OUVERTURE LE DIMANCHE La loi sur l’ouverture le dimanche a été votée le 10 août 2009 et est parue au JO du 11 août 2009. Elle simplifie la réglementation du travail du dimanche mais ne remet pas en cause le principe du repos hebdomadaire, donné en priorité le dimanche. Le régime juridique de l'ouverture des commerces le dimanche dépend pour une large part du droit du travail. Une distinction est faite entre les commerces sans salarié et les commerces employant des salariés. NB : Les commerces n'employant pas de salarié peuvent ouvrir tous les dimanches sans autorisation particulière sauf dans les secteurs d'activité visés par un arrêté préfectoral de fermeture dominicale. Il est interdit d'occuper plus de six jours par semaine un même salarié (article L3132-1 du code du travail) Le repos hebdomadaire doit avoir une durée minimale de 24 heures consécutives (article L3132-2 du code du travail) Le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche (article L3132-3 du code du travail) LA LOI PREVOIT DEUX TYPES DE DEROGATION : 1- DEROGATIONS DE PLEIN DROIT ACCORDEES A TITRE PERMANENT (sans obtenir d’autorisation administrative) : a) Pour certaines activités : Pour les établissements de commerce de détail à dominante alimentaire : ouverture jusqu’à 13h00. Pour 14 secteurs d’activité qui répondent à des nécessités de production, d’activité ou de besoin du public (ex : pharmacies, hôtels, commerce de détail d’ameublement, débits de tabac, …) b) Pour les commerces situés en zone touristique : Pour tous les établissements de vente au détail dans les communes d’intérêt touristique ou thermales et dans les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente. Préfecture des Pyrénées Atlantiques : Arrêté préfectoral du 14 mai 1996 « Les communes dans lesquelles des dérogations préfectorales au repos dominical des salariés peuvent être accordées en application de l’article L 221-8-1 du Code du Travail sont les suivantes : Ahaxe, Ainhice, Aïnhoa, Alçay, Alos, Anglet, Ascain, Ascarat, Biarritz, Bidart, Bussunarits, Bustince, Cambo les Bains, Caro, Ciboure, Espelette, Estérençuby, Etchebar, Guéthary, Haux, Hendaye, Itxassou, Lacarre, Lacarry, Lecumberry, Lichans, Licq Atherey, Montory, Ossas, Saint Etienne de Baïgorry, Saint Jean de Luz, Saint Jean le Vieux, Saint Jean Pied de Port, Saint Palais, Saint Pée sur Nivelle, Sare, Souraïde, Tardets, Trois Villes, Uhart Cize, Urrugne, Ustaritz. 2- DEROGATIONS SOUMISES A AUTORISATION : a) Autorisation individuelle pour une durée limitée prise par arrêté préfectoral : Dans les Pyrénées Atlantiques, les autorisations sont accordées par la Direction du Travail (DDTEFP) A motif « économique » : pour des commerces de détail justifiant que la fermeture est « préjudiciable au public » ou compromettrait le fonctionnement normal de l’établissement ». L’autorisation est accordée après avis de la ville, de la CCI et des syndicats d’employeurs et de salariés. Elle peut être étendue aux entreprises de la même localité et exerçant la même activité. La notion de « préjudice au public » doit s’entendre comme l’impossibilité de bénéficier, le dimanche, de services qui correspondent à des activités familiales ou de loisirs qui ne peuvent être différées à un autre jour de la semaine pour la majorité de la population. L’atteinte au « fonctionnement normal de l’établissement » est nécessairement liée à la spécificité de l’activité exercée et son importance doit être telle qu’elle met en cause la survie même de l’entreprise. A titre d’information (car notre territoire n’est pas concerné) : Le cas des PUCE : dans les périmètres d’usage de consommation exceptionnel (PUCE) correspondant à des aires urbaines de plus de 1 million d’habitants. Les autorisations sont accordées par le Préfet. b) Autorisation exceptionnelle prise par arrêté municipal : Pour les établissements de commerce de détail où le repos dominical est en vigueur, le Maire peut accorder une autorisation pour un maximum de 5 dimanches par an après avis auprès des organismes d’employeurs et de salariés. Pour l’obtenir, le commerçant doit adresser une demande au Maire qui dispose d’un pouvoir d’appréciation pour accorder ou refuser cette dérogation. A noter : même si la demande n'émane que d'un établissement, la dérogation accordée par le maire est collective et s'applique à tous les commerces de détail de la même activité sur la commune considérée. La dérogation municipale ne peut concerner que les établissements dont l'activité principale ou exclusive est le commerce de détail. Les commerces de gros en sont exclus ainsi que les prestataires de services tels que coiffeurs, esthéticiennes, pressings, etc.. LES CONSEQUENCES SALARIALES DU TRAVAIL DOMINICAL : La loi ne prévoit pas de majoration de salaire, sauf pour les salariés des commerces de détail ouverts exceptionnellement dans la limite de 5 dimanches par an et ceux situés dans les PUCE depuis la loi du 10 août 2009. Chaque salarié privé du repos du dimanche bénéficie d'un repos compensateur et d'une majoration de salaire pour ce jour de travail exceptionnel, égale à la valeur d'un trentième de son traitement mensuel ou à la valeur d'une journée de travail si l'intéressé est payé à la journée (Article L3132-27). Si les conventions collectives peuvent prévoir des dispositions particulières, ne seront évoquées ci-dessous que les règles législatives : Les établissements pouvant déroger de plein droit au principe du repos dominical donnent le repos hebdomadaire selon différentes formes prévues par le code du travail : - l’article L. 3132-12 et R. 3132-5 permettent d’accorder le repos hebdomadaire un jour quelconque de la semaine. Sont notamment concernés les hôtels, restaurants et débits de boissons ; - l’article L. 3132-13 et R. 3132-8 permettent aux entreprises, dont l’activité exclusive ou principale est la vente de denrées alimentaires au détail, de donner le repos hebdomadaire le dimanche à partir de treize heures avec un repos compensateur, par roulement et par quinzaine, d’une journée entière pour le salarié. Les établissements ayant obtenu une dérogation individuelle au titre de l’article L. 3132-20 du code du travail peuvent donner le repos hebdomadaire, soit toute l’année, soit à certaines époques de l’année seulement, suivant l’une des modalités ci-après : - un autre jour que le dimanche à tout le personnel ; - du dimanche midi au lundi midi ; - le dimanche après-midi avec un repos compensateur d’une journée par roulement et par quinzaine ; - par roulement à tout ou partie du personnel. Les établissements ayant obtenu une dérogation individuelle au titre de l’article L. 3132-25 du code du travail peuvent donner le repos hebdomadaire par roulement pour tout ou partie du personnel. Les établissements de commerce de détail ayant obtenu une dérogation exceptionnelle au titre de l’article L. 3132-26 du code de travail doivent accorder un repos compensateur et une rémunération au moins égale au double de la rémunération normalement due pour une durée équivalente. L’arrêté municipal (ou préfectoral pour Paris) détermine les conditions dans lesquelles ce repos est accordé, soit collectivement, soit par roulement dans une période qui ne peut excéder la quinzaine qui précède ou suit la suppression du repos. Si le repos dominical est supprimé un dimanche précédant une fête légale, le repos compensateur est donné le jour de cette fête. .
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