UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO °°°°°°°°° ECOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO °°°°°°°°° DÉPARTEMENT MINES

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Etude Approfondie (DEA) Intitulé

GESTION DU PARC A RESIDUS DE LA SOCIETE KRAOMA A BRIEVILLE

PRÉSENTÉ PAR

RAKOTOARIMANANA Verohanitra Justine

Date de soutenance : 28 Juin 2007

Promotion 2006

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO °°°°°°°°° ECOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO °°°°°°°°° DÉPARTEMENT MINES

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme

d’Etude Approfondie (DEA)

Intitulé GESTION DU PARC A RESIDUS DE LA SOCIETE KRAOMA A BRIEVILLE

PRÉSENTÉ PAR

RAKOTOARIMANANA Verohanitra Justine

Membres de jury

Président : Roger RANDRIANJA, Professeur Examinateurs : Boni RAZAFINDRAKOTO, Maître de conférences Heritina RAKOTO, Maître de conférences Rapporteur : Eddy RASOLOMANANA, Professeur

Promotion 2006 REMERCIEMENTS

Je remercie toutes les personnes qui ont, de près ou de loin, contribué à l’élaboration de ce mémoire, notamment :

 Monsieur RANDRIANJA Roger, président de jury

 Messieurs RAKOTO Heritina et RAZAFINDRAKOTO Boni, examinateurs,

qui, malgré leurs multiples occupations, ont bien voulu être parmi les

membres de jury de ce mémoire. Qu’ils veuillent trouver ici ma

respectueuse déférence.

 Monsieur RASOLOMANANA Eddy, rapporteur, à qui je suis redevable

pour m’avoir témoigné de son entière responsabilité durant la réalisation

de ce mémoire. Je lui adresse mes vifs remerciements.

Mes sincères reconnaissances s’adressent également à :

 Tout le personnel de la société KRAOMA à Tananarive et à Brieville

 Tous les professeurs du DEA minéral

 Tout le personnel du laboratoire Génie Chimique de Vontovorona

 Mes parents et à toute ma famille

 Mes ami(e) s

Pour leurs encouragements et soutiens. Merci à tous MERCI À TOUS...... 3 INTRODUCTION...... 1 PARTIE I...... 1 GENERALITES SUR LA SOCIETE KRAOMA...... 2 I.HISTORIQUE...... 2 II.SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA SOCIETE...... 2 II-1 DÉLIMITATION DE LA ZONE D’ÉTUDE...... 2 II-2 DESCRIPTION DU MILIEU PHYSIQUE...... 4 II-2-1 GÉOMORPHOLOGIE TOPOGRAPHIE...... 4 II-2-1 CLIMAT...... 4 LE CLIMAT EST DE TYPE TROPICAL SEC, TEMPÉRÉ, SANS VARIATION BRUSQUE DE TEMPÉRATURE. IL EST MARQUÉ PAR DEUX SAISONS BIEN DISTINCTES :...... 4 FIGURE 3 : LES PRÉCIPITIONS ET TEMPÉRATURES MOYENNES MENSUELLES DE LA RÉGION...... 5 II-2-3 RÉSEAU HYDROGRAPHIQUE ET RESSOURCES EN EAU...... 5 LA ZONE EST CARACTÉRISÉE PAR DES RÉSEAUX HYDROGRAPHIQUES DENSES (VOIR FIGURE 1). ELLE EST TRAVERSÉE PAR LES RIVIÈRES ANDRANOMIADIVODY ET TSIVAKILAY QUI SE DÉVERSENT UN PEU PLUS EN AVAL DANS LA RIVIÈRE MAHAJAMBA. CES DEUX RIVIÈRES ONT DES DIRECTIONS CIRCULAIRES PROVOQUANT DES ACCIDENTS D’ÉBOULEMENT PARTOUT ET AMPLIFIANT LA DIMINUTION DE LEUR PROFONDEUR, L’ENSABLEMENT ET L’INONDATION DES BAS FONDS...... 5 LES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES PEUVENT ÊTRE QUALIFIÉES D’ALÉATOIRES EN RAISON DE LA FAIBLE PERMÉABILITÉ DES FORMATIONS D’ALTÉRATION COMPOSÉES D’ALTÉRITES ARGILEUSES...... 6 II-3 DESCRIPTION DU MILIEU BIOLOGIQUE...... 6 II-3-1 COUVERTURE VÉGÉTALE...... 6 LA VÉGÉTATION DE LA RÉGION EST TRÈS PAUVRE À CAUSE DES PERTURBATIONS D’ORIGINES DIVERSES (ACTIONS DE L’HOMME SURTOUT).ELLE EST ESSENTIELLEMENT DOMINÉE PAR LES GRAMINÉES (SAVANES HERBEUSES, STEPPES), ESPÈCES QUI PERSISTENT AUX PASSAGES RÉPÉTÉS DES FEUX DE BROUSSE. NÉANMOINS, IL EXISTE QUELQUES FORÊTS RÉSIDUELLES LE LONG DES COURS D’EAU ET RIVIÈRES ET SEULS LES BAS FONDS SONT CULTIVÉS DE RIZ, DE CULTURES VIVRIÈRES (ARACHIDE, HARICOT,…) ET D’ARBRES FRUITIERS (BANANIER, MANGUIER, ORANGER,…). LES PENTES OU « TANETY » SONT DÉPOURVUES DE VÉGÉTATIONS À CAUSE DES PRATIQUES FRÉQUENTES DE FEUX DE BROUSSE...... 6 II-3-2 FAUNE...... 6 LA FAUNE EST SOUMISE AUX DIFFÉRENTS AGENTS DÉVASTATEURS DE L’ENVIRONNEMENT, NOTAMMENT LES FEUX DE BROUSSE QUI PERTURBENT LEUR HABITAT NATUREL ; LA CHASSE QUI ÉLIMINE DES ESPÈCES RARES ET EMPÊCHENT AINSI LEUR RÉGÉNÉRATION...... 6 ON PEUT Y RENCONTRER QUAND MÊME DES OISEAUX (CORBEAUX, MARTINS PÊCHEURS…), DES REPTILES (RATS SAUVAGES, SANGLIERS,…), DES POISSONS (CARPES, TILAPIA,…), ET DES INSECTES (CRIQUETS, LIBELLULES,…). CE SONT DES ESPÈCES QUI S’ADAPTENT À L’ÉTAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA RÉGION...... 6 II-4 DESCRIPTION DU MILIEU SOCIO-ÉCONOMIQUE...... 7 II-4-1 ETHNOLOGIE...... 7 LA POPULATION DE BRIEVILLE EST COMPOSÉE DE DIFFÉRENTES ETHNIES VENANT DES DIFFÉRENTES RÉGIONS DE TELLES QUE LES BETSILEO, LES BETSIMISARAKA, LES MERINA MAIS LA MAJORITÉ EST LES SIHANAKA...... 7 II-4-2 DÉMOGRAPHIE...... 7 LA COMMUNE RURALE DE BRIEVILLE COMPTE ENVIRON 13.000 HABITANTS (EN 2003) DONT ENVIRON 40% GRAVITENT AUTOUR DE LA SOCIÉTÉ KRAOMA DANS LES QUARTIERS DE BRIEVILLE I (LA CITÉ), BRIEVILLE II (LA CITÉ PROVISOIRE MANNO) ET DE MALAMAMAINA...... 7 LA POPULATION EST JEUNE AVEC PRÈS DE 56% DE JEUNES MOINS DE 18ANS ET 42% DE POPULATION ACTIVE...... 7 II-4-3 INFRASTRUCTURES SOCIALES ET SANITAIRES...... 8 A PART LES BÂTIMENTS ADMINISTRATIFS ET LE CLUB, ON COMPTE QUELQUES CENTAINES DE BÂTIMENTS RÉPARTIS EN :...... 8 ONT ÉTÉ DÉJÀ ENTAMÉES EN COLLABORATION ÉTROITE AVEC LE PRISMM POUR LES METTRE EN CONFORMITÉ AVEC LES PROCÉDURES LÉGALES. ACTUELLEMENT, LES RÉSULTATS DE CES ACTIONS SONT :...... 9 III.LA SOCIETE KRAOMA ACTUELLE...... 9 III-1 RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX...... 9 III-2 FONCTIONNEMENT DE LA SOCIÉTÉ...... 10 A BRIEVILLE, L’USINE COMPTE HUIT SERVICES INTERDÉPENDANTS MAIS AYANT CHACUN LEUR FONCTION SPÉCIFIQUE...... 10 III-3 LES ACTIVITÉS DE LA SOCIÉTÉ KRAOMA...... 11 III-3-1 EXTRACTION ...... 11 III-2-2 TRAITEMENT DES MINERAIS DE CHROME [3][6]...13 KRAOMA UTILISE ACTUELLEMENT TROIS SORTES D’UNITÉS DE TRAITEMENT POUR L’ENRICHISSEMENT DES CHROMITES :...... 13 III-2-2-1 SECTION CONCASSAGE...... 14 CETTE SECTION EST CONÇUE POUR UN DÉBIT DE 100 À 150T/H. LE TOUT VENANT TITRANT DE 30 À 36% DE CR2O3 ET ENVIRON 200 À 250 PPM DE P EST DISTRIBUÉ PAR UN EXTRACTEUR VIBRANT SUR UNE GRILLE DE SCALPAGE...... 14 LE REFUS DE +100MM EST CONCASSÉ EN CIRCUIT OUVERT PAR UN CONCASSEUR PRIMAIRE À MÂCHOIRES (CRIBLE À MAILLES CARRÉES DE 100MM DE CÔTÉ) ;.....14 LE PASSANT INFÉRIEUR À 100MM ET LA DÉCHARGE DU CONCASSEUR SONT CLASSÉS À 40MM, 25MM ET 14MM PAR UN CRIBLE À TROIS ÉTAGES :...... 14 II-2-2-2 SECTION LIQUEUR DENSE...... 15 LES MINERAIS –150MM+40MM SONT RECRIBLÉS À 40MM EN TÊTE D’ATELIER :...... 15 LES FRACTIONS PASSANTES (-40MM) CONSTITUENT LES DÉCLASSÉS (40% DE CR2O3). ELLES REPRÉSENTENT UN COPRODUIT DIRECTEMENT COMMERCIALISABLE OU VALORISABLE PAR RETRAITEMENT ULTÉRIEUR...... 15 LE REFUS À 40MM ALIMENTE UN TAMBOUR DE SÉPARATION EN LIQUEUR DENSE DE FERROSILICIUM (FESI) ATOMISÉ ET D’EAU, DE DENSITÉ 3,5 À 3,6. LES FRAGMENTS DE LA ROCHE STÉRILE DE DENSITÉ INFÉRIEURE À CELLE DE LA LIQUEUR DENSE TITRANT EN MOYENNE 8 À10% DE CR2O3 SONT SÉPARÉS COMME FRACTIONS FLOTTANTES QUI REPRÉSENTENT LE REJET ROCHEUX...... 15 LES FRAGMENTS –150MM+40MM CONTENANT LA MAJORITÉ DE CHROMITE, AYANT UNE DENSITÉ SUPÉRIEURE À CELLE DE LA LIQUEUR DENSE, SONT SÉPARÉS COMME FRACTIONS PLONGEANTES ET CONSTITUENT LE CONCENTRÉ ROCHEUX TITRANT EN MOYENNE 43 À 44% DE CR2O3 ET 40PPM P...... 15 L’UNITÉ DE TRAITEMENT PAR LIQUEUR DENSE A UNE CAPACITÉ DE PRODUCTION DE 40 À 55T/H...... 15 II-2-2-3 SECTION LAVERIE ...... 15 CETTE UNITÉ DE TRAITEMENT EST CONÇUE POUR TRAITER LES FRACTIONS AYANT UNE DIMENSION INFÉRIEURE À 14MM STOCKÉES DANS LE SILO LAVERIE DONT LA CAPACITÉ EST DE 360M3. ELLES VONT ÊTRE BROYÉES DANS EN CIRCUIT FERMÉ SUR GRILLES PLANES, EN VOIE HUMIDE DANS UN BROYEUR À BOULETS...... 15 LA SUSPENSION DU MINERAI BROYÉ ENVIRON –1MM EST DÉSCHLAMMÉE À UNE DIMENSION D’ENVIRON 30 À 40ΜM DANS DEUX HYDROCYCLONES EN PARALLÈLE. LES SCHLAMMS PRIMAIRES SÉPARÉS EN SURVERSES SONT LA PREMIÈRE COMPOSANTE DU REJET FIN...... 15 LES SUSPENSIONS DES SOUVERSES DE CES HYDROCYCLONES DE DIMENSION –1000+40ΜM SONT DISTRIBUÉES PAR UN DIVISEUR ROTATIF ENTRE TROIS HYDROCLASSIFICATEURS À HUIT COMPARTIMENTS DE CLASSIFICATION. CHACUN DES TROIS HYDROCLASSIFICATEURS DÉLIVRE HUIT FRACTIONS GRENUES DE DIMENSION COMPRISE ENTRE 540 ET 180ΜM DU PREMIER AU DERNIER COMPARTIMENT...... 15 LES SURVERSES DES TROIS HYDROCLASSIFICATEURS SONT ACHEMINÉS DANS UNE CONDUITE UNIQUE ET ALIMENTENT UN CÔNE ÉPAISSISSEUR QUI SÉPARE EN SURVERSE UNE FRACTION FINE CONSIDÉRÉE COMME LA SECONDE COMPOSANTE DU REJET FIN...... 15 LA SOUVERSE DE CE CÔNE EST INTRODUITE DANS UN CIRCUIT DE SÉPARATION GRAVIMÉTRIQUE SECONDAIRE POUR EN RÉCUPÉRER LA CHROMITE CONTENUE...... 15 LES FRACTIONS GRENUES ET CLASSIFIÉES SÉPARÉES PAR LES TROIS HYDROCLASSIFICATEURS SONT DISTRIBUÉES EN ALIMENTATIONS DE TROIS LIGNES DE TABLES À SECOUSSES PRIMAIRES, CHACUNE COMPORTANT HUIT TABLES. CHAQUE TABLE LIBÈRE DES CONCENTRÉS, DES MIXTES ET DES REJETS...... 15 LES PRODUITS SONT DE DEUX SORTES :...... 17 PARTIE II...... 2 PARTIE II : GESTION DES DECHETS DE LA SOCIETE KRAOMA ET LES MESURES D’ATTENUATION PROPOSEES...... 20 Eau de la rivière...... 25 pH...... 25 PARTIE III...... 1 PARTIE III : ETUDES ET PLAN DU BARRAGE DE RESIDUS ET DU BASSIN DE CONFINEMENT...... 28 ANNEXES...... 32 ANNEXE I...... 33 I.TEXTES DE BASE...... 33 II.SITUATION ACTUELLE DE LA KRAOMA PAR RAPPORT AUX REGLEMENTATIONS ENVIRONNEMENTALES...... 33 III.QUELQUES DEFINITIONS...... 34 ANNEXE IV...... 42 ANNEXE A MODÈLE NORMALISÉ DE DÉCLARATION DES REJETS...... 42 Effluents liquides...... 42 SOMMAIRE

