’Époque contemporaine et vingt-six

78 faits ne sont pas datés. parcellaire lié à une petite zone d’habitat. Les deux faits datés, avec précaution, du L’Époque moderne se rapporte au XVIIe siècle et Néolithique final (une fosse et un trou de poteau) les vestiges sont essentiellement relatifs au réseau ne permettent aucune interprétation. parcellaire. Les vestiges protohistoriques, dont la densité reste La période contemporaine se caractérise par la relativement faible, se répartissent essentiellement au mise en place d’un important réseau de drainage sud-est et à l’est de l’emprise du projet d’aménage- (62 % des vestiges rencontrés) et de nouveaux fossés ment, sur une surface d’environ 1,3 ha. Si l’organi- parcellaires. sation générale de l’occupation n’a pu être cernée, Pascal Neaud il semble que nous soyons en présence d’un réseau

Gallo-romain TEMPLEUVE 157886 Moderne Rue Grande Campagne .

.. Suite à un projet immobilier déposé par la société romaine ou moderne. Bouygues, une intervention d’archéologie préventive L’occupation la plus ancienne est toutefois attestée a été prescrite par le service régional de l’archéolo- par une fosse isolée se rattachant à l’époque gie du Nord-Pas-de-Calais à Templeuve-en-Pévèle, laténienne. La période antique est, quant à elle, rue Grande Campagne. Le site avait fait l’objet principalement représentée par l’aménagement d’une d’un diagnostic préalable en 2014, lequel révéla la voie romaine pourvue de fossés bordiers et par l’instal- présence d’un axe routier gallo-romain associé à une lation d’une nécropole aux abords nord-ouest de cette tombe à caractère privilégié (Neaud 2014). dernière. L’étude de cet ensemble étant toujours en Durant le mois de mai 2015, une campagne de cours, seul un aperçu succinct peut être avancé dans fouille a été menée sur une emprise de 6 123 m². le cadre de cette notice. L’axe de circulation nord- À l’issue de l’opération, 138 faits ont été isolés et ouest/sud-est constitue l’élément structurant principal la plupart des structures se rapportent à la période au sein de l’emprise.

66 71

Aménagements funéraires (fin Ier-mi IIe s. ap. notre ère) 39 40 Fossés parcellaires du Ier s. ap. notre ère 73 58 68

58.2 58.1 Fossés bordiers de la voie antique (Ier-IIe s. de 47.55 47.56 60 119

58.4 58.3 60.1 47.58 47.55 60.4 47.56 119.1 119.2 notre ère) 47.57 47.54 60.2 47.49 59 20 60.3 47.54 119.4 47.54 119.3 47.52 64.B 41 47.49 74 64 47.42 64.A 64.C 47.40 64.D 47.41 62.4 Chablis 62.4 47.40 43.1 47.3947.40 47.49 43.4 43.2 61 43 47.48 47.50 44.1 A 43.3 47.62 47.51 44.3 44.2 23 47.62 62.3 47.59 62.3 44.4 21 62.8 47.45 47.57 62 62.647.23 62.1 62.7 42.3 47.29 47.17 10 47.5547.56 62.5 47.60 22 42.2 47.21 47.60 42.4 47.59 42.1 62.262.2 47.61 Y= 7047750 47.5147.50 Y= 7047750 42 44113 B

12 X= 712350 X= 712300 114

47.D 47.54 47.1047.13 24 47.1247.1547.D1_ 47.4347.49 47.1547.1046.94 37 47.1647.1447.347.1 47.C1 47.B 47.647.947.747.1147.B1_ 47.0747.4947.0847.54 47.C 46.93 47.46 30 47.3147.3247.0646.9946.89 47.52 47.547.A147.247.4 47.5346.8147.07 25.2 47.49 11 47.6747.66 47.A 25.425.4 31 25.125.1 47.45 112 47.6447.6425.3 47.68 25.3 47.68 65 47.64 47.64 13.4 57 117 47.6613.2 32 13.3 56 47.67 47.6613.1 47.68 33 117

14.3 47.70 46 55 14.4 14.2 133 47.67 47.69 34 14.1 47C 47.68 35 115 27.D 2 9 16 47.57 36 116 12 27.2227.2327.D127.3027.31 D 27.C127.2027.2147.2947.4947.1647.2947.46 27.C 47.51 47.1547.2727.12 27.3227.3327.A1_27.41 48 27.13 27.34 25 47.63 47.1747.34 49 47.5047.29 47.2147.1147.32 27.A 47.52 27.1027.1127.B127.4227.43 47.2947.4547.1847.2047.31 50 27.B 4 47.60 121 53 51 13 3 52

26.4 47.71 26.5 26.5 26.9 47.40 122 47.40 47.68 38 26.626.6 26.1 26.8 26.3 26.8 47.4247.4247.68 47.38 47.56 47.38

26.7 47.46 21 14 26.2 110 47.61 15 109 120 108 B 10 54

118.2 47.18 118.4 111 47.27 118.1 47.21

A 118.3 coupe 1004 47.12 53 128 27 107

123 126 125 26 84 85 127

B 86 124 87 N 1 A 88 89 75 76 90 91 77 92 93 78 0 10m 94 95 16 118 96 97 98 TEMPLEUVE Rue Grande Campagne Extrait du plan de la fouille, vue au 250e de la zone de la nécropole gallo-romaine bordant l’axe routier gallo-romain. © DAO, E. Gillet - Inrap d’après les données topographiques de F. Audouit - Inrap. RGF93Lambert93-ign69.

