Année 2011 UULALANGNGAA °01 Janv-fév-mars- avril Les nouvelles de l’Environnement Prix : 300 FC Habari za Le journal de l’ONG ‘‘Ulanga-Ngazidja’’ Comores Editorial Ulanga-Ngazidja : “Penser globalement et agir localement” Vingt bougies e 7 mars dernier a mar- qué le vingtième anni- Lversaire de la naissance d’Ulanga-Ngazidja, loin du bruit de la sphère politico- médiatique. Et certains de se demandaient, à juste titre, du pourquoi d’une telle longétivité dans un espace où les structures ne font pas de vieux os. On peut simplement leur répondre qu’Ulanga-Ngazidja est tout d’abord le fruit d’une passion. Mais une passion fondée sur la raison. Ulanga est constitué d’un Le président d’Ulanga-gazidja, à Dzahani II, le 8 avril 2011 lors d’une conférence-débat, sur la réseau de personnes ressour- Santé et l’Environnement ces qui ont décidé de mettre leur expertise et leur expé- rience au service du dévelop- DOSSIER pement durable. Ulanga-Ngazidja refuse de s’enfermer dans les schémas Les îles face au Changement Climatique tout faits et préfère suivre la dynamique des nouvelles P AGES 4,5,7,8 ET 9 technologies de l’information et de la communication pour faire passer ses idées, et cela Hommage au Professeur POIT DE VUE en suivant le mot d’ordre : Jean-oël LABAT “Penser globalement et Encore et toujours les déchets ménagers… Lire page 2 d’Agir localement”. en dernière page Au moment où de nouvelles autorités vont faire leur entrée, Ulanga-Ngazidja ne Ce numéro est publié grâce à la ménagera pas ses efforts pour que la dimension environne- Fondation Nature & Découvertes mentale soit partie intégrante de la politique qui y sera menée. Les îles de la lune y gagne- raient sur tous les plans. Comme dans toutes les petites îles, l’environnement consti- tue un levier qu’il convient Le directeur exécutif à la revue de la semaine d’actionner avec précaution, de la Télévision ationale au risque de dilapider le capi- tal que nous devons léguer Ulanga-gazidja remercie chaleureusement le Progeco qui a appuyé grâce à aux générations futures. la Commission de l’Océan Indien et au financement de l’Union Européenne Hachime Abdérémane la parution pendant deux ans du journal Habari za Ulanga Directeur de la publication : Hachime Abdérémane . B.P 514 Moroni Comores Email : [email protected] Hommage Janvier-février-mars-avril 2011 Hommage au professeur Jean-Noël LABAT Par Abdou Ahmed* Avec Jean-oël Labat, nique » (2005-2006) ; et enfin, Jean-Noël Labat au Cndrs c’était une coopération dans le cadre du programme utile, un investissement « Biodiversité des îles de sur l’intelligence et l’a- l’Océan indien », financé par la Fondation pour la Recherche venir, une de ces coopé- sur la Biodiversité (FRB), il a rations qu’on aimerait en proposé le projet « Connaître avoir souvent, au Sud. pour conserver : le patrimoine ean-Noël LABAT nous a naturel caché des Comores » quitté le 9 janvier 2011, à (2008-2010). Jl’aube de ses 51 ans. La communauté scientifique Herbier national comorienne se fait un devoir de des Comores lui rendre hommage, de diffé- rentes manières. J’ai choisi, Nous lui devons l’Herbier pour ma part, de parler de lui la vice-présidence du Conseil études faites sur les Comores national, dont dispose mainte- dans « Habari za Ulanga » scientifique. En outre, il était dataient du 19e siècle. Jean- nant notre pays, hébergé par (Nouvelles de responsable de l’équipe de Noël a notablement contribué à l’Université des Comores l’Environnement) qui, en l’oc- botanique et des collections combler ce déficit, pour l’en- (UDC). À travers le program- currence, me semble être le botaniques, incluant l’Herbier semble des Comores. Il a, me « Sud Expert Plantes » et média le mieux indiqué. L’Ong National. Sa contribution à la notamment, été co-responsable les projets susmentionnés, tou- « Ulanga » milite pour la pré- conception et au développe- d’un projet multidisciplinaire jours conduits en collaboration servation de l’Environnement. ment des bases de données de intitulé « Interactions entre avec le CNDRS et l’UDC, Or, pour préserver il faut collections a été déterminante ; espèces à Mayotte, variations Jean-Noël a permis, non seule- connaître ; et pour connaître il en particulier la base de don- de la biodiversité et des valeurs ment une mise à niveau des faut commencer par récenser, nées SONNERAT qui rassem- patrimoniales perçues » (2000- connaissances sur le biodiversi- inventorier. ble les informations sur l’en- 2003) ; il a également co-initié té, mais aussi une formation semble des collections de et conduit le projet « Inventaire théorique et de terrain de nom- Savoir sans en avoir l’air l’Herbier National. Il était co- Faunistique des rivières des breux enseignants et étudiants porteur du projet « Barcode of Comores et Inventaire bota- comoriens. Présentement, des La contribution essentielle de Live », qui permettra l’identifi- étudiants comoriens qu’il avait Jean-Noël, est d’avoir permis la cation taxinomique des orga- pris sous son aile, continuent réalisation de l’inventaire