PREMIÈRE SESSION QUARANTE-DEUXIÈME LÉGISLATURE Journal des débats de la Commission permanente de la santé et des services sociaux Le mardi 28 mai 2019 — Vol. 45 N° 14 Étude détaillée du projet de loi n° 2 — Loi resserrant l’encadrement du cannabis (4) Président de l’Assemblée nationale : M. François Paradis 2019 Abonnement annuel (TPS et TVQ en sus): Débats de l'Assemblée 145,00 $ Débats de toutes les commissions parlementaires 500,00 $ Pour une commission parlementaire en particulier 100,00 $ Index (une session, Assemblée et commissions) 30,00 $ Achat à l'unité: prix variable selon le nombre de pages. Règlement par chèque à l'ordre du ministre des Finances et adressé comme suit: Assemblée nationale du Québec Direction de la gestion immobilière et des ressources matérielles 1020, rue des Parlementaires, bureau RC.85 Québec (Québec) G1A 1A3 Téléphone: 418 643-2754 Télécopieur: 418 643-8826 Consultation des travaux parlementaires de l'Assemblée ou des commissions parlementaires dans Internet à l'adresse suivante: www.assnat.qc.ca Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0823-0102 Commission permanente de la santé et des services sociaux Le mardi 28 mai 2019 — Vol. 45 N° 14 Table des matières Mémoire déposé 1 Étude détaillée (suite) 1 Document déposé 22 Document déposé 22 Question de règlement sur la recevabilité d’un amendement 27 Document déposé 29 Décision de la présidence sur la question de règlement sur la recevabilité d’un amendement 30 Document déposé 42 Intervenants M. Luc Provençal, président M. Lionel Carmant M. Enrico Ciccone M. André Fortin Mme Kathleen Weil M. Sylvain Gaudreault M. Frantz Benjamin M. Alexandre Leduc Mme Marilyne Picard Mme Nancy Guillemette Mme Isabelle Lecours M. Louis-Charles Thouin M. François Tremblay Mme Suzanne Dansereau * Mme Christine Lavoie, ministère de la Santé et des Services sociaux * M. André Dontigny, idem * Témoins interrogés par les membres de la commission Commission permanente de la santé et des services sociaux CSSS-14 page1 Le mardi 28 mai 2019 — Vol. 45 N° 14 Étude détaillée du projet de loi n° 2 — Loi resserrant l’encadrement du cannabis (4) (Dix heures trois minutes) Le Président (M. Provençal) : Bonjour à tous. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services sociaux ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques. La commission est réunie afin de poursuivre l’étude détaillée du projet de loi n° 2, Loi resserrant l’encadrement du cannabis. Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements? La Secrétaire : Oui, M. le Président. Alors, M. Lévesque (Chapleau) est remplacé par Mme Dansereau (Verchères); Mme David (Marguerite-Bourgeoys) est remplacée par Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce); M. Zanetti (Jean-Lesage) est remplacé par M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve); et M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine) est remplacé par M. Gaudreault (Jonquière). Le Président (M. Provençal) : Merci beaucoup. Mémoire déposé Avant de poursuivre l’étude détaillée, je dépose un mémoire reçu de la part de Juul Labs inc. C’est un mémoire qui était sur le Greffier. Vous aviez accès à ce mémoire-là, mais il n’était pas rendu public. À partir de maintenant, c’est un mémoire qui sera rendu public. Merci, Mme la secrétaire. Étude détaillée (suite) Lors de l’ajournement de nos travaux, le 16 mai dernier, nous étions rendus à l’étude d’un sous-amendement proposé par le député de Marquette et visant à modifier un amendement proposé par le député de Pontiac. M. le député de Marquette, je vous invite à relire votre sous-amendement afin de nous remettre en contexte. Merci beaucoup. M. Ciccone : Merci, M. le Président. Modifier l’amendement proposé à l’article 1 du projet de loi par l’ajout, après le paragraphe 2°, du paragraphe suivant : 2.1° par l’ajout, après le deuxième alinéa, de l’alinéa suivant : «Toute personne âgée de moins de 18 ans qui contrevient aux dispositions du premier alinéa doit être dirigé vers un programme d’éducation et de sensibilisation lié aux méfaits de la consommation de drogues du ministère de la Santé et des Services sociaux.» Le Président (M. Provençal) : Merci. Alors, je vous invite à nous expliquer l’esprit de votre sous-amendement. M. Ciccone : Merci. Merci, M. le Président. Premièrement, j’aimerais souhaiter la bienvenue et dire bonjour. On a passé une belle semaine en circonscription, ce qui est toujours très, très agréable de revoir nos concitoyens. Oui, effectivement, le sous-amendement qu’on a déposé il y a de ça deux semaines, ça va exactement dans