2017 20:00 17.02.Grand Auditorium Vendredi / Freitag / Friday Grands orchestres Münchner Philharmoniker Valery Gergiev direction Daniil Trifonov piano Claude Debussy (1862–1918) Prélude à l’après-midi d’un faune L 86 (1891–1894) 10’ Sergueï Rachmaninov (1873–1943) Concerto pour piano et orchestre N° 2 en ut mineur (c-moll) op. 18 (1900/01) Moderato Adagio sostenuto Allegro scherzando 33’ — Symphonic Dances op. 45 (1940) N° 1: Non allegro N° 2: Andante con moto (Tempo di valse) N° 3: Lento assai – Allegro vivace – Lento assai. Come prima – Allegro vivace 35’ Valery Gergiev photo: Alexander Shapunov DANS UN MONDE QUI CHANGE IL N’Y A PAS DE RÊVES TROP GRANDS POUR NOS ENFANTS BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B6481) Communication Marketing Août 2016 Marketing : B6481) Communication Luxembourg R.C.S. Luxembourg, L-2951 Kennedy, S.A. (50, avenue J.F. BGL BNP PARIBAS Nora, future premier violon dans un orchestre symphonique ENGAGEONS-NOUS AUJOURD’HUI POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES En agence, au 42 42-2000 ou sur bgl.lu Annonce BGLBNPPARIBAS 115x175mm colbp Nora premier violon - Philharmonie.indd 1 03/08/16 10:01 Mesdames, Messieurs, Au nom de la Direction de BGL BNP Paribas, je suis particu- lièrement heureux de vous accueillir au concert de ce soir. Pour notre banque, soutenir la culture et les arts est une évi- dence et un choix responsable. Dans un monde qui évolue à un rythme effréné et qui semble se complexifier sans cesse, l’art et la culture sont des valeurs qui nous permettent de marquer une pause et de générer des émotions fertiles. La création artistique permet le rapprochement entre les per- sonnes et les institutions culturelles, et apporte une valeur ajoutée incontestable dans le développement de nos sociétés. Fidèle à ses valeurs, BGL BNP Paribas s’engage en faveur de l’excellence, et le concert de ce soir est incontestablement un événement d’exception. Valery Gergiev dirige les Münchner Philharmoniker dans un programme dédié à Debussy et Rachmaninov. Le pianiste russe Daniil Trifonov les rejoint dans l’interprétation du Concerto pour piano N° 2 de Rachmaninov. Je vous souhaite Mesdames, Messieurs, une excellente soirée. Carlo Thill Président du Comité de direction de BGL BNP Paribas www.mercedes-benz.lu Consommation de carburant cycle urbain/extra-urbain/mixte : 7,6 – 6,3/5,1 – 4,4/5,9 – 5,1 l/100 km Émissions de CO2 en cycle mixte : 144 - 125 (g/km) La nouvelle Classe E. Masterpiece of intelligence. 60151-MER-ANNONCE_PHILHARMONIE_CLASSE_E_115x175_PROD.indd 1 29/07/2016 09:40 Sur les œuvres de Debussy et Rachmaninov Claire Paolacci Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy En 1887, Claude Debussy achète la nouvelle édition de L’Églogue écrite en 1865 par Stéphane Mallarmé et publiée en 1876. Cinq ans plus tard, il a le projet de composer une « musique de scène » à partir du texte de Mallarmé. Conçue comme un mélodrame dont la création devait avoir lieu au Théâtre d’Art de Paul Fort, l’œuvre devait être constituée d’un Prélude, d’Interludes et d’une Paraphrase finale à l’après-midi d’un faune. La représentation n’ayant pas eu lieu, il ne subsiste du projet initial que le Prélude à l’après- midi d’un faune. Abandonnant la narration, Debussy explique en exergue de sa partition qu’il réalise « une illustration très libre du beau poème » de l’écrivain. Ce sont « les décors successifs à travers lesquels se meuvent les désirs et les rêves d’un faune, dans la chaleur de cet après-midi. Puis, las de poursuivre la fuite peureuse des nymphes et des naïades, il se laisse aller au sommeil enivrant, empli de songes enfin réa- www.mercedes-benz.lu lisés, de possession totale dans l’universelle nature. » Consommation de carburant cycle urbain/extra-urbain/mixte : 7,6 – 6,3/5,1 – 4,4/5,9 – 5,1 l/100 km En réaction à l’orchestre wagnérien, Debussy utilise un effectif Émissions de CO en cycle mixte : 144 - 125 (g/km) 2 musical réduit sans trompette ni trombone et percussions, excep- tées les crotales, petites cymbales antiques jouées à la fin de l’œuvre. Pour évoquer le faune, symbole d’érotisme, il propose La nouvelle Classe E. une ondulation chromatique à la flûte solo. Ce thème, commu- nément appelé « thème du faune », est certainement inspiré par le Masterpiece of intelligence. poème de Mallarmé dont l’un des vers parle d’« une sonore, vaine et monotone ligne » (vers 51). 