777 BATMAN BEGINS DOSSIER - INTERVIEW ::: BLOOD SISTERS OF LESBIAN SIN LAURENT MELKI BLOODRAYNE TROMA FOREVER : DEMON SPIRIT Citizen toxie DESTINATION FINALE 3 FOG 2005 PIN-UP : GARGOYLE TIFFANY SHEPIS HEARTSTOPPER HOSTEL L’EVENTREUR DE N-Y LE CABINET DU Dr CALIGARI LE CHÂTEAU DE YUREK LE CROCODILE DE LA MORT LE LABYRINTHE DE PAN LE PACTE DU SANG MASSACRE A LA TRONCONNEUSE : LE COMMENCEMENT METAMORPHOSIS REGAL D’ASTICOTS SOUDAIN LES MONSTRES X-TRO HISTOIRES EXTRAORDINAIRES : Hellraiser The Call Within BIOGRAPHIE : Joe Dante sommaire 3 / CINE HORREUR MOVIES Fog 2005 3 Hostel 4 Régal d’Asticots 7 Soudain… les Monstres 8 Metamorphosis 10 Le Labyrinthe de Pan 12 Bloodrayne 14 HeartStopper 17 Blood Sisters of Lesbian Sin 18 Batman Begins 19 Démon Spirit 21 Le Crocodile de la Mort 22 Le Cabinet du Docteur Caligari 24 L’éventreur de New York 25 X-Tro 27 Destination Finale 3 29 Le Château de Yurek 31 Massacre à la Tronçonneuse : Le Commencement 32 Gargoyle Wings of Darkness 34 Le Pacte du Sang 35 36 / HISTOIRES EXTRAORDINAIRES Hellraiser : The Call Within, de David Roué 42 / LES DOSSIERS DE CINE HORREUR Laurent Melki - Illustrateur Culte 51 / PIN-UP : TIFFANY SHEPIS 55 / FUTURES SORTIES 56/ PRODUITS DERIVES 59 / TROMA FOREVER Citizen Toxie MERCI A LAURENT MELKI pour son 60 / SOUVENEZ-VOUS… « Père NoHell » illustrant le verso de ce numéro ! 61 / IL N’Y A PAS QUE LE CINEMA… VENEZ RETROUVER L’EQUIPE DE 62 / BIOGRAPHIE CINE HORREUR SUR LE FORUM Joe Dante D’HORREUR.COM ! Pour discuter de vos films cultes, 64 / TABLEAU DE NOTATION de vos acteurs ou réalisateurs préférés avec d’autres passionnés, rendez-vous sur : http://www.horreur.com/forum/ Ciné Horreur Webzine - Fondateur : Horreur Team Rédacteur en chef : Stéphane Erbisti ([email protected]). Rédacteurs : Lionel Colnard, Gerald Giacomini, Stéphane Jolivet, Stéphanie Aveline, Vincent Dumenil, Jeremie Marchetti, Colin Vettier, Christophe Jakubowicz, Yann Le Biez, Cédric Frétard. Mise en page : Stéphane Erbisti Relecture et Correction : Stéphanie Aveline. Merci à David Roué pour sa nouvelle « Hellraiser The Call Within » Texte et Design Copyright Ciné Horreur. Les illustrations appartiennent à leurs auteurs respectifs. 2 CINE HORREUR MOVIES FOG (The Fog) Réalisateur : Rupert Wainwright Scénario : Cooper Layne, d’après les personnages créés par John Carpenter Pays : Etats-Unis Année : 2005 Musique : Graeme Revell Casting : Tom Welling, Maggie Grace, Selma Blair, DeRay Davis, Kenneth Welsh, Adrian Hough Genre : Spectres L’île d’Antonio Bay s’apprête à fêter les "pères" fondateurs de leur communauté. Mais ce que les habitants ignorent, c’est qu’un terrible secret entoure le développement de l’île. Un mystérieux brouillard fait alors son apparition, des objets sont rejetés sur la plage et les morts se multiplient. C’est à ce moment là que choisit de revenir dans la ville Elizabeth Williams qui est la proie d’horribles cauchemars. Faire un remake du film de Carpenter aura fait hurler les aficionados de ce " Fog " qui en 1980 jouait la carte de l’é- pouvante suggérée au moment où commençait à triompher le règne du gore (" Vendredi 13 "). Pourtant l’idée n’est pas plus sotte que de refaire " Zombie " (" L’armée des morts ") ou un " Massacre à la tronçonneuse 2003 " qui étaient por- teur d’une critique sociale. " Fog " de Carpenter, même s’il met à mal les bases "légendaires" des Etats-Unis (avec des ancêtres qui ont caché un secret inavouable), ne rentrait pas tout à fait dans la même catégorie. Le choix de Rupert Wainwright ("Stigmata") semble être le bon, nous don- nant à voir des scènes magnifiques comme ce bateau sortant du brouillard et arrivant à déclencher une certaine ambiance angoissante, portée par la musique en adéquation de Graeme Revell (" Sin City ", " Freddy contre Jason "). Ce qui fait que ce " Fog 2005 " bénéficie d’un classicisme qui rend sa vision supportable. Heureusement d’ailleurs, car tout en expliquant sous forme de flash-back la raison de la vengeance des fantômes, l’his- toire n’est pas d’une limpidité exemplaire. Notamment vers la fin où l’on sent bien que le problème de rythme implique d’accélérer le pas. Le même genre de problème auquel a été confronté " Nuits de terreur " dont le final au sein d’un phare affichait déjà une filiation évidente avec " Fog ". Mais les quelques retouches scénaristiques de cette version ne sont pas les plus heureuses : le phare qui perd en importance (lui, le point de mire de l’original), regrettable aussi que du même coup le personnage de Ste- vie Wayne, autrefois tenu par Adrienne Barbeau, ne soit plus au cœur de l’intrigue. Mais dans sa globalité, la majorité des scènes de l’original sont retenues (le brouillard tentant de s’en prendre au fils de Stevie Wayne, le mort qui se relève à la morgue…). Reprendre des scènes phares ne suffit pas à éviter le manque d’épaisseur des personnages, interprétés par des acteurs quasiment tous mauvais. 