79 TEMPLEUVE Rue Grande Campagne Vue d’ensemble du caveau 27. © Dominique Bossut-Inrap.

Très érodé, il se compose essentiellement de fossés dans la table de Peutinger sous les mentions Turnaco bordiers latéraux parfois recreusés ou dédoublés (Tournai) et Nemetaco (Arras). À l’exception des sites (réaménagement ?), enserrant une bande de roulage de Dourges et Hénin-Beaumont susceptibles de s’y dont la largeur peut être estimée entre 5,25 m et rattacher, la documentation archéologique relative à 4,90 m. La surface carrossable ayant complètement cet axe fait encore défaut. disparu, seules quelques poches limono-sableuses La nécropole se compose de cinq caveaux délimitent par endroits l’interface intermédiaire entre aménagés et de dix tombes en fosse accueillant le terrain naturel et l’assiette de la route. Le mobilier des incinérations secondaires. L’espace funéraire céramique récolté au sein des structures fossoyées est structuré par l’alignement parallèle des caveaux illustre un contexte de la deuxième moitié du Ier siècle quadrangulaires sur l’axe nord-ouest/sud-est de la à la première moitié du IIe siècle. Il se compose voie romaine. L’écart de distance respectif entre de tessons de tradition gauloise, de céramiques ceux-ci et la limite nord-ouest du fossé bordier F. communes des ateliers de Dourges, de Bavay-Famars 77 varie peu, entre 19,32 m et 23,04 m. De même, et d’Arras ainsi que de sigillées du sud et du centre la distance intermédiaire observée entre chaque de la Gaule. L’emprise totale de la chaussée et ensemble funéraire est relativement constante, entre des fossés latéraux, relativement importante, mesure 6 m et 8,25 m. Malgré cette apparente homogénéité, entre 10,10 m et 11,50 m de largeur. les techniques de construction employées et la nature Ces dimensions importantes permettent d’envisa- des dépôts divergent. ger son rattachement à un axe routier majeur attesté

80 productions essentiellement régionales. Quant aux caissons latéraux, ils contiennent diverses offrandes composées d’une bouteille de verre, de quelques objets en fer dont un gril miniature et de céramiques provenant également d’ateliers régionaux. Enfin, un cinquième ensemble (F.118) particulièrement érodé était contenu dans un coffre de bois mesurant 0,86 m x 0,78 m d’après son empreinte encore visible au sein d’une grande fosse d’installa- tion. Les dépôts très altérés livrent des récipients en céramiques de productions régionales et d’importa- tion, une bouteille en verre prismatique ainsi que divers éléments métalliques dont une serrure, des TEMPLEUVE Rue Grande Campagne éléments de chaine ainsi qu’une cruche en tôle de Vue d’ensemble du caveau 47 ayant fait bronze fragmentée avec anse en fer. l’objet d’un pillage. © Nathalie Soupart-Inrap.

Deux caveaux particulièrement bien conservés présentent une chambre funéraire installée dans une fosse quadrangulaire, construite en appareil de pierres en calcaire argilo-silicieux du Tournaisien, en craie blanche régionale et en calcaire gréseux nummulitique de l’Yprésien, alterné de niveaux de tegulæ disposés à plat. L’espace interne de la chambre funéraire de la tombe 47 mesure environ 1,20 m de côté et est pourvu de trois niches. À l’exception de deux récipients en verre et quelques éléments de coffrets en bronze et fer, son contenu a été entièrement pillé. L’ensemble 27 exceptionnellement bien conservé se compose d’un espace interne d’environ 0,82 m de côté agrémenté TEMPLEUVE Rue Grande Campagne d’une grande niche latérale. Demeuré intact, il Détail du dépôt de quatre bouteilles prismatiques et présentait lors de sa mise au jour, une couverture d’une cruche à pâte orange dans le caveau 62. © de tuiles effondrée, disposées à l’origine à plat surun Evelyne Gillet-Inrap, cliché Dominique Favier-Inrap. système de madriers de bois. Le mobilier exception- nel se compose d’un service en alliage cuivreux Le reste de la nécropole se compose d’une dizaine (cruche à bec trefflé de type Eggers 125 et bassin de tombes en fosse agglutinées au nord-ouest de à manche de type Eggers 155), de céramiques de l’alignement des caveaux. Bien que la plupart des productions régionales et d’importation, de quatre dépôts soient fortement altérés, ils présentent tous récipients en verre dont deux bouteilles prismatiques, un amas osseux plus ou moins conservé associé à d’une monnaie, d’une paire de chaussures à clous et une ou deux, voire trois céramiques, selon le cas. d’un amas osseux disposé dans la niche. Un seul ensemble (F.13) présente une fibule de Un troisième caveau fortement arasé livre peu type Alngren 16. L’érosion importante provoquant la d’information sur son mode de construction (F. 62), disparition totale des horizons d’occupations antiques seuls quelques amas de tuiles correspondant au (sol, assise de la chaussée…) permet d’envisager un niveau de sol de la chambre ont été mis au jour au nombre d’incinérations plus important à l’origine. sein d’une large substructure de 2,80 m x 1,88 m. Un dispositif de clôture sous la forme d’un tronçon Parmi les quelques dépôts sauvegardés, on note la fossoyé en forme de « L » de 33,20 m x 23, 75 m a pu présence d’une cruche à pâte orange, d’un fragment être mis en évidence (F.12) autour des caveaux F 27, de bassin en bronze, et de cinq récipients en verre 28, 118 et 47. Celui-ci devait probablement s’intégrer dont un ensemble exceptionnel de quatre bouteilles à un enclos quadrangulaire ou en forme d’« U » ouvert prismatiques demeuré intact. Une quatrième construc- sur le côté sud-ouest (vers l’axe routier). À l’intérieur de tion (F. 26) revêt un caractère particulier par un l’aire funéraire, on observe également la présence de aménagement de tuiles disposées sur leur champ, quelques segments de fossés dont certains peuvent formant un quadrilatère de 1,70 m x 1,40 m comparti- être associés aux caveaux funéraires. Ces derniers menté. Les cendres funéraires disposées sur un plat devaient vraisemblablement assurer une fonction en verre fragmenté dans le coffrage central sont drainante comme l’atteste le segment F. 54 rejoignant recouvertes par une tèle renversée comportant des le fossé bordier F.77. traces de percement rituel sur le fond. L’ensemble est L’étude du matériel céramique toujours en cours accompagné d’un dépôt de monétaire, d’un trépied permet de dater provisoirement ces dépôts entre la miniature en fer et de récipients en céramiques de

81 première moitié du Ier siècle et la seconde moitié du Orchies/Le Quarnoy ; Denimal & Merkenbreack IIe siècle de notre ère. L’étude des monnaies (en cours) 2010, Marquette-Lez-Lille/Le Haut-Toucquet ). réalisée par J.-M. Doyen permet d’affiner provisoire- Cet usage semble en grande partie hérité des ment la chronologie pour trois ensembles funéraires territoires voisins nervien, attrébate et morin (Amand avec un terminus post quem vers 117-125 (Dupondius 1983 ; Soupart 2008 ; Loridant & Herbin 2011 ; d’Hadrien) pour le caveau 27, vers 148-149 (As Compagnon 2010 ). La pratique des coffrages en bois d’Antonin le Pieux) pour le caveau 26 et 126 pour aménagés en fosse est quant à elle bien documentée l’incinération en fosse F. 60 (Dupondius d’Hadrien). grâce notamment à des fouilles récentes comme celle La fibule de type Alngren provenant de la crémation de (Nord) sur le territoire nervien (Henton en fosse F. 13 rattache surtout à des contextes du 2014). IIe siècle. Évelyne Gillet avec la collaboration de Jean-François Geoffroy Ludovic Notte Sophie Oudry Jean-Marc Doyen

