D- LES RESSOURCES NATURELLES

1- La qualité de l’air

1.1- Eléments de contexte

Les données du réseau Atmosf’air Bourgogne permettent de dresser un état des lieux de la situation en termes de suivi de la qualité de l’air. L’association dispose d’une station à ce qui permet d’avoir des données au plus proche de la réalité.

Les principaux polluants atmosphériques analysés sont les suivants :

A Daix en 2014 la qualité de l’air a fortement varié sur de nombreux points. L’ozone est plus présente en juin et en septembre, mais les autres polluants mesurés diminuent de manière générale à mesure que la saison se fait plus chaude avec des pics en mars et en octobre.

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Les principales sources de pollutions résultent d’une part de l’énergie consommée par les bâtiments résidentiels et tertiaires essentiellement pour le chauffage et d’autre part de la circulation automobile.

1.2- La situation communale

Une station de mesure est installée à Daix et fait office de point de repère pour les zones périurbaines de l’agglomération. Globalement, la qualité de l’air s’améliore à mesure que l’on s’éloigne du centre de l’agglomération, hormis pour l’ozone qui présente des taux plus élevés en zone périurbaine. L’occurrence de dépassements des seuils est la plus forte de Bourgogne sur les cinq dernières années, et le seuil d’information de la population a été atteint à plusieurs reprises au cours des étés 2001 et 2003. Cela peut s’expliquer par deux caractéristiques de la commune : - Une localisation en altitude couplée à un trafic et des émissions automobiles locales limités (ces émissions sont consommatrices d’ozone) ; - La situation climatique locale de la commune : les vents de coteaux empêchent l’ozone de s’apposer au sol durant la nuit, d’où des phénomènes de cumul sur plusieurs jours.

1.3- L’impact de la LINO

L’étude d’impact de la LINO a effectué une analyse de l’évolution des pollutions à l’horizon 2025, à l’échelle de l’agglomération uniquement. Cette analyse présente un effet positif du projet LINO (diminution des émissions globales des différents types de polluants par rapport à un état sans projet). Cependant, aucune analyse localisée de l’évolution de la qualité de l’air n’a été effectuée. Il est probable qu’à l’échelle de la commune de Daix, on constate une augmentation des émissions des polluants liés au trafic automobile (NO2, poussières en suspension, CO). Parallèlement, les taux d’ozone pourraient diminuer.

1.4- Le plan de protection de l’atmosphère de

Dijon n’est pas une agglomération tenue par la loi de suivre un plan de protection de l’atmosphère. Cependant, au vu des mesures réalisées sur le territoire ce plan fut mis en place et approuvé le 6 mai 2014. Ce plan fixe comme objectif de simplement respecter les seuils règlementaires. Pour ce faire il faudrait réduire de 21% les émissions en dioxyde d’azote sur le territoire du plan. Le plan souligne l’effet d’écrêtement, le but étant non pas de faire diminuer les pics d’émissions mais de faire diminuer toutes les émissions de dioxyde d’azote.

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Pour ce qui est des particules fines le plan fixe l’objectif de réduire de 15% les PM10. Pour parvenir à ces objectifs les communes du PPA souhaitent mettre en place des études pour constater les usages du réseau routier Dijonnais, puis hiérarchiser le réseau en conséquences, avec des signalisations et règles d’usages adaptées. Afin de mettre en place des mesures efficaces le PPA prévoit de grandes enquêtes pour définir les besoins en mobilité. D’une manière générale le PPA souhaite limiter la croissance du trafic excepté pour les transports en commun. Pour ce faire le PPA souhaite tendre vers des documents d’urbanisme prenant en compte un certain nombre d’orientations notamment : - Limiter l’urbanisation à proximité des grands axes routiers - Restreindre l’implantation d’installations qui augmenteraient les émissions d’une partie du territoire déjà fortement émetteur. - Lier plus fortement urbanisation et politique de transports, tant au niveau de l’implantation que de la mise en place d’une densité minimale pour favoriser l’usage de transports en commun et de même pour l’implantation de d’équipements commerciaux.

