Le Président Stéphane Valeri

Le Président Stéphane Valeri

g l o m e d . f r e e . f r / l a p r i n c i p a u t e . h t m l Le premier journal d’actualité de Monaco D é c e m b re 2008 Année VIII • Numéro 68 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Numéro de Commission Paritaire : 0512 U 81608 • Dépôt légal : à parution • Imprimé sur papier spécial en Volponi • Rédaction et administration : “Le Beausoleil de Monaco” 6, boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil Union Européenne • Concessionnaire général de publicité : Global Media Associates Sas - • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 Section Publicité • Abonnements : annuel (soit 11 numéros) ≠ 20 ; hors Monaco et France +50% 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42 • S’adresser à Global Media Associates - Bureau Abonnements ou à http://glomed.free.fr/abo.pdf €2. 0 0 Dossier SS pp éé cc ii a l Fête Nationale Monaco n’est pas La jjoiie des Monégasques un paradis fiscal... 2 I N T E RVIEWS EXCLUSIVES: • Gilles To n e l l i • Franck Julien LLee pprrééssiiddeenntt SSttéépphhaannee VVaalleerrii :: ““LLaa pprriioorriittéé dd’’eemmppllooii nn’’eesstt ppaass nn éé gg oo cc ii aa bb ll ee”” ☞ DERNIERE MINUTE : LE PRINCE DECIDE DʼARRETER LE PROJET DʼEXTENSION EN MER • PA G E 11 2 La P r i n c i p a u t é D o s s i e r S p é c i a l Décembre 2008 F I N A N C E • La crise du marché mondial aura des conséquences incontournables pour tout le monde : le systèm Dossier SS pp éé c i a l Monaco : un “paradis fiscal” ? Un pays en pointe dans la lutte contre le blanchiment qui cependant demeure souven PA R PAT R I C E ZE H R a crise financière mondiale aura des L’ E D I TO R I A L conséquences pour tout le monde. La Le critère d’une fiscalité Lrelance de lʼéconomie, un pari pas gagné, doit marcher de pair selon le G20 avec une “ l é g è re ” ne suffit pas... réforme, toujours à venir, du système. Le capi- n fait vite à accuser un talisme financier fortement spéculatif a décidé Opays d’être un “paradis de mieux se surveiller pour survivre. Ses fai- fiscal”. Mais quels sont les cri - blesses, ses erreurs et ses errements, en effet, t è res qui permettent d’établir vraiment si on peut, à juste ont failli lʼemporter. Incapable de contrôler ses t i t re, dire d’un terr i t o i re qu’il traders fous, ses fonds spéculatifs incompré- est ou non paradis fiscal ? hensibles et déconnectés du réel, de protéger L’OCDE (Organisation de coopération et de déve - les épargnants, et lʼéconomie, le système loppement économiques - soit l’organisation inter - cependant reste fort pour se protéger. Il y a là un nationale la plus influente en matière fiscale) utili - se quatre facteurs principaux pour déterminer si un danger qui concerne Monaco : la recherche de l'évasion fiscale sur le continent européen. À défaut Etat constitue un paradis fiscal. boucs émissaires. d'abolir le secret bancaire, le texte en vigueur Le premier est le fait que cette juridiction applique La Principauté en pointe dans la lutte contre le depuis 2005 impose une taxation à la source des des impôts inexistants ou insignifiants. Monaco fait blanchiment,- mais qui le sait ?- reste souvent revenus de l'épargne placés dans les pays euro- sans doute partie de ces juridictions... Mais ce cri - cataloguée comme un paradis fiscal, un mouton péens pratiquant le secret bancaire: la Belgique, t è re - explique bien l’OCDE - n'est pas suff i s a n t noir de la transparence financière et là, tout le par lui-même pour permettre de qualifier une juri - l'Autriche et le Luxembourg. Bruxelles propose diction de paradis fiscal. L'OCDE même re c o n n a î t monde est au courant. Cʼest faux, injuste et d'étendre sa législation à des produits financiers que “toute juridiction a le droit de décider d'appli - i n a c c e p t a b l e . plus innovants, notamment certaines assurances- quer ou non des impôts directs et, dans l'affirmati - Monaco face à la crise financière mondiale doit vie, et aux fondations (il nʼy en a pas à Monaco), jus- ve, de déterminer le taux d'imposition appro p r i é ” . absolument se débarrasser de ce «sparadrap qu'ici laissées dans l'ombre de la directive. Mais il Par conséquent, une analyse des autres facteurs du Capitaine Haddock» quʼest lʼétiquette collan- essentiels est nécessaire pour qu'une juridiction faut lʼunanimité pour changer les règles du jeu. soit considérée comme un paradis fiscal. te du paradis fiscal. Premier