Agriculture Et Transhumance Dans La Region De Bas- Fiherenana

Agriculture Et Transhumance Dans La Region De Bas- Fiherenana

AGRICULTURE ET TRANSHUMANCE DANS LA REGION DE BAS- FIHERENANA Mémoire de D.E.A. présenté par ALI Mohamed Ben Ali Option : Géographie Sous la direction de Monsieur NAPETOKE Marcel Maître de Conférences à l’Université de Toliara Date de soutenance : 05 Février 2005 AVANT-PROPOS L’étude que nous présentons ici, est le résultat d’un travail effectué au cours de l’année 2004-2005. Elle a été réalisée sous la direction scientifique de Monsieur Marcel NAPETOKE, Maître de Conférences à l’Université de Tuléar. Avant celle-ci, nous avons rédigé trois mini-mémoires : un mini-mémoire de licence et deux mini-mémoires de C2 de maîtrise. Nous avons également rédigé un mémoire de maîtrise. En somme, c’est un document qui va servir pour le Projet de Développement de l’Élevage dans le Sud-Ouest (DELSO), pour la direction régionale de l’élevage de la province autonome de Tuléar et pour l’Union Européenne. Il a pour orientation l’analyse de la transhumance afin de contribuer à l’amélioration de l’activité agropastorale dans la 1 zone d’étude. Il est le fruit de plusieurs collaborations auxquelles nous tenons à adresser nos remerciements, en particulier : Le Projet DELSO sous le financement de qui ce travail a été réalisé et la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Tuléar qui a bien voulu nous octroyer ce financement. Monsieur Marcel NAPETOKE, Maître de conférences à l’Université de Tuléar, notre Directeur de recherche qui a influencé d’une manière heureuse ce travail. Nous remercions beaucoup, Monsieur JAOFETRA Tsimihato, Enseignant chercheur à l’Université de Tuléar qui a bien voulu corriger une partie de notre devoir. Nous exprimons notre gratitude à tous les enseignants du Département de Géographie de l’Université de Tuléar qui nous ont initié, soutenu, conseillé et dirigé vers cette voie. Nous exprimons notre profonde gratitude au personnel des communes rurales de notre région d’étude et aux chefs de villages de leur accueil chaleureux et de nous avoir accordé l’autorisation de mener les enquêtes. Nous remercions tous les paysans et les producteurs de différentes activités du secteur primaire de la région d’étude qui ont bien voulu répondre à nos questions et montré un sens parfait de l’hospitalité. Nous remercions notre grand frère Soulaimana Mohamed ainsi que notre famille pour leur aide matérielle et leur soutien moral Nos remerciements vont à ceux qui de près ou de loin qui ont participé à l’élaboration de ce travail. Enfin, nous adressons nos vifs remerciements aux membres du jury. 2 INTRODUCTION Le chef lieu de la commune (Maromiandra) et son espace environnemental demeurent un lieu historique. C’est dans ce lieu qu’habitait la tribu Andrevola descendant de l’ancien roi hiérarchique de 1872. En effet, les communes rurales actuelles de Belalanda, de Miary et même celle de Behompy étaient sous le contrôle hiérarchique du roi de l’époque. De la période précoloniale à la période coloniale, ces trois communes faisaient partie du canton de Maromiandra. C’était à partir du début de la deuxième République que ces communes se détachaient pour devenir indépendantes. La commune rurale de Maroamiandra a une superficie de 25 997 hectares. Par contre celle de Belalanda, est de 290km². La plaine alluviale de Miary vers Behompy occupe une superficie de 230km². La superficie forestière de la région de Belalanda est de 50 hectares. Pour celle de Maromiandra, elle est de 7896 hectares. A Behompy, la région est riche en forêt dense. C’est une richesse patrimoniale considérable. Malgré tout, la déforestation, les feux de brousse pour le « hatsake » font reculer la forêt surtout pour les deux premières communes. Or le décret N°87-110 du 31 mars 1987 réglemente les modalités d’exploitation forestière par permis et par droit d’usage. En prenant un exemple, les autorités de la commune de Maromiandra affirment que 200 hectares de forêt sont ravagés annuellement. Le fleuve Fiherenana est un des plus grands du Sud-Ouest malgache. Lors des cyclones de l’été austral, les pluies sont tellement importantes que le fleuve enregistre des débits considérables. Les crues diverses des différentes époques ont changé maintes fois le lit de la rivière. Les crues et les débordements ont déposé des matériaux qui constituent le sol alluvial au cours des différentes époques plus ou moins anciennes : Un sol rare dans le sud- ouest malgache, un sol à vocation agricole. Ces crues et ces débordements ont provoqué des dégâts considérables : des pertes humains et des dégâts matériels importants. L’aménagement du bassin fluvial est soutenu par les villageois. Leur mode de vie, leurs activités et leurs revenus dépendent étroitement de ce bassin. Cependant, chaque année, les crues emportent les bonnes terres. Le renforcement des digues de protection est donc souhaité. C’est l’un des soucis majeurs des paysans. 