La Société Civile Se Réapproprie La Soummam P.2/3
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CLASSEMENT DES VILLES OFFRANT LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE, DE MEILLEURES CONDITIONS DE VIE DEMAIN À 20H30, À BOLOGHINE : USMA-ESS Alger côtoie Damas Les Usmistes et Tripoli dans le visent un 5e bas du tableau P.24 succès de rang P.17 Zitari Archives/Liberté UNIVERSITÉ D’ÉTÉ LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER IL OFFICIERA DU FRONT DE LA JUSTICE LA COMMÉMORATION ET DU DÉVELOPPEMENT DU DOUBLE ANNIVERSAIRE Djaballah appelle à DU 20 AOÛT 1955-1956 une campagne de Qu’attendent les sensibilisationon Constantinois populaire P.4 LIBERTE de Sellal ? P.7 QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7004 JEUDI 20 AOÛT 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 CRISE DE L’EMBALLAGE DU LAIT Le gouvernement 59e ANNIVERSAIRE DU CONGRÈS DU 20 AOÛT 1956 otage de ses propres La société décisions P.7 civile se TENDANCES ÉCONOMIQUES DU PAYS EN 2014 réapproprie Ces investisse- la Soummam P.2/3 ments nés ABDELMADJID MERDACI À “LIBERTÉ” “La vraie bataille est celle de l’accès des des dépenses Algériens à toute leur histoire” P.7 LEUR PUBLICATION SERAIT LE PLUS VIBRANT publiques… HOMMAGE QUI PUISSE LUI ÊTRE RENDU Mémoires de Lakhdar Bentobal : l’attitude confiscatoire de la famille du défunt COUVERTURE DES ATTENTATS TERRORISTES Le MDN s’en prend à la presse P.4 Droits Réservés Droits 100 PAYS ONT ÉTÉ TOUCHÉS DURANT L’ANNÉE AIDE MILITAIRE ARABE Catastrophes À LA LIBYE naturelles : 19,3 millions Les préalables de personnes déplacées et les réserves P.13 P.9 Zitari/Liberté en 2014 de l’Algérie Jeudi 20 août 2015 LIBERTE 2 Dossier PRINCIPE DE LA PRIMAUTÉ DU CIVIL SUR LE MILITAIRE CONSACRÉ PAR LE CONGRÈS DE LA SOUMMAM L’opposition ne croit pas aux changements opérés par Bouteflika Le 59e anniversaire du Congrès de la Soummam coïncide cette année avec de grandes manœuvres au sein du pouvoir, notamment dans le sérail militaire. L’opposition ne croit pas à une volonté d’Abdelaziz Bouteflika d’instaurer un État civil et évoque plutôt “un transfert de prérogatives dans un schéma de luttes claniques”. est aujourd’hui jeudi 20 août 2015 que venu en 1999 répondent à une seule logique : “Servir sa peti- clan à un autre loin de tout schéma d’instauration d’un État ci- l’Algérie célèbre le 59e anniversaire du te personne”. Il considère que “si le Président avait fait les choses vil”. Il cite comme exemple toutes les entraves auxquelles a été Congrès de la Soummam et le principe de dans la transparence et pour un but clair, à savoir consacrer l’É- confronté son parti pour tenir son université d’été. “En plus la primauté du civil sur le militaire tel tat de droit, établir un État civil et le léguer à la nouvelle géné- des problèmes d’autorisation pour les salles et les visas à nos in- qu’énoncé par la plateforme historique ration, nous aurions tous marché avec lui”. Ahmed Adimi es- vités étrangers, il nous a été exigé de communiquer le program- reste pour bon nombre de partis politiques time ainsi que le souci d’Abdelaziz Bouteflika “a toujours été me de l’université d’été, la liste des participants et même leur ré- C’un fantasme. Un rêve auquel les Algériens n’ont pas pu enco- de s’approprier toutes les prérogatives jusqu’à ce qu’il tombe ma- partition sur les ateliers de travail. Nous sommes encore en plein re accéder plus d’un demi-siècle après le recouvrement de l’In- lade et que des clans se les disputent aujourd’hui”. Pour preu- dans l’État policier et rien n’a changé pour nous. Les espaces de dépendance nationale. Mais les ré- ve, il ajoute que le “Président a cassé le commandement mili- liberté se rétrécissent de plus en plus”, a-t-il regretté. Par : cents changements dans l’armée, taire à partir de 2004, mais il ne l’a pas remplacé par des ins- MEHDI MEHENNI notamment la restructuration du titutions”. Le premier secrétaire national du FFS, Mohamed RCD : “Un transfert de pouvoir clanique” puissant DRS, attestent-ils d’une Nebbou, pense, quant à lui, que “les changements au sommet Et c’est toujours dans la même vision des choses que le secré- volonté de sortir de l’État policier ? Surtout que depuis fin 2013, de l’État se font dans une opacité totale telle que ne nous pou- taire national chargé de la communication du RCD, Atmane Amar Saâdani imposé à la tête du FLN, par le président Ab- vons pas savoir si c’est réellement pour l’instauration d’un État Mazouz, parle d’“un transfert de pouvoir clanique”. Il conclut delaziz Bouteflika, ne cesse d’appeler à un État civil. Des par- civil”. C’est pourquoi il souligne que “depuis 1962, il y a eu putsch d’ailleurs : “Cela répond beaucoup plus à une