IV CONGRESO INTERNACIONAL DE LINGÜÍSTICA APLICADA UNA 2013 La situation politico-linguistique des langues régionales de France : le cas du breton Karina Costa Morales1 2 Universidad Nacional, Costa Rica Julio Sánchez Murillo3 4 Universidad Nacional, Costa Rica RESUMEN Desde el punto de vista lingüístico, Francia es un país muy diverso a pesar de la supremacía del francés. Para ampliar esta diversidad, algunos esfuerzos tienden a revalorizar las lenguas regionales, incluso a nivel constitucional. Un caso representativo de esta tendencia es el bretón, lengua celta hablada en el oeste de Francia. En la región de Bretaña, existen varios movimientos político-culturales muy activos cuyo objetivo es oficializar la lengua bretona, extenderla y modificar su estatuto y su imagen en la sociedad francesa y bretona. Desde hace algunos lustros, se puede palpar los resultados de sus acciones; por ejemplo: el bretón en el sistema educativo y en los medios de comunicación y el bretón en el discurso político y el mundo de la cultura. Estos hechos marcan una cierta orientación; sin embargo, las lenguas regionales, particularmente el bretón, tienen dificultades para obtener una estabilidad y su futuro es incierto. RÉSUMÉ Du point de vue linguistique, la France est un pays très divers malgré la suprématie du français. Pour propager cette diversité, des tentatives cherchent à revaloriser les langues régionales, même au niveau constitutionnel. Un cas représentatif de cette tendance est le breton, langue celtique parlée à l’ouest de la France. Dans la région de Bretagne, il existe plusieurs mouvements politico-culturels très actifs dont l’un des objectifs consiste à officialiser la langue bretonne, la répandre et changer son statut et son image auprès des Français et des Bretons. Depuis des lustres, on peut repérer les résultats de leurs actions, à savoir, la place du breton dans le système éducatif et dans les médias et le breton dans le discours politique et le monde culturel. Ces faits marquent une certaine orientation ; cependant, les langues régionales, en particulier le breton, ont des difficultés pour obtenir une stabilité, et leur futur devient douteux. Palabras clave: lenguas regionales de Francia, lengua bretona, políticas lingüísticas, enseñanza de las lenguas regionales. Mots clés : langues régionales de France, langue bretonne, politiques linguistiques, enseignement des langues régionales 1 Correo electrónico: [email protected] 2 J’atteste que ma contribution est originale et je libère l’Ecole de Littérature et Sciences du Langage de l’UNA de toute responsabilité en cas de violation de cette garantie. 3 Correo electrónico: [email protected] 4 J’atteste que ma contribution est originale et je libère l’Ecole de Littérature et Sciences du Langage de l’UNA de toute responsabilité en cas de violation de cette garantie. IV CONGRESO INTERNACIONAL DE LINGÜÍSTICA APLICADA UNA 2013 Introduction À l’intérieur de la France, il y a quelques langues qui possèdent des statuts souvent peu connus. Malgré les tentatives mises en pratique de généraliser l’utilisation du français et de déconseiller l’emploi de ces langues régionales pendant le passé, les nouvelles tendances linguistiques recommandent leur récupération, particulièrement liée à leurs représentations culturelles. La première étape qu’il fallait suivre afin de constituer un processus de récupération de ce qui avait été considéré comme des « patois » ou des versions non standards de la langue qui, pendant cette période, était la seule base de la culture française, consistait à vérifier la situation de ces langues oubliées par la société. De cette manière, tantôt le niveau constitutionnel, tantôt les manifestations cachées démontraient qu’il existait une certaine rupture entre ce qui se passait au niveau politique et ce que les gens exigeaient par rapport à la conservation du patrimoine linguistique. Donc, l’analyse de tous les cas de langues régionales en France a permis d’adresser les changements pratiques lors de l’observation d’une nouvelle implémentation de techniques de conservation qui deviendraient peu à peu une sorte de guide pour le gouvernement et les promotions sociales et culturelles. Cette même analyse s’est focalisée sur une langue renommée en ce qui concerne la préoccupation d’utilisation : le breton. Cette langue nationale affronte aujourd’hui une situation critique qui pourrait être bientôt définie, mais les mesures que l’on attend dépendent de sa situation actuelle que l’on examinera plus bas, par rapport a l’histoire de la langue bretonne, son contexte démolinguistique et son rôle dans les domaines éducatif, médiatique, politique et culturel. Bref historique de la langue bretonne Vers la fin du Ve siècle de notre ère, un peuple d’origine celte venant de Britannia (aujourd’hui Grande-Bretagne) s’est installé dans la région de l’Armorique (Bretagne actuelle) dans le nord-ouest de la France. Ce mouvement migratoire s’est développé pendant plusieurs siècles. Ces