a limite territoriale des com- Les recherches L'ABRI DES A'munes " de Ladern-sur-Lauquet et de Greffeil, entre les métairies de e t I'ossuaire CMRBOHIERS Labau et du Grand Brel (ou du hlé- nel), coule un ruisseau, le Rec de Bar- (COMMUNE DE thes a pente est-ouest, affluent du La fouille a eu lieu en 1964 apres Lauquet, qui frailehit la route dépar- que le site nous eut &tésignalé par un GREFFEIL, ) tementale l354 au lieu-dit << Pont du habitailt de Ladern, Reiié Carrié, qiii, Cournié B. A 300/400 m environ de en remuant les terres de suriace, y Jean Guilaine' la, en direction de l'est, sur la rive avait trouvé une dent humaine. L'hy- droite de ce ruisseau, se dresse une pothkse qu'il pouvait s'agir d'un abri barre de poudingues en partie noyée sépulcral fut corroborée des le début dans une dense végétation dorninée des travaux' par le chene-vert (ausina) et le buis. Le décapage sur 0,10 a 0,15 m de la Au pied de cette barre l'évolutioii du terre humide, brune (couche 1) per- poudingue a dégagé un petit abri : la mit de recorinaitre des traces de fré- chute ancienne d'un quartier de qi~eiltationd'époque historique : les roche a entrainé le blocage de celui-ci restes d'un vase gris tourné étaient contre le front dc paroi qui dessinait associés quelques iraginents d'ou- ici une Iégere concavité. 11 en a résul- tils en fer, rouillés, et a des restes fau- té une sorte de salle, grossi&rement niqiies parfois carbonisés. Des ves- circulaire, de 3 m de diametre. Apres tiges de feux localisés en deus ou les rechcrchcs et I'enl&vementdes sé- trois poiiits de la surface fouillée ne diments archéologiques, I'abri pré- peuvent &re rapportés a une époque sentait une forme moins régulikre : préeise. dans sa partie centrale son déve- La couche 2 s'avéra etre la strate loppernent longitudinal atteignait archéologique comportant les restes 3,80 rn pour un développement trans- sépulcraux. D'une puissance variant versal de 3,40 m. La voute, haute, de 0,20 a 0,30 m, elle était constituée permet de circuler aisément a i'inté- par une argile jaune incluant des pas- rieur. C'est sans doute pour la sées beiges plus fines. commodité de protection qu'il pou- Une couche 3 (de 0,05 a 0,10 m vait assurer qiic cet abri servait pé- d'épaisseur) coniportait le meme sé- riodiquement de havre aux charbon- dirnent jauiie que celui de la couche 2 iiiers travaillant dans ce secteur : ils mais plus induré et englobant des élé- s'y réfugiaieiit par inauvais temps et y ments de blocaille de poudingue plus entreposaient leurs outils. Aussi cette nombreux. * embarrada P est-elle conuue dans le La couche 4 (non soudée) était urie pays sous le tiom d'. abri des Char- blocaille détritique résistante. bonnicrs » ou « du Cournié B. La pré- C'est done la couche 2 qui fit essen- sence A I'entrée de l'abri d'une assise tiellement I'objct de nos recherches de mur est sans doute 21 mettre au (fig. 3). comptc d'iine utilisation de la petite Un sondage cntrcpris contre la pa- cavité au cours des temps histo- roi terminale, iace a I'entrée, 2 prosi- riques : inais on peut y voir aussi un uiité d'un gros bloc, nous mit rapide- aniénagement lié au fonctionnement meut en présence de I'aire la plus de I'ossuaire préhistorique, ferrné fournie en vestiges humains. 11 fut ai- intentionnellement par un mur sé de reconnaitrc en ce secteur (carré dont ne subsisterait que I'assise infé- A4 ou A) la sépulture ineoinpl&ted'un rieure. La commune concernée est sujet que M. Chabeuf pense &re de Greffeil ; la parcelle porte le no 652, sese férninin : la téte, dont ne subsis- lieu dit a les Rocs Blancs u (mais par- taient que quelques fragments de fois appelé n le Cournié * ou < la criue, reposait sous une pierre plate Conca a), Section A, Feuille 2 (ca- disposée intentionnellement ;le corps dastre de 1955, revu en 1987). Les était tres ramassé, de nombreuses lieux sont la propriété de MM. Gorry vertebres étaient eneore en con- *I,es irclicrchcs ok~tétd realisees par J. et C. Freres, du domaine de Labau (fig. 1 nexion, la colonne vertébrale dessi- Gtgilsine ; J. et U. hlagnouat, R. Cnrrié. et 2). nait une ligne courbe signant la posi- ti011 c~iiitr;icti.c de I'iiidividii. c~iicl- ijiies ciitcs se troii\.:iiciit ilc cli:i(liic ci~ti.ilc I:I ciiloiiiic vcrtCl>r;ilc ; sciils i1ii:itrc iis IoiiC Ct:riciit ciicorc prC- seiits (iiii r:iiis rit. iiii ciiliitiis t:iiiclic, iiii ic'iiiiir ~:iiiclic. 1111 til>i:i (lriritl. (:es restes Ci:liclit iiiC1és SII~ iiiic i:iililc siiri:icc (iiioiiis d'iiii iiii.ti-c c:irrCl ii des 11s dii t:irsc se r:ipport:iiit h nii iiioiris (lciis :iiitrcs iiidivicliis. 011 (Iiiit d~iticciivis:iccr iiiic sépiilttirc :iiiiCii:i,iiC. ciirrc :iiitres rii~~tifs,des c:iiiscs (le I~i~iilcvcrsciiiciitIiiQ. 4). I:ii ilcliiirs ilc cc scctcur Ics rcstcs ossciis Ct:iiciit ti-Cs r:ircs. Ocs c,,iicciirr:ir~,,iis, ~iillit~cs í~:iils Fitiirc 1. -.\\ir¡ ilcs ~:li:irlniniiir.rsi í;rciicil i.\iiilc~.I.oc:iIis:iriiiii ilii siic. I'CSP:IC~.oiit CtC ~~IiscrvCcs prCs de I'ciitréc Ic:trrfs ,\5 ct IIO, scctciir l.I)c iiiCiiic csist:iit-il 1111 pctit ;iiii:is ciiiitrc I:i 1innii iiiicst coiiil'i~r- t:iiit 1111 ir:~,t~iiciitde ili:tliliyse fi.11111- r:iIc (c:irrC (5IIII (:l. (:es 11:ii~iicts (le rcssi~rii(le groiipeiiiciits scc~~ril:iieiit :ivoir été rcQriiiil'Cs :I ~irosiiiiitéiiiiiii~?~li:ttc (le !ros Irlircs t,iiiil~és:iiicieiiiiciiiciit [le 1: :ir¡ r~icliciiscct iICj:i 1irCseiits Iiirsiliic Ics l>rCliist~iriiliicziitilis:iiciit ccs lietis ci~iiiiiicossii:iire. 11 i:iiit voir 13 l'illllie~~p~lssil>lc il':illlCll:i~~~lllcilts iiiiiCr:iircs, iiltCrieiirciiiciit iiiocliiii.~. I.'étiiclc ilii l),(:Ii:il~ciii :I pcriiiis 'le rcc1iiii1:iitrc ii:iiis ccs trriis OII qii:iirc