3 Il faut dire que mettre des acteurs de série n’était pas un choix judicieux : Tom Welling (la série "Smallville"), Maggie Grace (la série "Lost")… L’intrigue fait porter tout son poids sur Maggie Grace, qui manque cruellement d’émotions. Malheureusement cette blondinette accumule les bourdes et nous fait mourir de rire en corroborant le dicton qui veut qu’une blonde ne peut pas faire deux choses à la fois et qui nous la fait trébucher toute seule dans l’eau, ainsi qu’étant incapable de changer le levier de vitesse (panique quand tu nous tiens) ! Pendant que le réalisateur soigne l’ambiance, on a ainsi droit à ce genre de scènes qui fera décrocher le spectateur - ainsi que sa mâ- choire (autre exemple : ce type en train de se transformer en squelette qui continue à se mouvoir et ouvrir la bouche). Dommage car contrairement à l’affreux " Hantise ", ce Fog cuvée 2005 sait se montrer raisonnable au niveau des effets numériques, préférant nous montrer des ombres dans le brouillard. A noter que contrairement à leurs devanciers, ceux de Wainwright n’usent plus de crochets mais à leur contact, les victimes se consument. Au final, " Fog 2005 " n’est pas la purge annoncée, contenant des scènes magnifiques, et la me- nace que confère le brouillard est palpable. John Carpenter producteur n’a pas à avoir honte de ce film même si cela ne s’imposait pas. Gérald Giacomini QQQ QQQ HOSTEL (Hostel) Réalisateur : Eli Roth Scénario : Eli Roth Pays : Etats-Unis Année : 2005 Musique : Nathan Barr Casting : Jay Hernandez, Derek Richardson, Eythor Gudjonsson, Barbara Ne- deljakova, Jan Vlasak, Jana Kaderabkova, Jennifer Lim, Lubomir Bukovy, Jana Ha- vlickova, Rick Hoffman, Petr Janis, Takashi Miike, Patrik Zigo, Milda Jedi Ha- vlas, Martin Kubacak… Genre : Tueurs Fous Paxton et Josh, deux étudiants américains, parcourent l’Europe avec la ferme intention de s’éclater. C’est en Hollande qu’ils font la connaissance d’un Islandais, Oli, qui n’hésite pas très longtemps pour se vautrer avec eux dans la démesure : alcool, drogues, prosti- tuées… Mais un soir qu’ils rentrent trop tard et trouvent la porte de leur hôtel close, un homme les héberge et leur parle d’un endroit où tous leurs fantasmes seraient réalisables. Pour ce faire, nos trois amis doivent se rendre à des milliers de kilomètres, à Prague très précisé- ment. Dès le lendemain matin, ils prennent le premier train qui les mènera vers l’impensable… Fermez les yeux. Et remontez le temps, à l’époque où le cinéma de genre brillait sans s’encombrer d’artifices. Exit la censure systémati- que, les effets numériques, l’égocentrisme et les manières. " Hostel " nous ouvre les portes de l’humainement impensable. D’une cruauté physique et psychologique "intelligemment" contrôlée, Eli Roth, bien loin de son fantasmatique " Cabin fever ", nous entraîne dans un paysage où la torture autorisée se monnaye au prix fort. Grand admirateur du cinéma de genre asiatique, Eli Roth avait à cœur après sa première réalisation (" Cabin fever ") de changer de re- gistre et de frapper un grand coup. Il avait prévenu qu’il voulait marquer les esprits, adoubé par un Tarantino surexcité à l’idée de coif- fer la casquette de producteur. Le projet a germé dans l’esprit du cinéaste, en apprenant qu’un site web thaïlandais proposait de se faire tuer en échange de fortes sommes d’argent, reversées aux famille des victimes volontaires ; ces dernières pour la plupart étant des personnes très malades, d’une grande pauvreté, dépressives, se disant prêtes à se "sacrifier" pour assurer un avenir financier à leurs descendants. Du snuff en toute légalité en quelque sorte. 4 Au-delà de l’horreur de cette réalité, le réalisateur n’en garde que l’horrible intention mais côté profit. Il y est pourtant bien question d’autorisation, mais un droit que s’accorde seul le pou- voir mis en place. Difficile de classer " Hostel " dans une catégorie bien définie, tant le film oscille constam- ment entre plusieurs gen- res. On embarque ainsi tout d’a- bord dans un road-movie les trente premières minu- tes, histoire d’installer les personnages et plus parti- culièrement leurs portraits psychologiques. Les péri- péties de nos trois "étalons" basculent rapidement vers la comédie excentrique et l'humour potache, où tous les abus sont permis. Cependant flotte déjà un parfum étrange, une effluve annonciatrice de leur sort à venir : la prise de drogues maladroite, la drague en véritable épreuve de force, et le sexe un exercice physique sans réelle beauté. Les plans sont crus, la caméra dopée et tournoyante. La tension est palpable et le mauvais trip ne fait alors que commencer. Prenons place à présent à bord du train qui mène nos trois gaillards à l’Est.
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