RAOBELISON Dimbinavela

PROBLEME DE LA FERTILITE DES VACHES LAITIERES DANS LE DISTRICT D’

Thèse de Doctorat en Médecine Vétérinaire

UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRE

ANNEE : 2009 N° 042

PROBLEME DE LA FERTILITE DES VACHES LAITIERES DANS LE DISTRICT D’AMBATOLAMPY

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 08 Septembre 2009

à Antananarivo

Par

Mademoiselle RAOBELISON Dimbinavela

Née le 29 Mai 1983 à Ambatolampy

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE

(Diplôme d'Etat)

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RALISON FARASOLO Paule Aimée

Juges : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri

: Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael

Rapporteur : Docteur RANAIVOSON Andrianasolo

DEDICACES

2Corinthiens 12:9 ״ Ma grâce te suffit״

Au Bon et Grand DIEU

Qui nous a donné la vie et la possibilité de réaliser notre ambition.

A mon Père et à ma Mère

Qui me sont si proches. Merci beaucoup pour vos supports tout au long de mes études surtout dans les derniers moments peu capricieux.

Que le Bon DIEU les bénit.

A mes frères et à mes sœurs , Tsilefitra et Hasina, Salotra et Onja

Pour m’avoir encouragé depuis le debut et, actuellement, par vos soutiens.

A mon petit frère et ma petite sœur , Julio et Angeline

Merci d’être toujours gentils avec moi et d’accepter toutefois mes reproches un peu picantes.

A mes nièces et à mes neveux , Miampita et Erita ; Eranto et Mahery

Vous m’êtes comme des anges qu’à mes moments difficiles, vous me rendez visite avec joie et des pleures mignonnes qui me rendent aussi heureuse.

A toute ma famille

Pour leur soutien et encouragement.

A la Promotion Vozon a

Pour notre amitié et tous les bons moments passés ensemble durant notre étude.

A toutes mes ami(e)s

Qui m’ont toujours encouragé à tout moment.

A NOTRE MAITRE DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE

Madame le Docteur RALISON FARASOLO Paule Aimée

- Professeur d’Enseignement et de Recherches à la Faculté des Sciences de l’Université de Mahajanga, - Docteur Vétérinaire Responsable de l’Unité de Formation Professionnalisante (UFP) et Chef de l’Option Elevage

Qui nous a dirigée, de bien vouloir honorer sa présence cette soutenance de thèse et de la présider. Hommages respectueux.

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur RASAMBAINARIVO Jhon Henri

- Vétérinaire Inspecteur - Professeur Enseignant au Département de l’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire.

Monsieur le Docteur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael

- Professeur, Spécialiste en Microbiologie et Parasitologie à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques - Enseignant à la Faculté de Médecine d’Antananarivo et au Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire

Qui nous a fait l’honneur d’accepter de faire partie de notre juge de thès e malgré leurs innombrables occupations . Je leur suis reconnaissante .

A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RANAIVOSON Andrianasolo

- Docteur es – sciences - Enseignant à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques et au Département de l’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire

Pour sa disponibilité et ses conseils qui ont fort utilement orienté ce travail. Qu’il veuille recevoir nos sincères remerciements.

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur RAJAONARIVELO Paul

Notre profond respect

A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE MEDECINE-DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRE.

Nos vifs remerciement pour les enseignements que vous nous avez prodigué .

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DU DESMV ET

DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO.

Veuillez recevoir nos vifs remerciements.

Aussi, si tout a été réalisé aujourd’hui, je ne pourrais pas m’empêcher d’adresser mes remerciements aux personnes suivantes que j’en suis très reconnaissante :

A Monsieur le Docteur RAFARALAHY Ratsimba Samuel

Vétérinaire Sanitaire au sein du District d’Ambatolampy

Pour son aide, son encouragement et ses conseils surtout durant la réalisation de l’étude sur terrain.

A toutes autorités, aux auxilliaires du cabinet vétérinaire(VETOPRATIK), et aux éleveurs des cinq communes visitées

Pour leurs collaborations

A tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de cette thèse.

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION ...... 1

I. Revue de la littérature...... 2 A. Rappel sur l’amélioration génétique à ...... 2 1. Amélioration génétique à Madagascar ...... 2 2. Races présentes à Madagascar ou qui ont laissées des traces ...... 2 a. Rana...... 2 b. Frisonne Française Pie Noire ...... 3 c. Normande ...... 4 d. Brunes des Alpes ...... 5 e. Pie Rouge Norvégienne ...... 5 f. Holstein ...... 6 g. Montbéliarde ...... 7 B. Physiologie de la vache laitière ...... 7 1. Fertilité ...... 7 2. Fécondité ...... 7 3. Puberté...... 7 4. Cycle Sexuel ...... 7 5. Chaleur ou Œstrus ...... 7 6. Gestation...... 8 7. Tarissement ...... 8 8. Mise-bas ...... 8 9. Délivrance ...... 8 10. Involution Utérine ...... 8 11. Reprise de chaleurs ...... 8 C. Situation internationale de la fertilité ...... 9 1. Niveau mondial ...... 9 2. Au niveau de quelques pays ...... 10 a. France ...... 10 b. La Réunion...... 10

c. Etats Unis...... 11 d. Canada...... 11 e. Sénégal...... 12 f. Maroc...... 12 g. Madagascar...... 13 D. Pathologies de la reproduction ...... 14 1. Vaginite ...... 14 2. Avortement...... 14 3. Rétention placentaire ...... 15 4. Métrite ...... 15 5. Mammite...... 16 6. Kyste ovarien...... 17 II. Materiels et methodes...... 19 A. Zone d’étude...... 19 B. Animaux: cheptel...... 19 C. Eleveurs...... 19 D. Personnes ressources ...... 19 E. Documentation ...... 20 1. Etude bibliographique...... 20 a. Centres de documentation...... 20 b. Navigation sur internet ...... 20 2. Analyse bibliographique...... 20 3. Récoltes de données...... 21 F. Enquête...... 21 1. Localisation...... 21 2. Echantillonnage: nombre d’éleveurs ...... 21 3. Questionnaires...... 22 G. Déroulement ...... 22 H. Validation des résultats ...... 22 1. Collecte de données...... 22 2. Analyse des données...... 22 3. Calcul statistique...... 23

a. Moyenne...... 23 i. Age à la première chaleur...... 23 ii. Intervalle de vêlage...... 23 iii. Production laitière...... 24 b. Taux ...... 25 i. Réussite de saillie...... 25 ii. Apparition de la pathologie...... 25 4. Interprétations des mesures d’association...... 26 a. Risque Relatif (RR)...... 26 b. Chi carrée...... 26 5. Présentation des résultats...... 26 6. Méthodologie de l’étude...... 26 III. Resultats ...... 28 A. Zootechniques...... 28 1. Type d’élevage ...... 28 2. Alimentation ...... 29 a. Bases de fourrages ...... 29 b. Complément ...... 32 3. Conduite sanitaire d’élevage ...... 33 a. Mesures défensives et offensives...... 33 b. Mesure de soutiens à l’organisme ...... 33 i. Vaccination ...... 33 ii. Vermifugation ...... 34 iii. Douchage ...... 35 4. Reproduction ...... 35 a. Méthode de reproduction ...... 35 b. Races élevées ...... 35 c. Age à la première apparition de rut et saillie ...... 36 d. Réussite de la saillie ...... 39 i. Taux de réussite générale de la saillie selon les races ...... 39 ii. Taux de réussite selon état de la femelle ...... 41

iii. Taux des trois inséminations artificielles ou montes naturelles fécondantes: ...... 44 iv. Taux des infécondes après plusieurs tentatives ...... 44 5. Production laitière ...... 45 a. Allaitement ...... 45 b. Tarissement...... 46 c. Intervalle de vêlage ...... 46 i. 1ère apparition de chaleurs après vêlage dans chaque commune et mise à la monte ...... 49 ii. Intervalle vêlage-Insémination fécondante ...... 50 B. Pathologiques...... 51 1. Aperçus global ...... 51 2. Principales affections...... 53 a. Vaginite ...... 53 b. Avortement ...... 53 c. Suites anormales de vêlage ...... 55 d. Métrite ...... 55 e. Mammite ...... 56 f. Kyste ovarien ...... 57 IV. DISCUSSION ...... 59 V. SUGGESTIONS ...... 69 VI. PERSPECTIVES DE TRAVAIL ...... 71

CONCLUSION ...... 72

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

WEBOGRAPHIE

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1 : Types d’élevage ...... 28

Tableau 2 : Nombre d’éleveurs selon le type d’élevage...... 29

Tableau 3 : Types de fourrages selon les saisons ...... 30

Tableau 4 : Quantité de fourrage en fonction de la catégorie de la femelle ...... 30

Tableau 5 : Qualités et quantités de fourrages selon catégorie ...... 31

Tableau 6 : Quantité du complément en fonction des catégories de femelles ...... 32

Tableau 7 : Composition de provende pour vache laitière ...... 33

Tableau 8 : Taux (%) de l’utilisation de la douvicide dans chaque commune ...... 34

Tableau 9 : Effectif des vaches laitières selon les races ...... 36

Tableau 10 : Nombre et taux de l’âge à la 1 ère apparition de chaleurs dans la commune d’Ambatolampy Ville...... 37

Tableau 11 : Nombre et taux de l’âge à la 1 ère apparition de chaleurs en fonction du nombre de mois dans la commune de Morarano...... 37

Tableau 12 : Nombre et taux de l’âge à la 1 ère apparition de chaleurs dans la commune d’Ambopihaonana Ihazolava...... 38

Tableau 13 : Age moyen (en mois) à la 1 ère apparition de chaleurs et 1 ère saillie dans ces communes...... 38

Tableau 14 : Taux de réussite générale de la saillie ...... 39

Tableau 15 : Taux de réussite ...... 40

Tableau 16 : Taux de réussite (%) chez les Holstein ...... 40

Tableau 17 : Taux de réussite à Ambatolampy Ville ...... 41

Tableau 18 : Taux de réussite à Morarano...... 42

Tableau 19 : Taux de réussite à Ambopihaonana Ihazolava ...... 42

Tableau 20 : Taux de réussite à Andravola Vohipeno ...... 43

Tableau 21 : Taux de réussite à ...... 44

Tableau 22 : Taux de la durée d’allaitement des autres races que les holstein ...... 45

Tableau 23 : Taux d’allaitement en fonction du nombre de mois ...... 45

Tableau 24 : Tarissement selon le nombre de mois ...... 46

Tableau 25 : Intervalle de vêlage ...... 46

Tableau 26 : Intervalle de vêlage en mois selon les races et catégories des femelles ... 47

Tableau 27 : Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune d’Ambatolampy Ville...... 47

Tableau 28 : Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune de Morarano ...... 48

Tableau 29 : Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune d’Ambopihaonana Ihazolava...... 48

Tableau 30 : Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune d’Andravola Vohipeno ...... 49

Tableau 31 : Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune de Behenjy ...... 49

Tableau 32 : Moyenne de la 1 ère apparition de chaleurs après vêlage ...... 50

Tableau 33 : Nombre d’intervalle vêlage-insémination fécondante en mois ...... 50

Tableau 34 : Maladies existantes dans chaque commune ...... 51

Tableau 35 : Prévalence des maladies ...... 52

Tableau 36 : Taux d’apparition (%) de la vaginite selon les catégories des femelles ... 53

Tableau 37 : Taux d’avortement dans la commune d’Ambatolampy Ville ...... 53

Tableau 38 : Taux d’avortement dans la commune de Morarano ...... 54

Tableau 39 : Taux d’avortement dans la commune d’Ambopihaonana Ihazolava ...... 54

Tableau 40 : Taux d’avortement dans la commune d’Andravola Vohipeno ...... 54

Tableau 41 : Nombre de femelles ayant le non délivrance dans chaque commune ...... 55

Tableau 42 : Nombre de femelles ayant la métrite dans chaque commune...... 56

Tableau 43 : Taux d’apparition de la mammite à Ambatolampy Ville en fonction de catégorie...... 57

Tableau44 : Taux d’apparition de la mammite à Ambopihaonana Ihazolava en fonction de la catégorie...... 57

Tableau 45 : Taux d’apparition du kyste ovarien à Andravola Vohipeno ...... 58

Tableau 46 : Taux d’apparition du kyste ovarien à Behenjy ...... 58

LISTE DE FIGURES

Pages

Figure 1 : Photo d’une vache Frisonne Française Pie Noire ...... 3

Figure 2 : Photo d’une vache Normande ...... 4

Figure 3 : Photo d’une vache Pie Rouge Norvégienne ...... 5

Figure 4 : Photo d’une vache Holstein ...... 6

Figure 5 : Photo d’une vache avec écoulement purulent...... 16

Figure 6 : Sources de contamination...... 17

Figure 7 : Méthodologie de l’étude...... 27

Figure 8 : Répartition du cheptel bovin par sexe et par province...... 35

Figure 9 : Pathologies au sein du District...... 52

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire Inséminateur Annexe 2 : Questionnaire aux logeurs de taureaux

Annexe 3 : Questionnaire aux éleveurs

Annexe 4 : Questionnaire au technicien avec vétérinaire Annexe 5 : Evaluation de note d’état corporel desvaches

Annexe 6 : Table de valeurs alimentaires des matières premières disponibles à Madagascar

LISTE DES ABREVIATIONS, DES SIGNES ET DES SIGLES

BCL : Bureau Central Laitier BCS : Body Condition Scoring CMT : Californian Mastitis Test CMV : Complexes Minéralo- Vitaminiques CPV : Centre de Promotion Vétérinaire DHIO : Dairy Herd Improvement de l’Ohio DRZV : Département de Recherches Zootechniques et Vétérinaires FFPN : Frisonne Française Pie Noire FIFAMANOR : FIompiana FAmbolena Malagasy NORveziana H : heure IA : Insémination Artificielle IAf : Insémination Artificielle fécondante Km : kilomètre KO : Kyste Ovarien LA : Longue Action MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Ml : Millilitre MN : Monte Naturelle MNf : Monte Naturelle fécondante MPAEF : Ministère de la Pêche, de l’Agriculture, de l’Elevage et de Forêt PgF2 ααα : Prostaglandine F 2 Alpha PN : Pie Noire PRN : Pie Rouge Norvégienne PSE : Programme Sectoriel d’Elevage RIP : Route d’Intérêt Provinciale RLC : Réseau Laitier Canadien RN : Route Nationale ROMA : ROnono MAlagasy UPDR : Unité de Politique de Développement Rural

VLHPs : Vaches Laitières Hautes Productrices WBC : World Buiatrics Congress ααα : Alpha Nb : Nombre %%% : Pourcent >>> : Supérieur <<< : Inférieur ±±± : Plus ou moins

INTRODUCTION

1

INTRODUCTION

L’élevage des vaches laitières commence à prendre une grande place dans l’économie à Madagascar et ce depuis quelques dizaines d’années Cette activité est très répandue surtout dans le triangle laitier de la haute terre, délimité par Tsiroanimandidy au Moyen Ouest, Manjakandriana à l’Est et Ambalavao Tsieniparihy au Sud, grâce aux efforts menés par la Fifamanor, le PSE avec le projet ROMA axés sur l’amélioration de la race, l’alimentation et l’appui aux organisations des producteurs. L’implantation des industries de transformation locale dans la région du a été le levier du développement de l’élevage laitier de cette région. (MAEP UPDR, 2004)

Le début de l’amélioration de la race a commencé par l’introduction en 1840, par Jean Labordes, des races laitières dont le vestige est la race Rana actuelle. Dans les années 60, les races Normandes, FFPN, Brunes des Alpes ont été introduites, en 1972, la Pie Rouge Norvégienne (Ranarison et al, 1997). Et actuellement l’Holstein venant d’être importée de la Nouvelle Zélande. La réussite de l’élevage laitier est basée sur la fertilité des vaches. Or, beaucoup de fermes ou d’élevages rencontrent actuellement des problèmes concernant cette fertilité. L’existence de ces problèmes dans l’élevage laitier entraîne la perte économique chez les éleveurs. L’objectif principal de ce travail est de déterminer les facteurs favorisants les pathologies dans un élevage de vaches laitières. La connaissance de la situation actuelle des différentes pathologies de la reproduction permettrait d’apporter des solutions pour y remédier. Pour atteindre les attentes de l’étude, les objectifs spécifiques consistent à rechercher les causes qui troublent la fertilité des vaches laitières dans chaque élevage, puis à analyser ces facteurs et, enfin, à déterminer leur impact au sein de l’élevage laitier. Aussi, le choix du thème: « Problème de la fertilité des vaches laitières dans le District d’Ambatolampy» s’avère justifié. Le présent travail comporte deux grandes parties: d’abord la revue bibliographique sur la généralité des vaches laitières puis les travaux de terrain avec les matériels et méthodes, les résultats, la discussion, les suggestions, et la conclusion.

