Librairie Le Feu Follet Edition-Originale.com 31 rue Henri Barbusse 75005 Paris [email protected] France +33 1 56 08 08 85 +33 6 09 25 60 47 Bank Rothschild Martin Maurel IBAN FR7613369000 126406710101240 SWIFT BMMMFR2A Visa, Mastercard, Paypal, American Express VAT no. FR45 412 079 873 Photos © Librairie Le Feu Follet – Reproduction interdite – Tous droits réservés 1 Clément ADER Les Vérités sur l’utilisation de l’aviation militaire avant et pendant la guerre LES FRÈRES DOULADOURE | TOULOUSE 1919 | 14 X 22,5 CM | BROCHÉ Édition originale de cet ouvrage publié à afin de célébrer la remise de la Toulouse, berceau de l’aéronautique. cravate de commandeur de la Précieux et rare envoi autographe signé Légion d’honneur à Clément de Clément Ader à René Fonck, « l’As des Ader, le premier Français qui dès As » de l’aviation française qui compta- 1890 effectua des tentatives de bilisa le plus de victoires dans le ciel au vols sur ses prototypes baptisés cours de la Première Guerre Mondiale : « Éole » et « Zéphyr ». Cet ul- « À monsieur René Fonck membre du time hommage marqua l’apogée Comité de Direction de l’Aéro-Club. En de la carrière de ce génial inventeur dont père de l’aéronautique au héros militaire souvenir du 2 mars reconnaissant hom- l’armée française s’était pourtant détour- de l’aviation française et alliée René Fonck, mage. » née après la démonstration de décollage surnommé « l’As des As » pendant la Pre- Cette précieuse dédicace fut vraisembla- peu concluante de son Aquilon à Satory en mière Guerre mondiale avec à son actif blement rédigée le 2 mars 1922 à l’occa- 1897. soixante-quinze victoires homologuées. sion d’un banquet d’honneur organisé par Rare et agréable exemplaire enrichi d’un l’Aéro-Club de France, au Palais d’Orsay, exceptionnel envoi autographe signé du 3 500 + de photos 3 2 Anna AKHMATOVA Бег времени – Beg vremeni 1909-1965 [La Course du temps] SOVETSKY PISATEL | MOSCOU & LÉNINGRAD 1965 | 14,5 X 13CM | RELIURE DE L’ÉDITEUR Édition originale dont il n’a pas été tiré de grands papiers. Reliure de l’éditeur en pleine toile grise, sans la jaquette illustrée d’un dessin de Modigliani. Exceptionnel envoi autographe en russe signé et daté d’Anna Akhmatova sur la page de faux-titre : « À David Carver, encore un rappel des pins de Komarovo, Anna Akhmatova 23 février 1966 ». Une discrète tache sur le premier plat, dos légèrement passé, sinon bel exemplaire. Anna Andreïevna Gorenko, dite Anna Akhmatova, est sans doute la plus grande poétesse russe et, au panthéon slave, se tient aux côtés de Pouchkine dont elle hé- rita la puissance évocatrice « par-dessus le temps, les écoles et les modes littéraires », mais également la renommée. Elle fut très tôt surnommée « l’âme de l’âge d’argent » en référence à « l’âme de l’âge d’or » qu’était Pouchkine. sonnement de son fils et sa propre dépor- Soviétique une partie de ses œuvres, dont tation, « l’icône de la souffrance russe » cette unique anthologie – amputée cepen- Admirée de l’écrivain Boris Pasternak, ai- refusa tout exil salvateur : dant du trop virulent Requiem. Ce fut une mée des poètes Alexandre Blok et Ossip « Non, ce n’est pas sous un ciel étranger, véritable mais tardive consécration natio- Mandelstam, muse des peintres Amedeo À l’abri des ailes étrangères que j’étais, nale pour la poétesse et la dernière œuvre Modigliani et Natan Altman, la « reine de Mais au milieu de mon peuple, publiée avant sa mort, en 1966. la Neva » ne composa pourtant que très Là où, pour son malheur, mon peuple « L’époque sévère peu d’ouvrages, la plupart avant 1922, [était. » m’a détournée comme un fleuve vers puisqu’elle fut ensuite interdite de publi- Elle surmonta l’interdiction d’écrire en dic- un autre lit. On m’a changé de vie. cation pendant plus de trente ans. Cen- tant ses poèmes à sa fidèle amie la poé- Voici qu’elle coule à présent ailleurs. surée, poursuivie, dénigrée par le pouvoir tesse Lydia Tchoukovskaïa, pour, comme Et je ne connais pas mes propres rives. » communiste, Akhmatova fut cependant l’écrira à sa mort son disciple Joseph profondément aimée et entendue par le Brodsky, « dot[er] de parole un monde En Occident, où fut publié Requiem deux peuple russe dont elle partagea les heures sourd-muet ». Ce n’est qu’après la mort ans plus tôt à Berlin, Akhmatova fut dé- sombres et qui connaissait par cœur ses de Staline en 1953 que, progressivement, couverte en partie grâce à l’action du PEN vers. Malgré la mort de son mari, l’empri- Akhmatova put enfin faire éditer en Union Club. Cette association internationale 4 d’écrivains fondée en 1921 pour « rassem- En 1965, Carver invite Akhmatova à parti- à nouveau la spécificité