INTRODUCTION PARTIE I : GENERALITES SUR LA SOCIETE KRAOMA I.HISTORIQUE II. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA SOCIETE III. LA SOCIETE KRAOMA ACTUELLE

PARTIE II : GESTION DES DECHETS DE LA SOCIETE KRAOMA ET LES MESURES D’ATTENUATION PROPOSEES I. CARACTERISATION DES DECHETS II. GESTION DES DECHETS III. LES IMPACTS DES REJETS SUR L ENVIRONNEMENT IV. MESURES ENVIRONNEMENTALES PROPOSEES PARTIE III : ETUDES ET PLAN DU BARRAGE DE RESIDUS ET DU BASSIN DE CONFINEMENT I. OBJECTIF GENERAL DES CONSTRUCTIONS II. ETUDES PREALABLES III. LES IMPATS PREVUS SUR L’ENVIRONNEMENT IV. SUIVI ENVIRONNEMENTAL V. RISQUES LIES AU PROJET VI. MESURES D’ATTENUATION CONCLUSION INTRODUCTION

L’usine de traitement de minerais de chrome de la société KRAOMITA MALAGASY, seule entreprise productrice de chrome à Madagascar, se situe dans la commune rurale de Brieville, région d’. Elle fonctionne depuis près de quarante ans (Bemanevika 1969). C’est une société intrinsèquement saine, qui n’a pas de dette.

Depuis que les traitements des minerais ont commencé, les déchets existaient déjà. Ils sont de deux sortes : rocheux et fins. Mais à part ces déchets de traitement qui sont rejetés partout autour de l’usine (rejets rocheux) et dans la rivière en aval (effluents liquides de la laverie), il existe également des déchets dits « banals » qui sont mis en décharge dans des « lavaka » à proximité de l’usine. Notre travail se porte sur la gestion de ces déchets. Notre principal objectif consiste à formuler des propositions techniques en vue d’améliorer la gestion et le contrôle de ces déchets par la société mais aussi pour faire rentrer la KRAOMA dans les normes environnementales et les réglementations nationales en vigueur.

Dans ce cadre, nos travaux ont porté sur : L’étude des documents se rapportant à notre domaine d’étude et les documents qui donnent des informations sur le degré de conformité de la société par rapport aux réglementations environnementales ; Une descente sur le terrain pendant laquelle des informations utiles à la réalisation de l’objectif ont été collectées. On y a également fait des prélèvements d’échantillons de rejets pour études expérimentales au laboratoire ; Le traitement des données documentaires et expérimentales acquises sur site ; L’analyse des données pour établir un diagnostic sur la gestion actuelle des rejets industriels à partir de laquelle, une proposition de mesures environnementales par le biais de la construction de barrages de résidus et d’un bassin de confinement des sables est possible.

1

PARTIE I

1 GENERALITES SUR LA SOCIETE KRAOMA

I. HISTORIQUE C’était en 1966 que la COMINA (ancien nom de la KRAOMA) a été créée. Elle a été dirigée par son président Henri de Brie dont le nom est à l’origine du nom de la commune de Brieville.

En 1968, l’exploitation de la mine de Bemanevika débuta et le premier traitement des minerais par l’atelier laverie commençait en 1969. Les premiers produits de la société étaient donc des concentrés directs.

L’année 1972 a été marquée par un important éboulement de la mine de Bemanevika entraînant la suspension de l’exploitation. L’usine n’a alors exploité que la lentille de surface d’Ankazotaolana.

En 1973, le décapage d’Ankazotaolana commençait.

En 1976, la société devient propriété de la République Démocratique Malagasy sous la dénomination de KRAOMA (KRAOMITA MALAGASY) par l’ordonnance n° 76 024 du 06 juillet 1976.

En 1979, KRAOMA est devenue entreprise socialiste par arrêté n°4310/79 du 08 octobre 1979 et c’est seulement en 1995 qu’elle devient Société Anonyme.

Les années 1977 et 1981 ont été marquées par la mise en marche respectivement de l’atelier de déphosphoration et de l’unité de traitement par liqueur dense.

En 2000, un autre éboulement a sévi sur la mine d’Ankazotaolana

Le 21 octobre 2005, la réouverture de Bemanevika continue tandis que la fermeture de la mine d’Ankazotaolana est prévue en 2007.

II. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA SOCIETE Les installations de l’usine KRAOMA se situe sur le massif central de Madagascar, plus précisément dans la commune rurale de Brieville, district de , Région de .

II-1 Délimitation de la zone d’étude La commune rurale de Brieville se situe à 351km au nord de Tananarive par voie routière et à 160km à vol d’oiseau. Elle est délimitée :

2  Au nord est par la commune rurale d’Andriamena  Au nord par la commune rurale de  Au sud par la commune rurale de Marotsipohy  A l’est par la commune rurale d’Ambakireny  A l’ouest par la commune rurale de Manakana

Les coordonnées géographiques de la zone sont les suivantes :

 Coordonnées Laborde : X=526.500m

Y=935.000m

 Coordonnées GPS : Longitude : 47°37’59’’Est

Latitude : 17°40’38’’Sud

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude

3 II-2 Description du milieu physique II-2-1 Géomorphologie topographie La région est caractérisée par des collines escarpées à sommets arrondis marquant une pénéplanation. Elle présente un sol latéritique mis à nu par l’érosion hydrique laissant par endroit des « lavaka ». Les zones des collines ont une altitude moyenne de 400m au nord et 500m au sud.

Figure 2 : Collines entaillées de lavaka

II-2-1 Climat Le climat est de type tropical sec, tempéré, sans variation brusque de température. Il est marqué par deux saisons bien distinctes :  La saison sèche de mai à octobre  La saison pluvieuse de novembre à avril La pluviométrie annuelle de la région atteint son apogée de décembre à février soit 430mm environ en 91 jours. La température moyenne annuelle est de 22 à 24°.

4 courbe de précipitation

250 225,6 216,2 200 200,8 ) m

m 162,8 150 n e (

n 112,5

o 100 i t a t i

p 55,3 i 50 c

é 26 r p 0 10,8 6,8 8,5 9,4 4,3

i t ril a n t t c v c ier rier ars m jui ille oût ep o no dé nv v m av ju a s ja fé mois

courbe des températures

30 ]

C 25 ° [

n

e 20

s e r 15 u t a r

é 10 p m

e 5 t

0 jan fev mar avr mai jun jul aou sep oct nov dec Mois

Figure 3 : Les précipitions et températures moyennes mensuelles de la région II-2-3 Réseau hydrographique et ressources en eau La zone est caractérisée par des réseaux hydrographiques denses (voir figure 1). Elle est traversée par les rivières Andranomiadivody et Tsivakilay qui se déversent un peu plus en aval dans la rivière Mahajamba. Ces deux rivières ont des directions circulaires provoquant des accidents d’éboulement partout et amplifiant la diminution de leur profondeur, l’ensablement et l’inondation des bas fonds.

5 Les ressources en eaux souterraines peuvent être qualifiées d’aléatoires en raison de la faible perméabilité des formations d’altération composées d’altérites argileuses. Les contrastes de perméabilité sont suffisamment importants pour conduire l’établissement de poches d’eau ou de petites nappes perchées.

II-3 Description du milieu biologique Ii-3-1 Couverture végétale La végétation de la région est très pauvre à cause des perturbations d’origines diverses (actions de l’homme surtout).Elle est essentiellement dominée par les graminées (savanes herbeuses, steppes), espèces qui persistent aux passages répétés des feux de brousse. Néanmoins, il existe quelques forêts résiduelles le long des cours d’eau et rivières et seuls les bas fonds sont cultivés de riz, de cultures vivrières (arachide, haricot,…) et d’arbres fruitiers (bananier, manguier, oranger,…). Les pentes ou « tanety » sont dépourvues de végétations à cause des pratiques fréquentes de feux de brousse.

II-3-2 Faune La faune est soumise aux différents agents dévastateurs de l’environnement, notamment les feux de brousse qui perturbent leur habitat naturel ; la chasse qui élimine des espèces rares et empêchent ainsi leur régénération. On peut y rencontrer quand même des oiseaux (corbeaux, martins pêcheurs…), des reptiles (rats sauvages, sangliers,…), des poissons (carpes, tilapia,…), et des insectes (criquets, libellules,…). Ce sont des espèces qui s’adaptent à l’état actuel de l’environnement de la région.

6 Figure 4 : Carte de végétation de la région d’Andriamena

II-4 Description du milieu socio-économique II-4-1 Ethnologie La population de Brieville est composée de différentes ethnies venant des différentes régions de Madagascar telles que les betsileo, les betsimisaraka, les merina mais la majorité est les sihanaka.

II-4-2 Démographie La commune rurale de Brieville compte environ 13.000 habitants (en 2003) dont environ 40% gravitent autour de la société KRAOMA dans les quartiers de Brieville I (la cité), Brieville II (la cité provisoire Manno) et de Malamamaina. La population est jeune avec près de 56% de jeunes moins de 18ans et 42% de population active.

7 II-4-3 Infrastructures sociales et sanitaires A part les bâtiments administratifs et le club, on compte quelques centaines de bâtiments répartis en :  12 villas  38 studios  215 « petites maisons » réservées aux ouvriers. Chaque quartier de la commune rurale possède une Ecole Primaire Publique ou EPP tandis que seul le chef lieu de la commune, Brieville I, bénéficie d’un CEG.

Quant aux infrastructures sanitaires, la commune a un CSB II et trois CSB I. La couverture sanitaire de la population est, par ailleurs, précaire.

