UNIVERSITE DE FIANARANTSOA ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT EDUCATION ET FORMATION DES ADULTES FILIERE : MAITRISE SPECIALISEE EN FORMATION ET DEVELOPPEMENT

RELATION ENTRE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET ENSEIGNEMENT PRIMAIRE CAS DU DISTRICT DE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAITRISE SPECIALISEE EN FORMATION ET DEVELOPPEMENT

Présenté par Naivo Hery Tianasoa RAKOTONANAHARY Promotion : 2006-2007 - Soutenu le 19 Février 2010 UNIVERSITE DE FIANARANTSOA ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT EDUCATION ET FORMATION DES ADULTES FILIERE : MAITRISE SPECIALISEE EN FORMATION ET DEVELOPPEMENT

RELATION ENTRE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET ENSEIGNEMENT PRIMAIRE CAS DU DISTRICT DE FARATSIHO

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAITRISE SPECIALISEE EN FORMATION ET DEVELOPPEMENT

Présenté par Naivo Hery Tianasoa RAKOTONANAHARY Promotion : 2006-2007 - Soutenu le 19 Février 2010

Sous la Direction de Monsieur Ignace RATSIMBAZAFY

1

INTRODUCTION

A , les régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance n’ont pas cessé d’apporter des changements et des réformes à la politique éducationnelle. La mise en place de la loi n°2004-004 promulguée le 26 juillet 2004 portant cadre général du système de l’éducation et de la formation a préconisé une politique basée sur la démocratisation et la décentralisation de l’enseignement. L’objectif de cette politique est de donner à tous, sans exception, la possibilité de recevoir un enseignement de base, de s’instruire et de se former selon ses aptitudes dans le cadre des besoins de la nation. Cette politique a conduit à une croissance rapide des effectifs des élèves et des établissements scolaires. Vers le milieu des années 2005, cette situation a changé. Le nombre des élèves fréquentant l’enseignement primaire public dans toute l’île a connu une régression continue. Le taux de rendement scolaire aussi bien dans le passage inter-niveau qu’à l’examen officiel pour l’obtention du diplôme Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires(CEPE) ont été progressivement. Le système éducatif à Madagascar connaît des problèmes tant sur le plan qualitatif, que sur le plan quantitatif. 2

Quelles sont les causes de cette défaillance de l’enseignement primaire publique ? Quelles tâches l’école devrait-elle assumer pour participer au développement du District? A partir de l’examen de certaines variables jugées significatives pour représenter la situation des infrastructures, des enseignants et des élèves, nous avançons à titre d’hypothèse de former les acteurs de l’école pour qu’ils puissent assumer des activités spécifiques. Pour ce faire, nous avons choisi d’étudier la Circonscription Scolaire de Faratsiho ; des données et informations ont été ainsi obtenues pour la réalisation de cette étude. En outre, de consultation des documents au sein du Ministère de l’Education Nationale ont été faites. On a remarqué une difficulté pendant la réalisation de cet ouvrage comme le contact et rencontre avec l’Encadreur, ainsi que la collecte des données au sein des Communes périphériques dudit District. L’étude est composée de quatre chapitres. Le premier sera axé sur les différents acteurs de l’école. Le second porte les situations du District de Faratsiho. Le troisième se rapporte aux efforts d’innovation et d’amélioration faits au sein du District. Et, le quatrième traitera des rôles et taches de l’école.

3

Chapitre 1

LES DIFFERENTS ACTEURS DE L’ECOLE Dans une école, on trouve plusieurs acteurs qui ont des interférences entre eux : les Elèves, les Enseignants, les Parents d’élèves et l’Administration. 1. Les Elèves :

Les élèves constituent la population cible de l’enseignement. L’étude de leur situation constitue de ce fait une étape importante pour avoir le diagnostic du système éducatif. Les aspects traités dans cette section sont : l’évolution des effectifs et la répartition par année d’étude.

1.1. Evolution des effectifs des élèves .

L’aspect quantitatif des élèves a trait au nombre des scolarisés à chaque année d’étude. Le tableau 1 donne l’évolution des effectifs des élèves de l’enseignement primaire public dans le District de Faratsiho de 2000-2001 à 2007-2008.

Dans sa généralité, l’effectif des élèves dans les écoles primaires publiques a connu une diminution. Il est passé de 26 422 en 2000-2001 à 22 999 en 2007-2008, avec une baisse de 8%. Durant cette période, l’évolution de l’effectif a un taux d’accroissement annuel moyen de -1.19%. Cette situation est visualisée par le graphe 1 de la page suivante.

Tableau 1. Evolution de l’Effectif des Elèves de 2000-2001 à 2007-2008

Indice de Base 100 Variation annuelle Année Scolaire Effectif des Elèves en 2000-2001 (%) (0) (1) (2) (3) 2000-2001 26 422 100.0 - 2001-2002 24 282 95.0 -5.0 2002-2003 22 143 90.0 -5.0 2003-2004 19 576 84.0 -6.0 2004-2005 18 720 82.0 -2.0 2005-2006 17 436 79.0 -3.0 2006-2007 17 864 80.0 1.0 2007-2008 22 999 92.0 12.0 Source : Bureau Circonscription Scolaire de Faratsiho. 4

Dans sa globalité, l’indice d’évolution de l’effectif des élèves dans les écoles primaires publiques du District de Faratsiho durant cette période a diminué. Il est passé de 100 à 92, soit une diminution de 8%. Cette situation s’explique par la détérioration du niveau de vie des parents d’élèves durant cette période et jusqu’à l’année scolaire 2005-2006, ils ne pouvaient plus assurer l’achat des fournitures scolaires. De même, dans le centre ville, les familles qui ont des possibilités de financement envoient leurs enfants dans les privées.

Graphe 1. Evolution de l’Effectif Global des Elèves de 2000-2001 à 2007-2008

120 100 80 60 Indice 40 20 0 2000- 2001- 2002- 2003- 2004- 2005- 2006- 2007- 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Année Scolaire

Source : Tableau 1 L’année scolaire 2005-2006 a connu la diminution la plus remarquable avec un minimum d’effectif de 17436 élèves. Cela peut être expliqué par le sinistre qui a touché le District de Faratsiho : l’inondation dans la District de Faratsiho, qui a entrainé la baisse du niveau de vie de la population locale. Les prix des produits de première nécessité sont devenus inaccessibles par le pouvoir d’achat des parents d’élèves. De ce fait, les enfants sont obligés d’aider leurs parents aux activités de subsistance au lieu d’aller à l’école.

De 2006-2007 à 2007-2008, on note une hausse de 12%. Cette situation correspond à l’amélioration des conditions socio-économique de la population, due au triplement du prix de pomme de terre qui est passé de 200 Ar à 600 Ar le kilo aux producteurs.

