Mises à jour et alertes emails sur le Bulletin quotidien de l’ONU Centre d'actualités de l'ONU: www.un.org/french/news Numéro PPQ/5485 jeudi 7 avril 2011

ACTUALITES EN BREF DU JEUDI

• Côte d'Ivoire : Ban Ki-moon appelle Laurent • L'ONU commémore le 17ème anniversaire du Gbagbo à céder le pouvoir génocide rwandais • Libye : un premier navire du PAM accoste à Misrata • Journée de la santé : l'ONU appelle à lutter davantage contre la pharmaco-résistance • L'ONU célèbre le 50e anniversaire du premier humain dans l'espace, Youri Gagarine • Somalie : l'ONU organise une réunion à Nairobi pour faire avancer la transition • Ban Ki-moon salue la contribution des Etats-Unis au budget de l'ONU • Monde arabe : la chef du PNUD plaide pour le renforcement des libertés politiques • De retour de Côte d'Ivoire, une responsable de l'ONU tire la sonnette d'alarme • L'UIT lance une campagne d'alphabétisation numérique pour les femmes • Niger : Ban Ki-moon se félicite de l'investiture du nouveau Président • Un Soudanais et un Français lauréats du Prix UNESCO pour la culture arabe • UNESCO : un journaliste iranien en détention lauréat du Prix de la liberté de la presse • Trois Kenyans devant la CPI pour les violences postélectorales de 2007 • FAO : première baisse des prix alimentaires Le Conseiller de l'ONU pour le sport, la paix et le mondiaux en huit mois • développement lance un appel à l'action

Côte d'Ivoire : Ban Ki-moon appelle Laurent Gbagbo à céder le pouvoir

7 avril - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé une nouvelle fois jeudi l'ancien Président de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, qui a remporté l'élection présidentielle de novembre 2010.

« C'est sa dernière chance pour partir avec élégance. Je l'appelle une fois encore à faire tout ce qu'il peut en tant que citoyen de Côte d'Ivoire », a déclaré Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le sénateur américain John Kerry à Le Secrétaire général Ban Ki-moon avec Washington, où il se trouvait en visite jeudi. le sénateur américain John Kerry (à gauche) à Washington. Le Secrétaire général de l'ONU a rappelé que les Nations Unies avaient « pris des mesures militaires limitées au cours des derniers jours en accord avec la résolution du Conseil de sécurité pertinente pour protéger la population civile et pour se défendre alors que les patrouilles de l'ONU et le quartier général des Nations Unies ont été attaqués » par des forces loyales à Laurent Gbagbo.

« Nos mesures militaires ont été un succès. Toutefois, M. Gbagbo reste toujours dans sa résidence », a-t-il constaté. « Il est absolument nécessaire maintenant qu'avant qu'il ne soit trop tard, il cède le pouvoir au dirigeant démocratiquement élu, M. Ouattara. »

Document destiné aux médias non - officiel

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Selon Ban Ki-moon, « ce qui se passe en Côte d'Ivoire a d'énormes implications pour un continent qui aura seize élections présidentielles cette année. »

« La communauté internationale continuera à faire pression pour que la volonté démocratique du peuple ivoirien soit respectée. Nous continuerons à protéger les civils innocents et nous essaierons de traîner en justice ceux qui commettent des atrocités », a-t-il ajouté.

Selon la presse, Laurent Gbagbo est retranché dans sa résidence dans la capitale économique Abidjan et refuse de céder le pouvoir depuis plusieurs mois à Alassane Ouattara, dont la victoire à l'élection présidentielle a été reconnue par la communauté internationale.

Libye : un premier navire du PAM accoste à Misrata

7 avril - Un navire du Programme alimentaire mondial (PAM) transportant de la nourriture et du matériel médical a finalement pu accoster jeudi après midi dans le port de Misrata, offrant un approvisionnement humanitaire vital aux civils piégés par les violences.

« Il s'agit d'une percée pour les opérations humanitaires de l'ONU en Libye, qui nous permet d'atteindre des dizaines de milliers de personnes prises au piège dans cette zone où ont lieu des affrontements féroces », a déclaré dans un communiqué la Directrice du PAM, Josette Sheeran.

« Il est vital que nous puissions offrir des approvisionnements de secours aux personnes vulnérables - en particulier aux femmes et enfants. Et nous travaillons avec des partenaires locaux, y compris le Croissant-Rouge libyen, pour s'assurer que leurs besoins sont satisfaits », a-t-elle ajouté.

Le navire du PAM contient à son bord plus de 600 tonnes de vivres, notamment de la farine, de l'huile végétale et des biscuits à haute teneur énergétique. Des stocks suffisants pour nourrir plus de 40.000 personnes pendant un mois.

En plus de l'aide alimentaire, il arrive avec plusieurs tonnes de matériel médical, des trousses sanitaires d'urgence et deux équipes médicales, pour le compte du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon ces deux agences onusiennes, le matériel couvrira les besoins urgents de 50.000 personnes pendant un mois.

« La situation est urgente pour des dizaines de milliers d'enfants de Misrata et de toute la Libye, qui sont des victimes potentielles des combats ou qui ont déjà payé le prix fort de ces violences », a déclaré le Directeur de l'UNICEF, Anthony Lake, estimant que « l'arrivée de ce navire humanitaire était un lien vital pour ces enfants, comme pour tous ceux qui sont piégés dans les combats ».

« L'OMS a fourni des médicaments et du matériel médical pour les populations touchées par les violences en Libye. Elle s'est engagée à répondre aux besoins de tous les civils touchés par la violence et continue de travailler pour assurer le droit à la santé pour tous, sans discrimination fondée sur la religion, la race ou l'appartenance politique », a déclaré de son côté la Directrice de l'OMS, Margaret Chan.