:II:S lis 1: ~~résciiccd':iii iiioiiis I.iciiri ! - .¡l,ii I:li:iriiiiiiiiiir~:i iriclii!l .\i~iir1, \iic iic liiiirii ,111 \IIL 1111 Lli~i:ii:ii~IL\ llitic\ iiiiiii LII lil:icc \:.:r. i.iilr,~i.i :liclic S. i;iiil:iiiic 011constatera ici encore que le dé- nombrement odontologique, da au Profcsseur J. Lavergne, a abouti ii l'ideutificatioii d'uii nombre de sujets bien supérieur. Quinze individus oiit été reconnus qui se répartissaieiit ainsi : un tout jeune enfant de 2 ans et demi a 3 ans, un de 4 ans B 4 ans et demi, un enfant de S ans et.12 sujets de plus de 10 ans dont au nioins un adulte (celui du carré A). Cette dis- torsion entre le nombre réduit des restes osseux tres claiseniés et le nombre de dents pose, sans le ré- soudre, le probleme des divers événe- ments qui ont conduit B I'aménage- nient des dépats funéraires dans cette cavité et les avatars de tout ordre (érosion, fouisseurs, boulever- sements anthropiques, conservation différeiitielle, etc.) qui ont contribué A ampitter ces vestiges. On notera aussi le faible nombre de deiits (iiiie par sujet) permettant d'ideiltifier les Gaupe A/B. 4.5.6 pliis jeunes défunts. 11 y a lh une in- terrogation pour laquelle aucune ré- ponse fine ethnologique ne peut étre avancée.

