BULLETIN 2/93 D'INFORMATION ET DE

Grand-Duché de Luxembourg Ministère d'Etat DOCUMENTATION

GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG ip SERVICE INFORMATION ET PRESSE GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG

BULLETIN D'INFORMATION ET DE DOCUMENTATION

Publication du Service Information et Presse 43, Boulevard Roosevelt - L-2450 Luxembourg Photos: Photothèque S.I.P.; Jean Picard

Imprimerie Centrale s.a., Luxembourg La visite d'Etat de Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse en Pologne

Répondant à l'invitation de Son Excel- lence Monsieur Lech Walesa, Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse se sont rendus en visite d'Etat en Pologne du 26 au 29 avril 1993. Dans la matinée du 26 avril, Leurs Altesses Royales prirent congé des personnalités présentes à l'aéroport du Findel à l'occasion de la cérémonie de départ, à savoir : Madame Erna Henni- cot-Schoepges, Présidente de la Cham- bre des Députés, Monsieur , Ministre de l'Intérieur, Mon- sieur Jean-Claude Juncker, Ministre du Travail, Monsieur , Ministre de l'Education Nationale, Monsieur Johny Lahure, Ministre de la Santé, Madame Mady Delvaux, Secrétaire d'Etat à la Santé, Monsieur Jean Weber, Président de la Cour supérieure de Justice, Monsieur Camille Wampach, Procureur Général d'Etat, le Colonel Armand Brück, Son Altesse Royale le Grand-Duc et Madame Hanna Suchocka, Président du Conseil des Commandant de l'Armée, Madame Ministres de la République de Pologne Lydie Wurth-Polfer, Bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Monsieur Jean Commerce, et Monsieur Pierre Reiter, Varsovie, des Forces de Défense et les Schütz, Bourgmestre de la commune Administrateur-délégué de ARBED membres du Corps diplomatique de Niederanven et Monsieur Gilbert International Trading, s'était jointe à la accrédités en Pologne furent présentés Meyer, Directeur de l'Aéroport. délégation officielle. Son Altesse aux Souverains luxembourgeois. Dans Royale le Grand-Duc passa en revue la Salle Pompéienne du Palais Belve- La suite officielle de Leurs Altesses un détachement de l'Armée et, après dere eut lieu ensuite l'échange de déco- Royales le Grand-Duc et la Grande- l'exécution de l'hymne national. Leurs rations et de cadeaux ainsi qu'une ren- Duchesse se composait notamment de Altesses Royales le Grand-Duc et la contre « tête-à-tête » de Son Altesse Monsieur Jacques F. Poos, Vice-Pre- Grande-Duchesse montèrent à bord Royale le Grand-Duc avec le Président mier Ministre, Ministre des Affaires de l'avion spécial de la Luxair à desti- de la République de Pologne. Etrangères, du Commerce Extérieur et nation de Varsovie. de la Coopération, et de Madame Peu après midi, le Grand-Duc et la Poos, de Monsieur Henri Ahlborn, A leur arrivée à l'aéroport d'Okecie. Grande-Duchesse ont déposé des Maréchal de la Cour, Monsieur Leurs Altesses Royales furent accueil- fleurs sur le Tombeau du Soldat Ronald Mayer, Ambassadeur agréé du lis par le Secrétaire d'Etat, Directeur Inconnu. Luxembourg en République de Pol- de la Chancellerie du Président, Mon- ogne, Madame Guy Schleder, Dame sieur J. Ziolkowski. Le cortège se mit Le Grand-Duc était attendu ensuite à d'Honneur honoraire de S. A. R. la ensuite en route en direction de Varso- la Diète, où il a rencontré le vice-prési- Grande-Duchesse, Monsieur Georges vie où eut lieu peu de temps après la dent, Monsieur Josef Zych, et au Sénat, Als, Chambellan e. s. e. de S. A. R. le cérémonie d'accueil dans la cour pour un tête-à-tête avec le vice-prési- Grand-Duc, Monsieur Jean Welter, d'honneur du Palais Belvedere. Leurs dent, Monsieur A. Czapski. Ambassadeur, Directeur du Protocole Altesses Royales le Grand-Duc et la Après un déjeuner privé, Son Altesse au Ministère des Affaires étrangères, Grande-Duchesse furent accueillis par Royale a reçu, au cours de l'après-midi Monsieur Jean Feyder, Ambassadeur, le Président de la République de Pol- à la Résidence Parkowa, le Président Directeur des Affaires Politiques et ogne, Monsieur Lech Walesa et son du Conseil des Ministres de la Répu- Culturelles, Monsieur Nicolas Schmit, épouse. Les personnalités polonaises blique de Pologne, Madame Hanna Directeur des Relations Economiques furent présentées à Leurs Altesses Suchocka, ainsi que le Ministre polo- Internationales et de la Coopération, Royales par le Président de la Républi- nais des Affaires étrangères, Monsieur Monsieur Gast. Gengier, Directeur adj. que de Pologne, tandis que le Grand- K. Skubiszewski. Cette dernière entre- du Service Information et Presse du Duc présenta au Président les mem- vue a eu lieu en présence de Monsieur Gouvernement, le Lieutenant-Colonel bres de la délégation officielle luxem- Jacques F. Poos, Ministre luxembour- Léandre Mignon, Aide de Camp, le bourgeoise. Après l'exécution des geois des Affaires étrangères. Relevons Major Fernand Brosius, Aide de hymnes nationaux, le Grand-Duc et le ici que le programme de Son Altesse Camp, Monsieur Alain de Muyser, Président passèrent en revue le déta- Royale la Grande-Duchesse prévoyait Secrétaire de Légation. Une délégation chement d'honneur de l'armée, de la pendant ce temps une visite du Palais économique composée de Monsieur marine et de la force aérienne. Le Myslewice et une visite du Centre de Lucien Jung, Directeur de la Fédéra- Grand-Duc salua les soldats par les Formation et d'Education pour les tion des Industriels, Monsieur Paul mots « Czolem Zolnierze ». A la fin de Enfants Sourds-Muets à Jozefow- Hippert, Directeur de la Chambre de la cérémonie, les autorités de la ville de Michalin. Dans la soirée, un dîner fut offert en en grande partie le résultat des expé- en ce que le Luxembourg, en tant que l'honneur de Leurs Altesses Royales le riences tragiques de la seconde guerre membre actif de ces organisations, sera Grand-Duc et la Grande-Duchesse par mondiale. Nous avons des expériences favorable à nos efforts. Son Excellence Monsieur le Président semblables. Notre façon de penser est de la République de Pologne Lech similaire. Nous percevons notre futur Je voudrais souhaiter à Leurs Altesses Walesa et Madame au Palais de dans une Europe unie, riche et sûre. Royales un agréable séjour dans notre Otwock. A cette occasion des discours pays. furent prononcés par Son Altesse Depuis plusieurs années, la Pologne Permettez-moi de lever un toast Royale le Grand-Duc et par le Prési- subit de profondes transformations. - à la santé et prospérité de Leurs dent de la République de Pologne. Votre Altesse Royale aura l'occasion Altesses Royales, Nous reproduisons ci-après le texte de de le constater personnellement. J'es- - à la santé des personnes ici-pré- ces discours. père que Votre Altesse Royale empor- sentes, tera une image favorable de notre pays. - au développement dynamique de la J'espère que les hommes d'affaires coopération entre la Pologne et le Discours du Président Luxembourgeois, connus pour leur Luxembourg, de la République efficacité, s'animeront à investir et - à la construction d'une Europe unie, mener des affaires en Pologne. riche et sûre. de Pologne Altesses Royales, Altesses Royales, Mesdames, Discours de Mesdames, Messieurs, Son Altesse Royale Messieurs, Depuis quatre ans, des processus qui le Grand-Duc Je souhaite à Leurs Altesses Royales la marquent un tournant décisif se pro- bienvenue en terre polonaise. Nous duisent dans notre partie de l'Europe. Monsieur le Président, sommes unis par plusieurs siècles Ils ne s'opèrent pas partout dans le d'histoire, des expériences semblables calme. Nous nous soucions de leur Les paroles aimables que vous venez dans le passé, la tradition européenne. développement futur. Nous percevons de prononcer à notre égard ainsi qu'à des dangers. Sur ce fond turbulant, la celui de mon pays nous touchent vive- L'Europe traverse aujourd'hui une Pologne reste une oasis de tranquillité. ment. époque de grandes transformations. La Nous avons su maintenir de bonnes et chute du communisme a créé une amicales relations avec nos voisins. C'est de tout cœur que la Grande- situation nouvelle. Elle a rapproché, Duchesse et moi-même vous remer- une fois de plus, à d'anciennes nations Il n'y a entre nous aucun différend ni cions de l'accueil si chaleureux que européennes. Nous avons initié une malentendu territorial. Nous avons vous nous avez réservé dès votre arri- marche vers l'unité. Il nous reste un signé avec tous des traités sur le bon vée dans votre capitale. long chemin à faire. Cependant, je suis voisinage et la coopération amicale. convaincu que nous ne manquerons ni Une Pologne stable influence favora- Monsieur le Président, de volonté, ni de détermination pour le blement la stabilité de cette région de parcourir. l'Europe. Durant son histoire plus que millé- naire, la Pologne, comme d'ailleurs le Le Luxembourg a toujours été un inter- Nous resserrons nos liens avec les Luxembourg, a souvent subi des domi- cesseur déclaré de l'unité européenne. structures de l'Union de l'Europe nations étrangères. Il participe depuis longtemps à la Occidentale et de l'Organisation du L'occasion m'est donnée aujourd'hui construction de ses structures. Ceci est Traité de l'Atlantique Nord. Je confie de rendre hommage au peuple polo- nais, qui en faisant preuve d'une ardente volonté de liberté et d'indé- pendance, a démontré son désir de résister aux adversités de l'histoire. Vous-même avez combattu pour ces valeurs Monsieur le Président. Qui ne se souvient pas des images de Gdansk et de l'homme qui a ouvertement défié le pouvoir oppressif ? Je tiens ce soir à saluer le courage, le dévouement et l'esprit de résistance dont vous avez fait preuve durant ces années difficiles. Le Prix Nobel de la Paix, que vous avez reçu en 1983, est la juste reconnais- sance non seulement de vos efforts personnels et de votre combat pour la liberté, mais aussi du combat vaillant mené par l'ensemble du peuple polo- nais. Votre engagement politique et social, couronné par votre élection à la Prési- dence de la République, a ouvert la voie à la création d'un État démocrati- Son Altesse Royale le Grand-Duc et les ministres des Affaires étrangères polonais et luxem-que. Votre pays a rejoint la famille bourgeois. Monsieur K. Skubiszewski et Monsieur Jacques F. Poos européenne pour laquelle l'État de droit, le respect et la protection des droits de l'homme et des libertés indi- viduelles constituent les valeurs fonda- mentales de la société. Ainsi est-il devenu possible à la Pologne de deve- nir un partenaire du Luxembourg au sein de plusieurs organisations euro- péennes.

Monsieur le Président, En évoquant les sacrifices consentis par la nation polonaise, je ne peux m'empêcher de mentionner également les souffrances que votre peuple a endurées sous l'occupation nazie. La deuxième guerre mondiale a coûté la vie à plusieurs millions de Polonais. Permettez-moi, dans ce contexte, de mentionner à la fois le cinquantième anniversaire de la découverte des fosses de Katyn et celui du soulève- Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse et le Primat de Pologne, le ment du ghetto de Varsovie. Cardinal J. Glemp

Nous avons le devoir de ne pas oublier sieur le Président, que le Luxembourg Monsieur le Président. ces événements tragiques. y contribuera, à la mesure de ses modestes moyens. La présence d'une Je voudrais pour terminer vous renou- En rappelant ainsi les heures sombres veler, également au nom de la Grande- de la deuxième guerre mondiale, je délégation économique à mes côtés illustre d'ailleurs cette volonté. Duchesse, tous nos remerciements voudrais aussi penser aux Luxembour- pour votre accueil chaleureux. Je suis geois qui ont souffert et qui sont morts La ville de Cracovie, dans laquelle certain que notre visite contribuera à à Slonsk, à Lubiaj, à Auschwitz et dans nous nous rendrons après-demain, approfondir les relations politiques, tant d'autres régions en Pologne. Ils ont témoigne à merveille de l'unité cultu- économiques et culturelles ainsi que la payé un lourd tribut à la liberté et à Fin- relle de l'Europe. connaissance réciproque de nos deux dépendance de leur patrie. peuples. L'échange des instruments de ratifica- La Grande-Duchesse et moi-même tion de l'accord culturel auquel nos aimerions ce soir exprimer les remer- Ministres procéderont demain devra Excellences, ciements du peuple luxembourgeois conduire à des échanges encore plus Mesdames. Messieurs, aux autorités polonaises pour les soins intenses et favorisera le rapproche- qu'elles ne cessent de réserver à ces ment entre nos deux peuples. Tel est l'esprit dans lequel je voudrais lieux de souvenir. vous inviter à lever vos verres et à boire J'exprime l'espoir de voir participer à la santé de Son Excellence Monsieur Monsieur le Président, des artistes polonais aux manifesta- le Président de la République et de tions culturelles prévues dans le cadre Madame Lech Walesa, à l'avenir de la Votre pays a tourné le dos au passé et de « Luxembourg, capitale culturelle Pologne et au bonheur de son peuple s'est résolument tourné vers l'avenir. de l'Europe 1995 ». courageux. Malgré le lourd héritage du passé, la Pologne a décidé de se réconcilier avec ses grands voisins. Cette démarche civilisatrice qui vise à créer un climat de compréhension et de confiance entre peuples européens, est à la base d'une paix véritable à laquelle aspire l'Europe toute entière. La Pologne s'est engagée sur la voie de la démocratie et de la reconstruction de son économie. Nous reconnaissons les efforts que demande une reconstruction aussi vaste, complexe et de longue haleine. En tant qu'État membre de la Commu- nauté Européenne, mon pays espère que les accords qui ont été conclus entre cette Communauté et la Pologne, faciliteront la transition vers l'écono- mie de marché et poseront les fonde- ments pour une coopération qualita- tivement nouvelle. Soyez assuré, Mon- A Oswiecim:passage devant les fours crématoires et la Grande-Duchesse ont visité à Cra- covie la cathédrale de Wawel, le Châ- teau Royal de Wawel, le « Collegium Maius » où étudia Nicolas Copernic; puis la Place du Marché avec la « Halle aux Draps » ainsi que l'église Ste. Marie. La dernière journée de la visite en Pologne était consacrée à une visite de Lubiaz (Leubus) et de Slonsk (Sonnen- burg). A leur arrivée à Wroclaw, Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse furent accueillis par le Voivode de la voivodie de Wroclaw, Monsieur J. Zaleski qui accompagna les Hôtes luxembourgeois jusqu'à Lubiaz. Avant de visiter les salles du Palais de Lubiaz, les Souverains ont observé une minute de silence devant la plaque à la mémoire des patriotes A Lubiaz: dépôt de fleurs sur la tombe de déportés luxembourgeois luxembourgeois déportés. Au cime- tière, les Souverains ont déposé des Dans la matinée de la deuxième jour- Leurs Altesses Royales se sont rendus fleurs sur les tombes de déportés née de la visite d'Etat en Pologne Leurs à l'aéroport militaire « Okecie » pour luxembourgeois. Un déjeuner fut offert Altesses Royales le Grand-Duc et la se rendre à Cracovie. De l'aéroport par le Voivode de Wroclaw, Monsieur Grande-Duchesse se sont rendus à la « Balice » de Cracovie, le cortège se J. Zaleski et Madame en l'honneur de résidence du Primat de Pologne pour mit tout de suite en route en direction Leurs Altesses Royales le Grand-Duc une rencontre avec S. E. le Cardinal J. de l'ancien camp de concentration et la Grande-Duchesse au restaurant Glemp. Après cette rencontre, le cor- d'Oswiecim (Auschwitz). Après une « Dwor Wazow ». Dans l'après-midi, le tège se mit en route en direction de visite des blocs 4 et 5 et avant de voir Grand-Duc et la Grande-Duchesse se l'église St. Stanislas à Varsovie, où le les fours crématoires, Leurs Altesses sont rendus en hélicoptère à Slonsk où Grand-Duc et la Grande-Duchesse ont Royales ont déposé des fleurs devant le les Souverains furent accueillis par le déposé des fleurs sur la tombe du Père « Mur de la Mort ». Voivode de Gorzow, Monsieur Z. J. Popieluszko. Pour le Grand-Duc, le Prisz. Après une visite du Musée du programme prévoyait ensuite une A l'ancien camp de Brzezinka (Birke- camp de Slonsk, Sun Altesse Royale le visite de TAcadémie Militaire Techni- nau), les Souverains ont déposé des Grand-Duc alluma une flamme à la que, pour la Grande-Duchesse une fleurs au « Monument des Nations ». mémoire des prisonniers du camp de visite du Palais Wilanovv. Dans l'après- Slonsk; les Souverains déposèrent des midi Leurs Altesses Royales visitèrent Un déjeuner fut offert en l'honneur de Leurs Altesses Royales le Grand-Duc fleurs sur les tombes des réfractaires le Centre d'Art Moderne au Château martyrs luxembourgeois. A leur retour Ujazdow. et la Grande-Duchesse par le Vice-Voi- vode de la voivodie de Cracovie, Mon- à l'aéroport de Wroclaw, le Grand-Duc sieur J. Miller et Madame, au restau- et la Grande-Duchesse prirent congé En fin d'après-midi, après une réunion rant « Wierzynek » à Cracovie. des personnalités présentes et montè- de travail, les ministres des Affaires rent à bord de l'avion spécial qui étrangères polonais et luxembourgeois, Dans l'après-midi de cette journée, décolla peu après à destination de Monsieur K. Skubiszewski et Mon- Leurs Altesses Royales le Grand-Duc Luxembourg. sieur Jacques F. Poos, ont procédé au Ministère des Affaires étrangères à l'échange des instruments de ratifica- tion de l'Accord entre le Gouverne- ment de la République de Pologne et le Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg sur la coopération cultu- relle et scientifique.

Dans la soirée, après un récital du vio- loncelliste Jean Halsdorf, accompagné au piano par Michael Hanschke, une réception fut offerte par Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande- Duchesse en l'honneur du Président de la République de Pologne et de Madame Lech Walesa dans la salle de cérémonie du Château Royal. La partie officielle de la visite d'Etat en Pologne prenait fin le lendemain matin avec la cérémonie d'adieux devant le Palais Belvedere. Après avoir pris congé du Président de la République de Pologne et de Madame Lech Walesa ainsi que des personnalités présentes. A Slonsk : après le dépôt de fleurs sur les tombes des prisonniers luxembourgeois L'état de la nation Déclaration du Gouvernement sur la Situation Economique, Sociale et Financière du Pays Déclaration de Monsieur , Premier Ministre, Ministre d'Etat, le 29 avril 1993 à la Chambre des Députés

parfois de façon très concrète, par leur des difficultés économiques et sociales. Introduction impact sur la conjoncture internatio- Or la démocratie ne constitue pas seu- nale, sur des secteurs économiques lement le meilleur garant de la liberté, Madame le Président, déterminés ou sur certaines catégories mais encore celui de la paix en Europe Mesdames, Messieurs, de dépenses budgétaires. et dans le monde. Les débats de la Chambre des Députés sur l'état de la nation, qui sont intro- Or la situation continue par se caracté- Il est vrai que la décomposition du bloc duits par la présente déclaration, pren- riser, sur le plan mondial, par une série de l'est n'a pas partout permis à la dront cette année une allure quelque d'incertitudes, liées notamment aux démocratie de triompher. Elle a aussi peu différente par rapport aux éditions mutations en cours, dont l'issue n'est donné lieu à des flambées de nationa- précédentes. Votre Chambre a décidé, pas toujours prévisible. lisme qui résultent en des conflits régionaux armés, dont celui qui se et je ne peux qu'approuver ce choix, de Nous avons assisté, au cours des der- concentrer ses discussions dorénavant déroule en Yougoslavie n'est pas seule- nières années, à la fin de la bipolarité ment le plus proche mais encore le plus sur une seule semaine. Il n'y aura plus qui a pendant des décennies caracté- de discussions, département ministé- dramatique. Notre pays apporte sa risé les rapports mondiaux. Les pro- contribution dans ce contexte, en par- riel par département, sur l'ensemble de grès de la démocratisation en Europe la politique gouvernementale. L'acti- ticipant à l'aide humanitaire et en centrale et orientale, et ailleurs, consti- envoyant ses contingents dans le cadre vité des différents départements tuent un facteur politique dont il faut se pourra en revanche faire l'objet de de la force d'interposition de l'ONU en débats d'actualité en cours d'année. Le Croatie. Gouvernement continuera également, comme par le passé, à mettre à la dis- Sur le plan économique, au delà des position de la Chambre des Députés f aides directes et des crédits, les pays tant les rapports d'activités de chaque d'Europe centrale et orientale éprou- Ministère, que les documents sur leurs p/J vent un besoin croissant de débouchés orientations budgétaires futures. Les pour écouler leurs produits. La situa- honorables députés auront dès lors à tion de crise économique qui accom- leur disposition le même ensemble pagne la restructuration en cours leur d'informations que par le passé. permet de moins en moins de s'ap- puyer sur leur propre demande inté- Les débats de la semaine prochaine rieure et c'est dès lors sur le marché pourront dans ces conditions se recen- | européen que les entreprises de l'est trer sur les sujets de politique économi- essayent d'écouler leurs produits. Dans que, sociale et financière. L'année pas- les conditions données, l'Europe occi- sée déjà, j'avais axé ma propre déclara- dentale ne peut pas se fermer complè- tion sur ces thèmes, en renonçant à tement à ce flux de produits en prove- passer en revue tous les départements S il nance de l'est. Nos économies, et l'in- dustrie lourde en particulier, ressentent ministériels. De même cette année, je réjouir sans réservesHU . Le passage du me concentrerai sur l'évocation de la dès lors la concurrence croissante des système de l'économie d'État à l'éco- entreprises d'Europe centrale et orien- situation économique, sociale et finan- nomie de marché est cependant un cière du pays, et sur les options politi- tale sur leur propre marché, au processus long et difficile, qui com- moment même où les opportunités ques du Gouvernement dans ces porte des souffrances sur le plan social domaines. d'exportations vers l'est diminuent et qui a un coût financier élevé, en sensiblement. Là encore le Luxem- attendant de produire ses fruits. L'occi- bourg est directement concerné : la dent est appelé à aider les pays concer- sidérurgie figure parmi les branches où Première partie : nés à mener à bien la profonde restruc- la concurrence entre entrepises de turation de leurs économies. Et il le fait l'ouest et de l'est bât son plein. La situation par la mise en place de programmes économique d'aide à différents niveaux, auxquels le Grand-Duché contribue par des De son côté, la Communauté euro- moyens qui, à l'échelle de notre pays, péenne vient de franchir une étape his- 1. L'environnement international sont loin d'être négligeables. torique. Au 1er janvier de cette année II est essentiel à cette fin de resituer au les frontières économiques intérieures préalable la situation luxembourgeoise En l'absence d'aide occidentale le ris- sont tombées. Cet événement symboli- dans son contexte international. Les que est grand que les nouvelles démo- que, qui marque la réalisation du grand événements qui se passent ailleurs en craties encore fragiles ne cèdent à nou- Marché intérieur, est l'aboutissement Europe, ou même au niveau mondial veau face aux extrémismes de gauche d'un long processus qui a été relancé produisent leurs effets sur notre pays, ou de droite qui pourraient tirer profit avec l'adoption de l'Acte Unique euro- péen. Rarement un programme aussi pays d'Europe centrale désireux de se pays n'ont à présent plus guère de ambitieux n'a été réalisé avec autant de rapprocher d'elle. moyens pour apparaître comme persévérance et d'efficacité. Au cours clients ; dans certains secteurs écono- des six dernières années le Conseil des Le marché intérieur mis en place, et miques ils se présentent en revanche Ministres de la Communauté a adopté face aux profondes mutations en cours comme de redoutables concurrents. pas moins de deux cent quatre-vingts dans la partie orientale de l'Europe, il directives et règlements, supprimant est d'autant plus urgent que soit mis fin La Communauté ne peut pas s'appuyer les obstacles majeurs aux quatre liber- à l'incertitude qui continue à planer sur non plus sur les autres pays industriali- tés inscrites dans le Traité CEE et la ratification du traité de Maastricht. sés occidentaux pour espérer une reconfirmées dans l'Acte Unique. La puissance économique que repré- relance. Au niveau du GATT, les négo- sente la Communauté doit enfin être ciations sur l'Uruguay Round n'ont S'il est vrai qu'au niveau de la libre cir- dotée d'un minimum d'attributions toujours pas définitivement abouti. culation des personnes des progrès res- politiques. Aux États-Unis une reprise économi- tent à faire, il n'en est pas moins certain que semble certes enfin s'amorcer, que l'envergure des nouvelles règles du Nous constatons par ailleurs que les mais l'ampleur de ses effets sur le reste jeu en matière de libre circulation de échéances prévues pour la réalisation du monde sera probablement limitée. marchandises, de capitaux et de ser- par étapes de l'Union économique et Quant au Japon, il connaît à son tour vices est considérable. Il en est né un monétaire sont en train de courir sans un ralentissement considérable de sa des plus grands marchés du monde, au que le traité ne soit entré en vigueur. Or croissance économique, et réfléchit à sein duquel les entreprises euro- l'importance de la réalisation de cette un plan de relance. Les pays du sud péennes pourront se livrer à une Union vient encore d'être illustrée par enfin restent pour la plupart prison- concurrence renforcée, mais — espé- les récents remous enregistrés au sein niers de leur dette extérieure. rons-le — loyale et équitable. du Système monétaire européen et les dévaluations compétitives de plusieurs Dans ces conditions la Commission Les entreprises luxembourgeoises ont monnaies européennes. Ces dévalua- des Communautés Européennes s'in- pu aborder l'ouverture des frontières tions constituent autant de distorsions quiète de l'évolution de l'économie de façon convenablement préparée, de concurrence au sein du marché inté- européenne. Elle s'attend à un ralentis- dans la mesure où elles ont su mettre à rieur, qui ne seraient plus possibles sement supplémentaire de la crois- profit le cadre particulièrement favora- dans une union économique dotée sance, qui passerait de 1,1 % en 1992 à ble mis en place par le Gouvernement. d'une monnaie unique. 3/4 % en 1993. Comme conséquence Lors de mon discours budgétaire en la Communauté verrait son taux de décembre, j'ai évoqué les sommes Ce besoin se fait sentir d'autant plus chômage monter à un niveau supérieur énormes que l'État a injectées dans concrètement que l'Europe se trouve à 11 %. C'est dans ce contexte que le l'économie au cours des années précé- engagée dans une phase de croissance Conseil Européen d'Édinbourg a dant le marché intérieur, par le biais de lente, au cours de laquelle la concur- appelé à une initiative de croissance de réductions fiscales, des lois cadres rence pour les parts de marché entre la Communauté, visant à rétablir la pour l'industrie et pour les classes pays membres est particulièrement confiance, à renforcer les fondements moyennes, de la SNCI et des différents ardue. Il s'avère en effet qu'au cours de la croissance et à encourager la fonds publics d'investissement. des derniers mois la conjoncture éco- création d'emplois. La Commission nomique s'est encore dégradée dans la vient à présent de soumettre au Cette politique du Gouvernement a Communauté. Conseil ECOFIN les ingrédients d'une également eu pour effet d'entretenir la Pendant plusieurs années, dès avant la telle initiative de croissance à laquelle conjoncture économique au Luxem- contribueraient tant la Communauté bourg, permettant à nos entreprises de suppression des frontières, la création du marché intérieur avait contribué elle-même que les États membres. se préparer dans un environnement Même si la marge de manœuvre de cer- favorable, alors que d'autres pays com- dans une large mesure à la croissance économique dans la Communauté, tains États membres est limitée, la munautaires étaient déjà engagés dans Commission s'attend à ce que l'effet une phase de faible croissance. portée par la vigueur de l'effort d'inves- tissement entrepris partout en prépara- conjugué des mesures nationales et communautaires, coordonnées dans L'ouverture des frontières n'a dès lors tion de l'échéance de 1993. Une bonne pas pu surprendre la plupart des entre- partie de l'effet bénéfique du marché un programme cohérent, produira un prises luxembourgeoises, si ce n'est que unique a ainsi été engrangé par antici- effet multiplicateur qui profitera à tous certaines d'entre elles ont rencontré pation. les États membres. Comme par ailleurs des difficultés techniques liées à la des initiatives similaires sont prévues transition d'un système administratif et Quant aux améliorations compétitives tant aux États-Unis qu'au Japon, cette statistique à un autre. escomptées comme résultat des adap- approche sera de nature à accélérer la tations structurelles engendrées par le reprise sur le plan mondial. Nos entreprises peuvent désormais marché intérieur, leur effet non moins considérer comme leur marché inté- positif pour l'économie européenne Les mesures faisant partie de l'initia- rieur celui de la grande région, voire dans son ensemble ne pourra évidem- tive européenne sont conçues de façon celui de la Communauté toute entière. ment se produire que dans une optique à soutenir l'activité économique par de moyen, voire de long terme. Aussi le leur effet à court terme, tout en consti- Grâce à l'accord sur l'Espace économi- marché intérieur démarre-t-il comme tuant un apport au potentiel de crois- que européen, ce marché intérieur prévu par une phase de croissance sance à long terme. Il n'est donc pas s'élargira encore. Il constituera le plus ralentie. question d'augmenter simplement les large espace économique sans fron- dépenses publiques. Cela ne serait tières dans le monde, qui s'étendra de La dégradation de la situation écono- guère compatible avec les critères de la Sicile jusqu'au Cap Nord et de l'Is- mique trouve une autre origine dans les convergence à remplir par les États lande jusqu'à Vienne. répercussions que je viens de décrire membres dans le contexte de l'Union de la restructuration engagée par les économique et monétaire. Il s'agit plu- La Communauté entreprend en même économies d'Europe centrale et orien- tôt de prendre des mesures ciblées per- temps les négociations en vue d'un tale. Après avoir valu à l'occident pen- mettant de déplacer les dépenses vers nouvel élargissement, et elle conclut dant un premier temps une demande des emplois plus directement généra- des traités d'association avec certains accrue de biens de consommation, ces teurs de croissance. De façon concrète la Commission pense à des mesures dans les domaines suivants : — investissements publics, — encouragement de l'investissement privé, — soutien amélioré aux petites et moyennes entreprises, — formation professionnelle, — modération salariale, — réformes structurelles. La Communauté elle-même entend contribuer à l'initiative par le biais de la Banque européenne d'investisse- ment, qui dispose de moyens élargis pour le financement des grands réseaux européens, par celui du futur Fonds d'investissement européen, par celui du Fonds social qui renforcera son action au niveau de la formation professionnelle, par celui des fonds confrontée à une grave crise, les autres Le Gouvernement continuera donc, structurels et par des actions en direc- industries ont encore progressé ; les ensemble avec les partenaires sociaux, tion des petites et moyennes entre- difficultés rencontrées par certaines de suivre de près l'évolution de la situa- prises et en faveur de la recherche. branches ont été plus que compensées tion. Il n'est certes pas question de met- par le démarrage d'activités nouvelles. tre en cause le système de l'échelle Le Luxembourg quant à lui apportera La construction a stagné à un niveau mobile des salaires, qui est le garant de sa propre contribution à l'initiative de élevé, mais le commerce a dû enregis- la paix sociale dans notre pays. Mais il croissance, grâce à des mesures déjà trer une baisse de son chiffre d'affaires. s'agira d'être vigilant au niveau de décidées antérieurement, tel que le Enfin les services financiers ont été l'évolution des prix, et de faire preuve maintien du niveau très élevé d'inves- encore une fois le principal moteur de de modération en ce qui concerne les tissements publics. S'y ajouteront les la croissance au cours de l'année pas- hausses de salaires réels, dans une mesures nouvelles, sur lesquelles je sée. situation conjoncturelle peu favorable reviendrai plus tard en détail, en faveur où la compétitivité des entreprises est de l'emploi et en faveur de l'investisse- Pour l'année en cours, les prévisions menacée. ment privé. sont encore très incertaines. Le Conseil économique et social, tout en soulignant cette incertitude, admet 3. Les mutations structurelles de l'éco- 2. La conjoncture économique luxem- comme hypothèse un taux de crois- nomie bourgeoise sance de 2 %. Madame le Président. Mesdames, Messieurs, Les actions entreprises en Europe et La situation conjoncturelle moins ailleurs en faveur d'une relance des favorable a fait l'objet de discussions au Lors de mes déclarations des dernières activités économiques sont de nature à sein du Comité de coordination tripar- années j'ai régulièrement insisté sur les rétablir une certaine confiance. Elles tite. Celui-ci a pu constater, sur base mutations structurelles extraordinaires permettront sans doute d'éviter une des indicateurs économiques retenus qu'a subies notre pays au cours des der- dégradation supplémentaire de la pour le tableau de bord de l'économie nières décennies, et plus particulière- situation, et partant le déclenchement luxembourgeoise, que la position com- ment depuis 1970. Dans son avis sur d'une dynamique récessioniste. Il n'en pétitive de notre pays est en train de se l'évolution économique, financière et reste pas moins que nous devons tabler dégrader. Si le comité de coordination sociale du pays le Conseil économique sur une conjoncture médiocre pour tripartite n'a pas pu en conclure à l'état et social souligne d'ailleurs lui aussi l'année en cours, tandis que les prévi- de crise sur le plan national, il n'en une nouvelle fois l'importance de ces sions pour l'année prochaine ne pro- reste pas moins qu'il s'agit de rester mutations. Je ne voudrais pas répéter à mettent guère qu'un bien modeste extrêmement vigilant. nouveau l'analyse du phénomène, chif- redressement. fres à l'appui. Les faits sont connus : la La poussée de l'indice des prix à la part relative de l'agriculture a réguliè- Notons que c'est notre principal parte- consommation enregistrée au début de rement diminué, celle de la sidérurgie a naire commercial, à savoir l'Allemagne, cette année, qui s'explique pour partie connu un recul spectaculaire. Les aux prises avec les séquelles de la réu- par l'adaptation des taux de TVA et de autres activités industrielles ont aug- nification, qui connaît les difficultés les certaines taxes, ne peut certes pas être menté en valeur absolue, mais sans plus importantes dans la Commu- extrapolée à l'année entière, mais elle pouvoir complètement compenser le nauté, tandis que le Royaume-Uni est implique dès à présent que notre pays recul sidérurgique. En termes relatifs le premier pays membre à voir une risque de connaître cette année un taux les industries manufacturières ont vu reprise s'amorcer. d'inflation supérieur à la moyenne leur part sensiblement réduite au béné- communautaire. Par le biais de fice des services. Ce sont les services Au Luxembourg, l'année 1992 s'est l'échelle mobile des salaires, cette financiers en particulier qui ont connu globalement soldée par une perfor- hausse se répercutera sur les coûts de une expansion spectaculaire. mance moyenne, qui reste supérieure à production des entreprises, et pèsera celle de la plupart des autres pays com- sur la compétitivité de celles-ci. Or une Force est de constater que ces ten- munautaires. Les différents secteurs petite économie ouverte comme la dances, qui ont marqué les deux der- ont toutefois connu des résultats forts nôtre est extrêmement exposée sur ce nières décennies, se poursuivent divergents. Tandis que la sidérurgie est plan. encore aujourd'hui. Elles ne sont d'ailleurs pas entièrement même si l'on fait abstraction de la sidé- gique et les mesures que le Gouverne- spontanées, mais dans une large rurgie, l'augmentation de ce nombre ment entend mettre en œuvre en faveur mesure le résultat d'une politique déli- n'est pas très importante. La politique de ce secteur. bérée des Gouvernements successifs, de diversification a plutôt eu pour effet qui l'ont soit accompagné, soit même de freiner, dans la mesure du possible, L'hypothèse de développement que favorisé. la désindustrialisation. Sans elle, le sud l'ARBED considère aujourd'hui du pays serait aujourd'hui sinistré, et le comme la plus réaliste table pour l'an- Une analyse des résultats de cette poli- Luxembourg, déjà, ne serait plus un née 1993 sur une stagnation de la tique est particulièrement intéressante État industriel. conjoncture sidérurgique au bas niveau si l'on raisonne en termes d'emplois. actuel et sur un début de reprise en Venons-en ensuite aux services. Il n'est 1994, sans que pour autant ni 1994 ni C'est ainsi que l'État a accompagné la pas contesté que c'est à l'éclosion 1995 n'ouvrent des perspectives sur restructuration continue de la sidérur- d'une place financière internationale une situation de haute conjoncture. gie luxembourgeoise depuis la fin des que notre pays doit d'avoir pu venir à années 70. L'effort ininterrompu des bout des difficultés économiques Dans le souci d'assurer la compétitivité entreprises du secteur en vue d'accroî- engendrées par la crise sidérurgique de de la sidérurgie, le conseil d'adminis- tre leur productivité, et donc leur la fin des années soixante-dix. Ce ne tration de l'ARBED a adopté un plan chance de survie, a été soutenu par sont pas seulement les nouvelles activi- d'investissement de 12,6 milliards à l'État notamment par les divers tés industrielles, mais également, et réaliser sur la période 1993 à 1995. modèles sociaux mis en place pour peut-être surtout, les services finan- Les principales composantes de ce permettre à la branche de dégager du ciers qui ont permis la sauvegarde du plan sont l'implantation de deux fours personnel sans devoir procéder à des plein-emploi. Aujourd'hui toutefois, électriques aux usines d'Esch-Schif- licenciements. La sidérurgie a ainsi pu certains se demandent s'il est justifié flange et de Differdange, la construc- réduire le nombre des personnes d'encourager encore une extension de tion d'une coulée continue à Differ- employées de 29 000 à 9 000. La ces activités de services. dange ainsi que la modernisation du réduction du poids relatif de ce secteur train Grey à Differdange et du train II à dans l'économie s'avère aujourd'hui Il faut surtout se rendre compte que la Esch-Belval. payant. Face à une crise qui n'est guère place financière, même si elle est moins profonde que celle du début des aujourd'hui solidement implantée, Outre le financement de ces investisse- années 80, et qui cause des troubles reste par nature un secteur économi- ments d'envergure, la sidérurgie aura graves dans d'autres pays de la Com- que fragile. Il faut donc sans cesse veil- des besoins supplémentaires, dont munauté, nous avons pu dégager des ler à consolider son assise, en favori- notamment le remboursement des solutions rapides et bien moins coû- sant une diversification de ses activités. dettes à long et à moyen terme aux teuses qu'il y a dix ans. Si la sidérurgie Ce qui est recherché, c'est donc moins échéances contractuelles. Face à des était encore aujourd'hui un secteur une extension des services financiers, besoins de l'ordre de 32 milliards, aussi dominant qu'il l'était, ou si elle mais avant tout leur consolidation. l'ARBED avait avancé un plan de crise avait abordé la crise actuelle sur une Mais qui dit diversifier dit aussi nou- permettant d'équilibrer le montant des base moins saine, elle aurait une nou- veaux types d'activités, donc activités besoins par des' sources d'un même velle fois tiré tout le pays avec clic dans supplémentaires. Renoncer à mener montant. la crise. une politique active en' ce sens serait prendre le risque d'assoir à nouveau le La réduction des coûts de production et l'amélioration des résultats ont Le deuxième exemple digne de com- bien-être du pays sur une structure excessivement monolitique. Si l'on d'abord porté sur des mesures d'éco- mentaires est celui des autres activités nomie de gestion internes à l'entreprise manufacturières. Les Gouvernements connaît l'importance de la place finan- cière dans l'économie luxembour- pour un montant total de 4,7 milliards. successifs ont mené une politique très Une compression supplémentaire du active de diversification industrielle, geoise, un tel comportement ne serait guère être qualifié de responsable. coût de production pour un montant cherchant à attirer des entreprises de 5,3 milliards a ensuite pu être trou- industrielles, en vue notamment de Il en résulte que notre pays n'a guère de vée par la tripartite sidérurgique sur la compenser les emplois perdus dans la base notamment d'une meilleure maî- sidérurgie. Cette action a permis d'aug- choix en matière de politique de déve- loppement économique. Il doit persé- trise des dépenses de personnel ainsi menter le nombre absolu d'emplois que d'une diminution d'autres besoins. dans les « autres industries manufactu- vérer dans son action de diversification des activités, tous secteurs confondus. La continuation de la préretraite-ajus- rières » de quelque 10 % en vingt ans. tement et son avancement au 1er jan- C'est un succès très relatif : ces emplois vier de chaque année, l'élargissement ne constituent qu'une fraction de ceux Certes il s'avère que la plupart des emplois supplémentaires créés sont du modèle alternatif au chômage par- perdus dans la sidérurgie. De même, tiel et la mise en œuvre d'un plan malgré cette politique volontariste, la finalement occupés par des étrangers, résidents ou non-résidents. L'objectif d'épargne facultatif pour le personnel part de l'emploi des « autres industries des entreprises sidérurgiques consti- manufacturières » dans l'emploi total a n'est dès lors pas de chercher à aug- menter à tout prix le nombre d'em- tuent les différentes composantes de diminué considérablement. La dimi- cette réduction du coût salarial. nution de la part relative de l'industrie plois. Mais c'est l'indispensable diver- ne s'explique donc pas par le seul sification de notre tissu économique impact de la sidérurgie. À celui-ci qui nous pousse à encourager de nou- Malgré l'amélioration des résultats qui s'ajoute l'effet d'un mouvement naturel velles activités, que ce soit dans l'indus- découle de cet ensemble de mesures, vers la tertiairisation, que la politique trie ou dans les services. les entreprises sidérurgiques se verront industrielle n'a pas pu complètement obligées de faire appel à des sources de contrebalancer. 4. Les différents secteurs économiques financement en provenance de tiers. A cet effet : L'industrie sidérurgique Dans ces conditions on ne saurait — elles réaliseront des actifs (immeu- accuser le Gouvernement de mener Passant à l'examen des différents sec- bles et participations) pour un mon- une politique d'industrialisation teurs économiques, je me dois évidem- tant de l'ordre de 2 milliards. Le gou- inconsidérée. Le nombre d'emplois ment en premier lieu de vous présenter vernement estime que la réalisation industriels n'a fait que diminuer, et les conclusions de la tripartite sidérur- de participations financières devra

10 en définitive porter sur un montant tions votantes et non-votantes ainsi que moyens considérablement accrus pour plus significatif. Il s'appliquera éga- la création d'un véhicule commun remplir la mission qui lui a été confiée lement à ce que la cession de titres regroupant une partie des parts déte- par le législateur. n'affecte ni le noyau sidérurgique du nues par les deux actionnaires de réfé- groupe, ni le développement des rence que sont l'Etat et la SGB créent Je tiens cependant également à répéter activités économiques au Grand- les conditions requises pour permettre que le succès de la politique de diversi- Duché ; à un partenaire industriel nouveau de fication industrielle dépend également faire son entrée dans le capital de l'AR- de l'environnement general : fiscalité, — la sidérurgie s'emploiera ensuite à BED. lui offrant ainsi des perspectives coûts salariaux, zones d'activités, éli- couvrir pour autant que faire se peut de développement nouvelles. mination des déchets, mais aussi l'atti- ses besoins de financement par l'ap- tude générale à l'égard d'industries pel à des financements privés. Elle nouvelles jouent un rôle important. aura notamment recours à des cré- Les autres industries manufacturières J'aurai l'occasion de revenir ultérieure- dits fournisseurs ainsi qu'à des émis- ment à certains de ces aspects. sions sur le marché financier. La mise en œuvre de ce plan de crise comportera une nouvelle réduction de La réalisation d'actifs ainsi que l'appel l'emploi dans la sidérurgie, qui passera Le commerce et l'artisanal au marché financier et au crédit four- de 8 700 à 6 700 personnes en 1996. nisseur porteront sur un montant de 12 Au cours des dernières années, le com- milliards, dont 3,5 milliards ont déjà Or il ne sera sans doute pas possible merce et l'artisanat luxembourgeois pu être réalisés. dans la conjoncture actuelle de com- ont connu une forte croissance de leurs bler entièrement ce déficit par la créa- activités, grâce notamment à l'efferves- Quant au solde de 10 milliards, il sera tion d'emplois supplémentaires dans cence de la demande intérieure. De couvert par des financements ban- les autres branches industrielles. nombreuses entreprises des régions caires, y compris la SNCI, ainsi que par limitrophes ont-elles aussi été attirées des financements CECA et/ou BEI. La morosité de la conjoncture en sur le marché luxembourgeois. En ce qui concerne plus précisément la Europe se répercute évidemment en SNCI, elle a été appelée à appliquer ses premier lieu sur les entreprises indus- Alors que la croissance économique instruments traditionnels, à savoir l'at- trielles qui vivent de l'exportation. Un s'est nettement ralentie depuis l'année tribution de nouveaux prêts à moyen et certain nombre d'entre elles se voient passée, il faut s'attendre à ce que le long terme et l'octroi d'un report de contraintes à recourir au chômage par- chiffre d'affaires du commerce se paiement de certains prêts. Le gouver- tiel ou à la préretraite-ajustement pour réduise quelque peu par rapport aux nement a par ailleurs confirmé sa réduire la main d'œuvre excédentaire chiffres records enregistrés. Dans un marché en régression, nos entreprises volonté de mettre la SNCI en mesure face à des carnets de commande en auront à affronter la concurrence d'entreprendre une intervention sup- recul. D'autres branches moins expo- étrangère. Les mesures prises au vue de plémentaire en cas de besoin. Les sées ou plus compétitives maintien- préparer le marché intérieur les met- mesures légales éventuellement nent en revanche encore une perfor- tent dans une position favorable pour requises seraient prises en temps utile. mance appréciable. relever ce défi. Alors que les entre- LÄRBED a proposé une série d'inves- Ce mouvement d'origine conjonctu- prises étrangères ont manifestement tissements et de dépenses dans les relle est d'ailleurs moins important que trouvé le chemin du marché luxem- domaines de la recherche-développe- la poursuite de l'objectif structurel du bourgeois, il est encore moins fréquent ment et de l'environnement qui pour- développement industriel. J'ai déjà de voir des entrepreneurs luxembour- raient bénéficier de l'application des évoqué la nécessité de persévérer dans geois s'attaquer au marché de la grande dispositions de la législation nationale une politique active de diversification région. Il est vrai que le Luxembourg a en la matière, dans le respect des industrielle. Celle-ci s'appuiera désor- sans doute offert au cours des der- limites prévues par le code des aides mais sur une nouvelle loi-cadre d'ex- nières années un marché plus attractif. communautaires à la sidérurgie. Ces pansion économique, adaptée en fonc- Il n'en reste pas moins que les ten- interventions pourraient au maximum tion des exigences du marché intérieur. dances peuvent parfois se retourner Le régime d'aide général à l'investisse- rapidement, et que les entreprises porter sur un montant de 750 millions luxembourgeoises pourraient dans ce de francs sur la période 1993/1995. ment sera supprimé. En revanche des aides pourront toujours être attribuées cas tirer profit d'une présence sur les L'incidence budgétaire des mesures pour les investissements dans les marchés des régions voisines. qui sont susceptibles d'être mises en régions prioritaires, dans les domaines œuvre comme contribution de l'Etat de l'environnement, de la recherche- Le Gouvernement quant à lui s'atta- au financement du plan de crise développement et des économies chera à veiller à ce que la concurrence ARBED est évaluée à 2,9 milliards de d'énergie, ou pour les investissements au sein du marché intérieur se fasse francs pour la période 1993 à 1995. des petites et moyennes entreprises. La dans des conditions équitables. Les SNCI peut quant à elle compter sur des entraves à l'entrée aux marchés, incom- Tout comme les partenaires sociaux, le moyens considérablement accrus pour patibles avec le fonctionnement du gouvernement est persuadé que l'en- remplir la mission qui lui a été confiée marché intérieur, devront être élimi- semble des mesures arrêtées constitue par le législateur. nées et les entreprises étrangères agis- une réponse adéquate à la crise sidé- sant sur le marché luxembourgeois rurgique et conforte les chances d'ave- Je tiens cependant également à répéter devront le faire dans le respect des nir d'une sidérurgie compétitive au législations existantes. Luxembourg. que le succès de la politique de diversi- fication industriellen revanche des Quant à l'application de la législation L'accord que le gouvernement vient de aides pourront toujours être attribuées sur les établissements dangereux, insa- conclure avec la Société Générale de pour les investissements dans les lubres et incommodes, une simplifica- Belgique se situe dans la même logique régions prioritaires, dans les domaines tion des procédures sera réalisée et les de développement et de modernisa- de l'environnement, de la recherche- administrations concernées seront ren- tion de l'industrie sidérurgique luxem- développement et des économies forcées. bourgeoise. En effet, et tout en permet- d'énergie, ou pour les investissements tant à la SGB de procéder à la décon- des petites et moyennes entreprises. La Une attention particulière est par ail- solidation d'ARBED, l'échange d'ac- SNCI peut quant à elle compter sur des leurs accordée à la formation et à l'in-

11 formation des chefs d'entreprise. Le garde de l'environnement. Les tou- solution qui aurait pour seul effet de Gouvernement soutient les efforts rismes de congrès, d'affaires et « de sti- drainer les fonds vers des places finan- déployés par les Chambres patronales mulation » tout autant que le tourisme cières situées en dehors de la Commu- dans ce contexte. en espace rural, le tourisme culturel et nauté. J'ai dès lors proposé pour ma le tourisme interne constituent pour le part de chercher une harmonisation Luxembourg les domaines d'action des règles non pas au niveau de la seule La construction touristique future les plus productifs, Communauté Européenne, mais à Le secteur de la construction a lui aussi du fait qu'ils recèlent un potentiel de celui de l'OCDE. De cette façon les connu une phase d'expansion rapide, croissance non négligeable et permet- mêmes règles s'appliqueraient à toutes que ce soit sur le plan du génie civil, tent à notre pays de faire valoir ses les places financières du monde indus- des bâtiments administratifs ou du atouts spécifiques face à la concur- trialisé, et l'égalité des chances serait logement. Il s'avère aujourd'hui que la rence internationale. maintenue. tendance est en train de se renverser pour ce qui est des bâtiments adminis- La place financière Les services audiovisuels tratifs. Le besoin de logements reste toutefois important et les activités de Le principal secteur de croissance de Permettez-moi également un mot sur le génie civil seront maintenues à un l'économie luxembourgeoise reste développement des activités audiovi- niveau élevé. L'action du secteur incontestablement celui des services suelles, qui constitue une autre priorité public, tant dans le domaine du génie financiers. Ce secteur a d'ailleurs pu du Gouvernement. civil que dans celui du bâtiment est de clôturer l'année 1992 avec des résul- nature à amortir considérablement une tats en nette amélioration par rapport à La CLT a poursuivi l'expansion des éventuelle chute de l'activité dans la l'année précédente. activités comme grand groupe interna- construction. En revanche, il ne semble tional agissant à partir du Luxembourg. guère opportun de vouloir maintenir J'ai toutefois déjà souligné la fragilité Au niveau de la radio, nous avons l'activité artificiellement à un niveau inhérente à la nature de ce secteur. certes dû prendre connaissance de la supérieur aux besoins du pays. Dans un Celui-ci est unique quant au degré fermeture du programme anglophone marché en régression, nos entreprises d'orientation internationale de ses acti- Radio Luxembourg, qui représentait devront relever le défi de la concur- vités faute d'un marché domestique plus au niveau du symbole qu'en rence étrangère et conquérir une part d'envergure. Il en résulte une exposi- termes d'activités économiques. En de marché plus grande, que ce soit à tion exceptionnelle aussi bien à la revanche RTL a pu maintenir sa posi- l'intérieur du pays ou au-delà des fron- concurrence internationale qu'à l'évo- tion de première radio en France, et la tières nationales. lution de la donne financière interna- CLT a pu progresser sur les marchés tionale. allemand, anglais et du Benelux grâce à Le Gouvernement entend les accom- À travers le monde, en général, et sur le divers programmes opérés avec des pagner en veillant aux conditions de plan européen, en particulier, l'activité partenaires. concurrence et en les aidant à s'adapter financière devient plus en plus concur- aux nouvelles conditions. Sur le plan de la télévision, les résultats rentielle. La « dérégulation », la « libé- sont encore meilleurs grâce au démar- ralisation » et la « déspécialisation », rage de RTL 2 en Allemagne, aux ces évolutions-clés de la dernière Le tourisme résultats positifs de M6 en France et de décennie, n'ont pas manqué de remo- RTL 4 aux Pays-Bas. Le Gouverne- Un autre secteur qui a connu une crois- deler profondément le champ d'action ment soutient par ailleurs la position sance importante au cours des der- des acteurs financiers. Si l'on ajoute, de RTL Télévision en France, qui nières années est celui du tourisme. sur le plan européen, le marché finan- entend se prévaloir de la directive Dans ce domaine la politique poursui- cier unique qui est sur le point d'être Télévision sans frontières pour accé- vie par le Gouvernement vise essentiel- achevé, l'on prend conscience de l'am- der au câble français en respectant les lement a améliorer sans cesse la qualité pleur du changement de l'environne- seules contraintes de la directive trans- de l'offre, que ce soit sur le plan des ment dans lequel doit opérer notre posée dans la législation luxembour- infrastructures et des équipements ou place financière. geoise. sur celui des produits touristiques spé- cifiques. Le Gouvernement a fait éla- Dans ces conditions les opérateurs devront faire preuve de vigilance et Le Gouvernement entend mettre à borer un concept stratégique global profit les négociations sur le nouveau pour le développement futur du tou- d'esprit d'innovation, comme le sou- ligne le Conseil économique et social, contrat de concession pour clarifier les risme luxembourgeois. Ce concept se relations entre l'État et son conces- base notamment sur la concentration afin d'assurer l'avenir du secteur finan- cier. sionnaire et pour consolider l'ancrage des moyens mis en œuvre sur un petit de la CLT au Luxembourg. nombre de segments d'avenir et sur De son côté le Gouvernement est l'offensive ciblée vers des secteurs à décidé, je le répète, de persévérer dans La Société Européenne des Satellites a potentiel inexploité. sa politique, qui est de mettre tout en quant à elle commandé son cinquième œuvre pour que les acteurs privés puis- satellite, grâce auquel elle passera à C'est sur ce concept que repose le cin- sent opérer dans un cadre institution- l'ère de la télévision digitale. Les satel- quième programme quinquennal nel, fiscal et légal adéquat et propice à lites ASTRA constituent toujours le d'équipement et d'infrastructure tou- un développement soutenable de notre seul système qui a réussi à développer ristique qui, tout en se situant dans la place financière et à une diversification la réception directe des programmes lignée des programmes précédents, est supplémentaire des activités de la par satellites. La SES est ainsi aujour- à la fois plus complexe et plus nuancé. place. d'hui le leader européen incontesté Doté d'une enveloppe financière qui dans ce domaine. Aussi n'éprouve-t- représente une majoration substan- De même entend-il rester ferme face elle pas de difficulté pour commerciali- tielle, ce programme nouveau s'inscrit aux pressions récurrentes demandant ser ses répéteurs. Dès avant le lance- dans la perspective de la vision qui pré- l'introduction d'une retenue à la source ment du troisième satellite, plusieurs side au concept stratégique global et généralisée sur les revenus mobiliers contrats ont été conclus. Quant à la implique le bien-être du touriste et de au plan communautaire. Notre pays ne CLT, elle entend également avoir l'habitant comme le respect et la sauve- peut pas accepter dans ce domaine une recours à ce satellite, et ce pour des programmes principalement destinés d'une intervention financière de l'État tance particulière dans le cas de QOtre aux réseaux câblés. Ainsi les liens entre en faveur de la mise en œuvre des plans pays. Nous sommes obliges de rester les deux concessionnaires seront de développement rural approuvés par sans cesse dans ce domaine à la pointe encore plus étroits, alors que déjà les un groupe de communes. de la Communauté Européenne. Voilà programmes RTL Television, RTL 2 et ce qui explique et justifie notamment RTL 4 sont transmis par ASTRA. l'augmentation rapide des investisse- Deuxième partie : ments publics au cours des dernières À un moment où l'évolution de la années, et leur maintien à un niveau technologie s'apprête à franchir un L'aménagement qui, en termes de pourcentage du PIB. nouveau pas qualitatif, avec la télévi- des infrastructures est nettement supérieur à celui d'autres sion digitale qui s'annonce, le Gouver- pays. nement entend encourager les deux et du territoire concessionnaires à développer de nou- Afin de maintenir néanmoins le niveau veaux projets élargissant leurs activités Madame le Président. des dépenses dans des limites compati- à partir du Luxembourg. Mesdames, Messieurs, bles avec l'évolution des finances publiques, le Gouvernement a procédé En ce qui concerne enfin les activités L'analyse de la situation économique à la planification des dépenses extraor- de production, je rappelle que le et des différents secteurs d'activités dinaires en arrêtant en juillet de l'année régime fiscal temporaire pour les certi- révèle de profondes divergences, et passée un programme d'investissement ficats d'investissement audiovisuel une diversité qui prouve en fait que la pluriannuel portant sur les années vient d'être prorogé sous une forme diversification économique a déjà fait 1991 à 1995. amendée. Le Gouvernement favorisera bien des progrès. Aujourd'hui la crise dorénavant de façon plus ciblée des sidérurgique n'empêche plus notre Cet exercice n'a pu se faire qu'en fixant activités de production et de postpro- pays de se maintenir dans le peloton de des priorités. Compte tenu des duction susceptibles de s'implanter de tête des pays communautaires pour ce réflexions que je viens d'exposer, le façon durable dans le pays. En même qui est de la performance économique. Gouvernement a décidé de privilégier temps le régime restera accessible aux Demain, espérons-le, le recul d'un des les projets nécessaires pour des raisons créations audiovisuelles élues pour segments d'activités de la place finan- économiques, sociales ou écologiques. être soutenues par le Fonds pour la cière devrait lui aussi pouvoir être sup- Globalement, le programme prévoit production audiovisuelle. porté grâce au développement d'activi- pour les années 1993, 1994 et 1995 tés nouvelles. des dépenses extraordinaires de res- pectivement 12,7, 13,4 et 15,3 mil- L'agriculture et la viticulture Un point essentiel pour notre écono- liards. Enfin je ne voudrais pas terminer ce mie ouverte de petite taille, et qui concerne tous les secteurs, est le main- L'aménagement des infrastructures et tour d'horizon sur les secteurs écono- du cadre de vie général ne passe par miques sans dire un mot de l'agricul- tien de la compétitivité. Cette donnée ailleurs pas seulement par le biais des ture. est encore accentuée et généralisée investissements, mais aussi par d'autres avec la réalisation du marché intérieur. L'année 1992 a été marquée par la mesures, notamment réglementaires, réforme de la politique agricole com- Or nous constatons aujourd'hui que de concernant l'environnement par exem- plus en plus la compétitivité d'un pays ple. Toutes les dépenses ne passent pas mune. En conséquence l'agriculture non plus par le budget de l'État ou les connaîtra cette année des prix en ne dépend pas seulement du coût des facteurs de production, mais égale- fonds d'investissements publics. La loi baisse et des volumes de production de garantie notamment, dont le pla- plafonnés pour la plupart des produits, ment de la disponibilité et du coût des infrastructures et plus globalement fond sera porté de 1,6 à 3 milliards, tandis que les agriculteurs tireront une offre la possibilité de recourir à des partie de leur revenu du budget de la d'un cadre général favorable aux activi- financements alternatifs. De nombreux Communauté. tés économiques, voire d'un cadre de départements ministériels y contri- vie attractif. Sur le plan national, la loi spéciale pour buent enfin, dans leurs domaines res- l'agriculture, votée elle aussi en 1992, L'aménagement d'infrastructures per- pectifs, de même que les communes et met le Gouvernement en position d'ai- formantes prend dès lors une impor- des initiatives privées. der ce secteur dans les domaines où la politique communautaire lui laisse encore une marge de manœuvre. Dans le domaine de la viticulture, la fixation d'un rendement maximum par cépage constituera un maillon essentiel dans la poursuite d'une politique de qualité de nos vins. Dans ce même but, le remembrement des vignobles desti- nés à la production de vins de qualité sera poursuivi. Quant à la sylviculture, le système d'en- couragement à la plantation de forêts sera amélioré dans le cadre du règle- ment CE en instituant un régime com- munautaire d'aides aux mesures fores- tières. En ce qui concerne enfin le développe- ment rural, le projet de loi élaboré par le Gouvernement prévoit la possibilité C'est le rôle de la politique de l'aména- sous-tarification ainsi que la concur- meilleure rénumération de l'énergie gement du territoire d'assurer une cer- rence effrénée de la route dont ils souf- électrique injectée dans le réseau par taine coordination de ces différentes frent depuis des années risquera d'ex- les autoproducteurs, et à fixer, sur le initiatives, et de veiller à ce qu'elles poser la société et l'État à court terme à plan des économies d'énergie, des tiennent suffisamment compte tant de des problèmes de financement drama- normes d'isolation pour les construc- l'intérêt général que de celui des parti- tiques à la suite de la régression alar- tions nouvelles. culiers et des collectivités locales. mante du trafic sidérurgique qui fera prévisiblement baisser le taux de cou- Concernant les télécommunications, La refonte en cours de la législation en verture des dépenses d'exploitation l'Entreprise des Postes et Télécommu- matière d'aménagement du territoire et des CFL par des recettes propres à nications entend mettre à profit sa nou- d'aménagement communal permettra moins de 20 % en 1993. velle indépendance financière pour d'améliorer la mise en œuvre d'une augmenter le niveau de ses investisse- politique cohérente d'aménagement de Toujours sur le plan des grandes voies ments encore au-delà du seuil déjà notre territoire. de communication, je voudrais égale- considérable de près de 2 milliards par ment citer l'amélioration de l'infra- an de l'ancienne administration. Le En ce qui concerne les grandes infra- structure technique et opérationnelle pays disposera par ailleurs bientôt, structures, force est de constater que de l'aéroport qui sera marquée par la avec le système GSM, d'un réseau de notre pays est en train de les étendre et mise en service imminente de la nou- télécommunications mobiles efficace. de les moderniser à un rythme rapide velle tour et du bâtiment technique et et à tous les niveaux. opérationnel du contrôle aérien. En matière de protection de l'environ- nement, des efforts importants sont Sur le plan de la grande voirie, la col- En ce qui concerne la construction de consentis sur le plan de l'épuration des lectrice du Sud et le contournement la nouvelle aérogare, le projet de loi eaux usées. Sud-Est de la Ville de Luxembourg afférent est sur le point d'être finalisé et avec raccordement à l'autoroute de le Gouvernement compte en faire le La politique d'élimination des déchets Trêves seront rapidement terminés. Le mérite par aillerus une attention parti- réseau de grande voirie sera ensuite dépôt à la Chambre des Députés pro- chainement. culière, d'autant plus qu'elle constitue complété par la réalisation de la route également un élément non négligeable du Nord et de la liaison avec la Sarre. Pour le nouveau centre de fret, la de la compétitivité des entreprises et société Luxair, qui est maître de l'œu- de l'attractivité du pays comme site En ce qui concerne les chemins de fer vre, compte procéder à sa réalisation d'implantation d'activités nouvelles. le Gouvernement poursuivra ses efforts tendant à améliorer le raccorde- dès qu'elle aura obtenu les autorisa- tions nécessaires. Rappelons d'abord que le Gouverne- ment de notre pays aux nouveaux ment a décidé la construction de trois réseaux d'infrastructures dont la Com- Enfin, sur le plan de la navigation flu- centres régionaux de compostage. En munauté Européenne est en train de se viale les travaux d'approvisionnement effet, le compostage de la fraction orga- doter dans le domaine des transports : du chenal navigable de la Moselle, ont nique des déchets ménagers permettra la liaison entre les ports de la Manche dès à présent débuté dans le secteur de réduire le volume des déchets orga- et l'Est de la France, la Suisse et l'Italie allemand. Les travaux à réaliser au niques à incinérer et de libérer des du Nord via notre pays sera inscrite Luxembourg seront réalisés en 1994 et capacités d'incinération pour des dans le schéma directeur du transport 1995 et les frais en seront supportés à déchets qui devraient être éliminés de combiné et le pays sera raccordé au égalité par le Luxembourg et par l'Alle- façon préférentielle par le biais de la TGV Est via Metz ainsi qu'au TGV magne. Cette opération va garantir un valorisation thermique. Nord via Liège et via Bruxelles. mouillage de 3 mètres au lieu de 2,70 m actuellement. L'amélioration de la Il est urgent également d'arriver à Enfin, une autre priorité est réservée compétitivité du transport fluvial sera extraire des déchets avant leur élimina- au développement des relations trans- ainsi de 15 % et l'augmentation de la tion toutes les parties soit valorisables, frontalières à l'intérieur de la Grande capacité des écluses augmentera de 2 à soit relevant d'un conditionnement Région. 3 millions de tonnes par an. spécial. Le Gouvernement a encouragé les communes et les entreprises à D'une façon générale l'offre de trans- Des travaux importants sont également intensifier leurs efforts dans le ports publics est en train d'être consi- domaine des collectes sélectives. Une dérablement améliorée, que ce soit par en cours en ce qui concerne le renfor- cement des infrastructures d'approvi- action de promotion de parcs à conte- fer ou par route, et le nombre de voya- neurs a été lancée. geurs est en nette augmentation. sionnement et de distribution dans le domaine de l'énergie. Plus particuliè- Pour les déchets recueillis dans le Dans le contexte de la politique com- rement en ce qui concerne le gaz natu- rel, la réalisation des grandes infra- cadre de l'action Superdreckskëscht, le mune des transports définie au niveau Gouvernement a décidé de confier la communautaire, les chemins de fer structures de pénétration vers l'Est et l'Ouest sont achevées et l'extension gestion des déchets spéciaux destinés à seront profondément réorganisés. être éliminés dans des centres spéciaux L'État assurera à l'avenir directement vers le Nord du pays sera mise en chan- tier prochainement. Parallèlement à situés à l'étranger à deux centres d'en- la responsabilité de l'infrastructure, treposage et de conditionnement. dont la gestion et l'entretien seront ces grands travaux, des réseaux de dis- confiés aux CFL. Ceux-ci paieront par tribution locaux sont en voie de réali- Le pays ne dispose par ailleurs pas suf- ailleurs une redevance pour l'utilisa- sation dans une trentaine de localités. fisamment de décharges pour déchets tion du réseau, et concluront avec inertes. Le Ministère de l'Environne- l'État des contrats de services publics. Dans le secteur de l'électricité on peut ment a entrepris la mise en œuvre d'un Ils bénéficieront au-delà d'une pleine relever notamment la décision de réali- réseau national de centres de recyclage autonomie commerciale, mais ils ser une centrale hydro-électrique à et de dépôt pour déchets inertes. Le seront responsables des résultats. Schengen. Le Gouvernement projette par ailleurs d'encourager l'améliora- mode de financement de certains gros tion du fonctionnement de microcen- investissements requis dans ce contexte Ces projets de réorganisation ne doi- n'est toutefois pas encore établi. vent toutefois pas faire oublier que les trales hydro-électriques. Le projet de CFL sont confrontés à une situation loi relatif à l'utilisation rationnelle de En matière de gestion des déchets financière de plus en plus difficile. La l'énergie vise quant à lui à assurer une industriels enfin, il est de plus en plus

