La Gazette Du Pont De La Fonderie

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La Gazette du pont de la Fonderie Janvier 2018 N°4 Gonnevillaises, Gonnevillais, Theillaises, Theillais, Cette année encore la Rando des Sorciers a été un gros succès, malgré un décalage malencontreux dans le planning. Côté historique, après le journal de Mme de Chivré, Michel nous narre la vie de l’aéroport qui, je le rappelle, est notre premier contribuable. La vie de nos écoles est présentée comme chaque semestre mais cette Sommaire année est particulière. Nous ne rentrerons pas dans les détails pour le moment Pages mais nous nous orientons, à la demande de l’éducation nationale, vers un 2-3 : Un peu d'histoire regroupement de nos deux écoles. Les détails techniques seront étudiés 4-5: Frelons asiatiques rapidement, avec concertation, en ce début d’année pour que tout soit en place pour la rentrée de septembre sans que cela ne gêne les élèves et leurs parents. 6-9 : Vie communale Nous en reparlerons dans le bulletin d’été. 10-11 : Le Cotentin Le conseil municipal se joint à moi pour vous souhaiter à vous, Gonnevillaises et Gonnevillais, Theillaises, et Theillais, 12-15 : Les écoles une bonne et heureuse année 2018 ! 16-19 : Les associations Bonne lecture à toutes et à tous de cette Gazette du Pont de la Fonderie, 20 : Informations pratiques Luc Dufour Histoire de l’aéroport 2 Cette année, en 2018, l’aéroport aura 80 ans et comme la plupart d’entre nous, il se porte bien. Pourtant il a été conçu et enfanté dans la douleur. Puis, comme nous, sa croissance et son adolescence ont été perturbées et marquées par la guerre. Voici brièvement son histoire. Michel Guérard Dès 1935, un décret gouvernemental du 30 Octobre porte projet d’un aérodrome sur Gonneville et Maupertus, la géographie de ce « plateau » situé à 132 m d’altitude favorisant grandement son implantation. Le projet faisait état d’une surface de 80 ha (52 ha sur Gonneville et 28 ha sur Maupertus) et impactait une trentaine de propriétaires. Les travaux ont commencé en Aout 1938 après ordre d’expropriation de ceux-ci. Des estimations de préjudice ont été faites par le juge du Tribunal de Cherbourg mais ces propriétaires ont attendu longtemps leurs indemnités (10 ans environ). Toute une année, un paysage apocalyptique : arbres abattus, haies arrachées et brûlées, noria de bulldozers. Pas de piste, seulement le terrain dressé. Le premier avion atterrira en Août 1939. Il était temps : la guerre était déclarée. Le « camp d’aviation » comme on l’appelait ne servira pas longtemps aux Français puisque les Allemands, avec leurs avions « Stukas » lui couperont l’accès avec deux bombes et l’occuperont dès le 18 Juin 1940. Ils l’aménageront en construisant des hangars immenses tout autour avec accès empierrés et surtout un système de défense global constitué de blockhaus, nids de mitrailleuses, projecteurs et canons anti-aériens (180 pièces en tout). Tous ces travaux nécessitent beaucoup de main d’œuvre qui se compose de 3000 soldats allemands, des requis et quelques habitants réquisitionnés eux aussi. Les soldats et sous officiers étaient logés dans des baraques et dans les maisons de Gonneville réquisitionnées à cet effet. Cet aérodrome constituait une excellente base très bien placée pour aller bombarder et envahir l’Angleterre et aussi surveiller toute la côte. Dés Juillet 1940, ce fut des allées et venues continuelles des avions, de jour comme de nuit. Dés qu’ils rentraient de mission, nous reconnaissions au bruit des moteurs ceux qui étaient endommagés et s’apprêtaient à faire un atterrissage dangereux. Nous les suivions du regard pour voir où ils allaient s’écraser. Plusieurs sont tombés hors aérodrome : un monomoteur aux Fieffes, un autre aux Carrières et un bimoteur aux Vaux et un autre aux Ecrivains. Ce terrain sera agrandi à plusieurs reprises surtout en 1943 où la commune de Maupertus doit enlever et transférer son cimetière en 15 jours ! Je passe sur les bombardements et mitraillages de la part des Anglais, j’y ai fait allusion dans les précédentes chroniques. A l’approche du débarquement c’est au tour des Américains à s’intéresser au « camp ». Ils mitraillent copieusement les avions au sol mais sans endommager la piste, car ils savent que cet aérodrome jouera un rôle essentiel dans la libération du territoire français. En effet, c’est d’abord de là que se fera l’approvisionnement des troupes en vivres, carburants et munitions, le port de Cherbourg étant inutilisable pour un long moment. Histoire de l’aéroport 3 Les Allemands, comprenant 1000 nazis, défendront âprement le « camp » mais malgré leur résistance, les Américains en prendront possession le 28 juin 1944 et le 4 Juillet suivant, leurs premiers chasseurs bombardiers se posent sur la « piste ». Ces Américains logeront dans les baraques, laissées vacantes par les Allemands, jusqu’en 1945. Le 20 Août