UNIVERSITÉ DE LYON Institut d'Etudes Politiques de Lyon La notion de glanage dans les documentaires d’Agnès Varda : entre analyse et intégration symbolique d’une pratique renouvelée BONNAZ Valentine Master 1 Communication Culture et Institutions, Séminaire Récits, fiction, médias : comprendre et analyser 2016/2017 Sous la direction de RAMPON Jean-Michel Composition du jury : RAMPON Jean-Michel et SANIER Max, maitres conférenciers en sciences de l'information et de la communication à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon. 2 La notion de glanage dans les documentaires d’Agnès Varda : entre analyse et intégration symbolique d’une pratique renouvelée 3 Sommaire Sommaire : p.4 Modalités de diffusion des travaux de recherche des étudiants de Science Po Lyon : p.6 Déclaration anti-plagiat : p.7 Remerciements : p.8 Introduction : p.9 I- Le glanage comme pratique qui interroge l’importance des figures de la marginalité dans le cinéma documentaire vardien : p.16 A- Entre glaneurs et vagabonds : faire exister l’Autre : p.16 1- La démarche modeste de l’objectif de Varda : Les Glaneurs et la Glaneuse et Deux ans après : _ p.16 2- Une réflexion étendue à l’ensemble de son cinéma documentaire : p.22 3- Sortir de l’anonymat : l’importance du processus d’individuation chez Varda : p.28 B- Un refus du conformisme à l’industrie cinématographique et à son fonctionnement : p.31 1- Varda « Grand-mère de la Nouvelle Vague » ? : p.31 2- Une externalité relative… : p.34 3- …Mais un besoin de pratiquer le cinéma librement : l’affranchissement des règles de production classiques : p.36 C- La (dé)marche documentaire vardienne : un cinéma de l’errance : p.41 1- Une cinéaste routarde : p.41 2- Déplacements symboliques dans le cinéma documentaire vardien : un cheminement au petit bonheur la chance : p.45 II- L’art du bricolage documentaire : un ciné-brocante d’apparence informelle : p.51 A- La richesse du hasard : p.51 1- En tant que sujet et structure des documentaires de Varda : p.51 2- Une mise en scène de l’imprévu : l’esthétique contrôlée de la débrouillardise : p.58 B- La mise en valeur du quotidien comme métaphore du glanage : p.63 1- « Y’a pas que la mer » : Varda et les patates :__ ___ p.63 2- La quête du prosaïque : p.67 3- Le refus des hiérarchies : p.71 C- Traductions filmiques de la volonté de réinjecter un sentiment collectif dans une pratique du glanage et du cinéma individualisées : p.75 1- Varda et la rencontre : l’intégration du spectateur : p.75 2- Un sentiment de proximité créé grâce à l’utilisation de moyens amateurs : une liberté de ton et de tournage : p.78 III- Le principe de fragmentation : glaner dans les couches du temps :__ p.82 4 A- Des documentaires kaléidoscopiques à l’art du collage p.82 1- La place de la peinture dans l’imaginaire vardien : p.82 2- Portraits en patchwork : p.86 3- L’autoportrait fragmenté :_____________________________________ p.89 B- L’implication de la glaneuse dans ses documentaires : p.92 1- Le documentaire subjectif et la matérialité du geste : p.92 2- Un cinéma littéraire : le ton engagé de Varda : p.95 3- Exhiber les moyens filmiques : la réflexion métadiscursive comme preuve de la présence de la cinéaste : p.98 C- Le temps vardien : entre peur de ne plus voir et germes de patates : p.100 1- Un cinéma d’essence photographique pour interroger le temps : p.100 2- La vieillesse comme réflexion organiquement imbriquée au cinéma de Varda : p.102 3- Le principe du recyclage: proposition d’une alternative ludique à la mort : _____ p.105 Conclusion : p.107 Bibliographie : p.111 Table des matières : p.120 Annexes : p.122 Résumé : p.153 5 Modalités de diffusion des travaux de recherche des étudiants de Sciences Po Lyon Je, soussignée: BONNAZ Valentine auteur et signataire du mémoire de : Séminaire Séminaire, option, type : Séminaire Récits, fiction, médias : comprendre et analyser Année : 2016/2017 Titre du mémoire : La notion de glanage dans les documentaires d’Agnès Varda : entre analyse et intégration symbolique d’une pratique renouvelée Sous la direction de : Jean-Michel Rampon Date de soutenance : 04/09/2017 ❑ certifie que mon mémoire ne comporte pas de documents non libres de droit (photos, dessins, entretiens...), ❑ autorise Sciences Po Lyon à diffuser le mémoire mentionné ci-dessus sur internet : avec les annexes ❑ sans les annexes ❑ Je pourrai à tout moment retirer l'autorisation de diffusion que j'ai donnée, par courriel à l'adresse suivante [email protected] Je renonce à toute rémunération pour les diffusions et reproductions effectuées dans les conditions précisées ci-dessus. En cas de diffusion du mémoire mentionné ci-dessus selon les conditions pré-citées, Sciences Po Lyon s'engage à respecter le droit moral de l'auteur sur le mémoire. J'indique une adresse pérenne (électronique et postale) à laquelle je pourrais être contacté. [email protected] À Lyon, le 22/08/2017 6 7 Déclaration anti-plagiat 1. Je déclare que ce travail ne peut être suspecté de plagiat. Il constitue l’aboutissement d’un travail personnel. 