Amand M., 1983. Ensemble funéraire des époques romaine et mérovingienne à Antoing-Guéronde, Vie archéologique, n° 8, 1983, p. 28-39. Compagnon E., 2011. Noyelles-Godault, rue Joseph Fontaine, Bilan scientifique régional de la région Nord-Pas-de-Calais 2009, Ministère de la culture et de la communication, Direction du patrimoine, Sous-direction de l’archéologie, 2011, p. 177-179. Denimal C. & Merkenbreack V., 2010. Marquette-Les-Lille, le Haut-Touquet, Bilan scientifique régional de la région Nord-Pas- de-Calais 2008, Ministère de la culture et de la communication, Direction du patrimoine, Sous-direction de l’archéologie, 2010, p. 86-88. Henton A., 2014. Saultain, Rue H. Barbusse Résidence « Champ du Pont ». Une nécropole à hypogées et un atelier de forge TEMPLEUVE Rue Grande Campagne gallo-romain, Rapport de fouille inédit, Inrap Nord-Picardie, 2014, Vue d’ensemble du caveau 26. © Dominique Bossut-Inrap. 267 p. Loridant F. & Herbin P., 2011. Découvertes archéologiques à Les caractéristiques pour le moins originales Cantin (Nord) : parcellaires et caveaux gallo-romains, occupation observées sur la nécropole de Templeuve-en-Pévèle, carolingienne, Revue du Nord, T.93, 2011, n° 393, p. 233-260. tant du point de vue architectural que par la qualité Neaud P., 2014. Templeuve « Rue Grande Campagne » : Voie et de certains dépôts, permettent d’identifier cinq tombe privilégiée de l’époque gallo-romaine, Rapport de diagnostic ensembles funéraires privilégiés à caractère élitiste. inédit, Inrap, SRA Nord-Pas-de-Calais, Lille, 2014. Ils se rattachent à des modes funéraires particuliers Robelot S., 2015. Orchies, « Le Quarnoy », tranche 5, Bilan se définissant par un système de chambre funéraire scientifique régional de la région Nord-Pas-de-Calais 2014, souterraine avec ou sans couloir d’accès, construite Ministère de la culture et de la communication, Direction du selon différentes techniques soit par un coffrage patrimoine, Sous-direction de l’archéologie, p. 83-84. compartimenté en tegulæ posées de champ, soit par Soupart N., Duvette L., Chaidron C., Laperle G., 2008. Les un coffre en bois, ou encore en appareil de moellons tombeaux gallo-romains à chambre hypogée de Bruay-La- de pierres alterné de tuiles. Buissière, Rue du chemin vert, Revue du Nord, 2008, n° 378, Sur le territoire ménapien, le recours à la pierre p.31-52. ou/et aux tuiles pour la construction de chambres funéraires demeure exceptionnel (cf. Robelot 2014,

Négatif TÉTEGHEM 157885 Rue de la Tranquillité Négatif .

La société SOFIM souhaite aménager un le service régional de l’archéologie du Nord-Pas-de- lotissement rue de la Tranquillité à Teteghem. Suite Calais le 24 Janvier 2014. L’objectif de cette interven- à une saisine anticipée, le projet fait l’objet d’une tion consiste à mettre en évidence et à caractéri- prescription de diagnostic archéologique émise par ser la nature, l’étendue et le degré de conservation

82 d’éventuels vestiges archéologiques, ceci afin de niveau de labour. 63 anomalies ont été observées. déterminer le type de mesures dont ils doivent faire L’emprise concernée par le projet d’aménagement l’objet. ne comporte pas d’indices susceptibles de renseigner L’opération archéologique, qui s’est déroulée du la recherche archéologique. Les anomalies détectées 13 au 15 avril 2015, a consisté en la réalisation de relèvent pour la plupart d’aménagements récents du tranchées linéaires réparties sur la totalité l’emprise. site et de son occupation contemporaine. Les traces 8 tranchées continues ont été réparties sur la totalité d’un bâtiment sur poteaux et sablière ont cependant de l’emprise de 10 229 m². Leurs longueurs varient été constatées sans pour autant pouvoir en définir la entre 53 et 86 m. Elles sont larges de deux mètres. chronologie. Même si le secteur étudié se situe en La surface d’ouverture totalise 1 222 m² soit 12 % de théorie sur une zone aménageable dès le Moyen-Âge, la surface totale du projet. Le substratum sableux a il semble que celui-ci n’ait pas été occupé. été rapidement atteint dans la plupart des tranchées : il se situe en moyenne entre 0,30 et 0,50 m sous le Mathieu Lançon

Moderne TOURCOING 157971 Jardin du couvent des Ursulines Moderne .

. La construction de classes maternelles dans l’essentiel du matériel est à rattacher à la période l’actuelle École Notre Dame Immaculée a fait l’objet d’occupation du couvent : d’une surveillance entre le 29 juin et le 3 juillet. Le secteur observé correspond à ce qui était pour − Céramique glaçurée : des fragments de les Ursulines l’extrémité de leur propriété : le jardin chaufferettes et de la céramique destinée àla potager. Le couvent installé au XVIIIe siècle a été préparation des repas en pâte claire glaçurée vert ; partiellement fouillé en 1990. − Grès : ils se rattachent au type saloir ; En 2015, les tranchées de fondations ont recoupé − Faïence polychrome : fragments d’assiettes, de des remblais argileux d’époque moderne avec de jatte ou de saladier. On remarque la partie nombreux matériaux de construction et du matériel inférieure d’un bougeoir de très petite taille. céramique. Quelques tessons recueillis dans les remblais peuvent dater des XVe et XVIe siècles mais José Barbieux

Négatif TOURCOING 157954 Rue de l’Ermitage Négatif .