de la nismes vivants, à partir de leur stage de Master au sein de biodiversité des Comores, suite séquences d’ADN, à l’instar son laboratoire. auquel la valeur patrimoniale des code-barres utilisés dans le Avec Jean-Noël Labat, c’était pourra être évaluée aux fins de commerce. une coopération utile, un inves- préservation. Qui était donc ce Jean-Noël était un ardent tissement sur l’intelligence et professeur parisien dont la défenseur du patrimoine natu- l’avenir, une de ces coopéra- disparition nous affecte tant et rel de notre planète et s’est tions qu’on aimerait en avoir pourquoi ? beaucoup investi pour que les Entrée de la salle Jean- souvent, au Sud. Jean-Noël était une de ces per- connaissances scientifiques oêl Labat *MH de Paris sonnes qui savent sans en avoir contribuent à améliorer les pro- l’air ; simple, ouvert, et surtout grammes de sauvegarde des Participants à l’inauguration de profondément humain. Il était espèces et des milieux. Il tra- la salle Jean oel Labat à l’Université des Comores de ces chercheurs engagés qui vaillait sur la flore tropicale, en s’impliquent totalement dans général, et plus particulière- les responsabilités qui sont les ment sur la flore de leurs. Militant syndical, memb- Madagascar, de la Nouvelle- re de plusieurs commissions de Calédonie et des Comores. spécialistes, du conseil scienti- Comme chacun sait, les fique de « Sud Expert Plantes » Comores souffraient d’un défi- et du Conseil national des uni- cit énorme de connaissances versités françaises, il était sur le biodiversité. Notre géant exemplaire et apprécié de tous. voisin, Madagascar, avait Au Muséum national concentré l’essentiel des d’Histoire naturelle où il était recherches sur la biodiversité professeur, Jean-Noël assurait dans la région. Les quelques 2 Développement communautaire Janvier-février-mars-avril 2011 Campagne de reboisement 2010/2011 Programme de micro financement du Fonds pour l’Environnement Mondial e programme de l’Artisanat et de Mr Joseph micro financement Pihi, Représentant Résident du Fonds pour l’envi- Adjoint du PNUD. Cette cam- Lronnement Mondial pagne se fixe comme objectif (PMF/PNUD/FEM autrement de reboiser 200 000 plants dit SGP Comores en collabora- forestiers et fruitiers au niveau tion avec le projet Gestion national. Les différentes inter- Durable des sols et le projet de ventions de reboisement com- renforcement des organisations munautaires sont localisées communautaires de base ont dans les zones dégradées lancé la campagne de reboise- notamment les zones forestiè- ment communautaire res, les bassins versants, les 2010/2011, le dimanche 06 sources de rivières, les zones février 2011 à Tsinimoichongo érodées. Un comorien, Un années souligne Joseph Pihi . Il des responsables du PNUD sous le haut patronage de arbre : tel est l’objectif que a surtout lancé qu’il faut inver- Comores et ceux de la partie Monsieur Moussa Abderemane nous nous sommes fixés depuis ser les tendances actuelles qui nationale dans la préservation Ministère par intérim de la vice 2009 pour pallier à la perte de ne sont pas bonnes en agissant et à la conservation des eaux, présidence en charge de plus de 500 ha de forets détrui- concrètement et efficacement des sols, des forets et de la l’Agriculture, de la pêche, de tes chaque année au niveau dans la plantation des arbres faune. Selon le Coordonnateur l’environnement et de national depuis ces dernières forestiers et fruitiers, mais aussi National du SGP, Adame le contrôle et l’entretien de nos Hamadi, le reboisement com- reboisements communautaires. munautaire constitue une des Quant à Monsieur le Ministre, activités de son programme il surtout souligné que ces avec les organisations commu- initiatives constitue l’œuvre de nautaires de base. Ce travail se l’engagement politique du gou- réalise aussi dans 6 villages de vernement comorien en insis- la grande comore à savoir tant sur la thématique suivante Kandzilé, Tsinimoichongo, pour les cinq prochaines années Tsinimoipanga, Bahani «Préserver Terre, eau et foret = Diboini, Koimbani (zone fora- protéger notre avenir à tous». ge) ainsi que les villages La trilogie Terre, Eau et Forêt d’Anjouan : à Nindri (zone de constitue l’identité fondamen- Bahani) Mjimandra, Chandra, tale de toute collectivité et fait Bimbini pour la revégétalisa- l’objet de plusieurs usages tion de la mangrove, et la zone concurrents. Cette réalité n'a- de Dzialandé pour la protection Pihi, le Représentant résident adjoint du Pnud vait pas échappé à la sagacité du lac Landzé. 5 juin 2011, Journée mondiale de l'environnement Forêts: La nature à votre service Comité de rédaction La Journée mondiale de l'environnement, ou "WED" Habari za Ulanga pour "World Environment Day", est un événement Ouledi Ahmed annuel dont le but est de susciter le plus d'actions éco- Said Hassani Mohamed logiques positives possibles à l'échelle mondiale, afin Hachime d'attirer l'attention du public sur les problèes environ- Abdérémane nementaux.
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