2. A ce titre, les citations sont identifiables (utilisation des guillemets lorsque la pensée d’un auteur autre que moi est reprise de manière littérale). 3. L’ensemble des sources (écrits, images) qui ont alimenté ma réflexion sont clairement référencées selon les règles bibliographiques préconisées. NOM : Bonnaz PRENOM: Valentine DATE : 22/08/2017 8 Remerciements Je tiens tout d’abord à remercier mon directeur de mémoire, Jean-Michel RAMPON pour avoir répondu à mes questions, pour avoir délimité à mes côtés un sujet qu’il m’a lui-même inspiré et pour m’avoir guidée durant mon travail. Merci également à Max SANIER d’avoir accepté de faire partie de mon jury. Un grand merci à toutes les personnes qui, depuis le jour où j’ai décidé de traiter ce sujet, m’ont fait partager leurs moindres trouvailles sur les réseaux sociaux, dans les médias, etc. au sujet d’Agnès Varda. Merci à toutes celles et ceux qui se sont intéressés de près ou de loin à mon sujet et qui, à travers le dialogue, ont nourri ma réflexion et m’ont fait avancer dans mon travail. Merci alors à Clémentine Pougnet, qui m’a introduit auprès de Pauline LeDuc, assistante monteuse sur le documentaire Visages, Villages qui a elle-même su m’apporter des informations exclusives sur le travail d’Agnès Varda. Je remercie ma famille qui a dû et su supporter mes humeurs dans mes moments de doute et d’inquiétude, et particulièrement ma mère et ma tante pour les relectures effectuées mais aussi et surtout pour leur continuel soutien depuis le début de mes études, pour leur patience et leur compréhension à mon égard. J’adresse, enfin, mes remerciements sincères à Etienne Lecoffre, qui m’a continuellement soutenue dans ce travail et m’a particulièrement aidé à la dernière mise en page de ce travail. 9 Introduction « Être cinéaste, c'est être le glaneur ou la glaneuse par excellence, celui ou celle qui ramasse tous ces morceaux de réel, toutes ces bribes de réalité et qui doit, après les avoir bricolés par la caméra et le montage, les restituer, ripolinés pour une nouvelle utilisation, leur donner un sens neuf. »1. André Roy, journaliste et critique de cinéma québécois, dans son article « Rétrospective Agnès Varda : L’art de glaner et de bricoler le réel » soutient que le geste du cinéaste est ontologiquement lié à celui du glaneur, de par la capacité de celui qui filme à capter et organiser des images non formatées du réel. Le geste du documentariste serait alors d’autant plus révélateur à cet égard, puisque sa captation du réel a pour vocation d’être restituée avec, a priori, plus de fidélité que dans le cinéma de fiction. C’est ce que Varda confirme en livrant à Julie Rigg lors d’une interview réalisée en 2005 que le glanage est « plus profond » dans le documentaire car il est celui des « faits »2. Néanmoins, si la pratique du glanage est donc consubstantielle au travail du cinéaste, et même plus généralement au travail de l’artiste, comme l’explique Agnès Varda elle-même en affirmant que « les artistes passent leur vie à lire des choses, écouter des histoires, se rendre dans des cafés, les artistes glanent »3, l’œuvre de Varda entretient des liens particulièrement étroits avec cette notion, qu’elle filme en 2000 dans son documentaire Les Glaneurs et la Glaneuse4. Il est donc nécessaire de se pencher sur ce qui fait la spécificité de cette notion associée au cinéma de Varda, née Arlette Varda en 1928 à Ixelles, en Belgique, cinéaste de films documentaires et de fictions. Elle ne cache pas, dès les premières minutes de cet essai à la 1 ROY, André. « Rétrospective Agnès Varda : L'art de glaner et de bricoler ». 24 images, Septembre 2005, n°123. p2. 2 KLINE, Jefferson. « Agnès Varda, interviews. Conversations with filmmakers series », University press of Mississippi, 2015, p183. « We look, “pick” and then use things, too. But as filmmakers we do it in a different way when we do a fiction film, but we still glean things here and there. Now this is really deeper gleaning, you know, facts. », [traduction personelle]. 3 Ibid. p184. « All artists spend their lives […]reading something, listening to a story, going in a café, artists they glean. ». [traduction personnelle]. 4 VARDA Agnès, « Les Glaneurs et la Glaneuse », Ciné-Tamaris, 2000, 82’. Le film pourra, au cours de la recherche, apparaître abrégé en Les Glaneurs ou Glaneurs et la Glaneuse précédé de l’article « des ». Il en va de même pour Les Plages d’Agnès, qui apparaitra parfois sous les titres Les Plages ou sous l’occurrence Plages d’Agnès, précédée là aussi de l’article « des ».
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