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SUPPLÉMENT À NANTES PASSION, MAGAZINE DE L’INFORMATION MUNICIPALE N°140 - DÉCEMBRE 2003 LES 11 QUARTIERS NANTAIS HISTOIRES DE QUARTIERS QuinzeQuinze pagespages Les Ateliers et chantiers d’actualitéd’actualité sursur votrevotre de Bretagne lieulieu dede vievie et la Prairie-au-duc SOMMAIRE L’ENQUÊTE 4> 9 CE MOIS-CI “On constate beaucoup d’isolement géographique et familial. Les gens viennent en consultation parler de leur enfant, se mettre au clair”, note Odile Berry, directrice de l’École des Parents. Points écoute, groupes de parole, permanences d’accueil... les parents se questionnent, se réunissent, cherchent “C’est vrai que l’éducation évolue, poursuivent conseil ou réconfort. Rythmes de sommeil du nourrisson, Ghislaine, Sylvie, Monique et Corinne, mères comportements à risque des adolescents, drames familiaux d’adolescents aux Dervallières. Il y a plus de dialogue, liés à la séparation, les sujets ne manquent pas, les réponses non plus. Enquête. plus d’écoute mais toujours autant de questions”, expliquent-elles. À Nantes, les parents se questionnent, LES 11 QUARTIERS se réunissent, cherchent conseil ou réconfort. Enquête. 10 Centre-Ville C’est la doyenne des friteries À la Bottière, les enfants des écoles et centres 12 Île de Nantes socioculturels préparent la parade de Noël qui aura lieu Avec Handisport Nantes, le dépassement de soi le 17 décembre dans les rues du quartier. 13 Dervallières / Zola Radio Ouba, bonjour ! À Toutes-Aides, la place Victor-Basch va être entièrement 14 Bellevue / Chantenay remodelée pour offrir un espace plus esthétique et plus Jo Lesquère a l’Hermine dans le cœur fonctionnel. Aux Dervallières, à l’école maternelle 16 Nantes Nord Dervallières-Chézine, Radio Ouba donne des nouvelles Regards sur l’Algérie à la médiathèque nord du lapin Citronnelle ! Ce ne sont que des exemples de 17 Breil / Barberie l’actualité que vous retrouverez sur quinze pages dans Faites une pause sportive ! ce numéro de Nantes au quotidien. 18 Hauts-Pavés / Saint-Félix Chorale Sym’pa pousse la chansonnette 20 Doulon/Bottière Enfin, dans les histoires de quartiers, nous vous Étoiles filantes, cadeaux et guirlandes géantes invitons à découvrir celle des Ateliers et chantiers de 21 Nantes Erdre Bretagne (ACB) et de la Prairie-au-duc, témoin de Au café, citoyens ! l’extraordinaire boom industriel nantais du 19e siècle. 22 Malakoff/Saint Donatien Victor-Basch, “la place du village” 24 Nantes Sud Les femmes du Bol d’Air s’amusent entre amies NANTES AU QUOTIDIEN HISTOIRES DE QUARTIERS Quand 7 000 ouvriers travaillaient aux Chantiers... Une grande maison (industrielle) sur la Prairie (au duc) Nantes au quotidien, supplément à Nantes Passion Directeur de la publication : Jean-Marc Ayrault 26 > 31 Co-directeur de la publication : Mathieu Baradeau Rédacteur en chef : Philippe Bouglé Responsable Nantes au Quotidien : Isabelle Robin Photos : Stéphan Ménoret, Régis Routier, Patrick Garçon Ont collaboré à ce numéro : Franck Barrau, Jacques Chanéac, Laurence Couvrant, Nantes au quotidien Nantes Armelle de Valon, Rodolphe Delaroque, Laure Naimski, Pascale Wester. [Décembre 2003] 3 L’ENQUÊTE Points écoute, groupes de parole, permanences d’accueil, forums, points rencontre... les parents se questionnent, se réunissent, cherchent conseil ou réconfort. Rythmes de sommeil du nourrisson, comportements à risque des adolescents, conflits entre frères et sœurs, drames familiaux liés à la séparation, problèmes d’autorité, les sujets ne manquent pas, les réponses non plus. Démonstration par l’exemple, autour de quelques Le métiermétier associations nantaises. “ e jeu fait penser à l’enfant. Il est pe de quartier nous a sollicités pour orga- échange qui en appelle d’autres, déjà pro- essentiel à son développement. niser des ateliers de parole” explique grammés. La prochaine fois, on parlera Dans notre société fondée sur la Thierry Valour, le président de l’associa- relations entre frères et sœurs. rentabilité, le jeu symbolique, tion. Les Barbie sont-elles nocives ? Où d’imitation, est extrêmement sont les cabanes en forêt de notre enfance ? Jouer pour dédramatiser. Le jeu, c’est importantL pour relâcher les tensions, se Ne donne-t-on pas trop de jouets à Noël ? aussi un moyen de réfléchir, de manière reconstruire, grandir...” Autour de la table, Les questions fusent, le débat s’anime. Les détendue, à des questions tout à fait une vingtaine de personnes. Parents, professionnels présents apportent leur sérieuses. C’est l’option prise par le grands-parents, éducateurs de jeunes expérience. “L’enfant, souvent, ne joue réseau inter-quartier Bellevue-Dervallières enfants, ludothécaire ou psychologue, ils pas le même jeu que l’adulte, il invente ses (auquel s’ajoute depuis le quartier Breil). sont venus à l’invitation de l’association propres règles. Peu importe. Il faut absolu- “On s’est demandé ce que l’on pouvait Jemp (Jardin