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Albarineinfos n°15 - Janvier 2014 Trait d’union entre plaine et montagne Vos communes engagées pour l’environnement Nous voilà déjà à mi-parcours de notre se- Les traitements sont en place et il faudra maintenant cond contrat de rivière. C’est donc l’heure du améliorer le foncti onnement des réseaux de collecte pour bilan des trois dernières années. limiter les rejets dans la nature. Et aussi du travail que les communes ont Les performances de l’assainissement conditi onnent di- confi é au SIABVA depuis 2002. rectement la qualité de l’eau potable distribuée mais aussi Nos acti ons ont essenti ellement concerné la protecti on la pêche, la vie aquati que, les paysages, en un mot tout ce contre les crues, l’améliorati on de la qualité des eaux et que nous aimons sur l’Albarine. la restaurati on des milieux aquati ques. Comme tous les aménagements, ces réalisati ons com- Pour la qualité des eaux, 2013 restera une année remar- munales ont bénéfi cié de l’appui technique et fi nancier du quable. Contrat de rivière dans une parfaite coopérati on. En eff et, les stati ons d’épurati on de Tenay, Chaley et Ar- Ainsi, nous aurons montré qu’au delà de tout dogma- gis ont été mises en service ou le seront prochainement. ll ti sme, l’engagement pour une acti on environnementale ne faut pas oublier les deux nouvelles stati ons à Hosti az et raisonnable est possible et effi cace pour autant que l’on trois autres sur les hameaux de Saint Rambert qui, même ait la ferme volonté d’abouti r. si elles ne rejett ent pas directement dans l’Albarine, per- Le Président du SIABVA mett ent de réduire notre impact sur l’environnement. Jacques MAGDELAINE C’est un pas décisif vers l’équipement global du terri- toire même s’il reste encore à réaliser plusieurs stati ons de taille plus modeste. Le Chabot, hôte des fonds de l’Albarine. SOMMAIRE U�� ������������ �� �� ���- ���� �� �’��� P��� 2 L�� ��������� �� ������ ���� �� ������� �� �’��� P��� 3 R�������� ��� ������� ����- ������ P��� 4 L�� ������ ��������� � ����� P��� 5 L’���, ����� ���� ��������� P��� 6 Sources gelées sur l’Albarine à Chaley Bulleti n d’informati on du Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Bassin Versant de l’Albarine Une améliorati on de la qualité de l’eau «C’était mieux avant !» Les analyses de qualité de l’eau montraient alors une dégradati on à l’aval des agglomérati ons, dégradati on Pour ce qui est de la qualité de l’eau de nos rivières, progressivement résorbée par la rivière... l’adage ne foncti onne pas, à moins que l’on ajoute : «c’était mieux avant ... que l’Homme n’arrive !» ... jusqu’à la prochaine agglomérati on. En eff et, dans l’Histoire, l’Homme ne s’est intéressé à Deux contrats de rivière et le bout du tunnel la qualité de l’eau qu’à parti r du moment où elle a com- mencé à lui poser des problèmes. D’ici à 2015, les derniers grands points de polluti ons d’origine domesti que seront résorbés. L’Albarine étant Par exemple, l’assainissement, c’est à dire le traitement une rivière reconnaissante, les améliorati ons se res- des nos eaux usées et la gesti on de nos excréments en ème sentent presque immé- général, est apparu en Europe au XIX siècle après une diatement après la mise Entre 2000 et 2015, les épidémie de Choléra à Paris et à Londres. Jusqu’alors les en place de nouvelles collecti vités ont investi plus déchets étaient jetées dans les rues et lessivés par les stati ons d’épurati ons. de 30 millions d’euros pour pluies... mett re en place 24 stati ons ... jusqu’à ce qu’ils contaminent l’eau. d’épurati on. Au même moment Evolution de la situation de Source sur le bassin versant de l’Albarine l’assainissement entre 2000 et 2015 sur le bassin versant de Bien que l’assainissement moderne arrive en Europe l’Albarine au XIXème siècle, dans la vallée de l’Albarine, cett e période correspond à l’industrialisati on et à l’urbanisati on asso- ciée. 2000 En lien avec les usines texti les, l’eau de la rivière change de couleur en foncti on des jours et des pigments uti lisés. HAUTEVILLE Parfois, la rivière est même assechée sur des porti ons AMBERIEU complètes pour uti liser la force hydraulique dans des StSt RAMBERTRAMBERT canaux de dérivati on. Confluence Dans les villes comme Saint Rambert ou Argis, un canal ouvert passe dans la rue principale et sert d’égoût. L’Albarine 2013 assechée à Saint Rambert derrière l’actuelle usine Roset. L’eau était déviée plus haut pour l’industrie. Qualité du traitement 2015 Le canal de la des eaux usées grande rue à Satisfaisant Saint Rambert, égout à ciel Médiocre ouvert et prise Inexistant d’eau pour les usines Tout