L’ACTION DE L’ÉTAT DANS LES HAUTES-ALPES

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 2 La présentation du rapport d’activité des services de l’État devant l’assemblée départementale est l’occasion d’un échange à la fois nécessaire pour la vie démocratique et utile pour la mise en œuvre des politiques publiques. Ce dialogue constructif permet à l’État de rendre compte de son action dans les Hautes-Alpes et à la collectivité départementale de partager ses préoccupations. Le rapport 2013 s’inscrit dans cette logique et je tiens à souligner les excellentes relations nouées entre les services de l’État et le Conseil général, et au-delà avec l’ensemble des collectivités territoriales.

Le rapport met en avant de manière synthétique les principales priorités qui ont guidé l’action de l’État tout au long de l’année passée. L’emploi demeure avec la croissance une priorité et il appartient à l’État, aux collectivités locales, aux partenaires économiques et sociaux du département de soutenir les entreprises ; de préserver l’emploi tout en veillant au maintien de la cohésion sociale. Le développement équilibré des territoires demeurera une autre priorité de l’État dans les Hautes-Alpes au moment où la gestion des ressources humaines et la mutualisation des moyens deviennent un enjeu stratégique. À ce titre, l’intercommunalité doit pouvoir se développer en se rapprochant des bassins de vie pour offrir un meilleur cadre aux futures initiatives locales. Enfin de part ses fonctions régaliennes, l’État a la responsabilité dela sécurité. Il lutte contre l’insécurité routière, la délinquance et met en œuvre des opérations de prévention. Il veille à développer une culture du risque afin de prévenir et gérer les crises. Je tiens à remercier l’ensemble des services de l’État et leurs agents pour leur dévouement sans faille au service des habitants des Hautes-Alpes.

Je leur rends un hommage appuyé pour le travail accompli.

Pierre BESNARD Préfet des Hautes-Alpes

3 4 SOMMAIRE

Garantir la sécurité & protéger les populations Lutte contre la délinquance 6 Sécurité civile 10 Sécurité routière : des routes plus sûres 11 Gestion de crise 13 Prévention des risques naturels 14 Santé, gestion des risques sanitaires, environnement 20 Surveillance des normes de santé animale & de l’alimentation 21 Installations classées pour la protection de l’environnement 23

Soutenir l’emploi & dynamiser l’économie Politiques & dispositifs pour l’emploi 24 Les jeunes & l’insertion dans la vie active 27 Appui aux entreprises & au développement de l’emploi 29 Appui aux branches professionnelles 31 Le respect du droit du travail 32 Renforcer la cohésion sociale & la solidarité Hébergement & accès au logement 33 Devoir de mémoire 37 Soutien au monde associatif & sportif 38 Lutte contre les discriminations 40 Promouvoir la culture Culture & patrimoine 43 Protection du paysage 45 Soutenir le monde agricole & préserver les territoires Soutien financier aux agriculteurs 46 Accompagner les agriculteurs 48 Poursuivre l’aménagement des territoires Évolution de l’intercommunalité 50 Planification territoriale 52 Parc National des Écrins 53 Les infrastructures 55 Innovation & modernisation 56 Impulser & accompagner la transition écologique Protection des milieux naturels 59 Aménagement durable 62 Contribuer au bon fonctionnement des collectivités Aider les projets 65 La réforme des rythmes scolaires 70 L’État, garant du respect de la légalité 71 Appui en matière d’urbanisme & de gestion des infrastructures 73 Moderniser l’action de l’État Le service rendu au public & aux collectivités 74 La dématérialisation 77 La fusion des réseaux des finances 79 Rationalisation & mutualisation des moyens 82

5 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE

Malgré une légère augmentation du volume de faits délictueux, le département des Hautes-Alpes reste épargné par les grandes formes de criminalité que l’on peut retrouver au niveau régional ou dans certaines agglomérations.

Les Hautes-Alpes se caractérisent par une forte fluctuation de sa population lors des saisons touristiques hivernales et estivales. La population peut ainsi être multipliée par quatre durant les quatre mois de l’année les plus fréquentés.

La géographie montagnarde du département contribue à une délinquance mesu- rée et globalement peu agressive. Il connaît toutefois des formes de délinquance importées de territoires voisins (Bouches-du-Rhône, Isère voire Italie), notamment des phénomènes de « raids » de cambriolages en série.

Le bilan 2013 de la délinquance dans les Hautes-Alpes est contrasté : si l’on peut se réjouir de la baisse de faits dans plusieurs domaines, en revanche, certains indica- teurs restent problématiques et incitent à une vigilance redoublée.

Des indicateurs satisfaisants dans la lutte contre la délinquance …

En 2013, certains indicateurs d’évolution de la délinquance montrent une diminution. Ils sont le reflet du travail de terrain des policiers et des gendarmes tant au plan de la prévention que de la répression.

Le cambriolage dans les hautes-alpes

2012 2013

Ces faits sont souvent imputables à une délinquance « itinérante », constituée de petits groupes de passage extrêmement mobiles, souvent très professionnels, venus pour commettre des cambriolages. Par ailleurs il faut noter que, pour les cambriolages dans les locaux industriels et commerciaux, 45 faits ont été commis par un seul individu fixe qui a ciblé cet été plusieurs baraques à frites, buvettes, cabanons, ... Il convient donc de relativiser cette augmentation. 6 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE

Le bilan en matière de vol dans les Hautes-Alpes pour l’année 2013 est positif. Ainsi les vols de véhicules, les vols à la tire ou à l’étalage sont en baisse par rapport à 2012. Cette diminution est à mettre sur le compte du développement de la vidéo protection. Par ailleurs, les opérations anti-hold-up menées entre autres lors des fêtes de fin d’année ont permis d’enregistrer une baisse significative (- 25 %) des vols à main armée.

Les vols simples enregistrent eux, une légère hausse d’une centaine de faits (1 741 contre 1634 en 2012). Ce phénomène est national, et explique en partie par la dé- gradation de la conjoncture économique. Ils sont dans notre département encore et pour l’essentiel des vols commis dans des lieux fréquentés, en période d’affluence touristique : vols de skis, de sac à main au restaurant, de téléphone portable sur une table de café, de blouson au vestiaire...

Enfin, si les affaires de falsification de chèques chutent de - 42 %, les affaires d’escro- querie à la carte de crédit, ou d’ « arnaques sur le Web », sont toujours à la hausse, traduisant un usage de plus en plus libre, mais parfois aussi imprudent d’internet.

Compte tenu des spécificités du département, la ville de Gap a été retenue pour lancer une expérimentation du dispositif de participation citoyenne dans le quartier des Grandes Terres. Ce dispositif a vocation à s’étendre notamment en zone Gendarmerie. … mais d’autres motifs de préoccupation demeurent

Pour autant, certaines tendances restent préoccupantes et constitueront les priorités des services en 2014.

Le phénomène inquiétant reste une fois de plus, celui des violences. Dans les Hautes- Alpes, elles ont encore connu une légère hausse en 2013, passant de 595 à 631 faits.

La typologie de celles-ci reste identique aux années précédentes, avec une prédominance des violences intra-familiales, ou commises dans le cercle relationnel privé, souvent sur fond d’alcool, qui reste un facteur prégnant (établissements de nuit, fêtes votives...).

Par ailleurs, les affaires d’homicides ou de violences sexuelles restent très rares dans ce département.

La lutte contre les violences à personnes et particulièrement contre les femmes constituera donc toujours une priorité de l’action des services en 2014. La hausse des violences n’est pas inéluctable et peut être enrayée. L’année dernière, le nombre d’affaires a diminué en privilégiant une action rapide et préventive des équipages de police à la sortie des établissements de nuit ou à l’occasion de grands événements notamment. La vidéo protection peut également être d’une grande utilité.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 7 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE

Les actions de prévention, l’autre volet de la lutte contre la délinquance

Le Plan Départemental de Prévention de la Délinquance (PDPD)

Un nouveau plan départemental de prévention de la délinquance mis en œuvre pour la période 2014-2017 a été adopté à la fin de l’année 2013 à l’issue d’une concertation menée par le Préfet avec les différents acteurs concernés. Il s’inscrit dans les orientations fixées par la stratégie nationale de prévention de la délinquance, et s’articule notamment autour de 3 grands programmes d’actions. • le programme d’actions à l’intention des jeunes exposés à la délinquance ; • le programme d’actions pour améliorer la prévention des violences faites aux femmes, des violences intra-familiales, et l’aide aux victimes ; • le programme d’actions pour améliorer la tranquillité publique à intégrer dans une approche situationnelle globale et cohérente au sein d’un schéma local de sécurité.

Le Plan Départemental de Lutte contre les Cambriolages et Vols à Main Armée (PDLCVAM)

Le gouvernement a décidé, fin 2013, la mise en œuvre prioritaire d’un plan national de lutte contre les cambriolages et les vols à main armée, à décliner sur les territoires. S’appuyant sur un diagnostic d’analyse criminelle territoriale relatif aux vols à main armée et aux cambriolages, réalisé fin 2013, le plan départemental de lutte contre les cambriolages et vols à main armée a été adopté au mois de décembre. Il décline localement les programmes du plan national en les adaptant aux spécificités et aux enjeux territoriaux, et s’articule autour de 4 axes principaux : • la définition territoriale de la stratégie de police judiciaire, avec un ciblage prioritaire des délinquants, d’habitudes et des filières structurées ; • l’adoption d’un plan d’occupation renforcée de la voie publique ; • une meilleure protection des commerçants particulièrement exposés au risque de cambriolage à répétition et de vol à main armée ; • la mise en place de partenariats de sécurité.

Le Fond Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD)

Le FIPD a été créé essentiellement pour : • assurer la visibilité de l’engagement financier de l’Etat spécifiquement en faveur de la prévention de la délinquance ; • doter les pouvoirs publics, et notamment les préfectures, d’un levier financier leur permettant d’orienter les actions de prévention de la délinquance conduites par les collectivités territoriales.

Le Préfet des Hautes-Alpes s’est vu déléguer la gestion d’une enveloppe de 44 180 € en 2013. Au total, 24 actions ont été retenues, proposées par 23 structures différentes (CLSPD, partenaires sociaux et associatifs, établissements scolaires, collectivités territoriales). Sur le montant total de ces financements, 8 800 € ont été dédiés aux collectivités et 14 180 € ont été versés aux territoires prioritaires. En outre, un important travail a été réalisé auprès des conseils locaux de prévention de la délinquance (CLSPD ou CISPD) et des différents porteurs de projet du département, afin de développer une politique de sensibilisation. 8 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE

La Mission Interministérielle de Lutte Contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT)

Créée en 1982, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, placée sous l’autorité du Premier ministre, anime et coordonne les actions de l’État en matière de lutte contre les drogues et les toxicomanies, en particulier dans les domaines de l’observation et de la prévention de la toxicomanie, de l’accueil, des soins et de la réinsertion des toxicomanes, de la formation des personnes intervenant dans la lutte contre la drogue et la toxicomanie, de la recherche, de l’information. Au plan local, l’action de la MILDT se traduit par le financement d’associations, de collectivités ou d’établissements scolaires, qui mettent en place sur le terrain un certain nombre d’actions de prévention de la délinquance et de lutte contre la drogue et la toxicomanie. La Préfecture est chef de projet et ce sont les services de la préfecture qui instruisent les dossiers, et proposent un montant pour chaque projet, la subvention définitive étant arrêtée par un arbitrage régional. Montant 2013 des aides accordées au titre de la MILDT dans les Hautes-Alpes : 15 416,46 €

La Vidéo-protection

Au cours de l’année 2013, la commission de vidéo-protection de la préfecture des Hautes- Alpes s’est réunie 3 fois. Sur 157 dossiers déposés, 85 autorisations d’installation de système de vidéo-protection ont été accordées. L’ensemble des systèmes ainsi autorisés concerne 480 caméras. Parmi les systèmes autorisés, deux systèmes de vidéo-protection sont installés sur la voie publique au moyen de 23 caméras. À la fin 2013, le département des Hautes-Alpes totalise 299 systèmes autorisés pour 6 352 caméras. L’État a participé à l’équipement des communes en vidéo-protection à hauteur de 15 000 € en 2013, il a également aidé les communes qui souhaitaient s’équiper pour le passage au procès-verbal électronique, pour un montant de près de 11 000 €.

Entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur les armes

À compter du 6 septembre 2013, de nouvelles dispositions sont entrées en vigueur dans le domaine de la réglementation des armes. Cette nouvelle réglementation se caractérise principalement par une modernisation du système de contrôle des armes dans la mesure où la nomenclature qui les classe passe de huit à quatre catégories (A, B, C et D). Ces nouvelles dispositions ont entraîné un transfert d’une partie des charges jusqu’ici assurées par les services de police ou de gendarmerie territorialement compétents aux services préfectoraux (dépôt dossiers, notifications des décisions…).

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 9 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS SÉCURITÉ CIVILE

S’organiser pour assurer la sécurité des citoyens

L’effort a porté au cours de l’année écoulée sur la remise à niveau de plusieurs dispositifs de défense civile et sanitaire : • Schéma d’organisation des secours sur la retenue de Serre-Ponçon, approuvé le 05 juillet 2013 ; • Plan SATER (opérations de recherche et de secours au profit de passagers d’aéronefs portés disparus) : approuvé le 13 mai 2013 ; • Plan de distribution de comprimés d’iode stable (distribution préventive à la population de comprimés d’iode destinés à empêcher les effets de la radioactivité sur l’organisme humain) : approuvé le 8 août 2012 et mis à jour le 16 juillet 2013 (c’est le premier plan approuvé dans le zone sud) ; • Plan Canicule : destiné à faire face aux risques encourus par la population en cas de canicule dont plus particulièrement les personnes fragiles. Approuvé le 03 juin 2013 ; • Plan Neige-Hébergement : gestion des routes en cas de fortes chutes de neige ayant des conséquences sur la circulation et prise en charge des automobilistes bloqués dans des structures d’accueil identifiées dans les communes du département, approuvé le 12 novembre 2013 ; • Plan Grand Froid (en soutien et collaboration de la DDCSPP en charge de cet aspect de la planification) : prise en charge et logement des personnes démunies et sans abri, approuvé le 31 octobre 2013.

Alerter les populations

En raison de la vétusté du Réseau National d’Alerte (sirènes RNA), la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises a conçu le Système d’Alerte d’Information de la Population (SAIP) afin d’alerter et informer la population concomitamment en s’appuyant notamment sur la mobilisation de l’ensemble des moyens d’alerte existants (sirènes, automates d’appels, panneaux à messages variables, téléphones portables et médias), l’élargissement des risques couverts, ainsi qu’un dispositif de proximité au regard de bassins de risques identifiés.

En 2013, les sites du RNA ont fait l’objet de visites pour déterminer et prioriser les travaux à réaliser afin de permettre le raccordement des sirènes au SAIP. Durant le second semestre, la phase administrative a été enclenchée (conventionnements, travaux électriques de mise aux normes) par les services de la préfecture (service interieur de défense et PC).

POUR LE DÉPARTEMENT LE SAIP C’EST :

►► 56 zones d’alertes comprenant 75 communes classées en caractère à « fort enjeux ». ►► 47 sirènes (dont 10 du RNA et 6 PPI), 10 PMV municipaux et 1 automate d’appel. ►► 33 sirènes supplémentaires à installer sur le territoire.

10 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS SÉCURITÉ ROUTIÈRE : DES ROUTES PLUS SÛRES

Le bilan 2013 de la sécurité routière est très favorable. En effet, durant l’année écoulée, les routes des Hautes-Alpes n’ont déploré que 9 accidents mortels, ayant entraîné le décès de 12 personnes, soit une diminution presque par deux du nombre de morts par rapport à 2012. Contrairement à l’année 2012 où l’alcool a été responsable de près de 40 % des tués, il ne ressort pour 2013 aucun facteur accidentogène significatif. On constate que la moitié des morts sont des usagers vulnérables (3 conducteurs et une passagère de deux-roues motorisés et 2 piétons), et que les auteurs des accidents mortels sont tous masculins. S’agissant des classes d’âge des personnes décédées, les jeunes paient encore un trop lourd tribut (5 jeunes âgés de moins de 25 ans ; 5 personnes âgées de 26 à 59 ans dont 3 accidents concernent des usagers de deux roues-motorisé ; 2 personnes âgées de 60 ans et plus). La répartition géographique des accidents corporels confirme une fois de plus qu’il n’y a pas de zone particulièrement accidentogène, pas de « points noirs ». Ils se répartissent de manière diffuse sur le département : • 2 accidents mortels en zone police, pour 4 tués ; • 7 accidents mortels en zone gendarmerie, pour 8 tués. Pour lutter contre cette accidentalité, la coordination « sécurité routière » a maintenu un niveau très élevé (64) d’actions de pédagogie et de communication auprès du grand public qui n’avaient jamais été mises en œuvre jusqu’alors : ▫▫ le challenge « seniors » à la préfecture ; ▫▫ la campagne cinéma avec le Palace à Gap ; ▫▫ le stand « sécurité routière » à l’occasion du passage du Tour de à Embrun et à Gap ; ▫▫ le village « sécurité routière » à Embrun pour sensibiliser près de 250 scolaires ; ▫▫ la piste d’éducation routière dans la cour d’honneur de la préfecture. 44 380 € ont ainsi été dépensés dans nos actions inscrites au plan départemental d’actions de sécurité routière 2013. Évolution de l’accidentologie Accidents corporels Tués

2009 2010 2011 2012 2013 2009 2010 2011 2012 2013 Blessés hospitalisés Blessés légers

2009 2010 2011 2012 2013 2009 2010 2011 2012 2013

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 11 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS SÉCURITÉ ROUTIÈRE : DES ROUTES PLUS SÛRES

L’éducation routière

Premier examen de France, le permis de conduire est un outil de mobilité indispensable et un passeport pour l’insertion professionnelle et sociale, notamment pour les jeunes. Il doit faciliter l’accès de tous à la conduite, contribuer à la lutte contre l’insécurité routière et sauvegarder l’environnement. L’unité « Éducation routière » de la DDT a pour missions d’évaluer les aptitudes des candidats à la conduite, de faire progresser la qualité de l’enseignement de la sécurité routière et de la conduite, d’être actrice de la lutte contre l’insécurité routière dans le champ de l’éducation routière et de fournir des personnes-ressources dans le cadre d’actions de formation et de prévention en matière de sécurité routière.

Pour assurer ces missions dans le département, la déléguée au permis de conduire et à la sécurité routière encadre 4 inspecteurs du permis de conduire et 2 personnels administratifs. Elle a disposé d’une enveloppe de 40 200 € pour assurer le fonctionnement courant de l’activité.

