15ème année - N° 58 - 2ème trimestre 2002 - Le numéro 1,50 € - ISSN 0998 - 6154 http://perso.wanadoo.fr/journal.vivre-ici à découvrir en famille La classe à partir de 5 ans de CE2 CM “Moi Fifi, perdu dans la forêt” de l’école l de Prauthoy un spectacle du Théâtre du Tilleu (Bruxelles) comité Vendredi 30 mai - 18h30 au théâtre de de réservation : service culturel de la ville de Langr es tél. : 03 25 87 60 34 rédaction - enfants

Les activités artistiques menées en temps scolaire et dans le cadre du Contrat Educatif local de la avec le concours de Sylvie Rabant, plasticienne, Claire Descamp et Francine Chevaldonné, conteuses, Laurence Boyenval et Sylvain Marmorat, comédiens, Nathalie Méchet, animatrice danse ont permis aux enfants et aux jeunes d’explorer le monde de l’Art, de s’exprimer, de créer, d’enrichir leur sensibilité. Ils sont heureux avec l’association de la Montagne de vous présenter leurs travaux à la 2ème “Faites des arts” à . Pendant près d’une semaine, la commune et le foyer rural d’Aprey et les écoles de Prangey, Villegusien, Aprey, , Longeau, Heuilley-Cotton, Heuilley-le-Grand, , Chassigny auront le plaisir de vous accueillir et vous donnent rendez-vous :

exposition du 25 mai au 4 juin théâtre le mardi 28 mai à 20h30 à Aprey conte le mardi 4juin à 18h30 et 20h30 à Aprey danse le samedi 30juin à 20h30 à

S O M M A I R E

D’UN BISTROT A L’AUTRE HISTOIRES D’HISTOIRE DEVELOPPEMENT LOCAL Petite histoire des cafés Lieux de mémoire de la 2ème guerre mondiale A l’heure du numérique p.10 et cafetiers de Longeau p. 2 à p. 8 - 9 NATURE - ENVIRONNEMENT A LA RECHERCHE DE NOS RACINES LES PAGES ENFANTS La vipère p.20 - 21 Une enfance à Longeau p. 3 - 4 Autour du conte p.11 LES ECRIVAINS DE CHEZ NOUS DECOUVERTE DE NOTRE PATRIMOINE La perspective : réalité ... et illusion p.12 Prauthoy et son canton p. 22 La fontaine du matelot à Montormentier p. 5 2ème Faites des Arts à Aprey p.12 - 13 Classe théâtre à p.14 EVENEMENTS ET ANECDOTES CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE Une classe à PAC p.15 Articles de presse 1840 - 1890 Le chemin du Bois : travaux divers p. 6 - 7 Jouons au poète p.16 Petite histoire de la presse en Haute-Marne Festival Tinta’Mars : j’ai aimé “j’irai pas” p.16 p.22 - 23 HUMEUR Tous mes droits d’enfant p.17 Volupté et sottises p. 7 Lire - Lire - Lire p.18 L’EVENEMENT CULTUREL QUESTION D’AUJOURD’HUI Elzbieta, La prédiction de Nadia, Claire Nadaud Les 26000 Couverts p. 24 Les rendez-vous de l’Université rurale p. 8 Comment respire le poisson p.19 NATURE Comment faire des bulles ? p.19 Au détour des chemins p.24 VACANCES - LOISIRS p. 8 En atelier nature à Villegusien p.19 Voulez-vous effrayer vos copains p.24 page 2 D’UN BISTROT A L’AUTRE

Petite histoire des cafés et cafetiers de Longeau

Longeau : 690 habitants, 4 cafés. Rares aujourd’hui sont les vil- lages qui possèdent encore leur bistrot ; alors quatre, c’est une ex- ception ! Il y a une explication : tous ces cafés affichent “HOTEL” et (ou) “RESTAURANT”. La traversée du village par la R.N. 74 bien fré- quentée amène une clientèle variée - routiers, touristes, voya- geurs de commerce, employés d’entreprises - qui fait vivre ces quatre petits commerces.

Café -rétro En 1860, les cabaretières ( ou “cafetières”... lit-on souvent) s’appelaient Marie Riandet, Reine Constant, Jeanne Catherinet, Anne Seguin. Les ca- baretiers de l’époque, Louis-Napoléon Guth, Etienne Hemery puis Florent ou Jean-Baptiste Andriot ne pouvaient se contenter des revenus de leur com- merce pour survivre, eux et leur famille : ils avaient tous un deuxième mé- tier : buraliste, scieur de long, manouvrier, meunier. Vers 1950, 2 cafés (à gauche) l’Auberge routière et le Café du Centre

En 1920, cinq débits de boissons existaient encore Le café tenu aujourd’hui par Bernard Denis, proprié- taire depuis 1976, avait com- “Le café Marcel” tenu auparavant par Reine Constant “Le Jules, un cafetier de La Montagne” me patron en 1840, Jean puis son fils Jean-Léon Carré, accueillait bals et repas de Jourdheuil. Repris par Hubert “Ce serait réduire “le Jules” que de dire qu’il tient un bistrot; maraiages, jeux de cartes et joueurs de billard. René Marcel Royer, c’est sa femme Jeanne il s’y cramponne. Jules est à son bistrot ce qu’un Bernard était également le coiffeur du village. Catherinet qui lui succédera L’hermite est à sa coquille. Il y mourra ! En 1954 Georges Grocolas en fait l’acquisistion; à l’enseigne après son décès en 1891 et Chez lui, jamais moins de 3 tournées : c’est le minimum “Auberge Routière”, il est depuis 1990 propriété d’Alain et continuera de l’exploiter, dans vital : une pour boire le présent, une autre pour remuer le Patricia Godart. passé, une 3ème pour préserver l’avenir. Jules na jamais une partie du bâtiment, l’autre fait fortune avec la limonade et le petit noir, le vin ou les partie étant devenue une bou- apéros. Mais il a acumulé des trésors de souvenirs et cherie. Le café est alors racheté par Ancien relais de poste au 19ème siècle, le “Café Hôtel d’histoires, de contentements et d’aventures qui pourraient un représentant de commerce restaurant du Cerf” était un lieu tenu par Germaine et remplir un livre. Et quel livre ! Le livre d’un café rural, instantanné d’une mémoire, facette populaire de l’âme du M. Levasseur. Derrière le Benoît Fradin en 1920. En 1942, les murs sont vendus au peuple, caisse de résonnance du bouche à oreilles de comptoir : sa fille Emma Docteur Rollet et le fond à Louise Llido. En 1962, Maurice l’histoire d’une nation.” Levasseur et son beau-frère Claude vétérinaire et Marguerite Lebrun rachètent le tout et l’ex- M. Aubert; ils s’occuperont ploitent jusqu’en 1991, année qui verra l’arrivée du propriétaire aussi d’une épice- actuel Jean-Yves Jambou. rie-mercerie de l’autre côté de la rue. Marie-Anne Laneyrie, Marcel En 1919, Marie Rousselle achète le Café du Centre à la Gavignet, Bob veuve de Gustave Oudot, tenancière de 1917 à 1919 ( qui Cortot, puis M. avait succédé à son mari et à René Marcel. Ce dernier re- Cornu seront les prendra un autre café à Longeau). gérants successifs L’époux de Marie, Arthur Rousselle, était maréchal-ferrant et jusqu’en 1976. travaillait dans un atelier à l’arrière du café. Un palefrenier lan- grois, surnommé Caramel, venait chaque semaine dans la petite cour, commu- ne au café et à l’ate- Annick lier, pour y ferrer les Doucey chevaux. Marie restera à la tête de son commer- Les quatre cafetiers restaurateurs ce jusqu’en 1958. aujourd’hui. Le cinquième café qui n’existe plus (aujourd’hui mai- Elle le cédera alors à son d’habitation de Bruno Chiffot), était tenu de 1915 à 1922 son fils Fernand qui par Célina Méchet. Repris de 1922 à 1951 par Charles Jeannel, le mettra en gérance. il comptait 2 belles salles. La 1ère, à l’entrée, était réservée à la consommation; la 2ème, la plus grande, était une salle de Depuis juillet 1973, “Au bistrot, jeux, meublée d’un grand billard à la française et de plusieurs le petit-fils Bruno il n’y a pas tables. C’était le café où le dimanche se retrouvaient un grand Rousselle et son d’étrangers, nombre de clients. Aux côtés du billard, se jouaient le tarot, la Marie Rousselle (à gauche) a tenu le épouse ont repris les il n’y a que des amis belote, la manille ou le piquet. A l’extérieur, derrière la maison, Café du Centre pendant 39 années. rênes de l’établisse- que nous n’avions un jeu de quilles était occupé tous les après-midi du dimanche Sa belle fille, Hildegard (en haut), le ment, rebaptisé “Le dirigera aussi pendant 7 ans avant de pas encore par les adultes et les adolescents. La mise était de 5 à 10 cen- Cavalino” passer la main à son fils Bruno. rencontrés.” times. Les gagnants offraient un verre à leurs rivaux... A LA RECHERCHE DE NOS RACINES page 3 Une enfance à Longeau

