Cirque du Soleil Cirque du Soleil aujourd'hui[note 1] 5 000 personnes dans le monde parmi lesquels plus de 1 300 artistes dont certains sont des an- ciens sportifs professionnels reconvertis[2],[3]. Elle présente actuellement dix-huit productions à théma- tiques dont dix spectacles en tournée dans le monde (six sous chapiteaux et quatre en arenas) et huit spectacles fixes (à Las Vegas et Orlando). D'autres projets sont en cours de réalisation[4] à Dubaï[5], Las Vegas, Macao, New York et sous forme de spectacles de tournée. Le Cirque du Soleil, qui développe des activités d'affaires dérivés de ses spectacles (organisation d'évènements, pro- ductions audiovisuelles, merchandising, licensing), est également un acteur important de l'action sociale et cultu- relle. Se qualifiant de « Cirque citoyen », l'entreprise par- ticipe entre autres au financement d'associations dans une Chapiteau du Cirque du Soleil au Vieux-Port de Montréal vingtaine de pays différents sur cinq continents[6] et a créé un programme international « Cirque du Monde » pour aider les jeunes de la rue en difficultés[7]. Elle se penche également sur la problématique du développement du- rable et de l'environnement[8], notamment par le biais de son fondateur Guy Laliberté et sa fondation One Drop, dont la mission est de lutter contre la pauvreté dans le monde en favorisant l'accès à l’eau[9]. 1 Histoire À la fin de ses études, à l'âge de 18 ans, le jeune Qué- bécois Guy Laliberté à la recherche d'une carrière dans le monde du spectacle quitte le domicile familial et dé- cide de parcourir l'Europe en tant que musicien ambu- Chapiteau du Cirque du Soleil lant. Il y apprend le métier de cracheur de feu. À son re- tour au Canada en 1979, il travaille très brièvement dans une centrale électrique avant de prendre la décision de ne Le Cirque du Soleil est une entreprise canadienne de di- plus chercher de travail et de se consacrer aux arts de la vertissement artistique spécialisée en cirque contempo- rue[10]. rain. Son siège social se trouve à Montréal, au Québec, Durant l'été de la même année, il participe à l'organisation dans le quartier Saint-Michel. Elle a été fondée en 1984 à d'une fête populaire à Baie-Saint-Paul en compagnie de Baie-Saint-Paul par deux anciens artistes de rue Guy Lali- deux amis Daniel Gauthier et Gilles Sainte-Croix. Ces berté et Daniel Gauthier. L'entreprise est aujourd'hui dé- deux derniers géraient une auberge pour artistes débu- tenue en majorité par Guy Laliberté et depuis août 2008 à tants, Le Balcon Vert, et Sainte-Croix pensait à la trans- 20 % par un consortium de deux entreprises dubaïotes ap- [1] former, avec les talents qui s’y trouvaient, en une troupe partenant à la société d'investissements Dubai World . itinérante. Cherchant à convaincre le gouvernement du La compagnie se distingue par une vision artistique dif- Québec de l'aider à financer son projet, Sainte-Croix dé- férente du cirque traditionnel, avec notamment l'absence cide de marcher les 90 km séparant Baie-Saint-Paul de la d'animaux, une grande importance donnée aux jeux ville de Québec sur des échasses. L'opération fut un suc- de comédiens, et en basant principalement ses pro- cès et les trois hommes reçoivent les fonds qui leur per- ductions sur des numéros d'acrobaties. Elle emploie mettent de fonder la troupe de théâtre de rue des Échas- 1 2 2 SPECTACLES blic de s’initier aux arts forains, au cirque, au théâtre ou encore aux arts de la rue, avant de permettre à ce dernier de participer à une performance collective dans la rue. Le festival attire du monde et reçoit même plusieurs plaintes de la part de citoyens de la ville, hostiles à l'organisation. Laliberté dirige le festival les deux années suivantes et mène la troupe à l'équilibre financier[10]. L'année 1984 marque un tournant dans l'histoire de la compagnie. En vue des célébrations du 450e anniversaire de la venue de Jacques Cartier au Québec, Le Club des Talons Hauts cherche l'appui du gouvernement pour ob- tenir de nouveaux fonds lui permettant la création d'un cirque en parallèle avec la Fête foraine. Le ministre des Affaires culturelles de l'époque, Clément Richard, se montre peu intéressé par la proposition, ce qui pousse La- liberté à se rendre directement chez le premier ministre du Québec, René Lévesque, qui lui accorde 1,5 million de CAD pour réaliser le projet[11]. Baptisé Le Cirque du Soleil, la compagnie présente son premier spectacle de cirque, Le Grand Tour du Cirque du Soleil, lors de la Fête foraine de 1984. Le nom et le logo du Cirque seraient venus à l'esprit de Laliberté durant son passage à Hawaï, après avoir observé le coucher de soleil sur la mer, symbole de