individus, appelés Bretons, ont apporté avec eux leur culture et leur langue, de cette manière, ils ont contribué à enrichir le paysage linguistique de la région, qui commencé à connaître la domination du latin et la disparition du gaulois. Cette langue, le breton, fait partie du groupe de langues celtiques, tout comme le gaélique écossais, l’irlandais, le gallois, le manxois, le cornique et d’autres langues qui sont déjà mortes. Ces trésors linguistiques constituent une des principales traces de ce qui a été l’univers celte, un territoire très vaste et qui, sous la pression et la suprématie d’autres peuples (les Romains par exemple), s’est réduit à quelques contrées en Grande- Bretagne, en France et en Irlande. Ces territoires sont devenus des îlots linguistiques où les langues celtiques conservent une certaine vivacité. En ce qui concerne la langue bretonne, elle s’est développée dans les zones rurales de la Bretagne où le latin était faiblement présent et le gaulois s’éteignait inexorablement. Ces faits et le nombre important de Bretons qui ont immigré dans cette IV CONGRESO INTERNACIONAL DE LINGÜÍSTICA APLICADA UNA 2013 région ont favorisé l’implantation du breton ; comme preuve de ceci des documents écrits, tels qu’un texte de médecine datant du VIIe siècle, le plus ancien en breton. Au Xe siècle, le breton était parlé par la plupart des habitants des régions occidentales, centrales (aujourd’hui bilingues) et des alentours des grandes villes. Néanmoins, cette période d’essor a souffert un recul avec les invasions normandes ; malgré ceci, le breton a été la langue de la classe dirigeante de la région jusqu’au XIIe siècle, époque à laquelle il a été remplacé par le français. Un tournant dans l’histoire du breton est la publication du premier dictionnaire français-breton-latin : le Catholicon de Jehan Lagedeuc en 1499. En 1659, le père Julien Maunoir a publié une grammaire et un dictionnaire français- breton, où il a employé une nouvelle orthographe, celle-ci sera à la base de l’orthographe moderne de la langue bretonne. Dans cette ouvrage, il a introduit la graphie c’h, pour la distinguer de la ch des mots d’origine française. Le reculement définitif du breton vers l’ouest a commencé après la Révolution Française, dans ce contexte, on ne peut pas passer à côté du discours de Bertrand Berère en 1794 : « chez un peuple libre, la langue doit être une et la même pour tous5 ». En outre, on pourrait citer l’évolution et l’expansion de l’école comme un des phénomènes les plus importants dans l’affermissement du français comme langue de France, au détriment des autres idiomes ; le breton a été interdit à l’école et ceux qui osaient l’employer étaient sévèrement punis. Pendant les XIXe et XXe siècles, des grammaires et des dictionnaires ont vu la lumière et des efforts pour créer un breton standard et unifier cette langue, fragmentée en six variétés : la Grammaire celto-bretonne (1838) de Jean-François Le Godinec. En 1908, un groupe de grammairiens et linguistes bretons propose de nouvelles modifications orthographiques. Dans les années 1940, des écrivains proposent une orthographe dite unifiée du breton ; comme une réaction contre cette proposition, François Falc’hun, crée, en 1956, l’orthographe universitaire. Malgré les efforts postérieurs (1975 et 2033) pour établir une orthographe, les divergences continuent et il existe, alors, trois orthographes du breton en usage. Aujourd’hui, cette langue constitue le principal symbole de la culture bretonne et en dépit du processus d’érosion ; il y a quelques décennies, une période d’engouement envers elle a surgi, ce qui a permis de promouvoir son enseignement, sa présence dans les médias et d’assurer en quelque sorte son avenir. Données démolinguistiques Le breton est une langue celtique indoeuropéenne parlée dans la région de Bretagne, à l’ouest de la France. Il s’agit, alors, d’une relation linguistique directe tantôt avec le cornique, tantôt avec le gallois, deux langues parlées au Royaume-Uni, ce qui explique l’historique de la langue et des habitants Bretons. Le statut actuel du breton correspond à la langue la plus parlée en Bretagne après le français, à partir duquel il a obtenu une reconnaissance en tant que langue régionale ou minoritaire de France. Cette langue est surtout parlée dans la partie ouest de la Bretagne, où l’organisation de la défense du breton est mieux articulée que dans le sud, où l’on parle d’une certaine 5 Henriette Walter, Aventures et mésaventures des langues de France (Paris : Champion Classiques, 2012) IV CONGRESO INTERNACIONAL DE LINGÜÍSTICA APLICADA UNA 2013 dispersion directement liée à la concentration de la population qui a toujours été vinculée aux côtes de la Bretagne.6 Des 4.405.572 habitants en Bretagne, seulement 206.000 correspondent à des locuteurs natifs de la langue, c’est-à-dire, à peu près 5% de la population et de ce pourcentage, les locuteurs de plus de 60 ans atteignent 61%.
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