14 évident qu'aucun pays de la Commu- employeurs et des salariés en vue à bâtir a enfin commencé à baisser. nauté n'accepte de prendre en charge d'examiner la méthode de constatation Comme toutefois la demande globale les déchets de notre pays, sans que le du niveau de vie, la périodicité de de logements continue à augmenter, il Luxembourg ne fasse lui-même un rajustement et sa mise en application subsiste un besoin non satisfait consi- effort vers l'autosuffisance dans ce par règlement grand-ducal. dérable de logements offerts à un prix domaine. Le Gouvernement a dès lors raisonnable. Dès lors la poursuite du procédé à la désignation du site pour la D'une façon générale, la situation programme de construction de loge- future décharge pour déchets indus- financière de l'assurance maladie et de ments sociaux ainsi que le maintien des triels. La réalisation rapide de ce projet l'assurance pension sera affectée par le différentes primes et des mesures fis- est une condition essentielle du main- ralentissement de la croissance écono- cales reste pleinement justifié. tien de l'attractivité du pays pour les mique, qui se répercute sur l'évolution entreprises industrielles. des recettes des régimes de sécurité En matière de politique de l'immigra- sociale, par le biais des cotisations tion le Gouvernement est actuellement Notre pays a enfin un besoin considé- sociales. Il s'avère dès lors que le Gou- surtout confronté aux problèmes poses vernement avait raison de s'attaquer par les réfugiés de Pex-Yougoslavie. rable d'investissements dans les rapidement aux réformes structurelles domaines hospitalier, social, scolaire, Ainsi, le nombre de personnes demeu- des deux régimes cités, de même qu'il rant au Luxembourg s'élève à plus de administratif, culturel ou sportif. La est confirmé dans son attitude pru- programmation pluriannuclle permet à 1 700. Devant l'ampleur des phéno- dente, refusant de suivre les revendica- mènes, les services compétents du cet égard également de fixer les priori- tions maximalistes, notamment en tés. L'effort entrepris par le Gouverne- Ministère de la Famille ont été obligés matière d'assurance pension, qui d'accroître substantiellement le nom- ment dans ces domaines est d'une auraient rapidement mené à l'impasse envergure exceptionnelle. Il ne faut pas bre de lits d'accueil disponibles. Le dans la situation conjoncturelle Service de l'Immigration est quotidien- perdre de vue en effet que le cadre de actuelle. vie général constitue lui aussi une com- nement confronté à des problèmes posante importante de l'attractivité du posés par l'entretien journalier, l'habil- lement, les soins de santé et autres des pays. 2. Les mesures de la politique sociale personnes en question. Le Gouverne- Depuis le début de la législature le ment entend avoir en la matière une Troisième partie : Gouvernement a mené une politique politique ouverte et tendre la main aux très active dans tous les domaines de la personnes qui fuient les événements La situation sociale politique sociale. Je me permets de cruels qui se passent actuellement en rappeler brièvement les actions les Yougoslavie. 1. La sécurité sociale plus marquantes. Afin de pouvoir œuvrer efficacement à Madame le Président, Il s'agit en premier lieu du programme l'intégration des étrangers séjournant Mesdames, Messieurs, en faveur des personnes âgées, pro- actuellement au Luxembourg, le Gou- gramme qui constitue une réponse au vernement a déposé à la Chambre des Les grandes réformes structurelles de vieillissement progressif de la popula- Députés un projet de loi relatif à l'inté- la sécurité sociale ont été une des prio- tion. Ainsi, un grand nombre de gration des étrangers au Luxembourg rités du programme du Gouvernement. mesures de maintien à domicile ont pu, ainsi qu'à l'action sociale en faveur des Depuis le vote de la réforme de l'assu- jusqu'à présent, être réalisées. Il s'agit, étrangers. Ce texte devra, d'une part, rance maladie en juillet dernier, cet en l'occurrence, de foyers de jour pour permettre au Gouvernement de se objectif est atteint. Cette réforme n'en- personnes âgées, de réseaux d'aide à donner les moyens d'oeuvrer dans les trera toutefois pleinement en vigueur domicile, du système télé-alarme, ces meilleures conditions possibles à une que le premier janvier prochain. D'ici mesures permettant aux personnes intégration rapide des étrangers dans là un certain nombre de règlements âgées de demeurer à domicile le plus notre société et, d'autre part, revalori- d'exécution devront encore être pris. longtemps possible. D'autre part, pour ser les organes consultatifs des étran- Mais ce sont surtout les organes nou- les personnes âgées où le maintien à gers comme le Conseil National de vellement créés de l'union des caisses domicile s'avère impossible, le Gou- l'Immigration. Il entend également de maladie qui auront un rôle impor- vernement a adopté un vaste pro- créer les conditions à un soutien accru tant à jouer. gramme de construction de nouveaux de la vie associative qui est un facteur centres intégrés ainsi que de réaména- d'intégration important. L'union des caisses de maladie devra gement et de modernisation des mai- conclure d'ici la fin de l'année avec les sons actuellement existantes. Il compte En ce qui concerne les mesures de groupements professionnels des pres- ainsi, à moyen terme, créer le nombre politique familiale, je vous ai exposé il tataires de soins du secteur extra-hos- de lits de gériatrie nécessaire à une y a un an le détail des mesures compo- pitalier des conventions régissant leurs couverture suffisante du pays. Souli- sant le paquet ficelé par le Gouverne- rapports réciproques et conformes au gnons cependant dès à présent que les ment. Lorsqu'il sera entièrement en nouveau contexte légal. Elle devra en efforts ainsi consentis nécessitent un vigueur, cet ensemble de mesures com- même temps élaborer de nouveaux sta- engagement financier élevé et auront portera un coût annuel de quelque tuts réglant tout ce qui concerne les des répercussions sensibles sur les prix deux milliards de francs. Il englobe des prestations de l'assurance maladie et qu'auront à payer les personnes dési- améliorations sur le plan de l'alloca- plus particulièrement les taux de prise rant bénéficier de ces infrastructures. tion d'éducation, de l'allocation de en charge. Le Gouvernement est en train de réflé- rentrée scolaire, des baby years, de l'al- chir sur les possibilités à mettre en location spéciale pour personnes gra- En matière d'assurance pension, après œuvre afin de résoudre ce problème. vement handicapées, de l'allocation de le relèvement substantiel en 1991, les soins, de l'allocation de maternité et pensions du régime contributif vien- De même le programme en faveur du des allocations familiales proprement nent d'être ajustées au niveau de vie logement porte ses premiers fruits dans dites. de l'année 1991. À cette occasion le la mesure où le volume de construction Gouvernement a institué un groupe de de logements est en nette augmenta- Ce paquet de mesures remplit dès lors travail comprenant les représentants tion. Cette tendance devrait encore un double objectif, l'un sur le plan de la des organisations concernées des s'accélérer alors que le prix des terrains distribution des revenus, dans la

15 mesure où il bénéficie surtout aux les services médicaux et médico- deurs d'emploi inscrits. Par ailleurs le familles à faible revenu qui ont le techniques ; taux de chômage reste au Luxembourg moins profité de la réforme fiscale, — organiser autour de ces hôpitaux exceptionnellement bas en comparai- l'autre au niveau de la politique fami- lourds des hôpitaux dits complé- son internationale. Il n'en reste pas liale, les différentes mesures étant mentaires respectivement spéciali- moins que l'on a dû enregistrer une conçues pour avoir un effet favorable sés ; nette augmentation des demandeurs sur l'évolution démographique. — augmenter parallèlement le nombre d'emploi non satisfaits et des chômeurs des lits de soins de 542 unités complets indemnisés sur un an, et ce Ce dernier objectif est également servi actuellement à 758 fin 1994 et à plus malgré le fait que le nombre d'emplois, par les efforts renforcés du Gouverne- ou moins 1 100 pour l'an 2000. et celui des travailleurs frontaliers, ment visant à accélérer la création de continuent à augmenter. L'analyse de nouveaux foyers de jour pour enfants La réalisation de ce programme la population des demandeurs d'em- et adolescents. devrait passer par la mise en œuvre de ploi révèle par ailleurs une augmenta- synergies entre hôpitaux existants, les tion sensible tant des demandeurs Sur le plan de la législation du travail, négociations y relatives devant avoir le Gouvernement s'est fixé comme d'emploi difficiles à placer que des lieu au cours des prochains mois. Le chômeurs de longue durée. objectif d'œuvrer en faveur de l'huma- plan hospitalier sera ensuite modifié nisation du travail et du maintien de la en conséquence, pour tenir compte des Dans ces conditions le Gouvernement dignité des relations du travail. Je cite- orientations nouvelles que je viens de a mis sur pied un important paquet de rai dans ce contexte la réglementation citer. mesures ciblées en faveur de certaines du contrat de travail à durée détermi- catégories spécifiques de demandeurs née, la récente loi sur le travail à temps Parallèlement le Gouvernement se d'emploi particulièrement touchés par partiel et le projet de loi sur le travail propose de présenter dans les plus leur situation de chômeurs. intérimaire et le prêt de main d'oeuvre. brefs délais un projet de loi portant L'ensemble de ces lois devrait régler la organisation interne des hôpitaux et Il est certain que la catégorie de relation de travail de façon à réserver définissant les droits et devoirs des per- demandeurs d'emploi la plus touchée aux entreprises la flexibilité voulue tout sonnes hospitalisées. par la perte de l'emploi est celle des en protégeant au maximum les salariés. demandeurs d'emploi « âgés ». Le projet de loi concernant la sécurité Dans le domaine de la psychiatrie, le au travail vise quant à lui la transposi- Gouvernement a pris acte du rapport Il est assez aberrant de constater que tion d'une série de directives commu- d'expert qui préconise un large proces- les acteurs du marché de l'emploi nautaires. La transposition de ces sus de décentralisation. Il propose considèrent comme « âgés », donc en directives est d'autant plus importante notamment de mettre en place dans les pratique inaptes à retrouver en emploi que le Gouvernement plaide au sein quatre hôpitaux lourds des services productif, les personnes ayant 45 ans et des instances compétentes avec structurés de psychiatrie aiguë, d'inté- plus. Les chiffres montrent que ceux-ci vigueur en faveur de progrès supplé- grer la prise en charge psychiatrique éprouvent la plus grande difficulté mentaires dans le domaine de l'Europe dans la médecine sociale, d'aménager pour réintégrer le marché du travail, en sociale. Un autre projet du Gouverne- un certain nombre de structures telles dépit de leur expérience profession- ment concernera la réglementation du que des appartements thérapeutiques, nelle confirmée. Le Gouvernement chômage technique. Par ailleurs la révi- des ateliers de mise au travail et des propose donc que le fonds pour l'em- sion de la législation encadrant les rela- services ambulatoires. Un groupe de ploi prenne en charge les cotisations tions professionnelles collectives et les travail regroupant toutes les forces patronales et salariales de sécurité institutions opérant dans le domaine vives de ce secteur a été chargé de sociale dues par les employeurs ayant du droit du travail pourra être abordé concrétiser jusqu'à la fin de l'année ce embauché des demandeurs d'emploi lorsque les avis du Conseil économi- programme de décentralisation. Sa âgés de 50 ans au moins, et ce pendant que et social sur ces questions seront réalisation concrète prendra certaine- 7 ans, c'est-à-dire jusqu'à leur accès disponibles. ment une dizaine d'années. théorique à la pension de vieillesse anticipée ou la préretraite. Etant Le Gouvernement vient de fixer les Le Gouvernement attachera par ail- donné que les cotisations sociales équi- orientations pour finaliser l'important leurs une attention particulière à la valent à un quart du coût salarial il faut dossier sur l'orientation et l'avenir de la médecine préventive, ainsi qu'aux rela- espérer que cette mesure sera efficace, géographie hospitalière au Grand- tions entre la santé et l'environnement alors que l'on comprend que le coût Duché de Luxembourg. Partant de salarial puisse inciter l'employeur à demandes de quelque 23 milliards de 3. Les mesures en faveur de l'emploi renoncer à l'embauche d'un salarié francs présentées par les différents éta- plus âgé. blissements hospitaliers, le Gouverne- J'en viens maintenant à la présentation ment a ramené cette enveloppe à quel- des mesures que le Gouvernement Le Gouvernement est conscient que que 15 milliards à investir dans la réno- entend prendre en matière de lutte des problèmes de formation pour- vation et la modernisation de nos contre le chômage. raient se poser dans certains cas. Le cas structures hospitalières et à répartir sur échéant faudra-t-il réfléchir à des une période de 20 ans. Ce nouveau paquet de mesures se justi- moyens permettant rapidement de fie en raison de la dégradation de la résoudre les difficultés dans ce La ligne de conduite adoptée par le conjoncture économique, qui n'a pas domaine. Gouvernement a été dictée par cer- manqué d'avoir des répercussions au tains principes de base : niveau des demandes d'emploi non Toujours en ce qui concerne les chô- satisfaites. Le nombre de ces meurs plus âgés, le paquet précité de — réduire le nombre des lits aigus au demandes atteint en effet un niveau mesures comprendra une adaptation Grand-Duché de 2 497 unités record en termes absolus. Il est vrai que de la législation concernant la prére- actuellement à 2 183 en l'an 2000 ; ce constat doit être relative dans la traite. Il sera désormais possible pour — réduire en même temps l'indice lits- mesure où depuis la dernière pointe les travailleurs venant d'une entreprise population de 6,5 % à 5,5 % ; enregistrée en 1984 la population ayant été eligible auparavant au régime — doter le pays de quatre hôpitaux active a augmenté et certaines mesures de la préretraite-ajustement, et n'ayant lourds répartis sur les trois régions nouvelles, notamment sur le plan du pas pu accéder à la préretraite au hospitalières du pays et offrant tous RMG, gonflent le chiffre des deman- moment de devoir quitter la vie active,

16 4. L'éducation et la formation Une relation étroite existe évidemment entre la lutte contre le chômage et l'éducation et la formation. C'est la rai- son pour laquelle il importe que le Gouvernement combatte l'exclusion par la mise en place de nouvelles voies de formation et de qualification. Une importance particulière doit être atta- chée dans ce contexte à la qualification professionnelle des jeunes en difficul- tés scolaires. L'application des mesures en faveur de l'intégration des enfants étrangers dans notre système scolaire en est une illus- tration. Dans le même contexte les travaux de réforme de l'enseignement complé- mentaire ont été entamés. La création d'un régime de formation plus indivi- dualisé répondant aux caractéristiques mais qui viennent à remplir les condi- devra à l'avenir être financièrement spécifiques de ces élèves constituera tions d'admission à la préretraite accompagnée par les fonds structurels. une perspective d'avenir nouvelle et durant les périodes d'indemnisation Le Gouvernement appuiera à fond valorisante. Du point de vue structurel, comme chômeurs complets, de bénéfi- cette démarche. ce régime, appelé régime préparatoire, cier à ce moment-là de la préretraite. Les mêmes tendances pourraient gui- sera intégré dans les lycées techniques. Jusqu'à présent ces travailleurs sont Mis à part des modèles pédagogiques quelque peu tombés entre les mailles der, du moins je l'espère, les lignes de conduite du volet social complémen- adaptés, cette innovation implique une du filet social en se retrouvant tribu- redéfinition des contenus et des com- taires du RMG avant de toucher la taire CECA devant accompagner les restructurations sidérurgiques. pétences minimales susceptibles de pension de vieillesse le cas échéant donner à ces jeunes accès à une forma- anticipée. Le paquet des mesures « emploi » com- tion professionnelle. portera finalement la modification de Un effort particulier devra porter sur Le Gouvernement entend élargir, dès les demandeurs d'emploi de longue la législation sur les licenciements col- lectifs, notamment par le biais de la la rentrée scolaire 1993/94, l'éventail durée et difficiles à placer, les deux des chances de formation profession- situations allant souvent de pair ou se transposition d'une directive CEE du 24 juin 1992. Le Gouvernement nelle par l'organisation du certificat succédant dans un engrenage difficile à d'initiation technique et profession- rompre. Il est prévu que le fonds pour compte cependant partiellement aller au-delà de la teneur de cette directive. nelle dans différents lycées techniques l'emploi prendra en charge les cotisa- du pays. tions patronales et salariales de sécu- Ainsi pourra-t-on songer à une rité sociale en cas d'embauché de période de référence plus large pour Une autre priorité est constituée par la demandeurs d'emploi âgés de 30 ans définir les seuils à partir desquels il y réforme de l'enseignement supérieur. au moins et inscrits à l'Administration aura licenciement collectif, notam- Le Gouvernement propose de trans- de l'emploi depuis au moins 12 mois. former le Centre universitaire et l'Insti- ment pour éviter des fractionnements tut supérieur de technologie en établis- La durée du droit au remboursement artificiels des licenciements. sements publics autonomes dotés de la des cotisations sociales variera en La directive CEE va dans le même sens personnalité juridique. A l'instar des fonction de l'âge du demandeur d'em- universités dans la plupart des pays ploi ainsi embauché. Il est prévu de en prenant en compte, pour calculer les seuils, non seulement les licencie- étrangers, les deux établissements maintenir le remboursement pendant 2 ments au sens propre, mais aussi les bénéficieraient désormais d'une large ans pour les demandeurs d'emploi cessations du contrat de travail interve- autonomie de gestion sous la surveil- embauchés âgés de 30 ans au moins et nues à l'initiative de l'employeur pour lance du ministre de tutelle et ils pour- pendant 3 ans pour ceux âgés de 40 ans des motifs non inhérents à la personne raient eux-mêmes définir dans le cadre accomplis. du salarié, c'est-à-dire les départs tracé par la loi les lignes directrices de leur évolution future. Il est évident qu'il faut agir plus que volontaires, les mises à la préretraite etc .... La directive étend sensiblement jamais préventivement et essayer d'évi- Le projet de loi met ainsi en place des ter le chômage notamment par le biais le domaine de l'information et de la consultation des travailleurs avant structures qui permettront à nos insti- d'une attention accrue apportée à l'ac- tutions d'enseignement supérieur et compagnement social des restructura- licenciement collectif et fait un pas décisif dans la direction de la notion de universitaire de se développer à l'ave- tions et réorientations industrielles. nir de façon dynamique conformément L'accent pourrait être mis sur la réédu- plan social. Il faudra sérieusement se demander si le nouveau texte ne doit à l'évolution des besoins. Le débat cation et le recyclage professionnels, d'orientation que votre Chambre se en temps utile, des salariés les plus pas rendre plus contraignantes les dis- positions concernant la négociation du propose d'organiser sur l'enseigne- exposés. Dans ce contexte il faut saluer ment supérieur permettra de prendre les propositions de modification de la plan social, voire inscrire dans la loi une obligation de résultat pour un plan en compte ces propositions gouverne- réglementation des fonds structurels mentales. européens, dont le Fonds social euro- social, ou à défaut, des forfaits d'in- péen. Selon les propositions de la demnisations en tout état de cause Un autre point fort de l'action gouver- Commission cette action « préven- dues par l'employeur aux salariés fai- nementale porte sur la formation pro- tive » de formation et de rééducation sant l'objet d'un licenciement collectif. fessionnelle continue. Le Gouverne-

17 ment est conscient notamment que le L'exécution probable du budget pour — aux crédits accordés pourcentage élevé de travailleurs 1992 se traduit par des recettes totales en faveur des étrangers sur le marché de l'emploi et de l'ordre de 121,5 milliards et des transports communs+ 0,8 milliard ; l'évolution démographique régressive dépenses totales de quelque 126 mil- — aux transferts rendent la formation professionnelle liards, soit un déficit budgétaire de 4,5 de protection sociale continue particulièrement importante. milliards alors que le budget définitif (caisses de maladie, tablait sur un excédent de dépenses de allocations familiales, Après la création d'un Institut national 540 millions seulement. pour le développement de la formation assurance-pension) + 0,6 milliard ; professionnelle continue, le Gouver- Comment cet écart de plus de 4 mil- — à l'aide du logement nement entend régler au sein d'une loi- liards de francs s'explique-t-il ? (subventions cadre le droit d'accès à la formation, le d'intérêt) + 0,8 milliard ; mode de financement et les mesures de Il importe d'abord de relever que du protection de l'investissement en côté des recettes nous continuons à — à la politique de l'emploi matière de formation. enregistrer des plus-values qui, tout (dotation supplémentaire comme pour l'exercice 1991, repré- du fonds sentent quelque 2,7 % par rapport aux pour l'emploi + 1,1 milliard ; Quatrième partie : prévisions budgétaires. En fait, cette — aux investissements progression globale renferme des évo- publics +1,1 milliard. La situation financière lutions tout à fait divergentes. Certains impôts directs, notamment l'impôt sur Cette enumeration permet de vérifier L'effet combiné de la croissance conti- le revenu des collectivités, sont restés nettement en retrait par rapport au que les dépassements de dépenses nue des dépenses et des moins-values découlent pour l'essentiel d'une politi- de recettes découlant de la réforme fis- produit escompté. À l'opposé, la plu- part des impôts indirects, et notam- que économique et sociale volontariste cale n'a pas manqué de produire ses axée sur la satisfaction des besoins col- effets sur le solde financier net. ment les accises, la TVA, la taxe d'abonnement et les droits d'enregis- lectifs. Ce sont précisément les mêmes Alors que nous étions habitués à des trement (droit d'apport) ont augmenté grandes catégories de dépenses qui soldes financiers positifs, c.-à-d. à une plus sensiblement que prévu. auront connu les taux de croissance les capacité de financement de l'État, les plus élevés au cours de la présente exercices budgétaires postérieurs à Outre les effets de l'évolution écono- législature de l'État (salaires, achats de 1990 se solderont chacun par un mique et de ses composantes secto- biens et de services) se seront accrues à besoin de financement net d'enver- rielles, l'évolution des recettes de l'État un rythme égal, voire légèrement infé- gure. L'ampleur du revirement ne laisse rieur, à la croissance du produit inté- pas planer l'ombre d'un doute quant au se trouve ainsi marquée par la réforme fiscale mise en œuvre à partir du rieur brut. À l'opposé, on retrouve les caractère préoccupant de l'évolution. transferts aux ménages, aux entreprises En effet, et alors que les exercices 1989 1.1.1991, ainsi que par les retombées découlant du rapprochement de la fis- et à destination de l'étranger ainsi que et 1990 se soldaient encore par des les transferts à l'intérieur du secteur capacités de financement de l'ordre de calité indirecte au niveau de la Com- munauté Européenne. public (sécurité sociale et communes) 5,5 milliards de francs, les données qui avec des taux d'accroissement dépas- sont actuellement à notre disposition Sur la base des données chiffrées avan- sant nettement celui du potentiel éco- permettent de dégager l'évolution sui- cées par le Ministre des Finances dans nomique. vante du besoin net de financement : le cadre des derniers débats budgé- - 1991 (compte général) : besoin de taires et en me référant à l'analyse que L'État exercerait-il dès lors une fonc- 8,0 milliards de francs ; vient d'en donner le Conseil économi- tion de redistribution par trop impor- - 1992 (compte probable) : besoin de que et social, je voudrais retenir que la tante ? Je rejoins sur ce point l'avis du 10,5 milliards de francs ; réduction nette de la charge fiscale se CES lorsqu'il en arrive à conclusion — 1993 (budget voté) : besoin de 8,5 sera élevée à quelque 33 milliards de qu'il n'est pas possible de donner une milliards de francs. francs pour les exercices budgétaires réponse globale à cette question et que 1991 à 1993. En fait, l'augmentation c'est plutôt en examinant l'opportunité Avant d'aborder devant vous les orien- de la charge fiscale indirecte ne repré- de chacune des mesures, prise isolé- tations des finances publiques que sente que 13 % des allégements fiscaux ment, qu'il faudra appliquer les critères requièrent ces perspectives, je voudrais accordés dans le chef des contribua- de sélectivité, de qualité, de priorité et vous exposer plus en détail les chiffres bles soumis à l'impôt sur le revenu. de concentration sur l'essentiel. les plus significatifs qui sous-tendent D'un point de vue global, on est donc l'évolution en 1992 qu'en 1993. loin d'une annulation des effets de la Les chiffres du compte probable pour Concernant l'exercice 1992, il réforme fiscale. 1992 renforcent la nécessité d'une ges- convient d'abord de rappeler que le tion rigoureuse de nos finances publi- budget voté, qui s'était soldé par un Du côté des dépenses, l'exécution du ques. Ceci est d'autant plus vrai que les excédent de recettes de 1,8 milliard, a budget pour 1992 se caractérise par possibilités de financement des inves- été modifié en cours d'exercice par des dépassements nets pour un mon- tissements publics au moyen d'un plusieurs dispositions législatives por- tant total supérieur à 7 milliards de recours aux réserves accumulées au tant sur une majoration des dépenses francs. Les éléments les plus significa- cours du passé viennent à épuisement. ordinaires pour un total de 2.340 mil- tifs en matière de dépassements par Rien que pour l'exercice 1992, le lions de francs, soit : grands blocs de dépenses ont trait : recours à ce mode de financement aura — 700 millions au titre de la prise en — à l'accompagnement public des permis de couvrir des dépenses pour charge du déficit cumulé des caisses investissements privés un montant de l'ordre de 6 milliards de de maladie ; (subventions accordées au titre des francs. À signaler toutefois que le — 580 millions au titre de la prise en lois-cadre « industrie » niveau d'endettement extrêmement charge par l'État de l'allocation de et « classes moyennes » faible, qui correspond à peine à 3 % du rentrée scolaire ; et 1.060 millions ainsi que du PIB, permettra de prendre la relève, du au titre de l'accord salarial dans la fonds d'orientation moins pour partie et pendant un laps fonction publique. agricole) + 1,3 milliard ; de temps limité.

18 Compte tenu de cette évolution des restantes du plan de la crise sidérurgi- jet de budget pour 1994. le déséquili- finances publiques et vu les soldes qui que, elles seront arrêtées dans le cadre bre structurel entre dépenses et caractérisent les prévisions budgé- de l'élaboration des projets de budget recettes puisse être ramene à un ni\ eau taires pour 1993 • excédent de respectifs. permettant de regagner une marge de dépenses de 1,9 milliard, besoin de manœuvre financière au cours de la financement net de l'ordre de 8,5 mil- Le gouvernement vient par ailleurs prochaine législature. liards —, le gouvernement a décidé d'entamer déjà l'élaboration du projet d'imposer des réductions aux de budget pour 1994. Le Ministre des L'atteinte de ce but passera également dépenses budgétaires votées, dans l'in- Finances entend imposer des limites par une non-adaptation du tarif de térêt du financement des mesures nou- très strictes à l'évolution des dépenses. l'impôt sur le revenu à la hausse des velles à prendre en faveur de la sidérur- Afin de réaliser un freinage très éner- prix — le seuil de 5 % déclenchant la gie ainsi qu'en faveur des sinistrés des gétique de la progression du total des mécanique de l'article 125 LIR n'étant inondations au mois de janvier dernier. dépenses publiques, il a décidé de ne probablement pas atteint —, ainsi que pas fixer de norme d'augmentation glo- par la poursuite du relèvement pro- L'incidence budgétaire de ces mesures bale des dépenses publiques dans le gressif des droits d'accises prélevés sur nouvelles se présente globalement cadre de sa circulaire budgétaire de fin les carburants et les tabacs. comme suit : février. Ce recentrage des finances publiques — interventions en faveur Pour éviter que l'objectif d'assainisse- sur l'essentiel ne signifie pas pour de la sidérurgie : 580,0 millions ment budgétaire ne soit annihilé par un autant que l'État serait condamne au - aides en faveur accroissement désordonné du volume stand-still. Loin de là ! des sinistrés des dépenses publiques, les départe- L'action récente se caractérise par des des inondations : 261,0 millions ments ministériels devront scrupuleu- initiatives ciblées sur le développe- Total: 841,0 millions sement respecter les principes suivants ment économique du pays et sur la en vue de l'établissement de leurs pro- consolidation de la sécurité sociale. La C'est en tenant compte de la marge qui positions budgétaires: mise en œuvre d'un programme plu- existe en matière de compression des riannuel des investissements publics différents types de dépenses qu'il est 1) seuls les crédits relatifs à des axé sur le perfectionnement des infra- envisagé de procéder aux réductions dépenses dont le montant nominal structures économiques et sociales du volontaristes ci-après : varie directement et automatique- pays, l'accroissement des ressources - dans le chef des dépenses de fonc- ment en fonction de l'échelle consacrées à l'accompagnement des tionnement, des économies de l'or- mobile des salaires sont à évaluer investissements privés que ce soit à tra- dre de 10 % - ou de quelque 200 sur la base de l'hypothèse d'une vers les dotations à la SNC1 ou la millions au total — modulées en hausse de 3,6 % ; réforme de la loi-cadre d'expansion fonction de la nature des crédits — 2) tous les autres crédits devront être économique, le renforcement des inci- seront réalisées sur les achats de plafonnés au niveau des crédits tations directes et indirectes, fiscales biens non durables et de services ; alloués au budget définitif de l'exer- notamment, en faveur de l'investisse- cice 1993 ; ment dans le logement, l'augmentation — les acquisitions de biens durables sélective des prestations familiales — (véhicules, machines de bureau, 3) au cas où certaines dépenses devraient toutefois être relevées relèvement uniforme des allocations équipements spéciaux, etc.) seront familiales, réduction du plafond de la également amputées de quelque au-delà des plafonds dont question ci-dessus, les dépenses excéden- bonification d'impôt pour enfants et 10 % — ou de quelque 80 millions du supplément pour enfants dans le au total — ; taires devront être compensées par des compressions ou suppressions revenu minimum garanti — en consti- — les crédits pour le versement des d'autres crédits. tuent les illustrations les plus mar- participations de l'État aux frais quantes. d'exploitation d'organismes privés La maîtrise des grandes catégories de subiront une réduction moyenne de dépenses est une condition sine qua Les propositions que le gouvernement 1,5 % équivalant à une économie non pour que, dès l'élaboration du pro- vient d'arrêter en vue de la relance de globale de quelque 50 millions ; - au chapitre des dépenses d'investis- sement, un certain nombre de fonds verront leur alimentation diminuer sans que pour autant la réalisation du programme pluriannuel ne s'en trouve affectée (fonds du rail : -25 millions ; fonds pour la protection de l'environnement : -50 millions ; fonds d'investissements publics : -100 millions). Seront également réduits les crédits dans l'intérêt du versement des participations de l'État en faveur des investissements en matière hospitalière (-200 mil- lions) et en matière de maisons de retraite, de centres d'accueil et de foyers de jour (-1 10 millions).

Les réductions ainsi décidées se chif- frent à quelque 850 millions de francs au titre de l'exercice budgétaire 1993. Quant aux économies qui seront nécessaires au cours des deux années

19 l'investissement et de l'épargne à long il revêtira un intérêt particulier en revenu disponible dans le chef de terme ainsi que du soutien de l'emploi matière d'implantations nouvelles l'actionnaire. Les modifications se situent dans cette même approche et de développement d'entreprises suggérées complètent utilement de sélectivité. existantes notamment dans les can- certaines des mesures retenues dans tons non couverts par le régime le cadre de la réforme fiscale de Ce faisant, le Luxembourg n'a pas d'aide à finalité régionale. 1990. En proposant de rapprocher attendu que le Conseil européen notre législation de celle déjà en d'Edinburgh ne décide de la mise en Les amendements sont essentielle- vigueur dans la plupart des pays de œuvre de l'initiative de croissance des- ment de trois sortes : l'Europe — les Pays-Bas et le Portu- tinée à infléchir l'environnement éco- — compte tenu de l'objectif qui est gal étant les seuls à continuer à nomique difficile auquel la Commu- d'intégrer de façon durable les appliquer la double imposition éco- nauté Européenne se voit exposée. certificats d'investissement en nomique sans tempérament au- Depuis le début de la présente législa- capital-risque dans la panoplie cun —, le Gouvernement voudrait ture, l'accent a été mis sur les dépenses des instruments d'accompagne- contribuer à une rentabilité accrue publiques visant soit l'investissement ment public pouvant être offerts des investissements mobiliers effec- direct, soit l'incitation à l'investisse- aux entrepreneurs étrangers et tués au Grand-Duché. En modifiant ment privé. Parallèlement, le dispositif luxembourgeois, il est proposé de la sorte les rendements relatifs d'encadrement en faveur de l'emploi et de changer la nature du régime des différentes formes de place- de la formation a été perfectionné sans en lui ôtant son caractère tempo- ments possibles, l'État encouragera cesse. raire ; l'investissement mobilier au détri- Au moment de définir la contribution — c'est encore le souci de la flexibi- ment des placements financiers luxembourgeoise à cette initiative lité qui a présidé à la deuxième dont l'intérêt direct pour l'écono- communautaire de croissance, on ne série de modifications et qui mie nationale est loin d'être aussi peut évidemment ignorer l'effort déjà étend la délimitation des inves- évident. accompli dans un passé récent. Il s'agit tissements éligibles au-delà des 4. Compte tenu des trois mesures défi- dès lors plutôt de compléter de entreprises et fabrications nou- manière ponctuelle et ciblée la batterie nies ci-avant, le gouvernement pro- velles au financement de techno- pose de ne pas procéder à la proro- de mesures existantes que de définir logies nouvelles ; une panoplie d'actions nouvelles cou- gation de la loi de 1984 visant à — la dernière série de modifica- favoriser les investissements pro- vrant l'ensemble du champ d'examen tions a pour objet l'adaptation de sous revue. Le gouvernement se place ductifs des entreprises et la création la loi ainsi réformée aux modifi- d'emplois au moyen de la promo- délibérément dans une optique de cations de texte intervenues ou complémentarité qui ne nuit pas à tion de l'épargne mobilière, cette loi projetées par ailleurs, et notam- étant loin — et toutes les parties l'équilibre subtil que les gouverne- ment à celles qui viennent d'être ments successifs ont réussi à imposer concernées en conviennent — apportées en début d'année à la d'avoir rempli les objectifs qui lui aux allégements fiscaux décidés depuis législation régissant les certifi- la deuxième moitié des années 80 et avaient été . assignés. Les perspec- cats d'investissement audiovi- tives de rendement nettement amé- qui évite de la sorte une avalanche de suel. revendications nouvelles qui cadrerait liorées, que les mesures précitées ne manqueront pas d'offrir à tout pla- mal avec le besoin de financement net 2. Les modifications qu'il est proposé auquel l'État doit faire face depuis le cement mobilier, devraient permet- d'apporter à la bonification d'impôt tre à l'État de se passer de toute début des années 80. pour investissement mettent l'ac- cent sur la notion de l'investisse- incitation fiscale au moment de Les grandes lignes de l'initiative ont été ment complémentaire. Elles visent l'entrée dans un plan d'épargne par discutées avec les partenaires sociaux à surtout à éviter que l'attrait de cette actions. l'occasion de la réunion tripartite du 8 bonification ne continue à être Étant donné cependant que bien avril. Des réunions bilatérales ont per- affecté par le choix d'un régime mis d'approfondir l'analyse, de sorte d'autres formes d'épargne conti- d'amortissement autre que l'amor- nuent à profiter d'un avantage fiscal que le gouvernement peut dès à pré- tissement linéaire. La bonification sent vous soumettre ses propositions, au départ (épargne-logement, assu- ainsi aménagée ne manquera pas rances, assurances complémen- quitte à les concrétiser sous peu par le d'influencer le processus décision- dépôt de deux projets de loi, l'un cou- taires), le gouvernement devra se nel de l'entrepreneur du fait d'une prononcer sur l'opportunité du vrant le volet fiscal, l'autre le volet prise en considération renforcée de social que j'ai déjà évoqué en détail. maintien d'une incitation corres- l'effort d'investissement au moment pondante au moment de la consti- de la détermination de l'impôt à tution d'une épargne mobilière. L'incitation à l'investissement produc- verser au trésor public. tif et à la promotion de l'épargne mobi- L'introduction d'un abattement à lière à long terme se retrouve au cœur l'investissement au moment de la de chacune des quatre mesures fiscales 3. Si la mesure citée en premier profite souscription à des certificats d'in- proposées : avant tout à l'entrepreneur qui réa- vestissement à long terme à émettre lise un projet d'investissement, la par la SNCI répondrait à l'objectif 1. La reconduction, sous une forme bonification d'impôt, en réduisant ainsi recherché. Par rapport à la loi amendée, du régime fiscal pour les d'autant le montant de l'impôt dû Rau, un tel abattement serait effec- certificats d'investissement en capi- par l'entreprise, permet à celle-ci tivement lié à un investissement tal-risque vise à drainer des capi- soit d'augmenter ses fonds propres durable dans le développement taux, de provenance étrangère pour soit d'augmenter le revenu distribué économique, d'où un meilleur rap- l'essentiel, vers des investissements aux actionnaires. En atténuant la port efficacité/coût de la dépense productifs dans l'économie luxem- double, voire la multiple imposition fiscale en question. bourgeoise. Compte tenu des modi- économique des dividendes, le fications qui seront apportées sous paquet de modifications qu'il est Ces propositions de nature fiscale peu à la loi-cadre d'expansion éco- proposé d'apporter aux articles sont à rapprocher des mesures en nomique, ce régime fiscal original relevants de la loi de l'impôt sur le faveur de l'emploi, mesures que je ne fera que gagner en importance et revenu a pour objet d'accroître le vous ai exposées précédemment.

20 enannerdriften, da kennte mer for- céiert gin, Moossnamen ze ergreifen, vir dat d'Lounkäschte vun den Enter- prisen nët zevill usteigen am Vergleich mam Ausland. Bis elo huet déi wir- schaftlech a sozial Situatioun sech nach nët esou dramatesch verschlechtert, datt daat noutwendeg wäer. Mee mir sin e klengt Land an engem groussen Ensemble. Mir kennen eis ët nët leeschten, iwwer eise Moyenën ze liewen. Wann ët drop ukënnt muss dofir jidfereen bereet sin, säi Beitrag ze leeschten. An deem Sënn ass et wichteg, datt mir secher stellen, dass d'Kompetitivitéit vun eiser Wirtschaft erhaale bleiwt. An der Vergaangenheet hu mir méi schwéier Krisen iwwerbreckt, dodu- erch datt mir am Kader vum lëtzebuer- ger Modell an nationaler Solidariteit zesumme gehaalen hun. An deene Ensemble avec le dispositif en place, Leit kloer verbessert. Mir hun e gewal- leschte Joeren könnt och jidfereen un elles constituent une réplique adéquate tege Programm zum Ausbau vun den de Früchte vun deenen Efforten aus aux défis économiques et sociaux aux- öffentlechen Infrastrukturen an d"Wee dem Ufank vun den uechtzeger Joëren quels nous nous trouvons confrontés. geleet. profiteieren. Ech si secher datt mir muer, wann et nées néideg géing ging, Op déi Manéier ass och d'Emfeld vir daat selwecht nach eng Kéier färdeg déi wirtschaftlech Aktivitéitén, déi brengen. Ech well awer och ënnerstrei- Conclusioun d'Grondlaag vu eisern Wuelstand duer- chen, datt eis Wirtschaft haut vill bes- stellen, verbessert gin. ser do steet, wéi daat viron fofzeng Joër Madame Prësidentin, de Fall war. Déi systematesch Diversifi- Dir Damen an Dir Hären, Déi international — a besonnesch déi europäisch Konjunktur, ass an de zéierung vun der Wirtschaftsstruktur Den europäesche Kontinent erliewt an leschte Meint kloer méi schlecht gin — erweist sech als déi richteg Politik. Den dëse Joeren déif Ännerungen. D'Spal- och wann um Horizont verschidde Effort deen haut néideg ass, vir tung vun Europa an zwee Blëck déi Liichtblëcker, wéi z. B. an Amerika d'Stoolkris zum Beispill ze iwwerwan- sech feindlech géintiwer stin könnt entstin. Dat wierkt sech och op Lëtze- nen, ass nët méi dee selweschten wéi iwerwonne gin. Den Osten huet awer buerg aus. Och wann op europäeschem freier. haut mat deene grousse wirtschaftle- Plang gekuckt gët, vir d'Aktivitéit ze chen an soziale Schwieregkeeten vun relancéieren, musse mir eis drop De Fong vum Problem ass awer dee der Emstrukturéierung a vum Iwergang astelle, vir méi lues ze trëppelen. selweschten bliwen. Et geet drëm d'Kompetitivitéit un eise Betrieber ze an t'Maartwirtschaft ze doen. Déi west- erhaalen. lech Länner, an och Lëtzebuerg, mus- D'Mesüren zou Gonschte vun der sen him dobei hëllefen, vir dass de Stoolindustrie — déi eng Kéier méi Et geet awer nët nëmmen ëm d'Wirt- Fridden an d'Demokratie gestärkt gin. staark ugeschloe gouf — an de Pro- schaft. Et geet och ëm d'Kohesioun vun gramm géint dArbechtsloosegkeet, déi An der Europäescher Gemeinschaft eiser Gesellschaft. Och do ass et wich- d'Regéierong viru kuerzem décidéiert teg, dass d'Solidaritéit weider spillt : ass dee grousse Bannemaart zënter huet, hun e Käschtepunkt, dee nët am dem Ufank vum Joër eng Realiteit gin. Budget virgesi war, genee wéi d'HëlIe- — d'Solidaritéit mat den Auslänner, D'lëtzebuerger Enterprisen haaten e fen un déi Leit déi am Januar vun den op déi mir ugewise sin, an déi hiren gënschtegt wirtschaftlech a fiskalt Iwerschwemmungen betraff waren, Beitrag um wirtschaftlechen Erfol- Emfeld vir sëch op dé Moment virze- oder dee méi groussen Defizit vun der lech vun eisern Land léschten ; bereeden. Si mussen sech haut positio- Eisebunn, deen och zum Deel op — d'Solidaritéit mat deene Mannerbe- unéieren, am europäische Banne- d'Stoolkris zereckzeféieren ass. mëttelten, deenen déi op der Sich maart, an an der Groussregioun — am no enger Arbeschtsplatz sin, an déi Saar Lor Lux Raum vu 7,5 Milliounen Vir d'Gesondheet vun de Staatsfinan- sech trotz Ausweitung vun eisern Awunner — denn eist Land emgët. zen nët a Fro ze stellen, huet d'Regéie- soziale Netz un dem Rand vun eiser rong de Budget enger Revisioun ënner- Gesellschaft verstouss spiren ; D'Regéierong huet mat Zeit déi grouss zunn, an Spuermoossnamen vun 860 strukturell Reformen duerchgezun. Si Milliounen Frang vir dëst Joër déci- — d'Solidaritéit mat deenen eeleren huet gekuckt déi strukturell Defiziter déiert. De Staat huet deemno séier Maatbierger, déi d'Föllement vun vun der Sozailversëcherung an de Konsequenzen aus dar manner gudder eisern Wuelstand geluecht hun - Greff ze kréien. Si huet Programme wirtschaftlecher Situatioun gezun. awer och mat deene nächste Gene- lancéiert vir de Logement a vir déi ratiounen, wann et z. B. ëm Pensio- eeler Matbierger. Si huet Familiepoli- Mee d'öffentlech Finanzen sin nët déi unswiesen oder ëm d'Emwelt geet ; tesch Mesure geholl zou gonschten vun eenzeg Plaaz wou Gefore laueren. — a schließlich och d'Solidaritéit mat deene mannerbemëttelte Familien an Besonnesch musse mir oppassen, dass de Flüchtlingen, déi fir hiirt Liewen vir däer demographescher Entwëck- mir d'Inflatioun am Grëff behaalen. an hir Famill ze retten viru märdere- lung entgéintzewirken. Eng ömfassend Wann d'Inflatioun ze héich gëtt, wann schen Ausschreitungen, grad hei Steierreform huet de Steiersystem méi déi wirtschaftlech Indicateuren, esou zou Lëtzebuerg ë menschewirdegen gerecht gemaach an d'Akommes vun de wéi se gesetzlech festgehalen sinn, aus- Empfang sollen zouerkannt kréien. Madame Presidentin, deene leschte Joëren an enger konfor- ënnerwerfen, deen nët méi d'Auswei- Dir Damen an Dir Hären, tabler Situatioun gewähnt an daat am tung vu geschter kennt, a wou d'Kon- Kontext vun engem rapiden wirtschaft- kurrenz méi haart an onerbittlech gin Ech hu probéiert iech e Bild ze zee- lesche Wuestum. Schließlech hu mir ass ? Sin eis Gewerkschaften bereet ze chnen vun dar wirtschaftlecher, sozia- zenter 1984 déi lengste Period vun akzeptéieren, datt an enger Gesell- ler a finanzieller Situatioun vun eisern engem aussergewéinlechem wirtschaft- schaft wou de Wuestum méi knapp Land. Ech kennt se vleicht resumméie- lechem Wuestum zenter dem 2. Welt- gëtt, bei der Ömverdeelung eng gewess ren an deem ech soen dat d'Konjonk- krich kannt. Mir haaten nach 1990 e Moderatioun a Kaaf ze huelen ? A tur méi schlecht ass, mee dass d'Struk- Wuestum vun 7,5 %, an de Rythmus schließlech ass de Staat selwer à même turen sech verbessert hun. Waat awer huet ouni Önnerbriechung permanent den Equiliber vu sengen Finanzen ze haut eis haapt Suerg muss sin, dat ass de Seuil vun 3 % iwerschratt. Scho erhalen an engem Moment wou d'Ein- dass d'Kompetitivitéit vun de Betrie- viregt Joër hun ech eindrenglech drop nahmen méi knapp gin ? ber erhaale bleiwt. higewisen datt mir ons mussen emmer bewosst bleiwen, datt esou eng Situa- Wa mir et nët färdeg brengen eise Kon- Dobei dierfe mir net iwersin, dat mir, tioun net onendlech kennt uhaalen. fort un déi nei Situatiounen unzepas- ganz secher méi stark ewéi eis Nopes- Grad an enger klenger Economie sen, da ward d'Erwächen brutal sin, an chlänner vum Ausland ofhängeg sin. komme mer séier u Grenzen, wou daat an engem Moment wou et schons D'Fragilitéit vun eise Wirtschaftsstruk- Engpass sech bilden, déi hiererseits nei ze spéit ward sin. Wa mer eis awer un turen beinhalt Risiken déi mir ni Problemer schaafen. d'Prinzipien haale vun der finanzieller ennerschätzen déerfen. Rigueur an der nationaler Solidariteit Haut stellt sech déi kruzial Fro : si mir — esou ewéi mer daat an der Vergaan- Mee gëtt et net eng Gefôr déi méi bereed a kapabel eis der neier Situa- genheet mat Erfolleg reusséiert hun — grouss ass ewéi déi, déi vum Ausland tioun unzepassen an d'Realitéiten mat dann ass et mer nët baang an da kann a hier op ons lauert, eng Gefôr déi aus klorem Bleck an d'A ze fassen ? A wat- ward eist Land deene neien Erausfuer- dem Enneren vun eiser Gesellschaft fir engem Mooss werden eis Betrieber derungen voll a ganz gewuess sin, déi erwiest ? Onst Land huet sech an sech den Imperative vun engem Maart daat internationalt Ëmfeld him stellt.

Jeunesse : Visite à Luxembourg réunions de S.E.Mgr. Giovanni Moretti, à Luxembourg Nonce apostolique

Du 1er au 6 mars 1993 se sont dérou- Du 3 au 6 mars 1993 a eu lieu à ques Santer, Premier Ministre, Minis- lées au Centre de Conférences du Kir- Luxembourg la visite de Son Excel- tre d'État, Monsieur Jacques F. Poos, chberg trois réunions dans le domaine lence Révérendissime Monseigneur Vice-Premier Ministre, Ministre des de la Jeunesse. Giovanni Moretti, Nonce apostoli- Affaires étrangères, Madame Lydie er que. Wurth-Polfer, Bourgmestre de la Ville Du 1 au 2 mars s'est réuni le groupe de Luxembourg, Monsieur Henri Ahl- de travail chargé de la préparation de la L Au programme de cette visite figu- born, Maréchal de la Cour, Monsieur 4 ' conférence des ministres européens raient e.a. des entrevues avec Madame Jean Dupong, Président du Conseil responsables de la Jeunesse. Hennicot-Schoepges, Présidente de la d'État, Monsieur Ole Due, Président Du 3 au 5 mars 1993 a eu lieu au Cen- Chambre des Députés, Monsieur Jac- de la Cour de Justice Européenne. tre de Conférences la 11e réunion du Comité Directeur Européen pour la coopération intergouvernementale dans le domaine de la Jeunesse (CDEJ) du Conseil de l'Europe. Les représentants de 33 pays européens ont assisté au travaux du CDEJ. Dans son discours d'ouverture Madame Delvaux-Stehres, Secrétaire d'Etat à la Jeunesse, a souligné la grande importance de cette réunion, la dernière du Comité Directeur avant la 4* conférence des Ministres Euro- péens responsables de la Jeunesse. Finalement du 5 au 6 mars 1993 s'est tenue la réunion du Comité de Coordi- nation de l'accord partiel de la Carte Jeune. Le Nonce apostolique chez M. Santer...... et M. Poos Portrait des régions Arbeitsbesuch des dänischen Saar-Lor-Lux-Trèves / Premierministers Palatinat Occidental Der dänische Premierminister und aktuelle EG-Ratsvorsitzende Paul Nyrup Rasmussen war am 8. März Le 5 mars 1993 a eu lieu au Centre de 1993 zu einem kurzen Arbeitsbesuch Conférences à Luxembourg-Kirchberg in Luxemburg. Dieser Besuch fand im la présentation de la première édition Rahmen der sogenannten „Tournée du « Portrait des régions Saar-Lor- des capitales" statt, die der jeweilige Lux-Trèves/Palatinat Occidental ». EG-Ratsvorsitzende während der Cette région transfrontalière, compo- EG-Präsidentschaft seines Landes sée pratiquement de deux Länder alle- macht, um sich mit seinen Amtskolle- mands, d'une région française et du gen und dem Präsidenten der EG- Grand-Duché de Luxembourg, est un Kommission u.a. über die Programm- ensemble très hétérogène mais dont punkte des Europäischen Rates sowie l'intégration va croissant en raison des über den Ablauf der Arbeiten der liens traditionnels entretenus par les Ratspräsidentschaft zu unterhalten. Bei seinem Besuch in Luxemburg, der entreprises de l'industrie lourde et des zugleich auch der Antrittsbesuch des importants flux transfrontaliers de neuen dänischen Premierministers main-d'œuvre. war, traf Herr Rasmussen mit Premier- À l'aube du grand marché communau- minister Jacques Santer zu einem etwa taire, le développement des échanges zweistündigen Arbeitsgespräch auf Schloß Senningen zusammen. entre régions voisines ainsi qu'une beiden Premierminister interpénétration plus poussée, à la faveur de la disparition des frontières nationales, sont nécessaires afin de parer à la fragilité inhérente aux petits espaces économiques. Une informa- tion statistique, comparable et bien fournie, en est un préalable. Après l'Annuaire statistique « Identité d'une région transfrontalière » publié il y a un an, les quatre offices statistiques présentent ici des monographies sur leurs régions qui analysent et mettent en exergue les contrastes et les simili- tudes au sein de cet ensemble. Ce portrait des régions Saar-Lor-Lux- Trèves/Palatinat occidental, situées aux périphéries nationales mais aussi au cœur de l'Europe annonce un ensemble de monographies sur les régions de la Communauté « Portrait des régions d'Europe » que l'Office sta- tistique des Communautés euro- péennes éditera prochainement. Les responsables de la première édition du «Portrait»

Salon de Printemps 93

Sous le patronage du Ministère des Affaires culturelles, du Ministère de la Jeunesse et de la Ville de Luxembourg s'est déroulée du 5 au 21 mars 1993 au Studio du Théâtre municipal à Luxem- bourg l'exposition du Salon de Prin- temps 93.

Lors du vernissage de l'exposition du Salon de Printemps 93

23 vues sur la situation humanitaire dans Le Conseil des CE. réitère ce pays et ont fermement condamné la politique de purification ethnique pra- tiquée par les forces serbes ainsi que la son appui au plan Vance-Owen politique visant à prendre des popula- tions entières en otages. Monsieur Jacques F. Poos, Ministre Concernant la question de l'ex-Yougos- Le Ministre Jacques F. Poos a appelé des Affaires Étrangères, a représenté le lavie, les Minsitres ont rencontré Lord au renouvellement du mandat de la Luxembourg lors du Conseil des Com- Owen, co-Président de la Conférence Force de Protection des Nations Unies munautés européennes qui s'est réuni internationale sur l'ex-Yougoslavie. (FORPRONU) en Croatie. Tout en le 8 mars 1993 à Bruxelles. Celui-ci leur a présenté un rapport sur ayant marqué sa compréhension pour l'état des négociations qui se sont pour- la frustration des autorités croates Les Ministres se sont félicités de la suivies ces derniers jours à New York. devant l'absence de mise en œuvre du conclusion des négociations d'un Pro- Il a fait état en particulier des nouveaux plan intégral des résolutions 802 et tocole d'adaptation de l'Accord EEE. progrès qui sont à enregistrer, ainsi que 807 du Conseil de Sécurité qui deman- Ce texte apporte à l'Espace Économi- des obstacles qui restent à être surmon- dent aux forces croates de se retirer sur que Européen les modifications néces- tés. Ceci concerne notamment le troi- leur position antérieure au 21 janvier. saires pour tenir compte du résultat sième et dernier volet relatif à la carte Le Ministre Poos a, par ailleurs, négatif du référendum suisse quant à la de la Bosnie-Herzégovine qui reste à convenu qu'un nouveau mandat de la participation de ce pays à l'EEE. signer par la partie serbe et le Gouver- FORPRONU en Croatie pourrait être nement d'Izetbegovic. plus large que le mandat actuel pour Le Conseil a également pu résoudre les peu que les parties concernées sont dernières difficultés pour instaurer Dans son intervention, Monsieur Poos d'accord. Il a lancé un appel pressant l'instrument temporaire qui précédera a félicité Monsieur Owen pour sa pour que des négociations menant à la mise en œuvre du Fonds de cohé- manière de négocier et pour les pro- une formule satisfaisante aboutissent sion. Cet instrument, établi par le grès déjà obtenus. Il a marqué son rapidement et, en tout cas, avant l'expi- Conseil européen d'Edimbourg, appui à la stratégie claire et cohérente ration du délai de prorogation du 31 entrera en vigueur le 1er avril 1993. qu'il conviendrait de suivre au cours de mars 1993. Les quatre pays les moins prospères de la phase cruciale des prochains jours. Il la CEE, c'est-à-dire l'Espagne, la a également souligné l'importance et Grèce, l'Irlande et le Portugal pourront l'urgence de la négociation sur la Croa- ainsi bénéficier dès cette année de tie, le mandat de la Force des Nations 1 500 MECU pour financer des pro- Unies venant à expiration à la fin du jets concernant l'environnement et les mois et vu la nécessité pour les États infrastructures dans le domaine des contributeurs de pouvoir se préparer à transports. la prochaine étape de leur participa- tion. Sir Leon Brittan, le Commissaire res- ponsable de questions commerciales, a Le Conseil a réitéré son plein appui au présenté au Conseil l'état des négocia- plan Vance/Owen. Il a rappelé la poli- tions de l'Uruguay Round et les résul- tique déjà mise au point, y compris sur tats de ses contacts avec la nouvelle un plan économique, pour contribuer à administration américaine. une finalisation de cette négociation entrée dans une phase décisive. Les ministres Poos et Skrabalo Le Commissaire Steichen a ensuite Le Conseil a également examiné l'ap- Par ailleurs, le Ministre luxembour- soumis à l'examen du Conseil les élé- plication des sanctions existantes à geois a clairement fait savoir qu'une ments de l'Accord avec les États-Unis l'égard de la RFY (Serbie, Monténé- continuation de la présence d'un sur les oléagineux. La Commission contingent luxembourgeois au sein de continuera d'expliquer aux États mem- gro). Les Ministres ont encouragé la mise au point de nouvelles initiatives la FORPRONU dépendait d'un bres cet accord qu'elle considère renouvellement des garanties de sécu- comme satisfaisant, sans chercher de pour assurer le renforcement de ces sanctions surtout en ce qui concerne le rité données par les parties et, bien évi- décision urgente. La France ne partage demment, d'un renouvellement du pas cette évaluation, estimant que cet Danube. „ „ „ mandat. accord fait partie d'un paquet global Les Ministres ont également procédé à qui inclut le volet agricole de l'Uruguay la signature solennelle de l'Accord La partie croate a remercié le gouver- Round. européen avec la Bulgarie. nement luxembourgeois pour sa parti- cipation à la FORPRONU et lui a donné des assurances quant à la sécu- rité de son contingent. Le Ministre des Affaires étrangères croate Les deux parties ont fait le point sur à Luxembourg l'état de leurs relations bilatérales et ont salué leur intensification. Le Ministre des Affaires Étrangères de Les deux parties ont convenu de la La partie croate a par ailleurs remercié la Croatie, M. Skrabalo, s'est rendu le nécessité pour la communauté interna- le Luxembourg pour sa contribution à 10 mars 1993 à Luxembourg pour une tionale de soutenir le plan Owen/ l'effort d'accueil des réfugiés dans son rencontre de travail avec son homolo- pays. gue luxembourgeois, M. Jacques F. Vance pour la Bosnie-Herzégovine. D'après le Ministre Poos, il n'y aurait Poos. Enfin, les deux Ministres ont-ils eu un pas d'alternative crédible à ce plan et il échange de vues sur l'avenir des rela- La réunion de travail a été principale- est dans l'intérêt de toutes les parties tions entre la Croatie et respectivement ment consacrée à la situation actuelle bosniaques d'en convenir. Les deux la Communauté Européenne et le sur le territoire de l'ex-Yougoslavie. parties ont eu également un échange de Conseil de l'Europe.

24 L'église restaurée de Koerich

Inauguration de l'église restaurée de Koerich

Le 14 mars 1993 a été inaugurée l'église restaurée de Koerich et ce en présence de Son Altesse Royale la Grande-Duchesse. Cette église de style baroque lut construite en 1748 et contient en ses murs une multitude de véritables œuvres d'art.

L'accueil devant l'église

25 « Le Grand-Duché de Luxembourg et la constitution européenne »

Le 10 mars 1993, Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre d'État, s'est vu remettre par Monsieur Vincent Fally, les deux volumes de son livre « Le Grand-Duché de Luxembourg et la construction euro- péenne ».

Les nouveaux défis de l'Europe communautaire Conférence de Monsieur Jacques F. Poos, Ministre des Affaires Étrangères du Luxembourg, à l'Institut Royal des Relations Internationales, Bruxelles, le 15 mars 1993

Excellences, Certes, l'histoire européenne a connu — enfin, la mise en place d'un espace Mesdames et Messieurs, ces dernières années de véritables sou- économique unifié doté d'une mon- bresauts qu'aucun parmi nous n'avait naie unique, seul moyen pour l'Eu- Cher Monsieur Davignon, prévu. Mais nous oublions quelque peu rope de faire face à ses grands — Maîtriser la crise économique, que l'Europe en laquelle nous avons concurrents et de retrouver le che- cru, celle des droits de l'homme, de la min de la croissance et d'une dimi- — Garantir la stabilité de notre conti- nution du chômage. nent, démocratie, de l'ouverture fondée sur une certaine conception de société — Combattre le nationalisme et la alliant l'efficacité économique au pro- Ces nouveaux défis de l'Europe com- xénophobie, et grès social a remporté une formidable munautaire sont donc de trois ordres : — Prévenir une vague d'immigration victoire. L'écroulement du totalita- — les uns imposés par l'agenda com- massive ... risme à l'est est d'abord dû à la force munautaire, d'attraction de notre Europe, celle qui tels me semblent les principaux défis — les autres, par l'évolution économi- depuis quarante ans a été façonnée par que, les derniers, que l'Europe communautaire est la volonté d'union. aujourd'hui appelée à relever. — relevant de la nouvelle situation Si la sobriété s'impose, c'est que, pour internationale. Je remercie l'Institut Royal des Rela- utiliser une image sportive, il convient tions Internationales de me donner aujourd'hui de transformer l'essai. Les défis imposés par l'agenda com- l'occasion d'en traiter à sa tribune. munautaire ont ceci de particulier, Nous avons donc aujourd'hui besoin voire d'agréable, qu'il nous appartient, C'est un vaste sujet et un vaste pro- de clairvoyance et de volonté de cette à nous États membres de les relever. gramme ! même volonté qui après les grandes Certes, ce n'est pas pour autant qu'ils tragédies de la première moitié de ce se maîtrisent plus aisément. Il est vrai Tout en étant honoré par votre que les objectifs ambitieux que s'est confiance, je dois reconnaître que siècle a permis de vaincre les divisions et les fractures héritées du passé. fixés la Communauté, ont été eux- l'exercice est difficile. Nous vivons une mêmes les fruits d'une réflexion por- époque marquée par des troubles Oui, l'Europe a des défis à relever. Je tant à la fois sur la place de l'Europe insoupçonnés. J'espère que vous par- suis convaincu qu'elle en a les moyens. dans le monde et sur les moyens d'as- donnerez ce que mes remarques pour- Il faut qu'elle retrouve aujourd'hui surer sa prospérité. ront avoir de conjoncturel. confiance en elle même et surtout la À l'évidence, l'entrée en vigueur rapide Après l'euphorie de la fin des années volonté politique sans laquelle le ris- que du déclin est réel. du Traité de Maastricht est une condi- quatre-vingts, l'Europe paraît mainte- tion pour que la Communauté retrouve nant retomber dans le scepticisme et le J'identifierais trois défis majeurs qui le dynamisme nécessaire. Il en est de la doute. Un climat de morosité générali- exigent une action cohérente et déci- Communauté comme du cycliste : Elle sée s'est emparé de nos opinions publi- ne peut s'arrêter sans tomber. ques, de nos acteurs économiques, de dée de la Communauté : nos responsables politiques. Je ne nie — la consolidation politique et écono- Il ne faut se faire aucune illusion, une pas que de réels problèmes se posent à mique des nouvelles démocraties non-ratification aurait un impact terri- nous. Il n'en faut pas néanmoins, verser issues de la fin de la guerre froide, ble sur la crédibilité internationale de dans le pessimisme et l'introspection — la poursuite du processus d'intégra- la Communauté. Elle risquerait de qui font les délices d'une partie des tion communautaire et de son élar- même d'affecter à terme l'acquis com- élites européennes. gissement à de nouveaux États, munautaire lui-même.