Gaston Baudoin est né le 23 avril 1920 à la ferme “de Dreuil”, une ferme isolée à 2km de St-Vallier. Il avait 3 ans lorsqu’il arriva à Longeau, où son père venait d’être affecté à la brigade, en qualité de “gendarme à pied”. Gaston n’oubliera jamais ses années de jeunesse. Il les a racontées dans un document confié à ses enfants. C’est un témoignage unique, exceptionnel de la vie d’un village dans les années 1930, écrit avec chaleur, ten- dresse, beaucoup de sensibilité et de justesse. Gaston Baudoin jeune, auteur de Extraits “La vie à Longeau vers 1930” Il surveillait notre comporte- L'instituteur logeait à côté de ment dans la rue et nous en sa salle de classe, au rez-de- “Le petit village de Longeau, miers du canton : Simone faisait la critique, sans chaussée, sous la Mairie. Un chef-lieu de canton de l'ar- Cornefert et moi-même. Je craindre l'intervention d'un ou deux ans avant la fin de rondissement de Langres, où n'étais pourtant pas une gran- parent. C'est comme cela que mes années scolaires, l'effec- j'arrivai bambin, reste le lieu de lumière, ma faiblesse étant se forgeaient les hommes qui, tif étant devenu trop impor- de mon enfance ayant mar- l'orthographe usuelle que je lorsqu'ils avaient quitté le tant, ladite salle fut partagée qué mes souvenirs pour l'é- compensais par une bonne pays, venaient à chaque oc- en deux parties par une cloi- ternité. J'y revois mes ca- connaissance des règles casion saluer l'auteur de leur son centrale. D'un côté, se marades d'école dans grammaticales ; j'étais assez réussite. Certes, enfants, nos trouvaient les petits dirigés notre classe unique, avec fort en arithmé- par Mme en premier lieu notre institu- tique et moyen Raclot, teur, Monsieur Petit, qui, aux pour le reste. N'y épouse d'un environs de 1931 cessa son a-t-il pas là la preu- mécanicien activité, diminué par une ma- ve de l'efficacité en cycles ladie de foie qui l'emporta. d'un homme rigou- dont l'ate- Sa sépulture se situe au ci- reux dans le travail lier se si- metière de Percey-Le- ? (ce qui ne l'empê- tuait près Petit(Côte d'Or), où ses élèves chait pas de parti- du carre- l'accompagnèrent. J'ai encore ciper à nos jeux four des en moi l'image de Madame d'enfants). trois pro- Petit et de sa fille Marcelle, cérémonies de la semaine ; vinces (pre- ma conscrite. pour cela, nous avions le droit Dans un village, mière mai- de nous absenter de la classe. l'instituteur était son, à Une année durant, nos ensei- Les vacances d'été, dites une notoriété : gauche, en gnants furent de jeunes sta- grandes vacances, avaient lieu toutes les âmes lui faisaient journées étaient bien oc- direction de Gray). L'autre giaires, avant qu'un nouvel du1er juillet au 31 août. C'est confiance. Il bénéficiait du cupées, et personne ne trou- côté de la classe accueillait instituteur hors ligne, donc le 1er septembre que soutien inconditionnel des pa- vait à redire. Nous étions bien les plus grands qui étaient à la Monsieur Lalin, venant du nous fîmes connaissance de rents d'élèves, ce qui lui per- dans notre peau, sans idée de charge de Monsieur Lalin, pays voisin, de Bourg, ne Monsieur Lalin. Plus tard, le mettait d'être entendu et com- rébellion. toujours présent. Il n'existait nous soit affecté sur sa de- 1er octobre, les 7 candidats pris des enfants. Morale et Chaque semaine, deux élèves pas de maternelle car les mande. Ce dernier n'ayant ja- au Certificat d'Etudes, dont je instruction civique nous du cours moyen étaient dési- femmes, à part de rares ex- mais connu d'échec parmi ses faisais partie, devaient réinté- étaient enseignées alternati- gnés pour balayer la classe ceptions, restaient au foyer. candidats au certificat d'é- grer la classe le soir, de 16 h vement, chaque matin de 8 h du soir, dépoussiérer et pré- Les enfants étaient admis en tudes, se mit laborieusement à 30 à 19 h. Il en fut ainsi jus- à 8 h 30. parer le poêle pour le chauf- première préparatoire dès l'â- la tâche pour préparer à cet qu'à 15 jours avant l'examen, Malgré sa sévérité, nous ai- fage du lendemain. ge de 5 ans.” examen sept éléments de sa période de relâche avec in- mions notre "instit" et nous terdiction d'ouvrir le moindre ne l'aurions jamais croisé hors nouvelle classe, précédem- Le village ment perturbés par le chan- livre à la maison. de l'école sans nous décou- Les résultats ne se firent pas vrir. Au premier janvier, nous gement fréquent d'ensei- “A l'exception d'un ancien L'activité au village était attendre ; nous fûmes tous nous faisions une joie de lui gnants. moulin sis en bordure d'un très diversifiée ; on n'y reçus, dont 2 dans les 10 pre- apporter un petit cadeau. A l'époque, nous avions cours ruisseau à l'écart, route de comptait pas moins d'une de 8 h à 11 h, 5 jours par se- , les constructions dizaine d'agriculteurs qui maine (du lundi au mercredi, étaient toutes alignées le long exploitaient en moyenne une le vendredi et le samedi). Le des principales voies qu'é- quinzaine d'hectares cha- jeudi, nous restions à la mai- taient : la route nationale 69 cun. Deux ou trois chevaux son, non sans avoir quelques devenue chemin départemen- pour tirer le matériel et huit devoirs à effectuer, ainsi que tal. à dix vaches laitières consti- chaque soir et même parfois C'est aspect général ne chan- tuaient leur cheptel. le dimanche. Il fallait, ce jour gea pas jusqu'aux environs Ces exploitants de la terre là, fréquenter le catéchisme des années 60 où l'on vit, étaient : en vue de la communion so- comme partout en , des - La famille Marcel dite "ca- lennelle qui avait lieu à l'âge maisons pousser comme des basse", expression vraisem- de douze ans. Nous devions champignons, les ménages re- blablement dérivée du nom servir la messe le dimanche cherchant leur tranquillité de l'Archevêque Cabasilas en dans un bâti à l'écart des raison de leur catholicisme matin et les vêpres l'après- Dans les années 50, l’instituteur était Mr Lalin. Pierre Dziegiel, grands centres. très fervent. La famille midi, ainsi qu'aux diverses aujourd’hui maire de Longeau, était un jeune écolier. page 4 A LA RECHERCHE DE NOS RACINES

On dénombrait à Longeau, une dizaine de commerces, Barbier, route de Gray, en est la Gendarmerie. la descendance. - Place Charles Jourd'heuil, ainsi répartis : les parents de Maurice - Jules Cornefert, installé à - Cinq débits de boissons Marcel, lieutenant de pom- l'emplacement actuel de la piers retraité. - Deux épiceries-merceries: Poste et du Corps des Sapeurs Chez François, devenu le Pompiers ; le fils Guy, ensei- - Il y avait aussi chez Royer, "Tout Pour Tous" sous la gé- gnant retraité à Grenoble, re- famille nombreuse qui ex- rance du fils Jacques puis ex- vient souvent dans sa maison ploitait une ferme, propriété ploitée en S.AR.L par Cocci de la rue Rouard ; la fille Domenech, près de l'ancienne Market. Hélène épouse Garnier, ins- Gendarmerie. Cette famille a L'épicerie Levasseur fermée titutrice en retraite, demeure à quitté le village au début des depuis longtemps. Verseilles-Le-Bas. années trente. - La boulangerie, où un de - La famille Sellier, voisins Chaque soir, les habitants du mes cousins travailla comme du précédent, et dont le fils bourg déambulaient dans la mitron. J'y assistai à la fabri- André se noya dans le lac de rue, un pot émaillé à la main, cation du pain et du levain L’épicier Abel François avec un représentant de commerce. Villegusien alors qu'il était pour aller chercher leur lait préparé la veille vers seize encore enfant. La fille aînée, chez l'un de ces cultivateurs. heures, et à la préparation de vie dans un accident d'auto- Monsieur Babel, agent- Marguerite et son mari Robert La traite était assurée par la la charbonnette servant à mobile à Saint-Michel. Il se voyer (ingénieur de l'équipe- Cornefert, retraité de la maîtresse de maison ou une chauffer le four et qu'il fal- Gendarmerie, sont revenus au lait faire sécher. remaria, puis, après quelques ment), dirigeait et contrôlait employée, assise sur un ta- années, les travaux routiers surveillés village. La cadette, Annie bouret à trois pieds placé sous épouse Marmier est restée vendit par Monsieur Lamare, chef la vache dont la queue était cantonnier (directeur de tra- dans la maison paternelle. les bâti- ficelée à une patte postérieu- ments vaux). - Gustave Cornefert dont la re, pour éviter tout fouette- pour fille Simone est revenue, avec ment. s'installer A l'angle nord de la route de son mari, terminer son exis- en asso- Cohons, à proximité de l'é- tence au voisinage de son Le tracteur, ainsi que tout en- ciation à glise, se trouvait la Robert, à proximité du centre gin à moteur, était encore in- Langres. Gendarmerie où je fus élevé culturel. connu. La traction ne se fai- C'était et sur laquelle je reviendrais sait qu'à l'aide de chevaux. un de plus longuement. En face, se - Alphonse Cornefert, le mes camarades de classe, trouvait la perception où je père de Robert, dont la mai- On rencontrait souvent le - La boucherie Regnault où travailla à ma sortie de l'éco- travaillait une jeune fille, avec son frère aîné Pierre, son d'exploitation est occupée monde agricole, se rendant parti en Amérique. Ce der- le. par le fils cadet Michel, en dans la nature, sur un chariot Louisette, originaire de Il y avait un transporteur Villegusien, qui devint nier, dans son enfance, eut un bordure de la rue conduisant à quatre roues en bois cer- routier, Monsieur Vaisselet Madame Jean Maurisot, agri- grave accident, ayant bu dans au cimetière communal. clées de fer. qui, à la fin des années 1920, culteur voisin. Attiré par la une bouteille d'acide se trou- vant sur le lieu de travail de nous impressionna avec son charcuterie dès l'âge de six camion dont les roues étaient ans, je me rendais parfois près peintres exerçant au domicile de ses parents. aussi hautes que nous. C'était d'elle à l'atelier : j'étais alors bien le premier engin de cet- un enfant heureux de l'aider à Le bureau de poste était ins- te sorte que nous décou- tourner la manivelle du pous- tallé face à la Mairie, avec vrions. soir, ma récompense étant une son receveur et ses employées Chaque année, aux beaux petite saucisse à griller que dont une standardiste qui fut jours, arrivait un palefrenier je rapportais avec empresse- longtemps Elise Masson, de- du haras de Montier-en-Der, ment à mes parents. Cet éta- venue Madame Dolizy. Le avec deux ou trois étalons. Il blissement fut repris par facteur, Monsieur Clerget, s'installait dans une maison Raymond Raby, auquel père de Marcelle épouse retirée, à l'arrière du café succéda le fils Michel, en re- Vilmot, d'Yvonne mariée à Marcel, et chaque matin, il traite depuis 1994, date de Marius Lucchi, (tous deux de montait ses chevaux dans une fermeture de l'établissement. Villegusien) et de Thérèse, promenade environnante. Etre paysan autrefois... - Enfin, un marchand de portait le courrier jusqu'à S'agissant de bêtes de trait, vaisselle, Monsieur Imberdis, Aprey, à bicyclette, et parfois les cultivateurs arrivaient avec Les coupes d'herbe et de - Charles Jourd’heuil, an- qui avait son dépôt route de même à pied, lorsqu'en hiver leurs poulinières, et la monte cien Maire, dont le nom fut céréales se faisaient à la fau- Cohons, devenue rue de la route était impraticable. s'effectuait dans une cour ré- donné à la place centrale du cheuse : dotée de roues mé- Lorraine Monsieur Baubi, avec sa servée à cet effet. Les enfants village. Sa fille Micheline, talliques, elle avait une lame calèche et son cheval, menait étaient chassés lorsque par épouse Sanrey, a poursuivi de coupe au côté droit, et était Le docteur Rollet, installé chaque soir le courrier de la curiosité, ils cherchaient à ob- l'exploitation avec son mari tirée par un seul cheval. dans une maison bourgeoise, poste à la gare de Villegusien. server l'accouplement. Mais jusqu'à sa retraite. Parfois, le fauchage était dernière propriété, à gauche Il était accompagné de deux il arrivait qu'un œil camouflé même réalisé tout simplement en direction de Dijon, était le gendarmes à vélo lorsqu'il se rince...” - Chez Delaitre dont la fille Gaston Baudoin à la faux. La fenaison s'effec- seul médecin. Assez corpu- transportait des fonds. cadette, mariée à Paul tuait à la main, avec un râ- lent, son entrée en matière, textes recueillis Cornefert, est restée dans l'ex- teau de bois. Rares étaient les lorsqu'on sollicitait ses ser- Monsieur Gambini, receveur par Annick Doucey ploitation qui a cessé aujour- premières moissonneuses, vices, était : "Alors l’enflei” ? de l'enregistrement qui, se d'hui. Ses sœurs Francine et dans le prochain numéro,vous toujours tractées, mais cette promenait souvent le soir pourrez lire la suite de cet article Marcelle ont quitté la région. Le notaire, Monsieur fois, par deux chevaux. Le ra- avec son épouse, joli petit “La vie à Longeau vers 1930 : Georges François, frère de - A l'emplacement du parking massage et la confection des bout de femme blonde. Au - les artisans l'épicier précité, père de deux décès de mon père, sous l'oc- portant le même nom, l'ex- bottes de céréales, s'effec- - les commerçants ambulants garçons et d'une fille cadet- cupation, il apporta une aide ploitation Jean Maurisot, tuaient, le plus souvent, à la - la vie de l’époque” te, laissa l'étude à son fils appréciée à ma mère dont les et “André Clairgironnet : une père de Bernard, retraité de main. Paul dont l'épouse perdit la enfants étaient absents. mémoire vive” A LA DECOUVERTE DE NOTRE PATRIMOINE page 5 La fontaine du matelot à Montormentier

