122598864-09-6JUIN-VERSION-WEB.qxp_Mise en page 1 02/06/2021 13:06 Page1 122598864-09-6JUIN-VERSION-WEB.qxp_Mise en page 1 02/06/2021 13:06 Page2 CIRCULATIONS* Respectez les sens de circulation indiqués, ainsi que la distanciation Limitez les déplacements SALLE YAKOV KREIZBERG Avant concert et à la pause À la fin du concert Sens unique • Sortie par les deux côtés • Entrée par le côté pair • Sortez rangée par rangée, les premières étant • Sortie par le côté impair celles les plus proches de chaque sortie TOILETTES Respectez la limitation du nombre de personnes à l’intérieur des toilettes Lavez-vous les mains et/ou utiliser le gel hydroalcoolique mis à votre disposition ESPACE BAR Le service au comptoir étant interdit, ce service demeure suspendu jusqu’à nouvel ordre Exceptionnellement, les bouteilles d’eau sont autorisées en salle ESPACES FUMEUR Ils se situent à l’extérieur devant l’entrée principale ou sur la terrasse**, au niveau de la salle de spectacle Merci de votre collaboration ! * En cas d’évacuation les consignes d’urgence habituelles s’appliquent ** respect de la limitation du nombre de personnes indiqué 122598864-09-INT-6JUIN.qxp_Mise en page 1 02/06/2021 12:40 Page1 GRANDE SAISON AUDITORIUM RAINIER III L’ESPRIT ESPAGNOL DIMANCHE 6 JUIN > 18h Josep PONS direction Nelson GOERNER piano RAVEL Maurice Alborada del gracioso DE FALLA Manuel Nuits dans les jardins d'Espagne RAVEL Maurice Rapsodie espagnole DE FALLA Manuel L'Amour Sorcier María TOLEDO cantaora Durée estimative du concert : 1h45 Programme susceptible de changements Imprimé sur Afin de ne pas troubler le cours du concert, papier recyclé merci d’éteindre vos téléphones portables. © 2020 - 7958 Il est rigoureusement interdit de filmer, de photographier et d’enregistrer. Les retardataires ne pourront accéder à la salle qu’à la fin de l’œuvre en cours. Retrouvez les programmes des concerts sur notre site internet opmc.mc 1 122598864-09-INT-6JUIN.qxp_Mise en page 1 02/06/2021 12:40 Page2 Compositeur & œuvre RAVEL Maurice (1875-1937) Alborada del gracioso « Musicien félin et chaste, savant et pur comme l’enfance, carrefour Composition : d’impulsivité ibérique et de stricte précision genevoise » : le poRtRait que 1904-1905 pour la MaRcel MaRnat tRace de MauRice Ravel Rend bien compte de SeS qualitéS version pour piano, en appaRence contRadictoiReS. Il Souligne également ce qui fait l’oRiginalité de son œuvre, aussi éloignée du « flou impressionniste » que de la orchestration par le « sécheresse abstraite », pouR RepRendRe ici deS foRmuleS que l’on aSSocie compositeur en 1918 généRalement au domaine de la peintuRe. S’il fallait faiRe un RappRochement avec un aRt plaStique, ce SeRait plutôt l’eau-foRte qui S’impoSeRait, avec SeS contRaSteS accuSéS de noiRS et de blancS. S’y ajoute auSSitôt la couleuR, tRaitée toujouRS avec un Raffinement extRême, danS leS pièceS pouR piano Seul déjà et, pluS encoRe, danS celleS Dernière exécution qui Sont deStinéeS à l’oRcheStRe. D’aScendance eSpagnole paR Sa mèRe et à Monte-Carlo : né au pays basque français, à quelques kilomètres de la frontière, le 20 juillet 2014, muSicien a tRouvé en ESpagne une continuelle SouRce d’inSpiRation. Ce Cour d’honneur n’eSt paS une ESpagne pouR touRiSteS