Sur les 11 quartiers qui constituent la commune, seul le quartier de Brieville I et quelques habitants de Brieville II bénéficient de l’électricité fournie par la société KRAOMA. De même pour les adductions d’eau potable, seuls les logements de la cité en bénéficient. Quatre bornes fontaines ont été mises en place par la société à Brieville II et les autres quartiers s’approvisionnent dans la rivière ou dans des puits fabriqués.

II-4-4 Activités socio-économiques II-4-4-1 Agriculture A part les employés de la société KRAOMA, la population de la commune est à essentiellement agricole. La culture de riz occupe la première place avec une production estimée à 1473tonnes en 2003, à la deuxième place, il y a l’arachide et les autres cultures vivrières comme les haricots, les maniocs… sans oublier les arboricultures fruitières comme les manguiers, les bananiers…avec une production orientée vers l’autoconsommation. II-4-4-2 Elevage L’élevage extensif de zébus vient à la première place avec 8449 têtes en 2003, puis les volailles qui comptaient 13000 en 2003. Ce type d’élevage est de type traditionnel. qui consiste à laisser les troupeaux se pâturer à l’air libre avec renouvellement des pâturages par les feux de brousse.

II-4-4-3 Autres activités Les exploitations minières (chromite et or) sont également pratiquées dans la région. Il y a les petits exploitants qui exercent l’exploitation la majorité est illicite. La commune recense plus de 1000 exploitants illicites dans son terroir. Par ailleurs, des actions

8 ont été déjà entamées en collaboration étroite avec le PRISMM pour les mettre en conformité avec les procédures légales. Actuellement, les résultats de ces actions sont :  La titularisation de permis aux 500 orpailleurs  L ‘inauguration du comptoir de l’or de Brieville le 12 juillet 2006 (c’est le premier comptoir de l’or à Madagascar)  L’inauguration du Projet Pilote d’Orpaillage ou PPO d’Androfia qui permettait aux orpailleurs de bénéficier de 3 sluices pour améliorer les rendements.( source : Quotidien de Madagascar n°839, Page 5) Quand à l’exploitation de chromite, seule la société KRAOMA s’en charge.

III. LA SOCIETE KRAOMA ACTUELLE

III-1 Renseignements généraux Raison sociale : KRAOMITA MALAGASY Situation juridique : Société Anonyme Siège social : Rue Andrianaivoravelona Zanany, BP936 (101) Antananarivo Téléphone : 020 22 243 04/020 22 346 88 Fax : (261 20)22 246 34 E. Mail : [email protected]. Capital souscrit : 8.533.713.332 Ariary Permis miniers : 4 PE et 5 PRE Activités : extraction, traitement des chromites, exportation des produits bruts

9 Nombre d’employés : il compte aujourd’hui 391 dont la répartition est présentée dans le tableau suivant :

Tableau I : Répartition des employés de la KRAOMA

Nombre d’employés Cadres Personnel Personnel Agents de permanent contractuel maîtrise Antananarivo 22 31 1 Andriamena 15 277 75 20 Source : KRAOMA

III-2 Fonctionnement de la société A Brieville, l’usine compte huit services interdépendants mais ayant chacun leur fonction spécifique. Le service mines assure la prospection et l’exploitation. Le service topographie coopère avec le service mines et envisage le niveau d’exploitation le plus rentable et son épuisement. Le service maintenance et transport s’occupe de l’entretien des voitures. Le service central hydroélectrique assure l’alimentation en électricité des installations à l’usine et à la cité. Le service social et santé est la responsable du bien être des employés et de leurs familles ainsi que des villageois qui habitent aux alentours de la cité. Le service cité s’occupe de la sécurité, de l’installation des visiteurs et de la logistique. Le service laverie traite les minerais de chrome. Le service administratif et comptabilité Ces services sont sous l’encadrement d’un directeur d’exploitation. A Antananarivo se trouvent les bureaux des administrations, notamment les bureaux du directeur général, du directeur de projet et des études, du directeur commercial, du directeur des ressources humaines. Le siège à Antananarivo s’occupe de la commercialisation, de la gestion économique des produits, des projets des études et de la recherche des clients.

10 Directeur Général

Conseil chargé de mission

Départeme Directeur de Directeur Directeur Directeur admn. et nt projet et des d’exploitation financier relation humaine commercia études l

Chef de Département Chef Département Département Département département promotion département exploration compta personnel exploitatio dévlpt affaire

Compta Personnel Achats et général et approvisionne analytique ment Trésorerie Import/export Budget

Service Service Service Service Service Service Service Service Central Maint/ Social compta Mines Laverie Topo Cité Elec. Transpor Santé et adm t

Atelier mine Production Production Alimenta Dispensaire topo Entretien transport mines tion élec. Atelier central Ecole machines Transport minerai/personne l

Figure 5 : Organigramme de la société KRAOMA

III-3 Les activités de la société KRAOMA III-3-1 Extraction L’extraction des minerais de chrome se fait actuellement dans les deux principaux gisements Bemanevika et Ankazotaolana qui possèdent des réserves de l’ordre de plusieurs millions de tonnes de chromite.

Ces gisements se situent respectivement à 6km et à 13km de l’usine de traitement.

11 Figure 6 : Les périmètres chromifères de la société

Tableau II : Description des deux principaux mines

MINES ANKAZOTAOLANA BEMANEVIKA Situation géographique Partie nord des périmètres chromifères d’Andriamena Coordonnées géographiques X=900,5km ; Y=521,5km X=521,5km ; Y=952km Morphologie des gisements Lentille stratiforme Lentille stratiforme Direction de la minéralisation SE-NO SSE-NNO Roches encaissantes Pyroxénolite, péridotite, gabbro Pyroxénolite, harzburgite Nature des chromites Rocheux Friables Tonnage métal 1700kt 950kt Teneur en Cr 40,7% 39,5% Réserves exploitables Au début 5,7Mt 2.280.000t

=120.OOOTV en 2006 Fermeture Année 2007 Dans environ 15 ans Source : Service Mines

Tableau III : Données annuelles des minerais extrais des mines d’Ankazotaolana et de Bemanevika (2005 et 2006)

Années Ankazotaolana Bemanevika

12 2005 229.775t - Janv-juin 2006 52.809t 12.080t Source : Service Mines

Gisement d’ Ankazotaolana

Gisement de Bemanevika

Figures 7: Les gisements d’Ankazotaolana et de Bemanevika

III-2-2 Traitement des minerais de chrome [3][6] KRAOMA utilise actuellement trois sortes d’unités de traitement pour l’enrichissement des chromites :  Section concassage

13  Section liqueur dense  Section laverie Cette dernière comprend une unité de post traitement en voie sèche des concentrés gravimétriques par séparation magnétique qui n’est plus en activité permanente depuis 2002 à cause de la hausse du prix du gasoil car son fonctionnement consomme 8000litres de gasoil par jour.

III-2-2-1 Section concassage Cette section est conçue pour un débit de 100 à 150t/h. Le tout venant titrant de 30 à 36% de Cr2O3 et environ 200 à 250 ppm de P est distribué par un extracteur vibrant sur une grille de scalpage. Le refus de +100mm est concassé en circuit ouvert par un concasseur primaire à mâchoires (crible à mailles carrées de 100mm de côté) ; Le passant inférieur à 100mm et la décharge du concasseur sont classés à 40mm, 25mm et 14mm par un crible à trois étages :  Les fractions –25mm+14mm passent à l’étage inférieur du crible et suivent ensuite une bande transporteuse pour s’accumuler dans le silo laverie.  Les fractions de taille 25 à 40mm passent à l’étage intermédiaire du crible, puis vont être concassés dans les concasseurs giratoires et rejoignent le silo laverie après avoir été réduits de taille.  Les fractions de 40 à 150mm sont collectées dans une trémie tampon et alimentent l’atelier de traitement par liqueur dense.

14 II-2-2-2 Section liqueur dense Les minerais –150mm+40mm sont recriblés à 40mm en tête d’atelier : Les fractions passantes (-40mm) constituent les déclassés (40% de Cr2O3). Elles représentent un coproduit directement commercialisable ou valorisable par retraitement ultérieur. Le refus à 40mm alimente un tambour de séparation en liqueur dense de ferrosilicium (FeSi) atomisé et d’eau, de densité 3,5 à 3,6. Les fragments de la roche stérile de densité inférieure à celle de la liqueur dense titrant en moyenne 8 à10% de Cr2O3 sont séparés comme fractions flottantes qui représentent le rejet rocheux. Les fragments –150mm+40mm contenant la majorité de chromite, ayant une densité supérieure à celle de la liqueur dense, sont séparés comme fractions plongeantes et constituent le concentré rocheux titrant en moyenne 43 à 44% de Cr2O3 et 40ppm P. L’unité de traitement par liqueur dense a une capacité de production de 40 à 55t/h.

II-2-2-3 Section laverie Cette unité de traitement est conçue pour traiter les fractions ayant une dimension inférieure à 14mm stockées dans le silo laverie dont la capacité est de 360m3. Elles vont être broyées dans en circuit fermé sur grilles planes, en voie humide dans un broyeur à boulets. La suspension du minerai broyé environ –1mm est déschlammée à une dimension d’environ 30 à 40µm dans deux hydrocyclones en parallèle. Les schlamms primaires séparés en surverses sont la première composante du rejet fin. Les suspensions des souverses de ces hydrocyclones de dimension –1000+40µm sont distribuées par un diviseur rotatif entre trois hydroclassificateurs à huit compartiments de classification. Chacun des trois hydroclassificateurs délivre huit fractions grenues de dimension comprise entre 540 et 180µm du premier au dernier compartiment. Les surverses des trois hydroclassificateurs sont acheminés dans une conduite unique et alimentent un cône épaississeur qui sépare en surverse une fraction fine considérée comme la seconde composante du rejet fin. La souverse de ce cône est introduite dans un circuit de séparation gravimétrique secondaire pour en récupérer la chromite contenue. Les fractions grenues et classifiées séparées par les trois hydroclassificateurs sont distribuées en alimentations de trois lignes de tables à secousses primaires, chacune comportant huit tables. Chaque table libère des concentrés, des mixtes et des rejets.

15 Tout venant

concasseur

Refus +100mm Passant –100mm

Concasseur Crible secondaire

Refus +40mm Passant –40mm

-14mm -40+25mm Liqueur dense

Silo Concasseur Cribleur laverie giratoire

–40mm -150+40mm Broyeur

Séparation par Lavage liqueur dense

Concentrés Rejets Déclassés Concentrés fins Rejets fins rocheux rocheux

Figure 8 : Flow sheet des traitements de chromite

16 III-2-3 Production [6]

Les produits sont de deux sortes :  Les produits rocheux provenant de la liqueur dense  Les produits fins provenant de la laverie Ces produits se diffèrent par leur granulométrie et leur qualité. La chromite d’Andriamena diffère des autres gisements (Ranotsara et Befandrina) par sa bonne qualité qui est due à sa haute teneur en chrome. Elle a un ratio au moins égal à 2 et peut aller même jusqu’à 3.

Les produits sont caractérisés par leurs teneurs en éléments tels le Cr2O3, SiO2, P, Al2O3,…le tableau suivant présente les caractéristiques des produits de la société KRAOMA :

Tableau IV : Normes requises des produits de la société KRAOMA

ELÉMENTS CONCENTRES ROCHEUX Cr2O3 49% minimum- base 48% 42% minimum-base 42%

SiO2 6% maximum 12%-14%

Al2O3 13-16% 13%-16%

MgO 12-14% 17%-20%

P 0,009% maximum 0,007% maximum

H2O 6% maximum -

Cr/Fe 2,4 à 1 minimum 2,5-1 minimums Granulométrie Environ 90% entre 40 et 1000µm 70% entre 25 et 150mm

80% moins de 25mm Source : KRAOMA

Pendant l’année 2005, l’alimentation en minerai brut est estimée à 218.967t soit 215.634TS (tonnes sèches) donnant 30.634TS de concentrés fins et 110.216TS de rocheux, soit au total 140.850 t de chromite commercialisable.

17

Les concentrés rocheux

Les concentrés fins

Figure 9 : Les produits rocheux et fins sur leurs aires de stockage

18 III-2-4 Exportation

A l’heure actuelle, KRAOMA ne dispose pas encore de matériel pour la transformation des chromites, elle exporte ses produits bruts vers les pays étrangers dont les principaux importateurs sont : l’Asie (Japon, Chine, Singapour), l’Europe (Italie et Suède).