26 Nous pouvons, je pense, être opti- titutionnelle. La Communauté ne difficile. La crise économique qui mistes sur un résultat positif du réfé- gagnerait rien à un processus de révi- frappe tous nos pays appelle la Com- rendum danois en mai et sur une ratifi- sion institutionnelle permanent, bien munauté et nos gouvernements à une cation par le Royaume Uni. Mais le au contraire. Laissons au Traité sur réaction adéquate. retard pris a d'ores et déjà coûté cher à l'Union européenne le temps néces- nos pays et à nos populations. L'insta- saire pour démontrer qu'il assure à la Le Président Delors a proposé au bilité monétaire comme la montée du Communauté même élargie une effica- Conseil Européen d'Edimbourg une chômage sont largement le résultat cité et une transparence accrue ainsi initiative de croissance européenne. d'un climat d'incertitude qui pèse sur qu'un fonctionnement plus démocrati- Son volet communautaire est appelé à l'avenir du Traité sur l'Union euro- que. Le Conseil européen d'Edim- être complété par des politiques natio- péenne. L'enjeu est donc historique et bourg a, à cet égard, apporté des com- nales des États membres. la responsabilité colossale. pléments non négligeables. Le défi sera, pour certains États, de Comment demander aux candidats à Accomplissons d'abord les tâches que rendre compatibles d'un côté les exi- l'élargissement d'adhérer à l'acquis nous nous sommes fixées, et je ne vois gences d'une discipline budgétaire communautaire, dont Maastricht fait pas pourquoi l'on ne pourrait faire à rigoureuse pour atteindre les objectifs partie, si certains des partenaires quinze ou à seize ce qui réussit à douze. de convergence et de l'autre côté celles actuels cherchent à s'y dérober ? Les États membres de taille plus de politiques de relance économique modeste, doivent réfléchir à deux fois visant à résorber le chômage. Un nouvel échec que je voudrais écar- avant de se laisser entraîner dans un ter d'emblée ouvrirait sûrement la débat qui pourrait avoir des effets per- Le succès de la construction euro- perspective d'une Europe à géométrie vers sur l'engagement européen de péenne a très largement été le fruit du variable. plein emploi et du progrès social. leurs opinions publiques. Le défi est ici L'augmentation constante du chômage L'institutionnalisation d'un tel proces- de tirer le meilleur parti d'institutions qui frappe plus de 15 millions sus à plusieurs vitesses me paraît qui ont fait leur preuve. Cela est parfai- d'hommes et de femmes dans la Com- contenir les germes de la dissolution tement possible à condition qu'il y ait la volonté politique d'avancer sur la munauté fait penser que le modèle est elle-même. Un échec serait source de voie de l'union. grippé et que l'idée européenne n'est nouvelles incertitudes et surtout crée- plus porteur d'espoir. rait un climat de méfiance entre nos Je reviendrai plus loin sur la question La Communauté a besoin d'un sursaut États tel qu'une action cohérente et d'un élargissement plus important de la résolue deviendrait vite impossible. économique tel que celui qui avait été Communauté dans un avenir rappro- créé par le lancement du marché inté- Il faut saluer le fait que les pays candi- ché. rieur. dats ont marqué leur volonté non seu- lement de respecter l'acquis commu- Il est un défi majeur immédiat qui Le citoyen européen ne comprendrait nautaire, mais aussi d'endosser les relève autant de l'agenda communau- pas que dans la crise que nous traver- objectifs du Traité de Maastricht avec taire que de la situation économique sons, notre Communauté ne prenne tout ce qu'il comporte de potentialités, actuelle. Il s'agit de celui des progrès à pas une initiative en faveur de l'emploi. notamment en matière de politique de réaliser sur la voie de l'Union écono- mique et monétaire. Face à une certaine désaffection de sécurité et de défense. Il est vrai que l'opinion publique vis-à-vis des idéaux pour trois de ces États la question de la La question est posée comment conci- européens, le Président Delors a dit un neutralité rend cette démarche coura- lier les ambitions en matière monétaire jour que l'on ne tombe pas amoureux geuse. Mais ces pays ont fait un choix et le fait que les mécanismes de change d'un marché. Je voudrais dire à tous délibéré porté par la conviction que du SME ont été mis à rude épreuve il y ceux qui excipent de ce principe, que leur avenir économique et politique est a quelques mois. l'on ne tombe pas non plus amoureux intimement lié à une Communauté de la subsidiarité. européenne forte et présente sur une À mon avis, il n'est pas exact d'affirmer scène internationale en mouvement. que les récentes tensions monétaires Une politique de relance concertée est Les choses continuent à bouger en trouvent leur origine dans le système aujourd'hui une condition de la crédi- Europe, de nouvelles réalités apparais- monétaire européen lui-même. Le bilité de la Communauté auprès de nos sent qui devront être prises en compte. refus de recourir aux flexibilités réser- opinions. Elle est également la condi- vées par le système à travers des réamé- tion pour la réalisation des pro- J'entends dire ici et là que l'élargisse- nagements techniques réguliers a grammes de convergence prévus dans ment devrait être accompagné d'une contribué aux difficultés que nous le cadre de l'Union économique et réforme de la structure institutionnelle avons connues. Celles-ci sont égale- monétaire. de notre Communauté, dès avant ment dues à une spéculation déstabili- l'échéance de 1996 portée par le Traité satrice qui a été largement encouragée Le principal but de notre Commu- de Maastricht. Ce serait brûler les par l'incertitude qui a soudain pesé sur nauté demeure la prospérité et le bien- étapes. L'équilibre institutionnel actuel l'objectif même de l'Union monétaire. être de ses citoyens. a somme toute bien fonctionné et son originalité est l'une des raisons du suc- Nous devons prendre conscience que On peut regretter à cet égard qu'une cès même de la Communauté. Des les marchés sont mondiaux et qu'ils dimension importante de la construc- aménagements importants y ont été sont particulièrement sensibles à des tion européenne ait, quoi qu'on en dise, apportés principalement au profit du événements politiques qui ont semé le été quelque peu négligée ces dernières Parlement Européen, par le Traité de trouble. Le SME a sans aucun doute années. Maastricht. Un nouveau rendez-vous donné à l'Europe une relative stabilité est d'ores et déjà pris en 1996 pour L'Europe sociale est bien plus que la monétaire d'autant plus remarquable dimension altruiste du grand marché. revoir notamment les dispositions rela- que sur un plan mondial nous avons tives aux pouvoirs du Parlement et à la C'est au contraire un élément régula- assisté à des variations considérables teur indispensable d'une économie politique de sécurité. En attendant une des taux de change. Mais admettons révision éventuelle sur ces points très aussi que le système monétaire euro- sociale de marché. importants, il faut que la Communauté péen est parvenu à ses limites, notam- Il n'est tout simplement pas tolerable connaisse une période de stabilité ins- ment dans un contexte économique que l'on se serve des quatre libertés du

27 Traité de Rome dans une optique de voix en appelant à une protection du ment le plus réjouissant de cette fin de dumping social, forçant l'adoption de marché se fassent de plus en plus siècle. Mais les problèmes qu'a fait naî- plus petits communs dénominateurs fortes. L'on ne peut pas non plus tre cette mutation à l'échelle du conti- en matière de protection des salariés balayer du revers de la main les appels nent euro-asiatique ont à peine trouvé dans les États Membres. à l'aide et la détresse de secteurs entiers un début de solution. de nos économies. Voilà un défi qu'il me paraît urgent de La consolidation politique et économi- relever sans retard sauf à provoquer La seule solution raisonnable à mes que des nouvelles démocraties euro- une renationalisation des marchés au yeux réside d'une part dans l'ouverture péennes est la première priorité. C'est sein même de la Communauté. Une de nos marchés et d'autre part dans des une priorité de politique étrangère Communauté proche des citoyens programmes de reconversion et des comme de politique intérieure. Le veille en priorité à ne pas présider au politiques volontaristes en matière de conflit dans l'ex-Yougoslavie illustre à démantèlement des acquis sociaux. création d'emplois et d'innovation. suffisance à quelle tragédie la désinté- Les débats théoriques sur la subsidia- gration et l'instabilité soutenues par un rité et la transparence paraissent déri- L'idée de politique industrielle inscrite nationalisme débridé peuvent mener. soires face à cette exigence qui tient de dans le Traité de Maastricht a été la réalité quotidienne de nos popula- tabouisée, pour des raisons idéologi- La Communauté fait d'ores et déjà un tions. ques, et à cause de son identification à effort considérable pour venir en aide des milliards de subventions distri- à ces pays. Elle a multiplié les accords L'idée de démocratie sociale est un des buées ci et là qui n'ont pourtant pas de coopération assortis par des volets fondements de la construction euro- réussi à renverser le déclin de certaines financiers appréciables. Elle est de très péenne. Les pères fondateurs de la industries. loin le plus important contributeur à Communauté en étaient persuadés. Le Aujourd'hui l'idée même de « politique travers les programmes PHARE et fait est également qu'elle est à la base TACIS. En période de restrictions du consensus social et politique qui a industrielle » est en voie de réhabilita- tion, surtout aux États-Unis. L'Europe budgétaires, cela n'est-il pas suffisant ? présidé à la reconstruction de l'Europe Probablement non ! J'en veux pour et à son développement. ne doit pas rester désarmée à cet égard. Notre compétitivité est fragilisée, en preuve la convocation récente du G7 Or cette idée (de démocratie sociale) a dépit de progrès notables dans certains pour développer un nouveau pro- été quelque peu mise à mal, notam- secteurs. gramme d'assistance économique à la ment pendant la phase de récession Russie en vue de renforcer la position actuelle. Mais elle ne connaît pas d'al- Mais l'Europe doit se doter de politi- du Président Eltsine face aux difficul- ternative. ques plus offensives, notamment en tés intérieures qu'il doit affronter. matière de nouvelles technologies. Il faut donc maintenir le modèle origi- Quand elle agit de concert, elle réussit : Soyons clairs : une Russie frustrée par nal de développement économique et Airbus ou Ariane sont là pour le mon- la perte de son empire et nationaliste social qui a assuré pendant plus de trer. dans les relations avec ses voisins quarante ans la stabilité politique et la comme à l'échelle internationale, nous prospérité de l'Europe occidentale et Cela exigera des efforts de solidarité au coûtera infiniment plus que n'importe qui a exercé une énorme force d'attrac- sein même de nos États. Il est vrai que quel programme d'assistance, aussi tion sur nos voisins de l'est. la décennie écoulée n'a pas été exem- ambitieux soit-il. plaire de ce point de vue, à quelques Cette tâche sera d'autant moins aisée à exceptions près, dont, et j'en tire une Ce qui est particulièrement vrai pour la accomplir que les défis imposés par certaine fierté, celle du Luxembourg. Russie, du fait de sa taille et du fait de des facteurs extérieurs se posent Une approche solidaire est également sa nature de puissance nucléaire, est aujourd'hui avec une acuité sans précé- de mise au niveau européen tant il est vrai aussi pour les autres pays d'Eu- dent. La Communauté ne peut se déve- vrai que la question de l'accès au mar- rope centrale et orientale. lopper dans un cocon. La tentation de ché se pose à cette échelle. mettre en place un cordon sanitaire, Cette région est aujourd'hui plongée politique, économique ou commercial Une première difficulté majeure de la dans une crise économique structurelle ferait vite la preuve de sa vanité. La for- période actuelle réside donc dans le d'une ampleur telle qu'en comparaison teresse Europe n'est pas seulement une fait que nous devons en un temps de elle fait pâlir les difficultés conjonctu- mauvaise solution, elle se construirait crise économique et de chômage assu- relles importantes que connaît l'Eu- surtout au dépens de notre prospérité. rer le maintien d'un système commer- rope occidentale. cial international ouvert. Dire que, pour assurer la pérennité de Rappelons que la plupart de ces pays notre démocratie sociale, il convien- À l'aube du XXIe siècle, le défi fonda- rencontrent des taux de croissance drait de fermer davantage notre mar- mental pour l'Europe communautaire négatifs de l'ordre de 20 % l'an. On ché à tous les biens produits dans des sera de contribuer à établir et à garantir imagine ce que cela peut signifier conditions de protection sociale infé- de nouveaux équilibres fondamentaux quand on pense à l'impact social d'un rieure aux standards européens, est un sur le continent européen. Une fois taux de croissance de 0 % dans nos leurre. Le commerce international est encore, ce ne sont pas des considéra- pays. bâti sur le système des avantages com- tions altruistes seulement qui doivent paratif. Encore faut-il se mettre d'ac- guider notre démarche, mais aussi la Certes, la situation n'est pas aussi som- cord sur des règles de jeu minima à res- compréhension bien sentie des intérêts bre dans toutes les nouvelles démocra- pecter par tous les participants. La essentiels de nos États et de nos ties. Certains pays, dont ceux avec les- Communauté du Grand Marché citoyens. quels la Communauté Européenne a constitue la deuxième économie mon- passé les accords d'association dits diale et la première puissance commer- Certains regrettent le confort et les cer- européens, ont fait des efforts tout à ciale de la planète. Elle serait durement titudes de la guerre froide. Je pense au fait remarquables sur la voie de l'éco- frappée par un retour du protection- contraire que la libération du joug tota- nomie du marché et des privatisations. nisme. litaire des pays d'Europe centrale et Ce qui suscite l'admiration est le fait orientale, alors même qu'il y a dix ans que ces processus se sont déroulés, Cela dit, l'on peut s'attendre à ce que, tout proclamait la pérennité du sys- au-delà des vicissitudes d'une vie par- dans les circonstances présentes les tème communiste, est bien l'événe- lementaire parfois agitée, dans un

28 cadre de stabilité politique presque impose d'ajouter immédiatement que pleur prévue ne signifie pas qu'elle étonnant. les divergences existantes en matière n'aura pas lieu. A cet égard, je tiens à de développement économique et rappeler le nombre de réfugiés en pro- Cela étant, nous ne pouvons ignorer social font que si la vocation est affir- venance de l'ex-Yougoslavie qui ont du que de larges secteurs de la population mée de façon générale, la perspective être accueillis dans nos pays du fait du de ces nouvelles démocraties ont néga- concrète doit être sérieusement nuan- conflit. Imagine-t-on ce que cela don- tivement ressenti les effets de la disso- cée selon les pays. nerait en cas de déstabilisation dans la lution des anciennes structures. On CEI? entend ici et là des voix regrettant les Les accords européens avec la années où la sécurité économique était Pologne, la Hongrie et les deux États L'ordre de grandeur de la ruée vers assurée aux individus, même si c'était issus de la Tchécoslovaquie réaffirment l'Ouest est inquiétant. aux dépens de la prospérité de l'en- cette vocation et dessinent cette pers- semble. pective. Il est vrai que les conditions La vague Sud-Nord sera en toute pré- économiques ne sont pas mûres dans vision plus massive et plus radicale, car Si nous voulons éviter que ces rêves de ces pays pour une intégration dans la issue de situations économiques bien grandeur ne s'expriment dans des Communauté. Livrées aux libertés du plus désastreuses et fondamentalement nationalismes exacerbés, nous devons grand marché, leurs économies s'effon- désespérées. offrir une perspective de développe- dreraient dans l'heure. L'unification Pendant les dernières quarante années, ment économique et social crédible à allemande nous montre quel type de ces peuples. Nous pouvons le faire à parallèlement donc au développement situation nous aurions alors à affronter. des Communautés européennes, la travers des programmes d'assistance, Nous ne pouvons demander aux mais surtout, par l'ouverture de nos population mondiale a doublé, passant contribuables européens de faire au de 2,6 milliards à 5,5 milliards de per- marchés aux importations en prove- profit de leurs cousins polonais, tchè- sonnes. nance de ces régions. ques ou hongrois un sacrifice de la même ampleur que le contribuable D'ici le tournant du siècle, un milliard La tentation nationaliste et xénophobe d'Allemagne de l'Ouest est appelé à supplémentaire d'hommes et de avec sa mentalité rétrograde est bien le faire au profit de ses concitoyens et femmes viendront s'y ajouter, 3 enfants plus grand danger pour l'Europe frères des nouveaux « Länder » alle- venant au monde chaque seconde nous aujourd'hui. Nous voyons les résultats mands. dit l'UNFPA, l'agence compétente des dévastateurs dans l'ex-Yougoslavie. Nations Unies. En l'an 2025, 85 % des Outre le fait d'une profonde déstabili- C'est donc un processus de longue humains vivront dans l'hémisphère sation des Balkans, cette situation n'a haleine dans lequel la Communauté et Sud et cela dans des conditions écono- pas manqué d'aggraver la crise écono- ces pays sont engagés. miques désastreuses. mique déjà considérable endurée par les pays voisins du foyer de tension et a Il est patent que la volonté d'intégra- Or, une grande partie de cette explo- eu un impact négatif sur les perspec- tion de ces pays trouve son origine sion démographique se passe à nos tives de développement économique dans des considérations d'ordre politi- portes. Le pourtour sud de la Méditer- de l'ensemble des pays européens. que et de sécurité au moins autant que ranée ne fait pas exception par rapport dans des considérations économiques. à l'Afrique noire. Du point de vue politique, la Commu- Cela donne une certaine marge de nauté devra, à côté de son effort d'as- manœuvre à l'organisation de nos rela- La seule Afrique du Nord verra sa sistance, poursuivre énergiquement ses tions. population doubler d'ici l'an 2025, objectifs de stabilisation des frontières passant de 150 à 300 millions de gens en Europe et le respect des droits des L'on envisage aujourd'hui de mettre en dont plus du tiers n'auront à ce minorités sur tout son espace. place une structure permettant d'asso- moment pas atteint l'âge adulte. Au cier ces pays à une série de politiques Proche et au Moyen Orient, en Asie L'écroulement de l'empire soviétique a communautaires et en particulier à la comme en Amérique centrale et en provoqué, d'un côté, un extraordinaire future politique étrangère et de sécurité Amérique du Sud les tendances sont épanouissement de la vie démocrati- commune. similaires. Le seuil des 12 milliards que, d'un autre côté, un regain des par- pour la population mondiale sera pro- ticularismes, des nationalismes et de Ces pays se voient déjà offrir une bablement atteint lorsque les nou- politiques aussi détestables que « la réponse partielle à leurs préoccupa- veaux-nés d'aujourd'hui auront 25 ans. purification ethnique. » tions sécuritaires dans le cadre du NAC-C de l'OTAN et dans le Forum Or, les experts pensent que 10 à 20 Le fait est qu'aux droits d'un peuple de Consultation de l'UEO. C'est là une pour-cents de ces populations seront d'une minorité ethnique nationale ou démarche complémentaire et non pas prêtes à échapper par l'émigration à la religieuse répondent presque toujours concurrentielle aux perspectives com- pression sociale, à la misère et à la les revendications opposées d'un autre munautaires. famine, voire aux effets de conflits peuple, d'une autre minorité. armés ou de dictatures politiques. Un autre défi d'importance qui se pose Je pense que la Communauté doit éta- à notre Communauté, porte sur l'am- Les pressions migratoires qu'elles blir une conditionnante politique pleur d'une nouvelle poussée migra- s'exercent au Sud ou à l'Est, ne pour- stricte, sans être tatillonne, en matière toire dont elle pourrait faire l'objet ront pas être contenues par des bar- de respect des droits des minorités, dans les années à venir. rières politiques ou juridiques. Elles sauf à accepter de voir s'installer le seront d'autant moins contrôlables chaos à nos frontières. Selon un récent sondage effectué par la qu'elles seront plus massives et que la Commission Européenne dans les transhumance des pays pauvres vers les Pour vaincre les démons nationalistes pays de l'ex-Pacte de Varsovie, 10 à pays riches transférera avant tout les nous devrons en outre offrir une pers- 20 % de leur population seraient prêts jeunes les plus entreprenants et les plus pective d'intégration qui détourne ces à échapper par l'émigration à la pres- dynamiques. peuples du particularisme. sion sociale, à la misère, voire aux effets de conflits armés. Alors que faire ? Tous les États démocratiques euro- péens ont vocation à adhérer à la Com- Le fait que la vague d'émigration Je partage l'opinion que Willy Brandt a munauté Europénne. Le réalisme nous annoncée en 1989 n'ait pas pris l'am- exprimée peu avant sa mort, en formu-

29 lant deux constatations, soutenues par Mesdames et Messieurs, péenne de tout son poids dans un les experts du Club de Rome : contexte mondial. Mon propos était de vous livrer un bref 1. — il n'est pas possible que la Com- aperçu des défis et des priorités qui La définition d'une politique com- munauté, même élargie, puisse s'imposent en ce moment à la Commu- mune en matière d'immigration nous devenir le refuge de tous ceux qui nauté Européenne. habilitera à nous saisir d'une problé- fuient la misère et la famine, matique que la suppression des fron- l'anarchie et le chaos ; Je suis conscient de ce que j'ai proba- tières intérieures de la Communauté blement déçu les adeptes de la théolo- aurait sinon rendue insoluble. 2. — seule une politique volontariste gie communautaire, ne m'étant pas de la part des pays industrialisés longuement étendu sur des sujets aussi Je suis optimiste pour la capacité de la tendant à l'ancrage économique subtils que la subsidiarité, la transpa- Communauté à affronter ces défis aux- des populations à leurs territoires rence, le déficit démocratique ou la quels, de façon isolée, les États mem- peut prévenir les exodes massifs. vocation fédérale. Il me paraît en effet bres ne peuvent apporter de réponse. Ce n'est pas une politique d'assistance que, tout importants qu'ils soient, ils Pour ma part, j'estime qu'il faut avant qui est ainsi conseillée, mais une politi- conduisent à un nombrilisme qui n'est tout faire preuve de volonté politique. que rénovée d'aide au développement, pas de mise face aux problèmes autre- C'est ce que demandent nos peuples. à l'industrialisation, à l'investissement ment sérieux que nous avons à affron- et aussi à la commercialisation des pro- ter. Certes, il n'existe pas de recettes Nous devons cesser de douter en per- duits des pays pauvres. toutes faites ou des solutions faciles. manence de nous-mêmes. Ceci est Certains objectifs sont difficiles à d'autant plus incompréhensible qu'à Dans les années à venir, l'Europe com- concilier. Je vois très bien ce qu'il y a en l'extérieur l'Europe est considérée munautaire aura le choix de fermer ses apparence de contradictoire entre une comme une des forces gagnantes du frontières soit aux personnes, soit aux politique de relance et la discipline prochain siècle. Dans son dernier livre produits. budgétaire. Je reconnais les difficultés « Head to Head » paru il y a quelques Elle ne pourra pas opérer deux ver- qu'il y a à concilier l'ouverture des mar- mois, l'économiste américain très en rouillages à la fois — pour des raisons chés avec les exigences de protection vue, Lester Thurow parvient à la morales, pour des raisons politiques, sociale. Et pourtant les exemples des conclusion que dans la grande compé- pour des raisons de sécurité et aussi : pays du BENELUX, de la R.F.A., du tition économique qui est en cours, depuis les événements de 1989, l'Eu- Danemark ... sont là pour prouver que l'Europe a toutes les chances de sortir rope sait que les casseroles vides peu- cela n'est nullement une tâche impossi- victorieuse. vent être plus dangereuses que les ble. « Future historians will record that the chars. Des sacrifices seront nécessaires pour twenty-first century belonged to the Les politiques déjà instituées par la surmonter la crise économique House of Europe. » Communauté Européenne en matière actuelle et pour contribuer à rencon- L'Europe dispose d'atouts considéra- de coopération et le modèle de la poli- trer les défis posés par l'environne- bles. Elle dispose d'un vaste marché de tique méditerranéenne rénovée avec ment international. Je crois qu'ils sont quelques 500 millions d'êtres humains ses encouragements aux solutions supportables. Mais je ne pense pas que bien éduqués. Thurow souligne que la transfrontières et régionalement inté- nous puissions, à l'instar des années réussite est à la portée de l'Europe à grées me paraît refléter le bon choix. quatre-vingts, en faire porter la charge, deux conditions majeures : Mais nous devons savoir qu'une ouver- une fois encore, aux plus vulnérables ture supplémentaire de nos marchés, de nos concitoyens. — L'Europe doit poursuivre son inté- notamment en matière agricole s'im- gration et elle doit s'occuper active- posera. Il me paraît qu'il faut y consen- La Communauté dispose des instru- ment du développement économi- tir sauf à courir le risque de voir se ments pour répondre aux problèmes que de l'Europe centrale et orientale. répercuter dans l'hémisphère nord les de l'heure. conséquences catastrophiques de l'ex- « Neither is an easy task. Both will plosion démographique dans l'hémi- Cela sera encore plus vrai lorsque le require European citizens willing to sphère sud. Traité de Maastricht sera entré en make sacrifices today to create an vigueur. economic juggernant tomorrow. » Dernière réflexion à ce propos. Un L'Union économique et monétaire A un moment où l'Amérique retrouve homme politique se fait généralement nous permettra de définir dans de de nouveaux ressorts, cette conclusion descendre en flammes lorsqu'il met en meilleures conditions des politiques de tirée par un Américain sur l'avenir de garde contre des solutions qui parais- croissance communes. l'Europe devrait être une grande leçon sent immédiatement opportunes. Mais de courage. les implications à long terme révèlent La politique étrangère et de sécurité que ce choix sera plus coûteux qu'un commune nous fournira un outil plus Il appartient aux responsables politi- sacrifice immédiat, les générations apte que la coopération politique ques européens de traduire ce message futures devant régler la note. actuelle pour faire peser l'Union Euro- en un programme d'action.

M. Sanier auprès de Ia BERD

Monsieur Jacques Santer, Premier bourgeois auprès de la BERD, Mon- des projets luxembourgeois introduits Ministre. Ministre du Trésor, s'est sieur Santer s'est adressé au Conseil auprès de la BERD. Messieurs Santer rendu le 15 mars 1993 à Londres afin d'administration et s'est entretenu avec et Attali ont effectué également un tour d'effectuer une visite de travail auprès de la Banque Européenne pour la le Président de la Banque, Monsieur d'horizon sur la situation économique Reconstruction et le Développement. Jacques Attali. La discussion a porté, et politique des 22 pays d'intervention En sa qualité de Gouverneur luxem- d'un point de vue bilatéral, sur l'état de la BERD.

30 Échange de vues sur la dimension « Europe des Régions » Le 15 mars 1993 M. Florian Gerster, ministre chargé des Affaires euro- péennes et fédérales de la Rhénanie- Palatinat et actuellement président de la Conférence des ministres chargés des Affaires européennes des « Län- der », a exposé à Luxembourg les com- pétences et les vues de 1'« Europami- nisterkonferenz » qu'il préside actuel- lement. Par ailleurs l'échange de vues a porté également sur la dimension « Europe des régions », et dans ce contexte, sur la création du Comité des régions prévu par le Traité de l'Union européenne, ainsi que sur le nouveau rôle que sou- haitent jouer les « Länder » dans la politique communautaire de l'Alle- magne et dans la construction euro- péenne. MM. Poos, Wohlfart et Cerster

Quadripartite » de l'Environnement à Luxembourg

Sur invitation de Monsieur , Ministre de l'Environnement, les ministres de l'Environnement de l'Allemagne, de la Belgique, des Pays- Bas et du Luxembourg se sont réunis au Château de Senningen le 15 mars 1993. Dans le cadre de la « Quadripartite » qui regroupe les pays du BENELUX et de l'Allemagne et qui se déroule à inter- vales réguliers, ils ont eu un échange de vues sur des dossiers importants en matière d'environnement. D'un côté, ils ont discuté les problèmes globaux que sont les changements cli- matiques et l'utilisation d'instruments économiques et financiers, dans le domaine de la lutte contre les émis- sions de CO2 et tout particulièrement M. Bodry en conversation avec MM. Klaus Töpfer (Allemagne) Hans Alders (Pays-Bas) . . . la proposition de directive instaurant une taxe communautaire sur l'énergie et le CO2. Ils se sont concertés sur le suivi de la conférence de Rio sur l'envi- la compatibilité des systèmes de ronnement et le développement et ils reprise et de gestion de produits ont préparé la conférence Est-Ouest générateurs de déchets tels les des ministres de l'Environnement qui emballages pour liquides alimen- aura lieu à Lucerne en avril 1993. taires, les piles et accumulateurs, les pneus, les voitures par référence D'un autre côté, ils ont débattu de dos- notamment aux directives 85/337 siers et thèmes européens qui impli- du 27 juin 1985 et 91/157 du 18 quent une coopération transfrontière mars 1992 concernant respective- ment les emballages pour liquides et interrégionale. alimentaires et les piles et accumula- teurs contenant certaines matières Furent visées notamment dangereuses et à la proposition de - la concertation, l'échange d'infor- . . et Mme Onkelinx (Belgique) directive sur les emballages et mations et l'entraide transfrontière déchets d'emballages ; dans le cadre du règlement CEE No des transferts de déchets à l'entrée et 259/93 du 1er février 1993 concer- à la sortie de la Communauté euro- - la coopération transfrontière dans le nant la surveillance et le contrôle péenne ; cadre de l'application de la directive

31 CEE No 85/337 du 27 juin 1985 échets dangereux dont tout particu- 92/72 du 21 septembre 1992 concer- concernant l'évaluation des inci- lièrement la fixation de valeurs nant la pollution de l'air par l'ozone dences de certains projets publics et limites pour les émissions de une déclaration de coopération por- privés sur l'environnement ; dioxynes et de furanes. tant sur l'harmonisation de l'informa- — une position commune lors des dis- tion et des systèmes d'alerte lors d'une cussions sur la proposition de direc- Lors de la réunion, les ministres ont pollution de l'air par l'ozone (smog tive relative à l'incinération des adopté, dans le cadre de la directive No d'été).

Mission économique en Thaïlande

Monsieur , Secré- taire d'Etat aux Affaires étrangères, a présenté le 15 mars 1993, au cours d'une conférence de presse, les résul- tats de la première mission économi- que menée par le Luxembourg en Thaïlande du 1er au 6 mars dernier.

Conseil CE. « Transports » à Bruxelles MM. Wohlfart, Thiel et Jung, qui ont fait partie de la mission économique en Thaïlande Le Conseil « Transports » de la CE. s'est réuni le 15 mars 1993 à Bruxelles. Le Luxembourg fut représenté par M. , Ministre des Trans- ports. Une des questions essentielles à l'ordre du jour de ce Conseil a été la demande allemande d'harmoniser la fiscalité des transports routiers.

M. Martinez en visite à Luxembourg

M. Miguel Ângel Martinez, Président de l'Assemblée parlementaire du S.A.R. le Grand-Duc et M. Martinez MM. Santer et Martinez Conseil de l'Europe, a fait une visite officielle à Luxembourg les 16 et 17 mars 1993. Au cours de cette visite, M. Martinez fut reçu en audience par le Grand-Duc. Il a eu un entretien avec Madame Erna Hennicot-Schoepges, Présidente de la Chambre des députés. M. Martinez a eu en outre des entrevues avec M. Jac- ques Santer, Premier Ministre, Minis- tre d'Etat, et M. , Vice- Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères.

M. Martinez à la Chambre des Députés

32 Speech by Mr. Jacques Santer, Prime Minister of Luxembourg on the Award of the Joseph-Bech-Prize 1993 to The Right Honourable Lord HOWE of Aberavon (March 16th, 1993)

Sir powers. It was also the common politi- pened since, until then the Community Excellencies, cal future which could ensure liberty had merely been in bud. Ladies and Gentlemen, and security for all Europeans to enjoy peace and prosperity. And that need It was in the 1980s that the Community Lord Howe is no stranger in Luxem- was perhaps more obvious to those on blossomed, with an elected parlia- bourg. His years in the Council of Min- the continent than to those whose terri- ment : with the European Monetary isters made him a familiar and always tory had not been overrun time and System well under way ; with a com- welcome visitor to this country. But his again, century after century, by their mon foreign policy developing in Pol- renown is international. And he is one neighbours. However, to Continental itical Co-operation : with the first seri- of that growing but select band who Europeans — to Jean Monnet as to ous reforms of the Budget and of the deserve the description, not simply of a Joseph Bech — it was not conceivable Common Agricultural Policy in place. European politician but a European that, ultimately, Britain could stay apart statesman. Furthermore, that we are from us. A European Community Fontainebleau-Milan-Luxembourg- today assigning him a special place in without Britain would be a body with- Madrid : these seminal summits in our European roll of honour in no way out a vital limb — without the world's which you, Lord Howe, played a suggests that his services to Europe or most credible element of parliamen- powerful role were significant steps in to the wider world, whether as admin- tary democracy. the logical progression to open fron- istrator, scholar or reformer, are over. tiers and then to Maastricht and Edin- Fortunately, there have always been burgh. The European Community had its those in Britain, too, who have seen origins four decades ago. Ever since — Europe in the same totality — for whom For both the United Kingdom and it is fair to say — the United Kingdom's the benefits of a military alliance and a Europe in the 1980s, you were in key approach to membership, to European free trade area were good, but in the positions in the British Cabinet, per- integration, to the European Union on end not enough ; for whom the com- forming two vital and complementary which we have now embarked, has plex vision of the EEC was always tasks ; to begin with as Britain's Chan- tended to confuse many of her friends. more compelling than the simple prag- cellor of the Exchequer (what we It has perhaps contained more anom- matism of the EFTA. would call a Minister of Finance), then alies, or at least more hesitations, than as Foreign Secretary. The first task — most. We are thankful, Lord Howe, that you your constant endeavour, whenever have been one of them. You have held you were able — was to present a posi- This phenomenon has found many your European beliefs since before you tive, constructive approach to the explanations — historic, geographic, first entered parliamentary politics Community on the part of the Linited political, economic, constitutional. nearly 30 years ago. We are thankful, Kingdom. Supremely you promoted Each is understandable and each is still more, that you were the British that essentially British initiative, the valid : the decline of empire ; the pro- Foreign Secretary during the years installation of a genuine Common minence of the sterling area ; the trad- which, so far, have been most fruitful Market — the single, barrier-free inter- ing pattern of the Commonwealth and most critical for European con- nal market which had eluded the Mem- (gradually achieving independence), struction. I will explain why. ber States for nearly 30 years. The the ancient parliamentary tradition ; other task was to keep your country the anglo-saxon fraternity hardened The 1960s consolidated the bonds part of this great venture — to keep the and strengthened in war ; the global between the original Six. Their collec- British Government on board the ship naval and military responsibilities. tive growth in prosperity then estab- — during the achievement of that goal, Above all, there has been the long insu- lished a critical economic mass whose with all it implied and all that might lar experience — the justifiable convic- power and potential could not be flow from it. tion, held since will before the time of ignored. Shakespeare, of the inviolability of the As Chancellor of the Exchequer from British Isles to foreign invasion. The 1970s brought the first crucial 1979 until 1983 you had introduced enlargements — Britain, Denmark, Ire- two brave and radical policies which Yet for nearly half a century (one might land — but they were otherwise an era blazed a liberalising trail for much of say for far, far longer) the necessity has of regression and doubt, with the cold Europe and much of the world. One existed for a shared future for all Euro- War building up to yet another crisis was the assault on the public-sector, peans. This was not just the common over missile deployment, and the West with a privatisation programme in Bri- economic future demanded by the politically divided about how to con- tain which the rest of us were obliged to emergence of the economic super- front it. Compared to what has hap- follow. The other was the abandoning

33 world ; of the practical limitations to genuine freedom of action ; of the danger of clinging to the illusion of power ; but, no less, of the immeasur- able opportunities open to those who are ready to share sovereignty in the ways in which it must be shared, with- out prejudice to the integrity and pride of those who share it. These are themes which you have developed in your work and in your speeches — tenets and values to us all.

One other aspect of your Foreign Sec- retaryship stands out — the extraordi- nary application of the British Foreign Office itself, most of all in its approach to European Affairs and Community legislation. We have long admired the competence of your officials ; their infinite care over new proposals and study of their effects, good or bad ; the detail with which British Ministers are always briefed ; the imagination shown when new departures are needed. Unwelcome that may be on occasion for those who would hurry ahead regardless. But, time and again, other M. Santer remet le Prix Joseph Bech 1993 à Lord Howe delegations have relied on, and been grateful for, such a high degree of pro- fessionalism in the conduct of Com- Exchange Control — ten years before We recall the vexatious days when you munity affairs. It has stood us all in this fundamental of the 1992 Pro- last held political office. You fell then good stead. No other Foreign Ministry gramme became obligatory and in political battle — for what you would deny that. We do not doubt that general. Britain then — as now, alas — believed. But your action served to your own distinguished legal back- was outside the Exchange Rate Mech- spur Britain on to her European des- ground must have polished these anism. That absence was not your tiny when she might have stood back Departmental qualities still further : a choice ; but we have remembered the and — to use your own metaphor — lawyer since 1952 ; A Queen's Coun- skill with which, effectively as a non- allowed the European train to depart sel in 1965 ; and, not least, Solicitor- partisan umpire, you were thereby able without her. We do not underestimate General in Mr Edward Heath's govern- to preside over ERM currency realign- the personal cost, or the strain and the ment, responsible for the very legisla- ments considered more natural then agonising, for both you and Lady tion which brought your Country into than they were last year. Howe, to which you were subject then. the Community in 1972. But your cause was ours. And it was From 1983 to 1989, as Foreign Secre- Europe's. tary, you contributed signally to build- You have always remembered your ing up the influence of Western Europe If Politics is 'the art of the possibile', own national origins in Wales. Luxem- in the world — holding Britain stalwart then timing is the essence of that art. It bourg, too, is a small country — an even in our common defence until the is especially true in European affairs, smaller country — which maintains its Soviet Bloc itself began to break apart. where mood, and temperature, and the national character and customs but At home as well as abroad, your great state of the political tide are so vari- understands the advantages of being political and diplomatic skills were able. Your own refined instinct about part of larger unity. tested to the utmost — at last to break- when or when not to pursue a given ing point. Yet for those six invaluable — policy — whether dealing, patiently indeed, crucial — years you strove suc- We have much to teach the larger with your own countrymen and nations of Europe how little there is to cessfully to reconcile opposite views women, or pragmatically handling the within the Community, to allay need- rest of us — accounts for much of your fear in wider associations — how little less fears and suspicions arising at success, and for your success in so chance there is of being ingested and home, to neutralise conflicting tenden- much. digested until there is nothing left to be cies within the British Government as patriotic about. It is no doubt your in the British Parliament. In this important sphere of European Welsh background that has given you Affairs, we have admired two particu- the conviction, no less than the elo- The Internal Market apart, Britain may lar facets of your wisdom and clarity of quence, to present the European Com- not have seemed to be in the van of thinking. One is your rejection of munity to the United Kingdom and to Community progress, or leading the extreme views in politics, of absolutist the world as a noble and beneficent drive towards integration — certainly judgments : the failing which tempts us vision that will, as it matures and enlar- not in currency matters. This month, all into exaggerated expressions or ges, make the next century better for all she is not exactly foremost in ratifying entrenched positions which may make of us than this one has been. the Treaty of Union ! But it was you discussion difficult and agreement who ensured that she was never so far impossible. The other is your under- It is because of your long, courageous behind that she could not recover, to standing of the realities of national and unfailing devotion to that ideal that join the leaders, to mould the Com- sovereignty ; of the interdependence of the Jury wishes to honour you with the munity's future. nations and people in the modern Joseph Bech Prize 1993.

34 Groupe Schengen : Le Couple héritier visite l'école Esch/Wobrecken Pourparlers avec l'Autriche, la Finlande Le 17 mars 1993 Leurs Altesses classes 10e transition mét Royales le Grand-Duc Héritier et la + vente : 28 élèves et la Suède Grande-Duchesse Héritière ont visité classe 9e prof. LT : 30 élèves le Centre régional complémentaire (dont une francophone) Le 16 mars 1993, les représentants au Wobrecken, Esch-sur-Alzette. Groupe central Schengen des neuf 39 enseignants Etats parties à cette initiative ont reçu, 23 enseignant(e)s de renseignement au siège du secrétariat Schengen à Le C.R.C. Wobrecken complémentaire 03 enseignantes à mi-temps Bruxelles, des délégations de l'Au- 284 élèves : triche, de la Finlande et de la Suède — 04 maîtresses de renseignement les trois pays avec lesquels les négocia- dont 190 (67%) de garçons et 94 ménager et familial tions d'adhésion à l'Union européenne (33 %) de filles 03 contremaîtres-instructeurs ont été engagées. La délégation autri- 06 chargés de cours chienne était dirigée par M. Grubmayr, 24 classes 1 chargé de direction directeur général aux Affaires juridi- classes complémentaires : 70 élèves 1 assistante sociale ques et consulaires, la délégation fin- classes de fin d'études : 68 élèves 1 secrétaire landaise par M. Kosonen, directeur du classes francophones : 88 élèves 1 artisan-concierge ministère des Relations extérieures, la délégation suédoise par M. Almquist, sous-secrétaire adjoint du ministère de Provenance des élèves de Wobrecken par rapport aux communes l'Immigration. Commune Nbr % G % F % Cette rencontre a été précédée par la déclaration faite le 1er février 1993 par Esch 174 61,27 118 62.11 56 59,57 les Etats Schengen, lorsque les négo- Schifflange 43 15.14 31 16,32 12 12,77 ciations en vue de l'adhésion des trois Sanem 35 12,32 22 11,58 13 13.83 Etats précités à l'Union européenne Mondercange 7 2.46 5 2,63 ~) 2.13 Differdange 9 3.17 3 1.58 6 6.38 ont été entamées. Reckange 2 0,70 1 0.53 1 1.06 Dans cette déclaration les Etats Schen- Kayl 2 0,70 1 0.53 1 I.Od gen soulignent que l'article 8A du Rumelange 2 0,70 2 1,05 0 0,00 Traité de Rome fixe l'objectif de la sup- Dudelange 5 1,76 3 1,58 2 2.13 pression des contrôles aux frontières Bettembourg 3 1,06 3 1,58 0 0.00 intérieures et se proposent d'atteindre Pétange 2 0,70 1 0.53 1 1,06 cet objectif dans le cadre des accords de Schengen' — en attendant qu'il puisse être mené à bien par tous les Etats membres de la Communauté européenne. La déclaration invite les trois Etats candidats à l'adhésion à partager cette interprétation de l'arti- cle 8A et à adhérer aux Accords de Schengen. La réunion du 16 mars constitue le début d'un processus d'information sur les Accords de Schengen, qui vise à faire connaître de manière plus appro- fondie le contenu de ces accords à l'Au- triche, à la Finlande et à la Suède. Cette étape contribuera à faciliter l'adoption des décisions dans le cadre de la décla- ration du 1er février 1993.

Accord de Schengen du 14 juin 1985 et Convention d'application de cet Accord du 19juin 1990. En arrivant devant l'école Esch/Wobrecken

35 Réformes dans la Justice

Le 18 mars 1993, M. Marc Fischbach, Ministre de la Justice, a donné une conférence de presse qui a porté sur le sujet suivant : « Pour une Justice moderne et efficace — présentation d'un ensemble de réformes ».

Abwasserklärwerk Mompach/Trier Land

Das grenzübergreifende deutsch- luxemburgische Abwasserprojekt hat Le Ministre de la Justice Marc Fischbach et deux de ses collaborateurs zum Ziel, die Orte Born, Moersdorf und Givenich (Luxemburg) sowie Mesenich und Metzdorf (Deutsch- land) an eine gemeinschaftliche voll- biologische Gruppenkläranlage anzu- schließen. Gefördert wird aus dem EG-Pro- gramm nicht nur der Ausbau der Klär- anlage, sondern auch der Bau der Sammler und der Pumpwerke. Die Kläranlage befindet sich auf luxembur- ger Seite in der Sektion Moersdorf der Gemeinde Mompach. Zur Zeit leiten die o. g. Orte die zum Teil nur mechanisch gereinigten Abwässer in die Sauer. In den letzten Jahren wurde die Sauer mehrmals für den Badebetrieb gesperrt. Wasseranalysen der Sauer haben einen erhöhten Salmonellenge- halt angezeigt. Es liegt auf der Hand, Das Abwasserklärwerk Mompach/Trier Land daß ein Badeverbot enorme Auswir- kungen auf den Fremdenverkehr hat. Da jedoch die o. g. Orte zum größten Teil ihre Einnahmen aus dem Frem- denverkehr beziehen (siehe hierzu die vielen Besucher der Campingplätze bzw. Übernachtungen), sind die angrenzenden Gemeinden bestrebt, die Wasserqualität des Grenzflusses zu erhöhen.

Die Kosten für dieses Projekt aus dem deutsch-luxemburgischen Interreg- Programm belaufen sich auf ca. 9,8 Mio. DM.

Plantation d'arbres à Rambrouch en présence du Grand-Duc Patronné par la commune de Ram- tés et 3 km de clôtures de sécurité dres- L'action plantation d'arbres d'Oeko- sés. Fonds le long de la Haute-Sûre a eu brouch et le syndicat du futur parc pour cadre, dans la commune de Ram- naturel de la Haute-Sûre SYCOPAN, le L'action officielle à la ferme de Marte- brouch, les lieux-dits « Ferme-d'Oeil » projet a bénéficié de la collaboration linville a vu la présence notamment de près de Martelange et « Ferme de Mar- d'une centaine d'amis de la nature. SAR le Grand-Duc et des ministres telinville » près de Bigonville. Grâce à eux, 1 100 arbres ont été plan- Alex Bodry et Marie-Josée Jacobs.

36 La politique hospitalière, psychiatrique et gériatrique du Gouvernement

Le 22 mars 1993, Monsieur le Ministre de la Santé Johny Lahure a tenu une conférence de presse sur : « La politi- que hospitalière, psychiatrique et gériatrique du Gouvernement ». Le Gouvernement a arrêté au mois de mars les orientations générales pour ce qui concerne sa politique hospitalière, psychiatrique et gériatrique. Le pays restera divisé en trois régions hospita- lières : le Nord, le Sud et le Centre, dont le Nord et le Sud seront dotés cha- cun d'un hôpital lourd, alors que le Centre en recevra deux. Un hôpital lourd assurera à la population la poly- valence des services ; tous les autres hôpitaux seront des hôpitaux complé- mentaires par rapport aux premiers, avec lesquels ils développeront des synergies au niveau régional. Le Gouvernement veillera à un juste équilibre général entre secteurs public et privé, qui devront rester à la fois complémentaires et compétitifs, cha- Le Ministre de la Santé Johny Lahure au cours de sa conférence de presse cun disposant de la liberté de se spécia- liser dans les domaines de son choix et II est proposé de faire bénéficier le cen- gramme de modernisation hospitalier dans le cadre du plan hospitalier. tre hospitalier de Luxembourg d'une pourraient utilement être transformés enveloppe suffisante pour rénover et en maisons de soins (en particulier Au Nord le nouvel hôpital à Ettel- étendre le bloc opératoire et les ser- dans la région du Centre), le secteur bruck, devenant hôpital lourd, après vices de soins intensifs et pour procé- gériatrique continuant à souffrir d'un étude de sites sera reconstruit dans les der à la constitution de l'institut natio- manque de lits, même après la réalisa- tous meilleurs délais, étant entendu nal de cardio-chirurgie. tion du nouveau programme d'investis- que l'actuelle clinique St Louis serait sements. transformée en centre gériatrique. Quant à l'hôpital lourd relevant du sec- Dans cette même région la clinique de teur privé, le Gouvernement constate Wiltz subira des travaux pour l'amélio- Dans le domaine de la gériatrie il est qu'il sera impossible, pour des raisons envisagé de porter le total des lits géria- ration de la mise en sécurité et de l'hy- financières autant que budgétaires, de giène hospitalière. triques qui est actuellement de 542 à réaliser simultanément la nouvelle cli- 758 fin 1994 et à plus ou moins 1.100 Au Sud, l'hôpital de la Ville d'Esch- nique congréganiste au Kirchberg et la en l'an 2000. A court terme la sur-Alzette sera l'hôpital lourd de la restructuration ambitieuse de la clini- construction de deux nouvelles mai- région, la coopération avec les trois que Ste Thérèse ; des pourparlers entre sons de soins est envisagée. hôpitaux complémentaires (Ste Marie les deux promoteurs de ces projets — à conclure pour le 1er juin 1993 — à Esch-sur-Alzette, Dudelange et Dif- Enfin pour ce qui concerne le domaine ferdange) devant dégager un maximum devront dégager un accord sur les synergies à réaliser entre les deux hôpi- de la psychiatrie, le Gouvernement a de synergies ; le ministre de la Santé est pris acte du rapport dit Hafner propo- chargé d'accélérer les négociations taux dans le but de leur assurer une cer- taine inter-complémentarité. sant un modèle de psychiatrie décen- entre l'hôpital de la Ville d'Esch-sur- tralisée pour le Grand-Duché de Alzette, l'hôpital de la Ville de Dude- Luxembourg et approuve la décision lange et la clinique Ste Marie d'Esch- S'agissant de la clinique d'Eich, elle du ministre de la Santé d'avoir instauré sur-Alzette afin d'obtenir un accord sur devra trouver des synergies soit avec le un groupe interministériel chargé de les synergies. centre hospitalier de Luxembourg, soit concrétiser ce programme de décen- avec la nouvelle clinique congréganiste tralisation jusqu'à la fin de l'année en Dans cette même région il est proposé du Kirchberg, soit avec la clinique Ste cours. que l'hôpital de la Ville de Dudelange Thérèse ; le ministre de la Santé est assure un service de polyclinique de mandaté de mener à bien les négocia- base pour sa population ; cet établisse- tions dont s'agit. Tout ce programme comporte une inci- ment recevra aussi l'implantation d'un dence financière de quelques 15 mil- centre de rééducation national pour Pour ce qui concerne les services liards, qui sera à répartir sur une ving- accidentés et traumatisés, toujours nationaux, à côté de celui ayant trait à taine d'années budgétaires. Le pro- selon les vues du Gouvernement. Il est la cardio-chirurgie il est envisagé de gramme devra aussi être intégré dans évident que les dirigeants de l'hôpital créer un service national de radiothé- un nouveau projet de plan hospitalier, de la Ville de Dudelange devront y rapie dépendant de l'un des hôpitaux projet qui devrait pouvoir être soumis marquer leur accord. lourds du Centre ou du Sud. Le Gou- au Gouvernement en juillet 1993. À vernement s'est réservé encore sa déci- cet effet un groupe de travail a été ini- Au Centre, le centre hospitalier de sion sur l'implantation précise. tié, composé de délégués du ministre Luxembourg ainsi qu'un centre hospi- de la Santé, du ministre des Finances et talier relevant du secteur privé seront Les bâtiments d'anciens hôpitaux qui du secrétaire d'État à la Sécurité des hôpitaux lourds. ne seront plus réintégrés dans le pro- sociale.

37 Visite danoise chez M. Juncker Monsieur Jean-Claude Juncker, Minis- tre des Finances a reçu, le 23 mars 1993, Madame Marianne Jelved, Ministre des Affaires économiques du Danemark, Président du Conseil Eco- fin, et Monsieur Mogens Lykketoft, Ministre des Finances du Danemark. Les discussions ont porté sur la situa- tion économique dans la Communauté ainsi que sur les initiatives de croissance. Conseil CE. de l'Environnement à Bruxelles Les 22 et 23 mars 1993 s'est déroulé à Bruxelles un Conseil des Ministres de l'Environnement des Communautés Les ministres danois à l'écoute de M Juncker Européennes. Le Luxembourg fut représenté à ce Conseil par Monsieur Alex Bodry, Ministre de l'Environnement. Les Ministres ont eu un échange de vues sur la stratégie de la Communauté concernant le changement climatique ainsi que sur la suite à donner à la Conférence des Nations Unies sur l'en- vironnement et le développement et tout particulièrement sur la conclusion des conventions sur le changement cli- matique et la diversité biologique parla Communauté. Visite à Luxembourg de M. Saith Le 24 mars 1993, Monsieur le Secré- taire d'État G. Wohlfart a accueilli Monsieur Dr. Lenny Saith, Vice-Pre- mier Ministre et Ministre de la planifi- cation et du développement de la République du Trinidad et Tobago. Les échanges de vue ont porté sur les relations entre les deux pays, ainsi que sur les possibilités de les approfondir dans divers domaines. .At Henri Htm.ii prête serment entre les mutins du Ministre de l'Intérieur, M. Jean Spautz La politique industrielle de la Communauté Les Ministres de l'Industrie de la Com- Assermentation du nouveau bourgmestre munauté Européenne se sont retrouvés les 19 et 20 mars 1993 à Odense au de la commune de Marner Danemark, où ils ont débattu, à l'initia- tive de la présidence danoise, de la Par arrêté srand-dueal du 19 mars les mains de M. Jean Spautz. Ministre politique industrielle future de la CE. 1W3, Monsieur Henri Hasch, méde- de l'Intérieur. Un autre dossier très important fut cin-dentiste, domicilié à Capellen, né celui de la situation de l'industrie sidé- le 211 mai 11 **43 à Luxembourg, a été rurgique de la Communauté, nommé aux fonctions de bourgmestre M, Henri Hoseh est entré au conseil Le Luxembourg fut représenté à cette de la commune de Marner. communal de la commune de Marner réunion par M, Robert Goebbels, Le 23 mars 1993, M. Henri Hosdi a suite aux élections complémentaires Ministre de l'Economie, prêté le serment prescrit par la loi entre du 7 mars 11993, (Voir Note ducumentuiK „ Le Premier Ministre du Cap Vert à Luxembourg

Le 25 mars 1993, Monsieur Carlos Veiga, Premier Ministre de la Républi- que du Cap Vert a effectué une visite à Luxembourg, au cours de laquelle il a successivement rencontré Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre d'État, Madame Lydie Wurth- Polfer, Bourgmestre de la Ville de Luxembourg et Madame Erna Henni- cot-Schoepges, Président de la Cham- bre des Députés. Mentionnons que, dans le cadre de cette visite, Monsieur José Luis Mon- teiro, Secrétaire d'État aux Affaires étrangères et à la Coopération de la République du Cap Vert a eu une entrevue avec Monsieur Georges Wohlfart, Secrétaire d'État aux Affaires étrangères. MM. Santer et Veiga

Le Maréchal Vincent à Luxembourg

Le 25 mars 1993 le Maréchal Richard Vincent, Président du Comité Militaire de l'OTAN, a effectué une visite proto- colaire au Grand-Duché de Luxem- bourg. Le Maréchal Vincent fut reçu en audience parS.A.R. le Grand-Duc ; il a eu des entretiens avec Monsieur le Pre- mier Ministre, Ministre d'État, Jacques Santer, Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Force Publi- que, Jacques F. Poos et Monsieur le Secrétaire d'Etat à la Force Publique, Georges Wohlfart.

Mme Hennicot-Schoepges et M. Veiga

Le Premier Ministre du Cap Vert à l'Hôtel de Ville de Luxembourg S.A.R. Grand-Duc et le Maréchal Vincent

39 MM. Poos, Wohlfart et Vincent MM. Sauter et Vincent

Hautes distinctions pour M. Broder Le 25 mars 1993, Son Altesse Royale U HiB •; ÉÊ Wim le Grand-Duc a reçu en audience, à la Villa Vauban. Monsieur Ernst Günther Broder, Président de la Banque Euro- péenne d'Investissement, pour lui remettre la Grande-Croix dans l'Ordre de la Couronne de Chêne, tandis que le 30 mars 1993, Monsieur Jacques San- nm iini ter, Premier Ministre, Ministre d'Etat, a remis la Médaille d'Or du Mérite Européen à Monsieur Broder. M Santer a remis la Médaille d'Or du Mérite Européen à M. Broder.

L'évêque du Soudan Inauguration à Luxembourg du nouveau siège Le 26 mars 1993, M. Jacques F. Poos, de la Chambre Vice-Premier Ministre, Ministre des des Métiers Affaires étrangères, a eu une entrevue avec M. Macram M. Gassis, évêque Le 26 mars 1993 a eu lieu l'inaugura- d'El Obeid au Soudan. La discussion tion officielle du nouveau siège de la portait sur la situation humanitaire Chambre des Métiers à Luxembourg- dans ce pays et notamment les viola- tions des droits de l'homme commis Kirchberg, et ce en présence de Son par le gouvernement de Khartoum vis- Altesse Royale le Grand-Duc. à-vis des populations du sud de Sou- dan. L'évêque Gassis a accusé la junte Le nouveau siège de la Chambre des militaire au pouvoir d'appliquer un Métiers, situé aux abords du circuit de M. Broder reçu par le Grand-Duc régime d'oppression en ayant recours à la Foire Internationale, occupe un la purification ethnique, y compris les emplacement privilégié du plateau du déportations de populations. Kirchberg dans un environnement architectural international de haute M. Poos a rappelé la préoccupation qualité. L'immeuble exprime trois constante du gouvernement luxem- fonctions complémentaires : en avant- bourgeois pour l'amélioration du res- plan : la grande salle multifonction- pect des droits de l'homme au Soudan. nelle ; elle représente le côté officiel Le Luxembourg a ainsi participé acti- ouvert au public de la Chambre des vement à l'élaboration des résolutions Métiers ; au centre, légèrement en de l'ONU qui ont mené à la désigna- recul, l'administration, encadrée à l'est tion d'un rapporteur spécial de la com- par le centre de qualification. Les trois mission des droits de l'homme. fonctions clairement lisibles par les volumes sont également exprimées par M. Poos et l'évêque du Soudan le choix des matériaux : salle polyva-

40 lente et centre de qualification, recou- verts de plaques de granit agrafées, encadrent le bâtiment administratif couvert d'un mur rideau formé par une résille en aluminium et vitrage. L'accès au bâtiment se fait par un parvis com- mun aux trois fonctions. L'entrée est marquée par une arcade couverte de granit qui achève le mou- vement ample et accueillant du pignon ouest du bâtiment. Le parvis est flanqué à gauche et à droite de deux cages d'escaliers trans- parentes, servant également de sortie de secours. L'organisation interne permet un fonctionnement parfaitement indivi- duel des différentes zones, tout en per- mettant ['intercommunication de tous les niveaux. De nombreuses personnalités, dont notamment S.A.R. le Grand-Duc, assistèrent à l'inaugu- ration du nouveau siège de la Chambre des Métiers.

M. Jacques F. Poos au Conseil de l'OTAN

Le 29 mars 1993, les Ministres de la Défense de l'Alliance Atlantique se sont réunis à l'OTAN avec leurs coll- ègues des pays partenaires de la Coo- pération atlantique. Ils ont évoqué les activités communes dans les domaines du maintien de la paix et de la défense. ff an Parmi les questions d'actualités discu- tées ont figuré e.a. le conflit dans l'ex- Yougoslavie et les contributions à la recherche d'une solution. SCHAMBR-E DES METIERS A l'issue de la réunion OTAN, les 2. Cremt de la Foire Internationale Ministres de la Défense du Benelux ont rencontré leurs collègues des répu- • ES ARTKAI bliques baltes.

La nouvelle Chambre des Métiers à Luxembourg-Kirchberg

« Harvard Model Congress Europe »

Du 29 au 31 mars 1993 s'est déroulé au Centre européen de Kirchberg à Luxembourg le « Harvard Model Congress Europe ». Pour sa sixième session, cette simulation du Congrès américain a permis de rassembler des étudiants en sciences politiques et rela- tions internationales venus de toute l'Europe, ainsi que d'autres parties du monde. Cette simulation fait partie d'un pro- gramme d'activités plus large entre le Luxembourg et l'Université de Har- vard, comme l'a rappelé le Premier Ministre Jacques Santer, au cours de la cérémonie d'ouverture. M. Armand Clesse ouvre la sixième session du «Han'ard Model Congress Europe».

41 Départ du 3e contingent Scheck für slowenisches Blindenheim

delaFORPRONU Am 31. März 1993 überreichten Frau den Direktor eines Blindenheimes in Jacoby und Frau Trauffler, in Präsenz Skofjaloka (10 km von Ljubljana) wei- Le 28 mars 1993, le 3e contingent von Premierminister Jacques Santer, terleiten wird. luxembourgeois de la FORPRONU a dem slowenischen Honorarkonsul, Die Schecküberreichung fand im Vor- quitté la caserne du Herrenberg pour Herrn Franc Dreu, im Staatsministe- feld von Herrn Santers offiziellem se rendre à Spa en vue d'être intégré au rium einen Scheck, den Herr Dreu an Besuch in Slowenien statt. bataillon belge « 12e de Ligne », dési- gné pour prendre la relève du bataillon «< Libération » actuellement en mission en Croatie. Le départ par avion pour Zagreb s'est fait le lendemain.

Le Secrétaire d'Etat aux Finances autrichien à Luxembourg

Le Secrétaire d'Etat aux Finances autrichien. Monsieur Johann Dietz, a séjourné le 29 mars 1993 à Luxem- bourg pour une séance de travail avec le Ministre des Finances, Monsieur Jean-Claude Juncker. Les entretiens ont fait partie des préparatifs autri- chiens avant l'adhésion définitive à la CEE. Während der Schecküberreichung im Staatsministerium

Lancement d'une nouvelle campagne d'information du Ministère de la Santé «Ech?AIDS?»

le sang et de la mère à l'enfant pendant Dans notre pays 62 cas de SIDA ont Message du Ministre la grossesse et l'accouchement. Cepen- été déclarés depuis 1984 dont 35 sont de la Santé dant, même si la transmission par le déjà décédés. Porportionnellement au sang parmi les toxicomanes qui s'in- nombre d'habitants, ceci nous place en jectent des drogues a beaucoup aug- 7e position par rapport aux autres Dans quelques jours débutera une nou- menté durant les dernières années, les velle campagne de sensibilisation sur le nations européennes. Actuellement contacts sexuels restent la première 220 à 250 personnes infectées par le SIDA que mes services ont organisé voie de transmission ; au Luxembourg, conjointement avec le Comité Natio- HIV sont connues et prises en charge comme dans les autres pays européens, par les services de santé. nal de Surveillance du SIDA et la la transmission par contact hétéro- Croix-Rouge Luxembourgeoise. sexuel augmente. Dans certains pays européens la pro- gression de la pandémie semble se Si dans le passé le Luxembourg s'est Actuellement 13 millions de per- trouvé souvent à l'abri des grands pro- ralentir ; ceci démontre que des pro- sonnes, hommes, femmes, enfants, grammes préventifs bien conçus, sou- blèmes mondiaux, tel n'est certaine- sont infectées par le virus du SIDA ment pas le cas pour le SIDA. Cette tenus et dotés des moyens financiers dans le monde. Dans certaines villes adéquats ont été efficaces. Il s'agit de maladie mortelle se propage rapide- d'Afrique centrale et orientale, 1 adulte ment dans le monde, elle touche les continuer ces programmes et de ne pas sur 3 est infecté : dans ces régions le relâcher les efforts de sensibilisation. hommes, les femmes et les enfants sans HIV est en train d'anihiler tous les pro- distinction de race et elle ne s'arrête grès sanitaires et sociaux réalisés pas aux frontières. Rien qu'en Europe, durant les 10 dernières années. Au Luxembourg cette sensibilisation a région qui jusqu'à présent a encore été débuté dès 1984, d'abord auprès des relativement épargnée en comparaison La pandémie est également en train professionnels de santé puis dans cer- à d'autres continents, chaque jour quel- d'atteindre des proportions alarmantes tains groupes de personnes qui s'expo- que 200 personnes s'infectent par le dans certains pays de l'Asie de l'est et sent à des risques particulièrement éle- virus du SIDA. Car deux évidences du sud-est : le nombre de personnes vés. Une grande campagne d'informa- scientifiques sont aujourd'hui incon- infectées qui se situait aux environs de tion multimédia a été lancée en 1987 testables : le SIDA se développe chez 500.000 fin 1991 a plus que triplé en dont l'évaluation a été positive dans un des personnes infectées par un virus, le un an dans cette région. En Amérique sens : 93 % de la population avaient eu HIV, et la voie de transmission princi- du Sud plus d'un million d'adultes se connaissance d'une ou de plusieurs pale de ce virus est la voie sexuelle. Le sont infectés, essentiellement par actions de ce programme ; ce qui nous virus HIV peut aussi être transmis par transmission sexuelle. tracassait à ce moment-là c'était le fait

42 que même si 90 % des personnes inter- un moment ou à un autre de sa vie un d'interventions à la radio, à la télévi- rogées étaient persuadées que la pan- certain risque. sion et dans les cinémas. démie du SIDA était un grand pro- blème sur le plan mondial, presque la C'est pourquoi j'ai décidé de lancer Des efforts particuliers seront réalisés moitié était cependant d'avis que ce cette année une nouvelle campagne de dans les écoles en collaboration avec le problème concernait très peu le sensibilisation tout public et multimé- Ministre de l'Éducation Nationale. Luxembourg. dia, parallèlement à nos actions orien- tées plus spécifiquement vers les mi- Le Ministère de la Santé et l'AIDSbero- Mais le Luxembourg n'a pas été épar- lieux à risque particulièrement élevé. dung de la Croix-Rouge seront pre- gné, comme le démontrent les statisti- Cette campagne, qui portera le titre sents lors de nombreuses manifesta- ques officielles, et même si certaines tions de jeunes pour y donner des personnes adoptant des comporte- « Le SIDA ? Moi ? » débutera dans quelques jours par une action réalisée informations, des conseils et des pré- ments à risque élevé sont davantage servatifs. exposées à une infection, rares sont conjointement avec la Croix-Rouge celles qui tout au long de leur vie n'ont Luxembourgeoise, dont les nombreux bénévoles remettront personnellement En l'absence d'un vaccin et d'un traite- jamais eu un comportement contenant ment efficace l'information et la pré- un certain risque. un nouveau dépliant à tous les ménages lors de leur quête annuelle tradition- vention restent nos seules armes pour La période la plus critique est certaine- nelle. Dès à présent j'aimerais les lutter contre la pandemic du SIDA, ment l'adolescence, où garçons et filles remercier bien chaleureusement de une maladie mortelle qui finalement font leurs premières expériences sur le cette collaboration précieuse et effi- d'une façon ou d'une autre, concerne plan de l'amour et de Ja sexualité. cace. chacun d'entre nous. Si tout le monde n'a pas le même ris- Cette première action sera suivie d'une Johny LAHURE que, chacun d'entre nous peut avoir à campagne d'affichage et d'annonces, Ministre de la Santé

Discours de Monsieur Jacques SANTER, Premier Ministre, Ministre d'État, prononcé le 1er avril 1993 à Luxembourg à l'occasion du 40e anniversaire de la première Session du Comité Consultatif CECA

Altesse Royale, Celle-ci s'est forgée autour du charbon qu'elle est sortie des projets de Jean Messieurs les Ministres, et de l'acier. Ce fait est facilement oublié Monnet est caractérisée par deux Monsieur le Vice-Président, de nos jours. Trop d'observateurs font conceptions nouvelles, celle de la supra- Excellences, commencer l'Europe avec les Traités de nationalité et celle de la représentation Madame le Bourgmestre, Rome et le Marché Commun. L'aven- de tous les intérêts impliqués. Laissons Mesdames et Messieurs, ture communautaire a commencé en là la question du transfert de souverai- 1950 à l'appel de deux grands Euro- neté qui n'est pas notre problème J'éprouve un réel plaisir à m'adresser à péens, Jean Monnet et Robert Schuman. aujourd'hui. vous aujourd'hui à l'occasion du 40e anniversaire de la première session du Le modèle institutionnel tel qu'il fonc- Monnet était persuadé qu'il fallait ras- Comité Consultatif de la Communauté tionne encore aujourd'hui dans ses sembler autour du charbon et de l'acier Européenne du Charbon et de l'Acier à grandes lignes est sorti du Traité de tous les intéressés, c'est-à-dire non seu- Luxembourg. Je me contenterai de don- Paris du 18 avril 1951 : la Haute Auto- lement les producteurs et les utilisateurs ner deux raisons. rité, aujourd'hui la Commission, le mais aussi les travailleurs. Dans son esprit on ne pouvait réussir qu'en réu- La première est tout personnelle. J'ai Conseil des Ministres, l'Assemblée par- nissant autour d'une même table tous les assisté le 26 janvier 1973 au 20e anni- lementaire et la Cour de Justice. Même intérêts qui de prime abord n'étaient pas versaire de votre présence à Luxem- les frictions que nous constatons parfois faits pour s'entendre. Jean Monnet a bourg. La séance commemorative avait de nos jours entre la Commission et le toujours cru aux vertus du dialogue et à été organisée à l'hôtel de Ville et je me Conseil des Ministres datent en fait de l'échange d'idées et d'arguments. En vois encore assis au premier rang, mais l'échafaudage institutionnel de cette tant qu'homme de persuasion, il recher- au bout de la rangée, car j'étais un jeune époque. La Communauté a déjà der- chait des solutions basées sur une per- Secrétaire d'État au Travail et à la Cul- rière elle un passé riche et lourd, une ception d'intérêts communs. ture. histoire passionnante et tourmentée. Mais il y a une deuxième raison qui me Eh bien, cette histoire a commencé ici, à Cette table ronde, cet organe de concer- tient à cœur, et qui tient à votre appella- Luxembourg, le 10 août 1952, quand la tation, c'est votre Comité Consultatif, tion officielle. Votre Comité Consultatif CECA a, selon un mot de Joseph Bech. inscrit dans le Traité même de Paris. rappelle fort opportunément les ori- commencé ses travaux. La Commu- Certes votre Comité n'a aucun pouvoir gines de la Communauté européenne. nauté du Charbon et de l'Acier telle contraignant, il ne peut que conseiller. Il

43 grande envergure et de longue durée. Plus que jamais la Communauté euro- péenne a besoin de votre précieuse expérience en la matière, expertise d'autant plus précieuse qu'elle repose sur un savoir-faire provenant de l'en- semble des partenaires qui vivent du charbon et de l'acier.

Tous nous nous demandons — mais vous en premier lieu — de quoi l'avenir sera fait, car à l'encontre des Traités de Rome qui ont été conclus pour une durée indéterminée, le Traité de Paris qui crée la CECA a été limité à cin- quante ans. Il expirera donc dans quel- ques années. La Communauté aura encore besoin d'une sidérurgie moderne et celle-ci aura, malgré le pro- grès technologique, toujours besoin de charbon. Mais encore faudra-t-il à la sidérurgie européenne des marchés et pour se les assurer dans une économie libre l'industrie du fer devra être très ne pouvait interpeller ni censurer la passagers. Vos avis ont eu du poids, compétitive. De grandes restructura- Haute Autorité, il ne le peut toujours tant auprès de la Commission que de la tions l'attendent. Plus que jamais la pas face à la Commission. Est-ce dire Haute Autorité qui l'a précédée, par la Communauté européenne sera ame- que votre Comité n'aurait pas de poids, qualité de votre réflexion et par le vote née à recourir aux compétences que manquerait d'influence ? Certaine- unanime sur lequel beaucoup de vos votre Comité Consultatif réunit en son ment pas. D'ailleurs, Jean Monnet vous avis reposent, car dans vos débats sein. En s'adressant à vous les autorités l'a dit, ici même, lors de votre première internes vous êtes souvent parvenus à communautaires auront toujours l'as- réunion le 26 janvier 1953. Votre avis un accord conforme à l'intérêt com- surance d'obtenir une réponse tenant comptera « en fonction du poids des mun. Mais vous avez plus fait que compte de l'ensemble des intérêts. raisons, des préoccupations et des répondre aux sollicitations de la Haute expériences exprimées au cours des Autorité et de la Commission, vous délibérations par les différents groupes avez utilisé votre droit d'initiative pour Votre Comité Consultatif a toujours eu qui composent votre Comité ». Or, tout attirer l'attention de ces autorités sur son siège à Luxembourg, il y a organisé au long de ces quarante années, vos les grandes difficultés qui frappent les toutes ses sessions et je l'en félicite. Le avis ont été lestés de ce poids qu'est charbonnages et la sidérurgie. Grâce à Luxembourg est, en effet, de tradition votre grande compétence. vous la dimension sociale n'a pas été le pays du fer. Il est encore profondé- oubliée dans les grandes transforma- ment marqué par l'Europe communau- Jean Monnet vous avait encore dit que tions du passé. taire. Sa capitale est devenue selon le la Haute Autorité n'apprécierait pas mot de Jean Monnet, « un carrefour de vos avis « en fonction du nombre des Le monde a considérablement changé l'Europe ». Par votre présence et vos voix » car il savait qu'à l'intérieur d'or- depuis que vous avez célébré votre activités vous avez contribué à cette ganismes composés de groupes à inté- vingtième anniversaire en 1973. Les transformation. Puissiez-vous exercer rêts divergents les majorités risque- deux secteurs de vos activités, l'énergie encore longtemps vos activités chez raient d'être l'expression d'intérêts et l'acier, sont frappés par une crise de nous !