l’optique, justement, du gouvernement et du ministre délégué de la Santé et Services sociaux à l’effet de protéger les jeunes, prévenir également, prendre soin des jeunes. Si on va dans l’optique, justement, de prévenir, si je fais un parallèle avec l’affirmation du ministre de l’Éducation sur le projet des maternelles quatre ans, il faut les prendre tôt. Moi, exactement, ce qu’on propose ici, justement, ce que je propose, c’est de prendre les jeunes tôt, de prévenir. On convient que le 100 $ n’est pas coercitif du tout. Ce n’est pas ça qui va faire en sorte que les jeunes ne consommeront pas de cannabis. Cependant, c’est du concret. On est capable d’amener une formation pour tous les contrevenants, justement. Advenant le cas que, justement, le projet de loi n° 2 passe, je doute qu’il va passer, là, mais, bon, qu’il y ait une prévention qui soit obligatoire, justement, et une formation obligatoire sur les jeunes contrevenants. Moi, si je prends juste l’exemple dans mon comté, ça va plus loin que, justement, une formation sur le cannabis, parce que j’ai un coin, moi, dans mon comté, M. le Président, où c’est très, très, très difficile, des situations très, très précaires également, beaucoup de monoparentalité, des familles qui sont seules, des enfants qui n’ont pas nécessairement le support qui est attendu. Si on a, justement, cette prévention-là, une formation avec ces jeunes qui sont pris, justement, avec la prise du cannabis qui contrevient, justement, à la loi, mais ça va amener justement peut-être une façon d’enrayer également la prostitution, de voir également qu’il y a peut-être un problème de proxénétisme aussi. Ça allie des bienfaits sur d’autres programmes. Être capable de prendre un jeune, avoir une formation, il va rencontrer des personnes qui contreviennent, des personnes qui sont professionnelles, justement, pour faire cette formation-là, peut-être qu’on va découvrir justement... Puis là je parle de mon quartier, mais je comprends qu’il y a pas mal de quartiers CSSS-14 page 2 Débats de l’Assemblée nationale 28 mai 2019 comme ça à travers le Québec où il y a un problème puis, quand il y a des problèmes, bien, la drogue est là, la prostitution est là. Il y a cette précarité qui est là aussi. Alors, si on est capable, justement, d’opter pour cette formation-là pour les jeunes contrevenants, peut-être qu’on va être capable de déceler et de voir que ces jeunes-là sont en problème aussi parce qu’ils vont rencontrer obligatoirement des professionnels de la santé. Évidemment, s’il y a une formation, il faut que ces gens-là soient quand même assez éduqués et formés pour être capables de donner une formation qui est adéquate à ces jeunes-là. Parce que ce n’est pas nécessairement le 100 $, là. Ce n’est pas le 100 $. Le 100 $, un, ça ne donne absolument rien, selon moi. Puis en même temps, bien, je vais prendre l’occasion pour poser une question à M. le ministre, si vous voulez bien, M. le Président. Le 100 $, parce que là on parle de formation, le 100 $ qu’on va aller chercher, justement, chez les contrevenants, qu’est-ce qu’on va faire avec ce 100 $ là? Il va aller où, ce 100 $ là? On va s’en servir pour quoi? • (10 h 10) • M. Carmant : Bien, écoutez... Bonjour, M. le Président. Bonjour, tout le monde. C’est sûr que nous aussi, là, le but, c’est de ne pas judiciariser les jeunes. L’amende, comme toutes les autres amendes, va aller dans les coffres. Et nous, ce qu’on veut, c’est vraiment essayer de trouver un chemin pour ces jeunes-là, pour ne pas avoir à judiciariser ces jeunes-là. Et comme le disait le député de Marquette, on ne veut pas y aller point par point. C’est pour ça qu’on attend le projet plus global qui est en train de cheminer et qui prend son cours, que nous voulons suivre. Nous ne croyons pas que ce soit dans le p.l. n° 2 qu’il faut inclure ces mesures-là, ça va être dans un projet plus global qui va inclure plusieurs ministères. Le Président (M. Provençal) : M. le député. M. Ciccone : Je comprends la réponse du ministre. En même temps, moi, je pense que c’est la place, justement, où il faut être clair absolument, là. En ce moment, là, on est ici, tous ensemble, là, on était peut-être une trentaine, là, on est là, on suit ça, mais en même temps, à la maison, il y en a qui écoutent ça, il y a des centres de formation qui écoutent ça aussi. Il y a peut-être même des jeunes, peut-être qu’ils se renseignent à savoir : O.K., on est rendus où avec ça? Il faut se préparer d’avance. Ce n’est pas quand le projet de loi, il va être adopté, que, là, on se met en marche.
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