Depuis le début de l'insurrection, le PAM a prépositionné plus de 17.000 tonnes de stocks de denrées alimentaires à l'intérieur de la Libye, pour fournir une aide à plus d'un million de personnes restées en Libye ou ayant fui dans les pays voisins. L'agence onusienne travaille avec des partenaires locaux, notamment le Croissant-Rouge libyen, et envisage maintenant de fournir au cours des trois prochains mois, des vivres pour plus de 600.000 personnes.

« Les opérations en Libye sont complexes et dangereuses, mais nous explorons toutes les voies possibles pour apporter de la nourriture à ceux qui sont affamés ; cela signifie qu'il faut que de l'aide alimentaire et du matériel de secours doivent aussi arriver par la route, en provenance d'Egypte, et par la mer, dans les principaux ports du littoral libyen », a estimé la Directrice du PAM.

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L'ONU célèbre le 50e anniversaire du premier humain dans l'espace, Youri Gagarine

7 avril - A l'occasion de l'inauguration d'une exposition photo qui célèbre le 50e anniversaire du premier vol dans l'espace d'un être humain, Youri Gagarine, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies à l'information, Kiyo Akasaka, a rendu hommage à cet exploit qui selon lui doit continuer d'être une source d'inspiration.

« Cinquante années ont passé depuis cet incroyable voyage et la légende de Gagarine et son courage continuent d'être une source d'inspiration pour les peuples et les nations dans le Une exposition photo célébrant Youri monde entier en matière d'exploration de l'espace », a déclaré M. Akasaka lors de Gagarine. l'inauguration de cette exposition au siège de l'ONU, à New York.

« Connu sous le nom de 'Colombe du cosmos', Youri Gagarine a dit, après avoir effectué son vol, qu' 'en orbite au dessus de la Terre dans l'espace, j'ai vu combien la planète est belle. Préservons cette beauté, ne la détruisons pas », a-t-il ajouté.

Le premier vol d'un être humain dans l'espace a été effectué le 12 avril 1961 par Youri Gagarine à bord d'un vaisseau russe.

« Lorsque Gagarine a effectué ce vol, la course pour l'espace faisait rage dans les années 1950 et 1960. C'était le paroxysme de la Guerre froide, le Mur de Berlin était construit. Qui aurait pu imaginer à ce moment qu'un jour, plus de 15 nations travailleraient ensemble à la création d'un avant-poste dans l'espace, la Station internationale de l'espace », a souligné Kiyo Akasaka.

En 1959, l'Assemblée générale de l'ONU a créé le Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique. Ce Comité compte aujourd'hui 70 membres.

« Le Comité apporte son aide à la création d'activités et de programmes dans ce domaine et encourage la recherche et le partage d'informations sur l'espace et l'étude des problèmes légaux qui émergent de l'exploration de l'espace », a expliqué le Secrétaire général adjoint des Nations Unies à l'information. Il a ajouté que le projet de faire du 12 avril la Journée du vol de l'homme dans l'espace allait être soumis à l'Assemblée générale de l'ONU.

Ban Ki-moon salue la contribution des Etats-Unis au budget de l'ONU

7 avril - « L'engagement continu et le leadership des États-Unis est essentiel pour l'ONU, afin qu'elle soit en mesure de mener à bien les nombreuses tâches que vous attendez d'elle », a déclaré jeudi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors d'une réunion à Washington avec des membres de la Commi ssion des affaires étrangères de la Chambre des Représentant.

Au programme de cette rencontre, la situation en Côte d'Ivoire et en Libye, ainsi que Ban Ki-moon. plusieurs autres dossiers chauds dans lesquels l'ONU joue un rôle important.

« Quotidiennement, les Nations Unies font ce qu'aucun pays ne peut faire seul », a-t-il estimé devant les membres de la Commission, avant de souligner que l'ONU et les Etats-Unis poursuivaient « les mêmes buts et objectifs ».

« Les résultats montrent un retour sur investissement hors norme pour les opérations menées par l'ONU, que ce soit en Iraq, en Afghanistan, au Soudan, en Haïti ou pour ce qui a trait à la réforme de l'organisation elle-même », a-t-il poursuivi, avant d'exprimer sa gratitude aux États-Unis, de loin le plus grand contributeur au financement de l'ONU.

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Ban Ki-moon a d'ailleurs convenu avec les membres de la Commission que l'ONU devait remplir ses tâches avec la plus grande « responsabilité, transparence et efficacité ». « Ceci est essentiel dans les meilleures circonstances, et ça l'est encore plus dans des conditions économiques difficiles », a-t-il ajouté.

Après cette rencontre, Ban Ki-moon a eu des entretiens avec des parlementaires clés du Sénat et de la Chambre des représentants et avec la commission des affaires étrangères du Sénat. Il devait également rencontrer la Secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, dans l'après-midi, avant de rentrer au siège de l'ONU, à New York.

De retour de Côte d'Ivoire, une responsable de l'ONU tire la sonnette d'alarme

7 avril - De retour d'une mission en Côte d'Ivoire et au Libéria, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a tiré jeudi la sonnette d'alarme sur la situation en Côte d'Ivoire et a appelé la communauté internationale à fournir davantage de fonds afin de financer les opérations humanitaires pour venir en aide aux populations en danger.

« J'ai vu de mes propres yeux l'impact de la violence qui continue d'affecter les populations Valérie Amos (au centre) rencontre des civiles en Côte d'Ivoire. A Duékoué, à l'ouest du pays, j'ai vu les preuves que de terribles Ivoiriens déplacés par les récentes violences ont été perpétrées. Des bâtiments on été ont brûlés, détruits et pillés », a déclaré violences à Duékoué. Valerie Amos lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, à New York.

« J'ai visité un site où plus de 200 personnes ont été expulsées de Carrefour, un quartier de la ville. Les populations sont extrêmement traumatisées, elles ont été témoins de violences terribles. Des femmes m'ont raconté avoir assisté à l'exécution de leur mari, des centaines d'enfants ont été séparés de leurs parents et il y a des allégations d'enlèvements de femmes et de jeunes filles », a -t-elle ajouté.