RÉSULTATS DU Département

Nbre Nbre Nbre reçus % reçus Catégorie examinés examinés Nbre 1ère % 1ère de permis total 1ère pres. reçus total présentation reçus total présentation A 863 692 699 569 81 % 82,23 % B 2 467 1 475 1 418 892 57,48 % 60,47 % CE 455 416 409 375 89,89 % 90,14 % ETG (code) 3 038 2 002 1 954 1 360 64,32 % 67,93 %

12 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GESTION DE CRISE

La préparation et la gestion des crises

Les crises de sécurité civile sont gérées par l’engagement sur le terrain des moyens appropriés à la situation et à son évolution. Le commandement de ces moyens est opéré par des organisations particulières déployées sur le terrain (le poste de commandement opérationnel) et en préfecture (le centre opérationnel départemental). Ce dispositif regroupe sous l’autorité du préfet les services qui ont vocation à intervenir pour apporter leur expertise et leur appui en fournissant les moyens sollicités par les acteurs de terrain.

Au cours de l’année écoulée, le COD de la préfecture a été activé dans sa configuration totale ou sous forme de cellules de crise et de suivi d’événement pendant 17 jours (gestion d’intempéries neigeuses et de la circulation routière, recherche d’aéronefs disparus, gestion de grands événements sportifs).

Dans le cadre de la préparation et du suivi du passage du Tour de France 2013 les 16, 17 et 18 juillet 2013, le service interministériel départemental de protection civile a coordonné le travail des services en charge de la sécurité civile et de la sécurité publique au travers de multiples rencontres et réunions entre janvier et juillet. De plus, cette manifestation sportive a été prise en compte de façon satisfaisante selon la méthode désormais éprouvée de délégation de l’activité de secours au SDIS par le préfet. La préparation du Tour 2014 a déjà débuté selon le même principe.

Cette même méthode a été utilisée de nouveau dans la préparation du rallye de Monte-Carlo qui a emprunté les routes du département les 15, 16 et 17 janvier 2014. Cet événement a demandé en amont, un gros travail de préparation et de coordination des services en lien avec l’organisateur de l’épreuve afin de mette en place tout au long du parcours des épreuves spéciales les dispositifs d’intervention et de sécurité destinés à empêcher ou minimiser autant que possible les conséquences d’un accident majeur.

Organisation et suivi du réseau des associations de sécurité civile

Deux examens de pisteurs secouristes « Alpin » ont été organisés au cours de l’année écoulée. Ce sont au total 80 candidats qui ont été jugés au cours de ces deux sessions. Le département des Hautes-Alpes est celui parmi tous les départements de l’arc alpin qui forme et diplôme le plus grand nombre de pisteurs.

Une quarantaine de surveillants de baignades a été de même diplômée au cours de deux sessions de cet examen organisées par la préfecture. Il y a également eu l’organisation d’un examen au brevet national de moniteur des premiers secours (BNMPS) qui a vu 12 candidats diplômés.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 13 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS

Préalablement à l’activation des moyens de secours, il convient d’identifier les vulnérabilités des territoires et leurs enjeux de sécurité, notamment par le biais de l’information préventive sur l’existence des risques.

Il faut ensuite s’organiser pour assurer la sécurité des citoyens, grâce à la planification de crise qui prévoit et prépare les modes opératoires les plus adaptés aux missions de secours par la rédaction des plans de secours.

Enfin, il faut entraîner les équipes aux interventions prévues par les plans de secours au moyen d’exercices de sécurité civile.

L’information préventive sur les risques

Dans les Hautes-Alpes, la majorité des risques sont d’origine naturels : inondations, coulées de boue, chutes de blocs, avalanches, incendies de forêt notamment.

La prévention des risques naturels passe par une bonne connaissance des phéno- mènes, leur description, leurs effets sur les territoires concernés et les dispositifs nor- matifs adaptés aux enjeux existants et l’information des populations sur la manière de les limiter ou de se prémunir de leurs effets.

L’information préventive est conçue comme une pyramide qui prend en compte l’existence du risque de manière de plus en plus fine en partant de l’étendue dépar- tementale avec le dossier départemental des risques majeurs, dont la révision a été lancée en 2013, puis analysant plus finement les phénomènes à l’échelle des com- munes avec les plans de prévention des risques (PPR, 45 approuvés pour 57 com- munes assujetties), puis déclinant in fine les prescriptions du PPR par la réalisation des documents appropriés pour la défense de point ou enjeux particuliers du territoire communal : • plans communaux de sauvegarde dans les communes (PCS) : sur les 45 com- munes dotées d’un PPR approuvé, 28 d’entre elles ont élaboré leur PCS. Parmi les 17 communes soumises au PPI du barrage de Serre-ponçon, 8 communes ont finalisé ce document ; pour les 9 autres communes restantes, ce travail est en cours. • cahiers des prescriptions de sécurité (C.P.S.) pour les campings : 7 approuvés en 2013, et testés en grandeur nature par un exercice de sécurité civile.

14 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS

Les Plans de Prévention contre les Risques (PPR)

À ce jour, 45 PPR sont approuvés dont 4 sont en cours de révision et 13 nouveaux PPR sont en cours d’élaboration.

La prise en compte des risques naturels dans toutes les actions de planification territoriale est une priorité. Ces pourquoi les services de l’État ont constitué, dans les secteurs qui ne sont pas couverts par un PPR, une cartographie exhaustive et détaillée des risques naturels et ont mis cette connaissance à la disposition des collectivités. La cartographie des risques naturels couvre donc la totalité des communes du département, elle est d’ores et déjà prise en compte pour l’aménagement du territoire.

Par ailleurs, au cours de l’année 2013, les services de l’État ont élaboré un nouveau modèle de règlement type pour les PPR. Ce modèle sera utilisé pour les nouveaux PPR à venir mais sera aussi progressivement substitué aux règlements des PPR déjà approuvés. Cela permettra de donner plus d’homogénéité dans la manière de prendre en compte les risques naturels dans le département.

Carte PPR départementale

Commune PPR lancé

Commune PPR approuvé

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 15 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS

Activité du service départemental d’incendie et de secours

En 2013, les sapeurs-pompiers haut-alpins sont sortis sur 9 524 interventions, soit un volume stable par rapport à 2012 (+0.6 %) en nombre d’interventions. Le nombre total d’appels reçus et traités par le CODIS est de 69 034 et les appels directement liés à l’activité opérationnelle se montent à 44 256 en 2013.

De plus près, la poursuite de l’augmentation des demandes de secours aux personnes (5 %) est saillante, et notamment dans toutes les demandes de secours pour assistance (malaises à domicile, téléalarmes, chutes de personnes âgées), traduisant en cela l’émergence de la fragilité d’une partie de la population.

Les interventions pour feu et opérations diverses sont très anormalement basses en 2013 (- 36 % et même - 41 % pour les feux de végétation), les précipitations abondantes expliquent ce résultat.

De nombreuses interventions particulières ont marqué 2013. Les compétences spécialisées des sapeurs-pompiers haut-alpins leur permettent en effet d’intervenir sur un large spectre des missions de Sécurité Civile. A cet égard, on peut souligner le bon bilan de l’activité nautique, puisque aucune noyade n’est à déplorer sur les zones surveillées en 2013 (4 plages sur Serre-Ponçon, plans d’eau d’Embrun, de et de ). Les secours sur le Lac de Serre-Ponçon, sous l’égide du SMADESEP, ont pu montrer leur efficacité en sauvant d’une noyade certaine près de 20 personnes sur la saison, en particulier lors des violents épisodes orageux de cet été.

Activité des unités spécialisées du secours en montagne

La CRS Alpes, le peloton de gendarmerie de haute montagne, ainsi que le groupe montagne des sapeurs-pompiers, ont réalisé en 2013 -tous services confondus- 533 interventions, soit une baisse de 8 % par rapport à 2012. 600 personnes ont été secourues et on déplore 27 décès ainsi que 292 blessés.

Les interventions ont été plus nombreuses en été, confirmant la tendance de ces dernières années.

Les avalanches ont à elles seules causé la mort de 9 personnes en 2013.

Il est à noter une fois de plus l’esprit de collaboration entre les différents acteurs du secours auquel il faut rajouter le SAMU.

16 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS

Les cahiers des Prescriptions de Sécurité des Campings

Dans les Hautes-Alpes, de nombreux campings sont situés dans des zones à risques, principalement le risque inondation du fait de l’installation des campings à proximité des cours d’eau.

Chaque commune concernée doit élaborer un Cahier de Prescriptions de Sécurité (CPS) en concertation avec le gestionnaire du camping pour définir les modalités d’information, d’évacuation et de mise en sécurité des occupants en cas de crise. Les gestionnaires de terrains de campings doivent informer systématiquement les campeurs des risques encourus et des procédures prévues par le CPS.

Depuis plusieurs années, les services de l’État sont à la disposition des maires et des gestionnaires de camping pour les assister dans la réalisation de ces documents, sur la base d’études de vulnérabilité réalisées après visite de chaque site.

En 2013, les services de l’État ont ainsi assisté une dizaine de communes et de gestionnaires de camping pour les aider à rédiger leur cahier de prescriptions de sécurité.

Sécurité des tunnels routiers de plus de 300 m

Les tunnels routiers de plus de 300 m de long doivent disposer d’une autorisation de mise en service, régulièrement renouvelée (tous les 6 ans). Afin de prendre en compte les risques spécifiques aux tunnels routiers de plus de 300 m de long, la réglementation a défini un régime de police spéciale pour ces ouvrages présentant un risque particulier pour la sécurité des personnes. Les textes sont pour l’essentiel codifiés dans le code de la voirie routière.

Après instruction du dossier de sécurité, le préfet des Hautes-Alpes a renouvelé en 2013 l’autorisation d’exploiter le tunnel du Galibier, ce qui porte à trois le nombre de tunnel mis aux normes.

Les gestionnaires des ouvrages ont pour leur part procédé aux exercices de sécurité annuels des tunnels dont ils ont la gestion avec le concours des forces de secours et de sécurité.

Le Galibier

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 17 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS

Risques incendies de forêts

Les services de l’État sont mobilisés pour des opérations de surveillance et d’investissement (pistes et citernes). En 2013, la saison a été peu active en matière de risques incendies : aucun arrêté préfectoral instaurant une période rouge quand à l’emploi du feu n’a été pris. Seulement 3 feux de forêt ont eu lieu (représentant 5 ha brûlés). Les moyens de surveillance, financés par l’État, ont par conséquent été moindres. Ils ont comptabilisés 28 journées d’agents ONF pour des patrouilles réalisées en week-end et jours fériés et 21 heures de surveillance aérienne, 700 spots radiophoniques d’information du grand public ont été diffusés sur deux radios locales de mars à septembre.

Gestion et entretien des cours d’eau

Sujets majeurs du département, l’année 2013 a été particulièrement riche en matière de réalisation d’études et d’opération sur les cours d’eau du département. Les plans de gestion du Guil et de la Haute , portés respectivement par le Parc Naturel Régional du Queyras et le Syndicat Mixte d’Aménagement et de Développement de Serre-Ponçon (SMADESEP), ont été achevés. L’élaboration de ces plans s’est poursuivie sur le Buëch par le Syndicat Mixte de Gestion Intercommunautaire du Buëch et de ses Affluents (SMIGIBA) ainsi que les affluents de la Haute-Durance (portage avec le Conseil Général). Ces démarches menées par les collectivités sont soutenues techniquement par les services de l’État et accompagnées financièrement dans un certain nombre de cas. Elles doivent permettre d’améliorer la gestion de ces cours d’eau montagnards caractérisés par une dynamique morphologique et sédimentaire très active.

Bassin versant Guisane - Gyronde - Clarée PlanS de gestion Département des Hautes-Alpes des cours d’eau Achèvement prévu mi 2014

Bassin versant du Drac CLEDA Achevé en janvier 2011

Bassin versant du Guil Bassin versant du Buëch PNRQ SMIGIBA Achèvement fin 2013 Achèvement prévu fin 2014

Bassin versant Durance Amont SMADESEP Achèvement fin 2013 Travaux de restauration du lit du Drac amont

Bassin versant de la Durance aval Bassin versant de la Méouge SMAVD SIEM Étude globale Sisteron 2005 Étude transport solide Achevée en mars 2007 18 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS

Travaux de restauration du Drac

D’importants travaux ont été engagés ƒƒ Autorisation de défrichement au à l’automne 2013 par la Cleda (Commu- titre du code forestier, nauté locale de l’eau du Drac amont) ƒƒ Déclaration d’utilité publique, pour restaurer le lit du Drac entre le seuil ƒƒ Autorisation au titre des articles du plan d’eau du Champsaur et le seuil L214-1 à L214-6 du code de situé en amont du pont de la RD945, en l’environnement (loi sur l’eau), vue de la préservation des enjeux écono- ƒƒ Enquête parcellaire. miques, sociaux et environnementaux. Le coût total de l’opération s’élève à 5 M€ Le projet vise à restaurer une dynamique HT. Il est financé à hauteur de plus de fluviale équilibrée du cours d’eau entre 78 % par des aides publiques selon le le plan d’eau du Chamspaur et les seuils plan de financement suivant : de St-Bonnet (soit sur plus de 3,6 km) • Agence de l’Eau RMC en réponse aux dysfonctionnements 2,25 M€ soit 45 % majeurs observés sur la rivière (enfoncement et encaissement du lit, • FEDER disparition du lit en tresse caractéristique, 427 k€ soit 8,55 % érosion régressive, menaces sur les • Région PACA équipements, ...). Les opérations 750 k€ soit 15 % consistent à un rechargement du lit en • Département des Hautes-Alpes matériaux (840 000 t de remblais) et 500 k€ soit 10 % à son élargissement (de 80 à plus de 200 m). Sur l’extrémité aval du projet, une Ce projet constitue une opération rampe en enrochements bétonnés est exemplaire de restauration des milieux à conçue pour permettre le franchissement l’échelle du bassin Rhône Méditerranée de la faune piscicole et des canoë-kayaks. et même au niveau national. Il illustre D’importants travaux de défrichement également les conséquences désas- ont été nécessaires avant d’engager les treuses d’une gestion inadaptée des travaux de recharge sédimentaire (27 ha cours d’eau de montagne qui constitue de forêt alluviale). des systèmes complexes et fragiles (ex- traction excessive, endiguements, ...) et Du point de vue administratif, le projet rappelle tout l’enjeu pour le département a fait l’objet de plusieurs procédures de mener à bien des plans de gestions conjointes instruites par la DDT et la des cours d’eau pour éviter que de telles DREAL de mars à novembre 2013 : situations se reproduisent. ƒƒ Autorisation d’arrachage et de replantation d’une espèce protégée (typha minima),

Bassin versant Guisane - Gyronde - Clarée Département des Hautes-Alpes Achèvement prévu mi 2014

Travaux de restauration du lit du Drac amont

Aménagement des seuils de St-Bonnet sur le Drac amont

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 19 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS SANTÉ, GESTION DES RISQUES SANITAIRES, ENVIRONNEMENT

La délégation territoriale de l’ARS qui a en charge la responsabilité de la mise en œuvre des politiques de santé publique sur le territoire est intervenue sur plusieurs thématiques en 2013.

La prévention santé La DT ARS dans le cadre du programme européen transfrontalier Alcotra a coordonné avec les associations françaises ADOC (dépistage du cancer), le CODES (prévention santé) et l’Italie, le projet « Star bene – Bien Être ». Ce dernier consiste à valoriser et expérimenter les stratégies et les modalités de réalisation d’activité de prévention et de promotion capables d’améliorer les conditions du bien-être personnel et social des territoires de montagne selon la définition large de « la santé » de l’OMS. Le coût total du projet soutenu par la France et l’Italie a représenté 1 486 508 € dont 697 554 € pour la France. Autofinancement 69 758 € Département 34 878 €

Région FEDER 114 398 € 464 570 €

ARS PACA 13 950 €

Secteur médico-social En 2013, la construction et la rénovation d’Établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont été réalisées dans le nord, le centre et le sud du département (, Saint-Jean-Saint-Nicolas, Veynes, et , Ribiers). Par ailleurs, la mise en place du plan Alzheimer a permis la pré-labellisation de 8 Pôles d’activités et de soins adaptés (PASA).

Santé environnementale Le contrôle sanitaire des eaux potables s’est poursuivi avec la protection des captages dont le taux de déclaration d’utilité publique atteint désormais 68 % des sources exploitées. Il s’est également traduit par la réalisation de 3 300 prélèvements avec 19 % de non conformité. En 2013, l’ensemble des sites de baignades du département, s’est révélé de qualité satisfaisante, la qualité des eaux de piscines quant à elle a atteint 87 % de conformité sur le plan bactériologique.

Lutte anti-vectorielle La surveillance du moustique « tigre » (moustique Aedes Albopictus, vecteur de la dengue et du chikungunya) dans la région PACA et plus précisément dans les Hautes-Alpes, a été présentée le 1er juillet aux intervenants concernés (Préfecture, Conseil Général, bureau d’hygiène, ARS). Des mesures de contrôle ont été mises en place, dans le cas ou une invasion par le moustique « tigre » serait établie, un arrêté préfectoral sera pris.

Eaux embouteillées

En fin d’année la Société des Eaux de a obtenu l’autorisation préfectorale d’embouteillage de la nouvelle source des Mélèzes à Chorges. 20 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS SURVEILLANCE DES NORMES DE SANTÉ ANIMALE & DE L’ALIMENTATION

Mission Santé & Protection Animale

Les missions exercées par les services de l’État (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations) ont pour objet :

• de prévenir (prophylaxies) et si besoin éradiquer (police sanitaire), avec l’appui des 42 vétérinaires sanitaires du département, les maladies animales « légalement réputées contagieuses ». • de vérifier la bonne exécution de certaines prophylaxies déléguées au Groupement de Défense Sanitaire (GDS) ; • de surveiller l’application des réglementations relatives à l’alimentation des animaux, à l’utilisation des médicaments vétérinaires et aux sous-produits animaux ; • de contrôler le respect des conditions sanitaires des mouvements internationaux d’animaux, de semences et d’embryons (Union européenne et pays-tiers) ; • de mettre en œuvre les règles relatives à la protection des animaux domestiques et de la faune sauvage captive, ainsi que de l’environnement.

2013 EN CHIFFRES

• 80 000 prélèvements pour la recherche des maladies contagieuses. • 80 inspections d’élevages, de foires, et d’alpages, au titre de la santé et de l’identification des animaux de rente. • 260 visites des élevages bovins (soit la moitié des exploitations). • 83 visites de ruchers. • 100 inspections en protection animale, dont une trentaine sur plainte. • 30 inspections au titre de la protection de l’environnement (4 arrêtés de mise en demeure). • 108 certificats sanitaires signés, pour l’exportation de 2386 bovins et 374 ovins, principalement vers l’Italie. • 5 cas d’importation illégale de chiens, ayant donné lieu à leur mise sous surveillance dans le cadre de la surveillance de la rage.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 21 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS SURVEILLANCE DES NORMES DE SANTÉ ANIMALE & DE L’ALIMENTATION

Mission alimentation

La présence de l’État en abattoir s’effectue en étroite collaboration avec la Direction Départemenale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) de manière permanente pour contrôler toutes les carcasses et lors d’inspections spécifiques. Il y a trois abattoirs dans le département (Gap, Guillestre et Saint-Bonnet) pour un volume total d’abattage de 3 200 tonnes en 2013.