Le tableau qui suit présente l’exportation de chromite effectuée par la société de 2003 à 2005.

Tableau V : Exportation de chromite de 2003 à 2005

Années Produits rocheux et fins en tonnes 2003 80.000

2004 40.000

2005 92.258 Source : KRAOMA

19 PARTIE II

PARTIE II : GESTION DES DECHETS DE LA SOCIETE KRAOMA ET LES MESURES D’ATTENUATION PROPOSEES

I. CARACTERISATION DES DECHETS

I-1 Les déchets solides Au sein de l’usine de traitement de la KRAOMA, il existe différents types de déchets solides. On peut classer ces déchets en deux catégories :

 Déchets banals : ce sont les déchets qui peuvent être recyclés ou brûlés ou enfouis ou compostés. Ils ne sont pas toxiques et ne comportent pas de dangers pour le milieu naturel et pour l’homme. on peut en citer les fûts de ferrosilicium, les filtres à gasoil, les emballages en papier et les cartons, les filtres à gasoil,… On signale que les découvertes, les stériles fins ou rocheux sont des déchets inertes et non toxiques car ils sont essentiellement constitués par des minéraux naturels.

 Déchets spéciaux : ce sont des déchets toxiques ou explosifs ou radioactifs par leur nature et leurs propriétés et pouvant affecter la santé des êtres vivants, dégénérer la qualité des eaux, engendrer des agents pathogènes de maladie contagieuses. Parmi ces déchets toxiques, on peut citer les batteries à plomb qui ne peuvent pas être jetés ou abandonnées dans des endroits ou installations de stockage recevant d’autres catégories de déchets.

I-2 Les effluents liquides Les effluents liquides issus de l’usine sont ceux provenant de la laverie chargés de sables grenus, résidus de chrome et de matières en suspension; les eaux usées du laboratoire contenant des produits chimiques à quantité négligeable; les huiles de vidange issues du service maintenance et les effluents provenant des ateliers et de l’unité centrale contenant de l’hydrocarbure de quelques litres insuffisants pour engendrer des effets néfastes sur le milieu récepteur mais pouvant être nocifs si des mesures d’atténuation ne sont pas prises dans l’immédiat.

20 II. GESTION DES DECHETS DE LA SOCIETE Ce paragraphe retrace les observations faites in situ sur les pratiques actuelles de la société KRAOMA en matière de gestion de ses déchets et des impacts qu’elles peuvent avoir sur le milieu récepteur.

II-1 Gestion des déchets solides

Dans l’atelier de maintenance : les pneus déchirés, les batteries et les pièces mécaniques hors d’usage, les caoutchouc, les cartons et emballages en papier sont soit jetés dans des lavaka aux alentours de l’usine, soit cédés au personnel ou à des tiers ;

Au sein du laboratoire : les sachets en plastique et cartons d’emballage sont brûlés tandis que les fûts de ferrosilicium vides sont utilisés au sein même de la société pour transporter des échantillons par exemple ;

Concernant l’unité de traitement par liqueur dense : les rejets rocheux provenant de cette unité sont entassés partout autour de l’usine et s’étendent même jusque dans les champs des villageois qui habitent aux alentours : à l’entrée de l’usine (décharge à flanc coteaux), à proximité de l’atelier de traitement liqueur dense, près du pont bascule, de part et d’autre de la piste menant vers Ankazotaolana. En effet, l’usine ne possède pas encore un endroit unique pour les stocker.

II-2 Gestion des effluents liquides

Les effluents de la société proviennent en majeure partie de la laverie. Les effluents issus de cette unité sont chargés de sables grenus constitués de minéraux tels que les péridots, micas, plagioclases, oxydes de fer, chromite, et en suspension les mêmes en état de fines.Ils sont rejetés dans la rivière Andranomiadivody après avoir passés au préalable dans un bassin de décantation. Le débit rejeté est de 400m3/h. Ces effluents relativement riches en chromite s’accumulent à l’aval du point de rejet et constituent un véritable placer noir qui occupe les ¾ du lit de la rivière et s’étend jusqu’à une centaine de mètres de là et atteint même la cité de Brieville.

21

Figure 10 : Point de rejet de la laverie dans la Figure 11 : Caniveau d’évacuation de l’atelier Rivière ANDRANOMIADIVODY

A titre indicatif, le tableau suivant nous montre le relevé des tonnages des rejets fins et rocheux annuels de la laverie :

Tableau VI : Tonnages annuels des rejets fins et rocheux de la laverie Années Rejets fins (TS) Rejets rocheux (TS) 2001 16.533 11.367 2002 7.764 2.463 2003 0 11.669 2004 36.536 14.772 2005 36.305 Non déterminés Total 97.138 40.271 Source : KRAOMA

Remarque : en 2003, l’unité de traitement laverie a été suspendue, il n’y avait pas donc de produits et de rejets fin Les eaux usées issues du laboratoire sont également rejetées dans la rivière Andranomiadivody.

Provenant de la centrale thermique, il y a les huiles usagés (1000litres/mois) qui sont stockées dans des fûts métalliques et parfois cédées à des tiers et les eaux usées qui sont utilisées dans l’arrosage des pistes de la centrale thermique ;

Au sein de l’atelier de maintenance, les effluents sont collectés par des caniveaux ouverts ou souterrains pour être ensuite rejetés dans le milieu récepteur ; La photo ci-après nous montre le caniveau d’évacuation de l’atelier.

22

Rejets rocheux de la laverie Rejets solides déposés dans un lavaka

Dépôt d’ordures Dépôt de ferailles

Pneus usagés Batteries usagées

Figure 12 : Les différents endroits de décharge des déchets de la société

23 III LES IMPACTS DES REJETS SUR L’ENVIRONNEMENT III-1 Impacts des déchets solides Il n’y a pas vraiment d’impacts bien déterminés des rejets solides sur l’environnement sauf les rejets rocheux de l’atelier liqueur dense qui encombrent les champs des villageois qui se trouvent aux alentours du site entraînant la diminution des terres cultivables. La plupart de ces déchets solides sont non toxiques donc ne présentent presque aucun danger pour la santé humaine.

III-2 Impacts des effluents Les eaux usées issues du laboratoire contiennent des substances chimiques toxiques mais ne présentent aucune incidence majeure car la quantité des produits chimiques employés est infime, de l’ordre de quelques litres par an ;

Les eaux usées de la laverie ne présentent non plus aucun risque car les particules solides (sables grenus, MES, résidus de chrome) entraînées par les effluents sont ni toxiques ni radioactifs. Le chrome trivalent, même s’il est avalé, s’élimine sous forme de créatinine dans l’urine. Le ferrosilicium utilisé par le traitement par liqueur dense comme médium de coupure, bien que facilement oxydable, n’est pas toxique et par ailleurs, il est recyclé à un taux supérieur à 90%. Pourtant, dans la rivière Andranomiadivody, la sédimentation des sables et résidus de chrome au voisinage immédiat du point de rejet repousse le courant d’eau vers l’autre rive et entraîne l’érosion de la berge correspondante. Leur épaisseur au point de rejet peut atteindre 50cm à 60cm et même plus et ça diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne du point de rejet. Pendant les périodes de crue, les particules sont entraînées par le courant d’eau selon leur densité, de ce fait, l’extension des résidus est difficile à cerner. Par ailleurs, cette rivière constitue la ressource en eau destinée à la consommation pour certains riverains. Mais d’après les analyses que nous avons fait à partir des échantillons prélevés sur la détermination de sa qualité, on a constaté que les taux d’éléments lourds (Fe, Cr,…) et sa turbidité dépassent largement les normes fixées par le décret n° 2003/464 et les critères de l’OMS sur la potabilité de l’eau. (Voir tableau VII). Il fau noter quand même qu’en l’absence de tout contrôle effectué sur les eaux industrielles issues de l’unité de traitement, il est impossible d’évaluer leur impact sur la

24 qualité des eaux de la rivière, ni d’apprécie leur degré de pollution par rapport aux normes édictées dans le décret. Nous pouvons voir dans les tableaux qui suivent les normes sur les eaux usées et la comparaison des résultats d’analyse de l’eau de la rivière Andranomiadivody avec les critères de l’OMS.

Tableau VII : Normes sur les eaux usées

Paramètres Unités Normes FACTEURS ORGANOLEPTIQUES ET PHYSIQUES pH 6,0 à 9,0

Conductivité µs/cm 200

MES m/l 60

Température °C 30

Couleur échelle Pt/Co 20

Turbidité NTU 25 FACTEURS INDESIRABLES Métaux

Aluminium m/l 5,0

Sélénium m/l 0,02 Source : Décret n° 2003/464 du 15 avril 2003 portant classification des eaux de surface et réglementation des rejets d’effluents liquides.

Tableau VIII : Comparaison des résultats d’analyse avec les critères de l’OMS pour une eau potable

Eau potable (critères OMS année 1998) Eau de la rivière

pH 6,5 à 6,8 7,16 Fe <0,3mg/l 1,5760

Turbidité <1NTU 395,5498mg/l

D’après ce tableau, les taux de fer et la turbidité de l’eau de la rivière sont anormaux pour une eau destinée à la consommation. En plus de ça, le taux de chrome total contenu

25 dans l’eau est également élevé environ 0,1545mg/l, ce qui est considéré comme hors norme.

Nous pouvons conclure que le rejet des effluents chargés de sable et der résidus de chrome provenant des traitements des chromites effectué par la société KRAOMA accroît la dégradation de la qualité de l’eau de la rivière et cela jusqu’à un certain point d’extension.

IV. MESURES ENVIRONNEMENTALES PROPOSEES

IV-1 Mesures d’atténuation des risques pour les rejets solides La pratique de réutilisation et de valorisation déjà en cours devrait continuer pour les déchets industriels.

Pour les pneus usagés, la possibilité de réutilisation comme source d’énergie dans les cimenteries (HOLCIM) et de rechapage devrait être examinée.

Pour les batteries, la possibilité de recyclage au niveau de la société VIRIO ou d’autres sociétés est un moyen de s’en débarrasser.

Un appel d’offre devrait être effectué pour se débarrasser des tas de ferraille autour du site. Concernant les déchets rocheux de l’atelier de traitement rocheux par liqueur dense, pour éviter leur entassement partout autour du site, la société peut les utiliser comme matériaux de construction : enrochement des digues, mur de soutènements de talus pour éviter l’action de l’érosion, pavés pour les pistes… Quand aux restes des déchets non recyclables et non valorisables, ils devraient être incinérés ou enfouis.

IV-2 Mesures d’atténuation pour les effluents liquides  Traitements des eaux usées Les eaux usées de la laverie sont captées dans un bassin de décantation. C’est un décanteur de 12m de longueur et de 8m de largeur avec une hauteur maximale de 3m et une capacité égale à 600m3. Il comprend cinq compartiments dont les deux derniers retiennent les particules fines et les trois premiers retiennent les sables grenus et les résidus de chrome qui se vident une fois par semaine et se jettent directement dans la rivière Andranomiadivody.

26

Figure 13 : Bassin de décantation Pour remédier à ce phénomène « du tout à la rivière » et au charriage des taillings par les effluents du bassin de décantation, nous proposons de construire un autre décanteur qui aura pour rôle de sépare les rejets par confinement. En effet, il y aura un cyclonage des effluents qui seraient être densifiés, la sous verse (sable et résidus noirs) serait décantée dans le bassin, avec enlèvement périodique des sables et résidus de chrome pour valorisation; les eaux peu chargées seront déversées dans la rivière et l’eau claire va être recyclée vers la laverie pour faire une économie d’eau mais aussi, pour augmenter l’alimentation en eau et compenser les pertes d’eau pendant les traitements et l’insuffisance d’eau au sein de la laverie lors des périodes sèches. Concernant les huiles usagées, elles doivent être mises en stock dans des fûts avant d’être cédées à des tiers. Elles peuvent être utilisées dans les cimenteries comme source d’énergie ou encore recyclées dans les compagnies pétrolières, comme TOTAL Madagascar, pour être ensuite transformées en huiles lourdes de combustion.