« J'ai parlé à une femme qui s'est cachée dans les marécages pendant trois jours pour échapper aux milices. Il y aurait des centaines voire des milliers de personnes toujours cachées dans la forêt. Les milices pourchasseraient les civils avec des chiens », a-t-elle poursuivi.

Environ 40.000 personnes ont trouvé refuge à la Mission catholique de Duékoué qui est protégée par des Casques bleus de l'ONU. Valerie Amos a souligné que les conditions de vie à la Mission étaient difficiles et que la nourriture et l'eau manquaient.

« Les populations sont malgré tout reconnaissantes de trouver une relative sécurité. Les milices effectueraient des descentes dans les camps et j'ai appris qu'il y aurait des cas de viols et d'abus », a-t-elle expliqué soulignant que plus de 120.000 personnes ont fui le pays et ont trouvé refuge au Libéria.

« Il ne doit pas y avoir d'impunité pour les personnes qui ont perpétré ces terribles crimes. Des enquêtes, y compris une enquête de l'ONU à Duékoué, ont déjà débuté. Mais j'ai entendu dire qu'il y aurait eu des incidents similaires dans d'autres parties de la Côte d'Ivoire à l'ouest et au centre », a souligné Valerie Amos précisant qu'elle était extrêmement inquiète sur la situation à Abidjan, la capitale économique de Côte d'Ivoire.

« La chose importante qu'il faut garder à l'esprit c'est que les personnes qui ont été prises dans cette violence n'ont cessé de me répéter que ce qu'elles veulent c'est une Côte d'Ivoire stable et sûre », a-t-elle ajouté.

Mercredi, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a indiqué qu'il souhaitait ouvrir une enquête sur des « massacres commis de façon systématique ou généralisée » en Côte d'Ivoire. Il procède actuellement à « un examen préliminaire de la situation » destiné à établir si les crimes commis relèvent de la compétence de la Cour.

Par ailleurs, Valerie Amos s'est dit extrêmement préoccupée par la saison des pluies qui arrivent car l'acheminement de l'aide humanitaire sera d'autant plus difficile.

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Au Libéria, qui accueille de nombreux réfugiés de Côte d'Ivoire, elle a estimé que « les autorités libériennes, les agences de l'ONU et les partenaires humanitaires étaient en train de faire de leur mieux pour garantir une réponse adéquate.

« Mais avec plus de fonds, nous pourrions fournir plus de nourriture, d'abris et offrir un meilleur traitement médical à ceux qui sont malades », a-t-elle ajouté. Seulement 26% des fonds réclamés ont été reçus, a-t-elle déploré.

Niger : Ban Ki-moon se félicite de l'investiture du nouveau Président

7 avril - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité jeudi de l'investiture, ce jour, d'un président démocratiquement élu au Niger, ce qui constitue un événement historique dans la restauration de la démocratie et de l'ordre constitutionnel dans le pays.

"Il salue les autorités de la transition et le peuple du Niger qui la manière pacifique et responsable les autorités de la transition et le peuple du Niger ont mis en œuvre de manière pacifique et responsable le programme de transition initié le 18 février 2010", a dit son Le Président Mahamadou Issoufou du porte-parole dans une déclaration. Niger. "Le Secrétaire général a activement encouragé et soutenu le retour à l'ordre constitutionnel au Niger. Le Secrétaire général exprime la disponibilité des Nations Unies à aider le nouveau gouvernement du Président Mahamadou Issoufou et le peuple du Niger dans leurs efforts tendant à relever les défis de l'après-transition, notamment la promotion de la réconciliation nationale et du développement, etainsi que la consolidation de la stabilité," a-t-il ajouté.

UNESCO : un journaliste iranien en détention lauréat du Prix de la liberté de la presse

7 avril - Le journaliste iranien, Ahmad Zeidabadi, actuellement en détention dans son pays, est le lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) / Guillermo Cano 2011. Il a été choisi par un jury international indépendant composé de douze professionnels des médias.

Ancien rédacteur en chef du journal Azad, collaborateur du journal Hamshahari, basé à Téhéran, du service en farsi de la BBC et du site d'information en farsi et anglais Rooz, Ahmad Zeidabadi est également membre de l'Association des journalistes iraniens et a présidé une des plus importantes organisations étudiantes du pays, Tahkim-e-Vahdat. Professeur de sciences politiques, il a donné des conférences dans de nombreuses institutions universitaires.

Ahmad Zeidabadi purge actuellement une peine de six ans de prison, prononcée après l'élection présidentielle controversée de 2009.

« Tout au long de sa carrière, Ahmad Zeidabadi a plaidé courageusement et sans relâche pour la liberté de la presse et la liberté d'expression, un droit de l'homme fondamental qui est le pilier de toutes les autres libertés civiques et un élément clé pour des sociétés ouvertes et tolérantes, pour l'Etat de droit et la gouvernance démocratique », a déclaré la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, à l'annonce de la décision du jury.

« Dans la perspective de la Journée mondiale de la liberté de la presse et compte tenu des préoccupations exprimées par le jury international à propos de son état de santé, j'appelle les auto rités iraniennes à mettre fin à la détention d'Ahmad Zeidabadi », a-t-elle ajouté.

Né en 1966, Ahmad Zeidabadi a été arrêté une première fois en 2000. Sa campagne pour les droits civiques a pris de l'ampleur après la publication et une large distribution de sa lettre ouverte, rédigée en prison, sur le traitement infligé aux journalistes emprisonnés. Moins d'un an après sa libération sous caution en mars 2001, il a de nouveau été détenu et condamné à 23 mois de prison et à 5 ans d'interdiction de « toutes activités politiques et sociales, journalisme compris ».

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Libéré en 2004, il s'est de nouveau retrouvé aux prises avec le gouvernement durant l'élection présidentielle de 2005 car il a publié de nombreux articles appelant au boycott de l'élection.