1.2. Répartition des effectifs des élèves par année d’étude

L’examen de la répartition des effectifs par année d’étude permet d’avoir une vue approximative de l’efficacité du système éducatif. La situation de l’école primaire publique du District de Faratsiho en 2007-2008 est indiquée dans le tableau 2 ci-après. L’analyse de ce 5

tableau permet de constater le fait suivant : au fur et à mesure qu’on avance à un niveau supérieur, l’effectif des élèves diminue. L’effectif en 11 ème est de 5481 soit le 23,83% de l’effectif total des élèves. Cette situation est expliquée par l’existence de certaines écoles sous la responsabilité d’un seul enseignant. Souvent, un enseignant assure des classes multigrades. Cette situation n’est pas encourageante pour les élèves pour la poursuite de leurs études.

Tableau 2. Répartition des effectifs des élèves par Année d’Etudes dans les EPP du District de Faratsiho en 2007-2008

Année d’Etude Effectif des élèves Pourcentage au Total Pourcentage Cumulé (0) (1) (2) Croissante (3) 11 è 5481 23,83 23,83 10 è 5195 22,59 46,42 9è 5205 22,63 69,05 8è 4310 18,74 87,79 7è 2808 12,21 100,00 TOTAL 22 999 100,00 Source : Circonscription Scolaire de Faratsiho De plus, certains parents n’arrivent plus à financer les études de leurs enfants car suivant le niveau d’étude, les dépenses en fournitures scolaires augmentent comme les livres, les cahiers et les stylos etc.…

2 . Le Personnel Enseignant

La qualité de l’enseignement d’une région dépend de la disponibilité en quantité et en qualité du personnel enseignant. De ce fait, il est nécessaire de voir le nombre et la qualification des enseignants pour mesurer le niveau atteint par le District dans ce domaine. L’étude portera sur l’aspect quantitatif et qualitatif des enseignants dans le District de Faratsiho. Elle traitera également du niveau de formation des maîtres.

2.1 Evolution de l’effectif des enseignants

Le nombre des enseignants permet d’évaluer le niveau de satisfaction des besoins en instituteurs des établissements scolaires. Le tableau 3 donne l’évolution des effectifs des enseignants de 2000 à 2008.

6

Tableau 3. Evolution de l’Effectif Global du Personnel Enseignant dans les EPP de 2000 à 2008 Année Scolaire Effectif des Indice de Base Variation (0) Enseignants 100 en 2000-2001 Annuelle(%) (1) (2) (3) 2000-2001 529 100,00 - 2001-2002 498 94,08 -5,92 2002-2003 459 88,37 -5,71 2003-2004 487 92,17 3,80 2004-2005 500 94,445 2,28 2005-2006 467 88,37 -6,08 2006-2007 459 87,33 -1,04 2007-2008 462 87,31 -0,02 Source : Circonscription Scolaire de Faratsiho

En général, une tendance à la baisse a été constatée d’une année à l’autre. Les baisses ont été surtout remarquables au cours des années scolaires 2001 à 2003 et 2005-2006. Par rapport à la variation de l’effectif des élèves, cette diminution pose des problèmes à la charge des enseignants. En effet l’effectif des enseignants varie de 0 à -6,08 durant les périodes 2001 à 2003 et 2005-2006, tandis que celui des élèves, même s’il a diminué, la variation est de 0 à - 3,00 (Cf. tableau 1). Cette tendance est visualisée par le graphe 2 suivant.

Graphe 2. Evolution des Effectifs des Enseignants de 2000-2001 à 2007-2008

105 100 95 90 Indice 85 80 2000- 2001- 2002- 2003- 2004- 2005- 2006- 2007- 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Année Scolaire

Source : Tableau 3

Le graphe montre que l’indice d’évolution de l’effectif des enseignants décroit de 100 à 87,31 en 7 ans. Cette diminution est due à l’affectation à l’extérieur du District, de certains instituteurs sans remplacements, au dépens des retraités et des décédés. En plus les enseignants désignés en qualité de chef ZAP ne sont plus maîtres en exercices.

7

2.2. Répartition par Commune des Enseignants

L’étude de la répartition par Commune des enseignants donne une idée de la disparité qui existe au niveau de chaque Zone. Le Tableau 4 illustre cette situation. Cette répartition par Commune permet de voir la disparité entre les différentes régions. En effet, 20,00% des enseignants se concentrent dans la seul Commune de Faratsiho, alors que les établissements sont les moins nombreux de cette Commune surtout par rapport à la Commune de Vinaninony Sud et de . En moyenne, pour les 6 restants, une Commune possède en moyenne 7,63% des enseignants.

La concentration dans le centre ville, particulièrement à Faratsiho, s’explique par des raisons multiples : les enseignants qui ont des enfants en classe secondaire cherchent à s’installer en ville ;d’autre sont obligés de rester en ville pour d’autres raisons, comme le rapprochement des ménages, où leur état de santé justifié par certificat médical.

Tableau 4.Répartition des Enseignants par Commune dans le District de Faratsihode 2007-2008 Commune Nombre des Enseignants Part/Proportion(%) (0) (1) (2)* Ambatofotsy 53 11,47 20 4,33 Antsampanimahazo 37 8,00 Faratsiho 96 20,00 Faravohitra 31 7,00 Miandrarivo 83 18,00 43 9,30 26 5,70 Vinaninony Sud 72 15,58 Total 462 *(2)=(1)/Total Source : Bureau de la Circonscription Scolaire.

Cette situation confirme que les instituteurs au centre urbain sont sous-utilisés tandis que ceux qui sont dans les zones rurales sont surchargés. La plupart des maîtres ruraux sont des chargés d’écoles ou de classe multigrade, c’est à dire qu’un seul enseignant s’occupe d’une classe à deux ou trois niveaux d’enseignement.

3.Les Parents d’Elèves ou FRAM

Le FRAM (Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpianatra) ou association des parents d’élève est une entité non négligeable dans la vie scolaire Elle joue un rôle très 8

important pour le développement de l’école, car elle vise toujours à améliorer l’établissement scolaire, les conditions de vie des élèves et l’environnement scolaire. Comme toutes les autres associations, elle a un règlement intérieur et un statut particulier. Tous les parents d’élève dans un établissement doivent être adhérés à cette association.

Les membres de l’association FRAM sont constitués par un bureau permanent composé d’un président, d’un vice président, d’un secrétaire, d’un trésorier et des membres actifs. Ses sources de financement sont les produits de festivités ou des dons extérieurs. IL est à noter qu’il y a une association dénommée FAF (Fiaraha-miombon’Antoka ho Fampandrosoana ny Sekoly) qui travaille étroitement avec le FRAM et les autres acteurs de l’école et association de bienfaisances. Tous les entités existantes dans le Fokontany peuvent adhérés au le FAF. Les autorités locales sont membres d’office du le FAF. Il faut noter que le membre du FAF n’est pas obligatoirement de parent d’élèves ; cela différencie ces deux associations.