27

PARTIE III PARTIE III : ETUDES ET PLAN DU BARRAGE DE RESIDUS ET DU BASSIN DE CONFINEMENT

I. OBJECTIF GENERAL DES CONSTRUCTIONS Les constructions du barrage de rejets et du bassin de confinement ont pour objectif général d’aider la société à mieux gérer ses déchets mais aussi de la rendre conforme aux exigences réglementaires en vigueur et aux prescriptions d’un système de management environnemental afin de garantir la protection de l’environnement et la sécurité des riverains.

II. ETUDES PREALABLES II-1 Problématique lié à la mise en dépôt des résidus miniers

Les résidus miniers fins constituant les concentrés à déphosphorer issus de la laverie sont mis en dépôt avec les concentrés commercialisables sur un terrain relativement plat, situé entre le bord de la rivière Andranomiadivody et l’atelier laverie. Ce terrain rectangulaire possède une superficie de 1400m 2. Le problème lié à ce lieu de stockage est que lors des périodes de pluie, des averses surviennent et occasionnent le charriage des particules de dépôt vers la rivière en aval. Ce phénomène engendre l’augmentation des charges de la rivière en plus des résidus de chrome et des sables grenus issus du bassin de décantation mais aussi une perte de chromite. Pour remédier à ce problème, la construction de barrages de résidus et d’un bassin de confinement des solides serait convenable. Ça aurait un revenu moins cher mais aussi plus pratique et facile à bâtir.

II-2 Conception du barrage

II-2-1 Matériaux de construction Les matériaux nécessaires à la construction de la digue sont situés en majeur partie dans les environs, notamment, les stériles rocheux provenant des mines et les déchets rocheux de l’unité de traitement par liqueur dense dont le tonnage annuel est de l’ordre de 28.000tonnes. L’utilisation de ces matériaux donne un avantage sur la question économique de la construction.

28 II-2-2 Critères de conception Les critères qui doivent être considérées lors de la mise en œuvre de la construction du barrage sont les suivantes :

L’équilibre entre les coûts d’investissement et d’exploitation et le prix de revient d’une exploitation facile, à moindre risque et efficace ; La mise en dépôt esthétiquement acceptable et la protection de l’environnement contre le ruissellement et la percolation sont aussi des points à considérer ; Le tonnage annuel des résidus à stocker doit être connus. Les prévisions de tonnage des résidus miniers pour les quatre années à venir de la société sont présentées dans le tableau suivant : Tableau IX : Prévision de tonnage des résidus miniers pour les quatre années à venir

Alimentation laverie Concentrés fins Années A déphosphorer 2007 209.400 115.170 94.230 2008 139.250 76.587,5 62.662,5 2009 135.500 74.525 60.975 2010 125.000 68.750 56.250 Source : KRAOMA

II-3 Dimensionnement (détail : voir annexe) La caractéristique des résidus fins décrits ci-dessus permettent de les mettre en place à l’intérieur d’un système de digue de faible hauteur. Ainsi, cette dernière permettra de contrôler le ruissellement de surface des dépôts, la faible quantité de débit de percolation et les averses qui pourront se produire.

La digue aura les caractéristiques suivantes :

♦ Forme trapézoïdale avec une base de 4m et une crête de 2m ♦ Une longueur égale à celui du lieu de dépôt soit environ 70m ♦ Une hauteur égale à 1,5m. On considère qu’un massif ayant une hauteur variant entre 0,3 et 0,5m fois la hauteur du remblai de stériles donnera un avantage maximum : considérons un facteur de 0,4, alors, pour une hauteur de résidus de 5m, on aura h=0,4*5m=2m.

29

2m

Résidus fins

2m Rivière

Semelle sabot=0,5 *5m

Base=4m

Figure 14 : Schéma de principe du barrage de rejets

30 II-4 Etanchéité Pour que la digue assure bien la rétention des particules de dépôt, il est indispensable de veiller à son étanchéité. Du fait qu’elle est faite de matériaux assez poreux qui permettront la migration des grains et d’eau à travers le remblai, une mise en place, sur la face amont, d’une couche de matériaux imperméables ou d’un filtre bien conçu serait souhaitable : il peut s’agir d’un sol peu perméable ou de membranes en plastique disposés en feuillets. Cependant, un compactage réduit des matériaux serait suffisant pour obtenir une imperméabilité et une stabilité de l’ouvrage. C’est la plus avantageux car elle va épargner les surplus de dépense.

II-5. Conception du bassin de confinement

II-5-1 Choix du site Dans une première étape, on a trouvé dans la zone proche de l’usine, un secteur favorable situé sur la rive droite de la rivière.

Les autres emplacements potentiels, notamment les fonds des vallées qui se trouvent aux alentours de l’usine de traitement sont toutes déjà occupées par les cultures des villageois et au cas où la société voudrait construire son parc à résidus sur l'une de ces vallées, elle doit d’abord s’entretenir avec les propriétaires et les autorités locales pour les démarches administratives d’appropriation de terrain, ce qui va prendre un temps considérable alors que la durée de vie de la société est estimée à 10 à 15 ans.

II-5-2 Options considérées L’emplacement a d’abord été comparé par rapport à la capacité totale de stockage du bassin de confinement ; à l’efficacité de son stockage ; aux types d’occupation du sol ; aux conditions des assises ; aux accès et altitudes ; aux risques en aval et à la gestion du bassin versant.

Le schéma ci après montre l’emplacement du bassin :

31 bureaux vers mines

barrage de rejets

feraille feraille atelier

Bassin de

confinement Concentrés 1 rocheux laverie 2

3 concassagee feraille tout vena 4 garage nt Tsaravintana

Rejets Liqueur roch eux dense

Vers

cité

Rivière Andranomiadivody

Nord

Légendes : 1 concentrés fins ; 2 résidus à déphosphorer ; 3 unité de déphosphoration ; 4 central thermique. Figure 15 : Emplacement du parc à résidus Tableau X: Evaluation des options pour l’emplacement du parc

Situation Capacité Efficacité Occupation Etat Accès et altitude Risques géographique du sol Rive droite de la Suffisante Bonne Végétation Alluvions Terrain relativement plat Pollution de la rivière rivière à l’ouest de la naturelle potentiellement à accès facile pendant la période de laverie perméables construction nécessitant un revêtement et sol latéritique

II-5-3 Critères généraux de conception Les critères généraux appliqués à la conception du bassin de confinement sont :

Les paramètres requis pour la conception préliminaire qui est basés sur une production annuelle de 220kt ; La durée d’exploitation est de 10 à 15 ans ;

32 Avec une densité moyenne spécifique des sables égale à 1,8, le volume annuel de rejets solides est estimé à 36 à 38.000m 3/an et un peu au dessus de 500.000m3 pour le total des 15 années envisagées ; Le bassin de confinement des sables doit offrir une capacité opérationnelle suffisante allouant un temps de stockage adéquat pour permettre la sédimentation des solides ; L’eau excédentaire (eau de ruissellement et surnageant) dans les conditions normales de fonctionnement sera rejetée dans la rivière et une partie sera recyclée vers l’usine de traitement ; La vérification des rejets des eaux usées dans le réseau hydrographique et de proposer, si besoin est, des mesures d’amélioration à intégrer dans les actions futures de la société ;

II-5-4 Conception du barrage des rejets Puisque l’installation se situe à proximité de la rivière, il est indispensable d’évaluer l’importance des crues pour se prémunir d’un risque d’effondrement de submersion.

 E stimation du débit de crue Le bassin versant déterminé à partir de la carte régionale au 1/100.000 est estimé à 30km2 .De 1994 à 2004, la pluviométrie annuelle moyenne à l’usine est de 1261mm.

Les précipitations maximales par mois peuvent atteindre plus de 600mm.

En première approche, on peut admettre que la pluviométrie maximale journalière à l’usine qui est égale à 155mm le 26/01/95 représente la pluviométrie décennale.

Avec un coefficient de ruissellements estimé à 80% (région pratiquement dépourvue de végétation arbustive mais avec un couvert végétal herbacé), le débit de crue au niveau usine peut atteindre 43m3 / seconde.

 Hauteur d’eau dans la rivière La largeur du lit de la rivière au niveau du site est de 20m, avec une vitesse moyenne du courant estimée à 1m/s, la hauteur d’eau pour le débit de crue calculé est de 2,5m au dessus du lit de la rivière.

II-5-5 Conception des terrassements  M atériaux de construction Les matériaux nécessaires à la construction sont situés en majeure partie dans les environs.

33 Les stériles rocheux provenant des mines seront utilisés pour l’enrochement de la digue et l’enrochement de protection contre l’érosion et les stériles rocheux de la liqueur dense vont être utilisés pour le massif filtrant.

II-5-6 Caractéristiques des constructions  La digue Etant donnée que la digue se trouve côté rivière, elle va assurer la protection contre la crue. Elle sera réalisée en gabions sur une distance de 400m depuis la route jusqu’au talus à l’aval.

Une distance de 4 à 5m sera maintenue en bordure de rivière de manière à permettre le passage d’engins pour entretien et réparations éventuelles.

La présence d’un massif filtrant dans la construction va abaisser la surface piézométrique dans le dépôt des sables et de réduire au maximum la surface de suintement sur le talus.

 Géotextile anticontaminant Il a pour rôle de retenir les particules fines afin d’éviter le colmatage du système drainant.

Remarques :

♦ Les eaux décantées dans le barrage seront reprises pour recyclage vers l’usine soit par une pompe sur radeau soit récupérées dans un puisard. ♦ La pente du talus externes des sables côtiers, côté rivière, ne devra pas excéder 35°.

II-5-7 Dimensionnement des installations  Digue La digue aura une longueur de 400m, une largeur de 3m et une hauteur de 3m. Les blocs de roches dures de maçonnerie utiles ont une dimension de 200/400mm. Les gabions reposeront sur un sabot creusé à 1-1,5m de profondeur sur le sol afin de se prémunir des risques d’affouillement au moment des crues ;

La construction complète du barrage en gabions sur les 400m aura besoin de 7500m3 d’enrochement.

34 Un massif filtrant sera mis en place le long des gabions sur une largeur de 20m et une épaisseur de 40cm soit un volume de matériaux de 400m3.

Le géotextile anticontaminant La surface à prendre en compte pour sa construction est égale à 7000m2 dont 6000m2 pour la couverture du massif filtrant et 900m2 face interne des gabions.

Le dessin technique des installations peut être vu en annexe III.

III. LES IMPACTS PREVUS SUR L’ENVIRONNEMENT

Cette partie résume l’évaluation des impacts portant sur les risques associés à la construction du barrage et du bassin de confinement sur l’environnement.

III-1 Impacts sur l’eau

Afin de réduire les risques de contamination des eaux de surface et des milieux aquatiques, différents types de traitement devraient être appliqués aux résidus en pulpe avant leur déposition dans le bassin.

La pulpe sera épaissie à plus de 75% en poids de particules solides et le résidu minier obtenu déposé dans le bassin de confinement serait enlevé périodiquement pour être retraité et valorisé. Aucune eau ne sera retenue dans cette aire de confinement. Le type de digue requis pour le confinement des résidus épaissis dans le bassin sera de conception beaucoup plus simple qu’un parc à résidus conventionnel. Leur vie opérationnelle sera de quelques années en incluant la réhabilitation. La déposition des résidus se fera de façon à éviter les accumulations d’eau de ruissellement le long des digues et à permettre l’écoulement efficace vers le bassin.

Les résidus épaissis produiront peu d’exfiltration vers l’environnement. Ainsi, la technique de déposition des résidus épaissis représente l’option la plus sécuritaire et est reconnue comme étant la meilleure technologie disponible pour l’entreposage des résidus.

L’effluent issu de la laverie pour la protection de l’environnement respectera les normes réglementaires de l’arrêté.

Les phénomènes physico-chimiques se produisant dans le bassin de décantation du parc à résidus, suite à l’exposition aux rayons UV (solaires), et à la baisse du pH jusqu’à 8 permettent de libérer aisément les éléments chimiques toxiques sous la norme réglementaire.

La qualité de l’eau à l’effluent final fera l’objet d’un suivi quotidien par le biais d’un prélèvement d’un échantillon représentatif en sortie du bassin de confinement de déposition des résidus miniers.

35 L’effluent provenant de l’aire de déposition de rejets sera pompé du bassin de décantation du parc à résidus épaissis et se déversera dans la rivière Andranomiadivody. Les débits rejetés à cet endroit représenteront environ 0,2% du débit de la rivière Andranomiadivody. En plus de répondre aux normes actuelles de rejets d’effluents industriels (voir tableau sur les normes des effluents industriels).

