De Dijon à Chalon-sur-Saône Page 6 Meurdra Vols de dizaines de vélos : Pompes Funèbres Depuis 1952, une famille un Côte-d’Orien interpellé au service des familles UN SEUL NUMÉRO 03 80 65 21 22 DEUX ADRESSES 107, rue Jean-Jacques-Rousseau 21000 Dijon 18, rue de La Redoute 21850 Saint-Apollinaire Édition Dijon 21D Samedi 28 août 2021 - 1,20 € 225360800 Dijon RÉFUGIÉS AFGHANS Après le Zénith, le centre de vaccination s’installera à l’université « Ils devraient Page 7 Dijon Site, accessibilité… déjà être là » Ce qu’il faut savoir sur le VYV festival Photo LBP/Rémy DISSOUBRAY Page 14 Dijon Un nouveau jardin botanique verra le jour au printemps Frère Jean-Claude l’atteste, tout est prêt à l’abbaye de Cîteaux pour accueillir les familles afghanes qui fuient le régime taliban. Photo LBP/Alexandra SIMARD Pages 2, 3 et 4 Page 15 CONSEIL • DÉCORATION • POSE CHENÔVE PROMOTIONS ÉTÉ JUSQU’À Maire et… inspecteur DATE LIMITE LE 28 AOUT 2021 -50% de l’Éducation nationale sur objets déco en stock* gasin ma en conditions ir Vo * 260787700 HELGI / CHENOVE 6 rue Gay Lussac 03 80 52 21 01 264406100 www.decorial.com CHENOVE 3HIMSNJ*gabcad+[K\S\C\I\A Photo LBP/Sébastien GRACIOTTI Page 17 2 ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGION GRAND FORMAT Afghanistan : à Cîteaux, la solidarité s’organise Une cinquantaine de réfu- giés afghans sont attendus } en Côte-d’Or. Ils devraient Nous avons eu des réfugiés arriver dans la nuit de ven- politiques, de guerre, mais aussi dredi à samedi. Leur arri- climatiques. L’hiver précédent, nous vée a été retardée en rai- avons reçu des Mongols. C’étaient des son des attentats perpétrés ~ jeudi à Kaboul. Ils seront éleveurs de yacks. hébergés à Dijon et à l’ab- Frère Jean-Claude, en charge de l’accueil des réfugiés baye de Cîteaux où tout est à l’abbaye de Cîteaux prêt pour les accueillir. es couvertures et les draps séjourneront à l’abbaye n’est jonnaise d’entraide des fa- L sont soigneusement pliés pas encore connu. « Habituel- milles ouvrières, ndlr) qui les sur chaque lit. Des briques de lement, nous accueillons des accompagne », détaille frère lait et quelques paquets de bis- familles. Souvent des femmes Jean-Claude. « Deux fois par cuits garnissent le plan de tra- seules avec leurs enfants. » semaine, l’association leur ap- vail de la cuisine. Les moines Dans tous les cas, les person- porte des produits de première de l’abbaye de Cîteaux s’ap- nes qui seront hébergées dans nécessité. Des bénévoles vien- prêtent à accueillir une ving- le département font partie des nent aussi leur donner des taine de réfugiés afghans. plus de 2 500 réfugiés qui ont cours de français. Les enfants CÔTE-D’OR agglomération et Dijon Édition pu être évacués d’Afghanistan apprennent souvent à toute vi- Une arrivée imminente par le pont aérien mis en place tesse. » par la France après la prise de « Leur arrivée est imminen- pouvoir des talibans. Une ancienne étable te. Ils devraient déjà être là, En Côte-d’Or, on attend une de 29 places mais les deux explosions, re- cinquantaine de réfugiés au C’est dans une ancienne éta- vendiquées par Daesh, surve- total. Ils séjourneront à l’ab- ble, que les moines ont recon- nues jeudi à Kaboul ont retar- baye de Cîteaux mais aussi à la vertie en logement, que les ré- dé leur venue », explique frère résidence des Verriers à Dijon, fugiés peuvent être accueillis. Jean-Claude, en charge de l’ac- gérée par l’association Ado- Une grande bâtisse en pierre cueil des réfugiés, que nous ma. d’un étage d’une capacité d’ac- avons rencontré vendredi ma- « Nous, on offre les lieux. cueil allant jusqu’à 29 person- tin. Le profil des Afghans qui C’est l’Adefo (association di- nes. Au rez-de-chaussée, une grande salle à manger, la cuisi- ne et un salon détente, équipé d’une télévision. « C’est censé leur permettre de mieux apprendre le fran- çais, mais ils trouvent vite les chaînes étrangères. Et c’est normal », glisse dans un souri- re frère Jean-Claude. « Nous avons également installé le Wi-Fi. Leur smartphone est Frère Jean-Claude montre la cuisine qui se trouve au rez-de-chaussée de la bâtisse qui accueille des réfugiés à l’abbaye de Cîteaux. Photo LBP/A. S. leur seule richesse. Leur seul contact avec leur famille. » veurs de yacks », se souvient Cela fait plusieurs années frère Jean-Claude. C’est sur- que les moines de Cîteaux ou- tout l’hiver que ces places vrent leurs portes aux réfugiés. d’hébergements sont disponi- « Cela a commencé avec la bles. « De mai à fin septembre, première vague de migrants à la maison est généralement Calais », se souvient frère occupée par