Janvier-Mars 2019 LE N°121 VENT DES Prix de vente au numéro : 6,50 euros BANCELSVIVRE DES CÉVENNES AU MONT-LOZÈRE PONT DE MONTVERT - SUD MONT LOZERE VENTALON EN CEVENNES Edito l l l l l l l l l L’Espinas, l’esprit d’un lieu Brise municipale l l l l l Christian Fouquart, les secrets d’un secrétaire Bise-Art, Blizart l l l l l Interview de Julien Thisse : La TRAME Aura Rossa l l l l l l l A-ut ! A-ut ! Avètz pas entendut cantar lo cocut Ah Lisez l l l l l l l l SAPIENS, ou une brève histoire de l’humanité Le témoignage de Paul Chapelle Œil du cyclone Sommaire Crédit photos Sommaire p. 5-7 : Nadine Kirschleger p. 3 - Edito L’Espinas, l’esprit d’un lieu p. 9 : Collection famille p. 4 - Brise municipale Rousson-Chapelle Christian Fouquart, les secrets d’un secrétaire p. 10 : p. 8 - Dans l’œil du cyclone Directeur de publication Collection famille Guin Le témoignage de Paul Chapelle Alain Ventura Collection famille Durand Collection Sylvie Folcher p. 15 - Bise-Art, Blizart Comité de rédaction : Collection famille Dubost Christophe Blangero, Pierrette Coudert, Interview de Julien Thisse : La TRAME Simone Cros-Allier, Ghislaine Guignier, p. 13 : Jacques et Julie Hugon, Maurice Jeannet, Collection Jean Plagnes p. 17 - L’air de rien Annah Lantieri, Magali Martinez, Daniel Collection Ginette Yves Commandré, parle nous du Groupement Mathieu, Marie-Claude et Christian Ayral-Hascoët d’Employeurs « Le Ron de Montal » Mestre, Etienne Passebois, Éric Tamisier, Collection René Philou Thomas, Jeanne et Alain Pantel, Mersadier p. 19 - Aura Rossa Étienne Passebois, Michel Riou, Odile A-ut ! A-ut ! Avètz pas entendut cantar lo cocut Rival, Jean-Marie Thoyer, Jean-Michel p. 16 : Vandersteen, Alain Ventura Julien Thisse p. 21 - Ah Lisez Mise en page p. 17-18 : SAPIENS, ou une brève histoire de l’humanité Marie Debiere / Magali Martinez Jean-Pierre Allier Imprimerie : p. 22 - Tempête de délibérations IMPRIMERIE DES 4 p. 19-20 : 48 100 Marvejols Alain Pantel p. 29 - En coup de vent Trente-trois mille jours Abonnement p. 21 : Cette revue est distribuée gratuite- Jacques Hugon ment aux administrés de Ventalon en Cévennes ainsi qu’aux résidents perma- nents de Pont de Montvert Sud Mont Lozère à leur domicile. Pour un envoi à une autre adresse, prière de s’abonner. Prix de vente au numéro : 6,50 euros/no Abonnement à l’année (4 numéros) : 25 euros/an Abonnement de soutien : 30 euros/an et plus… Chèques libellés à l’ordre de : « Mairie de Ventalon en Cévennes », et adressés à Mairie, le Géripon, 48 240 Ventalon en Cévennes ISSN 21OJ-3626 Dépôt légal : à parution 2 Le vent des bancels no121 Édito L’Espinas, l’esprit d’un lieu Il est des endroits comme cela, que l’on pensait voués à disparaître et qui pourtant tels les sept vies du chat, renaissent inlassablement au fil des générations. ’Espinas, chargé de tant d’histoire fait partie de ces lieux. Avec son bistrot, son école de la pierre sèche, son four à pain reconstruit par les bénévoles, ainsi que de très nom- Lbreuses animations portées par l’association Epi de Mains. L’Espinas est devenu en quelques années un lieu incontournable sur notre territoire. (plus de détails, consulter le site www. lerelaisdelespinas.org) Situé à la croisée des chemins, l’Espinas a pour vocation au travers de ses actions la rencontre et les échanges entre gens d’ici et d’ailleurs, mélangeant ainsi culture, économie et savoir-faire. Mais en fait mon propos n’est pas de faire l’apologie de ce hameau, mais bien plutôt de souligner le rôle très important de tels lieux et cela particulièrement sur des territoires comme les nôtres éloignés des centres urbains qui, aujourd’hui, concentrent l’essentiel des richesses. Depuis maintenant trois mois, le mouvement de colère porté par les gilets jaunes est la démonstration violente que notre pays va mal, inégalités, précarité, exclusion, perte de confiance en l’avenir, changement climatique, la liste est longue de ses revendications. Bien évidemment, l’Espinas ne règlera pas seul les difficultés que rencontre notre société, mais tel le colibri de Pierre Rabhi il nous est possible d’apporter notre maigre contribution pour ce mieux vivre ensemble dans un monde en grand chambardement. n Daniel Mathieu Le vent des bancels no 121 3 Brise municipale Christian Fouquart, les secrets d’un secrétaire Eté 2016. Le téléphone sonne. Christian Fouquart à l’appareil. Je ne le connais pas encore mais celui-ci vient d’apprendre que je vais prendre les fonctions de secrétaire de mairie de Ventalon en Cévennes au mois