round le 2 décembre. On est très loin du Les trois autres facteurs à pre n d re en compte sont En quoi Monaco nʼest pas un paradis fiscal, que consensus. Le Premier ministre luxembourgeois n'a les suivants : faire pour en finir avec cet amalgame et le faire pas apprécié les attaques du ministre allemand des 1. Y a t il une absence de transparence ? s a v o i r, voilà lʼobjet de ce dossier et ce que nous finances, Peer Steinbrück, qui demande d'inscrire la 2. Existe-t-il des lois ou pratiques administratives avons demandé au Gouvernement et au porte- Suisse sur la liste noire des paradis fiscaux. " J e qui empêchent un véritable échange de renseigne - parole de lʼUP, premier parti de la majorité par- ments à des fins fiscales avec les autres adminis - n'accepte pas qu'on traite de cette façon un pays trations concernant les contribuables qui bénéfi - lementaire. Les Monégasques en ont assez de ami comme la Suisse". Or à défaut de convaincre la cient d'une imposition inexistante ou insignifiante ? cette contrefaçon médiatique, ils ont raison ; ils Suisse, un «pays clé», d'adapter en conséquence 3. L'absence d'activités substantielles e s t - e l l e en craignent des conséquences pour leurs spé- l'accord sur la fiscalité de l'épargne qui la lie à admise ? cificités, ils nʼont pas tort. l'Union, les Vingt-Sept ne s'entendront sans doute Le premier facteur, la condition de transpare n c e , jamais sur ces propositions. permet que les législations fiscales soient appli - Crise financière et paradis fiscaux quées d'une manière ouverte et cohérente entre des Bruxelles ne semble pas vouloir remettre en cause contribuables se trouvant dans des situations simi - "Nous sommes d'accord (pour dire) qu'une réponse le modèle dit de la coexistence sur lequel repose la l a i res, et que les informations dont les autorités fis - politique élargie, fondée sur la coopération macro- directive européenne sur la fiscalité de l'épargne et cales ont besoin pour déterminer exactement le économique, est nécessaire pour rétablir la crois - les accords que l'Union a conclus dans ce domaine montant de l'impôt dû par un contribuable soient s a n c e ", indique la déclaration finale du sommet de avec cinq Etats tiers, dont la Suisse, le disponibles (par exemple dans les re g i s t res comp - Washington, organisé après deux mois d'une crise tables et les pièces justificatives corre s p o n d a n t e s ) . Liechtenstein, Andorre et Monaco et dix territoires Le deuxième facteur concerne les échanges de re n - financière inédite depuis les années 1930. Pour dépendants des Pays-Bas et de la Grande- seignements en matière fiscale: l'OCDE invite les remédier aux causes de la crise, les dirigeants du Bretagne (îles anglo-normandes, Antilles néerlan- pays à adopter un système d'échanges de re n s e i - G20 ont approuvé un "plan d'action", permettant daises, etc.). Ainsi, il n'est pas question de forcer le gnements "à la demande". Il s'agit du cas où les d'améliorer la supervision du système financier, sur Luxembourg, l'Autriche ou encore la Suisse à autorités compétentes d'un pays demandent à lesquelles leurs ministres des Finances devront renoncer au système de la retenue d'impôt à la celles d'un autre pays des informations spécifiques, faire des propositions d'ici au 31 mars. Pour éviter concernant une vérification fiscale spécifique, en source, qui permet de préserver leur secret bancai- général en application d'un accord bilatéral une répétition de la crise financière, le G20 veut que re, et à adopter celui de l'échange automatique d'in- d'échange de renseignements entre les deux pays. "tout intervenant, tous formations entre administra- L'un des éléments essentiels de ces échanges de les produits et tous les tions fiscales. renseignements est la mise en oeuvre de garanties marchés soient réelle - La crise mondiale ne peut a p p ropriées pour assurer une protection suffisante ment soumis à sur - cependant quʼaccentuer les des droits des contribuables et de la confidentialité veillance. Il n'y aura plus de leur situation fiscale. pressions dʼune nouvelle Enfin le troisième facteur : l'absence d'activités de zone d'ombre", s e l o n gouvernance cherchant à se substantielles. Ce critère avait été inclus dans le les explications de la refaire une virginité. Il y a R a p p o rt de 1998 pour permettre d'identifier les chancelière allemande danger de fuite en avant.

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