Le mobiier archéologique

Le petit mobilier archéologique lié a ces sépultures comportait de riires pi&ces lithiques et d'assez iiombreux tessons. Ceux-ci étaient dispersés dans toute la salle sépulcrale, pritici- palement au centre et B l'ouest. Au- ciin vestige n'a été reconriu sur le ca- té orieiital. Cette répartition semble confirme1 le lien de ces documents avec les sépultures bien que des K fré- quentations u siiccessives de I'abri ne soient pas ii exclure, ce que nous sai- sissons en archéologie comnie des ensembles n'étant parfois que le té- lescopage d'évéi~emeiits sticcessifs. Parmi les vestiges brisés reconilus, il est possible d'identifier au moins - 0- ,,~DDyF,o *e-zo*-0 """^"..Z'. quatre rkcipients caractéristiques : \..a 3, . un bol h pastilles eii relief, un campa- Coupe B/C. 4.5.6.7 niforme B décor pyrénéen, un vase ou marmite B tétons, un bord de vase B alise briséc, auxquels s'ajoutent quel- Pigure 3. - Ahri des Charbonniers i Grclieii (Aude). Coupes longitudinaies suivant iVB-4-54 et WC-4-M-i. ques tén~oins(des bols notamment) Relevés J. Guilaine. plus fragmentés. courbure permet d'en donner une restitution grapltique (fig. 7). Deux rangées de pastilles e11 relief se sup- perposent ; la rangée inférieure af- fecte un tracé en guirlande. -Les restes d'un récipient beige- brun & I'extérieur, & surface interne grisatre, couvert d'une peilicule ter- reuse. La forme gbnérale est sphé- rique avec amorce du foud convexe. De petits tétons en relief servaient de prise. La plupart des nombreiix frag- ments de ce vase ont été mis au jour contre la paroi ouest, dans le carré D6 (= D) en particulier (fig. 8). - Quelques tessons tres fragnicntés correspondant a des bords de vases probsblement sphériques léger col ou Liérnisphériques, genre bol (fig. 9, no 1, 2, 3, 7,8). -Un bord de récinient brun rou- geatre marqué par une ruptitre de pcnte pres du hord. Le profil Evoque une jatte (fig. 9, no 4). Figure 4. - t\bri des Charbonniers a GrelEeil (Aude). Plan du site et loealisation des prineipaux vestiges reconnus. 1 (étoile) : Iitliique ; 2 (cercles noirs) : fragmentsdegobelet canipaniforme; 3 (cercles hlancs) ; tessonsde céraniiqiie iioii dbcorée ; 4 (carré blanc) : Clén~entd'4cuelle idécor de pastillage i 5(grisé) : rone (ournie en ossements humains; 6-galet demi-circulaire. Plan .l. et C. Guilaine.