d’octobre et que je suis en recherche de logement. Spontanément il me propose son aide et contribuera à me trouver un logement avec succès. éjà se profile le caractère que de terrain, passionné de randonnée, de Saint Privat de Vallongue, car j’apprendrai à mieux connaître il a créé à cette occasion le concept des elle savait qu’il cherchait à recruter Dpar la suite. Secrétaire de mai- « réunions-randonnées », concept que quelqu’un pour la mairie. Je n’avais rie des communes de Saint Privat de nous lui envions tous et qui n’a pas à pas du tout d’expérience en secrétariat Vallongue, Saint Hilaire de Lavit et pâlir devant celui des « déjeuners de de mairie mais j’ai tenté le coup. Ventalon en Cévennes depuis 42 ans, travail » ! Bref un collègue comme on Il faut avouer que j’avais toujours Christian (« Kiki » pour de nombreux en rêve d’en avoir. A l’heure de son une issue de secours possible : à habitants) est une figure incontour- départ à la retraite, j’ai souhaité en sa- l’époque je jouais au foot à Florac (en nable de la Vallée Longue. Dans nos voir plus sur sa vie et sur son sens du tant qu’ailier gauche) et j’avais des petites communes où le travail ne service public. Le service public à la contacts avec le Directeur du Crédit manque pas et où le secrétariat de cévenole. Vent de fraîcheur garanti ! Agricole de Florac qui voulait aussi mairie se doit d’être d’une grande po- me recruter. Mais être en costard- lyvalence, Christian fait preuve d’une Nadine Kirschleger - 42 ans cravate toute la journée, ce n’était pas redoutable efficacité professionnelle. de secrétariat de mairie en mon dada. Et quand André Hugon m’a Adepte des images sportives (« ren- Cévennes… Tu m’as raconté proposé le poste, j’ai préféré choisir la voyer la balle », « ligne droite »), il que tu avais connu l’époque simplicité de nos petites communes. va droit au but et a toujours un coup des mairies chauffées au poêle d’avance. Homme de réseau, ce na- à charbon. Mais comment cette Il se trouve que Madame Ginette tif du Collet de Dèze - qui m’a tou- aventure a-t-elle commencé ? Gibert, la secrétaire en poste, voulait jours semblé connaître par cœur l’an- arrêter. C’était au moment de la nuaire lozérien, ne mégote pas sur les Christian Fouquart - Au tout construction du village de vacances moyens et n’hésite pas à négocier la départ, après la fin de mes études à et beaucoup de changements se réussite de ses dossiers à coups de Alès, j’ai obtenu mon bac comptable profilaient pour la commune. J’ai donc petits gâteaux ou de pélardons. Mais en juin 1975 et j’ai été recruté en tant commencé le 1er juillet 1977 pour 3 sous ses plaisanteries se cachent avant que maître d’internat en septembre mois… qui ont duré 42 ans. A Saint tout de véritables méthodes de travail 1975. J’ai fait cela pendant 2 ans, Hilaire de Lavit, la secrétaire partait éprouvées par 42 années de mairie jusqu’à juin 1977. Parallèlement, je aussi. Et l’année d’après à Saint Frézal et c’est peu dire que j’ai beaucoup travaillais durant l’été à la Perception de Ventalon, Mme Pierrette Martin appris à son contact. Soucieux des du Collet de Dèze pour me faire un partant également, j’ai été contacté autres, Christian est aussi le créateur peu d’argent de poche et c’est la par Etienne Passebois et on a créé un et l’animateur de la section Lozère perceptrice de l’époque, Madame syndicat du personnel. Donc le 1er du Centre National d’Action So- Catherine MISSE, qui m’a conseillé mai 1978, j’ai commencé à travailler ciale des agents territoriaux. Homme d’aller voir André Hugon, le maire à Saint Frézal de Ventalon. 4 Le vent des bancels no 121 N. K. Quel est ton meilleur sou- Nous amenions le pain et on nous Je ne voulais pas en rester là. J’ap- venir de secrétaire de mairie ? invitait à déjeuner ! A l’issue du repas, pelle les impôts à Florac pour qu’ils sur les 3 pains apportés, il n’en restait vérifient sa déclaration de revenus. C. F. Il y en a des quantités… Parmi plus qu’un ! Les mas inaccessibles à Ses impôts s’élevaient en réalité à 800 les plus marquants, je pourrais citer ski (Vimbouches) étaient ravitaillés F. Je demande à ce qu’elle soit rem- l’année 1978. Il y a eu 1 mètre de par des hélicos qui lançaient des boursée. Et un jour je vois arriver à neige dans nos petites communes. grosses miches de pain. C’était une la mairie cette vielle dame très digne Tout était bloqué. La Préfecture époque qui ne se reproduira plus ! dans une grande veste blanche.
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