Le projet de construction d’une ZAC habitat sur des perturbations contemporaines à l’exception, en une surface de 6 870 m² à Tourcoing, dans le quartier tranchée 4, d’un petit fossé dont le comblement a livré du Pont de Neuville, dans une zone très urbanisée un minuscule tesson probablement gallo-romain. mais archéologiquement non reconnue, a motivé la prescription d’un diagnostic archéologique. Ludovic Notte Les six tranchées ouvertes n’ont rencontré que

Protohistoire, Moyen-Âge VALENCIENNES 157801 Moderne Avenue de Verdun Protohistoire, Moyen-Âge

. ... Le terrain diagnostiqué se situe à la base du versant quelques fosses peu profondes et pauvres en mobilier septentrional de la vallée de la Rhônelle, affluent de archéologique creusés sur le versant en retrait de l’Escaut qui rejoint le fleuve en rive droite à environ la plaine alluviale de la Rhônelle. La datation reste 1 km au nord-ouest du site. Les structures archéolo- sujette à discussion et peut être comprise entre le giques les plus anciennes mises au jour au cours Bronze final et La Tène ancienne. Le versant est de cette opération datent de la Protohistoire. Pour ensuite à nouveau occupé au cours de La Tène finale cette période, deux phases peuvent être identifiées. La et pour cette seconde phase deux ou trois fosses première serait représentée par un trou de poteau et ont été reconnues mais l’emprise disponible pour ce

83 diagnostic n’a pas permis de caractériser la nature iconographiques et écrites. exacte de ces occupations. Pour la période gallo- Au XVIe et au XVIIe siècle, la volonté d’assainir la romaine, le diagnostic a révélé l’existence de deux zone se traduit par des apports massifs de remblais fossés et d’un hypothétique trou de poteau. à la base du versant et dans la plaine alluviale. À la fin du Moyen-Âge, l’occupation du site se Quelques fosses et fossés de drainage sont creusés déplace vers la plaine alluviale, au moins deux au cours des XVIIe et XVIIIe siècles peut-être en relation bâtiments sont alors édifiés dans une zone particuliè- avec des habitats situés en bordure de l’ancienne rement humide et soumise aux crues de la Rhônelle. route du Quesnoy qui n’a pas été reconnue au cours Ces vestiges appartenaient probablement à une de l’opération. Ces structures disparaissent ensuite exploitation agricole à l’image de celle mise au jour en sous divers remblais contemporains qui donnent à la 2008 sur la rive droite de la rivière Sainte-Catherine, parcelle sa topographie actuelle. rue Jean Bernier. La présence de censes dans ce secteur apparaît par ailleurs à la fois dans les sources David Delassus

Gallo-romain VALENCIENNES 158003 Rue de l’Épaix Gallo-romain .

Un diagnostic archéologique réalisé aux 25 – 27 de de cette dalle témoigne de la circulation d’eau. Un la rue de l’Épaix à Valenciennes a mis au jour une trou de poteau s’ouvrant sur le sommet de la paroi occupation de la fin du Ier - IIe siècle après Jésus- nord du fossé pourrait appartenir à un bâtiment qui Christ sur le versant est de la vallée de l’Escaut, à s’élevait en bordure de cette structure. Ces nouveaux l’extérieur de l’emprise de la ville. Cette occupation se témoignages d’une occupation gallo-romaine sur le matérialise par un fossé large de 4,30 mètres pour une versant oriental rejoignent ceux déjà mis au jour plus profondeur de 1,40 mètre, orienté nord-ouest/sud-est au sud dans le faubourg de Cambrai datables eux en suivant la pente en direction de l’Escaut. Cette aussi des Ier - IIe siècles après Jésus-Christ. structure était dotée d’un fond d’écoulement en mortier de tuileau dont il ne reste qu’un reliquat à la base Patrice Korpiun de la paroi sud. Un fin dépôt calcaire sur la surface

Moyen-Âge VALENCIENNES 158008 Rue des Hospices Moyen-Âge

.. Le site de la rue des Hospices est localisé au Dans la première moitié du XIIIe siècle, des construc- cœur de la ville médiévale de Valenciennes, à tions à ossatures de bois dont les plans nous quelques dizaines de mètres au sud de l’actuelle Place échappent en grande partie, sont implantées en retrait d’Armes. Les parcelles concernées par l’aménage- de la rue Derrière-la-Tour mais cèdent rapidement la ment prennent place dans le Vieux-Bourg, dont place, dans la seconde moitié du même siècle, à l’existence est attestée par les sources tant écrites trois bâtiments massifs construits sur de puissantes qu’archéologiques au moins à partir du XIe siècle, et fondations en grès et calcaire. La façade nord du qui constitue probablement le premier noyau urbain à bâtiment C, démontée peu de temps avant l’opération l’origine du développement de la cité. archéologique, présentait une maçonnerie de blocs Les sondages profonds réalisés ont fait apparaître de grès soigneusement équarris sur une hauteur une stratigraphie caractéristique d’un milieu fluviatile de près de sept mètres, l’accès au bâtiment s’y avec formations de tufs calcaires et fins dépôts effectuait par une ouverture de deux mètres de large argileux ou sableux. C’est donc dans un contexte légèrement décentrée et surmontée d’un arc proche particulièrement humide que l’occupation humaine du du plein-cintre. De manière générale, la qualité des site débute au XIe siècle par d’importants apports de matériaux employés, la mise en œuvre soignée, mais sédiments, interprétés comme des remblais visant à également la complexité des techniques de construc- assainir le secteur. Ces niveaux sont incisés par deux tions associant fondations en tranchées étroites et fossés orientés nord/sud qui pourraient correspondre élévations remblayées, sont autant d’indices de la à des limites parcellaires et/ou à des structures de position sociale privilégiée de leurs propriétaires. drainage. Le mobilier osseux et céramique associé est Si l’attribution d’un édifice à une personne précise relativement abondant et témoigne de la proximité des s’avère être un exercice délicat à ce stade des structures d’habitats même si ces dernières n’ont pu recherches, il est difficile d’ignorer la mention de être observées dans le cadre de ce diagnostic. Simon le Boucq (Histoire ecclésiastique de la ville et

