La Jérusalem Délivrée, Traduction Nou- Velle Et En Prose Par M

La Jérusalem Délivrée, Traduction Nou- Velle Et En Prose Par M

Torquato Tasso ((LLee TTaassssee)) LLAA JJÉÉRRUUSSAALLEEMM DDÉÉLLIIVVRRÉÉEE ((ttoommee 11)) traduction M. V. Philipon de La Madelaine 1841 (1581) bibliothèque numérique romande ebooks-bnr.com Table des matières AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR ........................................... 6 TORQUATO TASSO (Hauvette, 1932) .................................. 8 CHANT PREMIER. Dieu ordonne à l’ange Gabriel de se rendre à Tortose. – Bouillon assemble les chefs de l’armée chrétienne. – Tous, d’une commune voix, le nomment leur général. – Godefroi fait ensuite défiler l’armée en sa présence, et elle se met en marche vers Solime. – Cette nouvelle jette l’effroi dans le cœur du roi de la Palestine. ................................................................... 25 CHANT II. L’enchanteur Ismen se présente au tyran et concerte avec lui la perte des Chrétiens. – Épisode d’Olinde et de Sophronie. – Ces deux amants sont près de périr dans les flammes, quand Clorinde arrive et fléchit le courroux d’Aladin, qui leur accorde la vie. – Discours d’Alète, ambassadeur du calife d’Égypte, à Godefroi. – Réponse de ce héros. ........................... 47 CHANT III. Les Chrétiens arrivent à Solime. – Clorinde leur fait une cruelle réception. – L’amour d’Herminie pour Tancrède se réveille ; celui de ce héros pour Clorinde se rallume. – Les Aventuriers perdent leur chef, tué par Argant, Funérailles de Dudon. – Bouillon fait abattre les arbres d’une antique forêt. ... 70 CHANT IV Le monarque des royaumes sombres veut accabler les Chrétiens des plus grands maux ; il rassemble toutes les divinités infernales, et ordonne à chacune d’elles de montrer son pervers génie. – Poussé par leurs conseils, Hidraot forme un cruel dessein, et veut qu’Armide, sa nièce, en prépare le succès par sa beauté, par ses charmes et la grâce de ses discours.. ............................. 88 CHANT V Gernand s’indigne que Renaud brigue un rang auquel lui-même aspire. – Son aveugle transport l’entraîne à sa perte. – Il exhale sa fureur contre Renaud, qui le combat et le tue. – Ce héros ne veut point accepter d’indignes fers et s’éloigne du camp. – Armide part satisfaite – Bouillon reçoit de funestes nouvelles de ce qui se passe sur la mer.. ..................................................... 111 CHANT VI. Argant envoie défier tous les Chrétiens. – Othon, poussé par une généreuse audace, va de son propre mouvement se mesurer avec lui. – Argant le renverse de son cheval et le fait prisonnier. – Tancrède commence avec le chef sarrasin un nouveau combat que la nuit vient suspendre – Herminie veut panser les blessures de son amant et sort de la ville pendant la nuit. ....................................................................................... 130 CHANT VII. Herminie, dans sa fuite, est accueillie par un berger. – Tancrède, après l’avoir cherchée inutilement, tombe dans les pièges d’Armide. – Raymond entre dans l’arène pour réprimer les injurieuses provocations d’Argant. – Il est défendu par un ange, et Belzébuth, qui voit la folle et téméraire audace du Circassien, excite pour le sauver une mêlée et des tempêtes. .... 155 CHANT VIII. Un chevalier raconte à Bouillon les exploits, puis la mort du prince des Danois. – Les Italiens, trompés par de vagues récits, pensent que le vaillant Renaud a succombé. – L’Enfer leur inspire ses fureurs. – Ils s’abandonnent à tous les excès de la colère et du ressentiment. – Ils menacent Godefroi, mais sa voix suffit pour réprimer leur audace. ........................ 181 – 3 – CHANT IX. La Discorde va trouver Soliman et l’engage à attaquer les Chrétiens pendant la nuit. – L’Éternel, qui, du haut des Cieux, voit les tentatives de l’Enfer, envoie sur la terre l’archange saint Michel. – Alors, les Infidèles, privés de l’appui des démons et attaqués à l’improviste par les chevaliers qu’Armide avait entraînés, désespèrent de la victoire et fuient avec Soliman. ........................................................................ 201 CHANT X. Ismen apparaît à Soliman pendant son sommeil, et le fait entrer dans Jérusalem. – La présence du Soudan ranime le courage du roi de la Palestine. – Godefroi entend l’aveu des fautes des guerriers qui ont suivi Armide. – Tous les Chrétiens reconnaissent que Renaud vit encore. – L’ermite Pierre prédit les exploits des descendants de ce héros. ...................................... 224 Ce livre numérique .............................................................. 