Bref historique

En sommeil depuis quelques décennies, la Fontaine du Matelot reprend vie grâce à des travaux réalisés à l’instigation de la commune de Montormentier. Sur la clef de voûte* de cette fontaine, on peut lire “Posée en 1854 par Jean Billard maire de Montormentier et ses conseillés.” Imaginons-la en cette année. La fontaine est couverte d’un toit de lave, elle abrite un bac de 1,50m de profondeur. Le réservoir en maçonnerie de pierre est alimenté par une source qui coule sur un terrain marneux. Une goulotte ou caniveau taillé dans une pierre massive prolonge ce réservoir, évacuant le trop plein qui s’écoule dans une auge en pierre. L’eau rejoint un petit ruisseau qui serpente à travers les cailloux, la végétation et termine sa course dans un étang. Etat initial gine de la fontaine. L’arc de Lexique technique : façade a été reconstitué en pierre massive dans les ate- *voûte : ouvrage de maçon- liers de Cusey. Ce travail a nerie fait de pierres taillées fait l’objet d’épure et d’ap- s’appuyant sur des jambages pareillage que l’on peut dé- ou pieds droits couvrir sur la photo. *clef de voûte : pierre qui Lorsque la fontaine aura re- bloque les autres pierres dans trouvée son cachet d’antan, la position voulue, elle porte la couverture sera reconstrui- la signature et l’historique du te suivant les traditions lo- monument. Elle ferme la voû- cales et couverte de laves. Le te et rend l’édifice auto-por- pavage* sera refait en dalles teur. rustiques, il donnera l’accès à *pavage : aire d’accès à la la fontaine. Une fois la gou- fontaine constituée de pavés lotte et l’auge réhabilitées, le taillés et ajustés de niveau. hérisson* sera disposé sur une *hérisson : accès empierré largeur de 1,20m de part et composé de pierres disposées Assemblage de la voûte d’autre de l’auge. Il restera à à la verticale. En cette moitié du XIXème aménager le ruisseau en ta- sommier : pierre qui suppor- siècle, cette fontaine alimen- pissant son fond de galets et à te la retombée d’une voûte. te le village en eau potable et nettoyer l’étang. rampant : arase supérieure les animaux viennent s’y du pignon. abreuver. L’aménagement paysager pa- rachèvera la rénovation de Danielle Rol Les ruines cette fontaine qui pourra de- venir un but de promenade Merci à la SARL Grépin pour Une des causes de sa des- aux beaux jours. sa collaboration technique. truction serait l’enfoncement des pierres dans un sol insuf- Poèmes fisamment résistant. Sous le poids de la voûte, les jam- Gisèle, que vous êtes jolie bages se seraient écartés Impatiente d’aller danser créant une brèche et une fai- Sage de tempérament blesse dans l’arc qui s’est ef- Excellente maîtresse de maison fondré. L’invasion des brous- Languissante de tempérament sailles et arbustes a accéléré Elle se plaît à la Charmotte sa détérioration. Alain Huguenot Sa réhabilitation Annonces associatives Pour arriver aux ruines de la fontaine et évaluer les dégâts, 2ème vide-grenier de la Montagne il a fallu débroussailler et suivi d’un feu de la St-Jean aménager le chemin peu pra- à R i v i è r e s - l e s - F o s s e s ticable par temps humide. Avec l’aide d’un agriculteur, Plan de la fontaine rénovée. le samedi 8 juin de 7h à 21h l’entreprise s’y est attelée re était inutilisable car trop qui est achevée. restauration - buvette avant de s’occuper des pierres abîmée. Deux grosses pierres Ensuite, il s’agit de reconsti- qui furent, dans un premier d’environ 400 kg seront tuer l’arc et la voûte en pier- Renseignements au 03 25 84 82 55 temps, démontées. Très peu gardées et remises en place re de taille ; seule la clef a été M. Yves Thomas à Rivières les Fosses seront conservées car la pier- sur une fondation en béton gardée, elle authentifie l’ori- page 6 CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE Le chemin du Bois : travaux divers

Pratiques ancestrales

Cette année là, le Champ de chargement chutait lourde- la "cornée" avait été laissé en ment sur le sol. Le terrain élu "sombres". Et oui, la jachère se parsemait de petits tas ali- existait encore, non pas com- gnés que des mains expertes me aujourd'hui pour cause viendraient épandre pour une d'excédents mais dans le but prometteuse récolte de blé, de de fournir un repos bien mé- betteraves ou de pommes de rité à la terre nourricière de terre. Puis, suivrait invaria- tant de villageois. blement le cycle de l'orge, de Le fumier que l'on chargeait, l'avoine avant le retour "aux à la fourche, plus souvent à sombres"ou l'innovation de la saison d'hiver où un fort cultures fourragères. gel durcissait les chemins, constituait encore fréquem- Revenons au Champ de la ment le seul engrais. Le ha- "cornée", retourné au prin- meau se mettait à fumer d'une temps et maintenant cuit par vapeur nauséabonde car cha- une torride chaleur d'été, d'un Epierrage ancien en bordure de friche cun, de chaque côté de la rue, été qui desséchait toute vie s'étaient donné le mot. Devant végétale, jusqu'à la moindre Epierrage les habitations, tous enfour- tache de luzerne. Celle ci, Réveillés à huit nous constituions des monti- Puis nous nous remettions à chaient, les petits comme les pourtant si résistante se ra- heures, mon frère et moi cules aux aspects divers : châ- gambader, sans aucunement grands. Un tombereau, une bougrissait et, au moindre avions reçus mission d'épier- teaux-forts où damoiseaux et nous soucier de cette heure "breyarde" que l'on appelait banc de roche, formait des rer cette lande rôtie où la char- damoiselles tenaient cour ; ca- qu'aucun clocher n'eût su nous aussi "camion" recevaient la cernes flétris et jaunis, comme rue avait remonté à la surface thédrales courbées sous leurs donner. Du hameau, nul bruit pesante cargaison de déjec- un pressant appel à la pluie. des cailloux de tous calibres et voûtes ogivales ; simples ma- familier ne nous parvenait, tions animales mêlées de Seuls, "les légneux", les lise- de toutes formes. Les plus im- sures aux toits de "laves ". pas le plus petit meuglement paille de blé qui, quelques rons tapissaient la terre, dé- posants, évacués après le la- Sans cette part de rêve, le tra- ou l'aboi pressant d'un chien jours plus tôt formait la litiè- fiant la météorologie de leurs bour, avaient grossi le "mer- vail se fût révélé fastidieux. en alerte, pas le moindre cris- re des troupeaux. racines touffues et pro- ger". Tant d'autres restaient Perdus dans les trois sement de roues cerclées de Deux ou trois chevaux, les na- fondes… Malgré l'éloigne- là, petites pierres aux arêtes journaux de cette maigre pa- fer sur la chaussée tiède... seaux empanachés de givre, ment, grand-mère viendrait tranchantes, galets plus lisses rure, nous effectuions des Notre monde, faisant fi du gravissaient "la Maison assurément faire provision de de calcaire grisâtre s'auréo- haltes prolongées sous le frê- temps, se transformait en un Montée" sous les jurons des cette manne inespérée pour lant tantôt de fossiles ou de le noyer qui poussait, on ne espace de sortilèges et de mi- hommes quand, malgré les ses lapins. teintes rougeâtres respirant sait pourquoi, dans la haie de racles ignorant la soif ou la précautions, une partie du l'oxyde de fer. Livrés à nous bordure et dont l'ombre bien- faim, d'habitude omniprésen- même et à nos fantasmes, faisante favorisait le repos. te chez les larrons de dix ans. suite p.7 Les cordes En dehors des grands mètres carrés qui exhalait une De gros ciseaux dé- travaux de moisson, de fenai- douce quiétude mêlée à une barrassaient les ficelles de son, de labours et de se- odeur de savon et de lessive leurs nœuds qui allaient finir mailles, les temps libres trou- puisque ce lieu servait égale- dans le ventre du poêle puis vaient diverses utilisations : ment au lavoir de ma mère. le jeu des manivelles et d'un réparer les clôtures, restaurer Entre le soin des bêtes le ma- coin de bois strié entamait la une porte de grange, remettre tin et celui du soir, mon père corde, les filins de sisal s'ajou- un pan de toit en état, redres- vaquait à la confection de tant les uns aux autres. Une ser un vieux mur, emmancher cordes nécessaires aussi bien Boucle et un nœud consti- un outil, affûter serpes et à l'attache d'un jeune veau tuaient les extrémités d'une haches. Tout ce lot de labeur qu'à la voiture de foin. corde neuve que l'on pouvait évitait, autant que faire se Je le vois encore fixer à l'é- allonger à l'envi …Que de peut, l'appel à un réparateur tabli de hêtre, confectionné fois avons-nous tourné les professionnel, dans un souci dans un beau fût sorti de la manivelles ! Que de fois, d'autosubsistance. forêt, une planche oblongue l'odeur âcre du sisal brûlé comportant, sur une face, nous est parvenue, lorsque Parmi toutes ces quatre manivelles et, sur notre père effectuait la fini- taches, lorsque la neige tom- l'autre, autant de crochets. A tion, le feu éliminant les bait en abondance et que le ses pieds, un amoncellement barbes et fortifiant le cordeau gel obligeait à demeurer chez de ficelles de lieuses soi- ! A la fin d'une semaine d'un soi, une occupation meublait gneusement aboutées. A travail confortable, "longes", les courtes journées d'hiver. l'autre extrémité du réduit, un cordeaux, cordelettes et liens Mon père allumait un bon feu gros crochet était attelé à un à vaches trônaient sur le gre- dans la pièce attenante à la lourd fardeau servant de ter- nier en attendant leur utilisa- Etalage de cordes cuisine, un réduit de quelques minal. tion. CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE HUMEUR page 7