pReSSéS, où SeuleS SeRaient pRivilégiéeS du palais princier, quelqueS banaleS imageS goRgéeS de Soleil, maiS un payS pluS myStéRieux, Gianluigi Gelmetti, pluS violent, pluS SombRe, avec SeS maRiageS de SenSualité et de Soudaine direction violence. Alborada del gracioso a été compoSé tout d’aboRd pouR le piano. C’eSt la quatRième deS cinq pièceS que compRend Miroirs, dont la pRemièRe exécution publique s’était faite, sous les doigts de Ricardo Viñes, le Nomenclature 6 janvieR 1906, à PaRiS, à la Société Nationale de MuSique (Salle ERaRd). orchestrale : Ravel l’oRcheStRa lui-même, douze anS pluS taRd, et, SouS cette nouvelle 3 flûtes foRme, elle fut donnée pouR la pRemièRe foiS paR l’ORcheStRe PaSdeloup, le (la 3ème jouant aussi le piccolo) 17 mai 1919. Cette « aubade du bouffon » eSt à RattacheR paR Son thème 2 hautbois à un couRant majeuR de la comédie eSpagnole du Siècle d’Or (illuStRé en cor anglais paRticulieR paR Lope de Vega et CaldeRon de la BaRca…) qui met en Scène 2 clarinettes danS un cadRe qui Se veut pRoche du Réel, deS peRSonnageS au caRactèRe 2 bassons tRèS maRqué. PouR RetRouveR la RicheSSe d’un décoR « exotique », l’oRcheStRe contrebasson Réunit, en complément de Son effectif habituel, deux haRpeS et un enSemble 4 cors de peRcuSSionS extRêmement vaRié (caStagnetteS, xylophone…). AinSi peut 2 trompettes êtRe ReStitué danS toute Son intenSité l’image du bouffon qui, au cœuR d’une 3 trombones fête étincelante, eSSaie vainement de faiRe entendRe Sa SéRénade à celle tuba dont il eSt épRiS. Le chatoiement deS couleuRS et la neRvoSité deS tRaitS qui timbales emportent l’ensemble des instruments laissent la place, dans la partie percussions centRale de cette « aubade », à l’expReSSion d’une SenSibilité pluS intime. 2 harpes Mais les Rythmes enivrants des danses reviennent en force, en pleine lumièRe. cordes PieRRe CadaRS Durée : 8 minutes environ 2 122598864-09-INT-6JUIN.qxp_Mise en page 1 02/06/2021 12:40 Page3 Compositeur & œuvre DE FALLA Manuel (1876-1946) Nuits dans les jardins d'Espagne, pour piano et orchestre Composition : I. En el Generalife (Allegretto tranquillo e misterioso) 1909-1915 II. Danza lejana (Allegretto giusto) III. En los jardines de la Sierra de Córdoba (Vivo) Création : Le Seul titRe Suffit à évoqueR une ambiance faite à la foiS d'exotiSme diScRet Le 9 avril 1916, au Teatro et de myStèRe. Au début du XXème Siècle, loRSque Manuel de Falla compoSa Real de Madrid, sous la Nuits dans les jardins d'Espagne, pluSieuRS aRtiSteS euRopéenS S'intéReSSent direction d'Enrique à ce pays, qui, plus que tout autre, a su conserver son pouvoir de Fernandez Arbos faScination ainSi qu'une mémoiRe qui Semble RemonteR au pluS pRofond deS âgeS. ApRèS MauRice BaRRèS, n'y va-t-on paS pouR y goûteR « le sang, la volupté et la mort » ? Aux imageS Simplement pittoReSqueS de Carmen Dernière exécution (Bizet) et d'España (ChabRieR) ont Succédé deS évocationS pluS nuancéeS, à Monte-Carlo : jouant SuR toute une gamme d'impReSSionS. Tel eSt le caS SuRtout d'Iberia 22 juillet 2018, (Debussy) et de la Rapsodie espagnole (Ravel). De 1907 à 1914, Cour d’honneur Manuel de Falla vit à PaRiS et fRéquente leS RepRéSentantS de la meilleuRe du palais princier, muSique fRançaiSe de l'époque, à