31e FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHELLE 27 JUIN – 7 JUILLET 2003 PRÉSIDENT Jacques Chavier DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE Prune Engler DIRECTION ARTISTIQUE Prune Engler Sylvie Pras assistées de Sophie Mirouze ADMINISTRATION Philippe Reilhac CHARGÉ DE MISSION Arnaud Dumatin PARTENARIATS ROCHELAIS Arnaud Dumatin Jean-Michel Porcheron DIRECTION TECHNIQUE Pierre-Jean Bouyer COMPTABILITÉ Monique Savinaud PRESSE matilde incerti assistée de Hervé Dupont PROGRAMMATION VIDÉO & TRADUCTIONS Brent Klinkum PUBLICATIONS Anne Berrou assistée de Caroline Maleville MAQUETTE Olivier Dechaud SITE INTERNET Nicolas Le Thierry d’Ennequin AFFICHE DU FESTIVAL Stanislas Bouvier PHOTOGRAPHIES Régis d’Audeville ACCUEIL Floraline Tison STAGIAIRES Thibault Capéran Manon Delauge Clara de Margerie Caroline Maleville Aurélia Mounier Tiphaine Rousse-Lacordaire Sandra Prévost BUREAU DU FESTIVAL (PARIS) 16 rue Saint-Sabin 75011 Paris Tél.: 01 48 06 16 66 Fax: 01 48 06 15 40 Email : [email protected] Site internet : www.festival-larochelle.org BUREAU DU FESTIVAL (LA COURSIVE) 4 rue Saint-Jean-du-Pérot 17025 La Rochelle Cedex 1 Tél. : 05 46 51 54 00 Fax : 05 46 52 28 96 Avec la collaboration de toute l’équipe de La Coursive, Scène Nationale La Rochelle L’année dernière à La Rochelle Patrick Raynal Christophe Honoré Nuit blanche du film noir 17 fois Cécile Cassard Régis d’Audeville 2 Photographies Ghassan Salhab Terra incognita Yves Caro Nouvelles images Jacques Nolot La Chatte à deux têtes L’année dernière à La Rochelle Mahamat-Saleh Haroun Abouna Juliette Binoche Hommage Régis d’Audeville 3 Photographies Valérie Mrejen Nouvelles images Jérôme Deschamps et sa troupe Rétrospective Jacques Tati L’année dernière à La Rochelle Charles Aznavour Ararat Nicolas Philibert Être et avoir Régis d’Audeville 4 Photographies Francesco Rosi Hommage Serge Bromberg Retour de flamme Luc et Jean-Pierre Dardenne Le Fils Abderrahmane Sissako L’année dernière à La Rochelle Hommage Djamshed Usmonov L’Ange de l’épaule droite Régis d’Audeville 5 Photographies Olivier Gourmet Le Fils Thierry Knauff Hommage Festival International du Film de La Rochelle 2003 6 En 2002, les 30 ans du Festival Un tour du monde en 150 films Abderrahmane Sissako, invité à La Rochelle l’année dernière, déclarait dans Libération daté du 15 mai 2003 avoir trouvé son maître, à Moscou, en la personne de Marlen Khoutsiev, dont le portrait est depuis accroché à sa lampe de bureau. Quelle plus belle transition rêver, d’une saison à l’autre, puisque, cette année, le cinéaste russe, parmi d’autres, lui succède. Et des passerelles, on peut en trouver beaucoup, entre les programmes d’hier et d’aujourd’hui. Cela pourrait même être un jeu, une marelle, qui, d’un film à l’autre, nous ferait passer du ciel (un écran suspendu au-dessus de nos corps allongés dans la Chapelle Fromentin) à l’enfer (la Nuit blanche du film noir). Certaines cases, hélas, se sont effacées, celles d’Arne Skouen, venu de Norvège en 1999, et d’Hélène Lapiower, dont le portrait figure dans notre dernier catalogue. En 2003, l’humanité a fait un pas de plus vers le chaos et, bien sûr, le cinéma s’est fait témoin de ce désordre. Peu de contes de fées dans la tren- taine de films du Monde tel qu’il est, bien que certains cinéastes, poètes courageux, laissent parfois glisser entre les images, un lumineux espoir. Avec Anja Breien, nous poursuivons l’exploration systématique des territoires du cinéma nordique, féminins cette fois-ci, et Goutam Ghose nous entraîne dans le sous-continent indien que nous avions un peu délaissé. Quant à Amos Gitaï, il travaille à redéfinir les contours mou- vants du Moyen-Orient, qu’une actualité dramatique et quotidienne ne contribue pas toujours à éclaircir. Nicolas Philibert nous ramène, lui, vers nos usines, notre Musée du Louvre, notre Jardin des Plantes, notre Pic du Midi et surtout chez de très proches voisins que nous connaissons mal. Guy Gilles, dont la disparition rend la vision de ses films plus mélancolique encore, nous fait, lui, voyager dans les contrées de l’enfance lointaine des lieux et des sentiments. Cette année, l’Allemagne sera très présente à La Rochelle. Retrouvera-t-on, dans les quinze films réalisés au cours de ces dernières années, l’ombre de Nosferatu, ou bien la marque du père, F. W. Murnau dont nous programmons l’intégrale. Il manque à cette vaste déambulation cinéphilique la sérénité souveraine d’une Amérique mythique, celle d’Anthony Mann. Nous nous réjouissons de partager avec vous vingt-six de ses films, un trésor. Chacun y trouvera sans mal ses propres pépites… Prune Engler Déléguée générale du Festival Sommaire Hommages Anja Breien Norvège 9 Goutam Ghose Inde 19 Amos Gitaï Israël 27 Marlen Khoutsiev Russie 37 Nicolas Philibert France 45 Rétrospectives Guy Gilles France 1938-1996 53 7 Anthony Mann États-Unis 1906-1967 61 Friedrich Wilhelm Murnau