Illustration de l’effet d’écrêtement – Réalisation : PPA de Dijon

D’autres orientations existant, notamment de manière spécifique pour les installations industrielles.

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2- L’énergie

2.1- La politique publique énergétique

La prise en compte accrue des problématiques du changement climatique se traduit depuis une vingtaine d’années par des accords majeurs à l’échelle internationale (protocole de Kyoto de 1997 et Programme Européen sur le Changement Climatique) et des programmes d’actions à l’échelle nationale (Plan national de lutte contre le changement climatique, Plan Climat). Les principaux objectifs nationaux concernent la diminution des émissions de gaz à effet de serre, la réduction des motifs de consommation d’énergie et le développement des énergies renouvelables. A l’échelle du Grand Dijon, un Plan Energie Climat Territorial, Illico², a été approuvé en 2012 comme il est présenté en page 21. Un réseau de chaleur associé pour partie au tracé des transports en commun en site propre se développe. A terme, 30 kilomètres de canalisations alimenteront en chauffage et en eau chaude sanitaire les bâtiments publics et d’habitat collectif des quartiers : Toison d’Or, Valmy, Drapeau, Clemenceau, Grésilles, Université et Hôpitaux. Pour ce faire, le Grand Dijon a confié le 15 décembre 2011, pour 25 ans, à Dijon Énergies, filiale de Dalkia, la délégation de service public pour la construction et l'exploitation de ce réseau de chaleur qui permettra de chauffer un large quart nord-est de la Ville de Dijon. Ce réseau de chaleur sera alimenté principalement par la chaleur de récupération de l’usine d’incinération des ordures ménagères et par des chaufferies bois. Il n’existe pas pour le moment de réseau de chaleur spécifique à Daix, que ce soit de gestion intercommunale communale ou privée.

2.2- Les principales ressources renouvelables valorisables

Les énergies renouvelables sont les énergies issues des ressources non fossiles renouvelables, comme les énergies éolienne, solaire, géothermique et les bioénergies. Globalement, la commune présente peu de ressources renouvelables locales. L’énergie solaire semble la plus facilement mobilisable. La commune a d’ailleurs encouragé la pose de capteurs solaires en 2010, par un système de bonification, et une part non négligeable des habitants a mis en place des installations solaires.

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Le tableau ci -dessous présente la capacité de mobilisation des principales sources d’énergies renouvelables sur la commune.

Potentiels éolien en et en Bourgogne, source ADEME / Atlas régional de l’éolien

Potentiels solaire et géothermique, source IFEN / BRGM

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2.3- Les consommations énergétiques locales

Bien qu’aucun bilan des consommations énergétiques sur la commune ne soit disponible, deux principales sources de consommation énergétiques doivent être prises en compte : la consommation du secteur résidentiel d’une part (l’habitat) et des transports d’autre part, principaux postes de consommation en Bourgogne.

Evolution des consommations énergétiques par secteur à l’échelle régionale, source Alterre Bourgogne

La consommation d’énergie du secteur résidentiel peut être évaluée grâce à plusieurs paramètres, à savoir l’ancienneté du parc de logements, la typologie du parc et les modes de chauffage : - Plus de 95 % des logements sur Daix sont individuels et engendrent théoriquement des déperditions énergétiques plus élevées que les logements collectifs ; - Le parc de logement est relativement récent (75% des logements ont été construits après 1975), ce qui n'est pas synonyme de qualité énergétique. Les réhabilitations améliorant les performances énergétiques restent peu nombreuses ; - Concernant les modes de chauffage, moins de 1% des résidences principales bénéficient d’un chauffage central collectif, 85 % d’un chauffage central individuel et 14 % d’un chauffage individuel électrique ; - 69% des ménages disposent d’au moins deux véhicules motorisés (32% pour le Grand Dijon) ce qui reste élevé malgré la présence d’un réseau de transport urbain.