Le chemin de terre, fil soupe froide..." souci d'économie et le labeur? ténu de la réalité, nous rap- Ce rappel vindicatif nous lais- Vers quinze heures, pela, soudain, à la normalité. sa cois et déconfits. Basquette et Jaquot attelés au Volupté et sottises Il était là, au bout du champ, Pour sûr que la be- tombereau parurent à "la maigre sillon creusé de deux sogne avait été exécutée ! Cornée" et, notre père, sans Quelle géniale idée ! profondes ornières, qui sem- Allant jusqu'à ramasser de mi- même le deviner, détruisit for- Un philanthrope asiatique vient d'ouvrir un restaurant pour blait nous dire : "Les enfants, nuscules cailloux qui, d'ordi- teresses et édifices sortis de cœurs brisés. Les amoureux délaissés peuvent jeter des bou- vos parents vous attendent, il naire, retournent à la terre ! notre imagination débordante. teilles contre une photo de leur "ex" scannerisée et projetée est temps de me suivre." Nous Nos parents ne pouvaient se Nous assistâmes au final du sur un mur. Une salle insonorisée permet de gueuler son devions obtempérer et, dix douter de quel monde mé- désastre quand la porte arriè- désespoir à pleins poumons. Dans le " salon des consolations" minutes plus tard, nous trou- diéval nous surgissions. re se referma sur nos trésors chacun peut pleurer toutes les larmes de son corps devant des vions devant la maison où une Quelques instants auparavant, puis lorsque le tombereau bas- miroirs. voix dure mêlée d'inquiétude nous baignions encore dans cula pour déverser son char- Deux cents couverts ont été servis le jour de l'ouverture. nous apostropha : un envoûtement où sorcières, gement dans la fondrière du Qui saisira l'opportunité de créer chez nous un établisse- "Vous savez l'heure ? ... seigneurs et fées nous cô- chemin. La "prestation", l'é- ment pour candidats battus ? Un salon des insultes permet- Quatorze heures ... toyaient. Que pouvaient ternelle corvée de bras due trait d'évacuer le stress de la campagne électorale. Ici, divers Que faisiez-vous donc ? ... connaître les adultes de l'im- par le paysan, étrange coïnci- projectiles (fléchettes pour les dames, poignards pour les L'ouvrage est terminé au matérialité, eux qui étaient dence, nous avait ramené dans violents, tomates pour les écologistes…) seraient mis à dis- moins ! ... Vous mangerez la constamment habités par le un âge aujourd'hui révolu. position pour maculer et lacérer le portrait du concurrent détesté. Là, une compilation des contradictions, des men- songes, des mufleries, des impostures et des bassesses de l'ad- Atelier à tout faire verse serait diffusée à hauts décibels puis le C.D serait pié- tiné sauvagement . Faiblement éclairé par une ferrures et A tous les aigris, à tous les meurtris, à tous les damnés, la seule fenêtre, l'atelier servait, de clous. technologie d'aujourd'hui offre de multiples possibilités d'é- en outre, à toutes sortes de C'est là pancher leur bile et de dissiper la violence accumulée. Une façons. Il comprenait un qu'il rem- simple touche sur une console de jeux permettrait d'inté- maigre mobilier : deux étaux paillait grer à l'action la personne désignée ; pensez donc ! Pendant fixés à l'établi, l'un de fer, une chaise des heures, on pourrait lui faire subir tous les supplices, l'autre de bois ; des étagères ou confec- foncer dessus mille fois au moyen de quelque bolide, la placées dans un angle où s'en- tionnait transpercer avec des épées de feux, la précipiter dans des tassaient des maillons de "une selle gouffres insondables, la donner en pâture aux monstres les chaînes, des boulons de ré- ", robuste cupération, des vis, des ca- tabouret à plus hideux, l'exandrouiller en toute impunité et pour fi- siers de clous et de cram- trois pieds nir… l'exploser… Ah ! Jubilation extrême ! pillons de diverses dimen- pour la Rien de plus facile que d'insérer le portrait de votre patron sions, des morceaux de traite des dans l'ordinateur et de vous amuser à la déformer : voyez ces planches et de chevrons ; des vaches yeux de fou, cette bouche tordue laissant deviner des dents suspensions d'où pendaient De temps pourries, ce front de singe , cette mâchoire en enclume et cet- des scies à bûches, des à autre, te peau décorée de pustules jaunes et rouges : voyez ce chef égoïnes, des rabots et var- sans qu'il d' œuvre de laideur ! lopes. En bonne place trô- l'affec- Envoyez le à vos amis, diffusez le sur le net. Vous vous se- naient les marteaux, les bu- tionnât, il rez libéré de vos rancoeurs. La lutte des classes continue ; rins, les ciseaux à bois et les répondait Comment ? Le voisin vous défrise ? N'allez pas en justice : outils de bûcheron. Et puis à l'insis- trop long, trop cher, trop incertain ! Soyez moderne ! dans ce bric à braque, des la- tance de Commandez un pépé gonflable et accrochez le bien en vue nières de cuir, des cartons de ma mère à votre antenne de télévision. N'oubliez pas la pancarte in- bouchons et de fil de fer, des en rem- famante du genre "Mon voisin est un crétin". Puis, après bouche-bouteilles, des se- plaçant l'anse d'un panier ou Ancien atelier un laps de temps convenable, tirez sur l'objet avec de la mences de petits pois et de d'une corbeille, après un court chevrotine en beuglant une formule libératoire : "ordure, je culture. Pour cette nourriture haricots, de vieux sabots at- détour en forêt, à l'arrière de t'ai bien eu !" . Vous vous sentirez apaisé et soudain très plus sèche, une tassée d'eau tendant une nouvelle "bride l'habitation, pour couper "la emplissait une vieille casse- proche de vos frères humains. "occupaient tout un pan de mancie "notre voisin prisait role ou un ustensile de terre Vivement demain ! Que l'on puisse s'aimer par ordinateurs mur. le métier de vannier et, par- cuite réformé. interposés (Ecran plat recommandé, beaucoup plus confor- Une marche d'escaliers rus- fois, nous faisait don d'une de L'atelier juxtaposé venait en- table), que l'on puisse se haïr par ondes et par mots enregistrés tique donnait accès à l'étage ses œuvres propres à recueillir core à la rescousse des cloi- et vomir son ressentiment dans des "salons à violence" aveugle, sous un toit pentu. cerises, prunes ou noix. sonnements de briques pour adaptés à son désespoir … Séchaient là des plots de bois Dans le troisième comparti- fournir de robustes cadres Ainsi vivra-t-on par procuration. La réalité sera ignorée, minutieusement rangés, des ment de ce qui constitue tou- grillagés aptes à résister au émiettée puis recomposée en images et en séquences vir- corbeilles et des paniers, des jours un appentis qui, alors, purin ou à la dent du rongeur tuelles sur lesquelles on pourra agir en toute impunité. noix ramassées à l'automne était adossé à la maison d'un Chacun aura l'illusion d'exercer un pouvoir. Le temps d'un en attente du client que l'on vieux célibataire, se trouvaient Ces mêmes cabanes, ce même rêve, le temps d'une vie, l'esclave se croira "Maître de l'uni- servirait au "double de bois une trentaine de cabanes à la- atelier, cette même cuisine qui vers". "et enfin les peaux de lapins pins qu'il fallait nettoyer deux avait remplacé le hangar à vé- Bien sûr, on pourrait mettre en œuvre d'anciennes méthodes, tendues sur un coudrier ou trois fois l'an. Celles ci re- los ont pris une tournure nou- inculquer le respect de l'autre et apprendre la vertu de tolé- flexible. cevaient, en plus de l'herbe, velle et récente, les premières rance. On pourrait accepter l'idée que tout homme est né- C'est là que mon père répa- les épluchures, les rognures en bûcher, le second en chauf- cessairement digne et que toute vie mérite qu'on la protège. rait les chaînes de débardage de betteraves et, l'hiver, le foin ferie et la troisième en une Cultiver les vertus du langage : échange, partage, enrichis- des grumes de l'affouage ou et le picotin d'avoine, ce der- salle beaucoup plus moderne celles de l'étable, à l'aide de nier versé dans de vétustes sa- sement mutuel . avec éléments incorporés tran- "fausses- mailles". C'est là bots ou des boites de Surtout faire attention à l'être ! chant ainsi avec un passé qu'il fabriquait nos luges à une conserves qui finissaient là Mais là, je fais vraiment vieille barbe et je vous ennuie cer- teinté de menus ouvrages. ou deux places par un savant leur carrière pour la plus gran- tainement aménagement de planches, de de parcimonie du cuniculi- Gilles Goiset Michel Gousset page 8 QUESTION D’AUJOURD’HUI HISTOIRES D’HISTOIRE

Les rendez-vous Lieux de mémoire de l'Université rurale du Pays de Langres Plaques,stèles Le 11 juin 2002 de 18h30 à 22h On parle beaucoup de mondialisation aujour- à la salle des fêtes de Longeau, d'hui, mais n'a-t-elle pas différentes formes ? soirée débat Quel est l'impact de cette mondialisation locale- Quelques actions sur le thème de la mondialisation, ment ? Quelle histoire a conduit à cette situation ? du maquis d’Auberive avec Jean-Claude Fritz, Comment comprendre l'organisation des rela- enseignant chercheur tions internationales et les enjeux de la mondia- Le groupe de sabotage à l'Université de Bourgogne. lisation ? Le Colonel de Grouchy char- nombreuses liaisons, particu- Soirée avec buffet. Participation au repas : 5 euros. ge Max de former un groupe lièrement à Vaux-sous- Du 26 au 28 août, itinéraire en Pays de Langres de sabotage autonome de sa- Aubigny. dans le cadre de l'Université rurale européenne sur le thème : botage dépendant du chef dé- A ce groupe devaient se partemental. Ce groupe est joindre à partir du 27 juillet Savoir-faire et territoire : le couple parfait ? chargé de s'attaquer aux voies les résistants de la région. On connaît des territoires pour est-il lié à un territoire ? Est-ce souhaite débattre avec des pro- ferrées et au matériel ferro- Leur premier rôle serait de leur production et leur savoir- un héritage du passé, une ca- ducteurs, des citoyens, des res- viaire afin de retarder le trafic recueillir et de centraliser le faire emblématiques : ractéristique culturelle, un élé- ponsables professionnels, des allemand. matériel, encore dissimulé en Mirecourt et ses luthiers, ment du folklore d'un territoi- acteurs de la formation, des Thiers et la coutellerie, le Jura re ? Est-ce un atout touristique élus, des responsables asso- Formé le 15 juillet, il com- divers lieux, de préparer les et les jouets en bois, Villedieu ou une économie plus globale ciatifs et des représentants prend Max qui en est le chef, armes et de procéder à l'ins- les Poêles et ses cuivres, la ? d'autres territoires français et Jean Lepetz l'artificier, Robert truction militaire des recrues Charente et ses tonneliers, la Comment se joue la transmis- étrangers, les 26, 27 et 28 août Grépin, Pierre Hunier dit qui ne cessent d'affluer. (entre Brenne et ses tuiliers, Aurillac sion des savoir-faire, quelle 2002 en Pays de Langres, à "Emilien" ou "Mimile" et autre des réfractaires du S.T.0, et ses parapluies, les Ardennes conscience en ont les habitants l'occasion du déroulement en Gilberte qui sera de tous les qui s'étaient cachés chez des et ses fondeurs d'art, la du territoire, comment chacun France de la XIème Université coups durs et qui assurera de paysans amis.) Lorraine et ses verriers… se les approprie en tant qu'élé- Rurale Européenne. Une syn- Autant de savoir-faire tradi- ment de l'identité locale ? De thèse de ces travaux sera en- tionnels fortement liés à ces nouveaux savoir-faire peuvent- suite présentée et débattue en territoires, autant de territoires ils se greffer localement ? Aquitaine les 30, 31 août et reconnus pour leurs savoir-fai- Comment peuvent-ils survivre 1er septembre, avec les délé- re. et se développer, évoluer ? En gations d'autres territoires. Une En Pays de Langres, on quoi sont-ils moteur de déve- occasion de s'interroger col- évoque bien sûr la coutellerie loppement ? lectivement sur l'image et et la vannerie. Mais sont-ce là Comment résistent-ils aux lo- l'identité de notre pays, ses sa- les seuls savoir-faire de ce ter- giques de l'économie interna- voir-faire spécifiques, leurs ritoire ? La notion de savoir- tionale ? De quel poids pèse forces et leurs faiblesses, leur faire s'arrête-t-elle d'ailleurs à alors le territoire ? A l'heure place dans l'économie locale, ces productions traditionnelles de la mondialisation, les sa- nationale et internationale et et aux activités artisanales et voir-faire locaux constituent-ils les perspectives d'avenir à tra- industrielles ? une richesse quelconque ? vailler. Une occasion aussi de Qu'est-ce qu'un savoir-faire ? s'ouvrir et d'en débattre avec S'apparente-t-il à une compé- C'est de l'ensemble de ces des acteurs ruraux d'autres ter- A 800 m environ à l’est de la gendarmerie d’Auberive, ce tence spécifique, à une tech- questions que l'Université ritoires français, de Wallonie monument en pierre rappelle le souvenir de tous les morts du nique, à un secret ? En quoi Rurale du Pays de Langres et de Roumanie. maquis d’Auberive aussi appelé maquis de la Salle. “AUX HÉROS F.F.I. ET PARACHUTISTES ANGLAIS DU MAQUIS Renseignements et inscriptions auprès de l'Université rurale du Pays de Langres, D’AUBERIVE MORTS POUR LA LIBÉRATION DE LA FRANCE ET EN Maison du pays de Langres, BP 132, 52201 Langres Cedex SOUVENIR DU COMBAT LIVRÉ ICI LE 27 SEPTEMBRE 1944 Tél (FDFR) : 03 25 32 52 80. CONTRE LES S.S. ALLEMANDS.”

