Dossier De Presse

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Dossier De presse EXPOSITION DU 9 DÉCEMBRE 2014 AU 31 MAI 2015 UAINERI G AROLA C - © EUDI F ONICA M - © AMAMOTO Y OHJI Y © CONÇUE ET RÉALISÉE AVEC - LE PALAIS GALLIERA - MUSÉE DE LA MODE DE LA VILLE DE PARIS palais de la porte dorée - paris 75012 Mardi au vendredi 10h00-17h30 et samedi-dimanche 10h00-19h00 Métro 8 - Tramway 3a - Porte Dorée ContaCts presse ContaCt Musée De l’histoire De l’iMMiGration ContaCt palais Galliera PIERRE LAPORTE COMMUNICATION Ratiba Kheniche Anne de Nesle 51, rue des Petites-Écuries - 75010 Paris Responsable de la communication Responsable de la communication Thibaud Giraudeau MINISTÈRE Musée de l’histoire de l’immigration - Palais de la Porte Dorée Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris DE L’ÉDUCATION NATIONALE er Jessica Thiaudière MINISTÈRE 293, avenue Daumesnil - 75012 Paris 10, avenue Pierre-I -de-Serbie - 75116 Paris DE L’INTÉRIEUR T 01 45 23 14 14 MINISTÈRE T 01 53 59 58 70 T 01 56 52 86 08 DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION E [email protected] MINISTÈRE E [email protected] E [email protected] DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE MODE D'ICI, CRÉATEURS D'AILLEURS. au Musée De l’histoire De l’iMMiGration palais De la porte Dorée Du 9 DéCeMbre 2014 au 31 Mai 2015 Une exposition conçue et réalisée avec le Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris De Charles Frederick Worth à Azzedine Alaïa, de Mariano Fortuny à Issey Miyake et Yohji Yamamoto, ou encore Cristóbal Balenciaga ou Raf Simons... de nombreux stylistes et directeurs artistiques étrangers ont révolutionné la mode française et enrichi son histoire. FASHION MIX est une exposition hommage au savoir-faire français que créateurs russes, arméniens, italiens, espagnols, japonais, belges... font rayonner à travers le monde. Les notions de « savoir-faire français » et de « made in France » sont reconnues et célébrées internationalement dans le domaine de la mode depuis le milieu du XIXe siècle. Or cette mode française est souvent conçue par des créateurs étrangers. Poussés par des raisons politiques ou par des choix artistiques, attirés par la capitale de la culture et de l’élégance mais aussi par le pays des libertés, ces créateurs étrangers contribuent à faire la renommée de la haute couture et du prêt-à-porter français et, de Paris, la capitale internationale de la mode. Mais la mode est également source de savoir-faire spécifiques. FASHION MIX évoque certains métiers de l’époque particulièrement marqués par l’immigration comme les ateliers de broderie russes dans les années 1920 ou, plus récemment, les mailleuses et chausseurs arméniens. Avec près de 120 modèles et 150 documents d’archives, FASHION MIX souligne, entre parcours personnels et histoire de la mode, l’apport fondamental des créateurs étrangers à la haute couture et au prêt-à-porter français et raconte une autre histoire de l’immigration, celles d’hommes et de femmes, artisans, créateurs contribuant à faire la renommée de Paris, capitale internationale de la mode. Musée De l’HISTOIRE De l’iMMiGRATION I 2 I éditorial Traiter de l’histoire de l’immigration par le biais de la haute couture pourrait sembler un exercice un peu futile : s’agirait-il d’égayer de strass et de paillettes une histoire qui est plutôt faite de labeur anonyme ? S’agirait-il d’édulcorer une réalité où beaucoup d’étrangers attirés par Paris et la France échouent à s’y installer, fussent-ils talentueux ? L’exposition proposée prouve qu’il n’en est rien. Tout d’abord, l’histoire de la mode, et plus spécifiquement ici de la haute couture, c’est l’histoire de l’immigration. Lorsque nous avons initié ce projet, nous pensions à quelques créateurs célèbres, dont le parcours d’installation en France était particulièrement emblématique : Elsa Schiaparelli, Paco Rabanne, Kenzo, Azzedine Alaïa…Mais progressivement, nous avons identifié une centaine puis plus de deux cents créateurs venus de l’étranger. En recherchant dans les archives, nous avons découvert que chaque biographie racontait à sa manière une partie de l’histoire de l’immigration, et que tous les créateurs n’ont pas eu un parcours doré au moment de leur arrivée en France. La collaboration entre les équipes du Musée de l’histoire de l’immigration et du Palais Galliera a permis d’enrichir mutuellement les documents historiques, les archives et les collections de vêtement en inscrivant l’histoire de la mode dans l’histoire de France. Ensuite, il faut bien admettre que le rayonnement planétaire de Paris comme capitale de la mode doit non seulement au savoir faire des créateurs de haute couture, mais aussi au talent des « petites mains » et à tous les métiers d’artisanat d’art qui sont liés à l’industrie du luxe. Et il faudrait une autre exposition pour évoquer les retombées de l’image de la mode parisienne sur le prêt à porter, depuis les quartiers