La mise en place d’un hydrocyclone à l’entrée du bassin de confinement vise à garantir la conformité aux exigences réglementaires en vigueur et assurer l’absence d’effets chroniques pouvant porter atteinte aux biocénoses aquatiques.

Les excédents d’eaux pluviales seront collectés par le bassin d’urgence. Aucun rejet direct dans l’environnement naturel n’a lieu à partir de ce bassin.

Les eaux du bassin et celles de l’usine sont en circuit fermé, éliminant ainsi tout risque de contamination.

III-2 Impacts sur le milieu biologique aquatique

Les aménagements prévus n’entraîneront pas la destruction du milieu aquatique à valeur écologique élevée compte tenu de la faible superficie du bassin versant affecté. Un ensemble de mesures sera mis en place pour maîtriser la quantité et la qualité des rejets d’effluent minier.

Un suivi complet d’indicateurs biologiques sera réalisé afin de suivre l’état du milieu pendant toute la durée de l’exploitation.

III-3 Impacts sur le milieu biologique terrestre

Le décapage des superficies sera limité au strict besoin des installations afin de limiter la perte de couvert végétal étant donnée que la région n’est pas assez riche en matière de végétation.

On n’aura qu’à décaper la surface utile pour la construction

III-4 Impacts sur le sol

Les impacts sur le sol sont liés aux besoins de matériaux de construction ainsi qu’aux risques de pollution accidentelle lors de la construction du barrage.

La région est déjà exposée à une érosion hydrique intense. Le sol est pauvre et est représenté par des latérites. Il faut savoir choisir un terrain plat à moindre risque c’est-à-dire non sujette à l’érosion.

36 III-5 Impacts sur l’air

Les rejets atmosphériques sont essentiellement liés à la consommation de gasoil et d’essence par les installations fixes et mobiles ainsi qu’aux émissions de poussières minérales qui sont principalement liées au roulage sur les pistes menant vers la mine. La réduction des impacts subséquents à la génération de poussières est due aux choix des matériaux de recouvrement des pistes et à leurs granulométrie : les déchets rocheux de la liqueur dense résoudront le problème.

III-6 Impacts sur l’agriculture

La construction du parc à résidus a des impacts faibles ou même négligeables et temporaires sur les activités agricoles des villageois qui bordent les installations.

IV. SUIVI ENVIRONNEMENTAL KRAOMA S. A. effectuera différents suivis pour s’assurer de la qualité de ses rejets et de l’état de l’environnement. C’est ainsi que sera réalisé un suivi de la qualité des eaux de surface, des cours d’eau récepteurs et des eaux souterraines.

V. RISQUES LIES AU PROJET Les activités du projet menées pendant la période de construction, d’opération et de fermeture peuvent entraîner des effets comme la perturbation du milieu naturel pendant la période de construction et le risque d’érosion du sol peuvent accroître les apports solides et le transport de matières solides en suspension vers la rivière en aval.

L’analyse des risques pour la santé humaine, reliés au transfert de contaminant à la viande bovine des riverains aux fins de consommation humaine démontre qu’ils sont négligeables. Enfin, le projet ne contribue que de façon minime à l’accroissement des indices de risques reliés à l’ingestion de légumes et des fruits cultivés, à des fins de consommation personnelle, du plus proche riverain (source : enquête).

VI. MESURES D’ ATTENUATION Afin de réduire les impacts de la construction de la construction du parc à résidus sur l’environnement, la société KRAOMA mettra en œuvre les mesures suivantes :

Aménagement par étapes pour limiter le nombre de secteurs perturbés et exposés

Surveiller les changements des conditions climatiques, des débits en aval et des concentrations en MES.

37 Mettre en place un plan d’intervention d’urgence afin de prévenir les riverains en aval des rejets possibles de l’évacuateur par déversement pendant les épisodes de fortes pluies.

Mettre en place des mesures de lutte contre l’érosion, entre autre, l’aménagement de pentes de remblais stables et la revégétalisation immédiate.

Afin d’éviter l’érosion et la sédimentation potentielles des sols durant la construction, il s’avère nécessaire de réduire au minimum l’exposition des sols et contrôler les ruissellements, surtout pendant les mois les plus pluvieux et dans les secteurs proches des cours d’eau.

VII. REHABILITATION DU SITE A LA FIN DES ACTIVITES La société KRAOMA effectuera à la cessation des activités minières d’exploitation, des travaux de réhabilitation afin de redonner au site la stabilité physique et chimique, y incluant la revégétalisation des surfaces perturbées qui lui permettra de se rétablir et de reconstituer un environnement assez proche de l’état initial.

38 CONCLUSION

L’objectif du présent mémoire est de contribuer pour une meilleure gestion des déchets de traitement de l’usine de la société KRAOMA S.A.

Afin d’atteindre cet objectif, nous avons proposé la construction d’un parc à résidus qui est conçu sous la forme plus simple d’un barrage de résidus pour les résidus fins stockés à proximité du bord de la rivière Andranomiadivody et d’un petit bassin de confinement pour les effluents provenant de la laverie.

Quant aux autres types de déchets qui sont répartis en déchets banals, pouvant être enfouis ou recyclés ou brûlés, et des déchets non toxiques, représentés par les déchets rocheux issus de la liqueur dense qui peuvent être utilisés dans les constructions des barrages ou utilisés pour ballastes, gabionnages, enrochement routier, ceci afin d’améliorer l’aperçu général du site.

Toutes ces propositions pourraient résoudre le problème de la non conformité de la société aux réglementations environnementales et doivent être étudiées de près car ce sont des solutions pratiquement à moindre dépense et facilement réalisables.

Quand au coût de réalisation de la construction, on aurait bien aimé conduire une telle étude mais on n’a pas pu proposer des chiffres faute de temps et d’éléments.

39

BIBLIOGRAPHIE

1. Agence Canadienne d’Evaluation Environnementale, 2007 « Rapport de la commission d’évaluation environnementale : gestion des résidus, des déchets rocheux et des eaux usées de la mine ». Projet Voisey’s Bay, Gouvernement du Canada.

2. AMC (association minière de canada), 1998 « Guide de gestion des parcs à résidus » Gouvernement du Canada

3. GEEEM-MEM-PGRM, mai 2006 « Service d’assistance technique pour l’évaluation technico-financière de la KRAOMITA MALAGASY en vue de la pérennisation de ses activités » GEEEM, Place Paul Verlaine, France.

4. GIRAUD P., 1958 « Annales géologiques de Madagascar : les roches basiques de la région d’Andriamena et leur minéralisation chromifère » Service géologique d’Antananarivo, 154p.

5. GIRAUD P. et GUIGUES J., 1954 « Les gisements de chromite de Madagascar » Mémoire de l’Institut de Recherche Scientifique de Madagascar.

6. KRAOMA, 2006 « Rapport annuel des activités des années 1999 à 2006 » KRAOMITA MALAGASY, Andriamena.

7. LALANIRINAHASIMANANA A., 2005 « Audit environnemental de la KRAOMA » Mémoire ESPA, Département MINES.

8. MANGAVAO C. et RANDRIANANRIVELO H., 2003 « Contribution à l’étude de caractérisation et d’évaluation des déchets d’exploitation et de traitement de la société KRAOMA » Mémoire ESPA, Département Mines et Génie Chimique.

9. RAKOTOMANANA D., 1996 « Potentiel des complexes mafiques et ultra mafiques de Madagascar » Institut National Polytechnique de Lorraine et Centre de Recherche Pétrographique et Géotechnique.

Les sites web : www.mddep.gouv.qc.ca www.pgrm.mg www.mining.ca ANNEXES ANNEXE I

LES TEXTES DE BASE REGISSANT LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

I. TEXTES DE BASE Les textes de base régissant la législation nationale sont les suivants : La constitution érige en principe fondamental la protection de l’environnement ; La constitution et les principes généraux de droit environnemental imposent à chacun de participer à la sauvegarde de l’environnement du cadre dans lequel il vit et notamment à la lutte contre les pollutions industrielles affectant le milieu environnant. La loi 90-003 modifiée et complétée par la loi 97-012 portant charte de l’environnement qui fixe le cadre d’exécution de la politique nationale de l’environnement et qui définie les principes qui doivent être respectés pour sa mise en œuvre par le Plan d’Action Environnemental dont les outils doivent être constamment améliorés et assurés conjointement par l’état avec les collectivités territoriales décentralisées, les ONG légalement constituées, les opérateurs économiques et tous les citoyens. Le décret MECIE n° 99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la mise en comptabilité des investissements avec l’environnement, dont certaines dispositions ont été modifiées par le décret 2004-167 du 03 février 2003, stipule que tout projet ou exploitation existante est soumis à l’obtention d’un Permis Environnemental. Il est à noter que si elle risque d’affecter une zone sensible, l’exploitation est soumise à une EIE quelque soitsa taille (voir arrêté n° 4355/97).

II. SITUATION ACTUELLE DE LA KRAOMA PAR RAPPORT AUX REGLEMENTATIONS ENVIRONNEMENTALES KRAOMA est une société déjà en activité depuis des années. Par conséquent, le décret MECIE a prévu en son article 38 que tout investissement en cours au jour de la publication du décret et rentrant dans la catégorie des investissements qui requièrent une EIE, doit s’ajuster aux directives et normes de gestion rationnelle de l’environnement telles que les politiques environnementales, les normes légales et les valeurs limites des règles. Les activités de la KRAOMA devraient, en application de l’article 30 du décret MECIE, procéder à un audit environnemental, preuve du dégagement de la responsabilité environnementale de la société envers l’état. III. QUELQUES DEFINITIONS • La demande d’agrément environnemental : est une forme de déclaration des activités de l’entreprise avec la mention des mesures déjà prises, en cours ou envisagées pour la protection de l’environnement, compte tenu des directives et des normes environnementales applicables. Les moyens permettant de faire le suivi de l’évaluation et le contrôle des activités de la société doivent également y être précisés. • Un audit environnemental est défini comme étant un examen méthodique des informations environnementales d’une organisation, d’une infrastructure ou d’un site pour vérifier si, ou jusqu’à quel niveau, ceux-ci sont conformes à une référence donnée. La référence peut être basée sur les normes nationales, les lois et des réglementations, des permis et d’un système de management interne. Les objectifs d’un audit environnemental sont : d’identifier les sources de pollution, les voies de migration des polluants et les milieux récepteurs ; d’analyser l’organisation du site pour la protection de l’environnement et le respect des procédures d’identifier les mesures de correction et/ou de compensation des effets néfastes ; d’élaborer des recommandations pour l’entreprise en vue de la mise en œuvre d’un plan environnemental ; de proposer des mesures de mise en conformité ou de prévention ; de proposer des mesures d’urgence si nécessaire ; d’anticiper une conformité future. ANNEXE II Vetiveria zizanioides

Titre Description CARACTERISTIQUES Le Vetiver contribue à la conservation du sol et de l’humidité. Il est utilisé pour servir de haie de contour aidant ainsi à la conservation et la stabilisation des bords de route et des digues. Le Vetiver est aussi très connu dans le monde du parfum et de la médecine. La plante pousse à la fois sur un sol très acide (pH4) et un sol alcalin (pH11). Les racines peuvent atteindre 3-4m de profondeur. La peste et les maladies affectent très peu la plante. Chaque bosquet de Vetiver est extrêmement dense et peut pratiquement servir de filtre qui ralentit l’écoulement, réduit le ruissellement et recueille les sédiments sur ses parois.

PEPINIERE Le matériel végétal Utiliser les touffes âgées de moins de 15 mois : jeunes touffes ou périphéries des touffes plus âgées.

Les terreaux Les terreaux seront composés de sable, de fumier ou du compost bien décomposé, de la terre noire et de la terre rouge aux proportions respectives de 3/3/3/1.

Les pots plastiques La gaine plastique ne doit pas être inférieur à 15 cm de hauteur et 10 cm de largeur. Elle peut être de couleur noire ou blanche et à fonds soudés ou non.

Le fumier - l’engrais Utiliser de préférence le fumier de bovins ou du compost bien décomposé. Le fumier ou le compost doit être bien décomposé et sec. De l’urée ou de l’ammonium bi phosphate à raison de 4g par pot doit être incorporé au terreaux.

Eau d’arrosage L’eau utilisée doit être exempt de matières toxiques pour la plante. Ne pas utiliser l’eau de mer ou l’eau salée ou l’eau souillée par des hydrocarbures.

