Commune De Greffeil, Aude
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a limite territoriale des com- Les recherches L'ABRI DES A'munes " de Ladern-sur-Lauquet et de Greffeil, entre les métairies de e t I'ossuaire CMRBOHIERS Labau et du Grand Brel (ou du hlé- nel), coule un ruisseau, le Rec de Bar- (COMMUNE DE thes a pente est-ouest, affluent du La fouille a eu lieu en 1964 apres Lauquet, qui frailehit la route dépar- que le site nous eut &tésignalé par un GREFFEIL, AUDE) tementale l354 au lieu-dit << Pont du habitailt de Ladern, Reiié Carrié, qiii, Cournié B. A 300/400 m environ de en remuant les terres de suriace, y Jean Guilaine' la, en direction de l'est, sur la rive avait trouvé une dent humaine. L'hy- droite de ce ruisseau, se dresse une pothkse qu'il pouvait s'agir d'un abri barre de poudingues en partie noyée sépulcral fut corroborée des le début dans une dense végétation dorninée des travaux' par le chene-vert (ausina) et le buis. Le décapage sur 0,10 a 0,15 m de la Au pied de cette barre l'évolutioii du terre humide, brune (couche 1) per- poudingue a dégagé un petit abri : la mit de recorinaitre des traces de fré- chute ancienne d'un quartier de qi~eiltationd'époque historique : les roche a entrainé le blocage de celui-ci restes d'un vase gris tourné étaient contre le front dc paroi qui dessinait associés quelques iraginents d'ou- ici une Iégere concavité. 11 en a résul- tils en fer, rouillés, et a des restes fau- té une sorte de salle, grossi&rement niqiies parfois carbonisés. Des ves- circulaire, de 3 m de diametre. Apres tiges de feux localisés en deus ou les rechcrchcs et I'enl&vementdes sé- trois poiiits de la surface fouillée ne diments archéologiques, I'abri pré- peuvent &re rapportés a une époque sentait une forme moins régulikre : préeise. dans sa partie centrale son déve- La couche 2 s'avéra etre la strate loppernent longitudinal atteignait archéologique comportant les restes 3,80 rn pour un développement trans- sépulcraux. D'une puissance variant versal de 3,40 m. La voute, haute, de 0,20 a 0,30 m, elle était constituée permet de circuler aisément a i'inté- par une argile jaune incluant des pas- rieur. C'est sans doute pour la sées beiges plus fines. commodité de protection qu'il pou- Une couche 3 (de 0,05 a 0,10 m vait assurer qiic cet abri servait pé- d'épaisseur) coniportait le meme sé- riodiquement de havre aux charbon- dirnent jauiie que celui de la couche 2 iiiers travaillant dans ce secteur : ils mais plus induré et englobant des élé- s'y réfugiaieiit par inauvais temps et y ments de blocaille de poudingue plus entreposaient leurs outils. Aussi cette nombreux. * embarrada P est-elle conuue dans le La couche 4 (non soudée) était urie pays sous le tiom d'. abri des Char- blocaille détritique résistante. bonnicrs » ou « du Cournié B. La pré- C'est done la couche 2 qui fit essen- sence A I'entrée de l'abri d'une assise tiellement I'objct de nos recherches de mur est sans doute 21 mettre au (fig. 3). comptc d'iine utilisation de la petite Un sondage cntrcpris contre la pa- cavité au cours des temps histo- roi terminale, iace a I'entrée, 2 prosi- riques : inais on peut y voir aussi un uiité d'un gros bloc, nous mit rapide- aniénagement lié au fonctionnement meut en présence de I'aire la plus de I'ossuaire préhistorique, ferrné fournie en vestiges humains. 