Tragédies En Flandres. Lille, Roubaix, Tourcoing, 1939-1944

Tragédies En Flandres. Lille, Roubaix, Tourcoing, 1939-1944

Tragédies en Flandres Ouvrages déjà parus dans la même collection : QUAND LILLE AVAIT FAIM DUNKERQUE VILLE ARDENTE LA BASE NAVALE DU HAVRE REIMS VILLE DES SACRES L'ENFER DU HAVRE ROUEN DÉSOLÉE MARSEILLE DANS LA TOURMENTE BREST AU COMBAT LES GRANDES HEURES DE NANTES L'ASSAUT DE BREST LA TRAGÉDIE D'AMIENS TRAGÉDIES EN FLANDRES En préparation : DUNKERQUE LIBÉRÉE STRASBOURG VILLE ÉCARTELÉE BIARRITZ PLAGE IMPÉRIALE LE SIÈGE DE TOULON ETC... MGR L. DÉTREZ Chancelier Perpétuel de l'Académie Septentrionale Président du Comité Flamand de France ALBERT CHATELLE Grand Prix Triennal d'Histoire de l'Académie Française TRAGÉDIES EN FLANDRES (Lille- Roubaix. Tourcoing) 1939 - 1 944 (,� ;Priéfà\0 de Mq � mtit«é al JUIN Librairie J. Tallandier 17, Rue Faidherbe LILLE L'édition originale du présent ouvrage comprend : VINGT-SIX EXEMPLAIRES MARQUÉS DE A à Z ET QUATRE-VINGT-SEIZE EXEMPLAIRES, TIRAGES EXCEPTIONNELS, MARQUÉS DE A-l à A-96 SUR PAPIER PUR FIL JOHANNOT D'ANNONAY A LA FORME IMPRIMÉS SPÉCIALEMENT AU NOM DU SOUSCRIPTEUR. DÉDICACÉS PAR LES AUTEURS. CHAQUE VOLUME RENFERME CENT TRENTE-CINQ ILLUSTRATIONS OU DOCUMENTS EN HORS- TEXTE PLEINE PAGE, FAC-SIMILÉS DE PROCLAMATIONS, AFFICHES, AUTO- GRAPHES, ETC. SIX CARTES PLEINE PAGE, CARTE EN DEUX COULEURS DOUBLE PA'GE. — HORS-TEXTE SPÉCIAUX : LE SIÈGE DE LILLE EN 1677 ET LES REMPARTS DE LILLE, AQUARELLES DE VAN DER MEULEN DES COLLEC- TIONS DES GOBELINS. — LA LEVÉE DU SIÈGE DE LILLE 1792 GRAVÉE PAR REBEL. — LA BATAILLE DE TOURCOING 1794 PAR JOLLIVET. — LE QUAI DE LA BASSE DEULE (1920) PAR E. JAMOIS. — LA DÉESSE DE LA GRANDE PLACE AQUARELLE EN COULEURS DE GIRONDEAU. — LE BARBIER MAES PAR L. WATTEAU AVEC SA GAMME DE COULEURS ESSAIS AVANT TIRAGE, ETC. CHAQUE EXEMPLAIRE SOUS DOUBLE ÉTUI SCELLÉ A LA CIRE ÉCARLATE DU SCEAU DU XIIe SIÈCLE DU COMTE PHILIPPE DE FLANDRE ET PROVENANT DES ARCHIVES NATIONALES DE FRANCE. COUVERTURE EN COULEURS, ETC. # SIX CENT DIX-NEUF EXEMPLAIRES, TIRAGE RÉSERVÉ, NUMÉROTÉ A LA PRESSE DE 1 à 619 SUR PAPIER PUR CHIFFON JOHANNOT D'ANNONAY. CHAQUE EXEMPLAIRE SIGNÉ PAR LES AUTEURS RENFERME CENT TRENTE- CINQ ILLUSTRATIONS OU DOCUMENTS EN HORS-TEXTE, PAGE ENTIÈRE FAC- SIMILÉS DE PROCLAMATIONS, AFFICHES, ETC., SIX CARTES PAGE ENTIÈRE, CARTE EN COULEURS DOUBLE PAGE. — QUATRE HORS-TEXTE SPÉCIAUX, TIRAGE EN SÉPIA. — UN HORS-TEXTE EN COULEURS ET SOIXANTE-TROIS EXEMPLAIRES POUR LES « BIBLIOPHILES DES FLANDRES », IMPRIMÉS A LEURS NOMS ET MARQUÉS A LEURS INITIALES. CE TIRAGE HORS-SÉRIE COMPORTE EXACTEMENT LA MÊME DOCUMENTATION ET LA MÊME PRÉSENTATION QUE LES EXEMPLAIRES DU TIRAGE EXCEPTIONNEL Les documents et photographies qui figurent dans le présent volume pro- viennent des archives et collections de : S. A. le prince Achille MURAT, général WEYGAND, général ALOMBERT. BLAMART, général BLANCHARD, BOUCHERY, Albert CHATELLE, DELECOURT, Mgr DETREZ, Paul DUBAR, DUMORTIER, Georges DUTHOIT, Auguste FICHELLE, E. JAMOIS, HÉNIN-MERCIER, LECLERCQ, LOUF, MARICHEZ, le marquis DE MOUSTIER, L. MIZZI, général MELLIER, etc. Photos CAYEZ, FRANCE - PRESSE, MEURISSE, KEYSTONE, LE BOYER, YVON, etc. Du