Partie I : Revue de la littérature

2

I. Revue de la literature

A. Rappel sur l’amélioration génétique à Madagascar

1. Amélioration génétique à Madagascar L'amélioration génétique à Madagascar a commencé par l'introduction et la multiplication de races d'origine européenne par le biais d’importation dont le but est d’avoir des femelles sensées être de bonnes reproductrices (laits et veaux), de diminuer l’importation des produits laitiers, de couvrir les besoins laitiers des Malagasy et d’augmenter aux mieux le revenu des éleveurs. C’est ainsi que des races exotiques de bovins laitiers à haut rendement sont importées à Madagascar et elles appartiennent principalement à la race Normande, FFPN, la Montbéliarde et la Brune des Alpes. (Ralivololona et al, 2002). Vers 1840, Jean Laborde a importé les premiers animaux améliorateurs, croisés avec les zébus Malagasy, aboutissant ainsi à la race Rana actuelle. Le BCL (Bureau Central Laitier) a initié l’amélioration par l’insémination artificielle. Le Centre d’Insémination Artificielle (CNIA) a continué le travail du BCL par l’importation de semences congelées. Le PSE avec le projet ROMA a renforcé le développement de la race, la production laitière dans le triangle laitier (Ranarison et al, 1997) Dans les années 2005-2006, l’Etat Malagasy a importé de la Nouvelle Zélande la race Holstein en vue d’une augmentation de la production laitière.

2. Races présentes à Madagascar ou qui ont laissé des traces Les races introduites décrites ci-après sont celles utilisées en amélioration génétique dans les zones d’élevage laitier et les descriptions données sont le type standard observé en Europe (MPAEF, 1986).

a. Rana La race Rana est le produit de nombreux croisements menés depuis le temps de Jean Laborde vers 1840, entre des femelles zébus malagasy et des taureaux d’importation (Normande, Frisonne, Bordelais), ce qui explique son aspect hétérogène. (Rabearivony, 1989). Les seules caractéristiques commune des Rana sont l’absence de bosse et la 3

couleur variable de leur robe par rapport aux zébus. Les Rana semblent bien adapter et leur production laitière varie selon le degré de sang taurin et le mode d’élevage. En moyenne, une femelle Rana donne 5 à 8 l par jour durant une lactation de six (06) mois environ. (Bonnefond, 1984)

b. FFPN (Frisonne Française Pie Noire) De lointaine origine hollandaise, la FFPN s’est implantée d’abord dans le Nord de la France où se trouvent des élevages prestigieux (Nord Ardennes), appelée également Holstein frisian en Amérique, PrimHolstein en France, Zwartbunt au Pays-Bas, Schwarzfleckviech en Suisse et Deutchs Schwazbunt en Allemagne (MPAEF, 1986). Son introduction à Madagascar s’est effectuée après la deuxième guerre mondiale (1945) par l’administration coloniale. C’est la race la plus répandue à Madagascar, vulgarisée à l’époque par les normands et des organismes sis auparavant à (Rabearivony, 1989). La FFPN est une race à double fin (viande et lait), de robe bicolore (noire et blanche) bien délimitée, d’où le nom de pie noire. Les mamelles sont volumineuses et bien attachées, les trayons convenablement écartés et réguliers. Les membres sont blancs jusqu’au dessus du genou et du jarret, les muqueuses sont plus ou moins pigmentées, souvent noires. Du point de vue longévité, certaines survivent jusqu’ à 16ans avec une bonne lactation. La FFPN a une très souple adaptation et la femelle peut atteindre jusqu’à 620kg et le mâle 1000kg (Rickar, 2006)

Figure 1 : Photo d’une vache FFPN

Source: Haussel, 2006 4

c. Normande Une race originaire de la Normandie , est issue de la fusion de trois races locales: Cotentine, Augeronne, Cauchoise. La normande est introduite à Madagascar depuis la fin du XIXème siècle par Martin de Fourchambault et dans d’autres pays étrangers comme en Amérique du Sud (Paraguay, Uruguay , Venezuela, Colombie) puis en Europe (Grande-Bretagne, Irlande, Belgique) (R abearivony , 1989) . La normande est une race qui a d’excellente aptitude laitière en produisant environ 6000kg par an. (Rickar, 2006)

Figure 2 : Photo d’une vache Normande

Source : Patricia, 2005

C’est une vache à robe tricolore bringée noire, blond fauve et blanc caillé ; le ventre et la tête sont toujours blancs avec sur la tête des tâches de couleurs (lunette et museau), les mamelles sont très développées, bien attachées ; les trayons sont très espacés les uns des autres. A l’âge adulte, les femelles peuvent atteindre jusqu’à 700kg et les mâles 1000kg (Rickar , 2006) . La normande est appréciée des éleveurs par ses qualités d’élevages: fertilité, facilité de vêlage, longévité (7ème lactation) et grande docilité. Cette race montre également une bonne rusticité et des qualités d’adaptation dans divers climats (Rickar , 2006)

5

d. Brunes des Alpes Appelée encore Brune ou Brune des Alpes en France, c’est une race bovine française mais d’origine Suisse. Elle appartient au rameau brun et provient des montagnes de l’Est de la Suisse. La brune des Alpes est implantée en France depuis le XIXème siècle. Mondialement, la brune des Alpes compte dix millions de têtes dont trois millions se trouvent en Europe (Italie, Suisse, Autriche, Allemagne) (Patricia, 2005). Sa robe est brune, uniforme, gris argenté ; l’extérieur de sa corne est noire, les muqueuses sont foncées, l’intérieur de l’oreille est veloutée, de couleur blanche. C’est une vache grand format (1.4m au garrot pour 650-750kg les femelles et 1.5m pour 1000kg les mâles) et a une bonne capacité d’adaptation aux climats des régions chaudes d’où son expansion dans de nombreux pays. Cette race est aussi appréciée pour sa fécondité, sa longévité, ses qualités de marcheuse et son adaptation en plein air en montagne (Dudouet, 2004). Le Manjan’i Boina est un demi sang zébu Malagasy et Brunes des Alpes (Ranarison et al, 1997)

e. PRN ou Pie Rouge Norvégienne La race Pie Rouge Norvégienne ou PRN est une race d’origine Norvégienne introduite à Madagascar en 1965 par les missionnaires de la ferme école Tombontsoa (Antsirabe) et le Fifamanor la diffusait depuis 1972 (Ranarison et al., 1997).

Figure 3 : Photo d’une vache PRN Source : Rickar, 2006 6

La PRN est caractérisée par ses mamelles bien développées et très souples, des trayons bien implantées, de robe rouge unie tachetée de blanc. C’est une race mixte dont le mâle est de 800kg et 500kg pour les femelles en produisant 5200kg par an, avec une longévité à la 5ème lactation. C’est une race à meilleure adaptation et peut produire jusqu’à 30l de lait par jour. La PRN semble s’adapter aux climats de Vakinankaratra qui se révèle similaire à ceux de la Norvège (MPAEF, 1986).

f. Holstein La race Holstein est une race venue du Nord de l’Europe, au Frise et au Jutland qui sont le siège de l’élevage bovin depuis plus de 200ans. A partir de XVIIème siècle, l’Holstein fait l’objet de croisement en vue d’améliorer la production laitière. L’holstein est arrivée en Amérique en 1621 et s’y est répandue très rapidement sous le nom Holstein Friesisch et en France au début du XXème sous le nom de Hollandaise Pie Noire, rebaptisée PrimHolstein depuis 1990 (Patricia, 2005). A Madagascar, l’effectif a grossi après une importation de la Nouvelle Zélande, en 2005-2006, de 2000 génisses environ. La Holstein est caractérisée par sa très grande adaptation dans tout milieu et tous types d’alimentation (adaptation à tout élevage). Concernant sa reproduction, cette race a un bon taux de fertilité: 73-75% avec un intervalle entre deux vêlages de 12mois. C’est une race de grande taille, à vocation laitière et facilement reconnaissable par la couleur de sa robe blanche et noire. C’est la première race laitière mondiale à donner jusqu’ à 40l de lait par jour (MPAEF, 1986)

Figure 4 : Photo de vache Holstein

Source: Luening, 1997 7

g. Montbéliarde C’est une race laitière originaire de la Franche-Comté et représente 16% des cheptels français. La couleur de sa robe est pie rouge et son poids est de 650-750kg (MPAEF, 1986)

B. Physiologie de la vache laitière 1. Fertilité C’est l’aptitude à produire un zygote ou à concevoir un embryon et décroît légèrement avec l’âge et peut être dégradée si la femelle maigrit pendant les trois derniers mois de gestation (Matthias, 2007).

2. Fécondité C’est l’aptitude à faire naître un produit vivant et en bonne santé ( Mohamed , 2004).

3. Puberté Correspond à la période de l’apparition de la première chaleur (activité sexuelle, la puberté se manifeste à partir du 12 au 15ème mois d’âge, dépend de la croissance et du poids de la génisse qui devra atteindre 30-40% (le tiers) de leur poids adulte (Claire et al, 2007).

4. Cycle sexuel C’est la suite des évènements qui se répètent entre deux ovulations : période au cours de laquelle des changements se produisent dans un certain ordre au niveau des teneurs en hormones, comportement sexuel et appareil reproducteur. Ce cycle est sous le contrôle hormonal. La vache est une espèce polyoestrienne de type continu avec une durée moyenne de 21jours et 20jours chez la génisse (Pascal, 2006).

5. Chaleur ou Œstrus C’est l’ensemble de manifestations physiologiques et comportementales qui précèdent l’ovulation. C’est la période d’acceptation du mâle et de la saillie et dure 15heures (7-24 h) chez l’adulte et 12 heures (2-20h) chez les jeunes. Les chaleurs se manifestent surtout pendant la nuit et au petit matin par écoulement de mucus, excitation, 8

inquiétude, beuglements, recherches de chevauchements, acceptation passive de la monte par un taureau ou une vache (Theodore, 2004).

6. Gestation C’est la période durant laquelle la femelle est gravide (pleine). La gestation dure environ neuf mois (285 à 288 jours) (Boukhlar et Nadia, 2000-2001).

7. Tarissement Le tarissement est la période de repos pendant laquelle la vache ne se traie pas. En général, le tarissement se fait deux mois avant vêlage (Nicol, 2002).

8. Mise-bas Le mise bas correspond à l’expulsion du fœtus à terme (Mialot et al, 2004).

9. Délivrance C’est l’expulsion de l’enveloppe fœtale après la mise-bas, et se manifeste 6à8 heures après la part. Mais si l’enveloppe n’est pas encore expulsée dans les 24h qui suivent le vêlage, c’est la rétention placentaire (Boukhlar et Nadia, 2001).

10. Involution uterine C’est la période où l’utérus reprend son volume normal de vache vide après la mise-bas: élimination du contenu utérin, régénération de la muqueuse utérine, décontamination naturelle de l’utérus et la reprise de l’activité ovarienne (Coche, 1987). L’involution nécessite environ 40jours mais 40-50jours pour que l’involution physiologique avec restauration de l’épithélium utérin se trouve. L’involution utérine peut être retardée par des problèmes ou infections liées au vêlage (Theodore, 2004).

11. Reprise de chaleurs La reprise de chaleur correspond à la période de manifestation de chaleurs après la mise-bas et peut varier selon la race, l’alimentation, le niveau de production et la saison (Mohamed , 2004).

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C. Situation internationale de la fertilité 1. Niveau mondial Les 80% des maladies concernant les vaches laitières surviennent dans les 03mois qui suivent le vêlage. Dans un élevage de vaches laitières, parmi les problèmes rencontrés, 30% viennent de la mauvaise conduite de l’élevage, 15% des mauvais états sanitaires et 55% suite à des problèmes alimentaires (déséquilibres alimentaires). La dégradation des résultats de la reproduction a un impact direct sur l’économie des éleveurs du fait du manque à gagner. Dans certains pays, la perte économique découlant des non retours en chaleur et le non gestation chez la vache laitière causent d’importants déficits (Fredy, 2005). La fertilité des vaches laitières diminue légèrement chaque année entre la 2ème et la 9 ème lactation (la fertilité s’affaiblie selon le nombre de lactation) (Blair, 2007). Concernant les différentes pathologies rencontrées, on peut dire que, le repeat breeder touche jusqu’à 15-25% des élevages, la vulvovestibulite granuleuse intéresse les génisses plus que les multipares surtout après la monte naturelle; ce non délivrance touche 08% des mises bas mais beaucoup de pays en ont un taux supérieur. Cette non délivrance peut provoquer l’apparition d’une autre maladie qui est la métrite. En effet, 50-95% des utérus contiennent diverses bactéries (agents infectieux) pendant les 15j qui suivent le vêlage, si la défense immunitaire de la femelle baisse, la métrite est déclenchée et devient fréquente surtout dans les élevages mal conduits (Boukhlar et Nadia, 2001). Dans certains pays, la métrite aigüe touche jusqu’ à 30% des vaches laitières dont 27% des primipares tandis que l’endométrite atteint les 10-30% des femelles laitières. Ces taux sont différents d’une saison à l’autre: 21% en hiver ; 17, 12 et 10% en automne, printemps et en été. En plus, 54% des femelles présentant un vêlage dystocique ont une endométrite contre 12% pour les vêlages faciles (p<0.001). A propos de l’âge, 14% des primipares l’ont après une dystocie et 19% des multipares (Thibier et Steffan, 1985). Au niveau mondial, 25% des femelles sont repeat-breeders, 25% des vaches ne sont fécondes qu’après 120j après vêlage et 5% au-delà de 200j (Mialot et al, 2004). Dans différents pays, 20% des vaches laitières qui présentent des troubles alimentaires ont de problèmes de fertilité. Le taux de reforme à cause de ces troubles alimentaires est de 45% (Tillard et al, 2007). 10

2. Au niveau de quelques pays a. France La performance de reproduction des vaches à haut potentiel se détériore d’année en année et, comme dans d’autre pays, la fertilité des vaches laitières diminue: les femelles plus âgées sont de moins en moins fertiles et c’est là que l’appartenance à une race prend une importance (les Normandes sont beaucoup plus fertiles que les Pie noire, les Pie noire que les Holstein, et les Holstein que les Montbéliardes). Le niveau de production prend aussi son rôle dans l’allongement de l’intervalle vêlage-insémination fécondante chez les primipares et diminue la fertilité des multipares. (Blair, 2007). Dans ces exploitations, le kyste ovarien touche jusqu’ à environ 10-40% des vaches laitières, 10% des femelles observées à l’abattoir sont atteintes de vulvovestibulite granuleuse et 7-15% sont exposées par la non délivrance. Les métrites aigües ou puerpérales touchent actuellement jusqu’à 30% des vaches laitières et les métrites chroniques (endométrites) 10-30% (Boukhlar et Nadia, 2001).