VACANCES - LOISIRS Parachutage du 20 juillet 1944 Des projets pour l’été Avec la Courcelotte L'indicatif était "Gilbert embrasse bien Gilberte". avec La Montagne et ses partenaires Germain Chalimon, René nets de plastic. Les feux sont * La roulotte des saltim- Argenton et Jean Granger éteints dès le largage des Centre de Loisirs Mini-camps banques emmènent cinq volontaires containers l'un d'eux s'est sans Hébergement à pour les 8/12 ans du 7 au 19 juillet pour les Tous se sont munis de pelles, écrasé, éparpillant tout le * Sts-Geosmes * itinérant avec des ânes 14/18 ans de pioches, de bois sec afin matériel sur le terrain. Les du 1er au 25 juillet du 8 au 13 juillet et du 21 au 2 août pour les d'allumer des feux du terrain responsables vont demander * Chassigny * Esnoms au Val mini-camp 10/14 ans prévu. Arrivés au terrain de à Mme Gauvain chevaux et du 8 au 19 juillet indien du 22 au 27 juillet * “Je prends le temps” parachutage de la Salle vers voitures afin de transporter * * Jura du 22 au 27 juillet du 3 juillet au 21 août pour une heure du matin, ils re- les containers devant rester à du 1er au 12 juillet * équitation à Villars- les 9/14 ans (5 nuits mini- trouvent Freddy, Max, La Salle. Les responsables * Longeau Santenoge du 29 au 3 août mum) Lionnel Laurent, qui monte nettoient le terrain, puis se du 29 juillet au 14août Séjour vacances en Vendée la garde, Henri Hutinet et l'é- rendent à la ferme pour se ré- * du 8 au 18 juillet Renseignements : quipe Petitot. Granger s'oc- conforter. Mme Gauvain leur du 22 juillet au 9 août La Montagne - Lionel Blanchot cupe de l'un des trois feux. sert un copieux déjeuner. Il Mini-camps pour les ados Sorties Base de voile 52190 Villegusien Au bruit de l'avion, vers 2h30, faut admirer le sang-froid de * dans le Jura * à Amnévilles pour les 8/16 tél. :03 25 88 56 15 les responsables des feux sont cette femme qui tout en ex- ans du 4 au 5 juillet du 15 au 20 juillet La Courcelotte - Véronique avisés par un porte-voix de ploitant sa ferme avec ses huit * itinérant musique * à Paris pour les 12/18 Claude 52210 Courcelles/Aujon l'allumage des feux qu'ils ac- enfants n'hésita pas à abriter et du 5 au 10 août ansdu 19 au 21 août tél. : 03 25 84 41 61 tivent ensuite avec des bâton- ravitailler le maquis. HISTOIRES D’HISTOIRE page 9 de la seconde guerre mondiale à A uberive et monuments commémoratifs En Haute-Marne : L’Occupation L'occupation se percevait par la présence physique des oc- cupants. Les militaires se déplaçaient partout avec leur maté- riel, des panneaux indicateurs donnaient la direction de leurs casernes, de leur Kommandantur, de leurs foyers et le drapeau rouge à croix gammée noire flottait sur les bâtiments qu'ils avaient réquisitionnés. Il y avait aussi la présence insidieuse de la Gestapo avec ses agents en civil et ses collaborateurs français. Les uns et les autres s'infiltraient partout pour dé- couvrir et détruire la moindre forme d'opposition aux alle- mands. Leurs interventions engendraient la méfiance la peur La ferme de la Salle, où fut d’abord installé le maquis d’Auberive, formé le 22 juillet 1944 et la haine avec d'autant plus de force qu'elles étaient terri- Actions du groupe de sabotage fiantes et inhumaines. - 516 haut-marnais furent déportés 6 août 1944 : minage du pont les maquisards se heurtent à Marquet, Mercier et Mogniot, - parmi eux, on comptait 122 déportés raciaux du chemin de fer "Au Creux", une colonne blindée alleman- la traction ayant quitté la rou- - 264 déportés haut-marnais sont morts dans un camp de sur la ligne de Bannes, ainsi de, arrêtée dans le village. La te et s'étant arrêtée contre un concentration que celui du canal vers le pont lutte est impossible ; il faut genévrier. Trois autres furent - 2 déportés raciaux sur 122 sont rentrés de déportation de la Marne. Un seul saute, aller de l'avant en profitant de blessés celui de Bannes ; le deuxième l'effet de surprise. Le fusil- Perrot, Charry et Albert La Résistance est manqué, sans doute à cau- mitrailleur entre en action ; Montlaur. Mais les hommes La résistance commença spontanément dès les premières se de la trahison d'un employé d'autres maquisards lancent du convoi ripostèrent vigou- semaines de l'occupation. Des réseaux d'évasion se consti- de chemin de fer ayant croisé des grenades. Des soldats al- reusement et tuèrent deux al- tuèrent au cours de l'été 1940. Ils aidèrent des militaires qui l'équipe au moment de la pose lemands tombent, tués ou lemands, le reste de la trou- refusaient la captivité, des prisonniers évadés et des aviateurs des mines. blessés ; les autres, pris de pa- pe abandonna le terrain et la dont l'appareil avait été abattu par les Allemands. Ils s'atta- 8 août 1944 : ordre du nique, s'égaillent et le convoi camionnette put rejoindre La quèrent à des objectifs définis par les organisations de la Colonel de Grouchy d'aller de passe sans autre accident. Salle. Résistance. Elle s'attacha à lutter contre les informations nouveau à Langres faire sau- 22 août 1944 : Mme Lamy 30 août 1944 : les Allemands diffusées sous le contrôle des allemands. D'où des graffitis, ter le pont de la Marne. née Suzanne Bret, épouse du se retiraient et le maquis de des tracts, une presse clandestine tirée avec des moyens ar- Départ pour Auberive afin de lieutenant Lamy, chef du ma- La Salle entrait à Auberive. tisanaux. En août1944, il existait 16 maquis dans le dépar- chercher le plastic nécessai- quis de et Mme Désormais, sur le clocher et tement. re. Dans un petit virage, avant Geneviève Aubertin, d'Aprey- sur la mairie flottait le dra- - 418 allemands tués et 682 capturés par la Résistance en la ferme d'Acquenove, la voi- Flagey, âgée de 26 ans, sont peau tricolore, à la grande joie Haute-Marne ture dérape et heurte un arbre fusillées par les Russes de des habitants qui attendaient - 71 résistants tués au comba, 101 blessés et 167 haut-mar- en bordure de la route. l'armée Vlassov au lieu dit cela depuis quatre ans. nais fusillés par les Allemands. Résultat : 2 blessés que l'on "La Chapelle St-Rémy", non transporte à la ferme loin du "Guidon de Vivey". Il y eut beaucoup d'autres ac- Evelyne Prodhon d'Acquenove avec une ca- Elles étaient agents de liaison tions du maquis d'Auberive mionnette prêtée à titre béné- des F.F.I. notamment : échauffourée de vole. Les missions se succè- 25 août 1944 : mission vers Coublanc le 31 août 1966, Ce monument rappelle 3 évé- dent tous les jours : démoli- Bourbonne : rencontre d'un destruction des réservoirs de nements : tion de ponts aux environs de groupe d'Allemands, échan- le 6 septembre 1966, - L’éxécution de Mme Lamy , du pont sur la ligne ge de coups de feu sans dégât expédition réalisée en Côte et de Melle Aubertin près de stratégique Langres-Poinson- du côté F.F.I. d'or le 8 septembre, un grou- la chapelle St-Rémy où une Beneuvre le 9 août 1966. 26 août 1944 : mission vers pe de maquisards d'Auberive plaque évoque leur mémoire. 12 août 1944 : Max se rend à . Les gars du ma- avait été envoyé reconnaître - La disparition d’André Châtillon-sur-Seine où a lieu quis déjà bien rodés à la guer- le terrain où la veille avait eu Guignard, de Marc Bongrain une importante réunion avec re de guérilla montrent leur lieu le combat mais en sor- et la mort de Robert Ingret le le Colonel de Grouchy et le courage et leur supériorité. tant de , ces hommes 23 août 1944. Colonel Claude. Il ramène au 28 août 1944 : lors du trans- se heurtèrent à un convoi al- - L’embuscade tendue par les camp trois parachutistes d'un fert des hommes et du maté- lemand de près de 600 allemands à l’emplacement groupe Jedburgh. Le maquis riel du camp de Vivey, les hommes le 9 septembre, le 12 où se trouve le monument. Le va profiter du dévouement et Allemands profitant de ce que septembre le maquis 28 août 1944, le maquis de de l'expérience de ces trois la route à l'embranchement de d'Auberive a eu dans la libé- Vivey rejoint, sur ordre, le hommes. Vivey-Auberive-, ration de Langres sa large part maquis d’Auberive à la fer- 20 août 1944 : un groupe de n'était pas gardée, y établirent d'effort, de sacrifice et de gloi- Un autre monument est im- me de la salle. Au cours du maquisards part pour opérer une embuscade. re. Et pourtant son rôle n'é- planté sur le territoire de la transport, le deuxième convoi une réquisition à Marcilly. A Un premier convoi était passé tait pas terminé ; bon nombre commune d’Auberive à 3,5 tombe dans l’embuscade et la traversée de , le sans encombre. Mais lorsque de ses hommes devaient par la km au sud est. Il s’agit d’une au cours du combat perd 3 convoi rencontre un poste de le deuxième convoi se pré- suite connaître d'autres stèle rénovée en 1986-1987. hommes : Geores Mognot police sur lequel il ouvre le senta, il fut reçu par une dé- théâtres de guerre et au prix “AUX CAMARADES F.F.I. d’Aujeurres, Henri Mercier feu : les Allemands prennent charge de fusil-mitrailleur qui de leur sang cueillir de nou- TOMBÉS ICI POUR de Poinson et Roger Marquet la fuite. Au retour, à Longeau, abattit trois hommes : veaux lauriers. LA LIBÉRATION DE LA PATRIE” de Chalindrey E.P. DEVELOPPEMENT LOCAL page 10

Les écoles de la Communauté de Communes de Prauthoy à l'heure du numérique

Depuis maintenant deux ans qu'elles ont été in- formatisées, les enseignants et les élèves des différentes écoles de la Communauté de Communes de Prauthoy en Montsaugeonnais (CCPM) semblent maintenant s'être bien adaptés à la pratique de l'informatique dans le cadre d’activités scolaires. Une adaptation rendue nécessaire par les enjeux qui s'annoncent.