La qualité de la restauration dans les lieux d’accueils collectifs, notamment pour les enfants, est une des priorités de la DDCSPP. La qualité des productions fermières fait également l’objet d’une vigilance particulière.

Les établissements de transformation des denrées agro- alimentaires du département sont essentiellement de petites structures qui pâtissent d’un accompagnement technique parfois insuffisant. La DDCSPP apporte un appui aux petits exploitants.

2013 EN CHIFFRES • 400 inspections au titre de la qualité et la sécurité de l’alimentation dont notamment : ▫▫ 25 chez les producteurs fermiers ; ▫▫ 100 dans les accueils collectifs de mineurs ; ▫▫ 100 en restauration commerciale ; ▫▫ 55 en restauration collective (cuisines centrales, cantines scolaires...) ; • 250 contrôles dans le cadre des opérations renforcées en été, en fin d’année et en hiver (hôtellerie, activités sportives et de loisirs, hébergement de vacances...) ; • 100 plaintes traitées dans le cadre de l’accueil du consommateur.

Mission Protection économique des consommateurs

La vérification de la qualité des produits industriels a porté notamment en 2013 sur les domaines suivants : • services d’aides et d’accompagnement à domicile ; • pratiques commerciales des agents immobiliers et des vendeurs de séjours ; • résidences et hébergements touristiques ; • concessionnaires automobiles (véhicules neufs) ; • qualification professionnelle dans le secteur des travaux du bâtiment,

Afin de veiller à l’exercice d’une concurrence loyale dans l’accès à la commande publique, une stratégie régionale de ciblage des secteurs d’activité présentant un risque concurrentiel est élaborée chaque année. La gestion des déchetteries, l’équipement des stations de sports d’hiver et le secteur hospitalier ont fait l’objet d’une attention particulière. En 2013, les litiges dans le secteur de la téléphonie mobile et des sites de ventes sur Internet sont de loin les plus nombreux. 22 GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS GARANTIR LA SÉCURITÉ & PROTÉGER LES POPULATIONS INSTALLATIONS CLASSÉES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

L’action de l’inspection des installations classées s’est concentrée sur la poursuite de son Plan Stratégique et sur l’instruction des dossiers d’autorisation.

Mise en sécurité du site MG Industries

Les services de l’État ont assuré tout au long de l’année 2013 le suivi des opérations de mise en sécurité du site MG Industries (situé à la Roche-de-Rame). La première phase d’intervention de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), guidée par l’urgence impérieuse, s’est terminée début avril 2013 et a permis l’enlèvement des produits inflammables ou présentant un risque de pollution grave et imminent.

Une seconde phase d’intervention de l’ADEME a été validée fin décembre 2013 par le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable. Cette deuxième phase d’intervention se déroulera sur toute l’année 2014 avec l’intervention de l’ADEME et l’enlèvement des déchets ainsi que la mise en sécurité définitive du site. Une fois cette phase achevée, les conditions permettant la remédiation du site et son éventuelle reconversion pourront être étudiées.

Réunion de la nouvelle Commission de Suivi de Site (CSS) de Sorbiers

Par décret du 7 février 2012 ont été instituées les commissions de suivi de site. Ces commissions se substituent aux comités locaux d’information et de concertation (CLIC) et aux commission locales d’information et de surveillance (CLIS). Cette nouvelle instance, créée par arrêté préfectoral, pour une durée de 5 ans (au lieu de 3) est composée de 5 collèges au lieu de 4 précédemment (création d’un collège des salariés).

La Commission de Suivi de Site de l’ISDND de Sorbiers a été créée par arrêté préfectoral du 19 novembre 2013. Cette dernière s’est réunie le 6 décembre 2013 sous la présidence de M. le Préfet. Une visite du site, préalable à la tenue de la commission, a été effectuée par les membres de la commission, auxquels, ont notamment été présentés, l’audit de l’installation, l’analyse de l’inspection des installations classées ainsi que le bilan d’activité par l’exploitant du site.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 23 SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE POLITIQUES & DISPOSITIFS POUR L’EMPLOI

Le Service Public de l’Emploi (SPE) : une priorité

La lutte contre le chômage est la priorité et repose sur la mobilisation du service public de l’emploi au plus près des territoires c’est-à-dire au niveau de chaque bassin d’emploi.

Instance pivot de pilotage de l’emploi par l’État, le Service Public de l’Emploi Départemental (SPED) et le Service Public de l’Emploi Local (SPEL) ont connu une activité très soutenue en 2013.

Ce service public poursuit trois objectifs : • faciliter l’accès et le retour à l’emploi des jeunes et des chômeurs de longue durée ; • améliorer la fluidité du marché du travail local et identifier les raisons pour lesquelles certains métiers sont en tension ; • développer la sécurisation des parcours professionnels, par l’accès à la formation des demandeurs.

Le département des Hautes-Alpes est doté d’un SPED et d’un SPEL sur l’arrondissement de Briançon. Ces instances, présidées par le corps préfectoral réunissent chaque mois, l’échelon territorial de la DIRECCTE et les opérateurs de l’État : le Pôle Emploi, la Mission Jeune 05, le Cap Emploi, ainsi que le Conseil Général, le Conseil Régional, les chambres consulaires, les représentants de l’offre de formation dont l’AFPA et les OPCA (Organismes Paritaires Collecteurs Agréés).

PARTICULARITÉS LOCALES DES SPEL Pour répondre aux spécificités de son territoire, chaque SPEL a défini et mis en œuvre un plan d’actions par arrondissement adapté aux particularités locales : • l’organisation de forums de l’emploi • la re-dynamisation et l’accompagnement saisonnier en amont de chaque saison vers l’emploi des jeunes ; avec la participation d’employeurs ; • l’information ou la formation des dirigeants • la promotion du dispositif d’alternance des entreprises pour une approche non par l’organisation ou la participation discriminante du recrutement ; à des forums de l’alternance et de la • le suivi du dispositif local de formation et formation ; de qualification des saisonniers ; • l’information des entreprises et de • la mise en œuvre de démarches GPECT leurs relais (experts comptables, (gestion prévisionnelle des emplois et avocats, notaires) sur les mesures des compétences territoriales) ; gouvernementales pour l’emploi ; • l’organisation de manifestations sur • la sensibilisation des entreprises et des le développement économique sur cabinets comptables à l’embauche des le territoire du Briançonnais en 2013 travailleurs handicapés ; réunissant les principaux acteurs de • le suivi des demandeurs d’emploi de très l’offre touristique, les élus, les socio- longue durée ; professionnels, les opérateurs du service • la professionnalisation des relais de public de l’emploi, les financeurs et les service public et la mise en œuvre du services de l’État. visio-guichet ;

24 SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE POLITIQUES & DISPOSITIFS POUR L’EMPLOI

L’insertion des publics en difficulté

L’insertion par l’activité économique (IAE) très importante dans ce département, a pour objet de permettre à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières, de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion professionnelle. Elle met en œuvre des modalités spécifiques d’accueil et d’accompagnement. LES CHIFFRES Enjeux du développement des territoires Ce dispositif d’insertion par l’activité économique est l’un des Dans les Hautes-Alpes, l’État principaux outils du département des Hautes-Alpes permettant a subventionné le secteur aux personnes les plus éloignées de l’emploi de résoudre leurs de l’insertion par l’activité problématiques sociales, de se construire un parcours professionnel économique : dans le but de sortir avec un emploi durable, de transition ou une formation. d’aides Dans le département, l’État conduit, en partenariat avec le Conseil 612 150 €directes régional et le Conseil général, une démarche de rééquilibrage de aux structures l’offre d’insertion au profit du nord du département (arrondissement a u de Briançon). La création d’une ressourcerie à Saint-Martin de 2 420 000 €titre Queyrières en est une réalisation concrète. du financement des CAE pour les publics en insertion. Les Ateliers et Chantiers d’Insertion (ACI) L’offre d’insertion du département des Hautes-Alpes a représenté en 2013, 386 Contrats d’Accompagnement dans l’Emploi (CAE), (soit 41 % de l’en- veloppe départementale, financés à hauteur de 105 % du SMIC horaire brut). Ce sont les personnes en grande difficulté d’insertion qui ont prioritairement bé- néficié du dispositif. Enfin, les bénéficiaires du RSA représentent 37 % des publics accueillis dans les ACI.

En 2013, l’État a conventionné 14 structures d’insertion par l’activité économique qui offrent 200 postes d’insertion pour des contrats de 6 à 24 mois.

Dans un contexte financier contraint, l’État a pu engager un nouvel atelier et chan- tier d’insertion dans les Hautes-Alpes à Embrun, financé pour 5 postes, créé dans le secteur de la ressourcerie. Le SMICTOM de l’Embrunais porte cette activité.

MOBILISATION DES STRUCTURES

Depuis 2011, les structures IAE du département des Hautes-Alpes sont mobilisées pour amortir l’aggravation générale de la situation des demandeurs d’emploi seniors (+ 21,8 %, sur un an, fin 2013) et des demandeurs d’emploi de plus de 2 ans (+ 21,9 % sur la même période).

Ressourcerie de Saint-Martin-de-Queyrieres crédits photo : smictom de l’embrunais

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 25 SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE POLITIQUES & DISPOSITIFS POUR L’EMPLOI

Le Contrat Unique d’Insertion

Le dispositif des Contrats Uniques d’Insertion (CUI) est destiné à permettre l’accès à l’emploi et l’élaboration d’un projet professionnel au bénéfice de certaines catégories de demandeurs d’emploi : seniors, chômeurs de longue durée, bénéficiaires des minima sociaux (Revenu de Solidarité Active...), jeunes non éligibles aux emplois d’avenir... En 2013, le CUI a été décliné en 3 modalités : • le CUI CAE (Contrat d’Accompagnement vers l’Emploi) orienté vers le secteur non marchand, • le CUI CIE (Contrat d’Initiative Emploi) orienté vers le secteur marchand, • les Emplois Avenir, dès novembre 2012 et toujours au bénéfice du public « jeunes » peu ou pas qualifié.

Secteur non marchand CUI-CAE : Le taux de prescription du CUI-CAE est resté soutenu dans les Hautes-Alpes tout au long de l’année 2013, à un niveau supérieur à la moyenne régionale. Au total, 1 000 CAE ont été prescrits pour un objectif initial de 946 contrats, soit une réalisation de 105 % (taux le plus élevé de la région PACA). L’objectif pour le 1er semestre 2014 est de 492 CAE dont 150 cofinancés. Secteur marchand CUI-CIE : Au 31 Décembre 2013, le total prescrit est de 77 CUI CIE pour un objectif de 80 soit un taux de prescription de 96 %.

En 2014, pour le département des Hautes-Alpes, la programmation du 1er semestre du CUI-CIE est de 31 contrats dont 1 cofinancé. Partenariat : CUI cofinancé (État – Conseil général) : La Convention Annuelle d’Objectifs et de Moyen (CAOM) signée en 2013 entre le préfet des Hautes-Alpes et le président du Conseil général a fixé pour 2013 un objec- tif de 320 CUI (300 CAE et 20 CIE) ; cet objectif a été réalisé à 84 %.

Au regard de cette convention, le critère fixé par le ministre du travail et de l’emploi soit une CAOM établie à 10% du nombre de bénéficiaires du RSA inscrits à Pôle Emploi, est largement réalisé (28%). Ce taux très significatif d’intervention du Conseil Général sur le dispositif des contrats aidés apporte un levier financier permettant la réalisation sur le territoire Haut-Alpin d’un nombre plus important de Contrats Uniques d’Insertion.

La Mise en œuvre des Emplois Avenir, une réussite dans les Hautes-Alpes.

Entre le 1er novembre 2012 et le 21 décembre 2013, 255 emplois d’avenir dont 26 dans le secteur marchand ont été prescrits. Les jeunes sont accompagnés par la Mission Jeune 05 et Cap Emploi 05 et plus de 20 % ont un projet de formation qualifiant.

26 SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE LES JEUNES & L’INSERTION DANS LA VIE ACTIVE

Les Emplois d’Avenir

Ils répondent à l’engagement du Président de la République de faire de la jeunesse une priorité, de proposer des solutions d’emplois et d’ouvrir l’accès à une qualification aux jeunes de moins de 26 ans, peu ou pas qualifiés (jusqu’à niveau CAP/BEP), qui ne parviennent pas à trouver le chemin de l’insertion professionnelle.

Ce dispositif est également accessible à titre exceptionnel sur dérogation de l’UT DIRECCTE, aux jeunes qualifiés jusqu’à Bac+3 résidant en Zones de Revitalisation Rurale (ZRR) et en recherche d’emploi depuis plus de 12 mois.

La mise en œuvre de ce dispositif et l’accompagnement des jeunes a été confiée à la Mission Jeunes 05 et à Cap Emploi pour les jeunes en reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé. Le financement de l’emploi d’avenir par l’État est fixé à hauteur de 75 % du SMIC horaire brut pour le secteur non marchant et 35 % pour le secteur marchand.

La Mission Jeunes 05 et Cap Emploi bénéficient de crédits d’accompagnement financés par l’État (respectivement 69 149 € et 3 989 €) pour déployer le dispositif et construire un parcours de formation avec le jeune et l’employeur afin de permettre l’insertion durable du jeune.

En 2013, 255 jeunes ont été recrutés en emploi d’avenir et ont été intégrés à cette occasion dans des projets professionnels durables.

Le contrat de génération

Ce dispositif a pour objectif de faciliter l’insertion durable des jeunes, de favoriser l’embauche et le maintien dans l’emploi des salariés séniors ainsi que d’assurer la transmission des savoirs et des compétences, essentielle à la compétitivité des entreprises.

L’aide de l’État est de 4 000 € par an pendant 3 ans. Sa mise en œuvre a été différenciée en 2013, selon la taille des entreprises : LES CHIFFRES • moins de 50 salariés : aide accessible sans accord ou plan d’action, contrats de • entre 50 et 300 salariés : aide subordonnée à un accord ou 50 génération un plan d’action, ont été conclus • plus de 300 salariés : accord ou plan d’action obligatoire, à en 2013 dans les défaut pénalités. Hautes-Alpes. Le jeune recruté n’a pas automatiquement vocation à remplacer directement le salarié sénior qui le forme. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 27 SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE LES JEUNES & L’INSERTION DANS LA VIE ACTIVE

Le Fond d’Insertion Professionnel des Jeunes (FIPJ) :

Ce dispositif est destiné à financer des actions d’accompagnement personnalisées et renforcées de jeunes confrontés à l’addition d’obstacles multiples (sociaux, familiaux, culturels et relationnels...). Il intervient en complément d’actions déjà existantes sous forme d’aides directes et indirectes.

En 2013, deux conventions ont été passées avec la Mission Jeunes 05 : • un atelier dynamique vers l’emploi : pour 48 jeunes dont 24 en CIVIS (Contrat d’Insertion dans la Vie Sociale ; jeune niveau V et infra). Cette convention a été subventionnée à hauteur de 14 753 € ; • l’E-clic vers l’emploi : édition d’une newsletter transmise tous les mois à 200 entreprises avec pour objectif 150 jeunes dont 105 CIVIS. Cette convention a été subventionnée à hauteur de 15 000 €.

L’insertion professionnelle au cœur de l’accompagnement éducatif :

Parmi un large panel d’activités, l’UEMO (Unité Éducative de Milieu Ouvert) de Gap propose à tous les mineurs suivis un dispositif d’accueil et d’accompagnement de jour au profit de jeunes exclus des dispositifs de droit commun. Elle entretient des liens étroits avec la mission locale : un projet de convention est en cours et donnera lieu à un meilleur suivi des jeunes délinquants et à l’accès aux emplois d’avenir.

L’UEMO entretient également des liens avec les associations partenaires dans le cadre de la convention justice/région.

Enfin, la protection judiciaire de la jeunesse a poursuivi sa coopération aux côtés de la direction des services académiques des Hautes-Alpes.

28 SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE

APPUI AUX ENTREPRISES & AU DÉVELOPPEMENT DE L’EMPLOI

Accompagnement & financement des entreprises

À l’instar des autres départements de la Région PACA, la Préfecture des Hautes- Alpes s’est dotée d’un dispositif nommé Élise-informations entreprise afin de fluidifier les rapports entre les entreprises et les administrations, mais également avec les autres services publics. Ce dispositif permet une coordination départementale du suivi des entreprises. LES CHIFFRES

Le réseau ELISE est placé sous la coordination du secrétaire général de la préfecture. Son secrétariat est assuré par la 2013 Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la entreprises Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) au niveau de rencontrant l’Unité Territoriale des Hautes-Alpes. Toutes les entreprises intégrées 25 des difficultés au sein du dispositif Élise ont bénéficié de l’intervention d’au moins économiques ont un service public de l’État. sollicité l’appui du dispositif Élise.

L’activité partielle

Ce dispositif permet aux employeurs de réduire ou de suspendre temporairement leur activité, en cas de difficultés économiques dues à la conjoncture, un sinistre ou toute autre circonstance exceptionnelle, tout en assurant aux salariés une indemnisation partiellement prise en charge par l’État, dans la limite de 1 000 heures par an et par salarié. Ce dispositif vise à éviter les licenciements pour motif économique.

Dans le département des Hautes-Alpes en 2013, ce dispositif a permis d’éviter des licenciements collectifs. De ce fait, aucun plan de sauvegarde de l’emploi n’a été engagé dans le département. En 2013, 34 entreprises ont contractualisé dans ce cadre avec l’État pour 562 salariés. Au total, 28 903 heures d’activité partielle ont été indemnisées.

Gestion prévisionnelle de l’emploi & des com- pétences territoriale en pays briançonnais

La GPECT permet la mobilisation sur un territoire des partenaires économiques : élus locaux, représentants des entreprises, organisations syndicales de salariés afin d’élaborer au regard des projets du territoire, un plan d’action partagé en faveur du développement et de la qualité de l’emploi.

L’État a incité depuis 2011 la zone du Briançonnais à mettre en place une analyse prospective en terme d’emploi, de compétences nécessaires au regard des besoins du territoire pour la zone nord du département.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 29 SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE

APPUI AUX ENTREPRISES & AU DÉVELOPPEMENT DE L’EMPLOI

Cette action mise en oeuvre par l’association ALPE (Association Locale pour l’Économie) a permis la mobilisation de nombreux acteurs économiques locaux et d’élus. En 2013, l’État a subventionné l’association ALPE à hauteur de 30 000 € conjointement avec le Conseil régional et la Communauté de Communes du Briançonnais pour animer et mettre en œuvre différentes actions.

La coordination et l’animation mise en œuvre par ALPE a permis la création d’un club d’entrepreneurs regroupant une trentaine d’adhérents. Une plateforme d’information sur la formation dans le nord du département a également été mise en ligne.

Avant la saison d’hiver 2013/2014, un travail de recensement des logements vides dans les communes de Serre-Chevalier, Névache et a permis la mise en relation de 17 employeurs avec 32 propriétaires sur la problématique du logement saisonniers.