b. La Réunion L’infertilité est reconnue par les éleveurs comme une des contraintes majeures à la productivité des exploitations laitières réunionnaises. On enregistre une nette détérioration des performances de reproduction depuis une dizaine d’années dans ces élevages de bovins laitiers (Tillard et al, 2007). 25% des vaches en lactation montrent une perte d’état importante au cours du premier mois postpartum (>1.5 points), associée à une baisse sensible des concentrations en glucose et insuline et une augmentation des acides gras non estérifiés. Les performances de reproduction sont très largement pénalisées chez ces animaux: le taux de réussite de l’insémination première ne dépasse pas 20% et seuls 20-30% des animaux sont fécondés à 110 jours postpartum. Les animaux présentant les intervalles de vêlage les plus longs et la fertilité la plus réduite sont les animaux qui présentent les bilans énergétiques post-partum les plus déficitaires. Ce sont également ceux qui présentent les niveaux de production les plus élevés (Daniel, 2004). La période du post-partum constitue une phase de sensibilité particulière aux infections: 30% et 46% des mammites et des métrites surviennent respectivement pendant le premier mois de lactation. Ce constat est associé à une fréquence élevée des troubles du 11

vêlage et des mammites pour le 1 er rang de lactation. Les troubles de la reproduction à la Réunion sont à moitié pathologiques Le taux de l’avortement où aucune différence saisonnière n'a été mise en évidence est variable entre 1,4 -15% selon les élevages. L’avortement clinique représente 5,3% des mises-bas et l’avortement subclinique 10%. La mammite touche 30-40% des élevages et que 48% des femelles ont un intervalle de vêlage qui est supérieur à 365jours donc une année (Tillard et al, 2002).

c. Etats Unis De 1989 jusqu’à nos jours, la fertilité en 1 ère IA ne cesse pas de diminuer et avoisine actuellement les 40%. Concernant la mammite, sa fréquence augmente dans certains Etats surtout dans la partie nordique. Après une recherche récente récapitulant certaines tendances de reproduction chez le troupeau DHI en Ohio, le rendement global reproductif a chuté au cours des années 1990, l’intervalle vêlage- vêlage a augmenté de 15j; c’est aussi le cas pour l’écart mise-bas conception : le nombre de services par conception a augmenté et le taux de conception diminue de 50 à 47% (Tillard et al, 2007). Chez le mâle, le taux de trichomonose est de 14%, et chez les femelles de 05-40% en Californie (Charmette, 1991). En plus, plusieurs études aux Etats Unis et au Royaume Uni montrent que la fertilité a une corrélation génétique négative avec le rendement reproducteur. Dans certains états, surtout en Amérique du Nord, la perte économique causée est de 108million de dollars américains en une année (Nicol, 2002). Si l’intervalle entre IA ou MN et IAf ou MNf est décalée de 01mois, Alain chiffre une perte de 15dollars par mois pour une vache de 750kg; et si une vache est non gravide, la perte se chiffre à 4-5 dollars par jour par vache à chaque jour du cycle durant laquelle, la vache est vide (exemple en cas de Repeat breeder). Le manque de suivi de la fertilité coûte très cher dans un élevage de vache laitière : l’achat de médicaments, le coût de l’alimentation, les frais vétérinaires (Matthias, 2007).

d. Canada La fertilité des femelles est mesurée par le taux de conceptions en 1 ère et 2 ème insémination artificielle qui se dégrade depuis 1990: de 44-39% et 47-41%. Dans ce 12

pays, depuis l’année 1989 jusqu’ en 2008, la fertilité en 1 ère IA diminue de 57-47% et la fréquence des mammites ne cesse d’augmenter (Jouanne, 2001). Au Québec, Canwest DHI, organisme chargé de mesurer la production laitière estime que le rendement global reproductif a chuté au cours des 10 dernières années et l’intervalle vêlage-vêlage a augmenté de 15j et c’est aussi le cas pour l’écart mise-bas conception. Le taux de conception diminue de 50-47%. Depuis l’année 2003 dans la zone Urcéo, la fertilité des vaches diminue de 69 à 67,5% pour celles qui ne sont fécondées qu’après deux IA ou MN. (Daniel et al, 2004). Pour certaines pathologies rencontrées au sein de l’élevage canadien, le kyste ovarien a un taux de 10-30% ; les femelles en développent pendant la lactation et l’incidence augmente avec l’âge. A la lactation suivante, le taux de réapparition est de 19%. Les mammites et métrites ont chacune un taux de 20% et 27%. La non délivrance, la métrite, l’endométrite, le kyste ovarien ont des relations entre eux (Blair, 2007).

e. Sénégal Les problèmes qui pénalisent la reproduction des vaches sont surtout l’alimentation et le mode de conduite (humain). L’avortement touche 10-20% des vaches et l’intervalle de vêlage est de 525+/-161 jours et une fécondation nécessite au moins deux inséminations. Pour le retour en chaleur, il est retardé surtout pour les primipares: l’anoestrus post-partum de 60j a un taux de 10-15% et le suboestrus ou chaleur non détectée a une prévalence de 20-40% .Le kyste ovarien touche les 5-8% des femelles, 15-25% sont des repeat breeders, et la non délivrance de 7-15%. Le RIU ou retard d’involution utérine a un taux de 15-25% et l’endométrite de 20-30%. Le vêlage retardé atteint au moins les 7% des femelles dans ce pays (Richard, 1996). Le taux de fécondité pour les vaches laissées en permanence avec un mâle infecté par Trichomonas fœtus est inférieur à 17,6% (Charmette, 1991).

f. Maroc L’infertilité est un problème important sur le plan économique, non seulement dans les races laitières, mais aussi dans les races à viandes (Boukhlar et Nadia, 2001). Ce problème est étudié depuis longtemps et continue intensivement à l’être. On a eu tendance à essayer d’établir une cause spécifique générale de l’infertilité. Alors que 13

même certains chercheurs faisant autorité pensent que les infections spécifiques ou non spécifiques entrainent la plus grande proportion des cas d’infertilité, on peut dire avec certitude que les causes nutritionnelles, fonctionnelles ou infectieuses sont prépondérantes. L’infertilité peut se définir par l’absence de fécondation après une insémination artificielle ou monte naturelle après un service normal (Mohamed, 2004).

g. Madagascar (cas du triangle laitier)

L’élevage des vaches laitières est très répandu sur les hautes terres, dans le triangle laitier. La plupart des élevages sont semi-intensifs, les Rana ¼, ½ ou ¾ zébus malagasy et les métisses laitières sont les plus concernées. La sous alimentation, associée aux mauvaises conduites sanitaires, prend une grande place dans l’élevage (Maep Updr, 2004). Durant la saison sèche, comme dans tous les pays tropicaux, la fertilité des femelles est amoindrie (Richard, 1996).Concernant les pathologies de la reproduction, l’avortement a un taux de 5% au minimum (05,36% à 07,80%) (Ramanandafy, 1991). La rétention placentaire est à 04-15% mais dépassé dans les élevages à problèmes. La mammite touche les 15% des femelles laitières et que ce sont surtout les Rana qui sont les plus sensibles. (Stefan, 1987). D’après Ranarison et al 1997, Rakotozandrindrainy R et al 2007, les mammites frappent 20-25% des femelles laitières. Ce sont plutôt les races performantes qui sont plus sensibles que les Rana. La fasciolose ou la douve du foie par Fasciola gigantica influe négativement la fertilité (Disenhous et al, 1985) et le taux d’infestation fascioliènne dans notre pays frôle les 80% des bovins adultes et jeunes. L’île est fortement infestée (80% du cheptel) (Mpaef, 1986). Ranarison et al en 1997 pensent que le climat favorise l’infestation parasitaire de la plaine d’Antananarivo. Le facteur climat influence la fertilité à Madagascar, l’alimentation n’est abondante que durant la saison pluviale (décembre au mars) et, durant l’hiver, la sous alimentation s’impose donc avesc des effets néfastes sur la fertilité (Maep Updr, 2004).

Dans le triangle laitier, l’intervalle de vêlage est de 390 jours et que celui du vêlage- insémination fécondante est de 115 36jours. Concernant le niveau de fertilité, le taux 14

de femelles nécessitant plus de trois (03) inséminations pour être fécondées est de 15.15% (Ramanandafy, 1991).

D. Pathologies de la reproduction

1. Vaginite La vaginite est une inflammation du vagin caractérisée par des lésions inflammatoires et traumatiques, favorisée par les traumatismes et souillures suite à un accouchement difficile ou se passant dans des conditions de malpropreté flagrante provoquée par , les germes bactériens: Mycoplasma ou S taphylococcus , Streptococcus et le parasite Trichomonas fœtus (le taureau est un réservoir naturel) (Tillard et al, 2007). La vaginite se manifeste en 08 à 10jours sans symptôme apparent et quand c’est devenu chronique, l’apparition de gangrènes aux alentours de la vulve est évidente (Dupont, 2006). La vaginite aigüe guérit toute seule: sans intervention en 08 à 10jours. Mais pour la vaginite chronique, l’utilisation locale de pommades au Nitrate d’Argent, à base de dérivées de l’Acridine, d’antibiotique ou des solutions calmantes, alcalines, deux fois par semaine et deux à six fois de suite est conseillée. Le mode de prévention consiste au traitement de toute plaie et tout traumatisme et à assurer une bonne hygiène lors de vêlage. (Boukhlar et Nadia, 2001).

2. Avortement C’est l’expulsion du produit de fécondation quelques jours ou mois après la fécondation qui peut avoir lieu dès la nidation. (Cote, 2005) L’avortement est dû à des infections des organes génitaux et/ou des mouvements mécaniques entraînant la non-installation de la gestation dès la nidation. Le stress, la manipulation, la déshydratation, et certains médicaments tels que la prostaglandine de 0 au 5 ème mois ou la corticoïde, au 6 ème mois, l’induisent. (Pascal, 2006) L’expulsion fœtale qui se réalise entre le 3 ème et le 4 ème mois de gestation est un symptôme d’une momification fœtale. L’avortement proprement dit est celui qui se produit après le 5ème mois de gestation. (Boukhlar et Nadia, 2001).

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3. Rétention placentaire C’est la non expulsion complète ou partielle des enveloppes fœtales au bout de 18 à 24 heures qui suivent le vêlage. Elle est favorisée par les carences alimentaires surtout minérales (déficit en calcium, magnésium, sélénium), vitaminiques (A et E), et par une mauvaise gestion de l’alimentation durant le tarissement: exemple, excès d’énergie (Genevieve, 2005). En plus, l’avortement tardif, la mise-bas prématurée, la naissance jumellaire et le vêlage laborieux sont responsables du non délivrance (Dupont, 2006). L’existence d’une partie du placenta qui pend à la vulve ou l’absence totale du placenta est le signe majeur de la rétention placentaire. La prévention consiste à des meilleures conditions d’hygiènes concernant la délivrance manuelle: l’élimination des enveloppes. L’injection d’antibiotique par voie musculaire ou le dépôt localement (au niveau utérin) est nécessaire (Mialot et al, 2004).

4. Métrite

C’est une inflammation de la matrice (utérus). Le facteur troupeau joue un rôle très important et est l’origine de la plus grande part de la variation de sa fréquence. La métrite est causée par des germes microbiens tels qu’ Escherichia coli , Clostridium , Staphylococcus , Streptococcus . Les facteurs pathologiques individuels, les conditions de gestation et de vêlage, l’excès énergétique et protéique, surtout durant le tarissement, les carences vitaminiques et minérales dans l’alimentation aux alentours du vêlage, ainsi que l’hygiène générale de l’exploitation favorisent la multiplication bactérienne chez les vaches contaminées (Boukhlar et Nadia, 2001).

La métrite aiguë puerpérale se manifeste quelques jours après le part par un écoulement vulvaire purulent, une perte de l’appétit, un état fébrile et une infertilité. Ces secrétions purulentes souillent les membres postérieurs et surtout la face antérieure de la queue. Parfois, une flaque de pus est visible derrière la vache couchée. L’existence d’une partie ou l’absence totale du placenta au niveau de la vulve en est le symptôme majeur. (Vaigneur, 1997).

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Figure 5 : Photo d’une vache avec écoulements purulents

Source : Vaigneur, 1997

Le traitement vise à empêcher les effets septicémiques et toxiques des coliformes, à limiter la prolifération bactérienne. Comme traitement classique, l’injection par voie musculaire d’antibiotique atteignant la matrice à large spectre, à bonne dispersion et solubilité et non irritante pour la muqueuse est à appliquer. La mise d’oblets gynécologiques localement complète l’injection d’antibiotique (Daniel et al., 2004). L’injection d’hormone PgF2 α renforce la tonicité utérine et favorise la bonne vidange de l’utérus (Vaigneur, 1997).

5. Mammite C’est une inflammation d’un ou plusieurs quartiers de la mamelle surtout le postérieur (inflammation de la glande mammaire, due à l’envahissement des bactéries) (Nicol, 2002). Du point de vue bactériologique, la mammite est causée par des germes d’origine environnementale comme Escherichia coli et Streptococcus ubéis (litières) ou corporelle comme Staphylococcus aureus et Streptococcus agalactiae (mamelle). La mauvaise hygiène de la traite, de la conduite du tarissement, la mauvaise ambiance d’élevage; la saleté (litière, sol, stagnation de fumiers, eaux sales…) favorisent l’apparition d’une mammite clinique. Deux modes de contaminations se trouvent: l’une lors de la traite et l’autre à l’étable ou aux champs. (Jouanne, 2001). 17

Figure 6: Sources de contamination Source : Jouanne, 2001

La mammite aigüe se manifeste cliniquement par un état fébrile, une mamelle chaude et douloureuse lors de la traite (enflement de la mamelle). Dans la mammite chronique, la mamelle est indolore et les signes généraux sont absents. La diminution de la production laitière en est l’un des symptômes (Nicol, 2002).Comme traitement et prévention, on propose d’abord aux éleveurs de bien nettoyer l’environnement surtout celui de l’étable et du lieu de traite (Jouanne, 2001). On injecte ensuite un antibiotique par voie générale tel que le Pénistreptopen contre les mammites à Staphylococcus ou par voie intra-mammaire des antibiotiques.

6. Kyste ovarien Appelé encore sommeil ovarien, c’est une persistance sur l’ovaire d’un follicule kystique dont le diamètre est supérieur à 2,5cm. La fréquence de la métrite provoque l’apparition du kyste ou sommeil ovarien. En outre, des carences minérales et vitaminiques, des déséquilibres alimentaires en sont des causes, donc l’anoestrus. Le déséquilibre hormonal favorise aussi son développement (Mohamed, 2004). Le kyste ovarien se manifeste par l’absence de signes de chaleurs et après une palpation de l’ovaire par voie transrectale, on sent une formation kystique. Comme traitement, le 18

massage ovarien est utile ou l’injection d’une hormone PgF2 α ou de ses analogues qui va favoriser la lyse du kyste (Boukhlar et Nadia, 2001).

Partie II:Travaux de terrain

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II. Matériels et méthodes A. Zone d’étude L’étude a été réalisée du mois de Février au mois d’Avril 2008 dans le District d’Ambatolampy, dans la Région du Vakinankaratra au cœur du triangle laitier de Madagascar. Les élevages laitiers étudiés ont été localisé sur une zone de 7km de part et d’autre de la RN7. Cette zone est desservie du Nord au Sud par la RN7 (PK32 au PK84), d’Ouest en Est par la RIP 72. Le District avec une superficie de 1638 Km² est composé de 18 communes. La partie Ouest de la région avec point culminant de 2644 m d’altitude a été occupée par le massif d’Ankaratra, le pic de Tsiafajavona. Deux grands versants marquant cette zone sont arrosés par la rivière d’Andromba déversant ses eaux dans l’Ikopa. Les bassins de Tsiafajavona, d’Antsampandrano et de Tsinjoarivo à leur tour sont traversés par la rivière d’Onive déversant ses eaux dans le Mangoro. Le climat est tropical d’altitude marqué par deux grandes saisons : fraîche, du mois de mai au mois d’octobre, et pluvieuse, du mois de novembre jusqu’en avril. 208307 habitants avec une densité de 171 habitants/km² ont été recensés dans le District. Concernant l’économie, une grande place est occupée par l’élevage (bovin, porcin, volaille) ; suivi du transport, des petites industries, de l’artisanat (menuiserie, aluminium). L’étude s’est déroulée dans les 5 communes où il y a beaucoup d’animaux laitiers.

