BRGM \. ./ G. Ï.1IN0UX Situation et perspectives cl ' ano 1 ior at ion i^!,,-"f\c3 1'ali mentation en eau potable de Ja Con une de POUSSAY (Vosyes) 16 Juillet 1962 BUREAU DE RECHERCHES PARIS, le 16 JUILLET 1962 GEOLOGIQUES et MINIERES 74, r. de la Fédération <15°) Situation, et perspectives d'ooélioration de 1*alimentation en eau potable de la Coomme de POUSSAY (Vosges) o o o Enquête hydrogéologique régleaentaire effectuée selon les prescriptions de la Circulaire ministérielle du 14 Mars 1962 relative aux eaux d'alimentation. par G. X11NOUX Ingénieur Géologue au B.R.G.U. Collaborateur au Service de la Carte Géologique de la France I. Objet de la présente enquête. Eléments d'information - généralités sur la région étudiée« La Commune de POÜSSAY (Vosges), limitrophe, au Nord, de celle de MIKECOURT, s'étend de part et d'autre de la vallée du iiadon sur l'axe routier et ferroviaire important HIRECOURT-NANCY. Sa population est presque entièrement groupée (454 sur 494 habitants) en un bourg situé aux bifurcations de la NP 413, de la D 55 et de la 0 55bis, entre les cotes +262 (thalweg du Madon) et +300 environ (cf. carte Annexe 1 au l/5O.OOOe). Le Service des Ponts et Chaussées estime à 100 mètres-cubes par Jour la quantité nécessaire pour répondre aux besoins en eau potable de cette collectivité. Jusqu'à présent, celle-ci n'a disposé que de ressources très insuffisantes, fortement variables selon les conditions saisonnières, nettement déficientes en période de sécheresse, et de qualité parfois douteuse. Trois points d'eau principaux (deux puits dans la partie haute du village et une fontaine- lavoir en contrebas de l'église, pratiquement tarie en été) représentent (l) le plus clair des réserves communales dans ce domaine. Coimae dans de nombreux groupements de cette région, (l) Renseignements communiqués par le Bureau d'Etudes du Service des Ponts et Chaussées à EPINAL. - 2 - divers particuliers ont dÛ pallier, tant bien que mal, cette situation grâce à des puits peu profonds dont le débit est généralement pauvre et dont la protection vis-à-vis des contami- nations superficielles laisse souvent fort à désirer. Aux alentours de la localité, et sur toute l'étendue du territoire communal, on ne trouve d'autre part, aucun point d^eau naturel, aucune source perenne suffisamment abondante« susceptible de permettre une adduction collective par gravité ou par pompage. De telles difficultés résultent au premier chef de la constitution géologique du sous-sol de cette partie de la plaine des Vosges, dans l'ensemble assez peu favorable, et d« la situa- tion particulière de POUSSAY, village étage en bordure du plateau infraliasique, a la limite de la région triasique de MIRECOURT. Maintes études, recherches et réalisations pour diverses collectivités et organisations civiles et militaires ont fourni déjà de multiples preuves de la pauvreté de cette région en ressources aqtiifères souterraines, largement exploitables et accessibles à faible profondeur.A titre d'exemples,« la Ville de MIRECOURT, l'Hôpital Départemental de RAVENEL, plusieurs villages du Xaintois, les Bases de JUVAINCOUBT, AUZAINVILLICRS et DAMBLAIN (qui se trouvent dans une situation géologique analogue) n'ont pu être correctement ravi tai lié s''que par forages profonds, adductions à longue distance ou même par traitement d'eau de rivière. Lorsque que,par exception, des conditions de débit inté- ressantes peuvent être localement obtenues, d'autres problèmes ayant trait à la qualité chimique des eaux se posent alors. Le substratum de la région de MIRECOURT est, en effet, 4) Slu£ fin- la BA.<U TuVAmcourp- JlnJc le (JTOJTM««- de. ca|>tá)c |nefon«L «.efe' 3tyf>¿ «¿" la wfClc *ê - 3 - constitué, à faible profondeur par rapport à la surface, par une centaine de raètres-et plus-de terrains d'origine plus ou moins saumâtre, appartenant au TRIAS supérieur, et qui consti- tuent un gîte richement pourvu en minéraux sulfatés caldques éminemment solubles» anhydrite et gypse. Vers le Nord apparais- sent au surplus à ce niveau les premiers éléments du gtte sali- fère exploité en Heurthe et Moselle; ceux—ci apportent un supplé- ment notable -quoique non prohibitif- d'ions chlorurés et sodi- ques dans les eaux captées au voisinage de ce niveau. Il en résulte que ces dernières présentent souvent une minéralisation, une teneur en sulfates et un degré hydrotimé trique supérieurs aux valeurs prescrites ou jugées souhaitables par les textes officiels relatifs aux eaux d'alimentation (l). De telles difficultés ont notamment été ressenties, à diverses reprises, lors de la réalisation d'ouvrages destinés à l'alimentation en eau de 3 communes les plus proches de POUSSAY. Elles ont été évoquées déjà dans des rapports antérieurs que j'ai été appelé à présenter au Service des Ponts et Chaussées (2). Leur intérêt comme base d'appréciation dans le problème ici posé nécessitera de rappeler à nouveau ces éléments défavorables. (1) Notamment la Circulaire du Ministère de la Santé Publique en date da 14 Mars 1962 (J.O. du 27-3-62 pp. 3264 à 3281), diffusée en application du décret du 1-Ô-1961 et de l'arrêté du 10-8-1961. (2) Etude des possibilités d'alimentation en eau de l'aérodrome de JU?AINCOURT 29-4-1953 Possibilités d'amélioration de l'alimentation en eau de la Commune de PUZIEUX. 