Allemagne 1888-1931 77 Retour de flamme 87 Dernières nouvelles du cinéma allemand 91 Le monde tel qu’il est 101 Tapis, coussins et vidéo 129 Films pour les enfants 135 Nuit blanche du film noir 139 Répertoire des réalisateurs 1973-2002 143 Index des réalisateurs 150 Index des films 150 COÉDITION CAHIERS DU CINÉMA / SCÉRÉN-CNDP Les petits Cahiers, une initiation au cinéma La collection propose aux étudiants, enseignants ou lycéens, aux autodidactes et aux amateurs, d’accompagner leur initiation vers un cinéma éclairé. « Les petits Cahiers » font la paire : une étude de synthèse pour former le regard du spectateur ; des documents commentés pour ouvrir des pistes nouvelles au lecteur. Prix : 8,95 € Rencontre - signature avec Marie Anne Guérin, auteur du « Récit de cinéma » Dimanche 29 juin à 17 h 30 Salle Saint-Jean du Pérot, La Rochelle, en collaboration avec la Librairie Calligrammes En vente chez votre Libraire Hommage Anja Breien Norvège Anja Breien 9 Hommage L’Héritage Norvège Anja Breien le principal auteur norvégien Anja Breien est née Anja Breien est l’une des rares cinéastes européennes contemporaines en 1940 à Oslo. Elle qui ose pratiquer des genres différents et travailler, à la fois, le long et voulait être ingé- le court métrage. Elle est un auteur au sens propre, qui pratique la nieur en physique théorie d’Astruc « la caméra-stylo ». Dix longs métrages et au moins nucléaire, mais, por- autant de courts, font d’elle une des cinéastes les plus actives en tée par la Nouvelle Norvège. Vague française, elle La littérature cinématographique internationale la place au même vient suivre des niveau que Arne Skouen, Henning Carlsen, Risto Jarva, Vilgot Sjöman études de cinéma à l’IDHEC à Paris. Après et d’autres réalisateurs scandinaves dans le sillage d’Ingmar Bergman. avoir réalisé des courts métrages, elle de- Si l’on interroge les directeurs de festivals à propos du cinéma norvégien, ils évoquent très sou- vient, en 1966, assistante de Henning vent Anja Breien, ou d’abord Anja, en bonne compagnie avec ses consœurs réalisatrices Carlsen. Dans son premier long métrage, Vibeke Løkkeberg, Berit Nesheim, Eva Isaksen et Unni Straume. Peter Cowie, le journaliste re- Norvège tourné en 1971, Le Viol, elle attaque le sys- nommé de Variety et rédacteur d’International Film Guide la décrit comme la réalisatrice de tème pénal norvégien, affirmant ainsi son films « dogme », vingt ans avant la naissance de ce concept. Elle écrit la plupart de ses films engagement politique et son intérêt pour les avec des co-scénaristes et a également adapté des œuvres littéraires. problèmes contemporains. En 1975, avec En 1971, Anja Breien ouvre la « nouvelle » vague norvégienne, dix à douze ans après la fran- Anja Breien Wives, elle hisse haut et fort le drapeau çaise, avec l’émouvant film social Le Viol (Voldtekt – Quinzaine des Réalisateurs 1971), le court du féminisme et donne une réplique fémi- métrage 17 mai – un film sur des rites (17 mai – en film om ritualer) sur la célébration de la fête nine au film de John Cassavetes Husbands. nationale norvégienne et avec la société de production collective « Vampyrfilm ». On en avait 10 Dix ans plus tard, elle reprend les mêmes déjà vu un signe prémonitoire dans le film à épisodes Jours de 1000 ans (Dager fra 1000 år), personnages et analyse avec humour leur ainsi qu’avec le court métrage suggestif Grandir (Vokse opp) sur la peste noire en Norvège au évolution. En 1996, elle les retrouve, XIVe siècle. proches de la cinquantaine. Anja Breien Elle a obtenu sa formation professionnelle à l’IDHEC (1962-64) puis en travaillant comme as- est une des plus grandes « productrices sistante avec Henning Carlsen sur La Faim (Sult, 1966). Hommage d’images » du cinéma norvégien. Déjà dans Grandir, Anja Breien crée son style visuel et sa technique narrative, qui mêlent de vastes plans d’ensemble à une technique de distanciation, elle invite les spectateurs à prendre une part active au récit. Les tableaux vivants dans la nature norvégienne, accompagnés d’une musique de guim- barde, ont fait de ce court métrage un petit classique et sans doute le film le plus intéressant de la trilogie. Cette tech- nique de narration s’est développée davantage dans Viol. Son titre original était Le Cas Anders (Tilfellet Anders), et c’est moins un film sur le viol qu’une étude criminologique sur ce qui arrive à un suspect fortuit, qui lui, non plus, ne com- prend pas ce que lui arrive. Le film est presque un documentaire, effet encore accentué par les images en noir et blanc de Halvor Næss, une pratique, qui même si en 1971 revenait moins cher que de tourner en couleur, exige aussi des spectateurs une part active à cette étude d’un cas criminel. Le film bénéficiait d’un cachet d’authenticité du fait que l’avo- cat fut joué par un avocat très célèbre à l’époque, socialement engagé.
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