l'énergie de la jeunesse[10],[12]. Premier logo de la compagnie 2 Spectacles siers de Baie-Saint-Paul. Composée par de jeunes ar- tistes qui, plus tard, seront la cheville ouvrière du Cirque, Les Échassiers effectuent une tournée dans la province de Québec durant l'été 1980. Leur premier spectacle est consacré à un personnage célèbre de la région de Charlevoix, Alexis Lapointe dit « Alexis le trotteur ». Dénommé La légende d'Alexis le trotteur, il est présen- té entièrement sur échasses par une dizaine d'artistes et musiciens[11]. Malgré une bonne réception du public, la troupe Les Échassiers est déficitaire. Laliberté passe alors l'hiver à Hawaï, lieu d'inspiration pour lui, tandis que Sainte-Croix Varekai reste à Québec pour mettre au point une société sans but lucratif, Le Club des Talons Hauts, afin de rattraper les Le Cirque du Soleil a créé au total 32 grands spec- pertes de l'année précédente. À l'été 1981, la troupe se tacles (que nous considérerons comme des « productions lance dans une nouvelle tournée avec son spectacle Le principales », en opposition par exemple aux « produc- Défilé du Dragon et les résultats financiers sont meilleurs. tions événementielles » décrites plus bas) dont 18 sont Durant l'hiver, Le Club des Talons Hauts présente même actuellement[note 2] en représentations dans le monde. Ces un spectacle d'échasses sur patins à glace durant les mi- spectacles peuvent être classifiés en cinq catégories : temps de match de hockey grâce à une nouvelle subven- tion de la région. Porté par le succès des premières créa- • tions, Sainte-Croix et Laliberté décident à l'automne de la les spectacles de tournée sous chapiteau ; mise en point d'un grand festival populaire d'été à Baie- • Saint-Paul pour l'année suivante[10],[11]. les spectacles de tournée en arena (dans des salles de concert) ; Ce festival populaire, baptisé La Fête foraine, prend place pour la première fois en juillet 1982. Inspiré par les • les spectacles de tournée en théâtre ; grandes fêtes célébrées en Europe durant le Moyen Âge par saltimbanques et amuseurs publics, il propose au pu- • les spectacles fixes (dans des théâtres permanents) ; 2.1 Spectacles de tournée sous chapiteau 3 • les spectacles saisonniers (dans un théâtre fixe mais la suite du départ de plusieurs collaborateurs de pour une courte période et annoncé pour un nombre Dragone (avec à leur tête, Michel Crête), celui- d'années limité). ci reforme alors une toute nouvelle équipe, in- cluant entre autres Stéphane Roy (un ancien du Balcon vert de Baie-Saint-Paul) chargé de la 2.1 Spectacles de tournée sous chapiteau scénographie et Violaine Corradi à la compo- sition musicale[10]. • Saltimbanco (1992-2006) • Alegría (1994-2009) Caron décide de jeter un œil nouveau sur cette production et il fut convenu, avec Laliberté, • Quidam (1996-2010) que Dralion serait un spectacle de style très dif- férent de celui mis en place par Dragone. Ils le conçoivent comme une fusion entre le style 2.1.1 Dralion (1999-2010) du Cirque du Soleil et le cirque traditionnel chinois, connu pour son haut niveau acroba- Article détaillé : Dralion. tique. Caron souhaite aussi revisiter le style de « Le Cirque Réinventé » en mettant en retrait l'importance donnée aux personnages, pour se concentrer plutôt sur un cirque acrobatique et une mise en scène plus drôle[10]. Dralion s’inspire en grande partie de la philo- sophie orientale qui se caractérise par la quête perpétuelle de l'harmonie entre l'homme et la nature. C'est un hommage à la vie dont les per- sonnages principaux sont inspirés des quatre éléments : l'eau, le feu, l'air et la terre[14]. La musique s’inspire également de la fusion entre l'Orient et l'Occident par l'utilisation d'instruments acoustiques et électriques et où l'on retrouve des influences à la musique in- dienne, africaine, asiatique et européenne[15]. Numéro d'équilibre sur pointes (Dralion) Dralion (qui est en fait un mot-valise créé de la fusion des mots Dragon - représentant l'Orient Dralion, treizième production (la dixième en - et Lion - représentant l'Occident -) est pré- tournée), marque un tournant artistique dans senté pour la première fois à Montréal le 22 l'histoire de la compagnie. C'est en effet le pre- avril 1999. Malgré l'important travail réalisé, mier spectacle conçu après le départ de Franco le spectacle n'est pas bien reçu, et ce au sein Dragone fin 1998, peu après les lancements même du personnel du Cirque du Soleil qui réussis de O et La Nouba. Après 12 ans de n'est pas très inspiré par ce nouveau style ra- collaboration, Dragone souhaitait instaurer une dicalement différent de Dragone.
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