4 L’Administration

Lorsqu’on parle du développement, on parle de l’Administration publique qui a pour vocation principale de réaliser l’intérêt général de la nation. Qui dit intérêt général dit un ensemble d’activité qui nécessite une réalisation continue, permanente et durable.

La définition des rôles et des responsabilités de l’Administration peut se présenter comme suit : en collaboration étroite avec les entités constituantes de la communauté (FAF, FRAM, ONG,…), l’Administration fixe le cadre général et grandes politiques garantissant le droit à la satisfaction des besoins éducatifs fondamentaux en particulier l’alphabétisation et l’éducation des adultes

L’Administration garantit la cohérence et la compléntarité des orientations adoptées avec la politique générale d’éducation et les autres programmes de développement.

A travers ses diverses instances et niveaux de décision et d’exécution, l’Administration assure la coordination interne des activités et leur synergie, leur adaptation aux réalités socio-économiques régionales ainsi que le suivi et le contrôle des services fournis.

Au niveau District, lorsqu’on parle de l’Administration, on parle de la Circonscription Scolaire (CISCO) qui doit être à la fois un promoteur de développement et concepteur de développement local. 9

Chapitre 2

LES SITUATIONS DU DISTRICT DE FARATSIHO

Ce chapitre se propose de situer le District de Faratsiho dans son cadre général. Il essaie de retracer la délimitation administrative et aspect géographique, les caractéristiques de sa population et les forces et faiblesses du District.

1. Délimitation et aspect géographique

Le District de Faratsiho se trouve dans la Zone Sud Ouest du Faritany d’Antananarivo. Il comporte 1 09 Communes, 97 Fokontany et s’étend sur une superficie de 2015 Km 2, représentant 3,13% du Faritany d’Antananarivo. La carte 1 montre les délimitations administratives du District de Faratsiho. Les repères limitrophes sont respectivement : au Nord le District de Miarinarivo, au Nord-est le District d’Arivonimamo, à l’Est le District d’, au Sud et Sud-est, le District d’ II, au Sud-ouest, le District de , et à l’Ouest et au Nord-Ouest, le District de Soavinandriana.

1 Ministère de l’Intérieure, Direction du Contrôle dela Tutelle des Collectivités Décentralisé, Liste des Collectivités décentralisées (Antananarivo : Imprimerie Nationale, 1968) .p.84.

CARTE 1 . Délimitation et Division Administrative du district de Faratsiho

N DISTRICT DE MIARINARIVO

Vers Soavinandriana

Andranomiady D’ARIVONIMAMO DISTRICT ⊗

Ramainandro ⊗

Valabetokana ⊗

Antsampanimahazo FARATSIHO  ⊗

DISTRICT DE SOAVINANDRIANA

Miandrarivo

⊗ ⊗

Faravohitra D’

Vinaninony Sud Vers Sambaina ⊗

DISTRICT DE BETAFO

DISTRICT D’ANTSIRABE II

Légende: Rivière Limite de District Limite de Commune Route Nationale RN43 Route d'Intérêt Provincial (RIP) Zone Rocheuse de Vavavato  Chef-lieu du District ⊗ Chef-Lieu de Commune ANTANANARIVO • FARATSIHO •

Echelle: 0 10 Km

Source : Bureau du District de Faratsiho.

Source : Bureau du District de Faratsiho 2007 11

Le District de Faratsiho s’encadre dans les coordonnées 46°35’ et 47°15’ de longitude Est et 14°15’ et 19°40’ de latitude Sud. Formé à partir du système volcanique de l’Ankaratra dont le mont Tsiafajavona, sommet du massif culmine à 2643 km, les limites géographiques du District comportent :

• Au Nord, la vallée de la rivière Kitsamby à partir de sa source,

• A l’Est, la ligne faîtière du massif de l’Ankaratra se prolongeant par le rebord Est du plateau d’Ambatondradama,

• Au Sud, le massif granitique de Vavavato dont le sommet culmine à 2 321 km, et

• A l’Ouest, la jonction entre la vallée de la rivière Kitsamby et celle de la rivière Sahasarotra.

Le District de Faratsiho s’étend sur le versant Ouest du massif de l’Ankaratra, construit à la fin de l’ère tertiaire, elle est aujourd’hui fortement démantelée par l’érosion. Ce massif s’étend sur 4000 Km 2 et constitue la partie la plus haute du Province d’Antananarivo. Un peu moins de 1/6 Ouest de cet important massif couvre le District de Faratsiho, soit environ 600Km 2. Cette partie constitue toute la Commune d’Ambohiborona.

Les sommet dépassent 2 500m et les pentes sont constituées de laves volcaniques compactes, de nature basiques et de composition principalement basaltique, ce qui confère aux sols du District la fertilité des terrains d’origine volcanique, caractéristique de la région du , particulièrement favorable aux cultures de contre-saison. Cette fertilité se réfère cependant à la facilité des travaux aratoires et non à ses compositions chimiques ou organiques. En outre, cette caractéristique se trouve à l’origine du manque de stabilité des infrastructures routières, malgré les couches de compactage et les ouvrages d’assainissement ou de franchissement.

2.La Population

Dans le District de Faratsiho, l’effectif de la Population selon les sources provenant du Chef du District de Faratsiho était de 207 857 habitants en 2008. Il convient de spécifier que ces données proviennent de recensement effectués au niveau de l’administration territoriale et qu’elles ont été établies en période pré-électorale. Le Tableau 5 décrit la répartition de la population du District de Faratsiho : 12

La densité de la population en 2008, calculée à partir du Tableau 5 donne pour le District de Faratsiho103, 2 hab. au Km 2 , la densité considérée étant le rapport entre l’effectif de la population au temps t et la superficie de la zone de résidence évaluée en km 2.

Tableau 5. Effectif de la Population par Commune dans le District de Faratsiho en 2008 Commune Effectif de la Population Superficie Densité (0) (1) (en Km 2) (hab/km 2) (2) (3) Ambohihborona 28207 130 217,0 Andranomiady 7711 108 71,4 Antsampanimahazo 20496 160 128,1 Faratsiho 38932 272 143,1 Faravohitra 33423 120 278,5 Miandrarivo 20370 436 46,7 Ramainandro 6131 220 27,9 Valabetokana 11369 180 63,2 Vinaninony Sud 41218 389 106,0 TOTAL 207857 2015 103,2 Source : -Bureau du District de Faratsiho -Circonscription Scolaire de Faratsiho(PTD)

Les calculs de densité sur le District montrent que la Commune de Faravohitra situé le plus au Sud-Est en zone montagneuse est la plus dense avec 278,5 hab. au km 2, ceci est probablement dû à la proximité du District d’Antsirabe II, la zone la moins dense étant la Commune de Ramainandro avec 27,9 hab. au km 2.