"Le numérique est maintenant tour de réalisations concrètes. complètement intégré à mon Les enfants ont ainsi pu visiter travail d'instituteur." Atteste des sites patrimoniaux ty- Jean-Philippe BECEGATTO piques, réinterpréter les mo- qui enseigne aux CM1 de l'é- numents en question par le cole élémentaire de Vaux sous biais des arts plastiques, puis Aubigny. numériser le tout pour l'in- " Le matériel dont nous dis- clure à une page internet du L'ordinateur n'a déjà presque plus de secret pour les maternelles de l'école de Prauthoy posons trouve, par exemple, site sud écoles 52 * ". ajoute- sa pleine mesure dans le t-il en saluant l'effort d'inves- cadre de projets inter-disci- tissement important qui a été Et l'avenir ? Consécutivement à cette ap- visio-conférence, 1 salle in- plinaires tel que notre classe à réalisé par la Communauté de propriation du numérique par formatique de 12 postes MAC PAC qui lie arts plastiques, Communes. Un développement qui donc a les écoles, les ordinateurs ne et PC et une salle de vidéo- histoire et informatique au- nécessité quelques ajuste- seront bientôt plus que des projection d'une capacité d'ac- ments de fonctionnement outils pédagogiques au même cueil très conséquente. mais dont les répercussions titre que les autres, or si les positives ont vite été palpables nouvelles technologies ne sont Il est à noter que compte-tenu : "Les enfants sont de plus en plus si nouvelles, qu'en est-il de la qualité du projet, cet es- plus intéressés par les ordi- des nouvelles nouvelles tech- pace multimédia bénéficiera nateurs, il n'ont quasiment au- nologies ? du label CYBER-BASE attri- cune réticence et compren- bué conjointement par la nent bien vite les manipula- A cet endroit la Communauté Région et la Caisse des tions à effectuer pour taper de Communes a des éléments Dépôts et Consignations, ce un courrier, travailler avec un de réponse d'importance, en qui contribue à en faire l'un cédérom éducatif ou encore effet, un espace multimédia à des premiers Espaces consulter leur messagerie l'équipement particulièrement Publiques Numériques en mi- électronique, comme c'est le innovant est en train de voir le lieu rural. cas pour tous les élèves du jour à Prauthoy. De quoi envisager sereine- cycle 3 qui disposent chacun Cet espace pluri-disciplinai- les CM1 de Vaux sous Aubigny en pleine recherche ment l'avenir en matière d'ini- d'une adresse personnalisée." re, qui devrait ouvrir ses sur internet tiation pédagogique à l'infor- Explique Corinne BEAU, portes à tous les publics à la matique. En effet, sur les 22 classes Accompagnement technique, aide-éducatrice depuis 1997 rentrée 2002, présentera la Aymeric Laloux que représentent les diffé- donc, mais aussi accompa- et témoin privilégié de l'évo- physionomie suivante : 1 la- rentes écoles, 58 ordinateurs gnement pédagogique, un sui- lution des mentalités en ma- boratoire multimédia de 21 * Le site sud école 52 est à et leurs périphériques ont été vi privilégié des élèves étant tière de nouvelles technolo- postes équipé en laboratoire l'adresse http://xxi.ac- installés. rendu nécessaire par la parti- gies. de langue et en matériel de reims.fr/prauthoy/ Un parc de machines consé- cularité du matériel, comme quent qui nécessite un entre- le rappelle le directeur de l'é- tien très régulier, compte tenu cole élémentaire de Prauthoy, de la rapidité de l'évolution Michel GOUSSET : "Il ne informatique : "Nous venons suffit pas d'avoir des ordina- d'adapter tous les ordinateurs teurs, encore faut-il les utili- afin qu'ils puissent fonction- ser, et pour cela les moyens ner de façon optimale, la mé- humains sont indispensables ! moire a été augmentée, l'inté- Les enseignants n'ont pas rieur des machines nettoyé et forcément reçu la formation certains disques durs refor- adéquate et bien que bon matés, ce dont ils avaient bien nombre d'entre-nous aient besoin !" Explique Aymeric pris la peine de s'auto-former, LALOUX, l'animateur du ré- sans l'apport des aide-éduca- seau intercommunal embau- teurs, les possibilités d'ex- ché en septembre par la ploiter le matériel seraient Le plan du futur espace multimédia de la Communauté de Communes de Prauthoy CCPM. restées assez minces." en Montsaugeonnais FAITES DES ARTS page 11

Autour du conte Ce projet d’Atelier Artistique et Ecrire, dessiner, écouter, raconter, imaginer, Elle nous raconte des contes féeriques, drôles, classes à PAC mémoriser … deviennent un plaisir à l'école de merveilleux, traditionnels, des randonnées… a le soutien Villegusien Voici quelques titres : le cheval blanc, l'arai- de la DRAC - Francine Chevaldonné, conteuse profession- gnée et la mouche, Bama le caïman, le vieux Direction nelle vient régulièrement travailler avec nous chien et le loup, la fève, le pauvre paysan, les Régionale dans notre école. trois fils, le cochon qui ne veut pas sauter la des Affaires barrière … Culturelles, Nous avons commencé notre apprentissage de de l’Inspection Académique conteurs, c'est difficile de retenir les petites de Haute-Marne formulettes, d'employer les bon mots. Il faut surmonter sa timidité, articuler, éviter les répé- On écoute les contes de Francine Chevaldonné titions et les et pis, ben, euh ! … La sorcière du placard aux balais Sylvie Rabant plasticienne nous aide à réaliser 2 tapis de conte, le petit chaperon rouge, conte Structure du conte traditionnel et 10 filles à marier, un conte Africain. - Pierre trouve une piè- A la "faites des arts, le mardi 4 juin à Aprey, on ce de 5F - Il va chez le notaire . Maquette du tapis du conte “dix filles à marier” essaiera de vous présenter notre travail... - Il achète une maison. - Il rencontre ses voisins. " Le petit chaperon rouge " de Jean Claverie - Il retourne chez le no- taire et apprend l'exis- tence d'une sorcière. - "Sorcière, sorcière prends garde à ton derrière." - Il nargue la sorcière en chantant et en s'arrêtant à la dernière syllabe. - Le soir de Noël, il chante la chanson en entier. - La sorcière sort du placard à balais. - Il doit trouver trois choses impossibles à demander à la sor- cière. Il était une fois, une grande ville Maman Gina appelle sa petite - Il va chez son ami Bachir pour consulter les 2 ma- avec de grands immeubles. fille pour porter une pizza et Le petit chaperon rouge giques avec l'aide de la souris interprète. Au loin on aperçoit une casse. un coulis de tomate à sa Mamie. rencontre monsieur Wolf. -1 ère idée: demander des bijoux en caoutchouc qui brillent. - La sorcière réussit - 2 ème idée: demander une branche d'arbre à macaronis qui repousse . - Elle réussit. - 3 éme idée: une gre- nouille à cheveux. - La sorcière se ratatine et se métamorphose en Dans la casse,la petite fille joue Monsieur Wolf court chez la grand-mère et la mange. grenouille à cheveux. avec les vieilles voitures. - Pierre la ligote et lui coupe les cheveux. - Il la place dans un bocal chez Bachir à côté des poissons . Elle servira de baromètre. Les poissons et la grenouille échangent des "gros mots "à longueur de journée. On a réalisé en groupe 2 plans de ce conte: En s'aidant de la maquette et des personnages, à plusieurs on a raconté l'histoire. En écoutant l'enregistrement , on a pu vé- Le petit chaperon rouge arrive chez Mamma Gina réveille rifié si le conte était complet. sa grand mère et la questionne. Le loup mange la petite fille. le loup en cassant “Je croyais que tu n'avais plus de dents.” la télé Depuis le loup a changé de quartier et de métier. On raconte qu'il ne mange plus que des pizzas. Classe de CE2 CM

Mamma Gina menace le loup Le loup vomit, la grand-mère, le petit Ecole avec sa hache. chaperon-rouge et Gina se retrouvent. de Villegusien Quelques enfants racontent l'histoire

A LA DECOUVERTE DE NOTRE PATRIMOINE page 15 Une classe à PAC !

Les élèves de la classe de CM1 de Vaux-sous- locaux faisant le lien entre programme d'his- Aubigny ont entrepris depuis le début janvier toire et histoire locale, le montage de dessins à 2002, deux de leurs trois visites découvertes du l'aquarelle représentant des monuments de patrimoine local de la ville de Langres, Langres et des détails d'architecture, l'élabo- maillons essentiels d'un travail sur l'année, en ration d'une sculpture collective, la Porte gal- histoire, arts plastiques, français et informa- lo-romaine, avec l'intervention de Mr Gobbo, tique. Ce projet rentre dans le cadre institu- sculpteur sur pierre et la publication de notre tionnel d'une "classe à projet artistique et travail sur le site internet "Sudécole 52", qui re- culturel", appelée classe à PAC et s'organise groupe toutes les écoles de la Communauté autour de réalisations collectives. Nous avons de Communes de Prauthoy en choisi la construction d'une frise chronolo- Montsaugeonnais. gique historique mettant en relief des ancrages

Récit de nos deux premières visites La légende de St Didier Première journée de découverte à Langres : La légende raconte que Chrocus, le chef des Vandales, aurait tranché la lundi 14 janvier tête de St Didier, troisième évêque A Langres, nous avons fait la de Langres, avec son épée. St Didier rencontre de Mr David aurait reprit sa tête, enfourché son Covelli, directeur du Service cheval, et frappé le mur des remparts patrimoine. Il nous a conduit à l'aide d'un sabot. Le mur s'effondra à la maison "Renaissance" et St Didier put ainsi se réfugier à pour y suivre un cours sur l'endroit qui deviendra la chapelle l'histoire de Langres. Il nous a Saint Didier, pour y mourir en paix. montré comment situer les quatre points cardinaux sur Deuxième journée de découverte : Un cours d’histoire devant la maison "Renaissance" le plan de la ville, et a des- lundi 25 février siné une frise chronologique sculptées dans du calcaire, siècle, nous avons distingué Nous sommes allés à nouvelle toiture de tuiles co- de l'histoire. Il y a inscrit des l'immense mosaïque de des boucliers et des cuirasses la maison renaissance, en lorées, comme celle de la se- dates et des périodes : Bacchus, dieu romain du vin sculptés, inspirés de compagnie de Mr Covelli conde moitié du XIXè siècle. de - 4000 à + 500 (Antiquité), et des plaisirs, découverte au l'Antiquité. Puis nous pour réviser ce que l'on avait Mr Covelli nous a aussi mon- de 500 à 1500 (Moyen-Âge) même emplacement que le sommes allés visiter les appris à notre dernière sortie. tré des arcs-boutants qui sou- et de 1500 à 1600 musée. Mr Covelli nous a ruines d'un quartier com- Il nous a expliqué l'é- tiennent les murs et la voûte (Renaissance). Il nous a éga- montré un autel antique, orné merçant gallo-romain, près tymologie du mot cathédrale, en pierre. Nous sommes ren- lement appris que l'étendue de sculptures représentant des de l'actuelle piste de rollers. du latin cathedra qui signifie trés à l'intérieur de la cathé- de la ville de Langres dans bucrânes et des grappes de trône. La cathédrale est plus drale dans le narthex. A nos l'Antiquité était presque la raisin, puis la tête d'un che- Langres a subi des in- grande, plus belle, plus haute yeux, elle paraissait immense! même que celle d'aujourd'hui, val, découverte près de Vaux- vasions à partir du IIIè siècle, qu'une église parce qu'elle ap- Même la porte principale était cela par la découverte des né- sous-Aubigny, à Isômes en elle a été détruite plusieurs partient à un évêque. On le gigantesque ! Elle mesure en- cropoles ( = villes des morts ). 1993. Il nous a fait ensuite fois, le nombre de ses habi- reconnaît souvent grâce à la viron 10 mètres de haut. La Il y avait 8000 habitants dans observer une borne milliaire tants s'est considérablement mitre et à la crosse qu'il porte. charpente de bois de la cathé- l'Antiquité, aujourd'hui 9600. romaine du Ier siècle après J- réduit (1500 habitants), et a Nous sommes sortis drale est protégée des incen- Des stèles ( = pierres tom- C. (de nos jours, elle s'appel- migré vers le nord de la cité dies par la voûte de bales) ont été découvertes lerait borne kilométrique), qui a été fortifiée. Nous nous pierre d'une hauteur dans ces nécropoles et nous ainsi qu'une grande maquette sommes rendus à la Porte gal- de 23 mètres. Les sommes allés les observer au de Langres, et l'église St lo-romaine, datant de -25 pierres taillées qui la musée. Didier, attenante au musée. avant J-C.. Nous avons com- forment sont liées Au musée nous avons paré une reproduction de cet- entre elles par un vu aussi la statue d'un Gallo- Sur la Porte des te porte de 1840 à celle ac- mortier à la chaux. Romain, des cuirasses Moulins, datant du XVIIè tuelle ; une maison y était Ces pierres étaient adossée et le dessin ne montre extraites de la carriè- que quatre pilastres au lieu re de Cohons. de cinq. Nous nous sommes Chaque tailleur de promenés vers la Tour St pierres y sculptait sa Didier, du XVè siècle. Nous signature que l'on avons aperçu sa statue dans peut aujourd'hui ob- une niche au sommet de la server sur certains pi- tour. La légende indique que liers de la cathédra- Chrocus lui aurait coupé la le. Pour élever les tête entre cette tour et la Porte La cathédrale est plus grande, murs de celle-ci, on gallo-romaine. Ensuite nous plus belle, plus haute qu'une église. commençait par cou- avons marché vers l'empla- visiter le côté sud de la ca- ler les fondations des piliers. cement où se dressaient les thédrale à l'emplacement du anciens remparts sud de la cloître. Nous avons remarqué Suite dans le prochain cité au IIIè siècle. que des ouvriers posaient une numéro Mosaïque de Bacchus au Musée de Langres page 16 LE COIN DES POETES