commenceR bien SûR paR DebuSSy et Kazuki Yamada, direction, Ravel. Il en Subit l'influence maiS Sait y ajouteR une SenSibilité peRSonnelle, Luis Fernando Pérez, liée pouR une gRande paRt à SeS oRigineS et à l'attachement qu'il poRte à piano Son payS (il eSt Andalou paR Son pèRe et Catalan paR Sa mèRe). La compoSition deS Nuits dans les jardins d'Espagne accompagne, danS le tempS, celle de l'Amour Sorcier (un ballet à l'oRigine, pRéSenté pouR la Nomenclature pRemièRe foiS au TeatRo LaRa de MadRid, le 15 avRil 1915). CeS deux orchestrale : paRtitionS affiRment l'oRiginalité du muSicien, qui RéuSSit à faiRe une œuvRe 3 flûtes peRSonnelle – intimiSte même – à paRtiR d'élémentS venuS du folkloRe. Il y a (la 3ème jouant aussi le piccolo) là une évidente magie qui tient à ce Raffinement d'impReSSionS, pRocheS 2 hautbois de la poéSie et de la peintuRe. cor anglais « Impressions symphoniques pour piano et orchestre », Nuits dans les 2 clarinettes jardins d'Espagne Se présentent ainsi sous la forme de trois tableaux 2 bassons auxquels le piano apporte la constance d'une ligne. En el Generalife 4 cors (Allegretto tranquillo e misterioso) évoque le palaiS deS RoiS de GRenade. 2 trompettes Danse lointaine (Allegretto giusto) joue SuR tout un monde de SenSualité et 3 trombones de Rythme où l'imaginaiRe a auSSi Sa paRt. Vient enfin Dans les jardins de tuba la sierra de Cordoue (Vivo) qui exalte, par le biais d'une grande fête timbales gitane, l'image d'une ESpagne aRdente, violente, bien pluS complexe en percussions fait que ne le voudRaient quelqueS chRomoS hâtifS. harpe PieRRe CadaRS célesta cordes Durée : 23 minutes environ 3 122598864-09-INT-6JUIN.qxp_Mise en page 1 02/06/2021 12:40 Page4 Compositeur & œuvre RAVEL Maurice (1875-1937) Rapsodie espagnole I. Prélude à la nuit Composition : II. Malagueña 1907 III. Habanera IV. Feria Création : le 15 mars1908 Première grande œuvre orchestrale de Maurice Ravel, la Rapsodie au théâtre du Châtelet espagnole témoigne de l’attachement du compoSiteuR à tout un monde à Paris par l’orchestre des ibéRique empReint de myStèRe et d’aRtificeS. L’œuvRe nouvelle eSt cRéée au Concerts Colonne, sous la ThéâtRe du Châtelet, à PaRiS, le 5 maRS 1908, SouS la diRection d’EdouaRd direction d’Edouard Colonne. Elle eSt loin de faiRe l’unanimité paRmi leS muSicologueS qui, tantôt lui reprochent ses hardiesses, tantôt l’opposen t aRtificiellement à Colonne Claude Debussy qui, surtout depuis Pelléas et Mélisande (1902), Dernière exécution RepRéSente aux yeux de ceRtainS la quinteSSence de l’avant-gaRde muSicale à Monte-Carlo : en FRance. On la RappRoche également d’España d’Emmanuel ChabRieR (1883), maiS c’eSt pouR y voiR, comme le cRitique du Temps PieRRe Lalo, 18 juillet 2019, « une España au compte-goutte » ! On a du mal aujouRd’hui à compRendRe Cour d’honneur ces réticences premières tant la Rapsodie espagnole S’impose par la du palais princier, qualité de son architecture autant que par la savante variété de ses Alain Altinoglu, direction tonalitéS. Tout comme danS l’Alborada del gracioso (1919) et, pluS taRd, danS le Boléro (1928), la danSe en conStitue l’aRmatuRe pRincipale, le cadRe ReStant toujouRS celui d’un Sud opulent et magique, pRoche déjà de Nomenclature l’ORient.