3.Les Forces et faiblesses du District

3.1. Les Forces du District de Faratsiho

En matière d’activité économique, le District de Faratsiho est essentiellement lié à l’importance de sa population rurale et agricole. La région se caractérise par les potentialités de son sol et la nature du climat ; offre des possibilités de polycultures vivrières pouvant s’ouvrir sur des perspectives d’élevage, pratiques qui tendent à s’orienter vers un système d’exploitation semi-intensif en ce qui concerne les zones à forte densité de population.

Le présent paragraphe détermine les caractéristiques des activités productives de la population en termes de production végétale, de production animale , de l’élevage bovin et la production laitière.

13

3.1.1.La production végétale

Sur le plan de production végétale, le District de Faratsiho est encadré par la CIRDR (Circonscription de Développement Rural) qui opère sur le terrainmais la structure d’encadrement à la vulgarisation technique et d’appui au financement, en effectuant un suivi par Zone, ne correspond pas nécessairement aux limites administratives des Communes et ce, pour permettre un meilleur suivi des agriculteurs, par spéculation et par hameaux regroupés. Le Tableau 6 décrit les résultats en termes de superficie, de tonnage et de rendement pour les principales spéculations agricoles pratiquées de 2001 à 2008.

Tableau 6. Principales Productions agricoles dans le District de Faratsiho de 2001 à 2008 en (10 3 tonnes). Produits 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 (0) (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) Pomme de terre 101,635 96,185 101,88 102,88 102,89 102,92 103,89 103,390 Riz 33,68 34,86 34,67 42,44 42,9 43,26 40,26 42,810 Manioc 26,278 27,458 27,268 35,038 33,758 35,318 35,329 35,914 Mais 3,631 4,581 4,521 4,506 4,721 5,751 4,881 4,961 Patate 13,29 15,28 15,00 14,77 15,09 15,08 15,11 15,41 Haricot 2,363 2,533 2,403 2,363 2,668 2,278 2,448 2,448 Arachide 0,358 0,358 0,353 0,353 0,353 0,353 0,353 0,358 Source : Bureau du District de Faratsiho

Parmi les principales spéculations pratiquées dans le District de Faratsiho, la production de pomme de terre occupe une place prépondérante devant le riz, le manioc et le maïs. En terme de rendement, les résultats enregistrés dans le District durant la période considérée dénotent l’utilisation de méthodes de culture traditionnelle. Les rendements moyens pendant la période de 2001 à 2008 pour les principales spéculations sont de 2,07 t /ha pour le riz, de 5,6t/ha pour la pomme de terre, de 0,75t/ha pour le maïs et de 4,9 t/ha pour le manioc.

3.1.2.La production animale

Les caractéristiques rurales et agricoles du District de Faratsiho favorisent l’élevage en tant qu’activité productive. Les principales productions animales se rapportent à l’élevage bovin, porcin et à la volaille.

Les techniques d’élevage utilisées sont à caractère semi-intensif dans les zones fortement peuplées où l’on note la production de fourrage et un début d’apport d’aliment complémentaire sous formes de provende. Par contre, dans les régions ouest du District, 14

l’élevage semi-liberté est encore pratiqués, les animaux se débrouillent en pâturage naturel pour s’alimenter et sont rentrés en fin de journée.

Le District de Faratsiho est encadré en matière de production animale par un poste vétérinaire principal. Cette structure s’articule en poste vétérinaire secondaire situé à Miandrarivo et en 5 secteurs d’élevage dont les zones de rayonnement s’étendent à partir des Communes de Faratsiho, Antsampanimahazo, Ramainandro, Faratvohitra et Vinaninony Sud. En général, un secteur d’élevage encadre deux Communes.

La production animale est reflétée par le Tableau 7 faisant ressortir l’évolution du cheptel dans le District de Faratsiho de 2001 à 2008. Pour l’élevage de bovin et porcin, principales activités de production animale dans la région, il est à remarquer une augmentation du cheptel de 2001 à 2005 avec des taux d’accroissement annuels moyens respectifs de +0,6% et +5,9%, à partir de 2005 jusqu’en 2008, une tendance à la diminution du cheptel a été enregistré où les taux d’accroissement annuels moyens sont respectivement de -2,8% et-13,8%. La diminution est expliquée par plusieurs raisons : depuis la libéralisation de la vente des médicaments vétérinaires, les agents sur terrain ne maîtrisent plus la situation zoo sanitaire de leurs zones respectives, du fait que les éleveurs ne font plus appel à eux qu’en face de situations compliquées.

Tableau 7. Evolution du Cheptel dans le District de Faratsiho de 2001 à 2008 Année Bovins Porcins Ovins Volailles (0) (1) (2) (3) (4) 2001 56689 17910 2377 215000 2002 60367 18811 3276 134566 2003 59170 19000 3105 205155 2004 58119 15370 2156 262457 2005 58828 23034 2440 280000 2006 56232 23079 2458 280000 2007 52872 13938 2322 266140 2008 53683 14612 2637 207175 Source : District de Faratsiho.

L’efficacité d’une couverture sanitaire vétérinaire dépend de deux facteurs conditionnels : les compétences de l’agent qui diagnostique et qui prescrit le traitement, et la disponibilité des produits vétérinaires. Cette association n’est pas réalisée dans le cadre de la libéralisation des produits vétérinaires où les représentants des laboratoires se contentent uniquement de vendre les médicaments. 15

3.1.3.L’élevage bovin et la production laitière

Le mode d’élevage pratiqué est en général de type traditionnel dans la partie Ouest du District, zone qui fournit des bœufs de trait et des animaux pour la consommation. Actuellement, une tendance qui s’oriente vers l’élevage des vaches laitières « Pi rouge Norvégienne »(P.R.N) dans la partie centrale et Sud du District est perceptible.

Si des efforts en matière de lutte contre les parasites internes (Faciolose) commencent à se refléter sur l’état sanitaire des animaux, les maladies parasitaires atteignent presque la totalité du cheptel de la désinfestation.

Les recensements des bovidés, basés sur les campagnes de vaccination et sur la consultation des livres des bovidés (Bokin’omby) ont permis d’établir l’évolution du cheptel bovin par Commune entre 2005 et 2008 comme le montre le Tableau 8. Le Tableau constate une diminution de l’effectif du cheptel bovin dans l’ensemble du District et de Faratsiho durant la période considérée, chute due essentiellement aux maladies parasitaires pour la région Ouest du District d’une part, et à l’introduction progressive des vaches laitières dont le coût d’acquisition est plus élevé dans les régions Centre et Est, à plus forte densité humaine d’autre part. La répartition globale du cheptel est d’environ 3 habitants par bovidé et 2,01 bovidés par ménage agricole en 2008.