B. Animaux L’intérêt de l’étude porte sur le cheptel bovin de la région, plus particulièrement, les animaux laitiers : taureaux, génisses et surtout vaches.

C. Eleveurs L’enquête a été menée chez les éleveurs (petits, moyens et grands éleveurs) qui ont des vaches laitières sélectionnées au hasard et chez les logeurs de taureau. Les petits éleveurs ont été majoritaires.

D. Personnes resources Des enquêtes ont été menées auprès de personnes chargées de l’élevage. Les personnes ressources sont composées par: 20

- le Docteur Vétérinaire sanitaire, ses techniciens auxiliaires et vaccinateurs. - les agents de Fifamanor dont l’inséminateur. - les logeurs de taureaux dont l’aide a été très utile pour trouver la liste des éleveurs de vaches laitières. - les responsables administratifs et politiques : maires, conseillers, adjoint du chef de district.

E. Documentation 1. Etude bibliographique Les informations documentaires sont des préalables à toute étude de terrain. Les études bibliographiques ont débuté dès le choix du thème jusqu’à l’étape finale de la rédaction. Certaines études et recherches sur la fertilité et l’infertilité des vaches faites antérieurement par des chercheurs ont été consultées.

a. Centres de documentation Quelques centres d’informations et de documentations ont été visités à savoir : - Centre d’ Information et de Documentations (CID) au sein de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) Ankatso Antananarivo. - Centre d’Information et de Documentations Tsimbazaza (CIDT) Antananarivo. - Bibliothèque du CITE Ambatonakanga Antananarivo.

b. Navigation sur internet La connaissance de la situation actuelle des pathologies de la reproduction a été complétée par la visite de sites internet. Les mots clés orientés sur le thème ont été insérés dans les divers moteurs de recherches: google et pubmed

2. Analyse bibliographique Après avoir collecté les informations bibliographiques, le contenu documentaire essentiel a été trié selon son apparence sur la table de matières préétablie de cette étude. L’analyse bibliographique a été réalisée par la combinaison des diverses informations.

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3. Récolte de données Aucunes données concernant la situation antérieure de la fertilité des vaches laitières n’ont été enregistrées au sein de la Direction de Service Vétérinaire à Antananarivo. Les bases des données obtenues ont été récoltées dans: - le rapport au sein du cabinet vétérinaire (VETOPRATIK) - le registre de l’inséminateur - les cahiers des éleveurs - les documents du district et des maires

F. Enquêtes 1. Localisation Une étude prospective a été réalisée dans les cinq (05) communes du District ci-après : - Ambatolampy Ville - Morarano - Ambopihaonana Ihazolava - Andravola Vohipeno - Ambohikambana Behenjy

2. Echantillonnage: nombre d’éleveurs Cent trente deux éleveurs (132) composés de cinq (05) gros éleveurs (plus de dix vaches), dix (10) éleveurs moyens (5 à 10vaches) et de cent dix sept (117) petits éleveurs (moins de cinq vaches) ont été choisi au hasard. Les échantillons ont été constitués par deux cent soixante dix huit (278) vaches appartenant aux 132 éleveurs repartis comme suit :

− Ambatolampy Ville : 46 − Morarano : 43

− Ambopihaonana Ihazolava : 39 − Andravola Vohipeno : 03 − Ambohikambana Behenjy : 01

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3. Questionnaires Des questions sous formes d’enquêtes et interviews individuels ont été posées aux techniciens d’élevage, à l’inséminateur, aux éleveurs et aux logeurs de taureaux. Le fait de prendre note des réponses données par des éleveurs enquêtés surtout en milieu rural, devant eux, suscite une méfiance qui risque de fausser les informations données. En effet, la fiche d’enquête a été remplie dans la majorité des cas après les entretiens et les interviews. G. Déroulement L’enquête s’est déroulée pendant une période de trois mois allant du Février en Avril 2008 dans les cinq communes du District d’Ambatolampy. L’aide du docteur vétérinaire mandataire, des techniciens et des logeurs de taureaux a été très utile en plus de l’autorisation à l’intromission par le Maire de chaque commune et les chefs Fokontany, après avoir présenté le thème ainsi que les objectifs de recherche. En se considérant comme stagiaire au sein du cabinet vétérinaire d’Ambatolampy, nous avons été obligé de prendre la moto (du cabinet vétérinaire) pour visiter les communes éloignées. Le déplacement vers les communes proches du cabinet vétérinaire a été effectué à pied. Certains éleveurs ont été réticents pour répondre aux questions ou pour permettre la visite de leur exploitation.

H. Validation des résultats 1. Collecte de données La situation actuelle de la fertilité des vaches litières a été révélée à partir de l’interprétation des résultats des enquêtes et des divers entretiens lors des travaux sur terrain. 2. Analyse des données Les données obtenues et collectées ont été enregistrées sous un moyen informatique dans Microsoft Office Excel 2007. Les informations non quantifiables telles que les causes des différentes pathologies, les impacts sur le plan économique ont été retenues et traitées par Microsoft Office Word 2007.

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3. Calcul statistique Dans cette étude, l’âge à la première chaleur, l’intervalle de vêlage et la production laitière ont été obtenus par le calcul de la moyenne . La réussite de la saillie et l’apparition d’une pathologie ont été calculées par une simple méthode statistique : . La population totale a été constituée par le nombre de cheptel bovin des éleveurs enquêtés.

a. Moyenne i. Age à la première chaleur

Soit: Xp : Moyenne

: Âge en mois

: Effectif de femelles

N : effectif total des femelles

Ecartype :

ii. Intervalle de vêlage 24

Soit Xp : moyenne de l’intervalle de vêlage N : effectif total des femelles : nombre de mois d’intervalle : effectif des femelles à certain intervalle de vêlage

Et, Primipare, i= 15-27 Multipare, i= 12-21

Ecart type

iii. Production laitière

Soit, = moyenne de la production laitière Pn: Production laitière en litre Xi: Effectif des femelles en lactation N : effectif total des femelles

avec comme écart-type 25

b. Taux i. Réussite de la saillie La formule suivante a été faite afin de calculer le taux de réussite de la saillie ou insémination :

Nombre de femelles gestantes à tel nombre de saillie 100 Nombre total des femelles

ii. Apparition de la pathologie Le taux d’apparition de chaque pathologie a été obtenu après la formule suivante:

Nombre de femelles à telle pathologie 100 Nombre total des femelles

La corrélation entre les valeurs observées et l’exposition relative a été calculée par la mesure d’association Risque Relatif (RR) pour qualifier et quantifier l’association éventuelle :

La différence significative de valeurs observées sur terrain à la population totale a été calculée par le Test statistique de Chi-carré ( .

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4. Interprétation des mesures d’associations

a. Risque Relatif (RR)

° Si RR=1, il n’y a pas d’association entre les au facteur étudié.

° Si RR ≠1, l’association est confirmée et la quantification dépend de la valeur trouvée.

b. Chi carré ( ) Le degré de liberté (ddl) =1, la valeur de la table considérée comme référence a été de 3,94. Si la valeur de est inférieure à la valeur de la table ( 3,94), l’hypothèse est acceptée mais la différence a été non significative. Si la valeur de est supérieure ( ) à la valeur de la table, l’hypothèse est rejetée mais la différence a été significative.

5. Présentation des resultants Les résultats ont été présentés sous forme de tableaux et de figures ; leur interprétation a été faite par des explications et des comparaisons.

6. Méthodologie de l’étude Les actions menées pour réaliser l’étude sont résumées sur le schéma récapitulatif de la méthodologie de la figure 7.

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Centre d’Information

ETUDE et de Documenttion

DOCUMENTAIRE DSV

CITE TRAVAUX DE Enquêtes TERRAINS

Traitement et VALIDATION analyse des données DES

Interprétation des RESULTATS résultats

Figure 7 : Schéma récapitulatif de la méthodologie

RESULTATS

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III.Résultats

A. Zootechniques 1. Types d’élevage Trois types d’élevage se trouvent dans la zone d’étude: intensif, semi-intensif et semi- extensif. Elevage intensif ou moderne : est caractérisé par l’apport de toute l’alimentation, la boisson, la claustration permanente et la conduite d’élevage respectant les normes d’hygiène. Elevage semi-intensif: les vaches sortent (libres) une partie de la journée pour paître et trouver l’essentielle des fourrages. L’éleveur apporte des fourrages complémentaires en quantité suffisante et du concentré, le soir. La conduite d’élevage respecte l’essentiel et non toutes les normes. Elevage semi- extensif : les vaches sont libres toute la journée et trouvent la base de fourrage dans les pâturages naturels. L’éleveur apporte un peu de complément de fourrages le soir et de façon occasionnelle. La conduite d’élevage reste traditionnelle.

Tableau 1: Types d’élevage

Type Semi-Intensif Intensif Semi-Extensif

Taux (%) 44,66 38,60 16,80

Le type d’élevage semi-intensif est le plus pratiqué au sein de la zone d’étude mais l’élevage intensif commence à progresser.

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Tableau 2: Nombre d’éleveurs selon le type d’élevage .

Mode Intensif Semi-Intensif Semi-extensif Total Commune

Ambatolampy Ville 04 31 11 44

Morarano 06 25 12 43

AmbopihaonanaIhazolava 10 24 5 39

Andravola Vohipeno 03 - - 03

Behenjy - 1 - 01

Total 23 81 28 132

-: Absence de tel type d’élevage

La plupart des éleveurs sont des petits éleveurs ayant un à deux animaux pratiquant l’élevage semi-intensif : mode d’élevage en vogue dans toutes les communes. Concernant l’élevage intensif, ce sont surtout les grands élevages qui le pratiquent (Holstein). Et pour le mode extensif, il ne représente que moins du quart des éleveurs (petits) : les animaux sont au pâturage après la traite du matin et ne rentrent à l’étable que vers le moment de la traite de la fin d’après midi (16h).

2. Alimentation a. Bases de fourrage

Les bases de fourrage sont différentes d’un éleveur à l’autre et selon les saisons mais, en général, les essences sont presque les mêmes. Elles sont toutes à base d’espèces de pâturages naturels: Fandrotrarana ( Cynodon dactylon ), Vilona ou Tsiriry ( Leersia hexandra ), Farinomby ( Penissetum kisozi ). Durant la saison pluviale, les fourrages sont à base de tiges de maïs, de pâturages naturels donnés en grande quantité et de bonne qualité. En hiver, les fourrages sont grossiers et insuffisants, dominés par les pailles de riz. Deux grands éleveurs seulement font l’ensilage de maïs et du foin, avec du bracharia; d’autres cultivent de l’avoine (même les petits éleveurs qui en ont le moyen) 30

en contre saison sur les rizières après la moisson. Les qualités des fourrages sont différentes d’une saison à l’autre.

Tableau 3: Types de fourrages selon les saisons

Saisons Pluviale Hivernale Herbes vertes Herbes vertes naturelles naturelles Type de Mais Avoine fourrages Bracharia Ensilage* Ray grasse Foin Penissetum

* : pour les grands élevages, surtout dans la commune d’Andravola Vohipeno (Holstein).

Les quantités moyennes données aux femelles ne sont pas les mêmes selon leur poids et âge. Elles sont par contre inférieures à la quantité normale (1/10 du poids vif de la vache) pour couvrir les besoins journalières.

Tableau 4: Quantité de fourrage en fonction du poids et de la catégorie de la femelle .

Catégories Poids vif (kg) des femelles Quantité de Fourrage (kg)

Génisse 400 25

Vache 340 21

Moyenne 370 23

31

Les quantités et qualités de fourrages offertes aux femelles varient selon l’état physiologique de ces dernières et les fourrages disponibles.

Tableau 5: Qualités et quantités de fourrages selon catégorie de la femelle .

Quantité en kg/Catégorie Nature du fourrage Génisse Lactante Gestante Herbes Vertes Naturelles 19,00 26,00 24,00 Avoine Herbes Vertes Naturelles 19,00 28,00 23,00 Kizozi Herbes Vertes Naturelles 16,00 23,00 19,00 Avoine Paille de riz Herbes Vertes Naturelles 11,00 19,00 12,00 Pâturage

Herbes Vertes Naturelles

Kizozi 21,00 32,00 26,00 Bracharia

Reilaza Chloris

Moyenne 17,00 25,50 21,00

32

b. Complément La composition des compléments alimentaires (concentrées) est différente d’un éleveur à l’autre : certains demandent des formules auprès du vétérinaire mandataire ou technicien, d’autres composent eux même selon leur moyen financier; pour ceux qui sont loin de la ville, le son de blé et/ou associé au son de riz domine. Très peu d’éleveurs achètent des préfabriqués Tiko (feed-meel) en l’associant avec du son de blé (50- 50 ou 25- 75) ou tout simplement du son de blé. Concernant la distribution, seules les vaches en lactation en bénéficient en fonction de leur production laitière (quand la production est élevée, la quantité est augmentée). C’est avec le prix du lait qu’ils achètent souvent les compléments. Les génisses, les gestantes et les taries ne produisent pas selon les éleveurs et ne bénéficient du complément que rarement et en petite quantité.

Tableau 6: Quantité du complément en fonction des catégories de femelles .

Catégories Génisse En lactation Tarie

Quantité en kg 1,00 4,00 1,50

Ce sont surtout les femelles en lactation qui en bénéficient.

Les compositions des compléments et les quantités offertes sont différentes d’un

éleveur à l’autre ; selon le moyen et la disponibilité.

33

Tableau 7: Composition de provende pour vache laitière .

Composition Taux (%)

Mais 47,00

Manioc : 19,00

Son de riz : 25,00

Tourteau d’arachide 06,00

Poudre d’os 02,00

Sel 01,00

Premix/ CMV 0.25

Total 100

Les matières premières utilisées pour les compléments alimentaires sont données dans ce tableau, compositions recommandées par Fifamanor.

3. . Conduite sanitaire d’élevage

a. Mesures défensives et offensives

Les mesures défensives et offensives sont inexistantes dans l’ensemble des élevages, même pour les exploitations modernes

b. Mesures de soutien à l’organisme Ces mesures sont la vaccination, la vermifugation et le douchage.

i. Vaccination Cette mesure consiste en vaccination annuelle contre les deux charbons, symptomatique, bactéridien et la colibacillose (Bichar coli). Les éleveurs ne vaccinent 34

pas les femelles gravides. Pourtant, les chances de contamination par les germes des charbons sont minces surtout en élevage intensif.

ii. Vermifugation La vermifugation consiste surtout dans l’utilisation de douvicide (la nitroxinyl ou Dovenix à la dose de 01ml pour 25kg poids vif et par voie sous- cutanée) pour lutter contre la douve du foie à Fasciola gigantica .

Tableau 8: Taux (%) de l’utilisation de la douvicide dans chaque commune .

Nombre de mois Communes 03 06 12

Ambatolampy Ville 59,61 29,01 11,38

Morarano 61,28 31,43 17,29

Ambopihaonana Ihazolava 28,57 46,94 24,49

Andravola Vohipeno - 100,00 -

Behenjy 39,31 50,15 10,54

- : Absence d’utilisation de la douvicide

La fréquence est différente d’un éleveur à l’autre et selon leurs moyens financiers.

− 39, 31% des femelles sont vermifugées tous les trois mois. − 50, 15% tous les six mois. − 10, 54% tous les ans.

35

iii. Douchage Le douchage ne se fait que lorsque l’animal est très sale ou présente des tiques. Mais généralement, son utilisation est très rare.

