LE TEMPS Vendredi 11 avril2014 • Supplément du journalLe Temps-Ne peut être vendu séparément www.letemps.chfcarrieres Les grands investisseurs internationaux stimulent l'envolée des écoles privées >Education directeur de Champittet Même renseignement libre chose pour La Côte International School, qui inaugure son nouveau est une industrie campus à Aubonne en septembre. lucrative Ces fonds servent aussi à augmen­ ter les capacités d'accueil, comme en plein essor celles du Collège du Léman qui dé­ nombre aujourd'hui plus de 2000 > Les établissements élèves, contre la moitié il y a quinze ans. Plus gros, ces établissements entrent en bourse sont aussi plus puissants afin de re­ cruter les meilleurs directeurs et en­ ï;;;ï;~ii~-;::~~~ët····································· seignants, à en croire Nord Anglia, qui établit aussi des formations Les collèges vaudois de Cham­ <<maison>> pour les dirigeants et les pittet, La Côte International School enseignants. <<Le partage des bon­ et Beau-Soleil sont désormais cotés nes pratiques est d'une qualité que en bourse. Ils ont été rachetés en je n'ai jamais vue ailleursn, indique 2010 par Nord Anglia Education, Steffen Sommer. Enfin, ces ressour­ société introduite au New York ces soutiennent un marketing in­ Stock Exchange le 26 mars dernier. ternational efficace pour la con­ Le groupe d'origine britannique quête de nouveaux clients venant (27 écoles dans 11 pays, plus de de partout 17 000 étudiants) est une de ces en­ tités internationales spécialisées dans l'enseignement qui se déve­ Un réseau mondial loppent à la vitesse du marché des écoles privées dans le monde: trois d'établissements est ouvertures en cours à Hongkong, perçu comme un atout Dubaï, Chicago pouvant accueillir jusqu'à 1500 élèves. De 2584 écoles Qu'en est-il lière, comme la pédagogie Montes­ clé, surtout en termes privées en 2000, leur nombre est d'Etoy, de ces écoles tra­ sori. D'autres se focalisent sur les d'échanges passé à 7049 en 2013, selon Inter­ ouverte ditionnelles qui re­ enfants à besoins spécifiques car national School Consultancy (ISC). en 2012, posaient entièrement autistes, hyperactifs, dyslexiques, ragence spécialisée dans le suivi appartient à sur un directeur proprié­ comme l'école Atlas à Lausanne et Steffen Sommer souligne aussi la des écoles internationales anglo­ la famille du­ taire? «C'est un modèle ré­ Genève, ou tout simplement sur modernité de l'approche. Il prend phones en prévoit 11 500 à I'hori­ baïote Varkay, volun, estime Eric Zurcher, qui a ceux qui sont en échec scolaire, telle l'exemple, encore controversé, de zon2023. forte de 24 autres dirigépendant30 ans l'école Béné­ Les Arches à Lausanne ou Némésis à l'iPad: <<Tous les élèves et ensei­ D'après les explications fournies écoles situées princi­ dict, à Genève, revendue en 2011 à Monthey. Ce sont des structures gnants en sont équipés. La Haute par Nord Anglia lors de l'entrée en palement en Asie, en -:!:" trois collaborateurs pour un prix modestes, de 50 à quelques centai­ Ecole pédagogique de Lausanne bourse, les perspectives économi­ Afrique et au confidentiel. Le fonds de com­ nes d'élèves, où l'accent est mis sur nous utilise pour ses recherches sur ques sont alléchantes. Les étudiants Moyen-Orient. La merce de l'école primaire des des classes à effectif réduit et sur un les technologies de l'information sont des clients fidèles, qui paient St George's Ecureuils, à Gryon, s'est lui suivi personnalisé. Tarifs annuels: à en milieu scolaire.n Yves Thézé, di­ régulièrement avant la fin de l'an­ School de Mon­ négocié à 800 000 francs partir de 13 000 francs. recteur du Collège du Léman, in­ née scolaire. Les écolages augmen­ treux, elle, est ~\ :.;.o-'1 en 2008 pour une capa- Qu'apportent ces grands grou­ siste sur la mise en place du bilin­ tent de4 à 6% par an en moyenne et détenue par le 7!/"\ cité d'une cinquantaine pes? Avant tout des moyens finan­ guisme français/anglais depuis la marge brute d'exploitation 2013 financier ge­ q d'élèves, confie une ciers, issus d'écolages plus élevés et l'enfantine et les passerelles entre a atteint 24,9%, alors que l'occupa­ nevois Francis .