« En récompensant Ahmad Zeidabadi, il s'agit de rendre hommage à son exceptionnel courage, à sa résistance et à son engagement en faveur de la liberté d'expression, de la démocratie, des droits de l'homme, de la tolérance et de l'humanité. Au-delà de sa personne, ce sont les nombreux journalistes iraniens actuellement détenus qui sont récompensés par ce Prix », a déclaré la présidente du jury Diana Senghor, lors de l'annonce de la décision.

Ahmad Zeidabadi figure parmi les nombreux journalistes iraniens détenus à la suite des élections de 2009. Avec une quarantaine d'autres journalistes et une centaine de supporters connus du mouvement réformiste, il a été jugé pour conspiration visant à renverser le gouvernement par « une révolution en douceur ». Il a été condamné à six ans de prison, suivis de cinq ans d'exil intérieur et d'une interdiction à vie de pratiquer son métier de journaliste. Au moins 26 autres journalistes sont encore derrière les barreaux.

En 2010, l'Association mondiale des journaux a décerné à Ahmad Zeidabadi son prestigieux prix de la Plume d'or de la liberté qui récompense une action exceptionnelle en faveur de la liberté de la presse.

Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO / Guillermo Cano a été créé en 1997 par le Conseil exécutif de l'UNESCO. Il est remis tous les ans lors des célébrations de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. Il récompense une personne, organisation ou institution ayant contribué d'une manière notable à la défense de la liberté de la presse, surtout si pour cela elle a pris des risques. Les candidats sont proposés par les Etats membres de l'UNESCO et les organisations internationales et régionales qui défendent la liberté d'expression.

Depuis sa création, le Prix – doté de 25.000 dollars grâce aux fondations des familles Cano et Ottaway, ainsi qu'à JP/Politiken newspaper LTD – a déjà été remis aux lauréats suivants : Mónica González Mujica (Chili, 2010), (Sri Lanka, 2009), (Mexique, 2008), (Fédération de Russie, 2007), (Liban, 2006), Cheng Yizhong, (Chine, 2005), Raúl Rivero (Cuba, 2004), (Israël, 2003), Geoffrey Nyarota (Zimbabwe, 2002), U (Myanmar, 2001), Nizar Nayyouf (Syrie, 2000), Jesus Blancornelas (Mexique, 1999), Christina Anyanwu (Nigeria, 1998), (Chine, 1997).

Les lauréats sont choisis par un jury dont les membres sont nommés pour un mandat de trois ans (renouvelable une fois) par la Directrice générale de l'UNESCO. Un tiers du jury est remplacé chaque année. Les professionnels des médias composant le jury qui a récompensé Ahmad Zeidabadi sont : Diana Senghor, Présidente du jury et Directrice générale de l'Institut Panos Afrique de l'Ouest (Sénégal) ; Alexandra Föderl-Schmid, rédactrice en chef de Der Standard (Autriche) ; Bulbul Monjurul Ahsan, PDG et rédacteur en chef de Boishakhai Media Limited (Bangladesh) ; Miklos Haraszti, ancien responsable de la liberté des médias à l'OSCE (Hongrie) ; Ognian Zlatev, Directeur du Centre de développement des médias (Bulgarie) ; Daniel Santoro, rédacteur en chef de Clarín (Argentine) ; Steven Gan, rédacteur en chef de Malaysiakini.com (Malaisie), Guiliana Sgrena, reporter et correspondente de Il Manifesto (Italie) ; Serkalem Fasil, éditrice et rédactrice en chef adjointe de Menilik (Ethiopie) ; Marielos Monzon, éditorialiste de Prensa Libre (Guatemala) ; Ramzi E.Khoury, Président de PINA - Television Production Company (Emirats Arabes Unis) ; Raghida Dergham, chef du Bureau de New York de Al Hayat (Liban).

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FAO : première baisse des prix alimentaires mondiaux en huit mois

7 avril - Pour la première fois après huit mois de hausse continue des prix des denrées alimentaires, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé jeudi une baisse des prix globaux. L'indice FAO des prix alimentaires avoisinait les 230 points en mars 2011, ce qui constitue une baisse de 2,9% par rapport au pic de février, mais qui reste toujours supérieur de 37% par rapport au niveau de mars 2010.

« Le fléchissement de l'indice général ce mois-ci apporte un certain répit après les hausses continues des huit derniers mois. Il serait cependant prématuré de conclure à une inversion de la tendance », a déclaré le Directeur de la Division FAO du commerce international et des marchés, David Hallam.

« Nous attendons les informatio ns sur les nouveaux semis au cours des prochaines semaines pour avoir une idée des niveaux de production futurs. Mais les faibles niveaux de stocks, les incidences des événements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord sur les cours du pétrole, et les effets de la catastrophe au Japon sont autant de facteurs qui contribuent à l'incertitude et à la volatilité des prix des mois à venir », a-t-il ajouté.

Les cours internationaux des huiles et du sucre ont enregistré le fléchissement le plus marqué, suivis des céréales. En revanche, les prix des produits laitiers et de la viande ont augmenté, bien que de façon marginale pour la viande.

L'indice FAO des prix des céréales avoisinait les 252 points en mars, en recul de 2,6% par rapport à février, mais encore supérieur de 60% à mars 2010. Le mois de mars a été marqué par une extrême volatilité des prix des céréales. Les cours internationaux ont commencé par dégringoler sous l'effet d'événements externes au marché, tels que le climat d'incertitude économique croissant lié aux troubles en Afrique du Nord et dans certaines parties de l'Asie de l'Est et aux séisme et tsunami qui ont frappé le Japon, avant de récupérer la plupart de leurs pertes. Les prix du riz ont également chuté compte tenu des disponibilités abondantes dans les pays exportateurs et de la demande d'importations stagnante.

L'indice FAO des prix des huiles/matières grasses a reculé de 19 points en mars, soit 7%, interrompant une série de hausses consécutives pendant neuf mois. L'indice FAO des prix du sucr e s'établissait à environ 372 points en mars, en baisse de 10% par rapport aux pics de janvier et de février.