52 jeunes avocats prêtent serment

Le 1er avril 1993, 52 jeunes avocats ont prêté le rituel serment devant le Prési- dent de la Cour supérieure de Justice Jean Weber en présence du Procureur général Camille Wampach et de Me Georges Baden, le bâtonnier de l'Or- dre des avocats.

M. Robin Gray à Luxembourg

Dans le cadre d'une visite dans les trois pays du Benelux, le Président de la Chambre des Représentants de la Lesjeunes avocats après la prestation de serment Nouvelle-Zélande, The Honourable

44 Robin Gray, s'est rendu avec une délé- gation parlementaire à Luxembourg les 1er et 2 avril 1993.

La délégation parlementaire néo- zélandaise a eu des entretiens à la Chambre des Députés, le 2 avril, avec les Membres du Bureau, les Présidents des Groupes politiques et technique ainsi que le Président et les Vice-Prési- dents de la Commission des Affaires étrangères et communautaires. Le même jour, elle fut reçue par M. Jac- ques Santer, Premier Ministre, Minis- tre d'État, et par M. Jacques F. Poos, Ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopéra- tion. Le Président Gray et sa délégation chez M- Jacques Sanier* i V il JÊÊ^m ï lia JMJMliH

Le Président Gray à la Chambre des Députés Le Dr. Peter Fuchs à Luxembourg

Le 7 avril 1993, Monsieur le Dr. Peter Fuchs, Directeur Général du Comité International de la Croix Rouge a effectué une visite de travail â Luxem- bourg, au cours de laquelle il a rencon- tré Monsieur Georges Wohlfart, Secré- taire d'Etat aux Affaires étrangères, au Commerce extérieur et à la Coopéra- tion.

M. Poos en conversation avec M. Gray

MM. Wohlfart et Fuchs

45 M. Klaus Kinkel chez M. Jacques F. Poos

Le 6 avril 1993, le Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, Monsieur Jacques F. Poos, a reçu son homologue allemand, Mon- sieur Klaus Kinkel, pour une visite de travail. Lors de la réunion, les Ministres ont abordé e.a. les problèmes concernant les situations dans l'ex-Yougoslavie et dans l'ex-URSS, la politique commer- ciale de la Communauté et les négocia- tions sur l'élargissement de celle-ci ainsi que la Conférence de Copenha- gue avec les pays d'Europe Centrale. La réunion, à laquelle a participé Mon- sieur le Secrétaire d'État Georges Wohlfart, fut suivie d'un point de presse. M. Kinkel en conversation avec MM. Poos et Wohlfart

Résultats des travaux de la tripartite sidérurgique du 7 avril 1993

Au cours de la réunion du 9 mars ser au cours de la période 1993 à constitue une réponse adéquate à la 1993, la Direction générale du groupe 1995. crise de la sidérurgie et permettra le ARBED avait soumis à la tripartite financement du plan d'investissement sidérurgique un plan d'ensemble visant Après avoir entendu le rapport du mentionné ci-dessus. à mettre la société en mesure de traver- groupe de travail qu'elle avait instituée ser dans les meilleures conditions la en date du 9 mars 1993, la tripartite La tripartite a pris connaissance du crise qui affecte actuellement les socié- sidérurgique, qui s'est réunie le 7 avril, détail des mesures d'économies tés sidérurgiques. Les mesures y pro- a dégagé les voies et moyens pour assu- internes de gestion mises en place par posées devraient permettre pour l'es- rer le développement industriel et la direction deTARBED qui devraient sentiel. financier de la sidérurgie, secteur-clé permettre une réduction substantielle dont l'importance structurelle dans des coûts de production sur la période — de garantir les bases d'une sidérurgie l'économie luxembourgeoise et dans luxembourgeoise compétitive à l'ho- 1993-1995. rizon 2000 l'emploi continue à motiver l'applica- tion des instruments du modèle luxem- — Sur le plan de la maîtrise des et bourgeois. dépenses de personnel les trois — d'assurer l'exécution et le finance- types de mesures suivantes sont ment du programme d'investisse- La tripartite sidérurgique estime que envisagées : ment de LUF 12,5 milliards, à réali- l'ensemble des mesures arrêtées — la continuation de la préretraite- ajustement et de son avancement au 1er janvier de chaque année, — l'élargissement du modèle alternatif au chômage partiel et — la mise en oeuvre d'un plan épargne facultatif pour le personnel des entreprises sidérurgiques. Malgré les mesures de réduction préci- tées du besoin de financement, qui se reflètent par une amélioration sensible des résultats au cours de la période 1993-1995, les entreprises sidérurgi- ques se voient obligées de faire appel à des sources de financement en prove- nance de tiers, notamment pour assu- rer le financement du plan d'investisse- ment de LUF 12,5 milliards et pour pouvoir procéder au remboursement des dettes à long et moyen terme.

La sidérurgie s'emploiera à couvrir pour autant que faire se peut ses Lors de la réunion de la tripartite sidérurgique besoins de financement 1993 — 1995

46 par le recours à des financements pri- vés. Elle aura notamment recours aux instruments suivants : - les émissions sur la marché finan- cier ; - les financements bancaires ; - le financement CECA. Par ailleurs, la direction générale de l'ARBED a expliqué la stratégie qu'elle a définie dans le but de réaliser des actifs (immeubles et participations) et d'en affecter le produit au financement des investissements sidérurgiques. La réalisation du plan de crise permet- tra à la sidérurgie luxembourgeoise de couvrir ses besoins de financement à l'horizon 1995. L'endettement et la charge financière nette passeront par un maximum à la fin de la période considérée pour retomber en l'an 2000, dans l'hypothèse d'une conjonc- ture moyenne, aux niveaux actuels. La tripartite sidérurgique fut suivie, le lendemain, par la tripartite nationale.

Modernisation des centrales hydro-électriques privées

Le 15 avril 1993, Monsieur Alex Erpeldingen/Ettelbrück an der Sauer wurde auch der Wille die Energiepro- Bodry, Ministre de l'Énergie, a donné à Essingen an der Alzette duktion, durch Ausbau und Moderni- la Centrale hydro-électrique de Cru- Ettelbrück an der Alzette sation, anzuheben betont. Ein Entge- chten, siège de l'association des cen- Hüncheringen an der Alzette genkommen der Regierung durch trales hydro-électriques privées, une Anhebung der Stromvergütung oder conférence de presse sur les thèmes Manternach an der Syr durch gezielte Subventionsmaßnah- suivants : Moestroff an der Sauer men würde beim Invest sehr geschätzt Schüttburg an der Clerf werden. Modernisation des centrales hydro- Die meisten der vorhandenen Maschi- électriques privées, présentation de nensätze wurden nach Kriegsende in Das Energieministerium hat im Sep- l'étude réalisée par l'Agence de l'Éner- Betrieb genommen. tember 1992 die „Agence de l'Éner- gie en collaboration avec le bureau gie", die zu dem Zeitpunkt ihre Tätig- d'ingénieurs-conseils « Énergie et Da diese Anlagen zum größten Teil die keit im Bereich der rationellen Nut- Environnement » sur initiative du erzeugte elektrische Energie in das zung der regenerativen Energiequellen Ministre de l'Énergie. öffentliche Stromnetz einspeisen, zur in Luxemburg aufgenommen hatte, mit Schonung fossiler Energieressourcen der Studie beauftragt, die Steigerung Die Betreiber der wichtigsten verblei- beitragen und die CO2-Emissionen der Energieproduktion und die damit benden kleinen Wasserkraftanlagen in mindern, hat die vorgenannte Vereini- verbundenen Investitionskosten, bezo- privater Hand, welche sich zur Wah- gung dem Energieminister ihr Anlie- gen auf die 11 vorgenannten Wasser- rung ihrer Interessen in der Vereini- gen dargelegt. Bei dieser Gelegenheit kraftanlagen, zu analysieren. gung „Centrales Hydro-électriques pri- vées A.s.b.l." zusammengeschlossen haben, teilten im Laufe des Jahres 1992 in einem Brief, dem Energiemi- nister Alex Bodry mit, daß nahezu sämtliche Wasserkraftanlagen alarmie- rende Alterserscheinungen aufweisen und, daß die damit verbundenen Ins- tandsetzungsmaßnahmen erhebliche Investitionskosten mit sich bringen würden.

In diesem Schreiben wurden folgende kleine Wasserkraftanlagen erwähnt : Bettendorf an der Sauer Birtringen an der Alzette Bourscheid an der Sauer Cruchten an der Alzette Le ministre Alex Bodry visite la centrale hydro-électrique de Cruchten. Die „Agence de l'Énergie" hat, gemäß Die wesentlichen Resultate dieser Studie sind : ihrer Mission, die Koordination und die detaillierte Konzeptanleitung in die Hand genommen. Die Berechnungen Total n. wurden von einem spezialisierten Istzustand Steigerung Modernis. luxemburgischen Ingenieurbüro durchgeführt. Während der Ausarbei- Energieproduktion tung der Studie bestand ein permanen- pro Jahr (kWh) 2 932 192 1 681 547 4 613 739 ter Informationsaustausch zwischen CO2 Einsparung „Agence de l'Énergie", Ingenieurbüro, pro Jahr (Tonnen) 2 111 1 211 3 322 den Betreibern der Wasserkraftanla- gen und dem Energieministerium, um Reicht für den die Analyse den Anforderungen jährlichen elektrischen 730 431 1 161 gerecht zu gestalten. Energiebedarf von Haushalten Haushalten Haushalten

Die Studie ist in folgende Kapitel gegliedert : Die jährlich eingesparten 3 322 Ton- orte anfallende Maßnahmen belaufen — Ortsbesichtigungen : nen CO2 entsprechen 0,03 % der CO2 sich auf 59 760 000 Franken, wenn Diese dienen zur Bestandsauf- Emissionen Luxemburgs des Jahres man davon ausgeht, daß die Kosten für nahme und ermöglichen es die Vor- 1990. eine komplette Neugestaltung der stellungen der Betreiber zu berück- Wasserkraftanlage Ettelbrück noch sichtigen. Die jährliche Produktion von nicht mit einbezogen sind. Dieses neue 4 613 739 kWh entsprechen 19,8 % Wasserkraftwerk, unmittelbar am — Rechtliche Fragen der Wasserkraft- der Energieproduktion im Jahre 1992 Wehr, ausgerüstet für den modernen nutzung in Luxemburg der Wasserkraftanlage in Rosport. wärterlosen Betrieb einer doppeltgere- Zusammenstellung der für die Was- gelten Kaplanturbine würde einem serkraftnutzung in Luxemburg rele- Die für den Ausbau und die Moderni- Investitionsvolumen von 40 000 000 vanten Gesetzestexte. sierung sämtlicher analysierter Stand- Franken entsprechen. — Restwasser Tragbarer Kompromiß zwischen den berechtigten Anforderungen des Naturschutzes und der Stromer- zeugung. — Wasserführung der Flüsse Visite à Luxembourg Le ministre de Verarbeiten der Wasserführungsda- de M. Mircea Tomus l'Éducation nationale ten, die von der „Administration des Services Techniques de l'Agricul- Le 8 avril 1993, Monsieur Mircea à Lisbonne ture", welche für die statistische Tomus, Secrétaire d'État au Ministère Erfassung der Binnengewässer de la Culture de Roumanie, a eu une À l'invitation de son collègue portu- zuständig ist, zur Verfügung gestellt gais, M. Couto dos Santos, le ministre wurden. entrevue avec Monsieur Jacques San- ter, Premier Ministre, Ministre des de l'Éducation nationale, M. Marc Affaires culturelles. Fischbach fut en visite officielle au — Standortpotentiale Portugal les 13 et 14 avril 1993. Les Theoretische Grundlagen zur A l'ordre du jour ont figuré des ques- séances de travail avec son homologue Berechnung der jährlichen Energie- tions concernant les relations bilaté- ont porté sur les stratégies de réforme produktion, in Betrachtung aller rales dans les domaines de la culture et scolaire en général et la lutte en faveur interagierenden Parameter. des sciences. d'une réussite scolaire et d'une qualifi- — Leistungspläne und erwartete cation professionnelle pour tous les Stromproduktion jeunes en particulier. Berechnung der Standortpotentiale, Rappelons dans ce contexte que la sowie Berechnung zahlreicher politique d'intégration des enfants Varianten. étrangers dans le système scolaire luxembourgeois a trouvé un appui — Ökologische Aspekte der Wasser- inconditionnel de la part des autorités kraftnutzung portugaises et de la commission qui Einflüsse auf das Ökosystem. souligne le caractère novateur du prin- cipe de l'intégration de cours en langue Anschliessend verfaßte die „Agence de portugaise, principe qui, tout en main- l'Énergie" eine Maßnahmenübersicht tenant l'unicité de l'école luxembour- in welcher das gesamte zusätzliche geoise, permet de donner une dimen- Energieproduktionspotential, sowie sion interculturelle à notre en- die damit verbundenen Investitionsko- seignement. Les deux ministres ont eu sten, unter der Hypothese eines wirt- aussi un échange de vues sur les dif- schaftlichen Optimums, aufgeführt férents points de l'ordre du jour du pro- sind. chain Conseil des ministres de l'Edu- cation. Die Studie, sowie die Maßnahmen- übersicht in Form einer Dissertation M. Marc Fischbach a eu également des wurde dem Energieminister Alex entretiens avec les recteurs des Univer- Bodry Anfang April 1993 übergeben. MM. Sanier et Tomus sités de Lisbonne et d'Evora.

48 Nouveau pont routier à Clervaux

Le 16 avril 1993. Monsieur Robert Goebbels. Ministre des Travaux publics, ensemble avec le Bourgmestre de la Ville de Clervaux et en présence de nombreuses personnalités, a pro- cédé à l'ouverture officielle du pont routier en gare de Clervaux.

Les personnalités traversent le nouveau pont à pied

Le nouveau pont routier à Clervaux Réunion des Ministres de la Défense BENELUX

A l'invitation de Monsieur Jacques F. Poos, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Force Publique, les Ministres de la Défense du Benelux se sont rencon- trés le 20 avril 1993 au Luxembourg pour leur 10e réunion annuelle. Les Ministres A.L. Ter Beek, L. Del- croix, J. F. Poos et le Secrétaire d'État G. Wohlfart ont procédé à un échange de vues sur les sujets intéressant la sécurité en Europe en général et les pays Benelux en particulier. Ils se sont félicités des progrès réalisés dans le domaine de la coopération entre les forces des trois pays favorisant une utilisation plus judicieuse des res- sources allouées et une mise en œuvre plus rationnelle des moyens disponi- bles. Les Ministres ont examiné la portée et le contenu d'un projet d'accord Bene- lux relatif à l'application du traité sur le régime « Ciel ouvert », signé à Helsinki le 24 mars 1992 et instituant des vols d'observation aérienne dans le cadre du renforcement des mesures de confiance et de sécurité entre les Etats Parties. Les Ministres ont par ailleurs discuté la possibilité de coopération commune avec la Lituanie, la Lettonie et l'Esto- nie dans le contexte du Benelux. L'ordre du jour de la réunion compor- tait par ailleurs un exposé sur la res- tructuration des forces envisagée par la Belgique et les Pays-Bas, de même qu'une discussion sur la participation de ces deux pays à la division multina- Les ministres de la Défense BENELUX tionale pour le Centre-Europe. Les trois Ministres de la Défense ont bourgeoises opérant sous le drapeau La prochaine réunion des Ministres de adressé un message de félicitations aux des Nations Unies en Croatie et en la Défense aura lieu au mois de mars troupes belges, néerlandaises et luxem- Bosnie-Herzégovine. 1994 en Belgique.

49 Mission de prospection économique au Japon et en Corée du Sud

S.A.R. le Grand-Duc Héritier et le triel japonais au Luxembourg fut évo- En sa qualité de Ministre des Tran- Ministre de l'Économie Robert Goeb- qué. sports, Monsieur Goebbels a évoqué bels ont effectué une mission de pros- des questions du domaine de l'aviation pection économique au Japon et en Le Ministre de l'Économie a eu avec avec le Ministre des Transports japonais. Corée du Sud du 18 au 23 avril 1993. son homologue du MITI un entretien à propos des relations économiques La mission s'est achevée par des Des contacts avec pluisieurs investis- entre le Japon et le Luxemburg, qui contacts avec des entreprises de la seurs potentiels furent noués ou appro- fut axé sur l'intérêt des entreprises Corée du Sud, pays qui se confirme fondis et le renforcement de la pré- japonaises à s'implanter au Luxem- comme exportateur de capitaux et de sence de l'un ou l'autre groupe indus- bourg. technologie.

« Pays clément dans la fureur des vagues »

Le 20 avril 1993, Madame Josée Jacobs, Ministre délégué aux Affaires culturelles, a présenté à la presse le livre « Pays clément dans la fureur des vagues » (Les Femmes écrivent au Luxembourg), et ce en présence de Mesdames Rosemarie Kieffer et Daniele Medernach-Merens qui ont constitué cette anthologie éditée dans le cadre des publications nationales.

Lors de la présentation du nouveau livre

Le Conseil d'Administration du C.O.S.L. Visite de travail chez le Grand-Duc à Luxembourg

Le 21 avril 1993, Son Altesse Royale le Villa Vauban, le Conseil d'Administra- de M. Guy Spitaels Grand-Duc a reçu en audience, à la tion du C.O.S.L.. Le 21 avril 1993, Monsieur Guy Spi- taels, Ministre-Président de l'Exécutif Régional Wallon, accompagné d'une délégation de cinq personnes, a effec- tué une visite de travail à Luxembourg, au cours de laquelle il a rencontré Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre d'État. Notons que la réunion fut suivie d'une conférence de presse conjointe.

MM. Santer et Spitaels devant la Présidence S.A.R. le Grand-Duc entouré des membres du Conseil d'Administration du C.O.S.L. du Gouvernement

50 Jacques Santer zu Besuch auf der Hannover Messe 1993

Der diesjährige Luxemburger Tag der Hannover Messe fand am 22. April statt. 16 Luxemburger Firmen haben sich an dieser größten Industriemesse der Welt beteiligt. Am Vormittag frühstückte Premiermi- nister Jacques Santer mit dem Mini- sterpräsidenten des Landes Nieder- sachsen Herrn Gerhard Schroeder. Nach einer Unterredung mit dem Oberbürgermeister Herrn Herbert Schmalstieg im neuen Rathaus trug er sich in das Goldene Buch der Stadt Hannover ein. Nach einem kurzen Gespräch auf der Messe mit dem Wirt- schaftsminister Niedersachsens Dr. Peter Fischer besuchte der Premiermi- Jacques Santer und die Luxemburger Aussteller auf der Hannover Messe 93 nister die Messe und unterhielt sich mit den Luxemburger Ausstellern. An- schließend gab er einen Empfang, an dem Vertreter der Politik, der Wirt- schafts- und Industriekreise sowie der Presse teilnahmen.

Entrevue Scrivener — Juncker

Monsieur Jean-Claude Juncker, Mini- stre des Finances, a reçu le 22 avril 1993, Madame Christiane Scrivener, Membre de la Commission euro- péenne en charge de la fiscalité.

«Les Parcs du 3ee Age»

Le 23 avril 1993 Son Altesse Royale la Grande-Duchesse a visité « Les Parcs du 3e Âge » de la Fondation Rentaco à Bertrange. L'arrivée de S.A.R. la Grande-Duchesse devant «Les Parcs du 3e Age» Plénière de la Commission Consultative nationale d'éthique

Le 23 avril 1993, a eu lieu la première séance plénière de l'année 1993 de la Commission consultative nationale d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé. Cette séance s'est déroulée en pré- sence de Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre. L'ordre du jour a été le suivant : — Allocution de M. le Premier Minis- tre Jacques Santer : Mandat de la CNE — Objectifs du travail de la «Les Parcs du 3e Age» de la Fondation Rentaco à Bertrange CNE

51 — Allocution du Dr Arsène Betz : La bioéthique : un monde en évolution — Organisation du travail de la com- mission Désignation du Bureau Présentation du nouveau chargé d'études.

M. Jacques Sauter assistai! à la première séance plentere de la Commission consultative nationale d'éthique.

Réunion des Conseils d'Etat Benelux tenue à Bruxelles

Des membres des Conseils d'Etat des tection juridictionnelle, l'accueil et le Enfin, c'est avec grand intérêt que les trois pays du Benelux se sont réunis le séjour des étrangers et des réfugiés délégations ont entendu la communi- 23 avril 1993 au Secrétariat général de politiques. cation des membres belges relative aux l'Union économique BENELUX sous travaux en relation avec la réforme du la présidence de Monsieur P. Tapie, Un autre point qui a retenu toute l'at- contentieux administratif ainsi qu'avec Premier Président du Conseil d'Etat de tention des membres est la question la procédure en référé administratif et Belgique. entre autres des modalités et du rythme celle des membres néerlandais relative de la transposition des directives com- à la réforme de l'organisation judiciaire La Délégation néerlandaise était munautaires dans le droit interne. en ce qu'elle touche le Conseil d'Etat. conduite par Monsieur W. Scholten, Vice-Président du Conseil d'Etat des Pays-Bas et la Délégation luxembour- geoise par Monsieur Jean Dupong, Président du Conseil d'Etat. Monsieur B. Hennekam, Secrétaire général. Madame M.R. Berna, Secré- taire général adjoint luxembourgeois, et Monsieur L. Lenaerts, Secrétaire général adjoint belge, étaient présents en tant que représentants de l'Union économique BENELUX. Les membres ont procédé à un échange de vues très fructueux au sujet des législations respectives dans les pays du BENELLJX, notamment en ce qui concerne l'organisation de la pro- Les membres des Conseils d'Etat Benelux

Réunion ministérielle CEE-Groupe de Rio (Copenhague, 23-24 avril 1993) Intervention de M. J.F. Poos, Ministre des Affaires Etrangères sur les perspectives de la coopération en matière des droits de l'homme entre la Communauté Européenne et l'Amérique Latine

La notion des droits de l'homme a Du côté de la Communauté Euro- La résolution « droits de l'homme » connu au cours des dernières années péenne, la percée a été remarquable : adoptée en novembre 1991 par le une évolution importante. Son poids bien au-delà de la simple théorie, la Conseil des Ministres de la Commu- n'a cessé de se faire sentir dans les philosophie communautaire des droits nauté Européenne fait désormais foi enceintes internationales, ce qui a de l'homme se révèle aujourd'hui déclenché de nombreux débats sur les comme un instrument efficace de de texte de référence et motive l'inclu- critères d'appréciation du concept lui- coopération internationale, à la fois au sion de clauses spécifiques relatives au même et des modalités d'application niveau politique et au niveau économi- respect des droits de l'homme dans les qui en dérivent. que. accords négociés avec les pays tiers. L'un des principaux détonateurs de Les rapporteurs spéciaux instaurés par Je profite de l'occasion pour saluer à cette évolution a été le dégel idéologi- PONU ainsi que l'annonce de la nouveau l'attribution du Prix Nobel de que en Europe de l'Est. La tradition de convocation d'un tribunal pour crimes la Paix à Mme Rigoberta Menchu, qui la déclaration universelle des droits de de guerre devant lequel les responsa- a contribuée à sensibiliser l'opinion l'homme, qui a toujours été à la base bles des atteintes aux droits de internationale sur la nécessité d'une des systèmes démocratiques occiden- l'homme devront comparaître démon- solution rapide et équitable des reven- taux, a fourni à nouveau une grille d'in- trent que le temps du jugement vien- dications des populations d'origine. terprétation pour la multiplicité des dra, et qu'il sera sans merci. Son exemple démontre la nécessité conflits identitaires nationaux, ethni- d'une attention accrue dans le cadre de ques et idéologiques qui n'ont pas tardé Alors qu'en Europe, il s'agit essentiel- la coopération internationale au sort à surgir des décombres de l'ancien lement de prévenir des atteintes aux de toutes les minorités — qui peuvent Empire soviétique. droits de l'homme suite aux formida- être parfois des majorités, ne l'oublions bles bouleversements politiques dans pas ! — qu'elles soient ethniques, Dans ce cadre, la CSCE — la Confé- la partie occidentale du continent, il sociales ou culturelles. rence sur la Sécurité et la Coopération me semble qu'en Amérique Latine, on en Europe — tout comme le Conseil de assiste à un mouvement de consolida- Je suis de l'avis qu'une coopération l'Europe, ont joué un rôle crucial. Ils tion des acquis démocratiques et du accrue en matière des droits de ont su créer des orientations claires et respect des droits de l'homme. l'homme entre les Etats du Groupe de proposer une plateforme qui a permis Rio et la Communauté Européenne de désamorcer une partie de ces Notre héritage culturel commun fait serait une manière excellente de déve- conflits latents qui n'auraient pas tardé que l'Europe et l'Amérique latine sont lopper notre base d'entente commune à dégénérer en affrontements ouverts. d'une certaine façon prédisposés à par des réalisations pratiques. Le dia- Pour certains d'entre eux — et je pense mener un dialogue sur ce point fonda- logue qui existe actuellement dans évidemment en premier lieu à la tragé- mental. Le regard rétrospectif est cette enceinte (comme d'ailleurs avec die de l'ex-Yougoslavie — cela n'a mal- nécessaire pour mieux regarder en les pays d'Amérique Centrale dans le heureusement pas pu être évité. avant. La légende noire de la colonisa- cadre du dialogue de San José) pour- tion européenne du continent améri- rait servir d'indicateur théorique pour C'est pour cela qu'il importe de défen- cain est un fait historique qui ne peut des initiatives de coopération dre d'autant plus l'esprit résumé dans être écarté, tout comme le chemin concrète. la « Charte de Paris pour une Europe semé d'embûches vers la démocratie Nouvelle » de novembre 1990, qui sti- qu'ont connu la majorité des Etats lati- L'heure est à l'intégration économique pule que (je cite) noaméricains. en Amérique Latine : sous cette impul- sion, les différents ensembles intégrés « Les droits de l'homme et les libertés ne tarderont pas à se doter d'orga- fondamentales sont un droit de nais- Nous nous réjouissons d'autant plus de nismes de coordination et d'harmoni- sance de chaque personne humaine ; voir qu'aujourd'hui, ce dialogue ser leurs législations nationales, tout ils sont inaliénables et garantis par la connaît un saut qualitatif qui permet comme cela a été le cas de l'intégration loi. Leur protection et leur promotion une discussion ouvrant de nouvelles européenne. Il n'est pas exclu que sont la première responsabilité des perspectives en matière de coordina- l'Amérique Latine élabore un jour éga- gouvernements (...). Nous affirmons tion de nos politiques respectives en lement dans le domaine des droits de que chaque individu sans discrimina- matière de sauvegarde des droits de l'homme une charte similaire à la tion possède le droit à la liberté de pen- l'homme. Convention Européenne des Droits de sée, de conscience, de religion ou l'Homme, qui a largement fait ses d'opinion, comme à la liberté d'expres- A ce titre, permettez-moi de relever preuves comme garde-feu contre sion (...) Nous exprimons notre l'initiative de mon propre pays dans d'éventuelles manipulations des droits détermination de combattre toutes les l'adoption par la Communauté Euro- démocratiques. formes de haine raciale et ethnique, péenne du programme multiannuel d'antisémitisme, de xénophobie et de pour la promotion des droits de C'est sur ce terrain que le dialogue discrimination contre quiconque ». l'homme en Amérique Centrale. Celui- entre nos communautés respectives ci entrera maintenant dans sa troisième pourrait s'avérer extrêmement fruc- Bien que ces lignes s'adressent d'abord année opérationnelle et permettra de tueux et apporter sa marque de distinc- à une audience européenne ou euro- concrétiser, avec la collaboration tion. atlantique au sens large — la fameuse active des gouvernements de la région, « communauté démocratique de Van- un nombre non-négligeable d'initia- Tout à l'heure, j'ai évoqué l'espace couver à Vladivostok » — leur portée tives visant à renforcer sur le terrain les démocratique Vancouver — Vladivos- est universelle. droits démocratiques fondamentaux, tok. Je profite du fait que nous nous qu'ils soient économiques, sociaux ou trouvions dans la capitale la plus sep- Contre l'évidence lumineuse de ces culturels. tentrionale de la Communauté Euro- phrases, le déchirement guerrier en péenne pour dessiner une autre ex-Yougoslavie ne devient que plus La proclamation par l'ONU d'une variante de ce grand espace démocrati- condamnable. Mais ni ce conflit, ni année des populations autochtones que, et cette fois selon un axe Nord- d'autres qui ont éclaté ou qui risque- revêt à cet égard une signification spé- Sud : un espace qui irait de Copenha- raient d'éclater, ne peuvent altérer ou ciale pour l'Amérique Latine et devrait gue jusqu'à Santiago du Chili. moins encore infirmer le message de la se traduire par une avancée du statut Charte de Paris. légal des populations indigènes. Je vous remercie. Inauguration de la nouvelle tour de contrôle à l'aéroport de Luxembourg-Findel

Le 26 avril 1993, Monsieur Robert La tour de contrôle est en fait une com- salles d'instruction, des bureaux et de Goebbels, Ministre des Transports et position de trois corps de bâtiments la salle d'ordinateur. des Travaux publics, a procédé à bien distincts à savoir : l'inauguration du bâtiment technique La vigie de la tour de contrôle, qui est avec tour de contrôle à l'aéroport de — la tour et la vigie le poste d'opération des contrôleurs du Luxembourg-Findel. ciel, est dessinée tant en plan qu'en élé- - le bâtiment d'administration vation de façon à garantir les meil- — les garages. leures conditions de travail et de sécu- rité aux opérateurs. La tour de contrôle est le premier d'un Cette composition découle des parti- ensemble de trois bâtiments destinés cularités fonctionnelles du programme Sont aménagés dans un étage techni- aux services de l'administration de d'organisation et d'opération de l'im- que en relation immédiate avec la vigie, l'aéroport. meuble. les locaux techniques ainsi que les sani- taires et une salle de repos destinée aux La site d'implantation de la tour de En effet, le bâtiment BTO (Bloc opérateurs. contrôle a été défini sur base d'une Technique et Opérationnel) sera étude technique qui a tenu compte tout occupé par les services A.T.C. (Air Signal de l'aéroport, la tour de contrôle particulièrement des impératifs opéra- Trafic Contrôle) qui assume le prend une valeur d'emblème. La forme tionnels, de la topologie des construc- contrôle de la circulation aérienne et le exprime la fonction technique. L'archi- tions, ainsi que de la topographie du R.A.D. qui lui est le service radiote- tecture est volontairement épurée en terrain, sans pour autant négliger les chnique. vue d'aboutir à une silhouette sous possibilités d'évolution et de dévelop- détail formaliste. pement de l'aéroport dans son ensem- Le service radiotechnique qui est prin- Le site d'implantation spécifique et la ble. cipalement un service de maintenance destination particulière du bâtiment de l'infrastructure radiotechnique de sont les deux facteurs déterminant la De par l'altitude du site d'implantation l'aéroport comprend les bureaux, d'une part, et les niveaux relatifs des mise en œuvre des matériaux et techni- magasins et dépôts, les ateliers de répa- ques de construction. seuils de la piste d'atterrissage d'autre ration ainsi que les sanitaires et ves- part, la hauteur nécessaire de la tour est tiaires du sous-sol et du rez-de-chaus- Ainsi, vu la proximité de la piste d'at- de 27 mètres. terrissage, tout est mis en œuvre pour Par ailleurs la tour de contrôle est garantir une insonorisation parfaite. La Les véhicules d'intervention de ce ser- construction est du type traditionnel située hors des périmètres de sécurité vice trouvent abri à proximité immé- des aires de stationnement et d'opéra- faisant appel à des matériaux lourds et diate de l'immeuble, ceci dans un souci des isolations phoniques de haute qua- tion des avions, périmètres qui ont été de rationalisation des opérations. définis en fonction du risque et de lité. l'ampleur d'un sinistre possible de Le service de contrôle de la circulation Le volume principal de l'immeuble façon à ce que la tour reste opération- aérienne (A.T.C.) est logé au premier et pouvant être un bouclier de réflexion nelle en toute situation. au second étage pour ce qui est des des ondes radiomagnétiques pertur- bant les communications radio, il est protégé par un écran de dispersion qui par sa forme et son emplacement évite ce phénomène. Vu l'intégration d'un équipement technique de haute performance et très sensible représentant un capital impor- tant, toutes les mesures de protection et de sécurité sont prises. Un système de détection et de lutte contre l'incen- die est installé ; les accès sont contrôlés au moyen d'un système de verrouillage spécial. Compte tenu de la destination particu- lière du bâtiment les installations techniques ont fait l'objet d'études approfondies. Ainsi les salles des ordinateurs et les salles de travail sont climatisées. Toutes les salles spéciales sont équi- pées d'un double plancher permettant une installation optimale des infra- structures. L'éclairage est adapté au La nouvelle tour de contrôle du Findet travail sur écran d'ordinateur.

54 Discours de Monsieur le Premier Ministre Jacques Santer, Ministre du Trésor, prononcé à Londres, le 27 avril 1993, à l'occasion de la deuxième Assemblée Annuelle de la BERD, en sa qualité de Gouverneur luxembourgeois auprès de la Banque

Excellences, Monsieur le Président, pour nous d'augmenter plus encore la teur privé. Ces entreprises sont d'une Mesdames, Messieurs, hauteur des obstacles à franchir. Faire importance majeure pour l'emploi et le de belles figures de style n'est pas à Tor- tissu industriel d'un pays. Je suis d'avis Depuis notre première réunion l'année dre du jour. que la création d'un Fonds pour PME passée à Budapest, des événements est une idée judicieuse, adaptée aux d'importance majeure se sont produits Mon pays est en faveur d'une gestion besoins d'autant plus que d'après les et ont occasionné des modifications budgétaire saine et équilibrée, telle statuts de la Banque le soutien aux profondes dans les relations interna- qu'effectuée par un bon père de PME constitue une priorité. tionales. famille. Il en va de la crédibilité de la Banque et de ses actionnaires. Au delà Ces événements de nature politique de cet élément subjectif qu'est la crédi- En ce qui concerne plus particulière- ont toujours été, serait-ce en première bilité, il ne faut pas perdre de vue que ment le Luxembourg, il aspire à être un ligne ou de façon plus dissimulée, cou- nous faisons face dans les pays d'opé- membre actif de votre Banque. Malgré plés à des difficultés économiques ration de la Banque à un élément émi- l'exiguïté de notre territoire je suis et financières. C'est dans ce contexte, nemment objectif que sont les difficul- néanmoins persuadé qu'il a son rôle à semé d'embûches et de problèmes, que tés des populations locales. jouer dans le redressement des pays s'inscrit la mission de la Banque Euro- d'intervention de la Banque. péenne pour la Reconstruction et le À une gestion saine doit être couplé un Développement. D'où la tâche gigan- contrôle budgétaire rigoureux. En ce Comme il est toujours plus aisé de tesque à laquelle s'est attelée la Ban- sens je ne puis que me féliciter des débuter par des actes dans lesquels on que. mesures qui seront entreprises pour a déjà acquis une certaine expérience, corser la procédure budgétaire au sein le Luxembourg a créé un programme Au cours de l'année 1992, la Banque a de la Banque. Il me semble que, dans le de stages de formation dans le secteur approuvé quelques 55 projets pour un cadre de la préparation et de l'exécu- bancaire. total de 1,2 milliards d'Écus. C'est peu tion du budget, les tâches qui revien- et beaucoup à la fois. nent aux 3 comités du Conseil d Admi- Face au succès rencontré et faisant nistration revêtent une importance suite à la demande de nombreux pays, C'est peu en considération des besoins le Luxembourg en collaboration avec existant dans les pays d'Europe Cen- toute particulière. Dans cet ordre de pensée, il n'est pas à considérer comme les banques de la place va organiser des trale et Orientale et dans les républi- stages ciblés. ques indépendantes. futile l'idée de créer un comité budgé- taire. Toutefois je ferais passer la balance du Dans le cadre des travaux de la BERD. côté le plus positif, car ces 55 projets La rapidité avec laquelle les fonds des- le Luxembourg a contribué à la mise en approuvés doivent être replacés dans tinés aux projets n'est pas le seul élé- place à Moscou de l'International le contexte général de saine et pru- ment sur lequel il faut juger les capa- School for Banking and Finance. dente gestion financière dans lequel la cités de la Banque. J'ai noté avec satis- Banque doit travailler. faction que pour 1£ de fonds propres Au cours des dernières années s'est engagés, la Banque a été capable d'en créé à Luxembourg un savoir-faire En fonction depuis seulement deux mobiliser 4 fois plus de la part d'autres dans le domaine de formation ban- années la Banque doit faire face, investisseurs. Ce ratio de 4 à 1 est tout à caire. Mon pays, par l'intermédiaire comme nous ne l'ignorons pas, à des fait appréciable, puisqu'il correspond de l'Institut de Formation Bancaire obstacles de natures très diverses. au ratio que certaines institutions de la Luxembourg, a de la sorte contribué à Banque Mondiale et plus particulière- l'instruction pédagogique des profes- Une de ces difficultés à laquelle se ment la Société Financière Internatio- seurs de cette école. Cette initiative heurte la Banque est la règle du 60-40. nale ont eu au début de leurs activités. s'étant soldée par un succès, je suis cer- L'article 11.3 de l'Accord portant créa- tain qu'un renouvellement de ce genre tion de la BERD prévoit que 40 % Dès lors, la Banque assure le rôle qui de projet serait très bien perçu à ou plus du montant total des engage- est le sien : celui de catalyseur d'autres Luxembourg. ments de la Banque doivent être consa- sources de financement. crés au secteur d'État, ceci pendant une période globale de 5 ans. J'estime Il me tient aussi à cœur d'aborder briè- D'une façon générale, mon pays est qu'en cette matière il faut être pragma- vement l'initiative que Monsieur Wai- toujours prêt à participer à des projets tique et non pas dogmatique. gel a lancé en faveur des petites et en matière d'assistance technique moyennes entreprises. financière. Dans ce cadre je puis vous Efficacité et dynamisme tels sont les annoncer que mon Gouvernement a mots-clé qui doivent marquer les tra- La promotion de ces entreprises est un décidé d'un soutien supplémentaire de vaux de la Banque. Il ne s'agit pas ici des piliers du développement du sec- 240 000 Écus à la Banque.

55 Luxembourg, en tant que place finan- le passé, continuera à appuyer les ini- sein de la constituency belgo-luxem- cière européenne d'une certaine impor- tiatives de la Banque. bourgeoise sur la présence de la Slové- tance a aussi à jouer un rôle dans la nie. mobilisation des fonds privés pour les Ce soutien pourra se traduire en met- associer aux activités de la BERD. tant ses infrastructures financières et boursières à sa disposition en relation Je pense bien sûr au cofinancement avec la collecte de fonds sur les mar- Plan d'études de avec le secteur bancaire privé, aux chés de capitaux internationaux. Mais émissions d'emprunts. aussi en faisant preuve de sa solidarité, l'éducation différenciée Grâce à leur dextérité acquise dans le là où la BERD, dans le cadre de sa domaine des fonds d'investissement, gigantesque mission, en aura besoin. Le 27 avril 1993, Monsieur Marc les acteurs de notre place financière Fischbach, Ministre de l'Education doivent activer leur rôle dans l'associa- Permettez-moi en conclusion de sou- nationale, a présenté, au cours d'une tion de « venture capital ». haiter la bienvenue aux membres qui conférence de presse, le « Plan ont adhéré à la Banque au cours des d'études de l'éducation différenciée », Aussi je voudrais vous donner l'assu- derniers mois et je me réjouis plus par- élaboré par plusieurs groupes d'ex- rance que mon pays, tout comme dans ticulièrement de pouvoir compter au perts.

Allocution de Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre du Trésor, à l'occasion de la Journée Boursière 1993, le 28 avril 1993 à l'Hémicycle du Centre Européen de Conférences, Kirchberg

La Journée Boursière tient depuis bien L'examen de cet aspect mérite toute science et la technologie sont venus des années déjà une place de choix notre attention, car, dans un monde de nous combler un peu dans tous les dans le calendrier fixe des événements plus en plus informatisé, il est essentiel domaines et sans lesquels nous ne importants de l'année financière au de ne pas perdre de vue le facteur pourrions plus nous imaginer notre Luxembourg et je me réjouis de partici- humain, la science et la technologie ne quotidien, la problématique très com- per une fois de plus à cette manifesta- devant jamais devenir une fin en soi, plexe inhérente à cette évolution voire tion qui réunit les représentants les mais servir à améliorer et à faciliter la à cette révolution doit retenir toute plus huppés du monde économique et vie de tous les jours, tant sur le plan notre vigilance et défier notre ingénio- financier de notre pays. professionnel que dans la sphère pri- sité tout entière. Il ne faut pas que vée. l'homme devienne l'esclave ou même la victime des instruments de plus en Au début simple rencontre entre amis plus sophistiqués qu'il s'est créés lui- de la Bourse, occasion de procéder à Il est vrai que l'évolution vertigineuse même, le contraire doit et devra tou- un échange de vues sur les faits sail- des sciences et de la technologie jours constituer le principe et la règle. lants de l'année écoulée et de prendre durant ces dernières décennies a eu Si l'informatisation des procédés de le pouls des milieux professionnels afin pour effet une meilleure utilisation de de pouvoir établir un diagnostic, d'éva- travail est une bonne chose, la roboti- nos ressources et un accroissement sation de l'humanité et de l'individu est luer au mieux la situation et de définir considérable de nos richesses. Mais il dans la mesure du possible une marche n'est pas moins vrai qu'elle a engendré à éviter absolument. à suivre à court et à moyen terme, bon nombre de nouveaux problèmes la Journée boursière a pris au fil cruciaux auxquels il est indispensable A l'avenir nous devrons nous consa- des années l'envergure d'un véritable de chercher et de trouver des solutions crer plus que jamais à la formation des forum, où des thèmes spécifiques rela- adéquates afin d'assurer et de renforcer jeunes afin de les outiller le plus que tifs au secteur financier sont analysés et la qualité de la vie, notre bien-être possible pour user savamment des développés. général, principal motif de toutes nos acquis et des conquêtes scientifiques et préoccupations et de tous nos efforts. technologiques pour en tirer le plus grand bénéfice. L'instruction joue un Cette année, Monsieur le Président, rôle primordial et devra être adaptée c'est grâce à votre initiative, et je vous Sans vouloir devancer les éclaircisse- continuellement aux besoins réels de en félicite, que nous aurons le plaisir et ments que nous fournira tout à l'heure notre environnement professionnel et l'honneur d'écouter un discours du l'éminent conférencier et sans vouloir humain. Professeur Guy Ourisson, qui nous faire une description exhaustive de présentera ses réflexions sur l'impact l'avers et du revers de la médaille, j'ose Nous vivons à l'époque des ordina- du progrès des sciences et de la techno- affirmer qu'outre les énormes et indé- teurs. Il faut s'y faire si nous voulons logie sur le comportement humain. niables facilités et bienfaits dont la empêcher de faire chavirer le navire.

56 Ces quelques considérations d'ordre devises et la combinaison de ces leur sont associés disposent à leur tour général s'appliquent aussi et surtout à échanges, sont si complexes que la de la capacité de meure en place des la prospérité du secteur financier qui détermination du cours de ces instru- réseaux de communication efficaces est l'objet de notre rendez-vous d'au- ments, qui fait appel à un nombre dans les domaines tels que les circuits jourd'hui. important de variables, nécessite un de paiement et la transmission et la logiciel spécial. Il est donc permis de confirmation des ordres d'achat ou de A l'heure actuelle déjà, il est incontes- dire que ces nouveaux marchés sont vente de titres qui pourraient être de table que l'essor récent des activités en fait un produit des technologies plus en plus utilisés par les entreprises bancaires a été fortement influencé par modernes de l'information. Des consi- non financières ainsi que par les inves- l'application croissante des technolo- dérations similaires peuvent s'appli- tisseurs institutionnels dans le cadre gies modernes de l'information tant quer aux pratiques modernes dans le d'opérations de face à face dont la fina- pour la production de produits et de domaine de la gestion de portefeuille lité est de court-circuiter les banques et services financiers que pour leur distri- ou de la gestion des emplois et des res- les maisons de titres. Dans ce contexte, bution. Dans le domaine des opéra- sources en général. La gestion de por- il faut être conscient qu'à l'avenir la tions sur le marché des valeurs mobi- tefeuilles internationaux de fonds façon dont la technologie affectera la lières, nous avons assisté durant les communs de placement et d'investis- structure des systèmes financiers dernières années à une nette tendance seurs privés offrent des possibilités dépendra dans une large mesure, d'une à l'automatisation des marchés de considérables de mise au point de stra- part, des réactions de la communauté tégies d'investissement assistées par financière et. d'autre part, de l'attitude valeurs mobilières et de produits déri- ordinateurs. vés au sens large du terme. Il ressort des autorités face à l'évolution récente ainsi d'une étude réalisée par l'OCDE des technologies de l'information. sur les nouveaux défis pour les banques Si l'on peut concevoir que les profes- sionnels du secteur financier ont pu que le processus d'innovation, qui est Ces arguments militent en faveur d'une centré depuis peu sur la diffusion des diversifier leurs activités grâce au pro- coopération étroite des établissements nouveaux instruments financiers, serait grès de la technologie, il faut aussi rele- financiers et des autorités de surveil- inconcevable sans les technologies ver que l'évolution future des technolo- lance, ayant pour objectif un dévelop- modernes de l'information. gies modernes de l'information peut pement accru de l'infrastructure constituer une menace pour la compé- technologique du système financier. titivité des banques et autres établisse- Certains nouveaux instruments finan- ments financiers. ciers, tels que les instruments à terme En conclusion, la sauvegarde de nos sur les indices du marché des actions En effet, ce ne sont pas seulement les intérêts, la survie de notre place finan- et les options correspondantes, les établissements financiers qui utilisent cière dépendra en majeure partie de options sur devises et les échanges de ces nouveaux moyens technologiques. nos connaissances scientifiques et différentes sortes, tels que les échanges Des sociétés d'informatique indépen- technologiques et de leur mise en prati- de taux d'intérêt, les échanges sur dantes et les fabricants de logiciels qui que intelligente.

Madame Wu Yi à Luxembourg

Le 30 avril 1993, Madame Wu Yi, Ministre du Commerce extérieur de la République Populaire de Chine a effectué une visite de travail à Luxem- bourg, au cours de laquelle elle a ren- contré Monsieur Jacques F. Poos, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères et Monsieur Goebbels, Ministre de l'Économie.

M. Goebbels et Mme Yi M. Poos rencontre Mme Wu Yi pour une visite de travail. Goodyear : Départ de MM. Daleiden et Schneider

Monsieur Robert Goebbels, Ministre de l'Economie, a offert le 29 avril 1993 une réception à l'occasion du départ à la retraite de Monsieur Felix Daleiden, Directeur de la production de pneus de GOODYEAR EUROPE S.A. et de Monsieur Raymond Schneider, Admi- nistrateur-délégué, Directeur Général de GOODYEAR S.A. LUXEM- BOURG. Dans une allocution de circonstance, le Ministre de l'Economie a rappelé la carrière brillante de ces deux ingé- nieurs luxembourgeois dans le groupe GOODYEAR et les a remerciés pour les services qu'ils ont rendus au pays dans le cadre de leurs fonctions diri- geantes des usines de GOODYEAR à Colmar-Berg. Lors de la réception d'adieu pour MM. Daleiden et Schneider

Conseils des CE à Luxembourg

Au mois d'avril 1993, les Conseils des Communautés Européennes suivants ont eu lieu à Luxembourg : 5.4.93. : Conseil « Affaires générales ». En marge de ce Conseil a eu lieu la signature des Accords avec la Slovénie en présence du Premier Ministre de Slovénie et la session ministérielle d'ouverture des négociations avec la Norvège. Le Conseil « Affaires générales » fut précédé d'une réunion extraordinaire des Ministres des Affaires étrangères et de Défense de l'UEO (Union de l'Eu- m rope Occidentale). Réunion extraordinaire de l'UEO 5.4.93 : Conseil « Marché intérieur ». 6.4.93 : Conseil « Travail et Affaires sociales ». 19.4.93 : Conseil ECOFIN. i 23.4.93 : Conseil conjoint « Énergie/ Environnement ». il 26.4.93 : Conseil « Agriculture ». ^IRI 29.4.93 : Conseil « Recherche ». rnïSi I•ilI SM ! 1/ J• 1 V^ il 1JE IjÉ ijl II L BL. Signature des Accords avec la Slovénie • 1 il Cl!\

58 MM. Poos et Juppe

Conseil « Travail et Affaires sociales

MM. Juncker el Lamoiit

Conseil ECOFIN

59 Conseil conjoint «Energie/Environnement»

Conseil «Recherche» Salaire social minimum à partir du 1er mai 1993

En application des dispositions de l'ar- Le niveau du salaire social minimum ticle 3 de la loi modifiée du 12 mars correspondant à la cote d'application 1973 portant réforme du salaire social 509,51 de l'échelle mobile des salaires minimum, les montants du salaire est fixé comme suit à partir de cette social minimum sont adaptés à la cote date : d'application 509.51 à partir du 1er mai 1993.

1) Travailleur n'ayant pas charge de famille 2) Travailleur ayant charge de famille (7 911.- francs indice 100) (8 151.-francs indice 100)

Âge Taux mensuel Taux horaire Age Taux mensuel Taux horaire

à partir de à partir de

18 ans accomplis 40 307.- francs 232,99.- francs 18 ans accomplis 41 530.- francs 240,06.- francs 17 ans accomplis 32 246.- francs 186,39.- francs 17 ans accomplis 33 224.- francs 192,05.- francs 16 ans accomplis 28 215.- francs 163,09.- francs 16 ans accomplis 29 071.- francs 168,04.- francs 15 ans accomplis 24 184.- francs 139,79.- francs 15 ans accomplis 24 918.- francs 144,04.- francs

Salaire social minimum fixé comme suit à partir du 1er mai pour travailleurs qualifiés 1993: Le niveau du salaire social minimum - 48 369.- francs par mois pour le tra- pour travailleurs qualifiés au sens des vailleur n'ayant pas charge de dispositions de l'article 4 modifié de la famille ; loi modifiée du 12 mars 1973 portant — 49 836.- francs par mois pour le tra- réforme du salaire social minimum est vailleur ayant charge de famille.

60 Notes documentaires

61 CONJONCTURE Conjoncture de l'économie luxembourgeoise à la fin de 1992

Evolution récente des indicateurs Au début de 1993, la situation ne s'est toujours dynamique dans son ensem- conjoncturels : pas améliorée. En janvier, la produc- ble. Ce dernier a en effet enregistré une — sidérurgie : forte régression de la tion d'acier brut a été en retrait par rap- forte progression côté trafic passagers production en 1992 (-9.3 %) et des port à janvier 1992 de 12.8 % et les et un léger recul pour le fret. prix de vente (-8.1 %) plans de production pour février se situent également à un niveau faible Le secteur bancaire a connu une année — autres industries : croissance de 1992 globalement positive. Après une 2.9 % en 1992 grâce au démarrage (-9.3 % par rapport à la production effective de février 1992). évolution calme au 1er semestre, l'acti- de nouvelles industries vité bancaire s'est accélérée de nou- — bâtiment et génie civil : stagnation à Les autres industries dans leur ensem- veau à partir du mois de septembre. très haut niveau en 1992, mais léger ble ont encore progressé de manière Une nette progression de la somme des recul en perspective pour 1993 dynamique en 1992 (+2.9 % en bilans (+12.4 % entre novembre 1991 — .services : commerce et transports volume au cours des 10 premiers mois et novembre 1992) et un nombre élevé en recul, secteur bancaire : dévelop- de l'année, comparé à la même période de créations d'établissements ban- pement à peine freiné de l'année précédente). Cette progres- caires en fin d'année reflète cette évo- — prix ;i la consommation : bonne sion relativement forte s'explique lution. tenue des prix en 1992 (+3.2 %) ; cependant quasi exclusivement par le dégradation en perspective démarrage d'une grande entreprise Commerce extérieur - emploi : progression à un rythme dans le secteur de la chimie (TDK). Selon les dernières estimations, le défi- plus modéré : + 1.5 % entre septem- Sans cet impact spécifique, le taux de cit de la balance commerciale de 1992 bre 1991 et septembre 1992 progression serait à peine positif devrait être légèrement inférieur au (+0.2 %). déficit record de l'année précédente, Introduction Pour l'ensemble de 1992, la produc- qui s'était chiffré à 62.8 milliards de Pour l'analyse conjoncturelle, c'est une tion industrielle totale devrait connaî- francs (avec une nette détérioration au banalité de le dire, le plus difficile est tre une croissance zéro, et au vu des cours du second semestre : 34.7 mil- de prévoir les points de retournement indicateurs de confiance en recul liards, contre 28.1 au premier semes- des cycles économiques signalant la fin depuis le 2e semestre de 1992, il ne tre). En 1992, l'on ne devrait pas s'at- de la phase de récession ou le début de tendre à une aggravation aussi impor- faudrait pas s'attendre à une reprise tante en fin d'année ; le solde des 9 pre- la reprise. Actuellement, malgré les avant le 2e semestre de 1993. récentes éclaircies de la conjoncture miers mois de 1992 s'élève à 42.7 mil- américaine, les perspectives de l'envi- Dans le secteur de la construction, on a liards de francs, contre 45.1 pour la ronnement économique international observé un ralentissement en 1992. même période de l'année précédente. demeurent très incertaines. En 1992, la L'indice d'activité du bâtiment et du génie civil devrait encore progresser de Au cours des 9 premiers mois de 1992, conjoncture au Luxembourg a été for- les exportations totales de marchan- tement marquée par ce contexte inter- 2 % en moyenne annuelle, sous l'effet cependant du faible niveau de la pro- dises ont reculé de 3.5 % (en valeur) national, et notamment par la crise des par rapport à la même période de l'an- marchés de l'acier, mais s'est pourtant duction en 1991, dû aux conditions cli- née précédente. Les exportations de nettement moins enfoncée dans la matiques. métaux ferreux ont connu une nouvelle récession que les économies des pays chute (-20 % pour les seules exporta- partenaires. Depuis le milieu de 1992, les indica- teurs de la demande, notamment celui tions des sociétés Arbed et MMR-A). de la durée de marche assurée, sont Par ailleurs, les exportations de pro- Les résultats du dernier exercice de duits chimiques (-12%) et les réex- prévision du STATEC. remontant à également en baisse, tout en restant à un niveau historiquement très élevé. portations de voitures (-26 %) sont l'automne 1992. apparaissent dépas- également en baisse. sés, alors que les indicateurs les plus Dans les services marchands, les indi- récents ne permettent pas d'entamer cateurs sont mitigés. Ceux du com- Ces mauvais résultats n'ont été que un nouvel exercice de prévision formel merce pointent clairement vers le bas : partiellement compensés par la pro- (cet exercice sera réalisé en avril/mai indice du chiffre d'affaires des grandes gression des matières textiles (+20 %) 1993). surfaces et chaînes de magasins en et des machines et appareils (+19 %). volume en 1992 : -2.5 % par rapport à La présente note de conjoncture se Les importations ont également baissé limitera par conséquent à l'analyse des 1991 : immatriculations de véhicules neufs : -11.7 % au cours des 11 pre- (-39 % en valeur) en raison de trois indicateurs conjoncturels les plus facteurs majeurs : récents. miers mois de 1992, par rapport à l'an- née record 1991. — ralentissement des activités de cer- Evolution de la production par secteur taines branches industrielles et perspectives Le secteur des transports se caractérise consommatrices de matières pre- par un recul du trafic ferroviaire de mières importées (notamment la Pour la sidérurgie, l'année 1992 a été la marchandises (-4.9 % au cours des 10 sidérurgie) 3e année consécutive de baisse de la premiers mois de 1992, par rapport à — tassement des investissements production et des prix de vente ; par la même période de 1991), une pro- industriels (notamment après les rapport à 1991. la production a reculé gression de l'activité du Port de Mer- efforts exceptionnels de 1991 de 9.2 % et les prix de 8.1 %. tert de plus de 10 %, et un trafic aérien notamment l'implantation de TDK)

62 — réduction des nouvelles immatricu- Emploi Par branche, on a enregistre un recul lations de voitures particulières et de l'emploi industriel (-3.5 % par rap- une certaine accalmie au niveau des Fin septembre 1992, l'emploi salarié port à septembre 1991). une progres- activités de réexportation de voi- a atteint le chiffre de 185 400 et l'em- sion toujours élevée pour le secteui de- tures. ploi total 203 100 personnes, soit une là construction (+10.7 %) et une aug- progression, par rapport à septembre mentation modérée pour les sei \ ices 1991, de 1.6 % pour l'emploi salarié marchands (+3.3 %). Prix à la consommation et de 1.5 % pour l'emploi total inté- rieur. Pendant la même période, l'em- Le chômage a continué à s'accroitre et En 1992, l'indice des prix à la consom- a atteint près de 3 200 personnes en mation a augmenté de 3.2 %, contre ploi frontalier a encore augmenté de 4 300 unités (+10.5 %), tandis que février 1993. soit un nouveau maxi- 3.1 % en 1991. Les prix des produits mum historique. pétroliers (-3.5 % par rapport à 1991), la population active résidente a régressé de quelque 800 personnes (Source : Extrait de la Note de conjonc- et des produits alimentaires (+0.7 %) (-0.4 %). ont contribué à ce taux relativement ture No 4/92 du STATEC) modeste alors que l'indice des autres produits a progressé davantage que Balance commerciale l'indice général. Chiffres définitifs 1990 et chiffres provisoires 1991-1992 Source : STATEC Unité: milliard de francs En janvier 1993, l'indice des prix à la consommation a progressé de manière Cumul 1-9 mois Total Variation 1er 2e 3e 4e substantielle (+1.0% par rapport à Spécification Année Variation de annuelle Valeur trim. trim. trim. trim. décembre 1992), en raison notamment en% l'année en% de l'augmentation de certains tarifs publics et des taux de TVA et d'accises, a) Exportations 1990 155.9 -1.9 54.6 53.2 48.1 54.8 210.7 -1.0 et des tarifs médicaux. 1991 162.6 4.3 54.4 57.7 50.5 51.7 214.3 1.7 1992 156.9 -3.5 54.4 53.9 48.6 Dans la comparaison internationale, la b) Importations 1990 187.9 4.2 63.2 63.9 60.8 65.9 253.8 4.0 position du Luxembourg a subi une 1991 207.7 10.5 68.8 71.4 67.5 69.4 277.1 9.2 dégradation au cours de 1992, passant 1992 199.6 -3.9 69.5 68.6 61.5 de la 3e position en début d'année à la c) Solde de la balance 1990 -32.0 - 8.6 -10.7 -12.7 -11.1 -43.1 6e en fin d'année dans le classement commerciale 1991 -45.1 -14.4 -13.7 -17.0 -11.7 -62.8 des pays de la Communauté euro- (c) = (a) - (b) 1992 -42.7 -15.1 -14.7 -12.9 péenne.

EMPLOI Emploi salarié et chômage en 1992

L'évolution de l'emploi salarié à la fin Emploi salarié situation au 31 octobre des années 1980 connaît des taux de Source: fichiers de la Sécurité Sociale progression records. Cette expansion ne semble toutefois pas persister. Hommes Femmes TOTAL DONT FRONTALIERS Ainsi, depuis 1991, l'emploi salarié qui continue sur sa lancée avec des taux 1984 94.892 45.745 140.637 15.5" d'évolution positifs, est fortement + 3.174 + 1.495 caractérisé par la perte de vitesse de la + 2,3% + 9,1 conjoncture. 1985 96.294 47.519 143.811 16.872 + 4.852 + 2.229 Du 31 octobre 1991 au 31 octobre + 3.4 % + 13,2% 1992, le nombre des salariés est passé 1986 99.103 49.560 148.663 19.101 de 182.686 à 185.139. Le taux de pro- + 4.949 + 2.975 gression est de 1,3 % soit une augmen- + 3,3 % + 15,6« tation de presque 2.500 emplois. À 1987 101.891 51.721 153.612 22.076 rappeler que pour la même période + 5.912 + 3.585 1990/91, la croissance a été de 7.400 + 3,8 % + 16,2% emplois, soit 4,2 %. 1988 104.900 54.624 159.524 25.661 + 7.646 + 4.654 Les chiffres publiés par le STATEC sur + 4,8 % + 18.1 % l'emploi salarié par branche d'activité 1989 109.107 58.063 167.170 30.315 pour la période septembre 1991/sep- + 8.134 + 5.330 tembre 1992 retiennent un net recul de + 4.9 % + 17,6% l'emploi dans l'industrie (- 3,7 % ; 1990 1 14.157 61.147 175.304 35.645 régression de 4,8 % pour le seul sec- + 7.382 + 5.350 teur des métaux), une progression pour • 4.2% + 15 % la branche « bâtiment et génie civil » (+ 1 99 1 118.492 64.194 182.686 40.996 + 2.453 + 3.923 10,5 %) et une évolution plutôt + 1,3% + 9/ modeste dans le secteur tertiaire (+ 185.139 44.919 3,3 %). 1992 1 19.585 65.554

63 En ce qui concerne plus précisément le Emploi salarié par branche d'activité développement du secteur de la construction, il y a lieu de noter que Source : CISS/STATEC-note de conj.: 4.92 l'augmentation de l'effectif est due notamment à la rentrée saisonnière unité : millier variation dans le secteur. En particulier, il faut sept 1991 sept 1992 en% souligner que depuis la fin de l'année 1992, tous les indicateurs du secteur 1. Agriculture, viticulture et sylviculture 1,54 1,59 3,2 annoncent une évolution négative de 2. Énergie et eau 1,42 1,41 - 0,7 sorte qu'on peut s'attendre à un recul 3. Industries extractives et manufacturières 35,99 34,65 - 3,7 net de l'emploi dans le secteur. dont : Minerais et métaux 10,67 10,16 - 4,8 4. Bâtiment et génie civil 18,90 20,88 10,5 3,3 5. Production de services marchands dont: 90,89 93,86 Travailleurs étrangers Commerce, récupération et réparation 26,91 27,37 1,7 Institutions de crédit et d'assurance 17,87 17,64 - 1,3 Pour la période d'octobre 1991 à octo- Autres services marchands 25,82 27,74 7,4 bre 1992, la croissance de l'emploi 6. Production de services non marchands 27,20 27,79 2,2 reste déterminée par l'afflux de travail- leurs frontaliers. La population des tra- 7. Non ventilés 6,40 5,21 -18,6 vailleurs ayant leur résidence en France, en Belgique ou en RFA a aug- Total 182,35 185,37 1,6 menté de plus de 3.900 personnes, soit 9,6 %. À remarquer que cette évolution est bien moins dynamique que celle des années antérieures (période 91/90 : + 5.350 travailleurs frontaliers ; + 15 %) Emploi salarié frontalier par branche d'activité Par ailleurs, il faut souligner que pour la période passée en revue, l'emploi Source: CISS/STATEC-note de conj.: 3.92 salarié au total n'a augmenté que de unité : millier variation emploi front. 2.453 unités. Il en découle forcément p.r. à emploi que le nombre de salariés ayant leur juil 1991 juil 1992 en% salarié total résidence au Luxembourg a diminué (juillet 92) de quelque 1.500 unités. en% Fin octobre 1992, le taux de participa- 1. Agriculture, viticulture et tion à l'emploi salarié des travailleurs sylviculture 0,21 0,23 9,5 15,1 frontaliers est de 24,3 % (soient 2. Énergie et eau 0,06 0,06 0,0 4,3 44.919 salariés dont 13.769 femmes) 3. Industries extractives et contre 22,4 % en octobre 1991. manufacturières 11,27 11,70 3,8 33,5 L'emploi frontalier a augmenté dans dont : Minerais et métaux 3,09 3,09 0,0 30,1 tous les secteurs. 4. Bâtiment et génie civil 5,05 6,33 25,3 30,8 Les travailleurs frontaliers occupent 5. Production de services des emplois notamment dans le secteur marchands dont: 20,42 23,32 14,2 25,2 industriel (33,5 %) ainsi que dans les Commerce, récupération et branches d'activité « bâtiment et génie réparation 6,23 7,07 13,5 26,3 Institutions de crédit et civil » (30,8 %) et « production de ser- d'assurance 3,71 3,84 3,5 21,9 vices marchands » (25,2 %). Autres services marchands 6,49 7,90 21,7 29,2 Les données fournies par le Centre 6. Production de services informatique de la Sécurité Sociale sur non marchands 0,70 0,77 10,0 2,8 la nationalité des salariés indiquent 7. Non ventilés 1,79 1,50 16,2 27,7 que les travailleurs étrangers résidents et frontaliers représentent presque 51 % de l'ensemble des salariés (mars 1992). Total 39,49 43,91 11,2 23,9

Main-d'œuvre salariée selon la nationalité (en %)

mars 1992 mars 1991 mars 1990 mars 1989 mars 1988

travailleurs luxembourgeois 49,4 51,2 53,6 56,3 58,5 autres trav. de la CEE 47,6 46,0 43,8 41,4 39,3 autres trav. non-CEE (Europe) 1,4 50,6 1,3 48,8 1.2 46,4 1,1 43,7 1,0 41,5 autres trav. non-Europe 1,6 1,5 1,4 1,2 1,2

100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 (182.417) (177.076) (169.100) (161.748) (154.642)

64 Nouvelles arrivées sur le marché de l'emploi

nationalité 1991 % 1990 % 1989 % 11SS % 1987 %

CEE 16.386 91,2 16.730 92,1 15.083 93.2 13.553 l>4.5 11.888 95,6 autres 1.573 8,8 1.430 7,9 1.105 6,8 795 5,5 549 4.4

17.959 100,0 18.160 100,0 16.188 100,0 14.348 100,0 12.437 1(10.0 dont Luxembourgeois 1.0 14 5.7 1.216 6,7 1.467 9.1 1.759 12.3 1.943 15.6 Français 6.116 34,1 5.741 31,6 4.951 30,6 4.412 30.7 3.500 28.1 Belges 2.320 12,9 2.489 13,7 2.357 14.6 2.052 14.3 1.881 15.1 Allemands 2.352 13,1 2.307 12,7 2.202 13,6 1.690 11.8 1.602 12.0 Portugais 3.222 17,9 3.540 19,5 2.752 17.0 2.384 16.6 1.765 14.2 Italiens 532 3,0 547 3,0 559 3,5 550 3.9 586 4.7 (source : Sécurité Sociale fichiers des carrières d'assurance des régimes contributifs d'assurance pension)

Évolution du chômage L'étude des chiffres des nouvelles arri- vées sur le marché du travail national Évolution du chômage de 1974 à 1992 de résidents permanents et de fronta- liers pour les années 1987 à 1991 Demandes d'emplois non satisfaites (DENS)* Augmentation Taux de confirme le rôle décroissant des sala- (moyennes mensuelles) par rapport à chômage riés luxembourgeois dans la prise l'année précédente ** d'emploi. Hommes Femmes TOTAL

1974 22 35 57 + 23,9 % / (38.6) (61.4) (100) 1975 171 93 264 + 363,2 % 0.2 (64,8) (35,2) (100) 1976 280 176 456 + 72,7% 0.3 (61,4) (38,6) (100) 1977 494 326 820 + 79,8 % 0.5 (60,2) (39,8) (100) 1978 659 507 1.166 + 42,2% 0.7 (56,5) (43.5) (100) 1979 535 520 1.055 - 9,5 % 0.7 (50.7) (49,3) (100) 1980 526 568 1.094 + 3.7 % 0.7 (48,1) (51,9) (100) 1981 830 729 1.559 + 42,5 % 1.0 (53.2) (46,8) (100) 1982 1.090 949 2.039 + 30,8% 1.3 (53,5) (46.5) (100) 1983 1.337 1.139 2.476 + 21,4% 1.6 (54,0) (46,0) (100) 1984 1.355 1.340 2.695 + 8.8 % 1.8 (50.3) (49,7) (100) 1985 1.343 1.245 2.588 - 4.0 % 1.7 (51,9) (48.1) (100) 1986 1.220 1.070 2.290 - 11,5 % 1,5 (53.3) (46,7) (100) 1987 1.512 1.148 2.660 + 16.2 % 1.7 (56,8) (43.2) (100) 1988 1.508 975 2.483 - 6.7 % 1.5 (60.7) (39.3) (100) 1989 1.405 864 2.269 - 8.6 % 1.4 (61.9) (38.1) (100) 1990 1.212 848 2.060 - 9,2 % 1.3 (58,8) (41,2) (100) Chiffres entre parenthèses : en % 1991 1.361 937 2.298 + 11,6 % 1.4 demandeurs d'emploi sans emploi, à la (59.2) (40.8) (100) recherche d'un emploi approprié, inscrits comme tels auprès des bureaux de place- 1992 1.574 1.160 2.734 + 19,0% 1.6 ment publics (57,6) (42.4) (100) chiffres publiés par le Statec

65 = Les offres et les demandes d'emploi non satisfaites OENS: moyenne des 12 mois en 1983:170 Offres Variation DENS 1984:198 d'emploi en% 1985 : 194 non p.r. 1986:235 satisfaites H F T au mois (OENS) précédent 1987:245 1988:216 1990 juillet 192 1.054 765 1.819 + 2.5 1989:201 août 133 1.070 771 1.841 + 1.2 1990:178 septembre 142 1.065 812 1.877 + 2,0 1991 : 156 1992:159 octobre 154 1.282 916 2.198 + 17.1 novembre 148 1.332 949 2.281 + 3,8 décembre 96 1.349 938 2.287 + 0,3 1991 janvier 169 1.511 1.020 2.531 -13,8 février 162 1.305 877 2.182 - 3.1 mars 153 1.258 857 2.115 avril 183 1.250 877 2.127 + 0,6 mai 188 1.299 889 2.188 + 2.9 juin 142 1.199 856 2.055 - 6,1 juillet 218 1.278 901 2.179 + 6.0 août 126 1.336 903 2.239 + 2,8 septembre 179 1.445 968 2.413 + 7,8 octobre 136 1.461 1.014 2.475 + 2,6 novembre 146 1.504 1.061 2.565 + 3,6 décembre 75 1.480 1.022 2.502 - 2,5 1992 janvier 218 1.665 1.171 2.836 + 13,3 février 155 1.647 1.166 2.813 - 0,8 mars 186 1.534 1.128 2.662 - 5,7 avril 146 1.486 1.112 2.598 - 2,4 mai 194 1.399 1.027 2.426 - 6,6 juin 153 1.391 1.024 2.415 - 0,5 juillet 183 1.460 1.059 2.519 + 4,3 août 139 1.481 1.119 2.600 + 3,2 septembre 178 1.620 1.266 2.886 + 11,0

octobre 150 1.670 1.273 2.943 + 2,0 (Source : Extrait du rapport d'activité 1992, novembre 119 1.729 1.307 3.036 + 3,2 présenté par Monsieur Jean-Claude Jun- décembre 87 1.797 1.272 3.069 + 1,1 cker, Ministre du Travail, à la Chambre des Députés, en mars 1993.)