4. Reproduction a. Méthodes de reproduction Les deux méthodes de reproduction trouvées dans la zone d’étude sont la monte naturelle (MN) et l’insémination artificielle (IA). Le mode le plus utilisé des éleveurs est la saillie naturelle: les quatre vingt neuf pourcent (89%) des femelles en sont concernées. A propos de l’insémination artificielle, ce sont surtout les grandes exploitations (Holstein) qui l’utilisent en plus de quelques petits élevages. Ce mode ne concerne que les onze pourcent (11%) des femelles. Selon le technicien et le vétérinaire, ce ne sont que quelques éleveurs qui inséminent leurs animaux, la monte naturelle est la plus pratiquée.

b. Races élevées La race zébu malagasy domine partout. Mais pour les régions d’élevage laitier, beaucoup de races laitières ont été introduites.

Figure 8 : Répartition du cheptel bovin par sexe et par province

Le nombre des femelles est supérieur à celui des mâles, avec un rapport de masculinité autour de 0,9 sauf pour la province d’Antananarivo dont ce rapport est de 1,66.

36

Tableau 9 : Effectif des vaches laitières selon les races

Province Race locale Race améliorée Vache laitière (%)

Antananarivo 106 368 7 306 28,28 Fianarantsoa 138 426 1 493 17,90 Toamasina 19 697 230 7,56 Mahajanga 162 056 00 11,38 Toliara 383 751 308 21,56 Antsiranana 62 736 468 19,73 MADAGASCAR 873 035 9 806 17,75

Les vaches laitières représentent moins de 20% des bovins femelles; les races améliorées ne représentent que 1,11%, avec une forte concentration dans les provinces d’Antananarivo et de Fianarantsoa, plus précisément dans les régions d’Analamanga, Vakinankaratra, Haute Matsiatra et Amoron’i Mania.

En 2002, dans la région de Vakinankaratra, on a recensé 19224 vaches laitières dont 47% sont croisées PRN, 17% pures PRN et 36% zébues non identifiées.

Au sein du District d’Ambatolampy, 860 vaches laitières sont recensées; toutes races confondues, pourtant ce sont surtout les PRN à divers degré de sang qui sont les plus nombreux (Vetopratik, 2009)

c. Age à la première apparition de rut et de saillie L’âge à la première apparition de chaleurs se manifeste en moyenne vers vingt deux mois (22) et celle de la saillie ou insémination vers vingt quatre (24) mois.

37

Tableau 10: Nombre et taux de l’âge à la 1 ère apparition de chaleurs dans la commune d’Ambatolampy Ville

Age en mois Nombre Taux (%)

17 01 01,37 18 07 09,59 19 01 01,37

20 08 10,96 21 04 05,48

22 04 05,48 23 09 12,33 24 25 34,25 25 07 09,59 27 05 06,85

36 02 02,74 73 100 Total

Dans cette commune, la plupart des femelles entrent en chaleurs entre 23 et 24 mois d’âge; d’autres à plus de 24 mois.

Tableau 11: Nombre et taux de l’âge à la 1 ère apparition de chaleurs dans la commune de Morarano.

Age en mois Nombre Taux (%) 18 06 12,25 20 02 04,08 21 06 12,25 22 05 10,20 23 04 08,16 24 18 36,74 27 08 16,33 Total 49 100

38

L’âge moyen de la puberté dans ce commun est de 22 ±2 mois et les plus nombreux sont pubères à leur deuxième année.

Tableau 12: Nombre et taux de l’âge à la 1 ère apparition de chaleurs dans la commune d’Ambopihaonana Ihazolava .

Age en mois Nombre Taux (%) 18 04 06,67 19 02 03,33 20 12 20,00 21 04 06.67 22 14 23.33 23 03 05,00 24 12 20,00 25 03 05,00 27 06 10,00 Total 60 100

Dans cette commune, les génisses sont en moyenne pubères à l’âge de 22 mois avec un taux de 23,33%.

Tableau 13: Age moyen à la 1 ère apparition de chaleurs et 1 ère saillie .

Commune Age (mois) Mise à la monte (mois)

Ambatolampy Ville 23,00 24,50 Morarano 23,00 25,00 Ambopihaonana Ihazolava 22,00 24,00

Andravola Vohipeno 26,00 31,00

Behenjy 23,00 25,00 Moyenne 23,40 26,00 39

Dans les trois communes (Ambatolampy Ville, Morarano, Ambopihaonana Ihazolava), l’âge à la 1 ère apparition de chaleurs et celle de la saillie ou insémination sont différents; en moyenne, cet âge est compris entre 22 et 24,50 mois. Pour les deux autres communes (Andravola Vohipeno et Behenjy) avec des femelles Holstein, l’âge est compris entre 23 et 31mois sauf pour 05vaches dont l’âge à la 1 ère apparition de chaleurs et 1 ère saillie ou insémination est très variable.

d. Réussite de la saillie Concernant la réussite de la saillie, le taux lors de la première est généralement faible

Tableau 14: Taux de réussite générale de la saillie.

Saillie 1ère 2ème 3ème Et plus Total

Taux 11,57 38,01 30,99 19,42 100

Nombre 28 92 75 47 242

La majorité des femelles n’est gravide en général qu’après deux saillies ou inséminations. Le nombre de celles qui sont gestantes après une saillie ou insémination est très faible (28 sur 278).

i. Taux de réussite générale de la saillie selon les races Pour les génisses et les primipares, le taux de réussite de la deuxième saillie est presque la même et est élevée: plusieurs femelles ne sont gestantes qu’après au moins deux saillies.

40

Tableau 15: Taux de réussite chez les PRN, PN, et autres.

Saillie Nombre 1ère 2ème 3ème Et plus Catégories Total

Génisse 12,36 38,83 30,83 17,98 89

Vache 12,09 37,09 29,03 21,77 124

213 Total 12,21 36,15 31,46 20,19 100

Le taux de réussite de la première saillie est faible. Plus de la moitié des primipares et moins de la moitié des génisses Holstein ne sont pleines qu’après deux saillies.

Tableau 16: Taux de réussite (%) chez les Holstein

Saillie ère ème ème Catégories 1 2 3 Et plus Nombre Total

Génisse 11,11 44,44 33,33 11,11 09

Primipare 05,00 55,00 25,00 15,00 20

29 Total 06,89 51,72 27,59 13,79 100

41

ii. Taux de réussite (en pourcentage) de la saillie dans chaque commune selon catégories de la femelle. Dans les cinq communes, le taux de réussite de la première saillie est plus faible pour les génisses que les vaches. Généralement, les femelles ne sont gestantes qu’au moins après deux saillies ou inséminations.

Tableau 17: Taux de réussite à Ambatolampy Ville (%)

Saillie Nombre 1ère 2ème 3ème Et plus Catégories Total

Génisse 05,88 29,41 38,24 26,47 34

Vache 08,16 38,78 28,57 24. ,49 49

83 Total 07,22 34,94 32,53 25,30 100

La réussite de la première saillie est très faible et celle de plus de trois concerne le quart des femelles dans cette commune.

Dans la commune de Morarano , quelque soit la catégorie, les femelles ne sont pleines qu’après deux saillies ou inséminations.

42

Tableau 18: Taux de réussite à Morarano .

Saillie Nombre 1ère 2ème 3ème Et plus Catégories Total

Génisse 14,29 42,86 28,57 14,29 28

Vache 16,13 35,48 29,03 19,36 31

59 Total (%) 15,25 38,98 28,81 16,95 100

La plupart n’est gravide qu’après trois saillies et plus.

Tableau 19 : Taux de réussite à Ambopihaonana Ihazolava .

Saillie ère ème ème Catégories 1 2 3 Et plus Nombre Total

Génisse 18,52 33,33 37,04 11,11 27

Vache 15,39 35,89 28,21 20,51 39

66 Total (%) 16,67 34,85 31,82 16,67 100

43

Dans cette commune, la réussite de la 2 ème et 3 ème saillie ou insémination est presque la même, il en est de même pour la 1 ère et plus de trois ; mais les femelles ne sont pleines qu’au plus de deux saillies ou inséminations.

A Andravola Vohipeno, l’IA est le mode le plus utilisé après l’introduction des Holstein. Mais trois années après, les éleveurs utilisent la saillie naturelle.

Tableau 20: Taux de réussite à Andravola Vohipeno

Saillie Nombre 1ère 2ème 3ème Et Plus Catégories Total

Génisse 16,67 50,00 16,67 16,67 06

Primipare 08,33 58,33 25,00 08,33 12

Vache(PRN) 0,00 40,00 40,00 20,00 05

23 Total 08,69 52,17 26,09 13,04 100

La moitié des femelles dans cette commune n’est pleine qu’après deux saillies/ insémination; le quart après trois saillies.

Dans la commune de Behenjy, l’insémination artificielle (IA) est le mode de reproduction pratiqué dans cette exploitation.

44

Tableau 21: Taux de réussite à Behenjy: une ferme.

Saillie Nombre 1ère 2ème 3ème Et Plus Catégories Total

Génisse - 33,33 66,66 - 03

Primipare - 50,00 25,00 25,00 08

11 Total - 45,46 36,36 18,18 100

- : Pas de réussite

Les femelles ne sont gestantes qu’après plus de deux IA mais la 2 ème concerne la grande majorité.

iii. Taux des trois inséminations artificielles ou montes naturelles fécondantes: Le taux des femelles qui ne sont gravides qu’après trois (3) inséminations artificielles ou montes naturelles fécondantes représente les 30,99% soient 75 femelles dont : - Génisse : 34 soit 45,33% - Primipare : 05 soit 06,67% - Vache : 36 soit 48,00%

Pour celles qui ne sont gestantes qu’après plus de trois (3) IA ou MN fécondantes, elles ont un taux de 19,42% soit 47 femelles dont

- Génisse : 17 soit 36,17% - Primipare : 03 soit 06,38% - Vache : 27 soit 57,45% iv. Taux des infécondes après plusieurs tentatives Certaines femelles ne sont plus gestantes après plusieurs tentatives de monte oud’insémination et ne représentent que les deux virgule huit pourcent (02,80%) des enquêtées. 45

5. Production laitière La production laitière est différente d’un éleveur à l’autre selon l’âge et l’état de l’animal, selon la saison et l’alimentation quantitativement et qualitativement. Pour les races Rana, la production journalière est de 5 l, pour les Métis PRN, PN, les vaches produisent en moyenne 11 l par jour et les primipares 09 l. Concernant les Holstein, la production laitière est de 06 l pour les primipares mais certainnes arrivent à produire jusqu’à 16 l par jour (cas de l’exploitation de la commune d’Andravola Vohipeno).

a. Allaitement Pour les races Rana, métis PRN, PN, et autres, les veaux/ velles sont allaité(e)s par leurs mères et l’allaitement dure trois mois en général.

Tableau 22: Taux (%) de la durée de lactation des autres races que les Holstein .

Nombre de mois 3 4 5 6 7 8 12

Taux % 41,67 2,80 8,33 2,80 22,22 13, 89 8,33

Tableau 23: Taux (%) de lactation en fonction du nombre de mois

MOIS 03 04 05 07 08 09 12 Plus Total

Vache 88 23 04 14 08 02 02 04 145

Taux 60,70 15,86 02,76 09,66 05,52 01,38 01,38 02,70 100 (%)

En moyenne, l’allaitement des veaux dure 5 ±2 mois. Ce n’est pas le cas pour les exploitations d’Holstein, dont les veaux/ velles sont allaité(e)s au seau pendant environ un mois.

46

b. Tarissement La durée du tarissement est différente selon le mode de conduite de l’allaitement : les femelles qui allaitent directement leurs veaux/ velles sont taries selon la volonté des éleveurs et leur production laitière, c’est le même cas pour celles qui sont traités d’abord et que les veaux boivent au seau.

Tableau 24: Tarissement selon le nombre de mois .

Nombre de mois 01 02 03 04 06

Taux (%) 06,45 50,07 25,81 06,45 03,23

Quelque soit la race, environ la moitié des femelles est tarie à deux mois et le quart à trois mois.

c. Intervalle de vêlage

L’intervalle de vêlage est différent d’une commune à l’autre; et en moyenne, il est de 18 ±4 mois.

Tableau 25: Intervalle de vêlage .

Nombre de 13 14 15 16 17 20 22 23 Total mois Nombre de 19 11 20 46 33 10 10 16 165 vaches

Taux (%) 11,33 6,67 12,00 28,00 20,67 6,00 6,00 9,33 100

L’intervalle n’est pas le même pour toutes les races; 19 mois pour les primipares Holstein, 17 et 18 mois pour les primipares et les multipares d’autres races.

47

Tableau 26: Intervalle de vêlage en mois en fonction des races

Races Catégories

Primipare Multipare

Rana et autres 17 mois 18 mois

Holstein 19 mois 0

L’intervalle de vêlage varie avec les catégories de femelles, celui des multipares est plus long de 03 mois.

Tableau 27: Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune d’Ambatolampy Ville .

Catégories Nombre de mois Primipare Multipare

13 08,33 04,08

14 04,17 02,04

15 37,50 08,16

16 16,67 08,16

17 0,00 26,53

18 20,83 06,12

21 04,17 10,20

24 0,00 26,53

25 08,33 02,04

27 0,00 06,12

Moyenne 16,50 17,50

Total 38,80 69,01

48

Tableau 28 : Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune de Morarano .

Nombre demois 12 15 17 21 24 Moyenne

Catégories

Primipare 11,77 29,41 41,18 05,88 11,77 17

Multipare 09,68 16,13 25,81 35,48 12,90 18,50

L’intervalle de vêlage est presque le même à un mois et demi près; mais pour les primipares, 35,48% ont 21 mois d’intervalle.

Tableau 29: Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune d’Ambopihaonana Ihazolava

Nombre de mois 12 15 16 18 21 24 27 Moyenne Catégories

Primipare 15,00 20,00 45,00 5,00 5,00 10,00 17,50

Multipare 12,80 20,51 28,20 12,82 05,13 7,69 12,82 21,00

Comme dans les autres communes, ce sont les multipares qui ont des intervalles plus longs en moyenne à Ambopihaonana Ihazolava.

L’intervalle de vêlage de 18 mois domine et couvre avec la moyenne globale de l’ensemble des multipares du district.

A Andravola Vohipeno, l’intervalle de vêlage est différent de ceux des autres communes et en moyenne 19 mois. 49

Tableau 30 : Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune d’AndravolaVohipeno.

Nombre de mois 16 18 19 20 22 24 Moyenne Catégories

Primipare 0,00 26,32 31,58 21,05 10,53 10,53 19,00

Multipare 40,00 40,00 20,00 0,00 0,00 0,00 15,50

Les primipares sont les plus concernées par un intervalle de vêlage plus long

Dans cette exploitation, les femelles sont toutes des primipares et l’intervalle de vêlage varie de 12 à 17 mois.

Tableau 31 : Taux (%) de l’intervalle de vêlage dans la commune de Behenjy.

Mois 12 14 15 16 17 Moyenne Catégories

Primipare 09,09 09,09 27,25 18,18 36,36 15,50

L’intervalle de vêlage est en moyenne de 15,50 mois et 36,36% ont un intervalle de 17 mois.

i. 1ère apparition de chaleurs après vêlage dans chaque commune et mise à la monte Dans les 05 communes, les primipares ne sont en chaleurs qu’au 4 ème mois de vêlage tandis que les autres vaches à leur 5 ème et 6 ème mois. 50

Tableau 32 : Moyenne des retours de chaleurs après vêlage

Catégories Primipare (mois) Multipare (mois) Communes Ambatolampy Ville 03,00 05,00

Morarano 03,50 04,00

Ambopihaonana Ihazolava 03,50 06,00

Andravola Vohipeno 05,00 04,00

Behenjy 04,00

Moyenne 04,00 05,00

La mise à la monte après vêlage est au 5 ème et 6 ème mois, en laissant passer les premières chaleurs.

ii. Intervalle vêlage-insémination fécondante L’intervalle varie d’une commune à l’autre, selon les races, les catégories et l’âge des femelles.