Tableau 8.Recensement des Bovidés dans le District de Faratsiho de 2005 à 2008 Localisation 2005 2006 2007 2008 (0) (1) (2) (3) (4) Ambohihborona 9426 9549 9619 9648 Andranomiady 9747 9826 7945 8234 Antsampanimahazo 2934 2843 2308 2318 Faratsiho 6156 6687 6452 6399 Faravohitra 1786 2097 2063 2173 Miandrarivo 1988 1930 1736 2308 Ramainandro 11670 9906 10494 10267 Valabetokana 8690 7467 6863 6788 Vinaninony Sud 6141 5640 5185 5185 ENSEMBLE 58538 55945 52665 53320 Source : District de Faratsiho

L’augmentation du cheptel laitier et l’amélioration des revenus des paysans constituent des efforts qui méritent d’être soutenus. Ce développement a pour origine, les actions entreprises en matière d’amélioration du matériel génétique et la mise en place d’un circuit de 16

commercialisation des produits laitiers et ce grâce aux organismes de collectes et de transformations installés à Antovotany, Faravohitra et à Antsirabe.

3.2.Les Faiblesses du District de Faratsiho

Dans la plupart des pays en voie de développement, et dans le cadre de l’étude régionale, la première préoccupation en matière de problème sectoriel, est de savoir si l’évolution des principales productions agricoles arrive à couvrir les besoins alimentaires quantitatifs de la population, qui sont eux aussi, en permanente évolution. C’est donc à travers la réalisation d’un seuil d’autosuffisance alimentaire que sera perçu l’essentiel des problèmes du secteur productif dans le District de Faratsiho.

3.2.1. L’autosuffisance alimentaire et la production agricole

La production agricole, c’est-à-dire les produits de l’agriculture et de l’élevage constitue les principales ressources alimentaires de la région. En matière d’autosuffisance alimentaire quantitative, on considère comme base de calcul les quantités de produits suivant pour satisfaire les besoins minima 2 de la population :

i. Une consommation annuelle de riz blanc de 250 kg par habitant,

ii. De 20kg de maïs,

iii. De 130kg de pomme de terre, et

iv. 38kg de viande.

A partie de ces données et en se référant aux chiffres de production végétale et animale de 2005 à 2008 des Tableaux 6 et 7,et des effectifs de la population pour la même période, il est possible de décrire la situation d’alimentation du District de Faratsiho pour la période considérée dans le Tableau 9 suivant :

2 Enquête personnel 17

Tableau 9. Situation Alimentaire dans le District de Faratsiho en 2005 et 2008 Besoins Situation 2005 Situation 2008 Produits Alimentaires Minima Production Part Production Part (0) kg/hab. (t) Kg/hab. (t) Kg/hab. (1) (2) (3) (4) (5) Riz blanc 250 11162 118,5 42810 205,4 Pomme de terre et Haricot 130 28366 301,2 103390 497,4 Maïs 20 2375 25,2 4961 23,8 Viande 38 2 0,02 2 0,01 Source : Tableau 6 et 7

Les parts de produits alimentaires par habitant figurant dans les colonnes(3) et (5) sont en dessous des indicateurs fixés pour l’autosuffisance alimentaire quantitative en ce qui concerne le riz et la viande. Cependant, il y a un surplus en pomme de terre et/ou haricot et en maïs. Compte tenu du fait que les superficies cultivables en cultures pluviales sont saturées dans le District de Faratsiho, et que les conditions climatiques n’autorisent qu’une seule culture par an, il n’existe qu’une voie pour augmenter la production des paysans avec les matériels dont ils disposent : l’amélioration du rendement ou l’introduction de nouvelles spéculations telles que le blé ou triticale. De ce qui précède, la question qui se pose est de savoir si les surplus de pomme de terre, haricot et de maïs peuvent couvrir le déficit en riz et en viande en terme de valeur monétaire courante.

3.2.2.Les difficultés d’acquisition des moyens de transport

La réhabilitation des infrastructures de communication est une condition nécessaire pour le développement régional, mais les gains que la population peut en obtenir se mesurent surtout en terme de prestation de service qu’offre la route, c’est-à-dire le transport en général, et en particulier les moyens de transport que peuvent acquérir les populations rurales sur ce support routier. C’est la condition qui complète la première si l’on veut rentabiliser les infrastructures au profit des ruraux. Le tableau 10 développe les différents critères d’acquisition et d’utilisation des moyens ruraux de transport dans le District de Faratsiho.

Les prix figurant dans ce tableau sont donnés à titre indicatif en 2007. Il s’agit de prix d’acquisition et varient d’une marque à l’autre. Le système de coefficient d’utilisation pratique (CUP) permet de donner une valeur de comparaison entre les différents moyens de transport utilisable dans la région. Il se base sur les capacités de changement usuelles et permises par la route dont la valeur est obtenue sur enquête locale à partir des temps moyens de déplacement entre les Communes. 18

Le choix des moyens à développer s’oriente vers la valeur du coefficient pratique le plus élevée. Il est ensuite fonction du rapport du prix d’acquisition sur le coefficient ; l’option se fixe vers les valeurs les plus faibles de ce rapport. Pour la population rurale dont les moyens financiers sont limités, l’acquisition de la charrette et de la bicyclette constituent des combinaisons financièrement accessibles et les plus avantageuses.

Tableau 10. Critère d’Acquisition et d’Utilisation des Moyens de Transport dans le District de Faratsiho en 2008 Charge Vitesse Prix Indicatif transportée Pratiquée Rapport Moyens de Transport (10 6 Ar) (tonnes) (km/h) C.U.P Prix/CUP (0) (1) (2) (3) (5) (6) Camion 4x4 30,0 5,0 35 175,0 0,17 Camionnette 4x4 20,0 1,0 40 40,0 0,50 Tracteur(a) 10,0 2,0 20 40,0 0,25 Motoculteur(b) 4,0 0,5 20 10,0 0,40 Motocyclette(c) 1,4 0,2 45 9,0 0,16 Charrette 0,6 0,5 3 1,5 0,40 Bicyclette 0,14 0,05 10 0,5 0,28 Transp. A pied(d) - 0,03 5 0,15 - a)Tracteur agricole de 30CV b)Motoculteur de 15 CV c)Motocyclette de 3CV d)Transport à pied Source : Bureau du District de Faratsiho

C’est dans le perfectionnement de ces types de moyens que doivent s’orienter les efforts d’amélioration ou les investissements nationaux opérés dans le secteur des moyens de transport, et non sur les véhicules automobiles.

19

Chapitre 3

LES EFFORTS D’INNOVATION ET D’AMELIORATION FAITS AU SEIN DU DISTRICT

La situation socio-économique dans le District de Faratsiho peut être décrite en terme d’indicateur développement humain (IDH). Cette situation est principalement reflété par la détermination des efforts d’innovation et d’amélioration fait au sein du District. Ce chapitre traitera ces efforts d’innovation et d’amélioration sur le plan économique, social et éducation dans le District.

1. Sur le plan économique

La présence d’infrastructure socio-économique contribue à assurer une meilleure condition de vie de la population et à permettre le déroulement des activités économiques en milieu rural. En matière d’électrification, la ville de Faratsiho est raccordée au réseau national de JIRAMA et dispose d’une infrastructure d’adduction et d’alimentation en eau potable gérée par la Commune.

