PREMIÈRE SESSION QUARANTE-DEUXIÈME LÉGISLATURE Journal des débats de la Commission permanente des transports et de l’environnement Le mercredi 10 avril 2019 — Vol. 45 N° 3 Consultations particulières sur le projet de loi n° 17 — Loi concernant le transport rémunéré de personnes par automobile (1) Président de l’Assemblée nationale : M. François Paradis 2019 Abonnement annuel (TPS et TVQ en sus): Débats de l'Assemblée 145,00 $ Débats de toutes les commissions parlementaires 500,00 $ Pour une commission parlementaire en particulier 100,00 $ Index (une session, Assemblée et commissions) 30,00 $ Achat à l'unité: prix variable selon le nombre de pages. Règlement par chèque à l'ordre du ministre des Finances et adressé comme suit: Assemblée nationale du Québec Direction de la gestion immobilière et des ressources matérielles 1020, rue des Parlementaires, bureau RC.85 Québec (Québec) G1A 1A3 Téléphone: 418 643-2754 Télécopieur: 418 643-8826 Consultation des travaux parlementaires de l'Assemblée ou des commissions parlementaires dans Internet à l'adresse suivante: www.assnat.qc.ca Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0823-0102 Commission permanente des transports et de l’environnement Le mercredi 10 avril 2019 — Vol. 45 N° 3 Table des matières Remarques préliminaires 1 M. François Bonnardel 1 M. Gaétan Barrette 2 Mme Ruba Ghazal 2 M. Joël Arseneau 3 Auditions 3 Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ) 3 Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) 14 Institut économique de Montréal (IEDM) 25 M. Guillaume Lavoie 37 Autres intervenants Mme Agnès Grondin, vice-présidente M. Claude Reid M. Denis Tardif Mme Marie-Louise Tardif M. Richard Campeau M. Frantz Benjamin M. Gregory Kelley * Mme Audrey Langlois, RJCCQ * M. Stéphane Forget, FCCQ * M. Philippe Noël, idem * M. Germain Belzile, IEDM * M. Vincent Geloso, idem * Témoins interrogés par les membres de la commission Commission permanente des transports et de l’environnement CTE-3 page1 Le mercredi 10 avril 2019 — Vol. 45 N° 3 Consultations particulières sur le projet de loi n° 17 — Loi concernant le transport rémunéré de personnes par automobile (1) (Onze heures trente minutes) La Présidente (Mme Grondin) : Bonjour. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des transports et de l’environnement ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre, évidemment, la sonnerie de leurs appareils électroniques. La commission est réunie afin de procéder à des audiences publiques dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi n° 17, Loi concernant le transport rémunéré de personnes par automobile. Mme la secrétaire, est-ce qu’il y a des remplacements? La Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. Alors, Mme Montpetit (Maurice-Richard) est remplacée par M. Kelley (Jacques-Cartier). Remarques préliminaires La Présidente (Mme Grondin) : Parfait. Cet avant-midi, nous allons débuter par les remarques préliminaires puis, par la suite, nous allons entendre un premier groupe qui s’est inscrit à cette audition, soit le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec. Je cède donc la parole au ministre des Transports pour ses remarques préliminaires. M. le ministre, vous disposez de six minutes. M. François Bonnardel M. Bonnardel : Merci, Mme la Présidente. Salutations à mon collègue de La Pinière, ma collègue de Mercier, mon collègue des Îles-de-la-Madeleine. Je suis très heureux de participer aujourd’hui, donc, au début des consultations parlementaires sur le projet de loi n° 17 concernant le transport rémunéré des personnes par automobile. Le 20 février dernier, j’ai confirmé l’intention du gouvernement du Québec de moderniser l’industrie du transport rémunéré de personnes par automobile. J’annonçais également l’éventuel dépôt d’un projet de loi qui allait jeter les bases d’une vaste réforme en atteignant quatre objectifs, soit mettre fin à la gouvernance par des projets pilotes, rendre l’industrie plus équitable, alléger les fardeaux administratifs, réglementaires et financiers des entrepreneurs et faciliter l’émergence des innovations. C’est pour répondre à ces quatre objectifs qu’un mois plus tard, le 20 mars, j’ai déposé à l’Assemblée nationale cet important projet de loi, afin d’encadrer de façon globale l’industrie du transport rémunéré des personnes. Ce projet de loi, nous l’avons d’abord pensé pour le bénéfice des usagers et tous les usagers, incluant les démunis, les personnes handicapées. Nous souhaitons qu’ils aient accès à plus de services, qu’ils profitent d’une saine concurrence au sein de l’industrie et d’une plus grande transparence sur le prix des courses. Nous avons également la volonté d’assurer une transition harmonieuse et assurer la vitalité de l’industrie traditionnelle du taxi à long terme. Les consultations parlementaires qui s’amorcent aujourd’hui permettront aux acteurs du milieu, à la