FEMALE TROUBLE um filme de John Waters com Divine, David Lochary, Mary Vivian Pearce, Mink Stole, Edith Massey EUA, 1974 – 1h29 | M/16 CÓPIA DIGITAL RESTAURADA Uma comédia grotesca repleta de melodrama Hollywoodesco Que pensez-vous du fait que l’on vous associe toujours aux e perfumada por uma decadência anárquica, Female Trouble punks ? é amplamente considerado o opus magnum de John Waters, Je pense qu’il n’y a rien de plus déprimant que d’imaginer nomeadamente pela sua protagonista e icónica drag queen, un punk de quarante ans. Nous avions cette apparence et Divine, e pelo próprio cineasta. Divine, a eterna musa de ces attitudes avant que cela ne Devienne à la mode, pour Waters, é particularmente carismática ao vestir a pele de heurter la love generation. J’ai été parcouru d’un frisson de Dawn Davenport, encarnando o mote da obra: “Crime é bonheur quand j’ai vu les premiers punks. Ma mère m’a dit : « beleza”. A história progride de rompante, começando por ser Heureusement que tu n’as pas seize ans, tu te coifferais à la um pesadelo na adolescência para se tornar na ascensão mohican ! » Mais je pense que le punk est une mode parfaite ao estrelato de uma serial killer, refém dos seus impulsos pour les filles moches. egomaníacos. Filmado em 16 mm e com os Dreamlanders Mink Stole, David Lochary, Mary Vivian Pearce, Edith Massey e Comment êtes-vous venu au cinéma ? Cookie Mueller (os colaboradores habituais de Waters), Female Trouble oferece prazeres perversos que nunca desiludem. J’ai toujours été au cinéma, mais toujours aimé les films que je n’aurais pas dû aimer. J’étais dans une école catholique, et on me parlait des films qu’il ne fallait pas voir sous peine d’aller en enfer, alors je filais les voir. Mais j’aimais aussi les films pour enfants, surtout les rôles de méchants : le méchant est toujours le meilleur personnage dans un film. Ma grand- mère m’a offert une caméra 8mm noir et blanc et j’ai fait mes débuts avec des films de famille. Plus tard, j’ai eu une caméra 16mm et j’ai tourné Eat your Make-up… A chaque fois, je montrais ces films dans l’enceinte des églises, on ne pouvait pas nous arrêter, car qui aurait osé le faire dans une église ? Et les prêtres ne pensaient pas à nous en empêcher… il y a pas mal de prêtres ne pensaient pas à nous en empêcher… il y a pas mal de prêtres bizarres… (rire)… J’essayais de distribuer ces films en les mettant dans ma voiture, et en allant les proposer à des cinémas qui passaient des programmes étranges. Plus tard, New Line Cinema est entré en piste : je leur ai envoyé Multiple maniacs. Ils ont dit : « Nous aimons le film, mais revenez quand vous aurez quelque chose de plus fignolé ». Alors, je leur ai envoyéPink Flamingos et ils ne John Waters em entrevista sobre o seu filme savaient pas très bien quoi en faire. Ils m’ont appelé : « Venez Female Trouble signer votre contrat, mais surtout, n’amenez pas d’amis ! » Ils Cinématographe : Tous vos films sont tournés à Baltimore, et ont fini par le passer une fois par semaine à minuit dans un vous en donnez une image plutôt inquiétante… cinéma de New York qui projetait d’autres films underground. John Waters : C’est une ville qui a une véritable tolérance Petit à petit, Pink Flamingos a eu de plus en plus de succès et envers l’excentricité. Même le maire est excentrique. Les ils l’ont distribué dans tout le pays. Mais ça a pris longtemps, gens peuvent y être détestables, de vrais bouseux (rednecks), c’est un mélange de vieilles fortunes et de racaille blanche (white trash). Quand les deux se rencontrent, ça donne une déflagration. Il est plus facile pour moi d’y faire des films car je connais bien la ville, et on y coopère aisément avec moi. Il y a là des décors qui ressemblent à n’importe où. Si on tourne à New York ou à Paris, on sait qu’on est à New York ou à Paris. Baltimore donne l’impression qu’on est n’importe où aux USA. C’est une ville typique de la côte Est, elle n’est ni au Sud, ni au Nord, elle est au centre. Ce que j’aime, c’est le côté monstrueux des habitants, on peut encore y voir des femmes avec des coiffures impossibles et des maquillages insensés. Elles disent : « Quand vous avez trouvé le bon style, n’en démordez plus ! ». Ce que les punks new-wave essaient d’imiter, ces gens-là le portent sérieusement. Ils ont la mentalité la plus vieux jeu qui soit. A mes yeux, ils ont l’air plus punk que les