Les autres infrastructures socio-économiques dans le District de Faratsiho figurent dans le tableau 11 suivant, à titre d’inventaire. Le tableau donne la localisation des principales infrastructures économiques et sociales sur lesquelles peuvent s’appuyer les efforts de développement dans le cadre régional. Tableau 11. Les infrastructures Socio-économiques du District de Faratsiho en 2008 Genre d'infrastructure Commune A B C D E F G H I J K L M N O FARATSIHO 1 1 1 1 1 1 2 10 1 1 1 1 1 1 4 AMBOHBORONA 1 1 1 1 3

ANDRANOMIADY 1 3 2

ANTSAMPANIMAHAZO 1 1 1 1 4 1 1 1

FARAVOHITRA 1 1 1 2 1 1 1 1 1

MIANDRARIVO 1 1 1 1 1

RAMAINANDRO 1 1 1 2 2

VALABETOKANA 1 1 1

1 1 1 1 1 4 1 1 2 VINANINONY SUD A : Recette PTT I : Point de collecte laitier B : Agence PTT J : Centre de collecte laitier C : Téléphone public K : Brigade gendarmerie(ou poste avancé) D : Marché hebdomadaire L : Magasin d’intrant agricole E : Service d’élevage M : Laiterie F : Service d’agriculture(CIRDR) N : Section des travaux publics G : Micro finance (CECAM, OTIV) O : Réseau téléphoniques H : Décortiquerie Source : Bureau du District de Faratsiho, Chef du District.

20

Du tableau 11, on constate un déséquilibre dans la répartition par Commune des infrastructures socio-économiques. Il est à noter que la ville de Faratsiho est dotée d’une salle de spectacle en matière d’infrastructure socio-culturelle.

2. Sur le plan social

Parmi les indicateurs permettant de situer le niveau de satisfaction des besoins de la population en matière de santé dans la région, il est possible de retenir le nombre des infrastructures médicales existantes et leur répartition. Cette répartition se rapporte à la fois à la nature des prestations offertes et à l’accessibilité de la population à ces infrastructures Le tableau 12 ci-dessous permet d’apprécier la répartition des Formations Sanitaires de Base (FSB) en 2008.

Tableau 12. Répartition des Formations Sanitaires de Base dans la Circonscription Médicale de Vakinankaratra en 2008 Nombre de FSB/ Localisation Population FSB médecin médecin HAB/médecin HAB/FSB Faratsiho 207 857 21 15 1,4 13 857 9 898 Antsirabe I 225 068 50 41 1.2 5489 4501 Source : Centre hospitalier de District de Faratsiho Le niveau de dotation en infrastructure sanitaire équipé et accessibilité de la population à ces infrastructures peuvent être observé en termes d’indicateurs généraux rapportés à la population en 2008 et à la superficie de District de Faratsiho. Les chiffres extraits du tableau décrivent la situation suivante en terme de couverture sanitaire du District. En effet, il y a 1,5 médecin pour 20 785 habitants et 2 FSB pour 20 785 habitants, en outre l’accessibilité de la population aux infrastructures est traduite par 1,0 médecin pour 1000 km 2 et 8,6 FSB pour 1000 km 2. Si les soins courants sont administrés dans le cadre de FSB reparties au sein des communes et au niveau de l’hôpital secondaire de Faratsiho, les interventions d’urgence doivent être évacuées sur Antsirabe, ce qui nécessite un parcours à pied de 70 km pour le malade et ses sites en saison de pluie, à partir de Faratsiho.

La répartition des formations sanitaires de base est donnée dans le tableau 13. Suivant. Ce tableau fait ressortir, outre l’insuffisance des infrastructures sanitaires pour la 21

commune de Valabetokana, l’inexistence de dépôts de vente de médicaments pour les 5 communes périphériques.

Tableau 13 Les Formation Sanitaires de Base dans le District de Faratsiho Dépôt de Commune SSD CHD 1 CSB 2 CSB 1 Médicaments (0) (1) (2) (3) (4) (5) Ambohiborona - - 1 2 1 Andranomiady - - 1 - - Antsampanimahazo - - 1 1 1 Faratsiho 1 1 1 3 2 Faravohitra - - 1 1 - Miandrarivo - - 1 - - Ramainandro - - 1 1 - Valabetokana - - 1 1 - Vinaninony Sud - - 1 1 1 SSD: Service de Santé de District CSB 1 : Centre Santé de Base Niveau I CSB 2 : Centre Santé de Base Niveau II CHD 1 : Centre Hospitalier du District Niveau I Source : Service de Santé de District de Faratsiho

Il faut noter que si la répartition des formations sanitaires de base est assez homogène dans le cadre du District de Faratsiho, deux communes ne sont pas dotées d’infrastructure complète en matière de santé.

3. Sur le plan éducation

En matière d’éducation, le District de Faratsiho compte pour l’enseignement primaire 317 dont 185 privés soit un taux de couverture de 120 % pour l’ensemble des 97 Fokontany. Pour ce qui est de l’enseignement secondaire, on compte 28 collèges d’enseignement général dont 9 publics et 19 privés correspondant à un taux de couverture de 77 % pour l’ensemble de 9 communes Par ailleurs, le District de Faratsiho a été doté d’un lycée d’enseignement général depuis 1988, et on compte 6 lycées dont 1 public et 5 privés.

En ce qui concerne les performances enregistrés dans l’enseignement primaire, le taux de scolarisation de 92,67% avec 66% pour le primaire publique et 26,67% pour le primaire privé. Les succès scolaires sont plus élevés dans le primaire privé avec un taux de redoublement de 26,76% contre 37,96% pour le primaire public. Cette différence est essentiellement due au ratio élève maître plus favorable à un meilleur suivi dans l’enseignement primaire privé. 22

Pour ce qui est de l’enseignement secondaire de base, la situation donnée dans le tableau 14 relate les différents indicateurs principaux en matière d’éducation. Ces indicateurs témoignent l’efficacité de l’enseignement secondaire de base dans le District de Faratsiho pour l’année 2008. En effet, les indicateurs portant sur les taux de redoublement sont en général inférieurs à ceux enregistrés au niveau du Province d’Antananarivo et au niveau national.

Tableau 14 Les Principaux Indicateurs de l’Enseignement Secondaire dans le District de Faratsiho en 2008 Catégorie Effectif Redoublan Taux de Nombre Nombre Ratio d’enseigneme des t redoublemen d’Etablisseme de Elève nt élèves t nt Classe par Maître Enseignement de Base Public 3789 525 13,85 9 79 48

Enseignement de Base Privé 4312 489 11,34 19 155 28

Source : Bureau de la Circonscription Scolaire de Faratsiho

Pour l’enseignement de base public, il est de 13,85% contre 18,2% pour la Province d’Antananarivo, et 19,34% pour Madagascar. Toutefois, pour l’enseignement secondaire de base privé, le taux de redoublement est de 11,34% contre 11,48% pour la Province d’Antananarivo et 13,28% pour Madagascar.