Tableau 33 : Nombre d’intervalle vêlage-insémination fécondante en mois .

Catégories Primipare Multipare Communes

Ambatolampy Ville 7,50 8,50

8,50 9,50 Morarano Ambopihaonana Ihazolava 12,00 8,50

Andravola Vohipeno 15,50 6,50

Behenjy 6,50

Moyenne 08,00 09,00 51

Généralement, cet intervalle est de 08,00 mois pour les primipares et 09,00 mois pour les multipares; 10mois pour la race Holstein, tandis que pour les autres races, 09mois.

B. Pathologies 1. Aperçu global Les maladies rencontrées varient d’une commune à l’autre mais la pathologie ovarienne et la vaginite touchent seulement deux communes. Le tableau 35 donne un aperçu de la présence de ces maladies.

Tableau 34 : Maladies existantes dans chaque commune .

Commune Ambatolampy Morarano Ambopihaonana Andravola Behenjy

Pathologie Ville Ihazolava Vohipeno

Vaginite + - - + - Avortement + + + + +

Rétention + + - + - placentaire Métrite + + + + _ Mammite + + + + + Kyste - - - + + Ovarien

-: absence de la maladie + : présence de la maladie

L’avortement et la mammite sont des maladies les plus rencontrées dans la zone d’étude. La prévalence de ces différentes maladies est également variable.

52

Tableau 35: Prévalence des maladies.

Pathologie Nombre des femelles Taux (%)

Vaginite 21 07,55

Avortement 49 23,17

Rétention Placentaire 45 16,96

Métrite 29 10,46

Mammite 78 36,00

Kyste Ovarien 16 05,76

Total 238 100

Parmi les maladies rencontrées au sein des élevages laitiers, le kyste ovarien et la vaginite ont les plus faibles prévalences.

Figure 9: Pathologies au sein du District. 53

2. Principales affections a. Vaginite La vaginite touche deux communes seulement (Ambatolampy Ville et Andravola Vohipeno) avec un taux de 15,67% soient 21 têtes dont: 13 primipares et 08 multipares PRN d’Andravola Vohipeno. Les autres communes en sont épargnées. La vaginite frappe 07,55% des vaches du District d’Ambatolampy

Tableau 36 : Taux d’apparition (%) de la vaginite selon l’état de la femelle .

Catégories Primipare Vache Moyenne Commune

Ambatolampy Ville 16,67 0,00 14,61

Andravola Vohipeno 26,32 62,00 17,78

A Ambatolampy Ville, les primipares sont les concernées et les multipares pour Andravola Vohipeno

b. Avortement La prévalence de l’avortement s’élève jusqu’à 23,02%; ce taux est différent d’une commune à l’autre avec un risque relatif de 0,20. C’est un problème majeur de fertilité. Seule Behenjy en est épargnée. Les taux sont donnés selon les catégories des animaux dans le tableau 38. Les multipares sont plus touchées par l’avortement.

Tableau 37 : Taux d’avortement dans la commune d’Ambatolampy Ville .

Catégories Génisse Primipare Multipare Total

Nombre 03 05 12 20

Taux (%) 18,75 20,83 24,49 22,47 54

Les 20,83% des primipares sont touchés et 24,49% des multipares avec la moyenne de 22,47%.

Tableau 38 : Taux d’avortement dans la commune de Morarano .

Catégories Génisse Primipare Multipare Total

Nombre 03 06 08 17

Taux (%) 20,00 35,29 25,81 26,98

Les primipares ont un taux plus élevé de 35,29% les plus touchés

Tableau 39 : Taux d’avortement dans la commune d’Ambopihaonana Ihazolava.

Catégories Génisse Primipare Multipare Total

Nombre 02 03 03 08

Taux (%) 18,18 15,00 07,69 11,67

Cette affection touche les femelles de toutes races et de toutes catégories mais les primipares Holstein sont les plus atteintes.

Tableau 40 : Taux d’avortement dans la commune d’Andravola Vohipeno .

Catégories Génisse Primipare Multipare Total

- 04,00 - 04 ,00 Nombre

Taux (%) - 21,05 - 08,89

-: Absence d’avortement 55

c. Suites anormales de vêlage Les accidents traumatiques (déchirures, plaies, hémorragies, paralysies), le non délivrance, le prolapsus (vagin et utérus) sont les suites anormales souvent rencontrées dans l’élevage laitier. Après enquêtes, la rétention placentaire est la plus fréquente. La rétention placentaire touche plus les multipares en nombre mais le taux est plus élevé chez les primipares. La commune de Behenjy est encore épargnée tandis que celle d’Andravola n’enregistre qu’une seule vache de race PRN atteinte (02,22%). En général, la rétention placentaire a une prévalence de 16,96% dont la répartition selon les communes est différente avec un risque relatif de 0,6.

Tableau 41 : Nombre et taux des femelles présentant la délivrance dans chaque commune.

Commune Ambatolamp Ambopihaonana Andravola Morarano Behenjy Catégories y Ville Ihazolava Vohipeno

Nb % Nb % Nb % Nb % -

Primipare 06 25,00 07 38,89 05 27,78 - - -

Multipare 10 20,41 06 19,36 10 25,64 01 02 ,08 -

Total 16 17,98 13 20,63 15 18,99 01 02,08 -

-: Absence de cas d. Métrite

Généralement, la métrite touche les 10,43% des femelles soient 29 têtes sur 278 avec un risque relatif de 0,4. La commune de Morarano a le taux le plus élevé (17,46% soient 11 têtes : 08 multipares et 03 primipares)

56

Tableau 42 : Nombre et taux des femelles ayant la métrite dans chaque commune .

Commune Ambatolampy Ambopihaonana Andravola Morarano Catégories Ville Ihazolava Vohipeno

Nb % Nb % Nb % Nb %

Primipare 01 04,17 03 17,65 02 10,00 05 26,32

Multipare 05 10,20 08 25,81 03 07,69 02 40,00

Total 06 06,74 11 17,46 05 07,04 07 15,56

Dans les grandes fermes, les primipares sont les plus touchées : cas de la commune rurale d’Andravola Vohipeno. Tandis que chez les éleveurs des autres communes (moyens), les multipares sont les plus concernées.

e. Mammite La mammite est plus souvent rencontrée durant le 1 er mois de lactation et surtout pendant la saison pluviale. Quelques cas sporadiques apparaissent pendant la saison sèche et froide. La prévalence est de 36% dans l’ensemble des communes, mais varie d’une commune à l’autre avec un risque relatif de 0,6. Les Rana, les Métis PNN, PN (de tout degré de sang) et autres, sauf les Holstein sont les plus touchées. Dans les exploitations d’Holstein, très peu sont mammiteuses et ce sont toutes des primipares. Dans une exploitation avec des vaches de races PRN et PN avec des Holstein, 60,00% (05 têtes) de celles là ont la mammite. Les communes d’Ambatolampy Ville et d’Ambopihaonana Ihazolava ont une prévalence élevée. Et à Morarano, le taux de mammite est très faible par rapport aux autres communes et ne représente que 06,00% des vaches. La prévalence chez les primipares est plus élevée que chez les multipares.

57

Tableau 43 : Taux d’apparition de la mammite à Ambatolampy Ville en fonction de la catégorie.

Catégories Nombre Taux (%)

Primipare 26 71,43

Multipares 11 28,57

TOTAL 37 100

Tableau 44 : Taux d’apparition de la mammite à Ambopihaonana Ihazolava en fonction de la catégorie.

Catégories Nombre Taux (%)

Primipare 27 62,50

Multipares 16 37,50

TOTAL 41 100

Les primipares ont la sensibilité élevée face aux multipares.

f. Kyste ovarien Les communes les plus touchées sont Behenjy et Andravola Vohipeno. Cette affection frappe surtout les génisses et les primipares de race Holstein au sein des grands élevages. En général, le KO a un taux de 05,76% soient 16 têtes sur 278 avec un risque relatif de 0,08.

58

Tableau 45 : Taux d’apparition du kyste ovarien à Andravola Vohipeno .

Catégories Génisse Primipare Total

Nombre 06 02 08

Taux (%) 28,57 10,53 17,78

Les génisses sont les plus touchées que les primipares.

Tableau 46 : Taux d’apparition du kyste ovarien à Behenjy .

Catégories Génisse Primipare Total

Nombre 01 07 08

Taux (%) 09,09 63,64 72,73

Dans cette commune, cette pathologie touche beaucoup les primipares que les génisses avec un taux de 63,64% et 09,09% chacune.

DISCUSSION

59

IV. Discussion Dans le district d’Ambatolampy, les trois types d’élevage (intensif, semi-intensif et semi-extensif) existent; dont, le semi-intensif est le plus pratiqué surtout chez les petits éleveurs (les plus nombreux) qui préfèrent sortir les femelles autour de l’étable pendant une partie de la journée. Les grandes exploitations et quelques éleveurs moyens pratiquent l’élevage intensif. Dans ces deux modes d’élevage, l’alimentation est apportée et la distribution varie selon la disponibilité des éleveurs. Les fourrages restent le problème crucial. Ils sont insuffisants sauf en saison de pluie ce qui explique l’absence ou la rareté des chaleurs pendant la saison sèche. Dans ces trois types d’élevage, l’alimentation n’est pas bonne et que les poids des fourrages sont éstimés en fonction du volume des sacs surtout chez les petits et éleveurs moyens. Pour le type semi-intensif et semi-extensif, les bases de fourrages sont médiocres, insuffisantes surtout durant la saison sèche. La composition des compléments et la quantité ne correspondent pas aux besoins exigés de chaque animal selon son état physiologique et sa production. Le manque de moyens financiers en est souvent la raison. Le régime alimentaire défectueux fait partie des causes d’infertilité des vaches laitières dans cette zone. La mauvaise alimentation favorise l’élevation du parasitisme chez les animaux. A propos de la vermifugation, la pratique est différente d’une commune à l’autre et selon les moyens financiers des éleveurs. Et en général, la majorité vermifugent tous les six mois, certains tous les trois mois et d’autres tous les ans au moment de la campagne de vaccination annuelle obligatoire contre les charbons.

A propos de la reproduction, deux méthodes (monte naturelle et insémination artificielle) se côtoient dans la zone; le premier est la plus pratiquée avec une prévalence de 89% contre 11% pour le second. Le prix d’une monte naturelle est moins cher que celui de l’insémination artificielle et l’accès dans les stations de monte n’est pas difficile, car non loin des élevages de vaches laitières.

L’âge de la mise à la reproduction est retardé malgré la facilité d’accès aux stations de monte. 60

L’âge de la première chaleur des génisses se situe vers leur 22 ème mois et la première mise à la reproduction à 24 mois. Cet âge tardif des premières chaleurs s’explique par l’alimentation défectueuse et la mise au taureau ou l’insémination, deux mois après, découlant des habitudes et des expériences des éleveurs.

L’apparition de la 1 ère chaleur est retardée et que, le retour en chaleur et la réussite de saillie ou insémination ont été mis en exergue.

Après le part, le premier retour en chaleur ne se manifeste qu’environ après 3 mois et le taux de réussite de la saillie est différente d’un animal à l’autre mais, en général, la 2ème ou 3 ème saillie est la bonne pour la grande majorité des femelles. Les 38,01% des concernées, que ce soient des génisses, des primipares, ou des multipares ne sont gestantes qu’après au moins deux saillies. La mauvaise et/ou le retard de la détection de chaleurs, les moyens financiers (surtout pour l’IA), l’état sanitaire du taureau (maladie non traitée, inflammation du pénis et la carence alimentaire) et le mauvais état général de la femelle favorisent ce faible taux de réussite. Dans une exploitation de Holstein de la commune d’Andravola Vohipeno, l’éleveur observe les chaleurs chez ses génisses mais attend que ces femelles soient en bon état avant de les faire saillir.

La prévalence des femelles qui ne sont gestantes qu’après trois saillies ou inséminations et plus est différente selon leurs catégories: les génisses sont les plus concernées par les trois saillies ou inséminations et les vaches pour plus de trois.

Le mode d’élevage, l’almentation, la 1 ère apparition et le retour de chaleurs et la réussite de saillie ou insémination affectent la reproduction laitière ; en plus, des cas pathologiques ont été constatés.

Dans le District d’Ambatolampy, plus précisément dans les cinq communes enquêtées, les pathologies rencontrées sont nombreuses avec des prévalences différentes. Le défaut de la méthodologie (échantillons insuffisants, la confusion entre certaine maladie et la définition de cas de chaque maladie) favorise les taux élevés ou faibles de ces maladies. Et, durant l’étude dans la zone, les éleveurs ne donnent pas toujours des réponses à toutes les questions posées. Au niveau de la DSV, aucune donnée n’existe concernant la fertilité et les pathologies spécifiques de la vache laitière; on se réfère 61

donc sur les données des enquêtes et du cabinet vétérinaire VETOPRATIK, toujours partielles, touchant un échantillon restreint.

Les éleveurs ont négligé le rapport entre l’alimentation et la rentabilité de leurs vaches. L’alimentation prend une très grande place dans la reproduction des vaches laitières, elle est importante à tout âge. Il ne faut pas oublier que les 55% des facteurs perturbants la reproduction sont dûs à l’alimentation; ainsi, Fredy estime que l’influence de l’alimentation sur la fertilité des vaches laitières est de 25-50%. Après étude dans la zone et quelque soit le mode d’élevage, l’alimentation n’est abondante que durant la saison pluviale avec une quantité toujours inférieure à la normale et une mauvaise qualité surtout pendant la saison sèche; les carences s’intensifient. Pour le mode d’élevage intensif, la manifestation de chaleurs et/ou certaines pathologies sont difficiles à observer en plus de la sous alimentation affectant ainsi la fertilité des femelles. Concernant l’élevage semi-intensif qui est plus pratiqué, la chaleur n’est pas observée à temps et les problèmes liés à la reproduction sont parfois non détectés allongeant ainsi l’intervalle de vêlage. A Madagascar, la plupart des bovins sont en élevage de mode semi-intensif subissant ainsi la sous alimentation, donc des effets néfastes sur la fertilité (Andrianoelimanana, 2004). Il en est de même pour le mode semi-extensif, les femelles sont en pâture toute la journée et ne rentrent que vers la fin de l’après midi, les éleveurs n’observent pas la manifestation de chaleur (soient les femelles ne manifestent pas de chaleur, soient leurs chaleurs sont silencieuses). Pour ces trois modes d’élevage, les femelles sont en mauvais état général (Body Condition Scoring <2,5) surtout les génisses et les primipares sujettes à la baisse de la fertilité. Dans les pays développés, les éleveurs pratiquent l’élevage de type intensif dont l’alimentation est apportée et les femelles sont en claustration permanente. Les éleveurs organisent ainsi le vêlage de leurs femelles laitières par le biais d’une synchronisation de chaleurs ; pourtant, l’infertilité persiste. L’intensité de la sélection sur la production laitière entraîne une baisse de la fertilité des vaches laitières hautes productrices (VLHPs) : une utilisation excessive de réserves énergétiques pour la production du lait se pose entraînant la pénalisation de la reproduction. La fertilité des vaches laitières diminue génétiquement (Mialot et al, 2004). Depuis plusieurs années, la fertilité des vaches laitières hautes productrices se dégrade suite à l’intensité de la sélection sur la 62

production laitière car elles mobilisent leurs réserves énergétiques d’où la pénalisation de la reproduction (Matthias, 2007).