-- partie prenante sous d'une gestion rationalisée. Ceux-ci les différentes filières bac français, tion à 77% de ses établissements Kahn, égale­ couvert d'anonymat démarrent à 20 000 francs, aux­ maturité et bac international. <<Le autorise encore une progression ment à la tête Eric Zurcher détaille quels s'ajoutent environ monde bouge, les jeunes veulent sans investissement supplémen­ de deux écoles de gestion à Genève. le cosmopolitisme. Et nos statuts l'état d'esprit de l'époque: «Nous 40 000 francs pour l'internat com­ avoir la possibilité de s'adapter au taire. Alternatives à cet expansion­ sans but lucratif nous ont par étions là de 8 h à 18h30 et nous plet, plus rentable que l'enseigne­ dernier moment>, détaille-t-il. En­ Dans le paysage suisse romand, nisme stimulé par les investisseurs: exemple permis de nous implanter, faisions l'administratif pendant le ment Le prix total dépasse les fin, le fait d'appartenir à un réseau d'autres groupes internationaux les écoles à but non lucratif, comme cet hiver, à Verbier grâce à un geste week-end: nous ne comptions pas 100 000 francs par an pour les éta­ international est perçu comme un sont présents. Meritas possède le l'Ecole internationale de Genève et de la commune sur des locations de nos heures! Ma femme et moi en­ blissements les plus prestigieux atout clé par ces directeurs: Collège du Léman (Genève) et des l'Aiglon collège à Villars-sur-Ollon bâtiments.n Quant aux proposi­ seignions: nous connaissions tous comme Beau-Soleil. Le Collège du échange d'expériences, groupes écoles post-baccalauréat Ce ou celles du groupe Lémania. Tou­ tions de rachat qu'il reçoit tous les nos 220 élèves, c'était très farniliab Léman a par exemple bénéficié de de travail inter-écoles pour les étu­ groupe de dix écoles, fondé et pré­ jours en mains familiales, ce six mois: <1e n'entre pas en matièren, Et avec des écolages de 11 500 à plusieurs dizaines de millions de diants. <<Ces écoles sont obligées sidé par un ex-assureur américain, groupe de treize écoles a été déve­ affirme-t-il. Subsistent aussi des 16 500 francs par an, «on ne s'enri­ francs de travaux ces dernières an­ de maintenir des standards de est lié au Laureate Education loppé par Jean-Pierre Du Pasquier, établissements religieux, comme chissait pas ln précise-t-il. Le modèle nées notamment pour la construc­ qualité élevés pour rester compé­ Group, la plus grande entreprise petit-fils du fondateur, qui expli­ Mont-Olivet à Lausanne ou Flori­ persiste toutefois, notamment dans tion d'un gymnase et d'une cafété­ titives et assurer la croissance du mondiale du secteur avec 75 insti­ que: «Nous misons sur une certaine mont à Genève, placés sous l'égide le primaire, où ces écoles promeu­ ria. <<Tout est rénové, tout est neufn, groupen, conclut Nick Brummitt, tutions. La Gems World Academy tradition intégrant la modernité et d'associations de bienfaisance. vent souvent une formule particu- se félicite Steffen Sommer, nouveau responsable de l'ISC. PUBUCITÉ MBA, ONLINE MBA & EXECUTIVE MBA Small classes taught in English Onsite & online programs > Excellent mix of theory and practice International environment >Global campus network le Temps Carrières 2 Carrières Vendredi 11 avril2014 Le panorama des écoles privées de Suisse romande > Enseignement Plus maternelles et primaires, d'autres daire 1) dans les classes de 9e, 1Oe et que et social et S pour scientifique), que des classes secondaires, tandis 11 e. Dans le canton de Vaud, la dé­ également reconnus dans les insti­ Petit lexique des diplômes étrangers de 60 institutions que des écoles proposent un =sus nomination a également changé, tutions suisses, au-dessus d'une cer­ offrent des cursus complet (primaire et secondaire). mais en août dernier. taine moyenne. Advanced Placement (AP) SAT ou SAT Reasoning Test En revanche, les formations tertiai­ La scolarité obligatoire, quant à Des écoles offrent aussi la filière Série de cours et d'examens Examen américain du secon­ de la maternelle res - universités, celles profession­ elle, se termine à 15 ans, à la fin du menant au baccalauréat internatio­ américains portant sur une daire JI. Il figure parmi les critères à la maturité nelles- ne figurent pas dans ce pa­ secondaire I. Débute alors le secon­ nal (IB ), un titre délivré dans plus de multitude de sujets. Ils sont d'admission des universités norama, qui se concentre sur le daire II. Les filières proposées pour 140 pays, lui aussi reconnu en donnés lors du secondaire Il et américaines (ou des co//eges). >Le vade-mecum cursus scolaire «de basen ( équiva­ accéder à l'université sont multi­ Suisse au-dessus d'un certain seuiL sont reconnus lors de l'admission Le test est divisé en trois parties: lent de la maternelle à la maturité). ples. I?élève peut suivre les trois ou Restent encore les =sus britanni­ dans certaines universités. Ils lecture critique, mathématiques des différentes filières La scolarité obligatoire en Suisse quatre ans d'études qui mènent à la que (A level) et américain (High permettent même d'y obtenir et lecture. est découpée en deux étapes: le pri­ School Diploma). Les deux diplô• des crédits. Les tests de langues Dejan Nikolic maire et le secondaire I. En vertu du mes sont acceptés dans les universi­ Diplôme national du brevet Le DELF (diplôme d'études en concordat HarmoS, les cantons «Il faut bien s'informer tés suisses sous certaines condi­ Diplôme français délivré au langue française) et le DALF Les parents qui souhaitent scola­ auront, à terme( en théorie2015),le tions.