ARBED L'exercice 1992 : Dégradation de la conjoncture sidérurgique

La faiblesse de la conjoncture écono- l'acier a rencontrées en 1992, a baissé entreprises orientées vers l'exporta- mique dans les pays industrialisés et, de 4,9 % par rapport à l'exercice précé- tion. plus particulièrement, la forte dégrada- dent et s'est établi à LUF 188,5 mil- tion du secteur sidérurgique ont liards. La régression est imputable Après avoir atteint le montant record entraîné en 1992 des résultats négatifs essentiellement à une chute dramati- au niveau du groupe ARBED. de LUF 18,3 milliards en 1991, les que des prix de vente des produits sidé- investissements du groupe se sont chif- rurgiques qui se sont situés à un niveau Après un bénéfice net de LUF 4,3 mil- frés à LUF 15,5 milliards au cours de inférieur de 30-40 %, selon les catégo- l'exercice 1992. Ils étaient destinés liards en 1991. la part groupe clôture ries, à leur niveau de début 1990. l'exercice 1992 avec une perte de 2,9 principalement au secteur des produits milliards. Ce résultat consolidé inclut plats de la sidérurgie et de la transfor- des provisions pour la restructuration L'effondrement des prix de vente a été mation en aval. d'activités non sidérurgiques d'un provoqué par une suroffre due à des montant de LUF 700 millions. capacités toujours excédentaires en Dans le secteur des produits longs, un Le cash flow est positif à concurrence Europe, l'invasion du marché par des plan d'investissement très important de LUF 1,1 milliard. produits à bas prix en provenance des de LUF 12,5 milliards a été approuvé. pays de l'ancien bloc de l'Est et par les Il vise essentiellement l'orientation du Le chiffre d'affaires du groupe, marqué mesures protectionnistes des États- secteur vers la production d'acier par la par les difficultés que le secteur de Unis qui ont fortement affecté les filière électrique, ainsi que la moderni-

66 sation des laminoirs de profilés (pou- ARBED en chiffres trelles et palplanches). Dans ces caté- gories de produits, le groupe ARBED Exercice a consolidé son «leadership» euro- ( 1er janvier / 31 décembre) 1442 1441 1440 péen par la conclusion d'un accord de Groupe ARBED coopération et de spécialisation avec le Nombre de sociétés consolidées 244 270 201 groupe français Usinor Sacilor. Dans la même perspective, il a acquis en 1992 Effectifs 48 818 52 920 54 003 le laminoir à profilés de « Stahlwerk dont : Thüringen », en ancienne RDA. — sociétés consolidées par intégra- tion globale et proportionnelle 27 440 29 530 29 ooo Pour mener à bonne fin ces options, — Grand-Duché de Luxembourg 12 744 13 540 14 105 dans les circonstances actuelles de la Chiffres financiers sidérurgie, le groupe ARBED a établi (en millions de LUF) des plans stratégiques dans ses deux Chiffre d'affaires 188 511 198 197 208 764 principaux domaines industriels : Immobilisations incorporelles et - Dans le secteur sidérurgique des corporelles (nettes) 1 15 173 111 240 93 045 produits longs, un plan assurant le financement du programme d'in- Immobilisations financières 26 769 21 307 24 772 vestissement de 12,5 milliards et — Fonds propres 94 781 99 352 105 343 de façon générale — le financement dont : part du groupe 62 849 66 297 63 454 couvrant l'ensemble des besoins Endettement à plus d'un an 56 413 49 453 46 116 prévisibles pendant la période 1993-1995. A cet effet, des écono- Total du bilan 267 828 262 571 259 340 mies de gestion ont été mises en Investissements corporels 15 472 18 339 1 1 003 œuvre pour améliorer à court terme les résultats financiers et la situation Amortissements 8 586 8 632 S 389 de liquidité. Cash flow 1 087 10 796 21 576 - Dans le secteur des produits plats, Résultat net -3 328 5 976 9 825 un plan visant à améliorer le résultat dont : part du groupe 4 333 6 024 de SIDMAR de LUF 4 milliards -2 882 par an, le gain de productivité devant atteindre 20 % sur une Le Groupe ARBED au Luxembourg période de quatre ans. 1441 Ces mesures sont indispensables au 1992 regard de la faiblesse des perspectives Sociétés consolidées 30 30 économiques du moment. Une reprise Personnel total 13 540 12 744 réelle ne peut être anticipée avant la fin (en milliards de LUF) de l'année 1993, ce qui revient à dire Chiffre d'affaires 72,4 74,4 que l'exercice restera faible pour la — Rémunérations 17.4 17.8 sidérurgie européenne. Avec le Résultat de l'exercice 1.8 -2.2 concours des autorités communau- Cash flow de l'exercice 4.9 1.5 taires, une action de réduction volon- Fonds propres 45,7 43.2 taire des capacités de production a été Endettement financier net 14.9 15.1 engagée en vue de rétablir l'équilibre des marchés. (Source: Conférence de presse du 2 7 avril 1993)

ENERGIE Le bilan énergétique du Luxembourg

Le bilan énergétique du Luxembourg - une part relativement importante de supérieure à celle des pays voisins. Or est caractérisé par : charbon en raison des besoins de celle-ci s'explique par l'influence d'une industrie très intense en énergie - une forte dépendance de l'étranger l'industrie sidérurgique. comme la sidérurgie et le gonflement en raison de l'absence de sources Il s'ensuit que dans des comparaisons indigènes ; de la consommation dans les trans- internationales les chiffres relatifs au ports par les frontaliers et ne doit pas - un niveau élevé de consommation Luxembourg se distinguent souvent être considérée comme le reflet d'une dans nettement de ceux des autres pays. Ceci résulte de la structure très particu- consommation irréfléchie ou d'un gas- a) le secteur industriel en raison de lière de l'économie du Luxembourg. pillage d'énergie. La même remarque l'importance de l'industrie sidé- La taille réduite de notre pays accentue vaut pour des calculs concernant les rurgique encore ces particularités et conduit émissions de CO2, NOx ou autres par b) le secteur des transports en raison parfois à des conclusions erronées. Si tête d'habitant. On retrouve d'ailleurs du niveau de prix intéressant des l'on fait par exemple un calcul sur la ces particularités dans d'autres calculs carburants au Luxembourg par consommation d'énergie par tête d'ha- comme la production d'acier ou de rapport aux pays voisins bitant on trouve une valeur nettement pneus par tête d'habitant.

67 En ce qui concerne le niveau de la en énergie. Le secteur industriel a tation de 157 % en 12 ans. La part des consommation, il n'est pas étonnant de diminué de 28 % au cours de cette non-résidents devient de plus en plus constater qu'elle est passée par un période. importante (près de 2/3 des ventes) en maximum dans les années 1973/74 raison de la différence de prix existant correspondant au boom dans la sidé- Le secteur domestique a augmenté de avec les pays voisins. De nos jours la rurgie et que par la suite elle a diminué 18,4 %, ce qui n'est pas exagéré consommation dans le secteur des fortement pour se stabiliser de 1980 à compte tenu d'un accroissement non transports prend une part démesurée 1987 à un niveau se situant environ négligeable du nombre de logements et dans le bilan énergétique. Les prix des 30 % en dessous de la valeur maxi- des appareils électro-domestiques. carburants en vigueur au Luxembourg male. Dans la foulée de la restructura- Ceci s'explique en grande partie par constituent un double problème : tion de l'activité économique au une meilleure qualité thermique Luxembourg (régression de la sidérur- (niveau d'isolation, rendement chauf- a) un problème par rapport aux prix gie, développement du secteur ter- fage) des logements. On constate par pratiqués dans les pays voisins, d'au- tiaire) et à la suite d'économies d'éner- ailleurs une substitution partielle des tant plus que de nouvelles hausses sont gie réalisées dans tous les secteurs, l'in- produits pétroliers par le gaz naturel envisagées en Allemagne ; dans ce secteur. tensité énergétique, c.à.d. le rapport b) un problème par rapport à la néces- entre la consommation d'énergie et le Quant au secteur des transports, l'évo- sité de réaliser des économies d'éner- produit intérieur brut s'est également gie et de favoriser le transport en com- considérablement amélioré. lution des besoins en essence et diesel est impressionnante avec une augmen- mun. De 1987 à 1991, on constate une aug- mentation annuelle de l'ordre de 5 à Par rapport à 1980 les chiffres sont éloquents : 6 % de la consommation d'énergie due notamment à l'augmentation dans le LUXEMBOURG - EVOLUTION CONSOMMATION secteur des transports et en 1992 une Unité: 1.000 tec Mois 1-12 stagnation de la consommation glo- bale. En 1992, comme au cours des 1980 1992 92/80 années précédentes, la progression était surtout élevée dans le secteur des Consommation brute transports (+ 7 % par rapport à 1991, + Produits charbonniers 2.703,4 1.518 - 43,8% 50 % par rapport à 1989!), alors que Produits pétroliers 1.536,5 2.712 + 76,5% l'industrie a diminué de 3,9 % et le sec- Gaz naturel 611,9 685 — teur domestique de 1 %. Pour les diffé- Energie électrique 347,6 468 + 11,9% rents agents énergétiques on note sur- TOTAL 5.199,7 5.383 + 3,5 % tout une augmentation du gaz naturel Transformations de 4 %, et une diminution du charbon Production thermique 88,7 68 - 23,3% de 5,7 %. Production Gaz HF 771,5 • 473 - 38,6% Consommation finale Une comparaison des douze dernières Produits charbonniers 1.876,8 1.005 - 46,4% années est également intéressante. Gaz Hauts-Fourneaux 494,5 212 - 57,1% Alors que la consommation finale Produits Pétroliers 1.498,5 2.687 + 79,3% d'énergie se retrouve à un niveau légè- Gaz naturel 514,5 671 + 30,5 % rement supérieur à celui de 1980, des Energie Electrique 436,4 522 + 19,7% modifications importantes ont eu lieu Industries 3.409,2 2.474 - 27,4% en ce qui concerne la structure de la Transports 699,5 1.802 + 157,6% consommation. Les besoins de l'indus- Domestiques 712,0 843 + 18,4% trie ont fortement diminué sous l'in- TOTAL 4.820,8 5.119 + 6,2 % fluence du recul de la production d'acier (4.5 mio t en 1980, 3.1 mio t en Tec = Tonne équiv. charbon 1992) et de l'application de nouveaux (Source : Extrait du rapport d'activité 1992, présenté par Monsieur Alex Bodry, procédés de fabrication plus économes Ministre de l'Energie, à la Chambre des Députés, en mars 1993.)

SNCI Vue d'ensemble de l'activité de la SNCI en 1992

Les opérations ment de la bonne tenue de l'investisse- dant s'élevait à 4 393 millions de ment, notamment dans l'audiovisuel, francs. de la SNCI l'activité de la SNCI au cours de l'exer- cice 1992 a largement dépassé celle de décidées en 1992 l'exercice 1991. En effet, au cours de 1. Crédits d'équipement l'exercice 1992, le conseil d'adminis- Le volume des crédits d'équipement Au Luxembourg, la croissance écono- tration de la SNCI a décidé des inter- accordés par le conseil d'administra- mique enregistrée en 1992 est restée en ventions financières pour un montant tion de la SNCI au cours de l'exercice retrait par rapport à celle de l'année total de 6 584 millions de francs, alors 1992 a atteint 1 395 millions de francs, 1991. Toutefois, en raison principale- que pour 1991 le chiffre correspon- contre 1 509 millions de francs en

68 1991, ce qui constitue une diminution de quelque 7,6 %. Toutefois, cette diminution globale recèle des évolutions sectorielles diver- gentes. En ce qui concerne les crédits d'équi- pement accordés au secteur de l'indus- trie au cours de l'exercice 1992, ceux- ci s'élèvent à 110 millions de francs, contre 156 millions en 1991, soit une diminution de 29,5 %. Le secteur de l'artisanat reste le princi- pal bénéficiaire de la formule des cré- dits d'équipement avec un volume de Lors de la conférence de presse de la SNCI du 20 avril 1993 679 millions de francs en 1992, contre 662 millions en 1991, ce qui corres- pond à une augmentation de 2,6 % demande à cet effet n'ayant été présen- ment au compte de réserves, augmen- d'une année à l'autre. tée. Il est rappelé qu'en 1991 deux cré- tant ainsi les fonds propres de la SNCI dits à l'exportation pour un montant de et renforçant son assise financière dans Avec 409 millions de francs, les crédits 250 millions de francs avaient été l'intérêt d'un bon accomplissement de d'équipement alloués en 1992 au sec- consentis. sa mission. teur de l'hôtellerie et de la restauration enregistrent une régression de 8,5 % 6. Prêts participatifs 2. Taux d'intérêt des crédits et prêts de par rapport au volume de 447 millions la SNCI de francs octroyé au cours de l'exercice En 1992,1a SNCI a accordé deux prêts 1991. participatifs pour un montant total de Les taux d'intérêt valant pour les diffé- 31 millions de francs, alors qu'au cours rentes catégories de prêt ont évolué au Quant aux crédits d'équipement des exercices 1990 et 1991 aucun prêt cours de l'exercice 1992 comme suit : consentis au secteur du commerce, ils participatif n'avait été attribué. — le taux des crédits d'équipement a régressent de 244 millions de francs en été maintenu à 4,50 % p.a. ; 7. Prises de participation 1991 à 197 millions de francs en 1992, — le taux des prêts à long terme ce qui documente une diminution de Au cours de l'exercice 1992, le conseil (« prime rate ») est resté inchangé à 19,3%. d'administration a donné son accord à 8,50 % tout au long de l'exercice ; 2. Prêts à long terme trois opérations en fonds propres pour — le taux des prêts à l'innovation est un montant total de 134 millions de de 5 % p.a. ; Au cours de l'exercice 1992, le conseil francs, alors qu'au cours de l'exercice d'administration de la SNCI a accordé précédent une opération unique pour — le taux des prêts CECA est fixé par 27 prêts à long terme pour un montant un montant de 25 millions de francs la Commission des CE en fonction record de 4 925 millions de francs, avait été décidée. du coût des ressources empruntées ; contre 26 prêts pour un montant de — le taux des crédits à l'exportation 2 137 millions de francs en 1991. est fixé de cas en cas en conformité avec le gentlemen's agreement de Ce chiffre élevé est dû essentiellement Principaux paramètres l'OCDE^en la matière ; à plusieurs interventions particulière- ment importantes en faveur d'une financiers de la SNCI — il est rappelé que pour les prêts par- entreprise du secteur de l'audio-visuel ticipatifs, la rémunération est en et de plusieurs entreprises indus- 1. Données du bilan principe identique à celle des trielles. actionnaires ou associés, tout en La somme du bilan de la SNCI est pas- restant confinée dans une four- 3. Prêts CECA sée de 20 507 millions de francs à la fin chette de 4,50 % p.a. au minimum - de 1991 à 23 340 millions au 31 par analogie aux crédits d'équipe- Pendant l'exercice 1992, aucun nou- décembre 1992, soit une augmentation ment - à 15 % p.a. au maximum. veau prêt CECA n'a été accordé du fait de 13,8 %. Au passif, il faut mention- de l'épuisement des fonds mis à dispo- ner l'augmentation de la dotation de 3. Emprunt sous forme de « bons sition par la CECA. base de la SNCI d'un montant de 2 mil- d'épargne à capital croissant » liards de francs. Au total, le non-exigi- 4. Prêts à l'innovation ble, qui s'élevait à 6 047 millions à la En avril 1992, la SNCI a émis un nou- Au cours de l'exercice 1992, 7 prêts à fin de 1991, atteint 8 503 millions au vel emprunt sous forme de « Bons l'innovation pour un montant total de 31 décembre 1992, ce qui correspond d'épargne à capital croissant » pour un 103 millions de francs ont été accordés à une augmentation de 40,6 %. montant d'un milliard de francs. Le à des entreprises de différentes taux d'intérêt implicite de l'emprunt branches économiques en vue du Compte tenu notamment d'une provi- s'élève à 6,74 %. sion forfaitaire de 135 millions de financement partiel de leurs projets de Le succès traditionnel que cette nou- recherche-développement. En 1991,1e francs pour risques inhérents aux diffé- rentes catégories de prêt excepté les velle émission a rencontré sur le mar- conseil d'administration de la SNCI ché est dû notamment au fait que la dif- avait décidé l'octroi de 8 prêts à l'inno- crédits d'équipement et les crédits à l'exportation , le bénéfice de l'exercice férence entre la valeur de souscription vation pour un montant total de 130 et la valeur de remboursement, qui millions de francs. 1992 s'élève à 173 millions de francs, contre 121 millions de francs en 1991, comprend les intérêts cumulés, est exo- soit une augmentation de 43 %. nérée de l'impôt sur le revenu pour 5. Crédits à l'exportation autant que les bons d'épargne font par- En 1992, aucun crédit à l'exportation Conformément à la loi organique de la tie du patrimoine privé d'une personne n'a été accordé par la SNCI, aucune SNCI. le bénéfice est affecté intégrale- physique. Par ailleurs, à l'instar des

69 émissions précédentes, l'émission 1992 de 50,8 milliards de francs, ce qui Il est rappelé dans ce contexte que des «Bons d'épargne à capital crois- représente une moyenne annuelle de la SNCI gère un portefeuille de plus sant» bénéficie de la garantie de l'État 3,4 milliards. de 3 000 prêts à l'investissement alloués à plus de 2 000 entreprises dif- 4. Augmentation de capital Si l'on fait abstraction des prêts spé- férentes. ciaux accordés à la sidérurgie dans le Par la loi du 20 décembre 1991 cadre de la « section spéciale » d'un Quant au total des prêts à l'innovation concernant le budget des recettes et montant total de 7,9 milliards de accordés par le conseil d'administra- des dépenses de l'Etat pour l'exercice francs, les interventions « normales » tion depuis l'introduction de cette 1992, la dotation de base de la SNCI de la SNCI se chiffrent à quelque 42,9 catégorie de prêt, il s'élève à 1 milliard (art. 11 al. ( 1 ) de la loi organique de la milliards, soit 2,9 milliards en de francs. SNCI) a été portée de 1,1 à 5 milliards moyenne par an. Les crédits d'équipe- de francs. Deux milliards de francs ont ment y représentent 13,2 milliards, soit Les crédits à l'exportation, qui se chif- été libérés au cours de l'exercice 1992, 881 millions en moyenne par an, avec frent au total à 3,9 milliards de francs dont 1 milliard à charge du budget de toutefois une forte tendance ascen- sur 15 ans, ont connu des fluctua- l'État pour 1991 et le solde à charge du dante au cours des derniers exercices. tions importantes d'un exercice à l'au- budget de l'État pour 1992. tre. Les prêts à long terme destinés aux entreprises d'une certaine envergure Opérations de la SNCI atteignent 21 milliards de francs. Il Enfin, la SNCI a pris, depuis sa créa- convient d'y ajouter les prêts CECA, tion, des participations dans 22 entre- décidées au cours des destinés essentiellement à la même prises pour un montant total de 2 mil- catégorie d'entreprises auxquelles liards de francs. Compte tenu par ail- exercices 1978-1992 s'adressent les prêts à long terme, pour leurs des prêts participatifs d'un mon- un montant total de 1,4 milliard. tant de 462 millions, la SNCI a apporté Pour l'ensemble de son activité et une contribution significative à l'amé- depuis son démarrage, le 1er janvier Au total, les prêts à l'investissement, lioration de la structure financière de 1978, la SNCI a décidé des interven- hors « section spéciale » sidérurgie, se certaines entreprises-clés luxembour- tions financières pour un montant total chiffrent à 35,6 milliards de francs. geoises.

Vue d'ensemble des opérations de la SNCI décidées du 1.1.1978 au 31.12.1992 (en millions de francs)

Total 1978 1978 -1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 -1992

1. Crédits à l'investissement 20 666 1 655 3 796 4 161 4 099 4 118 6 454 44 949 dont .1. Crédits d'équipement 5 534 1 054 1 1 17 1366 1 237 1 509 1 395 13 212 .2. Prêts à long terme 5 889 471 2 375 2 651 2 557 2 137 4 925 21 005 .3. Prêts spéciaux à la sidérurgie 7 863 — - - - - - 7 863 .4. Prêts participatifs 346 50 - 35 - - 31 462 .5. Prêts à l'innovation 269 65 187 109 181 130 103 1 044 1.6. Prêts CECA 765 15 1 17 - 124 342 - 1 363 2. Crédits à l'exportation 3 194 361 52 10 - 250 - 3 867 3. Participations 925 419 242 142 1(11 25 134 1 988 4. Total des opérations décidées 24 785 2 435 4 090 4313 4 200 4 393 6 588 50 804

(Source : Extrait du rapport d'activité 1992 de la SNCI.)

LOGEMENT La construction et le logement en 1992

Actuellement, les protagonistes de la confrontés à une phase de consolida- — la surproduction de bâtiments admi- construction, notamment ceux qui se tion qui, elle, trouve son origine dans nistratifs durant la phase ascendante sont engagés dans la promotion immo- l'apparition simultanée de plusieurs du cycle conjoncturel et bilière, font beaucoup état du ralentis- facteurs ayant un rapport de cause à — la politique de temporisation prati- sement dans le secteur du bâtiment. En effet entre eux : quée à l'heure actuelle par les inves- effet, les marchés immobiliers, et sur- — l'arrivée d'une phase conjoncturelle tisseurs qui paradoxalement ont tout celui des bureaux, se trouvent moins favorable acquis respectivement commandé

70 de nouvelles surfaces de bureaux ces avantages destinés aux seules bâtis afin d'améliorer la rentabilité pendant la seule période caractéri- familles. Or, on a la nette impression de l'investissement prive dans le sée par une flambée des prix, notam- que ces mesures fiscales, ensemble logement locatif : ment au niveau du foncier. avec un bon nombre d'autres mesures — la modification du système des gouvernementales visant à faciliter Aujourd'hui, la capitale du Luxem- droits proportionnels d'enregistre- l'accession à la propriété, ont été por- ment et de transcriptions applica- bourg est sursaturée en espaces de tées au compte des seuls lotisseurs. bureaux et il faudra des années pour bles aux acquisitions de biens immo- biliers destinés à servir d'habitation que le stock se résorbe en fonction Conscient que le logement ne constitue principale : d'une adaptation considérable des pas un bien économique ordinaire prix, adaptation qui peut d'ailleurs déjà mais plutôt un élément de base condi- — la modification des dispositions être observée. tionnant l'ensemble des autres aspects relatives à la T.V.A. en matière de de la vie d'une population, le Gouver- logement : Cet ajustement vers le bas n'impliquera nement a dû trouver une solution adé- — la modification des dispositions certainement pas des conséquences quate. L'accès à un logement abordable ayant trait à la déductibilité fiscale très graves pour le marché indigène est un impératif pour l'accès à d'autres des intérêts débiteurs respective- alors que les propriétaires des stocks droits de l'homme. C'est la raison pour ment de la prime unique de l'assu- en question dans le secteur de l'admi- laquelle la garantie du droit au loge- rance solde restant dû. nistratif sont souvent des investisseurs ment est devenue un devoir socio-éco- professionnels bien assis au niveau nomique d'une importance primor- En procédant ainsi, le Gouvernement financier, ce qui n'est certainement pas diale n'imposant non pas un dirigisme avait l'intention de favoriser davantage toujours le cas dans le secteur du loge- étatique mais une politique de régula- l'accession à la propriété. On constate ment. tion dans le système de l'économie de en 1992 une augmentation de 8,6% marché trop souvent caractérisée par par rapport à l'année précédente du Le ralentissement dans ce secteur, et l'anarchie. nombre des primes d'acquisition et de plus particulièrement dans le domaine construction. Les 3.236 primes accor- de la promotion, voire de la commer- Ainsi, le Gouvernement, en arrêtant en dées portaient sur un montant de 565 cialisation trouve son fondement date du 27 avril 1990 le catalogue de millions, soit quelque 67.5 millions de exclusivement dans la libre spéculation mesures prévoyant des interventions plus que l'année précédente. Notons foncière pratiquée ces dernières directes sur l'offre et la demande de également que la moyenne des primes années, par de nombreux semi-profes- logements, visait au rétablissement de construction/acquisition a pro- sionnels. Le prix des terrains ne cessait d'un équilibre entre l'offre globale et la gressé de 4,8 % par rapport à 1991. de monter et les promoteurs, tous demande globale, tout en évitant de anxieux de le voir encore augmenter scinder le marché en deux secteurs, à Par rapport à l'année précédente le davantage, ont acquis des réserves savoir en un secteur tout à fait libre et nombre des primes d'épargne accor- considérables et ceci souvent à l'aide un secteur étatisé. dées a augmenté de 4 %, alors que le de crédits bancaires qui, suite à la montant global versé aux 660 bénéfi- hausse des taux d'intérêt réels, ont pro- En effet un nombre considérable des ciaires a connu une progression sensi- voqué un « effet boule de neige » jus- mesures arrêtées profite indirectement ble pour atteindre 64 millions de qu'au moment où les charges foncières aux protagonistes de la construction, francs. des logements ont atteint un niveau notamment aux promoteurs, et ceci par En outre un montant global de 772,5 devenu insupportable pour une grande le biais d'une augmentation sensible de millions de francs a été liquidé pendant partie de notre population. la solvabilité de leur clientèle par : la période du 1er janvier au 31 décem- Aujourd'hui, cette même population, — l'augmentation du cercle des bénéfi- bre 1992 en tant que subventions d'in- qui d'ailleurs était et est toujours ciaires des primes d'acquisition et de térêts. Le nombre de ces subventions a demandeur de logements à un prix rai- construction en élargissant celui-ci progressé par raport à 1991 de 2.310 sonnable, voire abordable, assiste en fonction des personnes à revenus unités, soit 2,1 %, alors que leur mon- indubitablement au dégonflement de moyens ; tant a augmenté de 11 %. cette boule spéculative dans un secteur — l'augmentation du montant des où il n'y a jamais eu de surproduction. primes d'acquisition et de construc- En plus, 128.858 bonifications d'inté- Nombreux parmi les promoteurs, exer- tion ; rêt ont été accordées en 1992 portant çant souvent leur activité de façon fan- — l'augmentation du montant maxi- sur un montant global de 645.3 mil- taisiste, sont ceux qui sont pris en mum de la prime d'épargne de lions de francs. tenaille entre les prédits taux d'intérêt 100.000 à 200.000.- francs ; En 1992. le nombre des garanties de et une population qui refuse d'acquérir — l'augmentation du montant maxi- l'État accordées s'élevait à 23. portant n'importe quoi à n'importe quel prix. mum du prêt pour lequel est due la sur un montant global de 19,3 millions subvention d'intérêt, à savoir de de francs, alors que 42 crédits-taudis Rappelons dans ce contexte que le 3.000.000.- à 4.000.000.- francs ; concernant un montant global de 26,9 Gouvernement, et plus spécialement le — l'introduction d'une subvention millions de francs furent accordés. Ministre des Finances, lors de la modi- d'intérêt pour les travaux de trans- fication des droits proportionnels formation : 857 primes d'améliorations, portant d'enregistrement et de transcription sur un montant de 47,6 millions, ont — l'augmentation des primes pour applicables aux acquisitions de biens connu en 1992 une suite favorable, handicapés physiques de 200.000.- immeubles destinés à servir d'habita- alors que 16 primes pour personnes tion personnelle principale respective- à 600.000.- francs ; handicapées physiques avec un mon- ment lors de l'introduction du taux de — l'introduction d'une bonification tant global de 3.2 millions ont été T.V.A. super-réduit de 3 % pour la d'intérêt généralisée accordée à tous accordées. livraison de logements servant soit à les ménages ayant des enfants à l'habitation principale au propriétaire, charge et qui n'est liée à aucune En ce qui concerne le complément de soit à la location à un tiers, avait condition de revenu ni à aucune prime pour frais d'architecte et d'ingé- adressé un avertissement catégorique à condition de surface ; nieur-conseil 352 demandes ont été l'égard des promoteurs afin qu'ils n'im- — l'augmentation des taux d'amortis- accordées, de sorte qu'en 1992 les putent pas sur leur marge bénéficiaire sement applicables aux immeubles montants liquidés ont quasiment qua-

71 druplé par rapport à 1991 pour attein- résidence principale (26,3 % des née 2001 engendrant un besoin sup- dre quelques 10 millions de francs. ménages sont dans cette situation), à plémentaire de quelques 5.000 unités. disposer d'un logement abordable, le La surface moyenne par personne s'ac- Malgré ces efforts énormes, les prix des Gouvernement entend finalement croîtra elle aussi, pour passer de 40 m2 logements, et surtout ceux des terrains rétablir l'équilibre entre l'offre et la en 1991 à 42 m2 en 2001, de sorte que à bâtir ne cessaient de s'accroître, ce demande toujours caractérisé par une la surface moyenne par logement s'éta- qui amenait le Gouvernement a inten- insuffisance de l'offre. Il est évident que blira à 105 m2 en 2001. sifier les programmes d'acquisition et tous les acteurs de la construction, et d'aménagement de terrains à bâtir ainsi non les seuls promoteurs, seront direc- Pour l'année 1991, un déficit réel de que de construction d'ensembles de tement bénéficiaires de ce programme quelques 6.500 unités fut constaté, logements à coût modéré destinés à la de construction alors qu'il leur appar- déficit qui s'est établi à 10.600 unités vente ou à la location. Par règlement tient finalement de réaliser les unités en tenant compte de l'évolution de la grand-ducal du 13 décembre 1991 prévues sur le terrain. surface moyenne par personne respec- modifiant et complétant le 6e pro- tivement à 11.500 unités en tenant gramme de construction d'ensembles La population du Luxembourg va tou- compte de l'évolution du nombre des de logements subventionnés pour les jours en croissant et ceci depuis le ménages et du principe « un logement années 1990 à 1995 tel qu'il fut com- début des années '80. Au 1er janvier pour chaque ménage ». plété par le règlement grand-ducal du 8 1992, notre pays comptait 389.000 janvier 1993, le Gouvernement est habitants, correspondant à une aug- Les auteurs de la prédite étude esti- autorisé à subventionner 175 projets mentation de la population totale de ment que 158.000 ménages seront pré- qui seront réalisés par des communes, quelque 5.400 unités par rapport au sents au Luxembourg en 2001. En le Fonds pour le logement à coût 1er janvier 1991, partant dépasse déjà outre ils estiment qu'annuellement modéré, la Société nationale d'habita- aujourd'hui de loin tous les prognostics quelque 0,75 % du parc existant seront tions à bon marché, des associations établis à l'égard de l'année 2001. Les démolis, ce qui engendrera un besoin sans but lucratif et des entreprises pri- auteurs de la deuxième partie du rap- en remplacement de quelques 10.000 vées. port LIP estiment que quelques unités jusqu'à l'an 2001, de sorte que 400.000 à 410.000 personnes habite- quelques 23.000 logements devront Dans le cadre du prédit programme ront notre pays en 2001, dont 120.000 être construits. Si en outre on tient seront construits 2.047 logements des- à 130.000 étrangers, à savoir 31 %. Cet compte du déficit existant actuelle- tinés à la vente et 2.294 logements des- accroissement de la population engen- ment, le besoin réel en constructions tinés à la location, alors que 1.136 dre un besoin en logements qui a été nouvelles se chiffre à 33.000 unités places à bâtir seront aménagées, soit au chiffré à 8.000 unités. d'ici l'an 2001, partant les efforts gou- total 5.477 unités de logements. Par le vernementaux en matière de logement biais de cette mesure constituant un Parallèlement à cette évolution on seront intensifiés. moyen privilégié pour aider la popula- constate des changements dans la tion, qui selon les dires des auteurs de structure de la cellule familiale. Ainsi, (Source : Extrait du rapport d'acitivité la récente étude « l'endettement des le nombre moyen des personnes par 1992, présenté par Monsieur Jean ménages au Grand-Duché de Luxem- ménage est passé de 3,3 à 2,61 entre Spautz, Ministre du Logement et de bourg », s'endette le plus fréquemment 1960 et 1991 avec une estimation de l'Urbanisme, à la Chambre des Dépu- pour l'accession à la propriété de sa 2,51 personnes par ménage pour l'an- tés, en mars 1993.)

TRAVAUX PUBLICS La grande voirie de communication

Dans le domaine de la grande voirie, continue entre la ville de Luxem- port en commun reliant le champ de les investissements réalisés en 1992 bourg et celle de Trêves foire précité au centre-ville. par l'intermédiaire du fonds des routes ont été de l'ordre de 4 385,0 millions — début des travaux relatifs à la Pé- En ce qui concerne la protection de Flux. nétrante du Sud, de la ville de contre le bruit, plusieurs projets ont été Luxembourg et au contournement étudiés voire mis en chantier. Par rapport à l'année 1991 où les d'Ettelbruck en direction de Bas- dépenses du fonds des routes se chif- togne. fraient à 3 338,4 millions de Flux, ceci Il s'agit notamment des projets sui- correspond à une augmentation de vants : 29,4 %. Des avants-projets sommaires, des — écran antibruit sur la Collectrice du notices d'impact sur l'environnement Sud à la hauteur de Sanem/Nieder- Le département des Travaux Publics ainsi que des études de trafic y affé- corn(CR 175) poursuit donc son but d'accélérer l'éta- rentes ont été établis pour de nouveaux — butte antibruit à Gadderscheier au blissement des liaisons avec le réseau projets, à savoir les contournements bénéfice du Kannerschlass de autoroutier européen. L'activité de d'Echternach et de Bascharage. Sanem l'année 1992 peut se résumer de la — avant-projet d'écrans contre le bruit manière suivante : La division centrale de la voirie a éga- à Pontpierre — poursuite des travaux en cours lement entrepris l'étude du parking du — avant-projet d'une protection — ouverture de la section 2 de l'auto- Glacis à Luxembourg et le projet d'une contre le bruit à Marner et à Stras- route de Trêves et ainsi de la liaison liaison par un nouveau mode de trans- sen/Helfent

72 Les différents chantiers se sont dérou- études de trafic relatives à l'échan- La fin des travaux se fera proba- lés de la façon suivante : geur de Hespérange ont été effec- blement en fin d'année 1993. tuées. 1. Autoroute Luxembourg-Trêves 4. 1.4. Entrée Esch-sur-Al/ette 2. 2. Tronçon Irrgarten-Kirchberg 1.1. Section II Le redressement de la rue de Le dossier d'adjudication du tunnel Luxembourg à partir de l'église Les derniers travaux sur la section II du Cents (tranchée couverte de 310 jusqu'à la station d'essence HP est Niederanven-Potaschbierg ont été m) a été préparé ainsi que celui des termine. La mise en circulation est réalisés et se sont terminés suivant le viaducs de Neudorf (viaducs de 190 prévue pour L993, des l'achève- délai imposé de sorte que la mise en m et de 254 m). ment de l'ouvrage d'art à la hau- service et l'inauguration officielle de teur de la station d'essence BP. ce tronçon a pu être faite en date du Des études relatives aux échangeurs 26 juin 1992. ont été effectuées en outre. 4. 2. Tronçon Lankelz-Biff Il s'agissait des travaux de mise en 4. 2. 1. Rond-point Biff œuvre de la couche de roulement en 3. Pénétrante Sud de la Ville de Luxem- enrobé drainant, de la pose des glis- bourg Le rond-point côte sud est ter- mine et les travaux préparatoires sières de sécurité et de la signalisa- L'adjudication des travaux et le début tion verticale, du marquage horizon- du rond-point proprement dit des chantiers se sont faits pour le via- côté nord ont débuté. Des tal ainsi que de la mise en œuvre de duc sur les voies CFL avec sa rampe emprises restent à faire pour pou- la terre végétale sur une partie des d'accès (longueur 90 m) ainsi que pour voir réaliser les rampes d'accès remblais, respectivement des la tranchée couverte en-dessous des côté nord. Le redressement de la déblais. voies CFL (longueur 420 m). N 31 est terminé. La mise en cir- 1. 2. Aires de service à construire sur culation du rond-point est prévue Finalement les études ainsi que l'adju- pour la fin de l'année 1993. l'autoroute Luxembourg-Trêves, dication relatives au tronçon 3A carre- Section III four Pénétrante — route de Thionville 4. 2. 2. Biff-Moulin de Bascharage ont été faites. Le site proposé par le Service de la Les travaux relatifs à la section Grande Voirie à la hauteur du CR courante ont débuté en février 139 entre Wecker et Grevenmacher 4. Collectrice du Sud 1993. La fin des travaux de l'ou- n'a pas été retenu. Le nouveau site 4. 1. Tronçon Dudelange-Esch vrage d'art Moulin de Bascharage de la plateforme douanière à Was- au droit du passage des CFL se serbillig a fait l'objet d'une étude 4. 1. 1. Tronçon Dudelange-Kayl fera en juillet 1993. La signalisa- d'avant-projet sommaire. tion verticale (du type SOLU- Lot A : Le tronçon a été provisoi- PLA) est mise en place. 2. Contournement Sud-Est de la Ville rement mis en service fin décem- de Luxembourg bre 1992. Reste à mettre en œuvre 4. 2. 3. Moulin de Bascharage-Gad- l'ultime couche d'enrobés sur un derscheier 2. 1. Tronçon Gasperich-Irrgarten côté (Kayl-Dudelange) et les tra- La section courante est terminée. vaux de finition successifs (glis- L'installation de l'écran antibruit Le rond-point de l'Irrgarten a été sières, signalisation horizontale). mis en service. est prévue au cours de l'année 4. 1.2. Tronçon Kayl-Ouvrage d'art 43 1993. Les travaux de terrassements du Lot I entre l'O.A.3.05/5/7 et le Viaduc (Près de Schifflange ; route d'ai- 4. 2. 4. Gadderscheier-Aessen de la Drosbach et ceux relatifs aux guillage à Scheierboesch CR Les travaux d'assainissement, de bretelles d'accès au Centre douanier 168). Les travaux de terrasse- terrassement et de béton bitumi- ont été achevés ; les travaux de ter- ments ont été adjugés au cours de neux sur la section courante sont rassements relatifs au lot II (viaduc l'année 1992 et ont débuté en jan- terminés ainsi que les travaux de de l'Alzette — viaduc de Hamm) vier 1993 ; leur fin est prévue finition dans le tunnel Aessen. ainsi que ceux du lot III (viaduc de pour la fin de l'année 1993. Cinq L'aménagement des entrées du Hamm — rond-point Irrgarten) sont ouvrages d'art sont prévus sur ce tunnel a été réalisé au cours de poursuivis. tronçon dont quatre qui ont déjà l'année 1992. Le redressement du été réalisés et un qui est encore en CR 110 a été réalisé et le passage Les chantiers respectifs du tunnel de construction. L'ouvrage d'art 43 supérieur mis en service. Une Howald, du pont haubané sur l'Al- est en voie de construction. La fin déviation de la conduite SES et zette (longueur 260 m) du Viaduc de des travaux est prévue pour mai des équipements souterrains de la Hamm (longueur 196 m) de 1993. Les deux ouvrages d'art commune de Sanem a été réalisée. l'O.A.3.01 dans la Croix de Gaspe- préparatoires (sur le CR 168) rich ainsi que des tabliers des sont terminés. 4. 2. 5. Aessen-Lankelz O.A.3.05/6/7 se poursuivent nor- malement. Ont également été termi- 4. 1.3. Ouvrage d'art 43-Échangeur de Les travaux de l'aménagement du nées les études relatives aux O.A.9.2, Foetz rideau de palplanches sont termi- 10.1, 11.2, 13.4. aux bassins de rete- nés. Le passage souterrain à Ehle- nue et aux travaux de finition de la L'adjudication des travaux a eu range sera terminé au cours de Croix de Gasperich. Les mises en lieu fin 1992. Le début des tra- l'année 1993. adjudication respectives ont été vaux a été le 15 février 1993. La faites. fin des travaux se fera probable- Le lot 5, tronçon Aessen-Ehle- ment en fin d'année 1993. Quatre range, a été mis en soumission. La Finalement les études des équipe- ouvrages d'art sont prévus. Trois fin de ces travaux de terrassement ments électromécaniques du tunnel, sont en voie de construction et un et d'assainissement est prévue les premières adjudications d'équi- est déjà terminé. L'échangeur de pour le mois de juillet 1993. Les pements de voirie, ainsi que les Foetz est en cours de réalisation. travaux d'assainissement du lot 4.

73 tronçon Ehlerange-Lankelz se la déviation provisoire du trafic. nouvrage d'art dans le cadre du sont terminés. La mise en service L'ouvrage d'art Hemmer (entre le redressement du CR 102 Mersch- du tronçon Biff-Lankelz est pré- rond-point « Biff » et le rond- Schoenfels vont être réalisés à partir vue dès l'achèvement de l'ouvrage point « Église ») a été terminé du mois de septembre 1993. d'art dans l'échangeur d'Ehle- pendant l'année 1992 et sera pro- range. visoirement mis en service en 5. 3. Contournement de Colmar-Berg décembre 1993. La première Des études d'avant-projet du tracé Un ouvrage supplémentaire dans couche d'enrobés a été effectuée. définitif et du viaduc de Colmar au l'échangeur Lankelz a été mis en Le chemin piétonnier « Attert » droit de la vallée de l'Alzette ont été soumission. sera définitivement mis en service réalisées. en mai 1993. Les travaux de ter- 4. 2. 6. Rond-point Raemerich rassement, les bordures et le 5. 4. Contournement d'Ettelbruck en béton bitumineux ont été réalisés. direction de Bastogne Les travaux d'assainissement de la Des arbres de Biff y ont été dépla- chaussée du rond-point propre- cés. Les travaux de terrassement Les travaux relatifs à la construction ment dit sont terminés et le rond- de la section courante P.K. 2,7- du contournement d'Ettelbruck en point a été mis en circulation. Les P.K. 3,7 ainsi que des buttes anti- direction de Bastogne ont com- travaux relatifs au parking bruit sont en voie de réalisation. mencé le 2 mars 1992. Dans le cadre ARBED ont débuté. Des planta- du projet, la construction de 3 tions sont prévues au cours de Le battage de palplanches a été ouvrages d'art est prévue : l'année 1993. prévu pour mi-février 1993. La a) L'ouvrage hydraulique O.A.2, 4. 3. Tronçon Rodange-Rond-point Biff mise en service de cette section longeant l'Alzette sur une dis- (contournement de Pétange) sera prévue pour la fin de l'année tance de 80 mètres et assurant 1993. L'ouvrage hydraulique 3 a l'écoulement des eaux en cas de 4. 3. 1. Porte de Lamadelaine été terminé. Les travaux relatifs à crues exceptionnelles. Les pié- l'ouvrage hydraulique 4 ont été tons en provenance de la place du L'axe Lamadelaine-Rond-point a entamés. Il y a eu du retard dû aux marché pourront donc gagner en été mis en service en 1992. Le problèmes d'emprises de quel- toute sécurité le parking Deich. passage piétonnier est terminé. ques terrains. Les travaux relatifs à L'entre-distance des piles sera de Des travaux de plantations et l'aménagement d'un parking près 10 mètres. d'aménagement du rond-point des étangs et près du rond-point ont été réalisés. Lamadelaine ont été réalisés. b) L'ouvrage d'art A.O.l d'une lon- L'entrée vers la tribune et la sta- gueur de 21 mètres, comportant L'axe Athus-Rond-point a été tion d'épuration a été faite (elle a une seule travée et garantissant la réalisé. été réalisée sans béton bitumi- liaison du contournement avec la 4. 3. 2. Liaison avec la Belgique neux). Les travaux sur les parkings rue Michel Weber. La structure derrière les tribunes sont arrêtés à du tablier est du type point-mixte. cause des installations de tribunes La liaison entre l'ouvrage d'art 1 c) L'ouvrage d'art O.A.3 à travée et l'ouvrage d'art 2 a été mise en sur les nouveaux terrains de foot- ball. unique, d'une longueur de 40 circulation. mètres, reliant l'axe 01 du 4. 3. 3. Contournement de Pétange contournement avec l'axe 02 en 5. Grande voirie du Nord direction de Bastogne et enjam- bant l'Alzette au droit de la cen- Des travaux de finition et l'instal- 5. 1. Contournement de Schieren lation d'une butte antibruit ont été trale hydroélectrique. Les élé- réalisés entre le P.K. 1,3-1,9. Le Les travaux de terrassements, d'as- ments porteurs sont constitués de clôturage des terrains de football sainissements et de chaussée ont été deux caissons métalliques en a été réalisé ainsi que l'installation réalisés en grande partie, y inclus la forme d'arc reliés par des entre- lumineuse. Des containers provi- construction d'un tunnel de 195 m toises. Par l'intermédiaire de soires ont été installés. Le premier de longueur au droit de l'échangeur câbles, ces caissons reprennent match de compétition a eu lieu en de Colmar. les charges des profils métalliques janvier 1993. Une ligne haute- sur lesquels repose une dalle en tension dépassant les nouveaux L'ouverture à la circulation du béton armé. Les travaux seront terrains de football a été déplacée. contournement de Schieren est pré- retardés d'un mois au moins en vue pour la fin du mois de juillet conséquence d'une crue excep- Rond-point « Église » à Pétange : 1993. tionnelle qui s'est produite au Le redressement de la Chiers a été mois de janvier de l'année en effectué (terrassement, bétonnage 5. 2. Contournement de Mersch cours. et revêtement avec des pierres L'étude d'impact pour le contourne- naturelles). Des préparations 6. Route du Nord (Luxembourg-Mersch) pour l'ouvrage hydraulique ont ment de Mersch a été soumise à été faites. l'avis du Ministère de l'Environne- Un dossier de variantes a été établi ment au courant de l'année 1992. (avec des études de trafic, des études Les parois moulées seront exécu- Les dossiers d'exécution pour le lot des transports collectifs, des études tées fin mai 1993. Les murettes de 1, tronçon d'une longueur de 3,4 km d'impact ; quatre variantes ont été pro- guidage ont été réalisées. L'ancien entre l'échangeur de Mersch à la posées). Un avant-projet sommaire du terrain de football ainsi que les hauteur de la route nationale N 7 et tronçon Kirchberg-Staffelter a été éta- vestiaires ont été démolis. À l'ac- l'échangeur de Schoenfels, à la hau- bli. cès du chantier du rond-point teur du croisement du contourne- « Église ». la maison Rassel a été ment de Mersch avec le CR 102 démolie. L'aménagement d'une entre Mersch et Schoenfels, sont en 7. Liaison avec la Sarre porte de chantier a été réalisée, voie de préparation. Les premiers Des études de tracés ont été effectuées servant dès novembre 1993 pour travaux, à savoir la construction d'un (Schengen-Hellange). Un avant-projet

74 détaillé du tronçon 1 (Schengen-Mon- ques à Helfenterbruck et à Strassen 8. 5. Les travaux relatifs au Contourne- dorf) a été établi. Des études d'avant- sur le boulevard de Contournement mont de Differdange (qui sera réa- projet sommaire du viaduc sur la de la Ville de Luxembourg ont été lisé par un promoteur privé) ont Moselle à Schengen ont été réalisées effectuées. débuté au cours de l'année 1992. (par une commission technique Alle- magne-Luxembourg). 8. 4. Raccordement du Cargo-Center 8. 6. Études diverses 9. Total des dépenses relatives au Fonds 8. Divers des Routes effectuées en 1992 par le Ministère des Travaux Publics 8. 1. Entretien des autoroutes en ser- vice 1. Autoroute de Trêves 283.8 mio Flux Un tapis drainant a été mis en œuvre 2. Contournement de Luxembourg 1 276,6 mio Flux sur l'autoroute de Thionville pen- dant les mois de mai et de juin 1992. 3. Pénétrante Sud de la Ville de Luxembourg 257,7 mio Flux Des travaux de réfection de chaus- 3. Collectrice du Sud 1 725.5 mio Flux sée et d'entretien des ouvrages d'art 4. Grande voirie du Nord ont été effectués. Divers travaux de 328,2 mio Flux fauchage, de nettoyage, des interven- 5. Liaison avec la Sarre 10.2 mio Flux tions en cas d'accident etc.. ont été 6. Réfection des vêtements 159.0 mio Flux réalisés. . 7. Surveillance des chantiers 124.6 mio Flux 8. 2. Les études du redressement de la RN 1 entre l'aéroport et l'échangeur 8. Divers 2 14.4 mio Flux de Senningerberg ont été reprises. Total : 4 385.0 mio Flux 8. 3. L'adjudication et la mise en chan- (Source : Extrait du rapport d'activité 1992. présenté par Monsieur Robert Goebbels, tier de travaux de protections phoni- Ministre des Travaux publics, à la Chambre des Députés, en mars 1993.)

CULTURE Affaires culturelles : Les grands projets d'infrastructure

Rappelons les travaux faisant de l'an- témoins des diverses fonctions passées - le projet de loi a été déposé par M. le cienne Maison Servais un Centre (abbaye bénédictine, hôpital militaire, Ministre des Travaux Publics en date national de Littérature, de l'ancienne prison pour criminels de droit pénal, du 5 mai 1992; prison de femmes le futur Musée natio- lieu de détention des résistants au nal d'Histoire naturelle. Mentionnons cours de la seconde guerre mon- - le Conseil d'État a émis son avis le encore le projet d'élargir le Centre diale ...) ainsi que des éléments 17 juillet 1992. national de l'Audiovisuel. Pour des rai- archéologiques les plus intéressants. sons budgétaires, le Centre national Le Gouvernement fonde l'avenir de d'Art contemporain ne sera réalisé que Rappelons quelques dates : l'ancienne Abbaye de Neumünster sur plus tard. sa naturelle vocation culturelle et son - décision de restaurer l'ancienne pri- caractère public. Il s'agit de faire de cet Le projet de loi conc. l'ancienne son du Grund prise par le Gouverne- ensemble immobilier un lieu où des abbaye de Neumünster a été déposé en ment en conseil le 9 mai 1986 ; activités de proximité permettront de 1992 : - l'ensemble avait été classé monu- nouer des liens avec le quartier du ment historique par arrêté du Gou- Grund, cohabiteront avec des activités vernement en conseil le 10 janvier de portée nationale et internationale. Restauration de l'ancienne abbaye de 1988; En effet, le futur Centre doit contri- Neumiinster en Centre culturel de Ren- buer, avec les autres institutions cultu- contre, Neumünster - un groupe de travail avait été nommé relles nationales, au renouveau de par le Gouvernement le 2 février l'image luxembourgeoise. C'est pour- Introduction 1990 pour élaborer des propositions quoi le Gouvernement proposera à la d'aménagement du complexe Chambre des Députés d'aménager le L'historicité qui marque le complexe complexe Neumiinster (ancienne en fait un lieu de dignité et de mémoire. ancienne abbaye de Neumünster- Criminel-Tutesall ; le groupe de qua- abbaye de Neumünster, bâtiment dit le Haut lieu de spiritualité mais aussi Criminel et le Tutesall) en Centre cul- d'affliction des hommes, l'ancienne tre personnes, qui s'est en partie appuyé sur les conclusions d'un pré- turel de Rencontre, sur le modèle des abbaye de Neumünster est actuelle- Centres Culturels de Rencontre tels ment un lieu qu'on ne visite pas, qui cédent groupe de travail, s'est adjoint les conseils d'un scénographe fran- qu'ils existent en France et en d'autres n'existe (presque plus) dans la pays. conscience de notre peuple. Il est donc çais, M. Bernard Jaunay et d'un important que soit rendue possible la architecte mandaté par l'Administra- (re)découverte et la visite de ce monu- tion des Bâtiments Publics, M. Jean Une cellule de préfiguration travaille ment et qu'y soient conservés les Ewert ; actuellement sur le fonctionnement du

75 futur Centre (thème fédérateur, Comme le complexe Neumünster ainsi restaurant, cafétéria à plusieurs besoins en personnel, financement, que la 3e enceinte figurent parmi les vitesses : pour les participants à un partenariat). monuments classés, il importera de les colloque, pour les visiteurs-touristes, traiter avec précaution et respect. La pour des occasions spéciales (récep- restauration de l'ensemble se fera selon tions, galas) (70 personnes, nombre Les Centres culturels de Rencontre le principe sauvegarder en rénovant peut être doublé voire triplé) ; (« erhaltende Erneuerung ») en faisant Un Centre Culturel de Rencontre est une trentaine de chambres d'hôtel un organisme, de statut public ou privé, harmoniser les nouvelles constructions avec les anciennes. Comme du côté du pouvant loger une cinquantaine de jouissant d'une certaine autonomie, personnes ; engagé dans l'action culturelle au mur de Wenceslas les fouilles se sont niveau de la création et de la diffusion. poursuivies jusqu'à une date récente boutique culturelle : livres, repro- Il dispose, pour ce faire, d'un lieu et sous la surveillance du Service des ductions (histoire luxembourgeoise, d'un site. Sites et Monuments Nationaux, il est identité nationale, témoin prison 2e évident que certains aspects et struc- guerre mondiale, témoin ancienne Beaucoup de Centres Culturels de tures des bâtiments n'ont pu se préciser abbaye bénédictine) ; Rencontre sont logés dans d'anciennes qu'au vu de leurs résultats. abbayes qui ont été jadis des lieux de espace de détente, centre de loisirs rencontre, d'échanges et de culture. culturels (alliance entre démarche Elles ont été des abris qui ont permis ludique et démarche didactique) ; aux hommes et aux femmes de se Les quatre fonctions du futur Centre recueillir et ont beaucoup contribué à de Culture et de Rencontre, Neumüns- ter : l'éclosion de la pensée et de la 2. La Rencontre : conscience européennes. Le concept de Centre de Culture et de Rencontre, Luxembourg a été défini, à - lieu de rencontre associations En France l'association nationale la lumière des demandes exprimées locales, nationales, internationales ; regroupe huit centres nationaux (l'an- par étapes, comme centre de res- - activités socioculturelles de quar- cienne Abbaye des Prémontrés à Pont- sources rassemblant de nombreux ser- à-Mousson, la Saline Royale d'Arc-et- tier : initiation, découverte de sujets : Senans, la Chartreuse de Villeneuve- vices d'action culturelle au sein d'es- favoriser l'insertion sociale paces de communication sociale. lès-Avignon, l'Abbaye Royale de Fonte- - conférences, colloques, séminaires : vraud, le Château de la Verrerie du Il sera géré avec un déploiement mini- Creusot, l'Abbaye de Royaumont, la mal. Une petite équipe gérante assu- - stages de formation pour entreprises Corderie royale de Rochefort, l'Ab- rera l'accueil d'intervenants extérieurs ou institutions publiques ; baye-aux-Dames de Saintes). Le 23 dans le cadre de conventions d'utilisa- juin 1992, la nouvelle charte des Cen- - congrès rassemblant au maximum tion (une quinzaine de personnes pour 400 personnes ; tres culturels de Rencontre a été signée l'administration et l'animation du Cen- à Paris. Tous ces centres sont à la fois tre, une vingtaine pour l'auberge cultu- - toutes prestations de la gamme : des lieux de création pour les profes- relle). séminaires, colloques (grande salle + sionnels et d'accueil pour le public. salles de réunion, 20, 40 ou 60 per- L'accord signé avec l'État français Plutôt que sur des missions, les défini- sonnes + salle polyvalente 200 p.) repose sur une triple convergence : tions ont porté sur quatre grandes fonctions indispensables à un tel - présentations commerciales ; - l'innovation culturelle ensemble, à la fois autonomes et com- - réceptions officielles ou privées, plémentaires, induisant pour chacune cocktails de presse : Tutesall : capa- - le renforcement de l'ancrage régio- un ensemble d'activités : nal cité 500 personnes 1. LAccueil du public - la coopération internationale 2. La Rencontre Une centaine de centres culturels en 3. La Sensibilisation à la création artis- tique : Europe ont manifesté leur intérêt pour 3. La Sensibilisation à la création la création d'un réseau européen de artistique - cours de sensibilisation à l'art pour ces centres culturels (cf. Conseil de enfants, jeunes, adultes, ateliers l'Europe). 4. La Diffusion culturelle didactiques, initiation à la création (photographie, tissage, céramique, Il est évident que le Luxembourg aura informatique, peinture, dessin, tout intérêt à suivre de près le dévelop- 1. L'Accueil du public pement de ce réseau et à en devenir modelage, musique, expression cor- membre : il ne s'agit pas de réinventer - accueil du public (visiteurs, sta- porelle, pantomime,...) ; le monde à chaque fois, des synergies giaires, participants colloques) ; éviteront la dispersion et le double emploi coûteux. L'intégration au - visites-découvertes (accueil de 4. La diffusion culturelle : groupes et d'individus) du monu- réseau permettra de mieux cibler les cadre historique et pittoresque, lieu initiatives culturelles et de participer à ment historique (abbaye, murs d'en- ceinte ...) ; de dignité et de mémoire : miroir de une dynamique culturelle qui, vu la l'histoire du Luxembourg nouvelle donne européenne semble sans frontières sur notre vieux conti- - visites-conférences ; exposition permanente sur identité nent. - visites animations (actions didacti- luxembourgeoise (remake en plus ques) ; petit de l'Expo 150) ; Les principes de réaménagement en - visites de classes de découverte du exposition permanente sur l'histoire Centre culturel de Rencontre : patrimoine ; de l'abbaye (visualisation des fouilles archéologiques) et de la pri- La sauvegarde de la substance archéo- - promenades ; circuit touristico-cul- son (cellule témoin 2e guerre mon- logique et architecturale : turel (Bock, Neumünster, Rham) diale) ;

76 - expositions temporaires des pro- la mise en œuvre d'une politique tre National de l'Audiovisuel. Service duits d'ateliers (cf. sensibilisation à fondée sur la recherche d'un autofi- des Sites et Monuments nationaux. l'art) ; nancement solide (1/3 du budget Centre National d'Art Contemporain : pour un début serait raisonnable) : - expositions temporaires en prove- musées, instituts de recherche, etc ), mécénat, flux touristique, partena- instituts culturels de la Ville de Luxem- nance du réseau Centres culturels de riat avec le monde des entreprises, rencontre ; bourg, les instances du mécénat, le développement commercial de l'ac- réseau associatif... ; - représentations théâtrales, concerts tivité, rencontre, concessions des de musique classique et moderne, unités commerciales ; - nationaux privés : entreprises, orga- nismes financiers... : spectacles audiovisuels ; l'engagement du Centre dans cer- - espace audiovisuel : 50 personnes, tains réseaux institutionnels et asso- - réseaux européens et internationaux : projections ciné, vidéo, diaporama ciatifs. UNESCO. 1COMOS. Fondation (besoins du Centre et présentations Européenne de la Culture. Direction publiques) ; Générale de l'Enseignement et de la Culture du Conseil d'Europe, Asso- Les partenaires - salle de presse, journal du Centre. ciation des Centres culturels de ren- Fondée sur un principe de gestion contre (France)... : minimale, l'administration du Centre accueillera divers partenaires publics - jumelage Lorraine-Luxembourg Fonctionnement du futur Centre cultu- (dans le cadre des accords de la rel de rencontre ou privés qui pourront animer l'Abbaye dans un cadre de convention ou de Grande Réüion SARRE-LOR- Principes de Fonctionnement concession. RAINE-LUXEMBOURG). Une phase de préfiguration qui débu- La plus grande autonomie financière Un large appel aux associations locales serait bénéfique à rétablissement. Pour terait avec la mise en chantier des amé- et internationales concernées sera nagements de base est prévue. Une cela, il devra être apte à recevoir des entrepris ainsi qu'une suffisante concours financiers en provenance de équipe de gestionnaires se mettrait en concertation avec les populations du plusieurs sources (fonds publics, fonds place progressivement. voisinage. privés, provenance étrangère...). Cette équipe pourrait être assistée de Le souci permanent sera de ne pas Le projet culturel gagnera à élre bâti spécialistes en communication et en constituer un appareil administratif et ingénierie culturelle pour entreprendre sur des axes de développement culturel d'animation lourd mais strictement allié au développement économique : durant cette phase : fonctionnel et performant, favorisant des initiatives de tous ordres. - La mise en place des financements Le mécénat pourrait contribuer à sou- privés et publics relatifs au fonction- tenir les expériences de création artis- La réhabilitation progressive de lieux tique : nement évolutif de l'ensemble ; en fonction des propositions utiles et des évolutions, aboutira à un ensemble - l'activité touristique qui génère des - des actions de communication, vivant, cohérent et justifié au terme ressources importantes : d'emblée, aux plans locaux natio- moyen de cinq années. naux et internationaux autour de - le partenariat avec les entreprises de l'image constitutive (thème fédéra- En phase de préfiguration, il s'avérera plus en plus sensibles aux valeurs teur) ; utile d'établir un « maillage » relation- culturelles : nel dans lequel s'inséreront les projets - un début de programmation événe- du Centre et qui assurera leur promo- - un accueil de séminaires et de collo- mentielle afin de convaincre et de tion. On peut recenser quatre types de ques combiné avec les services de fidéliser le plus large public et l'ac- partenariat : l'auberge. cueil de toute initiative extérieure pouvant s'inscrire dans les objectifs — nationaux institutionnels : (Source : Extrait du rapport d'activité du Centre : 1992. présenté par Monsieur Jacques instituts culturels d'État (Musée Natio- Santer. Premier Ministre. Ministre - l'orientation, l'adaptation graduelles nal d'Histoire et d'Art, Musée National d'État. Ministre des Affaires cultu- du programme de réhabilitation d'Histoire Naturelle, Bibliothèque relles, à la Chambre des Députés, en d'aménagement ; Nationale, Archives Nationales. Cen- mars 1993.)

