EXE DP Little NY 30/01/09 12:01 Page 2 EXE DP Little NY 30/01/09 12:01 Page 4 WHY NOT US ET EUROPACORP PRÉSENTENT UN FILM DE JAMES DEMONACO SORTIE LE 25 MARS 2009 DURÉE DU FILM : 1H36 www.littlenewyork-lefilm.com DISTRIBUTION PRESSE EuropaCorp Distribution Laurence Granec / Karine Ménard 4 137, rue du Fbg St-Honoré - Paris 08 [email protected] Tél. : 01 53 83 03 03 / Fax : 01 53 83 02 04 Tél. : 01 47 20 36 66 EXE DP Little NY 30/01/09 12:01 Page 6 Sully, vidangeur de fosses septiques et futur père, est prêt à tout pour assurer l’avenir de son fils. Jasper, modeste épicier, a une qualité primordiale aux yeux de la mafia pour qui il travaille contraint et forcé : il est sourd-muet. Parmie Tarzo, chef de la mafia locale, se verrait bien éliminer la concurrence. Tous trois vivent à Staten Island, sous l’ombre écrasante de Manhattan. Leurs chemins vont se croiser, a priori pour le pire… 6 7 EXE DP Little NY 30/01/09 12:01 Page 8 IL Y A UNE VRAIE CONCENTRATION DE MAFIEUX À STATEN ISLAND, PLUS QU’AILLEURS. Dans quelle mesure ce film est-il ges, c’est une forme de désespoir : j’ai plus personnel que vos précédents d’abord envisagé d’entrecroiser leur scénarii ? histoire respective, mais j’ai finalement J’ai grandi à Staten Island, un coin très décidé de les exposer en parallèle, particulier de New York, qui a toujours pour mieux les réunir à la fin du film. Il été considéré comme un « sous-quar- s’est aussi passé quelque chose d’as- tier » et qui suscite beaucoup de sez fascinant au montage : à la base, moqueries de la part des New-Yorkais. on commençait avec l’histoire de Sully, Inutile de dire qu’en grandissant là- interprété par Ethan Hawke. Nous bas, on développe un sacré sentiment avons finalement choisi de démarrer d’infériorité vis-à-vis de New York. J’ai avec le mafieux, car nous avons réa- toujours eu envie d’écrire là-dessus, lisé que son histoire influençait celle de partir du regard que j’avais, enfant, des deux autres personnages, et que sur les gratte-ciels de Manhattan, qui nous en avions besoin très tôt pour me paraissaient si proches et en même donner plus de sens à l’ensemble. temps si loin de nous – nous n’y allions C’est ce qu’il y a de fascinant avec le jamais. Quand j’avais neuf ans, dans montage : on peut réécrire le film ! mon esprit, tous les New-Yorkais étaient riches et célèbres, tous étaient Little New York s’ouvre avec une des gens « importants » par rapport présentation de Staten Island sur un aux cols bleus insignifiants de Staten ton typique des actualités Pathé : pour Island. C’est de là que m’est venue mieux introduire les différentes l’idée du film : montrer comment l’en- ambiances du film, entre humour et droit où l’on grandit influence notre film noir ? personnalité, et faire de Staten Island Oui. Je savais que le mélange de ces une métaphore de notre quête de sens. différentes tonalités – il y a aussi du drame dans le film – représenterait un Comment la construction du film a-t-elle vrai défi au montage. Du coup, il nous évolué, du scénario au montage ? paraissait essentiel de montrer très tôt Les trois personnages du film sont au spectateur que le film jouerait sur venus naturellement : Jasper est ins- ces différents genres. J’adore les films piré d’un vieil épicier qui m’a initié très qui parviennent à mêler plusieurs jeune aux paris – d’où les courses de tonalités : à mon sens, c’est un reflet chevaux. Et comme je voulais donner beaucoup plus fidèle de la vie, qui un côté « chaplinesque » à ce person- est rarement 100% dramatique ou nage, j’en ai fait un sourd-muet. J’ai 100% drôle. également grandi avec des mafieux à Scénariste, James Demonaco fait ses débuts d’auteur avec Jack, tourné en 1996 tous les coins de rue – il y a une vraie Vous flirtez même avec la science-fic- par Francis Ford Coppola. Amateur de films de genre, il se spécialise par la suite concentration de mafieux à Staten tion via la clinique fréquentée par Island, plus qu’ailleurs. J’ai choisi de Sully et sa femme pour leurs problè- dans l’écriture de thrillers d’action, notamment le remake d’Assaut sur le Central 13, faire de Parmie Tarzo un chef de mafia mes de fertilité … réalisé en 2004 par Jean-François Richet. C’est à cette occasion qu’il rencontre très archétypal pour mieux renverser Nous nous sommes d’ailleurs les producteurs français de Why Not Productions, qui lui permettent de tourner le cliché, et montrer ce qu’il y a de demandé jusqu’où il fallait pousser cet différent chez « nos » mafieux. Sully, élément. Mais en faisant des recher- 8 son premier long métrage en tant que réalisateur : Little New York. enfin, est chargé de vidanger les fos- ches sur le sujet, je me suis aperçu 9 ses septiques, un classique de l’Etat de que nous n’étions pas très loin de ce New York. Ce qui réunit ces personna- qu’imagine le film. Du coup, nous EXE DP Little NY 30/01/09 12:01 Page 10 J’AIME BEAUCOUP CETTE IDÉE DE PETITS DÉTAILS QUI INFLUENT SUR LA GRANDE HISTOIRE. avons choisi de le présenter de façon était de faire en sorte que les gens très réaliste, sans émettre de doute prêtent attention à chacun de ces sur la crédibilité de cette avancée détails la première fois qu’ils les voient médicale. Je dirais que le film n’a dans le film. Pour être sûr qu’ils en qu’une dizaine d’années d’avance sur mesurent toute la signification par la la réalité. suite. Du coup, je me suis beaucoup demandé au montage combien de fois Vous jouez beaucoup avec le specta- il fallait montrer les chaussettes rou- teur à travers de petits détails qui ges, par exemple, pour que cela fasse prennent, après coup, une réelle signi- « tilt » chez le spectateur. fication dans l’histoire : les boutons de chemise ou les chaussettes rouges… Beaucoup d’informations passent Effectivement, j’aime beaucoup cette également par la composition du idée de petits détails qui influent sur la cadre, très travaillée… grande histoire. J’ai donc cherché J’ai passé des mois à en parler avec pour chacun des personnages un mon chef-opérateur, et nous avons « indice » qui prendrait peu à peu de décidé d’adapter le cadre à chacun l’ampleur dans le film. Il me semble des personnages : nous pouvions qu’on néglige trop souvent l’impor- d’ailleurs jouer avec les silhouettes tance de ces petites choses qui en des acteurs, très différentes les unes disent long : par exemple, le fait que des autres. Pour Parmie, nous avons Mary passe son temps à sentir la peau renforcé le côté imposant du person- de son mari contribue à construire son nage, tandis que l’esprit « chaplines- personnage. La difficulté, pour moi, que » de Jasper supposait des plans fixes, un peu comme si l’on regardait Revenons au personnage de Parmie, un film muet. De façon générale, l’idée mafieux type : quelles étaient vos réfé- était de limiter les mouvements de rences au moment d’écrire le rôle ? caméra : je ne suis pas vraiment fan de Je me suis énormément inspiré des la tendance actuelle du cinéma améri- mafieux avec qui j’ai grandi… cain, qui consiste à bouger la caméra qui empruntent eux-mêmes beaucoup dans tous les sens, sans que cela se au cinéma, notamment Les Affranchis justifie, simplement pour faire « cool ». de Scorsese. Ce sont de vrais fans du L’autre idée maîtresse était de compo- film, il y a donc un aller et retour per- ser des univers au sein desquels les manent entre la réalité et la fiction. J’ai personnages auraient l’air un peu per- moi aussi mêlé les deux, en imaginant dus, pour exprimer, via le cadre, leur que Parmie adorait Le Parrain et qu’il sentiment « d’insignifiance ». s’en inspirait. Mais l’idée de base a toujours été de mettre en place un vrai Vous jouez aussi beaucoup avec les cliché pour mieux le faire exploser : couleurs dans le film… parce qu’ils partagent le désespoir Je ne voulais pas que le film soit trop des habitants de Staten Island, les déprimant. L’idée était donc de partir mafieux du quartier ne sont pas sem- d’une palette naturaliste, à laquelle blables aux autres. D’où l’idée du nous avons ajouté des touches de « tree-seating », l’une des premières couleurs éclatantes, notamment du que j’ai eues pour le personnage, jaune et du rouge, via la cravate de après avoir lu un article consacré à Parmie ou les chaussettes de Jasper. une jeune femme qui était restée per- Je suis un grand amoureux de Fellini et chée dans un arbre pendant 50 jours 11 c’était une façon d’apporter un peu de – et qui était d’ailleurs parvenue à sau- son univers au film. ver « sa » forêt. EXE DP Little NY 30/01/09 12:01 Page 12 J’AIMERAIS QUE LA MÉTAPHORE DE STATEN ISLAND VS NEW YORK PARLE AU PUBLIC choisir ses prises au montage : elles Qu’aimeriez-vous que le public sont toutes parfaites ! retienne de votre film ? J’espère que les gens se reconnaî- Que recherchiez-vous du côté des tront dans le désespoir de ces trois personnages féminins ? personnages, et dans leur quête de J’ai toujours souhaité accorder autant sens.
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