des groupes de Jean-Claude. jeunes. Mais, vu l’urgence de « Nous avons eu des réfugiés la situation en Afghanistan, ils politiques, de guerre, mais aus- ont volontiers accepté de lais- si climatiques. L’hiver précé- ser leur place aux réfugiés. » L’ancienne étable reconvertie en logements où les réfugiés dent, nous avons reçu des Dossier réalisé afghans vont pouvoir reprendre pied. Photo LBP/A. S. Mongols. C’étaient des éle- par Alexandra SIMARD Des habitants partagés sur l’arrivée des Afghans Dans cette petite commune d’année », reprend Annick. terroristes infiltrés parmi ces de 400 habitants, la plupart des Cette agricultrice suit avec at- migrants ? », s’interroge-t-elle. } habitants savent que les moi- tention, depuis quelques jours, Cela ne l’empêchera pas de se Mes charges nes de Cîteaux offrent réguliè- la situation en Afghanistan. El- mobiliser si une collecte est par sociales ont rement le logis, l’hiver, à des le est agacée : « Nos États de- exemple organisée. « C’est augmenté de personnes réfugiées. vraient gérer mieux que ça ! » compliqué de donner car, par- Mais vendredi matin, à Saint- Si elle compatit avec le mal- fois, ils ne sont pas réceptifs. 350 €. Et la Nicolas-lès-Cîteaux, tout le heur que traverse la population Mais, en général, les gens don- détresse en France, ~ monde n’était pas encore au afghane, elle éprouve tout de nent. J’ai moi-même fait don de on y pense ? courant que plus d’une vingtai- même quelques craintes. « Et deux ou trois jouets, cette an- Un gérant d’entreprise de ne de réfugiés afghans étaient s’il y avait des talibans ou des née. » Saint-Nicolas-lès-Cîteaux sur le point d’être hébergés à l’abbaye de Cîteaux. } « Je cherche du monde « Nous ne sommes pas hosti- Nous ne pour les vendanges » Avant de reprendre plus cal- les à l’idée de les accueillir tant mement : « Tant mieux pour qu’ils sont respectueux. Il n’y a sommes pas De l’autre côté du village, le eux s’ils ont pu quitter leur qu’une race : la race humai- hostiles à l’idée de ton est différent : « J’ai autre pays. Mais j’aimerais savoir ce ne », confie Annick, 63 ans, qui les accueillir tant chose à penser que la misère qu’ils vont devenir et ce qu’ils vit dans la commune depuis qu’ils sont afghane. Je viens de recevoir vont faire ». À côté Pedro, pres- quarante-cinq ans. « L’abbaye ~ un courrier. Mes charges socia- tataire de services dans la com- est située à quatre kilomètres respectueux. les ont augmenté de 350 €. Et mune, partage l’opinion de son du village. On les voit très Annick, 63 ans, la détresse en France, on y pen- ami, mais est ouvert à l’idée peu », ajoute Alain, 72 ans, son agricultrice à se ? », s’énerve ce gérant d’une d’embaucher des migrants : mari. « Cela nous arrive de les Saint-Nicolas-lès-Cîteaux entreprise de Saint-Nicolas-lès- « Ça tombe bien, je cherche du rencontrer pour les fêtes de fin Cîteaux. monde pour les vendanges ». 21D02 - V1 Samedi 28 août 2021 3 GRAND FORMAT Afghanistan : à Cîteaux, la solidarité s’organise le contexte L’abbaye de Cîteaux offre le gîte et le couvert et d’autres associations ou administrations prennent le relais pour accompagner les personnes. Photo LBP/A. S. Dans le cadre des opérations d’évacuation effectuées par la France depuis Kaboul, la Côte-d’Or devrait accueillir 50 ressortis- sants Afghans d’ici ce samedi. Dans un premier temps, ils seront pris en charge pour une quinzaine de jours, dans le cadre de ce premier accueil à leur arrivée sur le territoire national. Statutaire- ment, les réfugiés accueillis sont munis d’un visa de régularisa- tion de 15 jours, délivré à leur arrivée sur le territoire français. ➤ En matière sanitaire, l’organisation de l’accueil est celle applicable à tout voyageur en provenance d’un pays classé rouge en matière d’intensité de la pandémie de Covid-19 : ■ les personnes accueillies sont testées à leur arrivée en France et devront respecter une période d’isolement de 10 jours ; ■ une vaccination contre le Covid-19 sera proposée à ceux qui n’en disposent pas encore. Un accompagnement dans le cadre d’une demande d’asile « Celles et ceux qui souhaiteront demeurer à long terme sur le territoire national seront accompagnés matériellement et admi- nistrativement dans leur demande d’asile, dans le respect des lois de notre pays. Ils bénéficieront du soutien des opérateurs spécia- lisés dans leurs demandes de droit au séjour et leurs parcours d’intégration », précise la préfecture de Côte-d’Or. Frère Jean-Claude montre la cuisine qui se trouve au rez-de-chaussée de la bâtisse qui accueille des réfugiés à l’abbaye de Cîteaux.