Review no. 81 Press Review 16 –30 November 2014 Table of Contents Pages Terrorism in Africa Algeria - L’Algérie face au financement du terrorisme à l’ère du « narco-djihadisme » 4 - Reprise du dialogue intermalien: Lamamra appelle à saisir la chance des négociations d'Alger pour parvenir à la paix 6 Egypt - Egypt, the Most Important Arab Nation, Is an ISIS Target 8 - Sinai and terrorism 15 - Jihadist group 'Soldiers of Egypt' claims responsibility for attack on police near university 17 - Keep politics and religion separate 19 - Sinai-based jihadist group rebranded as Islamic State's official arm 22 Kenya - Kenya bus attack survivor tells how gunmen selected their victims 25 - Mosque Raids Crossed Line: Kenya Muslims 28 Libya - ISIS comes to Libya 31 Mali - es camps d’entrainement djihadistes se sont reformés au nord Mali Nigeria - Jonathan in London, Promises to End Boko Haram Terrorism Soon 39 - Boko Haram has 60,000 fighters- Insider 42 - Nigeria’s angerous 2015 Elections: Limiting the Violence 44 Somalia Somali-American who helped Mogadishu govt killed 48 South Sudan - Turmoil in the Horn of Africa is interconnected 50 Tunisia - How Tunisia Will Succeed 52 2 Terrorism in the World Azerbaïzan - Un vivier pour l'Etat islamique 55 Canada - Opinion: There's no link between terrorism and multiculturalism 56 - Canada in tightrope walk on terrorism 58 France - Une étude dresse Les discours terroristes ont changé, les djihadistes aussi 60 - jihadisme, nouveau totalitarisme 63 - «L’Occidental qui veut quitter le califat signe son arrêt de mort» 64 Germany - 'Ready to die': Father and sons leave Germany to fight ISIS 67 India - L'Etat islamique, un casse-tête pour l'Inde 70 Syria - Islamic State group recruits, exploits children 74 - jihad 2.0 : la stratégie de communication de l'Etat islamique et d'Al-Qaida sur internet 77 Pakistan - Pakistan’s counter-terrorism plan may have created a monster 80 United Kingdom - Opinion: Strategies against terrorism aren't working 83 Yemen - Al-Qaida in Yemen denounces Islamic State 86 3 Terrorism in Africa Algeria L’Algérie face au financement du terrorisme à l’ère du « narco- djihadisme » le 30 novembre 2014 Les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’autres groupes colla- borent avec les cartels de la drogue colombiens. C’est ce qu’affirme le journal éco- nomique International Business Times (IBT), ce dimanche 30 novembre. Les chiffres de l’Organisation des Nations Unies (Onu), rapportés par IBT, font état d’impor- tantes commissions touchées par les groupes terroristes. En effet, 15% du prix d’un gramme de cocaïne vendu, va « dans les poches de djihadistes ». Un business lucratif Une source algérienne proche du dossier nous apprend que le trafic de drogue constitue, au même titre que les enlèvements contre rançon, une des sources prin- cipales du financement du terrorisme dans la région du Sahel. ans les faits, ces groupes terroristes sont payés par les trafiquants de drogue pour protéger et ache- miner des convois de drogue vers le littoral nord-africain, poursuit notre source. La drogue est ensuite transportée vers l’Europe, à travers les réseaux « mafieux » du crime organisé. Le journal IBT décrit également ce phénomène dans son article, ce qui vient corroborer la position officielle de l’Algérie sur la question. Une connexion entre les trafiquants de drogue, les terroristes et le crime organisé En plus de cette coopération entre les différents acteurs, d’autres éléments per- mettent de mettre en exergue la relation entre le trafic de drogue, le terrorisme et le crime organisé. Selon IBT, qui cite l’agence américaine de lutte contre la drogue, la EA, plusieurs rencontres entre des chefs d’Aqmi et des représentants des re- 4 belles colombiens des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont eu lieu dans la région du Sahel. Le journal rapporte également que la police espagnole considère cette bande sahé- lienne comme « la principale voie d’accès de la cocaïne vers l’Espagne ». Pis, notre source en Algérie affirme que certains chefs de groupes terroristes sont eux- mêmes issus du milieu du trafic de drogue : c’est le cas du leader du Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’ouest (MUJAO) qui s’autofinance en partie par le biais de ces activités, d’où l’expression de « narco-terrorisme », ajoute-t-elle. Le Sahel, un « no man’s land » propice au trafic Selon IBT, les producteurs de drogue transportent leur drogue par avion, une mé- thode surnommée « Air Cocaïne », vers des pays pauvres, gangrenés par la corrup- tion et où l’Etat est faible, principalement la Guinée Bissau, la Sierra Léone et la Mauritanie. e là, les dits « narco-djihadistes » prennent le relais en acheminant les cargaisons par route à travers les zones qu’ils contrôlent dans un triangle qui inclut l’ouest