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3- L’occupation des sols

3.1- L’analyse générale

L’analyse de l’occupation des sols à l’échelle intercommunale met en évidence la situation périurbaine de Daix, avec une superficie en espaces artificialisés limitée à l’extrémité sud -est de la commune, à proximité de l’agglomération. Le reste de la superficie communale est occupée par des espaces agricoles, des forêts et des milieux semi -naturels, mixité caractéristique du plateau agro -forestier de l’ouest dijonnais. Entre les communes de Daix, Fontaine -lès -Dijon et , le territoire de la côte arboricole se distingue par ses systèmes culturaux et son parcellaire agricole plus complexe que sur le plateau.

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3.2- La consommation foncière a. L'emprise urbaine : tendances longues Les photographies du village de Daix des années 1960 mettent en évidence un développement résidentiel récent, à proximité du bourg ancien et de manière diffuse le long des axes routiers. La comparaison et l’analyse des photographies actuelles supposent une emprise du bourg à cette époque d’environ 24 hectares. En 1987, date d’approbation de l’actuel Plan d’Occupation des Sols, l’emprise bâtie atteignait environ 50 hectares, soit le double de la tache urbaine des années 1960. Le tableau ci -dessous présente une analyse de l’évolution de l’urbanisation par période de 5 ans depuis 1987. Entre 1987 et 2010, la consommation foncière a été d’environ 22 hectares, soit une moyenne de 1 ha par an. Cette consommation est uniquement liée à des opérations d'habitat, aucune superficie n’ayant été consommée pour les zones d’activités économiques depuis 1987. L'évolution de l'urbanisation est liée à la création progressive de lotissements pavillonnaires, notamment les lotissements des Champs Viaux, des Alisiers, de la Maladière et des Champs Moreaux.

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La consommation urbaine sur cette période de 23 ans est sensiblement équivalente à celle constatée sur la période précédente (entre les années 1960 et 1987), évaluée à 26 hectares. Il faut ajouter à cela la ZAC « Les Clos », opération d’habitat qui mobilise un peu moins de 4 ha (3,6 hectares).

Evolution de la consommation foncière

1987 1992 1997 2002 2007 2014

Emprise urbaine 50 ha 55 ha 66 ha 72 ha 72 ha 76

Croissance urbaine - +5 ha +11 ha +6 ha - +4 ha

b. La consommation foncière entre 2000 et 2014 Entre 2000 et 2014, l'emprise urbaine n'a pas évolué de manière significative sur la commune. La ZAC Les Clos a consommé de son coté 3,6 ha d’espaces principalement agricoles et quelques opérations de construction ont été menées, certaines engendrant de petites consommations de surfaces naturelles. Le reste de l'urbanisation s'est opéré dans le tissu existant, les friches urbaines ou dents creuses de lotissements, pour une artificialisation d'environ 1,5 ha . Cette artificialisation ne répond pas à la définition de la consommation foncière, qui nécessite la consommation d'espaces agricoles cultivés ou naturels. Par ailleurs, des espaces naturels ont été consommés pour une surface d'environ 0,7 ha : • 4000 m² sur des espaces naturels urbains (grands parcs et jardins, privés ou publics) ; • 3000 m² sur des espaces naturels au sens strict, à savoir au pied du Plain Saint-Laurent et sur la butte pour un équipement sportif.

Détail de la consommation foncière des 10 dernières années sur la commune de Daix

Reconstructions ou comblement de Espaces naturels urbains ( parcs et Friches urbaines Espaces naturels ou agricoles dents creuses dans les lotissements jardins)

600m² Champs Moreaux 800m² Champs Moreaux Consommation foncière 2000 m² Alisiers Division du grand 2000m² Pied du Plain St Laurent 1000 m² Alisiers 6000 m² Coteaux de St Laurent 2000 m² parc privé 1000 m² Equipement sportif 900 m² Champs Viaux 4000 m² Villas des petits Près 2000 m² Applomb du parc 36 000 m² ZAC Les Clos TOTAL 5 300 m² 10 000m² 4 000 m² 39 000 m² La construction de la LINO a génèré une consommation foncière très importante. A l’échelle communale, on comptabilise 19 hectares, soit presque autant que l’urbanisation tendancielle de la commune sur une période de 20 à 25 ans.

