<<

4 N° 130 - 21 novembre 2013 NEWS Les épiceries sociales à plein régime

Collecte La Banque Alimen- Vieille de 27 ans, Solepi A la différence des Andes Plusieurs épiceries taire organise sa collecte annuelle “Le Quotidien” à Canteleu, est la plus épiceries “municipales”, Solepi est sociales de l’agglo sont affiliées à les 29-30 novembre et 1er décembre. ancienne de l’agglomération. Elle est accessible au public sans passer par l’Association Nationale de Développe- Une partie approvisionnera les approvisionnée en grande partie par les services sociaux. Des critères de ment des Épiceries Solidaires, qui les épiceries sociales et solidaires locales. des grandes surfaces. revenus sont tout de même exigés. aide à se “professionnaliser”.

n moins de deux ans, ce sont quatre épiceries- Esociales et solidaires qui ont vu le jour dans l’agglomération de . Les dernières en date : , et bientôt une sur le campus universitaire de Mont-Saint- Aignan (lire ci-dessous). La crise et ses conséquences... La demande augmente A Grand-Couronne, depuis 2004, l’épicerie sociale vient en aide à plus de 140 foyers par semaine. Dans cette commune de la rive gauche, c’est la municipalité qui a lancé l’initiative, via son Centre communal d’action sociale (CCAS), à l’instar de Canteleu qui possède la plus ancienne de toute l’agglomération avec ses 27 années d’existence (“Le Quotidien”). “Les gens qui viennent nous rendre visite ne le font pas de bon cœur”, reconnaît, sur place, Annick Lelièvre, maire-adjointe de Grand-Couronne en charge des affaires sociales. “Oui, la demande est plus forte. On voit arriver un public qu’on ne voyait pas autre- ■■ L’épicerie sociale et solidaire du CCAS de Grand-Couronne achète elle-même ses produits, mais en reçoit aussi de la Banque Alimentaire ou d’entreprises fois : des retraités, des jeunes et d’associations partenaires. Qu’on se rassure, la générosité fonctionne encore. couples, des salariés suren- dettés”, ajoute Ivane Petit, la ville. Une somme leur est monde peut être amené un départ, il s’agissait d’aide ali- mentaires, notamment en ceux qui ont faim. responsable de la division ensuite allouée pour faire jour à voir besoin d’aide”. mentaire. Désormais, nous produits frais, ces épiceries Les épiceries sociales “action sociale” de la com- leurs courses à l’épicerie. Et l’histoire ne se limite pas organisons des ateliers, des de l’urgence possèdent de l’agglomération : mune. Un constat partagé Sur place, les bénéficiaires à quelques courses. Car les concerts solidaires ou des pro- plusieurs leviers : acheter Grand-Couronne (2 rue partout, à Solepi ou encore payent les produits, un tout bénéficiaires sont invités à jets culturels, dans lesquels les elles-mêmes grâce aux aides Lefort), Canteleu (9 an- à la Banque Alimentaire, qui petit pourcentage, certes, prêter main forte, en deve- bénéficiaires-bénévoles sont municipales, signer des par- cienne Route de ), vient d’ouvrir une épicerie mais un peu quand même. nant bénévoles, à la bou- pleinement acteurs. Ils ont un tenariats avec des grandes Le Houlme. Gérées par So- de ce genre au Houlme. Une façon de responsa- tique, au potager situé juste rôle et reprennent confiance”, surfaces, des entreprises, lepi : Rouen (1 rue des Au- Ici à Grand-Couronne, biliser tout le monde. Les derrière ou lors d’anima- détaille Yann Lemarié, le le port ou des associations, gustins et 54 rue du Mail), les bénéficiaires sont sé- travailleurs sociaux ou les tions spéciales organisées responsable de l’épicerie ou encore bénéficier des Sotteville (rue Léon Salva), lectionnés en fonction de bénévoles le reconnaissent : tout au long de l’année. A couronnaise. collectes de la Banque Ali- Le Mesnil-Esnard (4 rue de leurs revenus directement “Certains ont peur de fran- Grand-Couronne, la dyna- Concernant l’approvision- mentaire. Les solutions ne la République) et Malaunay par les services sociaux de chir le pas, pourtant, tout le mique est belle à voir. “Au nement en denrées ali- manquent pas pour nourrir (place du 8 Mai). Une épicerie va ouvrir sur le campus

vec tous nos stocks, souvent sous silence: la pré- on pourrait four- carité de certains étudiants. “Anir sept ou huit “Beaucoup ne mangent pas nouvelles épiceries sociales en à leur faim. Nous aiderons -Maritime”, lance Mari au moins 500 personnes, Carmen Lanchon, l’une des sûrement plus. En 2012, responsables de la Banque 2 400 étudiants (ndlr: soit Alimentaire de Rouen, qui environ 10%) sont allés voir vient d’ouvrir un magasin une assistante sociale”, rap- au Houlme. Et deux autres pelle Mari Carmen Lanchon. verront bientôt le jour : dans L’épicerie devrait ouvrir le centre-ville de Rouen, rive avant Noël. droite, et, plus surprenant, La Banque Alimentaire, qui sur le campus universitaire ne manque pas de projets, de Mont-Saint-Aignan. La prévoit d’ouvrir une épicerie

célèbre association d’aide Banque Alimentaire Photo sociale itinérante. Un bon alimentaire a décidé de s’at- ■■ La Banque Alimentaire en Seine-Maritime, ici au Havre, ne moyen de se rapprocher des taquer à un problème passé manque pas de projets. bénéficiaires.