11 fut ai- intentionnellement par un mur sé de reconnaitrc en ce secteur (carré dont ne subsisterait que I'assise infé- A4 ou A) la sépulture ineoinpl&ted'un rieure. La commune concernée est sujet que M. Chabeuf pense &re de Greffeil ; la parcelle porte le no 652, sese férninin : la téte, dont ne subsis- lieu dit a les Rocs Blancs u (mais par- taient que quelques fragments de fois appelé n le Cournié * ou < la criue, reposait sous une pierre plate Conca a), Section A, Feuille 2 (ca- disposée intentionnellement ;le corps dastre de 1955, revu en 1987). Les était tres ramassé, de nombreuses lieux sont la propriété de MM. Gorry vertebres étaient eneore en con- *I,es irclicrchcs ok~tétd realisees par J. et C. Freres, du domaine de Labau (fig. 1 nexion, la colonne vertébrale dessi- Gtgilsine ; J. et U. hlagnouat, R. Cnrrié. et 2). nait une ligne courbe signant la posi- ti011 c~iiitr;icti.c de I'iiidividii. c~iicl- ijiies ciitcs se troii\.:iiciit ilc cli:i(liic ci~ti.ilc I:I ciiloiiiic vcrtCl>r;ilc ; sciils i1ii:itrc iis IoiiC Ct:riciit ciicorc prC- seiits (iiii r:iiis rit. iiii ciiliitiis t:iiiclic, iiii ic'iiiiir ~:iiiclic. 1111 til>i:i (lriritl. (:es restes Ci:liclit iiiC1és SII~ iiiic i:iililc siiri:icc (iiioiiis d'iiii iiii.ti-c c:irrCl ii des 11s dii t:irsc se r:ipport:iiit h nii iiioiris (lciis :iiitrcs iiidivicliis. 011 (Iiiit d~iticciivis:iccr iiiic sépiilttirc :iiiiCii:i,<Cc cii 1111 poiiit iiii d':iiitres 1112- iiiiits :iv:iiciit Cié ~il;ici.s :iiip:tr;ivniit. soit de f:ic~iii pri11i:iirc lI:i dciisii.riic ~Cpiiltiirc.I:i iiiiciis c~riiscrvéc.:iiii-:iit ciriitriliiiC ii Iciir i1Clil:iiciiiciit ct ii Icur cr~rl:ti~soit ilc i:iu~iiisccoii- il:iire (cii C$ir<l :iii pctit ii~iriilircd'iis- scnicilts ~irésciitset :a11 c:ir:icti.rc triis iiici~iiil~lctilc cli:i<liic siiJct l. S:iris il~riitci:iiit-il C$ilciiiciit tciiir coiiiptc. iI:iiis toiitc iiitcrprCt:iti~~ii<les di.liOts origiiicls. (les :iv:tt:irs siiliis p:ir ccs restes ossciis <ICs Iciir disli~rsiri~iiiiiii- ti:ilc : Ic rfilc (les firiiissciirs ct 1:i FrC- iliiciit:itiiiii péi-io~liiliicde ri:iii coiirs (l':ictivitCs divcrscs IIII~coiitri- I>iiC. ciirrc :iiitres rii~~tifs,des c:iiiscs (le I~i~iilcvcrsciiiciitIiiQ. 4). I:ii ilcliiirs ilc cc scctcur Ics rcstcs ossciis Ct:iiciit ti-Cs r:ircs. Ocs c,,iicciirr:ir~,,iis, ~iillit~cs í~:iils Fitiirc 1. -.\\ir¡ ilcs ~:li:irlniniiir.rsi í;rciicil i.