Le mode d’élevage favorisé par l’alimentation médiocre ainsi que l’infestation parasitaire défavorise la fertilité des vaches laitières. Concernant le parasitisme, la douve du foie ou la fasciolose est la plus répendue surtout durant la saison pluviale; la plupart des éleveurs ne déparasitent leurs animaux que tous les trois ou six mois voire tous les ans, avec des prévalences différentes selon les communes. La valeur de Chi carré calculée est de 5,03 supérieures à celui de la table (3,94); ces différences entre les communes sont significatives. Les éleveurs ne vermifugent leurs animaux que tous les ans durant la campagne de vaccination. D’après Stefan, 1987, la douve a un rôle important dans la reproduction: le foie est un maillon très important pour la production des hormones sexuelles stéroïdiennes. La fasciolose provoque des troubles du fonctionnement du foie d’où la perturbation de la synthèse des hormones sexuelles stéroïdiennes entraînant des troubles dans la reproduction (échec de la fécondation).

L’infestation parasitaire a un impact sur l’âge à la 1 ère saillie ou insémination et la 1 ère mise à la reproduction où un net retard de l’âge a été constaté.

L’âge à la première mise à la reproduction des génisses a lieu vers leurs 24 ème mois. Dans les autres pays, d’après Mialot et al 2004 et pour une étude à l’Université de Guelph Canada, cet âge à la puberté varie entre 12 et 17 mois et de mise à la reproduction à 15mois. L’état de la femelle, ajouté à une alimentation médiocre surtout durant certaine période de l’année, et la conduite de l’élevage défectueuse favorisent ce retard. Dans les pays riches, les génisses atteignent tôt le 3/4 de leur poids adulte (nécessaire pour la mise à la reproduction d’une génisse) suite à l’utilisation de certains médicaments qui favorisent l’apparition de chaleurs comme PgF2 α et de ses analogues).

Le retour en chaleur et la réussite de la saillie ou insémination paraissent anormales.

Les éleveurs attendent au moins deux chaleurs pour être sûrs que la femelle est bien en chaleur. La non détection, plus précisément la non maîtrise des chaleurs explique cette attente. Dans les élevages des pays riches, la mise à la reproduction est souvent 63

programmée par l’utilisation de la synchronisation des chaleurs dans le but de ne pas perdre du temps et de grouper le vêlage à un temps voulu (Vaigneur, 1997).

Le taux de réussite de saillie ou insémination est différent d’une commune à l’autre, selon les catégories et les races. La grande majorité des femelles sont fécondes à la 2 ème ou à la 3 ème saillie. Les taux de réussite de la première intervention restent néanmoins très inférieurs aux objectifs habituellement fixés (entre 15 et 38%, selon les profils). Les valeurs de Chi carré trouvées concernant la réussite de saillie ou insémination sont: 0,20 selon les communes, 0,88 chez différentes catégories et 2,67 entre les différentes races. Ces valeurs sont inférieures à la valeur de la table (3,94); ces différences sont donc non significatives. D’après les enquêtes, le retard, la non observation, la mauvaise détection, le mode de conduite de l’élevage favorisent ce taux. Le niveau d’étude et l’expérience de l’éleveur jouent un rôle très important en plus de l’état de la femelle elle-même. C’est ainsi que dans certaines communes, plus précisément dans l’exploitation de Holstein, une très faible réussite en première insémination a été constatée. Les propriétaires laissent toutes responsabilités à leurs employés moins formés puisqu’ils sont la plupart du temps loin de leur exploitation. Le premier retour en chaleur ne se manifeste qu’environ vers le 4 ème mois dans la zone alors que normalement, 75% des femelles sont en chaleur dans les 60jours après le vêlage. Dans les pays riches, les éleveurs ont des moyens pour organiser la chaleur post partum de leurs femelles en faisant la synchronisation de chaleurs (Vaigneur, 1997); mais cette synchronisation n’est qu’au stade embryonnaire à Madagascar. L’état d’embonpoint de la femelle, la présence de certaines pathologies, le déséquilibre alimentaire et surtout la mauvaise conduite d’élevage provoquent ce retard. Pour toutes les races (autres que les Holstein), le retour en chaleur après vêlage chez les primipares est de 03 mois, 05 mois pour les multipares ; les primipares bénéficient plus d’apport alimentaire afin de maximiser leur production que les vaches que les éleveurs pensent avoir atteint la production maximum. Quant à l’exploitation de Holstein, ce retour est de 04 mois: la mauvaise conduite et la carence alimentaire (bases de fourrages) entraînent la faiblesse de l’état d’embonpoint de ces femelles (Body Condition Scoring <2). Dans leur pays d’origine, ces femelles ont été bien nourries et arrivées dans les exploitations du district, les éleveurs n’arrivent plus à couvrir les besoins de ces animaux performants mais fragiles. 64

Dans le District d’Ambatolampy, la mesure des éleveurs pour confirmer la réussite de l’élevage et la fertilité des femelles repose sur la naissance d’un veau par vache au moins tous les 16 mois. Après enquêtes, la majorité des femelles ne manifestent de chaleurs qu’au moins trois mois après vêlage et ne sont gestantes qu’après deux saillies. D’après une étude de Brian, pour le compte du Réseau Laitier Canadien (RLC) le non- retour des chaleurs à 56jours est la mesure utilisée pour évaluer la fertilité d’une vache. Pour d’autres pays, le taux de réussite de la saillie est mesuré par celui de la 1 ère If qui ne cesse de diminuer et ce depuis quelques dizaines d’années. Le niveau ou la formation de certains éleveurs entraîne la non- maîtrise du cycle œstral en plus des mauvais états de l’animal et ils ont des difficultés à suivre sa reproduction (absence d’un calendrier d’élevage) d’où une mauvaise détection de chaleurs, cause trop importante du faible taux de réussite de la reproduction.

Le retour en chaleur et le taux de réussite de la saillie conditionnent l’allongement ou la réduction de l’intervalle de vêlage.

Le faible taux de non retour en chaleur, le faible taux de réussite de saillie, l’alimentation défectueuse, l’âge tardif à la première saillie ou à l’insémination et le retard de la mise à la reproduction en plus de la mauvaise conduite de l’élevage justifient l’allongement de l’intervalle de vêlage. Tillard et al 2002 précisent que les animaux à intervalle de vêlage et la fertilité plus réduite sont ceux qui présentent des déficits énergétiques post partum. Presque la moitié des vaches ont un intervalle de vêlage supérieur à 365jours. En plus, le mauvais état de l’animal, l’utilisation de taureaux trop âgés et le mauvais taux de retour des chaleurs allongent l’intervalle vêlage-vêlage. Vaigneur 1997 affirme que la présence d’un veau sous la mère, l’état au vêlage, l’insuffisance nutritionnelle surtout après vêlage et l’âge des multipares allongent l’intervalle vêlage- 1ère œstrus donc entre deux vêlages. Boukhlar et Nadia 2000-2001 montrent que la dégradation de la fertilité est liée aux pratiques de l’élevage, indication de signes d’infertilité; Richard 1997 précise aussi qu’une bonne productivité passe par des conditions d’élevages bien satisfaisantes.

La conduite zootechnique de l’élevage laitier conditionnne la reproduction d’une femelle. Les maladies liées à la fertilité des vaches laitières sont nombreuses dont les 65

plus fréquentes sont: la vaginite, l’avortement, la rétention placentaire, la métrite, la mammite et le kyste ovarien.

La vaginite touche deux communes seulement avec une prévalence de 15,67% chez les génisses. Cette maladie est favorisée par les traumatismes et les souillures lors de la mise bas difficile ou se passant dans des conditions de malpropreté flagrante, par les germes bactériens Mycoplasma ou Staphylococcus , Streptococcus et à Trichomonas fœtus (le taureau est un réservoir naturel). La Chi carré calculée est de 0,56 qui est inférieure à celle de la table donc la différence entre ces communes n’est pas significative. La mauvaise définition des cas de maladie influence ce taux. Dans d’autres pays, la vaginite est observée à l’abattage ou après suivi dans les exploitations et touche la moitié de celles-ci. (Mialot et al, 2004).

Concernant l’avortement, la prévalence est en général de 20,02%. Dans les différentes communes étudiées, la prévalence n’est pas la même avec un risque relatif de 0,20. Ces différences de prévalences entre ces différentes communes sont non significatives; la chi carrée est de 1,61 qui est inférieure à celle de la table (3,94). Après Tillard et al (2002), le taux d’avortement varie de 1,4-15% selon les élevages: même l’avortement, quelques jours après insémination, est pris en compte. Le taux de 5% est inévitable dans un élevage confirme Ramanandafy 1991. La différence entre les taux dans la zone étudiée et celui de l’auteur est significative avec la Chi carré calculée de 9,9, supérieure à celle de la table. Ce taux élevé est favorisé par la faible taille de l’échantillon lors de l’enquête et que l’avortement de moins de 02 mois est pris en compte.

A propos des suites anormales de vêlage, la rétention placentaire et la métrite sont les plus souvent rencontrées.

La prévalence de la rétention placentaire est de 16,96% et n’est pas la même dans les différentes communes avec un risque relatif de 0,6. La valeur de Chi carré calculée est de 6,10 supérieures à la valeur de la table (3,94); cette différence est significative. Généralement, les primipares sont les plus concernées dans le mode d’élevage semi- intensif. Mondialement, le taux est de 08% ; d’autres pays ont un taux beaucoup plus supérieur. (Boukhlar et Nadia et al, 2001). Pour Mialot et al 2004, 07-15% des femelles, sans exception d’âge, en sont exposées. Ramanandafy 1991 affirme que le non 66

délivrance a un taux de 04-15% qui pourrait dépasser dans les élevages à problèmes. La différence entre ces taux est significative, la chi carré calculée est de 4,37 supérieures à celle de la table. Durant l’étude, les éleveurs donnent des réponses évasives concernant cette pathologie et les échantillons objets de l’enquête faibles, favorise peut être ce taux élevé. Après étude, la rétention placentaire et la métrite sont faiblement corrélées (0,36).

Dans le cas de la métrite, la prévalence est de 10,43% dans l’ensemble des enquêtés et les multipares sont les plus touchées mais ce taux n’est pas le même dans toutes les communes avec un risque relatif de 0,4. Le Chi carré calculé est de 4,4 supérieurs à la valeur de la table (3,94); cette différence est significative favorisée par le faible nombre d’échantillons, les mauvaises conditions de vêlage et les carences alimentaires des femelle. Les multipares sont les plus touchées par rapport aux primipares dans d’autres pays: les 90-95% des matrices contiennent des bactéries 15jours après vêlage et lorsque la défense immunitaire est amoindrie chez ces vaches, la métrite se développe. (Boukhlar et Nadia et al, 2001). La rétention placentaire favorise l’existence de la métrite avec une prévalence différente d’une saison à l’autre et Steffan 1987 note que les facteurs nutritionnels (carences) conditionnent l’état de l’animal et influence la fréquence de la métrite; il en est de même des déséquilibres hormonales autre que les sommeils ovariens. Dans d’autres pays, le taux est élevé et que la métrite aigüe touche jusqu’à 30% des vaches laitières. (Mialot et al, 2004). La différence est significative: la Chi carrée calculée est de 20,03 supérieures à celle de la table. Mialot et al 2004 précisent que la métrite est élevée durant la saison hivernale. La période post partum (premier mois) constitue une phase de sensibilité aux infections. (Tillard et al, 2002). Après étude, la rétention placentaire et la métrite sont faiblement corrélées (0,36) et que la métrite n’a pas une liaison avec la condition climatique. Pourtant, Daniel et al 2004 soulignent que les facteurs nutritionnels influencent l’apparition de la non délivrance, favorisant à son tour l’existence de la métrite.

Autre que les pathologies de l’appareil reproductif, l’infection mammaire est beaucoup plus fréquente dans la zone d’étude.

En général, la mammite a une prévalence de 36% ; ce taux n’est pas le même dans chaque commune avec un risque relatif de 0,6. La valeur de Chi carré calculée est de 67

17,95, supérieure à celle de la table, ces différences sont donc significatives dont les primipares d’autres races que les Holstein sont les plus atteintes. Selon Dominique R 2003, Guerrin P 2004, les Holstein sont plus sensibles à la mammite or d’après les enquêtes, cette race est moins atteinte: les éleveurs ne font pas de test ou examen bactériologique mais se réfèrent seulement sur les signes cliniques évidents ce qui exclue les mammites chroniques. Ceci pourrait être dû aux mauvaises conditions d’hygiène et non à la race. Pourtant, les Rana sont les plus sensibles d’après Stefan 1987. Pour Daniel et al 2004, le taux de la mammite est de 20-27%. Rakotozandrindrainy R et al 2007 éstiment que la prévalence de la mammite est deux fois plus élevée chez les femelles Métisses qui produisent plus de 08 l et que le taux varie de 29,40-58,70% selon le test utilisé (pH et CMT). La différence entre ce taux et celui trouvé après enquêtes est non significative avec un Chi carré calculé de 2,11 inférieure à celle de la table. Le type d’élevage semi intensif est le plus pratiqué dans la zone d’étude: les mauvaises hygiènes de la traite jouent un grand rôle dans la mammite en plus des risques élevés durant saison pluviale de dissémination des germes. Le nombre d’échantillons pris durant les enquêtes est faible, favorisant ce taux élevé qui pourrait s’abaisser si on pouvait faire un test ou un examen bactériologique pour des confirmations; ce test est valable pour les autres maladies.

Les maladies infectieuses affectent beaucoup plus de femelles que celles non infectieuses (kyste ovarien).

Le kyste ovarien a un taux de 05,76% et ne concerne que deux communes avec un risque relatif de 0,08, ce sont toutes des génisses et primipares de race Holstein avec le mode intensif comme type d’élevage et une prévalence différente d’une commune à l’autre. La valeur de Chi carrée calculée est de 14,17, supérieures à celle de la table, ces différences sont significatives. Le non dépistage de la maladie favorisé par le faible nombre d’échantillons et le hasard influencent la différence. Dans les exploitations d’autres pays, le kyste ovarien a une prévalence de 10-40% chez les vaches laitières. (Mialot et al, 2004) et après enquêtes, les génisses et les primipares sont les plus touchées. La différence est significative avec une Chi carrée calculée de 13,5 supérieures à celle de la table. Le faible taux dans ces communes réside sur le non dépistage de cette pathologie, ce n’est pas le cas dans les pays développés qui font le 68

dépistage dès le moindre problème au sein de l’élevage et que les femelles en lactation présentent du kyste ovarien et l’incidence augmente avec l’âge. (Daniel et al, 2004). Dans les autres pays, les pathologies non infectieuses (ovariennes) sont celles qui dominent par rapport aux infections proprement dites et elles ont des impacts sur la fertilité des vaches et peuvent même conduire à leur reforme anticipée. Le défaut d’hygiène de l’élevage surtout durant le vêlage a des impacts sur l’apparition des chaleurs ainsi que sur la fertilité souligne Ponsart 2007.

La mauvaise conduite sur tout le plan de l’élevage favorisée par les différentes maladies infectieuses ou non affectent la vie reproductive d’une femelle influençant ainsi l’économie de l’éleveur.

Les causes de trouble de la reproduction (fertilité) ont des impacts sur l’économie des éleveurs, entraînant des déficits (coût de l’alimentation, de l’insémination ou de la saillie, perte de temps, frais d’entretien). Selon le CPV 1998, pendant le temps que l’animal a des problèmes sur la reproduction (infertilité), les pertes s’élèvent du fait des différentes dépenses alors que l’animal produit peu ou rien. Les problèmes de la fertilité dans l’élevage laitier coûtent de l’argent à l’éleveur donc des répercussions sur son économie : l’achat de médicaments, coût de l’alimentation, avec des frais vétérinaires. Prenons l’exemple de l’élevage d’un troupeau de 05 vaches laitières où le suivi de la fertilité (non maîtrise du cycle œstral) est négligé, il y a une perte de 1,5mois (45j) par an et la future lactation ne démarrera que 1,5 mois après. Avec une production en moyenne de 10l/j et le prix d’ 1 l=800Ar, le manque à gagner est le suivant durant ces 45j :45×10×800×5=1.800.000Ar. (CPV ,1998). Dans les autres pays, la perte découlant des pathologies aussi repose sur le manque à gagner (lait et veau). (Matthias, 2007).