Sécurisation des parcours professionnels des saisonniers

L’accord de développement de l’emploi permet à l’échelon d’un territoire ou d’une filière d’activité de conduire un panel d’action en faveur du développement de la qualité de l’emploi. Le département des Hautes-Alpes est particulièrement marqué par une double saisonnalité qui nécessite l’acquisition pour la main d’œuvre saisonnière, de compétences professionnelles permettant soit une double activité « été-hiver », soit l’accès à un emploi permanent.

Un accord visant à favoriser la formation des salariés saisonniers a été mis en place depuis 2008. La gestion et la coordination de la mise en oeuvre de ce plan a été confié à l’Association pour la GEstion de la FOrmation des Salariés des Petites et Moyennes Entreprises (AGEFOS PME). L’État a consacré à l’ingénierie de cet accord un montant de 80 000 € pour les années 2012 et 2013. Le suivi de la LES CHIFFRES mise en place des actions de formation est assuré par la DIRECCTE PACA et l’Unité territoriale 05 au niveau local.

En 2013, 40 nouvelles entreprises ont été informées grâce à ce salaries dispositif dans les Hautes-Alpes et 24 se sont mobilisées pour saisonniers former leurs salariés saisonniers. Au total depuis 2008 plus de 800 103 bénéficiaires travailleurs saisonniers ont pu accéder à la formation grâce à

ce dispositif. 4 309heures 130 605 €

30 SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE SOUTENIR L’EMPLOI & DYNAMISER L’ÉCONOMIE APPUI AUX BRANCHES PROFESSIONNELLES

La commission paritaire interprofessionnelle (CPID)

La CPID est une instance de dialogue social au niveau du département qui regroupe les principales branches professionnelles (UPE, UPA, FFB, FDIH, UDESS) et les cinq organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC).

La commission conduit différentes actions et réflexions en faveur de la qualité de l’emploi dans le département (logement des salariés, santé au travail, emploi et formation des saisonniers...). Son engagement se décline par des accords susceptibles d’enrichir le droit conventionnel du travail local en tenant compte des spécificités socio-économiques des Hautes-Alpes.

L’année 2013 a été marquée par le renouvellement de l’accord sur le logement des salariés saisonniers qui trouvera une déclinaison opérationnelle à partir de 2014.

Des campagnes d’information générales ou ciblées

Les services de l’État ont répondu favorablement à toutes les demandes d’intervention auprès des instances locales des branches professionnelles telles que la Fédération française du bâtiment, la Fédération de l’Industrie Hôtelière, l’UPE 05, par exemples. Les interventions ont notamment porté sur des sujets thématiques : la prévention des risques professionnels, les obligations spécifiques à l’emploi des salariés intérimaires, les obligations à la charge des maîtres d’ouvrage publics ou privés et des coordinateurs de sécurité.

En 2013

la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) a participé dans les Hautes- Alpes à plus de 20 réunions avec les branches professionnelles.

Les autres secteurs d’activité ont également été couverts par des actions d’information et de sensibilisation. La DIRECCTE a ainsi conçu et financé l’édition de 3 800 plaquettes d’information sur le droit local du travail.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 31 RENFORCERSOUTENIR L’EMPLOI LA COHÉSION & DYNAMISER SOCIALE L’ÉCONOMIE & LA SOLIDARITÉ LE RESPECT DU DROIT DU TRAVAIL

L’inspection du travail

Le système d’inspection du travail fait l’objet d’un pilotage par l’échelon central. Il assure localement une mission régalienne de contrôle de l’application de la réglementation du travail au sein des entreprises assujetties.

La section d’inspection du travail de l’Unité Térritoriale 05 de la DIRECCTE PACA exerce une compétence départementale avec deux inspecteurs et cinq contrôleurs qui ont en charge le contrôle de la législation du travail dans les entreprises des secteurs de l’industrie, du commerce, des services, de l’agriculture et des transports. Ces entreprises emploient près de 35 000 salariés ; il s’agit essentiellement de TPE, seules 80 entreprises emploient plus de 50 salariés.

Les fonctionnaires de l’inspection du travail remplissent également des actions de : • prévention des risques professionnels ; • lutte contre le travail illégal ; • contrôle de la durée du travail et du repos hebdomadaire ; • mise en place et fonctionnement des institutions représentatives du personnel.

L’information sur le droit du travail et la Négociation Administrée

Le service de la DIRECCTE, dédié à cette activité a pour mission principale d’assurer les services d’accueil et de renseignement pour le public (employeurs comme employés) sur les moyens les plus efficaces d’observer les dispositions légales relatives au travail.

32 RENFORCERSOUTENIR L’EMPLOI LA COHÉSION & DYNAMISER SOCIALE L’ÉCONOMIE & LA SOLIDARITÉ RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ HÉBERGEMENT & ACCÈS AU LOGEMENT

Le logement fait partie des priorités nationales pour lesquelles un suivi de proximité est indispensable. Sur de nombreuses réalisations, aussi bien dans le domaine de l’hébergement que dans celui du logement social, les services de l’État se mobilisent pour promouvoir, accompagner et aider au financement d’opérations. L’État veille aussi au bon fonctionnement du dispositif Droit Au Logement Opposable (DALO) qui fournit des propositions adaptées aux personnes reconnues comme prioritaires ; il participe également à de nombreuses actions prévues dans le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD). La prise en charge des personnes mal logées ou sans abri

La stratégie du « logement d’abord », tenant compte des besoins des publics et des situations locales de précarité ou de logement a permis d’engager la transformation du secteur. Elle repose sur la planification et la territorialisation de l’offre au travers duPlan Départemental d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion (PDAHI) et d’accès au logement des personnes sans abri ou risquant de l’être. Le PDAHI est inclus dans le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD), afin d’assurer la continuité des parcours d’insertion des personnes hébergées vers le logement. Le dispositif de veille sociale, d’accueil d’urgence et d’insertion • 513 personnes accueillies au titre de l’hébergement d’urgence, • 82 personnes en démarche d’insertion sur les 2 Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS), • 133 personnes ont bénéficié d’un Logement Aidé Temporaire (ALT). L’alternative à l’hébergement et l’aide à l’accès au logement accompagné, pensions de famille, résidences sociales et foyers de jeunes travailleurs • ouverture en Juillet 2013 de la résidence sociale du Tamaris (capacité de 18 places) ; • 206 personnes dans les deux foyers de jeunes travailleurs du département sur Gap et l’Argentière-la-Bessée. Résidence sociale du Tamaris Les accueils spécifiques des demandeurs d’asile – droit des étrangers : Le Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA) géré par l’association France Terre d’Asile a pour missions : • l’accueil et l’hébergement des demandeurs d’asile ; • l’accompagnement administratif, social et médical ; • la scolarisation des enfants et l’organisation socioculturelle des résidents ; • la gestion de la sortie du dispositif. Ce dispositif spécifique est relayé par l’hébergement MISE EN œuvre DU DALO de droit commun à l’issue de la procédure d’asile pour La Commission de Médiation DALO a examiné 33 dossiers de les personnes dont le statut recours logement en 2013. de réfugié est reconnu. 23 dossiers ont été jugés comme prioritaires et des propositions de nouveau logement ont été faites aux demandeurs. Le dispositif DALO est peu sollicité dans le département des Hautes-Alpes où parcs public et privé jouent bien leur rôle et où la situation du logement est relativement peu tendue.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 33 RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ HÉBERGEMENT & ACCÈS AU LOGEMENT

Depuis le 1er Juillet 2013, le CADA a une capacité de 80 places. Ces 80 places sont réparties dans 17 appartements situés en centre ville de Gap et à Veynes, permettant d’accueillir des personnes isolées ou des familles. Le nouvel appel à projet du 5 Avril 2013 a permis à France Terre d’Asile une extension de 10 places supplémentaires (soit 3 appartements) à Gap qui sera effective en avril 2014.

QUELQUES CHIFFRES CADA 2013

• 116 personnes en attente de la reconnaissance du statut de réfugié, dont 65 personnes nouvellement accueillies au CADA en 2013 ; • 35 personnes sont sorties ; • Taux d’occupation : 99 % ; • 25 personnes hébergées en appartement d’urgence ; • 48 personnes hébergées en hôtel d’urgence.

L’aide à l’accès au logement autonome L’accès au logement autonome pour les familles défavorisées s’appuie majoritairement sur le parc des logements sociaux réservé à l’État au sein du patrimoine des logements sociaux du département : • 135 avis favorables des commissions d’attribution ; • 414 demandes prioritaires de logements déposées en DDCSPP ; • 35 % des familles reconnues prioritaires ont été relogées.

QUELQUES CHIFFRES 2013 La prévention des expulsions locatives Le principal outil de la prévention des expulsions est la Commission de Coordination • 169 saisines du dispositif par la procédure judiciaire ; des Actions de Prévention des Expulsions • 620 demandes d’enquêtes sociales lancées par (CCAPEX) dont le secrétariat est assuré par le secrétariat de la CCAPEX auprès des différents la DDCSPP. partenaires ; • 160 situations examinées par les ILPE de Gap et Briançon ; • 25 % des demandes de concours de la force publique par l’autorité judiciaire ont abouti à une expulsion.

Le financement des logements sociaux

137 nouveaux logements sociaux ont été financés par l’État en 2013 dans plusieurs communes du département (, Briançon, Châteauroux-les-Alpes, Saint- Martin-de-Queyrières). Le montant total des subventions distribuées s’élève à 613 205 €.

34 RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ HÉBERGEMENT & ACCÈS AU LOGEMENT

Financement de structures de logement adapté

En 2013, le projet de résidence sociale « Paramar » à Laragne (25 logements) a bénéficié de 371 869 € de subventions. Toujours en 2013, à Briançon, la résidence senior « les jardins de la Durance » portée par l’Office Public de l’Habitat (OPH) (45 logements) et l’extension du foyer de Chantoiseau par la Fondation Seltzer (14 logements) ont pu bénéficier d’un financement État sous forme de « Prêt Locatif Social » (PLS).

Aide de l’État aux observatoires des loyers

Les observatoires des loyers permettent d’adapter LES CHIFFRES localement les politiques publiques sur le logement pour les rendre plus efficaces. l’État a subven- Dans les Hautes-Alpes, l’Agence Départementale d’Infor- tionné l’ensemble mation sur le Logement (ADIL) est chargée depuis 2012 de des opérations de mettre à jour chaque année un observatoire des loyers pra- connaissance et tiqués dans les trois principales villes du département (Gap, d’analyse de l’ha- Briançon et Embrun) ainsi qu’un observatoire de l’habitat bitat pour : indigne couvrant tout le département. Un observatoire de l’habitat a également été mis en place par la Communauté de communes du Laragnais. 27 000 € Ces 3 observatoires ont été financés par l’État en 2013 : 25 000 € pour les observatoires de l’ADIL et 2 000 € pour la mise à jour de l’observatoire du Laragnais.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 35 RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ HÉBERGEMENT & ACCÈS AU LOGEMENT

Mise en œuvre du Plan de Rénovation Énergétique de l’Habitat (PREH) : un dispositif important pour les Hautes-Alpes

Le président de la République a annoncé le 21 mars 2013 le lancement d’un vaste Plan d’Investissement pour le Logement (PIL). Ce plan répond à un double objectif, une réponse aux besoins des français en matière de logements et le développement d’emplois dans le secteur du bâtiment et de l’immobilier. Il prévoit notamment la rénovation énergétique de 500 000 logements/an à l’horizon 2017, dont 120 000 logements sociaux. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, le «plan de rénovation énergétique de l’habitat» (PREH) comprend 3 volets d’actions complémentaires : • enclencher la décision de rénovation, par l’appui aux particuliers ; • financer la rénovation en apportant des aides ; • mobiliser les professionnels pour garantir la qualité des rénovations. Les aides financières à la rénovation thermique des logements ont été améliorées en 2013 : refonte des aides de l’Anah à partir du 1er juin, prime de 1 350 €, ... Pour faciliter la décision de rénovation, un guichet unique national d’information sur la rénovation thermique a été mis en place dès septembre 2013 à destination du grand public (site internet renovation-info-service.gouv.fr et numéro azur 0810 140 240). Le guichet national fournit au public un premier niveau d’information et l’oriente vers des Points Rénovation Info Service (PRIS) situés dans les territoires. Dans notre département, les services de l’État ont réalisé en 2013 un important travail d’animation qui a permis de rendre opérationnel un réseau de PRIS locaux sur la base des structures existantes : l’Agence Départementale d’Information sur le Logement (ADIL) et les deux Espaces Info Énergie (EIE). Par ailleurs, une convention pour la mise en œuvre d’un Programme d’Intérêt Général (PIG) a été signée le 17 décembre 2013 entre l’Anah, l’État, le Conseil Régional et le Conseil Général afin de faciliter la rénovation thermique de 30 logements par an pendant 3 ans dans le cadre du programme « Habiter Mieux » de l’Anah.

2013 EN CHIFFRES

logements ont 30pu bénéficier d’aides à la rénovation thermique dans le cadre du programme «Habiter Mieux» de l’Anah.

36 RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ DEVOIR DE MÉMOIRE

Soutien aux anciens combattants

L’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre perpétue la mémoire des anciens combattants à l’occasion de cérémonies, expositions, concours scolaires, parrainage d’épreuves sportives, mais apporte également un soutien financier au titre de la reconnaissance, la réparation et la solidarité. Un versement de 200 € a également été attribué pour les étrennes d’Éva, pupille de 2 ans et demi, récemment adoptée par la Nation. L’Aide Différentielle au Conjoint Survivant (ADCS) a assuré en 2013 des ressources mensuelles égales à 900 € : 9 dossiers pour un total de 7 872 €. Des allocations aux anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie ont été apportées pour 22 325 € en 2013.

L’ONAC a également travaillé sur la préparation du 100ème anniversaire de la Grande guerre de 1914.

CHIFFRES 2013

50 196 € d’aides financières attribuées à 202 personnes.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 37 RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ SOUTIEN AU MONDE ASSOCIATIF & SPORTIF

Garantir la sécurité et protéger les citoyens

L’État veille à la qualité éducative des Accueils Collectifs des Mineurs (ACM) tout au long du processus de déclaration et lors des inspections afin d’assurer la sécurité physique et morale des mineurs accueillis. Il a été enregistré et autorisé 1855 déclarations pour la mise en œuvre d’ACM avec ou sans hébergement. Cela représente 1 548 séjours se déroulant dans les Hautes Alpes.

Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, la réflexion et la construction du Projet Éducatif Territorial (PET) est une question prioritaire. L’État s’implique donc pour accompagner les collectivités dans ce temps essentiel pour les enfants et pour une bonne prise en compte de leurs rythmes.

L’activité sportive est très dense et importante sur notre département et demande une attention toute particulière pour la sécurité des usagers. La déclaration des Établissements d’Activités Physiques et Sportives et des éducateurs sportifs, et l’accompagnement des stagiaires en formation professionnelle contribuent à cet objectif. Des actions de contrôles sont également menées régulièrement afin de s’assurer du respect des exigences réglementaires.

Le Recensement des Équipements Sportifs (RES) a permis de parfaire la connaissance des équipements, espaces et sites pratiques implantés sur notre territoire et d’en faire un véritable outil de connaissance du patrimoine sportif. Pour que les informations collectées conservent leur pertinence, une campagne de mise à jour des données auprès des collectivités a été menée en 2013.

CHIFFRES 2013

La formation des animateurs au travers du brevet d’aptitude aux fonctions d’anima- teur (BAFA) a permis la délivrance de 115diplômes.

Soutenir l’emploi et dynamiser l’économie

Grâce au service associé de Formation (SAF), des formations de proximité sont mises en œuvre pour permettre l’acquisition et l’amélioration des compétences des éducateurs, tout en garantissant la sécurité et le développement des activités. Près de 200 stagiaires ont été accueillis en 2013 avec plus de 1 200 heures de formation dispensées autour des activités du ski, du canoë-kayak et de la randonnée en montagne. Les associations sont accompagnées et soutenues dans leur professionnalisation et la mise en œuvre de leur projet associatif grâce aux aides financières apportées par l’État (de FONJEP pour les associations d’éducation populaire et de jeunesse (16,5 ETP), au Plan Sport Emploi pour les associations sportives (15 ETP) et aux emplois d’avenir). 38 RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ SOUTIEN AU MONDE ASSOCIATIF & SPORTIF

Soutenir le développement de la vie associative : moteur des activités du département

Le Délégué Départemental à la Vie Associative accompagne la vie des associations et des bénévoles en facilitant l’accès à l’information, aux dispositifs d’appui et aux sources de financement. Fruit d’une collaboration efficace au sein de la Mission d’Accueil & d’Information des Associations (MAIA), le guide des correspondants associatifs a été édité et contribue à accompagner les dirigeants dans leurs démarches quotidiennes (http:// www.hautes-alpes.gouv.fr/le-guide-des-correspondants-a3406.html)

Promouvoir le sport au plus grand nombre pour tous LES CHIFFRES Au travers du Centre National pour le Développement du Sport (CNDS), l’État concourt au développement de la pratique En 2013, l’État a sub- sportive à tous les âges, pour tous les publics et tout au long de ventionné la cam- la vie. Ces aides ont permis de soutenir 205 associations sportives pagne du CNDS à (comités départementaux ou clubs) et de financer 327 actions hauteur de : sur l’ensemble des thématiques (aide directe, formation, santé, développement des sports de nature, promotion du sport...). 382 000 €

Accompagner l’engagement des jeunes

Le service civique permet à des jeunes de 16 à 25 ans de réaliser une mission d’intérêt général de 6 à 12 mois auprès d’une association ou d’une collectivité. En 2013, dans le département des Hautes-Alpes, 23 structures sont agréées localement et 7 bénéficient d’un agrément national. Ce dispositif a permis d’accueillir 69 jeunes volontaires dans les structures durant l’année 2013.

Les manifestations sportives autorisées en 2013

Les pratiques sportives passent également par l’organisation de compétitions. En 2013, la Sous-Préfecture de Briançon, qui gère cette compétence pour l’ensemble du département, a instruit 117 demandes d’autorisations préfectorales et 81 déclarations de manifestations sportives, se déroulant sur terre, dans l’eau et dans les airs, dont le Tour de France qui a visité les Hautes-Alpes durant trois jours.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 39 RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

Actions en faveur des familles vulnérables

Soutien des familles dans leur rôle de parents Le soutien à la parentalité constitue un axe majeur du gouvernement. Il constitue une prévention sociale de premier niveau. En 2013, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) a poursuivi son implication pour une conduite coordonnée des actions de soutien à la parentalité portée par les actions locales en partenariat avec les acteurs locaux.