L'indice FAO des prix des produits laitiers atteignait 234 points en mars, en progression de 1,9% par rapport à février et 37% de plus que son niveau de mars 2010.

L'indice FAO des prix de la viande n'a guère changé depuis février, demeurant à environ 169 points.

La production céréalière mondiale de 2010 a chuté, entraînant une contraction des stocks, tandis que l'utilisation totale de céréales devrait atteindre un niveau record en 2010/11. Si la plupart des indications suggèrent un accroissement de la production céréalière en 2011, la croissance projetée pourrait ne pas suffire à reconstituer les stocks, auquel cas les prix demeureraient soutenus tout au long de 2011/2012.

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L'ONU commémore le 17ème anniversaire du génocide rwandais

7 avril - « La seule façon de véritablement honorer la mémoire de ceux qui ont péri au Rwanda il y a 17 ans est de faire en sorte que jamais plus rien de tel ne puisse survenir », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à l'occasion du dix-septième anniversaire du génocide rwandais, commémoré jeudi 7 avril.

Dans un message, le Secrétaire général souligne la détermination des Nations Unies à empêcher la résurgence de telles tragédies, en tirant les leçons du passé. « La communauté Affiche de 2003 montrant des personnes internationale a reconnu son échec à venir en aide à la population rwandaise et à protéger recherchées par le Tribunal pénal les victimes des guerres dans les Balkans, ce qui l'a conduite à adhérer au principe de la international pour le Rwanda. responsabilité de protéger lors du Sommet mondial de 2005 », rappelle-t-il. Il cite en exemple « les mesures récentes prises par le Conseil de sécurité face à la crise libyenne, notamment l'adoption des résolutions 1970 et 1973, qui dénotent une avancée considérable à cet égard ».

Pour Ban Ki-moon, « le monde ne saurait tolérer aujourd'hui que de graves violations des droits de l'homme et du droit humanitaire international restent impunies ». A l'appui de cette nouvelle réalité, il rappelle la création et le travail du Tribunal pénal international pour le Rwanda, de la Cour pénale internationale et d'autres tribunaux internationaux, ainsi que les nominations de conseillers spéciaux pour la prévention du génocid e et la responsabilité de protéger chargés de déceler les signes avant-coureurs de tout risque de génocide.

« Notre vigilance ne doit jamais cesser de s'exercer », a-t-il ajouté, soulignant que « la prévention du génocide est une responsabilité à la fois individuelle et collective ».

« Nous honorons la mémoire de plus de 800.000 personnes. Nos pensées vont également aux survivants auxquels est revenue la tâche de reconstruire une nation tout entière. Il convient de rendre un hommage particulier au peuple et au gouvernement rwandais qui ont travaillé avec courage et dignité à la reconstruction de leur pays », conclut-il.

Placée cette année sous le signe de la reconstruction, de la réconciliation et de l'éducation, la célébration du génocide rwandais s'est déroulée dans la salle du Conseil économique et social (ECOSOC), au siège de l'ONU, à New York, jeudi en fin d'après-midi.

Outre le message du Secrétaire général, Ban Ki-moon, des discours ont été prononcés par Eugène-Richard Gasana, Représentant permanent du Rwanda auprès de l'ONU; Nestor Osorio, Représentant permanent de la Colombie auprès de l'ONU et Président du Conseil de sécurité; Aboubacar Ibrahim Abani, Représentant permanent du Niger auprès de l'ONU, dont le pays préside l'Union africaine; et Immaculée Ilibagiza, survivante du génocide rwandais.

Somi, musicien de jazz rwandais-américain basé à New York, a produit également au cours de cette cérémonie qui a été animée par le Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information, Kiyo Akasaka.

Le Département de l'information (DPI) a en outre prévu une conférence d'étudiants, le 8 avril. Francis Deng, Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la prévention du génocide et des atrocités de masse, et Clémentine Wamariya, survivante du génocide rwandais et étudiante à Yale University, échangeront avec des jeunes de plusieurs facultés de New York.

Pour plus d'informations : http://www.un.org/french/preventgenocide/rwanda/

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Journée de la santé : l'ONU appelle à lutter davantage contre la pharmaco-résistance

7 avril - A l'occasion Journée mondiale de la santé célébrée jeudi 7 avril, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les gouvernements et le secteur privé à lutter contre la pharmaco-résistance c'est-à-dire la résistance des maladies aux médicaments.

« La découverte des antibiotiques a eu des répercussions profondes, mais l'apparition d'organismes pharmaco-résistants vient aujourd'hui remettre en question l'efficacité d'un certain nombre de ces précieux médicaments », déclare Ban Ki-moon dans un message à l'occasion de cette Journée.

« Phénomène naturel, la résistance aux antimicrobiens est cependant exacerbée par l'utilisation généralisée, abusive et irrationnelle de l'antibiothérapie et par la diffusion de bactéries résistantes dans les domaines de la santé et de l'agriculture. Les échanges commerciaux, les voyages et les flux migratoires accélèrent la propagation de ces organismes au sein des populations et à travers les frontières », a-t-il expliqué.

La découverte des antibiotiques et autres médicaments antimicrobiens est considérée comme l'une des plus grandes avanc ées de la médecine humaine. L'avènement de ces médicaments dans les années 1940 a permis de faire reculer le fléau des maladies infectieuses, qui faisait périr alors des dizaines de millions de personnes chaque année.

« Certains des médicaments utilisés pour soigner nos parents ou nos grands-parents sont désormais inefficaces. La pharmaco-résistance a un coût énorme en termes de santé publique et un nombre croissant de personnes meurt aujourd'hui inutilement, au risque d'anéantir la plupart des progrès que nous avons accomplis dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement relatifs à la santé », souligne le Chef de l'ONU.