AGRICULTURE L'Agriculture luxembourgeoise dans l'économie nationale

A l'instar de l'économie luxembour- en général. Cependant, d'autres fac- Toujours est-il qu'en 1991 l'agriculture geoise, l'agriculture traverse actuelle- teurs, comme par exemple les condi- luxembourgeoise a subi un recul de la ment une phase difficile. En tant que tions climatiques ou encore la politi- valeur ajoutée brute nominale au coût fournisseur de matières premières des- que agricole, ont une incidence non des facteurs de 9.2 p.c. par rapport à tinées à l'industrie agro-alimentaire, négligeable sur le secteur agricole et 1990. D'après les premières estima- elle dépend évidemment des condi- font que celui-ci connaît parfois une tions, on peut s'attendre à ce que la tions plus ou moins favorables que ren- évolution divergente de l'évolution de VAB aura connu en 1992 un redresse- contre cette industrie dans l'économie l'économie en général. ment partiel malgré une régression du

77 nombre des exploitations agricoles. Tableau 1 : Importance économique de l'agriculture luxembourgeoise L'évolution future de la valeur ajoutée brute reste encore plutôt incertaine, vu (Sources : STATEC et S.E.R.) que les effets des décisions de la réforme de la politique agricole com- 197» 1975 1980' 1985 1989 1990 1991 mune, entrant en jeu au cours de l'an- Population active agricole née 93, sont encore difficilement quan- — en milliers 13,6 10.9 8.7 7,0 6.2 6,2 6,2 tifiables. — en % de l'emploi total 9.7 6,9 5.5 4.4 3.4 3.3 3.2 En termes relatifs, l'importance écono- Valeur ajoutée brute de l'agriculture au coût des facteurs mique de l'agriculture n'a cessé de — en millions de F 1.930.6 2.665,2 3.114,2 4.776,7 5.779,7 5.500,1 4.996,0 décliner au fil des dernières décennies. - en % du PIB 3,8 3.4 2,6 2.7 2.4 2,1 1,8 Sa contribution respective à la forma- Formation brute de capital tion du PIB, à l'emploi et à la formation en agric. ( 1 ) brute de capital fixe va, en effet, en — en millions de F 664 1.020 1.243.6 1.598 2.294.1 2.523.0 2.281,0 décroissant, même si on constate un - en % de la formation brute totale ralentissement du rythme de ces de cap. fix 5.2 4,2 3,5 4.4 3,0 3.1 2,5 décroissances depuis la fin des années ( 1 ) : En 1992. la série des montants concernant la formation brute de capital en agriculture a été révisée à par- 80 (v. tabelau 1). tir de l'année 1980. Alors qu'en 1970, la population occu- pée dans l'agriculture a encore atteint En premier lieu, la production agricole Du côté des importations, ce sont sur- 9,7 p.c. de la population active totale, luxembourgeoise est destinée à l'ap- tout les secteurs de la viande porcine, elle ne représente plus que 3,2 p.c. en provisionnement en produits alimen- des produits du petit élevage, des pré- 1991. Pour la même période (1970 à taires de qualité de la population du parations à base de céréales et des 1991), la valeur ajoutée brute de l'agri- Luxembourg. fruits et légumes où le Luxembourg reste grand importateur. culture au coût des facteurs est tombée Toutefois, pour certains produits, de 3,8 p.c. en 1970 à 1,8 p.c. en 1991. notamment le lait, la viande bovine et En 1991, la part relative des produits Ces régressions relatives de l'impor- le vin, notre agriculture a une vocation agricoles et alimentaires dans l'ensem- tance économique de l'agriculture exportatrice. Insérée dans le grand ble du commerce extérieur est restée dans l'économie nationale sont d'une marché intérieur de la CE, elle se relativement constante tant du côté des part attribuables à l'expansion de l'in- heurte cependant pour ces produits à importations (10,1 p.c. contre 10,2 p.c. dustrie (secteur secondaire) et d'autre des débouchés extérieurs difficilement en 1990) que des exportations (5,9 p.c. part du secteur tertiaire et notamment extensibles. contre 5.8 p.c. en 1990). Toutefois, le des services bancaires et commerciaux. Dans la situation actuelle de récession Tableau 3 : Commerce extérieur de 1988 à 1991 économique générale, l'attrait que (en millions de francs) représentent les secteurs secondaire et tertiaire pour l'emploi agricole dimi- (Source : STATEC) nue par rapport à la situation de pros- périté économique connue jusqu'à pré- Exportations Importations Balance commerciale sent. Filière Total du Filière Total du Filière Total du La formation brute de capital dans agricole commerce agricole commerce agricole commerce l'agriculture atteint en 1991, 2,3 mil- (1) extérieur (1) exterieur (1) extérieur liards de F, ce qui représente 2,5 p.c. de milliard p.c. milliard milliard p.c. milliard milliard milliard la formation brute de capital dans l'en- de F de F de F de F de F de F semble des branches de l'activité éco- nomique. En 1970, l'importance rela- 1988 10,1 5.4 186.3 22.6 10,6 213,7 -12.5 -27.4 tive des investissements en agriculture 1989 11.3 5,3 212,8 25.1 10,3 244,7 -13.8 -31.9 s'est même établie à 5,2 p.c. (0,7 mil- 1990 12.1 5.7 210.7 25,S 10.2 253.8 -13,7 -43.1 liards de F) du total. 1991 12.6 5.9 214.3 27.9 10.1 277,1 -15,3 -62.8 Cette évolution n'est pas propre au (1) La filière agricole représente le secteur des marchandises : Luxembourg, mais s'observe égale- - animaux et produits du règne animal - produits végétaux ment au niveau de l'Europe des douze - graisses et huiles (animales et végétales) (v. tableau 2). - aliments, boissons, tabac

Tableau 2 : Importance économique de l'agriculture déséquilibre de la balance commer- dans la Communauté européenne ciale relative aux produits agro-alimen- (Source : EUROSTAT) taires, c'est-à-dire le solde entre la valeur des exportations et des importa- Eur 12 Belgique Allem. * France Pays-B. Ry.-U Luxbg tions (-15,3 milliards de F en 1991 et Part (en %) de l'agricul- - 13,6 milliards de F en 1990) s'est ture dans dégradé de + 12,5 p.c. par rapport à — l'emploi total 1970 4.9 8.5 13.3 7.0 3.0 9.7 1990. 1980 9.4 3.0 5.4 S.6 5.8 2.5 5.5 1990 6.5 2.5 3.3 6.0 5.3 2.1 3.3 Les chiffre utilisés ci-dessus pour - le PIB 1970 3.6 3.3 7.3 5.8 •) T 3.8 mesurer l'importance relative de l'agri- 1980 3.9 2.1 4.5 3.7 1.7 2.6 culture ne reflètent que partiellement 1990 2.0 1.9 1.6 3.5 4.5 1.1 2.1 son influence dans l'économie natio- - la formation brute 1970 i "Î 3.3 3.5 3.7 3.0 5.2 nale. En effet, insérée dans un com- de capital fixe 1980 4.3 2.1 2.8 3.6 5.5 2.5 3.5 1 1 plexe agro-alimentaire dont le déve- 1990 3.2 1.7 2.5 3.1»' 6.1 " 1.4" 3.1 loppement ne cesse de croître, l'agri- •ancienne RFA - (1) année 1989 culture contribue à la croissance

78 industrielle via la fourniture de doit être souligné. Enfin il faut unir de l'agriculture concerne toute la matières premières au secteur en aval toutes les forces pour favoriser une société, car il s'agit ici de beaucoup et via l'achat de moyens de production agriculture orientée vers l'avenir qui. plus que du seul revenu agricole. en amont. De plus au-delà de toute demain encore, contribuera de façon (Source: Extrait du nippon d'activité considération économique, le rôle irremplaçable à un approvisionnement 1992 du Ministère de l'Agriculture, de social et écologique de l'agriculture, alimentaire de qualité, au produit inté- la Viticulture et du Développement bien que difficilement quantifiable. rieur et à l'entretien du paysage. Le sort rural.)

VITICULTURE

La Viticulture luxembourgeoise en 1992

A. Les récoltes 1991 et 1992 3. Réexportations (1991/92) exploitations viticoles est passé de 1.085 unités en 1982 à 831 unités en Les 5 dernières récoltes à la Moselle Les réexportations ont légèrement 1992 soit une régression de 23,4 %. luxembourgeoise ont été de très grande augmenté. Elles sont de 41.700 hl. en qualité. L'année 1991 a été marquée majeure partie sous forme de vin La surface moyenne des exploitations par des gelées tardives qui expliquent mousseux et de vin pétillant sans viticoles est actuellement de l'ordre de le déficit de récolte de 85.713 hl. La appellation d'origine. 1.68 ha. perte de revenus que ces gelées ont engendrée a été en partie compensée 4. Stocks de vin au 31 août 1992 La restructuration du vignoble s'ac- par l'aide de 117 mio que l'État a compagne également d'une améliora- accordée aux viticulteurs. Les stocks totaux ont diminué de tion notable du rendement par hectare, 258.016 hl en 1991 à 184.556 hl en celle-ci étant due avant tout aux effets La récolte de 1992 quant à elle 1992. Ce fait s'explique par le manque positifs du remembrement. En dix ans, (271.227 hl contre 161.427 hl pour la de vin indigène dû à la moindre récolte le nombre des parcelles a diminué de moyenne des 10 dernières années) de 1991. Ainsi le stock de vin indigène 1.633 unités. Grâce à la rationalisation peut être qualifiée d'exceptionnelle. a diminué de 181.230 en 1991 à des travaux et à la réduction des par- 114.119 hl en 1992. cours dans les vignobles remembrés, En dépit des grands rendements de la grâce aussi à une mécanisation plus récolte 1992, la qualité est à considérer poussée, les conditions d'exploitation 5. Vente de vin au Grand-Duché de des vignobles ont été sensiblement comme bonne pour les cépages Elbling Luxembourg (1991/92) et Rivaner et excellente pour les améliorées. cépages nobles. La vente au Grand-Duché reste à peu près constante. Elle oscille autour de La surface du Rivaner reste plus ou 60 1 par habitant par an, dont 26 1 de moins identique. Avec 594 ha ce B. Le marché du vin vin indigène. La consommation de ce cépage occupe aujourd'hui 42,7 % du dernier a diminué, tandis que celle de vignoble. 1. Importations (1991/92) vin étranger a augmenté. Nous remarquons une très forte régres- sion de l'Elbling. La surface de l'El- Sauf pour la campagne 1990/91 où les 6. Vente totale de vin indigène importations avaient atteint 180.991 hl bling n'est actuellement plus que de 229 ha. Il faut espérer que cette régres- en raison de la moindre récolte de vins La vente totale de vin indigène a été de indigènes, elles se sont normalisées sion sera freinée vu que l'Elbling est un 153.986 hl soit 95 % de la production cépage typique bien adapté à notre pour la campagne 1991/92. La France moyenne des 10 dernières années. reste toujours notre principal fournis- région et qu'il se réjouit d'une clientèle seur (78.229 hl). fidèle parmi les consommateurs C. La structuration du vignoble luxembourgeois. L'importation de vin rosé augmente La surface plantée en Riesling est res- constamment et représente en 1991/ 1. Superficie du vignoble et nombre des exploitations tée à peu près constante au cours de la 92 8,6 % des importations totales. dernière décennie. Elle représente Le vignoble occupe actuellement une actuellement 176 ha. 2. Exportations (1991/92) superficie totale de 1.392 ha dont 1 350 ha sont en production alors qu'il Les cépages Auxerrois, Pinot blanc et Les exportations de vin luxembour- n'en comptait que 1.273 au total lors Pinot gris occupent 365 ha et représen- geois de ces dernières années sont res- du recensement de base de 1979. Cette tent plus ou moins 26,2 % du vignoble. tées plus où moins constantes, à l'ex- augmentation de 119 ha est principale- À partir de 1966 leur surface a plus ception de la campagne 1990/91 où que doublé. Depuis quelques années le ment due aux différents remembre- cépage Pinot noir se réjouit d'une elles avaient augmenté légèrement ments. pour atteindre 60.813 hl. Elles ont été grande popularité. En effet, depuis de 51.490 hl en 1991/92. La Belgique Le processus de restructuration vers 1982, sa surface s'est multipliée par 6 reste toujours notre meilleur client et des unités plus grandes se poursuit. En et occupe avec 13.26 ha presque 1 % représente 84 % des exportations. l'espace de dix ans. le nombre des du vignoble luxembourgeois.

79 2.Lecasierviticole — 1.471 personnes — 9.392 vignes — 872 exploitations — 169 noms de communes et de Depuis septembre 1991 le casier viti- — 1.088 exploitants sections de communes cole informatisé est opérationnel. Au — 11.373 parcelles foncières — 925 lieux-dits différents. 31 décembre 1992 étaient recensés audit casier : — 6.728 parcelles viticoles

3. Exploitations et parcelles par localité viticole Exploitations selon surface (1) (2) Localité Nombre Nombre Surface - 1 ha + 1 - 3 ha + 3 ha d'exploi- de cultivée 01.09. 1992 Uitions parcelles ha (1) (2) (1) (2) (1) (2)

SCHENGEN 31 500 94 10 4 7 15 14 75 REMERSCHEN 58 849 122 28 10 9 19 21 93 WINTRINGEN 25 311 48 1 1 4 10 18 4 26 SCHWEBSINGEN 40 536 81 18 7 10 21 12 53 BECH-KLEINMACHER 49 623 144 14 6 7 13 28 125 WELLENSTEIN 44 332 77 25 11 6 10 13 56 REMICH 63 422 102 41 12 10 16 12 74 STADTBREDIMUS 36 414 68 15 5 12 19 9 44 GREIVELDINGEN 42 361 65 26 10 9 15 7 40 EHNEN 4Ü 312 58 23 9 1 1 21 6 28 OBER-WORMELDINGEN 36 174 39 22 9 1 1 19 3 1 1 WORMELDINGEN 68 345 82 41 14 21 38 6 30 AHN 23 238 98 4 2 4 8 15 88 MACHTUM 35 239 78 19 7 4 8 12 63 GREVENMACHER 49 266 64 36 12 5 7 8 45 MERTERT 20 70 29 14 3 2 3 4 23 WASSERBILLIG 1 1 13 2 11 2 0 0 0 0 ROSPORT 4 21 6 1 0 2 3 1 3 NIEDERDONVEN 28 105 29 18 8 8 12 7 9 OBERDONVEN 6 36 10 5 2 0 0 1 8 GOSTINGEN 21 84 13 18 9 3 4 0 0 LENNINGEN 26 78 22 19 5 5 8 2 9 CANACH 1 1 0 1 0 0 0 0 0 BOUS 28 143 19 24 10 2' 2 9 7 ERPELDINGEN 25 116 19 21 9 2 3 2 7 ROLLING 5 41 8 2 0 2 4 1 4 ASSEL 3 3 0 3 0 0 0 0 0 TRINTINGEN 1 1 0 1 0 0 0 0 0 BURMERINGEN 3 6 2 3 2 0 0 0 0 ELVINGEN 4 5 1 4 1 0 0 0 0 ELLINGEN 4 22 7 1 1 3 6 0 0 MONDORF 2 27 5 1 1 0 0 1 4 TOTAL 831 6.694 1.392 480 175 165 292 186 925 (Source : Extrait du rapport d'activité 1992 du Ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural.)

ENSEIGNEMENT L'Enseignement Secondaire en 1992 Projets de loi ou autres textes réglementaires

Les principaux textes législatifs et organisation de l'examen d'admission Règlement grand-ducal du 15 avril réglementaires sont, par ordre chrono- à la classe d'orientation de l'enseigne- 1992 portant organisation de l'examen logique, les suivants : ment secondaire. de fin d'études secondaires. Règlement grand-ducal du 26 février Loi du 24 mars 1992 concernant la Règlement grand-ducal du 16 avril 1992 modifiant le règlement grand- création d'un établissement d'ensei- 1992 portant fixation des conditions ducal modifié du 13 juin 1980 portant gnement secondaire à Wiltz. d'admission et de nomination des

80 bibliothécaires-documentalistes de base d'un système de compensation nnee Effectif total Variation (en ",.) l'enseignement secondaire et de l'en- comparable à celui en vigueur dans les seignement secondaire technique. autres classes. 1983/84 8.317 -0,53 ll»S4/85 7.880 -5.26 Loi du 13 août 1992 portant a) trans- 1985/86 ~.3 1 S -7,13 Parallèlement, des mentions (« très 1986/87 7.340 -0.14 position de la directive du Conseil (89/ bien, bien, assez bien, satisfaisant ») 48/CEE) relative à un système général 1987/88 7.308 +0.05 qualifiant les performances des élèves 1988/89 7.410 de reconnaissance des diplômes d'en- ont été introduites. Les deux autres + 1.40 seignement supérieur qui sanctionnent 1989/90 7.698 +.V innovations entreront en vigueur à par- . des formations professionnelles d'une tir de la session 1994: les décisions 1990/91 7.696 durée minimale de trois ans ; b) créa- prendront compte, outre des résultats à 1991/92 8.059 +4.72 tion d'un service de coordination pour l'examen, des résultats obtenus au 1992/93 8.289 +2,85 la reconnaissance de diplômes à des cours de l'année scolaire, et l'examen fins professionnelles. comportera des épreuves orales. 2. Le Lycée technique Mathias-Adam à Pétange, le Lycée technique Nic-Biever Loi du 13 août 1992 modifiant la loi à Dudelange et le Lycée technique à modifiée du 10 juin 1980 portant pla- Ces deux règlements reflètent les idées Bonnevoie scolarisent un effectif total nification des besoins en personnel directrices de la nouvelle politique en de 203 élèves de la division inférieure enseignant de l'enseignement postpri- matière de promotion scolaire, à de renseignement secondaire : maire. savoir : l'incitation des élèves à obtenir des résultats supérieurs à la moyenne Année Elevés Règlement grand-ducal du 22 septem- et la possibilité de compensation d'une bre 1992 déterminant les modalités légère faiblesse passagère. 1983/84 400 des concours de recrutement du per- 1984/85 361 sonnel enseignant de l'enseignement 1985/86 292 postprimaire. adb) 1986/87 244 1987/88 238 Règlement grand-ducal du 26 novem- La législation et la réglementation por- 1988/89 245 bre 1992 concernant le stage pédagogi- tant sur des questions de personnel 1989/90 303 que des professeurs de l'enseignement permet d'une part, de doter les établis- 1990/91 360 secondaire. sements de bibliothécaires et d'autre 1991/92 425 part, en ce qui concerne le personnel 1992/93 203 enseignant, de rendre le recrutement Mise en œuvre des textes législatifs et compatible avec la directive 89/48/ La baisse de l'effectif est due au fait que réglementaires CEE du Conseil relative à un système par la loi du 24 mars 1992. un établis- de reconnaissance général des sement d'enseignement secondaire a Les textes législatifs et réglementaires diplômes d'enseignement supérieur été créé à Wiltz et que les 252 élèves de se rapportent principalement qui sanctionnent des formations pro- l'enseignement secondaire de cet éta- a) sur les réformes des examens d'ad- fessionnelles d'une durée minimale de blissement ne sont plus comptabilisés mission et de fin d'études secon- trois ans. dans cette rubrique des lycées techni- daires ques auprès desquels fonctionnent des classes de l'enseignement secondaïre. b) sur des questions de personnel L'engagement de bibliothécaires- documentalistes est d'autant plus important que les structures d'accueil À relever également que. faute d*un ad a) des élèves doivent être améliorées. En nombre suffisant d'élèves. le Lycée effet, beaucoup d'élèves restent pen- technique Joseph-Bech ne compte plus Le règlement portant sur l'examen dant les heures de midi dans l'enceinte de classes de l'enseignement secon- d'admission des élèves dans l'ensei- de l'établissement, et il importe que des daire. gnement secondaire prévoit deux lieux soient mis à leur disposition, tels modifications : d'une part, le principe des bibliothèques, où ils puissent se 3. L'évolution interne de l'enseigne- de la compensation d'une note légère- préparer pour leurs cours. ment secondaire, caractérisée par le ment insuffisante, à l'instar des possibi- choix de l'enseignement classique ou lités de compensation prévues dans les de l'enseignement moderne en classe nouveaux critères de promotion et. Quant à la formation initiale des ensei- gnants, elle fait actuellement l'objet de Vie d'abord, par le choix d'une d'autre part, l'exigence d'un total des orientation en classe IVe ci le choix points plus élevé (110 points au lieu de d'un examen critique qui débouchera sur une modification en profondeur de d'une section en classe de Ile ensuite. 100 points dans les trois branches : se présente ainsi : français, allemand, mathématiques) la réglementation existante. Le règle- pour être admis dans l'enseignement ment grand-ducal du 26 novembre 1992 se borne essentiellement à appli- a) choix de l'enseisnement en classe de secondaire. En ce qui concerne ce der- Vie: nier point, une étude statistique a mon- quer les dispositions de la directive tré en effet que la presque totalité des 89/48/CEE à la formation initiale des élèves ayant réussi l'examen d'admis- enseignants du secondaire. Année Classique Moderne sion avec un total des points entre 100 1983/84 338 25,1 H' 1009 74.9 % m et 110 points était vouée à un échec 1984/85 374 27.h '•\> 981 72,4%

certain dans l'enseignement secon- Statistiques 1985/86 291 25.6 % 847 74.4 % daire. 1986/87 239 25,7 691 74,3%

1. Selon les résultats d'une enquête sur l'iS" SS 301 26,5 '•. S34 73.5 % u Le règlement portant sur l'examen de les effectifs scolarisés en septembre 198S, S 2S4 24.6 % 870 75.4 % fin d'études secondaires prévoit l'intro- 1992, la population totale de l'ensei- 1989/90 300 24.7 912 75.3 %

duction échelonnée de quatre innova- gnement secondaire public augmente 1990/91 260 20.7 % 997 79.3 %

tions importantes. Pour la session par rapport à celle de l'année précé- 1991/92 294 20.4 % 1145 79.6 %

1992, les décisions ont été prises sur la dente. 1992/92 298 21,6 % 1078 78,4

81 b) choix de l'orientation en classe de IVe : Néanmoins, 58,47 % choisissent une section à orientation scientifi- Année A B C D Total que (B, C et D : nouveau régime) ce qui, par rapport à l'ancien régime, constitue une augmentation d'envi- 1983/84 205 193 299 344 74 5 1120 (18,3%) (17,2%) (26,7%) (30,7%) (6,6%) (0,6 %) ron 10%. 1984/85 211 191 256 353 64 10 1085 Par là un des objectifs principaux de (19,5%) (17,6%) (23,6%) (32,5%) (5,9%) (0,9 %) la réforme a été atteint : un nombre 1985/86 196 205 256 400 83 18 1158 accru d'élèves a préféré opter pour (16,9%) (17,6%) (22,1%) (34,5%) (7,2%) (1,6%)1 une voie menant à des études scien- 1986/87 182 216 273 352 56 15 1094 tifiques qui s'ouvrent sur des car- (16,6%) (19,1%) (24,9%) (32,2%) (5,1%) (1,4 %) rières ayant plus d'avenir dans notre 1987/88 136 169 296 308 61 11 981 pays que des carrières essentielle- (13,86 %)(17,22 %)(30,17 %)(31,39 %)(6,2 %) (1,1 %) ment littéraires. 1988/89 125 162 244 248 47 6 832 (15,02 %)(19,47 %)(29,33 %)(29,81 %)(5,65 %) (0,72 %) c) Comme on peut le constater, le taux 1989/90 132 170 272 306 64 8 952 des élèves admis par rapport au (13,87 %)(17,86 %)(28,57 %)(32,14 %)(6,72 %) (0,84 %) nombre total des élèves d'une 6e année d'études de l'enseignement orientation littéraire orientation scientifique Total primaire, est nettement plus élevé en 1992 que pendant la période de 1990/91 313 (29,7%) 741 (70,3 %) 1054 1978 à 1984. 1991/92 316 (29,1%) 770 (70,9%) 1086 1992/93 321 (29,4%) 770 (70,6 %) 1091 d) Les résultats à l'examen de fin d'études secondaires sont moins c) choix de la section en classe de Ile : favorables que l'année précédente, mais se situent à un niveau analogue Al A2 B C D E F Total à celui de l'année scolaire 88/89. 1992/93 92 213 160 234 131 62 6 (0,67) Cette légère baisse est due au fait en% (10,24) (23,72) (17,82) (26,06) (14,59) (6,90) que le taux de réussite pour les sec- tions C et D a diminué pour la ses- 4) Les résultats à l'examen d'admission pour l'enseignement secondaire sont les sion 1992, respectivement de suivants : 13,3% et de 4,1%. A.nnée élèves admis en % p.r. Pour les quatre autres sections les en 6e prim. 7e d'orient 6e prim. résultats n'ont pas varié par rapport 1978 4505 1459 32,39 % à ceux de l'année passée. 1979 4441 1577 35,51% En ce qui concerne les compensa- 1980 4304 1583 36,78 % tions à l'examen de fin d'études 1981 4220 1462 34,64 % secondaires, il y a lieu de souligner 1982 4140 1539 37,17 % que seuls 20 élèves (4,4 %) ont tenu 1983 3902 1420 36,39 % à profiter de la possibilité d'une 1984 3674 1333 36,28 % réussite par compensation. 1991 3389 1675 49,42 % 1992 3573 1515 42,40 % L'effet des mentions semble très positif puisque la moitié des élèves 5) Les résultats de l'examen de fin d'études secondaires sont les suivants : ayant réussi ont décroché une men- tion bien (40,1 %) ou très bien Année Total Admis % Refusés (9,7 %). 1987/88 876 667 76 209 24 1988/89 999 761 76 238 24 1989/90 1028 843 82 185 18 Divers 1990/91 873 719 82 154 18 a) La réforme de la division supé- 1991/92 831 640* 77 191 23 rieure de l'enseignement secondaire s'est concrétisée dans la loi du 22 * dont 62 avec la mention très bien et 257 avec la mention bien juin 1989 et la nouvelle grille horaire a été appliquée dès la ren- Les données statistiques sous 1, 2, 3, 4 un cours de trois heures par trée 1990. et 5 suggèrent les conclusions sui- semaine dans l'orientation littéraire vantes : et un cours de quatre heures dans b) Parallèlement, de nouveaux critères l'orientation scientifique. de promotion sont entrés en vigueur a) La part des élèves optant pour l'en- pour les classes de septième à seignement secondaire classique se Il est à relever qu'environ 70 % des deuxième. Ces nouveaux critères stabilise autour de 20 %. élèves ont opté pour l'orientation prévoient la possibilité d'une com- scientifique qui, en classe de pensation d'une voire de deux notes b) La réforme de la division supé- deuxième, débouche essentielle- légèrement insuffisantes, à condi- rieure de l'enseignement secondaire ment sur les voies scientifiques. tion que l'élève obtienne une prévoit au niveau de la classe de moyenne générale égale ou supé- quatrième et de troisième non plus Toutefois de ces 70 %, environ rieure à 35. L'objectif de ces nou- une subdivision en 6 sections, mais 11.50% préfèrent s'engager en veaux critères est de ne point péna- en deux orientations dont la diffé- classe de deuxième dans une sec- liser les faiblesses ponctuelles d'un rence essentielle consiste dans deux tion non scientifique (Al, A2, E ou élève ayant par ailleurs de bons cours de mathématiques différents : F). résultats.

82 Une évaluation des résultats sco- — le taux des élèves refusés directe- du secondaire ont fait des séjours à laires de l'année 1990/91 a permis ment est passé de 11,6 % à 8,6 %. l'étranger destinés surtout à leur d'aboutir aux conclusions sui- — 15,4 % des élèves ont profité des faire découvrir la dimension euro- vantes : nouveaux critères de promotion péenne qui marquera à l'avenir de plus en plus renseignement des Comparé aux résultats de l'année pour être admis par compensa- pays de la Communauté. scolaire 1988/89 et 1989/90, le but tion. du nouveau système de promotion c) Dans le cadre de la réforme, les semble être atteint car : commissions nationales pour les e) Quant à l'équipement, il faut signa- — le taux de réussite scolaire s'est programmes ont entamé, avec la ler notamment les efforts faits en nettement amélioré en 1990/91 collaboration du SIRP. l'élabora- faveur des bibliothèques scolaires. par rapport aux années précé- tion de nouveaux programmes et une réflexion fondamentale sur les dentes. Le taux des élèves admis (Source : Extrait du rapport d'activité est passé de 70,4 % à 81,4 % ; contenus et les méthodes d'ensei- gnement. 1992, présenté par Monsieur Marc — le taux des élèves ajournés a for- Fischbach. Ministre de l'Éducation tement rétrogradé et est passé de d) Dans le cadre des « Échanges de nationale, à la Chambre des Députés, 18,0% à 10,0%; classes », un nombre accru d'élèves en mars 1993.)

ENVIRONNEMENT La protection de la nature

LES ZONES PROTÉGÉES Kuebendällchen/Burmerange/ mettre dans un délai de 2 ans la liste Wellenstein nationale des sites protégés à intégrer Les principes de la conservation de la 23 ha classée le 30.12.1991 dans le réseau « Nature 2000 » de la vie sauvage ont connu une évolution Lei/Bertrange Commission CEE. qui a passé au cours des années par 2 ha classée le 12.4.1988 plusieurs stades : Leibierg/Redange-Bettborn — la protection juridique des espèces 7 ha classée le 30.12.1991 LA CONSERVATION DE LA NATURE interdisant de tuer, de capturer ou Prenzebierg/Pétange EN DEHORS DES ZONES PROTÉ- de mutiler les animaux sauvages, 165 ha classée le 30.12.1991 GÉES d'arracher ou de détruire les plantes Sonnebierg/Walferdange Les aires protégées, aussi nécessaires dans la nature ; 15 ha classée le 8.9.1989 qu'elles soient à la conservation de la — ensuite la protection des habitats Telpeschholz/Kehlen diversité biologique, ne suffisent pas à des espèces rares ou menacées en 6 ha classée le 16.4.1988 elles seules à la survie des espèces et au créant des zones protégées ; Am Brill/Schifflange maintien des paysages. — aujourd'hui la conservation du 13 ha classée le 30.1.1988 milieu naturel s'étend au delà des Aussi le maintien et la restauration du Total : 414 ha. zones protégées et vise la gestion des milieu naturel en général, notamment la renaturation de larges parties de l'es- habitats naturels ou semi-naturels Les sites jouissant d'un statut de pro- sur l'ensemble du territoire. pace rural, sont jugées de plus en plus tection juridique représentent donc à nécessaires pour réaliser une véritable peine 7 % de la surface des sites figu- protection de la nature. La Déclaration d'Intention Générale rant à l'inventaire de 1990 qui a identi- de 1981 du Gouvernement fut le pre- fié plus de 130 sites naturels de valeur Les mesures proposées dans cette opti- mier texte présentant une liste des aires nationale à protéger. que sont : à protéger au Luxembourg. Le Ministère entend accélérer les — la sauvegarde de terres agricoles La loi du 11 août 1982 fut le premier mesures de protection pour les sites les marginales, prairies humides, pelou- instrument juridique au Luxembourg plus menacés ou vulnérables de l'in- ses sèches, friches, landes permettant de désigner des zones pro- ventaire national. À cet effet une tren- — la structuration du paysage par les tégées. taine des sites les plus menacés seront haies, boqueteaux, arbres solitaires, mis en réserve naturelle sur base de la etc. Depuis 12 zones naturelles protégées loi du 20 mars 1974 concernant l'amé- furent classées par règlement grand- — la mise en place de couloirs écologi- nagement général du territoire. ducal. Ce sont les sites suivants : ques entre les grands ensembles La création de zones protégées se naturels. Aarnescht/Niederdonven trouve relancée par les obligations Ces préoccupations sont reprises dans 48 ha classée le 18.3.1988 découlant des directives 79/409/CEE Ambcrkncppchen/Junglinster les instruments de planification natio- « Oiseaux sauvages » et 92/43/CEE nale ou locale 22 ha classée le 19.7.1989 « Faune, Flore, Habitats » qui deman- Boufferdenger Muer/Bascharage dent que dans les pays membres, les — les plans d'évaluation et de gestion 1 ha classée le 12.4.1988 habitats naturels et les espèces sau- écologiques (plans verts) Ellergronn/Esch/Alzette vages cités dans les différentes annexes — les parcs naturels 110 ha classée le 12.4.1988 soient maintenus dans un état de — les cartographies OBS des biotopes Fensterdall/Boevange/Attert conservation favorable. Le Luxem- (OBS = Occupation Biophysique du 2 ha classée le 7.4.1987 bourg devra dans cette optique sou- Sol).

83 Les mesures découlant de cette planifi- Les dispositions de la Directive en accord entre la Commission et un État cation en vue de la conservation ou la matière de conservation des habitats membre en ce qui concerne la désigna- restructuration du milieu naturel en figurent dans les articles 3 à 8. tion d'un site pour le réseau « Natura zone rurale devront être soutenues par 2000.». des incitations financières conjugeant La Directive vise la création du réseau l'abandon des aides favorisant la des- de sites Natura 2000, conçu pour satis- Les dispositions de la Directive en truction de la nature en faveur de sub- faire à l'obligation qu'ont les États matière de protection des espèces figu- ventions encourageant la restauration membres d'assurer le maintien ou le rant dans les articles 12 à 16. L'article des terres agricoles ou autres. rétablissement des habitats et des 12 prévoit un système de protection espèces énumérées dans les annexes. stricte des espèces animales figurant à l'Annexe IV (a), en particulier en ce qui LA PROTECTION DE L'HABITAT ET Chaque État membre devrait effectuer concerne la mise à mort ou la perturba- DES ESPÈCES les tâches suivantes : tion volontaire, la destruction d'œufs — établir le statut actuel de conserva- ou de sites de nidification, de dépen- La Directive 92/43/CEE du Conseil tion pour chaque habitat énuméré à dance, d'hibernation et de migration. du 21 mai 1992 concernant la conser- l'annexe I et chaque espèce énumé- vation des habitats naturels ainsi que rée à l'annexe II et mettre en place Les États membres instaurent un sys- de la faune et de la flore sauvages. les moyens de contrôler les futures tème de contrôle des captures et mises L'objet de la Directive est « de contri- tendances pour le statut de conser- à mort de ces espèces et entreprennent buer à assurer la biodiversité par la vation de ces habitats/espèces ; des actions qui assurent que cela n'ai conservation des habitats naturels ainsi — établir sur son territoire la liste des pas une incidence négative sur les que de la faune et de la flore sauvages sites de chaque habitat de l'annexe I populations des espèces en question sur le territoire européen des États et espèces de l'annexe II qui remplis- [article 12 (4)]. membres où le Traité s'applique. » sent les critères de l'annexe III à pré- (Art. 2) senter comme zones spéciales de L'article 13 assure un système de pro- conservation et d'assurer qu'un sta- tection stricte des espèces végétales La Directive comprend deux volets tut de conservation satisfaisant soit figurant à l'Annexe IV (b), interdisant majeurs visant d'une part la conserva- atteint ou maintenu ; en particulier la cueillette ainsi que la tion des habitats naturels et des habi- récolte ou la destruction de ces — examiner la législation pour voir les espèces. tats des espèces (articles 3-9) et de l'au- lacunes actuelles par rapport à la tre la protection des espèces (articles Directive Habitats et adopter toute 10-14). Les huit autres articles sont En ce qui concerne l'exploitation des législation nouvelle nécessaire pour espèces inscrites à l'annexe V, les États relatifs à l'information, la recherche, la mettre en œuvre la Directive. procédure de modification des membres prennent des mesures pour annexes, un Comité et aux dispositions Ainsi l'article 4(1) prévoit que chaque que leur prélèvement soit compatible supplémentaires. État membre propose une liste des avec leur maintien dans un état de sites appropriés dans son pays et la conservation, favorable. Pour cela, les Six annexes font partie de la directive : transmette à la Commission dans le États membres doivent instaurer un * Annexe 1 : Les types d'habitats natu- courant des 3 ans suivant la notifica- système de surveillance, pouvant com- rels d'intérêt communautaire dont la tion de la directive (donc pour mai porter une réglementation du prélève- conservation nécessite la désignation 1995). ment, etc. (Article 17). de zones spéciales de conservation (Z.S.C.) ; L'article 4 (2) prévoit qu'une liste de L'article 15 interdit l'utilisation de tous sites d'importance communautaire les moyens énumérés à l'annexe VI, de * Annexe 11 : Les espèces animales et mise à mort ou de capture énumérés à végétales d'intérêt communautaire (S.I.C.) soit établie en accord avec cha- cun des États membres, à partir des cri- l'Annexe V (a), ou les cas de déroga- dont la conservation nécessite la tions d'animaux énumérés à l'Annexe désignation de Z.S.C. ; tères de l'Annexe III et dans le cadre des 5 régions biogéographiques men- IV (a). * Annexe III : Les critères de sélection tionnés dans l'Article 1 (C) (alpine, de Z.S.C. ; atlantique, continentale, macroné- L'article 1 6 prévoit que dans certaines * Annexe IV (a) : Les espèces ani- sienne et méditerranéenne), ainsi que conditions les États membres peuvent males nécessitant une protection dans toute la Communauté. déroger aux articles 10, 11, 12 et 13. stricte ; Les États membres adressent tous les * Annexe IV (b) : Les espèces végé- L'article 4 (3) prévoit que la liste des ans un rapport à la Commission sur les tales nécessitant une protection Z.S.C. soit établie dans un délai maxi- dérogations mises en œuvre. stricte ; mal de 6 ans après la notification de la directive (Mai 1992). Les articles suivants (art. 17-23) * Annexe V : Les espèces animales et concernent l'administration de la végétales dont le prélèvement dans la L'article 4 (4) prévoit que les États directive : rapports d'application, tra- nature et l'exploitation sont suscepti- membres doivent désigner les sites vaux de recherche, procédure de modi- bles de faire l'objet de mesures de considérés comme Z.S.C. le plus rapi- fication, le comité de suivi, introduc- gestion : dement possible et dans un délai maxi- tion ou réintroduction d'espèces ani- * Annexe VI : Les méthodes et moyens mal de 6 ans (au plus tard pour Mai males et végétales sauvages. de capture et mise à mort interdits. 2004). Une fois qu'un site est reconnu comme étant un Z.S.C. il doit être pro- (Source : Extrait du rapport d'activité La Directive a été adoptée par le tégé suivant l'article 6. 1992, présenté par Monsieur Alex Conseil des Ministres de l'Environne- Bodry, Ministre de l'Environnement, à ment en mai 1992 et entrera en vigueur L'article 5 définit une procédure de lu Chumbre des Députés, en mars en mai 1994. règlement des différends en cas de dés- 1993.)

84 TRANSPORTS

L'aviation en 1992 L'Aéroport

Le projet de réalisation du bâtiment Force est de constater donc que, heu- du transport aérien mondial a enco- technique et opérationnel avec une reusement, l'évolution a été positive reaccumulé des deficits considerables nouvelle tour de contrôle à l'aéroport vue sur des périodes de références plus et l'année en cours, pour bon nombre de Luxembourg, y compris les équipe- longues. de compagnies aériennes, ne s'an- ments de radionavigation, a progressé nonce pas plus rose. Heureusement les en 1992 selon le calendrier révisé au Il y a lieu de noter que l'aérogare exis- experts s'accordent à dire que les pré- début de Tannée. Il n'a pas été possible tante subit ces mois-ci d'importants visions de la demande globale à long cependant de rattraper le retard aménagements intérieurs pour rendre terme sont, d'une manière générale, encouru pendant l'année 1991. Dès le flux des passagers arrivant et partant raisonnablement optimistes, avec des lors, au vu des travaux et aménage- conforme aux prescriptions édictées taux de croissance annuels de l'ordre ments techniques restant à réaliser, il en matière de contrôle tant par les dis- de 5 à 6 % (autour de 4 % seulement est à prévoir que le projet global de positions afférentes adoptées au pour le marché européen). l'amélioration du contrôle aérien à niveau communautaire que par celles notre aéroport, comprenant le bâti- découlant de l'Accord de Schengen. Si en 1991 notre aéroport avait connu ment technique et opérationnel, la tour une diminution du nombre de passa- En ce qui concerne le nouveau centre gers et une augmentation du tonnage de contrôle proprement dite et les de fret, les procédures de Commodo et radars primaire et secondaire, entrera de fret aérien, l'année 1992 a connu Incommodo ainsi que de l'autorisation également deux tendances, mais diffé- en phase opérationnelle dans les de construire communale sont en semaines à venir, si la phase des essais rentes, par rapport à l'année précé- cours et la société Luxair. qui sera maî- dente. Le total annuel des passagers a en cours est satisfaisante. La transition tre de l'œuvre, pourra programmer la du contrôle ATC de l'actuelle tour de augmenté de 12 % pour atteindre phase de réalisation dès qu'elle aura 1.131.039 unités i celui du fret par contrôle à la nouvelle tour devrait dès obenu le feu des autorités concernées. lors se faire sans heurts. contre a diminué de 1 % pour descen- dre à 150.806 t. Au sujet du dossier de la construction L'évolution du fret aérien à notre aéro- d'une nouvelle aérogare pour passa- port a connu une progression La hausse passagers est essentielle- gers, le projet de loi afférent est sur le constante exception faite pour l'année ment le mérite de Luxair qui a pu aug- point d'être finalisé et le Gouverne- passée, comme en témoignent les chif- menter sa part de marché en amélio- ment compte en faire le dépôt à la fres ci-après. rant de 18 % son résultat d'exploitation Chambre des Députés dans les (614.656 passagers = 54% du trafic semaines à venir. Évolution trafic fret total). Il faut cependant voir ce résultat en rapport avec l'augmentation du À cet égard il est intéressant de consta- 1987* 98 208 417 nombre de vol de Luxair. donc la capa- ter qu'en ce qui concerne l'évolution 1988* 114477 180 cité offerte au public (+ 23 %). Cette du trafic passagers à notre aéroport les 1989 126 932 907 augmentation est plus importante que hausses et les baisses ont alterné ces 1990 142 956 417 celle du nombre de passagers ce qui fait dernières années tel qu'il ressort des 1991 152379 363 diminuer le coefficient d'occupation données indiquées ci-après. 1992 150 806 306 global de la compagnie. (* y compris poste) Pour la première fois depuis 1985. Évolution trafic passagers l'évolution du fret aérien a été négative. Moyenne annuelle Si Cargolux a transporté en 1992 légè- 1987 967 368 rement moins de fret qu'en 1991, 1988 1 021 602 + 4,60% — 5 dernières années + 9,30 % — 10 dernières années + 9,30 % comptant néanmoins pour 70 ",, du 1989 978 518 - 6,80% résultat global, cette perte de vitesse de 1990 1 072 264 + 9,50 % — 15 dernières années + 10,00 % la compagnie luxembourgeoise fut 1991 1009 386 5,90% quelque peu compensée par une acti- 1992 1 131 039 + 12,10% Le transport aérien commercial vité plus intense d'autres compagnies. Moyenne annuelle Le tableau pessimiste brossé lors du (Source : Extrait du rapport d'activité - des 5 dernières années + 2,70 % rapport précédent du transport aérien 1992, présenté par Monsieur Robert - des 10 dernières années + 6,00 % commercial au niveau mondial ne s'est Goebbels, Ministre des Transports, à la - des 15 dernières années + 3,26 % pas amélioré, au contraire. L'industrie Chambre des Deputes, en mars 1993).

85 RECENSEMENT Recensement de la population au 1er mars 1991 Canton de Capellen

Tableau 1 : Population par âge, selon la nationalité et le sexe

Population totale " Population luxembourgeoise Population étrangère Groupes d'âge Les 2 Les 2 Les 2 Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes sexes sexes sexes Tous âges 31 791 15 820 15 971 22 658 11 254 11404 8 968 4 483 4 485 0-4 ans 2 132 1080 1052 1488 760 728 637 316 321 5-9 ans 2 068 1 094 974 1413 744 669 649 346 303 10-14 ans 1 950 980 970 1 300 659 641 645 318 327 15-19 ans 1 768 915 853 1 118 580 538 648 333 315 20-24 ans 2 078 1 041 1 037 1 460 739 721 613 297 316 25-29 ans 2 468 1 255 1 213 1 764 922 842 701 331 370 30-34 ans 2 743 1 358 1 385 1 872 944 928 868 412 456 35-39 ans 2 806 1 401 1405 1915 973 942 888 425 463 40-44 ans 2 550 1 343 1 207 1 565 813 752 981 529 452 45-49 ans 2 054 1 063 991 1 391 707 684 658 354 304 50-54 ans 1 981 999 982 1 442 729 713 536 268 268 55-59 ans 1 796 939 857 1 426 735 691 365 203 162 60-64 ans 1 733 862 871 1 441 713 728 288 148 140 65-69 ans 1 129 478 651 949 401 548 178 76 102 70-74 ans 779 332 447 693 295 398 82 36 46 75-79 ans 674 260 414 604 231 373 67 28 39 80-84 ans 450 160 290 413 147 266 32 11 21 85 et plus 237 76 161 208 70 138 28 6 22 Sans indication 395 184 211 196 92 104 104 46 58

" Dont 165 de nationalité inconnue

Tableau 2 : Population par situation de famille, selon la nationalité et le sexe (Population de 15 ans et plus)

Population totale " Population luxembourgeoise Population étrangère Situation de famille Les 2 Les 2 Les 2 Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes sexes sexes sexes

Total 25 641 12 666 12 975 18 457 9 091 9 366 7 037 3 503 3 534 Célibataire 6 415 3 641 2 774 4 532 2 613 1919 1 818 991 827 Marié(e) 16 268 8 181 8 087 11 536 5 841 5 695 4 672 2313 2 359 Divorcé(e) 1 119 529 590 783 369 414 328 157 171 Veuf(ve) 1839 315 1 524 1 606 268 1 338 219 42 177 Sans indication ------

"Dont 147 de nationalité inconnue

Tableau 3 : Population par situation par rapport à la vie économique, selon la nationalité et le sexe (Population de 15 ans et plus)

Situation par Population totale " Population luxembourgeoise Population étrangère rapport à la vie Les 2 Les 2 Les 2 Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes économique sexes sexes sexes

Total 25 641 12 666 12 975 18 457 9 091 9 366 7 037 3 503 3 534 A un emploi 13 209 8 741 4 468 8 971 5 990 2 981 4 174 2 706 1 468 Chômeur 169 91 78 95 54 41 73 36 37 Retraité 3 196 2 508 688 2 757 2 183 574 419 309 110 Occupé propre ménage 6 673 33 6 640 5 101 23 5 078 1 535 9 1 526 Elève, étudiant 2 229 1 198 1 031 1417 773 644 791 418 373 Autre 165 95 70 116 68 48 45 25 20 Sans indication ------

' Dont 147 de nationalité inconnue

86 Tableau 4 : Population ayant un emploi par secteur d'activité, selon la nationalité et le sexe

Population total Population luxembourgeoise Population étrangère Secteur d'activité Les 2 Les 2 Les: Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Hemmes sexes sexes sexes

Total 13211 8 742 4 469 8 973 5 991 2 982 4 174 2 706 1468 Agriculture, Horticulture 383 254 129 356 233 123 27 21 6 Sidérurgie 631 620 1 1 570 561 9 60 58 Autre industrie 1 319 1 066 253 922 758 164 394 305 89 Bâtiment 825 739 86 384 322 62 441 417 24 Commerce, HORESCA 2 240 1 277 963 1 522 857 665 717 420 297 Transports, Communications 897 755 142 790 674 116 105 80 25 Banques, Instit. financières, assurances 1 679 1 029 650 1 043 599 444 635 429 206 Secteur public 2 918 1 756 1 162 1 988 1 234 754 928 521 407 Autres services 1 582 793 789 1 015 523 492 567 270 297 Sans indication 737 453 284 383 230 153 300 185 1 15

1 Dont 64 de nationalité inconnue Tableau 5 : Population ayant un emploi par statut professionnel. selon la nationalité et le sexe Population total ; " Population luxembourgeoise Population étrangère Statut professionnel Les 2 Les 2 Les 2 Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes sexes sexes sexes

Total 13 211 8 742 4 469 8 973 5 991 2 982 4 174 2 706 1 468 Aidant familial 189 33 156 154 26 128 35 7 28 Expl. agricole 258 198 60 251 192 59 7 6 1 Intellectuel indépendant 291 218 73 227 177 50 64 41 23 Autre indépendant 726 517 209 518 376 142 208 141 67 Apprenti 143 88 55 96 60 36 47 28 19 Ouvrier 3 608 2 790 818 2 215 1 819 396 1 388 967 421 Fonctionnaire international 924 591 333 185 111 74 739 480 259 Fonctionnaire 1 777 1 341 436 1 701 1 301 400 74 39 35 Employé privé 5 122 2 857 2 265 3 574 1 898 1 676 1 545 957 588 Sans indication 173 109 64 52 31 21 67 40 27 "Dont 64 de nationalité inconnue Tableau 6 : Population ayant un emploi par lieu de travail, selon la nationalité et le sexe

Population totale " Population luxembourgeoise Population étrangère Lieu de travail Les 2 Les 2 Les 2 Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes sexes sexes sexes

Total 13 211 8 742 4 469 8 973 5 991 2 982 4 174 2 706 1 468 Domicile 1 029 621 408 774 481 293 255 140 115 Commune de résidence 1 446 908 538 935 580 355 507 324 183 Autre commune 10 151 6 829 3 322 7 015 4 768 2 247 3 130 2 058 1 072 Variable 119 86 33 78 53 25 41 33 8 Etranger 170 1 12 58 55 42 13 115 70 45 Sans indication 296 186 110 116 67 49 126 81 45

1 Dont 64 de nationalité inconnue Tableau 7 : Ménages par taille du ménage et selon la nationalité

Taille du ménage Ménages au total" Ménages luxembourgeois Ménages étrangers Total 11 026 8 146 2 820 1 personne 1 830 1 439 361 2 personnes 3 095 2 471 608 3 personnes 2 455 1 839 612 4 personnes 2 460 1 668 785 5 personnes 837 511 323 6 personnes 259 163 96 7 personnes 64 42 22 8 personnes 16 10 6 9 personnes et plus 10 3 7

1 Dont 60 de nationalité inconnue

87 Tableau 8 : mmeubles par époque de construction et selon le type d immeuble

Bâtiment Maison Immeuble Immeuble non Autres Sans Epoque de "TVitil construction LOuU agricole individuelle collectif résidentiel (institutions) indications Total 9 899 288 9 152 334 93 32 — Avant 1919 1 981 198 1 700 51 23 9 — 1919-1945 1 000 40 905 33 19 3 — 1946-1955 475 9 440 18 8 — — 1956-1960 576 7 538 24 7 _ — 1961-1970 1 246 1 1 1 167 56 1 1 1 — 1971-1980 2 291 7 2 195 76 9 4 — 1981-1985 1 129 3 1 101 18 4 3 — Après 1986 941 7 892 34 5 3 - Sans indic. 260 6 214 24 7 9 - (Source : Extrait de la publication „Recensement de la population au 1er mars 199 F' du STATEC.)

AFFAIRES ETRANGERES L'Accord de Schengen

Le Luxembourg assurait la présidence d'une législation de protection des parés afin d'être signés sous prési- des Etats de Schengen durant la pre- données informatiques répondant dence espagnole. mière moitié de 1992. aux critères fixés par la Convention du Conseil de l'Europe du 28 jan- — Ils ont pris acte de l'avancement de A ce stade, tout indiquait encore que vier 1981, ainsi que par la Recom- la politique commune en matière de l'Accord de Schengen de 1985, ainsi mandation du 27 septembre 1987 visas. que sa Convention d'Application de du Comité des Ministres du Conseil La réunion de Greiveldange a réaf- 1990, entreraient en vigueur le 1er jan- de l'Europe relatives à la protection firmé que le but poursuivi par les Etats vier 1993. La Présidence luxembour- et à l'utilisation des données à membres de Schengen est d'anticiper geoise, au sein des différents groupes caractère personnel, ce qui n'est pas la suppression des contrôles de per- de travail, a poursuivi les travaux encore le cas en ce moment. Les sonnes aux frontières communes, pré- importants en ce qui concerne la réali- Ministres et Secrétaires d'Etat ont sation des conditions préalables de la aussi pris acte de la finalisation du vue par l'article 8A du Traité de Rome mise en application de la Convention contrat pour la construction du SIS ainsi que par le Traité sur l'Union d'Application. à Strasbourg. Européenne. Les Ministres et Secrétaires d'Etat se M. le Secrétaire d'Etat Georges Wohl- Soucieux d'accorder la priorité à la sont retrouvés une première fois sous fart a pu présenter et faire adopter lors lutte contre le trafic illicite des stu- présidence espagnole le 6 novembre de la rencontre des Ministres et Secré- péfiants, les Ministres et Secrétaires 1992 à Madrid. taires d'Etat le 19 juin 1992 à Greivel- d'Etat ont décidé de charger un dange les progrès substantiels enregis- groupe de travail d'élaborer des Il a été procédé à cette occasion à la trés sous la présidence luxembour- mesures concrètes dans le domaine signature des instruments d'adhésion geoise. de la surveillance et de la coopéra- de la Grèce à l'Accord et à la Conven- tion administrative et judiciaire, en tion d'Application de Schengen, por- — Les Ministres et Secrétaires d'Etat attendant l'existence du groupe de tant à neuf le nombre des Etats adhé- ont donné mandat au Groupe Cen- travail permanent prévu dans la rents. Les Ministres et Secrétaires tral d'étudier la possibilité d'accor- Convention d'Application. d'Etat ont réaffirmé à cette occasion der à la Cour de Justice des CE. leur volonté de renforcer la lutte contre certaines compétences en relation le trafic illicite des stupéfiants et ont avec la Convention d'application de Les Ministres et Secrétaires d'Etat pris acte des progrès réalisés dans les l'Accord de Schengen. ont approuvé le contenu du projet travaux relatifs à la mise en place du du Manuel Commun contenant les SIS, et de l'accord au sujet du format et — Les Ministres et Secrétaires d'Etat instructions communes destinées des conditions techniques et de sécu- ont décidé de créer, sur demande aux autorités chargées du contrôle rité relatives à la vignette visa com- luxembourgeoise, une autorité com- aux frontières extérieures. mune. mune de contrôle provisoire afin de garantir la protection et la sécurité Un accord a été trouvé concernant Les Ministres et Secrétaires d'Etat se des données informatiques lors de le régime de la circulation des per- sont retrouvés une deuxième fois le 15 la phase d'essai du Système Infor- sonnes dans les aéroports pour les décembre 1992 à Madrid. Etant donné matique Schengen (SIS), et cela jus- vols intra-Schengen. que la Convention de Schengen ne qu'à ce que l'autorité de contrôle pouvait pas entrer en vigueur le 1er prévue dans la Convention puisse Les Ministres et Secrétaires d'Etat, janvier 1993, comme prévu initiale- exercer son mandat suite à l'entrée prenant note de l'aboutissement des ment, tous les Etats originaires n'ayant de celle-ci. Le SIS ne pourra devenir négociations en vue de l'adhésion pas encore ratifié la Convention, les opérationnel qu'à partir du moment de la Grèce, ont demandé que les Ministres et Secrétaires d'Etat ont réaf- où tous les Etats membres disposent instruments d'adhésion soient pré- firmé leur volonté de voir entrer en

88 vigueur la Convention d'Application ment médical, le traitement des pro- 1992 en France, en Espagne, au Portu- dans le courant de 1993. Les autres duits COCOM, la politique de visas. gal ainsi qu'au Luxembourg. points de l'ordre du jour examinés par l'instruction consulaire commune ainsi les participants touchaient les progrès que les accords de réadmission avec (Source: Extrait du rapport d'activité réalisés en ce qui concerne le contrôle des Etats tiers. 1992, présenté par Monsieur Jacques F, aux frontières extérieures de l'espace Les procédures d'approbation parle- Poos, Vice-Premier Ministre, Ministre Schengen, la réalisation du SIS, le trans- mentaire de l'Accord de Schengen de des Affaires étrangères, du ( 'ommertx port de stupéfiants et de substances 1985 et de la Convention d'Applica- extérieur et de la Coopération, à la psychotropes dans le cadre d'un traite- tion de 1990 se sont terminées fin Chambre des Deputes, en mars 1993.)

FORCE PUBLIQUE

L'Armée, la Gendarmerie et la Police en 1992

L'Armée La préparation d'un 3e contingent a Le champ d'activité des cadres de l'Ar- été entamée au Centre d'Instruction mée a connu un élargissement notable Les activités de l'Armée ont été mar- Militaire ; son deployement reste à la suite de la mise en vigueur du traité quées au cours de l'année écoulée cependant conditionné par l'évolution sur les Forces conventionnelles en notamment par la participation d'un de la situation en ex-Yougoslavie et est Europe et notamment de la mise en contingent aux Forces de protection de subordonné à une décision formelle de place des inspections de vérification et l'ONU en Yougoslavie. l'ONU de proroger le mandat de la de réduction qui y sont prévues. Le Gouvernement a, en effet, décidé FORPRONU. de contribuer à la mise en exécution de Plus d'une quarantaine des officiers et la résolution no 743 prise le 22 février La formation militaire donnée aux sous-officiers sont impliqués dans ces 1992 par le Conseil de Sécurité de volontaires de l'Armée a été axée pour missions nouvelles, soit en conduisant l'ONU. Il a entendu souligner ainsi sa une bonne part sur la préparation aux des inspections dans certains pays de solidarité avec la communauté interna- missions de paix à exécuter dans un l'Est, soit en accueillant des équipes tionale gravement préoccupée par les cadre international. Cependant la mis- étrangères sur notre territoire, soit conflits secouant l'ex-Yougoslavie et sion principale de notre armée conti- encore en opérant la gestion courante désireuse de contribuer à rétablir la nuera à honorer nos engagements à de ces accords pour le compte des paix dans cette région de l'Europe. l'égard de l'OTAN par la mise à dispo- ministères de la Force publique et des sition de notre contingent AMF-L. Affaires étrangères. Notre unité, comprenant une quaran- taine d'officiers, sous-officiers et Ce contingent s'intègre parfaitement Pour ce qui est de l'entretien, de la volontaires, se trouve intégrée au dans le nouveau concept stratégique rénovation et de la modernisation des contingent belge — Belbat — déployé élaboré par l'Alliance sur l'arrière-fond installations de la caserne de Diekirch, depuis le mois d'avril 1992 en Croatie des profondes mutations qui se sont un bureau d'architectes a été chargé de de l'Est, et effectue principalement des opérées dans les relations Est-Ouest et faire le point de tous les travaux qui missions de surveillance de la zone fera partie des « forces de réactions s'imposent au regard des besoins protégée par l'ONU tout en apportant multinationales ». actuels et futurs de l'Armée. Il examine à la population locale une aide alimen- notamment la nécessité de construire taire et médicale. La tendance décroissante des effectifs de nouveaux ateliers et de mieux amé- sous les armes continue à constituer un nager les bâtiments servant au loge- Les soldats qui constituent ce contin- sujet de préoccupation du Gouverne- ment de la troupe, le tout sous l'aspect gent ont été recrutés sur une base ment, surtout en raison de l'impossibi- d'un respect scrupuleux des mesures exclusivement volontaire, conformé- lité de continuer une participation de sécurité adéquates. ment au principe du volontariat pour régulière aux exercices internationaux ce genre de missions, tel qu'il est inscrit parallèlement à notre contribution à la Une fiduciaire privée a été chargée en dans la loi du 27 juillet 1992 sur les FORPRONU en Croatie. 1992 de faire une étude sur la bouche- opérations de maintien de la paix. rie et la boulangerie militaires et d'éva- Leur régime de sécurité sociale pen- La Commission parlementaire de la luer les trois hypothèses suivantes : dant leur déploiement a été clairement Force Publique vient d'être saisie des modernisation des installations exis- défini et se trouve nettement amélioré résultats d'une étude réalisée au cours tantes à Capellen. transfert des unités de l'année écoulée en vue de redresser de production à Diekirch, recours au par rapport à la situation normale, secteur privé pour l'approvisionne- comme aussi leur rémunération. cette situation en apportant une amé- lioration au recrutement de candidats ment de l'Armée. Les conclusions de La durée d'affectation au détachement pour le service volontaire. Les mesures cette étude sont sur le point d'être sou- a été fixée à 6 mois ; plusieurs soldats préconisées, tendant e.a. à rendre le mises au Gouvernement pour déci- du 1er contingent ont opté pour une service plus attrayant et à le délester de sion. prolongation de leur période initiale et certaines sujétions et d'astreintes, continuent de servir au 2e contingent seront mises en vigueur au cours de Les fournitures principales de l'Armée envoyé sur place en octobre dernier. l'exercice 1993. continuent de s'opérer selon un pro-

89 gramme pluriannuel qui s'applique police générale vont permettre à nos progrès. Les fonds budgétaires pré- notamment à la modernisation du forces de l'ordre de recourir à un vus à cet effet montrent les efforts charroi, de l'armement et du matériel matériel informatique performant consentis par le Gouvernement de transmission. dans l'exécution de leurs missions dans ces domaines. préventives et répressives. Il résul- La Gendarmerie et la Police tera de la nouvelle réglementation 3. Les changements apportés depuis une rationalisation des travaux et 1989 tant à la formation initiale qu'à 1. L'année 1992 a vu la concrétisation la formation continue des membres de deux options importantes qui une amélioration de l'efficacité tout en respectant les droits individuels de la Gendarmerie et de la Police avaient été retenues comme priori- ont amélioré la prestation de service tés par la déclaration gouvernemen- des personnes. Les nouvelles mesures sont par ailleurs une condi- des deux administrations et incitent tale de 1989, à savoir la création du les responsables à poursuivre Service de Police Judiciaire et la tion préliminaire pour la mise en mise en vigueur de la réglementa- œuvre de la convention d'applica- et approfondir les expériences tion concernant l'INGEPOL. tion de l'accord de Schengen. acquises. 4. La création de nouvelles brigades, la a. Le Service de Police Judiciaire a été 2. Parallèlement à ces deux réalisa- tions importantes, les dispositions modernisation des locaux de service créé par la loi du 29 mai 1992. La et de logements de service se pour- nouvelle loi charge ce service de suivantes du mandat inscrit dans la déclaration gouvernementale de suivent normalement en fonction du missions spéciales de police judi- programme pluriannuel arrêté en ciaire et administrative dans le plein 1989 ont été poursuivies prioritaire- ment. accord avec le Ministre des Travaux respect de l'esprit et de la lettre du Publics. Les besoins urgents du Code d'Instruction Criminelle. Sont a. La continuation du programme de Commandement de la Gendarme- par ailleurs précisées les compé- renforcement pluriannuel des effec- rie en locaux de service notamment tences communes aux ministres de tifs de la Gendarmerie et de la pour la Police Judiciaire seront la Justice et de la Force publique. Le Police. Ainsi nos forces de l'ordre satisfaits par le déménagement dans nouveau texte fixe le nombre des sont-elles autorisées à recruter au les meilleurs délais du commande- officiers et sous-officiers de la Gen- cours de l'année le personnel sui- ment de l'Armée et du Haut-com- darmerie et de la Police et des fonc- vant : missariat de la protection nationale, tionnaires civils de la carrière supé- tous deux implantés à l'heure rieure de ce service à un maximum Gendarmerie : 1 officier actuelle dans les locaux destinés de 100 unités. 10 sous-officiers d'origine à la Gendarmerie. Dans cet ordre d'idées il y a lieu de 2 techniciens. 5. Les résultats de la campagne de sen- relever qu'au cours de 1993 le ser- sibilisation pour faire mieux connaî- vice a été renforcé Police : 9 sous-officiers et 2 techniciens. tre au grand public la Gendarmerie - par 2 officiers, dont 1 de la Gen- et la Police sont plus que satisfai- darmerie et 1 de la Police ; Par ailleurs les forces de l'ordre peu- sants. L'image de nos forces de l'or- vent bénéficier de 13 postes supplé- dre dans la population a pu être - par 5 sous-officiers, dont 3 de la mentaires par le biais du transfert de améliorée. Les deux administrations Police et 2 de la Gendarmerie, vacances à partir de l'administration ont montré dans quelle mesure elles - par 2 économistes et des Douanes. Alors que ces derniers ont su s'adapter aux changements — par 2 employés-dactylos. postes sont utilisés surtout pour dis- qui se sont opérés dans la société et poser du personnel suffisant pour sont prêtes à relever le défi résultant Ces renforcements, qui seront conti- honorer les obligations résultant de des nouvelles attentes légitimes de la nués pendant les exercices à venir, l'accord de Schengen et d'autres population. montrent la volonté du Gouverne- obligations internationales, les ment de doter cet important service autres vacances serviront à renforcer 6. Depuis début janvier 1993 les du personnel nécessaire dans les la Police Judiciaire et les unités forces de l'ordre peuvent être meilleurs délais et ceci en confor- locales des deux corps. contactées par un numéro d'appel mité avec un programme plurian- d'urgence national, le 113, à la dis- nuel de renforcement. b. La poursuite de l'acquisition d'un position de la population pour les équipement moderne et performant. appels aux secours urgents. Cette b. Les dispositions de la loi du 30 sep- mesure répond à un besoin réel tembre 1992 modifiant la loi du 31 Pour être efficaces et pour pouvoir manifesté depuis longtemps par nos mars 1979 réglementant l'utilisation répondre dans les meilleurs délais citoyens. des données nominatives dans les aux appels de la population les traitements informatiques ainsi que forces de l'ordre doivent disposer (Source : Extrait du rapport d'activité les dispositions du règlement grand- notamment d'un système de com- 1992, présenté par Monsieur Jacques F. ducal du 2 octobre 1992 relatif à la munication performant, d'un char- Poos, Vice-Premier Ministre, Ministre de création et à l'exploitation d'une roi moderne et du matériel de la Force publique, à la Chambre des banque de données nominatives de recherche criminelle à la pointe du Députés, en mars 1993)

90 FINANCES L'Inspection générale des Finances

A. Missions cadre précitée, l'Inspection générale rant la mise en place du système infor- des finances s'est fortement investie matique ont considérablement pro- D'après les dispositions de la loi modi- dans la continuation de l'étude visant à fiée du 10 mars 1969 portant institu- gressé, notamment par la définition de réformer les mécanismes financiers et l'architecture cible du système. tion d'une Inspection générale des comptables de l'État. finances, ce service de l'Administration De plus, au courant de l'exercice 1992. gouvernementale a pour missions prin- Dans ce contexte, il paraît utile de rap- l'Inspection generale des finances a eu cipales : peler les principaux enjeux de la plusieurs réunions avec la Commission réforme entamée il y a deux ans : spéciale do la Chambre des députés - de donner son avis sur tous les pro- dans le but d'harmoniser leur projet de jets dont la réalisation est suscepti- Ainsi, un des soucis majeurs des réforme de la Chambre des comptes ble d'entraîner une répercussion sur auteurs de la réforme est d'aboutir à un avec le projet de reforme dont le Gou- les finances de l'État ; raccourcissement des délais de paie- vernement a pris l'initiative. - d'examiner les propositions budgé- ment parfois excessivement longs aux- taires des départements ministé- quels les créanciers de l'État sont Étant donné qu'il y a une identité de riels ; actuellement confrontés. Il est entendu vues entre les deux études, les travaux - de surveiller l'exécution du budget ; que ce but ne pourra être atteint que se sont déroulés globalement d'après le timing initialement arrêté et la rédac- - de contrôler les dépenses de l'Etat ; par la mise en place d'un système dont l'utilisation est suffisamment souple tion du texte du projet de loi sera pro- - de donner son avis sur les dépasse- pour permettre de réagir rapidement et bablement définitivement achevée au ments de crédits non limitatifs ; efficacement à toute modification printemps de 1993. - de faire des propositions de coordi- éventuellement nécessaire. En outre, A cela il y a lieu d'ajouter que. en nation en vue d'établir les projets de afin de faciliter au maximum les tra- dehors de la mise au point de ce projet programmation des investissements vaux administratifs dans le domaine de réforme, l'Inspection a réservé une de l'État à arrêter par le Conseil de budgétaire et comptable, il est impéra- partie importante de l'année 1992 aux Gouvernement ; tif que ces procédures d'utilisation du travaux d'élaboration du budget de - de surveiller l'exécution des pro- nouveau système soient clairs et sim- l'exercice 1993. Ces travaux commen- grammes arrêtés. ples d'application. cent au mois de janvier avec la mise au point de la circulaire budgétaire, se Le futur système devra également poursuivent avec l'examen et la discus- B. Moyens aboutir à une meilleure information sion bilatérale des propositions bud- comptable et budgétaire tant au niveau En vue de l'exécution de ces missions, gétaires et se terminent par l'adoption des recettes fiscales et non fiscales que définitive du projet de budget. l'Inspection a pu recourir en 1992 aux des dépenses dont les procédures services de 1 directeur, de 7 fonction- d'exécution actuelles ont été soumises Ce travail d'analyse en profondeur des naires de la carrière de l'inspecteur des à un examen approfondi destiné à propositions budgétaires revêt une finances (6 au 31.12. 92), de 1 huissier accroître la transparence des finances importance cruciale pour l'Inspection et de 4 employés. Pour ce qui est de la publiques. dans la mesure notamment où il consti- carrière du rédacteur, l'effectif au 31 tue la première étape du contrôle des décembre 1992 renseigne 7 unités Si le nouveau système profitera aux dépenses budgétaires que l'Inspection dans la carrière moyenne. créanciers de l'État d'une part, il garan- est appelée à assurer aux termes de sa tira, d'autre part, également une effica- loi-cadre du 10 mars 1969. Le total des crédits inscrits au budget cité accrue de la gestion des deniers de l'État pour 1992 dans l'intérêt du publics grâce à une amélioration du En dernier lieu, l'Inspection a parti- fonctionnement de l'Inspection géné- suivi des dépenses d'investissement et rale des finances s'est établi à cipé en 1992, sur le plan international, la mise en place d'un mécanisme de aux réunions organisées par le BENE- 35 163 000 francs en progression de contrôle efficace. 22,96 % par rapport au chiffre corres- LUX et la Commission des CE. trai- pondant du budget de 1991. tant de questions budgétaires et écono- Il convient de souligner que l'année miques. écoulée a été mise à profit pour mettre (Source: Extrait du rapport d'activité C. Activités au point une première version détaillée du texte du projet de loi qui sera analy- 1992, présenté par Monsieur Jean- Au-delà des missions dont la réalisa- sée et complétée au cours des mois à Claude Juncker, Ministre des Finances, à tion lui incombe en exécution de sa loi- venir. Parallèlement, les travaux prépa- la Chambre des Députés en mars 1993).