84 du comté de Valenciennes, 1650) plaçant l’hôtel de des plans du XVIIIe siècle. Le bâtiment était divisé Jean Bernier, prévôt du Comte de Hainaut Guillaume en au moins deux parties distinctes répondant à la 1er dans ce secteur. subdivision observée en sous-sol. Nous supposons Quoi qu’il en soit, les vestiges rencontrés rendent également que la construction du XVe siècle a été compte d’une « pétrification » de l’architecture civile à élargie, peut-être à la fin du XVIIe siècle ou au début partir du XIIIe siècle mais qui ne concerne probable- du XVIIIe siècle, le mobilier recueilli ne permettant pas ment que l’habitat d’individus privilégiés. Cette élite d’établir une chronologie précise. Des aménagements s’installe à proximité du Marché et de la halle « de confort » ont par ailleurs été observés : cuve échevinale. Le secteur s’affirme alors comme le centre maçonnée (latrines ?), conduit d’évacuation maçonné, économique et politique de la ville de Valenciennes. cheminée. Les habitats médiévaux préexistants sont Au début du XVe siècle, les terrains sont achetés par intégrés aux possessions immobilières de l’hôpital la confrérie de Saint-Jacques afin d’y installer, à partir entre le XVe siècle et le XVIIIe siècle et abritent de 1432, un Hôtel-Dieu. La salle des malades de cette une brasserie (début du XVIIIe siècle), avant d’être institution hospitalière est bâtie le long de l’actuelle rue profondément remaniés et transformés en logements, des Hospices. Cet édifice, qui n’était alors connu que toujours au bénéfice de l’institution charitable. par des sources iconographiques des XVIIe, XVIIIe et Après la Révolution, l’Hôtel-Dieu perd progressive- XIXe siècles, reposait sur de vastes caves à parements ment la plus grande part de son patrimoine bâti. La de blocs calcaires. La diversité des matériaux salle des malades, transformée en église puis détruite employés pour la construction des sols (briques, après 1864, cède la place au passage Boca qui reliait pierre bleue, grès) laisse envisager une spécialisation la rue Derrière-la-Tour à la rue des Hospices. Ce des différents espaces des caves qu’une recherche dernier, ainsi que les derniers vestiges des édifices documentaire plus poussée pourrait nous aider à médiévaux et modernes conservés en élévation sur le caractériser. Malgré les destructions du XIXe siècle, le site ont été démontés au cours du premier semestre diagnostic a permis de recueillir des données inédites 2015. quant au plan de la salle des malades dont l’état d’origine ne semble pas correspondre aux relevés David Delassus

âge du Fer VILLENEUVE D’ASCQ 157962 Moyen-Âge Rue de la Liberté âge du Fer

. .. La fouille, menée de juillet à septembre sur 1,3 ha, pouvant être qualifiée de collecteur d’eau au sein a livré plus d’un millier de structures archéologiques. duquel a été collecté un abondant mobilier céramique. L’étude du site est encore en cours mais les premiers résultats permettent déjà d’établir une large chronolo- gie du site comprise entre l’âge du Bronze et la période contemporaine.

VILLENEUVE D’ASCQ Rue de la Liberté L’un des fours daté de la période mérovingienne. VILLENEUVE D’ASCQ Rue de la Liberté Exemple de fond de cabane. L’emprise est plus densément occupée du Ve siècle apr. J.-C. à la fin de la période mérovingienne. La structure la plus ancienne répertoriée correspond Cette occupation correspond à la mise en place à un cercle de 30 m de diamètre attribué, pour le de plusieurs dizaines de fonds de cabane répartis moment, à l’âge du Fer. sur l’ensemble de l’emprise de fouille. Ces petites La période Hallstatt est représentée par quelques constructions, reposant sur six puissants poteaux, fosses, fossés et surtout par une vaste dépression

85 sont accompagnées de quelques puits, fours, fosses vraisemblablement localisées en marge d’une et fossés ayant livré en quantité des restes de faune, occupation située hors emprise. de la céramique, des objets métalliques, des peignes, Pour les périodes les plus récentes ont été mis de la verrerie. . . L’extension de cet ensemble semble en évidence au nord de l’emprise, en front de rue, assurée à l’ouest et à l’est de l’emprise. deux corps de ferme datés de l’extrême fin du XVIIe au À la période carolingienne, les vestiges sont XVIIIe siècle. dorénavant établis à l’extrémité septentrionale de la Hélène Duvivier fouille. Ils se composent exclusivement de fosses

Gallo-romain VILLENEUVE D’ASCQ 158016 Rue du 8 mai 1945 Gallo-romain .

. La construction d’un ensemble de logements sur la de deux côtés serait reconnu. Il aurait été supplanté commune de Villeneuve d’Ascq au lieu-dit Le Marque par une occupation dont la nature précise reste à a motivé la prescription d’un diagnostic archéolo- définir. Les modifications de l’occupation ont conduit gique dans cette zone sensible de découvertes. Nous les occupants vers une implantation sur semelles de sommes en bordure du vallon du courant Maître David, craie dont il ne reste que des traces fugaces aujourd’- à une altitude comprise entre 26 et 27,5 m, le pendage hui. Il est difficile d’apporter une information plus de l’emprise se faisant du nord-ouest au sud-est. Un approfondie à ce stade des investigations. limon couvre l’emprise. Les mobiliers rassemblés sont différents des Le diagnostic du 8 mai 1945 livre différentes découvertes réalisées sur les sites ruraux d’habitats séquences d’occupation se rapportant au Haut- du secteur. Ils indiquent que nous sommes en Empire (période augusto-tibérienne au début du présence d’une implantation à statut particulier. IIe siècle). La multiplication des recoupements L’ensemble des éléments collectés dans les stratigraphiques est avérée au travers des différents comblements plaident en faveur d’un bâti avec toiture états d’implantation fossoyée. La représentativité des en tegulæ/imbrex. Les fragments de torchis apportent structures de type fosse n’est quant à elle pas cernée. des éléments sur le type de construction ainsi que En effet, peu de trous de poteau ou faits apparentés le fragment de terre cuite dont l’identification reste à (petites fosses) ont pu être mis en évidence. rechercher au travers de parallèles. Nous proposerons avec une prudence mesurée la présence d’un site enclos, dont le développement Carole Deflorenne

Négatif VILLERS-AU-TERTRE 158002 Le Bois de l’Épinette Négatif .