Soutien à la protection des enfants et des familles CHIFFRES 2013 Dans ce domaine, l’État (DDCSPP) assure le suivi budgétaire et social du dispositif. Le service mandataire judiciaire à la protection des majeurs géré par l’Union Départementale des Associations Familiales des Hautes-Alpes (UDAF05) a exercé 630 mesures en 86 254 € 2013 qui lui sont confiées par le juge des tutelles. pour les actions et l’ani- mation du réseau de L’année 2013 est également marquée par l’habilitation de 4 soutien à la parentalité, nouveaux mandataires qui ont vocation à exercer à titre individuel sur l’ensemble du département en complément de l’UDAF, ce qui porte le nombre de mandataires privés à 7. 335 923 € pour le fonctionnement de l’UDAF. Soutien aux droits des femmes

La Chargée de Mission aux droits des femmes avec la participation de l’UT DIRECCTE a impulsé et coordonné de nombreuses actions en 2013 :

• Ouverture d’un accueil de jour pour les femmes victimes de violences conjugales : Il s’agit du premier accueil de jour pour les femmes victimes de violence sur le département. C’est un espace de proximité identifiable sur le territoire (Centres D’Information sur les Droits des Femmes et des familles - CIDFF) ainsi qu’un lieu de transition, d’échange et de convivialité permet aux femmes victimes de violence de rompre leur isolement et de recevoir une écoute fondée sur la confidentialité. Cet accueil de jour a été inauguré par le Secrétaire général de la Préfecture à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 Novembre 2013. • Organisation de formations de remobilisation en direction des femmes en recherche d’emploi. • Déclinaison du concours régional « 1.2.3 Parité » dont le but est de valoriser des actions ou des projets éducatifs menés dans les lycées de la Région PACA afin de mettre en lumière la mixité filles-garçons dans les choix d’orientation Deux lycées des Hautes-Alpes ont participé à ce concours dont le lycée d’Altitude de Briançon qui a remporté le prix départemental. • Une campagne de sensibilisation a été organisée au lycée Aristide Briand dans le cadre de la semaine de la citoyenneté à la lutte contre les discriminations.

40 RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE & LA SOLIDARITÉ LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

Soutien envers les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie

La Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) a pour mission : • de garantir aux personnes handicapées l’accès et le respect de leurs droits ; • de promouvoir leur autonomie sociale et leur citoyenneté ; • d’écouter pour mieux détecter et traiter les cas de maltraitance. La DDCSPP est par ailleur un interlocuteur privilégié de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) pour toutes les questions relevant de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). Le Comité Départemental Consultatif des Personnes Handicapées (CDCPH) CHIFFRES 2013 Organisé et animé par la DDCSPP, ce comité présidé conjointement par le Préfet et le Président du Conseil général donne un avis et formule des propositions sur les orientations de la politique du handicap. 181 621 € ont été alloué à la Maison Départementale des Personnes Handicapées par l’État.

Soutien à la politique d’intégration Dans le cadre du programme Régional d’Intégration des Populations Immigrées (PRIPI), l’axe « faciliter les parcours d’intégration par l’accès aux ressources fondamentales » a été une priorité en 2013 pour le département des Hautes-Alpes.

Le 1er Mars 2013, le label Grande Cause Nationale a été attribué par le Premier Ministre au collectif « Agir ensemble contre l’illettrisme ». À ce titre la DRJSCS PACA et le Centre des Ressources Illettrisme ont organisé le 6 Juin 2013 une journée départementale dans les Hautes-Alpes.

La politique d’intégration dans le département s’appuie essentiellement sur le financement de trois structures qui accompagnent les personnes étrangères dans l’accès aux droits : • l’Association France Terre d’Asile (Gap) ; • la Mapemonde (MJC de Briançon) ; • le centre social de Veynes.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 41 PROMOUVOIRRENFORCER LA LA COHÉSION CULTURE SOCIALE & LA SOLIDARITÉ LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

Politique de la ville

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) de la ville de Gap, soutenu par l’Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances (Acsé) et signé en 2007 constitue un dispositif de partenarial local important. Le CUCS a été reconduit par avenant pour les années 2013-2014. Cinq enjeux ont été identifiés par les partenaires signataires du contrat (l’État, le Conseil Général, la ville de Gap, la CAF et l’OPH) : • la réussite éducative ; • l’habitat et cadre de vie ; • l’emploi ; • la sécurité et prévention de la délinquance ; • la santé. Les partenaires des Hautes-Alpes mutualisent les moyens et organisent un seul appel à projet coordonné par la ville de Gap. La Région est quant à elle partenaire de la démarche sans être signataire de l’avenant. CHIFFRES 2013 Le soutien financier de l’État porte également sur le territoire du Briançonnais dans le cadre du dispositif du « Plan d’accueil des jeunes sur les communes touristiques ». Financement État/Acsé : 114 994 €

42 PROMOUVOIRRENFORCER LA LA COHÉSION CULTURE SOCIALE & LA SOLIDARITÉ PROMOUVOIR LA CULTURE CULTURE & PATRIMOINE

Protection du patrimoine - Services territoriaux de l’architecture et du patrimoine

La place forte de Mont-Dauphin et les fortifications Vauban de Briançon ont été inscrites en juillet 2008 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et implique la mise en œuvre de moyens exceptionnels. Ainsi, le plan triennal mis en place en 2012 à l’initiative de l’État pour la sauvegarde de ce patrimoine, propriété de la ville, et associant l’État, le Conseil régional, le Conseil général des Hautes-Alpes et la commune de Briançon, a permis d’engager en 2013 une nouvelle tranche de travaux d’un montant de 1,5 Millions d’euros financés à hauteur de 40 % par l’État. Si l’on ajoute les aides apportées aux travaux de restauration et d’entretien des autres édifices protégés au titre des monuments historiques dans les Hautes- Alpes, c’est plus de 1,6 Millions d’euros (1 616 043,41 €) de subventions qui ont été apportées par l’État en 2013.

Sur le site de Mont-Dauphin, l’État a aussi subventionné en 2013 les travaux de restauration du bastion nord du front avancé d’, pour un montant de 206 126 € (soit 50 % de 412 252 € de travaux). Il s’agit de travaux sur la partie communale de la place forte. De son côté, le Centre des monuments nationaux (qui gère la partie État du monument) a procédé à divers travaux (restauration du mur d’escarpe de la porte de Briançon) pour un montant de 314 670 €.

Par ailleurs, les opérations de restauration d’objets mobiliers protégés au titre des monuments historiques (tableaux et sculptures essentiellement) ont bénéficié de 20 443 € de subventions.

Parmi les monuments historiques appartenant à l’État, le Fort des Trois-Têtes (Ministère de la Défense) a bénéficié d’une nouvelle tranche de travaux de 1 020 000 € dans le cadre du protocole Culture/Défense mis en place dans les années 1990 afin de conserver et de mettre en valeur le patrimoine culturel militaire de la France.

La cathédrale de Gap (Ministère de la Culture), de la même façon, a fait l’objet de travaux d’entretien et de mise en valeur à hauteur de 70 068 €.

Interventions du Ministère de la culture et de la communication en 2013 dans les hautes-alpes

Programme Total 131 - Création 581 000 € 334 - Livre et industries culturelles hors aides presse écrite, radios associatives, télévision, inves- 41 000 € tissement bibliothèques (DGd) 175 - Patrimoines 3 214 652 € 224 - Transmission des savoirs et démocratisation de la culture 161 285 € 3 997 937 €

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 43 PROMOUVOIR LA CULTURE CULTURE & PATRIMOINE

Protection du patrimoine

La prise en compte de l’archéologie dans les procédures d’urbanisme a été étendue aux zones de forte susceptibilité (stations de ski, périmètres urbains), provoquant 38 prescriptions de diagnostics dans l’année. Cinquante-neuf communes disposent désormais d’un zonage pris par arrêté préfectoral. Parallèlement, le service régional de l’archéologie aide le conseil général dans l’organisation d’un service d’archéologie agréé souhaité par ses élus (cellule alpine de recherches archéologiques – CARA). Cette structure partage les actions d’archéologie préventive avec l’institut de recherche en archéologie préventive (INRAP).

Après avis de la Commission Inter-régionale de la Recherche Archéologique (CIRA), les fouilles programmées de 2014 se dérouleront principalement en haute montagne : tunnel de la Traversette à Ristolas, abri Faravel à Freissinière, mines de Saint-Véran.

Actions en direction des jeunes

Les chantiers de jeunes bénévoles réalisés sur des édifices historiques ou des vestiges archéologiques ont été accompagnés par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) à hauteur de 22 800 € (matériel de chantier et matériaux).

44 PROMOUVOIR LA CULTURE PROMOUVOIR LA CULTURE PROTECTION DU PAYSAGE

Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS)

La CDNPS, instance consultative, est présidée par le préfet et se réunit en six formations dont les compétences sont définies par le code de l’environnement : • de la nature ; • des sites et des paysages ; • de la publicité ; • des unités touristiques nouvelles ; • des carrières ; • de la faune sauvage captive.

La CDNPS s’est réunie à 6 reprises au cours de l’année 2013. La formation « sites et paysages » a permis au cours de ses 5 réunions, l’examen de 33 demandes de restauration de chalets d’alpage, du projet de site classé de Mont-dauphin, et des demandes d’urbanisation en discontinuité de différentes communes.

La formation « nature » a donné un avis favorable aux demandes de travaux en réserves naturelles pour la création du nouveau télésiège des Estaris dans la réserve des Estaris et le démontage des téléskis dans la réserve nationale du Combeynot.

Chalets d’alpage

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 45 SOUTENIR LE MONDE AGRICOLE & PRÉSERVER LES TERRITOIRES SOUTIEN FINANCIER AUX AGRICULTEURS

Les Hautes-Alpes sont situées entièrement en zone de montagne. L’agriculture doit donc faire face aux handicaps naturels liés au climat montagnard sec (hivers longs avec neige, sécheresse estivale, pentes marquées, isolement des vallées, sols souvent peu fertiles), mais présente des atouts indéniables en terme d’image positive de ses produits auprès des consommateurs (nature, tradition, qualité).

Malgré ces contraintes, l’évolution du nombre d’agriculteurs est sensiblement identique à la moyenne nationale. Avec 1800 exploitations en 2010, le département a vu disparaître 25 % de ses exploitations en 10 ans.

Bilan des aides agricoles gérées par l’État

Les aides publiques, et la PAC en particulier, permettent d’assurer un revenu modeste à la plupart des éleveurs, 24 500 € par exploitation bénéficiaire et par an en moyenne, avec en élevage ovin des aides représentant jusqu’à 75 % de ce revenu. La réforme du bilan de santé de la Politique Agricole Commune (PAC) en 2010 a permis de réorienter les aides au bénéfice des éleveurs (aide à l’herbe, aide aux ovins et caprins) et plus particulièrement des éleveurs en montagne (aide au lait de montagne), ce qui s’est traduit dans les Hautes-Alpes par un accroissement significatif du montant des aides.

Le montant des aides apportées par l’État et l’Europe au monde agricole des Hautes-Alpes est de 45 M€ environ, pour un potentiel de production de 85 M€. Les aides versées sont dénommées aides de la PAC, autres aides 2ème pilier, autres aides conjoncturelles.

Les AIDES de la «pac» EN 2013 Montant moyen Données provisoires au 31/12/2013 Nbre de Montant (arrondi) par bénéficiaires départemental exploitation par bénéficiaire

Soutien aux exploitations ICHN : Indemnités Compensatoires de Handicaps Naturels 1 293 15,7 M € 12 170 € DPU (droits à paiement unique) et aides couplées - hors aides 1 431 14,2 M€ 9 900 € ovines et caprines Aides ovines et caprines 576 3,8 M€ 6 530 € PMTVA : Prime au Maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes 211 0,7 M€ 3 370 €

Développement des territoires ruraux PHAE : prime herbagère agri-environnementale 810 3,9 M€ 4 860 € MAE : autres mesures agri-environnementales 12 0,03 M€ 2 910 €

46 SOUTENIR LE MONDE AGRICOLE & PRÉSERVER LES TERRITOIRES SOUTENIR LE MONDE AGRICOLE & PRÉSERVER LES TERRITOIRES SOUTIEN FINANCIER AUX AGRICULTEURS

Autres aides agricoles co-financées par l’État et le FEADER

L’unité de Ensemble des aides AGRICOLES 2013 méthanisation agricole du GAEC DU 37 installations jeunes agriculteurs 1 450 000 € BALCON DE GAP 88 plans de modernisation et de mécanisation 1 720 000 € 59 dossiers d’aide à la certification biologique 26 720 € Cette unité, unique en région PACA, a été terminée à la fin de l’année 300 290 € 13 plans performance énergétiques 2013. 14 plans végétal environnement 159 500 € Grâce à ce projet, les bénéficiaires 4 exploitations aidées au diversification d’activités 121 440 € ont reçu le Trophée de la Création 3 projets pilotes «zone rurale» 144 240 € Réussie, décerné conjointement par l’Union patronale des Hautes-Alpes et le Crédit Agricole Total 3 922 190 € Alpes Provence. Le montant de l’investissement est de 1 049 790 € dont 405 000 € de subventions.

Quelques données techniques de l’installation Autres aides conjoncturelles Production électrique 1 200 000 kWh/an Des aides liées à la conjoncture peuvent venir Production thermique ponctuellement s’ajouter aux aides PAC. 1 120 000 kWh/an Émission de GES évités 636.3 t éq. CO²/an

Le dispositif d’aide à la mise en conformité des bâtiments d’élevage En 2013, les calamités agricoles porcin en vue de l’application des normes relatives au bien-être reconnues par le Comité National des truies gestantes doit permettre aux éleveurs d’adapter leur de Gestion des Risques en exploitation à cette mise aux normes obligatoires. Agriculture sont : • Gel de mai 2013 : 7 dossiers de 5 dossiers ont été déposés en 2010, représentant un montant de demandes ont été déposés, 109 540 € d’indemnisation : dont 5 éligibles après instruction, • 1 dossier dont les travaux ont été achevés fin 2010, pour un ce qui a représenté un montant montant de 25 200€ d’indemnisations ; de 67 130 € d’indemnisation ; • 2 dossiers pour lesquels les travaux ont été achevés • Apiculture de l’été 2012 pour les en décembre 2012, pour un montant de 66 430€ apiculteurs qui ont transhumé d’indemnisations ; dans les départements du 04 et • 2 dossiers pour lesquels les travaux ont été achevés en du 84 : 22 dossiers de demandes décembre 2013, pour un montant de 36 540 € d’indemnisation. ont été déposés, dont 15 éligibles après instruction, ce qui a représenté un montant de 55 360 € d’indemnisation.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 47 SOUTENIR LE MONDE AGRICOLE & PRÉSERVER LES TERRITOIRES ACCOMPAGNER LES AGRICULTEURS

L’appui au pastoralisme

Organisation du territoire et des éleveurs

Une nouvelle Association Foncière Pastorale (AFP) a été agréée le 21 octobre 2013 par le Préfet sur la commune d’, d’une superficie de 6 600 ha (ce qui porte le nombre d’AFP à 26 dans le département). Celles-ci regroupent différents propriétaires de terrains publics comme privés et gèrent et mettent en valeur 50 000 hectares dans les Hautes-Alpes.

Les groupements pastoraux visent le regroupement de plusieurs éleveurs au sein d’une même structure. Le département compte 109 groupements pastoraux (GP), soit environ 20 % des GP de l’arc alpin.

La Direction Départementale des Térritoires (DDT) a également instruit 30 dossiers de demande de subvention pour divers équipements (cabanes, clôtures, points d’eau, ...) d’un montant éligible de 550 000€.

Le pastoralisme et le loup

Le comité départemental loup s’est réuni à deux reprises en 2013. Il a notamment permis d’expliquer le nouveau plan loup 2013-2017 qui a été validé au printemps 2013. Cette validation s’inscrit dans le prolongement d’une importante phase d’évaluation du précédent plan (2008-2012) avec tous les acteurs du groupe national loup. Il en est ressorti notamment des modifications dès 2013 concernant le principe de dérogation de protection du loup : • renforcer la protection des élevages par une mise en place immédiate des tirs de défense à l’aide d’armes à canon lisse ; • organiser des interventions graduées en fonction de la pression de prédation.

Le nombre d’attaques signalées dans le département a baissé en 2013 : • 123 constats de dommages contre 162 en 2012 ; • 470 animaux prédatés contre 503 en 2012.

Cette situation a conduit à délivrer 41 tirs de défense pour les éleveurs touchés, dont 3 tirs de défense renforcée et 1 tir de prélèvement.

Concernant la protection des troupeaux, 243 bénéficiaires se sont engagés à mettre en place des moyens de protection (gardiennage, clôtures et chiens de protection) pour un montant de 1 541 950 €.

48 SOUTENIR LE MONDE AGRICOLE & PRÉSERVER LES TERRITOIRES SOUTENIR LE MONDE AGRICOLE & PRÉSERVER LES TERRITOIRES ACCOMPAGNER LES AGRICULTEURS

Filière lait

La fin des quotas laitiers prévue au mois d’avril 2015, va profondément changer la filière laitière du département.

Dans cette perspective, et dans un contexte déjà fragilisé depuis plusieurs années par la chute de la production, une réflexion a été initiée entre producteurs, collecteurs et transformateurs dès l’automne 2013.

La petite taille du bassin laitier haut-alpin, face aux grandes régions productrices qui seront favorisées par la libération du marché, va obliger les acteurs de la filière à élaborer un projet commun de développement. La période semble cependant favorable, car de nouvelles programmations financières vont être mises en place en 2015 (PDRR, CPER, comités de massif…) qui permettront d’accompagner des projets structurants.

Charte départementale sur le foncier agricole

La croissance démographique et la pression foncière de plus en plus grande sur les communes rurales, font que le foncier agricole devient un enjeu local de première importance. Le projet de rédaction d’une charte foncière départementale a été relancée avec comme ambition une sortie fin 2014.

Les objectifs de ce document élaboré en partenariat avec la chambre d’agriculture, les élus et tous les acteurs de l’agriculture du département seront de : • reconnaître la place et le rôle de l’espace agricole dans l’aménagement du territoire ; • économiser l’espace agricole en optimisant l’utilisation du foncier dans chaque projet d’aménagement du territoire ; • pérenniser le potentiel agricole pour maintenir et consolider l’activité agricole et favoriser l’installation.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 49 POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES ÉVOLUTION DE L’INTERCOMMUNALITÉ

L’année 2011 a été consacrée à la rédaction, en collaboration avec les membres de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI), du Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI) qui a été adopté par la CDCI le 23 décembre 2011 et arrêté par arrêté préfectoral le 26 décembre 2011.

Ce schéma prévoyait, pour les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI FP) de passer de 20 communautés de communes à8 communautés de communes et une communauté d’agglomération.

La consultation, lancée en août 2012 a permis de constater que du temps supplémentaire devait être accordé pour que le schéma puisse être mis en œuvre. Visiblement, au regard de l’ensemble des délibérations, les périmètres n’ont pas été fondamentalement mis en cause (à l’exception d’un), quant à leur pertinence. Les difficultés relevaient plus de questions de fiscalité et de compétences.