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E- LES NUISANCES ET LES CONTRAINTES

1- Les risques naturels et industriels

1.1- Les risques d’inondation

a. Les inondations par ruissellement Le SAGE de l’Ouche identifie un risque d’inondation par ruissellement pluvial lors d’épisodes orageux qui se concentrent en contrebas des reliefs et des zones fortement imperméabilisées, soit essentiellement les communes de l’agglomération dijonnaise et certaines communes situées au débouchées de combes. La commune de Daix est concernée par ce risque, ayant connu un épisode d’inondation le 12 août 2008. L’arrêté du 8 juillet 2013 constate l’état de catastrophe naturelle à Daix suite à une remontée de nappe naturelle entre le 3 et le 6 mai 2013, et par inondation et coulée de boue du 3 au 4 mai 2013. L’arrêté du 21 septembre 1984 fait de même suite à un orage de grêle. La commune est en zone de sismicité 1: b. Le risque de remontée de nappe La commune n’est pratiquement pas concernée par ce risque puisqu’elle est classée en quasi intégralité en zone de risque très faible d’après la cartographie du BRGM. Quelques points de nappe sub-affleurante sont toutefois présents dans les combes de la frange ouest du territoire, en limite avec Prenois, (combes Torcy et Lancy).

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c. La maîtrise communale de la gestion des eaux pluviales Sur le quart nord -ouest de l’agglomération dijonnaise, les sous -bassins versants dominants, représentatifs de l’écoulement de surface, sont ceux de l’Ouche et du Suzon. Plus finement, on observe un bassin versant indépendant entre la combe de Daix et Fontaine.

Bassins versants locaux, source Grand Dijon

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Source : BRGM

Sur la commune de Daix, les eaux pluviales sont évacuées par un réseau distinct du réseau d’évacuation des eaux usées (mode de gestion séparatif). L’ossature du réseau d’évacuation des eaux pluviales correspond à celle des réseaux d’évacuation des eaux usées, l’exutoire final étant la combe sèche de Daix, entre la CD107 et la rue de Fontaine (infiltration karstique). Le ruissellement dans la combe de Daix est absorbé en temps normal par des infiltrations karstiques (Etude sur l’évacuation des eaux pluviales, BRGM, 1990), mais il peut se propager jusqu’à Fontaine dans le cas de fortes précipitations. La carte ci -dessous présente les itinéraires de ruissellement à l’échelle locale. Afin de réguler les phénomènes de ruissellement, quatre bassins de rétention sont présents sur la commune, dont un bassin gérant la majorité des écoulements du bassin de la combe de Daix.

Source : Schéma Directeur d’assainissement du Grand Dijon

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Les études de diagnostic menées sur la commune en 1997 (Cabinet Merlin) et en 2006 (SOGREAH) ont soulevé une insuffisance du volume de rétention (7 200 m²) du bassin principal en cas de fortes précipitations. Les volumes nécessaires ont été estimés en 2006 à 8 500 m 3 pour un niveau de précipitation d’occurrence décennale, et à 13 600 m 3 pour un niveau de précipitation d’occurrence cinquantennale. Les conséquences de cette insuffisance sont multiples : - une sensibilité de la commune aux inondations ; - des risques de débordements non traités vers le milieu naturel et vers la ressource souterraine de la vallée de l’Ouche (par infiltrations karstiques, risque de pollution du champ captant des Gorgets) ; - des risques de ruissellement et d’inondation vers les communes voisines (, Fontaine-les-Dijon), risques participant à une répercussion globale à l’aval de l’agglomération dijonnaise. La commune de Daix a réalisé une étude de dimensionnement pour l’augmentation de la surface de rétention du bassin principal (création d’un double bassin), afin de supprimer ces risques dans le cas d’une crue cinquantennale. Les travaux en résultant ont été engagés sur les bassins dont les capacités ont été accrues, et sont quasi terminés à fin 2014. En outre, la Commune envisage d’optimiser les systèmes de traitement post-rétention actuellement existants et de revoir la logique de rejet final par infiltration karstique actuellement pratiquée, en dirigeant les rejets d’eaux pluviales vers le réseau d’évacuation de la commune de Talant. La maîtrise des eaux pluviales est une priorité rappelée par le Schéma de Cohérence Territoriale du Dijonnais. Le document d’orientations générales du SCOT du Dijonnais prescrit la limitation de l’imperméabilisation des sols et la maîtrise des eaux pluviales par l’infiltration, la rétention, la mise en œuvre de techniques alternatives et la réservation d’espaces destinés à la réalisation des ouvrages nécessaires sur les communes inscrites dans le périmètre du SCOT. A ce jour, la compétence eaux pluviales reste exclusivement communale. Mais, à la demande de l’agence régionale de l’eau, le Grand Dijon est maître d’ouvrage d’un schéma pluvial de l’agglomération. d. La LINO et la gestion du ruissellement Une grande infrastructure routière comme la LINO génère des ruissellements importants lors des précipitations, ruissellements proportionnels à l’ampleur des précipitations. Afin de limiter les impacts de la construction de l’infrastructure sur l’environnement, des bassins de contrôle des rejets et d’assainissement ont été mis en place, le principal étant situé au niveau du demi-échangeur sur la commune de Daix.