Quelques points sont intéressants chés. L'aspect « porcelainé » sous-en- a iioter : tend un chauffagc de la piece et un -La lamelle de silex se trouvait a débitage par pression (fig. 5, n" 2). une plus grande profondeur que la - lJne base de lame, en silex miel moyenne générale des vestiges (carré sombre, de section trapézoidale. B7 = secteur E) (fig. 5, no 2). L'autre Quelques retouches latérales sont base de lame était également en situa- prbsentes (fig. 5, n" 1). ti011 n basse n mais au meme niveau - Un éclat 2I front denticulé, en silex que les tessons les plus profonds. blanc, a veinures grisatres (fig. 5, n" 3). -Les restes, tres inconiplets, de I'é- -Un galet plat, de forme géuérale cuelle spliérique décor de pastillage denii-circulaire. Une facc présente de se trouvaient, hormis un fragrnent nettes traces de polissage par frotte- dans le carré C5, tres nettcuient vcrs ment (fig. 6, no 1). I'entrée au niveau de I'assise du mur ; -Un fragment de gres présentait il senible qu'ils aient correspondu a deux faces grossii.rcment planes. un dépat relativement ancien ayant Cette piece semble avoir été décou- fait I'ohet d'un premier « dél,layiige » pée de facon 2 lui donrier une forme Faut-il voir la un critere d'ancienrieté circulaire (cf. certains bouchoiis de poirr tenter une possible périodisa- fermeture en disque) (fig. 6, n" 2). tion 21 I'int4rieur des dépats ? DiamGtre : 9 cm.

Lithique - Word d'écuelle sombre, lissée, re- connu par assemblage de plusieurs Figure 5. - i\bri des Charhoniiiers Greiieil (t\ude). - Une lamelle en silex blanc, de sec- fragments. Le récipient accusait un Industrie lithique. 1. Lame; 2. Lamelle: 3. Denticulé. tion trapézoidale ; les fils sont ébré- dianietre de I'ordrc de 15 cm ; sa Ilessin F. Briois. Figure 6. - hbri des Charbonniers Creffeil (Aude) lndustrie lithique. 1. Calei arrondi a face polie ; 2.l>aletdisque. - Un fragnient de vase épais rou- Dessin F. Rriois. geatre B I'extérieur, gris B I'intérieur, jarre ou marniite, comportant un cor- don lisse en relief disposé au-dessus d'une rupture de pente (fig. 9, no 5). -Un bord de récipient sphérique, gris beige ii I'extérieur, brun sur la face interne. Une anse, brisée, s'adap- tait au niveau de I'orifice (fig. 9, no 6). - Quelques dizaines de tessons sans caracteres, dont I'épaisseur montre qu'ils se rattachaient B des vases d'assez faible volome. De tous ces vestiges la piece la plus intéressante est constituée par les fragments d'un gobeiet campani- forme que nous décrirons en détai12. - Gobelet campaniforme de teiiite beige, brune localement. Les restes de ce vase, dont on connaissait le dia- rnetre 2 l'orifice, la courbrrre et une partie du fond, ont autorisé une re- constitution du récipient initial. Sa hauteur (12 cm) égalait presque son diametre l'orifice (11 cm). La panse est peu anguieuse. Le fond montre une légere dépres- sion en ombilic. Le dkcor, disposé se- Ion trois panrieaux principaux, comprenait de haut en bas (fig. 10 et 11) : Panneau du haut - -une bande rayée en oblique, Figure 7. - i\hri des Charhonniers a Greifeil (Aude). Ecuelle decor de pastillage. Essai de restitution graphique. -une rangée d'impressions, Dessin JP. Vion. -une ligne de courts chevrons, Contexte arehéologique

Dans cette partie du bassin de I'Aude - comme en bien des régions -les ha- bitats néolithiqucs et chaicolithiques oiit longtemps été ignorés et les pre- miers chercheurs ont surtout fait porter leurs efforts sur les grottes sé- pulcrales. Une série de prospections dans la vallée du Lauquct, sensible- ment en aval de I'aire ici concernée, im ont montrk que ces habitats avaient be1 et bien existe,: station de la

Figure 8. - i\bri des Charbonniers Greffeil (hude). libcipient sphérique mamelons. Dessin J. Coularou.

- une ligne de courts chevrons, -une rangée d'impressions scalari- formes, -une bande hachurée en oblique vers la droite (au peigne), 1 -une ligne d'impressions. Panneau central -une ligne d'impressions, -une bande hachurée en oblique vers la gauche (au peigne), - une bande d'estampages, -une ligne de courts chevrons, -une ligne de courts chevrons, -une rangée d'impressions, -une bande hachurée en oblique vers la droite (au peigne), -une ligne d'impressions. Panneau inférieur -une ligne d'impressions, - traits continirs horizontaux paral- leles, - une rangée d'impressions. Ce rkcipient est intéressant dans la mesure oii son ornementation asso- cie des caracteres franchement py- rénheiis (lignes incisées coutinues, rangées d'impressions, chevrons) 2 des bandes rayées en oblique a droi- te ou a gauche, dans le style interna- tional.

i I

Figure Y. - i\bri des Charhoiiniers a üretieil ( i\ude ). Vesriges céramiques non décorés, Dessin J. Coularou.