augmente ... En France, «l’eau paye l’eau». Deux siècles plus tard, En théorie, cela se traduit par l’équation suivante : il restait encore du travail ... En 2000, la situati on de la gesti on des eaux usées en Prix de l’eau = France laissait encore à désirer. Les grandes aggloméra- Coût de pompage + traitement + transport de l’eau potable ti ons étaient équipées mais les équipements devenaient + inadaptés pour gérer les quanti tés de polluti on crois- santes. Les communes les plus modestes n’avaient Coût de collecte, transport et traitement des eaux usées généralement qu’un réseau de collecte des eaux usées qui débouchaient dans la ri- C’est la mise en pratique progressive de cette règle qui vière. explique en partie l’augmentation régulière du prix de l’eau. 2 Les chantiers de demain pour la qualité de l’eau La modernisati on des réseaux d’eaux usées EPURATION TRAITEMENT La situati on s’est grandement améliorée, c’est un fait. Pourtant de nombreux dysfoncti onnemnts ponctuels persistent ; principalement en lien avec la qualité des REJET POMPAGE réseaux de collecte des eaux usées. Pour bien foncti onner, les stati ons d’épurati on ont be- soin d’eau ‘‘bien sale’’. Dès que des eaux claires comme les eaux de pluies ou des sources rejoignent le réseau, Autoépuration cela réduit la qualité de traitement et entraîne des satu- rati ons des réseaux qui délestent alors directement dans le milieu naturel des eaux non traitées, diluées certes, Aujourd’hui en France, nos eaux usées sont traitées et rejetées mais polluées. dans la nature. Notre eau potable est aussi puisée dans la nature. On compte donc sur le bon fonctionnement des milieux naturels Rénover les réseaux, c’est le défi qui att end les collecti - pour purifi er l’eau que l’on souille. Pour autant, peut-on dire que vités dans un contexte économique toujours plus délicat. l’on ait pris particulièrement soin de ces milieux jusqu’ici ? Des prospections à l’aide de caméras dans les réseaux per- Les nouvelles polluti ons à gérer mettent de diagnostiquer les problèmes sans ouvrir les routes : Perturbateurs endocriniens, Hydrocabrures Aroma- une sorte de gastroscopie de la prolongation de nos intestins !! ti ques Polycylciques, Poly-Chloro-Biphényls, voici les noms barbares des nouveaux ennemis de la santé pu- blique et de l’environnement en mati ère d’eau. Issus de notre consommati on de médicaments, des ré- sidus de combusti on de nos voitures, des pesti cides uti - lisés pour l’entreti en des espaces publics ou l’agriculture, Racines entrant Tuyaux déboîtés Arrivée de source ces produits peuvent se révéler toxiques pour l’homme dans le réseau. par une fi ssure même dans des quanti tés très faibles. Et comme rien ne se perd, rien ne se crée et que ces Sans eau, pas de vie ... et pourtant connaissez-vous molécules se transforment peu, les molécules émises bien d’où vient l’eau de votre robinet et où part l’eau dans l’environnement risquent fort de se diff user jusqu’à de votre chasse d’eau ? nos captages d’eau potable et demander des traitements L’eau ne coûte-t-elle pas encore assez cher pour que toujours plus onéreux. Dans le cas présent mieux vaut ré- duire les polluti ons à la source : ‘‘Prévenir’’ coûte moins chacun s’y intéresse de près ? cher que ‘‘guérir’’. Les eaux usées, déchet ou ressource ? La réhabilitati on de l’assainissement En France, de plus en plus de réfl exions sont menées individuel pour la valorisati on des eaux usées après traitement avec comme piste principale l’uti lisati on pour l’irrigati on des Concernant l’assainissement individuel, ce sont les pro- cultures. priétaires qui doivent mett re leur installati on en confor- mité dans le cas de polluti on avérée. Prise isolément, Contraints par des ressources trop faibles, d’autres il est bien sûr que la polluti on d’un foyer n’est pas une vont plus loin ... grande menace pour la qualité de l’eau mais si on songe Israël, l’Egypte ou l’Australie réuti lisent les eaux usées que le bassin versant de l’Albarine compte environ 800 traitées et les eaux pluviales pour les besoins ne nécessi- installati ons et que 80% d’entre elles polluent plus que tant pas d’eau potable (industrie, irrigati ons) de raison, la somme de toutes ces polluti ons diff uses correspond à une ville de plus de mille habitants qui re- A Singapour, en Namibie, en Afrique du sud, le cycle jett ent ces eaux usées sans traitement ! est raccourci à l’extrême puisque certaines villes consom- ment directement des eaux usées potabilisées au prix de traitement coûteux. Face à ces situati ons, on comprend que la préservati on de la qualité des ressources en eau est une questi on es- senti elle.