91 INDUSTRIE La politique industrielle des Communautés Européennes Intervention de M. Robert Goebbels au Conseil Informel des Ministres de l'Industrie le 20 mars 1993 à Nyborg

Un observateur pertinent — d'autres mesures substantielles de renforcement Martin Bangemann nous a rappelé hier disent impertinent — a qualifié la politi- de la base économique et technologique. que l'accroissement de la concurrence que industrielle de la Communauté entre les banques et la libre circulation comme suit : Ces politiques ont provoqué le renverse- des capitaux devrait permettre le recul ment remarquable d'une situation qui des taux d'intérêts réels. - La politique industrielle commu- était presqu'unanimement considérée, à nautaire, c'est le marché unique, plus la fin de la dernière décennie, comme Or la libre circulation des capitaux est la recherche précompétitive, plus un condamnée à la stagflation, à un haut une réalité, il y a une concurrence plus vague souhait de formation profes- niveau de chômage et au déclin indus- grande entre les banques, mais les taux sionnelle supplémentaire, et surtout triel. » d'intérêts restent trop élevés. pas d'aides d'État. II serait néanmoins injuste de qualifier Pourquoi ? La communication de la Commission le document de la Commission d'une sur « La politique industrielle dans un vue trop rose : Parce que ce n'est pas la concurrence environnement ouvert et concurren- entre les banques qui est déterminante tiel » date de novembre 1990. « Si la performance récente de l'industrie pour la fixation du taux d'intérêts, mais de la Communauté est favorable dans la politique menée par les banques cen- Elle a été rédigée à un moment où les l'ensemble, les perspectives économiques, trales, qui, elles, doivent aligner leur régimes communistes s'étaient écrou- tant à court qu'à moyen terme, révèlent politique sur les taux pratiqués par la lés, où l'économie de marché avait — aujourd'hui des défis industriels globaux Bundesbank, dont l'objectif primordial semble-t-il — prouvé définitivement sa ainsi que plusieurs incertitudes macro- a été et restera de combattre l'inflation supériorité sur l'économie dirigée, pla- économiques. En conséquence, si les slo- par une politique de l'argent cher. nifiée. gans d'eurosclérose et d'europessimisme La politique monétaire est interven- La fin des années 80 avait vu la crois- du début des années 80 paraissent à pré- sent avoir été grossièrement exagérés, il tionniste. Il ne peut pas en être autre- sance au rendez-vous dans presque ment. tous les pays de la CE.. La réunifica- n'y a toujours pas de place pour l'autosa- tion allemande avait créé une demande tisfaction. » La politique industrielle par contre est additionnelle dans la Communauté, et Effectivement, quand on considère la censée se porter le mieux sans inter- cela à un moment où par exemple les situation globale de la Communauté en vention de l'État. États-Unis connaissaient de grandes cette année 1993, nous sommes loin de difficultés économiques. La communication de la Commission l'autosatisfaction. de novembre 90 nous dit ce qui suit : La perspective de la réalisation du Et ce ne sont pas uniquement les dou- « Derrière l'approche communautaire de grand marché intérieur semblait tenir leurs d'enfantement du traité de Maas- la politique industrielle, il y a par consé- ses promesses de croissance. tricht qui doivent nous inciter à consta- quent la volonté de promouvoir le fonc- ter un « Euro-cafard » de plus en plus C'est la raison pour laquelle la commu- tionnement le plus efficace des marchés. généralisé. nication de novembre 90 se montrait Une politique industrielle dynamique résolument optimiste : Nous devons nous rendre à l'évidence concerne la coordination et la mise en que la réalisation du grand marché œuvre efficaces de tout ce qui influence « Les économies de la Communauté ont l'ajustement structurel de l'industrie. subi des transformations majeures au intérieur n'a pas tenu ses promesses, n'a pas rencontré les espoirs mis dans cours des 4 à 5 dernières années. Ces Une économie de marché efficace impli- cet objectif ambitieux et mobilisateur. transformations ont pris la forme d'une que que l'initiative et la responsabilité de stabilisation macroéconomique à grande Qui ose encore ressortir le fameux rap- l'ajustement structurel soient en premier échelle conduisant à un retour à la crois- port Cecchini sur les bienfaits suppo- lieu du ressort des opérateurs économi- sance non inflationniste, d'un ajustement sés du Marché Intérieur ? ques. Cela signifie que les pouvoirs structurel d'une grande ampleur et de la publics peuvent prendre des mesures plus forte reprise industrielle depuis le D'aucuns me diront que le grand Mar- d'accompagnement pour assister et accé- début des années soixante-dix. Ces chan- ché Intérieur n'est pas encore tout à fait lérer le processus, en particulier dans le gements globaux, qui ont été longs et dif- réalisé, que la conjoncture internatio- domaine de la mise en place des infra- ficiles à réaliser, ont été induits par trois nale n'était pas favorable au calendrier structures (par exemple en matière d'édu- principaux facteurs pour lesquels la communautaire, etc, etc. cation, d'énergie, de télécommunications Communauté a offert un cadre extrême- et de recherche), mais ne peuvent jamais ment précieux et qui, en retour, ont révélé Ce n'est pas faux. se substituer aux décisions à prendre par un haut degré de consensus communau- Mais il faut également constater que le les entreprises. Le lien entre risque et taire : stabilisation macro-économique, marché sans entraves n'engendre pas récompense ne peut être rompu et doit achèvement du marché intérieur, et automatiquement la croissance. être supporté par les entreprises. »

92 Question iconoclaste : Le marché est-il marchés, notamment pour aider les Les taux d'intérêts ont généralement toujours le moyen le plus efficace pour nouvelles démocraties d'Europe Cen- été plus élevés ces dernières amices réaliser des ajustements structurels trale et de l'Est à se stabiliser. que le taux moyen de rentabilité des positifs ? actifs des entreprises industrielles, Mais cela ne peut se faire que progres- agricoles ou commerciales. Le marché n'est-il pas parfois aveugle, sivement, et des ajustements structurels n'est-il pas indifférent à des objectifs doivent également avoir lieu chez nos C'est l'explication majeure du desin- de solidarité, de cohésion ou d'équité ? nouveaux partenaires. vestissement massif dans la plupart tics Le marché répond-il spontanément à secteurs industriels en Europe, mais Une Communauté encaissant le poids également aux États-Unis. certaines exigences d'intérêt général et d'un chômage toujours plus important de développement durable tels que la ne peut pas devenir l'ancre empêchant Les entreprises endettées, quand elles protection de l'environnement et les anciennes « démocraties popu- ne sont pas acculées à la faillite, ont un l'aménagement du territoire ? laires » de partir à la dérive. intérêt évident au désendettement et Le marché conduit-il automatique- S'il n'y a pas eu assez de création d'em- sont de ce fait amenées à sacrifier l'in- ment à une allocation optimale des res- plois en Europe, si les budgets natio- vestissement. sources ? naux des Douze croulent sans les allo- Les entreprises peu endettées ont par Suffit-il d'interdire les aides d'État cations de chômage et autres aides contre tendance à utiliser leur cash- pour aboutir aux objectifs de cohésion sociales, c'est qu'il y a eu désinvestisse- flow à des placements financiers rému- et de convergence ? ment massif en Europe. nérateurs et sans risques, ce qui La croissance d'après-guerre a été ini- conduit de nouveau au desinvestisse- En mettant en doute la capacité des ment. seules forces de marché pour arriver à tiée par l'aide américaine (les aides du une croissance durable et soutenable, plan Marshall ont avoisinés 10 % du Les entreprises voulant investir se sont je ne plaide évidemment pas pour une PIB des États récipiendaires), et a pro- vues confrontées non seulement à des politique économique dirigiste. fité d'un transfert de technologie amé- taux d'intérêts élevés, mais également à ricaine ainsi que d'une énergie bon des banques refusant de s'engager pour Mais je plaide pour une politique marché. le long terme, parfois même pour le volontariste dans le cadre d'une écono- moyen terme. mie de marché, une économie de mar- Les deux chocs pétroliers, la guerre du ché sociale. Vietnam et l'appauvrissement y consé- À cet égard se sont surtout les entre- cutif des États-Unis avec l'abandon du prises américaines, mais également Melchior Wathelet nous a dit hier dans système de Bretton Woods ont changé européennes, qui ont dû faire face à un sa conclusion des choses essentielles, à beaucoup de données économiques de crédit cher. En sus il y a eu l'exigence savoir que nous menons actuellement base de par le monde. du rendement immédiat, du « return une politique industrielle « sans De bailleurs de fonds, les États-Unis on investment ». Les entreprises japo- vision ». Nous allons de restructuration naises, par contre, se sont surtout sou- en restructuration, mais sans « pers- sont devenus emprunteurs, bousculant les marchés monétaires et suscitant des ciées de parts de marché, de conquêtes pectives » et en n'ayant plus d'ambi- de marchés nouveaux. N'étant pas sous tions. taux d'intérêts élevés, qui ont cassé notamment le développement du Tiers la dictature du « quaterly report » et Or l'Europe se doit d'avoir une ambi- Monde. d'une exigence de rémunération maxi- tion. Pour elle-même, pour les Euro- male des actionnaires, les entreprises péens, et surtout pour vaincre le chô- Suite à ces chocs, la majorité des États japonaises ont délayé Américains et européens se sont endettés, incapables Européens de beaucoup de secteurs mage, qui frappe 20 millions industriels. d'Européens. de procéder à des ajustements néces- saires et croyant pouvoir relancer la Il nous faut donc une politique indus- machine économique par des politi- L'émergence du Japon, de la Corée, de trielle plus active. Une politique moins ques de relance keynésiennes isolées. Taiwan et de quelques autres « dra- idéologique, mais plus pragmatique. gons » n'est pas la conséquence d'un De tous ces désordres monétaires, tout jeu libre des forces du marché, mais Le protectionnisme est un mal, mais il comme des transferts massifs de pétro- plutôt le résultat d'une stratégie indus- y a des situations où il faut protéger ses dollars vers des économies incapables trielle délibérée, alliant protection- industries, notamment quand elles sont de les absorber, est née une économie nisme et aides d'État diverses, directes engagées dans une restructuration dif- financière qui a pris trop d'importance et indirectes. ficile. et qui menace d'étouffer l'économie réelle. À cet égard je ne suis pas d'accord avec L'on ne peut pas demander par exem- le papier de la présidence qui semble ple à l'industrie sidérurgique euro- Avec les taux d'intérêts élevés que vouloir faire accréditer la thèse que les péenne de réduire ses capacités de 30 connaissent les économies de la plu- aides d'État sont le principal facteur de millions de tonnes, avec plus de part des pays industrialisés, il est distorsion de concurrence dans la 50 000 pertes d'emplois à la clef, et devenu plus tentant de spéculer que Communauté Européenne, empê- ouvrir en même temps le marché sans d'investir. chant de ce fait une répartition opti- restrictions aux importations en prove- male des ressources et des ajustements nance de pays tiers. Les échanges commerciaux mondiaux structurels nécessaires. se comptent en milliers de milliards de Les Américains sont protectionnistes dollars par an. C'est méconnaître les problèmes quand il le faut, les Japonais et quel- découlant d'autres facteurs, comme ques autres le sont par nature. Les échanges financiers mondiaux se chiffrent par contre en dizaines de mil- par exemple la situation géographique, L'Europe, qui est plus dépendante des liers de milliards de dollars par an. les retards en infrastructures et les échanges internationaux que le Japon retards en formation, la fiscalité diver- et surtout les États-Unis, ne peut bien Cette bulle essentiellement spécula- gente, les facteurs sociaux (salaires, sûr pas se fermer sur elle-même. Il est tive, constitue la menace la plus conditions de travail, niveaux diffé- même dans notre intérêt d'ouvrir nos sérieuse pour l'économie mondiale. rents de protection sociale, etc.).

93 À mon opinion les aides d'États ne À mon avis, des aides ne sont pas des investissements dans les régions à sont pas nécessairement le diable. contre licites pour attirer des investis- développer. seurs nouveaux et diversifier de ce fait Sans aides des États et de la Commu- le tissu industriel d'un pays ou d'une Cela vaut notamment pour les indus- nauté, il n'y aurait plus d'agriculture région. Des aides peuvent encore être tries existantes, qui faute de soutien, européenne. nécessaires pour stimuler des PME ou risquent de disparaître. encourager des industries existantes à Sans aides publiques il n'y aurait plus Et quand un secteur industriel a dis- se diversifier et à entrer dans des sec- paru, et avec lui le know-how qui y était de présence européenne dans certains teurs de production nouveaux, à condi- secteurs, comme par exemple l'avia- attaché, il est difficile de réindustriali- tion toutefois de ne pas créer de surca- ser. tion civile européenne. pacités, et à condition de ne pas faire Ce qu'il faut éviter, ce sont des aides à de ces entreprises des assistés perma- Je pense en conséquence qu'il faut la création de surcapacités — ce que la nents ou des assistés à répétition. repenser la politique industrielle de la Communauté a fait dans le secteur Communauté, et notamment l'ap- agricole — ou encore à des secteurs Afin de favoriser la cohésion et déve- proche de la Commission face aux devant se restructurer impérieusement lopper les régions en retard de déve- aides. pour survivre. C'est la raison pour loppement, il est nécessaire de diffé- rencier le niveau des aides entre les Il nous faut une politique plus pragma- laquelle j'estime nécessaire le maintien tique, plus volontariste. du code des aides dans le secteur sidé- régions plus riches et les autres. rurgique. Je terminerai en vous citons André Mais en interdisant toute aide dans des Malroux, qui a dit : Ce que nous devons également éviter, régions réputées plus riches, la Com- c'est une surenchère en matière d'aides munauté engendre à terme le déclin de « La société décline quand elle ne sait entre les États membres. celles-ci, sans nécessairement drainer plus vers quoi monier. »

JEUNESSE Considérations générales sur la politique de la Jeunesse

Suite à la demande des ministres la pays de l'A.E.L.E. au programme. Suite 1. Développement de la commission a adopté le 2 septembre au referendum en Suisse cet accès a été politique de la Jeunesse 1992 un plan d'actions d'information retardé. au niveau international. jeunes. Dans ce cadre, les actions suivantes Le Conseil de l'Europe. sont prévues en 1993 : La Communauté européenne. Le Conseil de l'Europe, notamment Action A son secteur Jeunesse, a pu doubler son Les efforts de réflexion et de coopéra- Appui technique aux expériences domaine de compétence au cours des tion des ministres chargés des ques- pilotes d'informations des jeunes qui dernières années. Une quarantaine de tions touchant à la jeunesse ont abouti, sont déjà en cours dans certains Etats pays seront représentés probablement lors de la première session formelle du membres. à la 4e conférence des Ministres de la Conseil consacrée à la jeunesse sous Action B Jeunesse en avril 1993 à Vienne. La présidence luxembourgeoise, à une Banque de données européenne période euphorique des grands boule- résolution fixant les priorités dans ce décentralisée. versements en Europe centrale et secteur. Le Parlement européen a doté orientale est passée et les difficultés ces actions d'un budget de 5 millions Action C Prise de contact et échanges entre les concrètes de coopération commen- d'écus en 1992. cent. professionnels de l'information des jeunes sur leurs expériences en la Le grand défi de cette conférence de Lors d'une réunion informelle des matière. Vienne sera de définir une nouvelle ministres de la Jeunesse sous prési- Action D orientation pour la politique Jeunesse dence portugaise il a été souligné avec Actions d'information directe auprès dans la grande Europe. satisfaction que le nouveau traité de la des jeunes sur les problèmes de la future Union Européenne a fait une construction européenne. En juillet 1992, 300 jeunes de cette référence explicite aux questions et aux Europe se sont rencontrés lors de la problèmes de la jeunesse. Les ministres En ce qui concerne le programme Jeu- deuxième semaine européenne de la ont reconnu la nécessité d'un cadre nesse pour l'Europe une première réu- Jeunesse à Bratislava pour discuter des général, concerté et cohérent, d'actions nion a eu lieu dans le cadre du comité identités européennes, de l'environne- en faveur des jeunes. consultatif pour discuter l'accès des ment et de la croissance économique.

94 de l'interdépendance Nord-Sud, de la ment les activités périscolaires des participation et de l'éducation à la vie, centres d'animation et de 3. Développement des drogues et de la prévention, de vacances, les échanges de jeunes, la de la Politique l'emploi, du chômage, des formations participation à des stages, journées professionnelles et des loisirs, du d'études, camps, activités d'anima- en faveur des Jeunes racisme, de la xénophobie et de l'into- tion de loisirs et de vacances et au niveau local. lérance, de la socialisation des jeunes, colonies de vacances. Le règle- de l'exclusion et de la marginalisation ment en question rétablit la sécu- et de la politique. rité juridique nécessaire. Au niveau national les Ministères de la Jeunesse se sont à plusieurs reprises Les sujets abordés par les jeunes 3) La signature d'une convention adressés aux communes. seront repris à Vienne. Les thèmes entre le Ministère de la Jeunesse et Lettres circulaires : principaux de la conférence seront les la Centrale des Auberges de Jeu- nesse ouvre de nouvelles perspec- - 14 décembre L981, concernant la politiques locales et régionales en promotion d'une politique de jeu- Europe et la participation des jeunes, tives pour la modernisation du réseau des auberges de jeunesse et nesse les valeurs et modes de vie des jeunes - 9 novembre 1982 invitant les com- ainsi que la mobilité des Jeunes. d'autres centres résidentiels pour jeunes. munes à créer des commissions de jeunesse La coopération entre le Conseil de Un programme pluriannuel est en - 2 mai 19S4 encourageant des l'Europe et la Communauté Euro- préparation. Dans une première péenne dans le domaine de la Jeu- actions en faveur des jeunes phase les auberges et centres de - 13 mars 1985 proposant aux com- nesse occupera une place importante Larochette, Eisenborn et Bour- lors des débats. munes d'organiser des parlements de glinster seront modernisés. jeunesse - 1er décembre 1986 reprenant les 4) Projet de règlement grand-ducal idées de l'Année Internationale de la sur l'agrément des colonies de Jeunesse vacances et activités similaires. 2. Développement - 15 mars 1988 spécifiant le rôle des de la politique Le groupe de travail y relatif a ter- centres de rencontre miné ses travaux. - 2 février 1989 concernant une prise en faveur des jeunes de contact du Service National de la Le projet de règlement a pour but Jeunesse avec les présidents des au niveau national. de définir les conditions d'enca- commissions de jeunesse des com- drement, de sécurité et d'hygiène munes afin de traduire dans les faits Trois événements majeurs ont marqué que les organisateurs de colonies les recommandations faites sur le la politique en faveur des jeunes au s'engagent à respecter pour que plan international. niveau national. celles-ci soient agréées par le Ministre de la Jeunesse. Le 6 février 1992 une réunion a été 1) L'extension et la consolidation organisée au Ministère de la Jeunesse avec des représentants de communes d'un réseau de Centres d'informa- Le Conseil Supérieur de la Jeunesse, tion, de rencontre et d'animation pour faire le point sur la politique de organe consultatif regroupant des jeunesse au plan communal et pour pour jeunes. examiner les possibilités de collabora- fonctionnaires de différents départe- Aux centres de Luxembourg, tion entre le Ministère de la Jeunesse et ments ministériels et des jeunes, les communes. Redange, Diekirch, Wiltz, Differ- garantira la concertation des diffé- dange, Bettembourg, Esch/ rents partenaires et une participation Beaucoup de communes ont fait des Alzette, Echternach se sont rajou- réelle des jeunes à la définition d'une tés Grevenmacher et Pétange. efforts pour organiser des après-midi politique en leur faveur. de loisirs et des travaux dirigés pour jeunes. Le Ministère de la Jeunesse La dernière convention vient Le Conseil Supérieur de la Jeunesse d'être signée avec l'A.S.T.I. pour soutient ces initiatives en organisant s'est réuni le 17 janvier, le 25 mars, le des cours pour animateurs et en accor- créer un Centre à Luxembourg- 27 mai, le 1er et le 26 octobre ainsi Eich. dant du congé-éducation pour ces acti- que le 7 décembre 1992. vités. Les gestionnaires de ces centres se Les sujets suivants ont été abordés : sont regroupés en réseau. A noter que depuis l'exercice budgé- le forum qui traitait le problème de taire 1991 le Ministère de la Jeunesse Une fois consolidé, ce réseau, avec l'extrémisme de droit, la politique du dispose d'un crédit libellé comme suit : ses Centres soutenus par les com- logement, Participation de l'Etat aux frais de munes et le Ministère de la Jeu- le système éducatif face au change- nesse, constituera, à côté des orga- construction et d'aménagement de ment, nisations de jeunesse, des centres de rencontre pour jeunes par organismes travaillant pour les les jeunes sur notre marché de l'em- les communes. ploi. jeunes et du S.N.J., un troisième L'action décentralisée du Ministère de pilier pour développer une politi- la Jeunesse en faveur des jeunes a que globale en faveur des jeunes. La Conférence Générale de la Jeu- abouti à la création d'un réseau de cen- nesse tres d'animation, de rencontre et d'in- 2) L'assurance obligatoire contre les formation pour jeunes. accidents a subi par le règlement a participé activement aux réunions grand-ducal du 8 juillet 1992 une du Conseil Supérieur de la Jeunesse et (Source: Extrait du rapport cl'activité modification importante. Sont était coorganisateur du Forum Jeu- 1992, présenté par Monsieur Johny visés par le nouveau règlement nesse qui s'est déroulé au Lycée Lahure, Ministre de la Jeunesse, à la notam- Hubert Clement à Esch/Alzette. Chambre des Députés, en mars 1993.)

95 TOURISME 5e programme quinquennal d'équipement de l'infrastructure touristique (1993-1997)

Le tourisme contemporain comporte en tant que composantes du tou- tances culturelles. Bien préparée, l'an- deux caractéristiques essentielles : risme ; née 1995 pourra devenir celle du « saut d'une part il y a prise de conscience de — mise en valeur touristique des deux qualitatif » dans le domaine du tourisme plus en plus lucide de sa quadruple notions étroitement liées que sont la culturel. importance en tant que phénomène nature et la culture rurale : — Le tourisme en milieu rural économique, social, culturel et humain ; — élaboration d'une offre spécifique d'autre part il est en mutation comme Grâce aux deuxième, troisième et qua- répondant aux goûts de loisirs de la trième programmes quinquennaux, jamais auparavant. Il s'agit de pratiquer population indigène. une double réflexion : « vers l'arrière », l'hôtellerie rurale a pu se moderniser au c.-à-d. l'évaluation quantitative et quali- En conséquence, le concept stratégique point de satisfaire aux critères de tative de ce qui a été fait, et « vers global est axé sur quatre domaines d'ac- confort internationalement admis. Il reste toutefois qu'au point de vue infra- l'avant » i.e. la définition d'objectifs à tion essentiels : moyen terme. Désireux d'asseoir sa structures et équipements il y a clivage les tourismes de congrès, d'affaires et entre l'hôtellerie en milieu urbain et une politique touristique de la décennie à « incentive », venir sur des bases solides et fiables, le hôtellerie campagnarde comportant, en le tourisme culturel, général, des établissements à trop faible Ministère du Tourisme a fait élaborer, le tourisme en milieu rural, par l'Institut Européen de Tourisme à dimension. Optant pour une hôtellerie le tourisme interne. l'Université de Trêves, un concept stra- rurale innovatrice et créatrice dans le domaine des loisirs, le gouvernement tégique global sur lequel s'appuie le cin- — Les tourismes de congrès, d'affaires et quième programme quinquennal entend favoriser son extension, son « incentive » amélioration qualitative et sa spécialisa- d'équipement de l'infrastructure touris- Ces formes de tourisme sont en pleine tique, qui, tout en comportant les tion. Dans cet ordre d'idées, il s'avère croissance au niveau international. A opportun de pousser à la construction mêmes volets que le quatrième, est à la condition que sa politique de dévelop- fois plus complexe et plus nuancé. ou à l'aménagement d'apart-hôtels et pement et de promotion soit optimale- d'hôtels « à thème », c.-à-d. à offre spéci- Couvrant la période de 1993 à 1997 et ment adaptée aux besoins, le Luxem- fique de grand standing dans des doté d'une enveloppe financière de 1 bourg peut, en raison des atouts dont il domaines tels que la santé, les sports en milliard 50 millions de francs, le cin- dispose, prendre solidement pied dans général, le golf, J'équitation, ainsi qu'à la quième plan quinquennal s'inscrit dans un des secteurs-clés du tourisme actuel, transformation de l'un ou l'autre châ- la perspective de la vision « qualité de la lequel se caractérise par un niveau teau ou château fort ou autre immeuble vie et qualité du tourisme » qui préside moyen élevé de dépenses journalières, à grande valeur architecturale en hôtel au concept stratégique global et impli- une demande étalée grosso modo sur du haut de gamme. D'un autre côté, il que le bien-être du touriste et de l'habi- toute l'année et un pouvoir mulitplica- faut donner à l'hôtellerie existante les tant du pays comme le respect et la sau- teur significatif dans l'optique du tou- moyens d'élargir son offre sur le plan vegarde de l'environnement naturel. risme de qualité visé. des infrastructures et des équipements Partant, il cadre avec les objectifs géné- Comme par le passé, la capitale aura, de de loisirs tels que piscines et courts de raux du tourisme futur au Luxembourg, toute évidence un rôle prédominant à tennis. Enfin il est de mise d'encourager qui consistent à : jouer dans ce secteur ; toutefois une cer- la promotion d'une gastronomie typi- — créer et assurer à long terme des taine décentralisation s'impose en ce quement luxembourgeoise. sources nouvelles de revenus pour sens que les tourismes susvisés doivent Arrivé au point de saturation en matière certaines catégories de la population bénéficier d'une promotion accrue là où de camping, le Luxembourg doit être (tourisme, services, commerce, il y a un potentiel naturel et culturel vigilant chaque fois qu'il est question transports, agriculture) ; d'une qualité particulière. d'augmenter le nombre des emplace- ments. Seule une adaptation aux — créer et garantir des emplois supplé- — Le tourisme culturel mentaires ; normes internationalement reconnues, L'intérêt pour des activités culturelles qui s'appuie essentiellement sur l'amé- — compenser des processus régressifs va grandissant dans une société des loi- lioration des équipements sanitaires et réels ou virtuels dans des secteurs tels sirs en mutation, et l'offre culturelle de loisirs, l'assainissement, une meil- que l'agriculture ; prend de plus en plus de poids au leure intégration dans l'environnement — promouvoir des activités régionales moment du choix de la destination. La naturel et la réduction du camping rési- compensatoires en vue d'un rééquili- mise en valeur touristique du patri- dentiel, peut être bénéfique pour le tou- brage centres urbains — espace rural ; moine culturel spécifique, en collabora- risme luxembourgeois. — initier des diversifications nouvelles tion avec le Ministère des Affaires Cul- Comme par le passé, les communes en vue de s'assurer des parts du mar- turelles, constitue le centre de gravité du sont soutenues par le Ministère du Tou- ché de l'industrie des loisirs en crois- tourisme culturel. Les infrastructures risme dans une triple mission touristi- sance. nécessaires à l'essor du tourisme cultu- que, à savoir l'extension du réseau de rel sont pour une large part complémen- pistes cyclables, la création d'infrastruc- Le développement de formes de tou- taires de celles qui sont indispensables à tures sportives et récréatives utilisables risme d'avenir au Luxembourg est la promotion des tourismes de congrès subordonné aux options suivantes : et d'affaires autant qu'au développe- par les touristes et l'embellissement des localités. — mise en valeur, sur le plan internatio- ment du tourisme en milieu rural. nal, du Luxembourg en tant que des- L'échéance « Luxembourg, capitale cul- Le développement du tourisme en tination de congrès et de séminaires ; turelle de l'Europe en 1995 » repré- espace rural comporte comme autres sente pour le tourisme une incitation et — prise en compte de l'art et de la cul- points forts l'aménagement et la moder- un défi au même titre que pour les ins- ture traditionnels et contemporains nisation de gîtes ruraux et de gîtes à la

96 ferme, la modernisation d'auberges de risme interne : le tourisme des jeunes, tion de relever deux des grands défis tic jeunesse tout comme la revitalisation, à où s'impose le développement de pro- révolution touristique contemporaine, des fins touristiques, de bâtisses à subs- duits adéquats, le tourisme de santé, où qui sont la creation d'infrastructures et tance architecturale typiquement rurale. il importe de créer des infrastructures d'équipements ainsi que l'amélioration supplémentaires telles qu'hôtels « de qualitative des infrastructures et des — Le tourisme interne santé », l'offre touristique « sous abri ». équipements existants d'une part, l'éla- Malgré qu'en raison de l'exiguïté du qu'il s'agit d'élargir afin d'offrir, pour boration de produits touristiques com- Luxembourg plus de quatre-vingt-dix des raisons climatiques évidentes, de pétitifs sur le plan international d'autre pour cent de ses habitants passent leurs plus larges possibilités de pratiquer des part. Ce faisant, il s'engage décidément vacances à l'étranger, il sera utile de pro- activités dans des centres récréatifs, dans la voie qui assurera l'avenir touris- mouvoir le tourisme interne c.-à-d. pra- sportifs et culturels « couverts ». tique du Luxembourg. tiqué dans le pays même par les auto- En allouant au cinquième programme chtones et les étrangers qui y résident. quinquennal une enveloppe financière (Source: Extrait du nippon d'activité L'action pourra porter sur trois secteurs qui représente une majoration substan- 1992, presente par Monsieur Fernand qui, certes, relèvent du tourisme venant tielle par rapport au quatrième, le Gou- Boden, Ministre du Tourisme, à la Cham- de l'extérieur au même titre que du tou- vernement concrétise sa ferme résolu- bre des Députés, en mars 1993.)

SPORTS Subsides aux fédérations et associations sportives Répartition des subsides en 1991 Fédérations Subsides aux fédérations Subsides lux clubs Total % disciplines par par de l'enveloppe ordre alphabétique Ordinaires Extraordinaires Ordinaires Extraordinaires Fédération globale Aéronautisme 262 000 118 000 0 0 3 S0 000 1.48 Alpinisme 82 000 34 000 0 0 116 000 0,45 Arts martiaux 432 000 299 000 163 800 0 894 800 3,48 Athlétisme 831 000 81 000 225 200 217 000 1 354 200 5.27 Automobilisme 157 000 0 0 0 157 0(10 0.61 Badminton 252 000 0 96 000 (1 348 00(1 1.35 Basketball 804 000 63S 000 406 600 81000 1 929 600 7.51 Billard 1 10 000 155 000 0 0 265 0011 1.03 Boules et pétanque 100 000 31 000 0 0 131 000 0.5 1 Boxe 86 000 0 14 100 0 100 100 0,39 Canoë/kayak 173 000 93 (100 29 000 0 295 000 1.15 Cyclisme 562 000 453 000 199 100 0 1 214 100 4,72 Danse 42 000 0 0 34 000 76 000 0,30 Darts 30 000 0 0 0 30 000 0,12 Échecs 110 000 100 000 0 87 000 297 000 1,16 Equitation 193 000 78 000 35 600 30 000 336 600 1.31 Escrime 331 000 0 30 100 0 361 100 1.41 Football 1 150 000 50 000 1 459 200 78 000 2 737 200 10.65 Football corporatif 126 000 20 000 0 20 000 166 000 0,65 Golf sur pistes 84 000 0 0 0 84 000 0,33 Gymnastique 709 000 1 17 000 444 100 0 1 270 100 4.94 Haltéroph/lutte/powet 292 000 291 000 24 800 0 607 800 2,36 Handball 494 000 605 000 239 600 99 000 1 437 600 5,59 Handicapés 185 000 15 000 0 0 200 000 0,78 Hockey sur glace 82 000 50 000 4 200 0 136 200 0,53 Marche populaire 92 000 0 0 0 92 000 0,36 Moto-cyclisme 1 14 000 270 000 50 000 0 434 000 1,69 Musculalion/hody-b. 42 000 10 000 0 0 52 000 0,20 Natation/sauvetage 622 000 319 000 167 200 0 1 108 200 4.31 Pêche sportive 150 000 149 000 0 0 299 000 1,16 Quilles 195 000 184 000 0 0 379 000 1,47 Rugby 152 000 0 0 0 152 000 0,59 Ski 179 000 (1 23 900 0 202 900 0,79 Ski nautique 103 000 0 11 700 0 1 14 700 0,45 Squash 88 000 36 000 0 0 1 24 000 0,48 Sports de glace 249 000 102 000 32 000 (1 383 000 1.49 Sports sub-aquatiques 150 000 43 000 51 300 0 244 300 0,95 Tennis 564 000 140 000 447 500 0 1 151 500 4.4,S Tennis de table 1 284 000 1 226 600 820 300 28 000 3 358 900 13.07 Tir à l'arc 149 000 101 600 44 600 0 295 200 1.15 Tir aux armes sp. 321 000 408 000 77 200 0 806 200 3,14 Voile 154 000 26 000 0 0 180 000 0,70 Volleyball 668 000 126 000 195 700 114 000 1 103 700 4.29 LASEL 0 0 0 220 000 220 000 0.86 SLMS 15 000 0 0 0 15 000 0.06 Gr. Sp. Cardiaques 30 000 0 0 0 30 000 0.12

TOTAUX 13 000 000 6 369 200 5 292 800 1 008 000 25 700 000 100,00 Nombre bénéficiaires 45 115 557 47 764

97 Répartition des subsides en 1992 Fédérations Subsides aux fédérations Subsides aux clubs Total al de l'enveloppe ordrdisciplinee alphabétiqus par e Ordinaires Extraordinaires Ordinaires Extraordinaires Fédération globale Aéronautisme 262 000 0 0 0 262 000 1,44 Alpinisme 97 000 0 0 0 97 000 0,53 Arts martiaux 481 000 0 242 400 0 723 400 3,97 Athlétisme 956 000 0 286 900 0 1 242 900 6,83 Automobilisme 179 000 0 0 0 179 000 0,98 Badminton 257 000 0 100 800 0 357 800 1,97 Basketball 877 000 0 518 000 0 1 395 000 7,66 Basketball corporatif 65 000 0 0 0 65 000 0,36 Billard 122 000 0 0 0 122 000 0,67 Boules et pétanque 107 000 0 0 0 107 000 0,59 Boxe 88 000 0 1 1 400 0 99 400 0,55 Canoë/kayak 176 000 0 32 600 0 208 600 1,15 Cyclisme 588 000 0 250 000 0 838 000 4,60 Danse 0 0 0 0 0 0,00 Darts 75 000 0 0 0 • 75 000 0,41 Echecs 120 000 0 0 0 120 000 0,66 Equitation 224 000 0 39 000 0 263 000 1,45 Escrime 336 000 0 15 200 0 351 200 1,93 Football 1 200 000 0 1 615 000 0 2 815 000 15,47 Football corporatif 135 000 0 0 0 135 000 0,74 Golf 0 0 0 0 0 0,00 Golf sur pistes 90 000 0 0 0 90 000 0,49 Gymnastique 754 000 0 554 100 0 1 308 100 7,19 Haltéroph/lutte/power 321 000 0 27 800 0 348 800 1,92 Handball 481 000 0 281 000 0 762 000 4,19 Handicapés 200 000 0 0 0 200 000 1,10 Hockey sur glace 95 000 0 5 200 0 100 200 0,55 Marche populaire 100 000 0 0 0 100 000 0,55 Moto-cyclisme 120 000 0 64 000 0 184 000 1,01 Musculation/body-b. 45 000 0 0 0 45 000 0,25 Natation/sauvetage 671 000 0 227 000 0 898 000 4,93 Pêche sportive 165 000 0 0 0 165 000 0,91 Quilles 215 000 0 0 0 215 000 1,18 Rugby 145 000 0 0 0 145 000 0,80 Ski ' 131 000 0 30 000 0 161 000 0,88 Ski nautique 105 000 0 1 1 700 0 116 700 0,64 Squash 125 000 0 0 0 125 000 0,69 Sports de glace 275 000 0 35 900 0 310 900 1,71 Sports santé 40 000 0 0 0 40 000 0,22 Sports sub-aquatiques 155 000 0 85 400 0 240 400 1,32 Tennis 731 000 0 560 000 0 1 291 000 7,09 Tennis de table 1 342 000 0 889 100 0 2 231 100 12,26 Tir à l'arc 148 000 0 45 100 0 193 100 1,06 Tir aux armes sp. 405 000 0 80 400 0 485 400 2,67 Voile 161 000 0 6 300 0 167 300 0,92 Volleyball 684 000 0 224 600 0 908 600 4,99 LAS EL 0 0 0 0 0 0,00 LASEP 0 0 0 0 0 0,00 Divers 0 0 0 0 0 0,00

TOTAUX 14 049 000 0 6 238 900 0 20 287 900 100,00 Nombre bénéficiaires 44 0 534 0 578

98 Subsides extraordinaires alloués en 1991 1. Subsides aux fédérations

Motif de la subvention Crédits alloués Nombre en% Organisation de cours et stages 285 000 4 4,47 Participation à des cours et stages 215 000 10 3,38 Organisation de championnats internationaux 1 273 000 11 19.99 Participation à des championnats internationaux 3 406 000 65 53,48 Performances sportives extraordinaires 600 000 7 9.42 Organisations et participations diverses 44 600 3 0.70 Location d'installations sportives 60 000 1 0,94 Congé sportif (p. sportifs sans statut prof.) 0 0.1)0 Stages de perf. et entraînement national 197 000 3 3,09 Divers 288 600 11 4,53

TOTAL 6 369 200 115 100,00

2. Subsides aux clubs

Motif de la subvention Crédits alloués Nombre en% Participation à des coupes européennes 445 000 19 44,15 Organisation de manifestations sport, internat. 229 000 11 22.72 Participations à des champ, internat, scolaires 220 000 8 21,83 Acquisition de matériel de sport 0 0 0,00 Divers 114 000 9 11.31

TOTAL 1 008 000 47 100,00

TOTAL 1+ 2 7 377 200 162 58,09

de l'cnvcl. globale

Évolution des différentes rubriques de subsides extraordinaires de 1988 à 1991 1. Subsides aux fédérations

Variations 90/') 1 Motif de la subvention 1988 Nombre 1989 Nombre 1990 Nombre 1991 Nombre en chiffres en%

1.1 Organisation de cours et stages 405 000 8 349 400 8 301 000 7 285 000 4 (16 000) (5,32) 1.2 Participation à des cours et stages 259 800 8 375 000 23 181 000 15 215 000 10 34 000 18,78 1.3 Organisation de championnats internationaux 1 700 000 10 1 797 000 13 1 325 000 8 1 273 000 11 (52 000) (3,92) 1.4 Participation à des championnats internationaux 761 600 32 1 592 000 45 2 369 000 55 3 406 000 65 1 037 000 43,77 1.5 Entraînement fédéral/stages pour cadres 340 000 10 230 000 9 197 000 3 (33 000) (14,35) 1.6 Congé sportif/indemnités compensatoires 24 000 1 47 200 4 0 0 (47 200) (100.00) 1.7 Performances extraordinaires 410 000 8 455 000 8 455 000 8 600 000 7 145 000 31,87 1.8 Organisations diverses 50 500 3 15 000 1 82 900 3 44 600 3 (38 300) (46,20) 1.9 Aides spéciales 100 000 1 33 000 2 18 000 1 288 600 11 270 600 1 503,33 1.10 Location d'installations sportives 80 000 1 80 000 1 60 000 1 (20 000) (25,00) TOTAL 4 050 900 81 4 696 400 101 5 089 100 111 6 369 200 115 1 280 100 25,15 Crédit spécial de 1,5 Mio de francs pour l'organisation de championnats internationaux officiels à Luxembourg

2. Subsides aux clubs

Variations 90/91 Motif de la subvention 198S Nombre 1989 Nombre 1990 Nombre 1991 Nombre en chiffres cn%

2.1 Organisation de manifestations internationales 213 000 6 284 000 4 164 000 4 229 000 11 65 000 39,63 2.2 Participation à des Coupes Européennes 428 000 17 482 000 22 864 000 34 445 000 19 (419 000) (48,50) 2.3 Sport scolaire : participations internationales 80 000 4 280 000 6 220 000 8 (60 000) (21,43) 2.4 Acquisition d'agrès de sport 20 000 2 0 0 0 0 0 2.5 Divers 10 000 1 97 000 3 114 000 9 17 000 17,53

TOTAL 641 000 23 876 000 33 1 405 000 47 1 008 000 47 (397 000) (28,26)

TOTAL 1 + 2 4 691 900 104 5 572 400 134 6 494 100 158 7 377 200 162 S83 10(1 13,60

(..) = chiffres négatifs (Source : Extrait du rapport d'activité 1992, présenté par Monsieur Johny Lahure, Ministre de l'Éducation physique et des Sports, à la Chambre des Députés, en mars 1993.)

99 Échos de presse de l'étranger

DIE WELT, 15.4.93 „Wir haben eine hohe geldpolitische Professionalität Gespräch mit dem Premierminister des Großherzogtums Luxemburg, Jacques Santer

WELT: Herr Premierminister, der deckend und ohne Ausnahme sein. Es Transaktionen Drogengelder gewa- Finanzplatz Luxemburg wächst und gibt ja in Europa und sogar innerhalb schen werden sollen, kann das Bankge- wächst. 1992 nahm er sogar eine stürmi- der EG noch Finanzplätze mit eige- heimnis aufgehoben werden. Außer- sche Entwicklung. 213 Banken mit einer nem Statut. Denken Sie an die Kanalin- dem gibt es keine Anonymität mehr. Bilanzsumme von umgerechnet mehr als seln, die niederländischen Antillen, Die Banker müssen jetzt anhand von 700 Milliarden Mark sind hier registriert. Monaco. Ausweisdokumenten die Identität Was ist das Erfolgsgeheimnis für diese jedes Kunden feststellen. Wir halten rasante Entwicklung ? WELT: Was ist mit der Schweiz ? bei strafrechtlichen Ermittlungen die Verträge der europäischen Rechts- Santer : Luxemburg ist zu einem eta- Santer : Die Schweiz würde von einer reinen EG-Steuerharmonisierung in hilfeabkommen ein. Ferner sind Ban- blierten Finanzzentrum avanciert. Sie ker nach dem neuen Gesetz verpflich- kennen die Standortvorteile, die wir dieser Hinsicht wahrscheinlich profi- tieren. Deshalb schlagen wir auch eine tet, sofort die Staatsanwaltschaft zu haben. Unsere zentrale Lage, die Viel- Harmonisierung auf OECD-Niveau informieren, wenn sie den Verdacht sprachigkeit der Bevölkerung. Flexibi- vor, um, wie gesagt, das Kapital nicht haben, mit bestimmten Transaktionen lität, auch der Behörden. Wir haben aus einer dann zur Festung geworde- könnten Drogengelder gewaschen wer- keine Zentralbank, Banken brauchen nen EG zu verjagen. Damit wäre kei- den. Sollte es daraufhin zu einer also keine Mindestreserven zu hinter- nem geholfen. Viel des bei uns inve- Anklage kommen, kann das Bankge- legen. Als Nicht-Banker möchte ich stierten Kapitals fließt auch wieder heimnis aufgehoben werden. Wir pla- sagen : Hier hat sich eine finanzpoliti- zurück in die Herkunftsländer. Interes- nen jetzt eine weitere Gesetzesnovelle sche Professionalität entwickelt, die es sant sind in diesem Zusammenhang in diesem Zusammenhang, mit dem so anderswo nicht gibt. Es wurden die Wanderungsbewegungen der Spa- Ziel, die Seriosität des Finanzplatzes neue Produkte kreiert, wie etwa die rer. Deutsche gehen mit ihrer meist sicherzustellen. Auch systematischer Investmentfonds. Euro-Geschäfte deutschen Bank gemeinsam, auf die Steuerbetrug soll strafbar werden. können hier inzwischen wohl am Kapitalexport-Tour. Belgier beispiels- Wenn wir nachweisen können, daß besten realisiert werden. Auch die Pri- weise machen das überhaupt nicht. steuerbetrügerische Absichten beste- vatkundschaft hat den Finanzplatz Denen ist es weitgehend egal, von wel- hen, wird das nach dem neuen Gesetz Luxemburg als sicheren Anlagehafen cher Bank sie bedient werden. Haupt- zu einem Delikt. Aber dennoch kann nun entdeckt. sache sie werden gut bedient. Das ich Ihnen versichern : als Prinzip bleibt erklärt auch die Notwendigkeit, warum das strenge Bankgeheimnis unangeta- WELT : Apropos Privatkundschaft. Der deutsche Banken am Finanzplatz stet. deutsche Finanzminister Theo Waigel ist Luxemburg einfach ansäßig sein müs- nicht gerade glücklich darüber, daß es in sen. Aber viel von dem hier investier- WELT : Wann wird dieses neue Gesetz, Luxemburg keine Quellensteuer gibt, die ten Kapital fließt auch wieder zurück das das Bankgeheimnis doch weiter neuerdings als Zinsabschlagsteuer ins Herkunftsland und damit kommt es durchlöchert, verabschiedet ? daherkommt. Muß eine solche Quellen- auch der deutschen Wirtschaft wieder steuer auf Druck der EG hier in Luxem- zugute. Jürgen Ponto, der von RAF- Santer : Das wird nach Ostern sein. burg bald auch eingeführt werden ? Terroristen ermordete Dresdner- Ziel der neuen Gesetze ist es, krimi- Bank-Chef, hat einmal gesagt : „Der nelle Anleger und kriminelle Machen- Santer : Wir haben eine Kapitalertrags- Finanzplatz Luxemburg ist ein Glücks- schaften von Luxemburg fernzuhalten. steuer. Aber eben nur für Gebietsansä- fall für Europa. Wenn es ihn nicht gäbe, ßige. So ist das doch auch in der Bun- müßte man ihn erfinden." WELT: Wir sprachen eingangs von der desrepublik geregelt. Was die Harmo- Erfolgsstory des Finanzplatzes Luxem- nisierung der Steuergesetze in der EG burg. Wagen Sie eine Prognose : Wie angeht, so warne ich davor, die EG in WELT: Die von Ihnen geleitete christ- schätzen Sie das Wachstumspotential des dieser Frage zu einer Festung zu lich-sozialdemokratische Regierungs- Finanzplatzes bis zum Jahr 2000 ein ? machen. Davon würden einzig und koalilion verabschiedete im Parlament allein Drittländer profitieren, die nicht gerade ein neues Gesetz. Es soll das Weiß- Santer : Ich bin kein Hellseher. Ein der EG angehören. Dorthin würden waschen von Drogengeldern in Luxem- Finanzplatz kann nicht nur wachsen. dann die Gelder fließen. Deshalb habe burg erschweren. Was sind die wichtig- Er braucht auch Konsolidierungspha- ich die Harmonisierung auf OECD- sten Bestimmungen dieses Gesetzes ? sen. Das gilt auch für Luxemburg. Wir Ebene vorgeschlagen. sind dabei, die bestehenden Strukturen Santer : Wir haben seit 1989 in dieser zu analysieren. WELT: Was heißt das konkret ? Hinsicht sehr restriktive Bestimmun- gen, die auf den OECD-Vorhaben WELT: Luxemburg gilt heute als der Santer : Daß eine Harmonisicrungsre- basieren. Diese sind nun durch neue siebtgrößte Finanzplatz der Welt. Das gelung in der Steuergesetzgebung für gesetzliche Regelungen noch ver- Bilanzvolumen hat sich seit 1970 fast alle OECD-Länder gefunden werden schärft worden. Wenn ein begründeter verdreißigfacht. Jedes Jahr lassen sich muß. Die Regelung muß also flächen- Verdacht besteht, daß mit bestimmten zehn bis 15 neue Banken hier nieder.

100 Kann und soll dieses Tempo beibehalten Zentralbank (EZB) nur nach Luxem- WELT : Sind alle Kanäle auf den beiden werden ? burg kommen könne ? Astra-Satelliten vermietet '.'

Santer : Da lassen mich meine hellse- Santer : Ja, natürlich. Wohin sonst ! ? Santer : Alle 32 Kanäle sind vermietet Außerdem heißt es ja immer, die Euro- Den dritten Astra-Satelliten wird eine herischen Fähigkeiten im Stich. Aber l) ich glaube, daß Wachstum künftig auch päische Zentralbank solle unabhängig Ariane-Trägerrakete am - . April in Vertiefung heißen kann. Vertiefung sein. Diese Unabhängigkeit ist in seine Umlaufbahn bringen. Im Früh- und Verbesserung der gegenwärtigen Luxemburg am besten gewährleistet. jahr 1994 dann Folg! Astra IV Ab 1995 Infrastruktur. Daneben streben wir Wir haben keine nationale Zentral- Astra V. Dann haben wir ein komplet- einen weiteren Ausbau unseres bank. Die EBZ wäre also hier unab- tes Satelliten-System im Weltraum. hängig. Wir haben die notwendige Finanzdienstleistungssystems an. Wir Der Astra V. wird ein digitaler sein. Finanzdienstleistungs-Infrastruktur. müssen auf der Hut davor sein, daß die Das heißt, auch das digitale hochauf- Die EBZ könnte hier hervorragend Kosten unserer Finanzdienstleistun- lösbare Fernsehen HDTV kann über arbeiten. Außerdem : Auch die Euro- gen nicht zu hoch werden. ihn ausgestrahlt werden. Wir wollen päische Investitionsbank ist aufgrund die ersten sein, die solche digitalen WELT: Die Standortfrage der Europäi- der 1965 in der EG getroffenen Ver- Übertragungsmöglichkeiten via Satellit schen Zentralbank ist immer noch unge- einbarungen hier angesiedelt worden. in Europa anbieten. Das dritte klärt. Sie haben diesen Anspruch, daß WELT: Luxemburg ist nicht nur Medienstandbein, das wir ausbauen, die Europäische Zentralbank in Luxem- Finanz-, sondern auch Medienzentrum. ist die Filmproduktion. 1992 wurden burg ihren Standort haben müsse, juri- Die RTL-Sender expandieren europa- mehr als 40 Spielfilme in Luxemburg stisch begründet und sich dabei auf eine weit. Wie sehen die Luxemburger gedreht. EG-Vereinbarung vom 8.4.1965 bezo- Zukunftspläne auf diesem Gebiet aus ? gen. Darin, so behaupten Sie, sei Luxem- Wir haben dafür auch eine Investi- Wann startet ein neuer luxemburgischer tionsförderung ins Leben gerufen. burg als Standort für alle Finanzinstitu- Astra-Satellit ? tionen der EG vertraglich festgeschrieben Auch steuerliche Anreize, um Filme worden. Gilt das nach wie vor ? Santer : Unsere Medienpolitik ist drei- hier zu produzieren, gibt es. All dies ist dimensional. Erstens soll RTL jetzt Teil unserer Diversikationsstrategie im Santer : Diese EG-Vereinbarung auch die liberalisierten Länder in Zen- Dienstleistungssektor. wurde sogar von den Parlamenten der tral- und Osteuropa mit eigenen Pro- WELT: Luxemburg nicht nur Finanz- Gemeinschaft gebilligt. Sie wurde vom grammen versorgen. In Frankreich, platz sondern das Hollywood der EG ? Europäischen Gerichtshof abgesegnet. Holland und Deutschland sogar mit Man kann also nicht einfach sagen, die zwei Sendern, auch in Belgien ist RTL Santer : Wir wollen kein Hollywood Standortfrage der Europäischen Zen- jetzt etabliert. Wir haben eine Reihe werden. Aber wir nutzen die Marktni- tralbank ist nur eine politische. Sie ist von Projekten für mitteleuropäische schen, die wir sehen, konsequent. auch eine juristische. I .ander in der Schublade. Sie sind noch nicht in Angriff genommen. Daneben WELT : Das heißt also, Sie bleiben bei läuft unser Astra-Satelliten-Programm Das Gespräch führte WELT-Korrespon- Ihrer Forderung, daß die Europäische hervorragend. dent Helmut Hetzel

Le Soir 7.4.93

Belges et Allemands veulent une taxation européenne des capitaux ; les Luxembourgeois font de la résistance Taxer les revenus de l'argent, au Grand-Duché aussi : ce sera dur

L'injustice est criante : les Belges qui circulation des capitaux, c'est pratique- avancer dans l'harmonisation euro- gagnent 100 F à la sueur de leur front ment impossible. péenne de la fiscalité. L'impôt mobilier en laissent une bonne moitié à l'État nous semble prioritaire. Ce ne sera pas Ceux qui gagnent 100 F d'intérêts Toute solution doit être internationale. facile : il faudra s'occuper des produits parce qu'ils ont des sous de côté en Le 1er juillet, la Belgique assumera la voisins (sicav, assurances-épargne,...) laissent juste dix. Et s'ils trouvent que présidence de la Communauté. Le et du mode de perception pour éviter c'est trop, ils n'ont qu'à passer la fron- ministre des Finances, Philippe Mays- les fuites. tière. Comme le montre le tableau ci- tadt. mettra le dossier de l'harmonisa- joint, dans leur soif d'attirer des capi- tion des précomptes mobiliers (impôt Dans un propos de table, le gouverneur taux, les douze pays européens (sauf le sur les intérêts) sur la table. Il avait déjà de la Banque nationale belge, Fons Portugal) sont des paradis fiscaux pour été abordé en vain en 1989. Le pro- Verplaetse, a estimé lundi qu'à la fin de les ressortissants des onze autres États. blème a mûri, estime-t-on au ministère. la présidence belge (décembre L993) Outre la Belgique. l'Allemagne est très ou allemande (décembre 1994). un Taxer plus justement les revenus de demanderesse (NDLR : elle vient précompte mobilier européen est ima- l'argent : cette revendication a fait des- d'enregistrer une fuite de capitaux de ginable. Un accord autour de 15 % lui cendre les syndicats belges dans la rue 600 milliards !). Plusieurs pays sont semble possible. Ce serait un soulage- en mars. Dans le contexte CEE de libre bien conscients du problème. Il faut ment pour le budget belge, à qui le pré-

101 compte à 10 % rapporte une soixan- Conditions grands-ducales ministère de Philippe Maystadt. Ques- taine de milliards. tion d'appréciation ... On n'ose pas Le ministre des Finances luxembour- exclure en tout cas que certains exigent geois, Jean-Claude Juncker, nous a Cette déclaration, quelque peu défor- de lier les dossiers, ce qui alourdirait déclaré que si le Luxembourg est prêt à énormément la négociation. mée par le « Standaard » de mardi, a pu discuter de la question, il posera au faire croire aux épargnants que la place départ de la négociation de très Deuxième condition luxembourgeoise : financière du Grand-Duché ne présen- sérieuses conditions. D'abord, que l'on que l'on discute à l'échelle de l'OCDE terait bientôt plus d'intérêt fiscal. Il discute de l'ensemble des problèmes (ensemble des pays industrialisés) sous serait prématuré de le croire. Le bras fiscaux, et pas seulement des taxes sur peine de voir l'épargne des Douze filer de fer Allemagne-Belgique contre les revenus de l'épargne. En point de en Autriche, en Suisse ou au Liechten- Luxembourg est moins déséquilibré mire : les centres de coordination stein. Enfin, le Grand-Duché exigera la qu'il n'y paraît. La question réclame belges, paradis fiscaux pour entre- concordance entre territorialités géo- une unanimité des Douze et le prises, et l'impôt des sociétés aux Pays- graphique et fiscale. Ce sont ici les îles Royaume-Uni est plus que réticent Bas, bien plus avantageux qu'au anglo-normandes qui sont visées, ou quant à l'harmonisation fiscale. Au- Luxembourg. encore les Antilles néerlandaises ... delà de cet appui, nos voisins ont des arguments pour justifier une certaine Il faudra régler ces problèmes aussi, Le tourisme fiscal pas mort intransigeance. mais ils sont moins urgents, dit-on au Le taux de 15 % évoqué par Fons Ver- plaetse est une pure moyenne arithmé- RESIDENTS NON-RESIDENTS tique entre l'exigence allemande (20 %) et le taux belge (10 %) qui sem- Belgique 10% 0% ble un minimum. C'est aussi la propo- Pays voisins sition émise en 1989 par la Commis- Allemagne 30% 0% sion. Rien ne dit cependant que, si le France 5 à 35 % 0% Luxembourg acceptait de bouger, ce Luxembourg 0% 0% serait dans une mesure aussi impor- Pays-Bas 0% 0% tante. Un étalement dans le temps Autres pays CEE d'une éventuelle harmonisation est Danemark 0% 0% également possible. Espagne 25% 0% Grèce 16% 0% Même si la pression se précise pour Irlande 10 à 27 % 0% que les revenus financiers n'échappent Italie 12,5 à 30% 0% plus à l'impôt, l'autoroute du Luxem- Portugal 20 à 25 % 20 à 25 % bourg n'a pas fini de voir passer les cars Royaume-Uni 25% 0% des « touristes épargnants », pour qui le Pays hors CEE secteur bancaire luxembourgeois offre Suisse 35 % 0% chaque jour de nouvelles attractions : Etats-Unis 0% 0% les succursales allemandes de plus en Japon 20% 20% plus nombreuses, qui récupèrent sur place les capitaux chassés par leur gou- Source: Commission européenne vernement ... Chaque pays est un paradis fiscal pour les résidents des autres pays. Les capitaux cir- Thierry Evens et André Riche culent librement : on court à l'impôt zero généralisé. (à Luxembourg)

Le Soir 7.4.93 Ne culpabilisez pas le Luxembourg Le ministre des Finances grand-ducal est contre le dumping fiscal.Mai s tempête : « Le Luxembourg n'est pas le seul problème en cette matière. »

Jean-Claude Juncker, ministre des // y a un débat au sein du Conseil des les revenus du travail soient lourdement Finances luxembourgeois, a beaucoup ministres des Finances, sur demande du taxés, que la fiscalité indirecte ne cesse d'estime et même d'amitié pour son gouvernement allemand, appuyé en cela d'augmenter alors que le revenu du capi- collègue Philippe Maystadt. Il prône par le gouvernement belge, sur l'harmo- tal serait de moins en moins taxé. Le pro- une certaine souplesse dans l'harmoni- nisation de la fiscalité sur les revenus des blème du dumping fiscal est bien plus sation fiscale européenne, mais cela ne capitaux, explique-t-il La position large que la fiscalité sur les revenus des lui vaut pas que des amis dans le luxembourgeoise est tout en nuances. capitaux. Il touche à la fiscalité des entre- Grand-Duché. Quant à offrir aux J'en avais fait part à mes collègues dans prises. Belges et aux Allemands un précompte un débat que je croyais confidentiel, mais mobilier, comme Fons Verplaetse sem- qui a Jini par être rendu public. Le dum- ble le rêver, il y a une marge (bénéfi- ping fiscal, à terme, est une menace pour Vous redoutez la concurrence de para- ciaire) qu'il n'est pas près de franchir. nous tous. Il ne saurait être question que dis fiscaux extracommunautaires ?

102 Il n'y a pas de sens que la Communauté Vous ne laissez guère d"espoir aux gou- très loin plus avantageux

Neue Zürcher Zeitung 8.4.93 EG-Währungsunion 1997 auch ohne 3-Prozent-Norm ? Äußerungen des Notenbankgouverneurs Belgiens

pmr. Brüssel, 6. April EG-Ländern des „harten Kerns" müß- strichter Vertrag lieber eine großzügi- ten jedoch in jedem Fall Anfang 1997 gere Regelung gesehen hätte, da die Der belgische Zentralbankgouverneur, vollzogen weiden. Der Belgier stellt öffentliche Neuverschuldung im Fons Verplactse, hält es nach den jüng- sich damit in Gegensatz zu seinem Zusammenhang mit der Sparkraft sten Budgetplänen der Regierung noch deutschen und niederländischen Kol- einer Volkswirtschaft gesehen werden für möglich, daß es Belgien gelingt, legen, die immer wieder auf eine müsse. Belgien dürfe allerdings nicht, sein öffentliches Finanzierungsdefizit strenge Einhaltung der Konvergenzkri- von zurzeit 6,9 % des Brutloinlandpro- so betonte der Gouverneur, innerhalb terien als Voraussetzung für den Start der EG für eine Milderung der Maa- dukts (BIP) bis 1996 auf die im Maa- der Währungsunion pochen. strichter Vertrag gesetzte Norm von stricht-Normen plädieren. Das würde 3 % zu verringern. Falls das Wirt- die Glaubwürdigkeit des Landes schaftswachstum der EG in den beiden erschüttern. Bis zur gesetzlichen nächsten Jahren aber noch sehr ..Goldene Regel" Absegnung des Budgetpakets und der schwach sei, so erklärte der Noten- Staatsreform im Juli dieses Jahres bankchef, müsse der Terminkalender Verplactse bezeichnete die 3 %-Norm werde ohnehin noch eine gewisse Ner- für die Erfüllung der 3 %-Norm zwar als „goldene Regel", da sie etwa vosität über die belgische Währung womöglich gestreckt werden. Die dem durchschnittlichen Anteil der herrschen, der er jedoch mit derselben Errichtung der Europäischen Zentral- öffentlichen Investitionen am BIP ent- Entschlossenheil begegnen werde wie bank und die Vereinbarung fester spreche, wiederholte jedoch seine frü- während der jüngsten Regierungskrise Wechselkursparitäten zwischen den heren Erklärungen, daß er im Maa- Ende März.

103 Keine «eitere Zinssenkung würde eine Steuerharmonisierung der schen Kanalinseln, einer einheitlichen EG wohl auf grundsätzlichen Wider- Steuer unterworfen werden. Zum dritten Eine Senkung der langfristigen Zinsen stand stoßen. mache eine EG-Regelung nur Sinn, wenn hält Verplaetse in den kommenden sich auch die EFTA-Länder, insbeson- Monaten für ausgeschlossen. Die belgi- Luxemburg für eine ausgewogene dere Österreich und die Schweiz, ihr schen Sätze, die sich in den letzten Lösung anschlössen. Andernfalls werde es ledig- Tagen wieder auf 0,7 Prozentpunkte Der luxemburgische Finanzminister lich zu einer großen Umlenkung der über dem deutschen Niveau eingepen- Kapitalströme kommen. delt haben, betrachte er unter den heu- Jean-Claude Juncker erklärte auf tigen Umständen als „optimal". Anfrage zu diesem Thema, daß er eine Harmonisierung der Zinsbesteuerung Schließlich wehre sich Luxemburg auch Der Notenbankchef sieht eine Chance nicht von vornherein ablehne, sondern gegen eine überspitzte Konzentration zur Harmonisierung der Quellensteuer bei der Suche nach einer ausgewogenen allein auf die Steuerharmonisierung, die auf Zinserträge unter der belgischen Lösung helfen wolle. Allerdings wolle er im Maastrichter Vertrag überhaupt nicht EG-Präsidenischaft in der zweiten mit den EG-Beratungen vier Bedingun- angesprochen werde, während die in Jahreshälfte. Eine Einigung unter elf gen verknüpfen. Zum einen dürften bei Maastricht ausführlich behandelte Har- EG-Partnern, einschließlich Luxem- der Steuerharmonisierung nicht nur die monisierung im Sozialbereich nicht vor- burgs auf einen EG-weiten Steuersatz Zinseinkünfte ins Visier genommen wer- ankomme. Er werde sich nicht, so versi- von rund 15 % halte er für möglich, da den. Die EG müsse auch das Problem cherte der Minister, in eine „deutsch- die Einführung einer 30 %igen Quel- des fiskalen Dumpings und der unver- französische Zangenbewegung" nehmen lensteuer nun auch in Deutschland zur hältnismäßig starken Belastung der lassen. Eine Sonderstellung des Groß- Abwanderung massiver Kapitalströme Arbeitseinkünfte aufgreifen. Der herzogtums bei der Zinsbesteuerung führe. Luxemburg würde nach Verpla- Ruding-Bericht bilde dafür eine gute gebe es nicht. Juncker erwartet im Mai etse zumindest einen Steuersatz von Grundlage. Zum zweiten müsse das eine erste Diskussionsrunde im EG- 10 % hinnehmen. In Großbritannien gesamte EG-Gebiet, also auch die engli- Finanzministerrat.

Le Soir 9.4.93 Arbed aura un partenaire pour 95 Des résultats mitigés en 1992 pour la Générale ? La faute à Arbed. Mais cela ne se répétera plus en 93. Via un désengagement en douceur.