Condamine (avec campaniforme py- - L'abri ou grotte de la bergerie du cours d'une période relativement rénéen) a Ladern, station de Mourné- Duc, dans le secteur de la fernie de la courte) ou plus dilué dans le temps ? gré (Vérazien et Chasséen), station Corbiere, aurait également livré des On retrouve ici les questions énon- de Ilibos de Bila (a campaniformes vestiges préhistoriques. cécs plus haut de I'enchainement des pyrénéens exclusifs) de la vallée de la Toutes ces découvertes ne sont dépots sépulcraux. L'essentiel du mo- Lauquette, toujours sur le territoire malheureusement guere plus acces- bilier archéologique, trouvé dans la de la meme commune de Ladern. 11 sibles au,jourd'hui en raisoii de leur meme couche, sensiblement au faut donc penser que la colonisation dispersion ancienne (la collection de meme niveau, plaide en faveur d'une néolithique et chalcolithique s'était I'abbé Ancé notamment). L'impréci- certaine homogénéité temporelle no- égiilement étendue vers la haute val- sion qui accompagne fréquemment tamment en cc qui concerne la mar- Iée d~iLauquet, aire ou les habitats les mentions dans la littérature mite et le gobelet campaniforme. 11 correspondants sont rechercher. constitue également un handicap sé- n'est pas impossible que le bol a pas- Les sites les plus proches de I'abri rieux & toute extrapolation. 0n re- tilles en relief, lié a un déblaiement du Cliarbonnier signalés dans la litté- tiendra seulement le nombre assez antérieur, ne soit le produit d'un rature soiit donc essentiellemcnt des élevé reconnu de lieux sépulcraux, dépot plus ancien. De meme la la- cavités sépulcrales" Pour nous limi- indice d'une implantation hiiniajne melle en raison de sa position strati- ter a la cornmuiie de Greffeil, on n'en certaine vers la fin du Néolithique et graphique pourrait soit &re liée rencontre pas moins de cinq : awdébuts de I'Age du Bronze. au dépot de I'écuelle a pastillage, soit -La grotte du Ménel (ou Graiid signer un passage plus ancien encore. Brel) : située 2 proximité immédiate 11 est difficile d'aller plus loin dans de la métairie, sous la route D54. I'hypothese. En effet les bols a décor - L'abri sépulcral de la CorbiErc Enseignernen ts de pastillages sont présents a la fois basse : ~3 peu de distance du chemin dans des ensemblcs de type néoli- de la Croix de I'Echelle (ancienne thique final -facies bas héraultais de route de Ladern par la Tuilerie), face L'abri du Charbonnier est I'une de RoíluemengardeH, groupe de Fer- aii domaine du Ménel, une cavité sous ces multiples petites cavités sépul- rieres9- mais aussi dans des contex- une barre rocheiise avait servi de sé- crales si répandues dans les régions tes pleinement chalcolithiques (cf. pulture. Le dégagement du sédiment calcaires ou grbseuses du Languedoc Fontbouisse). Leur seule typologie a permis de reconnaitre la présence méditerranéen7. Son analyse détail- n'est donc pas un traceur indis- de restes humains accompagnés de Iée a mis en avant quelques-uns des cutable. e boutons » (perforés en V ?) (Ren- problemes que soul&veI'approche de Quant au gobelet campaniforme seignement de M. Louis Poudou, de ce type de site : mis au jour, il est intéressant dans la Greffeil, propriétaire des lieux). -Les restes humains sont peu mesure ou son omementation, dispo- - La grocce du Caousé, dans la par- abondants et ne eorrespondent ja- sée selon trois handes, associe & la fois tie élevée de la commune située en mais au nombre de sujets supposés des motifs typiquement « pyrénéens K direction de Castillou. Lors de i'expo- avoir été inhumés sur les lieux (d'ou incisés et estampés (courts chevrons, sition de 1939 marquant le cinquan- I'hypothese fréquemment avancée de lignes incisées, lignes d'impressions) tenaire de la Société d'Etudes Scien- « sépultures secondaires B). La pré- des bandes de style intemationai tifiques de I'Aude, A. Fages a exposé seuce d'un unique sujet miew (bandes horizontales décor de fines plusieurs documents provenant de conservé plaide ici en faveur du ca- rayures obliques traitées au peigne). cette cavité : une fleche en cristal de ractere successif des sépultures avec Une telle symbiose peut &re indica- roche, des boutons en os (perfores en déblaiement ou réduction des dépot tive du degré de mixité entre une V ?), une hache perforée4. antérieurs. 