242 – 4 – Torquato Tasso, La Jérusalem délivrée, traduction nou- velle et en prose par M. V. Philipon de La Madelaine, Édi- teur : J. Mallet (Paris), 1841 Nous reproduisons l’Avant-propos de l’éditeur de 1841 mais ne reprenons pas la « Description de Jérusalem par M. de Lamartine » et la « notice sur Le Tasse » qui sont par trop datées. Nous les remplaçons par de larges extraits du chapitre consacré au Tasse par Henri Hauvette dans sa Litté- rature italienne, 1921, p. 275-298. – 5 – AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR. Depuis Blaise de Vigenère, qui entreprit le premier une traduction de la Jérusalem délivrée, jusqu’à M. Auguste Des- places, qui en a fait paraître une dans ces derniers temps, plusieurs écrivains ont essayé de nous faire connaître les beautés admirables de ce poème immortel. Ceux qui parais- sent avoir recueilli le plus de suffrages sont, sans contredit, Lebrun et M. Baour-Lormian. On s’étonnera donc que j’aie préféré l’œuvre inédite de M. Philipon de la Madelaine aux traductions répandues et estimées de ces auteurs. Je dirai avec une entière franchise les motifs qui m’ont dirigé. Exposant pour faire cette Illustration des capitaux consi- dérables, je n’aurais point voulu risquer la publication d’une traduction en vers. Quelque belle que soit celle de M. Baour- Lormian, on convient généralement qu’elle est une preuve manifeste de l’impossibilité de faire passer dans la nôtre les beautés de la poésie italienne. La licence poétique rend ex- cusables et presque nécessaires des paraphrases et des déve- loppements qu’une traduction exacte ne saurait comporter ; et si on admire les beaux vers et le style élégant du traduc- teur, on ne connaît point pour cela ceux de l’original. Parmi les traductions en prose qui étaient à ma disposi- tion, je n’aurais choisi que celle de Lebrun. Mais les infidéli- tés, les phrases sonores, les longueurs, l’enflure de cet écri- – 6 – vain m’ont inspiré une défiance que d’autres esprits plus éclairés que le mien ont partagée. Il est d’ailleurs facile de se convaincre que les comparaisons et les images (cette ri- chesse du poète), qui demandent le plus d’efforts de la part du traducteur, ont été en grande partie laissées de côté par Lebrun. Je crois en outre, et ici je ne fais, comme éditeur, qu’une observation typographique, je crois, dis-je, que la manière de traduire par strophes, et de diviser l’édition fran- çaise ainsi qu’est divisé le poème italien, en rend la lecture si fatigante que les hommes les plus sérieux ne peuvent en achever la lecture. Il faut cependant qu’un livre populaire ar- rive à toutes les classes de lecteurs. Je n’ai point manqué de propositions, même de per- sonnes qui occupent un rang élevé dans les lettres et qui se montraient jalouses de voir leur travail édité avec le luxe et le soin qui ont présidé à cette publication. Cependant, mes voyages en Italie et ma connaissance de la langue italienne m’ayant permis d’apprécier le mérite de la traduction de M. Philipon de la Madelaine, je n’ai point hésité à lui donner la préférence, après avoir consulté des hommes éminents qui ont partagé mon opinion. Ce n’est point à moi de louer l’œuvre que je publie, mais je peux dire que l’on y trouvera une élégance et une correction remarquables jointes à beau- coup d’exactitude et de précision. Poète lui-même et auteur de deux épopées traduites dans toutes les langues, la Grande- Prieure de Malte et le Pontificat de Grégoire VII, M. Philipon de la Madelaine pouvait sentir et comprendre le Tasse : le suc- cès déjà bien assuré de ma publication et l’approbation du- rable des personnes éclairées me prouveront, j’ose l’espérer, la justesse de mon choix. MALLET. Paris, ce 25 août 1841. – 7 – TORQUATO TASSO. (Hauvette, 1932) C’est une bonne fortune pour les biographes, lorsqu’ils peuvent découvrir dans l’enfance d’un grand homme cer- taines impressions qui ont dû laisser une trace durable dans son esprit, et qui expliquent ainsi quelque aspect de sa per- sonnalité. Quand il s’agit du Tasse, c’est chose assez facile. La sensibilité très vive, l’imagination précoce de Torquato s’ouvrirent de bonne heure à la poésie et à la tristesse ; l’exaltation et la mélancolie furent ses dispositions habi- tuelles, dès ses premières années. Il naquit le 11 mars 1544, à Sorrente. Son père, le poète Bernardo Tasso, était originaire de Bergame ; mais, attaché au service du prince de Salerne, Ferrante Sanseverino, il s’était établi sur les bords du golfe de Naples, et c’est là, de- vant cette nature de féerie, que le petit Torquato grandit jusqu’à l’âge de dix ans. À plusieurs reprises on l’avait con- duit au couvent de la Cava de Tirreni, où les bénédictins – 8 – montraient avec orgueil la tombe du pape Urbain, le prédica- teur de la première croisade ; et c’était l’occasion de longs récits, auxquels l’enfant dut prêter une attention passionnée. À cette époque, les apparitions menaçantes des Turcs sur les côtes d’Italie, leur invasion sur les confins de la Hongrie, ré- veillaient dans la chrétienté des velléités de guerre sainte ; en 1558, la sœur aînée de Torquato, Cornelia, n’échappa que par miracle à une bande de pirates débarqués à Sorrente. Le doux Bernardo, obligé d’accompagner son maître, était constamment loin du loyer familial. Lorsque, en 1552, Ferrante Sanseverino fut déclaré rebelle, avec son secrétaire, par le vice-roi de Naples, ce fut l’exil définitif.

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