En résumé, les problèmes de la fertilité des vaches dans le district d’Ambatolampy concernent la conduite d’élevage, l’alimentation et la santé animale.

SUGGESTIONS 69

V. Suggestions

Les facteurs favorisants les pathologies au sein de l’élevage laitier sont nombreux et les conséquences tant chez les femelles elles mêmes que chez les éleveurs sont évidentes. L’analyse de ces facteurs, l’application et le respect des normes en élevage laitier permettraient d’améliorer la fertilité.

Si l’on veut atteindre de bons résultats sur le plan de la fertilité, il serait absolument nécessaire de tenir un calendrier d’élevage (afin de suivre la cyclicité) où seront mentionnés : l’âge à la première saillie, l’intervalle vêlage-saillie, la date de retour de chaleurs, l’intervalle de vêlage, les problèmes rencontrés et de donner aux éleveurs des sérieuses formations. Le logement devrait respecter des normes, observer les paramètres de bien être en particulier de 10m² par vache au minimum, avec une pente de 3% au maximum, en s’assurant un habitat correct qui protège les vaches contre les intempéries excessives (chaleur, vent, pluie). La détection de chaleurs devrait être minutieuse. Les vaches pourraient reprendre du poids après les 12 semaines de lactation (2,75-3,25) ; Body Condition Scoring de ±3,5 en fin de lactation, score à conserver jusqu’au tarissement. Normalement, moins de 10% des vaches d’un troupeau devraient avoir un Body Condition Scoring <2,5 ou > 4.

Pour les méthodes de reproduction, l’insémination artificielle serait à encourager, ne serait ce que pour prévenir les maladies transmises par les saillies, mais aussi pour éviter les consanguinités rapides. Mais les IA devraient être mieux organisées. Les inséminateurs devraient être des techniciens d’élevage spécialisés, consciencieux, bien rémunérés et responsables ; semences de bonne qualité et disponibles, aux prix abordables aux petits éleveurs (subvention d’incitation).

Si l’utilisation de taureaux est impérative, le géniteur devrait subir un contrôle sanitaire tous les six mois (lavage de fourreau envoyé au laboratoire pour analyse bactériologique) et l’utilisation d’un taureau à un bon taux de non-retour, améliorerait la fertilité des femelles. 70

Pour le fourrage, le terrain de culture devrait être de 50 ares par vache. La ration journalière de fourrage devrait peser le dixième (1/10) de leur poids vif en leur donnant le maximum de fourrages verts. L’alimentation serait très importante durant le jeune âge et après vêlage de la femelle car la suite de la reproduction en dépend. Eviter donc toutes carences en éléments nutritifs utiles pour la fertilité. Un bon état général à la mise à la reproduction, un niveau d’alimentation satisfaisant avant et au moment de la gestation permettraient l’amélioration du taux d’ovulation, d’œstrus, de fécondité et une baisse du taux de mortalité embryonnaire. Les respects de certaines mesures comme le suivi et le niveau de l’équilibre alimentaire en fonction des périodes de reproduction et de production permettraient la prévention d’autres affections ou maladies chez les vaches laitières. Pour assurer le bien être de la vache laitière, la propreté de l’exploitation, en se débarrassant des agents polluants, des microbes et des parasites, en garantissant un bon drainage et une bonne évacuation des déchets serait impérative. Changer aussi régulièrement la litière et prévoir des bâtiments bien conçus et une désinfection périodique des locaux. 80% des maladies de la vache laitière surviennent pendant les trois mois après le vêlage, une vigilance de tous les instants serait nécessaire pendant cette période.

L’application rigoureuse des mesures défensives (isolement de la ferme et étanchéité des étables), offensives (désinfection, propreté de la traite et de la mise bas) et de soutien de l’organisme (alimentation suffisante, saine et équilibrée, déparasitage régulier, vaccination) serait la clé de la réussite d’un élevage laitier qu’il faut inculquer aux éleveurs.

PERSPECTIVES DE TRAVAIL

71

VI. Perspectives de travail

La connaissance de la situation actuelle de la fertilité des vaches laitières est utile. Une recherche serait indispensable pour connaître les vraies pathologies au sein de l’élevage.

Des obstacles peuvent survenir lors de l’élevage laitier. Une étude sur les différentes pathologies succeptibles d’inffluencer la reproduction des vaches laitières serait donc utile pour en trouver des solutions ou émettre des stratégies d’amélioration.

L’amélioration de la méthode reproductive favorise la réussite de l’élevage. Une analyse sur la situation actuelle de l’insémination artificielle, des voies et moyens de l’ancrer dans l’habitude des éleveurs serait hautement bénéfique pour le développement de l’élevage laitier dans notre pays.

CONCLUSION 72

CONCLUSIO N

La situation actuelle de la production des vaches laitières montre que des obstacles affectent la fertilité, le District d’Ambatolampy n’est pas épargné. L’allongement de l’intervalle de vêlage résultant du nombre élevé de saillies infructueuses, renforcé par les différentes pathologies et la mauvaise conduite (élevage et alimentaire) constitue de véritables problèmes dans la fertilité. Une meilleure prévention des troubles de la reproduction et une gestion rigoureuse des problèmes susceptibles de se poser dans un élevage sont nécessaires. L’élevage de vaches laitières exige une parfaite maîtrise de la fécondité surtout pour atteindre une rentabilité satisfaisante. Des moyens médicamenteux mis à notre disposition en ce jour permettent de trouver une solution à beaucoup de problèmes mais ne résolvent en aucun cas les pathologies. Les résultats de cette étude pourraient être valorisés dans le domaine de l’amélioration de la fertilité des vaches laitières et de l’économie des éleveurs.

ANNEXES

Annexe1 : Questionnaire Inséminateur (Source : auteur) 1. Identité? 2. Formation reçue? 3. Expérience requise? 4. Zones d’insémination? 5. Semences utilisées? 6. Races des femelles inséminées? 7. Taux de réussite de l’insémination? 8. Taux des infécondes récences? 9. Problèmes rencontrés dans l’élevage de vache laitière et lors de l’insémination? 10. Les causes de ces problèmes? 11. Les solutions proposées?

Annexe2 : Questionnaire aux logeurs de taureaux (Source : auteur)

1. Station de monte en association ou propriété individuelle ? 2. Le nom de votre taureau? 3. Sa date de naissance? 4. Lieu de provenance? 5. Date d’arrivé? 6. Date de la première monte? 7. Nombre annuel de monte depuis son arrivé ? 8. Le taux de retour des femelles ? 9. La race de femelles qui passe chez vous? 10. Pic de monte? 11. Les fourrages donnés à ce taureau? 12. Complément? Si oui, composition? 13. Etat du taureau? 14. Modes de conduites? 15. Maladies rencontrées? 16. Traitements que vous faites? 17. Interventions?

Annexe3 : La liste des questionnaires aux éleveus (source : auteur)

o Nom :...... o Race :...... o Nombre : ...... o Mode de saillie : ...... ‹ Age :

o 1ère Chaleur : ...... o 1ère Saillie : ...... ‹ Réussite :

o 1ère Saillie : ...... o 2ème Saillie : ...... o 3ème Saillie : ...... o Et Plus : ...... ‹ Production :

o 1ère Chaleur Après Vêlage : ...... o Mise à la monte : ...... o Allaitement: ...... ‹ Réussite :

o 1ère Saillie : ......

o 2ème Saillie : ......

o 3ème Saillie : ......

o Et Plus : ......

‹ Tarissement : ∑ ESPACE de VELAGE o 1ère et 2 ème vêlage : ...... o 2 vêlages : ......

‹ Type d’élevage :

‹ Sortes d’étables :

∑ ALIMENTATION

o Base de fourrages : ...... o Quantité : ...... o Qualité : ......

∑ COMPLEMENT

o Gestation: ...... o Tarissement : ...... o Lactation :......

‹ SANTE

∑ Conduite sanitaire d’élevage o Mesures défensives : ...... o Mesures offensives : ...... o Vaccination : ......

∑ Mesures Soutiens à l’organisme o Vermifugation: ...... o Douchage: ...... o Vaccination : ...... o Apport de fortifiants: ...... o Lutte contre causes de stress: ...... o Affections de l’appareil génital : ......

∑ Maladies principales: identifications o Avortement:...... o Autres: ......

o Non- Délivrance : ......

∑ Suites anormales de vêlage o Prolapsus: ...... o Métrite : ...... o Mammite : ...... o Autres : ......

∑ Actions menées contre ces maladies : ......

Annexe 4 : Questionnaires au technicien avec vétérinaire

1. Races de femelles qui se trouvent dans votre région ? 2. Mode de saillie le plus utilisé ? 3. Problèmes souvent rencontrés dans les élevages de vaches laitières ? 4. Facteurs favorisant l’apparition de ces problèmes? 5. Impacts? 6. Solutions proposées?

Annexe 5 : Evaluation de note d’état corporel des vaches

Note 1 : Colonne vertébrale (apophyse dorsale) proéminente. Apophyse transverses pointue et on décèle aucune cuverture adipeuse.

Note 2 : On peut sentir les apophyses transverses avec le pouce mais elles sont arrondies et couvertes d’une mince couche gaisseuse.

Note 3 : On ne peut distinguer les apophyses transverses que sous une forte pression

Note 4: On ne peut distinguer les apophyses transverses même sous une forte pression

Note 5 : On ne sent plus les apophyses transverses qui sont manifestement recouvertes d’une couche très épaisse de tissus adipeux.

Annexe 6 : Table de valeurs alimentaires des matières premières disponibles à Madagascar (source : Guerrin et Rasambainarivo, 1989)

Matières MS MAT CB MG P Ca U Premières (%) (%) (%) (%) (g/kg) (g/kg) FL/kg Mais 86,00 9,00 2,20 4,20 0,27 0,01 1,09 Manioc 87,00 2,20 3,00 0,70 0,15 10,20 0,97 Son de riz 90,00 6,40 29,70 4,60 0,44 0,09 10,52 Os calciné 99,00 - - 1,00 15,30 32,80 - Coquille 10,00 - - - - 35,00 - d’huitre Tourteau 90,00 43,80 6,10 1,00 0,70 0,13 1,25 d’arachide Tourteau 91,00 42,10 11,80 8,40 0,40 1,10 0,88 de coton Tourteau 90,00 19,30 20,60 13,30 0,46 0,19 1,11 de coprah

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VELIRANO

« Eto anatrehan’ i ZANAHARY, eto anoloan’ireo mpikambana ao amin’ny Holafitra Nasionalin’ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo Mpampianatra ahy, mianiana aho fa hitandro lalandava ary hatraiza hatraiza ny haja amam-boninahitry ny Dokotera Veterinera sy ny asa. Noho izany dia manome toky ary mianiana aho fa :

-Hanatanteraka ny asako eo ambany fifehezan’ny fitsipika misy ary hanaja hatrany ny rariny sy ny hitsiny;

-Tsy hivadi-belirano amin’ny lalàn’ny voninahitra, ny fahamendrehana, ny fanajana ny rariny sy ny fitsipi-pitondran-tena eo am-panatanterahana ny asa maha- Dokotera Veterinera. Hanaja ireo nampianatra ahy, ny fitsipiky ny hai-kanto. Hampiseho ny sitraka sy fankatelemana amin’izy ireo ka tsy hivaona amin’ny soa nampianarin’izy ireo ahy;

-Hanaja ny ain’ny biby, hijoro ho toa ny andry hiankinan’ny fiarovana ny fahasalaman’izy ireo sy ho fanatsarana ny fiainany ary hikatsaka ny fivoaran’ny fahasalaman’ny olombelona sy ny toe-piainany,-Hitazona ho ahy samirery ny tsiambaratelon’ny asako;

-Hiasa ho an’ny fiarovana ny tontolo iainana sy hiezaka ho an’ny fisian’ny fiainana mirindra ho an’ny zavamanan’aina rehetra ary hikatsaka ny fanatanterahana ny fisian’ny rehetra ilaina eo amin’ny fiaraha-monina tsy misy raoraon’ny olombelona sy ny biby;

-Hiezaka ahafehy ireo fahalalana vaovao sy hai-tao momba ny fitsaboana biby ary hampita izany ho an’ny hafa ao anatin’ny fitandroana ny fifanakalozana amin’ny hairaha mifandray amin’izany mba hitondra fivoarana ho azy;

Na oviana na oviana aho tsy hanaiky hampiasa ny fahalalako sy ny toerana misy ahy hitondraho any amin’ny fahalovana sy hitarika fihetsikatsy mendrika.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko. Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpiray asa amiko kosa aho raha mivadika amin’izany. »

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Président de Thèse

Signé: Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté De Médecine d’Antananarivo

Signé: Professeur RAJAONARIVELO Paul

Name and first name : RAOBELISON Dimbinavela

Title of thesis : The Fertility Problems of Milk-Cows at the district of Ambatolampy

Heading : animals for production

Number of pages : 72 Number of bibliographical references : 40

Number of figure : 09 Number of annexes : 06

Number of table : 46 Number of webography : 10

SUMMARY

Cow breeding has an important place in the stock breeders’ economy of . Though, they have taken more efforts to ameliorate milk breeding, different pathology still touch the milk fertility. In fact, this study makes us to know the factors which cause this pathology. To accomplish the goal, more studies from documents and investigation have been taken. The results have showed that fertility deteriorates: the 44, 66 percent method of breeding and the 89 percent of the cow were not pregnant that after two inseminations; 36 percent were concern by mastitis, the abortion rate’s were 23,17 percent and the placental retention feels the 16,19 percent. The knowledge of pathologies actual situation will cause a new approach to find solutions. More medications ways in our disposition help us to find a solution of many problems, but not completely resolve them. So, it’s necessary to ameliorate the healthy feed meal and bleeding’s method. That study shows many obstacles in the cow breeding in order to propose ameliorations strategies.

Key words :Cow- reproduction- pathologies- cause- amelioration

Director of thesis : Professor RALISON FARASOLO Paule-Aimée

Reporter of thesis : Docteur RANAIVOSON Andrianasolo

Author address : Lot IIIN 91 Ter A Fiadanana Antananarivo 101

Noms et prénoms : RAOBELISON Dimbinavela

Titre de la thèse : Problèmes de la fertilité des vaches laitières dans le district d’Ambatolampy

Rubrique : Animaux de rente Nombre de pages : 72 Nombre de references bibliographiques : 40

Nombre de figures : 09 Nombre des annexes : 06

Nombre de tableaux : 46 Nombre de webographies : 10

RESUME L’élevage de vaches laitières prend une grande place dans l’économie des éleveurs du District d’Ambatolampy. Des efforts ont été menés par ces éleveurs pour améliorer l’élevage mais des différentes pathologies affectant la fertilité sont rencontrées. En effet, ce travail consiste à connaître les facteurs favorisant ces pathologies. Pour atteindre cet objectif, des études documentaires et des enquêtes ont été effectuées. Les résultats montrent que la fertilité se détériore: les 44,66% des élevages sont en mode semi-intensif et les plus de 89% des femelles sont gravides après au moins deux inséminations; la mammite a un taux de 36%, l’avortement touche les 23,17% et la rétention placentaire concerne les 16,96%. La connaissance de la situation actuelle de ces pathologies favoriserait l’apport de nouvelles approches pour trouver des solutions. Des moyens médicamenteux à notre disposition permettent de trouver une solution à beaucoup de problèmes mais ne peuvent tout résoudre. L’amélioration de l’alimentation, de la santé et de la conduite de l’élevage seraient donc nécessaires. La portée de cette étude montre des différents obstacles lors de l’élevage de vaches laitières afin de proposer des stratégies d’amélioration.

Mots-clés : Vache laitière- reproduction- pathologies- causes-amélioration

Directeur de thèse : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée

Rapporteur de thèse : Docteur RANAIVOSON Andrianasolo

Adresse de l’auteur : Lot IIIN 91 Ter A Fiadanana Antananarivo 101