PLANTS La brève description ci-après a pour but d’identifier la plante et sa présentation en tant que matière biologique prête à être plantée avec un taux de réussite d’un minimum de 95%. Les plants de vétiver seront livrés en deux modes selon leur utilisation :

En éclats de souche. Les éclats de souche sont livrés en touffes. Une touffe contient en moyenne 25 éclats. Un éclat constitue 2-3 petits éclats rattachés ensemble, formant un groupe uni d’une plante-éclat. Les tiges et les feuilles des éclats seront taillées à une hauteur de 15-20 cm. La racine sera taillée à une longueur de 4-5 cm. Ces éclats de souches sont prévus en remplacement des pertes éventuelles au niveau des pots et de la plantation. Titre Description En pots. Les plants en pots devront être âgées d’un minimum de 6 semaines après son repiquage, et devront avoir 2-3 talles. Le pot ne doit pas être inférieur à 15 cm de hauteur et 10 cm de circonférence. Les éclats de souche prévus pour les pots auront subi un “ pralinage ” pour un minimum de 4 jours et un maximum de 7 jours. Après ces 7 jours, il y aura des signes de poussée de nouvelles racines pour accélérer la reprise de la plante. Le pralinage est défini comme un bain dans lequel la partie racine de la plante est immergée dans un mélange d’eau et de bouses de vaches.

LOCALISATION DES SITES Le site doit se trouver le plus près possible de l’utilisateur final. Les plants produits dans les pépinières doivent, de préférence, être cultivés dans PEPINIERES le site final d’utilisation le même jour que leurs enlèvements des pépinières.

Dans la mesure du possible, les pépinières doivent être de préférence à proximité d’une source d’eau en cas de nécessité d’irrigation supplémentaire. Il serait idéal que le site se trouve sur des bords de rivières sans toutefois courir le risque d’être emporter par les crues saisonnières.

La pépinière doit être installée sur un terrain plat suffisamment large afin de pouvoir effectuer convenablement les entretiens (arrosage, desherbage, etc…) et faciliter les comptages. A cet effet, les pots doivent être groupés par millier, en alignement droit et avec une largeur en nombre de pots multiples de dix.

Schéma de principe de plantation du Vétiver Stabilisation de talus avec du Vetiver – Route Nationale Secondaire 12 – Sud Est de Madagascar ANNEXE III

ANNEXE IV

ANNEXE A MODÈLE NORMALISÉ DE DÉCLARATION DES REJETS

Effluents liquides Informations générales sur les rejets Est-ce que les informations sur les rejets d'effluents liquides ont été validées/vérifiées par une tierce partie externe? O/N Point de Point de Point de rejet 1 rejet 2 rejet 3 Identification du point de rejet (nom, emplacement) Sources de traitement Équipement de contrôle de la pollution (précisez)* Débit moyen (précisez les unités) pH maximum pH minimum pH moyen

* Par exemple : bassin de décantation (BD), bassin à stériles (BS), neutralisation (N), etc.

Total des solides en suspension (TSS) Total Point de Point de Point de rejet 1 rejet 2 rejet 3 Rejet annuel (tonnes/an) Méthode d'estimation Erreur estimée (%) Concentration moyenne (mg/L) Concentration maximale (mg/L)

Toxicité Point de Point de Point de rejet 1 rejet 2 rejet 3 Essai effectué au point de rejet? (O/N) Fréquence des essais Nombre de résultats acceptables/inacceptables Nombre de résultats acceptables/inacceptables Sommaire annuel (un sommaire pour chaque point de rejet final) Concentration moyenne, gamme de pH et volume de l'effluent, par mois1,2

Mois Cr Fe(mg/L) Mg …. pH Volume (mg/L) (mg/L) (mg/L) de l'effluent (m3)

Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. ANNEXE V

PLAN DIRECTEUR DE GESTION DES RESIDUS MINIERS Introduction Le parc à résidus est comme une fenêtre ouverte sur l’industrie minière. Pour le public, il reflète la façon dont l’industrie mène ses activités. Il représente également un risque qui doit être géré à long terme. L’industrie minière devrait posséder la technologie nécessaire à la conception, la construction, l’exploitation et la fermeture sécuritaire des parcs à résidus miniers. Cette technologie doit être constamment appliquée à la gestion sécuritaire et écologique des parcs à résidus. Une façon d’arriver à ces objectifs consiste à établir un système complet de gestion des résidus pouvant être adapté et mise en œuvre par la société minière dans de conditions souvent très variables.

I. Choix d’un site et conception  Choisir le site approprié avec évaluation conceptuelle des risques et concevoir le parc à résidus en accord avec des saines pratiques d’ingénierie, en conformité avec les normes de la société, à la politique de gestion environnementale, aux permis, aux réglementations et aux engagements envers les parties intéressées. Elaborer un plan de fermeture du parc ; procéder à une évaluation exhaustive des risques.  Consulter les tierces parties intéressés concernant le choix du site et de sa conception et incorporer, là où c’est possible, leurs visions et attentes relativement au choix du site et sa conception.  Etablir un programme permanent de révision et d’amélioration continus

II. Construction d’un parc à résidus  Construire le parc selon la conception et les plans  Mettre en place un système de contrôle de la gestion du projet pour :  Réviser la progression des travaux  Assurer la conformité avec les spécifications des plans de conception  Identifier les déviations des plans, échéancier et budget et approuver les modifications à l conception et aux plans  Adopter des mesures de contrôle financier et établir la répartition des coûts pour la construction du par cet les changements en cours III. Exploitation d’un parc à résidus  Exploiter le parc à résidus de façon à ce que toutes les structures soient stables que toutes les solides et liquides soient confinés dans les aires prévues dans la conception et en conformité avec les normes de la société et la politique de gestion environnementale  Implanter des procédures opérationnelles et des contrôles pour gérer :  Le contrôle des crues, le bilan des eaux et de la masse contaminante, les eaux souterraines, le plan de stockage des résidus, la stabilité physique et la protection de la faune.

IV. Cessation des opération et fermeture d’un parc à résidus  Cesser les opérations et fermer le parc d manière à ce que toutes les structures soient stables, que tous les solides et liquides soient confinés dans les aires prévues dans le plan de fermeture  Evaluer les risques associés aux possibilités de défaillance  Identifier les impacts possibles sur l’environnement, la santé et la sécurité  Déterminer les paramètres opérationnels conduisant à ces possibilités de défaillance et leurs impacts possibles  Elaborer des stratégies de contrôle pour gérer les risques identifiés ANNEXE VI

DIMENSIONNEMENT DU BASSIN I. Données nécessaires au calcul Les paramètres à considérer sont :  Débit à décanter : il s’agit du débit arrivant dans le bassin (Q)  Tailles des particules à décanter : il est nécessaire de caractériser les particules transportées par les effluents afin de connaître leur vitesse de chute  Rapport l/h : ce rapport est noté r, il va permettre de déterminer la largeur l et la hauteur h à l’entrée du bassin  Pourcentage de sédimentation : représente le pourcentage de particules théoriquement piégées dans le bassin