Pour faire le portrait JouonsJouons auau poètepoète de mon frère Peindre d'abord une chambre avec des jouets Les CM1 de Saints-Geosmes se sont inspirés de la poésie Pour faire le portrait des légos "Pour faire le portrait d'un oiseau" de Jacques Prévert. de ma mère des livres Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte des petites peindre ensuite quelque chose de joli Peindre d'abord un bureau voitures quelque chose de simple quelque chose de beau avec un ordinateur. un tapis pour légos quelque chose d'utile pour l'oiseau... Peindre ensuite et un berceau quelques plantes dans un pot, pour mon petit Pour faire le portrait d'une danseuse quelques fauteuils pour l'attente, frère. quelques personnes, Placer le tableau commencé Peindre d'abord une grande salle quelques téléphones, dans votre chambre, dans le salon. avec des rideaux quelque chose d'utile pour son travail . Mais pas dans le grenier ni dans le sous-sol Peindre ensuite la lumière Placer ensuite il aurait peur du noir. pour que la danseuse ne soit pas dans le noir. tout ce petit monde dans une banque. Attendre la naissance du petit. Placer ensuite des sièges Le soir, travailler sagement, Si l'enfant n'est pas né dans un mois, et des spectateurs. faire ses devoirs, ce n'est pas grave. Se cacher derrière un siège libre et lui montrer quand elle arrive. Il arrivera dans deux mois, c'est sûr. et attendre que la danseuse Recommencer chaque jour qui passe. Quand il sera né, le coucher dans le commence à évoluer. Le jour de son anniversaire, berceau. Parfois elle a peur de danser au lieu de faire vos maths, Puis sortir de la chambre. devant les gens. accrocher des ribambelles, Revenir dans une heure Mais elle peut aussi faire un gâteau et quand elle arrive, et regarder si l'enfant pleure ; se mettre à sautiller lui offrir son cadeau s'il pleure et si elle danse et sans comprendre c'est qu'il lui manque quelque chose. vous pouvez la dessiner elle vous S'il dort, c'est que ça lui plaît, et signer le tableau. embrassera. qu'il se sent bien. Peindre calmement et signer sur un légo. Julie Arnaud Sophie

De nouvelles rimes Après avoir écouté la comptine “Où sont mes poussins ? crie la poule. - Ils ne sont pas dans la rue, crie la tortue. - Ils ne sont pas sur le pont, crie le dindon. - Ils ne sont pas sous le platane, crie l’âne. - Ils ne sont pas dans la mare, crie le canard. - Ne faites pas tant de bruit, ils sont ici, dans leur nid, dit la souris.”

Les élèves de moyenne et grande sections ont inventé de nouvelles rimes : - Ils ne sont pas dans la maison, dit le chaton. - Ils ne sont pas chez mon tonton et ma tat, dit le rat. - Ils ne sont pas sur le chemin, dit le lapin. - Ils ne sont pas sur le toit, dit l’oie. - Ils ne sont pas dans mes chaus- sons, dit le cochon. - Ils ne sont pas à Paris, dit la souris. Classe maternelle de Villars-Santenoge. FAITES DES ARTS page 17

Un enfant est une personne. Tous mes droits d’enfant Il doit le savoir pour bien grandir. Tous les enfants du monde ont des Le 20 no- droits. Ils doivent les connaître pour vembre 1989, était mieux être respectés, mieux se faire adoptée par l’ONU, entendre et aussi pour être davantage la Convention in- attentifs à tous les droits des autres. ternationale des droits de l’enfant. Des livres , et une exposition édités par Un texte majeur “Rue du Monde” pour toute l’huma- pour interroger nité. et imaginer le monde Parler à l’école des droits de chacun, c’est apprendre à mieux vivre en- semble. Nous, les enfants du cycle 3 des écoles du Monde” et nous avons échangé, dis- de Cusey et Chassigny nous avons réa- cuté puis dessiné. lisé une affiche sur les droits de l’enfant Les séances suivantes, nous pour les faire connaître et respecter. avons repris nos dessins, les avons pré- A notre première rencontre, nous avons cisés, rassemblés, organisés, cherché le regardé l’exposition “Tous mes droits texte et mis en couleur, bleu sombre et Ces deux livres font vivre l’esprit de la Convention internationale. d’enfant” réalisée par les éditions “Rue jaune pour la lumière, l’espoir. Dessins et photographies en vis à vis invitent au dialogue. Tous les principaux droits sont clairement formulés. Le point sur la vie des enfants ici et ailleurs. Naissance d’une affiche Respectez les droits Nous avons imprimé notre affiche en 80 mer, il avait préparé le typon : un cliché de tous les enfants exemplaires aux Silos, dans l’atelier de sé- photographique a permis de transférer l’ima- Les enfants, c’est fragile ! Nous avons transmis nos af- rigraphie à Chaumont. ge à reproduire sur un écran de soie artifi- Les droits dessinés sur l’af- fiches dans toutes les com- Jean-Claude Blanchard est venu à Cusey cielle. Puis nous avons imprimé : fait pas- fiche : munes de la Communauté de nous présenter des affiches et la sérigra- ser l’encre à travers les mailles de la soie et - le droit d’avoir une famille Communes de Prauthoy en phie. Jorge Betancourt nous a aidé à impri- cela en 2 passages pour chacune des 2 cou- et d’être aimé Montsaugeonnais, dans les mer nos affiches aux Silos. Avant d’impri- leurs. - le droit d’aller à l’école, communes de la Montagne, d’avoir une éducation et à tous ceux qui nous ont - le droit de jouer, le droit de aidés dans notre projet pour ne pas travailler durement que notre message soit montré comme des adultes à tous. - le droit de vivre en paix - le droit à un logement Nous avons reçu une réponse - le droit de manger à sa faim, de M. Denis, directeur dépar- le droit à la santé temental de Jeunesse et Sports - le droit de s’exprimer, de qui nous a fait plaisir et en- dire, de faire - le droit de ne pas être mal- couragé : traité empreinte du typon : cadre J’ai bien reçu votre lettre du 22 février qui accompagnait la texte + dessin splendide sérigraphie dont vous êtes les créateurs. Cadre prêt pour la sérigraphie Préparation des couleurs : jaune et bleu Les femmes et les hommes qui travaillent à la direction dé- partementale de la jeunesse et des sports ont été très sensibles à l’attention que vous avez eu en nous offrant ce très beau ca- deau. de plus il est très utile. Déjà encadré, nous recherchons le meilleur endroit pour qu’il puisse embellir notre service et délivrer son message. Je vous remercie, vous souhaite de pouvoir toujours bénéfi- cier de la possibilité de mener à bien des projets comme ce- lui-là avec vos enseignants, vos parents et d’une manière générale avec des adultes qui vous aident à devenir des ci- toyens , conscients de leurs droits mais aussi de leurs devoirs. Pour en savoir plus, nous avons aussi recherché des informations sur Internet. Nous avons visité les sites : Impression de l’affiche Tirage du jaune en premier passage puis deuxième passage pour imprimer le bleu. http://www.jailedroit.net Ecoles de Cusey http://www.droitsenfant.com et Chassigny Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un Atelier Artistique avec le soutien de la DRAC - http://www.unicef.org classes de CE2 CM Direction Régionale des Affaires Culturelles et de l’Inspection Académique de la Haute-Marne.

page 20 NATURE - ENVIRONNEMENT

Vipère ou couleuvre ?

La vipère A défaut de la tenir dans la main, ce qui n'est pas recommandé sans un minimum d'expé- Petite histoire printanière rience, vous pouvez rapidement vous faire une idée sur l'objet de votre rencontre au coin du Premières anémones de recevoir une dose de cock- buisson ou du mur en pierres sèches. pulsatiles sur les revers des tail mortel. En état de choc, La vipère aspic (c'est à elle que vous talus ensoleillés, premiers le rongeur tente de s'enfuir, aurez à faire dans notre région) a une pupille ver- chants de fauvettes à tête noi- court sur quelques mètres puis ticale et la tête recouverte de fines écailles avec re dans le taillis, premiers vols est pris de terribles convul- un museau retroussé. La tête est distincte du rasants des hirondelles rus- sions. Il ne lui reste que corps. Ce dernier est trapu et muni d'une queue tiques sur les eaux encore quelques secondes à vivre … courte bien distincte. La taille adulte varie entre troubles du lac, pas de doute Il n'aura pas le temps 50 et 70 cm, rarement plus. Les couleurs sont va- le printemps semble de retour de voir s'approcher de lui ce riables mais on observe presque toujours un avec son cortège de lumières monstre rampant à écailles, dessin dorsal fait de taches quadrangulaires passantes, de corolles co- qui à l'échelle de notre mal- foncées, pouvant se rattacher en une bande on- lorées, de senteurs de terre et heureux campagnol fait figu- dulée ou en zigzag. de mousses oubliées depuis re d'un animal préhistorique Les couleuvres (à collier ou verte et de longs mois. Vision roman- tout droit sorti d'un film de jaunes) ont une silhouette plus allongée avec tique et bucolique d'une na- Spielberg. Scène ordinaire du une plus longue et effilée. La tête est plutôt ar- ture qui s'éveille prudemment printemps. Nous sommes au rondie et recouverte de grosses écailles. Les pu- après un long engourdisse- mois de mars, et la terreur des images de la revue pilles des yeux sont rondes. La couleuvre verte et jaune mesure ment hivernal. campagnols des champs est “La Salamandre” rue du Musée 4, couramment 120 à 150 cm (exceptionnellement 180 cm) et la sortie de sa léthargie hiverna- CH- 2000 Neuchâtel Sous le taillis ou couleuvre à collier, plus modeste, affiche 60 à 100 cm. Les deux le, affamée par de longs mois www.salamandre.ch chante la fauvette, là où les sont inoffensives, même si la couleuvre verte et jaune est agres- de jeun. En contrebas du ta- premiers rayons du soleil font sive et mord fortement lorsqu'on l'embête ! lus, les rois de la petite reine, se dresser l'anémone pulsati- qui eux aussi ont voulu profi- Danger ou pas ? le, un campagnol imprudent, ter des premiers rayons du so- lui aussi grisé par les pre- leil, n'ont pas remarqué ce Il y a peu de chance passer inaperçue, sinon elle vipère frappe à la vitesse de mières friandises du prin- drôle de bout de bâton strié de se faire mordre par une cherchera toujours à fuir. l'éclair à une distance maxi- temps vient d'être la cible de gris de noir, qui a quelques vipère, mais c'est un accident Si par inadvertance male de 30 cm. d'une attaque fulgurante. Sa mètres d'eux, entame une len- à ne pas prendre à la légère. vous lui marchez dessus elle vivacité et son attention ont te et immobile digestion so- Les vipères sont des pourra vous mordre. Dans les Les accidents sont été déjouées par l'immobilité laire. animaux discrets qui fuient terrains favorables à sa pré- rares mais peuvent être et le mimétisme de son agres- Le mois de mars est l'homme. Elles sont sourdes sence (terrains secs et buis- graves. Si par malheur vous seur. Sans avoir eu le temps de retour et avec lui, la crain- et comptent avant tout sur leur sonneux offrant des abris), il êtes mordus, ne paniquez pas, de réagir, le campagnol vient te et méconnue vipère… odorat pour détecter une pré- faut être attentif, regarder ou et éviter tout ce qui peut sence animale lorsqu 'elles l'on met les pieds et éventuel- accélérer la circulation san- Délit de sale gueule sont en chasse. La présence lement signaler sa présence guine (ne pas courir). Prenez d'une personne est essentiel- en tapant sur le sol avec les contact au plus vite avec un lement appréhendée par les pieds ou avec un bâton. médecin ou l'hôpital. L'état de vibrations des pas transmises Le danger est plus choc est souvent plus à La dangero- par le sol au corps de l'ani- grand lorsque l'on tend les craindre que l'envenimation sité de son venin mal. Surprise, la vipère comp- mains sous les buissons ou elle-même. n'arrange pas sa te sur son camouflage pour entre des pierres. Acculée, la mauvaise réputa- tion. Si la bêche ou la baguette de Fuir la surchauffe coudrier ne sont pas loin, le coup Si nous sommes ca- Comme engourdie, elle va chaleurs sont des individus en ne tardera pas à pables de produire notre chercher une place au soleil pleine digestion ou des fe- tomber. propre chaleur moyennant pour emmagasiner de la cha- melles en gestation. A la seule évocation Ignorance quand l'absorption d'une grosse leur et atteindre les 25°C né- de cet animal, toutes sortes tu nous tiens … quantité de carburants jour- cessaires à une activité nor- Exit donc les préjugés de phobies remontent incons- naliers (les aliments) et donc male. Dans cette période elle qui veulent que les vipères ciemment en nous. Au royau- A l'image du loup, un relativement autonomes est alors très vulnérable car soient plus actives les jours me des mal aimés, la vipère autre prédateur au regard quelque soit la température généralement à la vue de ses de grandes chaleur et affec- trône en bonne place, parmi fuyant, cette mauvaise répu- ambiante, il en est de toute prédateurs : buses, pies, cor- tionnent uniquement les pier- les chauves souris, araignées tation semble avant tout cul- autre façon pour la vipère. neilles ou coronelle lisse, une riers ! et autres souris et rats. Son turelle. Les peurs cumulées autre couleuvre qui fréquente Comme la plupart des immobilisme contrastant avec des différentes générations, Comme tous les ser- les mêmes milieux, plus ra- serpents, les vipères ont be- la fulgurance de ces attaques, retranscrites dans les récits ou pents, la vipère est un ani- rement un hérisson dont les soin d'un coté de zones ou- ce corps d'écailles sans pattes des histoires maléfiques conti- mal à sang froid, et donc for- mœurs sont plutôt nocturnes. vertes (pierriers, mousses ou que l'on dit à tord visqueux, nuent à porter leurs mauvais tement tributaire de la tempé- végétation basse) bien ex- ce regard fixe et sévère, cette offices. Là, on l'aura vu téter rature ambiante. Son rythme Dès lors qu'elle a at- posées au soleil pour se ré- façon de fuir en se coulant au pis de la vache, ailleurs de vie est étroitement lié à la teint sa température de 25°C, chauffer, et de l'autre d'un dans les moindres interstices elle aura été relâché par température de l'air. En des- elle va se mettre à l'abri dans riche couvert végétal (buis- d'un mur en pierre sèche, caisses entières et par héli- sous de 4°C, elle est incapable un buisson afin d'éviter la sur- sons, hautes herbes, bois) d'une souche ou d'un taillis coptère par des écolos. Les du moindre mouvement. A chauffe. Les rares vipères "se pour éviter la surchauffe et herbeux nous met mal à l'aise. fantasmes ont la vie dure ! 8°C, elle sort de son trou. dorant la pilule" par fortes s'abriter des prédateurs. NATURE - ENVIRONNEMENT page 21