lutte de clans qu’à tis politiques de l’opposition, contactés hier, pensent plutôt que sur putsch, tous les présidents ont été désignés et je ne sais pas une volonté d’établir un État civil. Le pouvoir des militaires est les manœuvres opérées au sein du pouvoir relèvent d’“un trans- si aujourd’hui nous pouvons appeler le fait d’enlever une toujours fort dans le pays et c’est pour cela que notre revendi- fert de prérogatives dans un schéma de luttes claniques”. structure du DRS pour la rattacher au MDN, une volonté d’ins- cation de dissoudre la police politique est plus que jamais d’ac- taurer un État civil”. tualité. Il est temps que le principe énoncé par la plateforme de Avant-gardes des libertés : Bouteflika cherche la Soummam soit appliqué pour que le pays puisse instaurer une à “s’approprier toutes les prérogatives” MSP : “Nous sommes encore dans l’État policier” véritable démocratie”. Pour le porte-parole des Avants-gardes des libertés, Ahmed Adi- C’est d’ailleurs dans le même sens que le président du MSP, M. M. mi, tous les changements opérés par Bouteflika depuis qu’il est Abderezzak Makri, évoque “un transfert de prérogatives d’un ABDELMADJID MERDACI À “LIBERTÉ” “La vraie bataille est celle de l’accès des Algériens à toute leur histoire” ve — signalons quand même qu'elle avait re et il n'est Abane Ramdane a été exécuté par ses com- Enseignant, chercheur, ciblé trente-quatre agglomérations sur un pas sûr que pagnons dans des conditions qui conti- sociologue et historien, territoire qui couvre près du tiers de l'Al- celle du nuent à prêter à controverses. Il faut bien Abdelmadjid Merdaci revient gérie —, il faut en relever au moins le re- Congrès de pourtant dater sa mise à mort politique du cours à la mobilisation populaire, la mise la Soum- Congrès du Caire du 20 Août 1957 qui avait dans cet entretien sur les en échec de la politique dite de la troisiè- mam soit vu tous les acquis démocratiques de la enjeux des deux me vie, l'affirmation spectaculaire de la ca- la mieux Soummam remis en cause. Mis en mino- pacité de redéploiement de l'ALN. Les at- connue. rité par un congrès non conforme aux sta- événements majeurs qui ont taques concertées avaient été lancées en Elle mérite- tuts du FLN, isolé en dehors des centres de marqué la Révolution : plein midi ce samedi 20 Août sur l'en- rait, pour- décision, Abane, formellement, ne repré- semble de la Zone II du Nord constantinois. tant, de sentait plus un danger significatif pour ses l’offensive du Nord Si elle peut rappeler, par certains aspects, l'être sans adversaires. Son exécution ne fut pas constantinois et le Congrès les opérations du 1er Novembre, l'offensi- doute aussi pourtant la première au sein du FLN/ALN. de la Soummam. Il évoque, ve d'Août 1955 apparaît aussi en résonan- pour en li- Le 1er Novembre 1955, trois des dirigeants ce avec Mai 1945, notamment par la bru- bérer la fi- de l'offensive d'Août 55 — Smaïn Zighed, également, le chemin talité de la répression estimée par le FLN gure d’Aba- Saci Bakhouche, Chérif Zadi — avaient été qui reste à parcourir pour à plus de douze mille victimes. Ce soixan- Louiza/Archives Liberté ne et lui arrêtés et sommairement exécutés sur les tième anniversaire devrait fournir l'occa- restituer toute la complexité humaine hauteurs d'El-Milia par la direction de la les Algériens pour accéder sion de rompre avec les clichés du genre et politique de l'éminent leader nationa- Zone II. Cette exécution a longtemps été à toute leur histoire. “le forgeron de Condé Smendou” s'agissant liste qu'il fut. Le congrès avait rassemblé l'un des tabous de la guerre. Dans un cour- du grand dirigeant qu'était “Si Ahmed” Zi- six dirigeants — Krim, Ben M'hidi,Zi- rier adressé au Caire, Abane avait alors Liberté : Pouvez-vous nous résumer en ghoud, militant précoce au sein du PPA, di- ghoud, Abane, Ouamrane et Bentobal — considéré qu'il s'agissait d'agents de la DST quelques phrases la portée sur la Révo- rigeant de l'OS, membre du groupe des “22”, et avait donné lieu à de véritables débats justement sanctionnés, et pour l'histoire, lution des deux événements majeurs : et dont la vision politique était tout à fait politiques, et il est important de souligner la mise à mort d'authentiques militants l’offensive du Nord constantinois et le exceptionnelle. Il lui fallait, en effet, tou- que les responsables du Nord constanti- nationalistes continue de poser de lourdes Congrès de la Soummam ? te la lucidité et le courage pour dire à ses nois, par la bouche de Zighoud, avaient questions sur le cours de la guerre d’Indé- Abdelmadjid Merdaci : La confusion of- proches, à l'heure de lancer l'offensive : “J'ai contesté les thèses défendues par Abane pendance.