3 La délimitation de notre zone d’étude est ainsi : • A l’ouest, c’est le canal Mozambique • Au nord-est, la limite est la région de Mikoboka • A l’est, c’est la région de Mahaboboka • Au sud, ce sont les champs de culture du nord de Tuléar. • Au sud-est, nous avons la plaine de Miary Le choix de la localité n’est pas fait au hasard. Depuis l’année 2000-2001, nous avions fait un mini-mémoire de licence dont le terrain d’étude était Belalanda. Pour la Maîtrise, nous avions étudié les activités rurales dans un milieu péri-urbain : l’exemple de Belalanda et ses environs proches. Pour cette Maîtrise, nous sommes descendu dans le terrain du mois d’août 2002 au mois d’août 2004. Pour le D.E.A., nous sommes toujours retourné dans ce milieu mais cette fois-ci, le terrain d’étude est plus élargi. Les descentes sur le terrain se font en bicyclette. Le velo nous facilite les parcours à l’intérieur des communes rurales. Par contre pour aller à Manamby, à Mamery, il nous faut une charrette parce que le milieu est montagneux. Les dépressions, les pentes rendent difficile la circulation. Nous avons choisi le sujet intitulé : Agricultures et transhumances dans la région du Bas-Fiherenana dans une perspective de synergie avec le DELSO1. Nous avons également une certaine maîtrise du thème et du terrain, donc, nous avons voulu approfondir les choses. Depuis l’âge d’enfance, nous avons fréquenté la campagne pour les activités de l’agriculture et de l’élevage et c’est sorte d’attachement à la terre qui a motivé le choix du thème. Il est tout à fait évident que ces activités bien que comparables diffèrent sur plusieurs paramètres de de celles de la zone d’étude présente. Le milieu physique, le relief, le sol, le climat et la végétation sont complètement différents. Nous prenons l’exemple de l’île d’Anjouan. C’est l’île la plus montagneuse de l’archipel des Comores. Elle est la plus arrosée. Les pluies tombent pratiquement toute l’année. 1 DELSO : Projet pour le Développement de l’Élevage dans le Sud-Ouest de Madagascar 4 Presque toutes les cultures d’un milieu humide conviennent à Anjouan. Les pâtures y sont abondantes mais le nombre de zébu est faible par rapport à la zone d’étude parce que la forte humidité gêne la croissance du zébu, il en est de même de la côte Est malgache qui est pauvre en cheptel bovin par rapport à la région du Sud-Ouest de Madagascar, suivant l’opposition climat humide et climat sec.. Actuellement, dans la plaine alluviale du delta, la transhumance est limitée. L’ensemble de la plaine est occupé par la polyculture. Les déplacements journaliers des troupeaux dans cette plaine se font surtout après les récoltes. Notre zone d’étude est un milieu semi-aride à formation végétale xérophile stagnante dans le sol sableux-roux. Le « baiboho », un sol alluvionnaire de la plaine du Fiherenana, très favorable à l’agriculture, il attire la masse paysanne qui s’y adonne à la culture vivrière. La superficie cependant n’est pas énorme. Mais, il y a une possibilité d’irrigation qui peut compenser le déficit pluviométrique et les énormes pertes hydriques dues à la forte évaporation provoquée par la forte chaleur. La pluviométrie est très irrégulière dans le temps et dans l’espace. Dans le cas le plus général, il ne pleut que 2 mois, le plus souvent en janvier et février. Le reste de l’année est sec. Le climat est favorable aux activités de l’élevage, notamment les transhumances. Nous avons observé pendant une année les différents déplacements des troupeaux. Durant la forte sécheresse, une partie des troupeaux de la région des « monto »2 se déplace vers la plaine du Fiherenana pour la recherche d’eau et d’herbe fraîche qui pousse dans ces sols plus humides. Juste avant la période pluvieuse, ils retournent dans la région de « monto » (transhumance à longue durée). Dans les régions de monto, les zébus restent 8 à 9 mois. Juste après les pluies, les troupeaux de la plaine se déplacent vers les bas-fonds des reliefs où les herbes foisonnent. Ils y restent durant 1 ou 2 mois. D’autres troupeaux se déplacent vers la région d’Andranogadra parce qu’ici les précipitations hors saisons sont importantes à cause de l’influence des montagnes. Les 2 Monto : Toetran’omby, Dans ces lieux, on observe des savanes herbeuses ou arbustives, des steppes et des forêts ce sont des véritables milieux de pâtures. C’est un endroit réservé pour la pâture des bétails pour une période plus ou moins longue de manière permanente. 5 herbes foisonnent rapidement : ce qui constitue des lieux de pâtures importantes (les fourrages).

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