traditionnels du centre de Paris et leurs ateliers de confection, jusqu’aux banlieues et leurs nouveaux codes vestimentaires. Nous voudrions que chacun puisse se rappeler que ce que la marque « France » propose au monde, c’est aussi ce « savoir-faire », acquis avec ce que le monde lui a apporté, et dont elle s’est enrichie. Et puis, ces créateurs sont de formidables « modèles », loin des visions victimaires ou xénophobes. Finalement la mode aujourd’hui ne célèbre t’elle pas l’éloge de la diversité, dans une vision généreuse où les codes n’interdisent nullement la singularité. Cette exposition n’aurait pu voir le jour sans l’immense bonne volonté qui l’a accompagnée, sans l’aide des maisons de haute couture, sans le talent d’Olivier Saillard, notre commissaire général, sans les collections que la Ville de Paris a mises à notre disposition, et sans le travail des équipes du Musée de l’histoire de l’immigration et du Palais Galliera. luc Gruson Directeur général de l’Etablissement public du Palais de la Porte Dorée Musée De l’HISTOIRE De l’iMMiGRATION I 3 I parcours de l’exposition Le parcours de l’exposition se déploie du milieu du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. En effet, lancée dès 1858 par quelques figures marquantes à l’image du fondateur de la haute couture, l’Anglais Charles Frederick Worth, la mode est aujourd’hui le fruit d’une explosion de créateurs venus du monde entier. Paris demeure plus que jamais l’une des capitales mondiales de la mode, elle est un terrain de passage obligé. Les pièces emblématiques de ces couturiers sont le fil conducteur de l’exposition et deviennent supports à la narration de parcours migratoires. Deux temps scandent le parcours de l’exposition. Ils reflètent cette histoire de la mode faite d’abord par quelques couturiers étrangers qui créent leur maison à Paris jusqu’à l’apparition, aujourd’hui, de créateurs de toutes origines venus défiler dans la capitale française. la première partie débute au milieu du XiXe le deuxième temps se développe de la fin siècle et s’étend jusqu’aux années 1960. des années 1970 à aujourd’hui. L’approche chronologique de ce premier ensemble Il insiste moins sur des destins singuliers et des écoles respecte également l’existence de certaines écoles géographiques que sur des courants, avec un traite- stylistiques. L’arrivée en France de couturiers étran- ment résolument plus contemporain : profusion de gers et la date d’ouverture de leur maison créent le pièces du Palais Galliera, journaux, interviews filmées cheminement historique. Le découpage se réalise ou archives audiovisuelles. Trois ensembles égrènent donc autour de personnages clés qui vont devenir les décennies successives. Il n’est plus question ici de les « phares » de la création française. correspondances entre époques différentes. Au sein de cette partition chronologique, des asso- A la fin des années 1970 et au début des années 1980, ciations formelles et esthétiques se dégagent et une coupure s’opère avec l’arrivée de l’ « école japo- permettent une rencontre des temporalités. Des naise » formant le premier ensemble de cette se- familles stylistiques sont identifiées grâce à l’accro- conde partie. Un nouveau cycle stylistique s’amorce chage en miroir de robes de couturiers d’époques avec Kenzo et Issey Miyake jusqu’à Rei Kawakubo, différentes. Ainsi, les jeunes créateurs d’aujourd’hui pour Comme des Garçons, Yohji Yamamoto, Tokio s’inspirent, à travers emprunts et citations, du patri- Kumagaï, Junya Watanabe. moine de la haute couture française et rendent A partir des années 1980 et dans la continuité de hommage à leurs aînés venus d’ailleurs. cette « révolution » japonaise, les Belges font à Un jeu de correspondances se fait alors naturelle- leur tour de Paris leur capitale de la mode. Les créa- ment jour entre des œuvres de la fin du XIXe siècle tions de Martin Margiela, Ann Demeulemeester, ou du début du XXe siècle et des pièces résolument Raf Simons, Dirk van Saene, A.F. Vandevorst, Olivier contemporaines comme, par exemple, les créations Theyskens, Jurgi Persoons constituent le second de Charles Frederick Worth et de John Galliano, de ensemble de cette deuxième partie. Mariano Fortuny et d’Issey Miyake ou encore d’Elsa Enfin, dans ce foisonnement créatif, une école plus Schiaparelli et de Popy Moreni. conceptuelle se profile, regroupant cette fois-ci, des talents de toutes origines : l’Autrichien Helmut Cette approche permet également de présenter Lang, l’Allemand Kostas Murkudis, les Néerlandais des destins singuliers inscrits dans des contextes Viktor & Rolf et Iris van Herpen, le Belge Bernard politiques et culturels particuliers : des Russes blancs Willhelm, l’Israélo-américain Alber Elbaz, l’Américain exilés après la révolution, des Espagnols fuyant la Marc Jacobs, le Libanais Rabih Kayrouz, l’Indien guerre civile, des Arméniens réfugiés en France.

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