« La résistance aux médicaments pourrait également remettre en cause l'efficacité d'autres médicaments et techniques modernes employés pour lutter contre certaines maladies non transmissibles. Fait peut-être plus inquiétant encore, les perspectives de découverte de nouveaux médicaments antimicrobiens en remplacement des antibiotiques devenus inefficaces sont très réduites », ajoute-t-il.

Cette année, pour célébrer la Journée mondiale de la santé, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a retenu le thème suivant : « Lutter contre la résistance aux antimicrobiens : agir aujourd'hui, pour pouvoir continuer à soigner demain ».

« Le message en cette Journée mondiale de la santé est fort et clair. Le monde est sur le point de perdre ces médicaments miracles », a déclaré jeudi la Directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, dans un communiqué.

« Si l'on ne prend pas d'urgence des mesures correctrices et protectrices, nous irons vers une ère post-antibiotiques, au cours de laquelle de nombreuses infections courantes ne pourront plus être soignées et recommenceront à tuer », a-t-elle ajouté.

Pour lutter contre ce fléau, l'OMS recommande l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan national complet doté d'un financement; le renforcement de la surveillance et les moyens de laboratoire; l'accès ininterrompu aux médicaments essentiels de qualité vérifiée; la réglementation et la promotion de l'usage rationnel des médicaments; le renforcement de la prévention des infections et la lutte contre celles-ci; le renforcement de l'innovation et la recherche ainsi que la mise au point de nouveaux outils.

En 2010, au moins 440.000 nouveaux cas de tuberculose multirésistante ont été décelés et des cas de tuberculose ultrarésistante ont été signalés dans 69 pays à ce jour. Le parasite responsable du paludisme acquiert une résistance même à la dernière génération de médicaments, et des souches de gonocoques et de Shigella résistantes limitent les options thérapeutiques.

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Des infections graves contractées à l'hôpital peuvent devenir mortelles en raison de la difficulté à les traiter et des souches pharmaco-résistantes de germes pathogènes se propagent d'une région géographique à une autre dans notre monde interconnecté et globalisé. Une résistance aux médicaments antirétroviraux utilisés pour traiter les personnes vivant avec le VIH apparaît également.

« En cette Journée mondiale de la santé, l'OMS publie un ensemble de mesures qui devraient mettre rapidement chacun, en particulier les gouvernements et leurs systèmes de réglementation pharmaceutique sur la bonne voie, en les dotant de mesures adaptées. Les tendances sont claires et inquiétantes », a souligné Margaret Chan.

« Ne pas agir aujourd'hui, c'est ne plus pouvoir se soigner demain. Au moment où le monde est frappé par de multiples catastrophes, nous ne pouvons permettre que la perte de médicaments essentiels – indispensables pour guérir des millions de personnes – soit à l'origine de la prochaine crise mondiale », a-t-elle conclu.

Somalie : l'ONU organise une réunion à Nairobi pour faire avancer la transition

7 avril - L'ONU organise une réunion consultative de haut niveau les 12 et 13 avril prochains à Nairobi, au Kenya, avec pour principal objectif de revitaliser le dialogue inter- somalien et définir les prochaines étapes de la transition censée s'achever en août prochain.

Toutes les parties aux Accords de paix de Djibouti de 2005, qui ont mis en place des institutions de transition, sont invitées à participer à cette rencontre.

Le Représentant spécial du Secrétaire « Je crois que certaines personnes ont été mal informées sur l'objectif de cette réunion. général pour la Somalie, Augustine L'ONU a un rôle de facilitateur. Les événements récents ont démontré qu'il y a eu une Mahiga. rupture dans le dialogue entre le gouvernement fédéral de transition (GTF) et ses partenaires », a déclaré jeudi le Représentant spécial de l'ONU en Somalie, Augustine P. Mahiga.

« Nous avons reçu des réponses positives des parties somaliennes qui sont prêtes à participer au renforcement du dialogue entre le GTF et ses partenaires », a souligné Augustine P. Mahiga, avant d'estimer que certains petits groupes s'étaient opposés à cette réunion pas manque de compréhension de ses objectifs, entraînant une confusion autour de l'initiative du Bureau politique de l'ONU pour la Somalie (U NPOS).

« Il est de ma responsabilité en tant que facilitateur, en conformité avec l'Accord de paix de Djibouti, d'aider les institutions fédérales de transition à concilier leurs différences afin que le processus de paix puisse avancer », a expliqué le Représentant de l'ONU. « Cette réunion va focaliser son attention sur les besoins et les tâches qui doivent être mises en œuvre pour s'acheminer vers la fin d'une transition productive pour le peuple somalien ».

Dans ce contexte, « le résultat devrait être un accord sur un ensemble de principes liés sur la manière d'aller de l'avant dans le processus de paix et de mettre fin à la transition en cours », selon Augustine P. Mahiga, qui a ajouté qu'elle préparerait aussi la voie pour une autre réunion prévue cette fois à Mogadiscio, à l'initiative du gouvernement fédéral de transition (GTF).

« L'ONU va faciliter cette réunion, la communauté internationale va écouter les participants, mais nous serons là pour observer et échanger des informations, ou répondre à des questions. Comme il s'agit d'une réunion consultative, aucune décision ne sera prise », a encore souligné le représentant de l'ONU , insistant sur le rôle de « facilitateur » de la communauté internationale, sur son « soutien au GTF et au peuple somalien », et sur la responsabilité des participants « de rendre la réunion productive ».

« Cette réunion est l'occasion pour les Somaliens d'esquisser la voie à suivre. Ils devraient en être les principaux bénéficiaires », a conclu le Représentant spécial de l'ONU.

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Monde arabe : la chef du PNUD plaide pour le renforcement des libertés politiques

7 avril - Au regard des changements considérables qui sont en train de s'opérer dans le monde arabe, l'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, a plaidé pour le renforcement des mesures prises en faveur des libertés politiques, lors d'un discours prononcé à l'Université de Georgetown à Washington.

« Malgré le développement impressionnant effectué dans de nombreux domaines sur la dernière décennie, beaucoup de personnes sont restée à quai, étouffées par un toxique Helen Clark mélange d'exclusions économique et politique », a déclaré Helen Clark mercredi.