Service du Cinéma aux Armées, Institut Géographique National, Archives Photographiques des Monuments historiques, du Musée du Louvre, Musée des Beaux-Arts de Lille, Archives de la S.N.C.F., de la Ville de Lille, de la Chambre de Commerce de Roubaix. Des collections de la « Voix du Nord », « L'Écho du Nord », « Journal de Roubaix », « Nord-Éclair », « Réveil du Nord », etc. Tous droits d'adaptation, de reproduction, de traduction réservés pour tous pays, y compris l'U.R.S.S. Copyright by Librairie Tallandier, Lille, juin 1958. L'impartialité n'oblige PliS à l'indifférence DUC DE LÉVIS MIREPOIX de l'Académie Française. Le Ma récha I JUIN PRÉFACE de M. le Maréchal JUIN de l'Académie Française 1 L y a treize ans, presque jour pour jour, le gros de l'Armée Française des Flandres se saorifiait pour couvrir la retraite sur Dunkerque puis l'embarquement des forces 7 britanniques el d'une faible partie de nos éléments. Treize années ! On pourrait croire que c'est là un recul suffisant pour autoriser la publication d'études critiques visant notamment à faire apparaître les responsabilités ayant pu incomber au Comman- dement local. Je ne le pense pas personnellement, car on risquerait encore, en s'y hasardant, de se montrer injuste faute d'avoir pris une vue complète et plus exacle des enchaînements de l'histoire. Les désas- tres militaires, en effet, ont toujours eu des causes plus lointaines et plus profondes que celles semblant résulter de l'exécution elle-même. Il est donc sage, à cet égard, de ne s'en tenir encore qu'à des généralités ; mais il y a intérêt par contre à faire ressortir, sans trop attendre, le caractère épisodique des combats et à faire connaître ce qu'ils furent humainement pour lous ceux qui n'eurenl, à vrai dire, qu'à obéir et à se sacrifier. C'esl à quoi se sont employés Albert Chatelle et Mgr Détrez dans l'ouvrage qu'ils nous offrent aujourd'hui et qui complète la relation si émouvante qu'ils nous ont déjà donnée des opérations de Dunkerque et de Lille. On retrouvera dans ce beau livre la même veine d'historiens soucieux d'exactitude et appliqués, sans recherche, à faire jaillir le pathétique du simple récit des faits. J'avoue que sa leclure a ranimé en moi toute la chaîne des états d'âme par lesquels je suis passé au cours de celle terrible aventure, — depuis l'enthousiasme confiant soulevé par l'avance en Belgique et la première renconlre de Gembloux jusqu'au désespoir mêlé de rage qui s'est emparé de tous les exécutants dans l'horrible mêlée d'une lulle sans issue qui devait laisser ouvertes les portes de l'invasion. Comment avait-on pu en arriver là ? Oh ! par toute une suite d'événements auxquels on échappe difficilement quand l'ennemi s'est réservé l'effet de surprise en plus de l'initiative et que, dès le départ, les choses commencent d'aller mal dans un secleur voisin. El cependant les forces françaises des Flandres comptaient parmi les meilleures ; elles avaient été choisies et dosées avec soin pour cons- lituer un corps de bataille d'élite destiné à opérer en Hollande el en Belgique en cas de violation par les Allemands des frontières de ces Pays. Malheureusement, de notre côté, la mission n'était