La phase de terrain de l’opération de diagnostic être interprétée comme la fosse d’ancrage d’un poteau menée sur la commune de Villers-au-Tertre au lieu-dit avec son avant-trou est à remarquer. Ce vestige « Le Bois de l’Épinette » s‘est déroulée les 12, 13 et 14 localisé dans la partie sud est de la parcelle a livré octobre 2015. Cette intervention, sur une zone de 1,9 un lot céramique à l’horizon chronologique large se hectares, a été motivée non seulement par la présence rattachant à la fin de l’âge du Bronze final ou audébut d’un habitat médiéval fouillé en 2014 à moins de 300 m du premier âge du Fer (Bronze Final IIIb ou Hallstatt au nord de la zone prescrite, mais également par C), ainsi qu’un fragment de broyon ou de molette l’existence d’un enclos protohistorique observé par en grès. Bien qu’unique, cette fosse conservée sur vue aérienne à quelques centaines de mètres plus au une trentaine de centimètres a piégé un mobilier en sud. Sur les 2 161 m² ouverts (soit 11 % de la surface lien avec une activité domestique. Il n’est alors pas totale) moins d’une quarantaine de creusements déraisonnable de penser qu’une installation humaine a été inventoriée. De cet ensemble essentielle- datée de cette période ait pris place soit sur la zone ment constitué de phénomènes naturels (chablis) soit sur les parcelles limitrophes. et de fossés de parcellaire d’époque moderne ou comtemporaine, seule une fosse (1032 N) pouvant Damien Censier

86 Négatif VOLCKERINCKHOVE 157952 Rue Principale Négatif

. Dans le cadre d’un projet de lotissement sur la une parcelle stérile en vestiges archéologiques. Elle commune de Volckerinckhove, l’Inrap a procédé, a tout de même permis une première approche début juillet 2015, à un diagnostic archéologique sur archéologique sur une commune dont le sous-sol a prescription du service régional de l’archéologie du été peu exploré jusqu’à présent. Nord-Pas-de-Calais. Pierre-Yves Groch Sur une surface de 26 677 m², l’opération a révélé

Néolithique WALLERS 158031 âge du Fer Rue Gustave Delory Néolithique .

.. Le diagnostic archéologique préventif conduit par terminal du vallon. Le mobilier comprend 3 fragments l’Inrap sur le projet de lotissement rue Gustave Delory de meulière chauffés et 33 tessons de céramiques à Wallers a permis d’explorer une surface d’environ correspondant à 3 individus (NMI). Ce maigre 11 300 m² en contexte de versant sur substrat crayeux assemblage céramique ne permet pas de caractéri- à faible recouvrement limoneux. sation typochronologique très précise mais rassemble Mis à part trois segments de fossés non datés mais des critères qui permettent d’orienter une datation pas antérieurs à la période contemporaine (l’un d’entre sur la première moitié du premier âge du Fer, soit le eux reprend le tracé d’une limite parcellaire toujours Hallstatt ancien et moyen (Ha C-D1). d’actualité), les seuls vestiges archéologiques ont trait Ces découvertes, malheureusement pas associés à la fin du Néolithique et au tout début du premier âge à des structures anthropiques, laissent malgré tout du Fer. Ils sont localisés sur la frange occidentale d’un entrevoir le potentiel archéologique du secteur. Les léger vallon sec aujourd’hui colmaté. parcelles voisines, toujours à vocation agricole, Les éléments de la fin du Néolithique comprennent verront peut-être un changement d’affectation à uniquement les restes d’un vase et une hache polie moyen terme et il n’est pas exclu que des résultats découverts, hors creusement, dans le colmatage plus conséquents y voient le jour. terminale du vallon. Les éléments du début du premier fer proviennent Philippe Feray d’une fosse-chablis masquée par le comblement

Négatif WARGNIES-LE-GRAND 157987 Chemin de Villers-Pol Négatif

. Un projet de création de zone d’activités orienté sud-nord. L’altitude est comprise entre 89 et économiques localisée à Wargnies-le-Grand et 98 m NGF. est à l’origine du diagnostic réalisé sur Trois sondages profonds ont permis d’observer une surface de 42 509 m² par l’Inrap en septembre ponctuellement la couverture quaternaire ; celle-ci 2015. Communes mitoyennes de l’arrondissement dépasse 6 m en partie haute de versant pour à d’Avesnes-sur-Helpe, Wargnies-le-Grand et Jenlain peine 4 m en partie moyenne. Le substrat tertiaire sont situées à 11 km à l’est de Valenciennes et à n’a été observé qu’une seule fois et montre une quelques kilomètres au nord du Quesnoy. L’emprise dominante argileuse mêlée de rognons de silex à diagnostiquer est un terrain agricole, longé au sud de la craie locale turonienne. Dans le détail, le par le tracé de la voie rapide Jenlain - Saint-Waast-la- bilan sédimentaire quaternaire est majoritairement Vallée diagnostiqué en 1999 qui n’avait pas, dans ce corrélable au Pléniglaciaire weichsélien et surtout secteur, livré de vestiges. Ce secteur géographique est au Pléniglaciaire supérieur. Aucun artefact n’a été un plateau limoneux sur craie du Turonien supérieur découvert. et moyen qui s’inscrit dans le bassin de l’Escaut, Le diagnostic n’a pas réellement apporté d’informa- par l’Aunelle, rivière orientée SE/ NO et affluente du tions du point de vue archéologique, seuls trois fleuve en rive droite via l’Hogneau. Plus précisément, segments de fossés d’époque indéterminée ont été l’emprise du projet occupe un versant à couverture mis au jour dans les tranchées de surface. Le relief limoneuse exposé au nord où nait un petit vallon sec marqué du terrain et donc un phénomène d’érosion

87 (loess à l’affleurement sur les parties sommitales) la partie occidentale du terrain sur une épaisseur pourrait contribuer à expliquer l’absence de vestiges progressive qui atteint les 2 mètres, lors des travaux conservés même si aucun mobilier archéologique n’a de réalisation de la voie rapide mais sans diagnostic été découvert en position secondaire. La découverte préalable de la zone concernée. la plus inattendue est celle de la présence d’un remblai (totalement insoupçonnable tant le versant Jennifer Lantoine remodelé parait aujourd’hui naturel) déposé sur

Négatif WATTIGNIES 157947 Rue Sadi Carnot Négatif .