« Le succès des mouvements populair es qui ont forcé le monde arabe à des changements politiques radicaux doit aujourd'hui être suivi par un travail difficile et précis afin de construire des sociétés et des économies ouvertes à tous ainsi que l'établissement de systèmes de gouvernance », a-t-elle ajouté.

Helen Clark explique les révolutions dans les pays arabes par « la combinaison d'exclusion économique, politique et d'injustice qui ont mené dans la rue des millions de personnes des pays arabes pour réclamer le changement ».

Selon le PNUD, 56% de la population dans la région a moins de 25 ans et 25% d'entre elle est au chômage, soit le double de la moyenne mondiale.

« Depuis 20 ans, le PNUD plaide en faveur du concept de développement humain, appelant à plus de libertés pour les peuples et à augmenter la capacité de vivre une longue vie en bonne santé, bien éduqué et de jouir de standards de vie décents », a dit l'Administratrice du PNUD.

Elle a indiqué que le PNUD avait de manière constante ces dernières années documenté la situation des pays arabes notamment en développant des programmes de renforcement des capacités pour les femmes et des projets de défense de droits de l'homme.

« En Tunisie et en Egypte nous avons mis en œuvre des programmes pour faire progresser le développement humain. Nous sommes aujourd'hui en train de soutenir les autorités nationales pour les prochaines étapes », a souligné Helen Clark.

« Pays par pays dans la région, nous réorientons nos programmes pour mieux répondre aux changements », a-t-elle conclu.

L'UIT lance une campagne d'alphabétisation numérique pour les femmes

7 avril - L'Union internationale des télécommunications (UIT) a signé jeudi un partenariat avec l'organisation non gouvernementale Fondation telecentre.org, basée aux Philippines et spécialisée dans l'éducation numérique, pour offrir des formations aux nouvelles technologies de l'information (TIC) à un million de femmes non-qualifiées, au cours des 18 prochains mois.

Baptisée « Campagne d'alphabétisation numérique », l'initiative a pour objectif d'exploiter les réseaux de la Fondation qui compte 100.000 centres de téléapprentissage à travers le monde, et de l'UIT, dans ses 192 Etats membres, pour dispenser des formations sur l'utilisation des TIC.

Organisée sur le modèle « formation de formateurs », la campagne offrira des cours dans près de 20.000 centres de téléapprentissage de la planète d'ici à la fin 2012. A chaque fois, une cinquantaine de femmes seront formées, et pourront

Bulletin quotidien de l ’ONU 7 avril 2011 12 ainsi à leur tour transmettre leur savoir à près d'un million de femmes.

« Nous espérons que cette campagne conjointe avec la Fondation telecentre.org aura un impact énorme sur l'amélioration de la condition des femmes et leurs moyens de subsistance, où qu'elles vivent, et quelque soit leur situation», a déclaré le Secrétaire général de l'UIT, Hamadoun Touré, dans un communiqué annonçant le lancement de la campagne.

« Aujourd'hui, les nouvelles technologies sont largement reconnues comme étant un catalyseur essentiel pour le développement socio-économique, cette campagne permettra donc de renforcer les efforts mondiaux de l'UIT pour promouvoir la participation des femmes au secteur numérique et sera un élément clé dans la réalisation de l'un des Objectifs du millénaire pour le développement, celui sur l'égalité entre les sexes », a-t-il ajouté.

« L'offre de compétences numériques à plus d'un million de femmes contribuera à renverser le paradigme selon lequel, dans de nombreux pays, les nouvelles technologies de l'information bénéficient d'abord et avant tout aux hommes », a estimé de son côté le Directeur de la Fondation telecentre.org, Basheerhamad Schadrac.

« Une fois formée dans les centres de téléapprentissage, ces femmes pourront tirer partie de la puissance de la technologie ; elles pourront aider leurs communautés à accéder à des informations spécifiques, à la connaissance, à de nouveaux débouchés professionnels ; elles pourront améliorer leurs compétences, et surtout, participer à l'ère moderne de la connaissance numérique, pas seulement comme consommatrice, mais aussi comme productrices actives de connaissances », a-t-il ajouté.

Pour appuyer cette campagne, l'UIT encourage donc les gouvernements nationaux, le secteur privé et d'autres organisations internationales à contribuer aux programmes d'alphabétisation numérique dans les langues locales ou à fournir les ressources dont les centres de téléapprentissage nationaux pourraient avoir besoin.

En outre, l'UIT contribuera à un certain nombre de programmes développés par son Bureau de développement des télécommunications (BDT), notamment la mise en place d'une Académie d'enseignement à distance, qui prendrait la forme d'une plate-forme numérique mondiale. L'UIT a également développé une gamme de documents numériques d'alphabétisation destinés à être utilisés dans des centres communautaires par les femmes, les peuples autochtones ou les personnes handicapées, des individus vulnérables et sans accès aux technologies de l'information.

Un Soudanais et un Français lauréats du Prix UNESCO pour la culture arabe

7 avril - L'acteur et directeur de théâtre soudanais, Ali Mahdi Nouri, et le professeur français, Président de la Maison des cultures du monde, Cherif Khaznadar, sont les lauréats du Prix UNESCO-Sharjah pour la culture arabe. La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, leur remettra le Prix le 15 avril 2011.

Ali Mahdi Nouri (Soudan) a fondé en 2004 la compagnie al-Bugaa qui voyage dans les Chérif Khaznadar de la France (à zones de conflit au Soudan et met en scène des oeuvres jouées par des enfants soldats ou gauche) et Ali Mahdi Nouri du Soudan. des orphelins de guerre. Ses travaux, qui s'inspirent du patrimoine culturel soudanais, utilisent diverses techniques de narration, ainsi que le folklore et la pantomime.