société civile ainsi qu’aux parlementaires d’apporter leur éclairage sur ce projet de loi actuel. Il s’agit d’un exercice démocratique important, et, comme ministre, je réitère mon ouverture à bonifier la réforme qui est devant nous. D’entrée de jeu, je me permets un rappel des grandes lignes du projet de loi n° 17. D’emblée, le projet de loi se base sur le principe général selon lequel l’ensemble des chauffeurs et des automobiles doivent répondre aux mêmes normes. Nous visons non seulement à assurer un équilibre entre les différents joueurs, mais également une équité dans leur traitement, tout en allégeant les contraintes administratives. Ainsi, tous les chauffeurs seront obligatoirement tenus de se soumettre à une vérification de leurs antécédents judiciaires par un corps policier, de détenir un permis de conduire de classe 5 depuis au moins une année, d’avoir suivi la formation prescrite et avoir réussi un examen sur les connaissances requises. Le projet de loi donnera aussi la possibilité à l’industrie du taxi d’introduire... d’offrir une tarification dynamique lorsque la course est demandée à partir d’un moyen technologique, par exemple, d’une application mobile permettant de connaître le prix maximal et d’y consentir avant d’être mis en relation avec le chauffeur. De plus, tous les chauffeurs auront la possibilité d’offrir leurs services partout au Québec puisque le projet de loi propose d’abolir les quotas de permis par agglomérations. L’industrie du taxi traditionnelle est également préservée. Partout au Québec, seuls les taxis tels que nous les connaissons pourront offrir un déplacement demandé par téléphone ou hélé dans la rue ou à un poste de taxi, ce qui représente la grande majorité des demandes de transport rémunéré de personnes. De plus, ils seront les seuls à pouvoir apposer un lanternon et utiliser un taximètre. Nous protégeons donc les artisans du taxi. En terminant, je tiens à réitérer mon enthousiasme à l’idée d’entendre au cours des prochains jours et des prochaines semaines des propositions constructives qui nous permettront de bonifier et d’adopter une nouvelle loi assurant entre tous les joueurs de l’industrie... et ce, au bénéfice des usagers. Merci, Mme la Présidente. CTE-3 page 2 Débats de l’Assemblée nationale 10 avril 2019 La Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. J’invite maintenant le porte-parole de l’opposition officielle en matière de transport et député de La Pinière à faire ses remarques préliminaires. Vous disposez de quatre minutes. M. Gaétan Barrette M. Barrette : Merci, Mme la Présidente. Alors, à mon tour de saluer le ministre pour son premier projet de loi. Je pense qu’il va trouver ça intéressant, nous aussi, les collègues de l’aile parlementaire du gouvernement, salutations également à nos collègues des oppositions. Alors, nous, de notre côté, au Parti libéral, je suis accompagné du député de Viau et du député de Jacques-Cartier, qui va se joindre à nous dans quelques instants puisqu’il parle actuellement en Chambre. Alors, Mme la Présidente, je vais aller directement au point. Oui, nous allons participer de façon constructive à l’étude de ce projet de loi là. Oui, parce que c’est nécessaire pour un certain nombre de raisons. Bon, d’entrée de jeu, et je l’ai dit, je vais le redire, et c’est important de le dire, le ministre a choisi de séparer les deux dossiers qui sont les plus importants dans ce projet de loi là. Le ministre nous l’a dit d’une façon claire, nette et précise, son projet de loi, il est centré sur l’usager, et, en quelque part, c’est tellement asymétrique comme position qu’on peut se demander si l’enjeu... des acteurs actuels de l’industrie du taxi ne sont pas oubliés. C’est comme ça qu’ils se sentent aujourd’hui et c’est la raison pour laquelle ils manifestent aujourd’hui. Il y a une asymétrie dans le poids relatif que le ministre donne, dans son projet de loi, à ces différents intervenants là, et ça, c’est une réalité qui est incontournable. Alors, la question de la compensation, le ministre a choisi de la sortir du projet de loi. Je trouve ça malheureux, je l’ai dit aujourd’hui. C’est quelque chose dont on ne peut pas faire abstraction. On n’en discutera peut-être pas aujourd’hui, ça se peut qu’on le ramène, mais il y a une chose qui est certaine aujourd’hui, on n’a pas d’engagement de la part du gouvernement à compenser de façon pleine et entière les propriétaires de permis qui sont lésés là-dedans. De l’autre côté, il y a le projet de loi, mais le projet de loi... je viens d’entendre le ministre, Mme la Présidente, et le projet de loi, encore une fois, ne dit pas grand-chose sur ce que sera l’industrie du transport de personnes rémunéré, autre que de dire que ce sera sur des applications, hein? Alors, c’est un projet de loi qui est un projet de loi de déréglementation pure et simple.
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