de la Libye, le Niger, le sud de l’Algérie, le Mali et l’est de la Maurita- nie, toujours selon IBT. Cette zone du Sahel, vaste et difficile à contrôler, est devenue une plaque tour- nante pour le trafic de drogue, qui alimente les groupes terroristes de la région. L’Algérie, selon notre source, n’a cessé d’attirer l’attention sur l’aggravation de ce phénomène durant ces dernières années. Les réponses de l’Algérie Le récent déploiement massif de l’Armée nationale populaire (ANP) pour lutter contre la contrebande vise en fait essentiellement à stopper ce phénomène. En effet, en plus de la sécurisation des frontières, l’ANP entreprend des opérations pour stopper la contrebande et le trafic de drogue. Ce rôle, dévolu aux corps des Gendarmes gardes-frontières (GGF) et aux ouanes algériennes, est désormais également assumé par les forces militaires du pays. Par ailleurs, l’Algérie est partie à la Convention sur le financement du terrorisme et aux différents instruments internationaux dans le domaine, rappelle la même source. C’est dans cette optique que la loi 05-01 du 06 février 2005 sur la préven- tion et la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent, fait actuellement l’objet d’une révision, indique notre source. En effet, les amende- ments en cours de préparation visent à mettre l’arsenal juridique national au diapa- son des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), rattaché au G8. Cette initiative a pour objectif d’accroître la surveillance, la prévention et la lutte contre le financement du terrorisme. http://www.tsa-algerie.com/ 5 Reprise du dialogue intermalien: Lamamra appelle à saisir la chance des négociations d'Alger pour parvenir à la paix le 22 novembre Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a appelé, jeudi à Alger, les différentes parties maliennes à «saisir la chance» du processus des négociations d'Alger pour parvenir à un accord de paix global et définitif en vue du retour à la stabilité au Mali. «Le processus d'Alger est une chance et il nous appartient de la saisir. Nous devons être à la hauteur des responsabilités que le destin et les circonstances nous ont as- signées afin de relever le défi de la paix», a déclaré M. Lamamra lors des travaux du 4e round du dialogue intermalien inclusif entre le gouvernement malien et les re- présentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali. Il appartient «aux Maliens eux-mêmes de faire la paix», a-t-il dit, soulignant qu'il incombait au groupe de la médiation, dont l'Algérie est le chef de file, d'aider les Maliens à «se parler, à s'écouter et à se comprendre mutuellement pour pouvoir emprunter le chemin de la paix, jalonnée d'embûches». «Nous ne pouvons pas en tant qu'équipe de médiation assumer à votre place la responsabilité historique», afin de parvenir à la paix et la stabilité au Mali, a dit M. Lamamra, à l'adresse des parties maliennes. 6 «Nous allons y mettre le cœur, la raison, la persuasion et l'esprit de la responsabili- té de tous pour l'instauration de la paix et de la stabilité au Mali», a-t-il assuré. M. Lamamra a indiqué que la poursuite, durant les prochains jours de ces négocia- tions à huis clos, allait permettre de poser de solides fondations à même d'assurer un climat de confiance pour avancer. Abordant la position de l'Etat malien, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulay iop, a déclaré que le gouvernement malien «ne ménagera aucun effort» pour sor- tir le pays des «ténèbres de la violence, de la haine et de la destruction» pour res- taurer la paix et la sécurité. Selon lui, l'espoir est «d'autant plus permis» que la situation sur le terrain est «relativement calme, certes fragile, exception faite de quelques actes ignobles commis de temps à autre par des terroristes qui visent précisément à ralentir le processus de paix d'Alger». «Face à ces ennemis de la paix, nous ne devons en aucun cas nous détourner de notre noble mission de contribuer qualitativement au rétablissement de la souve- raineté et la restauration de la paix au Mali», a-t-il soutenu. Même démarche du côté des mouvements politico-militaires de la région du nord du Mali qui ont réaffirmé leur «ferme» détermination à œuvrer pour parvenir à la paix et la stabilité au Mali. «Nous réaffirmons notre ferme détermination à œuvrer à trouver une solution adé- quate, prioritairement pacifique, dans le cadre des aspirations légitimes des popu- lations de l'Azawad (nord du Mali)», a indiqué le représentant de la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), Ambayri Ag Aissa, lors de ce 4e round du dia- logue entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico- militaires de la région du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l'Algérie, chef de file de la médiation.
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