5-7-1955 — 4 — II. Situation et constitution géologiques de la région de PQUSSAY. La earte géologique au 1/80.000e (feuille de MIRECOURT) et l'extrait des feuilles au 1/50.000e (Annexe I) indiquent que le territoire de POUSSAY comprend, dans sa partie Nord, un plateau calcaire profondément entaillé par le Hadon jusqu'aux, assises Infé- rieures de l'Infrallas. Une faille de rejet important limite au NE ce massif effondré dont le pendage géologique,localement dirigé vers le N-NE, s'inverse au voisinage même de l'accident. Il en résulte l'existence d'une structure synclinale asymétrique dont l'axe, a peu près paral- lèle à ce dernier, s'étend de FRENELLE-la-Grande - MAZIROT jusqu'à AIIEVILLE, suivant une direction NW-SE. Dans sa partie méridionale, c'est-à-dire pratiquement au Sud du Val d'ArOp petit affluent rive gauche du Madon, le territoire communal est presque exclusivement formé par le soubassement triasiqu^ largement mis à nu et à faible pente vers le Nord, du massif infra- liasique précédent» Dans ce secteur, le Uadon et ses affluents rive gauche ont entaillé la série géologique jusqu'au KEUPER moyen sans atteindre toutefois les niveaux gypsettx du KEUPER inférieur} cette coupure s'étend de l'amont à l'aval de MIRECOURT jusqu'au confluent Madon-Val d'Aro, entre les cotes +266 et +263. Il est utile de noter, dès à présent, que les niveaux statiques des forages alimentant MAZIROT (+260) et PUZIEUX (+263,6) se tiennent a des cotes voisines de la seconde valeur, c'est-à-dire en fait très près du niveau de base déterainé par la rivière. Deux coupes perpendiculaires (Annexe II),dont les tracés ont été portés sur la carte au 1/50.000e,donnent, à l'aide des - 5 - affleurements reconnus et des sondages, une représentation de la couverture géologique de la région. Les diverses couches qui la constituent, sensiblement parallèles entre elleq. font ci-après l'objet d'une description succincte. Les plus élevées dans la série stratigraphique s'observent dans la partie axiale du "synclinal" de MAZIROT-FRENELLE (Haut de Yalleroy - Bois Grosseille ) ainsi qu'au Nord du ruisseau de JUVAINCOURT (llenu Bols). De haut en bas, on rencontre ainsi la succession suivante! LIAS Inférieur. Lotharinnlen. A sa limite supérieure, bancs plus ou moins démantelés du "Calcaire oc reuxw à Gryphaea obliqua, sous lesquels se présentent des marnes schisteuses et argileuses sans fossiles (= Marnes à P. planlcosta) puissantes de 15 a 20m et qui constituent un écran rigoureusement imperméable entre les calcaires sus et suus-jacents. Vers la base, quelques bancs calcaires isolés avec P. acntus annoncent ces derniers. Sinétiurien-Hettanfllen. Epaisseurs 22 à 24 mètres Cette formation dite du "Calcaire a Gryphées" comprend une alternance de bancs calcaires gris bleu, durs, pyriteux et de couches marneuses ou marqo-calcalres tendres, gris bleu sombre ou noirâtres. Oa y trouve parfois en abondance une huitre fossile différente de celle du Lotharingien: Gryphaea arcnata. Les agents d'altération, tassement et actions tectoniques locales et régionales, peuvent créer dans cet ensemble un réseau de fissures et diaclases irrégulières permettant une circulation des eaux plus ou moins directe. En surface, les éléments de cet étage, plus ou moins profondément altérés, ont une teinte Jaunâtre ou ocreuse et sont mélangés à des accumulations de limons issus de la désagrégation des marnes. En profondeur, l'ordonnance et la teinte originelles de la formation se trouvent généralement conservées, mais les cheminements aqulfèrei diminuent rapidement d'importance au fur et a mesure que l'on s'éloigne des affleurements. Les localités de JUVAINCOURT (ainsi que sa base aérienne), PUZIEUX et la partie haute de POUSSAY sont établies sur les assises supérieu- res du Calcaire à Gryphées. La base de celui-ci repose sur un nouveau complexe marneux et imperméable mis à jour dans la vallée du Madont - 6 - Rhetten supérieur * Mantas rouges de Laval lois 7 à 8 mètres Marnes argileuses sans fossiles, brun rouge mat en profondeur, devenant brun rouge vif par exposition à l'air« Ce niveau constitue un excellent repère très constant dans la région (Forages de PUZIEUX 7m40 - MAZIROT 7m - F8ENELLE 7m70). Riiét.len frnferreur » Grèt iafraliasiqae 10 à 15 mètres Cet étage est normalement représenté par des alternances et variation latérales de bancs ou plaquettes de grès gris blanchâtre siliceux et de schistes noirs imperméables boulants et non aquifères.
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