suivant, le Général de Gaulle atterrit inopinément, suite à une panne sèche. Il venait rencontrer le Général Eisenhower pour lui faire changer ses plans et reprendre le pouvoir en France en commençant par faire libérer Paris par les troupes françaises du Général Leclerc, ce qui fut fait. L’aérodrome devient vite trop petit et il est de nouveau agrandi sérieusement pour avoir deux pistes (une de 1800m existante et une nouvelle de 1500m dans le sens Hamel es Ronches/Carneville) matérialisées avec les fameuses grilles perforées (environ 100.000). Cette nouvelle piste amène les avions à raser les maisons du Hamel es Ronches. Quelques unes seront abattues à la dynamite pour ne pas gêner le trafic. La première piste en dur est mise en place entre 1945 et 1947 mais insuffisante au regard de l’OTAN qui, en 1960, finance un nouvel agrandissement portant la piste à 2400 m et installant des aires de stationnement (Marguerites) sur Carneville. Les Américains partis, c’est la Chambre de Commerce qui reprend la main sur l’aéroport le 28 février 1948. L’Aéroclub de Cherbourg utilise les hangars restés utilisables pour loger les deux avions, un « Stamp » à deux ailes et un Morane Saulnier sur lesquels les réservistes de l’armée de l’air et de l’aéronavale font leurs heures d’entrainement. Dans les années 50, un groupe de vélivoles s’entraine sur deux planeurs, un biplace et un solo, pour obtenir le brevet de pilote planeurs. A partir des années 50 également, les liaisons avec l’Angleterre et les iles Anglo- normandes prennent de l’ampleur et différents trafics concernent, tantôt les choux fleurs et légumes, du Val de Saire, tantôt la viande, tantôt les baguettes de pain frais, mais c’est surtout les touristes anglais qui débarquent en grand nombre avec leurs voitures des fameux avions cargo « Bristol » de la Cie Sylver City, qui pouvaient transporter chacun 3 voitures et 15 passagers. Pendant une quinzaine d’années, ce fut l’attraction principale pour les gens d’ici. Puis les Cars- ferries ont concurrencé et tué le trafic. Je ne parle pas de la tentative malheureuse d’Air France d’entrainer ses pilotes ici. Depuis, tout va bien. L’aéroport est doté de toutes les infrastructures et personnels qui permettent les vols de tous ordres, des plus petits aux plus gros, des plus courts aux plus longs. Longue vie à lui. (Sources : L’exposition sur l’aéroport de l’écrivain Michael Simon m’a bien aidé pour rédiger cet exposé.) Les frelons asiatiques 4 Dans 3 mois le printemps sera là, la nature va se réveiller et le frelon asiatique aussi. Les « reines fondatrices » vont sortir de leur hibernation pour reprendre leur cycle de vie. Chaque individu va ainsi créer sa propre colonie et poursuivre l’invasion de l’espèce. Chaque année le nombre de nids est en progression, plusieurs ont été repérés dans notre commune et dans les communes voisines et plus de 1300 pour 2017 dans la Manche. Il devient important que chacun participe à la lutte contre ce nuisible qui principalement porte atteinte à la survie des abeilles. Le piégeage ainsi que la destruction des nids primaires est à la portée de tous, par contre la présence des nids secondaires doit être signalée en mairie et leur traitement confié à des spécialistes. Dans tout les cas, n’hésitez pas à contacter la mairie. Fabriquez vos pièges ! Comment construire soi-même facilement un piège ? Des pièges simples peuvent être réalisés à partir d'une bouteille en plastique vide et être suspendus à un arbre, de préférence au soleil, à une hauteur de 1,5 à 2 mètres (pour une bonne surveillance). Il peut également être placé sur un balcon. Que mettre dans le piège pour une bonne efficacité ? Les appâts à placer dans les pièges doivent être attractifs pour le frelon asiatique et pas pour les autres insectes. Voici un exemple de mélange efficace : 1 /3 de bière (brune de préférence) 1 /3 de vin blanc 1 /3 de sirop (grenadine, fraise, banane...) La présence d'alcool a l'avantage d'éloigner les abeilles. Pour permettre aux autres petits insectes non ciblés de s'échapper, vous pouvez également faire des petits trous sur la bouteille. Face aux nuisances que représente le Frelon asiatique, un programme départemental de lutte collective a été validé par les membres du Comité départemental (Services de l'Etat, Conseil départemental, les associations apicoles, GDS, FDGDON, SDIS, et de nombreux partenaires). L'organisation de ce programme a été confiée à la FDGDON 50 (Fédération Départementale de Défense contre les Organismes Nuisibles de la Manche), en tant que section départementale de l'Organisme à Vocation Sanitaire. Le programme est financé par le Conseil départemental de la Manche et les collectivités signataires de la convention de lutte collective (Communes ou Intercommunalités). La commune de Gonneville-Le Theil fait partie des signataires.

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