La loi de décembre 2010 imposant la couverture de l’ensemble du territoire d’EPCI, les communes isolées se devaient d’intégrer une intercommunalité. Au regard de cette obligation législative, les communes de Poligny, et Forest Saint-Julien ont intégré, le 1er janvier 2014, la communauté de communes du Champsaur. La commune du Dévoluy issue de la fusion de 4 communes a intégré la communauté de communes des Deux Buëch devenue communauté de communes du Buëch- Dévoluy le 1er janvier 2014.

Enfin, la communauté d’agglomération du Gapençais regroupant Gap, et a vu le jour également le 1er janvier 2014 et a mis fin à l’isolement de la ville chef-lieu de département.

La situation actuelle de l’intercommunalité n’est pas satisfaisante, ce qui est maintenant admis par de nombreux élus locaux. Une nouvelle carte devra être mise place en se rapprochant au plus près des bassins de vie et d’emploi. Carte de l’intercommunalité initiale Février 2013

Communautés de communes Embrunais Vallée de l’Avance Vallée de l’Oule Tallard- Deux Buëch Briançonnais Canton de Ribiers-Val de Méouge Champsaur Dévoluy Guillestrois Haut-Buëch Haut-Champsaur

Communautés de communes Laragnais Pays de Serre-Ponçon Pays des Écrins Queyras Savinois-Serre-Ponçon Serrois Valgaudemar Communauté de communes Interdépartementale des Baronnies Dont choisir sa comcom de rattachement avant juin 2013 pour prise d’effet au 01/01/2014 Rattachement à la comcom du Champsaur au 01/01/2014 50 Projet de communauté d’agglomération du Gapençais (01/01/2014) POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES ÉVOLUTION DE L’INTERCOMMUNALITÉ

Carte périmètres Commission Départementale de la Coopération Intercommunale (CDCI) 31 décembre 2013 Janvier 2014

Communautés de communes Embrunais Vallée de l’Avance Vallée de l’Oule Tallard-Barcillonnette Buëch-Dévoluy Briançonnais Canton de Ribiers-Val de Méouge Champsaur Dévoluy Guillestrois Haut-Buëch Haut-Champsaur

Communautés de communes Laragnais Pays de Serre-Ponçon Pays des Écrins Queyras Savinois-Serre-Ponçon Serrois Valgaudemar Communauté de communes Interdépartementale des Baronnies Communauté d’agglomération du Gapençais

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 51 POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES PLANIFICATION TERRITORIALE

Les avis de l’État sur les PLU arrêtés et le SCOT Gapençais

Les services de l’État sont associés à l’élaboration des documents de planification d’urbanisme en tant que personne publique associée (PPA). Cela se traduit par une participation active aux réunions techniques ainsi qu’un avis officiel sur le projet arrêté.

En 2013, 19 PLU communaux ont fait l’objet d’un avis de l’État sur projet arrêté : • • Arvieux • La Batie-Montsaléon • La Batie-Neuve • Château-ville-vieille • Lagrand • • Pelvoux • Pelleautier • • Rambaud • Ribiers • Ristolas • Rousset • St Appolinaire • St Julien en Champsaur • St Pierre Argençon • Théus.

• Le SCOT Gapençais qui a été arrêté le 19 février 2013 a également fait l’objet d’un avis de l’État en 2013

En 2013, les services de l’État ont commencé à travailler sur le SCOT du Briançonnais.

52 POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES PARC NATIONAL DES ÉCRINS

2013, année de la Charte du Parc National des Écrins

La protection de l’environnement est une des missions fondamentales du parc national des Écrins.

2013 : Un partenariat renforcé avec les communes adhérentes du parc.

La charte du Parc national a été approuvée par décret en Conseil d’État du 28 décembre 2012. Le 12 août 2013, le Préfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a arrêté la liste des 46 communes de l’Isère et des Hautes-Alpes qui, parmi les 59 appartenant à « l’aire optimale d’adhésion », ont décidé d’adhérer à cette charte.

Les communes concernées des deux départements de l’Isère et des Hautes-Alpes ont été consultées par les Préfets de Régions Rhône- Alpes et PACA en février et mars 2013, sur leur adhésion à cette nouvelle charte.

• Dans l’Isère : 11 communes sur 18 ont adhéré à la charte (61 %) • Dans les Hautes-Alpes : 35 communes sur 41 ont adhéré à la charte (85 %)

Quatre communes n’ayant pas adhéré à la charte restent cependant dans le parc car une partie de leur territoire est situé dans le cœur du parc national des Écrins Champoléon (05), Chantelouve, le Périer, Saint-Christophe- en-Oisans (38).

2013 : une année anniversaire des 40 ans fêtée avec le territoire.

Un programme d’animation a jalonné l’année pour célébrer les 40 ans de l’établissement. Dans chaque secteur, les équipes du Parc ont proposé des « Itinéraires partagés » (randonnée, discussions, échanges, rencontres de partenaires...) qui ont rassemblé un large public.

Une quarantaine d’événements culturels, sportifs ou artistiques conduit par d’autres acteurs du territoire ont été « labellisés » 40 ans pour contribuer aux festivités de cette année anniversaire.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 53 POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES PARC NATIONAL DES ÉCRINS

Le suivi et la gestion conservatoire du patrimoine naturel Les fortes chutes de neige hivernales ont rechargé le Glacier Blanc (4,60 m d’accumulation). 2013 est donc une année de pause dans le processus d’érosion glaciaire.

En matière de recherche, le parc poursuit son rôle LES CHIFFRES 2013 majeur.

La gestion conservatoire passe également par l’action Suite à l’adoption de la charte, réglementaire et régalienne de l’établissement. arrêtés réglementent les 13activités dans le cœur ; autorisations 215individuelles ont été accordées ;

Mission police 16 timbres amendes 95 infractions relevées.

L’accueil du public et du tourisme

Plusieurs projets structurants de maisons du parc ont été menés en 2013 dans les Hautes-Alpes : • les travaux de requalification de la maison de Vallouise ont démarré en 2013, pour une mise en service en 2014 ; • une étude préalable au ré-aménagement de la maison de Pont-du-Fossé a été lancée pour l’accueil du public et l’organisation des locaux de l’équipe du Champsaur.

Le parc accompagne également le développement du territoire et concourt à un aménagement équilibré du territoire au travers d’actions telles que la rénovation des sentiers (490 km de sentiers).

Le Parc National a conduit également de nombreuses actions associant le milieu sportif (vol à voile, escalade).

Le 8 Novembre 2013, le Parc National des Écrins a obtenu l’agrément Charte Européenne du Tourisme Durable (CETD) au titre de sa stratégie Eco- touristique de territoire.

54 POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES LES INFRASTRUCTURES

Des opérations structurantes pour l’économie du département ont été préparées ou réalisées au cours de l’année 2013.

Infrastructures routières – PDMI

La section centrale de la rocade de Gap a été inscrite au Programme de Modernisation des Itinéraires (PDMI) 2009-2014 pour un montant de 36 M€ (actualisé à 45 M€ à la date d’achèvement des travaux prévue fin 2016) avec financement d’un tiers par l’État. Cette opération a pour objectif de dévier le trafic de transit et d’échanges de l’agglomération de Gap, d’améliorer la sécurité dans la traversée du centre ville et de desservir les quartiers périphériques et les zones d’activités.

L’ensemble des enquêtes publiques (DUP, parcellaire et loi sur l’eau) nécessaires à sa réalisation a été mené.

Le dévoiement des premiers réseaux, préalable indispensable à la suite des travaux, sera réalisé au 1er trimestre 2014.

Entretien du réseau routier existant

La Direction Interdépartementale des Routes Méditerranée assure des missions de service public centrées sur la route à savoir l’exploitation et l’entretien du réseau routier national, les aménagements de la sécurité routière sur les routes existantes et l’ingénierie de nouvelles infrastructures. Le district des Alpes du sud est un service de la DIR Méditerranée chargé de la gestion de 300 km de routes nationales sur trois départements : l’Isère, les Alpes de Haute Provence et les Hautes Alpes.

Les Hautes-Alpes hébergent son siège, son PC trafic ainsi que trois centres d’entretien et d’intervention basés à Saint-Bonnet-en-Champsaur, Baratier et l’Argentière- la-Bessée. Ces trois centres sont chargés respectivement de la surveillance, de l’entretien et du maintien de la viabilité de la RN85 entre Tallard et Corps et de la RN94 entre Gap et Montgenèvre représentant 152 km de voies.

Les principales réalisations dans le département • RN85 Traversée de La Fare Brutinel ; • RN94 Col de Montgenèvre : réalisation de dispositifs de retenue béton ; • RN94 Rampe de l’Argentière : Aménagement de sécurité du carrefour dit de Sainte Marguerite ; • GAP Réfection de la couche de roulement du Boulevard Pompidou ; • RN94 Réfection de la chaussée entre Saint-Blaise et Chamandrin ; • RN85 Amélioration de la signalisation des virages du col Bayard ; • RN94 Mise en œuvre d’un système de détection de laves torrentielles.

VIABILITé hivernale 2012-2013

Cette période s’est achevée fin avril et a été d’intensité et de durée importantes (chutes de neige précoces et tardives). Le maintien de la viabilité de la N94 et la N85 a impliqué un usage conséquent des véhicules et des moyens affectés au déneigement : • 100 000 km parcourus sur l’hiver, • 2 000 tonnes de fondants routier répandus.

Enfin, en 2013 la DIRMED a acquis un nouvel engin de déneigement pour le col de Montgenèvre, en remplacement d’un chasse neige âgé de plus de 30 ans, pour un montant de 350 000 €.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 55 POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES INNOVATION & MODERNISATION

Un soutien au développement du tourisme

En 2013, 6 communes ont bénéficié d’arrêtés préfectoraux leur attribuant la dénomination « commune touristique » et 6 offices de tourisme ont été classés. Trois communes ont par ailleurs déposé une demande de classement en station de tourisme.

Ces arrêtés, instruits par la Sous-Préfecture de Briançon, sont venus reconnaître l’aboutissement de procédures d’amélioration qualitatives permettant une meilleure lisibilité du niveau de prestation et contribuant ainsi à augmenter significativement l’attractivité touristique des territoires engagés dans ces démarches.

Il s’agit également de renouveler les conditions de classement des hébergements, afin d’améliorer la lisibilité de ceux-ci, notamment dans la perspective d’une concurrence internationale.

Le soutien à la politique touristique s’exprime également par l’élaboration d’un « Contrat de Destination Hautes-Alpes », engagée par le Sous-Préfet de Briançon dans le prolongement de la visite de Sylvia PINEL, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme. Son objectif est d’attirer la clientèle internationale en mettant en avant les atouts du département à travers 3 thématiques : la neige, l’eau et le ciel.

Ces thématiques seront abordées à travers trois axes transversaux : l’accessibilité du territoire, la qualité de l’hébergement et de l’accueil, et la communication.

Lancée en 2013, cette démarche devrait aboutir en 2014.

56 POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES INNOVATION & MODERNISATION

Les Maisons de santé pluridisciplinaire (MSP)

Regroupements de professionnels de santé, idéalement, installés dans les mêmes locaux, permettant la mise en oeuvre de la coopération professionnelle, autour d’un projet de santé sur le territoire, les maisons de santé pluridisciplinaire visent à structurer l’offre de soins existante, à renforcer l’attractivité d’un territoire pour permettre l’installation future d’autres professionnels de santé. Cinq projets ont été labellisés dans les Hautes-Alpes : • à Aiguilles en liaison avec l’hôpital local ; • dans les Écrins avec deux pôles, Vallouise et l’Argentière-la-Bessée ; • à Saint-Jean Saint-Nicolas ; • à Saint-Bonnet ; • à Saint-Firmin. À ce jour, seuls les dossiers d’Aiguilles et de l’Argentière-la-Bessée sont opérationnels et les dossiers de Saint-Jean Saint-Nicolas, Saint- Bonnet et Saint-Firmin ont fait l’objet d’un financement de l’État et de l’Europe en 2013 et sont en cours de réalisation. Il est à noter un fort investissement financier de l’État sur ces dossiers.

Maison de santé pluridisciplinaire de Saint-Jean-Saint-Nicolas Crédit photo : Communauté de communes du Champsaur Énergies renouvelables

Un nouvel appel d’offres solaire a été lancé au cours de l’année 2013 par la commission de régulation de l’énergie portant sur l’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire d’une puissance supérieure à 250 kWc. Les membres du guichet unique départemental ont apporté leur analyse et avis sur chaque dossier présenté afin d’éclairer successivement les préfets de département et de région afin de leur permettre de rendre un avis sur les demandes présentées. 2 dossiers ont été examinés au niveau départemental dans le cadre de cet appel d’offres : l’un sur la commune d’Aspres-sur-Buëch (site du chevalet), l’autre sur la commune d’. Les résultats de cet appel d’offres conditionneront la concrétisation de ces projets. Par ailleurs le parc solaire d’Espinasses dont le permis de construire était accordé depuis le 8 avril 2010 a pu être mis en service grâce aux travaux de renforcement du réseau électrique et le parc solaire de Vitrolles est en construction, sa mise en service étant prévue pour le mois de mai 2014.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 57 POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES INNOVATION & MODERNISATION

Les Relais de Services Publics (RSP) & le contrat « + de service au public »

Un RSP est un lieu unique d’accueil clairement identifié par un logo. C’est un lieu d’orientation, d’aide aux usagers dans leurs relations avec les administrations et les organismes publics principalement dans les domaines de l’emploi (en relation avec la CRAM, pôle emploi, les missions locales, ERDF, RSI...) et des prestations sociales (en relation avec la CAF, la CPAM, Votre point de contact la MSA, la CRAM, la MDPH...). avec toutes les administrations

Dans le cadre du contrat départemental « + de services au public », 3 nouveaux RSP ont été implantés.

Par ailleurs, afin de répondre aux attentes des collectivités tout en améliorant le service aux usagers, le Conseil général, les communes et la Poste ont coordonné une action d’installation de points visio-rendez- vous dans 12 points contacts de la Poste. Trois points sont déjà installés (Saint-André-d’Embrun, Saint-Clément-sur-Durance et Orpierre) et deux autres sont en projet (Agence postale communale de Pelvoux et Remollon).

Enfin, un portail internet « mes.hautes-alpes.fr » a été créé et permet unaccès personnalisé à des sites départementaux ainsi qu’à des opérateurs nationaux via une fédération d’identité avec monservicepublic.fr.

La démarche engagée a permis de mutualiser de nouveaux moyens avec les signataires du contrat « + de services au public », dont EDF et ERDF notamment, qui soutiennent les RSP à hauteur de 1 000 € annuel chacun.

Elle a permis d’améliorer les partenariats existants en proposant une animation de réseau et l’installation de points viso-rendez-vous.

Crédit photo : Communauté de communes du Savinois 58 POURSUIVRE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES POURSUIVREIMPULSER & L’AMÉNAGEMENTACCOMPAGNER LADES TRANSITION TERRITOIRES ÉCOLOGIQUE PROTECTION DES MILIEUX NATURELS

Natura 2000

Le réseau Natura 2000 a pour ambition de concilier le maintien de la biodiversité et des activités humaines par une gestion appropriée de type contractuelle. Dans les Hautes-Alpes, ce réseau est particulièrement développé compte tenu de la richesse de la biodiversité : il est constitué de 23 sites qui couvre plus de 38 % du territoire. L’animation des sites est financée à 100 % par l’État et l’Europe. En 2013, 10 contrats ont été signés pour un montant de 157 000 € (financement 100 % État/Europe).

Sites NATURA 2000 dans les Hautes-Alpes

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 59 IMPULSER & ACCOMPAGNER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE PROTECTION DES MILIEUX NATURELS

La MISEN

La Mission InterServices de l’Eau et de la Nature (MISEN), créée par arrêté préfectoral du 17 janvier 2012, est le pôle de compétence de l’État dans le domaine de l’eau, des milieux aquatiques et de la nature. Son objectif principal est la mise en cohérence de l’action des services de l’État dans ces domaines en réunissant les services de l’État concernés. C’est le Directeur Départemental des Territoires qui est animateur de la MISEN. La MISEN s’est réunie à 5 reprises en 2013. Le bilan des contrôles pour l’année 2013 est représenté ci-dessous.

Répartition des Contrôles en 2013 Sécurité publique Gestion quantitative Police de l’exercice de la pêche 1% Protection des hab 3% Lutte contre le et pat nat braconnage 5 % 8 % 20 %

Préservation des milieux 8 % aquatiques 18 % Police de 9 % la chasse Qualité de l’eau

10 % 18 %

Espèces protégées Surveillance des territoires

Prélèvement sur un rejet de station d’épuration des eaux usées

60 IMPULSER & ACCOMPAGNER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE IMPULSER & ACCOMPAGNER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE PROTECTION DES MILIEUX NATURELS

Police de l’eau et des milieux aquatiques : l’ONEMA.

L’ONEMA est chargé de la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau et des milieux aquatiques en s’appuyant sur une expertise technique, scientifique mais également sur la connaissance des milieux aquatiques.

Les principales missions qui ont marqué l’année 2013 étaient : • l’expertise et le conseil : 123 avis ont été rendus par l’ONEMA aux services de l’État. Ces expertises touchent les domaines liées à l’eau (dossiers de déclarations et d’autorisations « loi sur l’eau ») ; • la police de l’environnement : L’ensemble des contrôles de l’eau est inscrit dans le cadre du plan de contrôle départemental de l’environnement validé par le Préfet. L’établissement est chargé des prélèvements d’eau, du respect des débits minimums, de la restauration de la continuité écologique et des travaux en cours d’eau et en zones humides. Toutefois, l’établissement reste associé aux contrôles de pollution urbaine ainsi qu’à la lutte contre la pollution urbaine, et à la collaboration de missions de police inter-services. • le recueil de données écologiques Afin de répondre aux exigences nationales et européennes, l’ONEMA dispose de réseaux nationaux et départementaux du suivi des milieux aquatiques. En 2013, les réseaux suivis sur le département sont : ▫▫ le réseau ONDE (suivi de l’assèchement des cours d’eau) ; ▫▫ le réseau CARHYCE (suivi de l’altération de la morphologie des cours d’eau) ; ▫▫ le réseau ICE (suivi et expertise de la continuité écologique) ; ▫▫ le réseau GEOB’s (recensement de tous les ouvrages en cours d’eau) ; ▫▫ les réseaux RHP (réseau hydrobiologique et piscicole) et RCS (réseau de contrôle et de surveillance) ; ▫▫ le réseau de suivi thermique de CHIFFRES 2013 lacs d’altitude (évaluation du réchauffement climatique). 548contrôles pour documents de police 27portant sur : ▫▫ la qualité de l’eau ; ▫▫ la gestion quantitative de la ressource ; ▫▫ la préservation des milieux aquatiques ; ▫▫ la police de l’exercice de la pêche ; ▫▫ la surveillance des territoires ; ▫▫ les espèces protégées.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 61 IMPULSER & ACCOMPAGNER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE AMÉNAGEMENT DURABLE

Gestion quantitative des ressources en eau

La gestion équilibrée de la ressource en eau et la préservation des milieux aquatiques restent des enjeux essentiels pour les Hautes-Alpes avec l’objectif d’atteinte d’un bon état des eaux en 2015, conformément à la directive cadre européenne sur l’Eau. En effet, bien que les ressources en eau soient globalement abondantes dans le département, il existe des situations contrastées et des épisodes de sécheresse sont chroniquement rencontrés en été, tout particulièrement sur le Buëch et le Drac. La situation et les spécificités de chaque territoire justifient de mettre en œuvre des stratégies adaptées. L’année 2013, excédentaire d’un point de vue pluviométrique, a évité les tensions entre usagers et n’a donné lieu a aucun arrêté sécheresse, contrairement aux années passées. Elle a vu un certain nombre d’avancées sur cette thématique sur le département : • la finalisation des études de définitions des volumes prélevables (EVP) sur 3 des 4 bassins versants déficitaires des Hautes Alpes : Buëch, Méouge et Drac ; • la désignation de la chambre d’agriculture comme Organisme Unique de Gestion Collective pour améliorer la gestion des prélèvements agricoles sur le bassin du Buëch en vue de réduire les déséquilibres confirmés par les études récentes ; • l’adoption de projets de relèvement du débit réservé sur une quinzaine d’ouvrages dont l’échéance réglementaire était fixée au 1er janvier 2014. • l’organisation du premier comité départemental de l’eau (le 27/06), présidé par le Préfet, réunissant les représentants des principaux usagers, gestionnaires, élus et institutionnels.