23

Chapitre 4

LES ROLES ET TACHES DE L’ECOLES

Ce dernier chapitre va être divisé en deux sections. La première va parler de l’amélioration des infrastructures scolaires et la seconde traitera de l’amélioration de l’encadrement pédagogique.

1.Amélioration des infrastructures Scolaires

L’objectif visé est de rendre meilleure la qualité de l’enseignement en vue d’améliorer le niveau de vie des gens. Dans cette perspective, il faut améliorer l’état des infrastructures scolaires. Pour le cas des établissements scolaires du District de Faratsiho, quelques actions devraient être envisagées, à savoir : le changement des matériaux de construction des établissements scolaires, l’entretien régulier de ceux-ci et l’utilisation rationnelle des salles de classe (cours de la matinée pour une classe et cours après –midi pour une autre).

La création de nouveaux établissements est primordiale à l’enseignement primaire public. Les constructions devraient être en dure pour pouvoir supporter le climat de la région. Etant donné le coût élevé de ce type de construction, la participation de l’Etat et des collectivités locales serait souhaitable. La construction pourrait être effectuée durant la période des grandes vacances.

En plus, les responsables de l’enseignement primaire public devraient prévoir des entretiens périodiques des établissements. Outre, la participation du FRAM aux petites réparations, il serait souhaitable que la CISCO ou la DREN affectent une partie de leur budget de fonctionnement à l’entretien des établissements scolaires de l’enseignement primaire, à l’entretien des établissements et non pas seulement aux grandes réparations

24

2. Amélioration de l’encadrement pédagogique

2.1.Formation des enseignants

Compte tenu d’une formation initiale défectueuse et de l’insuffisance de formation en cours d’emploi ainsi que l’inexistence des structures de formation de journées pédagogiques, des mesures en faveur des instituteurs devraient être prises. Ces mesures consistent en un renforcement de la formation des instituteurs.

Tout d’abord, il faut agir sur le côté formation des instituteurs. Les Chefs ZAP, à l’initiative de la CISCO, ont déjà pris en main la formation de leurs enseignements. Mais il serait encore mieux d’organiser des recyclages périodiques. Les responsables de la CISCO pourraient évaluer l’effort déployé par les enseignants selon leur établissement d’origine. En plus de la formation des maîtres, il faudrait également doter les établissements de matériels didactiques et de mobiliers scolaires.

Vient après, le renforcement de la discipline des instituteurs. La première action s’adresse aux responsables de la CISCO surtout le Chef CISCO et l’Adjoint pédagogique qui devraient répondre avec volonté les visites et inspection des enseignants. La deuxième action demande l’initiative du MEN et consiste en l’augmentation du nombre des maîtres et la répartition équitable des effectifs afin de réduire les disparités existant entre les différentes régions.

2.2.Projet de formation des enseignants :

Cette partie consiste : à répertorier les activités afférentes à la formation des enseignants chargés par le FRAM appelés : Enseignants Non Fonctionnaires (ENF). Il existe des activités avant, pendant et après la formation ; et à définir les durées de leurs réalisations, et à établir par la suite les plannings d’activités.

A-Activités avant la formation :

1. Réunion préparatoire des Formateurs (1j):

•Détermination de la date de formation : pendant la période de grandes vacances

•Lieu ou locaux de formation 25

•Détermination des populations cibles : on compte 200 ENF et on divise en 2 vagues de formation composés de 100 ENF par vague. 2. Reconnaissance préliminaire des lieux ou locaux sélectionnés (2j) 3. Elaboration de liste des participants (1j)

•Répartition des participants : 50 ENF par salle

•Besoin : 2 salles ; 4 Formateurs, 1 responsable de logistique et accueil, 1 Concepteur. 4. Demande des locaux ou lieux de formation (6j) 5. Elaboration de contrat avec les Formateurs (1j) 6. Contact de service traiteur (comparaison de prix) (4j) 7. Elaboration de contrat avec le traiteur (1j) 8. Elaboration de devis estimatif des dépenses (2j) (Cf Tableau 15 ci-après) 9. Recherche de financements et/ou Sponsoring (10j)

10. Réunion de mise au point (1j)

•Elaboration de l’Ordre du jour

•Elaboration du programme

•Elaboration de la Grille de formation

11. Envoi de convocations aux participants (7j)

26

Tableau 15 Devis Estimatif de Dépenses

Désignation des Unité Prix Quantité Montant Objets Fongibles : Marker Pièce 300 10 3000 Kraft mètre 200 20 4000 Stylo bleu Pièce 300 106 31800 Stylo rouge Pièce 300 106 31800 Masking tep Pièce 200 4 800 Papier Pièce 7000 1 7000 Bloc note Pièce 700 106 74200 Per diem Formateurs fft 20000 4x3 240000 Accueil fft 15000 1x3 45000 Participants fft 10000 100x3 300000 Concepteur fft 30000 1x3 90000

Frais de déplacement Tana/Fho fft 20000 6 120000

Sonorisation fft 30000 1 30000 Service traiteur fft 10000 106x3 3180000 Hébergement fft 30000 106 3180000 Divers fft 40000 1 40000 TOTAL 7 297 600

Ces activités sont récapitulées dans le Diagramme suivant :

Durée Activité Calendrier de réalisation (jours) 1 1 2 2 3 1 4 6 5 1 6 4 7 1 8 2 9 10 10 1 11 7

27

B-Activités pendant la Formation

1er Journée :

7h30 : Installation de matériels et équipements

8h30-9h00 : Accueil des invités : Chef CISCO, les 3 Adjoints, Autorités locales

9h00-10h00 : Cérémonie d’ouverture

• Discours : Chef CISCO, Concepteur, représentant des autorités locales

10h-10h15 : Pause café

10h15-12h00 : Activité 1 : « Gestion d’une classe multigrade »

• Consigne

• Répartition des participants en 2 groupes

• Travaux d’atelier

12h-13h30 : Déjeuner

13h30-15h00 : Travaux d’atelier

15h00-15h15 : Pause café

15h15-16h30 Mise en commun

2e Journée :

8h00-10h00 : Activité 2 : « Discipline et législation scolaire »

• Consigne

• Travaux d’atelier (garder les 2 groupes)

10h-10h15 : Pause café

10h15-12h00 : Mise en commune et remèdiation

12h00-13h30 : Déjeuner

13h30-15h00 : Activité 3 : « Communication et correspondance administrative »

15h00-15h15 : Pause café

15h15-16h30 : Mise en commun et remèdiation

28

3e Journée :

8h00-10h00 : -Mise en commun et remèdiation

-Synthèse

10h-10h15 : Pause café

10h15-12h00 : Evaluation de la formation

• Distribution de fiches d’évaluation avec les participants

• Faire compléter les fiches

• Les ramasser.