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Les eaux stockées dans les bassins de rétention et de traitement sont directement dirigées vers l’Ouche ou le Suzon, aucun exutoire n’étant prévu sur la commune de Daix, notamment afin de limiter les infiltrations karstiques. En termes de qualité de l’eau, les mesures de traitement des eaux rejetées comprennent des installations de piégeages des matières en suspension et des hydrocarbures, et seules des pollutions saisonnières resteraient non traitées (la pollution par les sels de déverglaçage notamment). Concernant les pollutions accidentelles, des ouvrages de captage étanches sont adaptés aux tonnages circulant estimés.

1.2- Les risques liés au retrait et gonflement des argiles

Les sols argileux se rétractent en période de sécheresse, ce qui se traduit par des tassements différentiels qui peuvent occasionner des dégâts parfois importants aux constructions. Les risques liés au retrait et au gonflement des argiles sont globalement faibles sur la commune de Daix, malgré des zones à sensibilité moyenne au Sud du centre ancien et dans les combes sèches.

Aléa retrait gonflement des argiles, source BRGM Afin de limiter les effets de ces mouvements de terrain, des mesures efficaces peuvent être prises pour les nouvelles constructions comme pour les bâtiments existants : adapter les fondations, maîtriser les eaux pluviales, rigidifier les structures, limiter l’évaporation près des maisons,… Voir le site « georisques.gouv.fr », dossier alea -retrait -gonflement -des -argiles.

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La commune contient sur son territoire certaines cavités naturelles souterraines.

L’identification des caves naturelles est importante car elles peuvent être source d’un risque. Les repérer permet de lancer des investigations pour savoir si un projet est possible à malgré leur présence. On recense la grotte de Daix à la limite territoriale de Fontaine les Dijon (le long de la rue de Fontaine), la grotte naturelle de Bonveau, à proximité du centre équestre et la fissure naturelle de Bonveau à la limite territoriale avec Plombière en pleine zone boisée. Aucune ne concerne une emprise bâtie ou devant le devenir.

La commune de Daix a été concernée par des catastrophes naturelles reconnues par l’Etat (arrêtés en annexe) trois fois dans son histoire, deux en 2013 et une fois en 1984 pour remontée de nappe et coulée de boue.

1.3- Les risques liés aux réseaux de distribution et de transport de gaz

La commune est traversée dans toute sa partie nord, dans la direction Est-Ouest, par une canalisation de transport de Gaz Dijon- de DN 150 mm – PMS 58.8. Les canalisations de transport de gaz engendrent des secteurs de protection présentés sur le plan de zonage. Ces secteurs correspondent aux zones de danger définies ci-dessous, dans lesquelles doivent être prises les dispositions suivantes. Dans la zone de dangers graves, ou zone des premiers effets létaux sont proscrits les établissements recevant du public de plus de 100 personnes, les immeubles de grande hauteur et les installations nucléaires. Dans la zone de dangers très grave ou zone des effets létaux significatifs sont proscrits la construction ou l'extension d'établissements recevant du public relevant de la 1ère à la 3ème catégorie (de plus de 300 personnes), d'immeubles de grande hauteur et d'installations nucléaires.