Logique d’action : anticiper et avoir le temps de le réflexion

Gestion de crise chronique Retour à l’équilibre

 Objectif du Plan de gestion  Les arrêtés sécheresse : de la rareté de l’eau (2005) des outils de crise  Loi sur l’eau 2006 : gestion  En moyenne : 20 départe- collective de l’irrigation ments en restriction chaque  Circulaire du 30 juin 2008 année sur RM&C  Circulaire d’octobre 2010  60 départements les années  Une orientation fondamen- les plus sèches : 2003, 2005 tale du SDAGE  «Plan climat»

62 IMPULSER & ACCOMPAGNER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE IMPULSER & ACCOMPAGNER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE AMÉNAGEMENT DURABLE

Restauration de la continuité écologique

Plusieurs chantiers ont déjà été réalisés ou initiés en 2013 pour restaurer la continuité écologique. Il s’agit : • du démarrage des travaux de mise en conformité des Ricoux sur le Drac au cours de l’automne 2013 ; • de la mise aux normes des seuils du pont de Saint-Bonnet et de la déchetterie sur le Drac (équipés de passes à poisson et à canoë) et du seuil d’Abriès sur le torrent du Bouchet (affluent du Guil).

Continuité écologique : Ouvrages à mettre en conformité Etat au 01/01/2014

Cours d’eau de la lise 2 Ouvrage assurant la continuité écologique (29) Ouvrage nécessitant des travaux pour assurer la continuité écologique (15) Ouvrage en cours de traitement (3)

N° Nom Commune 1 Seuil pont RD St-André-d’Embrun 2 Prise d’eau microcentrale St-André Crévoux 3 Prise d’eau d’Aiguilles Aiguilles 4 Seuil de Lombard Aiguilles 5 Seuil prise irrigation Vauban Briançon 6 Prise d’eau de Pont Carle St-Chaffrey 7 Prise d’eau du pont de l’Envers St-Chaffrey 8 Seuil du pont des Savoyons Veynes 9 Prise d’eau des Ricoux St-Jean-St-Nicolas 10 Barrage prise d’eau de Villard-Loubière Villard-Loubière 11 Prise d’eau de la Motte-en-Champsaur La Motte 12 Barrage prise d’eau de la Trinité St-Firmin 13 Prise d’eau lac de la Neyrette (Tnt de la Ribière) St-Disdier 14 Prise d’eau ancien moulin de Sr-Disdier-en-Dévoluy St-Disdier 15 Prise d’eau Céard St-André-d’Embrun 16 Prise d’eau canal de St-Firmin St-Firmin 17 Seuil du pont de Champrond St-André-d’Embrun 18 Prise d’eau grand canal de ville St-Chaffrey

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 63 CONTRIBUERIMPULSER & ACCOMPAGNER AU BON FONCTIONNEMENT LA TRANSITION DES ÉCOLOGIQUE COLLECTIVITÉS AMÉNAGEMENT DURABLE

Aides en faveur de la mobilisation du bois et à la protection des forêts

Dans le cadre du rôle de guichet unique, la DDT a engagé 1 289 243 € d’aides forestières dont 606 399 € de crédits européens (FEADER), 307 417 € de l’État, 165 876 € du Conseil régional PACA et 209 551 € du Conseil général 05, pour des aides destinées au soutien à la desserte forestière, à la Défense des Forêts Contre les Incendies (DFCI) et l’animation de charte forestière et mobilisation de bois. Au total, près de 95 km de dessertes forestières ont été aidés. Outre la lutte contre les feux de forêt, ces dessertes permettront d’exploiter d’ici 20 ans près de 100 000 m3 de bois. L’ensemble de ces aides nécessite un suivi technique et financier par les services, du montage du dossier à son paiement.

Route forestière du Queyron - Arvieux Malaxeur en action

Route forestière du Queyron - Arvieux

Route forestière de Raton - Rosanss

64 CONTRIBUERIMPULSER & ACCOMPAGNER AU BON FONCTIONNEMENT LA TRANSITION DES ÉCOLOGIQUE COLLECTIVITÉS CONTRIBUERCONTRIBUER AUAU BONBON FONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENT DESDES COLLECTIVITÉSCOLLECTIVITÉS AIDER LES PROJETS

Assainissement des collectivités

La directive sur les Eaux Résiduaires Urbaines du 21/05/1991 prévoyait que les agglomérations comprises entre 2 000 et 15 000 Équivalent Habitants devaient être équipées d’un système de collecte et de traitement secondaire biologique ou équivalent des eaux usées avant le 31 décembre 2005. Dans les Hautes-Alpes, 23 agglomérations rentrent dans cette catégorie. La Commission Européenne avait fixé l’échéance du 31 décembre 2013 pour permettre aux agglomérations retardataires de se mettre en conformité. En 2013, le chantier de mise en conformité des deux dernières agglomérations du département a abouti à : • la mise en service de la station d’épuration d’Abriès-Ristolas début 2013. Montants des travaux : 935 520 € pour le réseau de transfert et 2 324 533 € pour la station d’épuration ; • le démarrage des travaux d’aménagement de la station d’épuration de Chateau-Ville- Vieille et la réalisation de la quasi totalité des réseaux (12 km au total) pour un montant des travaux de 3 340 000 €. En parallèle, les services ont contrôlés plus de 20 ouvrages d’assainissement pour vérifier leur conformité en matière de performance.

Directive EauX résiduaires urbaines (État en février 2014)

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 65 CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS AIDER LES PROJETS

Fonds National d’Aménagement & de Développement du Territoire (FNADT)

Le FNADT est composé de 2 parties : • la section générale qui a vocation à soutenir le développement économique des territoires, les opérations structurantes en matière de service aux populations, d’aménagement et de développement durable ainsi que d’aménagement numérique du territoire ; • la section locale, qui finance les projets définis par chaque contrat de projet État- Région (CPER 2007-2013). Cette section finance la convention interrégionale pour le massif des Alpes (CIMA 2007-2013).

En 2013, dans le cadre du financement de la Convention interrégionale du Massif des Alpes (CIMA), 365 245 € de FNADT pour 10 projets ont été programmés pour les Hautes-Alpes.

Outre les aides accordées pour la diversification touristique des stations du département, la CIMA permet également de financer des travaux de protection contre les risques naturels, la réalisation de diagnostics pastoraux sur les alpages et elle soutient les services pour l’attractivité du massif des Alpes.

Le FNADT, à hauteur de 182 720 € a soutenu la deuxième tranche du pôle d’innovation économique de Berwick. Ce projet consiste à créer un hôtel d’entreprises situé dans l’ancienne caserne Berwick à Briançon. L’objectif est de créer un pôle d’échanges entre jeunes entreprises et celles plus expérimentées. Ce projet devrait générer la création de 7 emplois dans les deux premières années d’exercice.

CHIFFRES 2013

300 000 € du FNADT ont été attribué à la commune de Briançon au titre du redéploiement des armées.

Inauguration de l’hôtel d’entreprises situé sur le site Berwick, par Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme - 12 juillet 2013

66 CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS AIDER LES PROJETS

Le financement de la part État du volet territorial du contrat de projet État-Région (CPER 2007-2013) s’élève à 902 226 € pour 44 projets (fonctionnement des Relais de Service Public, Accompagnement Pays, ITMR, dossiers culturels...).

Crédit photo : Alexandre Chevillard Crédit photo : théâtre du Briançonnais

L’espace culturel de Chaillol – Les week-ends Le théâtre du Briançonnais – 1,2,3 Soleil musicaux de 2013 L’association a présenté 24 concerts sur Ce projet d’une année, illustre un des trois la période de Janvier à Juin 2013 sur 24 axes du projet artistique et culturel du théâtre communes différentes. Ces concerts ont du Briançonnais en l’occurrence la circu- attiré plus de 2 200 personnes. L’association a lation de spectacles au sein du territoire du bénéficié à ce titre d’une subvention FNADT. Briançonnais.

Coût total 147 000 € Coût total 110 000 € FNADT 45 000 € FNADT 45 300 €

Montant des principales subventions aux collectivités en 2013 (autorisation d’engagement)

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 67 CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS AIDER LES PROJETS

La Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux (DETR)

L’autorisation d’engager pour la DETR en 2013 s’est élevée à 5 447 498 € soit une légère baisse de 3 % par rapport à la DETR de 2012. La totalité de l’enveloppe a été consommée et a permis de financer 80 dossiers.

Répartition des opérations DETR 2013 par thématiques (5 447 490 €)

Les fonds européens

Les fonds européenS Nombre Montant global dans les Hautes-Alpes en 2013 de dossiers FEDER (POIA) 17 2 274 206 € FEDER PO PACA 8 233 146 € FEADER 95 3 420 041 € LEADER 60 1 298 428 €

Total 180 7 225 821 €

68 CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS AIDER LES PROJETS

Le Fonds Européens de Développement Régional (FEDER)

Le FEDER a une programmation pluriannuelle qui s’étend de 2007 à 2013. L’autorité de gestion de ces fonds est la préfecture de région, en application du Programme opérationnel et du Document de mise en oeuvre 2007-2013 définis à l’échelle de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

En 2013, dans le cadre du Programme Opérationnel Interrégional des Alpes (POIA), 2 274 206 € ont été programmés pour le financement de 17 projets sur le territoire des Hautes-Alpes.

Le FEDER a soutenu le projet de rénovation de la base de vie de l’observatoire du pic de Châteaurenard à Saint-Véran dans l’espace valléen du Queyras ainsi que le projet d’aménagement des espaces extérieurs de la base de loisirs d’Orcières Merlette dans l’espace valléen du Champsaur Valgaudemar.

Au titre du Programme Opérationnel FEDER PACA, 233 145 € de subventions ont été accordés pour le soutien de 8 dossiers. Il s’agit uniquement de dossiers financés dans le cadre de l’appel à projet « Innovation Touristique en Milieu Rural » du Pays Gapençais, du Pays Sisteronais Buëch et du pays du SUD.

Le Fonds Européen Agricole pour le DEveloppement Rural (FEADER)

Le FEADER est dédié au développement rural, second pilier de la Politique Agricole Commune. Il est complémentaire des politiques de marché et de soutien au revenu ainsi que des actions menées au titre des politiques de cohésion économique et sociale. Ce programme, établi pour la période 2007-2013, concerne l’ensemble des zones rurales et se trouve cofinancé par moitié pour l’Union Européenne et pour moitié par l’Etat ainsi que les collectivités territoriales.

En 2013, 60 projets pour un montant global de 1 298 428 € ont aussi été financés par le programme LEADER (Liaison Entre Actions de Développement de l’Économie Rurale).

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 69 CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES

13 communes sur les 102 communes concernées ont appliqué la réforme dès la rentrée scolaire 2013-2014. Le règlement scolaire départemental des écoles maternelles et élémentaires a fait l’objet d’une réécriture et a été soumis au Comité Technique Spécial Départemental (CTSD) le 14 mai 2013 (vote favorable) et présenté au Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN) le 23 mai 2013. Les horaires d’ouverture des écoles, annexés au règlement départemental, sont organisés sur 9 demi-journées avec le mercredi matin, majoritairement de 8h30 à 12h00 et de 14h00 à 15h45 (8h30 à 11h30 le mercredi matin). Le comité de suivi de la réforme s’est réuni trois fois : le 6 mars, le 11 avril et le 29 mai 2013. Les horaires des écoles ont été définitivement arrêtés à la fin du mois de mai 2013. L’année scolaire 2013-2014 est consacrée à la préparation de la généralisation de la réforme, travail avec les communes qui devrait être achevé avant la fin du mois de RYTHMES juin 2014.

SCOLAIRES LES CHIFFRES 2013

L’Éducation nationale dans les Hautes-Alpes c’est : contrats uniques 146 d’insertion recrutées dont : • 52 auxiliaires de vie scolaire ; • 44 aides administratives aux directeurs d’écoles ; • 50 personnes assurant la surveillance des élèves et un appui éducatif et administratif. contrats 3 Emplois Avenir Professeurs.

70 CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS L’ÉTAT, GARANT DU RESPECT DE LA LÉGALITÉ

Le contrôle de légalité

Le contrôle de légalité est la procédure confiée, par l’article 72 de la Constitution, aux repré- sentants de l’État, tendant à vérifier la conformité des actes pris par les collectivités territo- riales et leurs établissements publics avec les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Contrôle de légalité Afin d’améliorer l’efficacité du contrôle de légalité, une stratégie a été mise en place pour cibler les actes à contrôler en priorité, le focus a été mis sur les actes de commande publique, de fonction publique territoriale, d’urbanisme et d’intercommunalité. Dans le cadre des affaires générales, un contrôle approfondi est fait sur les actes relatifs à l’organisation institutionnelle de la collectivité et la gestion de son domaine public et privé. En 2013, 20 021 actes des collectivités territoriales (hors urbanisme) ont été transmis au titre du contrôle de légalité :

Répartition des 20 021 actes des collectivités reçus en 2013

Commande publique 2 391 actes 12 %

Fonction publique territoriale 4 440 actes 21 % Autres 49 % 12 103 actes

Décisions de police 6 % 369 actes 2 % Institutions et vie démocratique locale 1 302 actes 2 % Interventions économiques 416 actes

Sur ces 20 021 actes : • 767 actes ont fait l’objet d’observations dont 195 sous forme d’un recours gracieux • 266 actes ont été retirés ou réformés

Le Contrôle budgétaire

Le contrôle budgétaire est exercé par le préfet, en liaison avec les chambres régionales des comptes (C.R.C.).

L’objectif de ce contrôle est d’assurer le respect des règles applicables à l’élaboration, l’adoption et l’exécution des budgets des collectivités territoriales et de leurs établissements publics. En 2013 : 3 717 actes budgétaires ont été reçus et contrôlés. Ce contrôle se fait obligatoirement dans le mois qui suit la réception de l’acte budgétaire en préfecture.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 71 CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS L’ÉTAT, GARANT DU RESPECT DE LA LÉGALITÉ

Le conseil aux élus

Cette mission de l’État est fortement attendue par les élus des Hautes-Alpes, département rural dans lequel seules 4 communes comportent plus de 3 500 habitants.

L’expertise du bureau des collectivités locales est reconnue par les collectivités qui ont peu de ressources, hors secteur privé, vers lesquelles se tourner.

Les instruments mis en œuvre pour le conseil sont :

• la messagerie : 720 messages ont été adressés en 2013 par les collectivités au bureau des collectivités locales et à la sous-préfecture pour des demandes relatives au contrôle de légalité et ont fait l’objet de réponses ; • les circulaires : outre celles qui, issues du ministère, sont déclinées au niveau local, les services émettent des circulaires sur des points nécessitant un complément d’information compte tenu des irrégularités constatées localement. Ces circulaires permettent également : ▫▫ de préciser les textes importants, ▫▫ d’éclaircir certains points de droit, ▫▫ de prévenir une mauvaise application des textes, ▫▫ de jouer un rôle pédagogique, Elles sont mises en ligne sur le site Internet de la préfecture ; • les rencontres avec les élus : cette démarche, soutenue, est particulièrement appréciée des acteurs locaux. Il est toujours donné suite à une demande d’audience que ce soit au niveau du secrétaire général, du directeur, du chef de bureau ou de l’agent qui intervient dans son domaine d’attribution. Les rencontres sont le plus souvent destinés à examiner en amont un dossier particulier sur lequel les élus souhaitent éviter toute difficulté avec le contrôle de légalité. Ce procédé est fortement encouragé. Il permet d’éviter la survenue de situations délicates propres au contrôle de légalité a posteriori comme les demandes de retrait d’actes dont les effets juridiques et pratiques sont déjà réalisés (travaux, recrutement, primes...). Certaines audiences suivent un recours gracieux du préfet et sont l’occasion pour les élus d’expliquer le contexte de la prise de l’acte litigieux.

72 CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS CONTRIBUER AU BON FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITÉS

APPUI EN MATIÈRE D’URBANISME & DE GESTION DES INFRASTRUCTURES

Mise à disposition pour l’application du droit des sols (ADS)

L’urbanisme est une compétence de la commune ou de l’État, suivant la répartition suivante pour les communes des Hautes-Alpes : • 123 communes compétentes, car dotées d’un document d’urbanisme ; • compétence État pour 49 communes. Le maire d’une commune de moins de 10 000 habitants compétente en urbanisme peut disposer gratuitement des services de la DDT « pour l’étude technique de celles des demandes de permis ou des déclarations préalables qui lui paraissent justifier l’assistance technique de ces services » (article R. 422-7 du code de l’urbanisme). Les 121 communes concernées du département ont confié l’instruction de leurs actes d’urbanisme (application du droit des sols -ADS-) à l’État, le service instructeur étant la Direction Départementale des Territoires. Une convention définit les modalités de mise à disposition et le partage des tâches entre la commune et la DDT ; ces conventions varient légèrement suivant les communes, certaines ayant pris à leur charge les instructions d’actes simples. En pratique, la DDT instruit la très grande majorité des actes d’urbanisme des communes du département (tout sauf Gap et Briançon).

L’activité en 2013

Permis de construire Permis d’aménager Déclaration préalable Certificat d’urbanisme de type a Certificat d’urbanisme de type b 2008 2009 2010 2011 2012 2013

On constate une diminution importante des permis de construire. Il y a aussi diminution des déclarations préalables.