que défen- sive, ce qui était déjà un péché contre l'esprit. Il ne s'agissait en effet que de'faire front sur la position de la Dyle pour y recueillir les forces belges et il n'apparaissait pas, la densité de nos forces étant maintenue en arrière de la ligne Maginot, qu'on eût envisagé une manœuvre offensive quelconque après le coup d'arrêt recherché en Belgique et effectivement porté dans la trouée de Gembloux les 14 el 15 mai. Au cours de ces journées la première Armée française avait montré qu'elle était de taille à ne pas s'en laisser imposer par un adversaire si audacieux et si mordant fût-il. Après que le corps méca- nique du général Prioux eût vaillamment rempli sa mission de couver- ture du déploiement de l'Armée, celle-ci avait tenu toutes ses positions et brisé devant Gembloux l'allaque d'un corps blindé ennemi. Mais une armée de celle sorte, si on ne la rompt pas, on la déborde et on l'enroule et après le forcement par l'ennemi du passage de la Meuse à Sedan le succès tactique de Gembloux, trop localisé, était sans répercussion valable sur le sort d'une bataille déjà stratégiquement perdue. On doit regretter qu'au cours de la retraite qui s'accomplit alors les événements se soient précipités au point d'empêcher le haut com- mandement de mettre en œuvre certaines réactions possibles. Il y eut, à cet égard, bien des occasions manquées ; et il faut en voir la cause dans le souci qu'on semble avoir eu, en tout premier lieu, confor- mément du reste à la doctrine de l'époque, d'endiguer l'avance ennemie dans le fond et sur les bords de la poche, alors que la seule force poten- tielle et vraiment dynamique en situation d'agir rapidement se trouvait placée sur le flanc nord de celle poche. Ce n'est qu'à la prise de commandement du général Weygand que nous fûmes mis, à l'échelon divisionnaire où je me trouvais moi- même placé, en présence d'une volonté de réaction très nette, traduite en des ordres précis que je me souviens d'avoir lus. C'était ce qu'on attendait depuis plusieurs jours : une masse de 5 à 6 divisions mise en boule et lancée en contre-offensive en direction de la Somme. Nous savons aujourd'hui par les révélations allemandes qu'elle fût intervenue à point nommé et eût mis l'ennemi en délicate posture. Mais il eût fallu faire vile car les choses étaient menées bon train par noire adversaire. Par suite de l'enroulement progressif la tête de pont tenue par le groupe des Armées du nord se transformait de plus en plus en un long et mince pédoncule rallaché au nord à Dunkerque. Le 24 mai, nous apprîmes que la contre-offensive vers le sud était décommandée et qu'on allait se replier sur la Lys. Mais nous ne décrochâmes que le 26 au soir. C'était manifestement trop tard. Huit jours durant, les divisions du fond du sac s'étaient battues déses- pérément pour maintenir toutes leurs positions sur le canal de l'Escaut et la Sensée sans qu'on en eût tiré avantage. L'Histoire dégagera sans doute un jour les raisons profondes de ces déplorables contre-ordres et contretemps, sans omettre celles qui dérivent de toute guerre de coali- tion quand la conjoncture s'assombrit.

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