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Dans la zone de dangers significatifs ou zone des effets irréversibles, GRTgaz doit être consulté pour tout nouveau projet d'aménagement ou de construction et ce, dès le stade d'avant projet sommaire.

zone de dangers zone de dangers zone de dangers «graves» «très graves» = « significatifs » Canalisation = Zone des Zone des effets = Zone des effets premiers effets létaux irréversibles létaux significatifs

Dijon – Montbard (Ø 150 mm, P 58,8 bar) 40 m 30 m 20 m

1.4- Les risques technologiques

La commune est sujette aux risques inhérents aux transports de matières dangereuses, soit comme vu plus haut par canalisation pour le gaz, soit par transport routier via notamment la D971.

1.5- Les autres risques

Le risque sismique sur la commune est classé comme « très faible », et aucun risque n’est recensé concernant les mouvements de terrain (glissements, éboulements, coulées, effondrement,…) la commune est donc en zone de sismicité 1.

Le risque sismique en France – Source : Planseisme.fr

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L’ensemble du département de la Côte d’Or a été classé en zone à risque d’exposition au plomb par arrêté préfectoral du 12 mars 2004. En matière de risque technologique, la commune n’accueille aucune entreprise présentant des risques technologiques particuliers (absence d’entreprises classées Seveso). En revanche, elle est concernée par le risque de transport de marchandises dangereuses par la route départementale 971. Les produits dangereux considérés dans le cadre de ce classement sont principalement des produits inflammables, toxiques, explosifs, corrosifs ou radioactifs. Enfin, deux sites potentiels d'anciennes décharges ont été recensés sur la commune. Elles n'existent plus à ce jour, des lotissements ayant été construits sur leur site : • Une ancienne décharge à l'emplacement actuel du lotissement des Champs Moreaux • Une ancienne décharge à l'emplacement actuel du lotissement des Alisiers

2- Les nuisances sonores

2.1- L’étude bruit du Grand Dijon

Les nuisances sonores ont fait l’objet d’une étude spécifique à l’échelle du Grand Dijon, étude abordant à la fois les nuisances routières, ferroviaires et industrielles. L’ambiance sonore maximale admise pour des secteurs urbanisés accueillant des logements est de 65 Db en période diurne et 60 en période nocturne. A noter que la maison de retraite de la rue des Alisiers fait l’objet d’un plafond de nuisances sonores admissibles à hauteur de 57 dB (valeur en journée).

Exposition nocturne (Ln) et globale (Lden) de la population de Daix, source Grand Dijon

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2.2- Les nuisances sonores routières

En termes de nuisances sonores, la commune est principalement affectée par la RD 971 (nuisances sonores en journée et la nuit) et à moindre mesure dans la partie urbanisée de la commune, au niveau de la déviation de la RD 107 (nuisances en journée) qui est en catégorie 4. D’un point de vue réglementaire, l’arrêté préfectoral n°398 du 25 septembre 2012 portant classement des infrastructures de transport terrestres bruyantes classe les infrastructures suivantes sur le territoire : • LINO, classée en catégorie 2, avec un couloir affecté par le bruit de 250 mètres. • Boulevard de Troyes (RD n°971), débutant rue de Bellevue et finissant avenue du Général Canzio, de catégorie n°3, avec un couloir affecté par le bruit de 250 mètres. • La RD 107E, le boulevard de Troyes (partie urbaine) et la rue de Dijon sont classés en catégorie 4, avec un couloir affecté par le bruit de 30 mètres. • En projet, figure la voie ferrée RFF_LGV Branche Ouest, débutant du PR 006.200 et finissant au PR 027.700, classée en catégorie 2, avec un couloir affecté par le bruit de 250 mètres. La carte ci-après figure la localisation des principaux couloirs de bruit avant le nouvel arrêté préfectoral de 2012. Même si les distances n’y sont plus à jour, la carte permet de visualiser la situation des couloirs de bruit avant la création de la LINO.