d’enfants-maison de parents, ment lui laisser l’espace et le temps pour faire autour de l’éducation. Le jeu est un quartier Nantes sud), pour un premier ate- jouer, à sa manière.” Face à cette grand- prétexte pour échanger des pratiques, lier de parole sur le thème du jeu et de mère allergique aux poupées Barbie, la partager des expériences...” commente l’enfant. “Nous sommes un groupe de ludothécaire répond : “Barbie représente Fatiha Yahiaoui, adulte-relais, salariée de parents et de psychologues désireux de un modèle féminin qui peut déplaire aux l’association d’insertion Arlène et chargée travailler autour du bien-être de l’enfant, adultes, au regard de leurs propres cri- d’animer le réseau, depuis septembre de 0 à 6 ans. Notre projet fondateur est tères. L’enfant s’en fiche, il laisse aller son 2001. C’est la commission “être parents d’ouvrir un jardin d’enfants associé à une imagination...” Au total, la discussion aura aujourd’hui”, composée d’habitants des maison de parents mais c’est une entrepri- réuni vingt-six personnes du quartier pen- quartiers, d’acteurs associatifs, d’adhé- Nantes au quotidien se de longue haleine. En attendant, l’équi- dant quelques heures, le temps d’un rents d’associations, qui a imaginé et 4 [Décembre 2003] ▼ Thierry Valour, président de l’association Jemp (Jardin d’enfants-maison de parents) “Notre projet fondateur est d’ouvrir un jardin d’enfants associé à une maison de parents mais c’est une entreprise de longue haleine. En attendant, l’équipe de quartier nous a sollicités pour organiser des ateliers de parole.” ▼ Nathalie Auditeau, présidente de l’Amicale Laïque Villa Maria “Les parents ont souvent des compétences, des talents particuliers. On les partage avec les enfants, c’est plus enrichissant et plus sympa que de se retrouver seul le mercredi avec eux.” de parents conçu “Parents en jeu”, avec une profes- riers (quartier Bellevue), ce jeudi matin, gens. Pour moi, il ne faut jamais déses- sionnelle pour lui donner forme. Violence, on sert le petit-déjeuner, comme tous les pérer...” poursuit Anne. Tous les lundi et cohérence, respect, communication et quinze jours. L’occasion de discuter jeudi après-midi, elle se rend à l’Oasis autorité sont abordés à travers des exer- entre riverains. Anne habite le quartier (lieu d’accueil municipal parents-enfants cices ludiques, sous forme de remue- depuis onze ans. Mère de trois enfants (2, à Bellevue) avec sa petite Julie. On s’y méninges, mots tabous, devinettes, vrai 8 et 10 ans), elle profite d’un congé paren- rencontre entre mamans avec des profes- ou faux... L’animateur propose les thèmes tal. Récemment, elle a participé à la soi- sionnels de la petite enfance. “Les sujets et les équipes s’expriment ; “Il y a aussi rée théâtre organisée par le groupe sont variés. Julie s’était mise à mordre, des questions sur la diversité culturelle, parentalité de la régie de quartier. “Les j’en ai parlé. On échange des tuyaux, des par exemple le droit d’aînesse au Sénégal, comédiens jouent la scène, ensuite on la expériences, des conseils pratiques.” qui permettent de discuter sur les pra- joue nous-même. Je me suis mise dans la tiques éducatives étrangères et leurs tra- peau d’un père face à un ado. Des jeunes Traduire en mots son vécu de parent. ductions dans les quartiers.” deux cent ont poussé la porte. Dans un premier Ghislaine, Sylvie, Monique, Corinne ont en cinquante exemplaires du jeu (la moitié du temps, ils ont eu peur et puis sont reve- commun d’élever seules leurs enfants. stock) circulent partout en France. Établis- nus et même montés sur scène.” Aidées par des associations du quartier sements scolaires, centres sociaux, asso- Première d’une série de quatre, cette soi- Dervallières, elles ont voulu mettre en ciations diverses l’utilisent avec, en prime, rée d’improvisation doit permettre de mots leur vécu de parents d’adolescents. pour les structures nantaises, la possibili- recueillir de la matière pour un spectacle La télé, amie ou ennemie ? l’argent de té de faire venir un animateur de l’associa- autour de la parentalité. “Cette scène, je poche, la violence. “Nous avons aussi tion Arlène pour mener la partie. l’ai vécue pleinement. Le mot parent notre bout d’expertise, notre propre pro- À la Maison des habitants, place des Lau- évoque des choses différentes selon les pos. Pourquoi ces sujets-là ? On n’entend } Nantes au quotidien [Décembre 2003] 5 L’ENQUÊTE Anne Valguisti, mère de trois enfants “Le mot parent évoque des choses différentes selon les gens. Pour moi, il ne faut jamais désespérer...” } que ça !” explique Ghislaine, mère de Presqu’île, les deux structures qui ont quatre enfants, âgés de 3 à 21 ans. accompagné le projet dans le quartier. Monique, adulte-relais chargée de la liai- son école-famille-collège sur le quartier Parents animateurs pour mercredis sait, elle aussi, de quoi elle parle : “j’ai en famille. Faire des crêpes ou du roller, sept enfants, de 13 à 28 ans.