12h00-13h30 : Déjeuner

13h30-15h00 : Cérémonie de clôture

• Accueil des invités : le Chef Cisco, les 3 Adjoints et les Autorités locales.

• Discours : le Chef Cisco, le Concepteur et le représentant des autorités locales

• Cocktails

C. Activités après la formation

1. Remise de matériels prêtés/loués (1j)

2. Règlement sponsoring (1j)

3. Réunion de bilan (1j)

4. Remerciement sponsoring (1j)

5. Suivi et contrôle permanent effectué par les équipes pédagogiques de la CISCO ; un mois après la formation. (1j)

Ces activités sont récapitulées dans le Diagramme suivant :

Durée Activité Calendrier de réalisation (jours) 1 1 2 1 3 1 4 1 5 1

29

CONCLUSION

La mise en place de loi 2004-004 du 26 Juillet 2004 a entrainé une évolution quantitative du système éducatif. Elle consiste à répondre à la demande de scolarisation et ceci jusqu’aux localités les plus éloignés. Vers le milieu de l’année 2005 une diminution sensible a été constatée au niveau du nombre d’établissements et de l’effectif des élèves dans toute l’île. Le District de Faratsiho n’a pas été épargnée par ce phénomène.

Durant la période de l’étude de 2001 à 2008, l’enseignement primaire public du District de Faratsiho connaît différents problèmes:

• Le faible taux de scolarisation brut avec un maximum de 66%

• L’abandon massif des élèves en cours d’étude ; et

• L’insuffisance de formation des enseignants.

Ces problèmes résultent souvent des difficultés posées par les différentes infrastructures comme :

 L’état des routes et la mauvaise répartition des établissements scolaires primaires publics qui empêchent les enfants d’accéder à l’éducation de base

 La répartition inégale des enseignants et même la non qualification de certains d’entre eux qui entraine un faible rendement ; et

 La participation des enfants dans la vie économique entraînant une forte déperdition scolaire. Pour faire face à cette situation critique, des suggestions ont été avancées.

La répartition équitable des infrastructures scolaires et des enseignants s’avère primordiale. En effet, cela évite aux enfants de parcourir une longue distance pour aller à l’école surtout pour les communes handicapées par le mauvais état de leurs routes. La formation des instituteurs doit être planifiée au niveau régional afin de pouvoir améliorer le rendement du système éducatif.

Pour éviter l’absentéisme fréquent des élèves dû aux travaux des champs, d’autres moyens sont à trouver. Les solutions reposent sur une aide matérielle accordée aux paysans 30

producteurs comprenant aussi bien des outils que des intrants agricoles. Les initiatives individuelles des établissements en collaboration avec les institutions et opérateurs économiques locaux, pourraient également résoudre en partie ces problèmes car elles reflètent la décentralisation qui se traduit par prise des initiatives et des décisions au niveau local.

Etant donnée que la carence éducative et la pauvreté sont interdépendantes, il s’avère essentiel d’améliorer le système éducatif afin d’en faire un outil puissant pour réduire cette pauvreté. Pour cela, les politiques en matière d’éducation devraient tenir compte des paramètres tels que l’enclavement, et donner par la suite des orientations qui renforcent l’accessibilité et permettent aux actions de se déployer à la base. En fait, la diversité des manifestations de la pauvreté est le fruit d’environnement et de circonstances très variées. Par ailleurs, le taux de pauvreté au niveau rural reste plus élevé dans ces zones, surtout dans le secteur non agricole.

31

BIBLIOGRAPHIE

-DUBOIS Claude, Pluri dictionnaire Larousse , Paris, 1977, 1470p.

-Loi 2004-004 du 26 Juillet 2004, Présidence de la République de Madagascar, Antananarivo, 2004, -MACAIRE.F et RAYMOND.P, Notre beau métier , Paris, Saint Paul, 1964, 525p.

-Ministère de la Population, Politique de l’Education non Formelle à Madagascar , Madagascar, PNUD, 2003, 84 p.

-RAKOTOZAFY Harison J B, Développement et projets sociaux , ENS Fianarantsoa, 2007, 51p.

-RANDRIAMAHALEO Solo, Développement et illettrisme , ENS Fianarantsoa, 2007, 67p.

-RATOVONJANAHARY Roger, Les techniques de formation, ENS Fianarantsoa, 2007, 63p.

-RATOVONJANAHARY Roger, Problématique et stratégie , ENS Fianarantsoa, 2007, 38p.

-RATSIMBAZAFY Ignace, Théorie et approche pédagogique , ENS Fianarantsoa, 2007, 64p.

-TSIAVALIKY Célestin, Communication et information , ENS Fianarantsoa, 2007, 69p.

32

TABLE DES MATIERES

Pages

INTRODUCTION…………………………………………………………………….… 1 Chap. 1. Les Différents acteurs de l’Ecoles ………………………………………...…… 3

1. Les Elèves………………………………………………………….……………….. 3

1.1. Evolution de l’effectif des élèves………………….…………..… 4

1.2. Répartition des effectifs par année d’étude……….……………… 5

2. Le Personnel Enseignant…………………………………………..…..….………… 6

2.1. Evolution de l’effectif des enseignants…….………………… 6

2.2. Répartition par Commune des enseignants…….…………………. 7 3. Les Parents d’Elèves- FRAM………….……..……………………….…………….. 8 4. L’Administration………………………………………………………………...….. 9 Chap. 2. Les Situations du District de Faratsiho……………………….……………….. 10

1. Délimitation et aspect géographique………………….…………………………….. 10

2. Population ……………………………………………..………….……….….…… 12

3. Forces et faiblesses du District….……………………………………….….……… 13

3.1. Les Forces du District de Faratsiho….…………………..……… 13

3.1.1 La Production végétale …………………..…… 14

3.1.2 La production animale………….….….….…. 14

3.1.3 L’élevage bovin et la production laitière…….. 16

3.2. Les Faiblesses du District de Faratsiho…………………………. 17

3.2.1. L’autosuffisance alimentaire et la production agricole 17

3.2.2. Les difficultés d’acquisition des moyens de transport…….. 18 Chap. 3. Les Efforts d’Innovation et d’Amélioration fais au sein du District.……..…… 20

1. Sur le Plan Economique…………………………………………….…….……….. 20

2. Sur le Plan Social………..……………………….……………………….……….. 21

3. Sur le plan Education…………………………………………….………….…… 23 Chap. 4. Les Rôles et Tâches de l’Ecole………………..…………….………………… 25

1. Amélioration des Infrastructures Scolaires….…….…..……………………… 26

2. Amélioration de l’encadrement pédagogique….…………………………….. 25

2.1. Formation des enseignants……………………………………. 25

2.2. Projet de formation des enseignants.………………..………… 26 CONCLUSION…………………………………………………………………… 31 BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………..… 33