11 reste évidement a ap- technique décorative plus ancienne et -La grotte du Singla (ou du San- précier les intervalles de temps ayant a valeur généraie (la tradition pan-eu- glier), dans i'aire située entre le do- séparé ces diverses opérations. Le ropéenne) et les modes proprement maine de Greffeilhet et le tenement role de I'érosion différentjelle, des locales qui caractérisent dans cette ré- des Usclades. Le site n'est plus connu gion les phases moyenne ct finale du aujourd'hiii. 11 aurait livré, selon Chalc~lithique'~, A. Fages : des haches polies, des cou- térieures de I'abri ont sans doute teaux en silex, des perles en os, en contribué tronquer une documen- stéatite, en calliiis, en coquillages, tation qui nous parait iiujourd'hui deux haches plates en cuivre, un dans un état d'amoindrissement Chronologie mo~ile (?) de hache plate5. Parmi évident. II rious est donc tres difficile quelques pieces déposées au Musée dc reconstituer la succession des évé- de et données par I'abbé nements funéraires et postérieurs ürace & l'arnabilité du Dr J.D. Van Ancé, inventeur du site, comme pro- dont I'abri a 4th le théatre. der Waals, I'Institut Bio-Archéolo- venant de Greffeil, figure un fragment - Le mobilier archéologique est-il gique de Groningen a bien voulu sou- de poignard en silex a dos poli6. hornogene (c'est-i-dire dépose au mettre a I'analyse du radiocarbone des documents osseux proveriant du NOTES carré A4 qui coritenait la sépulture 1. Oull.nl~e.J., e Recherclicssrir la Préhistoi- d'un sujet féminiii. re réceiite du Ltinguedoc occidcntali>, in Cnhiers Ligurcs de Préhistoire et dilrch4olo- GrN-10435 : 3905 i- 35 111' @e, 11, Ppertic, 1965, p. 150-164 (el. p. 16.7- (soit 1955 t 35 bc) 164). 2. GUIL,\INE,J., La civilisation du oase (vers - 2640 - 2190 cccmpan!fonw dan8 les 4rén6es fian~aises. en datation calibrée) Gabelle,C;irc;issanee, 1967.p. 188, fig. 49, ii"1. Ce dessin a été repris par P. Ti~ci~~~-Ci,~us~tw, Cette datation, tres coherente, Id., « Les poteries ciin~panifornxesen u, in Galiu-l'rtl~istoire, XllI, 1970, p. 317, fig. 32, s'insere parfaitement dans la marge 11-2, nitlis en acceiltiiiliit le rlipture 'le pente in- d'évolution des campailiformes pyré- S6rieurc. neens. 3. Sic~Iu>,G., * L'Aude préhistorique B, iii Uullctin de kr Sociétc?d'Etl.. O.. . n Suoolémetit.. 3u dictiotinaire des décoi,vcrtes pr4historiqurs o~itres iiiiti- qiiis (le I'Audc D, inHvlletindde laSociété d%-tu- desScir~itihoues. . de ?&&de.XWII. 1921., o., 19. I'hces, A, z La grotte di, ~iiigla; conipldmcnt srir la callais a, in Bulletin u,.l., r 1,'l~:ilriiat iiéolithique de Roqneniengarde a Saiitt-l'ons- de-Meitcliiens (ilérnnlt) r, iii Emdes sur 1Wé- ~ntJt,2-3, Moiitprllier, 1986.87, p. 1-10,fig. 21. 9. G\scO, J., er Gu'm~ia,X., ~Origiiieet strrtcturc du NColithiqtic fiixtil en Lnnguedoc niéditerraiiéen : la cérnrniqtie u, io UebtouLo, .).-P., et GUILAINE,J., in lx A'eOlithique de la lii.an sous- trochanterien 24 Diametre Les os du carpe et du tarse sont transversal sous- nombreux. Avec l'astragale et le cal- trochantéricn 30,7 lndice de canéum de A', on peut reconstituer le ptatymerie 78.1 platymérie squelette complet d'un pied droit. Longueur de Son volume relativement faible per- I'extrémité met de peuser que le sujet était du supérieurr Uiamhtre de la tete sexe féniinin. Le tibia droit est presque entier (I'extrémité supérieure fortemeilt Conclusion érodée) ; le gauche se réduit a un fragmeiit de la diaphyse. 11 est vraisemblable que le sujet iZ1 était une femme adulte, ayant une taille d'environ 154 cm, un fémur pla- C6té droit : tymérique et un tibia mésocnémique. Eii i'absence du crane, aucune indi- I'érirnetre 78 rnm lndice de cation ne peut &re donnée sur son rohustesse 11,s type physique. UiarnEtre A.P. au tro~nourricicr 37 Diantetre tiílns~ei~alBU tiou nourricier 25,s lndicr c~iérnique 68,9 mésocnérnie