\iiilc~.I.oc:iIis:iriiiii ilii siic. I'CSP:IC~.oiit CtC ~~IiscrvCcs prCs de I'ciitréc Ic:trrfs ,\5 ct IIO, scctciir l.I)c iiiCiiic csist:iit-il 1111 pctit ;iiii:is ciiiitrc I:i 1innii iiiicst coiiil'i~r- t:iiit 1111 ir:~,t~iiciitde ili:tliliyse fi.11111- r:iIc (c:irrC (5IIII (:l. (:es 11:ii~iicts (le <liiclqi~esossciiiciirs dCcoii\~crts. :I peii prCs s:iiis ;III~IIII os Ioii~,(Iíiii- ii:iiciii I'itii~>rcssi~rii(le groiipeiiiciits scc~~ri<l:iii.cs,111 tr2s :iltérés. .\ iiri cii- ~:III~CII 1x1s :~~~~~:~rt~~l:li~~ltCIIIVI- ~IIICZ ~SSCIIICII~S rccoiiiiiis coiitrc I:I ~':ii-oi iiceii1ciir:ilc (c:irrC I)O). 011iiii- ter:! :iiissi qiic <~iicl<liics-iiiisde ccs vcsti,ces i~ssciissciiil>l:iieiit :ivoir été rcQriiiil'Cs :I ~irosiiiiitéiiiiiii~?~li:ttc (le !ros Irlircs t,iiiil~és:iiicieiiiiciiiciit [le 1: :ir¡ r~icliciiscct iICj:i 1irCseiits Iiirsiliic Ics l>rCliist~iriiliicziitilis:iiciit ccs lietis ci~iiiiiicossii:iire. 11 i:iiit voir 13 l'illllie~~p~lssil>lc il':illlCll:i~~~lllcilts iiiiiCr:iircs, iiltCrieiirciiiciit iiiocliiii.~. I.'étiiclc ilii l),(:Ii:il~ciii :I pcriiiis 'le rcc1iiii1:iitrc ii:iiis ccs trriis OII qii:iirc :II:S lis 1: ~~résciiccd':iii iiioiiis I.iciiri ! - .¡l,ii I:li:iriiiiiiiiiir~:i iriclii!l .\i~iir1, \iic iic liiiirii ,111 \IIL 1111 Lli~i:ii:ii~IL\ llitic\ iiiiiii LII lil:icc <Iii:itrc si!jcts. ~i:irscii~:i~~iriiiiiiliic a;illi. 1.1. ciiiiirc l:i p:iroi ilii liiiid. I;i Ii:iiiiciir dii ri.iiilili>\:.:r. i.iilr,~i.i :liclic S. i;iiil:iiiic 011constatera ici encore que le dé- nombrement odontologique, da au Profcsseur J. Lavergne, a abouti ii l'ideutificatioii d'uii nombre de sujets bien supérieur. Quinze individus oiit été reconnus qui se répartissaieiit ainsi : un tout jeune enfant de 2 ans et demi a 3 ans, un de 4 ans B 4 ans et demi, un enfant de S ans et.12 sujets de plus de 10 ans dont au nioins un adulte (celui du carré A). Cette dis- torsion entre le nombre réduit des restes osseux tres claiseniés et le nombre de dents pose, sans le ré- soudre, le probleme des divers événe- ments qui ont conduit B I'aménage- nient des dépats funéraires dans cette cavité et les avatars de tout ordre (érosion, fouisseurs, boulever- sements anthropiques, conservation différeiitielle, etc.) qui ont contribué A ampitter ces vestiges. On notera aussi le faible nombre de deiits (iiiie par sujet) permettant d'ideiltifier les Gaupe A/B. 4.5.6 pliis jeunes défunts. 11 y a lh une in- terrogation pour laquelle aucune ré- ponse fine ethnologique ne peut étre avancée. Le mobiier archéologique Le petit mobilier archéologique lié a ces sépultures comportait de riires pi&ces lithiques et d'assez iiombreux tessons. Ceux-ci étaient dispersés dans toute la salle sépulcrale, pritici- palement au centre et B l'ouest. Au- ciin vestige n'a été reconriu sur le ca- té orieiital. Cette répartition semble confirme1 le lien de ces documents avec les sépultures bien que des K fré- quentations u siiccessives de I'abri ne soient pas ii exclure, ce que nous sai- sissons en archéologie comnie des ensembles n'étant parfois que le té- lescopage d'évéi~emeiits sticcessifs. Parmi les vestiges brisés reconilus, il est possible d'identifier au moins - 0- ,,~DDyF,o *e-zo*-0 """^"..Z'.