7 60151-MER-ANNONCE_PHILHARMONIE_CLASSE_E_115x175_PROD.indd 1 29/07/2016 09:40 Vaslav Nijinski en faune photo: Baron Adolf Gayne de Meyer, 1912, Musée d’Orsay Exposé à la flûte, instrument pouvant rappeler celle du dieu Pan auquel le faune est associé, il est ensuite repris au cours de huit variations, sans compter son retour dans la coda. Reconnaissable à chacune de ses apparitions, il est soumis à de subtiles modifica- tions rythmiques et mélodiques accompagnées de changements parfois importants dans l’harmonisation et l’orchestration. Ponc- tuant chacune des grandes cadences, la harpe souligne les change- ments de section. De forme générale ABA’, l’œuvre voit progressi- vement l’orchestre s’épaissir jusqu’au tutti central puis se replier jusqu’à la coda, l’œuvre se terminant dans la vibration des crotales, des harmoniques de la harpe et des pizzicati aux cordes. La création du Prélude, le 22 décembre 1894, est un grand succès et satisfait le poète qui écrit au compositeur : « Votre illustration de L’Après-midi d’un faune ne présenterait de dissonance avec mon texte, 8 sinon d’aller bien plus loin, vraiment, dans la nostalgie et dans la lumière, avec finesse, avec malaise, avec richesse… » En revanche, lorsqu’en 1911, ne trouvant pas de musique appropriée, Serge Diaghilev et Vaslav Nijinski choisissent sa musique pour accompagner une chorégraphie évoquant l’éveil des instincts sexuels et émotifs en l’homme, Debussy est horrifié. Nijinski établit entre musique et danse une correspondance plus spirituelle que sensorielle à laquelle le compositeur est complètement réfractaire. Il parle d’une « dissonance atroce, sans résolution possible ! » (Interview du 23 février 1914). Concerto pour piano et orchestre N° 2 de Sergueï Rachmaninov Après l’échec de sa Première Symphonie (1897), Rachmaninov arrête la composition pendant trois ans pour ne se consacrer qu’à sa carrière de pianiste. Il sort de sa dépression en composant son Concerto pour piano et orchestre N° 2, encouragé par le psychologue Nicolaï Dahl à qui il dédie son œuvre. Rachmaninov conçoit facilement les deuxième et troisième mouvements du concerto, qu’Alexandre Siloti, son cousin germain, le persuade de créer avec lui, le 2 décembre 1900 à Moscou. Le succès de la représentation encourage le compositeur à terminer son œuvre qui est finalement présentée en intégralité le 27 octobre 1901. Le public apprécie tout de suite l’ouvrage qui connaît rapidement une célébrité internationale. Selon certains biographes de Rachmaninov, composé dans la tonalité de do mineur, perçu comme nostalgique et tragique, ce deuxième Concerto pour piano permet au musicien de retracer la manière dont il est parvenu à surmonter sa crise. Il y propose une alternance de passages piano, legato, très mélancoliques, et des passages forte très rapides et dramatiques. Bien que l’orchestre ait une place importante, le piano, entendu seul uniquement lors de la cadence du dernier mouvement, est toutefois omniprésent et démontre une grande virtuosité. Res- pectant l’alternance traditionnelle de mouvements aux tempos vif-lent-vif, Rachmaninov propose trois mouvements : Moderato, Adagio sostenuto et Allegro scherzando. 9 Mélomane, comme vous. Toute l’année, la BIL soutient la culture. Que ce soit par son soutien à la Philharmonie mais aussi à travers sa Fondation Indépendance ou sa Galerie L’Indépendance, la BIL vous permet d’assister à des spectacles et expositions exceptionnels. Plus d’informations sur www.bil.com/culture Galerie L’Indépendance 69 route d’Esch à Luxembourg Ouverte au public tous les jours ouvrables de 8h à 18h. Vous avant tout Banque Internationale à Luxembourg SA, 69 route d’Esch, L-2953 Luxembourg, RCS Luxembourg B-6307 (+352) 4590-3000 www.bil.com Mélomane, comme vous. Dans le premier, le musicien sort progressivement de sa torpeur mais se remémore les épisodes douloureux qui l’ont mené vers la crise, d’où l’alternance de passages au ton grave et torturé et d’autres plus lumineux. Par ailleurs, l’introduction du piano par une série d’accords du pianissimo au fortissimo dans le registre grave plonge l’auditeur dans une atmosphère nostalgique et élé- giaque très russe, évoquant les sonneries de cloches des églises orthodoxes. Dans le deuxième mouvement, même si son état reste fragile, le musicien, plein d’espoir, reprend goût à la vie. Le premier thème, repris au piano à la fin du mouvement, entraîne l’auditeur dans une rêverie à laquelle la flûte et la clarinette donnent un caractère voluptueux. À l’apaisement du début du mouvement succède une partie centrale progressivement plus animée. L’orchestre se fait ensuite plus discret pour permettre au pianiste de proposer un passage très virtuose dans lequel il imite parfois le cymbalum, instrument traditionnel à cordes frappées à l’aide de petites baguettes que Rachmaninov a pu entendre dans les orchestres tziganes se produisant dans les restaurants moscovites. Pour ter- miner, l’orchestre renoue avec la douceur du début du mouve- ment. Dans la dernière partie du concerto, le musicien, qui a retrouvé Toute l’année, la BIL soutient la culture. confiance en lui, goûte pleinement aux plaisirs de la vie. Les cuivres et les percussions s’y manifestent plus vigoureusement.
Details
-
File Typepdf
-
Upload Time-
-
Content LanguagesEnglish
-
Upload UserAnonymous/Not logged-in
-
File Pages44 Page
-
File Size-