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La mise en service de la LINO est venue modifier l’ambiance sonore d’une partie de la commune. La LINO génère un flux de circulation continue qui crée certaines nuisances acoustiques, nuisances d'une ampleur plus limitée que celles qui peuvent caractériser un centre -ville où les flux de circulation sont saccadés. L’étude d’impact effectuée en amont de la mise en œuvre de ce projet d’infrastructure présente une analyse détaillée des niveaux sonores envisagés à l’horizon 2025 (état final du projet). L’objectif fixé est de maintenir un niveau sonore inférieur à 60 Db, y compris dans le secteur le plus sensible où la LINO passe entre les secteurs d’habitation de Daix et de Fontaine -lès -Dijon. Pour ce faire, des aménagements spécifiques sont planifiés, à savoir : - la construction d’une tranchée couverte dans la zone la plus critique, - la mise en place d’écrans de protection et de buttes de terre végétalisée sur le reste du tracé, - Le recul de l’urbanisation dans des secteurs très proches du tracé, à savoir à l’emplacement initial de la menuiserie de Daix.

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L’évolution de la situation sonore des autres voies avec la LINO a également été analysée, mettant en évidence un impact légèrement positif sur le trafic (pour la RD971, la RD107 et la rue de Dijon).

Source : Carte d’évolution du niveau de bruit connue ou prévisible ou carte de type D:carte représentant la LINO site internet Services de l’Etat Cote d’Or.

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2.3- Les autres nuisances sonores

Actuellement, la commune n’est pas concernée par des secteurs de nuisances sonores liées au transport ferroviaire ou à la présence d’activités industrielles bruyantes. Le projet de Ligne à Grande Vitesse passant sur la commune pourra en affecter la partie nord- ouest, déjà influencée par la présence de l’aérodrome de . L’impact de ces nuisances est limité du fait que le tracé concerne une partie non urbanisée de la commune. La ferme isolée du Chêne d’Observe est cependant située à grande proximité des emplacements réservés pour la construction de la LGV. L’étude d’impact réalisée dans le cadre du projet de LGV a fixé comme objectif de ne pas dépasser une exposition sonore de 60 dB en période diurne (55 en période nocturne) lors des passages de trains. D’un point de vue règlementaire, rappelons que concernant les nuisances sonores dans leur ensemble, les cartes de bruit de Côte d’Or issues des articles L572-1 à L572-11 du Code de l’environnement ont été approuvées par arrêté préfectoral du 4 juin 2009. Le Plan de Prévention du bruit dans l’Environnement (PPBE), 1ère échéance, a été approuvé par arrêté préfectoral n°191du 14 mai 2012 et le PPBE 2ème échéance a été approuvé par arrêté préfectoral n° 388 en date du 18 juin 2014 . Un autre PPBE relatif aux voies ferrées a été approuvé par l’arrêté préfectoral n°456 en date du 7 juillet 2015.

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3- La gestion des déchets

3.1- La collecte des déchets

Les communes du Grand Dijon ont transféré leur compétence de collecte des déchets à la Communauté d’Agglomération, qui a instauré progressivement, entre 2001 et 2005, un système de tri des déchets différenciant les ordures ménagères, les déchets recyclables et le verre. Les ordures ménagères sont ramassées deux fois par semaine, les déchets recyclables (papier, carton) une fois par semaine. La collecte du verre est effectuée par l’intermédiaire de trois points d’apport volontaire situés dans la partie urbanisée de la commune. Le tonnage par habitant est légèrement plus élevé à Daix que la moyenne du Grand Dijon concernant les trois catégories de déchets prises en compte : - ordures ménagères : 270 kg/habitant contre 255 kg/habitant à l’échelle du Grand Dijon ; - déchets recyclables : 61 kg/habitant de contre 58 kg/habitant à l’échelle du Grand Dijon ; - verre : 31 kg/habitant de contre 28 kg/habitant à l’échelle du Grand Dijon.