Un projet de construction d’un lotissement par la position de bas de versant dans l’axe du vallon affluent société Promogim est à l’origine du diagnostic réalisé de la Deûle, cependant elle présente une topographie par l’Inrap sur la commune de Wattignies en juin anormalement plane et surélevée (environ 1 à 1,5 m) 2015 sur un terrain d’une surface de 12 161 m² situé par rapport aux parcelles contigües situées au nord et rue Sadi Carnot. L’emprise destinée à être aménagée à l’ouest. est localisée au sud de la commune de Wattignies Bien que localisée dans un secteur archéolo- entre les lieux-dits « Le Marais », « La Jappe » et giquement et topographiquement favorable, cette « Bargues » ; il s’agit d’un terrain encore récemment nouvelle opération archéologique menée à Wattignies occupé par un horticulteur installé de l’autre côté de la s’est révélée infructueuse. Seule la partie sud de rue. l’emprise a pu réellement faire l’objet d’un diagnostic, Plusieurs mentions de découvertes archéologiques la partie nord étant totalement condamnée du sont répertoriées à Wattignies, elles concernent point de vue archéologique (présence d’un remblai les périodes gallo-romaines et probablement composé de déchets domestiques sur plusieurs mérovingiennes. Cette présence à l’époque antique mètres d’épaisseur). Les tranchées réalisées en a été confirmée par plusieurs diagnostics archéolo- partie sud n’ont pas révélé de véritable d’occupation giques réalisés sur la commune par l’Inrap. archéologique, seuls 2 segments de fossés ont été mis Située dans le secteur géographique du Mélantois ; au jour. Le premier a livré des fragments de briques l’emprise s’inscrit dans le bassin de la Deûle par la d’époque industrielle, le second n’est pas daté. Becque, ruisseau artificiel qui rassemble les eaux de surface d’un vallon orienté est-ouest affluent en rive Jennifer Lantoine droite de la Deûle. Plus précisément, elle occupe une

Négatif WATTRELOS 157948 Boulevard Mendès France Négatif

. À Wattrelos, le projet de création d’un centre hautes vers le fond de la vallée de l’Espierre. Cet d’accueil pour autistes adultes le long du Boulevard ensemble de fossés couvre une chronologie très vaste Mendès France a amené l’Inrap à réaliser, sur puisque quelques tessons découverts atteste déjà prescription du service régional de l’archéologie du de son fonctionnement dès la fin de la Protohistoire Nord-Pas-de-Calais, un diagnostic archéologique les et au cours de la période gallo-romaine. Une autre 9 et 10 juin 2015. Cette opération a consisté en série de tronçons, identiques dans leur morphologie l’ouverture de 3 tranchées linéaires réparties sur et leur orientation aux fossés antiques, fournissaient l’ensemble de la partie accessible de la parcelle du mobilier moderno-contemporain. Cette perduration prescrite. marque le besoin permanent d’évacuation de l’eau Suite à l’ouverture de ces tranchées, trente quatre des zones hautes vers les zones basses. structures ont été relevées. Celles-ci correspondent principalement à des tronçons de fossés, tous Thierry Marcy parallèles, reflétant une volonté de drainage des zones

88 Gallo-romain, Moyen-Âge WAVRIN 158017 et 158018 Moderne La Vallée et Château de la Vallée Gallo-romain, Moyen-Âge

. ... Un projet de création d’une zone maraîchère tées : l’époque gallo-romaine (le Haut-Empire), la fin et horticole biologique porté par la MEL est à de l’époque carolingienne (Xe - XIe siècle), le bas l’origine des 2 opérations de diagnostic réalisées Moyen-âge (XIVe siècle) et enfin la période moderne par l’Inrap à Wavrin en septembre et octobre 2015, et/ou contemporaine. Cette forte densité de structures sur un ensemble de terrains situés aux lieux- est essentiellement due à la présence d’un réseau de dits « La Vallée » et « Château de la Vallée ». Le parcellaire en lanières attribué à l’époque moderne projet concerne 2 parcelles. Il prévoit notamment la et/ou plus vraisemblablement à l’époque contempo- réalisation d’une plate-forme pour assoir un bâtiment raine. Il est accompagné d’un ensemble de fossés agricole et le drainage de la partie basse des terrains, de drainage parfois très massifs, aujourd’hui comblés travaux qui font porter la prescription sur des surfaces dont on retrouve les tracés sur le cadastre napoléonien respectives de 105 000 m² et 38 500 m². La réalisation de 1862. On y observe également la délimitation, par de la plate-forme, préalablement à la réalisation du le biais de ces imposantes saignées, d’un espace diagnostic et la présence d’une zone inondée en partie (non cultivé ?) qui correspond aujourd’hui au secteur basse du secteur de « La Vallée », ont réduit la surface constamment inondé et dont le drainage s’avère disponible à 132 450 m². délicat. Commune de la Métropole européenne de Lille Ce réseau, composante à part entière du paysage rattachée à l’arrondissement de Lille et au canton archéologique du secteur des Weppes, peut constituer d’Annœullin, Wavrin se situe à une quinzaine de une entrave à la détection d’occupations antérieures. kilomètres au sud-ouest de Lille et au nord-est Ainsi, il masque partiellement les occupations plus de La Bassée. D’un point de vue géographique, anciennes médiévales et gallo-romaine mises au l’emprise fait partie du large secteur de la vallée jour sur l’emprise. De plus, bien qu’une différence de la Deûle. Localisée en rive gauche de la rivière, de remplissage ait été observée, la forte densité elle se développe sur un versant exposé au sud-est du réseau de fossés qui, localement, tronçonnent du Pays des Weppes caractérisé par une plaine littéralement le terrain et par la même occasion les vallonnée orientée sud-ouest / nord-est au substrat structures anciennes doit laisser planer le doute sur argilo-sableux tertiaire dominant d’une dizaine de la datation de certains fossés. mètres la plaine de la Lys à l’Ouest et limitée à La structure carolingienne semble isolée au sein l’Est par la vallée de la Deûle. Plus précisément, elle du dense réseau de fossés plus récent, il en est de est positionnée sur un versant dont l’altitude décroît même pour les 2 structures bas-médiévales repérées régulièrement entre 36 et 26 m NGF. au sud-ouest de l’emprise. À l’inverse, l’ensemble L’emploi d’une pelle hydraulique a permis de réaliser de vestiges gallo-romains (une trentaine) auquel est 35 tranchées, 7 extensions et 2 sondages profonds, associée la structure funéraire semble clairement répartis sur la totalité de la surface disponible. en relation avec l’habitat du Haut-Empire localisé La surface ouverte en tranchées est 15 127 m², la à l’ouest, objet de la fouille de 2002, positionné surface totale ouverte (tranchées et extensions) est sur un faisceau altimétrique identique qui suggère de 15 340 m² soit 12 % de la surface disponible. Deux l’hypothèse d’une conservation partielle du site. sondages profonds et leur relevé stratigraphique ont Cependant, le diagnostic ne nous livre qu’une vision été effectués en deux points du versant sousle partielle des données de plus, le découpage de contrôle de l’équipe. Aucun horizon de sol ancien n’a l’emprise nous prive de la partie intermédiaire du site été découvert. (sur plus de 120 m de large), nous empêchant par la À l’issue du diagnostic, un nombre important de même de faire la liaison entre les 2 zones. 661 vestiges pour une surface d’environ 14 hectares a été enregistré ; quatre périodes sont représen- Jennifer Lantoine