II. Calcul de dimensionnement 1. Longueur du bassin Pour qu’une particule ayant une vitesse de chute V (déterminée à partir de diamètre des particules à sédimenter), prise dans un fluide animé d’une vitesse constante horizontale Vh et située à une hauteur h à l’entrée du bassin, puisse se déposer, il faut que la longueur L soit telles que : L=Vh/V*h En raison des approximations du modèle, on corrige cette valeur en la multipliant par le facteur de majoration de Kalbskopf K. On a Lf=K * L Ce facteur dépend du pourcentage de sédimentation et de la taille des particules à décanter (granulométrie en mm) 2. Largeur du bassin et hauteur d’eau à son entrée Connaissant, le rapport l/h, le débit Q et la vitesse horizontale Vh, on en déduit facilement la largeur l du bassin et la hauteur d’eau h à l’entrée du bassin L2= Q*r/l et h2= Q/Vh*r TABLE DES MATIERES LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ANNEXES MERCI À TOUS...... 3 INTRODUCTION...... 1 PARTIE I...... 1 GENERALITES SUR LA SOCIETE KRAOMA...... 2 I.HISTORIQUE...... 2 II.SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA SOCIETE...... 2 II-1 DÉLIMITATION DE LA ZONE D’ÉTUDE...... 2 II-2 DESCRIPTION DU MILIEU PHYSIQUE...... 4 II-2-1 GÉOMORPHOLOGIE TOPOGRAPHIE...... 4 II-2-1 CLIMAT...... 4 LE CLIMAT EST DE TYPE TROPICAL SEC, TEMPÉRÉ, SANS VARIATION BRUSQUE DE TEMPÉRATURE. IL EST MARQUÉ PAR DEUX SAISONS BIEN DISTINCTES :...... 4 FIGURE 3 : LES PRÉCIPITIONS ET TEMPÉRATURES MOYENNES MENSUELLES DE LA RÉGION...... 5 II-2-3 RÉSEAU HYDROGRAPHIQUE ET RESSOURCES EN EAU.. 5 LA ZONE EST CARACTÉRISÉE PAR DES RÉSEAUX HYDROGRAPHIQUES DENSES (VOIR FIGURE 1). ELLE EST TRAVERSÉE PAR LES RIVIÈRES ANDRANOMIADIVODY ET TSIVAKILAY QUI SE DÉVERSENT UN PEU PLUS EN AVAL DANS LA RIVIÈRE MAHAJAMBA. CES DEUX RIVIÈRES ONT DES DIRECTIONS CIRCULAIRES PROVOQUANT DES ACCIDENTS D’ÉBOULEMENT PARTOUT ET AMPLIFIANT LA DIMINUTION DE LEUR PROFONDEUR, L’ENSABLEMENT ET L’INONDATION DES BAS FONDS...... 5 LES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES PEUVENT ÊTRE QUALIFIÉES D’ALÉATOIRES EN RAISON DE LA FAIBLE PERMÉABILITÉ DES FORMATIONS D’ALTÉRATION COMPOSÉES D’ALTÉRITES ARGILEUSES...... 6 II-3 DESCRIPTION DU MILIEU BIOLOGIQUE...... 6 II-3-1 COUVERTURE VÉGÉTALE...... 6 LA VÉGÉTATION DE LA RÉGION EST TRÈS PAUVRE À CAUSE DES PERTURBATIONS D’ORIGINES DIVERSES (ACTIONS DE L’HOMME SURTOUT).ELLE EST ESSENTIELLEMENT DOMINÉE PAR LES GRAMINÉES (SAVANES HERBEUSES, STEPPES), ESPÈCES QUI PERSISTENT AUX PASSAGES RÉPÉTÉS DES FEUX DE BROUSSE. NÉANMOINS, IL EXISTE QUELQUES FORÊTS RÉSIDUELLES LE LONG DES COURS D’EAU ET RIVIÈRES ET SEULS LES BAS FONDS SONT CULTIVÉS DE RIZ, DE CULTURES VIVRIÈRES (ARACHIDE, HARICOT,…) ET D’ARBRES FRUITIERS (BANANIER, MANGUIER, ORANGER,…). LES PENTES OU « TANETY » SONT DÉPOURVUES DE VÉGÉTATIONS À CAUSE DES PRATIQUES FRÉQUENTES DE FEUX DE BROUSSE...... 6 II-3-2 FAUNE...... 6 LA FAUNE EST SOUMISE AUX DIFFÉRENTS AGENTS DÉVASTATEURS DE L’ENVIRONNEMENT, NOTAMMENT LES FEUX DE BROUSSE QUI PERTURBENT LEUR HABITAT NATUREL ; LA CHASSE QUI ÉLIMINE DES ESPÈCES RARES ET EMPÊCHENT AINSI LEUR RÉGÉNÉRATION...... 6 ON PEUT Y RENCONTRER QUAND MÊME DES OISEAUX (CORBEAUX, MARTINS PÊCHEURS…), DES REPTILES (RATS SAUVAGES, SANGLIERS,…), DES POISSONS (CARPES, TILAPIA,…), ET DES INSECTES (CRIQUETS, LIBELLULES,…). CE SONT DES ESPÈCES QUI S’ADAPTENT À L’ÉTAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA RÉGION...... 6 II-4 DESCRIPTION DU MILIEU SOCIO-ÉCONOMIQUE...... 7 II-4-1 ETHNOLOGIE...... 7 LA POPULATION DE BRIEVILLE EST COMPOSÉE DE DIFFÉRENTES ETHNIES VENANT DES DIFFÉRENTES RÉGIONS DE MADAGASCAR TELLES QUE LES BETSILEO, LES BETSIMISARAKA, LES MERINA MAIS LA MAJORITÉ EST LES SIHANAKA...... 7 II-4-2 DÉMOGRAPHIE...... 7 LA COMMUNE RURALE DE BRIEVILLE COMPTE ENVIRON 13.000 HABITANTS (EN 2003) DONT ENVIRON 40% GRAVITENT AUTOUR DE LA SOCIÉTÉ KRAOMA DANS LES QUARTIERS DE BRIEVILLE I (LA CITÉ), BRIEVILLE II (LA CITÉ PROVISOIRE MANNO) ET DE MALAMAMAINA...... 7 LA POPULATION EST JEUNE AVEC PRÈS DE 56% DE JEUNES MOINS DE 18ANS ET 42% DE POPULATION ACTIVE...... 7 II-4-3 INFRASTRUCTURES SOCIALES ET SANITAIRES...... 8 A PART LES BÂTIMENTS ADMINISTRATIFS ET LE CLUB, ON COMPTE QUELQUES CENTAINES DE BÂTIMENTS RÉPARTIS EN :...... 8 ONT ÉTÉ DÉJÀ ENTAMÉES EN COLLABORATION ÉTROITE AVEC LE PRISMM POUR LES METTRE EN CONFORMITÉ AVEC LES PROCÉDURES LÉGALES. ACTUELLEMENT, LES RÉSULTATS DE CES ACTIONS SONT :...... 9 III.LA SOCIETE KRAOMA ACTUELLE...... 9 III-1 RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX...... 9 III-2 FONCTIONNEMENT DE LA SOCIÉTÉ...... 10 A BRIEVILLE, L’USINE COMPTE HUIT SERVICES INTERDÉPENDANTS MAIS AYANT CHACUN LEUR FONCTION SPÉCIFIQUE...... 10 III-3 LES ACTIVITÉS DE LA SOCIÉTÉ KRAOMA...... 11 III-3-1 EXTRACTION ...... 11 III-2-2 TRAITEMENT DES MINERAIS DE CHROME [3][6]...13 KRAOMA UTILISE ACTUELLEMENT TROIS SORTES D’UNITÉS DE TRAITEMENT POUR L’ENRICHISSEMENT DES CHROMITES :...... 13 III-2-2-1 SECTION CONCASSAGE...... 14 CETTE SECTION EST CONÇUE POUR UN DÉBIT DE 100 À 150T/H. LE TOUT VENANT TITRANT DE 30 À 36% DE CR2O3 ET ENVIRON 200 À 250 PPM DE P EST DISTRIBUÉ PAR UN EXTRACTEUR VIBRANT SUR UNE GRILLE DE SCALPAGE.14 LE REFUS DE +100MM EST CONCASSÉ EN CIRCUIT OUVERT PAR UN CONCASSEUR PRIMAIRE À MÂCHOIRES (CRIBLE À MAILLES CARRÉES DE 100MM DE CÔTÉ) ;...... 14 LE PASSANT INFÉRIEUR À 100MM ET LA DÉCHARGE DU CONCASSEUR SONT CLASSÉS À 40MM, 25MM ET 14MM PAR UN CRIBLE À TROIS ÉTAGES :...... 14 II-2-2-2 SECTION LIQUEUR DENSE...... 15 LES MINERAIS –150MM+40MM SONT RECRIBLÉS À 40MM EN TÊTE D’ATELIER :...... 15 LES FRACTIONS PASSANTES (-40MM) CONSTITUENT LES DÉCLASSÉS (40% DE CR2O3). ELLES REPRÉSENTENT UN COPRODUIT DIRECTEMENT COMMERCIALISABLE OU VALORISABLE PAR RETRAITEMENT ULTÉRIEUR...... 15 LE REFUS À 40MM ALIMENTE UN TAMBOUR DE SÉPARATION EN LIQUEUR DENSE DE FERROSILICIUM (FESI) ATOMISÉ ET D’EAU, DE DENSITÉ 3,5 À 3,6. LES FRAGMENTS DE LA ROCHE STÉRILE DE DENSITÉ INFÉRIEURE À CELLE DE LA LIQUEUR DENSE TITRANT EN MOYENNE 8 À10% DE CR2O3 SONT SÉPARÉS COMME FRACTIONS FLOTTANTES QUI REPRÉSENTENT LE REJET ROCHEUX...... 15 LES FRAGMENTS –150MM+40MM CONTENANT LA MAJORITÉ DE CHROMITE, AYANT UNE DENSITÉ SUPÉRIEURE À CELLE DE LA LIQUEUR DENSE, SONT SÉPARÉS COMME FRACTIONS PLONGEANTES ET CONSTITUENT LE CONCENTRÉ ROCHEUX TITRANT EN MOYENNE 43 À 44% DE CR2O3 ET 40PPM P.15 L’UNITÉ DE TRAITEMENT PAR LIQUEUR DENSE A UNE CAPACITÉ DE PRODUCTION DE 40 À 55T/H...... 15 II-2-2-3 SECTION LAVERIE ...... 15 CETTE UNITÉ DE TRAITEMENT EST CONÇUE POUR TRAITER LES FRACTIONS AYANT UNE DIMENSION INFÉRIEURE À 14MM STOCKÉES DANS LE SILO LAVERIE DONT LA CAPACITÉ EST DE 360M3. ELLES VONT ÊTRE BROYÉES DANS EN CIRCUIT FERMÉ SUR GRILLES PLANES, EN VOIE HUMIDE DANS UN BROYEUR À BOULETS...... 15 LA SUSPENSION DU MINERAI BROYÉ ENVIRON –1MM EST DÉSCHLAMMÉE À UNE DIMENSION D’ENVIRON 30 À 40ΜM DANS DEUX HYDROCYCLONES EN PARALLÈLE. LES SCHLAMMS PRIMAIRES SÉPARÉS EN SURVERSES SONT LA PREMIÈRE COMPOSANTE DU REJET FIN...... 15 LES SUSPENSIONS DES SOUVERSES DE CES HYDROCYCLONES DE DIMENSION –1000+40ΜM SONT DISTRIBUÉES PAR UN DIVISEUR ROTATIF ENTRE TROIS HYDROCLASSIFICATEURS À HUIT COMPARTIMENTS DE CLASSIFICATION. CHACUN DES TROIS HYDROCLASSIFICATEURS DÉLIVRE HUIT FRACTIONS GRENUES DE DIMENSION COMPRISE ENTRE 540 ET 180ΜM DU PREMIER AU DERNIER COMPARTIMENT...... 15 LES SURVERSES DES TROIS HYDROCLASSIFICATEURS SONT ACHEMINÉS DANS UNE CONDUITE UNIQUE ET ALIMENTENT UN CÔNE ÉPAISSISSEUR QUI SÉPARE EN SURVERSE UNE FRACTION FINE CONSIDÉRÉE COMME LA SECONDE COMPOSANTE DU REJET FIN...... 15 LA SOUVERSE DE CE CÔNE EST INTRODUITE DANS UN CIRCUIT DE SÉPARATION GRAVIMÉTRIQUE SECONDAIRE POUR EN RÉCUPÉRER LA CHROMITE CONTENUE...... 15 LES FRACTIONS GRENUES ET CLASSIFIÉES SÉPARÉES PAR LES TROIS HYDROCLASSIFICATEURS SONT DISTRIBUÉES EN ALIMENTATIONS DE TROIS LIGNES DE TABLES À SECOUSSES PRIMAIRES, CHACUNE COMPORTANT HUIT TABLES. CHAQUE TABLE LIBÈRE DES CONCENTRÉS, DES MIXTES ET DES REJETS...... 15 LES PRODUITS SONT DE DEUX SORTES :...... 17 PARTIE II...... 2 PARTIE II : GESTION DES DECHETS DE LA SOCIETE KRAOMA ET LES MESURES D’ATTENUATION PROPOSEES...... 20 Eau de la rivière...... 25 pH...... 25 PARTIE III...... 1 PARTIE III : ETUDES ET PLAN DU BARRAGE DE RESIDUS ET DU BASSIN DE CONFINEMENT...... 28 ANNEXES...... 32 ANNEXE I...... 33 I.TEXTES DE BASE...... 33 II.SITUATION ACTUELLE DE LA KRAOMA PAR RAPPORT AUX REGLEMENTATIONS ENVIRONNEMENTALES...... 33 III.QUELQUES DEFINITIONS...... 34 ANNEXE IV...... 42 ANNEXE A MODÈLE NORMALISÉ DE DÉCLARATION DES REJETS...... 42 Effluents liquides...... 42 GESTION DU PARC À RESIDUS DE LA SOCIETE KRAOMA A BRIEVILLE Nombre de pages : 39 Nombres de figures : 15 Nombre de tableaux : 10 RESUME La société KRAOMA est une société en activité depuis 1969. Elle exploite les minerais de chrome de la région d’Andriamena. L’extraction se fait principalement dans les gisements de Bemanevika et d’Ankazotaolana. Les minerais sont ensuite traités afin d’en produire des chromites à l’état fin et rocheux et de les exporter vers les pays européens. Durant son existence, la société rejette aussi des déchets de différentes sortes : les déchets solides comme les déchets banals non toxiques (les pneus usagés, les emballages en papier, les rejets rocheux de l’atelier de traitement par liqueur dense…) et les déchets toxiques (batteries usagées…) ; les déchets liquides, provenant de la laverie, chargés de sables grenus et de résidus de chrome, les effluents issus du laboratoire et de l’atelier de maintenance. Actuellement, les déchets sont entassés partout autour du site et leur gestion ne suit pas les règles environnementales en vigueur car il y a, par exemple,les rejets rocheux déchargés sur les flancs bordant l’usine et parfois comblent les champs de bananier des riverains qui se trouvent en aval, mais il y a également les effluents liquides de la laverie chargés de particules solides et parfois de effluents contenant de l’huile de vidange et des produits chimiques à faible quantité issus de l’atelier de maintenance et du laboratoire qui se jettent directement dans la rivière Andranomiadivody et comblent son lit mais la polluent aussi. Une pollution peut, à long terme, porter atteinte à la santé des riverains et de leurs cultures et élevages. Afin de résoudre ces problèmes qui sont surtout d’ordre environnemental, le présent mémoire propose des mesures d’atténuation sur la gestion des résidus de la société dans lesquelles figure la réalisation d’un parc à résidus représenté par un barrage de rejet et d’un bassin de confinement construits d’une manière simple mais pratique. ABSTRACT KRAOMA society is a society in activity since 1969. She/It exploits the ores of chromium of the region of Andriamena. The extraction makes itself mainly in the layers of Bemanevika and Ankazotaolana.ores are treated in order to produce some of the chromitesin the thin and rocky state and to export them toward the European countries. Lasting his/her/its existence, the society also rejects garbage of different sorts: the strong garbage as non-toxic banal garbage (the used tires, packing made of paper, the rocky dismissals of the treatment shop by dense liquor ...) and toxic garbage (used batteries…); the liquid garbage coming from the launderette, loaded of granular sands and residues of chromium, the sewages descended of the laboratory and the shop. Currently, the garbage heaped everywhere around the site and their management doesn’t follow the environmental rules in force because there is, for example, the rocky dismissals unloaded on the flanks edging the factory and sometimes fill the fields of banana tree of the residents that are downstream sometimes, but there are also the liquid sewages from the launderette charged of strong particles and sometimes of containing sewages of the oil of draining and chemicals to weak quantity descended of shop of maintenance and the laboratory that throws himself directly into the Andranomiadivody river and fill his/her/its bed but pollute it also. A pollution can, long-term, to undermine the health of the residents and their cultures and raisings. In order to solve these problems that are especially of environmental order, the present memory proposes measures of attenuation on the management of the residues of the society in which the realization of a park to residues represented by a dam of dismissal and a basin of confinement constructed in a simple manner but practices. Mots clés : KRAOMITA MALAGASY, gestion, déchets, parc à résidus, environnement Rapporteur : Eddy RASOLOMANANA, Professeur Nom de l’auteur : RAKOTOARIMANANA Verohanitra Justine Adresse : Lot 06F 160E Mahazoarivo Nord, (110) ANTSIRABE