Evolution du tonnage de déchets collectés à Daix

3.2- Les déchetteries

La déchetterie la plus proche de la commune de Daix est la déchetterie de Dijon Nord, localisée au nord -est de la commune. La fréquentation de la déchetterie Dijon -Nord tend à augmenter : de 70 000 à 100 000 véhicules entre 2006 et 2009, pour un tonnage évoluant de 7000 à 9000 tonnes. Des solutions alternatives ont été développés pour diminuer les tonnages collectés : ramassage des encombrants, compostage individuel et valorisation de certains déchets auprès d’associations locales.

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Localisation des déchetteries à proximité, source Grand Dijon

3.3- Le traitement des déchets

La commune de Daix bénéficie du fonctionnement de plusieurs grands équipements intercommunaux, notamment un centre de tri, une usine d’incinération des déchets et un centre d’enfouissement technique. Le centre de tri automatisé affiche un taux de fonctionnement d’environ 92%, avec environ 15 000 tonnes de déchets recyclables réceptionnés chaque année, le taux de refus avoisinant les 10% (réorientation vers l’usine d’incinération). L’usine d’incinération Dijon -Nord affiche un taux de fonctionnement de plus en plus élevé, à hauteur de 94 % en 2009, pour des tonnages réceptionnés et enfouis relativement stables, ce qui peut poser la question de l’atteinte d’un seuil de fonctionnement critique de l’équipement. La valorisation matière des produits de l’incinération est en légère baisse (en partie du fait d’une optimisation des systèmes de tri), et la valorisation énergétique de l’incinération affiche une hausse croissante depuis sa mise en place en 2007. A noter que cette usine d’incinération dessert un périmètre dépassant largement les frontières de l’intercommunalité, à savoir 240 communes. Le centre d’enfouissement technique du Grand Dijon affiche un tonnage réceptionné en baisse en 2009, après une hausse notable en 2007 et 2008.

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Fonctionnement intercommunal de la collecte des déchets, source Grand Dijon

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F- LES SERVITUDES D'UTILITE PUBLIQUE

Trois grandes familles de servitudes concernent la commune : - les servitudes visant à protéger le patrimoine naturel : protection réglementaire des espaces naturels, ressource en eau (captage), bois soumis au régime forestier ; - les servitudes visant à protéger le patrimoine urbain et bâti : servitude d’alignement, protection des monuments historiques (fort Carnot) ; - les périmètres de vigilance liés aux câblages électriques et aux canalisations, aux centres d’émissions et de réception, au dégagement aéronautique.

Plan sans opposabilité juridique. Pour connaitre l’état exact des Servitudes d’Utilité Publique, confère les annexes du PLU.

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1- Liste des servitudes d’utilité publique

A5 Servitudes pour la pose de canalisations publiques d’eau potable et d’assainissement AC1 Servitudes de protection des monuments historiques AS1 Servitudes résultant de l’instauration de périmètres de protection des eaux potables EL7 Servitudes d’alignement (Grande Rue/ RD107), Chemin d’Hauteville, Chemin d’Ahuy, Chemin de Dijon) I3 Servitudes relatives à l’établissement des canalisations de distribution et de transport de gaz (Canalisation Dijon-Montbard) I4 Servitudes relatives à l’établissement des canalisations électriques (lignes 225Kv Champs Regnaud – Vielmoulin 1 et 2) PT1 Servitudes relatives aux transmissions radioélectriques concernant la protection des centres de réception contre les perturbations électromagnétiques (Installation militaire : Fort de Hauteville – Installation France Telecom Dijon / 12B Avenue Albert 1 er . PT2LH Servitudes relatives aux transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d’émission et de réception (Installations militaires, relevant du préfet de la zone de défense Est et de France Telecom). PT3 Servitudes relatives aux communications téléphoniques et télégraphiques T4 Servitudes aéronautiques de balisage (aérodrome de Dijon-Darois) T5 Servitudes aéronautiques de dégagement (aérodrome de Dijon-Darois) T7 Servitudes aéronautiques à l’extérieur des zones de dégagement concernant les installations particulières (toute la commune)

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SYNTHESE

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PARTIE 2 – L’ANALYSE PAYSAGERE ET URBAINE

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