Paléolithique 157075 Le Bas Terroir Paléolithique

.. Le gisement de Waziers est fouillé depuis 2014 dans géophysiques, des sondages profonds, des fouilles et le cadre d’une opération programmée. Il se trouve des analyses paléoenvironnementales. sur la commune de Waziers, au-lieu-dit « Le Bas Les prospections géophysiques poursuivirent plus Terroir », à quelques kilomètres au nord-est de Douai, au nord, la campagne menée en 2013. Elles ont sur la bordure sud-ouest de la basse plaine de la permis de couvrir 2,3 ha et d’atteindre en cumulé avec Scarpe, à une altitude d’environ 21 mètres NGF. Les 2013 près de 8,9 ha cartographiés par conductivité actions menées en 2015 incluent des prospections électrique.

89 WAZIERS Le Bas Terroir Carte de conductivité électrique du sol par EM31 de la zone prospectée en 2015 au nord de la route menant à la rocade de Douai et au sud, zone prospectée en 2013, sur fond de MNT.

L’objectif global est d’aider à la restitution du dépôts Eemiens et d’en évaluer le potentiel archéolo- contexte géomorphologique et archéologique de la gique. vallée Eemienne. Aucune zone résistante (jaune L’opération de fouille programmée 2015 a eu pour et rouge) pouvant matérialiser le paléochenal n’a objectif principal l’exploration de la zone située au sud cependant été reconnue au nord de la route menant de la fouille 2014, supposée être la berge méridionale à la rocade de Douai. Ces résultats ont pu être du chenal Eemien et à fort potentiel pour la préserva- pleinement interprétés suite à la campagne de tion d’occupations humaines. sondages archéologiques menés au cours du mois de juillet 2015. Vingt-deux sondages profonds on été réalisés en juillet 2015 sur une étroite bande de terre longeant la route. L’exiguïté de l’espace a nécessité l’utilisation d’un godet preneur. L’emprise du sondage est alors plus restreinte et les déblais modérés. La présence d’arbres a, en outre, impliqué un pas important entre certains sondages. L’apport principal de la campagne de prospection géophysique de mai 2015 et des sondages archéologiques de juillet 2015 est donc de confirmer la morphologie du chenal Eemien. L’ensemble du secteur prospecté en géophysique montre dans les sondages une absence de préservation de dépôts Eemiens, probablement érodés lors de phase(s) érosive(s) au Weichsélien. WAZIERS Le Bas Terroir Seul un petit secteur entre les SP 19 à 18 peut Fouille manuelle des niveaux de tourbe de la zone de 10 présenter un potentiel de préservation de dépôts m² située au sud de la coupe 5 de la fouille 2014. Eemiens, qu’il conviendra de confirmer. Le plus fort potentiel pour de futures explorations se situe donc au Il convient de souligner le contexte particulier de sud-ouest de la zone prospectée en géophysique. cette opération de fouille 2015 et les conditions Ce fait est confirmé par la séquence mise au jour d’intervention particulières qui en ont découlé. Un dans les SP1 à SP5, identique à celle de la fouille calendrier très contraint a seulement permis une 2014. Cependant, la présence d’eau au moment des intervention de neuf jours de terrain. sondages n’a pas permis d’explorer pleinement les

90 WAZIERS Le Bas Terroir Localisation des 22 sondages profonds de la campagne de juillet 2015 en rouge et de la fouille 2015 en jaune dans le contexte des diagnostics archéologiques menés antérieurement sur la zone .

91 WAZIERS Le Bas Terroir À gauche, fouille en cours d’un amas de bois et à droite, relevé 3D de l’amas de bois réalisé par photogrammétrie.

L’ouverture au sol du décapage de l’aire de fouille remontée rapide du versant n’est pas confirmée à cet 2015 est d’une superficie de 775 m². Comme en 2014, endroit. l’aménagement de trois paliers a été nécessaire pour L’analyse palynologique de la carotte C5 prélevée l’exploration des unités sédimentaires Eemiennes en 2013 met clairement en évidence une migration (211 m²). Une zone fouillée manuellement de 11 m² forestière liée à une amélioration climatique de a permis de mettre au jour un amas de bois et d’un début d’interglaciaire. De plus, la comparaison de ensemble de silex taillés (un ou deux ensembles la dynamique forestière enregistrée à Waziers avec remontés) dans de la tourbe (US 300), soit 19 restes celles de différentes longues séquences polliniques fauniques et 22 artefacts lithiques. La liste des taxons (Grande Pile, Bouchet, Ribains entre autres) permet identifiés s’avère recouper celle des espèces des d’attribuer cette succession à l’Eemien. Par ailleurs, fouilles de 2014 et conforte l’aspect tempéré du climat le début de l’expansion de Carpinus betulus marquant et aquatique du milieu. Le matériel est toujours très le haut de la séquence de Waziers (zone pollinique bien conservé, permettant une très bonne analyse WazC5-7) représente des dépôts contemporains de de l’état de surface des os. Les restes d’aurochs la fin de l’Eemien. dominent l’ensemble, le castor est représenté par L’âge Eemien de la séquence a été confirmé par une seule pièce et deux oiseaux sont identifiés : un une première datation radionumérique (U/Th) sur canard et un très gros animal de la taille d’un cygne. un échantillon de gyrogonite (oogone de Characée) Les observations géomorphologiques confirment un prélevé en 2013 dans le puisard. L’âge calculé (à modelé de rive avec juste un débordement tourbeux considérer comme un âge minimal) est de 103 +3,5/- depuis le chenal pour la partie fouillée en 2015 3,4 ka. mais celle-ci se situe, comme les secteurs explorés précédemment, dans un lit majeur humide et la David Hérisson

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