punks, et ils sont persuadés qu’ils sont élégants, qu’ils ne sont pas du tout bizarres. Por moi, ils ont l’air du monstre de Frankenstein… www.medeiafilmes.com films de Paul et d’Andy Warhol reflétaient une époque et une partie de New York. Les miens reflètent les mêmes gens, mais avec une vision différente. Cela vient sûrement du fait que nous avons grandi à Baltimore, un groupe de bannis qui nous sommes rassemblés pour tourner, avec une volonté de provocation. Tous les gens que l’on voit dans les films sont mes meilleurs amis, ceux avec qui j’ai grandi, je ne crois pas que ce soit le cas d’Andy et de Paul. Et puis, l’Amérique, ce n’est pas seulement New York ou San Francisco. Je vais dans ces villes quand je veux m’amuser. Mais la majorité de la population vit ailleurs et si un film marche à Baltimore, il peut marcher partout. C’est l’Amérique profonde, les gens normaux, pas les stylistes de mode ou les gens de cinéma. J’adore aller au cinéma à Baltimore, en payant mon ticket : même si le film est épouvantable, les réactions des gens sont délectables. Je crois que Baltimore a une grande influence sur l’aspect de mes films, ce côté minable. et je ne pouvais pas continuer à me balader à travers Pensez-vous que vos films soient des sortes de séries B ? toute l’Amérique. En tout cas, ça m’a appris pas mal sur la distribution. Non, ce sont des séries D ou même E ! J’essaie de prendre tous les ingrédients des films de série B, excès et violence, Vos films sont arrivés justement en pleine éclosion de la Love et de les tourner en ridicule. Pour Polyester, j’ai pris la Generation. Comme réagissaient les hippies à l’époque ? structure des mélodrames de Douglas Sirk, Imitation of Life, Nous faisions des films bourrés de meurtres en plein Peace Movement, ça les a choqués, c’était l’exact opposé de ce qu’ils prêchaient. Moi-même, je n’étais pas exactement un love child. J’avis les cheveux longs, mais pas l’envie de m’asseoir dans la boue pour écouter Joan Baez à Woodstock… Ce n’était pas ma conception d’un bon moment… Je crois que mes films ont marché parce qu’ils étaient à l’opposé de ce que l’on était supposé faire. Chaque fois qu’on se heurte à une forme de censure, avec des gens qui essaient de vous empêcher de faire ce que vous aimez, cela ne peut que vous aider. Aujourd’hui, il faut faire E.T. pour attirer les gens. J’ai adoré E.T., ça me fait penser aux films de Walt Disney qui ont les meilleurs méchants qu’on ait vus, la sorcière de Blanche- Neige, ou Cruella dans Le 101 Dalmatiens. J’ai voulu faire des films où tous les personnages seraient des méchants. Les gentils sont tellement ennuyeux… Est-ce que vous pensez que la religion catholique vous a influencé ? All that Heaven allows, ces mélos des années 50 que j’adore. J’aime toutes sortes de films : ceux de Fassbinder, E.T., les Oh oui, c’est même une certitude ! Cela vous rend plus très mauvais, avec des dingues sanguinaires, comme par théâtral. Les catholiques n’arrêtent pas de vous dire ce que exemple Blood-suckers, dans lequel des types arrachent une vous ne devez pas faire. Mais, bien sûr, vous pouvez en faire à toutes les dents d’une femme. Ensuite, ils lui percent un dix fois plus ! (rire). Je pense que j’aime la répression. Ça trou dans le crâne, aspirent sa cervelle avec une paille, etc. peut mener à une sorte de folie qui aide beaucoup à créer C’est insupportable (rire) ! Ça me stupéfie qu’on réalise de tels des films. Je crois que je me suis débarrassé de la religion films ! Mais je l’ai aimé justement à cause de son excès : un avec Multiple Maniacs. Divine est protestant, mais c’est un Beyond the Valley of the Dolls du cinéma art et essai ! Je l’ai fils unique, ce qui est un peu comme être catholique (rire). Le trouvé très drôle mais je ne crois pas que c’était l’intention catholicisme nous apprend qu’il faut se sentir coupable de du réalisateur. D’ailleurs je pense que les films les plus drôles tout. Quand j’allais me confesser, au lycée, j’inventais quelque sont ceux qui n’étaient pas destinés à faire rire au départ. chose au dernier moment pour leur faire plaisir… in Cinématographe, Abril de 1984 [excerto] Ce que vous dites sur la répression fait songer aux propos qu’aime à tenir Paul Morrisey… Nota: Depoimentos recolhidos por Bertrand Philbert Je connais Paul, ses opinions sont tellement drôles.
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