Si le résultat courant de la Générale de gnon —, mais également étant donné la moment où comme puissance publique Belgique est de 6,1 milliards, en hausse spécificité de l'autre actionnaire d'Ar- cette fois, ce même État va accompa- seulement de 38 %, c'est la faute à la bed, l'Étal luxembourgeois. Et M. Davi- gner socialement le plan de crise d'Ar- conjoncture et en particulier à ses effets gnon de préciser : Ce n'est pas au bed. D'où une opération de « swap » : la sur la sidérurgie. En un seul mot, le moment où le management d'Arbed SGB apportant 6 % d'actions avec talon d'Achille de la Générale en 1992 propose un plan de crise courageux droits de vote aux Luxembourgeois en ne s'appelle plus Union Minière mais qu'il faut le déstabiliser. Nous comptons échange d'un nombre équivalent d'ac- Arbed. Les bons résultats d'Union donc aider Arbed dans cette stratégie. tions sans droit de vote. La SGB ne perd Minière ont en effet été contrebalancés cependant rien dans ce deal, que du Le miracle s'est cependant produit : en par la sidérurgie, commentait hier contraire : les actions sans droit de vote 1993, la Générale ne souffrira plus des Gérard Mestrallet, administrateur délé- qu'elle reçoit sont assorties d'un double gué de la SGB. Arbed a en fait dégradé contre-performances éventuelles d'Ar- bed, et cela sans vendre une seule action dividende mais surtout, sa part dans le le résultat courant de 1,4 milliard. D'où total des actions avec droit de vote d'Ar- la double stratégie appliquée, qui tient à tout en permettant la recherche d'un partenaire, nécessaire pour réaliser ces bed tombant en-dessous de 20 % (à la fois du traitement de choc et de l'in- 15 %), les résultats de la société sidérur- génierie financière la plus subtile. regroupements indispensables pour faire face à la crise. gique ne seront plus pris en compte dans ceux de la Générale dès le premier Pour attaquer le mal du problème, Comment ? Le capital de l'Arbed est janvier 1993. Et le tour est joué : on Arbed met en place un plan de crise détenu aujourd'hui à 40,73 % par l'État accompagne le plan d'action d'Arbed, pour tous les secteurs du groupe et luxembourgeois (qui détient 32 % des on cherche un nouveau partenaire accélère les accords de synergie avec le actions votantes) et à 25,4 % par la industriel et l'effet cyclique ne s'inscrira français Usinor-Sacilor dans les pro- Générale (qui détient 29 % des actions plus en 93 comme en 92, conclut duits longs. votantes). Dans un premier temps, Etienne Davignon. l'État luxembourgeois et la Générale Mais ce plan, qui ne donnera des résul- apportent chacune un pourcentage tats qu'à moyen terme, n'arrange pas les L'attaque en règle contre les cycles équivalent d'actions votantes (environ industriels ne s'arrêtera pas là puisque affaires de la Générale qui, dans son 6 % chacune semble-t-il) à une société souhait de réduire sa sensibilité aux le plan d'amélioration du résultat cou- commune dont la mission jusque 1995 rant se poursuit chez Union Minière, cycles industriels, n'a jamais fait mys- sera de rechercher ce partenaire indus- tère de son désir de céder une partie tout comme l'objectif de cession d'une triel. Cette société sera gérée par un partie du capital, la Générale restant d'Arbed. voire de s'en désengager com- proche d'Arbed. plètement. Pas seulement en raison de majoritaire. Une cession qu'on espère l'état délabré du marché - si vous trou- rapide mais chut, on est entré dans la Cet apport qui gênait l'État luxembour- phase de négociation. vez un acquéreur, envoyez-le moi, com- geois, précise Etienne Davignon, car il mentait hier le président Etienne Davi- réduisait sa puissance « votale » au Marc Charles et Béatrice Delvaux

104 Nato's sixteen nations, No 1/93, Special Issue Immediate reaction - the Luxembourg Army intheAMF(L) From the commander of the Luxembourg Army Colonel Armand Brück

Luxembourg's contribution to NATO's mand and control element and a in the real world as well as in the prep- military structure has been a small light national support clement will remain aration of the worst case : infantry battalion in the AMF(L) with available to Allied Command Europe certain employment limits. This will Mobile Force Land : - its logistic capacity, which is a good now be changed to one fully equipped combination of host nation support and trained company, without any - the combat ability of these units will be and integrated national support ele- restrictions. Together with their friends increased and it will be completely ments under command of a battalion and allies, they will be ready to carry winterized (equipment and training) ; sized logistic unit : out the full range of tasks of the force. - the reinforced company will be avail- A perception from Luxembourg : bet- able for deployment to all deployment - its flexibility, as it is able to convert ter have an army and not need it than areas. from the deterrence role to combat need it and not have one. mode (motivated, equipped and Recently the government agreed in prin- trained to undertake significant com- ciple that the reinforced light infantry bat actions within a certain time frame Some History company could be part of the immediate according to the geographic and tacti- cal scenario). For almost twenty-five years, which reaction forces. means more than half the time of the existence of one of the most successful Last but not least, it seems important to alliances. Luxembourg has forces com- Significant Characteristics mention a rather non-quantitative mitted to the land component of Allied aspect (or strength) : this is the spirit of Command Europe Mobile Forces Now, seen from a Luxembourg pros- readiness, availability and rapidity of (AMF-L). That can be seen as an pect, what are the features which are of this unique force which adds to its achievement in itself. indubitably enduring value in the fasci- attractiveness for all the men and nating, new but highly challenging, women who serve in it. Thus Luxembourg has been granted an European and Atlantic multi-risk envi- enriching experience in a truly multi- ronment, and the implementation of the national brigade-sized formation, pre- corresponding strategy recently agreed Immediate Readiness pared to be projected to the Northern upon in the various Alliance fora ? It is flank areas as well as to those of the this fundamental consideration which Southern flank. For almost seventeen defines the need for the right type of So, after all these findings and given the years the Luxembourg contribution military forces in the post-CFE era. enriching experience of more than thirty has consisted of a light battalion of light These forces will have to be com- years, it seems natural and consistent to infantry to be employed primarily for plementary and part of a flexible organ- integrate the so-called 'NATO fire bri- the Northern flank areas. There is a ization relying on its modules. gade" into the structure of the immediate restriction on winter time due to a lack reaction forces which are to be provided of appropriate wintcrization, both of So what are the main features of such to implement the new strategy in a equipment and of training. None- forces which to a certain extent enable highly uncertain geopolitical environ- theless, already in the early 1970s, a us to see Allied Command Europe ment. programme was started to overcome this inadequacy, and a concept to meet attri- Mobile Force as a small-scale model ? 1 even guess that up to a certain point tion and casualties was implemented. They arc : one could also speak of "Immediate - its truly multinational structure in In 1 985 an important change was made Action Forces' which reference to command and control as well as in the Allied Command Mobile Force, both t(i the nature of the Luxembourg com- troop element, and. related to this, a mitment to the multinational AMF(L), for Land as well as for the Air compo- rather high degree of interoperability as the government became aware of the nent. On the other hand and taking and versatility for a light force of this requirement for a Luxembourg con- advantage of its long existence, the force kind ; tribution to the Alliance rapid rein- must be prepared more than ever for real commitment, using its full capacity forcement plans in Luxembourg ; this - its strategic and tactical mobility of deterrence under changed circum- would involve the protection of the Lux- (AMF can be projected to serve as a embourg territory and allied lines of stances and making full use of its valuable tool of crisis management in communication through Luxembourg. assets. various areas) ; Thus the government's decision can be - linked to this ability, its multi-facetted I would like to conclude with a quip say- summed up as follows : deterrent role, which for the last thirty ing that Allied Command Europe - a reinforced light infantry company, years has proved its validity in deploy- Mobile Force has to remain a 'Speedy comprising a TOW platoon, a com- ment, employment and re-deployment Gonzales'.

105 LLOYD'S LIST, 21.4.93. Register determined to place empha- sis on quality

WHEN landlocked Luxembourg laun- owned — or chartered — by a company Thierry Muller of Gemarlux, the ched its shipping register two years ago, based in any EC state. The vessel will country's largest ship management protesting environmentalists carried have to be at least partly managed from company which is responsible for oil-smeared canoes through the capi- Luxembourg, but need no longer be about half the tonnage registered, tal's streets. They were convinced the owned by a Luxembourg company. agreed that the government's approach scheme would trigger a major environ- "fits the whole mentality of Luxem- mental disaster in the nearby Moselle Equally important, the tax benefits cre- bourg ; it may sound a cliché, but it river. ated specifically for Luxembourg- really is quality not quantity." based shipping companies in the 1990 The greens" misunderstanding has now Act will be extended to cover owners Luxembourg management companies become something of a national joke — whose vessels do not fly the Luxem- generally are positive about the register which shows how far perceptions have bourg flag. and believe the proposed changes changed in this non-seafaring nation. could attract more foreign shipowners For the grand duchy, the register — now Seeking a better class of shipowner, and management companies to the numbering some 60 vessels — has Luxembourg has not so far sold the grand duchy. become a service like any other. register solely on the substantial tax benefits it already offers. Principal "Taken as a whole package, it is really Unencumbered by maritime tradition, among these is the fact that Luxem- very good," said David Milchelhill of the government is equally flexible in its bourg tax law classes shipping com- Maritime Royal SA, which manages a approach. Maritime affairs commis- panies as fully taxable entities, allowing number of Luxembourg-flagged ves- sioner Marc Glodt recently drafted a them to benefit from the 20-odd sels. string of amendments to the 1990 Act double taxation agreements the grand that created the register and is confi- duchy has sealed with other countries. "Individually, the direct benefits may dent of receiving early parliamentary not be the most spectacular around, backing. Other tax advantages include a low but you get a quality European flag,th e 33 % tax rate for shipping companies, international.acceptability and credi- Luxembourg's red, white and blue flag bility of Luxembourg, its political and is intended to attract high-quality, ship- the choice of two depreciation meth- ods, the option of carrying trading economic stability, and easy access to ping-related companies to Luxem- the rest of its financial services sector." bourg, Mr Glodt said. losses forward indefinitely, tax-free capital gains on ship sales and a tax Mr Mitchelhill cited the high cost of The hope is that once drawn to the credit for investments. Luxembourg flag, owners will make registering a ship's mortgage in Luxem- use of the city's other financial services, Provisions to cover large-scale repairs bourg as one drawback. This factor arranging financing through one of the or maintenance on vessels sailing eventually decided the Estonian fleet city's 200-plus banks, for example, or under the flag are also accepted as tax- against opting for Luxembourg, he setting up a reinsurance captive. deductible by the Luxembourg auth- said. orities, and non-resident seafarers are The overwhelming majority of Luxem- "We see it very much in the context of taxed at a flat rate. the diversification of our whole ser- bourg-flagged ships — including all but three of the first flood of 50 registra- vices sector," he said. " My minister But Mr Glodt is keen to point out that does not necessarily want 100 vessels tions — transferred from the Belgian just as Luxembourg is determined to flag under a bareboat charter arrange- next year. He wants added value in maintain its good name in financial Luxembourg, and he wants no prob- services as a whole, so the maritime ment. Operators include CMB, Cobel- lems." commission demands high safety stan- fret, Belgian Bulk Carriers and Bclcan. dards for vessels flying the flag and high Inquires have since been reported from Marc Loesch, of legal firm Loesch & social standards for their crews. Wolter, said the register is aimed at cre- European owners, including Scandina- ating a "sort of ripple effect, generating vian, Italian and Dutch operators, and new business throughout the financial "We are absolutely not offering a low- from Japan. services sector." cost, open flag of convenience." Mr Glodt said. "We have a quality policy. Philip Aspden, general manager of the The proposed changes bring the regis- We have turned down owners who do Luxembourg-based West of England ter in line with EC legal developments not come up to scratch, and we will do P&I club, said new tonnage could well and should further boost its appeal to so again." come from eastern European nations operators, Mr Glodt said. They follow interested in the EC cabotage rights of the European Court of Justice's July Luxembourg is a member of both the the Luxembourg flag. 1991 Factortame ruling, which effec- IMO and ILO and has ratified all the tively bars a register from insisting a relevant conventions. Seafarers on "In the West, most people who are ship be owned by a company formed Luxembourg-flagged vessels arc paid going to flag out have probably done under its own national law. at least the Luxembourg minimum so," he said. "But eastern Europe is wage and entitled to the same high definitely a possibility, particularly In future, the Luxembourg register will social security benefits as a Luxem- since several countries already have be open to any ship more than 50 %- bourg resident. financial contacts here."

106 Mr Aspden believes German owners The policy of the International Transport The ITF does not consider Luxem- cannot be ruled out either, despite Workers' Federation (ITF) is widely seen bourg a flag of convenience for Bel- Olau Line's recent decision — under as the main brake on the Luxembourg gian-owned vessels manned b> Belgian massive union pressure — to return two register's further development. "The or EC crews, but is reserving judgment cross-Channel ferries, Olau Hollandia quantum leap will be from Belgium's sec- on non Belgian-owned ships that may and Olau Britannia, to the German reg- ond register to a genuine international be crewed by Third World sailors. ister after flagging out to Luxembourg flag," said Mr Aspden, "and the unions late in 1992. will be the decisive factor."

Renmin Ribao/Le Quotidien du Peuple (6.2.93)

La beauté historique et la beauté moderne (He Weiwen)

Une stèle millénaire tous les styles architecturaux euro- qui ressemble à un petit Louvre, des péens. Elle est le témoin de combats deux côtés (de l'avenue) se dressent Les arbres de la vallée de la Pétrusse historiques de différents peuples, mais des magasins comme une forêt et il y a s'élèvent vers le ciel, des deux côtés se en plus elle est un centre d'échanges un défilé ininterrompu de voitures. En dressent des falaises. La majestueuse des civilisations rayonnantes française arrivant sur le Boulevard Royal nous vieille forteresse est devenue jaunâtre et germanique. En se promenant le sommes éblouis par les façades de par les vents violents et la pluie bat- long du côté Est de l'avenue Roosevelt verre brillant des immeubles très élevés tante. Il est dit que le Grand-Duché de on peut admirer des constructions de qui s'alignent et dont la plupart sont Luxembourg a été fondé ici. Les amis style français. La tour de la cathédrale des banques. 187 banques, plus de 200 luxembourgeois qui nous accompa- Notre Dame est un des symboles de la compagnies d'assurances, ainsi que les gnent disent qu'aux temps de l'Empire ville de Luxembourg. Construite en organes financiers de la Communauté Romain on avait construit une forte- 1613, l'église est de style gothique tar- Européenne sont déjà établis dans la resse ici afin d'étrangler la gorge du dif, elle a des caractéristiques fran- ville de Luxembourg. nord-ouest de l'Europe. En 963, le çaises et germaniques, mais les noble Sigefroi a acquis cet endroit, il l'a colonnes sont de style Renaissance. Le renforcé pour sa défense et y a fondé la couple grand-ducal s'y rend pour cha- Puis, nos hôtes nous conduisent hors dynastie luxembourgeoise. Du 1 le au que événement important. Du côté Est de la ville, en passant par le pont Char- 14e siècle, 4 Empereurs allemands, 4 de la cathédrale se trouve le ministère lotte qui « lie le Luxembourg à l'Eu- rois de Bohème et un roi de la dynastie rope », et où on trouve un grand nom- d'État et le ministère des affaires étran- bre de constructions modernes. Le de Hongrie en sont issus. En 1443, les gères ; autour se dressent les bâtiments Bourguignons ont envahi et ont pris la bâtiment à 22 étages du Secrétariat du des autres ministères qui sont tous des Parlement Européen et le bâtiment forteresse. Au cours des 4 siècles sui- constructions traditionnelles. En vants, les Espagnols, les Français, les Robert Schuman, où il y a les bureaux continuant la promenade, un bâtiment du Secrétariat du PE. À côté, le Centre Autrichiens, les Prussiens s'y sont livré magnifique s'élève devant nos yeux, le sans cesse des guerres sanglantes. À Européen de conférences en forme de Palais du Grand-Duc. Il a été construit demi-hémisphère, où se tient durant chaque bataille elle a subi des ravages. pendant le règne de Louis XIV, et a été Chaque conquérant l'a reconstruit et trois mois par an le Conseil des minis- élargi par la suite, c'est pourquoi il y a tres de la CE. En face de la rue, à quel- élargi. Au cours de 400 ans de destruc- des traces de style Renaissance. Une tions, de reconstructions et de change- ques centaines de mètres le bâtiment telle finesse se voit rarement en Jean Monnet avec les bureaux des ments de main elle a été élargie à plus Europe. de 20 reprises. À cette époque on a fait Directions Générales de la Commis- son éloge en l'appelant le « Gibraltar sion de la CE. Le bâtiment de la Ban- du Nord». En 1869, après que le que Européenne d'Investissement à la « traité de Londres » eut décidé la neu- Le berceau de la Communauté Euro- forme d'une croix est le « siège finan- tralité du Luxembourg, les dirigeants péenne cier de la CE », c'est là où sont émis les (européens) ont voulu démanteler la crédits pour les pays membres de la CE Le quartier à l'Ouest de la vallée de la ainsi que des pays associés de l'Afrique, forteresse. Mais comme les construc- Pétrusse ressemble à une peinture des Caraïbes et des pays du Pacifique. tions étaient trop puissantes, les tra- d'huile du 19e siècle. Deux construc- Le bâtiment en couleur de thé de la vaux ont été arrêtés après 16 ans et une tions du style royal autrichien attirent Cour de Justice Européenne, le partie de la forteresse a survécu ; elle beaucoup l'attention. En traversant le Bureau des Statistiques de la CE, la est ainsi devenue une « stèle comme- pont on tombe sur un panneau en Cour des Comptes, le bâtiment blanc morative de mille ans ». bronze sur un des bâtiments qui dit : de l'École Européenne, tous se trou- « Communauté Européenne du Char- vcnl l'un à côté de l'autre, et puis une bon et de l'Acier 1952 ». Aujourd'hui maison ordinaire à trois étages ou Un musée des architectures euro- ce bâtiment est devenu le siège de la Robert Schuman, le « père de l'Eu- péennes Banque et Caisse d'Épargne de l'État. rope » et l'initiateur de l'idée euro- péenne, le Ministre français des La ville de Luxembourg se déploie à En passant par les deux constructions Affaires étrangères de l'époque est né partir d'un ravin. La ville est tellement vers le sud-ouest de l'avenue de la et a passé sa jeunesse. belle qu'elle ressemble à un musée de Liberté on arrive au siège de l'Arbcd

107 Plus vers la banlieue des bâtiments toire, des deux côtés l'époque contem- (on voit) des montagnes qui s'élèvent et administratifs poussent comme le poraine, hors de la ville la modernité et s'abaissent, le tout entouré de forêts. bambou de printemps après la pluie. plus loin l'avenir. Cette ville de 80 000 La beauté naturelle et la beauté Nos hôtes expliquent que c'est le parc habitants comprend l'histoire et la civi- humaine, ainsi que la beauté historique de l'industrie ou des finances, un peu lisation millénaires de différentes et la beauté moderne, sont mélangées plus loin où il y a encore de l'espace nationalités de l'Europe de l'Ouest et d'une façon tellement harmonieuse, vide on va bientôt construire davan- toutes les particularités des grandes qu'on ne peut pas oublier cette exclusi- tage. capitales internationales et modernes. vité fascinante. Au centre de la ville, de la vallée de la Au moment du coucher du soleil, en Pétrusse on peut observer : en bas l'his- regardant dans toutes les directions, (Traduction effectuée par l'Ambassade)

108 Revue de presse internationale en rapport avec le Grand-Duché de Luxembourg

Abréviations FT: Financial Times HB: Handelsblatt F: Figaro LB: Libre Belgique FAZ: Frankfurter Allgemeine Zeitung M: Monde HT: Herald Tribune SZ: Süddeutsche Zeitung S: Soir NZZ: Neue Zürcher Zeitung T: Times Z: Zeit L: Libération W: Die Welt SAZ: Saarbrücker Zeitung TV: Trierischer Volksfreund AV: Avenir de Luxembourg MARS 1993

1.3.93 (lundi) LB : Finis les contrats trop abusifs SZ : Die angezogene Steuerschraube (Les Douze harmonisent. La Belgique (BRD) LB : L'OCDE met en garde contre avait déjà pris une longueur d'avance) l'inflation (Selon elle, les taux d'intérêt FT : Bundesbank waits élevés ne peuvent plus lutter efficace- F: Politique économique: L'OFCE préconise une réduction de la durée du SZ : Thema des Tages : Timing für die ment contre la spéculation sur les mar- Leitzinsen chés des changes. Il faut trouver autre travail (Le passage à la semaine de 35 chose) heures permettrait de créer plus de 2 FAZ : Verantwortung für die D-Mark millions d'emplois supplémentaires en (Zur Aufgabe der Bundesbank) F: Le G7 tire la sonnette d'alarme cinq ans.) (Pas d'engagement précis, mais accord unanime à Londres pour coordonner F: Agriculture : Soisson enterre le 6.-8.3.93 les politiques nationales et activer la Gatt (Pour la ministre de l'Agriculture, (samedi, dimanche, lundi) relance des économies. La Bundes- c'est une « institution obsolète » qui bank « prend en compte la situation « ne répond plus aux problèmes de FAZ : Streit in der EG um Entschei- internationale » souligne Helmut l'époque ».) dungskompetenz in der Handelspoli- Schlesinger.) SZ : Paris gibt dem GATT keine tik (Bundesregierung gegen Machtzu- Chance (Deutschland und Frankreich wachs der Kommission / Auch HB : Die führenden Industriestaaten Holland, Dänemark und Luxemburg tagten in London : Keine Visionen sind Partner im Leid / Meinungsunter- schiede spitzen sich zu) lehnen ab) L : Coopération : Les ministres des SZ : Milliarden zum Schutz der „EG- Finances du G7 font leur autocritique FAZ : Stürmische Entwicklung in Luxemburg (Adig : Kräftiges Fonds- Bananen" (Klageflut gegen neue HB : Trotz aller Schwüre : Stahl-Quo- Wachstum trotz Rückgangs in Marktordnung läßt Brüssel nicht zur ten wird es geben : Schweiß und Trä- Deutschland) Ruhe kommen / Geringe Chancen) nen FT: Danes try to break HDTV logjam M : Mise en cause pour des visites do- 4.3.93 (jeudi) FT : Mitterrand to press for emer- miciliaires : L'administration française gency G7 summit des douanes est condamnée par la Cour LB : Débat autour du secret bancaire européenne des droits de l'homme (Les banques luxembourgeoises ont HB : Die Bundesbank lockert die geld- peur de leur nouvelle loi) politischen Zügel : Ein Tag für „Insi- der" 2.3.93 (mardi) SZ : Die EG warnt vor dem Kollaps des Europäischen Währungssystems L : Allemagne : l'extrême droite fait LB : Commentaire : Les cloches de une percée électorale dans le Land de Pâques de Clinton (Bonn soll Zinssenkung ermöglichen / Franc kaum noch im EWS zu halten / Hesse LB : L'Otan mandaté par l'Onu pour DM überbewertet) FAZ : Mit Wut im Bauch (Hessen) la paix ? (M. Woerner le propose au congrès de l'Internationale démocrate- HB : Ausland sorgt sich um die Stabili- F: Les municipales du Land de chrétienne) tät der D-Mark : Vertrauen erhalten Hesse : Allemagne : l'usure des partis FAZ : Europas neue Dimensionen traditionnels (Seul scrutin de l'année, F: Faillites: Près de 58 000 défail- ces élections font figure de test. Défaite lances d'entreprises en 1992 (Le nom- HB : EG-Hilfe für Flüchtlinge in Ex- des socialistes et sensible recul des bre de dépôts de bilan a progressé de Jugoslawien : Fragen an Brüssel chrétiens-démocrates) 9,1 % l'an dernier. Les services aux entreprises ont été les plus touchés. Et LB : Commentaire : La Bosnie comme FT: Swiss voters show signs of human l'année 1993 démarre mal.) la Somalie weakness F: Conjoncture : OCDE: poursuite de la baisse des investissements à 5.3.93 (vendredi) 9.3.93 (mardi) l'étranger (Les investissements hors frontières des pays de l'OCDE ont FT : Maastricht legislation survives LB : Les Douze parient toujours sur la continué de diminuer au premier opposition threat paix en Bosnie (Lord Owen, hier à semestre de 1992. Une exception : les Bruxelles, attend deux signatures : États-Unis.) F: CEE: Delors: la construction celles du bosniaque Izetbegovic et du européenne en crise (II a dénoncé les serbe Karadzic) LB : Volet agricole du Gatt, la riposte stratégies monétaires divergentes des s'organise (Consommateurs et tiers- États membres.) SZ : Belgrad soll Friedensplan inner- mondistes avec les agriculteurs pour halb von zwei Wochen annehmen : EG critiquer l'accord sur le volet agricole HB : Spaniens Opposition fordert will Sanktionen gegen Serbien vorerst au Gatt) einen stärkeren Schutz der Wirtschaft nicht verschärfen (Generalsekretär - Für die Regierung kommt ein Aus- Ghali schließt Kampfeinsatz von stieg aus dem EWS nicht in Frage : Der UNO-Truppen nicht mehr aus / Musli- 3.3.93 (mercredi) Europäer Gonzalez gerät zu Hause mische Offensive in Ostbosnien) unter Druck LB : Le crédit belge à l'heure des LB : Maastricht perd un set à Londres Douze (Le Sénat vote ce mercredi le HB : Mit der höheren Mineralölsteuer (Première victoire des eurosceptiques projet de loi sur les établissements de ist es nicht getan : Probleme nicht en Grande-Bretagne. Le traité en crédit) gelöst retard de deux à six semaines)

10 FT: British government defeated over F : Milosevic cet après-midi à l'Ely- l'initiative européenne de croissance Maastricht amendment sée : Bosnie : la France joue les « bons est néanmoins espéré pour le 1l» avril) offices » (François Mitterrand veut FT : Spain may hold up European relancer le plan Vance-Owen. Reste à HB : EG/Finanzministcr beraten trade treaty savoir si l'homme fort de Belgrade en a neue Wachstumsinitiativen : Bonn F: GATT-CEE : Roland Dumas : la volonté et les moyens.) warnt vor weiteren Ausgabensteige- rungen « Pas d'arrangements morceau par FAZ : Das neue Pulverfaß (Serbien) morceau » (Les Douze n'ont pas voté HB : Europa/EG-Finanzminister hier sur le volet oléagineux du préac- HB : Rußlands Volkskongreß sucht beschließen Kapitalrichtlinie : Schritt cord CEE-USA. Mais ce n'est peut- die Konfrontation : Jelzins Dauerde- zum Binnenmarkt être que partie remise...) fensive HT : Delors to See Clinton In Attempt LB : Un G7 plus tôt que prévu ? (Mit- HB : Ein Gipfel für Jelzin ? to Cool Brewing Trade War terrand et Clinton vont en discuter ce mardi. Le président américain n'est pas L : Escroquerie : L'homme d'affaires LB : Le pacte allemand satisfait les très chaud...) arnaquait l'Albanie Douze (Une bonne nouvelle qui deride les ministres des Finances. En atten- M : Vote de défiance en Hesse 12.3.93 (vendredi) dant les projets de relance, qui sont annoncés pour le 19 avril) 10.3.93 (mercredi) LB : En 1994, l'Europe voterait en un bloc (Sauf la Grande-Bretagne, propo- M : Remis en ordre (Allemagne) LB : Karel Van Miert est monté en sent les députés européens) F : Taux d'intérêt : La Bundesbank se grade (Un titre de vice-président) LB : Slobodan Milosevic garde ses dis- prépare à défendre le franc (la signa- FT : Major must persevere tances à l'Elysée (Reçu fraîchement ture du pacte de solidarité va faciliter la baisse des taux en Allemagne. A point M : Un revers humiliant (Major) par François Mitterrand, le président serbe reste vague sur ses intentions. Le nommé pour aider le franc.) FT : European frustration at UK plan de paix est aussi discuté à Sara- F: La France appuie Eltsine (Attendu delays on Maastricht treaty jevo) aujourd'hui à Moscou, François Mit- L : Grande-Bretagne : John Major F : Le jeu serbe terrand se fera le porte-parole des accablé par Maastricht (La défection inquiétudes des pays du G7 face à la de 48 tories sur un amendement au SZ : EG machtlos gegenüber Stahl- crise politique dans laquelle se débat le traité de Maastricht, lundi soir, augure Subventionen (Mitgliedstaaten verkeh- chef du Kremlin.) un rude été pour le texte ... et le Pre- ren die Brüsseler Beihilfen-Kontrollen ins Gegenteil) LB : Commentaire : Prise de conscien- mier ministre.) ce tardive SZ : Hitlers Schatten verblaßt FT: Brussels aims to open competi- LB : Smog d'été : accord entre quatre tion in EC télécoms FAZ : Demontage in Moskau pays (Le Benelux et l'Allemagne vont HB : EG/Stellungnahme des Europa- mieux informer leur population) Parlaments zum Maastricht-Vertrag : 13.-15.3.93 Das Demokratiedefizit in der EG soll TV : Daten bei Smog werden ausge- möglichst schnell beseitigt werden (samedi, dimanche, lundi) tauscht (Benelux-Länder und Bundes- republik koordinieren ihre Umweltak- HB : EG/Die Handelspolitik bleibt FAZ : Keine neuen Wachstumsim- tivitäten) umstritten : Auch das Europaparla- pulse aus Brüssel (EG-Finanzmini- ment für mehr Protektionismus ster : Vereinigte Staaten für Initiative FAZ : In Luxemburg hilft auch die gewinnen) Lotterie den Erwerbslosen (Unterstüt- FT: Clinton and Mitterrand stress zung für Arbeitslose im internationa- Russia's need for aid : US and France M : Rompant les négociations sur l'ou- len Vergleich / Gezahlt wird zwischen seek G 7 talks verture des marchés publics : Washing- 20 und 90 Prozent) ton menace l'Europe de sanctions commerciales 11.3.93 (jeudi) 17.3.93 (mercredi) F : CEE : TVHD : Bruxelles clarifie la LB : Les taux belges un cran plus bas situation (Plus de monopole pour la LB : Prix agricoles 1993-94 : pas avant (La Banque nationale joue la détente) norme D2-Mac. Mais le « plan d'ac- deux mois (Le Commissaire européen tion » pour développer les écrans 16/9 à lAgriculture parle d'un progrès dans F : Monnaies : La troisième bataille du est plus que jamais d'actualité.) franc se dessine (Pour le moment, les la voie du contrôle des productions) gestionnaires se sont contentés de cou- LB : La solidarité retrouvée de jus- M : Reçu le 18 mars à Washington par vrir partiellement leurs avoirs en tesse en Allemagne (Après de longues le président des États-Unis : M. Delors francs.) négociations, Helmut Kohi et les Län- va demander à M. Clinton une clarifi- der concluent un pacte pour redresser cation de sa politique commerciale F: CEE : Quotas laitiers : pas de nou- l'ex-RDA) veau tour de vis (Bruxelles propose de HB : Die Diskussion um weitere EG- différer la baisse de 1 % des quotas lai- FAZ : Ein Pakt mit großen Risiken Wachstumsinitiativen : Eine Gratwan- tiers, prévue dans le cadre de la derung réforme de la PAC pour la campagne FAZ : Ohnmächtiger Jelzin 1993-94.) F: Marchés financiers : Le franc tou- 16.3.93 (mardi) jours fragile (En dépit de la signature FAZ : Mit Quoten ist dem Stahl nicht du pacte de solidarité allemand, le zu helfen F ; F : CEE : Initiative de croissance : franc est resté sous pression hier face TV : Stoppt Bonn den Kapital-Touris- entre espoir et démobilisation ... (Un au mark, dans l'attente de la réunion de mus" ? « paquet coordonné » des Douze sur la Bundesbank demain.)

11 F: Grande-Bretagne : Le budget bri- F : Allemagne : Taux d'intérêt : demi- FT: US and Europe tannique parie sur le retour de la crois- concession de la Bundesbank (La Ban- sance (Le chancelier de l'Echiquier, que centrale allemande desserre d'un LB : Les ministres ont rejeté le cocktail Norman Lamont, a présenté hier son petit cran sa politique monétaire.) de Jean-Luc Dehaene (Ils n'ont pas projet de budget, qui s'appuie sur une aimé son mélange d'impôts, d'indexa- reprise graduelle de l'activité au F : Déception sur les marchés français tion et de privatisations. Il cherchera rythme de 1,25 % dès cette année.) (Parmi tous les pays voisins de l'Alle- une nouvelle recette) magne, c'est en France que la décision FT : The choice over Russia de la « Buba » a été la moins appréciée. FT : Helping Russia to decide Le franc était attaqué hier soir.) M : Aider la Russie mais comment ? TV: Sauberes Wasser durch EG-Gel- FAZ : Frankfurter Geste der (Besichtigung der deutsch-luxem- burgischen Kläranlagen bei Moersdorf 18.3.93Geudi) HB : Der Zentralbankrat lockert er- - InterReg zahlt) neut die Zinszügel : Phantasie gewahrt F: Jacques Delors reçu aujourd'hui à la Maison-Blanche : L'Europe à la LB : La Bundesbank a donné du mou 23.3.93 (mardi) traîne (Sur fond de brouille transatlan- avec prudence et parcimonie (Plu- tique, c'est un président de la Commis- sieurs pays, dont la Belgique, ont suivi F : Le message (France, élections) sion européenne affaibli qu'accueille la baisse des taux allemands. Les mar- FT: Storms ahead in France aujourd'hui Bill Clinton.) chés sont restés déçus) SZ : Das Ende eines Traums M : Sur fond de récession et de mon- LB : La Buba honore les efforts politi- tée du chômage : la coopération euro- ques (La récession et les élections fran- FT : EC near pact on checking emis- péenne à l'épreuve çaises ont fait le reste) sions LB : Prix agricoles 93-94 en avril peut- FT: Bundesbank's slow tease FT : Why Europe's hands are tied (The être ! (Des progrès vers un accord sur Commission is taking a back seat at a le protocole d'accord de Washing- F: Les grands dossiers du commerce time of political and economic crisis) ton ?) mondial : Jacques Delors accuse les pays du G-7 d'immobilisme face à la F : CEE-Etats-Unis : la guerre d'usure LB : Léo Tindemans plaide pour l'axe crise (Le président de la Commission (Washington profite du blocage des Paris-Bonn (Le seul remède, selon lui, européenne s'est entretenu hier avec négociations du Gatt pour placer ses à la crise qui sévit à l'intérieur de la Bill Clinton pour tenter de calmer le pions.) CEE) jeu entre l'Europe et les États-Unis.) LB : Commentaire : Doit-il s'accro- F : Le conseil de la Banque centrale LB : Clinton veut-il vraiment éviter la cher ? allemande : Bonn attend un signal de la « guerre » ? (C'est ce qu'il prétend, FAZ : Von der „Mczzogiorno-Bank" Bundesbank (Revendications sala- notamment à Jacques Delors, venu à sa riales à l'Est, inflation à l'Ouest, aggra- zur feinsten Adresse in Luxemburg rencontre. Mais les faits ne plaident (Ernst-Günther Bröder hat die EIB zu vation du déficit fédéral : la « Buba » pas en sa faveur) ne manque pourtant pas d'arguments einer der ersten internationalen Ban- pour différer une nouvelle baisse des FT: Delors slates G7 summit « cir- ken gemacht) taux.) cus » F.'Russie: Le G7 se mobilise pour sauver Eltsine (Les Occidentaux se SZ : Das Thema des Tages : Paris war- SZ: Dänischer Ministerpräsident in tet auf ein Zinssignal disent prêts à accélérer le processus Bonn : EG noch in diesem Jahr erwei- d'aide à la Russie pour conforter le LB : Le pacte de solidarité au crible de tern (Rasmussen und Kohl für die Auf- président russe d'ici au référendum du la Buba (Conclu trois ans trop tard aux nahme vier weiterer Länder) 25 avril.) dépens des contribuables, ce pacte F : Coopération : Le Japon invite le M : Le pari russe de l'Occident alourdit aussi l'endettement public de G-7 à un pré-sommet à Tokyo (Sous la l'Allemagne) pression, Tokyo accepte de discuter de FT: Betting on the Budget l'aide à la Russie au mois d'avril. Mais 24.3.93 (mercredi) au niveau ministériel seulement.) LB : Course contre la montre pour M. LB : Dehaene trébuche, ou tombe, sur Eltsine et ses amis (L'aide occidentale F: Paris réaffirme l'urgence d'un som- l'index risque de venir trop tard alors que se met pour aider la Russie (Deux thèmes dessine déjà une nouvelle politique principaux retenus pour la prochaine LB : Commentaire : Les dangers de la étrangère russe) réunion du G-7 sur la Russie : la rené- gociation de la dette et la création d'un F: Audiovisuel : Astra IC : déjà cinq fonds de stabilisation du rouble, de 5 à F : La censure (France, élections) programmes (A plus de six semaines 10 milliards de dollars.) LB : La « taxe-énergie » européenne de son lancement par Ariane, près d'un casse : « l'éco-audit » passe (Tout le tiers des répéteurs du troisième engin monde ne semble pas résolu à payer le de la société européenne des satellites 20.-22.3.93 prix d'une réduction des émissions de est déjà loué.) (samedi, dimanche, lundi) CO2. L'interdiction totale d'exporter les déchets attendra) 19.3.93 (vendredi) F: Comme la foudre (Elections France) HB : EG-Klimaschutzpolitik am Schei- deweg : Zerstrittene Vorreiter F: Monnaies : La baisse des taux alle- L : Licenciement pour cause de chô- mands ne convainc pas les marchés mage F : Finances publiques : La dette de (La Bundesbank a abaissé hier d'un l'Etat et le déficit budgétaire s'envolent demi point son taux de l'escompte. M : Les États-Unis sursoient à l'appli- (La dette publique a augmenté de 13 % Insuffisant pour diminuer la pression cation de certaines sanctions commer- en 1992, atteignant 2106 milliards de sur le franc, toujours attaqué.) ciales contre la CEE francs. La situation des finances publi-

112 ques exige une véritable mise à plat, tefeuilles révèle aussi un goût irrévé- F: Edouard Balladur l'inclassable reconnaît-on à Bercy.) rencieux ... pour les placements dis- crets à l'étranger) FT: Delors is victor in Socialist defeat HB: Chasbulatow kann die Marktwirt- schaft nicht stoppen : Kein Weg zurück LB : La présidence belge déjà bien FAZ : Frankreich regieren avancée (Mais l'argent fait défaut : on vendra, par exemple, des pièces d'or) LB : Une création royale pour sortir 25.3.93Geudi) de la crise (Jean-Luc Dehaene. média- LB : A trois mois de la présidence (Les teur, va tenter de sauver Jean-Luc F : CEE : Feu vert de Bruxelles à la préparations vont bon train. Les Dehaene, Premier ministre. Une pre- Norvège (La Commission européenne Affaires étrangères se renforcent) mière) a rendu, hier, un avis favorable à sa demande d'adhésion. Début des négo- HB : Frankreich / Konservative for- LB : Réflexion faite : Et quoi. l'Eu- ciations le 5 avril.) dern neue EG-Agrarreform — Kritik an rope ? Gatt-Runde : Die Pariser Wahlsieger HB : Die EG-Kommission empfiehlt wollen einen schärferen handelspoliti- LB : Commentaire : Maastricht : la den Beitritt Norwegens zur Gemein- schen Kurs halten force tranquille schaft : Eine Zäsur in der Erweite- rungspolitik SZ : « Ami don't go home ! » (Der LB : Et si les Danois récidivaient ? Kanzler kann Clinton mit der wach- (Les partisans du traité de Maastricht LB : Commentaire : La roulette russe senden Amerika-Begeisterung der sont en recul à moins de deux mois du LB : Une crise à dimension euro- Deutschen erfreuen) second référendum) péenne (Belgique) S : Le secret bancaire luxembourgeois HB : EG-USA / Washington setzt die M : Crise ouverte en Belgique réduit mais renforcé : Lux. : discr. assu- Handelssanktionen noch für weitere rée, narcos s'abst. vier Wochen aus : Kantor verlangt völ- FT : Unrest on the Belgian front W : Verärgert wegen Ausschüttung ligen Marktzugang im öffentlichen LB : Le Luxembourg a cédé sur le (Investmentsparer wollen in Luxem- Beschaffungswesen secret bancaire (« A titre exception- burg Bargeld sehen) nel », l'identité du client pourra être HB : ARBED / Luxemburgs größtes dévoilée à la Justice. Seul l'argent de la W : Bankgeheimnis zählt mehr als die Unternehmen schließt mit Verlust : drogue est visé) Werbung (Anzeigen sind keine Auffor- Europäische Stahlkrise schlägt auf derung zur Steuerhinterziehung. Keine Ergebnis durch F : Finances : Le secret bancaire Rechtshilfe für Finanzämter) écorné au Luxembourg (Le pays vient, TV: TV : Steuern an Luxemburg quatre ans après son adoption, de se (Deutsche Grenzarbeitnehmer gegen mettre en conformité avec la directive 27.-29.3.93 Brüsseler Pläne) européenne de lutte contre le blanchi- (samedi, dimanche, lundi) ment de l'argent de la drogue.) 31.3.93 (mercredi) FAZ : Die Deutsche Bank erzielt in F: L'étincelle de la confiance (France, élections) Luxemburg ein Rekordergebnis (Ex- F : Le gouvernement (France) trem lebhaftes Privatkundengeschäft / L : La grève des électeurs de gauche Weiss : « Wir leisten keine Beihilfe zur F: Etonnez-nous ... Steuerhinterziehung ») LB : Commentaire : Le pourquoi et le comment F : L'Europe en panne : La CEE « au SZ : Luxemburg gewinnt an Attraktivi- milieu du gué...» (Aux premières tät (Als Finanzplatz an zweiter Stelle SZ : Ein Signal von Brüssel nach Mos- heures de la cohabitation à Paris, hinter London eingestuft) kau (Bis zum EG-Gipfel im Juni soll l'euro-député Jean-Louis Bourlanges ein Freihandelsabkommen mit Ruß- (UDF) dénonce « l'inertie politique » SZ : Lux-Fonds nach Vermögen in der land ausgehandelt werden) Spitzenposition de la Communauté.) HB : Clintons und Kohls Verantwor- M: L'impératif européen 26.3.93 (vendredi) tung für das Gatt : Gemeinsame Auf- gabe L : Editorial : Le choix de l'Europe F: Le premier ministre démission- SZ : Die neue Achse Kohl-Clinton naire : Belgique : le roi arbitre la crise LB : Europe : vaches maigres pour les (Le gouvernement Dehaene, démis- VV : Der Kommentar : Unfähig zum agriculteurs (Pour la plupart en tout sionnaire, pourrait néanmoins rester Kompromiß (Rußland) cas, car dans certains pays de la Com- en place pour assurer la réforme de munauté leur situation se serait amé- l'Etat.) HB : Waigels Kampfansage an die liorée) Steuerhinterzieher : Warten auf LB : Le pays attend toujours une ini- Europa ? SZ : Gefahr eines Handelskonflikts tiative du Roi (Le Souverain poursuit zwischen der EG und den USA ist ses consultations. La crise pourrait kaum gebannt (Kantor sieht sich déboucher sur des changements au 30.3.93 (mardi) außerstande beim Thema Stahldum- sein du gouvernement) ping flexibel zu verhandeln) F: Mitterrand nomme Balladur (Le LB : Patrimoine du Belge, de brique et président souhaite qu'il constitue « une LB : Commentaire : Un budget du de dette (L'examen attentif de nos por- équipe gouvernementale solide ».) troisième type

113 AVRIL 1993

1.4.93 (jeudi) HB : Das Nordatlantische Bündnis in ple dans la forme, mais ferme sur le einer neuen Rolle : Heiße Bewäh- fond.) LB : Willy De Clercq provoque un rungsprobe tollé à la salle de presse de la Com- SZ : EG pokert weiter im Handelskon- mission (Son rapport sur la politique LB : M. Major recourra-t-il aussi à un flikt mit USA (Brüssel darf sein Ange- d'information à la CEE passe à la referendum ? (La ratification de Maas- bot nicht aufrechterhalten / Freihan- moulinettc des journalistes. Il voudrait tricht pourrait se faire ainsi dans le but dels-Perspektive für Rußland) plus de « bonnes nouvelles ») d'éviter la scission du parti conserva- teur) FT : Oslo begins high-stakes game F: Politique économique : Le gouver- with EC nement délivre ses premiers signaux FT: Pinheira champions EC openness LB : L'Europe a donné, plus que les (Les marchés, les entrepreneurs et HT: Clinton on Russia : An Invest- USA l'opinion publique attendent des ment in Good Sense mesures rapides, concrètes et effi- F : Clinton-Eltsine : Embrassades caces.) HB : Das Gipfeltreffen in Vancouver : SZ : Care-Paket für Boris Zur Dekoration SZ : Nach allen Seiten im Gleichge- wicht (Der neue französische Premier SZ : Ist Jelzin durch westliche Hilfe zu 7.4.93. (mercredi) hat ein Kabinett aus kompetenten Poli- retten ? (Seine Gegner begleiten das tikern zusammengestellt) Gipfeltreffen mit radikalen Warnun- SZ : Belgien sieht Chancen für eine gen) F: Commerce international: Gatt: EG-Quellensteuer Baptême du feu dès lundi pour Juppé F : Gauche, année zéro (France) TV: Ungetrübtes Verhältnis (Besuch (Mais pour ne pas embarrasser le nou- Kinkels in Luxemburg) veau ministre français, les Douze ne voteront pas sur le pré-accord oléagi- 6.4.93. (mardi) FT : Danes to press for EC law on neux.) works councils LB : Les Douze menacent clairement LB : Commentaire : Les illusions per- la Serbie (Nouvelle escalade dans la FT : Wanted : new life for single mar- dues (Belgique) pression internationale, lundi à ket HB : Italiens Krise erfordert breiteren Luxembourg) LB : Réflexion faite : Assainir ? (Bel- politischen Konsens : Ein neuer Ver- LB : L'UEO lance une opération de gique, budget) such police sur le Danube F: Monnaie: La Banque de France FT: G7's Russian gamble FT : WELT to send patrol boats to river récupère ses réserves (La confiance Danube blockade : Owen calls for dans le franc revient et devrait permet- added pressure on Bosnian Serbs tre la nécessaire baisse des taux d'inté- 2.4.93. (vendredi) rêt.) FAZ : WEU will Serbien-Blockade LB : Faut-il encore craindre de nou- durchsetzen (Patrouillenboote auf die veaux impôts ? (Tout dépendra de la Donau / Unterstützung der Anrainer) 8.4.93. (jeudi) longueur de la crise et de la volonté européenne de taxer davantage les TV: Der TV kommentiert : Jetzt auch LB : La Belgique avance le pion du revenus du capital) WEU-Embargo précompte (Mais la partie n'est pas encore gagnée : le Luxembourg dit F: Automobile : Accord CEE-Japon FAZ : Auch die Europäische Gemein- sur les exportations nippones (Les « non, sauf si ... ». Difficile débat euro- schaft will Rußland helfen (Partner- péen en vue) constructeurs japonais ont accepté de schafts- und Kooperationsverträge réduire de 9.4 % leurs exportations en angeboten) LB : Un débat qui sera long et mouve- Europe en 1993. Mais l'organisation menté des constructeurs européens n'est pas F : Main tendue à la Russie : La CEE satisfaite.) promet le libre-échange (Mandat élargi LB : Ce précompte de 15 pc qui fait de la Commission pour un accord de rêver (Le gouvernement imagine déjà FT: Maastricht and beyond (Den- partenariat commercial.) une retenue européenne. Contre mark's prime minister outlines his quoi ?) goals) FT: EC ready for talks on lower trade barriers FAZ: Kommt die einheitliche EG- HB : Sicherheitsrat will Bosnien-Flug- Quellensteuer ? (Vorstoß von Belgien verbot durchsetzen : Im Sinne der Ser- FT : New French ministers want to und Deutschland / Luxemburg wehrt ben reopen EC-US farm pact sich) HB : Clinton startet zum Vancouver- HB : EG/Die Zwölf pochen auf Zusa- FAZ : Pariser Zinssenkung als Ver- Gipfel mit Jelzin : Eine schwierige gen Washingtons für einen besseren trauensbeweis erwartet (Politik und Route Marktzugang : Kinkel sieht vor einem Devisenmarkt haben den harten Franc Handelskrieg noch Spielraum für Ver- angenommen / Regierungserklärung) 3.-5.4.93. handlungen (samedi, dimanche, lundi) F : CEE : Juppé : « Le dossier Gatt a 9.4.93 (vendredi) mal évolué » (Pour son premier LB : Réflexion faite : L'Eurocorps : la Conseil communautaire, le chef de la LB : Le budget est bouclé : il suffit de chance d'un catalyseur diplomatie française s'est montré sou- payer (Un impôt sur l'impôt de 3 pc.

114 Une franchise médicale. Les sociétés HB : ECE / Kritik am deutschen Soli- Club de Paris.) Aide à la Russie : 43 surveillées. Des chômeurs moins bien darpakt : Der Europa-Optimismus ist milliards de dollars en trompe-l'œu payés) seit Maastricht verflogen (Le Groupe dos Sept vient d'augmen- ter de 80 % son aide à la Russie, Mais LB : Revenus du capital aussi à la LB : La Berd est accusée de vivre Européens et Japonais supportent mal caisse ! luxueusement (Elle a dépensé deux les dernières initiatives américaines, fois plus que ce qu'elle a prêté) LB : Commentaire : Du souffle, SVP ! notamment la creation dun tonds de LB : Commentaire : Une idée chance- privatisation.) L : Rupture, vous avez dit rupture ? lante de l'Europe (Edouard Balladur a beau parler de LB : La Berd hérisse pas mal de « renouveau », de « réforme » ou de L : Editorial : Terra incognita (Russie) monde (Norman Lamont lui reclame « rupture », sa méthode, fondée sur le des comptes. Theo Waigel va question- dialogue, la négociation et la coopéra- LB : Boutros-Ghali reçu à Bruxelles ner Jacques Attali et Philippe Maystadt tion, vise avant tout au consensus.) fin avril (II sera l'hôte des Souverains, tempête) de l'UCL et des Conférences catholi- L ." Editorial : L'exemple au pouvoir ques) F: Est : Berd : la polémique s'amplifie (La banque el son président se justi- L : L'orthodoxie européenne mainte- HT: German Savers Line Up in Lux- fient face aux attaques britanniques.) nue (Le Premier ministre, qui entend embourg poursuivre la construction communau- FT : UK currency support plan sel for taire, a lancé l'idée d'une conférence HB : ARBED S.A. / Luxemburgs veto internationale pour la stabilité en Stahlunternehmen arbeitet mit Staat Europe.) und Gewerkschaften ein Restrukturic- FAZ : Start mit Hindernissen (Hun- rungsprogramm aus : Keine Entlassun- dert Tage Binnenmarkt) HT: Bonn Gets Go-Ahead From High gen und Lohnkürzungen Court for Bosnia Combat Role TV: Weiter in Luxemburg ! (Grenz- 17.-19.4.93. gänger gegen Änderung der Besteue- (samedi, dimanche, lundi) 10.-13.4.93 (samedi, rung) dimanche, lundi, mardi) FAZ : EG-Finanzminister schnüren 15.4.93.Qeudi) Konjunkturpaket (Volumen von 70 HB : Das Programm des neuen franzö- Milliarden DM geplant/Treffen mit sischen Premiers : Priorität für die EG LB : Les pays de l'Est demandent l'ou- Efta-Kollegen) verture des marchés (Sans résultats FT : Bankers say ERM reform not FT : Storms in ERM leave some cur- concrets à l'Ouest. Suite au Sommet de rencies adrift needed Copenhague au mois de juin) FT: Hurry up, Mr Schlesinger HB : Trotz fehlender Alternativen ver- HT: EBRD Directors Consider a Bid To Curb Attali SZ : Ohne einen starken Franc keine liert Osteuropa den Glauben an die starke D-Mark (Der französische Pre- EG : Große Kluft zwischen Wort und SZ : „Wir sind nicht hart, aber anders" mier Balladur verweigert der Zentral- Tat (Vor GATT-Rundc verschärft Clinton bank die Unabhängigkeit) FT: Doubts about the EBRD den Ton gegenüber Brüssel) HT: In EC, a Crisis of Economic HB : Währungsunion / Endgültige FT: Obituary : Turgut Ozal : Refor- Faith Entscheidung wird erst für Ende dieses mer who built on Atatürk's legacy FAZ : Wachsende Sorgen über eine Jahres erwartet : Frankfurt rechnet sich LB : Clinton : la balle chez les Euro- Festung Europa (Fronten im innereu- gute Chancen als Sitz der Europäi- péens ropäischen Handelsstreit verhärtet / schen Zentralbank aus Es geht um mehr als nur um Plüschbä- L : La raison du plus fort (Yougosla- F: Crédit: Le taux de base descend vie) ren) d'une marche (Tous les grands réseaux FAZ : „Europäische Notenbank muß ont annoncé hier une baisse d'un quart F: Les puissances à l'heure du choix nach Frankfurt" de point de leur taux de base, ramené à (Les Occidentaux et, au premier rang, 9,75 %. Plus important pour les entre- les Européens sont à un carrefour qui W : Der zweite Ansturm auf die prises : les taux de marché ont pour- ne leur permet plus d'éluder le pro- Bastion Luxemburg suivi hier leur décrue.) blème.) SZ : Niederländische Banken werben HT: U.S. Plea for Russia Fails to Stir SZ : Scheinaktivität hilft Bosniern um deutsche Zinskupon-Touristen (In Allies (The G-7, Warned of Major Set- nicht grenznahen Zweigstellen werden Zins- back If Yeltsin Loses, Balks Over More erträge ohne Abschlagsteuer ausge- Aid) zahlt) 20.4.93. (mardi) SZ : Kein Rettungsanker für Rußland (Das innere Chaos läßt sich nicht F: Initiative européenne de crois- 14.4.93. (mercredi) durch Auslandshilfc überwinden) sance : 35 milliards d'écus sur la table (Les Douze vont coordonner leur F.- Conjoncture : La baisse des taux action de relance économique avec enclenchée (La fermeté du franc a per- 16.4.93. (vendredi) l'AELE.) mis à la Banque de France d'abaisser de 12 à 10 % son taux de prise en pen- F: Les suites de la réunion du G7 à HB : EG/Erste gemeinsame Konjunk- sion. La Bourse a salué le geste, Tokyo : Dette : Moscou peut rembour- turberatung mil der Efta : Positive Zwi- gagnant 1,57 %.) ser estiment les banquiers français schenbilanz der Wachstumsinitiative (L'Association française des banques FT : Bank of France faces battle to s'insurge contre les modalités de FAZ : Die EG listet der Efta ihre Kon- keep its powers rééchelonnement accordées par le junkturmaßnahmen auf („Konzertierte

115 Aktion" für ein inflationsfreies LB : La Banque nationale entièrement F : Coopération : Kohl-Balladur : le Wachstum / Erste gemeinsame Sitzung libérée (Son indépendance, déjà large- front commun (Les deux chefs de gou- der europäischen Finanzminister) ment consommée, est officielle main- vernement confirment leur volonté de tenant que la loi est passée au Moni- renforcer la coopération franco-alle- F : Conjoncture : La Banque de teur) mande, mais les positions restent France abaisse ses deux taux directeurs divergentes sur le GATT.) (Le principal taux d'intervention sur le M : Un premier pas (Italie) marché monétaire se retrouve à son FAZ : Kohl und Balladur bekennen niveau de l'automne 1989. Le franc sich zu gemeinsamem Handeln für résiste parfaitement à cette désesca- 22.4.93 (jeudi) Europa („Nuancen" bei manchen The- lade du loyer de l'argent.) men / Die erste Auslandsreise des LB : La Wallonie poursuit ses visites neuen französischen Premiermini- M: La Bundesbank modèle et anti- de bon voisinage (Après Bonn et Paris, sters) modèle Guy Spitaels reçu à Luxembourg où Luc Van den Brande est attendu) FT; Brussels turns up heat on Bundes- 24.-26.4.93 bank M : La visite à Bonn du premier minis- tre : Le GATT et la monnaie au centre (samedi, dimanche, lundi) FT: EBRD to tighten budget process des entretiens entre Edouard Balladur LB : Bosnie : la CEE tergiverse sur un et Helmut Kohi FT: Danes suffer attack of nerves engagement armé (Les Européens (Hilary Barnes on the Maastricht ref- FT : ERM remains on trial n'oublient pas que 400 000 nazis erendum countdown) s'étaient cassé les dents sur les Yougos- FAZ : EG-Diskussion über das Wäh- laves) F ; Echanges : Avertissement de rungssystem (Fachleute empfehlen keine Regeländerung / Weitgehender FT : EC backs tougher sanctions l'OCDE contre le protectionnisme (Le against Serbs to end fighting secrétaire général de l'Organisation de Konsens) coopération et développement écono- F : Ex-Yougoslavie : Double inca- mique, Jean-Claude Paye, lance une HB : Die letzte Frist im Handelsstreit pacité mise en garde contre la poussée mit der EG : Brutal und zäh actuelle du protectionnisme.) HT: EC Faces Difficult Agriculture HB : Europäische Gemeinschaft / Jac- Talks ques Delors mit Entwicklung unzufrie- F; Londres: les sanctions d'abord den : „Japans Konzerne kooperieren — M : Les Danois face à Maastricht II (John Major reste hostile à une inter- in der ÉG kocht jeder seine eigene vention armée contre les Serbes. Mal- Suppe" FT : Pressure on Attali mounts on eve gré les éclats de Lady Thatcher et de of EBRD annual meeting Lord Owen.) 23.4.93 (vendredi) LB : Commentaire : Surtout, ne pas F : Paris dénonce clairement la Serbie aller plus loin ! (Le gouvernement Balladur veut rom- HB : Organisierte Kriminalität / Koa- FT: Yeltsin heads for qualified win in pre avec la logique qui voyait l'ONU litionsentwurf zur Gewinnaufspürung : Russian referendum entériner sans rien faire l'expansion- SPD für schärferes Geldwäschegesetz nisme serbe.) FAZ : Eheleute sollen ihren Geburts- 27.4.93 (mardi) namen behalten dürfen (Entwurf zu 21.4.93 (mercredi) neuem Namensgesetz) / Auch rück- LB : Les PME, une priorité pour la wirkende Namenswechsel sollen mög- Berd (L'assemblée de la banque a sur- HB : Steuerharmonisierung / Für den lich sein) tout porté sur les défis à relever à l'Est) Binnenmarkt ist eine einheitliche Unternehmensbesteuerung längst F: Assemblée nationale : L'Europe F: Pays de l'Est : Les nouvelles mis- überfällig : EG-Finanzminister erzie- sous contrôle parlementaire (Philippe sions de la Berd (La Banque pour l'Est len wieder keine Einigung Séguin a fait adopter une réforme per- pourrait très prochainement modifier mettant d'examiner « systématique- ses contraintes de prêts au secteur HB : EG-Zentralbanken / Schritte zur ment » les actes communautaires.) privé, aux PME en particulier.) Autonomie stärken Glaubwürdigkeit der Geldpolitik : Europäisches Wäh- SZ : Überraschend senkt die Bundes- FT: Attali pledge on change at EBRD rungssystem bleibt für alle Länder der bank erneut den Diskont- und Lom- FT : Attali under severe attack from Gemeinschaft vorteilhaft bardsatz (Aber nur ein Trippelschritt / countries that created EBRD Frankfurt überweist 13,1 Milliarden HB : Hannover Messe / Weizsäcker : DM an die Bundeskasse) LB : Un gel des prix qui risque fort Kein Grund zur Wehleidigkeit : Delors d'entraîner une réduction des revenus für raschere Fortschritte in der politi- HB : Europäische Bank für Wieder- des agriculteurs (Une mauvaise affaire schen Kooperation Europas aufbau und Entwicklung / Verständnis pour les exploitants belges qui auront à für die Anlaufkosten des Instituts, das pâtir à la fois des effets d'une monnaie LB : La Berd se veut plus transparente zur richtigen Zeit kam : Konsens über forte et des difficultés budgétaires de (Jacques Attali soutient « sans die wichtigen Aufgaben des Instituts notre pays) réserves » un dispositif de contrôle) steht in London im Vordergrund F: Agriculture : Baptême du feu euro- F: Politique monétaire: Banque de FAZ : Attali gibt Fehler in der Ausga- péen pour Jean Puech (Le marathon France : la réforme sur les rails benpolitik zu (Auftakt der Jahresver- sur le «paquet-prix» 1993-1994 a sammlung der Osteuropabank / commencé, hier, à Bruxelles. Avec le F: Échanges: Brittan-Kantor : Schwierigkeiten in der Bank) l'épreuve de force (Les deux négocia- Gatt en toile de fond.) teurs tentent une nouvelle fois d'éviter W : Ein historischer Tag für die Nato W : EG-Gelder auf Abwegen (Länder une rupture qui ne profiterait ni à l'Eu- (Bonn und Washington stellen gemein- unterschiedlich wachsam — Einladung rope ni aux États-Unis.) same Korps in Dienst) zum Mißbrauch)

116 HT: IMF Sees Danger Of Economic dient les possibilités d'une interven- W: EG-Agrarminister weiter uneins Backsliding tion) (Kommissar Steichen warnt vor ..Chaos" — Neuverhandlung im Mai) HB : Europa / IWF-Kritik an der Fis- LB : Arbed confirme son plan de crise kalpolitik — Mit Zinssenkungen gegen (Le groupe subit la conjoncture et Abwertungsdruck : Luxemburg erfüllt guette toujours un partenaire) 30.4.93. (vendredi) als einziges Land alle Kriterien des Maastricht-Vertrages HB: ARBED SA / "Intelligente" FT : New Community presidency to Reduzierung der Kapazitäten : In drei curb televised ministerial sessions : FT: Bosnia : no easy options Schritten sollen die Stahlpreise erhöht Belgium seeks orthodox EC werden FAZ : Wenig und spät FAZ : Arbed will bis zu 15 Prozent LB : La Belgique se met au centre de M : Clarification (Russie) l'Europe (Pleins feux sur le logo de la höhere Preise (Umstellung auf Elek- présidence. Une partie de chaises troofen / Neuer Großaktionär musicales pour présider les conseils 28.4.93. (mercredi) gesucht) des ministres) L : Impasse à Luxembourg sur les 29.4.93. (jeudi) FAZ : Lauter neue Außenminister aménagements de la Pac (Ausgerechnet in schwieriger Zeit viele LB : Varsovie poursuit son opération personelle Veränderungen in der SZ : EG-Agrarrat verschiebt Preisbe- Europäischen Gemeinschaft) schluß (Borcherts Forderungen zur de séduction sur la CEE (M. Walesa a Reform beherrschen die Debatte) reçu le grand-duc Jean de Luxembourg LB : Schengen. Paris pas prêt du tout qui a été sensible aux arguments de son (La libre circulation des personnes LB : Les finances européennes filou- hôte) n'est vraiment pas pour demain) tées de dix milliards de francs en 1992 ... (C'est le montant des fraudes LB : Karel Van Miert suspend une F : La baisse des taux directeurs se démasquées, mais tout le monde s'ac- aide à l'acier allemand (En pleine res- poursuit (Pour la quatrième fois en corde pour reconnaître que ce n'est tructuration européenne. Bonn voulait quinze jours, la Banque de France a sans doute là que la partie visible de injecter 40 milliards à Eisenhütten- réduit hier ses taux directeurs. Mais les l'iceberg) stadt, cité modèle de l'ex-RDA) milieux financiers redoutent que les prochaines mesures destinées à ren- M : Danemark : à trois semaines du SZ : Brüssel lehnt das Treuhand-Kon- zept für die Sanierung von EKO-Stahl flouer les comptes sociaux aggravent la référendum sur Maastricht : Pour les récession.) partisans du « oui », la partie est bien ab (Beihilfen zu hoch / EG-Kommis- engagée sion verlangt Alternativ-Konzept mit HB : Camdessus' Vorschlag zur Schaf- privaten Investoren) fung von Sonderzichungsrechten und FT : Attali pressed to get on with main LB : Finances européennes en régime Verteilung neuer Liquidität stößt auf task (The EBRD's board want focus Widerstand der großen Industrielän- fixed on helping ex-communist states) forcé en 1994 (La Communauté risque d'entrer dans une période de vaches der : Chef des Weltwährungsfonds ist SZ : Attali will die Europa-Bank maigres au vu de son avant-projet de wieder auf steinigem Weg umstrukturieren (Dezentrale Organi- budget) SZ : Der Frieden läßt sich nicht her- sation soll Effizienz verbessern / Fort- beibomben (Eine westliche Militärin- schritte bei Mittelstandsbanken) LB : Téléphone : fin du monopole en 1998 (C'est la proposition de la Com- tervention in Bosnien kann jedoch das LB : Commentaire : Bosnie : la mort mission, après six mois de consulta- einseitige Morden beenden) tions) d'un plan Z : Der Westen berät über Luftein- LB : Dans le collimateur de l'Otan, la FT': Bundesbank trumpets its sätze gegen die Serben : Im Sog des Bosnie (Les chefs d'état-major étu- approach to Emu Balkans

117 Sommaire La visite d'Etat de Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse Modernisation des centrales hydro-éleclriques privées en Pologne 3 Visite à Luxembourg de M. Mircea Tomus 48 L'état de la nation 7 Le ministre de l'Education nationale à Lisbonne 41 Jeunesse: réunions à Luxembourg 22 Nouveau pont routier à Clervaux Visite à Luxembourg de S.E.Mgr. Giovanni Morctti, Nonce apostolique ... 22 Réunion des Ministres de la Défense BENELUX Portrait des régions Saar-Lor-Lux-Trèves/Palatinat Occidental 23 Mission de prospection économique au Japon et en Corée du Sud Salon de Printemps 93 23 «Pays clément dans la fureur des vagues» Arbeitsbesuch des dänischen Premierministers 23 Visite de travail à Luxembourg de M. Guy Spitaels Le Conseil des CE. réitère son appui au plan Vancc-Owcn 24 Le conseil d'Administration du C.O.S.L. chez le Grand-Duc Le Ministre des Affaires étrangères croate à Luxembourg 24 Entrevue Srivener-Junckcr 511 Inauguration de l'église restaurée de Koerich 25 Jacques Santer zu Besuch auf der Hannover Messe 1993 511 « Le Grand-Duché de Luxembourg et la constitution européenne» 26 «Les Parcs du 3e Age» 511 Les nouveaux défis de l'Europe communautaire 26 Plénière de la Commission consultative nationale d'éthique 5l| M.SantcrauprèsdelaBERD 30 Réunion ministérielle CEE-Groupe de Rio (Discours de M. Poos) . Echange de vues sur la dimension «Europe des régions» 31 Inauguration de la nouvelle tour de contrôle à l'aéroport de «Quadripartite» de l'Environnement à Luxembourg 31 Luxembourg-Findel Mission économique en Thaïlande 32 Assemblée annuelle de la BERD (Discours de M. Santer) .... Conseil CE. «Transports»» à Bruxelles 32 Plan d'études de l'éducation différenciée .' M. Martinez en visite à Luxembourg 32 Journée Boursière 1993 (Discours de M. Santer) Prix Joseph Bech 1993 à Lord Howe 33 Madame Wu Yi à Luxembourg Groupe Schengen: Pourparlers avec l'Autriche, la Finlande et la Suéde . ... 35 Goodyear: Départ de MM. Daleiden et Schneider Le Couple héritier visite l'école Esch/Wobrecken 35 Conseils des CE à Luxembourg La politique industrielle des Communautés Européennes . 35 Salaire .social minimum à partir du 1er mai 1993 Réformes dans la lustice 36 Abwasserklänverk Mompach/Tricr Land 36 NOTES DOCUMENTAIRES Plantation d'arbres à Rambroueh en présence du Grand-Duc 36 Conjoncture La politique hospitalière, psychiatrique et geriatrique du Gouvernement ... 37 Emploi Conseil CE. de l'Environnement à Bruxelles 38 ARBED Visite danoise chez M. Juncker 38 Energie Assermcntation du nouveau bourgmestre de la commune de Marner 38 Visite à Luxembourg de M. Saith 38 SNC1 Le Premier Minisire du Cap Vert à Luxembourg 39 Logement Le Maréchal Vincent à Luxembourg 39 Travaux publics Hautes distinctions pour M. Broder 4Ü Culture L'évêque du Soudan à Luxembourg 40 Agriculture Inauguration du nouveau siège de la Chambre des Métiers 40 Viticulture M. Jacques F. Poos au Conseil de l'OTAN 41 Enseignement 80 • Harvard Model Congress Europe» 41 Environnement 83 Le Secrétaire d'Etat aux Finances autrichien à Luxembourg 42 Transports 85 Départ du 3e contingent de la FORPRONU 42 Recensement Scheck für slowenisches Blindenheim 42 Affaires étrangères 88 "ech?AIDS?" 42 Force publique 89 40e anniversaire de la première Session du Comité Consultatif CECA (Discours Finances 91 de M. Sanier) 43 Industrie , 92 52 jeunes avocats prêtent serment 44 Jeunesse , 94 M. Robin Gray à Luxembourg 44 Tourisme , 96 Le Dr. Peter Fuchs à Luxembourg 45 Sports 97 M. Klaus Kinkel chez M. Jacques F. Poos 46 Echos de presse de l'étranger ',',[ 100 Résultats des travaux de la tripartite sidérurgique du 7 avril 1993 46 Revue de presse internationale (Mars-Avril 1993) 109

Photo couverture: Pendant la cérémonie d'accueil devant le Palais Belvedere à Varsovie: Leurs A liesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse et le Président de la République de Pologne, Monsieur Lech Walesa et Madame * Le contenu reproduit tes informations valables à la date de la clôture de rédaction. Il n'est pas tenu compte de possibles modifications ultérieures.