Régime minceur Langue de vipère N'ayant pas besoin de réguler en permanence sa tempé- Peu flatteuse envers la personne à qui elle est rature interne, la vipère a de très faibles besoins en destinée, l'expression " être une vraie langue de vipère" énergie. En contre partie la digestion d'une proie est ex- semble pourtant mal venue par comparaison avec un trêmement lente, souvent de plusieurs jours. Un mâle animal qui est parfaitement muet. Abandonnons l'ima- adulte consomme environ 120% de son poids en une ge de la perfidie liée à la langue fourchue des serpents année, soit un repas toutes les 1 à 2 semaines durant 5 dont le rôle est, d'un point de vue beaucoup plus réaliste, à 6 mois. Les femelles mangent davantage et les jeunes de "fouiller" l'air ambiant et de collecter les odeurs les sont capables de consommer jusqu'à 8 fois leur propre plus infimes. En possession d'un véritable laboratoire poids dans l'année. Le menu des adultes est essentiel- d'analyse chimique situé sous son palais, la vipère va lement à base de campagnols avec de temps à autres une ainsi analyser les signaux olfactifs et déterminer l'origine petite friandise : oiseau ou grenouille. Les jeunes, en rai- de leur nature : proie ou partenaire pour l'accouple- son de leur faible taille se spécialisent dans la capture ment par exemple. Sa langue bifide lui permet une ana- des petits lézards. Comparée à une musaraigne qui lyse différenciée à gauche et à droite et l'informe sur la consomme chaque jour son propre poids en nourriture provenance exacte de l'odeur et l'orientation à prendre pour subvenir à ses besoins en énergie, notre vipère pour s'en approcher. est championne en économie d'énergie. Avantage : un jeun prolongé de plusieurs semaines voir de quelques Mal de vivre mois ne lui fait pas peur et sa durée de vie peut être de En plus de sa mauvaise réputation, la vipère af- plus de 20 ans. Inconvénient : sa digestion solaire est fronte désormais des bouleversements considérables d'une lenteur redoutable ! dans ses milieux de vie. La disparition des meurgers, des Le saviez-vous ? haies, des murs en pierre sèche, des friches la privent de ses lieux de chasse, de reproduction et d'hivernage. * On rencontre dans les endroits secs et chauds, une Ajouter à cela les routes meurtrières, les fauchages de plante appelée la vipérine. Cette plante pousse dans les talus, les pesticides et le tour est joué ! Malgré son sta- milieux secs, rocailleux, buissonneux qu'affectionne tut d'espèce protégée, la vipère semble se raréfier dans également la vipère. C'est une ancienne plante médi- notre région. Sa rencontre n'est pas si courante, aussi si cinale qui contient des tanins et un alcaloïde non toxique vous avez l'occasion de la rencontrer, passée votre pre- pour les animaux à sang chaud. La forme de la corolle mière émotion, prenez le temps de l'observer, laissez la ouverte et les étamines qui dépassent la corolle ne sont en paix et signalez simplement votre observation à des pas sans rappeler la gueule menaçante du serpent. spécialistes qui recensent ces données de terrain et dres- sent des inventaires. * Vous avez des vipères dans votre jardin. Elevez des Le printemps est de retour et avec lui poules ou mieux, des dindons ! plein de belles rencontres et pourquoi pas la Jean - Yves Goustiaux discrète et fascinante vipère…

page 24 L’EVENEMENT CULTUREL NATURE

LES descendants des TOURNEES FOURNEL mai -juin -juillet -août -septembre 2002 Au détour des chemins Un spectacle des 26000 Couverts Randonnées à thèmes

Les Foyers Ruraux de Haute-Marne vous invitent à parcourir les sentiers de Haute-Marne à la rencontre de la nature, des paysages et du patrimoine rural. Les bénévoles de 12 associations se mobilisent pour vous accueillir et vous faire partager des moments riches de dé- couvertes, d'échanges et de rencontres. Au gré des thèmes, de pauses gastronomiques en escapades musicales, laissez vous surprendre aux détours des sentiers et guider le temps d' une randonnée sur les chemins de campagne...

PROGRAMME 12 mai à "Escapade dans le temps" 17 mai à Esnoms au Val "Sur le pas du chevreuil" 24 mai à Esnoms au Val "Sur le pas du chevreuil" 14 juin à Rolampont "Aubade nocturne " Début juillet, un convoi de à (camping Tinta'Mars pour accueillir 15 juin à Orcevaux "Les moulins de la les Tournées Fournel et re- caravanes et camionnettes municipal) Vingeanne" débarqueront en Pays de Vendredi 5 juillet et samedi trouver avec plaisir la com- 16 juin à Lachauche Langres. Après 50 ans d'ab- 6 juillet 2002 - 21 h 30 pagnie des 26000 Couverts " et son histoire" sence, les petits-enfants de Les Foyers Ruraux du qui nous avait présenté "la 29 juin à Is en Bassigny la famille Fournel (un grand Montsaugeonnais et de la Podémie" en ouverture de "Les Issois en Chemin" nom de la légende du Vingeanne s'associent à l'édition 2000 du festival. En juillet à St-Ciergues, "théâtre démontable et re- , Bourmont. montable") reviennent… Des rendez-vous proposés En août à Hortes. Abandonnant momentané- par Tinta’Mars et les Foyers Ruraux En septembre à Esnoms-au- ment leur quotidien, ils ten- Val, Dampierre, Marac. teront de se rappeler et de Mardi 2 et Mercredi 3 juillet - 21h30 réinventer ce théâtre d'an- Coiffy-le-Haut Participer à une randonnée "Aux Détours des Chemins " : c 'est tan. avant tout, marcher pour découvrir et aller à la rencontre des Mais pourquoi les Fournel Vendredi 5 et Samedi 6 juillet - 21h30 habitants d 'un territoire dans un esprit d 'ouverture. C’est jouaient-ils "la Dame aux Dommarien (au camping municipal) aussi respecter l 'environnement et contribuer à sa préservation. Camélias" à l'envers ? Que Pour participer à l'une des randonnées proposées, il est im- faisait exactement l'artiste un spectacle tout public en plein air portant de s'équiper correctement avec de bonnes chaussures Riesling avec ses 121 étour- par la compagnie des 26000 Couverts de marche et des vêtements adaptés (imperméable en cas de neaux apprivoisés ? (à partir de 6 ans) pluie). Bien qu 'adaptées pour tous, certaines randonnées sont L'homme à la scie avait-il Tarif : 7,50 € - enfants (-12 ans) : 4 € longues, ne surestimez pas vos capacités… réellement 11 doigts ? Et La randonnée avec les Foyers ruraux c'est aussi.. . pourra t-on refaire danser La RÉSERVATION à partir du 15 mai “Histoires en Chemin” Samedi 29 Juin 2002 Poule Thérèse alors que le auprès de Tinta’Mars mécanisme est rouillé de- Maison du Pays de Langres Entre Blaise et Marne à . 52200 Langres - puis des années...? Renseignements : tél. : 03 25 87 60 34 un spectacle tout public en Fédération Départementale des Foyers Ruraux de Hte-Marne plein air à partir de 6 ans RENSEIGNEMENTS Tinta’Mars et FDFR 52 B.P.2112 -52904 Chaumont Tel:03.25.32.52.80 Fax :03.25.32.95.99 B.P. 2112- 52904 CHAUMONT cedex 9 - tél. 03.25.32.52.80 E-mail :[email protected]

Vivre Ici Le prochain numéro Le journal Abonnement 2002 de Vivre Ici de La Montagne Vivre Ici (association) LE JOURNAL DE LA MONTAGNE sortira mi juin 52190 AUJEURRES Envoyez textes, articles, photos, Directeur de publication Je soussigné(e)...... dessins, disquettes, email, avant Guy DURANTET N°...... Rue...... le 20 mai Secrétaire de rédaction Code Postal...... Commune...... à Ecole primaire Jocelyne PAGANI Souscris un abonnement d’un an ( 4 n°s au prix de 6 € ) 52190 PRAUTHOY Abonnement annuel: 6 € ou 2 ans ( 8n°s au prix de 12 € ) à partir du N°...... [email protected] Le numéro: 1,50 € Paiement à l’ordre de : Association La Montagne CCP : CHA 3 572 18 F N°C.P.P.A.P.: 70224 et Jocelyne Pagani Bulletin d’abonnement à adresser à Association La Montagne Roto Champagne 52190 Prangey Base de Voile de la Vingeanne - 52190 VILLEGUSIEN LE LAC. 52000 CHAUMONT [email protected]