La fiscalité de l’aménagement

Depuis 2012, Un rôle exclusif est dévolu aux services déconcentrés de l’État en charge de l’urbanisme pour déterminer l’assiette des taxes, notamment la taxe d’aménagement (TA) qui a succédé à la taxe locale d’équipement (TLE). À ce titre, la DDT instruit la partie fiscale des actes d’urbanisme pour toutes les communes du département.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 73 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT LE SERVICE RENDU AU PUBLIC & AUX COLLECTIVITÉS

Qualipref : des engagements certifiés pour garantir la qualité des services rendus aux usagers

La culture de la qualité de l’accueil en préfecture des Hautes-Alpes est ancienne. En effet, labellisée « Marianne » en 2008, puis certifiée « Qualipref » en juillet 2012 (seule préfecture de la région PACA), elle a su faire évoluer ses bonnes pratiques vers le nouveau référentiel Qualipref2.

La préfecture des Hautes-Alpes a été classée, au niveau national en 2013, 5ème au baromètre de la qualité de l’accueil des services de l’État progressant ainsi de 6 places par rapport à 2012.

Les engagements Qualipref 2 Accueil général • nous vous informons sur les conditions d’accès et d’accueil dans nos services, et de manière systématique lors de chaque changement, • un accueil attentif et courtois, • nous vous orientons vers le bon service et vous prenons en charge, • nous veillons au confort de nos espaces d’accueil et d’attente, • un accueil téléphonique courtois et efficace, • une réponse claire et compréhensible à vos demandes dans un délai annoncé et respecté, • une réponse systématique à vos suggestions et réclamations, • à votre écoute pour progresser. Délivrance des titres • des informations nécessaires à la délivrance des titres accessibles, • un accueil téléphonique dédié, à des horaires communiqués, • des déplacements en préfecture réduits au strict minimum, • un délai moyen de traitement des demandes de titres (CNI, passeports, certificats provisoires d’immatriculation et permis de conduire) affiché et respecté, • une délivrance sécurisée des titres grâce à une lutte contre la fraude organisée.

74 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT LE SERVICE RENDU AU PUBLIC & AUX COLLECTIVITÉS

Des titres plus sûrs et délivrés plus rapidement

La modernisation de l’État, en matière de délivrance des titres s’est poursuivie au cours de l’année 2013. Elle s’est traduite par l’extension de la biométrie dans le processus d’établissement des titres de séjour et des passeports. Le déploiement de la biométrie répond aux exigences des politiques de sécurité visant à lutter contre la fraude documentaire et autres usurpations d’identité. La nouvelle génération de documents comporte un composant électronique qui intègre l’image numérisée de la photographie de son titulaire et les données d’état civil auxquelles s’ajoutent celle des empreintes digitales. L’objectif est de mieux garantir le lien entre le document et son titulaire.

Dans le cadre de la modernisation de l’application de gestion des dossiers des étrangers en France, une ré-internalisation en préfecture du dépôt des dossiers des ressortissants étrangers et donc de l’accueil de ces derniers, s’est développée tout au long de l’année 2013. Les travaux réalisés aux guichets du bureau de la Nationalité, afin de répondre à ce nouvel afflux d’usagers ont permis d’offrir les meilleures conditions possibles d’accueil.

IMPORTANT

1. L’année 2013 a été marquée par l’arrivée le 16 septembre 2013 du nouveau permis de conduire au format européen type carte à puce. L’activité globale en terme de délivrance de permis de conduire mais aussi de restrictions des droits de conduire est toujours soutenue, conforme à la tendance observée depuis 2011.

2. L’année 2013 aura été marquée par la mise en service d’un dépôt express aux cartes grises. Par ailleurs, il y a eu en 2013 une légère érosion des immatriculations de véhicules neufs conforme à la tendance nationale (-18 %) mais une stabilité de l’activité liée au marché de l’occasion qui porte sur un volume important : 21266 immatriculations.

Chiffres clés sur la délivrance des titres

permis de conduire et cartes grises

Permis de conduire délivrés 6 800 permis Suspension des permis de conduire 391 suspensions Personnes reçues au service des permis de conduire 9 741 personnes Restitutions de points 527 points Appels réceptionnés au service des permis de conduire 4 499 appels

Personnes reçues au service des cartes grises 15 956 personnes Appels réceptionnés au service des cartes grises 4 886 appels Enregistrements de décisions judiciaires 391 dossiers

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 75 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT LE SERVICE RENDU AU PUBLIC & AUX COLLECTIVITÉS

Naturalisations 2012 2012

Dossiers de naturalisations/réintégrations déposés 64 54 Nombre de personnes naturalisées par décret * 59 28 Nombre de personnes réintégrées par décret * 5 0 Dossiers de déclaration par mariage déposés 21 33 Nombre de personnes naturalisées par mariage * 37 21 Total dossiers déposés 85 87 Total naturalisés 101 49 Total décisions défavorables 26 20 * Ces chiffres tiennent compte des dossiers déposés antérieurement à l’année 2012 dont les décisions sont intervenues en 2012/2013.

Cartes nationales d’identité 2012 2013

Total des dossiers CNI nouveaux entrés dans le service 10 119 11 440 Total des CNI instruites et produites 10 130 11 445

Passeports 2012 2013

Total des dossiers passeports déposés auprès du service 6 259 6 639 Total des passeports de mission 128 302 Total des passeports urgents 23 28

76 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT LA DÉMATÉRIALISATION

Télépac, des démarches facilitées pour les aides agricoles

A l’initiative du ministère en charge de l’agriculture, l’administration électronique s’est développée au cours de ces dernières années au profit du monde agricole. TéléPAC se présente comme un site Internet qui propose un ensemble de services facilitant la télédéclaration des demandes d’aides. Elle permet de remplir en ligne, de vérifier et de transmettre sa demande annuelle d’aides agricoles au titre de la PAC. Pratique, rapide et sécurisé, le site TéléPAC est accessible toute l’année. Il comporte un espace personnalisé d’archivage des courriers administratifs et de la dernière télédéclaration.

La réussite de TéléPAC s’appuie sur deux leviers complémentaires et indispensables : l’amélioration progressive du site Internet dédié (ergonomie et offre de services) d’une part, l’accompagnement des agriculteurs d’autre part. La DDT des Hautes-Alpes a organisé des formations à la télédéclaration dans ses locaux : 267 exploitants ont été formés au LES CHIFFRES cours de 38 sessions. Les exploitants ayant assisté aux formations ont apprécié à la fois la qualité de la présentation et le service apporté par l’administration. Cela Les moyens mis leur a permis de constater la facilité d’utilisation de l’outil et le gain de temps et de en oeuvre en 2013 précision par rapport au papier. Grâce notamment à ces formations mises en place par l’administration, le taux de demandes d’aides télédéclarées est passé de 40 % en 2011 à 60,4 % en 2013, et la exploitants dynamique est vraiment enclenchée. 267formés sessions 38organisées

Comparaison du rythme des télédéclarations depuis 2008

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 77 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT LA DÉMATÉRIALISATION

Contrôle de légalité dématérialisé

La télé-transmission des actes administratifs soumis au contrôle de légalité, via l’application ACTES, augmente régulièrement ; 70 collectivités sont affiliées au 31 décembre 2013 dont 36 l’ont fait en 2013. Cela représente une progression de plus de 100 %.

De plus, 18 nouvelles collectivités en 2013 ont délibéré pour adhérer à l’application, nous sommes en attente de signature des conventions.

La télé-transmission produit les mêmes effets juridiques que la transmission matérielle, elle permet une réduction des coûts d’impression, un accusé de réception en quelques minutes et une fiabilisation et une traçabilité des échanges.

Depuis le 1er janvier 2012, le module ACTES Budgétaire a été déployé dans toute la France. Il apporte une modernisation des moyens de création, transmission, contrôle des documents budgétaires émis par les collectivités, de plus les documents budgétaires sont mis en forme de façon automatique avec la maquette réglementaire.

Dématérialisation des ACTES BUDGÉTAIRES

78 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT LA FUSION DES RÉSEAUX DES FINANCES

Le guichet fiscal unifié

Le guichet fiscal unifié, créé en 2009, a été l’un des objectifs majeurs de la fusion. C’est un service public unifié qui facilite les démarches des usagers. Pour les particuliers il prend deux formes : un accueil fiscal de proximité sur l’ensemble du territoire, des ser- vices des impôts des particuliers dans les sites plus urbains.

Dans les 10 trésoreries « mixtes », un accueil fiscal de proximité permet aux usagers d’obtenir une réponse à leurs principales questions et de déposer tous leurs dossiers fiscaux en une seule démarche.

Le service des impôts particuliers (SIP), issu de la fusion, a regroupé le centre des impôts (CDI) et la trésorerie (pour sa partie impôts) dans les communes urbaines. Il existe 3 SIP à Gap, Embrun et Briançon.

La campagne de l’impôt sur le revenu est un temps fort pour la DDFIP, qui mobilise tous les agents des 13 centres des Finances Publiques des Hautes-Alpes.

En 2013, 15 676 contribuables ont ainsi été accueillis physiquement, soit sur site, soit à l’occasion de permanences et 7349 ont été renseignés par téléphone.

Le Service des Impôts des Entreprises (SIE)

Le Service des Impôts des Entreprises (SIE), créé avant la fusion, est l’interlocuteur unique des PME, des professions libérales, des artisans, des commerçants et des agriculteurs pour l’ensemble de leurs démarches fiscales.

Le SIE permet d’offrir un meilleur service aux professionnels, qu’il renseigne et accompagne dans l’essentiel de leurs démarches : • une prise de contact lors de la création de l’entreprise ; • le dépôt des déclarations : TVA, bénéfices, impôts sur les sociétés, taxe sur les salaires, contribution économique territoriale ; • les paiements des impôts professionnels, et leur remboursement au besoin (crédit de TVA, excédent d’impôt sur les sociétés, crédit d’impôt de recherche).

En soutien du SIE, le Pôle de Contrôle et d’Expertise (PCE) prend en charge les ques- tions requérant une expertise particulière en raison de leur complexité.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 79 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT LA FUSION DES RÉSEAUX DES FINANCES

Le Pôle Gestion Fiscale de la DDFIP Hautes-Alpes

L’IMPÔT SUR LE REVENU LE TRAITEMENT DES DÉCLARATIONS

Nbre total de déclarations 81 810 Contrôles sur pièces (nbre de rappels) 1 326 Dont télédéclarations 24 569 Droits rectifiés 2 061 902 Foyers imposés 41 270 Contentieux reçus 9 973 Foyers non imposés 40 540 Gracieux reçus 3 723 Revenu moyen déclaré 17 857 Affaires contentieuses traitées dans 98,30 % Taux de civisme fiscal 98,88 % les 30 jours

LE FONCIER LA PUBLICITÉ FONCIÈRE ET L’ENREGISTREMENT

Locaux gérés 199 295 Actes enregistrés 38 684 Dont Télé@ctes 18 007 Parcelles gérées 825 585 Droits d’enregistrement : Articles de taxe d’habitation émis 105 550 Service des Impôts des Entreprises 22 022 10 Avis de taxe foncière émis 123 305 Service de la Publicité Foncière 17 683 065

LES PROFESSIONNELS

Sociétés soumises à l’IS 5 049 Commerçants (BIC) 9 438 Professions libérales (BNC) 5 096 Redevables de la TVA 17 349 Exploitants agricoles 2 285

LES IMPÔTS DES PARTICULIERS LES IMPÔTS DES PROFESSIONNELS

Impôt sur le revenu 106 727 901 € T V A 158 219 510 € Taxe d’habitation 56 250 957 € Impôt sur les sociétés 30 629 192 € Taxe foncière 123 360 863 € Contribution Économique 33 759 846 € Impôt de solidarité sur la fortune 2 227 418 € Territoriale

Total Impôts Particuliers 288 567 139 € Total Impôts Professionnels (en €) 222 608 548 €

80 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT LA FUSION DES RÉSEAUX DES FINANCES

Au service des collectivités locales

Le réseau des trésoreries tient les comptes des collectivités locales et de leurs groupements ainsi que des établissements de santé. 89,56 % des comptes de l’année 2012 ont été produits avant le 15 Mars 2013. Le taux de recouvrement des produits locaux s’établit quant à lui à 97,74 %. La fusion des deux réseaux de la DGFIP a permis d’offrir aux collectivités locales un interlocuteur unique leur offrant une gamme de service élargie : conseil en matière de fiscalité locale, aide à l’élaboration des budgets locaux, analyse financière, gestion de trésorerie, conseil juridique de l’État.

LES COMPTES PUBLICS LOCAUX

Nombre de budgets gérés donnant lieu à production 952 Nombre de titres de recettes 375 931 d’un compte de gestion

Montant des produits locaux 183 055 850 € collectés (hors subventions Nombre de mandats de paiement 400 678 et dotations) (2012)

LES SERVICES LE DOMAINE

Délai de paiement du comptable 7,10 jours Nombre d’évaluations 943 Cessions réalisées 10 Taux de recouvrement 97,74 % des produits locaux Montant des cessions 76 500 €

Au service des partenaires

La DDFIP intervient également dans la politique immobilière de l’État avec le service des Domaines, dans l’aide au développement économique local et le soutien aux entreprises en difficultés. En effet, avec l’URSSAF, la DDFIP a animé la Commission des Chefs de Services Financiers (CCSF) qui s’est réunie à 3 reprises en 2013 pour l’octroi de deux plans de règlement des dettes fiscales et sociales d’entreprises en difficultés.

S’agissant des particuliers, elle participe également sous l’égide de la Banque de France à la commission de sur-endettement, qui se réunit tous les mois. En 2013, 438 dossiers ont été étudiés par la Commission.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 81 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT RATIONALISATION & MUTUALISATION DES MOYENS

Schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI) est entrée dans sa phase opérationnelle

Dans le cadre de sa politique de modernisation, l’État a profondément réformé la gestion de son patrimoine immobilier avec un objectif clair : se doter d’un parc immobilier plus économe des deniers publics, plus resserré, mieux adapté aux missions de l’État et de meilleure qualité. Établie en 2010, la version initiale du SPSI des Hautes-Alpes a permis : • d’accompagner la création des DDI en regroupant les services sur un nombre réduit de sites afin de garantir leur opérationnalité dès 2010 ; • de réduire les implantations immobilières de l’État en passant de 15 à 9 sites, permettant ainsi d’améliorer la lisibilité des usagers et la fonctionnalité pour les agents ; • de réaliser des économies importantes avec la vente de biens dominicaux et la résiliation de plusieurs baux. Le projet de SPSI actualisé a été adressé au préfet de Région en décembre 2011. Après avis favorable du préfet de région et validation de l’INEI (Instance Nationale d’Examen des Projets Immobiliers), le projet de SPSI actualisé a été validé par les services du Premier Ministre (Secrétariat général du financement) par courrier le 11 Juillet 2013. Le projet consistera à regrouper les services de la DDT sur deux bâtiments au lieu de trois, et de loger la DDCSPP dans le troisième bâtiment ainsi libéré. Une importante économie sera ainsi assurée avec la perte du loyer versé par la DDCSPP pour l’immeuble de Bonne. Le deuxième semestre 2013 a été mis à profit pour affiner les schémas d’occupation des différents bureaux et la préparation des travaux nécessaires en vue de leur réalisation en 2014, mais également pour définir le devenir du rez-de-chaussé de l’immeuble de Bonne, propriété de l’État, qui pourrait probablement être vendu.

Travaux sur le patrimoine immobilier de l’État

Placé sous la responsabilité de France Domaine et coordonné par le préfet de Région, ce projet prend en charge des travaux d’entretien dans les bâtiments possédés ou contrôlés par l’État (BOP 309). Dans les Hautes-Alpes, les opérations suivantes ont été retenues pour l’année 2013, pour un montant total de 371 836 € : • Contrôles réglementaires et contrats de maintenance des bâtiments ; • Travaux d’étanchéité et de sécurité à la Direction Départementale des Finances Publiques (DDFIP) ; • Mise en place d’un système de contrôle d’accès à la DDFIP ; • Mise en place de volets roulants à la DDFIP ; • Étude de solidité d’une dalle à la Direction Départementale des Territoires (DDT) ; Cité Desmichels - Gap • Mise en conformité électrique à la gendarmerie d’Embrun ; • Mise en conformité électrique à la gendarmerie de Gap ; • Création d’une rampe d’accès et d’une barrière garde-corps à la gendarmerie de Gap ; • Aménagement accès piétons à la gendarmerie de Gap ; • Éclairage du parking du commissariat de Briançon ; • Remplacement de l’alarme incendie à la sous-préfecture de Briançon ; • Travaux de sécurité incendie au centre d’information et d’orientation à Gap. La programmation 2014 définitive est établie par la cellule régionale de suivi de l’immobilier sur la base des opérations proposées par les services de l’État, préalablement examinées par la cellule départementale de l’immobilier. 82 MODERNISER L’ACTION DE L’ÉTAT RATIONALISATION & MUTUALISATION DES MOYENS

La communication territoriale de l’État

Depuis la réforme de l’administration territoriale de l’État la communication territoriale constitue désormais une politique publique interministérielle à part entière, gérée par le Service Départemental de la Communication Interministérielle (SDCI), au sein de la préfecture. Le Préfet de département impulse, à ce titre, une communication de proximité adaptée aux réalités et nécessités locales.

Un nouveau site internet des services de l’État

La refonte du site Internet, engagée dans le cadre de la modernisation de l’État et de la démarche « Qualipref », est intervenue en 2013. Ce nouveau portail, qui résulte de la fusion des précédents sites de la Préfecture et de la DDT, regroupe désormais, avec une adresse unique www.hautes-alpes.gouv.fr, l’ensemble des services de l’État dans les Hautes-Alpes. Avec une arborescence claire, simple et une navigation plus intuitive et conviviale, ce site garantit le respect des normes qualitatives en terme de publication, ainsi qu’une image cohérente de l’action de l’État, prolongeant ainsi la réforme de l’administration territoriale de l’État. Avec ce nouveau site, les internautes peuvent accéder : • à des informations pratiques sur les services de l’État ; • aux actions et politiques publiques conduites par l’État dans les Hautes-Alpes ; • aux renseignements pratiques pour effectuer les démarches administratives, en lien avec Service-Public ; • aux actualités (communiqués de presse, événements, concours...) et publications (Lettres de l’État, données territoriales et atlas cartographiques...) ...

Des actions de communicaTion GRAND PUBLIC

Les rencontres de la RELATIONS AVEC LA PRESSE : sécurité, organisées du 16 CHIFFRES CLÉS EN 2013 au 19 octobre 2013, ont permis une nouvelle fois de faciliter les échanges et le • 177 communiqués et info presse dialogue avec les différents • 57 rencontres presse acteurs qui œuvrent au • 311 demandes de presse traitées quotidien pour la sécurité de la population.

Une préfecture accueillante & ouverte au plus grand Nombre La Préfecture des Hautes-Alpes a de nouveau ouvert ses portes en 2013, à l’occasion de la Fête de la Musique et des Journées Européennes du Patrimoine. Ces deux manifestations ont connu un grand succès et démontrent l’intérêt des hauts-alpins à découvrir et visiter la « Maison de l’Etat » et de se réapproprier leur patrimoine.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 DES SERVICES DE L’ÉTAT 83