Cóté gauche : Diametre A.1' au trou nourticier 36,4 Dianietre transversal 25,l lndice ciiémique 68,9 11 existe des fragnients de deux dia- physes péroni&res. Parmi les 3 astragales, on note un os droit et 2 gauches. De ces derniers, seul celui qui est homologué du droit peut etre mesuré.

Droit &tuche Longueur totalc 48 48 Hauteitr 28,3 27,2 Largeur 39,h 37,4 Longueur de la poulie 32 29,s liirgcur dc La pouiie 30 27 ANNEXE 2 Dans cette serie nous trouvons : des dents isolées qui se répartissent ainsi. Dents permanente" tablezu 1. Étude odon~olog~que Tableau 1

Maxillaire supérieur 1259530036 Maxillaire inféricur 14 97511138

Deilts temporaires : seulement 2 dcnts : les IV et V Dknombrement des siijets. Le tablcau 11 donne leur répartion par classe d'age: Tableau 11 &e 2,iJ ans 4.4,s ans 5.55 ans + de 10 ans Nombre de sujets 1 1 1 12" Nombre de deilts identifiant le sujet 2 3 1 1 Dont au moins 1 de plus de 18 ans. Soit au total 15 sujcts.

Dimensions des dents : tableau 111 (le nonihre réduit de mcsures diminue la valeur de ces cliiffres). Tableau lil Dimensions actuelles Dents Nombre mesures Dimensions moyennes E. ~~~RSEIILER

Maxillaire 3 5 inféiieur 4 7 5 5 6 1 7 1

Usure : tableau IV. Tableau IR' nonir O I II 111 IV Maxillaire lncisives supdrieur Canines Préinolaires Malaires Maxillaire lncisives 1 5 7 1 0 inferieur Canincs 0 5 3 1 0 Pr6inolsires 0 8 4 O 0 Molaircs 1 1 1 0 0 Totaux 4 25 35 9 1 ?4 5.4 35.1 47.2 12.1 1.3

A noter, concernant i'usure, le % Tartre. Dépots peu irnportants dans 16 élevé de dents & I'indice 11., .orincinale- cas., dénots. imaortants dans 4 cas. ment les incisives centrales supérieu- A noter simplement sur une res (plus de la moitié de celles-4. Anomalies. illcisive supérieure, une ra- Caries. Sur les dents temnoraires. nous cine coudée dans le sens vestibulaire. relevons : probablemente dile & un traumatisrne , 2 caries non pénétrantes (2,7 %), sur la dent en forrnation. * L'étude a 6th realisee par Jean Lavergne 2 caries pénétrantes (2,7 %).