« Ce travail a su utiliser la langue et la culture arabes (chants et récits notamment) comme points de résilience à partir desquels les jeunes acteurs ont pu se reconstruire », a souligné le jury international du prix. Le rôle très actif joué par Ali Mahdi Nouri au sein de l'Institut international du théâtre a conféré une reconnaissance internationale à son travail.

Le professeur français Cherif Khaznadar, également directeur de théâtre, poète et romancier, a fondé en 1982 à Paris le centre culturel Maison des cultures du monde qu'il dirige encore aujourd'hui. Le jury international du prix a souligné la place de choix qu'il a donné aux manifestations de la culture arabe dans la programmation de la Maison des cultures du monde. Il a aussi souligné sa contribution inestimable au « dialogue entre la culture arabe et les autres cultures pendant près de 50 ans ».

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Le Prix Sharjah, doté de 30.000 dollars pour chacun des deux lauréats grâce à un don de l'Emirat de Sharjah, a été créé en 1998 par le Conseil exécutif de l'UNESCO sur proposition du Sheikh Sultan Bin Mohammed Al Qassimi. Il vise à distinguer des personnalités, groupes ou institutions ayant contribué de manière significative au développement, à la diffusion et à la promotion de la culture arabe dans le monde, ainsi qu'à la préservation et à la revitalisation du patrimoine culturel immatériel arabe.

Trois Kenyans devant la CPI pour les violences postélectorales de 2007

7 avril - La Cour pénale internationale (CPI) a entamé jeudi à La Haye, aux Pays-Bas, l'audience de trois personnalités kenyanes soupçonnées de crimes contre l'humanité après la réélection contestée du President Mwai Kibaki en décembre 2007.

Les anciens ministres de l'éducation supérieure et de l'industrialisation, William Samoei Ruto et Henry Kiprono Kosgey, et le présentateur radio, Joshua Arap Sang, comparaissent pour répondre des accusations de meurtres, de transfert forcé de population et de Siège de la Cour pénale internationale à persécutions dans les mois qui ont suivi le scrutin. La Haye. Lors de cette audience, la Chambre préliminaire II a vérifié l'identité des suspects et s'est assurée qu'ils avaient été informés des crimes qui leur sont reprochés et des droits que leur reconnaît le Statut de Rome.

La présidente de la Chambre a par ailleurs souligné que la Cour avait eu connaissance, par le biais d'articles dans la presse kenyane, de l'existence de mouvements tendant à raviver la violence dans ce pays par l'usage de certains discours dangereux.

Elle a également rappelé aux suspects, sans se référer à l'un d'entre eux en particulier, qu'une telle conduite pourrait être considérée comme de l'incitation pouvant constituer une violation de l'une des conditions imposées dans les citations à comparaître, à savoir le fait de continuer à commettre un crime relevant de la compétence de la Cour. « Ceci pourrait amener la Chambre à remplacer les citations à comparaître par des mandats d'arrêt », a-t-elle mis en garde.

Au terme de cette comparution initiale, la Chambre préliminaire II de la CPI a fixé la date d'ouverture de l'audience de confirmation des charges au 1er septembre 2011. Si les charges sont confirmées, elle renverra alors l'affaire devant une Chambre de première instance, laquelle sera chargée de conduire la phase suivante de la procédure, à savoir le procès lui- même.

Selon l'accusation, 12.000 Kenyans avaient été tués dans les violences postélectorales de 2007 et plus de 300.000 autres déplacés. Trois autres Kenyans, dont le vice-premier ministre et le chef de la police à l'époque des faits, sont aussi mis en cause dans ces violences et sont convoqués pour des crimes similaires devant la CPI vendredi 8 avril.

Le Conseiller de l'ONU pour le sport, la paix et le développement lance un appel à l'action

7 avril - A l'occasion du 10ème anniversaire de la création de la fonction de Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le sport au service du développement et de la paix, et de sa réélection à ce poste, Wilfried Lemke a lancé jeudi un « appel à l'action » pour « maintenir l'élan créé cette dernière décennie en exploitant le potentiel du sport pour promouvoir l'éducation, la santé, le développement et la paix ».

« J'appelle les États membres de l'ONU, les entités du système des Nations Unies, les Wilfried Lemke. fédérations sportives, les organisations de la société civile, le milieu universitaire, le secteur privé et les médias, à travailler en étroite collaboration et à utiliser au mieux les outils novateurs qu'offre le sport pour poursuivre la coopération en matière de développement, d'assistance humanitaire et de consolidation de la paix », a-t-il déclaré dans un communiqué.

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Soulignant ensuite « l'accélération remarquable de la reconnaissance et de l'utilisation de la puissance transformatrice de l'éducation physique et sportive ces des dix dernières années », il a rappelé l'adoption le 18 octobre 2010 par l'Assemblée générale de l'ONU, d'une résolution invitant la communauté internationale à « fournir des contributions volontaires » à son Bureau et « à conclure des partenariats novateurs avec le Groupe de travail international sur le sport au service du développement et de la paix » mis en place par l'ONU.

« Comme l'ont démontré les principaux développements politiques, le nombre de projets lancés, le nombre d'organisations impliquées et les pratiques de responsabilité sociale, le mouvement en faveur du sport pour le développement et la paix s'est renforcé et a, espérons-le, atteint un point de non retour », a-t-il poursuivi.

Selon Wilfried Lemke, c'est l'adoption de la Déclaration du Millénaire et des huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en 2000, par les Etats membres de l'ONU, qui a été « le tremplin » de cette nouvelle politique de rapprochement entre l'ONU, la communauté internationale et le monde du sport.

S'il a salué les progrès significatifs accomplis depuis cette date, le Conseiller spécial a toutefois insisté sur « le travail qui reste à faire ». « L'échéance pour la réalisation des OMD est dans quatre ans seulement, en 2015, et nous devons maintenir l'élan pour continuer de contribuer à leur réalisation », a-t-il conclu.

Bulletin quotidien de l'ONU est préparé par la Section des services de l’information sur Internet du Département de l’information de l’ONU