de l’âme russe : bler des écrivains de tous pays attachés ciper à un colloque du PEN en Yougoslavie. « Les Français, écrit-elle, étaient abasour- aux valeurs de paix, de tolérance et de li- Mais la poétesse, très affaiblie, ne peut dis, des lettres écrites [à mon attention] berté sans lesquelles la création devient s’y rendre : « J’aimerais y aller, écrit-elle à par des marins et des bûcherons. Chez impossible » deviendra l’une des plus Tchoukovskaïa, le thème m’intéresse énor- eux, personne ne lit de poésie, à part une importantes organisations non gouverne- mément, « la Littérature et les lecteurs ». couche très mince de l’intelligentsia. Et là, mentales de défense de la libre circula- D’après les Européens eux-mêmes, il y a vous vous rendez compte, des marins et tion des hommes et des idées. Longtemps en Europe une crise de la littérature : on des bûcherons ! » cantonné à l’Occident, le PEN s’ouvre au l’aime moins, on s’en soucie moins, etc. Il La superbe dédicace qu’Akhmatova monde soviétique à partir des années 50, n’en va pas ainsi chez nous. Je leur aurais adresse à Carver, dix jours avant sa dispa- sous l’impulsion de David Carver. En pleine fait un exposé fondé sur des lettres de lec- rition, sur cette bien nommée « Course du guerre froide, le puissant secrétaire du teurs. En ce moment, chez nous, on aime temps » témoigne de la complicité unique PEN fait notamment élire à la présidence la poésie comme jamais on ne l’a aimée. nouée entre la lucide poétesse et l’idéa- du Club Arthur Miller pour ses bonnes Pour quelle raison, à votre avis ? Je pense liste secrétaire. Si l’on connait les multiples relations avec les soviétiques et organise que c’est parce que chez nous, elle tient voyages en URSS qu’accomplit Carver en avec la COMES (Communauté européenne lieu de tout. De religion, de politique, de vue de créer un PEN russe avec l’Union des écrivains) dont il est observateur, les conscience… De tout. Oui, oui, elle tient des Écrivains Soviétiques, on ne sait rien premières rencontres entre écrivains occi- lieu de tout. » en revanche de ses relations sur place avec dentaux et soviétiques. Akhmatova sera, Akhmatova, éphémère présidente de cette grâce à ce rapprochement inédit, le pre- Malgré son cœur fragile bientôt terrassé organisation d’État (dont elle avait pour- mier écrivain de l’Union Soviétique à être par la maladie, elle effectue toutefois un tant été jadis violemment exclue à cause célébré par un prix international en 1964, second et dernier voyage à Paris – plus de ses écrits). Il semble donc qu’elle ait ac- décerné par la COMES, après le prix Nobel de cinquante ans après son séjour avec cueillie Carver dans sa dernière résidence que Pasternak dut refuser en 1958. Modigliani. À son retour, elle soulignera de Komarovo. L’égérie des acméistes (ce mouvement poétique qui prône « l’unité indivisible de la Terre et de l’Homme ») partagea avec ce nouvel ami, l’acuité de son regard sur le monde, tout entier conte- nu dans les « reflets d’un ciel qui s’éteint » sur les murs d’une prison de Léningrad, ou dans ce « rappel des pins de Komarovo ». C’est dans le petit cimetière au pied de ces arbres que la poétesse sera inhumée. D’une grande rareté, les dédicaces d’Akh- matova, de surcroît à un occidental, portent la marque de la terrible épreuve du peuple Russe dont témoigne la « parole souveraine » de la poétesse. Fidèle à cette lourde responsabilité, elle signe ici sans doute une de ces ultimes dé- dicaces à l’un des hommes qui contribua à sa reconnaissance internationale et auquel elle offre ce modeste recueil contenant – presque – toute son œuvre et enrichi du souvenir de l’imposante forêt russe dres- sée devant la mer. « Telle est ma vie, telle est ma biogra- phie. Qui donc irait dire non à sa propre vie ? » (Incipit de Requiem) 4 500 + de photos 5 AFFAIRE DREYFUS 3 Alexandre LEROUX Album photographique – Alger 1898, photographies prises durant l’émeute antisémite ALGER 1898 | 26 X 19,5 CM | RELIÉ Très rare album contenant 47 photogra- gnant des émeutes antisémites, ayant eu juifs mis à sac, le convoi funéraire de Cay- phies en tirage d’époque sur papier al- lieu à Alger du 20 au 25 janvier 1898, à la rol et l’encadrement militaire des manifes- buminé, de formats divers (15 x 11 cm, suite notamment de l’Affaire Dreyfus, de tations (cavalerie, tirailleurs, etc.). 15,5 x 11 cm et 11x7,5cm). La plupart la nomination de l’ancien préfet Lépine Plusieurs photographies de cet album ont des photographies présentent l’indication en tant que gouverneur et du décret Cré- été utilisées pour illustrer l’article consacré « Phot.
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